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10.février.202010.2.2020 // Les Crises

Boris Johnson : Un Jacobin improbable, qui défie le paradigme d’aujourd’hui – Par Alastair Crooke

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Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 23-12-2019

@ Photo : Wikimedia

La question du Brexit est réglée (avec le résultat clair de l’élection) : Nous pouvons maintenant cesser de retenir notre souffle, et avec un soupir de soulagement, nous enfoncer plus profondément dans nos sièges, et tourner notre attention vers d’autres questions. Mais, le pouvons-nous ? La vie est-elle sur le point de se normaliser ? Peut-être que « non ».

En l’espace de six mois, Johnson, en tant que Premier ministre, a fait face à un état de démoralisation et de conflit total, et l’a transformé en un triomphe politique. Depuis que Johnson a pris le pouvoir, son impact a été révolutionnaire : il a « réussi », il a fait l’impossible, mais en faisant exactement le contraire de ce que le rationalisme conventionnel aurait imaginé.

Voilà où il était, à la tête d’un gouvernement minoritaire et confronté à un parlement excessivement hostile et irritable. Que ferait un dirigeant rationnel dans de telles circonstances ? Être conciliant, rallier les gens à sa cause, chercher des appuis ? Pas Johnson. Non, il s’est simplement débarrassé de l’aile la plus libérale de son parti – se condamnant ainsi à être un Premier ministre avec une « majorité » plus faible, atteignant moins 40 % – et devant par conséquent voir ses décisions politiques contrecarrées par n’importe quel groupe de députés « Pierre, Paul ou Jacques » qui voulaient lui mettre des bâtons dans les roues.

Il a couronné cette « bizarrerie » comportementale particulière en déclarant explicitement qu’il sacrifierait les sièges des Home Counties Tory [« Home counties » est une expression servant à désigner les comtés anglais situés autour de Londres, NdT] (métropolitains) dans un pari visant à briser le « mur rouge » des travaillistes du nord du Pays de Galles et des inébranlables sièges « rouges » (c’est-à-dire travaillistes) du nord de l’Angleterre. Certaines de ces circonscriptions – aujourd’hui Tory – n’avaient jamais voté Tory. Certaines avaient voté pour la dernière fois au 19e siècle. Quelle arrogance. Mais cela a fonctionné – et Johnson a maintenant la chance de redéfinir la Grande-Bretagne, car peu de politiciens – à n’importe quel moment – n’ont eu une telle opportunité.

Le fait est qu’un tel radicalisme – un tel comportement à contre-courant – ne se termine pas, ne se terminera pas avec le succès électoral de ce mois-ci. Johnson a véritablement inversé la carte politique du Royaume-Uni – en s’éloignant de la norme de l’après-guerre – d’une manière que d’autres politiciens d’autres pays ne peuvent que constater et, peut-être, chercher à imiter pour leur propre situation. Son approche radicale peut représenter une « étude de cas » sur la manière de sortir de l’impasse de l’après-guerre en Europe.

Nombreux sont ceux qui nieront – en disant qu’il ne s’agit que d’une affaire britannique et locale – que tout cela tourne autour du Brexit. Et que le résultat des élections n’était qu’une victoire pour une position pro-Brexit, plutôt que de constituer la refonte de la « politique nationale ».

Bien sûr, il est encore tôt. Des erreurs seront commises. Pourtant, on passe à côté de l’essentiel : « Johnson et son équipe ont une vision très différente du Brexit : Johnson a soutenu dans son interview au Spectator pendant la campagne que le vote en faveur du Leave était motivé par l’inégalité régionale. Ce diagnostic signifie qu’il recommande un Brexit qui aboutisse à un modèle économique qui fonctionne mieux pour l’ensemble du pays ».

« Ce sera la priorité, et cela confondra ceux qui pensent que ce gouvernement est une sorte de triomphe de l’économie du laisser-faire […] Il pense à la façon dont le gouvernement peut redresser les régions du pays qui ont été négligées. Il s’intéresse à la stratégie régionale et industrielle, à des projets qui ont mauvaise réputation dans les cercles de centre-droit ». Ou, en d’autres termes, comment offrir aux « déplorables » qui ont langui économiquement dans les circonscriptions du Mur Rouge, une meilleure économie – et un cadre de vie revitalisé.

Pour être clair : c’est le contraire du laisser-faire.

Une partie du pays – son « étendue » nationale – en grande majorité blanche, en grande partie ouvrière, plus pauvre que la moyenne, et maintenant plus âgée que la moyenne – était la base électorale principale du Parti travailliste. Elle était restée fidèle au Parti travailliste, même si celui-ci s’était transformé, sous la direction de Blair, en un mouvement totalement en accord avec le Consensus de Washington et la « bulle de Davos ».

Au fil du temps, cependant, le nouvel électorat de travailliste est devenu moins nombreux, plus urbain, plus riche, plus diversifié, plus jeune et plus instruit, ou, en d’autres termes, plus « Davos ». Alors que l’électorat conservateur est devenu plus pauvre, plus blanc, plus âgé, moins éduqué et plus provincial – plus semblable à la déplorable circonscription du GOP [Parti républicain, NdT] aux États-Unis, en somme.

C’est là où je veux en venir. La dynamique sous-jacente ne concerne pas seulement le Brexit, comme Johnson le voit, mais elle concerne l’endroit où l’expérience économique néo-libérale et financiarisée d’aujourd’hui a emmené la Grande-Bretagne et le monde. La richesse s’est écoulée des 60 % – de la périphérie – vers un centre métropolitain d’élite. Pas seulement en Grande-Bretagne, mais partout ailleurs.

Nous pouvons maintenant assister à une expérience audacieuse, axée sur la disparition de l’aspiration de toute la richesse supplémentaire dans le centre métropolitain, qui est sur le point de se dérouler. Et si l’expérience réussit, si le domaine public dans l’« espace » national peut effectivement être développé, si le gouvernement Johnson peut y parvenir, cela deviendra un projet pilote pour beaucoup d’autres. Tout indique que Johnson entend poursuivre cet objectif – en tant que véritable « Jacobin ». Cummings et Johnson envisagent une véritable révolution culturelle dans la gouvernance du Royaume-Uni.

C’est le message général qui ressort du résultat des élections au Royaume-Uni. Les « leaderships » métropolitains de Davos de la gauche actuelle – que ce soit au Royaume-Uni, aux États-Unis ou en Europe – se sont détachés de leur base (comme les travaillistes) et ont négligé les préoccupations de leurs bases électorales de l’arrière-pays. Il suffit de regarder le partenaire de coalition d’Angela Merkel, les sociaux-démocrates (SPD), pour comprendre pourquoi l’élection britannique n’est pas une simple affaire de clocher britannique. Le SPD vient d’élire une nouvelle direction radicale – hostile à la coalition au pouvoir – en réaction à son effondrement en tant que force politique, précisément parce qu’il s’est lui aussi éloigné de son électorat de base.

Comment Johnson compte-t-il s’y prendre ? Comment dynamiser les territoires dégradés de l’arrière-pays, comment remédier à leur délabrement ? Là encore, Johnson opte pour des réponses non standardisées : Par l’État qui investit massivement dans la recherche et développement pour amorcer et faire incuber une activité technologique entrepreneuriale (une reconnaissance de la « guerre » technologique croissante entre les États-Unis et la Chine, et de la nécessité pour les États européens d’avoir les moyens de trouver une nouvelle niche, entre deux géants qui les écrasent). Et en investissant dans les infrastructures de transport, et dans les ports francs. L’idée est simple : avoir des zones où les marchandises peuvent circuler sans payer de droits de douane. Les Tories se sont engagés à en créer dix (c’est-à-dire à étendre et à déplacer l’activité économique dans toute la Grande-Bretagne.

Dans une récente interview, Ashton Carter, l’ancien secrétaire américain à la Défense, parlant de la Chine, déplore que le paradigme américain du libre-échange et du marché libéral – dont on pensait il y a si peu que son ascendant était absolu – soit aujourd’hui inopinément remis en question par d’autres modèles économiques : par des économies mixtes, comme celle de la Chine, ayant certains aspects du laissez-faire, de l’économie de marché, mais avec le tout soumis à une direction étatique.

Eh ! Bien, n’est-ce pas exactement ce que l’équipe de Johnson semble avoir en tête ? Une remise en question radicale du paradigme économique dominant ? Les dirigeants chinois le comprendraient immédiatement.

Et bien qu’il soit trop tôt pour « le dire », cela pourrait-il aussi être une première étape, qui éloignerait Johnson du modèle américain dominant de gestion monétaire pour les économies actuelles ? S’agit-il là des signes supplémentaires d’une tendance que Carter trouve si préoccupante ?

La carte politique du Royaume-Uni a déjà été inversée. Et maintenant, son modèle économique est en passe d’être refondu (soit vers un nouveau cadre lié à l’Europe ; soit comme une plate-forme commerciale radicalement libre). Le Manifeste des Conservateurs montrait une préférence pour le modèle économique de l’UE, et une répudiation implicite de « Singapour sur la Tamise » – pas d’allégements fiscaux radicaux ; impôt sur les sociétés maintenu à 19% ; taux d’imposition sur le revenu restant à l’extrémité supérieure des niveaux de l’OCDE (alignés sur l’UE plutôt que sur le monde extérieur) ; et seulement des changements (modestes) à l’assurance nationale (un clin d’œil aux circonscriptions du Mur Rouge). Pourtant, Johnson est finalement confronté à un choix binaire : Soit le Royaume-Uni s’engage dans l’orbite réglementaire et commerciale des États-Unis, soit il reste dans l’orbite plutôt différente de l’UE, entouré par des clauses maximalistes de « level playing field » [règles du jeu équitables, NdT] et pas vraiment débarrassé de la législation européenne.

Johnson créera-t-il également la surprise sur cette question ? La pensée conventionnelle est qu’il n’est tout simplement pas possible de négocier un accord commercial d’ici fin décembre 2020 (la date butoir que les conservateurs s’imposent à eux-mêmes – juridiquement).

Cela signifie-t-il que le Premier ministre se contentera alors d’un accord de libre-échange rapide et standard comme l’ALE avec le Canada ? Cependant, si Johnson souhaite que le Royaume-Uni s’aligne moins sur les règlements européens en matière de « règles du jeu équitables » que ce que l’UE acceptera, cette dernière ne pourra offrir à Johnson qu’un ALE Canada minoré (c’est-à-dire des droits de douane). Est-ce que cela ferait l’affaire ?

Est-ce que Johnson pourrait encore une fois prendre un virage inattendu ? Il n’est pas encore certain que le gouvernement ait décidé en détail ce qu’il veut pour la Grande-Bretagne. Et il est trop tôt pour juger si l’UE cherchera à « relever la barre » pour Johnson en matière de « règles du jeu » et de réglementation.

Mais abandonnerait-il ses projets de rééquilibrage de l’économie britannique à deux vitesses, juste pour le plaisir de se mettre d’accord avec une UE inflexible ? Il pourrait précisément perdre les circonscriptions du Mur Rouge qu’il doit consolider en tant que conservateur « bleu ». Le fait est qu’avec une majorité de 80, et une arrivée de nouveaux députés, qui doivent tous leur élection à Johnson, il a une liberté remarquable pour prendre des décisions stratégiques concernant l’avenir.

Avec le Brexit, le triomphe électoral de Johnson marque la « fin du commencement » de l’histoire des douloureuses transformations structurelles qui seront exigées du peuple britannique – et non une fin en soi.

Le livre de Johnson sur Churchill, The Churchill Factor, publié en 2014, porte un sous-titre, How One Man Made History, qui semble illustrer la conviction de Johnson que la vie peut être pliée à la volonté d’un homme déterminé. Ce dont Johnson hérite, cependant, c’est d’une série de décisions stratégiques que sa personnalité seule ne résoudra pas : en partant des compromis à faire dans les relations de la Grande-Bretagne avec l’Europe après le Brexit, jusqu’à la reconstruction des économies du Mur Rouge, et la recherche du nouveau « créneau » économique de la Grande-Bretagne.

Aucun de ces défis n’est insurmontable, mais ils exigent de Johnson qu’il soit aussi efficace en étant au pouvoir qu’il l’a été pour l’obtenir. Nous imaginons que Whitehall sera choqué de constater à quel point il pourrait se montrer radical (et impitoyable) dans la refonte de l’ordre réglementaire, juridique et économique de Whitehall. D’autres aussi considéreront cette « révolution » de Johnson-Cummings avec un intérêt particulier – comme un élément décisif pour l’avenir.

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 23-12-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Fritz // 10.02.2020 à 10h32

Ah ? Les Jacobins n’étaient pas des nationalistes ? Eux qui s’appelaient « les patriotes », et qui ont fait la guerre à l’Europe des rois…
A contrario, Tony Blair est un homme de gauche ? Comme Jacques Delors ? Comme Pascal Lamy ?

40 réactions et commentaires

  • kriss34 // 10.02.2020 à 08h10

    Aveuglement tiers mondiste?
    Vous avez lu le texte ou c’est juste une remarque à caractère obsessionnel ?
    L’auteur definit la sociologie du « Leave », précise la nouvelle politique économique de Johnson, fait l’intéressant parallele avec le GOP. Et vous y trouvez un aveuglement tiers mondiste ???
    Vous echapperait-il que ce sont parfois plusieurs causes qui provoquent un grand effet ? le « no » à trop d’immigration pourquoi pas? Mais la reaction des régions au vortex financier de la CIty, surement aussi.

      +6

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  • JEAN DUCHENE // 10.02.2020 à 08h22

    sans doute un sens de l’humour échevelé, faire d’un nationaliste, d’un homme de droite, un révolutionnaire jacobin !

      +3

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    • Fritz // 10.02.2020 à 10h32

      Ah ? Les Jacobins n’étaient pas des nationalistes ? Eux qui s’appelaient « les patriotes », et qui ont fait la guerre à l’Europe des rois…
      A contrario, Tony Blair est un homme de gauche ? Comme Jacques Delors ? Comme Pascal Lamy ?

        +33

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      • dressstone // 12.02.2020 à 09h35

        Comme DSK ? Comme Michel Camdessus ? Comme F. Mitterand ? Comme Jospin qui a plus privatisé que Balladur et Juppé réunis ?

          +4

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    • camille // 10.02.2020 à 13h33

      Petite réponse.
      1 – La Nation est un principe défendu jusqu’en 1889 (affaire Boulanger) à gauche.
      2 – Elle bascule ensuite à droite jusqu’en 1935 (14 juillet avec Marseillaise à la clef pour le PC au meeting du stade Buffalo).
      3 – De 35 à 40, c’est un patriotisme type Valmy pour les uns et un autre en réalité capitulard, la division étant transpartis (droitegauche/droitegauche).
      4 – La collaboration a des élans européistes, la Résistance est nettement sous le signe de la Nation (même si vous trouvez des volontés de délégations de souveraineté chez les résistants socialistes ou chez Frenay). Là encore c’est droitegauche/ droitegauche avec une dynamique à gauche pour la Résistance et dans l’autre sens pour les collabos.
      Conclusion : rien qu’avec ce court regard, on voit que les idées, les partis, les hommes, tout bouge. Et je ne dis pas que Johnson est ceci ou cela. Juste qu’il vaut mieux éviter de trancher trop vite.

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  • Fritz // 10.02.2020 à 08h35

    Rallier le pays périphérique contre les élites européistes ?
    Ça marcherait en France comme en Angleterre ! Reste à trouver un ou plusieurs Boris…

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    • jc // 10.02.2020 à 16h00

      « Reste à trouver un ou plusieurs Boris… ».

      Pourquoi cette obsession top-down de l’homme providentiel ou de la femme providentielle? Pourquoi ne pas s’essayer à penser bottom-up?

      Pour le reste je suis entièrement d’accord -matérialisé par un +1.

        +4

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      • d’Aubrac // 10.02.2020 à 18h29

        jc, vous avez déjà rencontré une action collective restée longtemps active sans incarnation ?

        Les Gilets jaunes, que je salue ! même bénéficiant d’un large soutien dans le corps social, n’ont pas pu embrayer
        dans une dynamique politique. Faute d’incarnation, on peut légitimement le penser.

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        • jc // 10.02.2020 à 21h54

          Pour qu’il y ait incarnation il faut au préalable une idée claire à incarner, c’est du moins ce qu’on a essayé de m’inculquer dans ma lointaine jeunesse. Brasser des idées jusqu’à ce qu’une d’entre elles fasse mouche et s’incarne dans le corps social, pour moi c’est ça l’objectif premier.

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    • Alfred // 10.02.2020 à 19h10

      Trump comme Johnson n’étaient pas assez beaux, trop cons pas assez ceci trop cela avant d’être élus et d’être jugés sur pièces. Il étaient ce qu’il y avait de disponible et les électeurs ont pris ce qu’il y avait pour leur meilleur intérêt. En France? Naaaan. Trop malins les français. Vont pas se contenter de ce qui est imparfait mais qui existe. Vont attendre le mouton à cinq pattes vertueux.
      Moi je vais voter Georges Marchais. Manque de bol ce qui est disponible et se rapproche le plus de sa réincarnation a changé de genre (un signe des temps?) et ne porte pas binocles.

        +6

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      • Yoann // 12.02.2020 à 15h58

        Faut arrêter de déconner. Ya rien de Marchais chez le Pen…va relire la lettre de Marchais (en entier, pas les passages tronqués) sur l’immigration tu verras le différence

        Le FN, c’est tout ce que nous detestons- Marchais

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        • Alfred // 13.02.2020 à 10h39

          Il y a quelque chose de Marchais chez les soumis peut être? Pas davantage que chez le borgne. Rien.
          Il faut se mettre à jour. La FI est là pour faire gagner le système de la même manière que le FN en son temps. C’est dur à avaler mais c’est la réalité démographique et politique. Le soutien de la FI aux fachistes verts est une trahison des français de toutes origines mais aussi de tous les laics de l’autre coté de la méditerranée. Sans parler de son acceptation des thèses issues de l’ingénierie sociale mise en place par les grands capitalistes (« intersectionalité » et autres moyens de diviser le peuple et couper les jambes de la lutte des classes).
          Faut être aveugle pour ne pas voir ce naufrage.
          Après reste à choisir entre la peste et le choléra en fonction du taux de morbidité (botter en touche n’est pas une option: vous avez fait advenir le fachisme macronien ceux qui n’ont pas voté contre macron).

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  • jc // 10.02.2020 à 09h14

    À la systole succède la diastole. À la concentration capitalistique (aux deux sens du terme, Londres et City) succède le relâchement. Au temps masculin (et au time is money) succède l’espace féminin (cf. l’ « interview » de Régis Debray https://www.les-crises.fr/regis-debray-croque-la-france-et-le-monde-par-jean-daspry ). Au jacobinisme succède le girondinisme (et les monnaies locales, avec peut-être déconnexion des monnaies d’échanges de biens et d’échanges de services). En général à une tension finit toujours par succéder un relâchement, ainsi va, j’en suis convaincu, le monde.

    Élie-Bernard Weil: « Il faut apprendre ou réapprendre à penser toujours d’une manière bipolaire et de ne pas céder à l’attrait d’une pensée unipolaire, branchée sur un pôle dominant -ce qu’on appelle aussi « pensée unique » de nos jours -une tentation qui fait immanquablement plonger dans l’erreur et l’impuissance. La seule excuse, c’est que presque tout le monde considère que c’est là l’enjeu de la rationalité: trouver le bon pôle. Faux! »

    (Pour moi il faut apprendre à penser de façon au moins bipolaire; il est parfois nécessaire de penser de façon tripolaire ou quadripolaire, etc. mais la complexité augmente exponentiellement.)

      +3

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    • jc // 10.02.2020 à 11h27

      Je suis pour une Europe girondine, c’est-à-dire confédérale¹, capitale Genève (et non pour l’Europe jacobine actuelle, capitale Bruxelles, qui, selon moi, entre en phase de délitement).

      Et pour qu’au « Time is money » masculin succède le « Space is money » féminin.

      ¹: Totalement confédérale, cantons confédérations de communes, départements confédérations de cantons, provinces confédérations de départements, « nations » confédérations de provinces.

        +2

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      • Madudu // 10.02.2020 à 13h13

        Un gigantesque non-pays, en somme.

        Parfait pour rester sur place pendant mille ans, dans un système plein de féodalités contre lesquelles aucune institution ne peut agir, comme le Saint Empire Romain Germanique l’a fait.

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        • jc // 10.02.2020 à 13h32

          « Parfait pour rester sur place pendant mille ans ».

          À la systole succède la diastole. Les moteurs à combustion (à explosion) fonctionnent ainsi. Et plein plein d’autres trucs comme ça. Pourquoi pas l’histoire?

            +1

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          • jc // 10.02.2020 à 14h45

            René Thom (philosophe-mathématicien):

            « Les situations dynamiques régissant l’évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l’évolution de l’homme et des sociétés. »

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      • Frexit // 11.02.2020 à 19h00

        JC, vous êtes en fait pour la disparition de la France (Europe des régions).
        Quand je vous lis, j’ai mal à mon pays auquel j’éprouve un attachement viscéral. Vous me rendez infiniment triste.
        En 1940, j’aurais été résistant, à condition d’en avoir le courage, ce dont je ne suis pas sûr. Et vous, qu’auriez vous choisi : une Europe dont rêvait Hitler? Nombreux sont ceux qui ont choisi la collaboration.
        Je pense que le système confédéral ne résoud rien. La Suisse, que l’on cite souvent, n’est pas une confédération (contrairement à ce que le nom Confédération Helvétique pourrait faire croire) mais un Etat fédéral (voir l’article fédéralisme sur Wikipedia). Mais le point le plus important , en Suisse, c’est le référendum (facultatif si des citoyens veulent contester des décisions du Parlement, obligatoire si certains actes sont votés par le Parlement, par exemple une modification de la Constitution). Le référendum n’existe pas seulement au niveau fédéral mais aussi au niveau cantonal et communal. Voila les bases d’une saine démocratie qui peut s’exercer dans le cadre de la Nation.
        Si on compare avec la France et avec l’UE (Commission non élue qui impose aux Etats membres une politique que les peuples sont obligés d’accepter), on conclut aisément que la France et surtout l’UE ne sont pas des démocraties; d’autant moins que les résultats des référendums ne sont même pas respectés.
        En France, instituons la possibilité de lancer (facilement) des référendums au niveau national, départemental et communal (avec obligation de les respecter en inscrivant cette obligation dans la Constitution) et tout ira beaucoup, beaucoup mieux….Comme en Suisse.

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        • jc // 12.02.2020 à 01h59

          Frexit: « JC, vous êtes en fait pour la disparition de la France (Europe des régions). »

          Si vous pensez ça c’est que je me suis mal exprimé (ou que vous m’avez mal lu…). Pour moi ceux qui sont pour la disparition de la France et pour une Europe des régions ce sont « nos » actuels dirigeants (Macron, Hollande et Valls avec son remodelage grotesque des régions françaises imposé par Bruxelles -sans doute dans le but de diviser pour mieux régner top-down-). Dans mon idée réinstaurer le franc -ce que je propose- c’est un premier pas dans le sens de la restauration de notre souveraineté « confédérale » (cf. les articles 3 et 5 de notre constitution).

          (C’est la souveraineté qui différencie une confédération d’une fédération. Pour moi la Suisse était initialement (1291) une confédération « girondine » (bottom-up) de cantons « souverains », qui a viré en fédération par une constitution « jacobine »(?) (top-down) en 1848(?) (je ne suis pas du tout spécialiste de ces choses).)

          Votre  » Le référendum n’existe pas seulement au niveau fédéral mais aussi au niveau cantonal et communal. Voila les bases d’une saine démocratie qui peut s’exercer dans le cadre de la Nation. » recoupe exactement ma façon de voir les choses (régional, départemental, cantonal, communal, en ce qui concerne la France). Pour moi il s’agit de réunir en stratifiant pour mieux régner bottom-up.

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    • M.Smith // 10.02.2020 à 13h59

      Pour moi la pensée n’est polaire ni du sud ni du nord. Et pas non plus unipolaire, bipolaire, tripolaire, quadripolaire, … mais pour la mettre en mouvement pourquoi ne pas le faire par la dialectique (celle du Parménide de Platon à ma préférence).
      Je ne connais par Élie-Bernard Weil, quelle est l’origine de la citation ? avez-vous des liens vers des articles ?
      Il me semble que toute systématisation de la pensée est un enfermement. Deux et deux font quatre dans un système décimal, c’est une vérité relativement absolue qui se démontre dans l’arithmétique de Peano. A quoi ressemblerait une manière de pensée bipolaire à propos de cette vérité ?

      On peut espérer que Boris Johnson a une manière de penser plus subtile que ces prédécesseurs en raison de sa fréquentation avec le grec ancien. Ce nouvel Ulysse dont le navire vient de quitter le port à encore du chemin à faire pour revenir vers sa terre natale. Bon vent à lui !
      https://www.youtube.com/watch?v=8PNv7gcoowM

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      • jc // 10.02.2020 à 14h37

        1. « Je ne connais par Élie-Bernard Weil, quelle est l’origine de la citation ? » Peu importe le nom de l’auteur. La question est: ce qui y est dit vous interpelle-t-il ou non? Je crois comprendre que votre réponse est non.

        2. « pour la mettre [la pensée] en mouvement pourquoi ne pas le faire par la dialectique ». J’ai consulté Wikipédia pour savoir ce qu’il fallait entendre par dialectique: « Art du dialogue et de la discussion … conçue comme un moyen de chercher des connaissances par l’examen successif de positions distinctes voire opposées…Plus généralement, elle désigne un mouvement de la pensée, qui se produit de manière discontinue, par l’opposition, la confrontation ou la multiplicité de ce qui est en mouvement, ». Pour moi guère différent des pensées multipolaires telles que je les conçois.

        3; « Il me semble que toute systématisation de la pensée est un enfermement ». Tout-à-fait d’accord avec vous (bien que je préfère le terme de formalisation à celui de systématisation): unipolaire rime pour moi avec analytique, comme deux et deux font quatre.

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        • M.Smith // 10.02.2020 à 21h45

          Drôle de réponse. Si je vous demandais des renseignements c’est bien pour en savoir davantage. Il me semble que l’enjeu de la rationalité est plus simplement la double exigence de vérité et de véracité. Je vous demandais un exemple d’application de cette bipolarité sur une simple recherche arithmétique pour essayer de comprendre. En l’occurrence à quoi ressemble cette approche bipolaire concernant deux et deux font quatre en base 10 ? Mais peut-être n’êtes-vous pas en mesure d’y répondre.

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          • jc // 10.02.2020 à 22h20

            Je pensais -et je pense encore- vous avoir répondu en vous disant que la preuve de « deux et deux font quatre » en arithmétique de Peano n’est pas une affaire de dialectique mais d’analytique, affaire unipolaire donc, pas bipolaire.

            En ce qui concerne la citation d’Élie-Bernard Weil je l’ai trouvée au début de http://www.afscet.asso.fr/Ande14/agoantagonismeComplexiteJdeG.pdf en me renseignant sur l’ago-antagonisme dont j’ai entendu parler pour la première fois sur le site de François Roddier (billet 120, vers la fin).

            Quant à l’enjeu de la rationalité je ne pense pas qu’il soit là où vous le placez. Pour moi il est d’abord dans le sens, car un énoncé -pour fixer les idées- doit d’abord avoir un sens avant que de se poser la question de sa véracité. De ce point de vue que j’ai fait mien la recherche de la vérité (affaire d’accident, disait Aristote) et la logique deviennent des activités secondaires, une simple rhétorique.

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            • M.Smith // 11.02.2020 à 15h11

              Merci. Je vois un peu mieux de quoi il s’agit.
              Sa pensée bipolaire est donc l’expression d’une démarche qualifiée de ago-antagoniste appliquée principalement sur le vivant. L’agonisme concerne des actions allant dans le même sens et l’antagonisme des actions dans le sens opposés, l’ago-antagonisme constate donc à la fois les unes et les autres pour en faire un champ d’étude.

              La logique est au fondement de la philosophie et des sciences (aucune parenté avec la rhétorique). Aristote est le premier à en donner une formalisation. Sa définition de la vérité comme correspondance est celle que nous utilisons dans la vie ordinaire et dans les sciences appliquées.

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            • jc // 12.02.2020 à 01h04

              M.Smith: « La logique est au fondement de la philosophie et des sciences (aucune parenté avec la rhétorique). Aristote est le premier à en donner une formalisation. Sa définition de la vérité comme correspondance est celle que nous utilisons dans la vie ordinaire et dans les sciences appliquées. »

              Il y a un conflit latent (et permanent) entre un Aristote logicien (celui de l’organon) et un Aristote intuitif, phénoménologue, et topologue quasiment malgré lui (celui de sa Physique). Aristote a espéré faire la jonction avec le concept de séparation, fondamental dans sa métaphysique. A-t-il réussi? Pour D.W Graham « Aristotle’s two systems » la réponse est: non. Pour moi aussi; et j’ai choisi l’option continue, « topologique », et abandonné l’option discrète, « logique ». Une autre façon de voir le monde. Pour moi l’intelligible renvoie étymologiquement au lien, c’est-à-dire exige le continu, ce que la logique formelle moderne refuse -cf. Boole et son « The laws of thought » sinon déjà le Aristote de l’organon- avec le concept de vérité discrète -vrai/faux, on/off-.

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            • M.Smith // 12.02.2020 à 23h07

              « Bizarre, bizarre, j’ai dit bizarre, comme c’est bizarre ».

              Passons sur l’interprétation d’Aristote.
              Et à quoi ressemblerait une science (ou une cité) sans le concept du vrai et du faux ? Pas d’électronique ni d’informatique sans l’algèbre de Boole (qui en passant ne doit rien à la logique aristotélicienne mais tout à la stoïcienne). Le langage machine est binaire.

              Dans les arts je suis entièrement d’accord (l’échantillonnage sera toujours une approximation), le son d’un violon ou d’un piano est incomparable avec son enregistrement numérique (mais aussi analogique). Mais dans d’autres domaines, et dans la vie quotidienne, on ne peut pas faire l’économie du vrai et du faux. Sur le continent on circule à gauche, essayez donc de ne pas choisir, une fois à droite, une fois à gauche, vous ne vivrez pas longtemps.

              Le discret et le continu sont des manières complémentaires d’appréhender le monde – qui en soi n’est sans doute ni l’un ni l’autre, mais échappe à toute catégorie.

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            • jc // 13.02.2020 à 15h54

              « Le discret et le continu sont des manières complémentaires d’appréhender le monde – qui en soi n’est sans doute ni l’un ni l’autre, mais échappe à toute catégorie. »

              Tout-à-fait d’accord. Je dirai même plus: c’est pour moi l’opposition discret/continu qui domine toute la pensée (et en particulier les mathématiques via l’opposition arithmétique-algèbre/géométrie-topologie), c’est la plus fondamentale des oppositions bipolaires.

              « Et à quoi ressemblerait une science (ou une cité) sans le concept du vrai et du faux ? Pas d’électronique ni d’informatique sans l’algèbre de Boole (qui en passant ne doit rien à la logique aristotélicienne mais tout à la stoïcienne). Le langage machine est binaire. »

              Pour moi la « logique » qui approche le mieux ce que je perçois comme étant la logique naturelle est la logique quantique (le chat de Schrödinger…). Et c’est en MQ que je vois le mieux l’opposition discret/continu, la fonction constamment égale à 1 étant archétypique du continu et la fonction Delta de Dirac -sa transformée de Fourier- étant archétypique du discret: deux façons radicalement opposées de voir le même monde. On passe du continu au discret par la notion de singularité mais je ne vois pas comment il est possible de passer du discret au continu sans présupposer le continu (la contiguïté n’est pas pour moi la continuité, une droite n’est pas pour moi un ensemble « dense » de points): pour moi le continu est ontologiquement antérieur au discret.

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            • jc // 13.02.2020 à 15h55

              (suite)

              Penser le mouvement exige d’être un penseur du continu (un penseur du discret ne pouvant résoudre les paradoxes de Zénon). Mais être un penseur du continu exige de violer le sacro-saint principe de non-contradiction. C’est un choix. À quoi ressemblerait une science (voire une philosophie) sans le concept du vrai et du faux? À ceci: http://virthost.vub.ac.be/lnaweb/ojs/index.php/LogiqueEtAnalyse/article/download/1829/1608

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  • ManuUK // 10.02.2020 à 09h25

    C’est quoi cet article ??? Sérieusement ? BJ a été maire de Londres de 2008 à 2016. Il a fait de Londres la nouvelle capitale néo-libérale du monde, il a augmenté les inégalités, il a gentrifié la population, favorisé les élites riches et vide de sens, accueilli les pétro-dollars, défait toutes les mesures écolo dans la ville de Londres, a débattu sur le Brexit avec des mensonges et il propose un no-deal, car il n’a aucune idée de ce que veut dire travailller (cf Richard Gove).

    Alors oui, il sait manier et manipuler les foules et il le fait très bien. Il suffit juste de voir à quoi ressemble Londres aujourd’hui pour savoir à quoi va ressemble le RU dans 10 ans.

    ex : le loyer à Londres a augmenté de 30% depuis 2008 !!! C’est cela Boris Johnson. Je ne parle d’estimation, mais bien de fait de sa politique néolibérale depuis 2008 sur Londres.
    https://www.bbc.com/news/business-44046392

    Vous pourrez dire tout ce que vous voulez, ce mec est un menteur et manipulateur notoire. Tout ce que lui intéresse est de gagner des batailles politiques.

    #dégage

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  • herve_02 // 10.02.2020 à 11h23

    De toute façon mensonge ou non, bien ou mal, sortie par la droite ou par la gauche, il était hors de question de garder dans l’europe un pays qui n’en pas sa monnaie.

    Ou tout le monde à la monnaie unique, ou personne ne l’a. Il, ne devrait y avoir aucun mays dans l’UE sans avoir obligatoirement au moment de l’adhésion l’euro comme monnaie nationale.

    Toute le monde dans la même mouise.

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    • Bruno Kord // 11.02.2020 à 08h25

      Monnaie unique pour tout le monde sinon exit UE ? Quel programme ! Dehors la Suède, la Pologne et suelques autres . Un vrai régime amincissant.

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    • jc // 11.02.2020 à 09h19

      Je vois l’Euro du futur comme monnaie semi-unique: unique vue de l’extérieur, multiple vue de l’intérieur (avec monnaies nationales, monnaies régionales pourquoi pas, et encore plus locales si affinité). À l’intérieur de la zone euro les taux de change entre nations sont décidés exclusivement dans cette zone (ainsi, par exemple, l’échange direct de dollars et de francs est interdit). Échanges franco-allemands de biens et de services libellés en échanges de francs et de marks (avec modification éventuelle du taux de change). Échanges franco-chinois libellés en échanges d’euros et de yuans (avec modification éventuelle des taux de change franc/euro et euro/yuan).

      Idée en l’air, je ne suis pas du tout économiste.

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  • .Josy // 10.02.2020 à 12h07

    Ce premier ministre est un fin politique et il semble se préoccuper des citoyens qui votent non pour gagner sur l’adversaire mais pour gagner par ce qu’il tient compte de la situation de l’électeur et qu’il l’a écouté. S’il poursuit dans cette voie il fera la politique la plus à gauche des pays occidentaux et dans ce cas là il va susciter la hargne des dirigeants européens mais l’adhésion des européens .Enfin un enjeu politique où les peuples existent ça devient très intéressant et inattendu .C’est une stratégie politique très bien jouée.

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    • jc // 10.02.2020 à 12h57

      Je ne suis pas convaincu que Bojo voit les choses comme ça (car il se voit en jacobin top-down, en Churchill des temps modernes). Mais je crois qu’il sera peut-être amené, peut-être contre son gré, à faire une politique bottom-up, « girondine », la seule dans laquelle, selon moi, les peuples (et la démocratie) existent réellement.

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  • SanKuKaï // 10.02.2020 à 14h44

    En dehors des supputations de l’auteur sur les calculs et orientations politiques potentielles de Bojo, ce qui frappe dans cet article c’est surtout que Boris Johnson a le choix!
    Pour tout pays de l’UE et de la zone euro, condamné aux 3% et aux GOPE, cette liberté n’existe même plus en rêve.

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    • jc // 10.02.2020 à 18h07

      Pour philosopher un peu. Pour moi bel exemple d’opposition puissance/acte (les « orientations politiques potentielles de Bojo » contre la « fin de partie » pour l’UE et la zone Euro pour qui « cette liberté n’existe même plus en rêve »).

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  • mikatypa // 11.02.2020 à 07h46

    Par contre, il est intéressant de constater encore une fois la vitalité de la démocratie au Royaume Uni.. Pour sortir de la crise, un appel au peuple pour qu’il tranche. La majorité nomme le premier ministre qui dirige. C’est là qu’on voit que nous sommes bien en « démocrature »! Un homme sorti d’on ne sait où, avec les pleins pouvoirs pour 5 ans… et le chantage RN pour rempiler 5 ans de plus. Cet homme appelant à plus d’Europe, c’est à dire à encore moins de possibilité pour le peuple de décider… Et pourquoi pas cet homme président de l’Europe pour encore 5 ans ?
    Vite une dissolution de l’Assemblée Nationale pour en revenir aux fondamentaux de la 5ième : le premier ministre gouverne et rend des comptes au Parlement !

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  • Ghobrini Mustapha // 11.02.2020 à 09h16

    L’Algérie a t-elle besoin d’un « jacobin improbable », dans la continuité des principes de Novembre ?

    La lecture de cet article traite du cas du Brexit et du rôle du 1er ministre Boris-Johnson : « Depuis que Johnson a pris le pouvoir, son impact a été révolutionnaire : il a « réussi », il a fait l’impossible, mais en faisant exactement le contraire de ce que le rationalisme conventionnel aurait imaginé », explique l’article.
    Entendons-nous bien, cette réflexion qu’engage Alastair Crooke, aussi experte soit-elle, est entre libéraux.
    Nous sommes plongés, en alerte, sur le cas de la société algérienne et ses éventuelles sorties de crise. C’est notre principale préoccupation. D’où ce questionnement, puisqu’il est question de re-direction du pays vers un nouveau horizon : L’Algérie a t-elle besoin d’un « jacobin improbable », dans la continuité des principes de Novembre ? Ghobrini Mustapha

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  • Christian Gedeon // 11.02.2020 à 10h48

    Boris Johnson veut que le RU reste le RU. Ça paraît tout con dit comme ça. Limite benêt. Mais en fait c’est ça. Et il va essayer de redonner à son pays des champs d’action intérieurs et extérieurs qui allaient en diminuant depuis un bon moment. Prochain objectif: Londres.

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