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15.octobre.201615.10.2016 // Les Crises

Syrie : un Vannetais raconte l’enfer de la guerre à Alep

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Source : Lionel Cabioch, pour Ouest France, le 13 octobre 2016.

ouestfrance_syrie

Depuis huit mois, le Vannetais Pierre Le Corf vient en aide aux habitants d’Alep en Syrie grâce à son ONG « We are superheroes ». A 27 ans, il est le seul étranger à vivre dans la ville assiégée confrontée à des bombardements incessants ces derniers jours. Il développe des projets éducatifs avec des enfants des rues et de jeunes diplômés à Alep mais aussi des actions de formation aux premiers soins. Témoignage.

Entretien avec Pierre Le Corf, 27 ans, seul étranger à vivre depuis huit mois à Alep.

De retour en France cet été, vous avez finalement décidé de repartir vivre à Alep. Pourquoi ?

Je devais revenir pour poursuivre ce que j’ai initié ici. Je me suis attaché aux habitants dont je suis très proche. J’essaie de les aider du mieux que je peux. J’ai envie de me battre avec eux, jusqu’à mon dernier souffle.

Concrètement que faites-vous sur le terrain ?

J’ai développé des projets qui commencent à bien fonctionner, notamment un programme d’actions culturelles. Il vise à emmener entre 400 et 600 jeunes, personnes âgées et familles, au cinéma.

Sans cette initiative, personne n’y aurait accès, car les places sont très chères. C’est une belle évasion pour eux, même si y aller est un risque, car l’unique salle se trouve près de la ligne de front et reçoit beaucoup de mortiers.J’essaie aussi de connecter les jeunes et les personnes âgées une fois par mois. Je fais également des jeux avec les enfants. Un autre programme consiste à former aux premiers soins, avec une distribution de matériel médical.

Votre mission est aussi de préparer l’après-guerre…

Oui. Nous accompagnons les jeunes dans le montage de projets personnels et professionnels. L’important est qu’ils bâtissent des choses à Alep. Et bien sûr, on les aide dans leur reconstruction psychologique.

Comment vivent-ils la situation ?

On vit en état de siège. On n’a ni eau ni électricité. Les gens ont du mal à vivre avec la guerre, mais pour autant ils l’ont acceptée. Ils vivent une sorte de déni et font semblant de ne pas la voir. C’est très difficile. Il y aura beaucoup de travail à faire pour reconstruire les gens de l’intérieur.

Y a-t-il un fossé entre ce qui se dit en France et ce que vous vivez à Alep ?

Il y a un abysse. Ici, à l’ouest, c’est particulier, nous vivons comme des fantômes. Nos bombardements, personne n’en parle. Le monde a les yeux tournés vers l’est de la ville, mais ferme les yeux sur l’ouest, où vivent 1 200 000 personnes qui doivent affronter le terrorisme au quotidien.

Nous subissons les roquettes, les mortiers, les balles explosives, les bonbonnes de gaz montées en roquette… Tout ça est envoyé par le Front Al-Nosra, des terroristes affiliés à Al-Qaida que l’on appelle des rebelles modérés en Occident, alors qu’ils essaient de conquérir le territoire pour en faire un état islamique. On est pris en otages.

Quel est le quotidien de la population ?

La population essaie de continuer à vivre et à croire en demain. Ce qui est très difficile, puisque la guerre a saccagé les rêves des gens. La journée est rythmée par les explosions, les attaques, la mort des gens que l’on connaît ou pas. Mais le quotidien, c’est aussi de belles histoires d’amitié, de fraternité, d’entraide.

La guerre a vraiment rapproché les habitants, leur a donné l’envie de se tenir plus par la main. Ils essaient de maintenir l’espoir en se réunissant en famille ou entre amis. Mais il y a beaucoup de périodes de latence où ils errent dans les rues, dans les cafés, ne sachant pas quoi faire et ne sachant surtout pas ce qu’ils vont devenir.

Et vous, quelle est votre condition d’étranger à Alep ?

Mon quotidien c’est d’essayer d’aider les gens. Ce qui n’est pas évident car en tant que seul étranger ici, je dois faire face à une pression énorme. Je suis un peu cassé de l’intérieur. J’ai vu beaucoup de gens mourir. J’ai essayé d’en secourir. J’ai pu sauver quelques vies. Je passe mon temps avec les familles. Je travaille avec des volontaires.Pour l’heure, je finance tout de ma poche et ça demande beaucoup d’investissement. Ça commence à être dur. Je dois désormais lever des fonds pour pouvoir continuer…

Quand pensez-vous rentrer ?

Je ne sais pas. Je n’ai pas de date. L’idée pour moi est de travailler dur pour que les projets puissent se pérenniser avec ou sans ma présence.

Il est possible de faire un don à l’organisation sur le site internet de We are superheroes ou via sa page Facebook.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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Pascalcs // 15.10.2016 à 05h01

C’est un témoignage de plus qui sous-tend les dires et descriptions de la situation à Alep fait par la journaliste Vanessa Beeley dont il est question dans un des thèmes du site. Peut être devrait on demander à M. Tenzer d’inviter ce courageux jeune homme dans son cours de Sciences Po….

32 réactions et commentaires

  • Pascalcs // 15.10.2016 à 05h01

    C’est un témoignage de plus qui sous-tend les dires et descriptions de la situation à Alep fait par la journaliste Vanessa Beeley dont il est question dans un des thèmes du site. Peut être devrait on demander à M. Tenzer d’inviter ce courageux jeune homme dans son cours de Sciences Po….

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  • John // 15.10.2016 à 05h11

    Au bout de 5 ans de guerre, le stock de munition/arme/nourriture existant avant le début du conflit a été épuisé donc les combattants actuels ont besoin de soutien étranger pour continuer le conflit. Les rebelles modérés ont disparus avec le stock initial de ressource/matériel, ensuite ils ont du prêter allégeance au drapeau noir pour recevoir les financements des voisins wahhabites.

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    • Ovuef2r // 15.10.2016 à 06h41

      M’est avis qu’ils ont du se faire une douce violence ce jour là…
      Depuis le début les pays avoisinants aident tous ceux qui veulent prendre les armes contre le gouvernement. Les armes sont innombrables et revendues au marché noir depuis la Jordanie en particulier. La « rebellion » étant surtout composé de chefs de tribus et de gang n’a, depuis le début, aucun problème à racketter les non engagés au nom de la « cause » Tout en gardant des contacts avec ceux qui présentent beau et sont dans les pays de l’OTAN pour leur avoir des armes lourdes, qu’ils revendent volontiers aux djiadhistes expérimentés qui en connaissent mieux qu’eux l’usage et le fonctionnement.

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  • tepavac // 15.10.2016 à 07h41

    Merci à monsieur Pierre le Corf, pour son courage,son humanisme et son dévouement.
    Merci à Ouest-France de révéler la réalité du terrain Syrien et l’action de ce jeune homme qui redonne le sourire au plus nécessiteux.
    Merci OB de nous montrer, qu’aller en Syrie pour faire le « djihad » c’est cela la conviction du vrais croyant, quelques soit cette croyance.

    Quel contraste, entre ceux qui partent pour tuer des personnes qu’ils ne connaissent pas, et ceux qui partent pour les secourir avec les seules armes de leur coeur.

    « no fly zone » selon Hilary Clinton

    https://www.craigmurray.org.uk/archives/2016/10/support-no-fly-zone-syria-real-one-applies-nato/

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    • Mifrl // 15.10.2016 à 09h33

      Ne remercier pas trop Ouest-France. J e suis bien sûr agréablement surpris que cet article ait pu passer les mailles du filet car d’habitude Ouest-France fait preuve d’un Euro-atlantisme confinant à la caricature (en gros un article russophobe tous les jours en moyenne).
      Mais Il était sans doute difficile de censurer un témoignage …

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  • BEYER Michel // 15.10.2016 à 08h09

    Cet article paru dans « Ouest-France » tranche avec la ligne éditoriale de ce journal. Chaque jour des propos haineux sont déversés à la pelle. Les lecteurs de cet interview ont certainement été surpris. Je pense que seulement la région vannetaise en a eu connaissance. Merci à « les.crises » de nous l’avoir communiqué.
    L’autre journal régional « Le Télégramme » n’est pas en reste dans la haine, de façon plus feutrée.
    Pourtant, il y a un peu plus d’1 mois, il a publié l’interview de l’Archevêque d’Alep en visite à Ste Anne d’Auray( les morbihannais ont décidemment la primeur des articles intéressants). Dans cet interview, Mgr Jean-Clément Jeanbart, espérait la victoire des troupes gouvernementales. Il craignait aussi la « vidange » du pays de ses chrétiens.

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  • Homère d’Allore // 15.10.2016 à 08h53

    La PQR, lorsqu’elle ne se contente pas de reprendre les dépêches AFP par paresse, est souvent beaucoup plus libre que la presse parisienne.

    Dans ce cas, il a suffit que Pierre Le Corf soit breton et à Alep Ouest pour que cette partie de la ville existe enfin auprès du public. Une rédaction nationale aurait sans doute jugé ce sujet non digne d’intérêt car du mauvais côté de la barrière.

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    • silk // 15.10.2016 à 16h50

      Le sujet est quand même passé sur France 2 au 20h.
      Pas sous cette forme mais on a pu voir les snipers tirant sur des enfants (tout le monde court se cacher des coups de feu).

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    • L’aieuil // 17.10.2016 à 16h38

      C’est extrêmement vrai et révélateur, aujourd’hui si vous voulez de l’information ou de l’analyse de qualité sans passer par les publications spécialisées (et même celles-ci sont de plus en plus poreuses) la PQR est le dernier refuge de la raison, bastion d’une poignée (ils sont un ou deux par journaux) de « vieux » journalistes qui ne voit pas tout en blanc ou noir, vérifient leur sources et font leur travail convenablement.

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  • Duracuir // 15.10.2016 à 08h56

    C’est inadmissible que l’intégralité de la presse cache ce genre de témoignage. Bravo l’ami.

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  • Catalina // 15.10.2016 à 09h04

    l’intégralité de la presse a omerté les dizaines de personnes brulées vives à Odessa……l’intégralité de la presse recopie l’AFP, je pense qu’il est temps de retirer les subventions à ces organes qui travaillent contre nous.

    Bravo à ce jeune homme qui a bcp de courage.

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  • Ivan // 15.10.2016 à 09h24

    Il a publié un témoignage vidéo très important il y a quelques mois sur son compte Facebook, à visionner et partager :
    https://www.facebook.com/pierrelecorf/videos/10154452228654925/?pnref=story

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  • Pierre // 15.10.2016 à 09h36

    J’avais vu un reportage sur le même sujet au 20H de France 2 qui m’avait révulsé tant la veulerie et la tromperie des journaleux était grande…
    A voir ici à partir de 14:55 :
    http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-mercredi-5-octobre-2016_1846561.html
    A vous de juger.

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    • Lysbeth Levy // 15.10.2016 à 10h35

      Les « rebelles » sont devenus les « insurgés » en oubliant qu’il s’agit des « Al Nosra, Al Qaida » et autres « coupeurs de têtes » financés par les Occidentaux ! Oui des tonnes de mensonges si on sait que cette ville a déjà été détruite par les fameux mercenaires « rebelles »ou « free-fighters » wahhabites. Les bombes russes ou syriennes « tuent » elles alors que celles des Usa, Ue et des mercenaires sont douces sans doute ou savamment ciblées …Le retour une énième fois de la « ligne rouge » des ADM, Gaz et autres fadaises, l’Irak, Lybie ayant déjà suivi ce « plan médiatique » j’espère que les « citoyens/téléspectateurs » ne marcheront pas dans la « combine ».

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    • Louis JULIA // 15.10.2016 à 11h46

      France 2, c’est carrément Washington et le Pentagone qui parlent .

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    • sg // 15.10.2016 à 19h53

      Bien vu, ils ont aussi interviewé Pierre Le Corf, mais ils ont coupés tous ses avis politiques au minimum, en prenant bien soin d’entourer tout son témoignage de la propagande habituelle. En particulier, j’adore le passage suivant:

      « […] Fervent catholique, Pierre Le Corf affirme s’être fait une conviction sur le conflit. Il n’est pas tendre avec les insurgés, qu’il désigne sous le nom de terroristes. Expression systématiquement utilisée… [pause suspens] par le pouvoir syrien. »

      OB devrait rajouter un extrait de cette vidéo dans l’article, ça fait un bel exemple de manipulation propagandière!

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  • Jean-Paul B. // 15.10.2016 à 10h43

    Ce témoignage important d’un citoyen français vivant à Alep Ouest,contredit la version (propagande?) de nos « grands » médias polarisés sur les seuls bombardements des quartiers Est, zone où se terrent les amis des assassins de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher, ces fameux civils dont une partie est constituée par les djihadistes et leurs familles et l’autre par des habitants qui n’en peuvent mais,pris en otages par les premiers.
    Oui nous le savons la guerre est abominable, mais si l’on veut vraiment détruire ces monstres il faut en passer par là.
    Au passage je note que les victimes civiles,tout aussi innocentes,des bombardements Américano-Saoudo-Quatariens au Yemen ne provoquent pas la même indignation chez nos « éditocrates » et nos ministres.

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  • RGT // 15.10.2016 à 11h16

    Seules les grandes organisations humanitaires non gouvernementales indépendantes ont le droit de s’exprimer dans les médias dominants.

    Les petits ne peuvent que se taire car ils énoncent des faits déformés contraires aux informations crédibles.
    Et de plus ils ne portent pas les beaux costards préconisés par Emmanuel Macron, ce qui prouve bien qu’ils sont des loosers qui n’ont pas réussi dans la vie.

    Les responsables des vraies ONG réellement intéressantes ne sont pas sapés comme des gueux. C’est bien pour ça qu’on peut leur faire confiance.

    En France il y a aussi de très nombreuses petites ONG locales qui tentent avec des moyens minables d’aider les « cabossés de la vie » à repartir sur le bon pied.

    Chez nous aussi il y a une guerre dont personne ne parle : C’est une guerre économique avec de très nombreuses victimes totalement oubliées par les médias.

    Avant d’aller sauver les syriens (c’est bien), il serait déjà nécessaire de « balayer devant nos portes » ne croyez-vous pas ?

    Et surtout de faire en sorte que la cause de ces horreurs (locales et distantes) soit définitivement éradiquée.

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    • lvzor // 15.10.2016 à 21h09

      « Avant d’aller sauver les syriens (c’est bien), il serait déjà nécessaire de “balayer devant nos portes” »

      D’accord sur le principe, mais il faut reconnaître à Pierre Le Corf que le sens des urgences et de l’efficacité est, dans ce cas précis, plutôt de son côté… En France, je crains bien que l’allègement des souffrances de quelques-uns (ce que peuvent faire les petites ONG) n’ait dans le contexte actuel pour conséquence tangible que de permettre l’alourdissement de la pression sur tous.

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      • RGT // 15.10.2016 à 21h19

        Dans un état de droit humain il ne devrait pas exister d’ONG… parce qu’elle s’avéreraient inutiles tout simplement.

        Malheureusement nous ne vivons pas dans une société de droit humain.

        Quand une « personne morale » a infiniment plus de droits et infiniment moins de devoirs qu’une personne physique quelque chose ne tourne pas vraiment rond ne croyez-vous pas ?

        Allez donc demander à nous « grands politiciens » quelle est la raison de cette ineptie, quel que soit leur « parti ».

        Je suis certain qu’à la fin de leur réponse vous ne vous souviendrez même plus de votre question.

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  • NeverMore // 15.10.2016 à 11h23

    Bravo a ce courageux Vannetais.

    Il opère à Alep ouest, zone que ne connaissent pas nos mèdias Mainstream.

    Apparemment, on peut entrer, sortir, revenir a Alep, ouest, (en faisant quand même attention aux bombones de gaz projetées par les gentils rebelles modérés de Alep Est).

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    • Jack // 15.10.2016 à 13h58

      Bien sur qu’on peut entrer et sortir. Il suffit de payer le passage aux check points qui se trouve sur la route.
      Une des réalité de la Syrie est qu’il ne reste pas grand chose de l’Armée Arabe Syrienne saignée à blanc par les désertions et des pertes des plus lourdes. Ce qui reste c’est une multitude de milices qui se financent directement sur le terrain. C’est aussi valable dans les zones tenues par les rebelles qu’ils soient djihadistes ou des vestiges de l’ASL.

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      • Pierre Bacara // 15.10.2016 à 14h39

        Armée syrienne

        « ’[…] il ne reste pas grand chose de l’Armée Arabe Syrienne saignée à blanc par les désertions et des pertes des plus lourdes« .

        Les pertes ont été très lourdes et les désertions relativement nombreuses, sans plus. Les survivants sont assez nombreux pour continuer à se battre, et il le font beaucoup mieux qu’avant. Du temps où les Iraniens se mêlaient de tout dans l’armée syrienne, rien ne marchait parce que les Iraniens n’avaient pas les compétences nécessaires.

        Lorsque les Russes sont arrivés, ils ont d’abord placé les Iraniens sur le bas-côté de la route avant de former l’armée syrienne, en particulier à la coopération inter-armes qui, sous tous les angles, étaient indigente dans l’armée syrienne. Ce n’est qu’après un long transfert de compétences que l’armée syrienne est devenue une armée capable de faire la guerre, avec les résultats que l’on sait.

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  • Alain Cavaillé // 15.10.2016 à 11h26

    Ce que je pense, c’est que « les vrais humanitaires » doivent apparaitre comme des aliens givrés.
    Les faux, ceux dont la presse étale les bienfaits, ne doivent pas se promener sous les bombes,
    et ce sont ceux-ci qui sont très largement subventionnés par les gouvernements, à des fins politiques la plupart du temps…

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  • ludo // 15.10.2016 à 13h56

    dassault ;lagardere ;bollore; drahi et consorts sont les penseurs et possesseurs majoritaires de nos medias .La pensee unique avec ce lot de propagande russophobe .

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  • Fritz // 15.10.2016 à 13h57

    Bravo à Pierre Le Corf : ce jeune homme cherche réellement à secourir la population d’Alep.
    Et merci à Ouest France (pour une fois). La presse régionale est souvent meilleure que la presse parisienne.

    Avec le discours dominant, nous étions persuadés que le mot « humanitaire » rimait avec mensonge de guerre… N’est-ce pas, MM. Mamou et Kouchner ?

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  • Charles // 15.10.2016 à 14h11

    « ni électricité.  »

    Rappel: ce sont les avions US qui ont détruit une usine de production d’électricité.

    https://fr.sputniknews.com/international/201510131018803579-Poutine-coalition-internationale-etats-unis-Alep-civils-/

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  • Nicolas D. // 15.10.2016 à 16h01

    On peut suivre les posts quasi quotidiens de ce jeune homme sur Facebook. Merci à OB de lui avoir donné cette visibilité. Il est super courageux. Le Monde ne devrait pas tarder à faire son portrait et le présenter comme un jeune catho sympa mais illuminé, histoire de le décrédibiliser.

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    • Georges Clounaud // 15.10.2016 à 16h47

      Je crains surtout, maintenant qu’il est médiatiquement exposé, qu’il lui arrive un malheur. Le « camp du bien » ne laissera pas longtemps agir et s’exprimer quelqu’un dont la parole peut difficilement être remise en cause et qui ne relaie pas la doxa officielle. Pour une poignée de dollar un islamiste modérément modéré s’en chargera sans coup férir. Dans le chaos ambiant ça passera comme une lettre à la poste. J’ose seulement espérer que les forces loyalistes veillent un tant soit peu sur lui.

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  • Krystyna Hawrot // 16.10.2016 à 13h34

    Connaissant un peu le monde des ONG j’ai un peu du mal à croire à un jeune homme de 27 ans tout seul dans une zone de guerre avec son projet personnel. Qui le finance? De quoi vit il? Le prix d’un billet Paris-Damas est de 1000 euros actuellement. Qui finance le cinéma pour 600 personnes? Même en temps de paix et en Europe il faut quelques milliers d’euros pour cela. Il se peut qu’il ait des financements régionaux ou municipaux (la Région Bretagne et Loire Atlantique finance beaucoup d »actions internationales) mais cela gagnerait à être précisé dans cet entretien. Sinon on risque de penser que le gars est un un simple espion à couverture humanitaire, ce qui est plus que fréquent dans les zones de guerres et de révolutions.

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  • simaqian // 17.10.2016 à 10h50

    Samedi en pause au Leclerc où je travail, il y a une TV allumé en permanence sur BFM propagande. A ce moment ils ont diffusé un « témoignage » provenant d’Alep Est, montrant un médecin racontant les bombardement, et filmant sa maison encore debout.

    Je me suis fait la réflexion suivante, qu’est ce qui prouve la véracité de ces images, ou en tout cas leur honnêteté, ce médecin est il médecin? On ne peut le vérifier, si cela se trouve il soigne même les terroristes.

    Et je me suis dit, que « peut être » ce n’est qu’une supposition, BFM TV et consort relais la propagande terroriste sous nos yeux.

    Sans moyen de s’assurer de la fonction du bonhomme et de son rôle on peut se poser des questions. Bref ce n’est qu’une observation, mais dans le fond cela ne me surprendrais pas.

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