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19.juillet.201819.7.2018 // Les Crises

Le meilleur des mondes britannique est devenu encore « meilleur »

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Source : Annie Machon, Consortium News, 11-06-2018

La nouvelle initiative antiterroriste de la Grande-Bretagne s’appuie sur des méthodes semblables à celles de la Stasi pour offrir un cadeau potentiellement orwellien pour les citoyens britanniques, comme l’explique Annie Machon, ancienne officier du MI-5.

Le ministre britannique de l’Intérieur, Sajid Javid, a dévoilé la semaine dernière une nouvelle initiative de lutte contre le terrorisme qui, selon lui, cible une menace toujours plus grande, mais qui soulève une foule de nouvelles questions sur les droits de la population.

Le gouvernement agit car il pense nécessaire de faire quelque chose. Mais, depuis le début de la « guerre contre le terrorisme », le MI5 – officiellement connu sous le nom de Service de Sécurité Intérieure britannique et organisation qui dirige la lutte contre le terrorisme au Royaume-Uni – a déjà vu sa taille doubler et s’est vu promettre encore plus de personnel pour les deux prochaines années.

Pourtant, malgré cet accroissement des ressources du MI5, et plus généralement des financements et des pouvoirs de surveillance de la communauté du renseignement britannique, pratiquement tous les attentats terroristes perpétrés au Royaume-Uni au cours des dernières années ont été commis par des individus déjà connus par les autorités. En effet, le kamikaze de Manchester, Salman Abedi, avait fait l’objet d’une enquête approfondie, mais le MI5 a ignoré des renseignements essentiels et a clos l’enquête peu de temps avant l’attaque.

Cette incapacité à cibler les menaces connues n’est pas seulement un problème du Royaume-Uni. Au cours des dernières années, des attaques dans toute l’Europe ont été perpétrées à plusieurs reprises par des personnes qui se trouvaient déjà sur le radar de la sécurité locale.

De nouvelles approches sont nécessaires. Mais cette dernière initiative semble être un mélange de mesures qui ont déjà échoué et, ce qui est plus inquiétant, un projet potentiellement dangereux d’État techno-policier

Sajid Javid : Soutient les logiciels peu fiables pour espionner les foules. (Photo par Carl Court/Getty Images)

Les principaux points du nouveau plan du ministère de l’Intérieur sont les suivants : faire en sorte que le MI5 partage des renseignements sur 20 000 « sujets préoccupants » avec l’aide d’un large éventail d’organisations, notamment les conseils municipaux, les entreprises, la police locale, les travailleurs sociaux et les enseignants ; faire appel aux sociétés Internet pour détecter et éliminer les contenus extrémistes ou suspects ; faire en sorte que les commerces en ligne comme Amazon et eBay signalent les achats suspects ; accroître la surveillance des infrastructures et des grands événements ; adopter des lois antiterroristes encore plus strictes.

Cela semble sensé jusqu’à ce qu’on réalise à quel point des initiatives similaires ont échoué et combien ce nouveau plan augmente les risques d’abus massif des pouvoirs de surveillance.

Les renseignements ne sont pas des preuves

La partie la plus inquiétante du plan du MI5 est le partage de renseignements sur 20 000 « sujets de préoccupation ». Tout d’abord, il s’agit de renseignements – par nature recueillis à partir d’une gamme de sources secrètes que le MI5 souhaite normalement protéger. Lorsqu’ils communiquent avec la police antiterroriste, les services de renseignement protègent normalement l’anonymat de la source, mais cela exige une énorme quantité de travail pour 20 000 cas, avant que l’information puisse être partagée. Deuxièmement, les renseignements ne sont pas des preuves. En effet, le MI5 diffusera très largement des soupçons partiellement validés, peut-être même des rumeurs, au sujet d’individus qui ne peuvent pas être accusés d’un crime uniquement sur la base des renseignements, mais qui feront néanmoins l’objet de graves soupçons au sein de leurs communautés.

De plus, si ces renseignements sont diffusés aussi largement qu’on le suggère actuellement, ils seront transmis à des milliers d’organismes publics – par exemple, les écoles, les municipalités, les organismes de protection sociale et la police locale. De multiples problèmes pourraient en découler. Il ne fait aucun doute qu’il y aura des fuites et des commérages au sein des collectivités sur Untel ou Unetelle qui est surveillé par le MI5, et ainsi de suite.

Il y aura aussi l’inévitable détournement de mission et l’abus de pouvoir que nous avons vu, il y a près de 20 ans, lorsque toute une série de ces mêmes organismes publics ont eu accès à la nouvelle loi sur l’écoute et la surveillance, la Loi sur la réglementation des pouvoirs d’enquête (2000). À l’époque, les conseils locaux abusaient de la législation antiterroriste pour attraper les gens susceptibles d’acquérir des résidences secondaires dans les parties les plus courues de la carte scolaire (districts) afin de scolariser leurs enfants dans les meilleurs établissements, ou même, et ce n’est pas une blague, de voler des coquillages sur leur plage locale. Bien sûr, ces pouvoirs de surveillance électronique intrusive ont été considérablement accrus depuis lors, avec la Loi de 2017 sur les pouvoirs d’enquête, qui permet le stockage en masse, le piratage de jeux de données massifs entiers et le piratage proprement dit.

Tout cela fait suite au fameux programme PREVENT de lutte contre le terrorisme du ministère de l’Intérieur – le prédécesseur raté de ces nouvelles propositions.

Un Berlinois de l’Ouest avec marteau et burin au pied du mur, 13 novembre 1989. (Photo de Joe Lauria)

Il y a dix ans, PREVENT a été conçu pour jeter des ponts avec les communautés musulmanes de Grande-Bretagne, les encourageant à signaler tout comportement suspect aux autorités afin d’étouffer dans l’œuf toute radicalisation naissante. Malheureusement, cela n’a pas tout à fait fonctionné de cette façon. Les jeunes musulmans ont raconté des histoires de pressions exercées par le MI5 pour qu’ils espionnent leurs communautés. Cela a détruit la confiance de la communauté au lieu de la renforcer.

Le nouveau système du ministère de l’Intérieur va encore plus loin dans cette mauvaise voie. Il demande aux enseignants, aux travailleurs sociaux, à la police locale et à d’autres représentants de l’autorité d’aller plus loin que le signalement des comportements suspects : ils recevront en fait une liste de noms afin de surveiller les « sujets d’intérêt ».

Le dernier système d’informateurs communautaires en Europe a pris fin avec la chute du mur de Berlin en 1989 et le système de la Stasi d’un vaste réseau d’informateurs en l’Allemagne de l’Est a été révélé peu de temps après dans toute son horreur. Quelle ironie que le même système, conçu pour protéger la jeunesse est-allemande de « l’influence décadente » de l’Occident, soit maintenant proposé dans un pays occidental « décadent » pour espionner sa propre jeunesse, à la recherche de traces de radicalisation.

Les alliés du secteur privé

Autant dire que si le gouvernement britannique ne peut même pas faire payer leur juste part d’impôts aux titans d’Internet comme Google et Facebook, ni demander à Mark Zuckerberg de Facebook de rendre compte devant le Parlement du scandale de Cambridge Analytica, alors il y a peu de chances qu’il les force à faire un effort significatif pour éradiquer les contenus extrémistes.

Mais même s’ils sont d’accord, l’idée est plombée par la question gênante de savoir qui décide si quelque contenu est extrémiste, ou s’il exprime une opinion dissidente contre l’establishment ? Facebook, Google et YouTube s’engagent déjà dans ce qu’on est en droit appeler la censure en déréférençant, dans les résultats de recherche, les sites Web dissidents légitimes qu’ils considèrent, sans antécédents en matière d’évaluation des nouvelles, comme sites de « fausses nouvelles ». De tels sites de nouvelles reconnus tels que Wikileaks, Consortium News et le World Socialist Web Site, ainsi que de nombreux autres figurant sur la liste notoire et peu fiable de PropOrNot, ont fortement touchées depuis que ces restrictions sont entrées en vigueur le 23 avril 2017.

Amazon, eBay et d’autres entreprises de vente au détail sont invitées à signaler les ventes suspectes de matériaux précurseurs de bombes et d’autres armes potentielles. Les sociétés de location de voitures seront invitées à signaler les personnes suspectes qui louent des voitures et des camions. Des algorithmes pour détecter les achats d’armes peuvent être réalisables, mais refuser de louer à de simples individus « suspects » qui n’ont commis aucun crime s’aventure sur le terrain de la Stasi (Police politique de l’ex Allemagne de L’est : NdT).

À l’époque des bombes à clous et à engrais, des lois ont été mises en place dans toute l’Europe pour obliger les entreprises d’engrais à signaler des achats bizarres – de personnes qui n’étaient pas des agriculteurs enregistrés, par exemple. Malheureusement, cette loi a été facilement contournée par le terroriste norvégien de droite Anders Breivik, qui a simplement travaillé à la création d’une ferme et qui a ensuite légalement acheté les ingrédients pour la voiture piégée d’Oslo en 2011.

Vous êtes surveillé

Des Allemands de l’Est fêtent au champagne la chute du Mur, le 13 novembre 1989. (Photo de Joe Lauria) Cliquez pour agrandir l’image.

Le Royaume-Uni est connu comme le pays occidental doté du plus grand nombre de caméras de vidéosurveillance par habitant. Divers plans ont été évoqués (dont certains ont fait l’objet de fuites à Wikileaks) pour les relier à des sociétés telles que Facebook dotées d’outils de reconnaissance faciale instantanée par des algorithmes d’identification des comportements suspects en temps réel, permettant à la police d’intercepter le « suspect ».

Des caméras de reconnaissance faciale sont testées par trois forces de police au Royaume-Uni avec un logiciel qui peut prétendument surveiller les foules lors d’événements et permettre à la police d’identifier des criminels et des suspects connus. La police serait alors alertée pour intervenir.

Malheureusement, selon Big Brother Watch au Royaume-Uni, ces systèmes informatiques ont un taux d’échec allant jusqu’à 98 %. Si le ministre de l’Intérieur suggère vraiment qu’un logiciel aussi peu fiable sera utilisé pour surveiller nos espaces publics, je lui suggérerais de demander à ses geeks de finir leurs devoirs.

Voulons-nous vraiment vivre dans un pays où tous nos mouvements sont surveillés par la technologie, où la police attend de bondir ; un pays où si nous avons une journée de travail stressante et semblons « étranges » pour un employé d’une entreprise de location de voitures, nous pouvons être suivi comme un terroriste potentiel ; où les enfants doivent craindre que s’ils posent des questions gênantes à leurs enseignants ou évoquent des préoccupations familiales avec les services sociaux, ils pourraient être inscrits sur une liste de surveillance ?

C’est la direction du totalitarisme. Je cherche depuis des années comment un État peut se laisser embarquer sans réfléchir dans une telle situation, en particulier si l’on considère les avertissements de l’Allemagne des années 1930. Au cours de la dernière décennie, j’ai commencé à craindre sérieusement pour mon pays.

Si ces mesures sont adoptées, les Britanniques pourraient vivre comme dans SS-GB – le nom d’un livre de l’excellent écrivain espion, Len Deighton, qui a imaginé ce qu’aurait été le Royaume-Uni si les nazis avaient envahi et occupé la Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale. L’acronyme attribué au MI5 lors des conférences internationales du renseignement dans les années 1990 était autrefois SS Royaume-Uni – UK Security Service. J’ai entendu dire qu’il a changé maintenant…

Annie Machon est une ancienne agente de renseignement du MI5 Security Service du Royaume-Uni.

Source : Annie Machon, Consortium News, 11-06-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Aladin0248 // 19.07.2018 à 07h40

Si on prend le soin de noter année après année l’émergence de dispositions limitant nos libertés, on constate un flux régulier avec effet de cliquet : les gouvernements, quelle que soit leur couleur politique ne reviennent jamais en arrière. Leurs justifications sont bidon : de toute évidence notre sécurité ne s’améliore pas et la délinquance ne diminue pas. Ce système coercitif marche très mal : il est parfaitement contre-productif. L’effet de « rendement marginal négatif » joue à plein. Néanmoins nous allons clairement vers une dictature absolue où l’État veut savoir à chaque instant où nous somme, ce que nous faisons, et ce que nous pensons. Dictature épouvantable mais fragile reposant sur le bon fonctionnement du système technologique. Lorsque celui-ci s’effondrera, et cela arrivera, tout sera fichu pour eux.

37 réactions et commentaires

  • PetitSuisse // 19.07.2018 à 07h17

    Ça glisse. Petit à petit et partout en Europe. Dans nos belles contrée démocratique… Heureusement qu’on est du côté des gentils…

    Et tout cela repose sur la confiance que le peuple est sensé accordé à nos gouvernements « démocratiquement » élu (rien que d’entendre ces deux mots mis ensemble me donne la chaire de poule…). Confiance dans le fait qu’ils n’en abuseront pas…
    Bonne journée à tous

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    • Marie // 19.07.2018 à 09h42

      … »démocratiquement élu » me donne aussi des démangeaisons. 28% des inscrits ne représentent pas le peuple français (dernière élection présidentielle). En Suisse,il y a si je ne m’abuse une forme de « démocratie directe » qui incite à « participer ». Pour ma part; « sachant » mais ne pouvant « agir », j’ai détruit ma carte d’électeur.

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      • Oblabla // 19.07.2018 à 19h08

        « 28% des inscrits ne représentent pas le peuple français (dernière élection présidentielle). »
        Non, le seul vote d’adhésion est celui du 1er tour. Macron a obtenu moins de 15% des suffrages des français en âge de voter.

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      • PetitSuisse // 20.07.2018 à 17h20

        En Suisse, il y a le principe des votations et des référendums. Il y a surtout une prépondérance des communes face aux cantons et au fédéral (beaucoup beaucoup moins centralisé. Et donc une vie politique locale bien plus importante qu’en France). Et il n’y a pas de président dieux, mais une présidence tournante parmi un groupe de 7 personnes, avec un président ayant un rôle mineur, surtout représentatif.
        Un autre monde, effectivement plus démocratique.
        Après je votes toujours en France, et j’ai toujours ma carte, ce qui me permet de voter au premier tour des présidentielles. Peut être une révélation un jour fera passer une personne ayant à cœur de mettre en place une démocratie en France… Et ça commence, selon mon avis, en sortant de l’UE. Et si possible volontairement…

          +2

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  • zx8118 // 19.07.2018 à 07h21

    La question est : tous les politiciens sont-ils des idiots, on serait donc en Idiocratie, ou bien se subsument-ils sous deux catégories, une majorité d’idiots utiles et une minorité de conspirateurs, celle-là étant au service de celle-ci (sans le savoir) ? Le but final étant ce meilleur des meilleures des mondes, ou nouveau totalitarisme, au travers de ce fameux NOM que l’on nous vendra comme unique recours au chaos multiples que l’on nous promet (écologique, économique, terroriste, immigration,..) et promeut. Car ces chaos ne proviennent pas de générations spontanées, mais de l’idéologie dans laquelle on baigne et dont on veut recouvrir toute terre : le meilleur des meilleures des mondes est un totalitarisme néolibéral.
    Vers le triomphe universel de la marchandise, ayant annihilé toute valeur humaine après chosification.

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  • Aladin0248 // 19.07.2018 à 07h40

    Si on prend le soin de noter année après année l’émergence de dispositions limitant nos libertés, on constate un flux régulier avec effet de cliquet : les gouvernements, quelle que soit leur couleur politique ne reviennent jamais en arrière. Leurs justifications sont bidon : de toute évidence notre sécurité ne s’améliore pas et la délinquance ne diminue pas. Ce système coercitif marche très mal : il est parfaitement contre-productif. L’effet de « rendement marginal négatif » joue à plein. Néanmoins nous allons clairement vers une dictature absolue où l’État veut savoir à chaque instant où nous somme, ce que nous faisons, et ce que nous pensons. Dictature épouvantable mais fragile reposant sur le bon fonctionnement du système technologique. Lorsque celui-ci s’effondrera, et cela arrivera, tout sera fichu pour eux.

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    • Oblabla // 19.07.2018 à 19h22

      Bien d’accord ! La France glisse lentement mais surement vers un régime orwellien. Concrètement nous sommes en train de mettre en place avec quelques années de retard ce que la Chine est en train de faire et qui est proprement hallucinant.
      Et le pays lobotomisé accepte ça sans réagir…
      La loi sur les fake news est le couronnement du recul extraordinaire des libertés dans ce pays depuis l’avènement de Pigouf 1er (l’homme qui négociait en live avec Leonarda). En effet et après la kyrielle de lois liberticides votées ces dernières années, les libertés fondamentales sont en train de s’évaporer rapidement sous le rayonnement ionisant du roi sommeil – c’est sociologiquement assez intéressant de voir que personne ne réagit à ces abus de pouvoir caractérisés et l’on ne peut s’empêcher de se dire que ça confine plus à l’abêtissement qu’à une quelconque réflexion sur la tolérance. Macron va pouvoir enfoncer le clou mettre en place un totalitarisme véritable. Tout prouve aujourd’hui que cela se met en marche… Je dirais même que ça marche comme sur des roulettes grâce aux dizaines de millions de veaux lobotomisés et décérébrés qui vivent dans ce pays. Orwell, la réalité là sous nos yeux !

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      • R.C. // 20.07.2018 à 12h10

        Le plus terrible est que cet abêtissement est, pour sa grande part, librement consenti.

        Il n’est que de voir comment les veaux se précipitent avidement sur la technologie qui va les espionner impitoyablement et de plus près : les objets dits « intelligents » (en n’oubliant pas que « intelligence », en anglais, signifie espionnage !).
        Frigo, compteur électrique, centrale domotique, robot ménager, pèse-personne, brosse à dents, et bientôt balayette à WC…, sont des promesses d’avenir radieux pour les consommateurs abêtis et béats, tandis que des millions de données indiscrètes les concernant filent dans des centrales pléthoriques dont les pires des dictateurs d’antan n’auraient osé espérer.

        Ils ne le pouvaient sous la contrainte – même en rêve, le soft power de l’ultra-libéralisme l’a fait…

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  • karl_vincent // 19.07.2018 à 08h13

    Une certaine schizophrénie occidentale commence de plus en plus a ne plus être dissimulable, entre le désire de liberté, concept flou mal définit et bien trop large dans l’esprit général, promotion commercial a tous crin de la violence sans logique de corrélation avec les conséquences que cela engendre. en somme une population éduqué a des réactions puériles, émotionnelles bien loin d’une efficience nécessaire face au crypto fascistes qui profitent de tous ces angles morts pour promouvoir leur vision sociétale macabre.
    il va falloir serrer le « jeu » et cela passera nécessairement par des structures de surveillance « efficace » laisser libre cours au tous et n’importe quoi, voila le résultat sous nos yeux quotidiennement !

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  • Amora // 19.07.2018 à 08h34

    Les britanniques à force de produire des séries comme « Chapeau Melon Bottes de cuir » se prennent à leur propre jeu. Ils ne distinguent plus leurs rêves schizophréniques de la réalité. L’intoxication audiovisuelle est totale et on rediffuse ces séries pour encore enfoncer davantage le clou dans la pensée des auditeurs et téléspectateurs. C’est affligeant de connerie destructrice.

      +7

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    • Kita // 19.07.2018 à 09h24

      Amora , vous exprimez mon point de vue mieux que j’aurais pu le faire moi-même mais je pense que les américains vont encore plus loin et avec moins de subtilité…

        +2

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    • JCH // 19.07.2018 à 09h52

      Connerie destructrice, pourquoi pas, préparation dangereuse du terrain pour un usage non contrôlé des moyens de surveillance des citoyens, certainement.
      Mais mettre la faute sur une série tv produite il y a un demi-siècle, c’est un peu capillo-tracté comme argument…

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    • Mr K. // 19.07.2018 à 12h56

      @Amora
      Vous mettez le doigt sur un élément peut-être fondamental dans l’évolution de nos sociétés occidentales.

      La civilisation de l’image qui est la notre depuis l’apparition de la télévision, avec dans la foulée l’apparition de l’informatique grand public, a peut-être eu des effets considérables dont vous donnez un exemple.

      Pour faire de l’audience à la télévision ou avoir le maximum de clicks sur internet, il faut bien tenir en haleine « le client » par de la dramatisation orchestrée, des images ou des vidéos à sensation.

      Peut-être cela a-t-il globalement favorisé une tendance à la banalisation du voyeurisme dans nos sociétés.
      Banalisation qui a amené progressivement à une diminution de l’éthique concernant l’aval politique aux systèmes de surveillance dont il est question dans l’article.

      Sans parler des innovations technologiques qui par leurs seules conformations techniques propres, en association avec la psycho-sociologie humaine, contiennent en germe des conséquences désastreuses non prévues lors de leur conception.

        +2

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    • Marie // 19.07.2018 à 16h53

      Amora,désolée de vous contredire mais « Chapeau Melon et Bottes de cuir » est à mon sens très très loin de se situer dans l’idiocratie ambiante rosbeef. De plus je n’aime guère la nouvelle mode télévisuelle des « séries ». On n’est pas maître de ses répulsions, et le monde anglo-saxon ne m’a jamais séduite. Ceci écrit, personne n’est obligé d’aller tâter de l’ultra sécurité promise par les dirigeants anglais…

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  • Sandrine // 19.07.2018 à 09h24

    L’ironie du sort cachée dans accronyme des services secrets britanniques (soit dit en passant ça marche aussi avec les services secrets français) à la fin de l’article n’est pas qu’anecdotique :
    dans cette apocalypse que nous prépare les « big data » et l’IA, c’est l’essence de l’occident qui se révèle (je paraphrase une phrase de Philippe Lacoue-Labarthe: « dans l’apocalypse d’Auschwitz, c’est l’essence de l’occusent qui s’est révélée «) 

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    • Renard // 19.07.2018 à 10h49

      Pourtant se sont les ottomans qui ont inventés le génocide moderne, dit-on pour autant que l’essence de l’orient s’est révélé à cette occasion ?

      L’occident-bashing, qui se justifie parfois, commence vraiment à devenir excessif dans les commentaires et dans les articles américains. Malgré les agissements de nos gouvernements, « l’occident » reste une grande civilisation avec probablement la société civile la plus morale au monde.

      Si il y a une tendance qui revient fort en « occident » c’est la tendance à l’autoflagellation moyen-âgeuse : « Pardonne moi Seigneur d’être né en Occident ! » – claquement de fouet – « Pardonne moi Seigneur d’être blanc ! » – claquement de fouet -.

      Ridicule..

        +11

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      • Sandrine // 19.07.2018 à 11h59

        Le génocide des Arméniens, un concept oriental, vraiment ? Est-ce que vous vous êtes déjà un tout petit peu intéressé aux racines intellectuelles de ce génocide et à l’idéologie « Jeune turc » ? Sans doute pas, sinon vous sauriez qu’il doit tout aux idées très « XIXe siècle européen » d’état-nation… Et vous n’aurez pas choisi cet exemple pour me servir votre soupe sur l’occident et sa société civile « la plus morale au monde » (je vous cite).

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      • Sandrine // 19.07.2018 à 11h59

        Il y a une grandeur dans l’occident ( Chateaubriant aurait parlé de « Génie du Christianisme » ), mais il y a aussi un revers à la médaille, une face sombre, une antithèse comme aurait dit Hegel. Et pas sûr que la synthèse soit très glorieuse pour l’humanité ; peut-être signifiera-telle même sa fin et la naissance d’une autre humanité, une post-humanité.
        Désolée, moi, cet occident progressiste ne me convainc pas, malgré sa puissance ; je trouve qu’il y avait plus de beauté et de sagesse dans d’autres civilisations qu’il a écrasé de toute sa suffisance scientiste et guerrière.

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        • Renard // 19.07.2018 à 14h51

          Je voulais justement souligné qu’il était aussi ridicule de parler de « l’essence de l’occident » en parlant d’Auschwitz que de parler de « l’essence de l’orient » en parlant du génocide arménien.

          Le Génie de l’occident c’est son peuple; le Mal de l’occident c’est son élite.

          Citez moi seulement un pays qui est également ou plus tolérant que les pays occidentaux et vous me contredirez.. je peux attendre la réponse longtemps.. donc oui je confirme la société civile occidentale est probablement la plus morale du monde.

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          • Sandrine // 19.07.2018 à 15h23

            Vous me reprochez d’essentialiser l’occident, mais ce faisant vous essentialisez son élite.

            Cela étant, je reste sans voix quand je lis pour la deuxième fois que « la société civile occidentale est la plus morale du monde ». Celle qui a le plus tendance à vouloir imposer sa morale aux autres, éventuellement …
            Pour vous apparemment, le nec plus ultra de la morale, c’est la tolérance; mais la tolérance n’est pas forcément toujours une vertu – elle peut aussi parfois, en fonctions des cas, s’analyser comme une coupable complaisance, comme une impuissance ou comme le signe d’une perversion.

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            • Renard // 19.07.2018 à 15h50

              Pour approfondir mon propos, en fait je crois que la bourgeoisie souhaite faire passer ses crimes historiques et actuelles sur le dos de tout l’occident pour ne pas avoir à les assumer. Vous êtes dans ce type de discours qu’incarne parfaitement Mediapart.

              Ainsi cette bourgeoisie explique que la colonisation est le crime de tous les « blancs » mais oublie de préciser que la colonisation était une affaire de gros sous et de placement financier : tous les coûts étaient pour l’Etat et tous les gains pour les entreprises ! Le « blanc » de base y était perdant.

              Il en est de même pour notre époque, où et quand avez vous vu que les peuples occidentaux souhaitent imposer leur morale aux autres ? Les droits de l’homme ne sont qu’un prétexte invoquer par la bourgeoisie pour encore une fois violer la souverraineté d’autre pays, imposer une puissance géopolitique et ainsi faire fructifier leurs affaires de gros sous.

              La tolérance ne fait pas partie de la morale pour vous, soit. Je rééitere tout de même ma question : pouvez vous me citez un pays ayant une société civile plus morale que les sociétés civiles occidentales ? J’attends toujours.

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            • Sandrine // 19.07.2018 à 17h32

              Ok,
              Je pressens que le dialogue risque d’être difficile.
              J’entends votre argument concernant l’impérialisme. Que les élites de l’époque aient manipulé le peuple électeur en lui faisant croire que la colonisation c’était très bien et qu’il y avait intérêt alors que ce n’était pas le cas, c’est certain. Force est cependant de reconnaitre que le peuple n’a pas su trouver la force, ni morale, ni politique de s’y opposer.
              Cela prouve au moins deux chose : 1) que l’on ne peut pas d’un coté parler d’Occident, de civilisation occidentale (terme que vous reprenez à votre compte, convenez-en, puis que vous prétendez la défendre) et d’un autre coté prétendre qu’il y a un gouffre infranchissable entre le peuple occidental et les élites occidentales.
              2)Que la culture de l’époque (de la colonisation) – conceptions morales y comprises- a rendu possible la colonisation. Cette colonisation a été faite au nom du « bien », c’est-à-dire au nom de ce qui passait pour être moral à l’époque.

              Pour le reste : je n’ai pas du tout écrit que la tolérance ne fait pas partie de la morale, relisez moi ; la tolérance est une idée à double tranchant, tous les moralistes le savent.
              Concernant votre question relative au pays le plus moral de la terre : comment répondre sans ironie à une question aussi ethnocentrique et aussi « autiste » : le Vatican, peut-être ?

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        • Pinouille // 19.07.2018 à 15h02

          « Désolée, moi, cet occident progressiste ne me convainc pas, … »
          C’est votre droit le plus absolu. En faisant l’hypothèse que vous habitez en France, ou plus généralement en occident, on serait tenté de vous demander qu’est ce qui vous y retient alors que d’autres civilisations offrent plus beau, plus sage ailleurs.
          Chacun formulera sa propre réponse.
          Mais je suis d’avis que les raisons qui nous retiennent ici sont solides et qu’il est trompeur de les négliger.
          Mon avis (pas si personnel: cf pyramide de Maslow) est que la beauté et la sagesse pèsent moins que la sureté, le ventre plein, la liberté, les perspectives. A partager avec les migrants qui souhaitent nous rejoindre.
          Et nous vivons dans un beau pays.

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          • Sandrine // 19.07.2018 à 17h47

            Un beau pays, vous voulez dire ses paysages?
            Vous noterez que je n’ai pas écrit qu’il existait actuellement des civilisations meilleures que la civilisation occidentale. J’ai parlé de civilisations que l’occident avait écrasées. D’aileurs, il ne vous aura pas échappé, j’espère, que la culture occidentale domine le monde.
            Là où je vous rejoins, c’est quand vous dites que l’on ne peut échapper à sa culture; c’est un héritage que l’on ne peut pas refuser. Nous n’avnos le choix que d’essayer d’en tirer le meilleur. J’aime beaucoup la phrase de Holderlin : »là où croît le péril croît aussi ce qui sauve ».

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            • Pinouille // 19.07.2018 à 20h07

              « Un beau pays, vous voulez dire ses paysages? »
              Je veux dire de nombreuses choses. Au même titre que la beauté que vous voyez ailleurs (et ici aussi, je n’en doute pas).

              « Vous noterez que je n’ai pas écrit qu’il existait actuellement des civilisations meilleures que la civilisation occidentale. »
              Je l’ai bien compris. Mais il me paraît important de rappeler que nous avons tous une tendance naturelle à fantasmer sur ce que l’on méconnait, à croire que l’herbe est toujours plus verte ailleurs. Et c’est bien évidemment le cas aussi des migrants qui croient franchir les portes du paradis en franchissant nos frontières occidentales.

              « J’ai parlé de civilisations que l’occident avait écrasées. »
              Certes, mais ce n’est pas sur ce point que j’ai réagi. Plutôt sur le passage « je trouve qu’il y avait plus de beauté et de sagesse dans d’autres civilisations… »

              « D’aileurs, il ne vous aura pas échappé, j’espère, que la culture occidentale domine le monde. »
              Je vous rejoins bien évidemment, mais je ne partage pas le terme « dominer ». Tout ne se résume pas à un rapport de forces. Si la culture occidentale (the american/occidental way of life) se propage dans le monde, c’est notamment parce qu’il fait écho à des aspirations ancrées un peu partout. Ex: des études montrent qu’avant d’avoir la télé/internet, l’africain moyen était heureux; puis il a pris connaissance de notre style de vie et s’est mis à l’envier. Ne sous-estimons pas notre chance.

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            • Sandrine // 19.07.2018 à 23h00

              Par rapport à la question de la domination de la culture occidentale, une anecdote : au XVIIIe siècle, l’empereur de Chine fit répondre à la délégation anglaise qui était venue lui présenter les progrès technologiques de l’Angleterre: « nous ne voulons pas de vos machines, ce que nous voulons, c’est la stabilité et pour cela nous avons les rituels » Quelques dizaines d’annee plus tard, les Anglais sont quand même revenus avec leurs machines, mais cette fois-ci également avec leur armée… On peut donc comprendre qu’aujourd’hui les Chinois préfèrent prévenir que guérir et cherchent à concurrencer coûte que coûte les occidentaux dans le domaines de leur nouvelles technologies, comme l’IA par exemple (d’origine américaine il faut le rappeler).
              Avec les migrations d’origine africaine, on a aussi un phénomène de « concurrence » comparable. Les personnes qui cherchent à venir sont des urbains, des déracinés. Le village africain pouvait être jadis un petit paradis – mais la ville africaine d’aujourhui certainement pas; et cette ville, quoiqu’on en dise c’est l’industrialIsation (phénomène d’origine occidentale) qui a provoqué son développement ; quitte à vivre en ville, autant vivre à Paris ou à Londres plutôt qu’à Kinshasa,
              – et tant pis si ça emm*rde les Européens…

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        • Haricophile // 26.07.2018 à 15h00

          Si on doit détacher un phénomène de fond, la civilisation occidentale c’est l’acharnement a s’affranchir de la nature, la dualité du corps et de l’esprit. Et il y a un prix a payer au bout… que ne résoudra certainement pas l’IA.

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  • Ardéchoix // 19.07.2018 à 10h58

    Après avoir essayé la connerie humaine naturelle pendant des siècles, le genre humain sera sauvé par L’artificielle Intelligence. Vous je sais pas vous, mais moi j’ai comme un doute. 🙂

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  • Sam // 19.07.2018 à 11h29

    dedefensa : « les agences de renseignement sont totalement politisées et ont complètement troqué le renseignement, où ils s’avèrent plus nuls que jamais, contre l’action subversive à ciel ouvert. »
    http://www.dedefensa.org/article/chinagateou-coup-detat

    Chez nous, c’est les fichés S : étiquetés dangereux pour la nation, mais sans valeur juridique aucune, donc en liberté et justifiant toujours plus une surveillance accrue, et des services de renseignement à mesure.
    De même, d’ici l’année prochaine, 450 fichés S, enfermés pour des faits liés au terrorisme, seront libérés, après avoir fait des petits en prison. La prison comme pouponnière de terroristes ? MBS qui délocalise sa production de terroristes chez nous ?

    La « guerre contre le terrorisme » est une farce morbide, alors que nous vendons des armes aux saoudiens, que nous les soutenons au Yemen, que depuis 7 ans nous confondons opportunément terroristes et rebelles en Syrie, pour le plus grand plaisir des marchands de canons.

    Sous Videla, pendant la dictature argentine, le pouvoir avait prit l’habitude de relâcher les criminels, pour maintenir un climat de terreur propice aux affaires et au contrôle de la société civile.

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  • Louis Robert // 19.07.2018 à 14h15

    Tandis que dans l’Empire on se dit scandalisé de voir « le Premier Dirigeant du Monde Libre » s’entretenir « en secret » avec « le tyran Poutine », nous sommes sur le point de faire l’expérience de ce que le Monde Libre n’est pas le monde libre.

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  • Barbara // 19.07.2018 à 18h44

    Par relations croisées, combien d’individus, à partir des 20.000, deviennent susceptibles d’être surveillés à leur tour ?
    Pensez : conjoint, colocataire, garant, membre de la famille.
    Le MI5 n’a pas les ressources lui permettant de suivre les agissements d’un fichier de deux dizaines de milliers de suspects potentiels, éventuels, présumés. Et concrètement, que peuvent faire les municipalités, la police, les organismes sociaux, sinon remonter l’information dès qu’une correspondance apparaît, puis ralentir ou bloquer les démarches (inscription scolaire, demande d’appartement, demande d’aide sociale, dépôt de plainte, etc) au prétexte confidentiel qu’il s’agit désormais à la Sécurité Intérieure d’apprécier la légitimité de chaque cas ?

    On fabrique du suspect en série dont on délègue la surveillance en série. Si bien qu’à force d’atteindre une échelle de contrôle ingérable, on décide d’une suppression massive des droits. La mise à jour « collaborative » d’un fichier n’a d’autre but que chercher à exclure, car nos États, faute d’être capables de maintenir des garanties, n’ont d’autre choix que répandre la paranoïa.

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  • RGT // 19.07.2018 à 19h36

    De toutes façons, l’utilité de ces dispositifs électroniques est plus que douteuse.
    Ils ne sont bons que pour « flasher » des types dans des endroits précis (ex: radars automatiques en bas d’une descente) et permettent surtout à tous ceux qui les fabriquent ou qui les « gèrent » d’engranger des bénéfices insolents.

    Les fabricants de ces « bijoux » (en terme de coût, pas de performances) ont réussi à « convaincre » les politiques que ces solutions seraient d’une efficacité remarquable pour « sauver leurs fesses » en cas de mécontentement populaire.

    Quand on constate la médiocrité des merdiciels qui ont été achetés (avec nos impôts) par nos « chers politiciens avisés » on ne peut qu’en rester pantois.
    Payer des sommes pareilles pour des daubes pareilles, ce n’est même plus de l’ignorance, c’est carrément de la complicité de vol en bande organisée.

    Et comme tous les pays ont leurs « énarques » (les nôtres sont d’un niveau stratosphérique) il suffit de faire une belle plaquette publicitaire qui permettra aux « grands hommes d’état » de « vendre » à la population stupéfiée ces « merveilles de technologie » qui permettront de résoudre tous les problèmes (même celui du « retour de l’être aimé »)…
    Plaquette publicitaire qui permettra aussi de transmettre par la même occasion un ordre de virement sur un compte off-shore à l’insu de l’entourage bien sûr.

    Le terrorisme n’est rien d’autre qu’un « business » comme les autres permettant de fourguer n’importe quoi à la population avec la même facilité qu’un vendeur de Darty vous fourgue un lave-linge hors de prix (mais qui au moins lavera les slips sales, c’est déjà une grande différence).

    Et si ces dispositifs coûteux s’avèrent d’une inefficacité affligeante, ce sera bien sûr de la faute des « cons qui ont rien compris » qui ne savent pas s’en servir pour en extraire la substantifique moelle.
    Ce n’est jamais de la faute du fabricant, en encore moins celle du « décideur ».

    Bientôt un énarque aura la bonne idée d’inscrire dans la loi que chaque citoyen doit obligatoirement acheter un mouchard qu’il devra entretenir à ses frais.

    Ne rigolez pas, ça s’est déjà produit : Souvenez-vous des alcootests obligatoires dans les voitures… Vous avez payé et les fabricants ont engrangé les bénéfices…
    Même si vous ne buvez jamais d’alcool, par conviction ou simplement parce que vous êtes allergique à l’alcool…

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    • Haricophile // 26.07.2018 à 14h54

      Alcotest qui était vendu par le copain de sarko, ce qui explique la loi… surtout sur des dispositifs embarqués dans des véhicules mais qui ne supportent ni le froid ni le chaud. Reste a garer sa voiture a l’intérieur de son bureau pour conserver ces machins en état de fonctionner avec un calibrage très grossièrement précis.

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  • p.p. // 20.07.2018 à 14h05

    Si la TV anglaise des années 60-70 a donné la série bisounours « Chapeau Melon et bottes de cuir », elle a aussi produit l’excellente série « Le Prisonnier » de Patrick Mc Gohan.
    J’avoue ne pas l’avoir comprise à sa sortie, mais je viens de la revoir avec stupéfaction. Elle avait bel et bien 50 ans d’avance. Oserait-on la diffuser de nos jours ?

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    • xc // 20.07.2018 à 18h54

      Une superbe série comme celle-là aurait son public. Je pense que cela répond à votre question.

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  • Vladimir K // 23.07.2018 à 21h57

    « faire en sorte que les commerces en ligne comme Amazon et eBay signalent les achats suspects »

    C’est quoi au juste, un achat suspect sur Amazon ou Ebay ? L’autobiographie dédicacée de Cyril Hanouna ?

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  • Haricophile // 26.07.2018 à 14h21

    Le jour ou on comprendra *enfin* que nos gouvernants, non seulement se foutent des attentats tout autant que des populations civiles massacrées et affamées au Yemen grâce a leur bon soins (sauf quand il y a une campagne électorale en jeu), mais qu’en plus ils financent et arment plus ou moins directement ceux qui les provoquent pour des intérêts géopolitiques, dont celui immédiat du contrôle et de l’entubage des populations en économisant la vaseline…

    Comme le dit « le petit guide du parfait dictateur » : Ayez peur, je m’occupe du reste.

    « En même temps » le terrorisme et la guerre ne sont pour tous ces psychopathes que des opportunités commerciales et politiques. « Ni plus ni moins. »

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