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3.juillet.20173.7.2017 // Les Crises

Résurrection de la défense européenne : La plaisanterie ! Par Guillaume Berlat

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Source : Proche & Moyen Orient, Guillaume Berlat, 19-06-2017

« L’histoire est un perpétuel recommencement » nous enseigne Thucydide ! Nous avons l’occasion de le vérifier chaque jour. C’est devenu un classique du genre. La période actuelle n’échappe pas à la règle. Quand la construction européenne se meurt, ce qui est le cas de nos jours, on nous ressort du chapeau bruxellois la martingale usée de la défense européenne qui renaîtrait tel Lazare de ses cendres. Sans la moindre hésitation, nos folliculaires préférés nous annoncent à grands coups de trompette la renaissance prochaine d’une Europe de la défense. Alléluia.

À gauche avec le Monde, c’est « une étape décisive vers une Europe de la défense »1 complété sous la rubrique éditoriale par « Défense européenne : la fin d’un tabou »2. Bigre. À droite, avec le Figaro, on choisit la voie d’une certaine retenue : « UE : un fonds pour redémarrer la politique de défense »3. Mazette ! Personne ne nous avait avertis qu’elle avait été interrompue. Les Européens seraient décidés, cette fois-ci, de tirer tous les enseignements du « Brexit », des facéties de Donald Trump (sur l’OTAN) et des menaces posées par le terrorisme (multiplication des attentats en Allemagne, Belgique, France, Royaume-Uni…) et la prolifération des armes de destruction massive (multiplication des provocations de la Corée du nord). On reste sans voix devant tant d’audace.

Un retour en arrière s’impose pour mieux appréhender la décision prise par la Commission européenne (organe le moins démocratique de l’Union européenne) et, surtout, ses limites intrinsèques (tenant à l’existence d’un machin qualifié d’Alliance atlantique).

LA DÉFENSE EUROPÉENNE, TOUT SAUF UN LONG FLEUVE TRANQUILLE

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nombreuses ont été les initiatives lancées en vue de mettre sur pied ce que l’on qualifie improprement dans le langage journalistique de défense européenne. Nous devons établir une distinction entre les grands projets et les petits projets.

L’acte de décès des grands projets

De facto, ce sont trois coups de poignards successifs qui vont tuer dans l’œuf le projet d’une défense européenne imaginée, au départ, pour amarrer l’Allemagne au continent et prévenir les folies du IIIème Reich. C’est d’abord la France qui est la manœuvre. Le projet de Communauté européenne de défense (CED) envisage la mise en place d’une armée européenne permettant d’intégrer les futures unités allemandes dans un ensemble placé sous une autorité européenne unique, militaire et politique. Il suscite de très vifs débats en France. Accepté par la plupart des États occidentaux, le projet est rejeté en août 1954 par l’Assemblée nationale française. Finalement, le refus de l’Assemblée nationale française de ratifier le traité instituant la CED entraîne également automatiquement l’abandon du projet de Communauté politique européenne dont il est le corollaire institutionnel.

Ensuite, c’est l’Allemagne qui œuvre. S’il scelle le rapprochement des deux anciens ennemis, la traite d’amitié franco-allemand du 22 janvier 1963, dit traité de l’Élysée soulève un problème de la plus haute importance. En effet, il est vidé de son contenu par le préambule unilatéralement voté par le Bundestag, le 15 juin 1963 : les députés allemands réaffirment à cette occasion leur lien avec les États-Unis et le Royaume-Uni, à la grande colère de De Gaulle, qui voit réduite à néant son aspiration à une Europe indépendante… Enfin, les Britanniques s’opposeront à toutes les velléités françaises de développer une politique de sécurité commune à travers l’Union de l’Europe occidentale (UEO) pour éviter toute duplication avec l’OTAN. Faute de disposer d’architectes, l’Europe doit se contenter de pompiers.

La prolifération des petits projets

Faute de penser un avenir, un grand dessein pour l’Europe sur le long terme, les Européens en sont conduits à multiplier les déclarations et initiatives sans lendemain. À l’évidence, elles relèvent de l’inventaire à la Prévert et sont d’une importance inégale : création en 2001 d’un État-major de l’Union européenne (EMUE) chargé de fournir une capacité d’alerte rapide, de planifier, d’évaluer et de faire des recommandations relatives au concept de gestion des crises et la stratégie militaire générale ; adoption d’une stratégie européenne de sécurité en 20034 ; lancement en 2003 de première opération militaire autonome de l’Union européenne baptisée Artemis ; création en 2004 de l’Agence européenne de défense (AED) visant à soutenir les efforts de défense de l’Union européenne ; adoption en 2006 du concept de « groupements tactiques » en application des décisions du Conseil européen d’Helsinki de 1999 (importance d’une capacité de réaction rapide) ; … conclusions des conseils européens de 2013 et de 2015 dans le domaine de la défense ; proposition franco-allemande de revitalisation de la PSDC du 11 septembre 2016…

Les dernières initiatives européennes sont les suivantes : adoption d’un « paquet défense » en novembre 2016 complété en mars 2017 par la déclaration de Rome promettant d’œuvrer à une industrie de la défense plus compétitive et plus intégrée « en complément de l’OTAN ». Chassez le naturel, il revient au galop dans une Europe atlantiste sans parler de la France depuis qu’elle a retrouvé les chemins de l’organisation militaire intégrée grâce à Nicolas Sarkozy en 20095.

Quelles sont les novations principales de la dernière des initiatives prise par la Commission pour relancer l’idée d’une défense européenne ?

LA DÉFENSE EUROPÉENNE, UN SIGNE D’ÉMANCIPATION ?

À en croire les récents écrits de la presse gavée aux éléments de langage (EDL) bruxellois, nous assisterions au grand retour de la défense européenne rendu possible grâce au grand retour du moteur franco-allemand en espérant qu’il ne fonctionne pas au diesel.

Le grand retour de l’Europe de la défense européenne

On l’aura compris, ce que l’on nous présente aujourd’hui, c’est du sérieux. Oubliés les états-majors fantômes, les « groupements tactiques » et autres « Eurocorps » qui ne s’animent que sur le papier et parfois dans les défilés. Brisé le tabou vieux de plusieurs décennies, celui qui voulait que le projet européen dans le domaine de la sécurité ne soit que civil (le « soft »), le militaire (le « hard ») étant de la compétence exclusive de l’Alliance atlantique (plus précisément de la puissance tutélaire, les États-Unis) située à Evere à quelques arpents de terre du Berlaymont à Bruxelles. On va voir ce que l’on va voir, les Européens vont prendre leur destin en main. En effet, la Commission européenne a proposé le 7 juin 2017 la création d’un tout premier Fonds pour la Défense. Elle suggère aux États membres un plan ambitieux : un budget annuel de 500 millions d’euros pour la recherche à partir de 2020 auquel s’ajouterait la mobilisation (par l’Union et les États) de 5,5 milliards d’euros dans le cadre d’un « volet capacités » doté d’un instrument financier (le mot est lâché) permettant aux pays d’acquérir des équipements militaires en réduisant leurs coûts. Les capitales définiraient en commun leurs besoins d’investissement.

L’objectif poursuivi, parfaitement logique au demeurant, est de dépenser mieux en période de fortes restrictions budgétaires. Dans les milieux bien informés, on précise que l’objectif n’est pas de créer un fonds mais de « mettre en place toute une palette de financements pour soutenir l’intégralité du cycle de développement des capacités de défense ». Telle Ponce Pilate en évitant de parler d’armée européenne, la Commission propose aux États membres le choix entre trois options allant de la minimaliste à la maximaliste : plus de coopération, une sécurité partagée et une défense vraiment commune. Une sorte de QCM.

Le grand retour du moteur franco-allemand dans la construction européenne

Signe supplémentaire de cette volonté d’aller de l’avant au niveau européen (celle des 28 et bientôt des 27 après le départ du Royaume-Uni), l’Allemagne et la France prépareraient des propositions sur un fonds de défense de l’Union européenne à présenter lors d’une réunion ministérielle bilatérale prévue le 13 juillet, déclare la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen. Une coopération sur des drones, des moyens de transport militaires et sur des efforts conjoints pour stabiliser la région du Sahel sont autant de projets qui pourraient être financés par ce nouveau plan, explique-t-elle. « L’Allemagne et la France veulent devenir le moteur d’une union européenne de la défense et mettre en œuvre intelligemment le fonds de défense » précise-t-elle. « Le référendum sur le Brexit et les élections américaines nous ont ouvert les yeux. Les Européens doivent davantage assumer leur propre sécurité ». Elle conclut en indiquant que les ministres des Finances des deux pays œuvrent pour mettre au point des mécanismes, tandis que les ministres de la Défense s’emploient à définir les différents chantiers à lancer.

La Commission européenne n’aurait fait qu’apporter cette semaine son soutien aux projets franco-allemands d’intégration des armées et des industries de l’armement de l’Union européenne. Heureuse initiative6. Reste désormais à savoir ce qu’en penseront nos partenaires peu enclins à faire l’Europe de la défense ailleurs que sous la forme d’un vulgaire pilier européen de l’OTAN et sous la tutelle exigeante du grand frère américain ? Même si nous ne disposons pas encore de leur réponse à cette question, nous imaginons ce qu’elle pourrait être : au mieux embarrassée, au pire dilatoire pour ne froisser personne mais surtout pour ne rien faire de très concret pour faire avancer la recherche de la solution du problème.

Mais quand est-il au juste dans la réalité ? Essayons d’aller un petit peu plus loin que les analyses aseptisées que nous servent quotidiennement nos brillants journalistes français « embedded » sous contrôle7.

LA DÉFENSE EUROPÉENNE, OTAGE DE L’ALLIANCE ATLANTIQUE

Si novateur et si attrayant soit-il, le projet tel qu’il nous est présenté par la Commission européenne, est malheureusement grevé de plusieurs hypothèques qui tiennent aux différentes logiques qui le sous-tendent.

Tout d’abord, il privilégie une logique financière à une logique politique. Il met la charrue avant les bœufs. Nous n’avons aucune précision sur le véritable dessein politique qui préside à ce qui nous est présenté à Bruxelles comme une révolution copernicienne. Robert Azevêdo, directeur général de l’Organisation mondiale pour le commerce souligne que : « L’OMC a besoin de capital politique »8.

C’est bien ce qu’il manque à l’Union européenne. Sur un sujet aussi important, il aurait été plus logique que cette décision de la Commission européenne (l’administration de l’Union) se cantonne à mettre en œuvre sur le plan technique et financier une décision éminemment politique adoptée sous forme de déclaration politique formelle par l’instance politique suprême de l’Union, à savoir le Conseil des chefs d’État et de gouvernement des 27 (l’exécutif sans le Royaume-Uni). Or, il n’en est rien. Mais, comme aurait dit Coluche dans son sketch sur les journalistes : « ne rigolez-pas, c’est avec votre pognon ! ». Les solutions aux problèmes politiques ne sont pas uniquement financières. Elles sont avant tout politiques.

Ensuite, corollaire de la précédente, il privilégie une logique institutionnelle à une logique fonctionnelle. Comme souvent dans la construction européenne, on met en place des structures couteuses sans leur assigner auparavant d’objectif politique précis. À titre d’exemple, on crée un Service européen d’action extérieure (SEAE), sorte de corps diplomatique européen (pléthorique, une authentique armée mexicaine), ayant à sa tête un haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, l’évanescente Federica Mogherini (sorte de ministre des Affaires étrangères qui parle pour ne rien dire si ce n’est réciter quelques éléments de langage de pure langue de bois) pour mettre en œuvre une politique étrangère et de sécurité commune (PSDC qui n’existe toujours pas).

Avec cette logique d’épicier, nous sommes à l’évidence plus au royaume de Franz Kafka et d’Alfred Jarry que dans celui du général de Gaulle attachée à une Europe qui fonctionne dans l’interdépendance entre ses membres et dans l’indépendance avec les États-Unis. Cette manie du millefeuille institutionnel n’est-elle pas la cause de la crise de confiance croissante entre les citoyens et les institutions européennes ?

Enfin, et c’est là que le bât blesse assurément le plus, il privilégie une logique de soumission (à l’OTAN) à une logique d’indépendance (de l’Union européenne). Dans ce domaine, comme dans tant d’autres, il faut que tout change pour que rien ne change. Tout est dit par la taiseuse Federica Mogherini qui déclare : « il n’est pas question non plus de remplacer l’OTAN » même si le plan de la Commission nous explique doctement en langage diplomatique que : « la protection de l’Europe dépendrait désormais d’une responsabilité commune se renforçant mutuellement, celle de l’OTAN et de l’UE ».

En définitive, l’Union européenne demeurerait, ce qu’elle a toujours été dans le passé, une « succursale de l’OTAN ». Comme l’a écrit un jour Régis Debray : « L’occident n’a qu’un seul numéro de téléphone en cas de crise, celui de la Maison-Blanche ». Quand la Maison-Blanche tarde à répondre, c’est l’affolement général. Le président Trump de les rassurer en réaffirmant qu’il ne les abandonnera pas et qu’il restera le chef suprême d’une organisation « obsolète » comme il l’a pourtant dit avec raison9. Tant que ce point essentiel n’aura pas été éclairci et que les 28 n’auront pas abandonné leur ambiguïté constructive en la matière (vouloir plus d’Europe dans les mots en se ruant dans la servitude de l’Amérique dans les faits), rien ne se passera et la défense européenne restera pour longtemps encore dans l’ordre des chimères. « Jouer le bon élève et le meilleur allié des États-Unis ne paie pas »10.

« La première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude » nous enseigne Etienne de la Boétie dans son célèbre, et trop méconnu de nos dirigeants politiques, Discours de la servitude volontaire. Est, c’est bien de cela dont il s’agit lorsqu’on évoque la problématique de la défense européenne ! Que n’a-t-on vu les membres de l’Union européenne, allongés devant leur maître, Donald Trump posant devant le nouveau bunker de l’OTAN à Evere lors du récent sommet des chefs d’État et de gouvernement du 25 mai 2017 après avoir quémandé son engagement envers l’Organisation qu’il avait auparavant qualifiée « d’obsolète » ?11?

À cette occasion, notre grand inquisiteur tweeter écarte de la photo de famille le premier ministre du Monténégro, État tout juste admis à prier dans l’église de la famille occidentale. C’est du bout des lèvres qu’il vient de leur concéder, le 9 juin 2017, son engagement à mettre en œuvre les dispositions de l’article 5 du traité de Washington en cas d’agression contre l’un de ses membres.

Mais, il attend d’eux qu’ils mettent la main au portefeuille pour augmenter leurs budgets de défense avec de l’argent qu’ils n’ont pas, pour la plupart d’entre eux. Au fond, ce n’est pas la création de ce fonds ou de tout autre bidule technocratique qui contribuera, de près ou de loin, à mettre sur pied une véritable défense européenne. Aujourd’hui, ce concept galvaudé relève encore et toujours de l’ordre de la grande illusion12, de la plaisanterie13.

Guillaume Berlat
19 juin 2017

1 Jean-Pierre Stroobants/Nathalie Guibert, Une étape décisive vers une Europe de la défense, Le Monde, Économie & Entreprise, 8 juin 2017, p. 3.
2 Éditorial, Défense européenne, la fin d’un tabou, Le Monde, 8 juin 2017, p. 25.
3 Jean-Jacques Mével, UE : un fonds pour redémarrer la politique de défense, Le Monde, 8 juin 2017, p. 8.
4 « Une Europe sûre dans un monde meilleur. Stratégie européenne de sécurité », 12 décembre 2003, disponible sur le site internet www.consilium.europa.eu/uedocs
5 Hadrien Desuin, La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie, Cerf éditions, 2017.
6 Bernard de Montferrand, Dialogue franco-allemand : place aux actes, le Figaro, 8 juin 2017, p. 16.
7 S.Q., Des « embedded » sous contrôle, Marianne, 9-15 juin 2017, p. 22.
8 Roberto Azevêdo (propos recueillis par Marie de Vergès), « L’OMC a besoin de capital politique », Le Monde, Économie & Entreprise, 10 juin 2017, p. 6.
9 Jack Dion, Avec le Monténégro, l’OTAN fait son marché à l’Est, Marianne, 9-15 juin 2017, p. 9.
10 Hadrien Desuin précité, p. 81.
11 Francis Demay, La fuite en avant de l’OTAN, Courrier des lecteurs, Marianne, 9-15 juin 2017, p. 53.
12 Jean-Dominique Merchet, Défense européenne, la grande illusion, Larousse, 2009.
13 Milan Kundera, La plaisanterie, Gallimard, 1968.

Source : Proche & Moyen Orient, Guillaume Berlat, 19-06-2017

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DUGUESCLIN // 03.07.2017 à 06h59

Les européistes veulent créer une défense, mais pour défendre qui de qui? Se défendre des vrais européens peut-être?
Le seul pays d’Europe capable de défendre son peuple de la mainmise financière et armée des atlantistes, avec l’aide de leurs armées terroristes par procuration, est la Russie. Nous n’en sommes pas encore là.

45 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 03.07.2017 à 06h59

    Les européistes veulent créer une défense, mais pour défendre qui de qui? Se défendre des vrais européens peut-être?
    Le seul pays d’Europe capable de défendre son peuple de la mainmise financière et armée des atlantistes, avec l’aide de leurs armées terroristes par procuration, est la Russie. Nous n’en sommes pas encore là.

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    • Nerouiev // 03.07.2017 à 07h14

      Les seules véritables armées européennes sont la Russie et la Turquie. Et ça c’est difficile à supporter par Bruxelles. Donc rien ne peut encore changer et c’est bien la preuve d’une construction européenne sur des sables mouvants tirant toujours vers l’Ouest.

        +12

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      • lievin // 03.07.2017 à 07h58

        La Russie, oui la Turquie non…désolé elle est classée loin derrière nous et la G.B, loin…même si elle est à un point stratégique il est vrai à la frontière européenne…donc très sensible ainsi que des bases US sur son sol ?

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        • calal // 03.07.2017 à 08h15

          la Turquie non…désolé elle est classée loin derrière nous

          tiens a propos de la qualite de notre armee:

          http://www.leparisien.fr/faits-divers/quand-l-armee-se-fait-voler-des-lance-roquettes-01-07-2017-7102458.php

          faut voir la realite en face: on est mauvais…

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          • UnKnown // 03.07.2017 à 11h11

            C’est assez hors sujet concernant la qualité de notre force armée… (le vol ayant eu lieu sur des trains de fret tout ce qu’il y a de plus civil.).
            Et on est loin d’être mauvais au sein des armées Européennes de l’OTAN, les Allemands sont (une fois n’est pas coutume) très loin derrière nous à ce sujet là.

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          • lievin // 03.07.2017 à 17h20

            oui, lamentable, il y a quelques mois, idem à Grenoble, devant Mac do ils se sont fait voler des armes plus cartouches dans le véhicule non surveillé alors qu’ils mangeaient chez Mac do…je crois qu’il y a des complices ?! il ne peut en être autrement ? si ? non ? incroyable alors !

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        • Alex // 04.07.2017 à 15h01

          La Turquie est pourtant la deuxième armée de l’OTAN, disposant de bien plus d’avions de combat et de soldat que la France.
          A mon avis l’armée française ne fait clairement pas le poids face à l’armée turque. Ca fait mal à l’égo mais c’est comme ca.

          Ne jamais oublié que sous l’empire ottoman les turques ont tenter d’envahir l’Europe et ca à pas été une mince affaire de les repousser, les russes s’en souviennent eux et ne sous estiment pas les turques.

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      • hageta // 03.07.2017 à 11h25

        La Turquie une armée ….européenne ? lol , encore faudrait-il que la Turquie soit un pays peuplé d’européens .

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        • TC // 03.07.2017 à 12h51

          Qu’à cela ne tienne ! Ils deviendront européens lorsqu’ils auront intégré l’UE. Et ne me dites pas que le processus d’intégration est suspendu !

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          • st3fc10 // 03.07.2017 à 14h51

            On est toujours en train de payer pour la mise à niveau de leur administration en vue d’une intégration à l’U.E.

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        • lievin // 03.07.2017 à 17h22

          oui, elle n’est pas dans l’Europe…déjà, effectivement, ni l’Europe géographique (ou un petit morceau ?) , ni politique…

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        • Nux // 03.07.2017 à 22h28

          Et pourtant la Turquie est une nation associée à Eurocorps depuis 2002… Eurocorps « a force for european union and NATO » slogan trouvé sur la page internet… Tout est dit non?

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  • Duracuir // 03.07.2017 à 07h40

    Ce qui est profondément consternant et signe de la terrible corruption des temps et dégénérescence de nos institutions les plus « fermes » traditionnellement, c’est que ceux qui tiennent absolument et le plus à l’OTAN, ce ne sont pas les politiques mais… les militaires eux mêmes. Et pas par idéologie, mais simplement pour les opportunités de carrière que ça offre.

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    • basile // 03.07.2017 à 08h51

      militaires de carrière, en effet.

      il semble qu’on nous a fait admettre définitivement l’enterrement de la conscription. Rien sur les problèmes que posent une « armée de métier ». Quel beau nom et noble, qui ne met pas en lumière que ce sont des gens prêt à obéir à tout pour leur paye. Ah nos braves militaires de ces guerres propres (sans perte) fiers de balancer hors d’atteinte un missile à 100 millions sur un bédouin en pick-up.

      j’admet que dans une guerre moderne, je vois mal les pékins que nous sommes lutter à armes égales (comme en 40 avec un fusil de chasse) contre des militaires adverses qui disposent de la vision de nuit (que notre État protecteur ne nous permet pas d’acheter, comme c’est bizarre).

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      • Gwen // 03.07.2017 à 11h31

        L’armée professionnelle n’était elle pas sensée être un corps de spécialistes toujours en service le temps que la conscription fasse son travail ?

        Alors pourquoi l’avoir supprimée ?

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    • UnKnown // 03.07.2017 à 11h41

      Attention à ne pas mettre tout le monde dans le même panier: Il y a effectivement un lot important de carriéristes qui embrassent l’appel des atlantistes et les postes planqués que l’organisation promet, mais il y a aussi beaucoup d’officiers compétents qui font simplement preuve de pragmatisme: Chaque président français va à un moment donner lancer sa petite opex, ou simplement maintenir une opex en cours. Hors, après moult années à saigner le budget de la défense, la France ne peut plus projeter toute seule ses forces armées: Nous avons besoin du support de nos alliés pour déployer toute la logistique (Navires cargo, C-130 supplémentaires, Kc-135 ravitailleurs pour nos chasseurs, drones MALE américains pour couvrir certaines zones, sans parler de l’ensemble de la ligne de ravitaillement en tant que tel). Et on peut même rajouter à cela le partage de certaines taches en mission, qui permettent de disposer ponctuellement d’unités supplémentaires pouvant aider à atteindre les objectifs (renseignement électronique, frappes au sol…) .

        +5

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      • Duracuir // 03.07.2017 à 21h05

        bullshits!!!
        la plupart de la logistique dans nos opex africaine ne vient pas de l’OTAN mais de … Russie.
        Vous croyez un seul instant que les anglo-saxons vont se mouiller et nous préter assistance pour nous aider dans notre petite tambouille africaine…. où justement ils sont totalement opposés à nos intérêts. 1000 000 de morts au Rwanda, 10 000 000 au Congo, quelques centaines de milliers en C.I, Burkina, Tchad, Niger, c’est ça le prix de l’opposition franco-anglos, ça ne vous suffit pas?
        Vous êtes naïf?

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        • UnKnown // 04.07.2017 à 10h14

          Si vous parlee des baleines volantes que sont les Antonov 124 et 225, c’est une compagnie Ukrainienne et non Russe qui les exploite…

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      • RGT // 04.07.2017 à 21h17

        J’avoue que ça me chatouille aux entournures quand je vois « mon » armée être déployée à l’étranger.

        Je souhaiterais une véritable armée de DÉFENSE, qui ne s’occuperait que du territoire national.

        La seule armée réellement valable est une armée de défense composée de citoyens (plus quelques pros, triés sur le volet, mais juste pour éviter que la machine ne rouille).

        De plus, quand une armée est composée de citoyens il est très difficile de la faire tirer contre la population civile.
        L’officier qui aurait cette idée sordide risquerait de se retrouver fusillé sur le champ par ses troufions.

        Étrange, ça correspond STRICTEMENT à ce que font les suisses.

        Je suis loin d’adhérer au mode de pensée suisse mais sur ce coup là ils ont réellement TOUT compris.

        Et tout le monde leur fout d’ailleurs la paix, allez donc savoir pourquoi.

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  • isidor ducasse // 03.07.2017 à 07h42

    Bonjour,

    La CED, c’est comme le disait les communistes de l’époque, la création d’une armée Allemande sous commandement Américains. C’est l’alliance de ces mêmes communistes et des gaullistes qui stop ce projet, bien évidement défendu par la droite et la gauche.
    Dire que de Gaulle était pour une interdépendance européenne, c’est faux:
    https://www.upr.fr/dossiers-de-fond/de-gaulle-et-l-europe
    De Gaulle était pour l’indépendance de la France.
    Avec détermination il a permis à la France de retrouver sa capacité militaro-industriel, et aujourd’hui nous sommes l’un des 3 pays au monde à être totalement indépendant.
    http://www.dailymotion.com/video/xdy7u9_la-cia-contre-charles-de-gaulle-1-3_news.
    L’Europe de l’économie illustre ce que serait l’Europe de la défense:
    Soumis à l’Allemagne, obligée de réformer le droit du travail, libéralisation de l’économie; bref nous ne décidons plus de rien !

    La construction de l’Europe c’est la destruction de la France au profit de l’empire du moment.

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    • d’Aubrac // 04.07.2017 à 08h44

      Excellente synthèse et bon rappel de la « ligne » de de Gaulle.

      Avec lui, on revient toujours aux fondamentaux de la réalité.

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  • BA // 03.07.2017 à 07h43

    A propos de la ministre des Armées Florence Parly :

    Florence Parly : « représentante » de la banque Edmond de Rotschild.

    http://www.francoisruffin.fr/florence-parly-reprensentante-de-la-banque-edmond-de-rotschild-

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  • lievin // 03.07.2017 à 08h00

    Certains experts, voir tous, militaires et experts en col blanc (dans C’dans l’air) évoquaient la quasi impossibilité donc peu probable de créer une défense européenne…que c’était un leurre…pour les prochaines années…donc le discours est là encore « politique » donc de l’enfumage…

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  • Kiwixar // 03.07.2017 à 08h38

    A mon sens, les deux principaux cocus de l’UE au niveau économique sont la France et l’Italie. Au niveau défense, et suite au Brexit, le seul cocu ne peut être que la France, compte tenu de son savoir-faire technique (Rafale, sous-marins, arme nucléaire). On va nous vendre la « defense européenne » pour mettre ce savoir-faire et ces moyens sous tutelle, grâce à notre micro-president sous tutelle maritale. Haute Trahison, anyone? Et pendant ce temps, les soldats de la guerre hybride entrent tranquillement sur le territoire. Reddition européenne.

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  • Kiwixar // 03.07.2017 à 09h36

    « fiers de balancer hors d’atteinte un missile à 100 millions sur un bédouin en pick-up. »

    Ou une bombe à 10 millions $ depuis un bombardier à 737 millions $ l’unité (B2, programme 44 milliards pour 21 avions = 2 milliards $ pièce en fait)(et ne parlons pas du F35). Sans compter le prix du pilote, sa formation, le coût de maintenance, le kérosène, etc. Er pendant ce temps là, les infrastructures US sont en piteux état, plusieurs Etats sont incapables de boucler leur budget, plus de la moitié des zuniens n’ont pas 500$ devant eux pour une dépense imprévue. Je ne sais pas si c’est à rire ou à pleurer.

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  • christian gedeon // 03.07.2017 à 10h20

    Décidément,c’est ma fête en ce moment…encore modéré.Pour avoir mis en garde contre le danger de domination des petits bonhommes verts d’outre-Rhin. OK faisons donc l’autruche. Mais je trouve que franchement,en ce moment,les opinions un peu polémiques ne sont pas les bienvenues sur les Crises.je ne suis pas germanophobe,je me contente de regarder ce qui se passe à la lumière des tendances lourdes de l’histoire…ou alors faut il oublier trois guerres d’agression en moins de soixante dix ans,sans compter la guerre économique et juridique farouche que livre le bloc germanique,Hollande,pays nordiques,Slovénie et même Pologne(!) compris, à la France et aux pays du Sud? Allons,allons! Cachez ce projet de domination que je ne saurais voir? C’est çà?

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    • 20-100 // 03.07.2017 à 21h33

      Le terme « guerre d’agression » me semble vraiment réducteur en attribuant les causes des guerres mondiales aux « boches » et je choisis ce terme pour rendre bien l’image que votre phrase donne au lecteur. Je ne saurais jamais conseiller assez la lecture du « mythe de la bonne guerre » de Jacques Pauwels. L’avènement et l’agressivité du IIIème Reich a été voulue et encouragée par une élite américaine anticommuniste jusqu’à la nausée, Anthony Sutton l’évoque bien dans son « Wall Street et l’Ascension d’Hitler ». Je trouve du reste qu’il y a un parallèle troublant entre Hitler, aidé par l’élite américaine, et les armées djihadistes nées avec l’aide de l’appareil USA. Dans les deux cas il s’est agit de créer un joujou dangereux qui a explosé de manière incontrôlée. Il est aussi intéressant de noter que les deux guerres mondiales ont permis de nettoyer une classe ouvrière qui, aussi bien en 14 qu’en 40, subissait des crises économiques et faisaient valoir un droit légitime à plus d’égalité… les hostilités ont permis de faire taire une grogne embarrassante, bien sûr chacun peut avoir son interprétation, il faut juste savoir si on croit ou non aux coïncidences.

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      • Christian gedeon // 03.07.2017 à 23h38

        Ah la belle analyse marxiste…c’est attendrissant,en fait. Franchement. En attendant Godot,les gentils allemands si pacifiques continuent,mais gentiment hein,a s’emparer de tous les leviers de kommand de la gross europa,pas du nouveau Reich hein? Niez l’histoire tant que vous voulez,elle existe.

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        • 20-100 // 05.07.2017 à 08h28

          Vous contestez ma position en invoquant « l’histoire », vaste programme! mais à part l’invoquer génériquement la connaissez-vous? C’est justement l’ultra-libéralisme de l’Europe qui pousse tout les leviers dans les mains des allemands, je ne vois pas ce le marxisme a à voir avec ça. Toute l’Europe occidentale devrait être bien plus reconnaissante vis-à-vis de la Russie, alors qu’en 40′ les pays se rendaient les uns après les autres dès qu’il y avait quelques morts, la Russie a résisté, 30 millions de morts, 50% de toutes les victimes de la guerre, une abnégation dont les occidentaux sont incapables. Et qui fait qu’aucun pays ne pourra jamais l’envahir ou il en ressortira vainqueur d’une Russie rasée à zéro et sans plus aucun intérêt. L’histoire a créé de beaux héros libérateurs selon un papier à musique bien réglé. Il s’agissait surtout de ne pas trop insister sur les faits de guerre soviétiques d’oublier que le débarquement de juin 44′ était principalement destiné à retenir l’avancée très rapide des russes… toujours le même anticommunisme maladif… et maintenant cette histoire de Churchill qui a tenté d’enrôler les américains pour relancer la guerre en septembre 45′ et envahir la Russie, risible et symptomatique. Dans une guerre des individus qui ne se connaissent pas s’entretuent pour le compte d’individus qui se connaissent mais ne se tuent pas.

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          • christian gedeon // 05.07.2017 à 12h24

            je ne vois aucun rapport avec ce que j’ai écrit…que vient faire la Russie dans cette discussion? mais bon,comme vous contestez la germanité de l’agression de 1870,de celle de 14,et de celle de 1940,que dire? pas grand chose,je crois.

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          • 20-100 // 05.07.2017 à 18h05

            Excusez du peu mais VOUS sortez une « belle histoire marxiste » alors qu’il n’y a aucune allusion politique dans mon premier Email. Les USA ont financé Hitler, en espérant qu’il se tourne contre l’URSS, ce n’est pas une histoire marxiste, ce sont des faits qui ressortent de nombreux documents déclassifiés. Malheureusement, cette vérité ça ne colle pas vraiment avec » l’historiette » qu’on nous rabâche depuis 1945 mais celle-là a été fabriquéepar les vainqueurs. Répétez un mensonge 10.000 fois il devient la vérité. Comble du cynisme il paraitrait que cette phrase provient de « Mein Kampf ». Nous parlions des guerres du 20ème siècle, voilà que vous nous sortez celle de 1870, la connaissez-vous mieux celle-la? Pourquoi na pas remonter un peu plus le temps, la France et sa grandeur sont l’exemple, parlons alors des invasions napoléoniennes ou des croisades! Ennuyeux ça, les européens auraient de fort bonnes raisons de se faire envahir et massacrer par tous les peuples qu’ils ont à leur tour massacré, pillé, faits esclaves et j’en passe. Et que sait-on sur la France-Afrique? La boîte de Pandore! La France dans son exemplarité , qui aurait une responsabilité dans les massacres du Rwanda! Lisez aussi « l’Europe est morte à Pristina », écrit par un militaire français, Jacques Hogard, pour comprendre le beau jeu de la France-exemplaire. Décidément l’industrie de l’armement ne serait jamais en manque de commandes si vous étiez ministre des armées!

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    • dupontg // 04.07.2017 à 02h21

      il me semble qu’en septembre 39 c’est la France qui a declaré la guerre à l’allemagne et a commencé à envahir la Sarre…..pour finir par se cacher derriere la ligne maginot pendant 6 mois

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    • Krystyna Hawrot // 04.07.2017 à 16h09

      Je suis d’accord avec vous Christian. En fait les Allemands veulent qu’on fasse la politique de domination militaire à leur place. Comme ça la France paye et se tape l’image de pays impérialiste que provoquent les « Opex » (souvent nécessaires du fait des manips américaines sur lesquelles nos chers voisins teutons ferment pudiquement les yeux). Pendant ce temps, l’Allemagne fait figure de blanche colombe pacifiste, ce qui lui donne encore une raison de nous dominer socialement et économiquement via ses écolos-européistes tandis que les fondations allemandes, parfait et imabattable instrument de softpower politique étrangère ouvrent la voie à la germanisation des société et l’installation des entreprises allemandes. CQFD. Je vous invite en Europe de l’Est, du sud et même dans le Maghreb pour le constater.

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  • Chokk // 03.07.2017 à 13h21

    Notre dépendance à l’OTAN est écrit dans les traités européens, ces mêmes traitées qui ne peuvent être modifiées qu’à l’unanimité. Tant que l’on ne pourra pas modifier ces quelques lignes, la construction d’une défense européenne signifiera une perte d’indépendance national mais en aucun cas une perte de dépendance à l’OTAN. Comme dirait Ackbar, c’est un piège !

    Extrait de l’article 42 du TUE :
    La politique de l’Union au sens de la présente section n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique Nord pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre.

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    • Fritz // 03.07.2017 à 17h13

      Cet article que vous citez est strictement identique à l’article 41 du Traité constitutionnel européen, rejeté par le peuple français le 29 mai 2005.

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  • Koui // 03.07.2017 à 13h49

    Il y a une plaisanterie encore plus drôle que la Défense européenne, c’est la fable de l’Europe sociale qui réapparaît à chaque élection européenne. On en parlera encore quand on vendra des enfants au supermarché. Par contre, l’armée européenne c’est possible, il suffit de recruter des migrants pas chers et combatifs, comme le faisait l’empire romain.

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  • serge // 03.07.2017 à 15h35

    Rien qu’à voir les quelques dizaine d’avions de combat que cumulent les pays de l’UE (dont on dit que c’est une composante importante), on peut sérieusement commencer à se bidonner. Outre les fabricants nationaux (France, Suède, Italie, eurofighter…) il y a toutes les déclinaisons de tous les avions US avec leurs mises à jour spéciales et bridées. Le suivi radar très national, la détection et poursuite des cibles de toutes provenance et insuffisantes, les missiles de toutes origines avec leur maintenance spécifique, le positionnement satellitaire toujours en cours de déploiement, etc… Alors pour le reste.
    Tout au plus vont-ils booster légèrement la brigade franco-allemande, très jolie et fondamentalement inapte à quoi que ce soit. Mais bon, du moment que Juncker y croit, histoire de montrer qu’il n’y a pas que la libre circulation des biens et des personnes…

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  • Catalina // 03.07.2017 à 16h23

    una plaisanterie ? pour sûr ! Lémédias en revanche, ne vous parleront pas du projet LAW-Train, financé en majeure partie par l »ue à hauteur de plusieurs milliards de dollars. En gros, ce projet est de « légiférer » sur les méthodes de tortures. Je pense que les unions-européens aimeraient être informés du fait que cela est fait en partenariat avec Israël qui au final recevra plus de la moitié du budget dédié à ce « projet ».
    500 millions pour la défense européenne et plusieurs milliards pour un projet sur la torture, oui, c’est bien une vaste plaisanterie.

    http://www.law-train.eu/

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    • jpcd // 05.07.2017 à 21h02

      Le seul chiffre que j’ai trouvé pour le budget de ce projet est 1, 694 milliards d’euros, ce qui est en effet assez énorme – surtout si on le compare aux budgets des projets de recherche du même cadre (Europe 2020): modernisation de l’industrie manufacturière européenne (1 milliard d’euros); technologies et normes en matière de conduite automatique (plus de 100 millions d’euros); l’internet des objets (139 millions d’euros) «Industry 2020 in the Circular Economy» (670 millions d’euros), villes intelligentes et durables (232 millions d’euros)… (voir ici : http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-5831_fr.htm).
      Quant à la question de la torture, il me semble que vous y allez un peu fort: la protection des droits des suspects est mentionnés et référencée quasiment à paragraphe du projet… ce n’est pas parce qu’Israël est impliqué que la torture devient obligatoire 🙂 Mais peut-être en savez-vous davantage?

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  • David D // 03.07.2017 à 17h50

    Brevet 2017 Histoire-Géographie : Exercice 3 : Mobiliser des compétences relevant de l’enseignement moral et civique (10 points), les grands principes de la Défense nationale, document : la mobilisation des militaires auprès des populations [mission de soutien après des pluies torrentielles]. Questions 1… 2… et 3. « Vous avez été choisi(e) pour représenter la France au prochain sommet de la belle, majestueuse et si flamboyante Union européenne. Vous êtes chargé(e) de réaliser une note pour présenter une mission des militaires français sur le territoire national ou à l’étranger. Montrez en quelques lignes que l’armée française est au service des valeurs de la République et de la belle, majestueuse et si flamboyante Union européenne (everybody loves it).

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  • René Fabri // 04.07.2017 à 05h04

    « Quand la construction européenne se meurt, ce qui est le cas de nos jours, on nous ressort du chapeau bruxellois la martingale usée de la défense européenne qui renaîtrait tel Lazare de ses cendres. »

    Lazare n’a pas été incinéré, seulement recouvert de bandelettes et mis dans une grotte obturée par une pierre. L’auteur confond Lazare et le phénix.

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  • Daniel // 04.07.2017 à 11h43

    QCM (plusieurs réponses sont possibles):

    A quoi pourrait bien servir une armée de l’Union Européenne?

    a) A assurer une nouvelle domination coloniale (Afrique, MO, Asie);
    b) A assurer une politique impérialiste;
    c) A faire la guerre à la Russie;
    d) A servir de force supplétive aux Etats-Unis;
    e) A faire baisser le chômage en recrutant massivement de la chair à canon;
    f) A faire plaisir aux fabricants et marchands d’armes.

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    • Farah // 04.07.2017 à 14h09

      Essentiellement : d) et f) et accessoirement à assurer une nouvelle domination coloniale – soft – de l’Afrique noir pour ce qui est de du MO et de l’Asie il faut pas rêver.

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  • Julie // 04.07.2017 à 12h35

    Les eurodéputés n ont pas l’air trop concernés par la défense européenne. Pas plus que par les conséquences des guerres en Afrique. C’est vrai qu’on en parle peu à la télé. Moins blancs que les Irakiens et les Syriens, ça passe mal?
    http://www.bbc.com/news/world-europe-40492396

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  • Jean-Luc // 04.07.2017 à 19h04

    Ce monsieur n’est pas crédible, il devrait lire moins de mainstream et plus de presse alternative, certains de ses propos semblent directement issus de la presse commerciale.
    « la prolifération des armes de destruction massive (multiplication des provocations de la Corée du nord) » est d’un cynisme ou d’une ignorance crasse lorsque l’on regarde l’histoire de ce pays et celle de ses persécuteurs étazuniens, champions de la destruction massive et des provocations.
    Ce conformisme partisan est fatiguant à force…

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