Les Crises Les Crises
22.juillet.201822.7.2018 // Les Crises

Les sanctions et les droits de douane créent méfiance et hostilité, par Brian Cloughley

Merci 32
J'envoie

Source : Strategic Culture, Brian Coughley, 08-06-2018

Les États-Unis ont atteint un nouveau plancher en terme de relations internationales. Non seulement le président Trump tweete et, sinon, se fend de commentaires insultants sur des dirigeants (« Little Rocket Man ») (petit homme-fusée, NdT) et diverses nations (« pays de m**** »), mais il fait tout son possible pour s’aliéner amis et alliés en imposant des droits de douane sur certaines de leurs exportations. Cela s’ajoute aux sanctions qu’il impose à des pays comme la Russie, le Venezuela et l’Iran, qu’il considère, avec ses collègues de Washington, comme des ennemis.

Les États-Unis se trouvent dans la position délicate d’essayer de punir la Russie tout en punissant simultanément les nations européennes dont il espérait qu’elles aideraient à faire respecter les sanctions économiques contre la Russie.

Trump n’a aucun sens de l’humour, donc il ne saisirait pas l’absurdité et le comique involontaire du commentaire de son secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin, lorsqu’il a dit, pour justifier des sanctions que « le gouvernement russe opère pour le bénéfice disproportionné des oligarques et des élites gouvernementales » – parce que c’est exactement ce que l’administration Trump fait pour les huiles incroyablement riches de l’establishment américain.

Pour commencer, le vertueux moraliste Mnuchin est un peu une sorte d’oligarque lui-même. Comme le rapporte le magazine new-yorkais Fortune, « les avoirs nets de Mnuchin pourraient s’élever à 500 millions de dollars – auxquels il a récemment rajouté un revenu de près de 70 millions de dollars… Les premières révélations de Mnuchin ont montré qu’il possédait des actifs pour près de 400 millions de dollars, mais juste avant son audience de confirmation le 19 janvier [2018], il a ensuite divulgué des biens immobiliers supplémentaires évalués à près de 100 millions de dollars, que son avocat, a-t-il dit, avait omis par erreur dans le premier document ». (Comme c’est gênant qu’il puisse occulter temporairement des actifs d’une valeur de cent millions de dollars).

En ce qui concerne les droits de douane imposés aux pays européens, Mnuchin a déclaré « nous n’avons pas peur [d’une guerre commerciale]… Cette administration va faire en sorte que nous soyons traités de manière équitable », ce à quoi les Français à l’inflexibilité arrogante ont répondu que « nous attendons que les États-Unis fassent preuve de bonne volonté envers l’Europe » et les Allemands ont insisté sur le fait que « nous devons nous assurer que le protectionnisme ne devienne pas la force dominante dans le monde ».

S’il est comique d’entendre M. Mnuchin prêcher contre l’élitisme, la question générale des sanctions est loin d’être amusante, car elles viennent s’imbriquer avec la désordre des tarifs douaniers à un degré tel qu’elles sont susceptibles de toucher le monde entier. Une complication majeure est le « Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act », qui impose des sanctions supplémentaires aux pays qui font des affaires avec la Russie. Selon le département du Trésor de M. Mnuchin, la loi « impose, entre autres, de nouvelles sanctions à l’Iran, la Russie et la Corée du Nord » – mais elle touche également de nombreux autres pays. Par exemple, l’Inde.

L’Inde est un ami des États-Unis, bien qu’il n’y ait pas d’alliance militaire formelle et malgré le fait que la Russie est depuis des décennies son principal fournisseur d’équipements de défense de pointe. Les États-Unis ont l’intention de devenir le principal fournisseur d’équipements militaires de l’Inde et, selon le Stockholm International Peace Research Institute, « les États-Unis augmentent rapidement leurs ventes d’armes à l’Inde, ils sont devenus au cours des cinq dernières années leur deuxième fournisseur en importance avec 15 % de leurs importations d’armes ».

Toutefois l’Inde a conclu un accord pour acheter à la Russie des « systèmes de missiles sol-air à longue portée S-400, susceptibles de changer la donne selon l’armée indienne grâce à leur capacité à contrer les missiles balistiques et les avions furtifs ». Il est évident que le S-400 a le potentiel de modifier de nombreuses situations dans le monde, et les Israéliens, par exemple, sont terrifiés à l’idée que la Syrie puisse l’acquérir car aucun avion israélien qui risquerait une aile dans l’espace aérien syrien n’en réchapperait alors qu’il le viole actuellement avec une totale impunité soutenue par les États-Unis.

Mais les règles du jeu des sanctions auxquelles se livrent les États-Unis exigent que l’Inde ne signe pas l’accord de S-400 de 5,8 milliards de dollars avec la Russie. Le 28 mai, le président de la Commission des services armés du Congrès américain, Mac Thornberry, a déclaré : « Le système S-400 suscite beaucoup d’inquiétude aux États-Unis, tant au sein de l’administration qu’au Congrès. Nous craignons qu’un pays, et pas seulement l’Inde, qui acquerrait ce système ne complique notre capacité à travailler ensemble vers l’interopérabilité ».

Alors, que doit faire l’Inde ? Le magazine The Diplomat a rapporté le 30 mai que « un haut fonctionnaire du gouvernement indien » a déclaré que « les négociations pour l’accord sur les missiles avaient été conclues. La composante financière a été finalisée », et il a noté que l’accord sera probablement annoncé lorsque le Premier ministre Narendra Modi et le Président Vladimir Poutine se rencontreront dans quelques mois.

L’Inde s’affirmera-t-elle et dira-t-elle aux États-Unis que comment et avec qui l’Inde fait des affaires ne la concerne pas ? Ou va-t-elle céder à la pression de Washington et refuser d’accepter cinq batteries du système de missiles de défense aérienne le plus efficace au monde, pour au final avoir l’air faible et stupide ? Cela arrangerait les oligarques de Washington qui préféreraient que l’Inde achète le système de missiles Patriot de Raytheon. (La veille de l’entrée de Trump à la Maison-Blanche, le 20 janvier 2017, les actions de Raytheon cotaient 146 $ et le 4 juin 2018 elles avaient bondi à 202 $. Allez savoir pourquoi.)

Et puisque nous dissertons sur le fait d’avoir l’air stupide, il y a le traitement réservé par Trump pour ses partenaires européens que le Pentagone est impatient d’enrôler dans ses préparatifs de guerre contre la Russie. Mais il ne semble pas important pour Trump et le Washington marchand que le fait d’imposer à des alliés de tarifs douaniers sauvages rendra l’establishment américain impopulaire auprès des gens dont l’aide est extrêmement importante dans tellement de domaines des affaires internationales.

Il serait difficile faire mieux que Heather Long et Steven Mufson du Washington Post pour décrire la pagaille causée par les droits de douane européens. Ils écrivaient le 2 juin que « le Président Trump semble prêt à défaire 70 ans d’efforts laborieux menés par les États-Unis pour construire un système international de commerce basé sur des règles et des principes mutuellement acceptés ».

Lors d’une réunion du groupe des nations du G-7 le 2 juin, on a assisté à un « rare spectacle de division au sein du club normalement harmonieux des nations riches » lorsque « les six autres pays membres du G7 ont publié une déclaration demandant au secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin de faire part au président Donald Trump de leur « préoccupation et de leur déception unanimes » au sujet des tarifs douaniers ».

En fait, il ne s’agissait pas du tout de « division » mais d’unanimité – c’était l’harmonie et l’unisson contre une administration outrecuidante qui agit entièrement pour le « bénéfice disproportionné des oligarques et des élites gouvernementales » à Washington.

Et pour la gouverne de Trump, qui ne connaît rien à la diplomatie, les mots « préoccupation et déception » sont des termes diplomatiques pour parler d’indignation et de fureur, ce qui est le sentiment en Allemagne à la suite de la sortie extraordinaire de l’ambassadeur américain nouvellement nommé, Richard Grenell, qui a dit à Breitbart News le 3 juin que « Il y a beaucoup de conservateurs dans toute l’Europe qui m’ont contacté pour me dire qu’ils avaient le sentiment qu’il y avait un regain [de la droite, NdT]. Je veux absolument soutenir d’autres conservateurs partout en Europe, d’autres dirigeants. Je pense qu’il y a une vague de politiques conservatrices qui s’implantent en raison de l’échec des politiques de gauche ». Sa déclaration était directement dirigée contre l’actuel gouvernement allemand, et Breitbart a clairement indiqué que « le bras droit de Trump en Europe veut donner plus de pouvoir aux conservateurs européens anti-establishment ».

Les États-Unis associent les sanctions et les droits de douane dans un mélange destructeur de mépris arrogant et d’excès de confiance économique, et l’UE devrait tenir compte de l’avertissement du président Poutine selon lequel « Plus il y a de problèmes au cœur de l’UE, plus il y a de risques et de problèmes pour nous. Nous devons construire une coopération avec l’UE. Nous n’avons pas pour objectif de diviser quoi que ce soit ou qui que ce soit dans l’UE ».

Ce serait une très bonne chose si l’Union européenne (oublions la Grande-Bretagne) réévaluait ses priorités et regardait vers l’Est au lieu de se plier à la volonté d’un adversaire exigeant et inflexible de l’autre côté de l’Atlantique. La prospérité est à l’horizon, et tout ce qu’il faudra pour assurer son arrivée, c’est une coopération économique entre l’UE et la Russie.

Source : Strategic Culture, Brian Coughley, 08-06-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Duracuir // 22.07.2018 à 09h08

Trump a beau être un sale réac répugnant, il est une véritable bénédiction pour qui rêve de voir l’UE et la France en particulier s’affranchir des chaines Yankees, de moins en moins dorées, mises à nos nations avec l’éternelle cohorte d’oligarques sans patrie, d’eunuques collabos et d’idiots utiles gauchistes.

16 réactions et commentaires

  • calal // 22.07.2018 à 08h19

    Je suis contre la globalisation et la libre circulation des marchandises depuis longtemps,donc pour des droits de douane.et maintenant parce que trump met des droits de douane, je devrai etre pour la libre circulation des marchandises et pour la globalisation? toussa parce que trump est « mechant » et je dois etre contre tout ce qu’il fait pour etre un « gentil »?

    L’avenir nous dira si trump veut la paix ou foo la guerre partout.Pour l’instant c’est mitige, il a herite d’une situation et d’une inertie en etant elu et fait avec. entre les signes de bellicisme ( reconnaissance de jerusalem,tir de missiles) et de detente (coree du nord, rencontre avec poutine),difficile de se faire une opinion. une guerre avec l’iran me parait etre une ligne rouge.

      +16

    Alerter
  • RGT // 22.07.2018 à 08h24

    Finalement, en plus de 50 ans, rien n’a changé et les USA, malgré la fin de la guerre froide, continuent à tordre le bras de leurs « alliés » pour les forcer à se plier aux volontés de leurs oligarques.

    Le seul moyen de faire cesser ces pratiques consiste simplement à retourner contre ce pays ses propres armes et décréter des sanctions planétaires unilatérales qui ne cesseront que lorsque les USA s’engageront par écrit à abandonner les « accords » de Bretton Woods (dé-dollarisation) et à ne plus aller foutre le bordel chez les autres pour préserver leurs privilèges insolents.

    Quand je pense que ce sont les mêmes qui pleurent aux « avantages insolents » des cheminots et qui hurlent au « scandale » de la « rente » du RSA et des indemnités chômage versés à des « fainéants » qui vivent « au crochets de la société ».

    Le sacro-saint Dollar, il représente combien d’équivalents RSA ou ASSEDIC chaque année ?
    Rien que pour la France, ça devrait allègrement renflouer toutes les caisses d’aides sociales actuellement déficitaires.
    Sans parler des opérations financières obscures organisées depuis Wall-Street et « l’optimisation fiscale » associée.
    et je ne parle pas non plus du narcotrafic qui profite aussi largement à la « bonne santé » de certains établissements financiers peu regardants.
    Les USA nous répondront, comme l’avait fait Vespasien à son époque, que l’agent n’a pas d’odeur.

    Ce n’est plus une alliance de « Lisbonne à Vladivostok » qu’il faudrait. C’est clairement une alliance de toute la planète qui exclurait les USA et tous ses vassaux afin de préserver la paix ambiante.
    Avec des miradors, des mines et tout le matériel nécessaire pour empêcher toute tentative d’exfiltration de ces « humanistes remarquables » en attendant patiemment qu’ils s’éteignent d’eux-mêmes dans un effondrement qui ne saurait tarder.
    La seule « industrie » qui persiste et prolifère dans ce pays, c’est bien le racket.

      +14

    Alerter
  • Max // 22.07.2018 à 08h53

    Il fut un temps pas si lointain ou le candidat D Trump disait une réalité toute simple : Nous nous porterions mieux si nous ne nous étions pas occupés du Proche-Orient depuis quinze ans et que l’arrogance des USA avaient coûté des milliers de vies américaines et des milliers de milliards de dollars.
    On pouvait donc penser que le candidat D Trump avait comprit que les guerres sans fin renforçaient de fait, les résistances aux USA et que leurs couts tant humains que financiers transforment les USA en nation du tiers-monde.
    Le candidat D Trump savait que le maintien de la puissance des USA a été obtenu par un endettement massif qui ne peut plus continuer.
    Le président D Trump découvre qu’il peut faire la guerre, il peut bombarder la Syrie, mais qu’il ne peut pas faire la paix avec la Russie.
    Aux USA, il y a un parti de la Guerre qui va du parti Démocrate et de nombreux Républicains à l’US Army, des industries militaires ainsi que le FBI et CIA.
    A part quelques individus notables, il n’y a pas de parti de la Paix aux USA.
    Les USA ont toujours été pour des rapports sans contraintes, pour eux.
    En ce qui concerne les guerres sans fin, le président D Trump n’a pas respecté les engagements du candidat D Trump et peut être ne le pouvait-il pas.
    Mais indépendamment des USA, le monde change, les compétiteurs des USA deviennent de plus en plus résilients et savent de plus en plus surmonter leurs antagonismes.

      +9

    Alerter
    • malborough // 22.07.2018 à 09h03

      Difficile de comprendre D. Trump tant il change d’avis et de cap facilement ….
      Et tant sa parole est sujette à caution .
      (aussi vaut il mieux s’intéresser aux actes)
      A la fois néocon et protectionniste (America first) , ça c’est clair mais pour le reste comment lui faire confiance ?
      Je doute qu’il ait une grande amitié pour la Russie , par contre qu’il veuille la désamarrer de la Chine est une évidence .
      Mais D. Trump détient t’il le vrai pouvoir ,malgré son fort tropisme israélien , je doute .

        +5

      Alerter
  • Duracuir // 22.07.2018 à 09h08

    Trump a beau être un sale réac répugnant, il est une véritable bénédiction pour qui rêve de voir l’UE et la France en particulier s’affranchir des chaines Yankees, de moins en moins dorées, mises à nos nations avec l’éternelle cohorte d’oligarques sans patrie, d’eunuques collabos et d’idiots utiles gauchistes.

      +28

    Alerter
  • Isidor Ducasse // 22.07.2018 à 09h30

    Les Européens ne sont ni les amis, ni les alliés, ni les partenaires des Etats-Unis, se sont leurs vassaux. L’Union Européenne c’est le Mur de l’Ouest.
    Les distorsions entre les déclarations pré-électorales de Trump et celles d’aujourd’hui montrent qui a le pouvoir.
    La continuité dans la politique étrangère Américaine, malgré Trump, prouve que le pouvoir est détenu par une oligarchie, à l’instar de Carthage, qui pilote l’empire et a défini une stratégie très claire: stratégie qui est propre aux empires depuis la nuit des temps.
    Voici cette stratégie décrite par F.Mitterand: » ………. . Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, …………….une guerre à mort !”.

      +20

    Alerter
  • J M Parnet // 22.07.2018 à 10h03

    Je suis fasciné par l’absence de rationalité de beaucoup de commentateurs. Il ne convient pas de dire si « on aime ou on n’aime pas » un chef d’Etat ou de gouvernement, s’il est « gentil ou répugnant » etc …***
    Il doit être jugé à l’aune de la seule mission pour laquelle il a été élu: ses ACTIONS (et non ses PAROLES !) contribuent-elles à augmenter le bien-être des concitoyens qui l’ont majoritairement élu et « par agrégat » de sa nation toute entière ? Et sur ces critères-là, je trouve que malgré ses faiblesses (nous en avons tous !), il ne se débrouille pas si mal …

    ***De Gaulle (je crois ?) disait: « Un pays n’a pas d’amis, mais seulement des adversaires ou des alliés » (ou approchant)

      +10

    Alerter
    • Le Rouméliote // 22.07.2018 à 11h08

      De Gaulle a répliqué à Couve de Murville qui commençait une intervention au conseil des ministres par : »Nos amis Américains… », en disant : »Monsieur le ministre des Affaires Étrangères, un État digne de ce nom n’a pas d’amis, il n’a que des intérêts ! »

        +12

      Alerter
  • Louis Robert // 22.07.2018 à 13h12

    « Ce serait une très bonne chose si l’Union européenne… réévaluait ses priorités et regardait vers l’Est au lieu de se plier à la volonté d’un adversaire exigeant et inflexible de l’autre côté de l’Atlantique. La prospérité est à l’horizon, et tout ce qu’il faudra pour assurer son arrivée, c’est une coopération économique entre l’UE et la Russie. »

    *

    Cet article est déjà passé date, l’UE ayant récemment effectué un virage vers l’Est, concluant, en Asie même, de nouveaux accords économiques significatifs, notamment avec la Chine et le Japon. On imagine les « rires inextinguibles » (Homère) entendus en Asie… Il serait bon qu’il soit plus souvent question ici de cette réorganisation géopolitique et du nouvel ordre mondial qui se met en place en ces temps de crise… puisqu’il s’agit en l’occurrence de la réalité internationale qui marquera le plus fondamentalement le siècle en cours, que cela nous plaise ou pas.

    « Amende contre Google, sommet UE-Chine, accord UE-Japon… les 5 infos de la semaine à retenir »

    https://www.touteleurope.eu/actualite/amende-contre-google-sommet-ue-chine-accord-ue-japon-les-5-infos-de-la-semaine-a-retenir.html

    Cependant, pour voir mourir la russophobie, il faudra attendre encore longtemps… bien que la France ait finalement accepté, semble-t-il, de se joindre à la Russie pour fournir une aide humanitaire à la Syrie. À suivre.

      +4

    Alerter
    • Louis Robert // 22.07.2018 à 13h32

      ADDENDUM, référence —

      « Opération France-Russie pour l’envoi d’aide humanitaire en Syrie (F24, 21/07/18, 00h08) »

      https://www.youtube.com/watch?v=JXDAZLB8-rg

        +0

      Alerter
    • calal // 22.07.2018 à 14h04

      si l’UE regardait vers l’est? » La prospérité est à l’horizon, et tout ce qu’il faudra pour assurer son arrivée, c’est une coopération économique entre l’UE et la Russie. »

      vous parlez de delocalisation d’usine en ukraine ou en pologne? que les salaries francais du prive acceptent d’etre payes autant que des roumains pour que les rentiers de l’euro puissent se payer du gaz russe?
      c’est ca regarder vers l’est pour l’UE?

        +2

      Alerter
      • Louis Robert // 22.07.2018 à 14h37

        Citant l’auteur, je ne parlais ni de servilité ni de capitulation.

        Mais enfin les Guerres de l’opium ont pris fin et il s’agit maintenant d’apprendre à traiter mondialement d’égal à égal, comme des êtres humains civilisés, et dans l’intérêt commun. Tâche difficile, je sais, surtout pour les colonialistes et les impérialistes attardés. Mais cela s’apprend. Il est donc permis d’espérer…

        Croyez bien que vous êtes toujours libre de préférer le joug de l’Empire selon ses termes et conditions, y compris ses lois imposées à tous les peuples asservis. Le temps verra à vous le rendre insupportable. L’Empire s’y consacre activement du reste, étouffant chaque jour davantage ses proies.

          +5

        Alerter
      • weilan // 22.07.2018 à 21h28

        Regarder vers l’est ne signifie en rien des « délocalisations d’usines ».
        Lorsque la Suisse a signé un accord de libre-échange avec la Chine en 2014, cela s’est révélé profitable et, que je sache, n’a pas entraîné une fuite des entreprises helvétiques vers la Chine. Des accords commerciaux intelligemment menés sont souvent bénéfiques.

        http://www.rts.ch/info/suisse/5974052-l-accord-de-libre-echange-avec-la-chine-est-entree-en-vigueur.html

          +3

        Alerter
  • Christian Gedeon // 23.07.2018 à 12h30

    Article bizzare,sans fil conducteur…mais qui traduit tellement bien le moment un que nous vivons…des règles anciennes tombent en désuétude l’une après l’autre,et rien ne semble aujourd’hui pouvoir les remplacer de si tôt…époque intéressante,s’il en est. Il l’est plus que jamais urgent de se pencher sur la pensée du Général…il avait tout dit et tout prédit…

      +1

    Alerter
  • serge // 23.07.2018 à 15h53

    Ma foi, en évitant la phase ultime de la guerre qui tend à se profiler, si toutes ces décisions asez erratiques faisaient imploser le bouzin en obligeant chacun de ceux qui campaient confortablement sur l’après guerre froide et la libre circulation des biens et des personnes (vol et esclavage), ce serait quand même une sorte de bonne action. Parce que les choix vont devoir être forts et rapides, pas dans les habitudes de nos chers banquiers et associés.

      +1

    Alerter
  • Galien // 23.07.2018 à 23h27

    Quand on signe un traité de libre-échange en fait on signe un traité de libre-investissement, et ça, ça change tout.

      +1

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications