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14.décembre.201414.12.2014 // Les Crises

[Reprise] Les banquiers, tricheurs par culture

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Les banquiers n’inspirent pas confiance, c’est là un euphémisme. Chaque nouvelle enquête le rappelle : aucun secteur professionnel ne suscite autant de rejet dans l’opinion, « si ce n’est les hommes politiques, les criminels emprisonnés… et les vendeurs de voitures », précise Michel Maréchal, professeur d’économie expérimentale à l’université de Zurich. Le chercheur ne va rien arranger à l’affaire. Avec son collègue de Zurich, Ernst Fehr, et Alain Cohn, de l’université de Chicago, il publie dans la revue scientifique Nature, jeudi 20 novembre, un article qui met en évidence la « culture de la triche » en vigueur dans le secteur bancaire.

Les trois chercheurs s’intéressent depuis des années aux identités professionnelles et à la façon dont celles-ci peuvent contribuer à construire des comportements plus ou moins éthiques. « Les récents scandales financiers, du dossier Kerviel à l’affaire du Libor, et la conviction des experts que les normes en vigueur dans le monde de la banque pouvaient expliquer ces dérives nous ont convaincus de la nécessité d’élaborer un protocole », explique M. Maréchal. Un dispositif assis sur le plus célèbre et le plus simple des jeux de hasard : pile ou face.

Une grande banque internationale a mis à la disposition des universitaires 128 de ses employés, issus de tous les secteurs – banque privée, gestion du risque, traders, ressources humaines – et de tous les niveaux. A une condition : conserver l’anonymat (la suite lui donnera raison). La cohorte, en moyenne onze ans et demi d’expérience dans le secteur, a été scindée en deux. A tous a été posée une série de questions portant sur leur bien-être, suivie de sept questions distinctes. Le premier groupe s’est vu interroger sur son identité professionnelle (dans quelle banque travaillez-vous ? quelle est votre fonction ?…) ; le second, sur d’autres sujets (quel est votre loisir favori ? combien d’heures regardez-vous la télévision chaque jour ?…).

A pile ou face

Les affaires sérieuses ont ensuite commencé. Les cobayes ont été invités à lancer dix fois une pièce et à noter le résultat. Ennuyeux et banal ? Pas tant que ça, car le jeu était intéressé : chaque lancer retombant côté « face » rapportait 20 dollars ; « pile », au contraire, ne rapportait rien.

Tricher ? La tentation était grande. Les joueurs n’étaient pas observés. Un résultat hors de la norme pouvait aisément être attribué au facteur chance. Un, peut-être deux, mais pas dix ou vingt… Que pensez-vous qu’il advint ? L’échantillon de contrôle rapporta un taux de 51,6 % de lancer « gagnant », « ce qui n’est pas significativement différent de 50 % », indiquent les chercheurs. Qui concluent que les banquiers ne sont pas malhonnêtes par nature.

En revanche, dans l’échantillon placé dans des conditions professionnelles, la pièce tomba du bon côté dans 58,2 % des cas. Ce qui n’a plus rien de normal. En considérant que personne ne triche contre son intérêt, le calcul de probabilité estime à 26 % le taux de tricheurs dans le groupe étudié.

Le même exercice a été reproduit avec des employés d’autres secteurs. Aucune différence statistique n’a été observée entre les joueurs placés en situation professionnelle et le groupe de contrôle. Et avec des étudiants : même résultat. En revanche, un autre groupe de 80 employés du secteur bancaire venus d’autres établissements se sont avérés très… chanceux. Ce n’est donc pas la banque d’origine mais bien le conditionnement professionnel qu’il faut incriminer. « Les normes et règles informelles en vigueur dans le monde de la banque privilégient les valeurs matérielles et poussent à une attitude malhonnête », concluent les chercheurs.

Marie-Claire Villeval, professeur d’économie (CNRS, université de Lyon), invite à poursuivre les recherches en se focalisant sur la « prise de risques » et à reproduire une telle étude avec des hommes politiques confrontés à de possibles gains électoraux. « Il n’y a aucune raison de penser que seul le secteur financier soit concerné », juge-t-elle.

Les chercheurs suisses insistent, eux, sur la nécessité de « modifier la culture professionnelle des banquiers ». Mettre en place un « serment », à l’image de celui d’Hippocrate prononcé par les médecins ; écarter les bonus qui favorisent un comportement en conflit avec l’intérêt du client ou de la société ; introduire des primes qui récompensent une attitude « citoyenne ». Le rêve appartient-il à la culture professionnelle du chercheur ?

Nathaniel Herzberg – Journaliste au Monde

Source : Le Monde Economie

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 14.12.2014 à 06h16

Prêter son argent à la banque sous la forme d’un « compte à son nom » (créance de la banque en sa faveur) implique que le rendement financier corresponde au risque de ne pas être remboursé.
Compte-tenu des gros risques d’insolvabilité des banques européennes (stress tests risibles, les produits dérivés de la Deutsche Bank = PIB de la planète), les exemples récents de Chypre, et les nouvelles lois de l’UERSS sur la tonte des déposants en cas de « difficulté » de la banque, les banques devraient payer très très très cher pour qu’on leur prête notre argent. Or, c’est l’inverse, les rendements bancaires sont quasi-nuls, alors que les risques sont énormes et réels.

J’y vois une confiance excessive des quidams moyens dans le gouvernement qui « fera quelque chose » pour les déposants en cas de difficulté. Mais fera quoi? Des bras cassés patentés qui soudainement trouveraient une solution à une crise d’ampleur biblique (x fois pire que la crise de 1929, période de bonne démographie, d’énergie à foison et de fabrication locale) ?

Les 1% sont déjà à l’abri avec une diversification assez large (couronne norvégienne, obligations allemandes, terrains en NZ, immobilier un peu partout dans le monde, RMB, métaux précieux). Je partage l’avis de Charles Sannat, « c’est déjà trop tard ». Les risques de « grosse tempête » bancaire d’ici 2020 sont plus proches de 95% que de 5%, et il faut donc se préparer au niveau individuel.

60 réactions et commentaires

  • coinfinger // 14.12.2014 à 03h22

    C’est à mon avis beaucoup plus simple que çà . Je vais en donner un exemple , que j’ai vu faire .
    Des fonds tombent réguliérement , tous les mois , tous les trimestres , peu importe sur les comptes de personnes agées à la retraite dans une maison de pension . Des sommes importantes cumulées . Quelque soit l’emploi , il en reste en permanence une somme importante sans utilisation .
    Un financier , passe et constate le phénoméne . Il connait ( à la limite il pourrait créer ) un placement possible , dans un terme plus court qu’un éventuel retrait . Chose faite . Pourquoi se compliquer à en parler aux gens concernés , pour partager le gain ? ( ou la perte ?) , s’exposer au refus de l’innovation ? Alerter quelques autorités sourcilleuses prompte à éviter les ennuis ?

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    • Bobillier // 14.12.2014 à 12h24

      On peut faire encore plus simple (expérience perso). Un prêt au Crédit Agricole… rien que de très banal. Débit annoncé le 15 du mois, débité sur le compte le 12!!! bonjour les découverts et aggios associés….

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  • coinfinger // 14.12.2014 à 03h29

    On pourrait généraliser . On se plaint du déficit de la sécu . Mais les contributions , ne pourrait on les faire fructifier ? Le risque serait alors qu’un mauvais placement n’entraine la perte des contributions . Mais pourquoi tant de crainte alors qu’il existe des placements surs ?
    De toutes façons si vous touchez votre commission sur l’affaire et que votre contrat est tel qu’il vous dédouane de responsabilité , où est le pb ? Inutile de chercher plus loin à mon avis .

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  • coinfinger // 14.12.2014 à 03h46

    Pire on peut généraliser , cela à tous cas où un tiers gére des fonds qui ne lui appartiennent pas .
    Prenons l’exemple le plus simple d’une caissiére . Elle constate une différence de 100 en moins dans sa caisse . C’est banal , il y a souvent des erreurs de caisse qu’on finit en général par élucider . Du coup , elle peut la créer : l’erreur de caisse . Elle a oublié son porte monnaie personnel , elle doit faire une course d’urgence . Elle prend 100 dans la caisse , qu’elle remet à prés . 100 c’est rien mais ajouter des zéros à volonté et compliquer un peu le processus , et devant vous s’ouvre le monde merveilleux , de la création financiére , à votre profit .

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    • gerard Colin // 15.12.2014 à 12h45

      Sauf que la caissière de grande surface est pénalisée dès que la différence entre la somme attendue et la somme trouvée dans la caisse dépasse 3 ct. Et vu la travail à la chaîne qu’on lui impose, elle n’a pas trop la possibilité d’élaborer une procédure systèmatique d’épargne à 2ct par jour, laquelle lui permettrait à son seuil d’optimum d’épargner 2ct/jour *364 jours = 7€28ct.

      On voit donc là une grosse différence entre la caissière et le banquier: le banquier n’est pas contrôlé. Et lorsqu’il l’est, ce contrôle – aussi appelé audit – n’aboutit pas à des contraintes ou même des sanctions. Il est simplement présenté sous la forme d’un rapport qui sert ensuite à obtenir un label qualité: « qualité ++, car nous faisons des audits internes et externes ».

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  • Choupinet // 14.12.2014 à 05h39

    Quand j’avais vingt ans, un copain était banquier, et il disait ça exactement :
    « Un banquier est un prédateur froid et sans scrupule qui donne l’impression de rendre service ».

    C’était les années 80, une époque encore naïve par rapport aux dérégulations Clinton et suivantes qui ont déferlé sur le monde. Alors, ces résultats ne sont pas étonnants, bien que timides (un jeu de pile ou face sur le vif, c’est trop court et trop limité pour élaborer de vraies arnaques juteuses. Aussi peu inspirant pour un escroc, que pertinent pour un analyste scientifique)

    A noter que ce résultat doit changer selon les époques et les pays.

    D’autres études ont mis en lumière que les meilleurs traders ont des profils psychopathes au sens clinique du terme, très au delà des proportions qu’on rencontre dans les autres secteurs pro (dommage, je n’ai pas les références de ces études)

    Pour l’info, ce pote banquier a été dégoûté du métier et l’a quitté. Il est devenu courtier en assurance et il est devenu pire. Non, non, c’est pas une blague, mais ce n’est pas non plus mon pote, depuis.

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    • Kiwixar // 14.12.2014 à 10h11

      Le terme « banquier » est assez large : ceux qui sont en contact avec la clientèle, le back-office, le management, ceux qui font la saisie en Inde, etc. Ceux qui sont commerciaux sont des commerciaux comme les autres : ils vendent des produits (bancaires) à des clients. A mon avis, ils ne sont ni mieux ni pires que les autres commerciaux, dont les revenus (variables) dépendent en grande partie de leur instinct de prédateur, de leurs accommodements avec la vérité, de leur sens de la négotiation, de leur art de la manipulation, etc.

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  • Kiwixar // 14.12.2014 à 06h16

    Prêter son argent à la banque sous la forme d’un « compte à son nom » (créance de la banque en sa faveur) implique que le rendement financier corresponde au risque de ne pas être remboursé.
    Compte-tenu des gros risques d’insolvabilité des banques européennes (stress tests risibles, les produits dérivés de la Deutsche Bank = PIB de la planète), les exemples récents de Chypre, et les nouvelles lois de l’UERSS sur la tonte des déposants en cas de « difficulté » de la banque, les banques devraient payer très très très cher pour qu’on leur prête notre argent. Or, c’est l’inverse, les rendements bancaires sont quasi-nuls, alors que les risques sont énormes et réels.

    J’y vois une confiance excessive des quidams moyens dans le gouvernement qui « fera quelque chose » pour les déposants en cas de difficulté. Mais fera quoi? Des bras cassés patentés qui soudainement trouveraient une solution à une crise d’ampleur biblique (x fois pire que la crise de 1929, période de bonne démographie, d’énergie à foison et de fabrication locale) ?

    Les 1% sont déjà à l’abri avec une diversification assez large (couronne norvégienne, obligations allemandes, terrains en NZ, immobilier un peu partout dans le monde, RMB, métaux précieux). Je partage l’avis de Charles Sannat, « c’est déjà trop tard ». Les risques de « grosse tempête » bancaire d’ici 2020 sont plus proches de 95% que de 5%, et il faut donc se préparer au niveau individuel.

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    • bourdeaux // 14.12.2014 à 09h54

      « les banques devraient payer très très très cher pour qu’on leur prête notre argent. Or, c’est l’inverse, les rendements bancaires sont quasi-nuls » : pas que ! Dorénavant la gestion d’un compte-chèque est payante : au crédit à bricole, c’est 1€ par compte et par mois. J’ai demandé à mon « conseiller », en manière de mise en boite, si cette contribution était éligible, comme les dons aux associations, au titre d’une déduction d’impôt, mais le costume cravate est resté insensible à ma moquerie, qu’il n’a d’ailleurs même pas comprise.

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      • coinfinger // 15.12.2014 à 04h19

        Encore mieux . Les préts à taux négatifs ! Le mauvais infini : aucune limite ?

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    • le Prolo du Biolo // 14.12.2014 à 10h43

      Tant que les banques centrales prêteront aux banques à un taux proche de zéro, pourquoi ces dernières s’embêteraient-elles à rémunérer correctement les dépôts des particuliers ?

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      • Papagateau // 14.12.2014 à 17h38

        Si la rémunération des comptes en banque était lié au taux de la BCE, alors on ne devrait pas voir des taux de prêt de découvert de 20% mais proche du taux interbancaire : 1% pour les françaises.
        Ce n’est pas demain la veille.

        La banque dit : j’ai confiance en moi , donc c’est 0%.
        Puis la banque dit : je n’ai pas confiance en toi, donc c’est 20%.
        Toi tu couleras, et tu seras coupable. Pas la banque.

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        • Surya // 14.12.2014 à 17h51

          La rémunération d’un compte épargne n’a aucun rapport avec le taux d’un découvert (qui est un prêt enregistré en « comptes ordinaires débiteurs »), sinon l’intervenant précédent a raison, les taux de refi ont évidemment une influence sur la rémunération des autres passifs (dont font partie les dépôts de clientèle) puisque tant que la source la moins chère (la BC) est disponible il n’y a pas de raison d’aller chercher des ressources plus chères ailleurs… (pour une maturité donnée vous allez toujours là où la ressource coûte le moins)

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        • Kaiel // 17.12.2014 à 16h14

          A ce sujet, je vous envoie vers Gerard Faure-Kapper :https://www.youtube.com/watch?v=E0kUwiC-QfA
          ou bien ici : http://antibanque.blogspot.fr/

          l’homme qui fait trembler les banques.

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    • le Prolo du Biolo // 14.12.2014 à 10h45

      Je ne crois pas que la débrouille individuelle puisse suffire à se mettre à l’abri.

      La solution la meilleure serait une réaction collective pour changer ce qui doit être changé.
      Mais vu le chacun pour soi qui règne en ce moment, cette solution est évidemment difficile à mettre en oeuvre …

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  • Achille Tendon // 14.12.2014 à 06h18

    En tant qu’ancien acteur très actif sur le marché bancaire suisse, vous pensez bien que ce genre de sujet n’a pas fait que nous effleurer: le secret bancaire agite tous les « prêteurs d’argent » depuis la nuit des temps !

    Un des pans de notre réflexion touche aussi à la morale du système: jusqu’où peut-on laisser aller le montant des bilans des grosses « boutiques » sans qu’elles ne fassent péter le système tout entier ?

    Nous sommes au coeur de la bombe atomique, en ce moment même !!!

    Voyez par vous-même le petit sujet sur lequel il vaut la peine de s’arrêter:

    http://tinyurl.com/dxxu88c

    Bonne lecture !

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  • luci2/29 // 14.12.2014 à 07h13

    Nous ne sommes pas ,selon moi, »au coeur de la bombe »,mais épars autour d’icelle à toutes les latitudes de notre planéte en ruines..
    Alors ,quand la susdite « bombe » ,la plus tueuse de Notre Histoire, éclatera-sous peu-(quelques mois encore ???) -ce sera fait de notre participation à cette ultime épisode.
    Le pire de l’Histoire humaine.

      +1

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  • noel // 14.12.2014 à 08h16

    Cette phrase date de 1920 ! Elle provient de la philosophe russe et américaine Ayn Rand ( fugitive lors de la révolution russe qui a débarqué aux États-Unis dans les années 20) et nous montre une vision des choses en toute connaissance de cause :

    « Quand vous vous rendez compte que pour produire, vous avez besoin de l’autorisation de quelqu’un qui ne produit rien ….

    Quand vous vous rendez compte que l’argent, c’est pour ceux qui font des affaires non pas avec des biens mais avec des faveurs…

    Quand vous vous rendez compte que beaucoup sont devenus riches avec des pots-de-vin et une influence plus que pour leur travail, et que la loi ne nous protège pas de ces individus, mais qu’elle les protège à eux …

    Quand vous vous rendez compte que la corruption est récompensée et que l’honnêteté mène vers le sacrifice de soi-même …

    Alors vous pouvez dire, sans avoir peur de vous tromper, que la société est condamnée ».

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    • chios // 14.12.2014 à 18h03

      « Cette phrase date de 1920 ! Elle provient de la « PHILOSOPHE RUSSE » et américaine… »
      et quelques citations…passe-partout

      Félicitations, « Noel », pour avoir abusé de notre manque de vigilance dans un fil sur l »honnêteté »…

      Je me demande les 12+ savent qui est cette femme? L’égérie de Allan Greenspan, du laisser-faire etc.

      « Ayn Rand a fourni des ­racines morales, anthropologiques, à l’individualisme le plus débridé. Sa « philosophie pour vivre sur la terre » est une légitimation du libéralisme le plus radical, ayant inspiré Alan Greenspan, son très proche acolyte qui, nommé par Ronald Reagan, dirigea la Réserve fédérale pendant seize ans. Pour elle, Reagan était un tiède ! Kant, un hippie ! Hugo, un génie ! Et Kennedy, un fasciste ! »

      Pour emporter l’élection présidentielle, la droite américaine convoque d’outre-tombe les idées ultra individualistes d’une romancière brillante, Ayn Rand. Son credo : l’altruisme est “monstrueux”, les pauvres exploitent les riches, etc.

      Un article de telerama, facile à lire, de 2012, quand Romney, l’adversaire d’Obama, a utilisé cette Ayn Rand, que lit , ou lisait tout adolescent américain, pour soit l’enflammer, soit le révulser.
      « Ayn Rand, l’apôtre de l’égoïsme qui inspire la droite américaine »
      http://www.telerama.fr/idees/ayn-rand-l-apotre-de-l-egoisme-qui-inspire-la-droite-americaine,88585.php

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      • chios // 14.12.2014 à 18h20

        « How was she still a thing »
        https://www.youtube.com/watch?v=_8m8cQI4DgM
        La video la plus vue sur cette femme,en tapant son nom sur youtube….
        Comment pouvait-elle encore être « a thing »??????

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      • Alae // 14.12.2014 à 22h08

        Le nom d’Ayn Rand m’a fait tiquer aussi. C’est l’égérie des libertariens américains, l’apôtre n°1 de la froideur calculatrice la plus amorale et de la pire prédation capitaliste.
        J’ai lu quelques pages de son roman Atlas Shrugged (un best-seller aux States, bien entendu). Les personnages sont tellement vides et caricaturaux (des vrais « villains » de cinéma, des zombis dénués de la plus élémentaire éthique) que j’ai cru à de l’humour noir. Renseignements pris, non, elle était tout ce qu’il y a de plus sérieux.
        Au passage, ça en dit long sur la mentalité des libertariens US, dont on m’a certifié qu’ils l’adorent. Je refusais de le croire…

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        • coinfinger // 15.12.2014 à 04h29

          On pourrat en dire autant de Solyenitsine . Pour ce qui est de Ayn Rand , elle a vécu à la fois en URSS et aux States . Deux endroits avec des méthodes opposées mais l’effet identique , une avidité sans freins ( ou si peu) de gens surpuissants au sein de la société . Elle est excessive , certes , mais dans un contexte où l’on se contente de peu en matiére de liberté et s’accomode de ses aspects les plus superficiels .
          Faut l’utiliser comme un décapant , c’est pas soda ou un punch à déguster .

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  • Nerouiev // 14.12.2014 à 08h51

    En tant que novice j’aime beaucoup cette présentation de l’histoire de la banque et son chemin d’arnaque en arnaque :
    https://www.youtube.com/watch?v=stWDeVVb9E4

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    • boduos // 14.12.2014 à 17h16

      @NEROUIEV
      excellente vidéo, très pédagogique.
      la force des banquiers vient aussi de notre attitude de quémandeur lorsqu’on « sollicite « un prêt. Il faut se persuader qu’un prêt n’est qu’une marchandise que souhaite vendre le banquier et,s’il s’entoure de précautions sur notre solvabilité ,il reste un commerçant qui vend l’argent qu’il tient dans son épicerie.Ce n’est donc pas une faveur qu’il vous fait comme se l’imaginent beaucoup de citoyens.
      l’État s’est décidé à protéger timidement le consommateur (loi Scrivener,loi sur le surendettement, …) mais rien ne s’oppose à ce que des clients d’une banque se regroupent pour confronter leurs difficultés localement en attendant les class actions.

        +3

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  • Monertov // 14.12.2014 à 09h04

    Quelle est la différence entre un oiseau et un banquier ?
    L’oiseau ne vole pas tout le temps ……..

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  • Randy // 14.12.2014 à 10h49

    « Par essence, la création monétaire exnihilo (à partir de rien) que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux même résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents ».

    Maurice Allais – Prix Nobel de Sciences Économique.

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    • bourdeaux // 14.12.2014 à 17h01

      Cette comparaison entre le banquier et le faux-monnayeur est un sophisme qui ne fait pas honneur à ALLAIS qui a dit bien des choses beaucoup plus intelligentes. D’abord, un banquier qui crée de la monnaie (par un prêt) ne le fait jamais « à partir de rien », mais sur la foi d’une créance à naître de ce prêt. De plus, je ne me lasse pas de le dire, la création monétaire est toujours suivi d’une destruction monétaire, à mesure que se rembourse le prêt.

        +2

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      • Pinailleur // 14.12.2014 à 17h15

        Et comment on crée l’argent pour payer les intérêts ?

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        • bourdeaux // 14.12.2014 à 17h23

          Pardi ! en travaillant…

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          • Pinailleur // 14.12.2014 à 17h30

            Vous êtes banquier ?

            Votre réponse est totalement hors sujet.

            Je repose ma question :
            Une fois détruit l’argent du capital de la dette en la remboursant, où existe l’argent pour payer les intérêts ?

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            • Surya // 14.12.2014 à 17h36

              Vous avez compris que raisonner juste sur une créance est un non sens puisqu’au fur et à mesure que les anciens prêts sont amortis de nouveaux prêts sont accordés (ou pas en fonction de la conjoncture) et que l’ajustement monétaire est en fait un système dynamique (la quantité de monnaie en circulation n’est pas fixe), et la part des prêts non remboursés suite à la défaillance du débiteur fait partie de l’ajustement ?

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            • bourdeaux // 14.12.2014 à 17h43

              Pourquoi « hors sujet » ? Le salaire que je perçois en rétribution de mon travail est la contrepartie d’une richesse que j’ai créée. C’est sur cette richesse que je prélève la part nécessaire au remboursement de mon prêt. Cette monnaie que je consacre à rétribuer un banquier pour un prêt n’est pas plus fictive que celle que j’utiliserai pour acheter mon pain; je ne comprends pas votre remarque.
              Et non, je ne suis pas banquier; faut-il absolument l’être pour défendre les procès en sorcellerie dès qu’il s’agit de la création monétaire ? Ce n’est pas parce que le phénomène a pris des proportions déraisonnables (et même illégales dans les BC) qu’il faut en rejeter la part saine.

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            • Pinailleur // 14.12.2014 à 18h06

              Votre travail vous permet de gagner de l’argent, pas de le créer…
              Et non, le fait que vous gagniez de l’argent ne garantit en rien que vous avez créé une richesse en contrepartie.

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            • bourdeaux // 14.12.2014 à 18h23

              pfffouuu…Vous confondez argent et richesse; celle-là est une créance sur celle-ci, et la politique monétaire consiste à maintenir leur création à la même vitesse.

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            • Pinailleur // 14.12.2014 à 18h38

              C’est vous qui avez introduit cette confusion dans la discussion et au contraire je la réfutais.

              Un excellent dopant pour l’économie est la fabrication d’armes et de munitions dont l’utilisation est particulièrement destructrice de richesses… Votre créance peut couvrir aussi bien des créations que des destructions, et même des destructions massives… La création monétaire échoue donc lamentablement à maintenir un quelconque équilibre entre l’argent et ce qu’il est censé représenter.

              Et pour en revenir au sujet du paiement des intérêts, Surya a parfaitement répondu à ma question.

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      • lvzor // 14.12.2014 à 19h25

        J’aime beaucoup le ton pontifiant du gars qui nous explique qu’on peut manger les fruits d’une friche puisqu’on pourra y planter un verger avec les pépins de ces mêmes fruits…

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      • coinfinger // 15.12.2014 à 09h43

        çà c’est le sophisme qui justifie tout . Ok : les préts ne sont pas création de monnaie . Mais la quantités de monnaie nécessaire ne dépend pas seulement de sa quantité intrinséque mais aussi de sa vitesse de circulation . Alors le prét ne fait qu’accroitre la vitesse de circulation . Soit . Mais si çà s’accroit trop vite ? Heureusement pour vous les théories monétaires ne précisent pas de repéres pour en juger . Mais il doit en exister , puisqu’il y a des crises . A moins bien sur , qu’on est tout compris ….

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        • coinfinger // 15.12.2014 à 09h51

          L’exitence du tx d’interet comme disqualifiant , un autre sophisme, pour les Tartuffes .
          Entre le temps t et t+1 , il se peut que vous ayez augmentez votre production , c’est d’ailleurs pour çà ( rationnellement ) que vous avez emprunter , le taux là c’est normal , au mieux fifty-fifty .

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  • georges dubuis // 14.12.2014 à 11h05

    Point de triche, mais de la comptabilité créative…… un dérivatif à l’ennui, un peu comme le jeu de la chaise vide.

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  • Il jambono // 14.12.2014 à 11h55

    C’est du carton un peu leur expérience. 128 personnes dans l’étude pour au final 80 personnes du secteur bancaire. C’est bien les ricains ça, ils sont à fond dans la psychologie expérimentale. Pourtant y a pas besoin de ces travaux scientifiques à la méthodologie légère ; suffit de regarder l’histoire pour voir que les banquiers sont des escrocs.

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    • Georges // 15.12.2014 à 20h59

      @il jambono

      La méthodologie n’est pas légère, elle est très rigoureuse.

      L’expérience montre que même en situation simple, on peut faire apparaître une différence qui n’est pas due au hasard.

      Et le système simple permet une modélisation qui ne laisse aucun doute sur le résultat.

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  • Alae // 14.12.2014 à 13h26

    Il n’y a pas que les banquiers. Le monde marchand dans son intégralité, dont dieu seul sait s’il phagocyte en ce moment tous les secteurs de l’activité humaine (on peine à trouver un seul pan de la société non récupéré, d’une façon ou d’une autre, par le mercantilisme et ses doctrines) en est au même point. Or, selon Michéa, ledit monde marchand et, dans son sillage, une grande part de la vie intellectuelle se fondent sur une perception faussée de l’humain, qui n’agirait que « dans son intérêt égoïste bien compris ».
    Et si je dis « selon Michéa », c’est juste pour apporter une caution à ce que je raconte. D’après mon expérience personnelle, c’est la stricte vérité : j’entends la même sérénade depuis que je suis gamine. Même mon père, pourtant une excellente personne, se faisait fort de m’expliquer, par exemple, que le don, acte altruiste par essence, est en fait égoïste : on ne ferait plaisir aux autres que pour en éprouver soi-même. D’où la conclusion logique – à laquelle il n’aboutissait toutefois pas – d’un véritable altruisme qui consisterait à ne jamais rien donner. Cela revient à de l’égoïsme assumé, mais avec une différence de taille : celui qui ne donne rien parce que lui au moins, il « a compris » que l’altruisme n’est que de l’égoïsme déguisé en bons sentiments se croit, en prime, plus futé que les autres et en droit de les manipuler.
    L’être humain, ainsi réduit à la vision du boutiquier à son comptoir, à la seule rationalité du portefeuille, que veut-on qu’il devienne sinon un sociopathe, c’est-à-dire une personnalité pathologique qui voit les lois, la régulation, l’éthique, la considération envers les autres, les revendications salariales, le bien commun, etc, comme des obstacles à son « intérêt bien compris »?
    On enseigne ce genre de logique tordue aux enfants et ensuite, on se plaint de ce qu’ils deviennent ?

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    • RGT // 15.12.2014 à 01h11

      S’il n’y avait QUE le monde marchant et les banquiers.

      Le principal problème de l’humanité, à mon humble avis est simplement la cupidité et la soif de pouvoir.

      Et pas seulement un pouvoir très élevé ni des « trésors » importants. A partir du moment ou un humain à un certain pouvoir sur une poignée d’autres humains (voire même un seul) ou plus de biens que les autres il en abuse…

      C’est bien là que réside le problème de nos sociétés « organisées » à l’occidentale.
      Ce problème n’existe pas dans les cultures dites « primitives ».

      Il est donc apparu APRÈS la socialisation, comme une pratique déviante, et s’est propagé comme un cancer car ceux qui ont profité de ce « pouvoir » en ont fait une « vertu » pour que les opprimés ne se rebellent pas.

        +2

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    • coinfinger // 15.12.2014 à 04h36

      Il faut replacer çà sur sa base . Les humains sont fondamentalement des étres sociaux . çà se prouve en s’expérimentant . D’où la possibilité de les induire en erreur plus facilement par l’altruisme . D’où aussi l’utilité de l’égoisme , surtout quand tout le monde est persuadé que c’est le mal . Mais déjà au travers de ces deux notions altruisme/égoisme : le choix est fait , sans discernement çà méne au pire .

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      • coinfinger // 15.12.2014 à 05h23

        Je vais essayer de mieux formuler . Pendant longtemps j’ai fait des choses pour le bien , et à ma surprise j’ai vu d’autres les utiliser pour le mal . J’ai fini à un moment par me résigner . çà doit étre comme çà . Mais c’est déprimant . Jusqu’à ce que je réalise qu’en matiére morale , il existait peut étre aussi quelque chose comme l’algébre . C’est à dire moins par moins donne plus . Ainsi ceux qui croient faire le mal font le bien . Faut pas faire d’erreur de signe , c’est çà le pb .

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        • georges dubuis // 15.12.2014 à 11h36

          coinfinger
          Voulez vous parler du climat général d’attente de fantaisie surréaliste du public et de cette génération qui…..monte, et dont Nabilla où Léonarda, au choix, est l’épiphénomène !

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          • coinfinger // 15.12.2014 à 12h09

            Oui , voilà , Nabilla , mais là je crois qu’elle sait pas bien compter , elle a du faire une erreur de signe .

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  • lon // 14.12.2014 à 13h36

    A haut niveau dans une banque d’affaires la culture dominante est celle du prédateur sans scrupules autres que celui de ne pas se faire prendre . D’ailleurs l’identification émotionnelle aux grands félins est courante et relève de manière assez comique du gri-gri africain dans un univers ultra policé . A partir de là tout est permis . Le respect de la loi et des règlements, c’est pour la piétaille de base .
    Un jeune trader sera d’autant mieux considéré qu’il prouve qu’il peut s’affranchir des règles communes et se comporter en joyeux pirate . Pour le plus grand bénéfice de la banque, bien sûr .

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  • Jefe // 14.12.2014 à 16h13

    Il y a trois façon de perdre son argent :

    le jeu : c’ est la plus rapide

    les femmes : c ‘est la plus agréable

    les banquiers : c ‘est la plus sûre

    mmmmmh…?

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    • boduos // 14.12.2014 à 17h25

      j’en connais une 4eme (façon de perdre de l’argent)acheter de l’Areva et de L’EDF ,placement de fonds de portefeuille..placement de père de famille …. ou comment passer de 45 à 8 e et de 80 à 15.

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  • Jefe // 14.12.2014 à 16h17

    J’oubliais :

    quelle différence entre un banquier et un oiseau ?

    Réponse : de temps en temps l’oiseau s’arrête de voler !

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  • chios // 14.12.2014 à 18h52

    En phase avec l’Italie?
    http://www.beppegrillo.it/en/2014/12/the_subversive_sonouneversore.html

    Je suis subversif.
    Je suis honnête.

    I am a problem. I recognise that. Here in Italy, honesty is old fashioned. An honest person, just by being there, is embarrassing to the thieves, who by now, are in the majority. The delinquents are overflowing. They are living amongst us. They are in the institutions, in the banks, in the parties, in the media, in the companies that are partly owned by the State. Who will they steal from when the people who are honest are an absolute minority in the country?

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  • Lesag // 14.12.2014 à 21h29

    Franchement, vous êtes obligé d’écrire un roman et de refaire la Genèse à chaque fois que vous vous exprimez? essayez de faire plus court svp.

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    • Georges // 19.12.2014 à 13h58

      @ Lesag

      Personne ne vous oblige à tout lire, alors laissez les autres décider pour eux-mêmes de ce qui les intéressent.

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  • coinfinger // 15.12.2014 à 07h09

    Les limites de Proudhon . Le peuple là est le démiurge . Pourquoi parce que la limite à la création monétaire existe . C’est quoi sa limite c’est la reproduction du travail . Reproduction au sens sexuel , s’entend . Parce qu’il existe une proportion certaine des populations qui vivent du travail des autres . Parce que vivre çà veut dire consommer , du tangible , le virtuel çà ne nourrit pas , ne vét pas , ne protége pas du vent , du froid ou du trop chaud , çà ne guérit pas . C’est affreusement matériel : la vie . Alors si vous les produisez pas vous mémes les choses , faut vous les procurer autrement , rendre service . Y a des services , ‘ambigus’ , comme celui qui vient vous protéger , pour votre bien , alors que vous avez rien demandé . Et puis des fois il vous l’impose : le service . Il paye des pauvres du peuple pour casser vos vitres . çà peut étre un argument , s’il est plus costaud que vous . y a d’autre service aussi …plus doux .
    Donc faut que tout çà se reproduise dans des proportions raisonnables . Le raisonnable c’est qu’il y ait suffisemment de tangibles pour tous le monde , méme si certains en veulent plus que d’autres .
    La limite à Proudhon , c’est qu’il a pas conçu , qu’à coté de tel peuple , y en avaient d’autres et donc qu’on pouvait ménager un peuple aux dépends des autres . Le prét sans intéret c’est une connerie sans qualificatif possible . Parce que chacun cherche à améliorer ses conditions , et y arrive , en témoigne , le developpement ( exponentiel) de la population , malgré les aléas . Donc toute chose égale par ailleurs : le temps t c’est moins que le temps t+1 .

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    • coinfinger // 15.12.2014 à 07h38

      Je vous livre çà concret , brut de pommes , pour ceux qui terrorise avec le mot : pauvre .
      J’en ai à coté de chez moi . Le pére bois , le reste de la famille trinque . Pour autant les enfants seraient ils meilleurs que le pére . La morale voudrait que oui , mais la réalité c’est : non .
      Les enfants ( cinq ans , 17 , etc …) viennent reguliérement frapper à ma porte , moi qui suis ‘riche’ , puisque Français . J’ai besoin de 1 hrvrynia ( monnaie Ukhrainienne ) ou 1 cigarette .
      Avant c’était le pére , je veux 20 Hrvrynia ( je ne sais pas bien comment çà s’écrit en dehors du cyrillique) , lui comme c’était pour l’alcool : niet . Alors il a crevé les pneus de ma voiture . Pas de preuve . Aprés la mére : il me faut 20 hrvrynia pour soigner le petit qui est malade .
      Aprés la jeune , bien roulée , mais mineure . Aprés les tout petits . Niet . Tous les jours c’est Niet .
      Si vous avez ne serait ce qu’une famille de tenardiers dans vos voisins , méme si y a Gavroche ,
      çà vous énerve .

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  • coinfinger // 15.12.2014 à 10h03

    Je termine , je suis , bavard , je m’excuse , je suis inspiré .
    Le don , contre-don . çà parait un bon plan . çà l’a peut étre été . Avec mes voisines , je pratique .
    Elles m’offrent de la tsuica , des plats préparés , elles m’aident mémes à des travaux durs qu relévent d’hommes , plutot . Mais je ne peux me départir de leur rendre le bien qu’elles me font . Hors il se trouve que je peux leur faire plus de bien , qu’elles ne peuvent m’en faire . Là c’est l’Histoire qui a joué , je suis plus riche qu’elles . M’auraient elles aider sans celà . Je ne réponds pas à cette question , je les aime bien . çà m’arrange . Mais quand méme ….

      +1

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    • georges dubuis // 15.12.2014 à 14h09

      Coinfinger
      Tout l’énorme quiproquo repose sur le mot SOCIAL et bien non nous ne sommes pas ça, nous sommes des êtres d’échanges et de réflexions, c’est toute l’ambiguïté de l’animal auquel il ne manque surement pas la parole.Parlons d’estime plutôt que d’amour……

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  • Simon // 16.12.2014 à 14h25

    On ne va pas plus loin sans saluer Jacob Frenkel, à l’époque vice président d’AIG, pris en train de subtiliser une bouteille de parfum à l’aeroport de Hong Kong. Un incroyable connard qui a continué sa trajectoire.

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    • Anne // 19.12.2014 à 17h28

      Ce milieu est complètement pourri, cerveau rongés par la cocaïne dans bien des cas… alors leurs repères éthiques n’existent même plus, ils sont dans un monde de toute puissance…et sont trés dangereux pour cela.
      Je pense que l’on sous estime ce paramètre.

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