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13.juillet.202013.7.2020 // Les Crises

BFM-TV, mode d’emploi – par Acrimed

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Source : ACRIMED, Maxime Friot

La critique des médias est une activité qui demande une certaine abnégation : afin de rendre compte des logiques quotidiennes à l’œuvre dans les chaînes d’info, nous nous sommes astreints à observer BFM-TV… pendant une journée entière (ou presque : de 6h à minuit). Retour sur la fabrique « ordinaire » de l’information en continu.

Nota Bene : Cet article, prévu de longue date, sera publié dans le prochain numéro de Médiacritiques consacré à l’information en continu. Il ne revient pas sur la grève entamée ces derniers jours par de nombreux journalistes et salariés du groupe NextRadioTV (dont BFM-TV), qui se mobilisent contre un plan de suppression d’emplois massif. Nous évoquerons le sujet plus en détail dans des publications ultérieures.

Lire l’article complet sur ACRIMED

Les chaînes d’information en continu déversent, chaque jour, leur flux d’éditions spéciales, de reportages, d’interviews, de débats entre éditorialistes et autres « experts ». La critique des médias y a trouvé matière à s’exercer, notamment la critique du journalisme de commentaire, ou celle du journalisme de maintien de l’ordre en période de mobilisations sociales. Nous nous focaliserons ici sur la fabrication de l’information continue, ses logiques éditoriales et son fonctionnement quotidien [1]. Nous avons pour cela observé la « première » chaîne info pendant une journée « quelconque » : celle du 21 novembre 2019.

Premier constat tiré de l’ensemble de notre observation : BFM-TV est une « grosse machine » en termes de moyens humains. Pour assurer un direct permanent (ou presque), la chaîne met en branle des dizaines de journalistes. Ce 21 novembre, se succèdent à l’antenne 15 animateurs et animatrices, 9 éditorialistes, la cheffe et le rédacteur en chef adjoint du service politique, la cheffe du service culture, 5 journalistes « police-justice », 3 journalistes « politique », un journaliste « économie », un journaliste « High Tech », 2 chroniqueurs, 5 journalistes, 2 correspondants, 7 envoyés spéciaux… soit 52 journalistes [2]. S’y ajoutent la trentaine d’auteurs et co-auteurs des reportages diffusés dans la journée, sans compter toutes celles et ceux dont le nom n’apparaît nulle part ainsi que les techniciens et régisseurs.

Deuxième constat tiré de notre observation : BFM-TV est plus particulièrement une grosse machine… à publicité. La réclame occupe en effet une large place dans les programmes : plus d’un sixième du temps d’antenne (17%) sur les dix-huit heures observées. Soit, en moyenne, près de dix minutes par heure : c’est plus que la limite réglementaire de 9 minutes par heure en moyenne quotidienne [3]. Et c’est sans compter les 15 secondes de « partenariat » qui encadrent chaque chronique et chaque page météo [4].

Troisième constat : le contraste est fort, tout au long de la journée, entre les formats mobilisés par la rédaction de BFM-TV. D’un côté, une grille très structurée, construite autour des journaux télévisés. De l’autre, la « priorité au direct » et le torrent de commentaires qui l’accompagne pendant des heures.

Le JT, colonne vertébrale

Si la grille des programmes de BFM-TV s’articule autour de journaux télévisés diffusés toutes les demi-heures, la place qu’occupent ces derniers et leur contenu varient au cours de la journée. Ce 21 novembre, les JT trustent l’antenne dès 6h. Ils durent au plus entre 15 et 19 minutes (sur la tranche 6h-8h30) ou entre 11 et 16 minutes (12h-15h). Ils ne sont plus, sinon, qu’un rapide balayage de « l’actualité », allant de 5 à 7 minutes entre 9h et midi, et même de 2 à 5 minutes après 17h. Parfois, ils disparaissent complètement de l’antenne, « priorité au direct » oblige.

La plupart des infos traitées dans les JT sont développées dans des sujets [5] (en particulier le matin [6]) ou avec l’aide d’envoyés spéciaux en duplex (l’après-midi). En tout, 16 sujets différents sont diffusés entre 6h et minuit (voir en annexe 1). Leur taille est variable, entre 70 secondes et trois minutes ; et tous ne connaissent pas la même fortune : certains sont diffusés, rediffusés, mis à jour et rediffusés encore. D’autres disparaissent aussitôt après leur première diffusion.

Le nombre d’infos traitées est fonction de la durée du JT, chaque information disposant d’environ 2 minutes (ce n’est parfois que 20 secondes). Avec, ce jour-là, une prédilection pour le journalisme de faits divers et la place des sujets « police-justice » (ainsi du reportage « Tuée par des chiens : le choc et les questions » rediffusé 8 fois – record de la journée).

Deux minutes, c’est peu. Exemple avec le reportage « Gilets jaunes : premier procès d’un policier » qui dure 1 minute 20 [7] et qui reproduit des biais bien connus : ceux du journalisme de préfecture, incluant notamment l’absence totale de contradictoire sur les questions de violences policières.

À partir de midi, les sujets montés des JT laissent progressivement la place à l’intervention d’envoyés spéciaux [8]. Entre 6h et minuit, ce sont 14 journalistes qui réalisent au moins un direct en duplex. Ainsi, à titre d’exemple, de l’envoyé spécial Igor Sahiri, filmé devant une forêt dans l’Aisne, à 6h34, 7h34, 9h10, 10h38, 11h38, 12h02 (plus deux rediffusions à 13h14 et 14h16) – pour dire et redire les mêmes choses [9] :

Éditos, chroniques, plateau : le triomphe du journalisme de commentaire

Entre 6h et 8h30 et entre 12h et 15h, les JT occupent la place prépondérante de l’antenne. Dans la première tranche, ils représentent deux tiers du temps d’antenne environ et sont ponctués, outre des pages publicité et météo, de chroniques culturelles (« Culture et vous »), ainsi que d’éditos de Christophe Barbier (2 interventions) et de Nicolas Doze (3 interventions). Dans la seconde tranche sont diffusées les chroniques « Culture geek » (qui alternent avec « Culture et vous » et « Ça arrive près de chez vous ») ainsi que les éditos d’Emmanuel Lechypre.

Le reste du temps, c’est le journalisme de commentaire qui s’impose. Dès 9h et jusqu’à midi, la discussion de plateau prend le dessus : les animateurs s’entourent d’un journaliste maison (en l’occurrence Mélanie Vecchio, journaliste police-justice ou Jérémy Brossard, rédacteur en chef adjoint du service politique) et se focalisent sur une « actualité », commentée pendant 5 à 10 minutes. Et certains débats sont vite expédiés : à 11h12, lorsque Thomas Misrachi reçoit Laurent Joffrin et Raphaël Stainville (« rédacteur en chef politique à Valeurs Actuelles ») autour d’un sujet intitulé « Macron : retour périlleux à Amiens ? », le premier aura 2 minutes de temps de parole, le second 2 minutes 30. Des passages express donc, témoignant davantage d’une nécessité, pour la chaîne, de remplir et d’animer son « flux » plutôt que d’une volonté d’organiser de réels « débats » d’idées [10] !

Lire la suite sur le site de ACRIMED

Notes

[1] Pour une enquête « de l’intérieur », portée sur le travail concret (et ses conditions d’exercice) de journalistes de la chaîne, voir notre recension de Bâtonner. Comment l’argent détruit le journalisme, Sophie Eustache, Éditions Amsterdam, 2020.

[2] Éric Brunet occupe successivement le rôle d’animateur et d’éditorialiste.

[3] Notre observation ne se fait cependant que sur une période de 18h, il est donc possible que la tranche de minuit à 6h fasse retomber cette moyenne. Néanmoins, BFM-TV a déjà été mise en demeure par le CSA pour le dépassement de la limite réglementaire. Ce fut le cas notamment en 2017 et en 2011.

[4] Par exemple, chaque « pause » météo est sponsorisée en amont par : « Distinguez-vous en regardant la météo avec « Distingo ». Votre épargne à l’abri en toute saison. » et en aval par : « Vous avez regardé la météo avec « Distingo ». Votre épargne à l’abri en toute saison. »

[5] Par « sujet » nous entendons les reportages montés avant diffusion.

[6] 45% des sujets montés diffusés dans la journée le sont entre 6h et 8h30.

[7] Première diffusion à 6h31, puis à 7h32, avant d’être modifié en partie à 12h38, puis à nouveau à 20h44 – troisième version à nouveau diffusée à 23h37. Soit, au total, cinq passages à l’antenne. C’est la première version qui est reproduite ici.

[8] On compte dans les envoyés spéciaux tous les journalistes, correspondants et… envoyés spéciaux qui font un duplex en direct avec le plateau.

[9] Un classique des chaînes info, des professionnels faisant le pied de grue, donnant l’illusion d’un journalisme de « terrain ». Voir notre article « Remaniement : en direct sur France Info, en attendant Godot ».

[10] Il en va de même pour les participants qui, en acceptant de telles conditions, s’assurent visibilité et autopromotion symboliques plus qu’ils ne concourent au débat d’idées.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

LibEgaFra // 13.07.2020 à 08h00

Regardez la tv rend con. Regarder cette chaîne rend encore plus con. C’est tout ce qu’il y a dire.

21 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 13.07.2020 à 08h00

    Regardez la tv rend con. Regarder cette chaîne rend encore plus con. C’est tout ce qu’il y a dire.

      +60

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    • Laurent // 13.07.2020 à 09h04

      Regarder la télé ne rend pas con. Bon, après si vous l’allumez, c’est autre chose ! 😉

        +48

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      • RGT // 13.07.2020 à 09h40

        J’ai adopté la meilleurs solution : Je n’ai JAMAIS acquis de « boîte à cons » et je la fuis depuis la fin des années 70.
        Et de même, je ne lis jamais la « grande presse messianique » non plus.

        Par contre, je dois quand-même avouer que ça me titille les hémorroïdes quand je pense que je suis obligé de financer ces médias avec mes impôts alors que je préférerais qu’ils soient utilisés à des fins plus utiles, dans les structures collectives type éducation ou santé.

        Après, faites ce que vous voulez, c’est votre choix.

          +15

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    • Patrick // 13.07.2020 à 21h50

      « Regardez la tv rend con. Regarder cette chaîne rend encore plus con. C’est tout ce qu’il y a dire. »

      En gros, le travail fait par Acrimed c’est de la perte de temps : y a rien à comprendre, faut pas chercher d’explications, les gens qui ont une télé sont des cons.

      Quelque part, je me sens flatté, je n’ai pas de télé. Mais d’un autre côté je trouve que votre conclusion « c’est tout ce qu’il y a à dire » aurait parfaitement sa place dans le bocal que vous décriez.

        +7

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  • jules Vallés // 13.07.2020 à 08h07

    énième constat sur la nocivité des grands médias de propagande…

    Comme LibEgaFra, je préconise une solution radicale : pour rester en bonne santé mentale, il est impératif de balancer la boite à conneries au recyclage !

      +21

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    • Barbe // 13.07.2020 à 08h10

      Allons encore plus loin. Fermons la bourse, cet endroit où la création de monnaie ne correspond pas à une création de travail.

        +15

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    • Patrick // 13.07.2020 à 21h53

      « Fermons la bourse »

      Cela fait belle lurette que le Palais Brogniart est un musée. Même l’endroit est factice.

      Si vous voulez fermer la bourse comme vous dites, il faut se rendre dans le sud de Londres et couper l’électricité à quelques serveurs.

        +8

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  • labroche932 // 13.07.2020 à 09h00

    La mission de ces salopards c’est d’abrutir les gens par des émissions complètement débiles .

      +17

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    • Patrick // 13.07.2020 à 21h57

      Euh, non : les « salopards » en question sont des gens qui exercent un métier. Ils n’ont pas de mission particulière, sinon comme tout le monde, ramener un salaire. A mon sens il serait plus intelligent de procéder rationnellement, comme le fait Acrimed en enquêtant, plutôt que de porter des jugements moraux (« salopards ») sur les salariés de l’audio-visuel.

      Et puis c’est marrant cette prétention à s’extraire de la foule d’abrutis.
      Vous avez trouvé un vaccin ?

        +1

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  • fox23 // 13.07.2020 à 09h02

    BFM-WC a réussi à détrôner TF1 dans la médiocrité et le cirage de pompes, je pense qu’il fallait aussi le dire !

      +22

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    • Patrick // 13.07.2020 à 13h06

      n’oublions pas France-Info qui se débrouille aussi , selon les sujets.

        +14

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  • Jean Paul B. // 13.07.2020 à 09h34

    Bonjour,
    ne faites pas trop preuve de compassion sur le sort des petits « journalistes » de BFM (ceux qui nous annoncent qu’il neige abrités sous un parapluie ou qui attendent sur le trottoir devant un ministère pour nous dire rien!).
    Certes ils sont pour le moment exploités par Drahi, mais ces individualistes ne rêvent que de prendre la place de Ruth ou d’Apolonnie pour en croquer!
    Ils vantent les bienfaits du libéralisme pour les autres à longueur d’antenne, eh bien qu’ils l’expérimentent enfin!
    Ma compassion je ne la réserve qu’aux « petites mains » (standardistes, preneurs de son, techniciens de plateau, gardiens des locaux, personnel d’entretien et tous les premiers de corvée victimes de l’ogre insatiable).

      +24

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    • Patrick // 13.07.2020 à 13h07

      ça se passe mal du côté de l’empire Drahi , BFM a déjà annoncé un gros plan de licenciements.
      comme quoi, il y a aussi de bonnes nouvelles de temps en temps.

        +8

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    • Patrick // 13.07.2020 à 21h58

      C’est quoi la bonne nouvelle ?
      Des salariés mis au chômage ?
      L’augmentation du patrimoine de Drahi pendant la crise du Covid ?

        +1

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  • banban // 13.07.2020 à 14h39

    Le soucis c’est de ce désigner comme média d’information. ils ne s’appellent ainsi que pour flatter le spectateur qui les regardes. peu-être que « média de divertissement de propagande et de réaction » serait plus juste.
    Cette mise au point réglé, ils peuvent bien faire leur beurre comme il l’entende.

      +3

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  • FredT. // 13.07.2020 à 15h37

    On vient d’apprendre qu’Anna Cabana a une relation avec le ministre de l’éducation . Du coups on s’étonne moins de ses propos ahuris et lunaires sur l » impressionnant  » macron : https://www.youtube.com/watch?v=oSzY5BnjLfo

      +2

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  • Julien // 13.07.2020 à 16h47

    Et on en parle de la fake news du texan mort après une « covid party », reprise en boucle et en copié collé par toute la presse mainstream ? On a aucun nom, rien, juste des infos d’une soignante qui aurait dit à une autre soignante qui l’aurait dit à un ami qui connaît un médecin qui travaille dans l’hôpital de l’état d’à côté et qui en parlé à sa grand mère ….. etc etc.

    Honnêtement qui peut gober que l’on relais une info pareille dans un but informatif pour la sécurité de tous? Quel est l’intérêt de ce type d’info ? Personne ne se dit qu’on relais en France l’information de la mort d’un seul américain sur plusieurs centaine de millions avec une capacité de frappe journalistique millimétrée. Une aubaine pour nos médias pute à clic. Ça sent la fake news basée sur la terreur à plein nez.

      +3

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    • Patrick // 13.07.2020 à 22h10

      Julien
      > Google est ton ami : https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200713.OBS31161/texas-un-trentenaire-meurt-du-coronavirus-apres-avoir-participer-a-une-covid-party.html
      > on a donc un nom : Dr. Jane Appleby, Chief medical officer at San Antonio’s Methodist Hospital

      S’agissant de savoir pourquoi 1 mort de l’autre côté de la planète occupe « tant d’espace » médiatique :
      • on sait tous qu’il y a un américano-centrisme dans l’information, qui tient à plusieurs variables notamment le fait que les média aux Etats-Unis produisent beaucoup d’images à pas cher, de quoi alimenter les 40 min. de JT du soir et les chaines d’infos en continu
      • en outre, si d’un oeil les médias franchouillards louchent vers les Etats-Unis, de l’autre ils surveillent comme le lait sur le feu les faits divers. 1 mort débile, c’est un fait divers qui croustille et donc rapporte de l’audimat

      Donc pour conclure mon propos : au lieu d’imaginer des fake news, il me paraît plus pertinent d’essayer de comprendre la logique de fonctionnement des medias, Acrimed est précieux pour cela.

        +4

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      • Julien // 14.07.2020 à 08h42

        Je comprends bien, je parle de l’identité du Mr, après à voir le pedigree de ce médecin et ses accointances avec big pharma… mais toujours est il que cette information est strictement invérifiable et n’a qu’un but et un seul, valider a 1000% le discours officiel de terreur qui sert bien des intérêts politiques et financiers colossaux à terme. Personnellement je n’y crois pas une seconde et si encore c’était le cas, la portée de l’info démontre une volonté malsaine de la part des médias.

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  • petitjean // 15.07.2020 à 19h07

    inutile d’analyser !
    tous les médias sont des organes de propagande et de terrorisme intellectuel ! Et « BFM Macon » est un bon exemple, mais c’est vrai de tous les médias !
    L’immense majorité du peuple prend sa dose devant la télé tous les jours et pendant des heures
    Pas étonnant donc que l’immense majorité du peuple soit désarmé intellectuellement……

      +1

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  • Nanker // 17.07.2020 à 10h24

    « Regarder la tv rend con. Regarder cette chaîne rend encore plus con. C’est tout ce qu’il y a dire ».

    Mouais… j’ai connu des gens (souvent classés à gauche pour ne pas dire très à gauche) qui se targuaient de ne pas avoir la tv. Eh bien c’était des personnes d’une morgue, d’une arrogance et d’une bêtise confondantes, confites dans leurs petites certitudes.
    La tv est comme tout : il faut savoir l’utiliser intelligemment. Godard lui la regardait le son coupé, ce qui lui permettait de mieux comprendre les mécanismes de propagande qui y étaient mis en oeuvre.
    Cela me semble plus malin et productif que de proclamer que « regarder la tv rend con ».

    (et lui en plus se permettait de la dynamiter de l’intérieur lorsqu’on l’y invitait… Tapez « Godard Labro jt » dans Gogol… vous verrez!)

      +0

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