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1.août.20181.8.2018 // Les Crises

Benallagate : Une affaire d’Etat, par Guillaume Berlat

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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 30-07-2018

« Ainsi, craignant toujours un funeste accident, J’imite de Conrart le silence prudent » écrit Nicolas Boileau dans son épitre I au Roi en 1669, citant le premier secrétaire perpétuel de l’Académie française. C’est vraisemblablement la posture choisie par le président de la République, Emmanuel Macron dans ce qu’il est convenu de qualifier d’affaire Benalla. À chaque époque politique son Alexandre, pas le Grand mais Alexandre Djourhi sous Nicolas Sarkozy et Alexandre Benalla sous Emmanuel Macron. Décidemment, la promesse des pratiques d’un « monde nouveau » décrétée par Jupiter ne tient pas ses promesses. Il n’entre nullement dans nos intentions de participer à la curée, de s’acharner sur un homme à terre – quoi qu’il ait pu faire et sur lequel nous ne savons que ce que l’on veut bien nous dire – comme le font nos moralistes à la petite semaine. Et, de nos jours, les vautours, les charognards prolifèrent comme le chiendent avec leur bonne conscience en étendard.

Grand bien leur fasse ! Pour notre part, nous préférons suivre la maxime de Jésus « Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ». Plus intéressantes et utiles sont les leçons intemporelles que l’on peut tirer de ce fait divers, condensé des dérives de notre époque, fait divers mu en affaire d’État1 quoi que prétende Jupiter (« tempête dans un verre d’eau »). Elles méritent d’être détaillées pour tenter d’aller au-delà de l’écume des jours.

TRAHISON DES CLERCS

On peut élargir le propos de Julien Benda à la trahison permanente de nos dirigeants politiques – toutes opinions confondues – qui prétendent servir des valeurs (le vrai, le juste) dans leur discours mais font tout le contraire dans leurs actes. Rappelons ce que chantait Guy Béart au siècle dernier dans Les grands principes : « elle me parlait des grands principes, puis agissait n’importe comment en vertu des grands sentiments » ! Ces paroles n’ont pas pris la moindre ride dans la Macronie conquérante2. L’affaire Benalla tombe fort à propos, après l’hystérie collective de la victoire de la coupe du monde de football, pour nous ramener à la dure réalité. La prétendue « République exemplaire » ou sa version actualisée de la « République inaltérable », ce n’est que billevesée et sornette3. Nous en possédons la preuve tangible chaque semaine que le dieu Jupiter fait. Le feuilleton de la moralisation de la vie publique que nous livre régulièrement Prochetmoyen-orien.ch en est la triste illustration. Le nouveau monde ressemble étrangement à l’ancien monde stigmatisé par Emmanuel Macron… en pire avec ses conseillers invisibles, ses copains, ses coquins. Nous baignons en plein dans la confusion des rôles si ce n’est la confusion des sentiments. Mais, juste retour des choses, et « en attendant le fusible et les révélations des commissions d’enquête, dans l’affaire Benalla, c’est Macron qui casque »4.

COURAGE FUYONS…

Dès que les « vents mauvais » soufflent, c’est le sauve-qui-peut généralisé chez les hauts dignitaires de la République. Le patron est aux abonnés absents (comme un monarque, il fait distiller sa pensée profonde : « il n’est pas question de laisser accréditer l’idée d’une quelconque impunité »)5tandis que ses éliacins au château se refilent la patate chaude le secrétaire général, le sinistre et copilote caché de l’État, Alexis Kohler (inspecteur général des finances) empêtré dans ses affaires de conflits d’intérêt mais chargé de remettre de l’ordre dans le foutoir élyséen, le directeur de cabinet Patrick Strzoda (préfet) qui a pris la première sanction contre Alexandre Benalla (quinze jours de suspension et mutation sur un poste administratif ?) sont transparents à souhait.

Quant aux députés de la République qui marche sur la tête, ils jouent à la perfection leur rôle de parti godillot, répétant à qui veut l’entendre leurs stupides éléments de langage (EDL) sans rapport avec la réalité objective. Ne parlons pas des sornettes que nous sort, le plus sérieusement du monde, le porte-parole de la présidence de la République, Bruno Roger-Petit ! Tout cela est digne de la Pravda du temps de la guerre froide ou de ce que l’on attribue à « Russia Today ». Vive la République, vive la France. Fermez le ban ! On cherche les fusibles qui vont sauter, les boucs émissaires que l’on va livrer en pâture à la valetaille pour la rassasier6. Aussi vieux que le monde. On cherche à gagner du temps, la bonne vieille politique du chien crevé au fil de l’eau7.

COURAGE DE LA VÉRITÉ

Michel Foucault avait mis dans le mille lorsqu’il expliquait dans son ouvrage Le courage de la vérité paru en 2009 que la vérité n’est pas forcément un discours sur le monde, une forme d’adéquation au réel ou manière de reproduire un état de fait : le marqueur de la vérité peut être aussi ce qui dérange. Il reprend là une idée de Nietzche : la vérité est ce que nul ne veut reconnaître, ce que chacun tente de masquer. Le contraire de la vérité, ce n’est donc pas l’erreur ou le mensonge mais la doxa, l’opinion commune. Pour aller contre l’opinion commune et se faire son propre jugement, il faut fournir un certain effort actuel, ce qui requiert du courage. Mais aussi prendre le risque de ne pas être d’accord avec ses semblables, ce qui demande, là encore, du courage.

Nous connaissons tous les fondements de la démocratie – l’égalité devant la loi, la liberté d’expression, les droits fondamentaux, la dignité de chacun. Michel Foucault y ajoute un pilier oublié de la démocratie grecque : la parésia, un terme qui signifie le fait de tout dire, sans retenue hypocrite ni arrière-pensée. L’affaire Benalla, c’est l’éternel combat du courage contre la lâcheté. Cette lâcheté qui emprunte de multiples visages. Qu’il eut été plus simple de tout mettre sur la table dès que le Monde fait ses premières révélations8 et non de biaiser en permanence ! Dans les milieux bien informés, on pensait candidement que l’affaire ferait rapidement pschitt.

L’ESPRIT DES LOIS

Manifestement, la France, mère des arts, des armes et des lois a un problème avec la loi et cela au moins à deux titres.

Un problème général de droit constitutionnel qui tient à la caporalisation croissante du parlement (Cf. les dispositions envisagées dans le projet de réforme constitutionnelle renvoyée aux calendes grceques) qui fait que la représentation nationale est l’une des plus faibles de l’Union européenne. Et, nous découvrons à la faveur de l’affaire Benalla que l’on prépare une révision constitutionnelle en plein été, dans des hémicycles presque vides, en adoptant des dispositions importantes dans la nuit en toute opacité. Vive la démocratie française ! Nous n’avons aucune assurance qu’elle soit soumise au peuple pour éviter qu’il ne fasse pas ce qu’on lui demande. Concentrer trop de pouvoir lorsque l’on est au sommet de l’État, c’est être très vulnérable. Emmanuel Macron se dit, dans l’affaire Benalla, « seul responsable ». Mais, comme toujours, Emmanuel Macron met en avant une forme de responsabilité morale, pour mieux fuir sa responsabilité politique9.

Un problème spécifique du droit de la sanction dans notre pays10. Nos très hauts fonctionnaires (couverts par le pleutre Conseil d’État) ignorent les grands principes contenus dans la convention européenne des droits de l’homme. Alexandre Benalla a été sanctionné une première fois par une suspension de quinze jours sans solde. Pour certains juristes, ce ne serait pas une sanction s’agissant d’un chargé de mission11 recruté par le fait du prince. Sous la pression du tribunal médiatique, le parquet se saisit dans la plus grande précipitation de la question et surtout sur injonction de la ministre de la Justice (en 2010, la Cour européenne des droits de l’Homme a condamné à deux reprises la France, motif pris que le parquet à la française n’était pas un juge indépendant et impartial au sens de l’article 6 de la convention qui pose les principes du droit à un procès équitable). La France n’a toujours pas mis son parquet aux normes européennes pour désamorcer l’affaire, le parquet aux ordres de l’Élysée, s’intéresse subitement désormais au couple agressée par Alexandre Benalla12). Nous apprenons que, dans la plus grande précipitation une fois encore, on découvre un deuxième chef d’incrimination – qui nous dit-on était connu dès l’origine au plus haut sommet de l’État – pour contourner la règle non bis in idem qui pose que l’on ne peut être sanctionné deux fois pour les mêmes faits.

Quelles sont dans ces conditions, les chances raisonnables qu’Alexandre Benalla et ses quatre compagnons d’infortune bénéficieront d’un procès équitable, véritable marqueur de l’état de droit et de la démocratie ? Toutes choses que nous voulons imposer à la terre entière alors même que notre comportement est loin d’être irréprochable. C’est le moins que l’on puisse dire. Comment accepter que ce soient les médias qui dictent leur calendrier et leur décision aux pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ? C’est tout simplement impossible. La mise à mort médiatique est souvent synonyme de mise à mort judiciaire. Que font nos droits de l’hommistes pour dénoncer cette situation intolérable ? Rien. Ils sont muets comme des carpes. Par chance, l’intéressé nous livre sa vérité au nom du respect du principe du contradictoire, principe cardinal du droit de la défense dans une authentique démocratie. !13

LES COPAINS D’ABORD

Il ait une tradition bien établie sous tous régimes que nos hommes (femmes) politiques arrivent dans leurs hautes fonctions flanqués d’un certain nombre de personnages des plus sulfureux dans leurs bagages. Le cas d’Alexandre Benalla (7300 euros de traitement brut plus voiture et logement de fonction quai Branly) est emblématique de cette pratique de République bananière. Il n’est malheureusement pas un cas isolé dans la « République exemplaire et inaltérable » chère à Jupiter et à sa garde prétorienne. République au sein de laquelle les frères pèsent de tout leur poids dans la balance14.

Deux exemples peuvent être citées qui sont révélateurs de toutes ces dérives inadmissibles.

Michèle Alliot-Marie (la minable MAM) est arrivée dans tous les ministères régaliens qu’elle a dirigés (Justice, Intérieur, Défense, Affaires étrangères) avec sa nièce Ludivine Olive en paquet cadeau, nièce qu’elle désignait comme chef de cabinet. Au Quai d’Orsay, Le Canard enchaîné révélait qu’elle touchait 15 000 euros mensuellement. Aucun haut fonctionnaire de cette Maison ne parvient à ce niveau de traitement.

Quant au responsable « d’affaires sans frontières », un tiers mondiste/deux tiers mondain, Bernard Kouchner, il a fait très fort. Après avoir désigné comme responsable de la presse à son cabinet et de la DCP, son âme damnée, Eric Chevallier (médiocre médecin surnommé « Pol Pot »), il l’a fait intégrer dans le corps des ministres plénipotentiaires. Ce sera son cadeau empoisonné au Quai d’Orsay. Il bénéficiera de deux ambassades : en Syrie et au Qatar pendant que des diplomates ayant passé le filtre de la méritocratie républicaine (concours sélectifs) se morfondent chez eux ou dans le couloir de la mort sur le site de la Convention. Nous apprenons qu’il vient d’être nommé directeur du centre de crises du Quai d’Orsay (bébé de BK). Excellente gestion de l’argent public pour plaire à des ministres sans scrupules.

La République des copains, des cousins, des coquins a de beaux jours devant elle. Que nous dit le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, le 23 juillet 2018 lors de son audition par la commission des lois de l’assemblée nationale ? Il stigmatise des « dérives individuelles inacceptables condamnables sur fond de copinage malsain » (sic). On ne saurait mieux dire15.

LA TYRANNIE MÉDIATIQUE

Dans les médias, que l’on désignait en son temps, de médias de référence, en passant par les radios et télévisions d’information en continue – avec une mention spéciale pour les chaînes du service public – celles qui coûtent un « pognon de dingue » aux contribuables – une dérive particulièrement inquiétante s’installe Un mélange toxique de propagande, d’approximations, de non-vérifications des faits mêlés aux opinions, de « fake news », d’incapacité à prendre du recul sur l’évènement.

Le journalisme d’investigation se fait journalisme de délation, avec la nécessaire complicité de policiers bafouant le secret de l’instruction pour faire avancer leurs agendas parallèles, sans parler de magistrats qui ignorent les règles dont ils sont censés être les gardiens scrupuleux. Le journalisme de combat est devenu un journalisme d’invective : exit Henry Frenay et Albert Camus, place à Jean-Jacques Bourdin. On exécute d’abord, on écoute et on réfléchit ensuite16. C’est ce que l’on qualifie d’exigence de relèvement des standards de la démocratie ! Le tribunal médiatique est la pire des choses qui soient pour la démocratie, qu’on le veuille ou non. Surtout, s’il s’accompagne d’une superbe loi sur les « fake news ». Avec Jupiter, il se passe toujours quelque chose au château et dans sa vicinité.

LA COMMUNICATION JUPITÉRIENNE ERRATIQUE

L’évolution de la communication

D’une manière générale et chronologique, nous sommes passés, en plus d’un an, à trois stades de la communication du président de la République : l’acommunication en réaction aux excès supposés ou avérés de son prédécesseur, François Hollande (« Un président ne devrait pas dire ça »), l’hypercommunication car les Français veulent savoir (selon la formule préférée de Jean-Jacques Bourdin) et, depuis l’affaire Benalla, la communication par la porte dérobée (celle de la Maison de l’Amérique latine) ou communication pour les copains seuls depuis le 24 juillet 2018, date à laquelle Jupiter réunissait les ténors de la macronomonarchie pour les galvaniser en leur faisant un discours enflammé, et par certains côtés, hors de propos compte tenu de la situation délétère prévalant à quelques jours de la fin du Tour de France cycliste. Un peu court et un peut tard, toutes ces sornettes que déclame le comédien Emmanuel Macron et cette fausse confrontation qui n’en est pas une !17 C’est également un prestidigitateur de haut vol, expert en tour de passe-passe18.

La nouvelle communication

Il a parlé, mais pas aux Français. Presque une semaine après le début de l’affaire Benalla, le président de la République est sorti de son silence19, mais devant un auditoire choisi. Invité surprise du pot de fin de session parlementaire des députés de sa majorité à la maison de l’Amérique latine, Emmanuel Macron a endossé devant eux l’entière responsabilité de la crise qui fait trembler l’Élysée, le gouvernement, la majorité, voire la République. « La République exemplaire n’empêche pas les erreurs. S’ils cherchent un responsable, c’est moi et moi seul ! Qu’ils viennent me chercher C’est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C’est moi qui ai confirmé la sanction ».

Pour défendre ses troupes, le chef de l’État a fustigé « la République des fusibles (et) la République de la haine ». Pas question de se réfugier derrière qui que ce soit pour se protéger. « On ne sacrifie pas des têtes de fonctionnaires, de ministres ou de collaborateurs sur l’autel des émotions populaires », a martelé Emmanuel Macron, en reconnaissant toutefois que « la République exemplaire » dont il s’était fait le chantre pendant la campagne présidentielle, « n’empêche pas les erreurs ». À commencer par celle commise avec le choix d’Alexandre Benalla. Si Emmanuel Macron a assuré ne pas oublier « qu’il a été un militant très engagé pendant la campagne », il a toutefois expliqué avoir « ressenti les actes du 1er mai comme une déception et une trahison ». Dans la foulée, il a démenti plusieurs rumeurs circulant sur le compte de son ancien collaborateur depuis une semaine : « Alexandre Benalla n’a jamais détenu les codes nucléaires, Alexandre Benalla n’a jamais occupé un appartement de 300 m2, Alexandre Benalla n’a jamais eu un salaire de 10.000 euros, Alexandre Benalla n’est pas mon amant ».

Cette prise de parole du chef de l’État avait été préparée bien en amont et tenue secrète jusqu’à la dernière minute, avait trois objectifs. D’abord, il s’agit de détourner la focale vers l’opposition, dont il ne cesse de fustiger l’attitude en petit comité. Ensuite, il tenait à rassurer et ressouder sa majorité, alors que quelques doutes commençaient à se faire sentir ces derniers jours. Enfin, il espère réussir à temporiser et contenir la pression, en attendant que les enquêtes administrative (IGPN), judiciaire (parquet) et parlementaire (Assemblée et Sénat) arrivent à leur terme. Une sortie qui lui fera peut-être gagner du temps mais qui ne suffira pas à le dispenser d’une explication devant les Français. Lesquels commencent à donner des signes d’impatience dans les différentes enquêtes d’opinion, où la popularité du chef de l’État baisse fortement. « Le président s’exprimera à chaque fois qu’il le jugera utile », répète à l’envi son entourage, en refusant de dévoiler son calendrier. Il le fait dans les Pyrénées sans être crédible. Le maître des horloges n’en deviendrait-il pas l’esclave ?

Autant dire que cette vaste blague fait les délices de la presse étrangère et amuse dans les chancelleries en un temps où Jupiter souhaite remettre la diplomatie française sur les bons rails (Cf. sa dernière visite à Madrid et à Lisbonne). Comment être crédible avec Donald Trump, Vladimir Poutine, Angela Merkel sur la scène internationale dans ce contexte ? Le risque pour Emmanuel Macron n’est-il pas qu’il se transforme en « Gulliver entravé » ?20

TOUT VA TRÈS BIEN MADAME LA MARQUISE…

Un vent d’Ancien régime souffle sur la France avec ses courtisans, ses favoris, ses privilèges, son arbitraire21. La situation oscille entre un pouvoir ultra autoritaire et la cour du roi Pétaud. Les députés de la majorité, celle de la République en vrac, seraient déboussolés par l’attitude d’Emmanuel Macron et par son silence (de quelques jours) qui tranche avec sa communication habituellement débridée. Ils ont dû concéder, sous la pression médiatico-politique, la constitution d’une commission d’enquête parlementaire, boycottée peu après à l’assemblée nationale pour cause de partialité assumée de la présidente de la commission des lois. Cela ne changera rien à l’affaire tant les dégâts sont incommensurables après les affaires de la vaisselle de l’Élysée, de la piscine de Brégançon, de la réplique sur « Manu », de la soirée interlope lors de la fête de la musique au château22. Les emmerdements, ça vole en escadrilles, pour reprendre la célèbre formule d’un connaisseur, Jacques Chirac. Tout va très bien, Madame la marquise, chantonne-t-on dans les couloirs de l’Élysée. Mais, la fin de la chanson de Ray Ventura et des collégiens (1935) est bien connue : il y a le feu au château. De retour de Moscou, en vainqueur radieux, il paraissait invincible. Aujourd’hui, ses propres électeurs s’interrogent : Macron Jupiter qui garde le silence, tel Giscard lors de l’affaire des diamants, serait-il un Janus au double visage ? »23. Là est la question qui se trouve au cœur du Benallagate, une affaire d’État (c’est la notion de dissimulation qui crée l’affaire d’État) !

Guillaume Berlat
30 juillet 2018

1 Éditorial, Benalla : une affaire d’État, Le Monde, 22-23 juillet 2018, p. 27.
2 Cédric Pietralunga, Ce que la polémique révèle du macronisme, Le Monde, 21 juillet 2018, p. 7.
3 Laurence de Charette, Vous avez dit exemplaire, Le Figaro, 23 juillet 2018, p. 1.
4 Jean-Luc Porquet, Dans l’affaire Benalla, c’est Macron qui casque, Dur Alex, Sed Lex, Le Canard enchaîné, 25 juillet 2018, p. 1.
5 Arthur Berdah, Macron se mure dans le silence en attendant de pouvoir être audible, Le Figaro, 23 juillet 2018, p. 3.
6 Jean-Paul Mégret, « L’Elysée a allumé un contre-feu pour atténuer sa responsabilité », Le Monde, 22-23 juillet 2018, p. 7.
7 Isabelle Ficek/Pierre-Alain Furbury, Benalla : l’exécutif mise sur l’été pour éteindre l’incendie, Les Échos, 26 juillet 2018, p. 2.
8 Affaire Benalla : l’Élysée mis en cause, Le Monde, 20 juillet 2018, pp. 1-8-9.
9 Gildas Le Dem, L’irresponsabilité politique d’Emmanuel Macron, Le Blog de Gildas Le Dem, www.mediapart.fr , 25 juillet 2018.
10 Roseline Letteron, Affaire Benalla : quelques questions de procédure, www.libertescheries.blogspot.com , 23 juillet 2018.
11 Mathilde Mahieu, Affaire Benalla : les « chargés de mission » de l’Elysée échappent aux obligations de transparence, www.mediapart.fr , 25 juillet 2018.
12 Émeline Cazi/Ariane Chemin, Pourquoi le couple n’a pas été poursuivi pour violences ?, Le Monde, 27 juillet 2018, p.7.
13 Gérard Davet/Françoise Krug/Fabrice Lhomme (propos recueillis par), Alexandre Benalla livre ses vérités, Le Monde, 27 juillet 2018, pp. 1-8-9.
14 Stéphane Kovacs, Franc-maçon, Benalla est suspendu à titre conservatoire de sa loge, Le Figaro, 26 juillet 2018, p. 5.
15 Antton Rouget, Collomb et Delpuech fragilisent l’Élysée, www.mediapart.fr , 23 juillet 2018.
16 Édouard Tréteau, Affaire Benalla : stop à l’hystérie collective, Le Figaro, 24 juillet 2018, p. 17.
17 Lénaïg Bredoux/Manuel Jardinaud/Pascale Pascariello, Affaire Benalla : l’Élysée joue la confrontation, www.mediapart.fr ,
18 Éditorial, Affaire Benalla : tour de passe-passe, Le Monde, 27 juillet 2018, p. 27.
19 Étienne de Montéty, Sortir du silence, Le Figaro, 25 juillet 2018, p. 1.
20 Alexandre Devecchio, Le risque pour Macron est de se transformer en « Gulliver entravé », Le Figaro, 25 juillet 2018, p. 17.
21 André Bellon, Une étrange démission, Blog : Pour que vive la souveraineté populaire !, www.mediapart.fr , 22 juillet 2018.
22 Étienne de Montety, Tout va très bien…, Le Figaro, 24 février 2018, p. 1.
23 Christine Clerc, Macron ou le silence de Janus, Le Télégramme, 21 juillet, p. 5.

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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 30-07-2018

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 01.08.2018 à 06h06

Merci de votre verve, Monsieur Guillaume Berlat.
Ça fait du bien à une époque où on en manque. Et encore il y a beaucoup de retenue dans vos analyses éclairantes.
Mais comment un jeune homme immature, divinisé par son « entourage » qui a projeté en lui les plus excessifs espoirs, voyant en lui le meilleur, le petit génie, le sauveur, promis à une grande destinée, a-t-il été propulsé au pouvoir?. Cette certitude l’enferme dans un narcissisme dont il est prisonnier. Pour ne pas trahir cette image, il a renoncé à être adulte, il ne sera pas le père d’un petit dieu qui pourrait le détrôner.
Maintenant il est devenu le « propriétaire » d’un pouvoir qui le dépasse, mais qui lui est du, selon la prophétie qu’il a reçu à sa naissance sans remise en cause possible.
Pendant ce temps, les médias parlent de la Russie de Poutine. Mais il ne parlent pas de la France de Macron.
Pourtant la Russie n’appartient pas à Poutine, mais c’est Poutine qui appartient à la Russie (70%). De même que la France n’appartient pas à Macron mais malheureusement Macron n’appartient pas à la France (17%), il s’appartient à lui-même et à ceux qui ont utilisé et exploité ce petit génie convaincu.

53 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 01.08.2018 à 06h06

    Merci de votre verve, Monsieur Guillaume Berlat.
    Ça fait du bien à une époque où on en manque. Et encore il y a beaucoup de retenue dans vos analyses éclairantes.
    Mais comment un jeune homme immature, divinisé par son « entourage » qui a projeté en lui les plus excessifs espoirs, voyant en lui le meilleur, le petit génie, le sauveur, promis à une grande destinée, a-t-il été propulsé au pouvoir?. Cette certitude l’enferme dans un narcissisme dont il est prisonnier. Pour ne pas trahir cette image, il a renoncé à être adulte, il ne sera pas le père d’un petit dieu qui pourrait le détrôner.
    Maintenant il est devenu le « propriétaire » d’un pouvoir qui le dépasse, mais qui lui est du, selon la prophétie qu’il a reçu à sa naissance sans remise en cause possible.
    Pendant ce temps, les médias parlent de la Russie de Poutine. Mais il ne parlent pas de la France de Macron.
    Pourtant la Russie n’appartient pas à Poutine, mais c’est Poutine qui appartient à la Russie (70%). De même que la France n’appartient pas à Macron mais malheureusement Macron n’appartient pas à la France (17%), il s’appartient à lui-même et à ceux qui ont utilisé et exploité ce petit génie convaincu.

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    • Fritz // 01.08.2018 à 06h45

      La verve de M. Berlat est surchargée de formules et de références plus ou moins adéquates. Personnellement, je préfère les textes de Me de Castelnau. Et que dire de cette « réflexion » inutile et conformiste : « Tout cela est digne de la Pravda du temps de la guerre froide ou de ce que l’on attribue à « Russia Today » » ? Je relève aussi une faute d’orthographe : « Il ait une tradition bien établie sous tous régimes (…) ».

        +35

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  • Fabrice // 01.08.2018 à 06h50

    Olivier je regrette vos analyses car dans ce dossier on s’y perd entre faits, rumeurs enjeux tout est dit et son contraire personnellement je m’y perd ces textes qui s’alignent n’eclairent rien du tout et laisse une sensation de chantres qui alignent des mots pensant que nous sommes censer compter le points.
    ????

      +18

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  • Veloute // 01.08.2018 à 07h24

    Style ampoulé : ça brille mais c’est creux. C’est loooong pi cela dit rien ! zZzzzz l’attention se relâche.
    Bref, j’arrive distraitement à la citation philosophique (le zophique, c’est chic) et me réveille : l’auteur, sentant sûrement que son propos-qui-empile-les-formules-convenues-mais-ne-dit-rien se dit qu’il serait bien d’introduire,là, un peu de sens. Et quel sens ! Foucault, bim dans ta face !
    Cependant, Foucault est mort en 1984. « Son ouvrage paru en 2009 » est une publication posthume de cours au Collège de France, fomulation, donc, inexacte. Malaise.
    Puis, immédiatement, mes yeux saignent lorsque l’auteur convoque « Nietzche ». NietzSche, bourricaut !

    J’arrête là.

    5/20, je veux rencontrer vos parent.

    J’arrête là.

      +30

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    • Nerouiev // 01.08.2018 à 08h00

      Effectivement, trop de périphrases comme un journaliste qui s’étale en longueur pour ne rien dire. Il aurait dû finir son texte par « vous voyez ce que je veux dire ».

        +17

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  • xc // 01.08.2018 à 07h54

    « …motif pris que le parquet à la française n’était pas un juge indépendant et impartial… »
    Le Parquet n’est pas et n’a jamais été un juge. Le Parquet est un organe de la Justice composé des Procureurs. Ce qu’a dit la CEDH est que ces derniers ne sont pas des magistrats, faute d’indépendance.

      +2

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    • xc // 01.08.2018 à 08h11

      Organe chargé de porter l’accusation.

        +2

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    • Sud // 01.08.2018 à 10h00

      Si l’on veut en venir aux détails, le pouvoir judiciaire n’est pas un « troisième » pouvoir. La Constitution appelle cet instrument « l’autorité judiciaire ».
      Car il n’y a de pouvoir qu’émanant du Peuple. Et le Peuple n’élit pas les magistrats.
      Merci aux journalistes de s’en souvenir.
      Certes, il s’agit de droit constitutionnel. Mais n’est-ce pas justement le plus noble droit, pour le Peuple ?
      Rappelez-vous : 24 modifications de la Constitution. Et seulement 3 votées par le Peuple. Les 21 autres par un Congrès composé de parlementaires élus par la voie de scrutins discutables.

        +15

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      • WASTERLAIN Serge // 01.08.2018 à 15h04

        Dans une démocratie parlementaire, il y a bien trois pouvoirs prévus dans la constitution qui sont en principe strictement séparés :
        Le pouvoir législatif (sénat + parlement, qu’on appelle congrès lorsqu’ils se réunissent ensemble)
        Le pouvoir exécutif (le gouvernement)
        Le pouvoir judiciaire (parquets et tribunaux).

          +1

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        • Sud // 01.08.2018 à 18h07

          Bonjour Serge,
          Si les modérateurs y voient un intérêt, accepterez-vous une courte remarque fondée sur la perte du sens des mots dont on sait dans quel piège elle fera tomber le Peuple ?
          Car c’est tromper le Peuple que de lui faire croire qu’il a confié aux magistrats un « pouvoir » constitutionnel.

          Chez nous, seul le Peuple est souverain et détient tous les pouvoirs.
          Il nomme le législateur à qui il confie le pouvoir législatif.
          Il nomme le chef de l’Etat à qui il confie le pouvoir de mettre en place le pouvoir exécutif, dont le premier ministre a la charge.
          Mais il ne nomme pas les magistrats dont le sort est fixé par le Titre VIII de la Constitution intitulé opportunément« de l’Autorité judicaire ».
          Tout simplement parce que les magistrats ne détiennent aucun pouvoir autre que celui de faire respecter la loi ; au besoin en l’interprétant ; mais en aucun cas celui de la promulguer.

          Il est donc faux constitutionnellement, de parler de « pouvoir » judiciaire dans notre pays et sous sa Constitution. En agissant ainsi, on dénature le sens constitutionnel du mot « pouvoir » ? Et l’on trompe son monde.

          C’est de l’autorité judiciaire que détiennent les magistrats ; tout comme de la puissance publique pour l’Administration, du bourrage de crâne et des faqueniouses pour la presse, et de la force publique ( pour la police ou CRS) ou encore de la force militaire pour les gendarmes ou l’armée. Mais jamais un POUVOIR constitutionnel.
          Revoir les cours de Droit Constitutionnel si l’on ne veut pas entendre bientôt que la paix c’est la guerre, le mensonge la vérité… et ainsi de suite.

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          • Sam // 01.08.2018 à 18h34

            Selon la théorie de la représentation, le peuple est certes souverain mais incapable d’exercer sa souveraineté. Il la confie donc à des représentants, seuls détenteurs de la souveraineté nationale.

            Ces représentants sont hissés à la tribune : les assemblées, où ils exercent leur pouvoir.

            Le pouvoir judiciaire ou médiatique ne sont pas constitutionnels, et c’est une grave erreur comme on peut le constater aujourd’hui. Le judiciaire est soumis aux représentants, et le médiatique est en train de prendre le pas sur tous les autres.

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            • WASTERLAIN Serge // 01.08.2018 à 19h48

              @ Sam Le pouvoir médiatique n’est effectivement pas constitutionnel, mais bien le pouvoir judiciaire qui est partie intégrante du pouvoir de l’État. @Sud – on peu jouer sur les mots ! Si la constitution ne consacre pas le terme de « pouvoir judiciaire » en tant qu’institution, excepté dans le préambule, ce qu’elle ne fait pas pour le pouvoir judiciaire il est vrai. Mais il n’en demeure pas moins que les magistrats sont l’émanation du pouvoir de l’État qui lui même tient son pourvoir/légitimité du peuple « nation » ET qui l’exerce en toute indépendance des deux autres pouvoirs, y compris de « pouvoir » interpréter les textes législatifs… …J’ajouterai que ce pouvoir juridiques à, avec les forces de l’ordre et l’armée, le monopole d’exercicer la violence sur les citoyens. C’est bien pour cette raison qu’à mes yeux les dérives de l’affaire Benalla porte atteinte gravement au fonctionnement démocratiques de nos institutions ! Et il est encore plus ahurissant, que le président de la république n’en ait même pas le ressenti/conscience !

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          • Charles // 02.08.2018 à 01h00

            « Chez nous, seul le Peuple est souverain et détient tous les pouvoirs. »

            Sur le papier, seulement sur le papier.

            Dans les faits, une fois élus, les « représentants » font ce qu’ils veulent. Aucun moyen de contester une loi, hormis la grève et les manifestations.

            Il n’y a pas séparation des pouvoirs. Le parlement est un parlement croupion qui ne fait qu’enregistrer les lois écrites par le pouvoir exécutif. Au besoin on sort le 49.3. Aucune culture du consensus, du dialogue, c’est bloc contre bloc, et passage en force. Le parquet est soumis au pouvoir exécutif. Dans une démocratie, les procureurs sont élus (Suisse, États-Unis).

            En Suisse tout modification de la Constitution passe obligatoirement devant le peuple (on sait ce qui s’est passé en 2005 en France). Et une double majorité est nécessaire: le peuple et les cantons, comme si en France il fallait la majorité des votants et des départements. En Suisse les citoyens peuvent demander à ce qu’une loi votée par le parlement soit soumise au peuple.

            De plus la Constitution n’est pas respectée (hors cohabitation): le premier ministre n’est qu’un collaborateur du monarque.

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  • Macarel // 01.08.2018 à 08h45

    Marre d’entendre les macronistes dire que les oppositions font de l’obstruction, et empêchent que le parlement vote les réformes « qu’attendent les français ». Avec 57% d’abstention aux législatives, il faut un sacré culot pour tenir ce discours.
    D’autant plus que le « Roi Macron Ubu », n’a obtenu que 15% du vote des inscrits au premier tour de la présidentielle.
    Alors mesdames et messieurs les marcheurs, arrêtez de parler à la place des français.
    Vous ne représentez sociologiquement qu’une minorité de la société française, une très petite minorité, et vous feriez mieux de respecter les contre-pouvoirs. Car vous êtes facilement enclins aux abus de pouvoir. L’élection de votre « Jupiter » à la tête de l’Etat, n’est que l’histoire d’une OPA sur l’Etat, par des gens qui confondent gestion d’une entreprise et gouvernement d’un pays. Vouloir appliquer les méthodes managériales du privé à l’Etat, aboutit à des affaires comme l’affaire Benalla.
    Cette affaire, n’est que la partie visible de l’iceberg. Car toutes les hautes sphères de l’Etat, sont avec LREM investies par les copains et les coquins venus du privé pour beaucoup.
    Lire  » L’imposture Macron, un business model au service des puissants. » Attac Fondation Copernic
    Alors oui, messieurs et mesdames « les marcheurs », l’Affaire Benalla est une affaire d’Etat, car Benalla n’est que l’arbre qui cache la forêt. Et toute votre argumentation sur « une dérive individuelle » ne tient pas, c’est un système que révèle cette affaire. Et la question de la destitution de l’actuel locataire de l’Elysée n’est pas injustifiée, même s’il y a peu de risque pour vous que l’article 68 de notre constitution soit mis en oeuvre, vu la façon dont l’armée de députés godillots LREM verrouille l’Assemblée Nationale.
    Mais, vous ne perdez rien pour attendre, et les français vous feront savoir de façon cinglante eux-mêmes ce qu’ils ne veulent pas, à défaut de ce qu’ils veulent, lors des prochains rendez-vous électoraux. Car votre arrogance et votre morgue finissent par excéder même le plus endurci des abstentionnistes.

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    • Laurent // 01.08.2018 à 09h15

      J ai bien peur que ça ne suffise pas…
      Nous faisons pire à chaque élection, je ne vois pas (plus) comment ça pourrait changer.
      Vivement l’effondrement…

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      • Fritz // 01.08.2018 à 09h19

        S’abstenir face au régime de Macron, c’est imbécile et même criminel.
        Le 7 mai 2017, il fallait voter CONTRE le candidat des oligarques.
        Les 11 et 18 juin 2017, il fallait voter CONTRE ses godillots.
        Comment dites-vous, déjà ? Ah oui : « faire barrage à … »

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        • Laurent // 01.08.2018 à 09h24

          Pas de chance, au deuxième tour je ne trouvais plus ma carte d’électeur…
          Freud disait acte manqué je crois…

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        • Quentin // 01.08.2018 à 17h59

          Les dés étaient pipés après le 1er tour.

          Dès lors qu’il est arrivé face à la meilleure adversaire pour le candidat du système, qui s’est elle-même sabordée et fait d’ailleurs partie dudit système (car désignée par lui), rien n’aurait pu éviter la prise de pouvoir par Macron, à part un attentat sur sa personne

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      • Macarel // 01.08.2018 à 09h46

        Attendre l’effondrement, c’est démissionner. Le pire c’est un effondrement non contrôlé, alors il faut écouter ceux qui essayent de proposer des alternatives aux politiques néolibérales qui effectivement nous conduisent tout droit à un effondrement dans les pires conditions d’impréparation. Et ce ne sera agréable pour personne, surtout pour ceux qui occupent les ponts du navire, les moins élevés.
        Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.

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        • Laurent // 01.08.2018 à 10h03

          Ah mais je sais, toutefois le déni marche dans les deux sens, croire encore qu’on pourra contrôler en est :
          Penser que les colibris vont amortir le choc est tout simplement totalement candide à mon avis.
          Les « puissants » videront la bouteille jusqu’à la lie, puis l’essoreront.
          Point barre.
          Le bon peuple sans dents ne se réveillera pas, tel la grenouille dans la casserole.

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          • Macarel // 01.08.2018 à 10h17

            Les « puissants » comme vous dites boiront la tasse en dernier, mais ils finiront par la boire.
            Alors, ils auraient aussi intérêt à ce que le navire ne sombre pas corps et âme, s’ils n’étaient aveuglés par « l’hubris ».
            L’exil sur Mars des « puissants » ne me semble pas pour demain.
            Ceci dit, les « puissants » sont surtout forts de notre impuissance à nous organiser pour faire rempart à leur « hubris ».
            Je suis bien d’accord que les colibris sont sympathiques, mais sans une prise du pouvoir au plus haut niveau pour impulser des politiques macro-économiques alternatives, le navire sombrera bien corps et âmes. Et le temps nous est compté…

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  • Ardéchoix // 01.08.2018 à 08h54

    Toute cette affaire ne doit pas faire oublier que nous avons gagné « la croupe du monde » 🙂

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  • Jiojio // 01.08.2018 à 08h55

    D’abord vous n’avez cité aucune source fiable sur ce qui n »est qu’ une rumeur. Ensuite vous vous decredibilisez totalement en qualifiant de complotistes ceux qui cherchent à comprendre toutes les infractions et abus. Le plus important n’est pas la vie sentimentale de M, on s’en fiche tant qu’elle est digne dans ses rapports aux autres. Les enquêtes doivent être menées et les réponses données aux Français, par exemple commencer par les points soulevés par Regis de Castelnau.

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    • Fritz // 01.08.2018 à 09h11

      Difficile de trouver une source fiable pour une rumeur, car par définition, une rumeur est une information qui circule sans être validée par les autorités. Les médias confondent rumeur et ragot, mais une rumeur peut dire la vérité alors que les autorités la nient. Un bon exemple en est le cancer de François Mitterrand : certains journaux avaient même évoqué la rumeur de son cancer en novembre 1981. Après la mort de Mitterrand, on a su que cette rumeur était exacte jusque dans ses détails, alors que les sources officielles avaient menti en niant le cancer de Mitterrand jusqu’en septembre 1992.

        +11

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    • Kiwixar // 01.08.2018 à 09h23

      Je pense au contraire que la vie sexuelle cachée ou inavouée d’un homme politique est très importante, puisqu’elle expose au CHANTAGE, qui expose la France à un dirigeant qui travaillerait contre l’intérêt du pays.

      Des éventuels comptes offshore non-déclarés (commission lors de fusion/acquisition) seraient encore plus importants, puisque illégaux, donc exposant le gus à de la prison (contrairement à une affaire de moeurs).

      Je vois l’affaire Benalla comme un coup de semonce contre Macron pour qu’il rentre dans le rang rapidement au service de ceux qui l’ont fait élire. Après un dossier « gorille », viendra le « dossier de moeurs » puis s’il ne comprend toujours pas : le dossier de son patrimoine.

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  • DUGUESCLIN // 01.08.2018 à 09h25

    Peu importante les tendances sexuelles du petit manu, cela n’entre pas en ligne de compte s’il a choisi d’œuvrer pour le bien des français.
    La question est plutôt d’observer que sa situation et ses choix ne le mettent pas en situation de comprendre ceux qui ont à charge une famille, qui se soucient de l’avenir de leurs enfants, qui font leurs comptes pour s’en sortir au mieux. Il est difficile à quelqu’un dont les choix sont aux antipodes de ces soucis, d’être le « père » du peuple, quand il ne veut ou ne peut être « père » de famille, qui préfère rester le chouchou de sa maman et rester le premier de la classe devant tous les autres. Devant ceux qui ne sont rien, qui n’ont pas eu la réussite, alors qu’à eux, elle n’a pas été offerte.

      +12

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  • Nicolas Anton // 01.08.2018 à 09h42

    Texte inutile d’un chargé de tourner autour du pot. Son auteur démontre qu’il remplit bien sa fonction de gentil organisateur du théâtre de l’opposition et des pas contents.

    Affaire Benalla : c’est surtout l’affaire Macron qui construit un service parallèle et privé autour du président pour avoir ses hommes prêts à tout et surtout à se taire et ne plus être « protégé » donc surveillé par des militaires bien français (armées et gendarmes). C’est la méthode des petits pas sans doute plus discrète que d’appeler directement la CIA pour assurer le boulot.

      +15

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  • René Fabri // 01.08.2018 à 09h54

    Alexandre Benalla dans son interview au journal Le Monde : « Je fais le sale boulot ».

    La sénatrice, Jacqueline Eustache-Brinio : « Y a-t-il d’autres Benalla ? »

    Le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler : « Je ne suis pas sûr de saisir tout à fait le sens de votre question, mais je vais néanmoins m’efforcer d’y répondre. Il y a évidemment d’autres personnes au sein de la présidence de la république qui exercent des missions similaires. Il est évident que, on ne pourrait pas fonctionner sans précisément une chefferie bien dotée, y compris quelqu’un qui prend en charge les missions que M. Benalla prenait jusqu’à récemment. » « La présidence est une assez grande maison ». « Les services de la présidence de la république comptent un peu plus de 800 personnes. » « Il y a plein de contractuels. »

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  • Le Rouméliote // 01.08.2018 à 10h34

    Après les « éliacins » de M. Berlat, il ne faut pas oublier Attali, pardon Athalie, qui finit mal…

      +3

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  • Owen // 01.08.2018 à 10h36

    Difficile de savoir sur quel pied danser avec cette histoire. Faut-il s’attacher au scandale proprement dit (les frasques d’un jeune homme à la carrière trop rapide, la nature des relations Macron/Benalla), ou aux raisons des éruptions volcaniques politiques, médiatiques et des réseaux sociaux ? La geste macronienne repose sur un théâtre d’apparences en train de trembler.

    Il est mal élu: le deuxième tour électoral est un passage automatique devant Le Pen et le succès législatif est la marque d’un autre effondrement d’apparence celui de la droite/gauche. Un indice que Macron traduit un vide et non une attente: l’affaire Benalla a fait plus de tweets, en plein été, que #MeToo et #JeSuisCharlie.

    Il prétend incarner une autorité personnelle qui dépasse les autorités construites (le chef c’est moi, je suis le seul responsable, venez me chercher, la stratégie de comm hétérodoxe et « moderne »). D’une part son autorité ne change rien des allégeances du pays pour l’UE, l’OTAN, les USA, l’Arabie Saoudite et Israël, d’autre part, il subit le rappel à l’ordre des autorités constituées par la constitution et par les administrations. Macron n’est pas Trump.

    Sa fonction de ènième commissaire priseur qui vend le pays par lots au capitalisme triomphant commence à être trop voyant: signaux envoyés par l’oligarchie, hésitations du mainstream qui peine à tenir la narrative enchantée (notamment un retour de boomerang à craindre sur les fèques niouzes), ras le bol de la population qui risque de déborder les mécanismes politiques et sociétaux habituels de « gestion » (c’est à dire annihilation) des colères populaires.

      +20

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    • limonade // 01.08.2018 à 17h53

      Quand notre président ment, que le 1er ministre ment, son ministre de l’intérieur et celui en charge des relations avec le parlement mentent, pensez-vous qu’il est intéressant de s’attarder sur la taille du costume du notre président?

      Le barbouze par qui surgit ce scandale n’est intéressant qu’au regard de la possibilité de putch militaire qu’il aurait pu diriger contre les institutions après le matraquage des opposants politiques…

        +3

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      • Owen // 01.08.2018 à 20h26

        Je ne suis pas sûr de comprendre votre deuxième paragraphe. Il n’y a plus besoin de barbouze en France pour faire un putsch, justement. La réforme constitutionnelle a failli passer: réduction du nombre de parlementaires et de leurs capacités et augmentation des pouvoirs exécutifs du président, qui sont déjà au dessus des normes de tous les présidents d’Europe et d’Amérique du Nord. A la place du garde chiourme, on propose de décorer les phrases: supprimer le mot race, qui est laid, ou rajouter un l’attachement de la République à l’environnement, parce que c’est plus joli.

        Mais votre premier paragraphe m’intéresse plus. Vous avez oublié dans la chaine de transmission du mensonge, la majorité parlementaire. Ces députés sont pour la plupart issus de la société civile, sans l’expérience professionnelle de la langue de bois politique et devaient, au moins en partie, refléter un certain bon sens populaire. C’est à dire être capables au moins de dire « quand c’est trop, c’est trop » aux réformes macroniennes, car ils sont plus proches de vous et moi. Même eux rentrent dans le jeu du mensonge et applaudissent à tout rompre le 1er ministre qui vient d’accuser l’ensemble de l’opposition d’être populiste et adepte des théories du complot. Le système de soumission est bien plus simple maintenant, en France, que dans d’autres pays ou d’autres temps où il fallait une junte et toute une milice pour imposer la tyrannie au peuple.

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        • Myrkur349 // 03.08.2018 à 04h42

          C’est ce qu’on appelle une ploutocratie décomplexée, c’est leur tour à eux/elles à LREM, çà ne va pas plus loin que cela. Et avec les nouvelles technologies, c’est encore plus simple de tromper son monde.
          Tous les partis politiques ne sont que des écuries présidentielles et des coteries entre gens de bon aloi. Elections et prétendues réformes, piège à cons et connes pour faire court.
          Vaut mieux s’occuper de son petit jardin, beaucoup plus constructif.

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  • Kokoba // 01.08.2018 à 10h44

    Macron a poussé la logique de la 5ème république à son maximum : il dirige, décide, commande et controle absolument tout sans rien déleguer.

    Résultat : 1er ministre, ministres, députés, ils ne servent strictement à rien.

    Mais la contre-partie, c’est que lorsqu’il y a un problème, cela va évidemment remonter jusqu’à lui. Il ne peut pas y avoir de fusible. On a donc ce spectacle étonnant (et affligeant) du gouvernement et de la majorité qui essayent vaguement d’apaiser les choses sans y croire eux-mêmes et sans que personne les écoute.

      +11

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  • Lyonnais // 01.08.2018 à 11h11

    A la lecture des commentaires on peut voir qu’une digue est en train de céder, celle qui protège la vie privée des élus…
    Pourquoi cède-t-elle ? parce qu’il tout simplement inconcevable qu’un simple membre d’un service de sécurité officiel ou pas n’ait pas été immédiatement licencié après les fautes graves commises.
    Et quand on découvre les privilèges du personnage la première question qui se pose est : De quels moyens de pression dispose cet homme pour que le Président et tout le mouvement en marche le soutiennent, même la ministre de la justice applaudissant son nom à la Maison de la Chimie alors qu’il est mis en examen ?
    Chacun est libre de formuler ses propres hypothèses…

      +21

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    • Fritz // 01.08.2018 à 11h26

      Heureusement que cette digue cède. Rien n’est pire que cette situation où le Tout-Paris se délectait des rumeurs tout en laissant dans l’ignorance les ploucs de province. C’est ça l’égalité ? Rappelons-nous Mazarine Pingeot, et aussi les frasques de DSK qui seraient restées dans l’ombre s’il n’avait été arrêté pour agression sexuelle dans un affreux pays puritain (ironie).

      La liberté autorisée par ce blog permet enfin d’examiner le fond de l’affaire Macron-Benalla. Les commentaires sont dignes, substantiels, et ils ne se focalisent pas seulement sur la nature des relations entre Alexandre, Brigitte et Manu.

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  • Macarel // 01.08.2018 à 11h12

    Tweet de la députée macroniste Aurore Bergé :

    « Les voilà tous unis. Tous unis pour tenter de déstabiliser nos institutions, de créer une affaire d’Etat, d’alimenter les populismes. Imposteurs et tartuffes. #MotionDeCensure »

    Madame la députée semble oublier que le macronisme est un populisme, celui des CSP+ comme l’on dit aujourd’hui.

    Un populisme d’extrême-centre, comme dirait Alain Deneault. C’est le populisme que les classes aisées ont mobilisé pour barrer la route officiellement au FN, mais plus sûrement à la FI. Car il n’y a rien de pire pour le capital que le « péril rouge ». L’histoire montre que le capital, a toujours préféré lorsqu’il était acculé, le péril brun, au péril rouge. Et c’est normal, les rouges menacent la propriété privée, alors que les bruns s’en accommodent fort bien et savent remettre de l’ordre. Mais déjà avec l’affaire Benalla, nous voyons que les populistes d’extrême-centre ont leurs nervis, qui ne rechignent pas « à mettre la main à la pâte ».

    Ce que madame la députée oublie surtout, c’est que le modèle économique qui inspire ses coreligionnaires dans la conduite des affaires, augmente les inégalités, marginalisant une partie de plus en plus grande de la population, et c’est cela qui alimente les populismes, tous les populismes.
    Sans compter les dégâts pour l’environnement…
    De bonnes institutions, sont celles qui garantissent la séparation des pouvoir. Ruffin, qui vient de relire Montesquieu ne me démentirait pas. Et aujourd’hui la séparation des pouvoirs est en péril. Péril accru par la réforme constitutionnelle voulue par la macronie.

      +26

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  • Sam // 01.08.2018 à 11h27

    Quelle bouillie, c’est presque illisible. Autant de lyrisme pour dénoncer le règne des « grands sentiments », ce n’est pas sérieux.

    Ce qu’il manque vraiment à l’affaire Benalla, c’est un dossier les-crises, sans lyrisme ni cynisme, mais précis, concis, efficace.

    Je retiendrais quand même une question :
    « Comment accepter que ce soient les médias qui dictent leur calendrier et leur décision aux pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ? »

    Pour souligner l’idée que Macron, c’est le coup d’État des médias contre les institutions : « ce responsable répond au peuple français, au peuple souverain, et à personne d’autre ».
    Responsable a ici le sens de chef (« le seul responsable, c’est moi »), personne d’autre signifie l’AN et le Sénat, et pour répondre au peuple français, le mieux c’est closer et TF1.

      +8

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    • Bibendum // 01.08.2018 à 13h18

      Bonjour Sam,

      « […] pour répondre au peuple français, le mieux c’est Closer et TF1. »
      Et malheureusement nous en sommes « rendu*** » là !

      Faut-il répondre à la question « Comment accepter que ce soient les médias qui dictent leur calendrier et leur décision aux pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ? »
      Parce que franchement. Nous ne marchons plus sur la tête. Nous marchons tout court et dans tous les sens, comme canard sans tête.
      Car précisément c’est le rôle des médias, d’une part d’informer le peuple, d’autre part d’interroger le peuple. Et le peuple, non seulement peut, mais doit et SE DOIT de POUVOIR ordonner aux institutions, toutes les institutions, qui émanent de lui et seulement de lui, leurs calendrier et les décisions qu’elles doivent prendre et ce par le truchement des Médias.

      Ok, j’avoue que cela se passerait dans un monde idéal, utopique à souhait ! Mais ce que nous constatons c’est que tout est inversé. Pire encore en une double inversion. Non seulement tout est inversé, mais certains, comme ici notre verbeux intervenant, ne s’interrogent plus sur le fait que le peuple ne soit pas, ne soit plus consulté, mais s’interroge sur le fait que les organes d’information, ici les médias, soient détenteur d’un pouvoir qui leur est légitime et salutaire.

      Ce qui peut-être visé dans cette vrai-fausse-vrai-fausse… affaire Macralla ou Benacron, n’est pas ni Macron, ni Benalla, tous les deux étant des pions, comme le furent Pingeot ou DSK cités plus haut dans d’autres commentaires, ou encore le scooter furtif aux chaussure noire ou encore les emplois fictifs de la Narine nationale ou du pilote du Mans . Ce qui semble être visé c’est l’information, les médias et in fine la possibilité pour le peuple d’être informé d’une part et de manifester ses opinions d’autre part.

      Si les médias faisait leur job, nous serions dûment informés. Et dûment informés nous pourrions faire savoir par l’entremise des médias, mais aussi des députés et tout autres magistrats accessibles comme leurs fonctions les y obligent, ce que nous souhaitons, dans l’immédiat, le temps court, le moyen et long.

      C’est nous, le peuple, qui décidons (devrions) en tout temps et en tous lieux de démettre, ou pas, qui que ce soit et sur le champs si nécessaire. Mais pour cela il faut avoir la main mise sur le QUATRIÈME POUVOIR qui est de loin le premier. Toutes les élections le démontrent !!!

      Les Médias sont les faiseur de Rois alors qu’ils devraient faire le SOUVERAIN !!!

      Hors, le peuple SOUVERAIN s’en fout ROYALEMENT. 😉 🙁

      Il se régale de foot, de té-réalité et s’informe sur Closer et TF1 !!! Fut un temps où…

       » Le comptoir d’un café [était] le parlement du peuple.  » H. de Balzac.

      Si le peuple ne se défend pas, plus, faut-il changer le peuple ?

      Cette affaire ira à son terme, c’est à dire rejoindre les tiroirs d’où elle est sorti, la république en sortira que plus diminuée et le peuple plus nu qu’il ne l’est déjà avec quelques ressortissants de plus; ceux, idiots utiles, qui pensent tirer quelques marrons du feu et se retrouverons, comme d’autres, Gros-Jean comme devant.

      Tous mes remerciements à J. de la Fontaine, qui par ces moments risibles à pleurer me laisse un coin de sourire malicieux dans un univers de cafards.

        +2

      Alerter
      • Sam // 01.08.2018 à 15h08

        Bonjour Bibendum,

        “[…] pour répondre au peuple français, le mieux c’est Closer et TF1.”
        Et malheureusement nous en sommes “rendu***” là !

        En théorie non, et c’est à mon sens tout l’enjeu de cette affaire. Normalement, pour répondre au peuple, la république a mis en place des tribunes institutionnelles : l’AN et le Sénat, entre autres.
        C’est Macron qui les court-circuite en passant par les médias, pour s’adresser au « peuple souverain ».
        C’est aussi le sens de la loi sur les fake news : volonté de faire taire les voix discordantes, surtout pendant les élections. Rien à voir avec la vérité, ces gens s’en moquent.
        Et de la révision constitutionnelle : renforcer les pouvoirs d’un président dans une république dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle est déjà une monarchie constitutionnelle.
        C’est aussi l’enjeu des réseaux sociaux.

        On assiste donc à un coup d’État du quatrième pouvoir, entre les mains fort peu démocratiques de quelques oligarques.

        Les macronistes ne sont pas de doux rêveurs dont les rêves s’envolent à la première maladresse. Ceux là sont plutôt les rationalistes, légalistes, et tous ceux qui ont nié l’existence de ce quatrième pouvoir, ou l’ont minimisé. Ils se retrouvent effectivement aujourd’hui en grand danger d’être battus…
        Les macronistes sont des versaillais : avares, cyniques et fourbes.

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      • gelmad // 01.08.2018 à 21h08

        Mais les media font leur boulot et très bien même. D’ailleurs ne donnent-ils pas entière satisfaction à leurs propriétaires? Ces derniers ne devant pas être confondus avec les lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs de ces media !

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    • R.C. // 01.08.2018 à 16h52

      Dommage que quelques commentateurs fassent la fine bouche devant ce texte.
      Libre à eux de préférer une note technique agrémentée de crobards et de statistiques froides.
      Il me semble que le sujet (affaire Benallon-Macra) appelle un autre style de traitement que ne pourrait le réclamer le WTC-11/09.
      Je confirme donc tout mon intérêt – et mon plaisir – pour la lecture de l’article de Guillaume Berlat ; article qui, bien évidemment, en dépit de sa qualité, n’épuise pas le sujet.

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      • Sam // 01.08.2018 à 17h46

        L’auteur commence par une citation de Boileau. Il en est une autre célèbre : « ce qui se conçoit bien s’exprime clairement ».
        Je crois d’ailleurs que c’est le sens de la parrhèsia : une parole libre et non faussée.

        J’ai été déçu pendant l’épisode des motions de censures pour les mêmes raisons : chacun y allant de ses petites phrases incisives, effets de style, qui n’ont que peu à envier aux éléments de langage macronistes, et ne servent en général qu’à meubler pour compenser une absence de fond, ou une absence de courage, le courage de dire les choses clairement.

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  • Maurice 83 // 01.08.2018 à 12h11

    Encore un petit effort et tout finira mal !
    (Lucrèce. 1er siècle av J.C.)

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  • Macarel // 01.08.2018 à 12h19

    « Le gentil Alexandre Benalla » par le studio Crapulax

    https://www.youtube.com/watch?v=i4OTbPmnWMU

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  • Louis Robert // 01.08.2018 à 12h20

    « Nous avons un socialisme très élégant, quoiqu’un peu maigre. Regardez-le aux mains et n’ayez pas peur; voilà des mains qui n’ont jamais rien changé et ne changeront jamais rien dans le monde; ce sont des mains de juriste, d’avocat, de professeur; d’où l’on peut attendre tous les gestes que l’on voudra, mais non point des actions. Occasion de comprendre que c’est le métier qui fait la doctrine. Quand je vois un homme qui vit de plaire et de persuader, je ne conçois point qu’il se jette dans de réelles aventures ni qu’il ose jamais changer la moindre chose dans cet ordre humain dont il vit… C’est ici que se montrent le brillant et la faiblesse de l’intelligence séparée qui toujours délibère et attend… Ce jeu d’idées est sans fin, comme une leçon de Sorbonne. On y réfute beaucoup, on n’y conclut guère; et cela est naturel, car c’est l’action qui conclut… Et, pour tout dire, les plus fortes pensées du monde ne feront jamais bouger une pierre. »

    Alain, Propos **, Pléiade, 433, p. 680.

      +7

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  • Fritz // 01.08.2018 à 12h57

    La modération vient d’effacer le commentaire où je déplorais la suppression de plusieurs commentaires.
    Elle a ses raisons, mais je maintiens mon propos. Limiter la liberté d’expression, c’est refuser de traiter les gens comme des adultes.
    En espérant que ce commentaire-ci ne sera pas effacé, j’ajoute que le commentaire supprimé de @Kiwixar sur la vie privée des hommes d’État me paraît particulièrement pertinent.
    Et je ne reviendrai plus là-dessus.

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  • learch // 01.08.2018 à 15h02

    Peut-être est-ce tout simplement une convergence de points de vue. Pseudo-racailles des banlieues ou pseudo-racailles en col blanc partagent certainement bien plus de choses, de visions du monde et des concitoyens, que nous ne le pensons. Dès lors, une campagne électorale suffit à nouer une amitié, une confiance. Je vois mal le Président avoir confiance en sa garde rapprochée gérée par ceux dont il a viré le Général en début de mandat, par ceux auxquels il demandent beaucoup, à la limite de la rupture, sans leurs donner de moyens, sans leur permettre d’émettre un avis. Le président ne peut compter que sur leur amour de la patrie et de la République mais il a du mal à jauger car lui-même en est dépourvu, ça tombe bien car le principe de construction de l’U.E. est de détruire les nations qui la compose. Pour le bien des peuples européens, soit-disant, tenus responsables des deux dernières guerres mondiales, quelle injustice, car ce sont les politiciens et les généraux qui ont créés ces guerres, pas les peuples, eux n’aspirent qu’à la paix. Et ils auront encore la guerre (civile) toujours à cause des mêmes.

      +2

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  • Macarel // 01.08.2018 à 20h26

    « Macron n’est pas le lointain écho de Caligula mais bien celui de Sylla. » J.Sapir

    https://www.facebook.com/notes/jacques-sapir/macron-caligula-et-sylla/1347223755407539/

    Le tyran Sylla…

      +1

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  • Jérôme L // 01.08.2018 à 22h16

    Les « Affaires d’Etat » finissent pas être enterrées plus ou moins rapidement.[Modéré]
    Cependant, je lis sur ce blog, des gens qui parlent d’effondrement comme si nous étions à la veille du grand soir.
    Je rappelle que la violence des puissances d’argent n’est pas que symbolique. On dit que les banques n’ont pas de tanks mais quand leur chargé d’affaires devient Président, ils ont juste la police et l’armée françaises à disposition.
    Quand Macron se déplace, c’est des milliers de gendarmes, des snipers qui assurent sa sécurité. Les escadrons de CRS de province ne suffisent pas lors d’un déplacement présidentiel, hors de Paris. Les manifestations sont superbement encadrées, limitées, les manifestants humiliés, frappés ou sous contrôle judiciaire.
    Quand Monsieur le Président se déplace dans Paris, à toute vitesse, c’est au moins 2 motos, 5 voitures de sécurité…la circulation arrêtée… et bien sûr, Alexandre le videur de boite, dans la voiture de Manu. Or, beaucoup de ces fonctionnaires sont des légalistes.
    Dénoncer, c’est bien. Mais se battre contre ce système qui nous épuise, qui nous abîme, c’est illégal.
    A quoi bon rêver d’un changement de régime, quand on est seul et qu’ils sont si nombreux?
    Nous avons déjà perdu et nos enfants aussi.

      +2

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  • Pierre D // 02.08.2018 à 17h36

    C’est une bonne chose, c’est la crainte du pouvoir. Un pouvoir qui est craint est un bon pouvoir.

    Nous avons beaucoup de retard dans ce domaine.

    Reste à savoir, si c’est le modèle iranien, chinois ou nord-coréen qui sert de référence.

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