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16.mars.201616.3.2016 // Les Crises

« Le complexe sécuritaro-numérique menace de prendre le contrôle » Par Ignacio Ramonet

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Source : Ignacio Ramonet, 24-01-2016

Dans son dernier ouvrage, l’Empire de la surveillance, où il reproduit les entretiens du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, et de l’intellectuel étasunien, le linguiste Noam Chomsky, l’ancien directeur du Monde diplomatique, aujourd’hui directeur de son édition en espagnol, Ignacio Ramonet alerte sur une surveillance privatisée et généralisée lourde de conséquences pour la démocratie.

La mise en place d’un « État d’exception » s’inscrit dans ce que vous appelez la « société de contrôle ». Quelle analyse faites-vous de la volonté de constitutionnaliser l’état d’urgence ?

Ignacio Ramonet : Le contrôle de la société – savoir qui est qui, qu’est-ce qu’il fait, où il est, qui il fréquente… – est une des obsessions permanentes des gouvernants, de tous les gouvernants. C’est pour cela qu’on a inventé les statistiques, la sociologie… et les services de renseignements. Le prétexte de cette volonté de savoir, bien entendu, c’est de mieux connaître la société pour mieux la servir, mieux ­répondre à ses besoins, à ses carences… Mais, à l’inverse des dictatures, un pouvoir démocratique ne peut pas aller trop loin dans ce contrôle inquisiteur sans empiéter sur le périmètre des libertés individuelles. Il a donc besoin, ­objectivement, de « secousses de frayeur collective », comme celles que provoque le terrorisme, pour renforcer au maximum son contrôle des populations. Constitutionnaliser l’état d’urgence est une façon, dans l’arsenal des mesures sécuritaires possibles, de pérenniser l’avancée en matière de contrôle que permettent les récents actes terroristes.

Dans votre récent ouvrage, l’Empire de la surveillance (1), vous publiez un entretien avec Noam Chomsky dans lequel l’intellectuel étasunien réaffirme que « l’ennemi principal de tout gouvernement est son propre peuple ». Les démocraties changent-elles de nature ?

Ignacio Ramonet : Ce que dit Chomsky est une évidence lorsqu’il s’agit de dictatures. Mais ce qui change, avec la mise en place des « sociétés de contrôle et de surveillance », c’est que désormais ce sont les démocraties qui regardent avec méfiance et appréhension leur propre société. Tous les dispositifs répressifs dont on parle – Patriot Act, loi sur le renseignement, etc. – visent à contrôler, voire à châtier le peuple, tout le peuple, au prétexte que pourraient se nicher en son sein quelques terroristes. On ne peut donc plus parler de démocraties tout court, mais de « démocraties sécuritaires » ou d’« États de contrôle ».

Cette transgression des principes démocratiques de base semble faire écho à la déclaration de Manuel Valls sur la nécessité pour la gauche de renoncer à « ses grandes valeurs » ?

Ignacio Ramonet : Les « grandes valeurs » de la gauche figurent en toutes lettres sur les frontons des écoles de la République : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Y renoncer serait tout simplement trahir la République. À l’instar naguère de George W. Bush, Manuel Valls pense que la (juste) lutte contre le terrorisme autorise tous les reniements et tous les abandons de principes. Ce qui est trop dangereux pour nos libertés. Songeons à l’utilisation que pourrait faire éventuellement, demain, un gouvernement d’extrême droite de toutes ces lois sécuritaires…

Vous décrivez un monde dans lequel se développe une surveillance à la fois « privatisée » et « démocratisée ». Comment cela se traduit-il dans la vie quotidienne ?

Ignacio Ramonet En effet, la surveillance s’est « privatisée » parce que ce sont essentiellement les grandes firmes privées (toutes américaines) de la sphère Internet, les célèbres Gafam – Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft – qui ­désormais nous surveillent et qui récoltent le maximum d’informations sur nous. Il faut dire, d’ailleurs, que le plus souvent c’est volontairement que nous leur remettons, de notre propre gré, ces informations nous concernant. Des données qui constituent, disons, la « matière première » que commercialisent ces firmes. Elles en vivent. Plus elles nous soutirent des informations personnelles, plus elles gagnent de l’argent. Et par ailleurs, elles transfèrent ces données aux grandes agences américaines de renseignements… La surveillance s’est également « démocratisée » dans la mesure où elle s’est généralisée. Les trois milliards et demi de personnes qui utilisent ­Internet sont automatiquement surveillées. Tout utilisateur d’un téléphone intelligent (smartphone) ou d’un ordinateur est, je le répète, automatiquement surveillé.

Peut-on dire que la vie privée n’existe plus ?

Ignacio Ramonet : Elle est très menacée. Et ne sera bientôt qu’un doux souvenir. Aujourd’hui, mettre quelqu’un sur écoute est devenu d’une déconcertante facilité. À la portée du premier venu. Une personne ordinaire voulant espionner son entourage trouve en vente libre, dans le commerce, un large choix d’options. D’abord des manuels d’instruction très didactiques « pour apprendre à pister et à espionner les gens ». Et pas moins d’une demi-douzaine de logiciels espions (mSpy, GsmSpy, FlexiSpy, Spyera, EasySpy) qui « lisent » sans problème les contenus de nos téléphones portables : sms, emails, comptes Facebook, Whatsapp, ­Twitter, etc. À moins de crypter toutes nos communications électroniques et de n’avoir jamais recours à Internet, on ne peut pratiquement plus éviter d’être surveillé. Et qui dit surveillé, dit contrôlé. Par l’État, et par les géants du Net. D’où les appels de plus en plus nombreux à une résistance de la part de quelques lanceurs d’alerte comme Julian Assange ou ­Edward Snowden qui sont indiscutablement les grands héros de notre temps.

En vous appuyant sur les propos de Julian Assange, dont vous avez également réalisé l’entretien ­reproduit dans votre ouvrage, vous mettez en lumière les liens étroits entre les grandes firmes informatiques privées et les services de l’État, notamment américains. Comment ces liens se nouent-ils ?

Ignacio Ramonet Oui, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, soutient que les mégasociétés qui dominent Internet, comme Google, Apple, Amazon et Facebook ont établi des liens étroits avec l’appareil d’État à Washington, en particulier avec les responsables de la politique étrangère. Cette relation, selon lui, serait devenue une évidence parce qu’ils ont les mêmes idées politiques et partagent une vision du monde identique. Et, au bout du compte, les liens étroits et la vision du monde commune de Google, notamment, et de l’administration américaine sont au service des objectifs de la politique étrangère des États-Unis. Cette alliance sans précédent entre l’État, l’appareil militaire de sécurité et les industries géantes du Web a donc produit cet « Empire de la surveillance » dont l’objectif très concret et très clair est de mettre Internet, tout Internet, et tous les internautes, sur écoute.

Comment comprendre que ­jamais la surveillance n’a été à ce point généralisée et que des actes terroristes dont on semble connaître les commanditaires puissent passer entre les mailles si serrées d’un tel filet global ?

Ignacio Ramonet : C’est une question que se posent de nombreux citoyens. À ce stade, il est important de dire que, dans un État démocratique, les autorités ont toute légitimité, en s’appuyant sur la loi et avec l’autorisation préalable d’un juge, de placer sous surveillance toute personne qu’elles estiment suspecte. Car le problème n’est pas la surveillance en soi, c’est la surveillance de masse clandestine qui nous rend tous suspects par principe. Et qui ne semble pas très efficace. Parce qu’à force de surveiller tout le monde, les services de renseignements se révèlent incapables de « mettre le paquet » sur la surveillance des vrais suspects. Ce qui prouve aussi l’importance de méthodes éprouvées de lutte contre le terrorisme basées sur le renseignement humain et l’infiltration des groupes violents. La paresseuse facilité de la surveillance électronique et automatique a « endormi » les réflexes des services de renseignements.

La loi sur le renseignement, votée en France en juin 2015, autorise des pratiques de surveillance de masse. Après le 13 novembre, beaucoup ont critiqué cette orientation car les services de l’État n’auraient pas les capacités d’analyser toutes les données emmagasinées. Êtes-vous d’accord ?

Ignacio Ramonet : Les systèmes automatiques de surveillance électronique enregistrent ce qu’on appelle les « métadonnées » des communications, c’est-à-dire : qui appelle qui, d’où, pendant combien de temps… À la longue, ces métadonnées permettent de configurer une sorte de cartographie spatiale et relationnelle du suspect. Mais elles n’enregistrent pas le contenu des échanges. Pour disposer du contenu, il faut un « écouteur » humain, un agent qui, personnellement, « suit » chaque suspect et écoute et analyse le contenu de toutes ses communications téléphoniques. Il faut donc un agent par suspect. Or les autorités ont rappelé qu’il y avait plusieurs milliers de personnes fichées par la police pour « islamisme radical ». Et le procureur de la République de Paris, François Molins, a révélé que, sur ces milliers de suspects, les services de renseignements en surveillaient à peine 1 700… Et qu’il leur était impossible, pour des raisons budgétaires, de les surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre…

On a longtemps parlé du « complexe militaro-industriel », vous démontrez qu’il est supplanté par le « complexe sécuritaro-numérique ». Qu’est-ce que cela change au niveau des pouvoirs politiques et à l’échelle mondiale ?

Ignacio Ramonet : Oui, c’est une alliance totalement inédite entre le pouvoir politique, l’appareil du renseignement et les titans technologiques qui contrôlent les télécommunications, l’électronique, l’informatique, Internet, les industries du câble en fibre optique, les satellites, les logiciels, les serveurs, etc. Une telle complicité entre la première puissance militaire du monde et les entreprises privées globales qui dominent les nouvelles technologies de la sphère Internet institue, en effet, un véritable « complexe sécuritaro-numérique » qui menace de prendre le contrôle de l’État démocratique et de dominer la géopolitique mondiale. Ses caractéristiques les plus inquiétantes étant précisément la banalisation de la surveillance de masse et la tentation du contrôle social intégral. Cette large privatisation de l’espionnage est en train de créer, en démocratie, une nouvelle entité politique – l’« État de surveillance » – face à la puissance de laquelle le citoyen se sent de plus en plus désarmé, désemparé.

Cette cybersurveillance généralisée, qui vise à créer une « docilité des citoyens », ne va-t-elle pas, au contraire, entraîner un nouvel engagement politique. Si oui, à partir de quels leviers ?

Ignacio Ramonet : Les expériences historiques montrent que la simple existence d’un système de surveillance à grande échelle, quelle que soit la manière dont on l’utilise, est en elle-même suffisante pour réprimer les dissidents. Une société consciente d’être surveillée en permanence devient très vite docile et timorée. Mais, arrivée à ce stade, la société produit toujours des résistances.

Vous parlez de la nécessité d’une charte d’Internet ? Quelles sont les forces qui peuvent permettre de résister et de changer la donne ?

Ignacio Ramonet : Beaucoup de militants anticybersurveillance proposent en effet, à l’instar de la Charte de l’ONU, le lancement d’une Grande Charte d’Internet pour définir ce que devraient être les « droits numériques ». Quelles valeurs devons-nous nous efforcer de protéger ? Et comment allons-nous les garantir ? À l’ère numérique, sans un Internet libre et neutre, sur lequel nous pouvons nous appuyer – sans avoir à nous soucier de qui nous espionne en coulisses –, nous ne pouvons pas avoir de gouvernement ouvert. Ni d’authentique démocratie.

Enfant de républicains espagnols ayant fui le franquisme au Maroc, Ignacio Ramonet s’installe en France en 1972. Ancien élève de Roland Barthes, il enseignera la théorie de la communication à l’université Paris-VII. Entré au Monde diplomatique en 1973, il en devient directeur de la rédaction et président du directoire de janvier 1990 à mars 2008. Cofondateur d’Attac, promoteur du Forum social mondial de Porto Alegre, il est l’un des initiateurs du mouvement altermondialiste. Auteur de plusieurs livres de géopolitique et de critique des médias, il est actuellement directeur de l’édition espagnole du Monde diplomatique et président de l’association Mémoire des luttes.

(1) L’Empire de la surveillance, Éditions Galilée, 208 pages, 16 euros.

Entretien réalisé par Pierre Chaillan

Source : Ignacio Ramonet, 24-01-2016

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Commentaire recommandé

Spectre // 16.03.2016 à 01h46

Songeons à l’utilisation que pourrait faire éventuellement, demain, un gouvernement d’extrême droite de toutes ces lois sécuritaires…

J’en ai assez de cet argument ! Le problème est moins ce que pourrait faire un hypothétique gouvernement d’ED que ce que fait l’actuel gouvernement scélérat maintenant ! Ce n’est pas le FN qui a parqué des militants écolo chez eux ou organisé des descentes aussi brutales qu’inutiles chez des musulmans lambda après les attentats !

Dans l’hypothèse ubuesque où le parti le plus détesté de France réunirait 50% des voix et bondirait de 1 à 289 députés pour gouverner, il serait justement attendu au tournant par tous les défenseurs des libertés ; le moindre de ses dérapages provoquerait des tollés retentissants, et tout le monde hurlerait au fascisme à chaque décision autoritaire (cf. l’hystérie UE sur la Pologne…). Mais quand la droiche fauxcialiste agit au mépris de l’État de droit, les no pasaran se font bizarrement plus discrets chez certains ! Sous un gouvernement d’extrême-droite, l’état d’urgence permanent et autres lois liberticides auraient soulevé les foules ; sous la deuxième droite, ça passe comme dans du beurre…

58 réactions et commentaires

  • Spectre // 16.03.2016 à 01h46

    Songeons à l’utilisation que pourrait faire éventuellement, demain, un gouvernement d’extrême droite de toutes ces lois sécuritaires…

    J’en ai assez de cet argument ! Le problème est moins ce que pourrait faire un hypothétique gouvernement d’ED que ce que fait l’actuel gouvernement scélérat maintenant ! Ce n’est pas le FN qui a parqué des militants écolo chez eux ou organisé des descentes aussi brutales qu’inutiles chez des musulmans lambda après les attentats !

    Dans l’hypothèse ubuesque où le parti le plus détesté de France réunirait 50% des voix et bondirait de 1 à 289 députés pour gouverner, il serait justement attendu au tournant par tous les défenseurs des libertés ; le moindre de ses dérapages provoquerait des tollés retentissants, et tout le monde hurlerait au fascisme à chaque décision autoritaire (cf. l’hystérie UE sur la Pologne…). Mais quand la droiche fauxcialiste agit au mépris de l’État de droit, les no pasaran se font bizarrement plus discrets chez certains ! Sous un gouvernement d’extrême-droite, l’état d’urgence permanent et autres lois liberticides auraient soulevé les foules ; sous la deuxième droite, ça passe comme dans du beurre…

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    • Daniel // 16.03.2016 à 09h15

      La vraie question derrière cet article est  » Le numérique au service du financier ou de l’humanité ? »
      Quel que soit les personnes au pouvoir (PS, LR, FN qui servent les intérêts financiers), va-t-on laisser la main et le vrai pouvoir aux financiers qui eux utilisent à fond l’outil techno-numérique pour leur profit:
      – cotation à la micro seconde en continu, =>pourquoi ne pas revenir à une cotation quotidienne ?
      – nettoyage des comptes =>pourquoi ne pas faire le ménage : séparation banque de dépôt / banque investissement puis audit des comptes pour ne conserver que ce qui est lié au réel ?
      etc…
      sans compter que la révolution numérique, cela va transformer notre société : d’ici 10 ans, 20 à 30 % des emplois disparaîtront.
      Alors, au lieu de se limiter à une charte internet, posons nous la question de quelle philosophie (ou morale?) voulons nous mettre sur le numérique ?
      http://www.jacquescheminade.fr/Le-numerique-au-service-du-financier-ou-de-l-humanite

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    • christian gedeon // 16.03.2016 à 10h21

      Remarquable réaction.Frappée au coin du bon sens et de l’objectivité. Le fantasme d’un « fascisme  » futur et putatif fait oublier la situation actuelle, à tous les points de vue. n’importe laquelle de nos actions numériques est répertoriée et dûment (ou indûment) déjà utilisée. Sans même aller dans le champ politique, l’utilisation commerciale de nos traces numériques est une évidence. Vouloir se cacher ne sert donc à rien. C’est pourquoi je n’ai jamais utilisé de pseudo. je ne me moque pas de ceux qui le font. mais leur pseudo ne les cache de rien, ni de personne.Alors,tant qu’à faire…je n’irais toute fois pas jusqu’à parler de scélératesse à propos du gouvernement actuel. Le mot est lourd de sens ,et quelles que soient les erreurs commises,je ne pense vraiment pas qu’elles le soient dans un esprit scélérat,mot grave.

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    • Vince // 16.03.2016 à 11h00

      L’hysterie UE sur la Pologne elle n’a pas changé grand chose pour l’instant… Pour la Hongrie les résultats sont mitigés.

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    • Bozi Lamouche // 16.03.2016 à 14h57

      Faut se détendre : ce n’est pas un article sur le FN….

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    • esartulino // 16.03.2016 à 17h01

      Je comprends cette colère face à cette seule petite phrase qui est de trop dans l’article D’Ignaco Ramonet et je vois quelle a énervé pas mal de monde.
      Mais n’oublions pas le reste de l’article qui est remarquable du moins de mon point de vue.
      L’internet est un formidable outil de connaissances avant tout pour nous mêmes et au départ ce n’était que cela( il me semble),que les gouvernants s’en emparent c’est j’oserai dire de bonne guerre à nous de nous défendre

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    • Sébastien // 16.03.2016 à 17h52

      C’est vrai qu’en fin de compte, en réfléchissant un peu, ce genre d’analyse pathétique ne fait que renforcer le pouvoir qu’il est censé dénoncer.
      Ce n’est pas nouveau pour ceux qui avaient anticipé ces évolutions bien avant qu’elles arrivent.
      La prédiction a deux balles de « complexe sécuritaro-numérique » a bon dos.
      Trop tard…

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    • Facd200 // 19.03.2016 à 02h23

      « Songeons à l’utilisation que pourrait faire éventuellement, demain, un gouvernement d’extrême droite de toutes ces lois sécuritaires… »

      On va nous la répéter à l’envie…

      Le tout est d’expliquer à ceux qui votent qui votent FN (près de 7 millions je crois) dans quelle mesures ils ont des raisons de s’inquiéter pour eux-mêmes à titre personnel.
      Et là, c’est un peu plus compliqué.
      Après tout, même si je peux partager ou pas des opinions avec le FN sur internet, je reste malgré cela seul dans l’isoloir.

      Les électeurs FN apprécient-ils forcément cette surveillance qu’elle soit de grande sociétés privés ou de l’État et la souhaitent-ils forcément pour le reste de leurs concitoyens ou sinon dans quelle mesure ?
      Et si ceux qui pensent comme Ramonet allaient leur demander ? Ou qu’il aille lui même leur demander ?

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  • Guillaume Besset // 16.03.2016 à 02h06

    Cette Charte des Droits d’Internet semble être déjà disponible :

    « Le droit à la liberté de ne pas être surveillé »
    https://www.apc.org/node/6721#5

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    • Sébastien // 16.03.2016 à 17h53

      Vous avez déjà vu une charte contrôler ceux qui nous contrôlent? Limiter leur pouvoir? On nage en pleine « poésie », pour être gentil.

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      • Bouddha Vert // 18.03.2016 à 00h38

        Cette charte existe évidemment et elle s’appelle:
        La Constitution!

        Raison pour laquelle notre gouvernement désire pouvoir modifier son article 16.

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  • Garibaldi2 // 16.03.2016 à 02h22

    On nous espionne ? Sans blague !!! Théorie du complot ???? Faut voir … il y a des signes …. par exemple, savez-vous que les imprimantes laser couleur (et les photocopieurs couleur) impriment sur tous les documents qu’ils produisent un code secret composé de points jaunes ? Si vous ne me croyez pas, allez vérifier cette info sur ce site :
    http://www.zdnet.fr/actualites/comment-les-imprimantes-couleur-marquent-les-documents-d-un-identifiant-invisible-39288238.htm
    La source est plus que fiable, et elle n’est pas la seule, comme par exemple :
    http://korben.info/comment-decoder-le-marqueur-cache-par-les-imprimantes-lasers.html
    qui visualise le code imprimé.
    N’importe qu’elle installateur/dépanneur d’une grosse ligne de repro d’entreprise vous confirmera ces infos.
    Mais, vous savez, ce flicage des citoyens date du minitel ! Chaque minitel possédait un identifiant qui permettait déjà de tracer la navigation de son détenteur ! Si vous n’utilisez plus votre minitel vous avez bien raison!

    Très bon article, façon piqûre de rappel.

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    • Sami // 16.03.2016 à 10h33

      Le flicage a toujours existé. Partout.
      Dans le monde Chrétien par exemple, le Vatican disposait d’un système d’information extraordinaire : le moindre village d’Europe possédait au minimum un curé, qui faisait monter l’information pyramidalement vers les sommets Papaux de Rome. En outre, le moindre de ces curés disposait d’une arme extraordinaire pour sonder les cœurs et être au courant de la moindre minuscule affaire Européenne : la confession ! Et la victime confessée était consentante, en plus !
      A chaque moment, la Curie Romaine connaissait exactement l’état des lieux sur tout un continent !

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      • Sébastien // 16.03.2016 à 17h55

        Merci de ridiculiser le soi-disant pouvoir de l’Eglise. Depuis, il y a eu cent fois pire, mais comme on nous la ressort régulièrement comme un grelot…

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        • Sami // 16.03.2016 à 20h07

          Absurde.
          – Primo, j’ai écrit : « par exemple » et « partout ». Les rabbins contrôlaient aussi parfaitement leurs différentes communautés, et les imams des mosquées ont toujours été les supplétifs des pouvoirs politiques… etc.
          – Deuxio, je ne vois absolument pas en quoi il est ridicule, pour une puissance (fut-elle spirituelle) qui participait au jeu du pouvoir (le nieriez-vous ?), de posséder un réseau de renseignements très performant et original (d’où l’exemple choisi, car le mieux structuré, dans les temps anciens).
          Je crois plutôt que vous projetez absurdement vos visions très personnelles dans mes propos. Cela n’engage que vous.

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          • Thomas // 16.03.2016 à 20h38

            Droit canon n 983 paragraphe 1 : Le secret sacramentel est inviolable ; c’est pourquoi il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d’une autre manière, et pour quelque cause que ce soit.

            De plus, le l’aveu a longtemps été public et unique, ce qui avait comme résultat de se confesser le plus tard possible… et donc au dernier moment.

            Si c’était une méthode de surveillance comme vous l’insinuez, elle était spécialement mal pensée.

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            • Sami // 17.03.2016 à 07h01

              Si vous insinuez de votre côté, que les appareils politiques qui sous-tendent toutes les religions institutionnelles sont de tendres perdreaux de l’année, totalement honnêtes, travaillant au grand jour pour le bien être sincère des ouailles, sans cachoteries aucunes, etc etc etc, c’est votre point de vue. Tout à fait respectable, par ailleurs.

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  • Garibaldi2 // 16.03.2016 à 02h25

     »quel » pas  »qu’elle », les fins lettrés auront rectifié d’eux-mêmes !

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  • Kiwixar // 16.03.2016 à 05h01

    « Songeons à l’utilisation que pourrait faire éventuellement, demain, un gouvernement d’extrême droite de toutes ces lois sécuritaires… »

    C’est l’argument qui sera sans doute utilisé par l’UMPS (LRPS, l’herpès, ça s’invente pas) pour invalider l’élection d’un/une « populiste » forcément d' »extrême-droite ». Problème , une majorité des forces de ordre vote « populiste » / « extrême-droite », donc l’annulation n’est pas si simple, quelque soit la quantité de bobos néo-fachos qui approuveraient (les bobos, combien de divisions?) la suspension « temporaire » du résultat des élections.

    Face à la prise de conscience mondiale, il est donc urgent pour le Pouvoir de mettre la main sur l’outil de contrôle ultime : la « désactivation en 1-clic » des comptes bancaires (y compris des forces de l’ordre donc) via la disparition du cash.

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    • Furax // 16.03.2016 à 06h06

      Détrompez-vous. Dans cette hypothèse l’élection ne serait pas annulée. Le camp du bien serait trop heureux de rejouer les heures les plus sombres de notre histoire et d’endosser des costumes de résistants d’opérette. Et il aurait la certitude de retrouver le pouvoir aux prochaines élections tant il est évident que la majorité des électeurs sera déçue par les résultats d’un gouvernement populiste.

        +7

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      • Chevrier Michèle // 16.03.2016 à 06h25

        De plus en plus de citoyens se tourne vers les mouvements populistes, ils sont déçus voir écoeurés de ce gouvernement qui tente de nous ôter nos libertés, les anciens ont lutté pour les obtenir, gardons-les, c’est un bien précieux.

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    • patrick // 18.03.2016 à 10h29

      sauf qu’aux dernières nouvelles , le FN avait voté contre la loi renseignement.
      ça fait quand même bizarre de ce dire que ce parti défend nos libertés , au moins sur ce coup là.

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  • Louis Robert // 16.03.2016 à 06h22

    « Une société consciente d’être surveillée en permanence devient très vite docile et timorée. »

    +

    Voilà bien ce que sont devenues nos sociétés occidentales, le déni, l’amour de Big Brother, la servitude volontaire, la censure et l’autocensure complaisante aidant. C’est le tribut qu’exige tout pouvoir pour qui, en vérité, le peuple n’est plus que l’ennemi intérieur.

    Avec la vie privée ont donc disparu « les résistances », quelques si rares exceptions, chaque jour plus anémiques, ne faisant que confirmer cette règle devenue universelle.

    Nous sommes entrés dans l’ère de la déshumanisation, de la résignation et de l’uniformité, attestant de l’abolition de l’Homme en notre temps, ce que nous confirment l’unique discours ambiant ainsi que les images et symboles qui, partout, semblent devoir nécessairement l’accompagner.

    Comme plusieurs autres, ce point de non-retour est donc déjà franchi. D’autres encore le seront aussi, dans les mois qui viennent. Il suffira d’ouvrir les yeux pour le voir.

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  • Sami // 16.03.2016 à 07h09

    Actuellement, et pour la première fois dans l’histoire, le VRAI pouvoir est entièrement entre les mains de la « techno-sphère » : Ingénieurs, chercheurs, techniciens… dans toutes les disciplines de la science dure, de l’informatique à l’électronique, en passant par la mécanique, la physique, la génétique, la nano technologique, etc etc etc. (même la finance, les banques !)
    Et lorsque qu’une entité concentre entre ses mains propres, dans un monde devenu globalisé, autant de pouvoir, il est tout naturel qu’un jour ou l’autre, cette entité prenne tout simplement LE pouvoir.
    Donc la question est : pour quand ?
    Il ne manque qu’un tout petit quelque chose : un agent fédérateur à l’échelle internationale.
    Un monde dirigé par une hyper-supra caste technoïde… miam miam ! vive la Science fiction devenue réalité ! (en tout cas, ça ne sera pas pire que la caste des politiciens ! 😀 )

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    • Gibbre // 16.03.2016 à 21h58

      Pourquoi, les techniciens à la base de IPv6, le protocole de communication internet de demain (d’aujourd’hui), ont-ils accepté ou promut une technologie qui identifie le terminal qui se connecte ? Pourquoi est-on trahi par ces techniciens ?
      Cette techno-sphère, science sans conscience, va ruiner nos âmes !

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      • Toony // 17.03.2016 à 13h51

        Si on va par là, votre adresse postale identifie votre logement…
        Je ne pense pas que les techniciens de l’époque trahissaient le peuple… Même si une adresse postale peut servir à fliquer, elle sert également à recevoir vos colis, paies et bien sur factures…
        Sans cela, vous seriez obligé de vous déplacer beaucoup plus souvent…
        Celui qui trahit est donc celui qui utilises une possibilité de manière détournée. Non?

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        • JAcobMarius // 18.03.2016 à 17h57

          Quand l’état a voulu nommer les rues et numéroter les maisons, il a fait face à des résistances. Les gens sentaient bien que c’étaient pas exclusivement pour faciliter la distribution de mots d’amours.

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  • patrickluder // 16.03.2016 à 07h40

    Que dire d’une information virtuelle, dont la mémoire n’est pas durable, dont la technologie est changeant et qui nécessite une énorme énergie artificielle à maintenir ?
    Elle est tout simplement => éphémère …

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    • Pierre // 16.03.2016 à 14h58

      @patrickluder
      la donnée est indépendante de son support technologique.
      une énorme énergie (artificielle ?) . Faux. Essayez de fabriquer un camion 38 tonnes électrique.
      La mémoire n’est pas durable ? Il suffit de redondance et de « rafraichissement » des données numériques (c’est-à-dire les recopier à intervalles de temps régulier), ce qui peut se faire de façon tout à fait automatique. Certes ce n’est pas éternel, mais l’échelle d’une vie humaine, il est tout à fait possible de conserver ces données significativement intacte.
      Bien cordialement.

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      • patrickluder // 16.03.2016 à 20h52

        Que sont quelques décennies contre plus de 5000 ans pour les plus vieux papyrus ?
        Si redondance et rafraîchissement s’arrêtent, toutes les données informatiques seront perdues.

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        • patrick // 18.03.2016 à 10h31

          il y a 5000 ans, ils utilisaient déjà des tablettes pour écrire …. mais elles étaient en argile 🙂

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  • noel // 16.03.2016 à 07h44

    « Une société consciente d’être surveillée en permanence devient très vite docile et timorée. Mais, arrivée à ce stade, la société produit toujours des résistances. »

    ….et ne devient plus créatrice de valeurs humaines, de pensées fécondes, d’innovations utiles à tous car l’obéïssance servile gèle les liens que les hommes peuvent tisser avec leur créativité, leurs émotions, la joie de vivre et l’enthousiasme.

    Au bout du tunnel, barbarie assurée. Voir ou revoir, « Equilibrium » film américain de science-fiction de Kurt Wimmer sorti en 2002. Nous en prenons le chemin….

    « Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis. Sans eux, c’en est fait de notre civilisation, de notre culture, de ce que nous aimions et qui donnait à notre présence sur terre une justification secrète. Ils sont, ces insoumis, le « sel de la terre » et les responsables de Dieu. »
    (André Gide – Journal, 24 février 1946)

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    • Sébastien // 16.03.2016 à 17h59

      Qui peut être qualifié d’insoumis aujourd’hui?

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  • J // 16.03.2016 à 09h15

    Difficile de faire la part de la puissance des nouvelles possibilité… et de leur impuissance, donc des illusions, suscitées par le manque de moyens en aval de la surveillance. Mais tout outil de surveillance peut avoir un bon et un mauvais usage…

    Au passage, bizarre qu’on ne cite pas 1984 de George Orwell. Il est vrai que ce qu’il décrit n’a jamais existé et a largement faussé l’appréciation du phénomène appelé totalitarisme. Si Staline et sa TchéKa puis GPU puis NKVD (autant de sigles) ont pu chopper des millions d' »opposants » ce n’est pas qu’ils disposaient de moyens de surveillance hyper-développées, c’est qu’on raflait des gens dans des catégories évidentes (koulaks) ou carrément au hasard pour remplir des normes quantitatives d’élimination d’ennemis du peuple. Mais on ne l’avait pas compris en 1948. Sur ce roman http://bouquinsblog.blog4ever.com/1984-george-orwell

      +2

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  • Garibaldi2 // 16.03.2016 à 10h24

    Il faut savoir raison garder, personne n’oblige personne à étaler sa vie privée sur Facebook, ni à twitter à longueur de journée. J’ai commencé à taper sur un clavier de Mac 512 en 1986 et je n’ai pas de compte Facebook ni Twitter. La servitude peut aussi être volontaire.

    Quand on dit qu’il n’y a pas de démocratie, c’est faux, les électeurs n’ont pas un fusil dans le dos quand ils vont voter et il faudra bien un jour que vous vous posiez la question de la lâcheté du peuple. Combien de fois avez-vous entendu quelqu’un dire que les chômeurs ne font pas d’effort pour trouver un boulot  »car du boulot il y en a »? Combien de fois vous a-t-on dit  »Tu sais moi je ne fais pas de politique » ou  »pas question d’être à un syndicat c’est tous des vendus »?

    Curieux comme des millions de gens sont allés manifester contre le mariage pour tous (une véritable hystérie collective) et pourquoi les mêmes ne descendent pas dans la rue contre le chômage, la précarisation des emplois de leurs enfants, l’ubérisation. Il est vrai qu’il y a peu à attendre d’une population qui trouve normal de voyager par Ryanair en faisant un doigt d’honneur aux droits sociaux de son personnel navigant. La morale c’est moins important que de faire  »une bonne affaire ».

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    • Furax // 16.03.2016 à 10h40

      Pourquoi ne pas manifester contre le chômage ?

      Parce qu’on ne manifeste pas contre les aléas et accidents de la vie.

      Personne ne doit un emploi à quiconque. Ni vous ni moi ni l’entreprise du coin. La relation de travail est contractuelle. Et ce n’est pas pour rien. C’est le prix de la liberté. Sinon l’employé ou le patron est un esclave ou un serf.

      En revanche, il serait logique de manifester en faveur d’une politique qui favorise le plein emploi, la qualité de l’enseignement, la sécurité publique et l’efficacité de la chaîne pénale, la qualité de l’instruction publique et de la formation professionnelle, … etc.

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      • Garibaldi2 // 16.03.2016 à 11h12

        Ne faites pas semblant de ne pas comprendre ce que j’ai voulu dire par manifester contre le chômage.

        Manifester contre le chômage de masse c’est manifester contre l’organisation de ce chômage pour précariser les salariés dans le but de pouvoir tenir les masses par la peur du lendemain. Le chômage actuel n’est ni le résultat d’un aléas ni d’un accident de la vie, c’est le résultat de la casse organisée de notre appareil de production industriel commencée dès les années 70, c’est le résultat de la grande braderie de nos services publics, c’est le résultat de la fraude fiscale à grande échelle. Manifester contre le chômage c’est aller mettre le binz devant les locaux de France2 pour protester contre les propos scandaleux d’un Pujadas sur le code du travail. Pour ce faire, l’individu isolé ne peut rien, seul le rassemblement dans des structures organisées peut le faire. Si les citoyens ne veulent pas s’organiser pour changer le cours des choses, qu’ils supportent les conséquences de leur individualisme.

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        • Furax // 16.03.2016 à 12h09

          Si j’ai bien compris. Et je suis en désaccord profond avec vous.

          Ce n’est pas la précarité qui a cassé des pans entiers de notre économie. C’est la casse de notre économie qui a généré de la précarité. C’est très différent.

          Quant à la casse des services publics, savez-vous qu’il n’y a jamais eu autant de fonctionnaires dans notre pays qu’aujourd’hui et que la part des dépenses publiques dans notre PIB n’a jamais été aussi élevée qu’aujourd’hui (57% du PIB) ?

          La casse dont vous parlez est la consequence de l’hypertrophie et de la mauvaise gestion. C’est casse et hypertrophié.

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          • Gibbre // 16.03.2016 à 21h52

            Prenons le cas du fonctionnaire enseignant. Il doit exister, il nous faut des enseignants. Soit il est compté dans la fonction publique et il est payé, soit il est compté dans le secteur privé et il est payé.
            Qui paie ?
            Dans les deux cas, essentiellement les adultes en age de travailler, souvent parents.
            Quelle différence cela fait-il qu’il soit du secteur public ou du secteur privé ?

            Alors maudire sans discernement, toute la fonction publique qui nous couterait trop cher, c’est assez léger … pour ne pas devenir grossier.

            Et si la part des dépenses publiques dans le PIB est élevé, voyons à qui profitent le plus les dépenses publiques. Je ne serais pas étonné de voir que la dépense publique fait le chiffre d’affaire des grosses sociétés privées. Là, je vous rejoint, l’État devrait sevrer ces parasites.

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            • Furax // 18.03.2016 à 17h12

              C’est vous qui ne pratiquez pas le discernement le plus élémentaire. Où avez-vous lu dans mon propos que je trouve qu’il y a trop de profs, sous statut public ou privé d’ailleurs ?

              Le problème des 57% du PIB dans la dépense publique, ce n’est pas seulement une question de périmètre. C’est aussi un problème de mauvaise gestion parce que quand c’est trop gros c’est le bazar. Et c’est aussi un problème d’arbitrage forcé. Les collectivités locales ont recruté à tort et à travers. Le niveau des dépenses sociales publiques est gigantesque (33% du PIB à elles seules). Elles ne règlent pas du tout les problèmes et elles sont trop coûteuses pour ce que peuvent se permettre ceux qui les financent.

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      • esartulino // 16.03.2016 à 16h36

        « Personne ne doit un emploi à quiconque »
        le droit au travail est quand même dans la constitution,même si ce droit est assez édulcoré.Mais pour avoir le plein emploi il faudrait peut être que les entreprises cessent de délocaliser vers des pays où le droit au travail n’existe pas et encore moins le droit du travail.
        « La relation de travail est contractuelle »
        Oui mais est il égalitaire ce contrat?Dans le sens: « Qui tend à donner à des personnes des droits, une valeur qui ne présentent pas de différence »
        « Sinon l’employé ou le patron est un esclave ou un serf. »
        Que voulez vous nous dire?Etre esclave d’un serf ou être le serf d’un esclave?

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        • esartulino // 18.03.2016 à 16h34

          Il y aurait beaucoup à dire beaucoup à dire sur » les droits et obligations réciproques ».Mais on risque beaucoup de s’éloigner du sujet qu’Ignaco Ramonet a abordé

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    • Louis Robert // 16.03.2016 à 14h11

      Nous sommes d’accord, Garibaldi2. Or… il faut non seulement savoir mais pouvoir « raison garder ». Chaque jour, l’humanité fait la preuve non seulement que l’espèce humaine est la plus destructrice, mais bien qu’elle est en outre génocidaire voire autodestructrice, suicidaire même. D’où ce spectacle quotidien, devenu insupportable, de l’abolition de l’homme… par l’homme. Les moyens mis à contribution pour y parvenir sont aujourd’hui infiniment plus puissants et variés que ne l’ont jamais imaginé Orwell et Huxley, ce dernier même dans son texte si ironiquement intitulé « The Ultimate Revolution » (!).

      https://www.youtube.com/watch?v=LEXs3RspWyU

      On comprend que, de plus en plus souvent, devant de si puissants moyens et n’ayant « No Place to Hide » (Greenwald), cette lutte pour « raison garder » paraisse si dérisoire, sinon perdue d’avance. J’apprécierais lire quelques lignes de vous là-dessus, si le censeur le veut.

        +4

      Alerter
    • Pierre // 16.03.2016 à 14h33

      @ Garibaldi « Il faut savoir raison garder… » dites-vous ? Voici la liste des « mouchards » et leur type sur ce site qui, n’ayant aucune activité commerciale, en compte BEAUCOUP moins que la moyenne
      Facebook Connect : Widgets, Social
      Facebook Social Plugins : Widgets, Social
      Google Analytics : Analytique, Analytics
      Google+ Platform : Widgets, Social
      Gravatar : Widgets
      Twitter Button : Widgets, Social
      Wordpress Stats : Analytique
      Je tiens à préciser qu’il s’agit soit d’utilitaires (Widgets), soit d’outils d’analyse permettant à l’administrateur de connaitre des informations sur la charge de son serveur.
      J’attire votre attention sur Google Analytics https://apps.ghostery.com/fr/apps/google_analytics (faite 1 clic droit pour l’ouvrir dans un nouvel onglet)
      Ouvrez l’onglet « privacy information » (vers le bas à gauche) et regardez les mentions sur data sharing et data retention : « undisclosed »
      Je précise que PII veut dire « Personally Identifiable Information » qui fait partie des données collectés comme vous pouvez le voir juste au-dessus.
      Je n’ai pas non plus de twitter et de facebook, mais comme vous le voyez, pas besoin de cela pour que vous soyez traqués dès l’instant où vous vous connectez sur le web. Et si on vous traque sur le web, on en apprend au moins autant que si on fouille vos poubelles et qu’on épluche vos comptes bancaires en même temps. Mais je dois être paranoïaque …

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      • Louis Robert // 16.03.2016 à 14h47

        @ Pierre

        Vous connaissez sans doute le « No Place to Hide » de Glenn Greenwald… Je peux témoigner qu’il contribue à guérir de la solitude… et du sentiment (réel ou imaginaire) de ne pas être tout à fait sain d’esprit.

        https://www.youtube.com/watch?v=ihRjmFcGxjE

        http://glenngreenwald.net/

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        • Pierre // 16.03.2016 à 15h21

          Pas lu, car je dois avouer que mon anglais n’est pas d’une extrême fluidité, et donc je fais preuve d’un peu de paresse … Mais merci du conseil. Je voulais juste revenir sur votre réponse à Garibaldi (que j’ai trouvé tout à fait pertinente). Simplement, lorsque vous parlez de l’abolition de l’homme par l’homme, j’y vois moi la domestication de l’homme par l’homme (véritablement au sens de la domestication d’une espèce végétale ou animale).
          Cdlt

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  • georges dubuis // 16.03.2016 à 10h28

    La vie privée……. pur qu’en dira t on des sociétés anonymes.

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  • Vince // 16.03.2016 à 11h05

    Pfff mais c’est nous qu’on les a voulu, les iphones tout ça, non ?

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  • LAURENT // 16.03.2016 à 11h57

    Je crois que de toutes façons nous ne pouvons pas grand chose contre l’espionnage de nos gouvernements si ce n’est de descendre dans la rue [MODERE].

    Par contre il est possible de réduire l’espionnage à but commercial si on utilise Firefox par exemple. Il faut installer le « Module Ghostery » qui détecte les espions et peut les désactiver.

    Je ne sais pas si c’est suffisant mais ça vous montrera qui vous espionne pour vous vendre.

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  • Lea_ // 16.03.2016 à 13h11

    Très bon itw!
    Mais une petite remarque:
    « Songeons à l’utilisation que pourrait faire éventuellement, demain, un gouvernement d’extrême droite de toutes ces lois sécuritaires… »

    J’y ajouterais: ou un gvt d’extrême gauche qui nous a hélas donné de redoutables « exemples » dans ce domaine: flicage des populations, filatures et persécutions en tout genre et des centaines de millions de morts à la clef. Surtout que ce triste bilan concerne plusieurs pays gouvernés par l’extrême gauche. Je pense que trop souvent on cite les dérives éventuelles de l’extrême droite mais on zappe les dangers pour nos libertés des extrémistes de gauche.

      +7

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    • Louis Robert // 16.03.2016 à 14h33

      Vous demandez ce qui les rend de même farine?

      Je risque cette suggestion: leur désir luxurieux, obsessionnel, irrésistible d’un pouvoir discrétionnaire sinon absolu.

        +4

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    • Furax // 16.03.2016 à 17h38

      Et vous oubliez l’extrême-centre.

      Vichy, ce n’était pas principalement l’extrême-droite qui etait groupusculaire, même si idéologiquement puissante, ni l’extrême-gauche qui était aussi groupusculaire ou condamnée à la clandestinité (le PC même s’il n’a guère résisté avant le 22 juin 1941), même s’il y a eu des extrémistes de droite et de gauche dans la nébuleuse de Vichy et de la collaboration.

      Vichy c’était surtout les modérés qui se mettent à mener une politique extrémiste. Les gros bataillons de Vichy, c’étaient surtout des membres ou des proches du parti radical, de la droite modérée, de la SFIO.

        +7

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      • Lea_ // 16.03.2016 à 23h28

        C’est très juste ce que vous écrivez. Comme quoi, tout parti peut – un jour ou l’autre – mener des actions pas clean

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  • thmos // 16.03.2016 à 14h54

     » il est regrettable que notre peuple de gauche ait admis et fait voter pour le water boarding d’opposants car, imaginez, camarades et amis des libertés individuelles ce que l’extrème droite au pouvoir ferait du water boarding !  » = la non pensée unique et flippante du « front républicain » … Elle est à combien l’eau anti terroriste ?

      +1

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  • Gibbre // 16.03.2016 à 21h46

    Qui d’entre vous lecteurs et personnes ayant laissé un commentaire, a pris les choses en main et utilise enfin PGP et le chiffrement des emails ?
    Comme sur l’image humoristique des miscélannées : http://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2016/03/3271584002_1_2_6Vp2oQDq.jpg qui veut du changement, qui veut changer ?
    Qui blackliste les adresses email @gmail.com ? Il faudrait pourtant, vu que les métadonnées sont enregistrées et que votre adresse en fait partie, sans votre consentement ….
    Ce n’est pas demain que les gouvernements sentiront le poids de la contestation …

      +3

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  • patrick // 18.03.2016 à 10h42

    l’info est sortie il y a 2 ou 3 ans : chaque année , les services de renseignements US produisent une masse de documents et d’informations qu’ils mettraient 80 ans à traiter si ils s’attaquaient à la tâche.
    c’est ce qui explique leur inefficacité.

    notre défense est là … noyer les services de renseignements sous une masse d’informations contradictoires , ça marche aussi pour les sociétés de marketing.

    donc :
    – mettez le minimum d’informations vraies sur vous-mêmes sur les réseaux sociaux
    – utilisez une multitude de pseudos et d’adresses mails différentes ( mes potes me connaissent et ça ne gène pas pour organiser des apéros )
    – bloquez/limitez les applis de votre smartphone ( c’est fou le nombre de choses auxquelles les applis veulent avoir accés )
    – et surtout , n’hésitez pas à mettre des fausses informations sur vous-mêmes
    ( j’ai reçu des tonnes de pub pour des soutiens-gorges , adressée à « patricia  » 🙂 )

    c’est en vérolant les bases de données et en générant une masse de fausses informations que nous nous protègerons

      +2

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  • Thomas Savary // 18.03.2016 à 13h18

    Aux débuts du Web, on lisait souvent : « On the Internet, nobody knows you’re a dog. » En 1996, déjà, cette phrase me semblait stupide et à côté de la plaque. J’y avais réagi en répliquant : « On the Internet, everyone can know that you are a dog and what kind of dog food you eat. » Et c’est évidemment encore bien plus vrai aujourd’hui qu’il y a vingt ans.

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