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20.juillet.201820.7.2018 // Les Crises

Trump : le choix honteux de « Gina la sanglante ». Par Robert Scheer

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Source : Robert Scheer, Consortium News, 08-05-2018

Que le Sénat confirme ou non la nomination de Gina Haspel comme directrice de la CIA, sa nomination même définit Donald Trump comme un leader impitoyable irrémédiablement insensible au mépris des droits de l’homme et de la primauté du droit, affirme Robert Scheer.

Laissons à Donald Trump, assiégé par les dénonciations de son comportement tortueux envers les femmes, le soin d’avoir nommé une femme tortionnaire à la tête de la Central Intelligence Agency. C’était un geste clairement conçu pour prouver qu’une femme peut être aussi grossièrement barbare que ce président profondément misogyne. Lorsqu’il s’agit d’intimidation, Gina Haspel, dont l’audience de confirmation commence mercredi, est la vraie affaire, et le Donald est un minet en comparaison. A qui a-t-il fait subir le supplice du simulacre de noyade ? Haspel a fait cela et bien pire encore. Haspel est la féministe idéale de Trump, un point tweeté le 5 mai par la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders :

« Il n’y a personne de plus qualifié pour être la première femme à diriger la CIA que Gina Haspel, une ancienne de la CIA de puis plus de 30 ans. Tout démocrate qui prétend soutenir la promotion des femmes et notre sécurité nationale, mais s’oppose à sa nomination est un complet hypocrite. »

Ils l’appellent « Gina la sanglante », et pour certains de ses amis de la branche torture de la CIA et leurs partisans au Congrès, c’est un compliment. Pendant une décennie après les attentats du 11 septembre 2001, Haspel a servi de chef d’état-major, dirigeant le vaste réseau de prisons secrètes de torture à travers le monde. Comme l’a établi un rapport catégorique du Comité sénatorial du renseignement, la torture n’est pas légale, selon le droit américain et les pactes internationaux signés par le président Ronald Reagan, et elle ne produit aucune information susceptible de donner lieu à des poursuites pour prévenir les actes de terrorisme.

« Gina la sanglante »

Après la révélation publique de l’ampleur du programme de torture qui a horrifié le monde entier, Haspel a délibérément détruit 92 bandes vidéo témoignant de la pratique barbare, violant un ordre du ministère de la Justice de préserver les bandes et entravant ainsi clairement une enquête criminelle. Pourtant, en mars, Trump a choisi de nommer Gina la sanglante à la tête de notre super agence d’espionnage.

Sortant du « côté obscur »

Reconnaissons à Trump le mérite de la cohérence : Il a fait campagne sur le thème que la torture – ou « interrogatoire renforcé », comme la justifiait son prédécesseur républicain, George W. Bush – n’est mauvaise que lorsque des nations autres que la nôtre le font. Et en nommant Haspel à la tête de la CIA, Trump cherche clairement à sortir la torture du côté obscur secret, comme l’ancien vice-président Dick Cheney a appelé sa relance de la technique du donjon médiéval ; Trump l’a qualifié d’arme légitime, fabriquée en Amérique, maniée par une femme, rien de moins. Trump semblait dire : « Traitez-moi de brute ; je vais vous montrer ce qu’une femme peut faire ! » Quand il s’agit d’autoriser la quasi-noyade des prisonniers enchaînés et de leur fracasser la tête contre les murs de la prison, cette dame est l’égale de n’importe quel macho.

Le meilleur témoignage des crimes de Gina la sanglante est offert par un véritable héros de la vraie guerre contre le terrorisme, l’ancien agent du FBI Ali Soufan, qui est reconnu pour avoir fait les interrogatoires le plus significatifs des suspects terroristes capturés. Soufan a refusé la torture et a habilement gagné la confiance des prisonniers qui ont ensuite fourni des informations fiables.

« Il est de notoriété publique », écrit Soufan dans le magazine The Atlantic, « que Gina Haspel… a joué un rôle clé dans le programme de l’agence, aujourd’hui arrêté, de « techniques d’interrogatoire améliorées », un euphémisme orwellien pour un système de violence que la plupart des Américains reconnaîtraient comme de la torture. … Je sais de première main à quel point ces techniques étaient brutales – et à quel point elles étaient contre-productives. … Comme on pouvait s’y attendre, l’inspecteur général de la CIA a conclu que le programme de torture n’a pas réussi à produire des renseignements significatifs et j’ai témoigné dans le même sens sous serment au Sénat. »

Obama les a laissés partir

Kiriakou : Il est allé en prison pour avoir dénoncé la torture. Les tortionnaires ont été libérés.

Bien qu’il n’y ait aucune preuve que cette souillure indélébile sur l’héritage de l’Amérique ait produit des informations fiables, la nomination de Bloody Gina a envoyé un message de ce président au monde entier que la torture doit être récompensée. Il y en a beaucoup, y compris le sénateur républicain John McCain, qui a été torturé en tant que prisonnier au Vietnam, qui ont soulevé des questions sur le soutien de Haspel au programme de torture. « Le recours à la torture a miné nos valeurs, entaché notre honneur national et menacé notre réputation historique », a déclaré M. McCain.

Mais même certains démocrates peuvent soutenir la nomination de Haspel, étant donné que des membres de leur parti ont été complices en excusant la pratique odieuse de la torture. Après tout, c’est le président démocrate Barack Obama qui a décidé de ne poursuivre personne pour avoir ordonné ou commis des tortures qui sont l’une des grandes souillures de l’histoire américaine. En fait, M. Obama a poursuivi l’ancien agent de la CIA John Kiriakou pour avoir révélé l’existence du programme de torture à un journaliste. Il l’a fait après la déclaration mémorable du président Bush selon laquelle les États-Unis « ne torturent pas les gens ! » Ironiquement, le ministère de la Justice de Bush a innocenté Kiriakou de toute accusation, tandis qu’Obama les a relancés deux ans plus tard et a envoyé l’ancien agent en prison pour 30 mois.

Que le Sénat confirme ou non Haspel, le fait même de sa nomination définit Trump comme un leader forcement insensible et méprisant complètement les droits humains fondamentaux et la primauté du droit. Ce n’est pas Trump qui a lié de façon indélébile l’Amérique à la torture ; cette honte revient à George W. Bush, un républicain « modéré », mais il restait à ce président américain de qualifier la torture de sport américain favori.

Cet article a été publié à l’origine sur Truthdig.

Robert Scheer, le rédacteur en chef de Truthdig, s’est forgé une solide réputation pour ses écrits sociaux et politiques au cours de ses 30 années de journalisme. Il a réalisé la célèbre entretien du magazine Playboy dans laquelle Jimmy Carter a confessé la luxure dans son cœur et il a fait de nombreux entretiens pour le Los Angeles Times avec Richard Nixon, Ronald Reagan, Bill Clinton et beaucoup d’autres personnalités politiques et culturelles. Entre 1964 et 1969, Scheer a été correspondant au Vietnam, responsable d’édition et rédacteur en chef du magazine Ramparts. De 1976 à 1993, il a été correspondant national pour le L.A. Times, écrivant sur divers sujets tels que l’Union soviétique, la maîtrise des armements, la politique nationale et l’armée.

Source : Robert Scheer, Consortium News, 08-05-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Fabrice // 20.07.2018 à 06h04

La question que devrait se poser les USA (mais le feront ils ?) quand on vient à utiliser les pires outils de ceux que l’on accuse (à tord ou à raison) qu’est ce qui nous différencie d’eux ?

La réponse honnête serait absolument rien mais malheureusement la réponse probable mais hautement Hypocrite sera notre bon droit et notre appartenance au camp du bien (WTF !).

L’enfer étant pavé de bonnes intentions une société qui arrive à se mentir soi-même se condamne elle même, car elle finit par vivre sur un mensonge qui va permettre, de plus en plus, le pire jusqu’à détruire ce qui faisait ses fondements.

Le problème c’est que notre pays et d’autres nous suivons cet exemple au lieu de le condamner, or une civilisation qui ne progresse plus et retourne à la pire barbarie s’étiole et finit par disparaître. Le mensonge ne justifie aucunement nos travers, il nous illusione jusqu’à ce que le point de non retour soit atteint et qu’il soit trop tard.

L’horreur deviendra la norme (guerres intérieures ou extérieures, tortures, ségrégations,…) Orwell n’aurait jamais imaginé avoir été si en-dessous de la réalité.

48 réactions et commentaires

  • Fabrice // 20.07.2018 à 06h04

    La question que devrait se poser les USA (mais le feront ils ?) quand on vient à utiliser les pires outils de ceux que l’on accuse (à tord ou à raison) qu’est ce qui nous différencie d’eux ?

    La réponse honnête serait absolument rien mais malheureusement la réponse probable mais hautement Hypocrite sera notre bon droit et notre appartenance au camp du bien (WTF !).

    L’enfer étant pavé de bonnes intentions une société qui arrive à se mentir soi-même se condamne elle même, car elle finit par vivre sur un mensonge qui va permettre, de plus en plus, le pire jusqu’à détruire ce qui faisait ses fondements.

    Le problème c’est que notre pays et d’autres nous suivons cet exemple au lieu de le condamner, or une civilisation qui ne progresse plus et retourne à la pire barbarie s’étiole et finit par disparaître. Le mensonge ne justifie aucunement nos travers, il nous illusione jusqu’à ce que le point de non retour soit atteint et qu’il soit trop tard.

    L’horreur deviendra la norme (guerres intérieures ou extérieures, tortures, ségrégations,…) Orwell n’aurait jamais imaginé avoir été si en-dessous de la réalité.

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    • Pinouille // 20.07.2018 à 07h25

      Tzvetan Todorov développe en profondeur cette même thèse dans son livre « La peur des barbares » dont je conseille ardemment la lecture.

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  • Pierre D // 20.07.2018 à 06h18

    Trump a démontré que les femmes étaient des hommes comme les autres… et alors?

    Ce qui est choquant dans cette affaire, c’est surtout, que le recours à la torture s’est banalisé. Ce n’est pas son principe, qu’on admet contre-productif en matière de justice et performant en matière de terrorisme d’état, mais une décision de Trump qui est critiquée.

    L’hypocrisie est bien partagée et c’est l’appareil politique dans son ensemble, qui est mouillé pour avoir voté des lois autorisant la torture et les assassinats ciblés.

    Ce que la base électorale de Trump n’a pas oublié, c’est que pendant que leurs élus mettaient en place un système de terrorisme mondial, Trump faisait le pitre à la TV-reality… une colombe.

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    • Sandrine // 20.07.2018 à 08h29

      « Trump a démontré que les femmes étaient des hommes comme les autres, et alors ». Cet épisode illustre surtout, le me semble, ce qu’est le vrai visage du féminisme radical égalitariste 2.0.
      Sous couvert de laver l’injustice dont seraient (sont) victimes les femmes depuis des millénaires, on crée des monstres, des individus implacables, desaffiliés , carapaconnes dans une idéologie scienciste et surtout (c’est ça qui est important) totalement soumis aux exigences du système.
      Pour comprendre comment on fabrique des tortionnaires (car on ne naît pas tortionnaire, on le devient ), se référer aux travaux de Françoise Sironi.

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      • Pierre D // 20.07.2018 à 08h43

        En matière politique aussi (et peut-être surtout) le sexisme est une forme de racisme surannée.

        Ceux qui critiquent le choix de Trump, sont ceux-là même qui ont autorisé la torture, en pensant que sa mise en œuvre serait du domaine du Saint Esprit ou Dieu sait quoi.

        Dans les faits, la torture demande une organisation et une administration. La référence littéraire dans ce domaine c’est Eichmann à Jérusalem… et le « complot contre l’humanité », c’est à Nuremberg, qu’il a été jugé.

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        • vert-de-taire // 20.07.2018 à 14h08

          Nuremberg ?
          mais non, une mascarade de plus.
          Les personnages intéressants ont été employés.

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  • Aladin0248 // 20.07.2018 à 06h56

    Les français ont montré des compétences certaines dans le domaine : la guerre d’Algérie a révélé des gens qui ont acquis une réputation d’expert au niveau international. Mais cette culture de la violence d’État toujours bien-pensante est plus ancrée aux États-Unis que chez nous. Les mauvais traitements des armées d’occupation de l’Empire contre les populations ont fini par être largement importés (notamment dans les prisons). C’est une chose que l’on verrait difficilement chez nous au delà des bavures qui font la une des médias. Aucun homme politique français ne défend la torture. Même le cas de JMLP est ambigu.

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    • WASTERLAIN // 20.07.2018 à 11h19

      Et qui donc a formé les tortionnaires des dictatures sud-américaines et ceux des USA ?

      Ceux qui avaient acquis cette expertise lors de la guerre d’Indochine et d’Algérie : les français.

      De mémoire, ils ont même rédigé un syllabus qui a servi de base à certains exercices pratiques…

      http://www.ciremm.org/recherches/amerique-latine/de-la-torture-en-algerie-au-escadrons-de-la-mort-en-amerique-latine/

      https://www.arte.tv/sites/robin/2011/07/31/escadrons-de-la-mort-lecole-francaise-et-torture-made-in-usa-ou-comment-fabriquer-des-terroristes/

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      • Le Rouméliote // 20.07.2018 à 11h58

        Il y a eu aussi les anciens nazis reconvertis, comme Klaus Barbie en Bolivie et l’expertise française en Indochine vient des anciens Waffen SS engagés dans la Légion Étrangère (témoignage oral d’un feu ancien combattant d’Indochine).

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        • Sandrine // 20.07.2018 à 15h17

          Je pense qu’on surestime grandement l’expertise des nazis en matière de torture.
          Darius Rejali dans « Torture et démocratie » insiste sur le fait que les Allemands n’avaient pas des pratiques de torture très sophistiquées dans les années 30 et au début de la guerre (à part taper, ils ne savaient pas faire grand chose). Les techniques que l’imaginaire populaire associe à la Gestapo, comme la baignoire ou l’électricité sont singulièrement apparues en France vers 1943. Selon Rejali, la Gestapo allemande aurait été formée sur ce terrain par des membres français et belges de la Gestapo française ayant officié dans les colonies avant-guerre. De fait, l’usage de l’électricité comme méthode de torture aurait été attesté pour la 1ère fois dans les années 30 en Indochine française. La baignoire, quant à elle, serait une spécialité américaine, utilisée notamment dans la guerre coloniale aux Philippines au tournant du XXe siècle.

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  • Emmanuel // 20.07.2018 à 07h31

    Avec cette nomination, c »est à dire celle d’une tortionnaire à ce poste de très haute responsabilité, Trump franchi encore un pas. J’espère que les Américains vont finir par se réveiller, sauf à devenir une sorte de pays sous-développe, avec une masse de plus en plus importante de pauvres et une petite minorité d’ultra-riche. Un exemple à suivre pour nous ? Je crois qu’il va falloir penser â boycotter sérieusement les États-Unis.

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    • Alfred // 20.07.2018 à 09h30

      Trump n’a rien franchi du tout. Il a à la limite balourdement (ou pas d’ailleurs) marché sur le voile d’hypocrisie et l’a déchiré. C’est tout. Obama était capable des mêmes choses mais il donnait des gages. Trump pietine ces faux symboles et la même réalité chique maintenant.

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  • Sandrine // 20.07.2018 à 08h06

    L’article insiste sur le fait que les autorités us savent pertinemment que la torture est contre-productive en matière de renseignement.
    Mais alors pourquoi la pratiquent-elles?

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    • JCH // 20.07.2018 à 09h58

      Peut-être parce que celui qui l’ordonne ou la commet a par ce biais la certitude d’avoir TOUT tenté, même le pire, pour obtenir des renseignements, prévenir un nouvel attentat et protéger les siens? En commettant l’immoral, d’une certaine manière ils en sortent avec la conscience appaisée d’avoir fait leur part du boulot, jusqu’au bout.

      Pour parvenir à un tel dévoiement de la morale, il faut avoir bien ancré dans le crâne que les USA sont au-dessus du reste du monde, et sont par essence le camp du Bien, sans possibilité de remise en cause. On en revient au problème (car c’en est un à mon avis) de l’exceptionalisme US.

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  • Nerouiev // 20.07.2018 à 08h14

    Histoire d’en compléter l’analyse, j’ai envie d’y voir un autre objectif. Et si Trump voulait montrer à la Terre entière l’image de la déchéance américaine de ses prédécesseurs et celle des États-Unis en interne par le vote du Sénat ? Façon d’aller dans le sens de ses discours électoraux pour une nouvelle Amérique. C’est parce que c’est tellement gros que je me force à le voir autrement, car Gina la sanglante ce n’est pas Trump qui l’a fabriquée.

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    • Chris // 20.07.2018 à 13h39

      J’y ai pensé. Trump a le génie et l’instinct de la provocation subversive à tous les étages de la compréhension humaine (selon le degré d’éducation et d’intelligence), doublé d’une assurance désinvolture que soutient sa fortune acquise à ciel ouvert (jusqu’ici personne n’a pu démontrer qu’il était hors des clous de la législation US !), à la différence des gagne-petits Clintons magouilleurs et cachotiers qui ont échafaudé mille stratagèmes pour acquérir une fortune par abus de position.
      Se rappeler qu’aux USA, on ne dit pas « comment tu vas ? », mais « combien tu gages ? » La qualité de l’accueil dépendra de la réponse. Par ex., les Clintons ne pouvaient pas refuser l’invitation du Donald à son mariage avec Melania.

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  • affreuxjojo // 20.07.2018 à 09h43

    Gardons bien à l’esprit que la torture a été, est et sera toujours pratiquée par TOUS les camps de belligérants, que si elle est pratiquée, c’est qu’elle est productive, et qu’elle se justifie souvent par l’urgence d’avoir des renseignements.
    Petit exemple, si vous savez que le gus que vous avez arrêté a mis une méga bombe dans une école quelque part en France, qui doit exploser dans peu de temps, et que ce monsieur ne répond pas à vos demandes polies, que faites vous?
    La dérive, ce sont les gens qui torturent pour le plaisir; mais il en faut si peu pour réveiller le barbare qui est en nous…

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    • R.C. // 20.07.2018 à 11h05

      Ça, c’est le type d’exemple théorique et absurde (il ne démontre rien de probant) que mettent en avant les tenants de la torture et tous ceux qui n’ont pas fait l’effort de questionner la problématique sous son angle éthique et moral.

      Quand j’étais à la « petite école », l’institutrice commençait chaque journée par une sentence morale écrite au tableau. Certaines revenaient régulièrement.
      C’est ainsi que j’ai retenu : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fît ».

      Je ne voudrais pas être torturé, j’imagine donc d’autres moyens pour obtenir des informations cruciales !
      Et ils existent ces moyens, à preuve les résultats obtenus par ceux qui refusent de torturer leurs prisonniers.
      Mais il faut se creuser les méninges, anticiper et surtout se sortir les doigts du… !

        +13

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      • vert-de-taire // 20.07.2018 à 14h34

        Anticiper pour les Etats-unis ?
        un pays qui lance une bombe toutes les 12 minutes (tout au long de l’année 2017) …
        La torture un moyen comme un autre,
        l’opportunisme poussé à bout, un Système qui rend les gens irresponsables.
        Donc le pire est possible par ‘Système’.

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  • Miss Marple // 20.07.2018 à 11h07

    Et s’ il a laissé en place pour la démolir ?? C’ est malin et possible aussi …. A mon avis , elle ne va pas rester longtemps ….

      +3

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  • Pepin Lecourt // 20.07.2018 à 11h13

    Donc lorsque les USA justifient des agressions et destructions de pays tiers au nom des Droits de l’Homme, on sait quoi en penser et quant à nos médias qui relaient avec une complaisance et même un zèle sans limite de tels argument on sait aussi quoi en penser !

      +3

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  • Louis Robert // 20.07.2018 à 11h43

    L’Empire criminel: incarnation d’une faillite morale, Gina Haspel.

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  • Chris // 20.07.2018 à 13h10

    La nomination de Gina Haspel ne serait-elle pas l’une des multiples raisons du retrait des USA du Conseil des Droits de l’Homme à l’ONU (créé en 2006) le 19 juin 2018 ?
    https://www.la-croix.com/Monde/Etats-Unis-claquent-porte-Conseil-droits-homme-ONU-2018-06-20-1300948636
    https://www.ohchr.org/FR/HRBodies/HRC/Pages/Home.aspx

      +2

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  • Christian Gedeon // 20.07.2018 à 13h27

    Cette polémique me laisse rêveur…je suis opposé à la torture,comme chacun( quoique). Une fois qu’on fait ça,on s’est fait du bien,et on est en paix avec sa conscience.a part que le vrai monde ne fonctionne pas comme ça,n’est ce pas? Alors j’ai une question à poser…si demain vous avez entre les mains une personne dont vous êtes sur qu’elle sait où est la bombe qui va exploser et tuer des dizaines de personnes,que ferez vous? Je pose cette question au delà de toute appartenance politique,juste factuellement. Et vous que ferez vous? C’est la seule question qui ait un sens.

      +4

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    • vert-de-taire // 20.07.2018 à 15h00

      NON
      si je bombarde un pays et qu’une personne se venge par du terrorisme
      alors je me lance dans le cercle vicieux de la torture ..

      C’est le choix de nos dirigeants, NOS élus.

      De quoi se plaint-on ?

      Quand on sème la barbarie en toute connaissance de cause ..

        +4

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    • Louis Robert // 20.07.2018 à 15h02

      Pour être bref, mettons de côté toutes les questions que soulève votre “une personne dont vous êtes sûr qu’elle sait…”.

      Votre question ne peut avoir de sens que dans une mise en situation succincte mais véritable et substantielle sinon exhaustive, qui permette d’exercer son jugement d’une façon éclairée. J’estime donc qu’il est impossible de répondre raisonnablement à votre question telle que formulée. Du reste, officier supérieur, comme plusieurs de mes collègues, je ne supporterais pas d’avoir un subalterne qui me poserait comme vous faites votre « que ferez vous? »(bis) et qui dès lors, laissé à lui-même, serait vraisemblablement susceptible de faire n’importe quoi. De toute façon, je refuserais de participer à un conflit où l’«ennemi » serait issu d’un pays que nous aurions attaqué, envahi et détruit sans raison valable, comme ne cesse de faire l’Empire. Je refuserais tout simplement de servir.

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      • Christian Gedeon // 21.07.2018 à 07h52

        Vous ne répondez pas à ma question. Et je comprends bien,parce que cette question est terrifiante.

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    • Pinouille // 20.07.2018 à 19h46

      « Et vous que ferez vous? C’est la seule question qui ait un sens. »
      La seule, non, car elle réduit la problématique à l’échelle de l’individu.
      L’autre question qui a un sens, c’est la même à l’échelle d’un pays dit civilisé, qui a des valeurs, des textes fondateurs, des lois.
      Les USA y ont répondu après avoir fait phosphorer ses meilleurs juristes: les actes qui ne causent pas de blessures physiques ne sont pas considérés comme de la torture. Donc OK pour étouffer, empêcher de dormir, isoler sensoriellement, etc… Tout un cadre réglementaire et organisationnel a été bâti sur cette base, dans lequel Gina Haspel s’inscrit.
      Elle n’est à mes yeux guère plus que la personnification médiatisée d’un système qui, sans le reconnaître, a renoncé à ce qui le distingue des barbares qu’il combat (ref l’excellent commentaire de Fabrice ci-dessus). Mais ce n’est pas elle qui a légalisé ces pratiques (ref le sage, la lune, le doigt).

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  • Hugo // 20.07.2018 à 13h53

    Bonjour,
    (((1))) En arriver à invoquer john mc cain comme étalon de la moralité, c’est déjà un cauchemar en-soi. Je rappellerai simplement que pendant sa campagne électorale pour la Présidence des U.s.a. il animait un site internet où l’on voyait, d’office, en message d’introduction, un ƒilm où il bombardait villes, écoles, hôpitaux… du Viêt Nam, avec ce commentaire touchant : « He ƒought the War, because he loved God and Country ».

    Aujourd’hui, Victor Hugo terminerait probablement son poème « £a conscience » en changeant son vers le plus célèbre, le dernier, pour celui-ci : « £’œil était dans la tombe et regardait mc cain » (((qui n’en avait rien à ƒ…))).

    (((2))) Concernant la relation entre détenus terroristes et leurs gardiens, permettez-moi de signaler le ƒilm « The Guard », où Kristen Stewart est vraiment inoubliable. Et, détail caractéristique, ce ƒilm a été caché sous le tapis des deux côtés de l’Atlantique…..!!!!!!! il n’est jamais sorti en salles de cinema, uniquement en D.V.D.

    (((3))) Concrètement, c’est extrêmement difficile de sortir de l’ornière de la torture. Après avoir renversé le Shah d’Iran, principalement pour le punir de ses répressions ƒéroces, les « gentils » suppôts de l’ayatollah Khomeini ont réembauché tous les « experts » en torture de la Savak abhorrée. « Par nécessité ».

    Dans le cas C.i.a., que peuvent-ils vraiment envisager de ƒaire de leurs propres « experts » dans ces activités-de-pointe?
    £e général Xavier Gauthier-Sainte-Marie (£égion Etrangère) m’a souvent répété qu’en Algérie, ce qu’il eut de plus difficile à ƒaire, ƒut d’empêcher viols et ravages divers dans les villages aux alentours d’une embuscade meurtrière. Et tout le monde comprend bien que, dans l’urgence des situations hyper-tendues, ce ne sont pas toujours les plus « raisonnables » qui se ƒont le plus entendre.

    Avec ou sans madame haspel, les basses besognes ne sont surement pas près de disparaître. D’ailleurs, qui s’inquiète vraiment de toutes ces abominations? y compris les enlèvements EN EUROPE de citoyens NON US, dans des avions de la C.i.a. notoirement dispensés (((((((par nous))))))) d’immatriculation, déclaration de plans de vol (de nuit) et même de transpondeurs et de balises lumineuses…..

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    • Sandrine // 20.07.2018 à 15h28

      Donc, si je comprends bien votre message, vous dites (en tant qu’ancien militaire? Ou spécialiste de ces questions ayant eu accès à des dossiers que normalement on ne diffuse pas?) que la torture est certes regrettable mais inévitable en cas de conflit et/ou d’insurrection ?

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      • Hugo // 20.07.2018 à 19h00

        Bonsoir,
        Vous avez parƒaitement raison. C’est inadmissible. Et, pourtant le prétendu « zèle » de quelques « âmes damnées » des « services spéciaux » est inƒatigable. Dans les ƒaits, leurs responsables hiérarchiques semblent bien souvent « s’en laver les mains »… tant que ces agissements ((« vulgaires et subalternes », disait de Gaulle)) ne sont pas diffusés, comme vous le ƒaites remarquer..

        £e £ibérateur de la France, ennemi N°1 de la GeStaPo, a toujours ƒermé-les-yeux sur la torture industrielle mise en place à Sài Gòn par le moine chartreux Thierry d’Argenlieu, amiral dans notre Marine coloniale ; en même temps que le Général £eclerc réussissait l’exploit de réconcilier la France avec Hô Chi Minh et le Viêt Minh. Devinez qui eut gain-de-cause? Meurtri et dégoûté, £eclerc demanda son rapatriement et l’Amiral put continuer à « déƒendre nos valeurs chrétiennes contre la barbarie des communistes »…. et ce ƒut le début de la Guerre d’Indochine.

        C’est exactement la même Tolérance qui est dénoncée de tous côtés contre notre Golden Boy devenu président, ces derniers jours.

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        • Sandrine // 21.07.2018 à 10h18

          D’argenlieu faisait partie du Carmel et non pas de l’ordre des Chartreux. Mais, bon sur le fond, ça ne change pas grand chose.
          Merci de rappeler ces événements.

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          • Hugo // 21.07.2018 à 18h00

            Bonsoir Madame,
            Et vous voulez connaître l’épilogue?
            £a nièce de l’amiral, étudiante avec moi en 3° Année de Droit en avril…. 68… me demande de prendre des notes de cours pour elle, car elle va « prêcher la Semaine Sainte en Indochine » (((((alors en pleine tempête de l’Offensive du Têt)))).
            Et moi je lui demande, « Avec le nom que tu portes, est-ce que tu ne ƒerais pas mieux d’aller prêcher ailleurs? ». Mais elle « Et alors, j’ai pas le Droit??? » — Bon, mais il n’y a pas que le Droit-positiƒ, qui compte dans l’opinion des ƒoules…..

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  • RGT // 20.07.2018 à 21h14

    Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant dans cette nomination si on se place du point de vue d’un « état démocratique idéal ».

    Un chef d’un service de barbouzes n’a PAS à être un gentil mouton pacifiste.
    Il doit être retors, menteur, pervers, avoir une « créativité » remarquable pour monter des coups tordus à tous les « ennemis de la nation » et surtout n’avoir AUCUN SENS MORAL.

    Sachant que TOUS les responsables de services spéciaux de TOUS les états sont TOUS de la même trempe, la nomination d’un « petit agneau qui vient de naître » signerait la fin de l’état qui l’a nommé à ce poste.

    Ensuite, que la population soit révoltée par de tels choix est tout à fait normal.
    Les états qui mettent ces personnes vraiment peu recommandables ont souvent tendance à se la jouer « bisounours » vis à vis de leurs populations…

    Au fond, quel est le véritable problème ?
    C’est simplement que ces sinistres individus puissent en toute impunité être non pas au service de la population mais à celui de la caste dirigeante qui n’hésitera pas à utiliser leurs « compétences » pour réprimer sans état d’âme la population si elle ne courbe pas l’échine devant ses « maîtres ».

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    • Louis Robert // 20.07.2018 à 23h18

      « Ce qu’il y a de choquant, le véritable problème »?

      *

        » La fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la graine… La fin vaut ce que valent les moyens… Cette proposition n’admet aucune exception.  » (Gandhi)

      Question de valeurs. Des moyens qui ne valent rien engendrent une fin qui ne vaut pas davantage. D’où ces vies qui ne valent pas d’être vécues.

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    • Mr K. // 21.07.2018 à 03h57

      @RGT

      Le problème de la nomination de la tortionnaire Haspel à la tête de la CIA est que cela envoie le message suivant à tout le personnel de la CIA :
      pas de problème avec la torture et en plus cela peut même vous amener de la promotion.

      Ne vous moquez pas du monde, entre une tortionnaire connue pour cela publiquement et un gentil mouton pacifiste, il y avait sans aucun doute la possibilité d’avoir un(e) « retors, menteur, pervers, … », sans ces horribles références professionnelles.

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    • Hugo // 21.07.2018 à 04h44

      Bonjour,
      Est-ce que vous auriez la joyeuse bonne idée de nous ƒaire partager ce que vous savez sur les dons exceptionnels de cette dame?
      Car, pour nous, les non-initiés, son portrait semble indiquer plus de proximité avec la veuve-de-maozedong, qu’avec Talleyrand, Cavour, ou Metternich.
      Et puis, miser exclusivement sur les coups tordus inavouables, veuillez excuser mon incompétence, on peut se demander en quoi cela constitue l’essence-même d’un « Etat Démocratique Idéal » : Voyez, par exemple, où cela ƒinit par entraîner Richard Nixon (l’homme auquel « personne ne voudrait racheter une voiture d’occasion »). Niccolo Machiavelli avait, semble-t-il, des antennes plutôt meilleures, vous ne croyez pas? Alors, lisez Carl von Clausewitz, il n’est pas trop considéré comme un « agneau bêlant ».

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      • RGT // 21.07.2018 à 10h26

        Chers Louis Robert, Mr K., Hugo.

        Je me suis encore mal exprimé.

        Je n’approuve pas du tout à titre personnel que ces personnes franchement peu recommandables soient nommées à ces postes.
        Si ça ne tenait qu’à moi je serais pour la suppression totale des services spéciaux et de leurs barbouzes, ainsi que pour celle des armées de métier mais surtout de tous les parasites qui hantent nos ministères.

        J’indiquais par ce commentaire que dans les « grandes démocraties idéales » ces pratiques étaient courantes parce que le « système » a besoin de ce type de personnes pour parvenir à survivre.
        Le fait de nous répéter ad nauseam que nous vivons dans le « meilleur des mondes » et que ces états sont « justes et équitables » (mais surtout que la majorité des lobotomisés le croient) est vraiment ce qui m’écœure le plus.

        Tout système politique hiérarchisé est basé à sa base sur un énorme mensonge et le seul moyen pour lui de survivre consiste à placer à certains postes clés des personnes qui seront prêtes à commettre les pires atrocités pour que ce système perdure.
        Concernant la gestion des « affaires courantes », l’argument d’autorité suffit avec quelques instructions qui « ruissellent » de la tête vers la base assorti d’un verrouillage efficace et sournois basé sur de nombreux leviers pervers.

        Ensuite, ces gouvernements (« démocratiques » ou pas) se taillent la bourre pour aller asservir d’autres états plus faibles en se servant des leurs « services spéciaux » ou de leurs armées.
        Celui qui ne possède ni l’un ni l’autre se retrouvera en fin de compte bouffé tout cru par ses concurrents.

        Ce n’est pas du tout la volonté des peuples de devoir subir ces pratiques nauséabondes.
        C’est bien la volonté de ceux qui détiennent le VÉRITABLE pouvoir et qui abusent des services sensés être « publics » pour asseoir leur hégémonie.

        Ce problème remonte aux débuts de la « socialisation » de l’humanité : Tant qu’il y aura des hommes « plus égaux que les autres » qui auront plus de pouvoir que n’importe quel clampin ça continuera à être la fête du slip chez les « élites ».

        Cette opinion n’engage que moi et le site « Les crises » ne saurait en être tenu responsable (par le « déconnex » et les « barbouzes bienfaisantes »).

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        • Louis Robert // 21.07.2018 à 20h13

          @ RGT

          Le problème est qu’à suivre cette recette, les systèmes ne durent pas; ils ne survivent même pas bien longtemps… et dans quel état?

          Je ne saurais vous suivre quand vous écrivez: « Ce n’est pas du tout la volonté des peuples de devoir subir… C’est bien la volonté de ceux qui détiennent le VÉRITABLE pouvoir et qui abusent… pour asseoir leur hégémonie.» C’est à tort qu’on nous a conditionnés à croire les peuples séparés de leurs dirigeants. Il n’en est rien. Le Pouvoir criminel n’existe que par la servitude volontaire et tant aimée des peuples, pleinement et entièrement responsables de leur sort.

          Voyez de plus près l’Empire et tous les peuples qui le composent. Des dizaines, des centaines de millions de citoyens sont, à un titre ou à un autre, complaisamment complices de l’Empire, servent consciemment, fidèlement l’Empire, jour et nuit. Ils SONT eux-mêmes l’Empire. Son Pouvoir arbitraire, totalitaire, criminel, c’est eux. Sans eux, sans elles l’exerçant et en tirant profit, il n’y aurait pas de conflits permanents ni de guerre perpétuelle, de destruction de tant de pays l’un après l’autre, de renversement de tant de gouvernements légitimes, ni les millions de réfugiés errants, ni tous ces millions d’innocentes victimes.

          Bref, si les peuples ne voulaient vraiment pas « subir » sous le joug du Pouvoir criminel, ILS REFUSERAIENT TOUT SIMPLEMENT DE LE SERVIR et accepteraient de payer nécessairement le prix fort de leurs actes. Alors, leur progéniture les imiterait de génération en génération.

          Souvenez-vous des dernières lignes immortelles du « 1984 » d’Orwell (c’est lui qui souligne):

          « Deux larmes empestées de gin lui coulèrent de chaque côté du nez. Mais il allait bien, tout allait bien.

          LA LUTTE ÉTAIT TERMINÉE.
          IL AVAIT REMPORTÉ LA VICTOIRE SUR LUI-MÊME.
          IL AIMAIT BIG BROTHER. »

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          • Sandrine // 22.07.2018 à 12h04

            Vous omettez cependant de préciser que dans la servitude volontaire, il y a un élément fondamental qui s’appelle la croyance (en une religion, une idéologie, etc.).
            Sans croyance, pas d’obéissance.

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            • Hugo // 23.07.2018 à 11h33

              Bonjour,
              Entièrement d’accord avec vous.
              En ajoutant, peut-être, qu’à moins d’être irrémédiablement des veaux, tout le monde a BESOIN de croire. Ne plus arriver à croire en quoi que ce soit, n’est-ce pas le début du plus proƒond désespoir?

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    • Louis de Constance // 21.07.2018 à 10h15

      I do agree with you. Thx for your clever analysis .?

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  • Louis de Constance // 21.07.2018 à 10h11

    Hi from DC ❤✌?Thank you, very interesting. For more than 2000 years, the Europeans are kneaded in their humanist values that made them a brilliant civilization till the time of their kings and Queens used the torture to ‘question’ their opponents and or heretics, witches, sodomits, spies and so on, the list is endless, in Europe and in all the continents they submited under their humanist laws ,in the name of Jesus Christ and the King. The Roman Catholic Church kept silent. Today, the European don’t rule the world any longer. From September 11, 2001, US isn’t a sanctuary anymore. That real trauma for the Americans is the result of their superpower . Torturing the suspects is supposed to be a barbaric ,unproductive way to get informations . In fact, the islamist terrorists knows exactly our weakness and Achilles heel and how vulnerable we are. How long our democracies will be strong enough to face the attacks of invisible enemies . It was much less complicated during WWII to defeat Berlin,Rome and Tokyo. That nameless, endless new war of attrition could be the slow end of our humanist civilization.

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  • lon // 21.07.2018 à 18h35

    Scheer a envie de se faire Trump , et se rabattre sur la nomination de  » Gina la sanglante  » ( mon Dieu ces traductions ! ) est un moyen particulièrement hypocrite .
    Je me demande vraiment ce que cet article apporte à ce site .

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    • Mr K. // 21.07.2018 à 20h56

      @ Ion

      John Kiriakou le lanceur d’alerte ayant dénoncé la torture dont il est question dans le billet, raconte que ” Gina la sanglante ” (« Bloody Gina ») était le surnom donné à la nouvelle directrice au sein même de la CIA.

      Donc ce n’est en aucun cas une exagération de la part de Robert Scheer d’utiliser ce surnom dans le titre de son article.

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      • lon // 21.07.2018 à 21h27

        Je ne dis pas que c’est une exagération , j’ai lu l’article original , et bloody en anglais passe parfaitement bien , mais iriez-vous traduite un « bloody mary » par  » garçon un « marie la sanglante » siouplait  » ?
        Valait mieux laisser l’original « bloody gina » tout le monde aurait compris sauf ceux qui veulent pas faire un gramme d’effort plus ceux qui refusent  » la langue impériale  » , lol , à ce moment-là c’est plus la peine d’aller chercher l’inspiration chez les bloggeurs ricains ; aujourd’hui si on veut utiliser l’internet intelligemment l’anglais est incontournable .

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        • Mr K. // 21.07.2018 à 22h58

          « Bloody Mary » a réellement existé.

          Et c’est bien « Marie la sanglante » la bonne traduction :

          Extrait (voir lien plus bas) :
          « La reine Marie Ier d’Angleterre est née le 18 février 1516, fille du roi Henri VIII et de la première de ses six épouses, Catherine d’Aragon. »

           » « Marie la sanglante »…. Papiste implacable et assassin en série.

          Mary avait toujours rejeté et détesté la rupture avec Rome que son père avait instituée, et l’établissement ultérieur de l’église anglicane qui avait découlé du protestantisme de son demi-frère.
          Désormais elle allait tenter de ramener l’Angleterre au catholicisme romain. Cet effort a été mené par la force, et des centaines de dirigeants protestants ont été exécutés. »

          http://www.greatsite.com/timeline-english-bible-history/queen-mary.html

          L’appellation du cocktail couleur rouge, au jus de tomate et à base vodka, est tout à fait accessoire.

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  • RV // 22.07.2018 à 21h17

    Avaaz vient de sortie un dossier sur les liens entre Trump et la Russie, pas piqué des vers, que j’ai reçu par courriel mais que je ne trouve pas sur leur site.
    Heureusement j’ai trouvé cet article qui le reprend sans le citer ou qui en est la source :
    http://lafriqueadulte.com/la-verite-choquante-sur-trump-donald-trump-est-le-pantin-de-vladimir-poutine-les-preuves/

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