Les Crises Les Crises
21.décembre.201321.12.2013 // Les Crises

[Vidéo] Noire finance

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Un remarquable documentaire – j’ai eu la chance de rencontrer longuement les auteurs en début d’année…

1/2. La grande pompe à phynances.

Réalisateurs : Jean-Michel Meurice, Fabrizio Calvi.

Dans ce premier volet, les auteurs remontent au fameux jeudi noir d’octobre 1929 à Wall Street, jusqu’à la libéralisation sous Reagan et Thatcher.

Dans ce premier volet, les auteurs remontent au fameux jeudi noir d’octobre 1929 à Wall Street, pour montrer comment une crise boursière se transforme en crise bancaire, qui elle-même se développe en crise économique mondiale. Des  » barons voleurs  » d’hier aux golden boys des années Tapie, des accords de Bretton Woods à la création de l’euro, il retrace ensuite les différentes étapes qui ont conduit à la libéralisation des flux financiers. Assurances, produits dérivés, fonds spéculatifs (hedge funds)… : les dispositifs techniques se succèdent pour accroître les profits, augmentant toujours plus le risque et la fraude systémiques.

Pourquoi faut-il donner de l’argent public aux banques privées en faillite ? C’est par cette question sans ambiguïté que s’ouvre ce passionnant documentaire qui, pendant plus de deux heures, nous entraîne dans les arcanes d’un système financier devenu incontrôlable. Y répondre n’était pas gagné d’avance, tant est opaque l’univers de la finance. Mais Jean-Michel Meurice et Fabrizio Calvi (déjà coauteurs pour ARTE de Série noire au Crédit Lyonnais et de ELF : les chasses au trésor) nous ont habitués depuis longtemps à traiter sous une forme accessible des dossiers complexes. Noire finance s’inscrit dans cette veine : un montage très éclairant de propos de spécialistes, émaillé de scènes d’animation, retrace l’histoire politique des déréglementations qui ont abouti à la financiarisation de l’économie mondiale, au profit d’une spéculation criminelle.


1/2 – La Grande Pompe à Finance par sebastienreyes

2/2. Le bal des vautours.

Réalisateurs : Jean-Michel Meurice, Fabrizio Calvi.

Le second volet montre comment, à travers l’éclatement de la bulle immobilière et la crise des subprimes des années 2000, le « piège à pauvres » s’est refermé. Il décortique les rouages de la « machine à dette » et expose avec clarté les logiques boursières qui ont mené à la crise mondiale actuelle. Dénonçant l’impunité des  » banksters  » et leur emprise sur la classe politique occidentale (aux États-Unis, on parle même d’un  » gouvernement Goldman Sachs « ), les réalisateurs concluent leur enquête sur un chiffre éloquent : les principaux dirigeants financiers mondiaux totalisent 95 milliards de dollars de salaire alors qu’ils ont accumulé 1 000 milliards de perte…


2/2 – Le Bal Des Vautours par sebastienreyes

noire finance

40 réactions et commentaires

  • Kiwixar // 21.12.2013 à 06h28

    Quand ca pètera (ça va péter, le niveau des produits dérivés de 2013 est déjà supérieur à celui de 2008 alors que rien n’a été réglé à part la possibilité légale de tondre les pécores sur leur compte en banque), les vautours auront déjà finir de préparer leur très bon Plan B bien douillet : métaux précieux, milliers d’hectares dans des coins tranquilles (Nouvelle-Zélande, comme James Cameron), devises saines (SGD, NZD, CHF, HKD), jacuzzi avec champagne et escorts… et la télé pour admirer le spectacle.

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    • Lachartre Michel // 21.12.2013 à 12h09

      Et, comme disait Cassandre :  » la guerre de Troie n’aura pas lieu « . Et si ça arrivait, la noblesse regarderait la bataille de sa terrasse en sabrant le champagne.

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  • jmeransaigne // 21.12.2013 à 07h08

    En fait, tout dépendra de notre réaction devant les évènements…
    Nous pourrons soit accepter ce diktat et effectivement, nous battre entre nous, soit le refuser et inventer d’autres manières de vivre ensemble, ce qui est déjà le cas par endroits.
    Il est probable que bcp se battront parce qu’il y a une grande colère, en revanche, il est possible également de proposer des alternatives et c’est ce travail d’anticipation, il me semble, que nous devons faire.Quand ça pétera, si nous avons mis en place un système indépendant des marchés pour satisfaire nos besoins, nous serons à l’abri.Malheureusement, il y aura des laissés pour compte les pays qui manquent d’eau…….

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    • jducac // 21.12.2013 à 11h54

      @ jmeransaigne Le 21 décembre 2013 à 07h08

      Quand ça pétera, si nous avons mis en place un système indépendant des marchés pour satisfaire nos besoins, nous serons à l’abri. Malheureusement, il y aura des laissés pour compte les pays qui manquent d’eau…….

      Mais cela ne s’arrêtera pas là. Certains se préparent à cette situation. Ils commencent à constituer des réserves afin d’être mieux en mesure de survivre. Alors que d’autres pays, plus inconscients, continuent à ne pas vouloir réduire leur train de vie, et à se comporter comme du temps de leur splendeur, en se berçant de grandes idées généreuses. Il n’y aura que la fin de triste.

      Notre civilisation humaine se multiplie sans prendre conscience des limites de notre planète. Elle se comporte comme une colonie de bactéries enfermée dans une boîte de pétri avec une quantité limitée de nutriments à consommer, tout en accroissant sa population. A la fin ces organismes vivants finissent par se manger entre eux.

      Notre civilisation ne disparaîtra pas demain. Ceux qui la feront survivre sont ceux qui s’y préparent.

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      • jmeransaigne // 21.12.2013 à 13h33

        Bonjour Jducac,
        Oui en effet notre population se multiplie, cependant, les endroits où elle se multiplie le plus ne sont pas les endroits où elle crée la plus grande partie de la pollution, du gaspillage……
        En fait, les endroits d’où vient la plus grand partie de la pollution sont les endroits où la population a le plus régulé sa démographie……
        C’est tout dire de notre « aliénation ».
        Une grande parie du problème est que cette population-du-superflu exporte ses déchets, ou les jette dans la mer, ou les enfouis, ou les emmène sur d’autres continents.Elle ne les voit pas.

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  • luci2/29 // 21.12.2013 à 07h16

    Passionnant.
    Comme le disent M. Rocard et P. Laroutourou,
    une possibilité :
    Etre obsédé par l’immatériel…et la spéculation intellectuelle.
    François Berroglio parlera de Fraternité à l’occasion du 1e Janvier
    NB:
    Plus de « temps » à perdre…!

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  • Patrick Luder // 21.12.2013 à 07h19

    Il faut quand même faire remarque qu’il n’y a pas d’obligation à contracter des dettes …
    il y a de fortes incitations, alléchantes, certes, mais pas d’obligations …
    Seuls les gens faibles d’esprit s’y laissent prendre,
    et c’est là tout le gros du problème !

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    • Dellac // 21.12.2013 à 12h05

      Voir le documentaire: »Le repentir d’un agent d’influence ».On peut peut-être être plus nuancé.

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    • Crapaud Rouge // 21.12.2013 à 12h26

      « Seuls les gens faibles d’esprit s’y laissent prendre » : sans doute, mais ne sont-ce pas aussi les plus nombreux ? Et l’on pourrait en dire autant du tabac et de bien d’autres « biens » de consommation. Se rappeler qu’il y a 30 ans, le crédit à la consommation n’existait pas, il passait pour une hérésie (ou presque). L’argent était encore une « chose sérieuse ». Mais depuis, la pub pour « l’argent facile », pour les « faites-vous plaisir », pour « les coups de tête », etc. s’est répandu en masse. L’argent est devenu un jeu (ou presque), et le crédit un système. Les gens et leur force d’esprit n’y sont pour rien.

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    • Christophe Vieren // 21.12.2013 à 17h03

      Certes on pourrait imaginer que « Seuls les gens faibles d’esprit s’y laissent prendre, ». Et qu’est-ce que cela change au final ? Qui doit resolvabiliser les banques ? Qu’advient-il de ces « faibles d’esprit » qui n’ont pas choisi de l’être j’imagine ? Pourrais-tu être considéré comme simple d’esprit pour avoir fait confiance en ton (mauvais) médecin comme d’autres ont fait confiance en leur banquier ?

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    • Patrick Luder // 21.12.2013 à 20h18

      La contraction d’une dette est un choix personnel, rarement forcé.
      Une dette est raisonnable lorsqu’elle est utile à une avancée et à l’assurance d’être remboursée dans un délais raisonnable, même en tenant compte d’imprévus et d’aléas, que ce soit au niveau personnel, privé (entreprises) ou public.

      Combien de personne (physiques ou morales) contractent des dettes par lucre et ne se limite que dans leurs capacité à payer les intérêts, tout en sachant bien qu’ils n’ont pas les moyens de rembourser le principal ? Et dans le cas de collectivités, en sachant très bien que même les intérêts deviennent problématiques ? C’est dans ce genre de cas qu’il faut être critique et ferme.

      Oui il y a un système critiquable, mais il n’y pu prendre forme qu’avec des gens et des actes critiquables …

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      • R.Deschamps // 22.12.2013 à 00h34

        Encore et toujours la vieille rengaine liberale, qui nous explique que la faute est aux individus qui ne font pas des choix rationnels.

        Mais en faisaient ils plus avant ? La société de consommation et ses messages douteux n’a t’elle pas pervertie les habitudes de consommation au point de rendre acceptable le surendettement ? Et comment les ménages modestes gardent ils un niveau de consommation constant si leur revenu réel baisse ? Par l’endettement justement.

        Vous ne pouvez donc pas rejetter la faute sur les individus, ce serait leur infliger une violence supplémentaire tout à fait malvenue et malsaine.

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        • michel lambotte // 22.12.2013 à 12h27

          Bonjour,

          ////Et comment les ménages modestes gardent ils un niveau de consommation constant si leur revenu réel baisse ? Par l’endettement justement.////

          Pourquoi faudrait -il garder un niveau de consommation constant?
          Ne serait-il pas nécessaire aujourd’hui d’ajouter de l’intelligence à nos activités de telle manière à s’orienter vers la sobriété qui n’est rien d’autre que de vivre mieux avec moins de ressources terrestres.
          Il faut se déformater l’esprit, sortir du cadre de pensée établi et c’est à chacun de se déterminer dans cette optique.
          Je suis désolé mais le temps de dire que les simples citoyens ne sont pas responsables est dépassé. Loin de moi l’idée de culpabiliser les attitudes consommatoires, pour dépasser ces attitudes il faut au contraire responsabiliser les citoyens face aux problèmes de notre temps.
          Les hommes politiques inféodés au système n’ont pas les outils pour se tourner vers le nouveau paradigme, ce qui ne veut pas dire que certains n’en n’ont les capacités, c’est de la base que doivent venir les initiatives qui remonteront vers le haut, la politique suivra.
          Je sais que ce sera difficile, mais ce qui est facile n’a pas de valeur.
          TBTF, ah oui, vous croyez!

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          • michel lambotte // 22.12.2013 à 19h23

            Je présume que R Deschamps et Raphaël D c’est du pareil au même sinon je n’y comprends plus rien, je suppose que vous vous appelez Raphaël Deschamps.

            Je persiste et signe, sauf les clodos, je pense qu’ici en Europe que nous pouvons tous diminuer notre « empreinte énergétique » qui est beaucoup mieux que l’empreinte carbone.
            Ce qui manque, c’est une solidarité et un enthousiasme autour d’un tel projet de diminution de l’empreinte énergétique.
            Tant que nous nous débattons avec le capitalisme financier, il y a peu de chance qu’un tel projet se développe de manière harmonieuse.
            Je suis en harmonie avec votre premier paragraphe mais pour ce qui est du politique il ne faut pas leur reprocher de ne pas tenir compte de la volonté populaire. La démocratie est représentative donc élue par le peuple et ce sont nos élus qui prennent les décisions, je ne vois pas en quoi les élus devraient se référer au peuple.
            Ceci dit, la représentativité politique relayée par certain politique éclairé doit se créer à la base dans nos comportements dans nos visions dans nos actions comme ici http://agriculture-de-conservation.com/Stephane-Le-Foll-veut-revoir-les.html
            Si nous voulons progressé nous devons nous engager dans la démocratie participative qui reste à inventer, peut-être que le tirage au sort encadré par des « experts » pourrait être une forme de cette démocratie

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  • jmeransaigne // 21.12.2013 à 07h22

    @ Patrick,
    Cela dépend de quelle dette, par exemple, il est difficile de ne pas faire crédit pour l’achat d’une voiture-outil…..
    Il y a les dettes obligatoires et les autres.

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  • Caroline Porteu // 21.12.2013 à 10h54

    L’un des derniers articles de Melvine en Action , site spécialisé en finances , donne un nouvel aperçu des encours des Too Big To Fail
    Son titre est évocateur : les Banques TBTF resserrent leurs tentacules autour du contribuable.
    http://www.melvineenaction.com/U.S/les-banques-too-big-to-fail-resserrent-leurs-tentacules-autour-du-contribuable.html

    La concentration des banques américaines se fait autour des 6 Majors qui détiennent aujourd’hui 67% des actifs du système bancaire américain et qui sont ô Surprise , les actionnaires de la FED , c’est à dire en fait les vrais dirigeants américains , non élus puisque ce sont eux qui déterminent l’ensemble de la politique économique et monétaire des USA ..

    Je pense que nous devons passer à la vitesse supérieure car ce qui se passe en ce moment avec en particulier le TIPP et le pacte transatlantique dont les textes ne sont même pas communiqués aux politiques qui sont priés néammoins priés de donner leur aval , montre une accélération dans l’assassinat démocratique des pays alliés aux USA .

    Ni le projet d’Union bancaire , ni les fameux contrats de compétitivité (dont aucun texte n’a fait l’objet d’un débat démocratique) ni le pacte transatlantique ne sont soumis aux parlements nationaux .
    En français , cela se nomme un coup d’état réalisé avec l’aide de technocrates Bruxellois totalement inféodés aux dirigeants américains que je viens d’évoquer .

    Et comme le dit un récent communiqué d’Attac Suisse , car la Suisse se sent concernée également

    « L’Accord sur le Commerce des Services (TiSA) actuellement négocié à Genève entre 27 pays dont les Etats-Unis, l’UE et la Suisse, imposerait la dérégulation de tous les services (notamment financiers !) et la privatisation des services publics. En effet, les Etats devraient subventionner autant les écoles et les hôpitaux privés que ceux du public, au nom d’une soi-disant « neutralité concurrentielle » ! Nos impôts financeraient leurs bénéfices !

    – L’Accord de Partenariat Transatlantique (APT) entre l’Amérique du Nord et l’UE (et qui s’imposerait à la Suisse via les bilatérales) attaquerait la souveraineté des Etats et des citoyens dans tous les domaines, notamment l’agriculture et l’alimentation.
    Sous couvert de stimuler une économie en crise, il s’agit en réalité d’éliminer toute règle pouvant limiter les bénéfices des transnationales et de livrer au capital financier des biens communs fruits de tant de luttes et sacrifices. Il s’agit des immenses « marchés » mondiaux des services publics, tels que la santé ($ 6460 milliards) ou l’éducation ($ 2500 milliards). »

    Patrick le Hyaric vient de publier un livre (je ne l’ai pas encore lu) démontant les mécanismes de ce coup d’état financier : Dracula contre les Peuples .

    Nous sommes bien en train de parler de Coup d’Etat , réalisé par des Non élus , à la solde d’une forme mafieuse de capitalisme financier et cela ne se limite pas à la Finance pure , c’est bien politique et géostratégique .

    Il est urgent de réagir .

    La meilleure preuve en est bien la récente déclaration de Benoit Coeuré , membre du Directoire BCE , sur le chômage de masse et la déflation , objectifs stratégiques de la BCE :
    La déflation comme le chomage sont effectivement des paramètres permettant d’augmenter les rendements du capital

    Jhttp://www.atlantico.fr/decryptage/bce-admet-entre-lignes-qu-elle-plan-pour-sortir-crise-deflation-et-chomeurs-mathieu-mucherie-932447.html#OTcKBCfGryUvoCK0.99

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  • Jean35200 // 21.12.2013 à 11h46

    Autre documentaire complémentaire des « banksters » :

    Argent Sale Le Poison De La Finance
    http://www.youtube.com/watch?v=D9KlgbASXVo

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  • Caroline Porteu // 21.12.2013 à 12h49

    De toutes les manières , la démocratie est morte ..
    Too late …

    Je crois qu’il n’y a pas grand chose à ajouter , à part signaler le scandaleux article 13 de la loi de programmation militaire qui vient d’être voté et qui instaure le Patriot Act sur le territoire Français au mépris le plus total de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen .

    L’Union européenne refuse d’intégrer les Parlements nationaux à la gouvernance économique
    http://www.contrelacour.fr/ue-refus-parlements-nationaux-gouvernance-economique/

    Ce refus inclut bien évidemment le pôle financier .

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    • jmeransaigne // 21.12.2013 à 13h46

      Cette mesure tombe à pic !Pour la première fois, je crois, il y a beaucoup d’initiatives citoyennes, beaucoup comptent sur les Européennes, beaucoup ont l’espoir d’un changement, se motivent, cherchent.

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    • Ankou // 21.12.2013 à 16h30

      « De toutes les manières , la démocratie est morte .. »

      Oui, mais a-t-elle vraiment existé?

      Le processus final est amorcé depuis la loi Rothschild, confirmé avec la chute du mur et de l’autre « System » laissant libres les apprentis sorciers de la Finance

      La solution risque d’être dure pour les Peuples!

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      • Patrick Luder // 21.12.2013 à 21h20

        Lorsque les personnes se sentent appartenir à un pays une région une communauté ou un village, lorsque les personnes se soudent et s’implique, la démocratie devient une évidence, à tous les niveaux.

        Lorsque la société à perdu sa raison d’être, lorsque les personnes ne s’impliquent plus et ne se sentent plus concernées, alors la porte est laissée ouverte à d’autres dominances, à d’autres profits que le bien de la collectivité.

        Combien de ceux qui se plaignent de perte de démocratie, de prise de pouvoir d’une oligarchie ou d’autres dérives … combien de ceux qui se plaignent s’impliquent encore quelque peu ?

        La finance semble avoir pris le dessus sur toute autre considération … mais à qui la faute ?

        J’ai observé maintes fois, de grandes entreprises louper leur succession, passer aux mains de financiers et mourir après quelques années. Les financiers sont semblables à des presseurs d’huile, ils savent extraire le maximum de leurs préparation, noix, olives ou colza => mais mettez ce genre de personnes au cul d’une vache et observez à vue d’œil le dépérissement et la mort. …

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  • Emmanuel Florac // 21.12.2013 à 13h20

    Il y a des problèmes avec ce documentaire. Par exemple à la 5e minute de la première partie, il est dit que les banques prêtent de l’argent en puisant d’une part dans leurs fonds propres, d’autre part en empruntant le reste via le crédit interbancaire. Cette explication fait l’impasse sur la création de monnaie directe par les banques, alors que c’est un élément critique: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ation_mon%C3%A9taire#La_cr.C3.A9ation_de_monnaie_scripturale_par_le_cr.C3.A9dit_bancaire

    Les banques européennes peuvent donc créer 80% d’un crédit ex nihilo, sans emprunt ni fonds propres correspondants.

    D’autre part, on présente les crises comme causées en grande partie par des « banksters », des banquiers malhonnêtes. Or la crise est bien consubstantielle à ce qu’est devenu le système, indépendamment des banquiers véreux.

    Finalement, sous l’air de critiquer la finance, le documentaire en quelque sorte l’excuse, ou la justifie…

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    • toutouadi // 21.12.2013 à 18h48

      Ne pas oublier que la monnaie est un vecteur/étalon et pas une richesse en elle-même.
      La banque de dépôt va créer la monnaie à l’établissement du crédit mais va la détruire au moment des remboursements. La variation dynamique de la masse monétaire n’a que peu d’influence sur l’inflation car l’augmentation de la quantité de monnaie liée au flux de crédit est largement compensée par la dynamique économique engendrée.

      Le problème provient de la privatisation des banques de dépôt qui permet ainsi la concentration du patrimoine des actionnaires par le biais des intérêts du crédit.

      L’avantage de ce système de financement prodigieusement intelligent, c’est que le principal du crédit n’est pas extrait de la demande, contrairement à l’emprunt issu du système financier et épargnal.

      Le rêve des néo libéraux (Hayek, Friedman, Von Mises etc..) est de Bannir le crédit bancaire afin d’augmenter la part de marché de l’emprunt épargnal qui lui, est à l’origine de toutes les turpitudes financières.
      Or, l’emprunt épargnal va participer à la concentration patrimoniale par le biais des intérêts mais va aussi s’extraire et assécher la demande par le principal.

      F. Lordon préconise de généraliser le crédit bancaire dans un cadre public (crédit socialisé) et de fermer la bourse et les banques d’investissements.

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    • yvan // 23.12.2013 à 15h17

      Bien vu, Emmanuel. Mais ce n’est pas le seul problème de cette vidéo.

      Elle fait apparaître aussi jorion, grand psychologue admirateur de freud, qui passe son temps à surfer sur la vague de la crise en séparant les « bons » des « mauvais » investisseurs.

      Ou, comment manipuler pour protéger les vrais coupables.

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  • pyrrhogaster // 21.12.2013 à 13h27

    Je me demande parfois si le droit commun s’applique aux banques. Dans les années 1980-90, lorsqu’une banque était en difficulté on demandait à ses actionnaires de « faire leur devoir » , expression codée pour dire : recapitalisez la. Or la règle de base du droit des sociétés anonymes est que les actionnaires sont engagés à hauteur de l’argent qu’ils ont investi, un point c’est tout. Si l’affaire marche ils recueillent dividendes et plus-value, sinon ils perdent tout ou partie de leur mise. Jamais l’actionnaire d’une SA « normale » ne peut être obligé de lui venir en aide.

    En un sens il me semble que « l’Union Bancaire » se borne pour l’instant à dire : on appliquera le droit commun et en particulier le droit de la faillite aux banques. Les actionnaires et créanciers seront victimes de la faillite d’une banque comme ils le sont dans toutes les faillites normales (sauf l’exception des cent premiers milliers d’euros des comptes de particuliers).

    Comment et pourquoi les banques échappaient jusqu’à présent au droit ? Par ce qu’elles terrifiaient les politiques en leur donnant une image apocalyptique de toute défaillance bancaire.

    A propos du terrorisme intellectuel des banquiers sur les politiques voir la vidéo de Finance Watch :

    https://www.youtube.com/watch?v=BNKWvz2bfMY

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  • El hierro // 21.12.2013 à 16h29

    @Patrick
    « Seuls les gens faibles d’esprit s’y laissent prendre »
    Les faibles d’esprit sont ceux qui votent pour qui on leur a dit de voter.

    Il y a aussi les taupes, ce sont ceux qui ont noyauté la politique avec la puissance de l’argent.
    Je pense qu’il n’est pas difficile de trouver des noms ou des prête-noms.

    <>
    Nicolas S , Valery G. d’E. Jacques C. François M. François H.

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    • Patrick Luder // 21.12.2013 à 21h27

      Quand on réfléchit politique uniquement par => ELECTION
      C’est que l’on a déjà perdu toute liberté et toute jugeote …

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  • bigglop // 21.12.2013 à 17h41

    Même s’il est un peu trop tard, les banques auraient dû être contraintes d’adopter la forme juridique de la société en commandite par actions, idem pour les société d’assurances dont on parle très peu.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_en_Commandite_par_Actions

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    • Surya // 21.12.2013 à 22h07

      Vous pensez vraiment trouver des dirigeants acceptant d’être responsables indéfiniment sur leurs biens propres ?

      De toute manière quelque soit le statut de l’entreprise la responsabilité limitée n’existe pas en cas de faute de gestion.

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  • Surya // 21.12.2013 à 22h09

    Vous n’avez donc pas lu la dite loi qui n’a jamais interdit à la BDF de prêter à l’Etat (article 19)

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  • viconte // 21.12.2013 à 23h17

    Vu au journal de 20 heures, ce soir, le reportage sur cette extraordinaire prouesse technologique de l’implantation d’un cœur complétement artificiel sur un être humain !

    Au bout de 3 minutes de reportage, le commentaire en était déjà à évoquer les énormes retombées économiques d’une telle réalisation …

    Monde de merde, non ?

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  • theuric // 22.12.2013 à 04h32

    Notre difficulté collective est double, nous nous devons d’explorer de nouveaux concepts et paradigmes et, dans le même temps, redécouvrir, dans une critique constructive, les textes anciens afin de déterminer ce qui peut être ré-exploré, corrigé ou écarté de ce que nos aïeux ont pu découvrir (nous avons ainsi oublié la notion de génération spontanée, théorie définitivement détruite des mains de Louis Pasteur entre 1861 et 1862), c’est pour cela que j’appelle à une nouvelle renaissance.
    Quasiment toutes les théories économiques furent conçues quand personne ne concevait même l’existence de la physique quantique ou les lois de l’hérédité, ce serait comme si, pour l’économie, nous en étions restés au seul train à vapeur, à la télégraphie sans même qu’existât l’avion ou l’automobile à essence, allez donc trouver fumeuses presque toutes les lois économiques en vigueur, je ne suis même pas sûr de ce presque, Karl Marx est mort en 1883 et John Keynes en 1946!
    Après ce dernier, rien, ou pas grand chose, qui viendrait donner du sens à tout ce fatras, pas d’idée nouvelle, de théorie révolutionnaire, de concepts singulier retentissant aux oreilles du monde, rien, que dal, nada.
    Et personne pour relever cela!
    C’est d’abord et avant toute chose la cause élémentaire, première de l’effondrement prochaine de toute les économies du monde: personne n’a su penser cela!
    [Modéré : trop long]

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  • Mapayul // 22.12.2013 à 12h15

    Cher Olivier,
    documentaire très intéressant mais :
    – présentant le capitalisme comme responsable, ce qui n’est pas le cas
    – présentant les américains comme uniques responsables, ce qui n’est pas le cas,
    – présentant les banques comme uniques escrocs, ce qui n’est pas le cas.

    Il est vrai que c’est un reportage français donc biaisé par les façons de penser francaise : le gauchisme.
    Autre point faible d’un reportage qui veut décrire un problème : utiliser le sentimentalisme socialisant au lieu d’être rationnel.

    Il manque pas mal d’infos pour avoir un idée complète des responsables de la crise et du système économique dans lequel nous vivons.
    Ceux qui voudront en savoir plus auront encore à creuser mais c’est un début intéressant.

    Voici les faits :
    – les banquiers sont co-responsables avec les politiques, ils n’auraient jamais pu se permettre de telles escroqueries sans que les politiques les suivent (ou les précèdent d’ailleurs)
    – nous ne sommes pas en système capitaliste donc le capitalismes ne peut être tenu comme responsable, c’est désigner un coupable idéal mais pas responsable (désolé pour tous les gauchistes).
    – nous sommes dans un système économique qui ne vit que de la dette, ce qui est un système économique totalement opposé au capitalisme qui lui, est basé sur le CAPITAL !!! (d’où son nom d’ailleurs). Dans un système capitaliste, les banques ne prêtent pas de l’argent qu’elles n’ont pas (effet de levier), elle ne peuvent prêter que ce qu’elles ont (le capital accumulé).
    – le libéralisme n’est pas responsable non plus, lui qui a inventé l’Etat de Droit et la séparation des pouvoirs politiques.
    – nous sommes dans un système semi-mafieux (d’autres appellent ca le CROONY CAPITALISME ou le capitalisme de conivence, qui n’est pas un capitalisme).
    – l’association BANGSTES + POLITICHIENS forme la plus grande mafia que le monde ai jamais porté, ils ont crée des milliers de milliard d’euros papiers (fausse monnaie) et détourné des milliards d’euros des con-tribuables qui n’y comprennent rien, ignorant économiques. C’est plus que n’importe quel escros ait jamias pu réaliser, Madoff est un apprenti auprès des politichiens et des bangsters !!!
    Désolé mais le capitalisme, coupable idéal encore une fois, n’est pas un système économique type mafia.

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    • michel lambotte // 22.12.2013 à 12h53

      Dans cet article, il ne s’agit en rien d’une réaction gauchiste.
      D’autres auteurs expliquent exactement le même capitalisme du désastre http://www.youtube.com/watch?v=gl3H7nHEHNg , que vous le vouliez ou non nous sommes bien en présence du capitalisme qui dure depuis cinq siècles.
      Le capitalisme vit de la rente de la propriété privée d’où la nécessité d’avoir des dettes quelque par qui doivent être remboursées.
      Le capitalisme a eu le tord de se laisser aller à l’argent facile de l’après guerre pour réaliser des montages douteux qui ne pouvaient qu’exploser un jour ou l’autre.
      Dédouaner le système capitaliste de cette mélasse me parait totalement irresponsable.
      De fait, avec l’épuisement des ressources planétaires nous vivons la fin du capitalisme

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      • Ankou // 22.12.2013 à 13h31

        Intervention intéressante de Mapayul qui mérite des commentaires.

        Les mots n’ont aucun sens propre, capitalisme, pas plus que libéralisme, socialisme, dictature, oligarchie, démocratie, etc, etc

        Mais les « Systems » demeurent.

        Et le système actuel, qui seul subsiste après la chute du mur et de l’autre coté de la balance, est bien une des origines des dysfonctionnements actuels.

        Dire que c’est sa seule faute ne serait pas exact.

        Comme dit ci-dessus, ce serait aussi de la faute du « Socialisme » qui s’est écroulé trop tôt, en laissant place nette à ces apprentis sorciers qui nous gouvernent, plus les Financiers que les Politiques, ces derniers ne doivent cependant pas être dédouanés!

        En résumé, peu importent les mots, il faut, c’est indispensable, changer le « System » qui n’est pas améliorable ou récupérable en l’état.

        Quand? à quelle occasion?

        Il serait préférable que ce soit à froid, mais lexpérience montre que ce sera à chaud.

        Et commencera par un rejet des Politiques avant les financiers, car ils sont élus du peuple.

        Ce documentaire me semble-t-il nous susurre ceci à l’oreille.

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  • theuric // 22.12.2013 à 15h02

    Vouloir s’exprimer, c’est bien, faire un travail d’invention c’est mieux.
    Écartons rapidement l’idée sotte qui voudrait que bourgeoisie-capitalisme-néolibéralisme, qui ne sont tous trois que la même idéologie en développement, ce que j’appelle l’économisme de droite, serait de même nature que la démocratie est tout simplement absurde, il ont émergé en même temps pour deux causes différentes, le premier par l’affaiblissement des deux ordres de puissance passée qui en limitait le dynamisme, les militaire et religieux, le second en raison de la progression de l’alphabétisation (Emmanuel Todd « Après la démocratie »).
    Balayons tout autant la doctrine stérilisante, très novlangue et tellement facile du « tout se vaut » qui empêche de réfléchir et de peser, essentiellement instituée pour nous empêcher de considérer de nouvelles approches ou d’accepter n’importe quoi, les choses sont toujours plus complexe mais tellement de gens ont si peur de penser qu’ils rejettent ou acceptent tout pour ne pas avoir affaire à cette douleur mentale: penser!
    Les écrans sont tellement plus rassurant, si je puis me permettre une observation d’ordre psychanalytique: télévision via telle-est-vision et l’écran via les-crans, un cran étant ce qui arrête et ne parlons même pas de l’écran plat, je suis devant.
    Ceci dit, passons au choses sérieuses.
    Quand bien même les banquiers et autres investisseurs sont les acteurs les plus visibles de la débâcle actuelle, l’idéologie en est soutenue par une large gamme sociale et quand je parle de néolibéralisme, je parle de l’idéologie qui le sous-tend, et que ce soit Mapayul, Sarkozy ou Seillière leur centre d’abstraction est le même, le néolibéralisme qui est la dénomination d’une idéologie, celle-là même qui, moribonde, nous conduit à la faillite universelle.
    Ce qui m’étonnera toujours c’est l’esprit de répétition de nombre d’intervenants, la moitié, tous leurs messages ont été déjà maintes fois écrit.
    Et Hollande dans tout cela?
    Il ne surprendra que les esprits les plus aiguisés, pour les autres, sa véritable personnalité leur est invisible, il est en train de faire prendre à la nef France un virage à 180°, j’en entends même craquer les haubans et grincer les coursives.
    Vous ne savez même pas de quoi il est capable.
    Et vous savez quoi?
    Je suis dans la même situation que lui, personne ou presque ne m’écoute parce que personne ou presque n’est dans la capacité de m’écouter.
    Mais comme lui je m’en fous complètement, je fais ce que j’ai à faire, m’écoute qui m’écoute, les autres tant pis pour eux.
    Allez-y, matadors, chargez les moulins à vent et oubliez la réalité, c’est plus facile, plus confortable, surtout, mais surtout plus dangereux.

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  • Incognitototo // 22.12.2013 à 15h55

    Effectivement, un remarquable documentaire… Malheureusement, je n’ai pas réussi à trouver quelle audience, il avait fait… juste pour savoir combien de gens sont maintenant au courant en France des turpitudes du système politico-financier… parce tout ce qui y est dit devrait provoquer des réactions de colère propres à faire décoller, par exemple et à minima, le nombre de signataires pour la pétition sur la séparation des activités bancaires… Or ça ne se passe comme ça… Chercher l’erreur… Heureusement, il y a encore des démocraties qui résistent : http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/12/28/islande-deux-banquiers-condamnes-pour-des-prets-frauduleux-de-2008_1811238_3234.html

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