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24.août.201624.8.2016 // Les Crises

De l’indécence d’une illusoire neutralité – « Je n’allais pas faire semblant d’être neutre » [Howard Zinn]

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Source : Le Partage, 11-08-2016

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« Rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur ».

Desmond Tutu

« Les endroits les plus sombres de l’enfer sont réservés aux indécis qui restent neutre ».

citation apocryphe, reprise par Dan Brown.

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ».

Albert Einstein

« Celui qui accepte passivement le mal est tout autant responsable que celui qui le commet. Celui qui voit le mal et ne proteste pas, celui-là aide à faire le mal ».

Martin Luther King

« Tu ne dois pas être une victime, tu ne dois pas être un oppresseur, mais avant tout, tu ne dois pas être un spectateur ».

Yehuda Bauer

En ces temps troublés de crises planétaires, tandis que la guerre continue de faire rage dans de nombreux endroits sur Terre, que la déforestation continue à atrophier le couvert forestier, que les diverses pollutions engendrées par la société industrielle empoisonnent l’air, l’eau et le sol dont dépend la toile du vivant, que d’innombrables oppressions érodent les communautés humaines (racisme, sexisme, diverses phobies, dépressions, burn-out, harcèlements, conflits en tous genres, etc.) et non-humaines (élevages industriels, étalement urbain, …), que les inégalités économiques augmentent, nous remarquons non sans consternation que certains individus, tout en vivant au sein de la civilisation industrielle, affirment rester neutres. Bien évidemment, et de leur point de vue, bien malheureusement, c’est non seulement faux et impossible, mais aussi relativement indécent.

A partir du moment où un individu évolue au sein de la civilisation industrielle, qu’il en consomme les produits, qu’il bénéficie de ses technologies, du confort qu’elle offre, il participe à son fonctionnement et par-là même en cautionne les effets, les exactions, les oppressions, les pollutions et les destructions. Il serait par exemple absurde de se prétendre neutre vis-à-vis de la déforestation tout en consommant du Nutella, où n’importe quel produit qui en serait la cause. Même chose pour tous les actes de notre quotidien, tous nos achats, notre travail. Tout cela a des conséquences dans le monde réel. Que nous l’admettions ou pas. Que nous le voulions ou pas.

Comme le rappelle Antonio Gramsci :

Je hais les indifférents. Je crois comme Friedrich Hebbel que « vivre signifie être partisans ». Il ne peut exister seulement des hommes, des étrangers à la cité. Celui qui vit vraiment ne peut qu’être citoyen, et prendre parti. L’indifférence c’est l’aboulie, le parasitisme, la lâcheté, ce n’est pas la vie. C’est pourquoi je hais les indifférents.

L’indifférence est le poids mort de l’histoire. C’est le boulet de plomb pour le novateur, c’est la matière inerte où se noient souvent les enthousiasmes les plus resplendissants, c’est l’étang qui entoure la vieille ville et la défend mieux que les murs les plus solides, mieux que les poitrines de ses guerriers, parce qu’elle engloutit dans ses remous limoneux les assaillants, les décime et les décourage et quelquefois les fait renoncer à l’entreprise héroïque.

L’indifférence œuvre puissamment dans l’histoire. Elle œuvre passivement, mais elle œuvre. Elle est la fatalité; elle est ce sur quoi on ne peut pas compter; elle est ce qui bouleverse les programmes, ce qui renverse les plans les mieux établis; elle est la matière brute, rebelle à l’intelligence qu’elle étouffe. Ce qui se produit, le mal qui s’abat sur tous, le possible bien qu’un acte héroïque (de valeur universelle) peut faire naître, n’est pas tant dû à l’initiative de quelques uns qui œuvrent, qu’à l’indifférence, l’absentéisme de beaucoup. Ce qui se produit, ne se produit pas tant parce que quelques uns veulent que cela se produisent, mais parce que la masse des hommes abdique devant sa volonté, laisse faire, laisse s’accumuler les nœuds que seule l’épée pourra trancher, laisse promulguer des lois que seule la révolte fera abroger, laisse accéder au pouvoir des hommes que seule une mutinerie pourra renverser. La fatalité qui semble dominer l’histoire n’est pas autre chose justement que l’apparence illusoire de cette indifférence, de cet absentéisme. Des faits mûrissent dans l’ombre, quelques mains, qu’aucun contrôle ne surveille, tissent la toile de la vie collective, et la masse ignore, parce qu’elle ne s’en soucie pas. Les destins d’une époque sont manipulés selon des visions étriquées, des buts immédiats, des ambitions et des passions personnelles de petits groupes actifs, et la masse des hommes ignore, parce qu’elle ne s’en soucie pas. Mais les faits qui ont mûri débouchent sur quelque chose; mais la toile tissée dans l’ombre arrive à son accomplissement: et alors il semble que ce soit la fatalité qui emporte tous et tout sur son passage, il semble que l’histoire ne soit rien d’autre qu’un énorme phénomène naturel, une éruption, un tremblement de terre dont nous tous serions les victimes, celui qui l’a voulu et celui qui ne l’a pas voulu, celui qui savait et celui qui ne le savait pas, qui avait agi et celui qui était indifférent. Et ce dernier se met en colère, il voudrait se soustraire aux conséquences, il voudrait qu’il apparaisse clairement qu’il n’a pas voulu lui, qu’il n’est pas responsable. Certains pleurnichent pitoyablement, d’autres jurent avec obscénité, mais personne ou presque ne se demande: et si j’avais fait moi aussi mon devoir, si j’avais essayé de faire valoir ma volonté, mon conseil, serait-il arrivé ce qui est arrivé? Mais personne ou presque ne se sent coupable de son indifférence, de son scepticisme, de ne pas avoir donné ses bras et son activité à ces groupes de citoyens qui, précisément pour éviter un tel mal, combattaient, et se proposaient de procurer un tel bien.

La plupart d’entre eux, au contraire, devant les faits accomplis, préfèrent parler d’idéaux qui s’effondrent, de programmes qui s’écroulent définitivement et autres plaisanteries du même genre. Ils recommencent ainsi à s’absenter de toute responsabilité. Non bien sûr qu’ils ne voient pas clairement les choses, et qu’ils ne soient pas quelquefois capables de présenter de très belles solutions aux problèmes les plus urgents, y compris ceux qui requièrent une vaste préparation et du temps. Mais pour être très belles, ces solutions demeurent tout aussi infécondes, et cette contribution à la vie collective n’est animée d’aucune lueur morale; il est le produit d’une curiosité intellectuelle, non d’un sens aigu d’une responsabilité historique qui veut l’activité de tous dans la vie, qui n’admet aucune forme d’agnosticisme et aucune forme d’indifférence.

Je hais les indifférents aussi parce que leurs pleurnicheries d’éternels innocents me fatiguent. Je demande à chacun d’eux de rendre compte de la façon dont il a rempli le devoir que la vie lui a donné et lui donne chaque jour, de ce qu’il a fait et spécialement de ce qu’il n’a pas fait. Et je sens que je peux être inexorable, que je n’ai pas à gaspiller ma pitié, que je n’ai pas à partager mes larmes. Je suis partisan, je vis, je sens dans les consciences viriles de mon bord battre déjà l’activité de la cité future que mon bord est en train de construire. Et en elle la chaîne sociale ne pèse pas sur quelques uns, en elle chaque chose qui se produit n’est pas due au hasard, à la fatalité, mais elle est l’œuvre intelligente des citoyens. Il n’y a en elle personne pour rester à la fenêtre à regarder alors que quelques uns se sacrifient, disparaissent dans le sacrifice; et celui qui reste à la fenêtre, à guetter, veut profiter du peu de bien que procure l’activité de peu de gens et passe sa déception en s’en prenant à celui qui s’est sacrifié, à celui qui a disparu parce qu’il n’a pas réussi ce qu’il s’était donné pour but.

Je suis en vie, je suis résistant. C’est pourquoi je hais ceux qui ne résistent pas, c’est pourquoi je hais les indifférents.

A ce propos, citons également l’historien militant Howard Zinn :

Que ce soit en tant qu’enseignant ou écrivain, je n’ai jamais été obsédé par “l’objectivité”, qui ne m’a paru ni possible ni désirable. J’ai compris assez tôt que ce qu’on nous présente comme “l’histoire” ou “l’actualité” a nécessairement été sélectionné parmi une quantité infinie d’informations, et que cette sélection reflète les priorités de celui qui l’a réalisée. Ceux qui prêchent la sainteté des faits depuis leur piédestal ne font qu’imiter le pédant des Temps difficiles de Charles Dickens, le sévère Mr Gradgrind, qui exigeait que ses élèves lui présentent « des faits, rien que des faits ». Mais j’en suis venu à penser que chaque fait présenté dissimule un jugement, celui qu’il était important de mettre ce fait-la en avant ce qui implique, par opposition, qu’on peut en laisser d’autres de côté. Et tout jugement de ce genre reflète les croyances, les valeurs de l’historien ou de l’historienne, quelles que soient ses prétentions à l’objectivité. Ce fut pour moi un grand soulagement d’arriver à la conclusion qu’il est impossible d’exclure ses jugements du récit historique, car j’avais déjà décidé de ne jamais le faire. J’avais grandi dans la pauvreté, vécu une guerre, observé l’ignominie de la haine raciale : je n’allais pas faire semblant d’être neutre. Comme je l’ai dit à mes étudiants en commençant mon cours : « On ne peut pas rester neutre dans un train en marche ». En d’autres termes, le monde avance déjà dans certaines directions dont beaucoup sont atroces. Des enfants souffrent de la faim. On livre des guerres meurtrières. Rester neutre dans une telle situation, c’est collaborer. Le mot « collaborateur » a eu une signification funeste pendant l’ère nazie, il devrait conserver ce sens. C’est pourquoi je doute que vous trouviez dans les pages qui suivent le moindre signe de « neutralité ». […]

Il n’y a pas une seule image vraie d’une situation historique, pas une seule et unique description objective. Mais par un retournement ironique, la quête d’une objectivité imaginaire nous a conduits à adopter une forme de subjectivité particulièrement régressive, celle du passant. Des intérêts divers et antagonistes coexistent dans la société; ce qu’on appelle objectivité n’est que le déguisement d’un de ces intérêts habillé de neutralité. Mais dans un monde qui n’est pas neutre, la neutralité est fiction. Il y a des victimes, il y a des bourreaux, et il y a des passants. Dans la dynamique de notre ère où les têtes tombent régulièrement dans le panier, le « vrai »évolue en fonction du sort de notre propre tête et l’objectivité du passant est une invitation à rester passif pendant que tombent les autres têtes. Rappelons-nous le docteur Rieux dans La Peste, de Camus : « Je dis seulement qu’il y a sur cette terre des fléaux et des victimes, et qu’il faut, autant qu’il est possible, refuser d’être avec le fléau ». Ne pas agir, c’est s’unir au fléau. […]

Je propose d’abandonner notre position habi­tuelle d’observateurs privilégiés. Tant que nous ne serons pas libérés de cette attitude que nous aimons qualifier d’objective, nous resterons psychologiquement plus proches, que nous l’admettions ou non, du bourreau que de la victime.

Et enfin, Sophie Scholl :

Les véritables dommages sont le fait de ces millions qui ne veulent que « survivre ». Ces braves gens qui ne demandent qu’à ce qu’on les laisse tranquilles. Ceux qui ne veulent pas que leurs petites vies soient dérangées par quoi que ce soit qui les dépasse. Ceux qui n’ont ni camp ni cause. Ceux qui ne réaliseront pas l’ampleur de leurs propres forces, par peur de se confronter à leurs propres faiblesses. Ceux qui n’aiment pas faire de vagues ni se faire des ennemis. Ceux pour qui la liberté, l’honneur, la vérité, et les principes ne sont que littérature. Ceux qui vivent petit, forment de petits couples, et meurent petit. C’est l’approche réductionniste de la vie : si vous vous faites discrets, vous la garderez sous contrôle. Si vous ne faites pas de bruit, le croque-mitaine ne vous trouvera pas. Mais c’est une illusion, parce qu’ils meurent aussi, ces gens qui enferment leurs esprits dans de minuscules bulles afin de se sentir protégés. Protégés?! Mais de quoi?! La vie tutoie toujours la mort ; les routes étroites mènent au même endroit que les larges avenues, et une petite bougie se consume tout comme une torche enflammée. Je choisis ma propre façon de brûler.

« Se laver les mains du conflit entre les puissants et les opprimés, ce n’est pas rester neutre, mais prendre parti pour les puissants » (graffiti peint par Banksy sur un mur de Gaza, la citation est de Paulo Freire).

« Se laver les mains du conflit entre les puissants et les opprimés, ce n’est pas rester neutre, mais prendre parti pour les puissants » (graffiti peint par Banksy sur un mur de Gaza, la citation est de Paulo Freire).

Source : Le Partage, 11-08-2016

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 24.08.2016 à 05h17

Parler des neutres et des indifferents, c’est bien, mais c’est surtout des  »neutralises » qu’il faudrait parler. Les personnes qui se sont mobilisees en grand nombre, ces dernieres annees, dans des manifestations importantes, teleguidees ou non, avec des pros ou des antis, montrent qu’il n’y a pas forcement beaucoup de neutres ou d’indifferents.
Mais pour des resultats nuls ou contraires, dont l’effet voulu, justement, est de neutraliser ceux qui ne sont pas neutres ou indifferents..
Le sentiment d’etre manipule, trompe, desinforme, entraine un sentiment d’impuisance et de decouragement, voulu et organise, qui explique l’abstentionnisme.
Alors culpabiliser les supposes neutres et indifferents est aussi une facon de les utiliser contre eux memes. Mais pour qui et pour quoi? Une facon de dire  »si vous n’etes pas pour moi, vous etes contre moi. »

69 réactions et commentaires

  • RolandT // 24.08.2016 à 03h42

    « Vous êtes avec nous, ou vous êtes contre nous ».

    Grande finesse de pensée. Copyright G.W. Bush.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ou_vous_%C3%AAtes_avec_nous,_ou_vous_%C3%AAtes_contre_nous

      +20

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    • J // 24.08.2016 à 07h29

      « Qui n’est pas avec nous est contre nous » (Benito Mussolini).

        +7

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      • alfred // 24.08.2016 à 09h43

        « Ce n’est pas le locataire du 5ieme qui est antifascisge. Ces sont les fascistes qui sont anti locataires du 5 ème. »

          +11

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      • Jean // 24.08.2016 à 10h53

        Jésus disait : Ceux qui ne sont pas contre moi sont avec moi.

        Le passage en question est celui où Jean apprend à Jésus qu’un disciple autoproclamé professe la doctrine sans autorisation. Jésus demande à ce qu’on le laisse en paix.

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    • Téhèf // 24.08.2016 à 07h58

      Je vous en prie ne soyez pas timide, expliquez-nous la grande finesse de pensée dont font preuve les indifférents à l’invasion de l’Irak en 2003.

        +6

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    • Alex // 24.08.2016 à 13h02

      Il me semble que la phrase de Bush était un peu moins direct, il a plutot dit:
      « Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec les terroristes »

      Une phrase qui en dit long sur le mode de communication des faucons de Washington envers le reste du monde…

        +5

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    • V_Parlier // 24.08.2016 à 17h34

      Des gens comme BHL auraient une interprétation toute personnelle (et pas si rare) des écrits de ce billet. « Devoir d’ingérence »…
      Pour moi, être neutre ou pas n’est pas le véritable problème, mais plutôt l’effet qu’aura cette neutralité ou cette non-neutralité. Par exemple, quelqu’un qui a trop de paresse intellectuelle, qui parle de ce qu’il ne connait pas ou qui n’accepte de voir que ce qui correspond au résultat qu’il veut atteindre, en ayant éventuellement conscience du chaos qu’il va semer, celui-là ferait mieux de rester « neutre » et indifférent. Il nuira ainsi moins à l’humanité.

        +6

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    • sg // 25.08.2016 à 14h10

      Je ne vois pas où il est écrit ce raisonnement binaire dans ces textes. Ces auteurs décrivent la neutralité comme une prise de position implicite mais bien existante. À aucun moment ceux-ci ne disent qu’il n’y a que deux positions possibles : entre deux solutions, on peut toujours choisir la 3e (ou la 4e etc).

        +2

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  • noDJ // 24.08.2016 à 04h51

    La première chose est de penser (et ressentir) par soi-même, en s’informant et osant faire face à la réalité, pour cela il faut s’affranchir de notre conditionnement (notamment à une obéissance aveugle).
    C’est pas gagné lorsque l’on voit le résultat de cette expérience (si ce n’est pas un canular).
    http://positivr.fr/bain-games-camera-cachee-influence-du-groupe

    Cela me fait penser au film de Carpenter et à cet extrait culte trop drôle :
    http://www.dailymotion.com/video/x2xx2y2_obeis-consomme-dors-dors-dors-invasion-los-angeles-1988_news
    On peut interpréter toutes l’histoire comme une métaphore de la main mise sur le monde par certaines idées, ou de notre conditionnement.

      +11

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    • Julien // 24.08.2016 à 06h21

      « They Live »… Un de mes films préférés… Et tellement d’actualité.

        +3

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    • gerald B // 24.08.2016 à 17h44

      Si vous êtes intéressé par le sujet « effet de conformisme », voyez cette récente video de vulgarisation scientifique ‘e-penser’ :

      Entière (Faux souvenirs) :
      https://youtu.be/6G5SiVJnJM4

      la partie sur l’« effet de conformisme » :
      https://youtu.be/6G5SiVJnJM4?t=10m53s

      Bruce Benamran [benamʁɑ̃] est un vidéaste français né le 1ᵉʳ mars 1977 à Strasbourg. Il est principalement connu pour sa chaîne Youtube e-penser qui présente des émissions de vulgarisation sur des sujets principalement scientifiques. Wikipédia

        +1

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  • DUGUESCLIN // 24.08.2016 à 05h17

    Parler des neutres et des indifferents, c’est bien, mais c’est surtout des  »neutralises » qu’il faudrait parler. Les personnes qui se sont mobilisees en grand nombre, ces dernieres annees, dans des manifestations importantes, teleguidees ou non, avec des pros ou des antis, montrent qu’il n’y a pas forcement beaucoup de neutres ou d’indifferents.
    Mais pour des resultats nuls ou contraires, dont l’effet voulu, justement, est de neutraliser ceux qui ne sont pas neutres ou indifferents..
    Le sentiment d’etre manipule, trompe, desinforme, entraine un sentiment d’impuisance et de decouragement, voulu et organise, qui explique l’abstentionnisme.
    Alors culpabiliser les supposes neutres et indifferents est aussi une facon de les utiliser contre eux memes. Mais pour qui et pour quoi? Une facon de dire  »si vous n’etes pas pour moi, vous etes contre moi. »

      +53

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    • Jérôme // 24.08.2016 à 08h42

      @ DUGUESCLIN

      Complètement d’accord avec vous.

      Vouloir absolument prendre position c’est préparer la guerre.

        +5

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      • Catalina // 24.08.2016 à 09h28

        Bonjour,
        Désolée mais je pense que la guerre est déjà là , donc, le mieux est encore de prendre position, et si vouloir prendre position c’est  » déclarer » la guerre, ne pas prendre position c’est clairement de la lâcheté, ce n’est que mon point de vue.

          +20

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        • DUGUESCLIN // 24.08.2016 à 10h56

          Il faut faire la difference. Se sentir hautement concerne n’implique pas de prendre parti. Quand aucun camp ne repond a nos espoirs de paix, nous nous retrouvons dans un non choix, qui n’a rien a voir avec la lachete ou l’indifference .C’est une neutralite relative qui est en fait un rejet des faux messages de paix. Il est difficile de prendre parti pour ceux qui bombardent les populations au nom des droits de l’homme par exemple.
          La question est donc celle de l’engagement, mais en faveur de qui? Declarer la guerre en faveur de qui et a qui?

            +9

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          • RGT // 24.08.2016 à 15h36

            La « neutralité » dans le choix peut aussi être causée par les deux seules propositions qui soient proposées…

            Un troisième choix serait peut-être plébiscité, mais il n’est pas présenté car contraire aux intérêts de ceux qui « proposent généreusement ces choix ».

            C’est comme si on vous propose de jouer à « Pile je gagne, face tu perds »… La neutralité (je ne joue pas) est-elle une lâcheté ?

            Non, elle est simplement un choix réfléchi compte-tenu des options possibles.

            Comme une majorité de personnes ne veulent pas des deux propositions, dans ce cas c’est « le plus fort qui gagne »…

            Entre les USA et Daesh, j’avoue que je préfère m’abstenir.

            Par contre si un troisième choix du genre « laissons-les s’entre-tuer et comptons les points » m’était proposé je n’hésiterais pas un seul instant.

            Tous les choix binaires sont systématiquement biaisés pour qu’en dernier ressort le résultat soit favorable au « plus fort ». Même s’il récupère 5% d’approbations il sera vainqueur selon la loi des « suffrages exprimés »…

              +6

            Alerter
          • subotai // 24.08.2016 à 18h47

            J’étais là quand ils sont arrivé dans leur plus beaux habits
            J’étais là quand ils se sont cachés les yeux et leurs péchés derrière les Grands Ecrits.
            J’étais là j’ai fait comme les autres quand ils ont torturé le juste
            J’étais là les yeux levé au ciel quand ils ont tué celui qui parlait trop

            Le temps qui passe
            N’efface pas le souvenir de nos angoisses
            Quand il faut dormir

            Extrait de « Witness or Guilty »

              +3

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          • groucho // 25.08.2016 à 13h59

            L’engagement en faveur de qui ? Ça ressemble au choix de son maître.
            S’engager en faveur de quoi résout en partie le problème.

              +0

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    • draxredd // 24.08.2016 à 11h29

      Si chaque être humain était réellement indifférent a l’opinion et aux croyances des autres, et ne prenait en rien parti, nous serions dans une aire de paix sans précédent.

        +6

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    • geoffrey // 24.08.2016 à 12h07

      Camarades,

      c’est surtout à neutraliser les belliqueux qu’il faut s’atteler, puisque les choses empirent parce qu’ils « nous » neutralisent…

      que faire, comme disait Vladimir ? en tout cas, plus des « Nuit Debout » ou des « Manif’ pour tous » à tout va : bcp d’énergie, Zéro effet !!!!!!!!

      Comprendre que « faire du mou » ne sert à rien nous rend déjà plus fort.

      Geoffrey, communiste belge

        +6

      Alerter
    • Nico // 24.08.2016 à 12h35

      « Les personnes qui se sont mobilisees en grand nombre, ces dernieres annees, dans des manifestations importantes, teleguidees ou non, avec des pros ou des antis, montrent qu’il n’y a pas forcement beaucoup de neutres ou d’indifferents. »

      N’importe quoi, le nombre de manifestants reste largement inférieur au nombre de non-manifestants. [Modéré]

      « Une facon de dire ”si vous n’etes pas pour moi, vous etes contre moi.” »

      C’est exactement ça. Dans une guerre, il y a deux camps. Contre un ordre injuste, il y a ceux qui résistent et ceux qui ne résistent pas.

      « Alors culpabiliser les supposes neutres et indifferents est aussi une facon de les utiliser contre eux memes »

      Il y a effectivement des neutres, et des indifférents, mais votre positivisme vous pousse à nier l’évidence [Modéré]. Les culpabiliser permet de les culpabiliser, de stimuler, de provoquer, le conflit est fertile.

        +1

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    • tepavac // 25.08.2016 à 00h58

      Excellent raisonnement Duguesclin , le sujet du billet méritait une mise en lumière de certains élément « oubliés » .

        +0

      Alerter
  • Julien // 24.08.2016 à 05h59

    Bonjour à tous,

    A propos du fait que les spectateurs soient des coupables (les citations en début de billet), je pense tout de suite à cette déchirante prise de parole de l’abbé Pierre que l’on pourrait ajouter à la liste…

    https://www.youtube.com/watch?v=uAqlg36aUi0

      +5

    Alerter
    • RGT // 24.08.2016 à 16h13

      L’abbé Pierre est hélas mort il y a plus de 9 ans et comme nos concitoyens ont une mémoire de poisson rouge ses propos humanistes ont été oubliés par l’immense majorité…

      Je suis certain que si vous parlez de l’Abbé Pierre, les « djeuns » vous demandent à quelle émission de télé-réalité il participe.

      Allez Bubule, fais un tour dans ton bocal…

        +3

      Alerter
  • PatrickLuder // 24.08.2016 à 06h14

    Tout achat est un acte politique en puissance … pensez-y lorsque vous faites vos courses, souhaitez-vous vraiment soutenir celui à qui vous donnez votre argent ?

      +23

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    • PHansen // 24.08.2016 à 10h16

      l’inverse est vrais , je soutiens celui qui me donne de l’argent sinon il coule et moi avec .
      L’indifférence … n’est pas synonyme de lâcheté .

        +1

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    • Jusdorange // 24.08.2016 à 15h05

      Je ne crois pas qu’il faille rendre le consommateur responsable politiquement, tout comme je ne crois pas qu’il faille rendre l’entreprise responsable politiquement. Faire comprendre à une entreprise qu’elle ne peut pas faire ceci ou cela, ou sinon elle risquerait de subir la fronde de ses clients, c’est considérer que la réponse politique peut venir de ces acteurs privés. C’est attendre d’eux qu’ils façonnent politiquement le monde.

      Or ni l’entreprise ni le consommateur ne devrait avoir d’autorité politique. Seuls le Citoyen et l’Etat sont souverains, et la loi est leur outil. Si vous voulez que tel produit disparaisse, faites le interdire par la loi.

      Le boycott est une tactique militante qui peut porter ses fruits, et je peux être en accord avec les fins poursuivies. Mais la méthode est assise sur une base théorique avec laquelle je suis en désaccord car cela consiste à privatiser l’autorité politique.

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  • Fabrice // 24.08.2016 à 06h36

    Une démocratie véritable – une gouvernance par et pour le peuple au sein d’une assemblée constituante – ne reviendra plus en mode volontaire, concerté, j’allais dire naturel, et pour cause; le désengagement, le suivisme et l’indifférence sont même vendues comme des valeurs plutôt coool et ça marche! Pas question de prendre notre destin politique en main.
    La prochaine révolution est déjà en marche et coupe aussi les têtes! Mais pas celles de nos bons maitres…Enfin c’est pas grave, pour moi jusque là tout va bien?

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  • EchoGmt7 // 24.08.2016 à 07h19

    On nous a dit et répété que l’individualisme était la norme.

    Mais on nous baratinait avec un individualisme aligné sur une pensée unique dominée par le politiquement correct.

    Donc le seul parti-pris interdit est celui de la réalité.

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    • Catalina // 24.08.2016 à 09h32

      l’individualisme ne peut pas être la norme pour les gens qui sont des êtres sociaux avant tout.
      L’individualisme est créé de toutes pièces par le marché., et sacralisé comme un verset biblique par les ultra-libéraux qui sont eux totalement coupés de l’humanité, on comprend mieux qu’ils instillent l’individualisme, c’est leur modus vivendi.
      Nous séparer est leur but car réunis, sont sommes plus forts qu’eux.

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  • J // 24.08.2016 à 07h20

    Je ne comprends pas le sens de cet article. Après une série de généralités convenues et très rhétoriques sur la neutralité complice, en conclusion, il balance un slogan simpliste à Gaza. Et ce, sans qu’on sache clairement si c’est pour le slogan ou pour Gaza.

    Gaza, c’est le type même du conflit où il vaut mieux réfléchir, et se renseigner, et considérer l’histoire, et entendre les deux sons de cloche (voire les trois avec l’Egypte, avec pour les trois différentes sensibilités), avant de prendre parti d’un côté ou de l’autre.

    En général, ce blog invite à réfléchir, à tort ou à raison mais réfléchir. Cette fois, il matraque la réflexion à coups de généralités simplistes.

    Accessoirement, il y a trop de conflits sur cette malheureuse planète (Gaza est loin d’être le plus grave) pour qu’on puisse s’impliquer partout au-delà de la simple déclaration ou signature de pétition.

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    • bourdeaux // 24.08.2016 à 10h42

      Je vous suis, mais la neutralité peut être passive ou active : celui qui est indifférent au conflit palestinien n’est pas comparable à celui qui, comme vous l’évoquez, s’informe sur la genèse du conflit pour finir par se convaincre que les deux parties ayant des arguments qui doivent être compris, la conciliation est la seule issue viable à long terme.

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    • Jusdorange // 24.08.2016 à 14h37

      À J,

      On peut très bien réfléchir, se renseigner, écouter les arguments contradictoires et ensuite prendre une décision sur ce que l’on considère désormais comme la position la plus proche du juste et du vrai. Ensuite vient le temps de décider d’un plan d’action et le mettre en pratique, d’être partisan.

      Le travers souligné par l’article est celui de ceux qui, bien que sachant où est le juste et le vrai, bien qu’ayant une idée de la stratégie à mener, décide de ne rien y faire du fait de considérations parfois plus que médiocres comme la peur du qu’en dira t’on.

      Ces personnes existent. Je ne leur réserve pas ma haine comme Gramsci, car j’ai conscience qu’elles peuvent changer, mais j’ai conscience également que notre tâche est de les pousser à agir. L’indifférence est un obstacle. Vous n’êtes pas d’accord ?

      Je dis là peut-être des banalités, mais vu que vous opposiez le fait de prendre parti avec le fait de réfléchir, je me suis permis de les énoncer.

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  • Jusdorange // 24.08.2016 à 07h26

    Chacun de considérer que celui qui ne rejoint pas ses positions est un sceptique qui, par lâcheté, regarde le monde brûler depuis sa fenêtre.

    Adhérent d’un parti politique, je cherche à convaincre mes concitoyens de la validité de mes positions. C’est MA responsabilitié de les convaincre, et non la leur d’être convaincus. Le « pleurnichard » pense l’inverse : si les autres ne sont pas d’accord c’est parce qu’ils sont débiles, indifférents, méchants etc…

    Peu sont convaincus par celui qui assène ses réponses avec un aplomb déconcertant, et considère le doute de l’auditoire comme le fruit d’un vice. Ce partisan souhaite-t-il vraiment la victoire, ou bien les applaudissements de ceux qui sont déjà d’accord avec lui ?

    Le sceptique a son excès qui est de cacher sa lâcheté derrière le doute. Le partisan a son excès qui est de persister dans l’erreur, par crainte de se dédire, quand bien même le doute l’assaille au fond de lui-même.

    Gardons-nous de ces deux travers.

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  • J // 24.08.2016 à 07h27

    A part ça, visitant un jour la Vendée enfin pacifiée, Bonaparte, Premier Consul, rencontrait les notables locaux qui tous disaient « j’étais blanc » ou « j’étais bleu ». Il les congratulait à égalité. Arrive un maire qui dit qu’il était neutre. Verdict sans appel : « Alors, vous êtes un jean-foutre » (aujourd’hui on dirait « branleur », même connotation).

    Désolé, je pense qu’il était bon qu’il y ait eu aussi des neutres dans ce conflit-là.

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    • Ailleret // 24.08.2016 à 11h56

      Bonaparte, qui était « bleu », a félicité une dame royaliste : « vous avez participé à un combat de géants », avant de traiter l’indifférent de « jean-foutre ». J’aimerais bien trouver la référence. En l’occurrence, il était conscient de l’enjeu du conflit révolution vs contre-révolution, tout en cherchant à réconcilier les Français (à sa manière).

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    • Ailleret // 24.08.2016 à 14h41

      Ça y est, j’ai trouvé :

      Le 8 août 1808, Napoléon Ier, de visite en Vendée, s’arrête au carrefour de L’Oie. Il embrasse Louise Regrenil, héroïne de l’armée blanche, puis il avise un individu :
      — Et vous, monsieur, qui saluez si bas, qui êtes-vous ?
      — Sire, je suis le maire de Sainte-Florence et le frère de mademoiselle Regrenil.
      — Que faisiez-vous, pendant que votre sœur se battait si bien ?
      — Sire, moi, j’étais neutre.
      — Neutre ? Alors vous n’étiez qu’un lâche et un jean-foutre.

      Et l’empereur chassa le « neutre » de sa vue, celui qui n’était ni blanc ni bleu.

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  • Renard // 24.08.2016 à 07h53

    Pas d’accord avec cette article, être dur avec ceux qui se foutent de la politique est une attitude tout à fait totalitaire.

    Orwell disait que normalement on ne devrait pas s’intéresser à la politique, mais la situation était tel qu’il ne pouvait faire autrement que de s’y intéresser. Dans une société bien organisé, les gens ne perdront plus de temps à s’occuper de sa.

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    • bourdeaux // 24.08.2016 à 10h24

      Je ne suis pas d’accord. Une société dont les gens ne s’intéressent plus à la politique cesse au contraire d’en être une. Nos sociétés modernes, pour rester des espaces de liberté, doivent avant tout rester des sociétés de citoyens ; une société composée uniquement de producteurs et de consommateurs me parait le terreau idéal à la naissance des tyrannies.

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  • xoldo // 24.08.2016 à 07h55

    Se taire, c’est aller contre la vérité, la liberté.
    Se taire c’est renoncer à sa parole, à sa dignité, à son identité.

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    • RGT // 24.08.2016 à 16h39

      Et ne pas se taire, c’est se faire regarder de travers, même quand on présente des arguments irréfutables à des personnes totalement lobotomisées par la propagande officielle.

      Et se faire invectiver en public par des éponges qui absorbent d’une manière incroyable toutes les grandes oraisons de nos grands tribuns.

      « Les militants comme les miroirs réfléchissent mais ne pensent pas« .

      Hitler avait par rapport à nos nazillons au rabais un énorme avantage : Il arrivait à réunir en public des foules qui se déplaçaient pour venir l’écouter.

      Aujourd’hui, ses remplaçants ont tellement la trouille pour leurs petites existences qu’il font leurs allocutions en petit comité et qu’elles sont transmises aux lobotomisés grâce à la « boîte à cons ».

      Au bout d’un moment, l’âge aidant, on arrête de tenter de convaincre des zombies qui ne veulent rien entendre.

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      • alfred // 25.08.2016 à 19h26

        Tant mieux si vous avez fait votre part. Et dommage si vous vous êtes lassé. Mais cela n’a pas été inutile je pense. Les idées font leurs chemins même dans les têtes de cons. Un jour vous en croiserez un de nouveau qui vous ressortira votre propre argumentaire avec applomb alors qu’il vous aura insulté quelques années plus tôt. Ça m’est arrivé récemment (le sujet c’était le protectionnisme). Eppatant!
        Bref vos prises de têtes avec les zombies font peut être bouger les choses sans que cela vous soit immédiatement visible. (Il faut leur tappoter les idées sur la tête plusieurs fois comme leur fait la tévé). Pis le contexte hein.. les faits sont kameme tetus même pour les zombies aveugles et sourds enfermés dans des barriques.

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  • Vassili Arkhipov // 24.08.2016 à 08h44

    De quel livre sort la citation de zinn svp? Ce type à selon moi compris toute la fumisterie de l’histoire institutionnalisée universitaire

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  • valles // 24.08.2016 à 09h03

    L’indifférence commence par la soumission aux institutions sociales, le déni d’autodétermination fonctionnelle de l’individu rend la critique de l’esprit stérile aux maux de la chair.

    Nous avons inventé la démocratie représentative par ce que nous ne supportons pas l’autorité des dictatures mais notre apostasie façe aux responsabilités de notre propre existence est la même, notre laxisme qui croit proportionnellement aux débordements de l’exécutif en est une belle preuve.

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  • FLIZZ // 24.08.2016 à 10h22

    Bla bla bla…
    Une succession de slogans et de réflexions marketing sans interêt. Du BHL « humanistaire ».
    « Vous êtes tous des salauds parce que vous faites rien »
    Et tous ces grands publicistes, ils ont fait quoi au juste?
    Keni Arkana… Nan mais on croit rêver…

    Déposseder ceux qui ont tout, certains ont su le faire il y a quelques siècles.
    Et pour la suite, c’est pas une assemblé de citoyens tous plus corruptibles les uns que les autres qui va changer quoi que ce soit.

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  • dan // 24.08.2016 à 10h41

    J’ai toujours été choqué par cette déclaration de Busch que je trouve empreinte d’un totalitarisme insupportable et lourde de sens. Et j’ai toujours été surpris grande personnalité autorisée de ce vaste monde n’ai condamné publiquement ce discours impérial car c’est cette idéologie totalitaire, à laquelle tous les dirigeants occidentaux, se sont soumis qui a entrainé le monde dans tant de guerres incessantes au non d’un suprématisme étasunien totalement scandaleux.
    Dans un monde normalement administré ce type de déclaration devraient faire l’objet d’une procédure de la part de l’onu afin d’être déclarée officiellement incompatible avec la charte de l’onu et jugée comme telle devant d’assemblée générale annuelle de l’onu pour les dirigeants comprennent bien les conséquences de leurs actes futurs à ce moment là. Toute déclaration d’un dirigeant de cette envergure est lourde de sens (cf Obama déclarant à la tribune de l’onu que la russie est la principale menace à la paix de monde par ex), et il devraient être nécessaire de leur en faire rendre compte pour être préventif et que toute l’humanité sache ce qui se cache derrière leurs déclarations. Ainsi il est nécessaire de démasquer dés aujourd’hui aux yeux du monde le projet étasunien de guerre future contre la Russie pour la prévenir et empêcher qu’elle n’ai réellement lieu car elle mettrait en péril l’avenir même de l’humanité. Quand les docteur Folamour sont aux commandes, il y a danger mortel.

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  • Bruno // 24.08.2016 à 11h27

    Concrètement, il faudrait faire quoi ?

    Est-ce que les djihadistes montrent du courage en prenant position ?

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    • subotai // 24.08.2016 à 19h10

      «  »Concrètement, il faudrait faire quoi ? » »
      **********************
      Tous les jours, à chaque instant, dans tous ses actes, remettre en question sa propre vision convenue, de ce qu’on a autour de soi.
      Que chaque geste soit conscient et pas banal. Que chaque échange/contact avec les gens autour de soi soit au maximum de l’attention de l’instant.
      Laisser son corps (son cerveau) utiliser pleinement ses sens et ses capacités. Ne pas filtrer à priori et par son « raisonnement » les informations reçues en permanence par ses sens. Prendre le temps de savourer TOUTES ses émotions.
      Vous verrez que vous saurez quoi faire, sans vous interroger, ni vous torturer l’intellect.

      Oui les djihadistes montrent du courage. Ce qui ne signifie pas que leur méthode est la bonne ou la seule..

        +2

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  • Louis Robert // 24.08.2016 à 12h56

    @ Bruno

    Il faudrait d’abord leur parler, les écouter, les entendre et tenter de les comprendre en contexte pour le savoir. Qu’on préfère les tuer et leur silence est suspect… ainsi que le sont toutes les histoires que cela permet au Pouvoir et aux médias de nous raconter jour et nuit.

    Ce n’est pas ainsi et par la guerre perpétuelle que l’on parvient à vivre en paix. La Réalité le prouve à nos portes et sur nos rives, elle aussi jour et nuitL

      +2

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  • Renaud // 24.08.2016 à 13h03

    En réponse, et je dis ce qui suit pour ceux qui ne le font pas, lisez la vie des saints et vous aurez sous les yeux nombre d’attitudes spécifiques au surpassement de la condition humaine et l’absence définitive en eux de l’hésitation sur ce qu’il faut faire. Le grand danger c’est la dialectique, et encore la dialectique-hachoir jusqu’au néant. L’histoire et l’actualité en sont remplies. La pauvreté n’est pas dialectique, la maladie n’est pas dialectique, etc.
    Enfin, je crois que je l’ai souvent mis ici et là sur internet, cet exemple suivant rappelle l’essentiel :
    Voici une formulation juste du monde (encore) contemporain:
    “”Le capitalisme (et son prétendu opposé le socialo-communisme) n’ont pu fonctionner que parce qu’ils ont hérité d’une série de types anthropologiques qu’ils n’ont pas créés et qu’ils n’auraient pas pu créer eux-même: des juges incorruptibles, des fonctionnaires intègres et wébériens, des éducateurs qui se consacrent à leur vocation, des ouvriers qui ont un minimum de conscience professionnelle, etc. Ces types ne surgissent pas et ne peuvent pas surgir d’eux-mêmes, ils ont été créés dans des périodes historiques antérieures, par référence à des valeurs alors consacrées et incontestables: l’honnêteté, le service de l’État, la transmission du savoir, la belle ouvrage, etc.” »
    D’après Marcel Mauss, Karl Polanyi, repris par Cornélius Castoriadis, et ce fut l’intuition de George Orwell.

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  • Sébastien // 24.08.2016 à 13h13

    Je suis globalement d’accord avec le propos. Mais il s’agit aussi d’une manière de se positionner en « moi=bien, les autres=méchants » ou d’accréditer le fait que parce que partisan, alors on a automatiquement raison.
    Dans les deux cas on a tort.
    Je dirais que la nature humaine est foncièrement lâche, et que seule une minorité possède des capacités suffisantes plus ou moins grandes pour lutter contre cette tendance à la lâcheté, au fatalisme ou à l’indifférence.
    Une partie des militants le sait, ce sont ceux qui ont le pouvoir, et ils en jouent. L’autre partie est de fait la « résistance », mais comme elle ne comprend pas toujours les motivations de l’autre partie et qu’elle ne recherche pas foncièrement le pouvoir, elle reste coincée entre les deux autres pôles, plus importants par inertie dynamique.

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  • Ivan // 24.08.2016 à 13h15

    Chouette d’avoir mis Keny Arkana en photo d’illustration. Allez écouter ses chansons, par exemple le fabuleux « nettoyage au karcher » lors de la remise du prix Constantin :
    https://www.youtube.com/watch?v=ZK-Q0K22bfs

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    • RGT // 24.08.2016 à 17h05

      Minute culturelle

      Personnellement je pense que cette chanson, déjà ancienne (1994 – 22 ans déjà) est bien plus adaptée à la critique de la situation actuelle.

      Écoutez bien la musique, les paroles, et regardez les images, ça « déchire » vraiment. Pas pris une seule ride.
      Zombie des Cranberries.

      https://www.youtube.com/watch?v=6Ejga4kJUts

      Plus ancien (1982 – 24 ans) et très peu connu en France, mais un beau plaidoyer contre la guerre :
      Flash and the Pan, Wargames. La musique qui monte crescendo, les paroles ciselées, …
      https://www.youtube.com/watch?v=5SKqbZtqfgg

      Sans compter l’incontournable « Paint in Black » de 1966 (40 ans !!!), sur fond de « belles images artistiques de l’époque » :
      https://www.youtube.com/watch?v=InRDF_0lfHk

      Si après avoir regardé (et écouté) ces œuvres vous pensez que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes je ne peux rien pour vous.

      Ce qui prouve que les indignations ne servent strictement à rien.

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  • Libor // 24.08.2016 à 15h24

    Et pourtant si il n’y avait que des indifferents ca voudrait dire qu’il n’y a plus ni oppresseur ni opprimes et qu’on vit enfin dans un monde en paix.

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  • Louis Robert // 24.08.2016 à 16h07

    Qui peut être neutre devant les 500 mille enfants irakiens morts et les millions de réfugiés, innocentes victimes de l’Empire et de ses complices? Devant les millions de Vietnamiens et les dizaines de millions de Soviétiques avant eux, morts en défendant leur patrie? Devant les Fascistes, les Nazis et leurs exploits? Tout cela survenu durant le cours d’une seule vie! Devant « les veines ouvertes de l’Amérique latine » et cinq siècles de pillage d’un continent? Qui? Devant les massacres et le pillage de l’Afrique? QUI? Même les chiens en sont incapables.

    Que l’être humain le puisse ou seulement le tente atteste d’un divorce d’avec l’humanité ayant sa source dans l’absence de compassion qui est déshumanisation intégrale. Incapacité de se relier à ses semblables, de ressentir, d’aimer, de célébrer la vie et la joie d’exister, de s’en émerveiller. Ce mal diabolique, c’est l’œuvre d’abolition de l’Homme qui est l’achèvement ultime du nihilisme post-moderne entrevu par Orwell. Le résidu n’est plus que coquilles vides, ces sinistres épouvantails que sont les « Hollow Men ». (T.S. Eliot)

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  • juliettedesesprits // 24.08.2016 à 17h58

    S engager veut dire j espère avoir son libre arbitre c est a dire être correctement informé et être capable de réfléchir et avoir un esprit critique pou ne pas être manipulé . Malheureusement l éducation nationale ne remplit pas cette mission, avec le nivellement par le bas qui est à l ordre du jour et qui interdit de penser autre chose que ce que l on dicte! On sait que le conditionnement commence dès la petite enfance. Du côté des adultes c est l abrutissement généralise grâce aux médias main stream et surtout TV ou la pensée unique est reine. Il faut être curieux, avoir du temps, ne pas avoir peur d aller a contre courant pour s informer et être capable d argumenter lorsqu on prend parti. Si on s indigne qu avec ses tripes cela ne suffit pas!

      +2

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  • theuric // 24.08.2016 à 23h34

    Les causes sont simples.
    Leurs effets sont complexes.
    Les effets cachent leur cause…etc…
    Avec mon petit C.A.P. de jardinier, mes 25 ans de conduite de bus (jardinier mène à tout…) mes tendances dyslexiques, me voici à poser des bases de réflexions sur la causalité.
    Ai-je pris position ou suis-je neutre?
    J’affirme que le monde se trouve dans un processus de désindustrialisation, tapez désindustrialisation mondiale, avec ou sans mon pseudo, vous verrez que je suis le seul, jusqu’à présent (je reste prudent mais la date y sera), à en faire référence, j’ose ainsi traiter de questions économiques de manière différente.
    Ai-je pris position ou suis-je neutre?
    J’ai posé l’idée que le libéralisme économique d’essence bourgeoise et la démocratie ne sont liées que parce que apparues en même temps mais ne sont en aucun cas conceptuellement liées, je pose donc un regard politique sortant de l’ordinaire.
    Ai-je pris position ou suis-je neutre?
    Je ne parle que très peu de ces sujets, hormis les questions industrielles, sauf sur mon blog, tout simplement parce que je sais ne pas pouvoir être entendu.
    Comment puis-je prendre position sans en avoir le statut?

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    • theuric // 25.08.2016 à 00h13

      Il est bien de parler de prendre position, mais mieux encore serait d’expliquer qu’il ne saurait y avoir de démocratie sans avoir la volonté farouche de comprendre, même si cette compréhension ne peut que mettre au ban de la société.
      Oh, sans violence, juste par un détour de regard, un silence, un soupir, un changement de thème de conversation, une fuite, rien de bien méchant en somme, juste le refus d’écouter parce que l’idée hors champ blesse douloureusement.
      Réfléchissons donc au fait que suivre la foule n’est pas prendre position, mais juste suivre la foule.
      Entrer en conflit avec cette foule en étant dans une autre foule, ce n’est pas prendre position, c’est juste suivre le courant contraire.
      Ces deux courants étant les deux faces d’une même médaille.
      Vous savez quoi, j’ai écrit en commentaire sur le site de Monsieur Lordon: Soldat de l’an 2, je vous attends.
      Savez-vous pourquoi?
      Parce que je sais qu’en raison de l’effondrement idéologique actuelle, les vieilles passions françaises reprendront du flambeau et que beaucoup d’entre-nous les suivront ,tant d’entre-nous!

        +2

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      • theuric // 25.08.2016 à 00h31

        Tiens, une dernière pour la route:
        La seule façon de ne pas être manipulable c’est de ne jamais manipuler.
        Le manipulé est manipulateur comme le manipulateur est manipulable.
        Ceci parce que chacun est à la recherche de la domination, quelle qu’en soit la nature, politique, sexuelle, économique, hiérarchique…, c’est en raison de notre animalité, ou plutôt de nos pulsions, que nous avons besoin de gravir les pentes du pouvoir, et la manipulation est est l’un des ferments, voyez la vie des chimpanzés.
        Vous savez, ce n’est que parce que je pense que notre humanité est en danger que j’écris ici et ailleurs, sinon je ne prendrais position que de mes découvertes.
        Parce que je sais que « l’histoire est une garce ne laissant quiconque au repos ».
        Contrairement à ce que beaucoup peuvent croire.

          +2

        Alerter
  • Marianne // 25.08.2016 à 09h01

    Mon papa m’a toujours dit : « Si tu ne t’occupes pas de politique, la politique, elle, s’occupe de toi » :)). Je me souviens que ça a été difficile à entendre, et pourtant, j’étais vraiment petite !
    Depuis, j’expérimente comme tout un chacun l’immense difficulté consistant à établir quelques orientations fondées dans mes activités et mes opinions. Mais je n’ai pas le choix, et je pense que personne ne l’a. J’abonde dans le sens d’Howard Zinn, et « les crises » mène tous les jours la bataille des faits, et même quand je ne suis pas d’accord avec le choix des faits, je reconnais qu’il est accompli avec honneur et honnêteté. Et parfois, je hais les indifférents comme Gramsci. Mais là-dessus, je sais que j’ai tort, l’indifférence, c’est d’abord la peur et il est difficile d’avoir du courage. Et certes, j’aimerais bien être sûre de ne pas me tromper quand je choisis mon camp. Mais je ne peux pas. Choisir son camp est un risque à prendre, et se réserver pour la « solution parfaite » est juste une illusion idéaliste. Enfin, d’expérience (de militante, de psy etc…) on est jamais si convaincant que quand on a renoncé à convaincre et qu’on se contente de dire ce qu’on croit. Rien que cela demande déjà du courage.

      +1

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  • Joanna // 25.08.2016 à 10h01

    Ceci me fait penser aux billets qu’on commence à voir publiés sur différents sites de ceux qui font l’éloge du « vote blanc » à 8 mois de l’élection présidentielle.
    Autant je peux comprendre celui qui s’abstient, il ne va pas voter et au moins c’est clair.
    Le « vote blanc » pour moi c’est un non vote : l’électeur se dérange au bureau de vote, émarge la liste, fait donc semblant de voter alors qu’il ne vote pas. Ceci me parait à la fois stupide et hypocrite.
    Pour ma part je vais réellement voter mais n’attend rien de bon d’un suffrage universel où une majorité des votants n’a aucune conscience des enjeux réels et se laisse embobiner par la propagande et ses mensonges les plus éhontés.

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  • amideg // 25.08.2016 à 17h17

    Euh… en quoi le Nutella promeut-il la déforestation?

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  • Kilsan Aïetous // 25.08.2016 à 17h53

    Un engagement un peu plus radical :

    Francis Cousin – ‘Soit on détruit tout, soit on ne change rien’
    https://www.youtube.com/watch?v=fPsgInlsITk

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  • John // 25.08.2016 à 23h25
  • Arnould // 26.08.2016 à 12h17

    Zadig, personnage de Voltaire, un de nos plus Gggrrrrand philosophe, hein? eh bien Zadig, après son tour du monde surréaliste durant lequel il prend position un peu partout pour toujours se faire punir et finir par se faire couper les fesses pour une grillade (l’anecdote qui m’avait marqué, j’avais 17 ans, en terminale, quand il a fallu lire et étudier ce machin), eh bien Zadig/Voltaire, donc, conseille d’aller cultiver son jardin.

    Cette conclusion un peu abrupte m’avait choquée, et c’est pourquoi je m’en souviens. Si les contemporains de Voltaire avait suivi ce conseil, en particulier certains aristos qui ont changé de camp, pas de Révolution Française… Ceci étant, je suis resté « neutre » durant la discussion qui a eu lieu en classe. A suivre le conseil et cultiver mon jardin (cad rêvasser à je ne sais plus trop quoi).

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  • NonAligné // 29.08.2016 à 12h45

    On pourrait évoquer le terme « inertie » davantage que « neutralité ».

    La question n’est donc pas tant, pour Zinn, Einstien, ou Luther King de convaincre les « neutres » de les rejoindre mais de réveiller les masses inconscientes et immobiles.

    La critique de l’apparence simpliste de la question « malthusienne » en la forme du « pour ou contre » ne m’apparait pas vraiment appropriée.
    Quel être humain agissant avec conviction et honnêteté n’a pas, même inconsciemment, le désir de rallier l’humanité à sa pensée, sa vision ?

    Je comprends, et je suppose que ce ressenti est largement partagé ici, l’agacement qui peut résulter de la confrontation quotidienne entre une velléité émancipatrice et le spectacle de l’endoctrinement de ceux qui nous entourent (ignorance, télévision, culte de l’objet et par extension de la consommation …).

    Combien errent dans les limbes de notre société moderne guidés pour l’essentiel de leur vie par la satisfaction instantanée et éphémère de désir d’un égocentrisme puéril ?

    Prendre le temps de la réflexion, c’est se préparer à choisir, et je crois que ni Zinn ni les autres sus-cités n’auraient alors reproché à ceux cherchant le chemin leur « neutralité ».

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  • Krystyna Hawrot // 01.09.2016 à 22h25

    Merci pour la citation tellement juste et émouvante de Sophie Scholl, qui elle, a payé de sa courte vie d’avoir choisi de ne pas rester neutre…Elle dit surtout qu’on doit bouger sa conscience, ne pas rester immobile, agir… si ce fut possible de résister pendant le nazisme;, alors oh combien c’est possible de bouger sa tête aujourd’hui..; et pourtant si on fonce dans le mur c’est que les gens ont envie surtout de vivre leur « petite vie » – c’est paradoxal, dans les plus grands bouleversements très nombreux sont ceux qui vont vous recommander d’obéir, de « s’arranger », de ne rien faire, de laisser faire… Ayant vécu la violence des bouleversements de 1989-1992 je peux vous assurer à quel point j’étais stupéfaite que pendant que 6 millions de gens perdaient leur boulots et leurs économie en quelques mois, ma famille et mes amis d’alors me disaient de regarder la télévision et de faire confiance… étonnant. On me disait que j’exagère! La même chose quand je parle aujourd’hui de la menace de guerre…

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