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26.mars.202126.3.2021 // Les Crises

Claire Hédon vs Sonia Mabrouk (Europe 1) : l’art de l’interrogatoire policier

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Source : ACRIMED, Denis Perais

Le 12 février, la Défenseure des droits Claire Hédon accordait un entretien à France Info à l’occasion du lancement de la plateforme gouvernementale contre les discriminations. Une interview au cours de laquelle elle soumet une proposition : expérimenter l’arrêt des contrôles d’identité à répétition dont certains jeunes des quartiers populaires sont la cible, et dont elle critique l’efficacité [1]. Une intervention qui n’a visiblement pas plu à Sonia Mabrouk qui soumet la Défenseure des droits, quatre jours plus tard, à un véritable interrogatoire dans la matinale d’Europe 1.

« La proposition choc » de Claire Hédon. Evoquée en ces termes au 20h de France 2, l’intervention de la Défenseure des droits sur France Info (à lire en annexe) a d’abord et avant tout été un « choc » pour les principaux syndicats de police… En plus d’avoir suscité les réactions de plusieurs formations politiques de droite et d’extrême droite [2].

Un tollé suffisant pour que les médias s’agitent à leur tour, accompagnant pour certains comme il se doit ce qu’il est convenu d’appeler, dans ce petit milieu, une « polémique ». Intervenant qui plus est dans un agenda médiatique hystérisé – « islamo-gauchisme », emballement autour de l’affaire de Trappes [3], policiers pris à partie à Poissy, loi « Séparatisme » [4]. Un agenda polarisé par les questions sécuritaires et les obsessions réactionnaires, dont l’organisation du long « débat » entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen sur France 2 le 11 février a offert une sinistre illustration.

Dans un tel contexte, on ne pouvait attendre de l’intervieweuse en chef d’Europe 1, Sonia Mabrouk – experte ès sécurité intérieure et maintien de l’ordre – qu’elle fasse baisser la tension. On aurait pu attendre, en revanche, qu’elle permette a minima à la Défenseure des droits de développer les arguments à l’origine de sa proposition sur l’expérimentation temporaire de zones sans contrôle d’identité, et au-delà, d’informer sur son rôle en matière de lutte contre toutes les discriminations.

Raté. Ce 16 février, Sonia Mabrouk choisira plutôt de braquer ses « lunettes » sur un panel de « polémiques » dont les médias raffolent (burkini inclus !), tout en instruisant le procès en irresponsabilité de son invitée, sommée en outre de se repentir. On ne s’étonnera pas que la journaliste reprenne à son compte le bréviaire des principaux syndicats de police, elle qui déclarait ouvertement sa flamme aux dites « forces de l’ordre » lors de la venue d’Alain Minc dans sa matinale le 16 juin 2020 : « Les policiers sont les piliers de notre démocratie ».

Et le contrôle d’identité de Claire Hédon commence très fort :

Bienvenue à vous, et bonjour Claire Hédon. Est-ce qu’il faut désormais vous appeler la défenseure des zones de « non droit » ?

L’entrée en matière donne le ton, contraignant d’emblée Claire Hédon à montrer patte blanche… mais cela ne suffit pas à satisfaire l’intervieweuse :

Mais madame la défenseure des droits, est-ce que vous rétropédalez ce matin sous la pression de la polémique ?

Alors que l’invitée tente de développer son propos sur l’orientation des politiques publiques, Sonia Mabrouk la coupe… et reformule :

On va y revenir sur l’efficacité [des contrôles d’identité]. Mais, justement, en proposant l’expérimentation des zones sans contrôle d’identité, même si vous y ajoutez aujourd’hui la notion de traçabilité, vous appelez à renforcer des zones où les policiers ne sont plus présents sur le territoire de la République.

Claire Hédon rectifie (« Non je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas de présence de ces policiers ») en affirmant que « les premières victimes […] sont les habitants de ces quartiers », et Sonia Mabrouk interprète : « Mais alors pourquoi vous vous voulez les punir en donnant un blanc-seing aux délinquants ? »

Après quatorze secondes au terme desquelles la Défenseure des droits dit souhaiter « revenir à l’expérimentation », nouvelle interruption, et nouveau procès de la part de la journaliste :

Juste un mot. Parce que vous avez dit Claire Hédon, je vous cite hein, que « la répétition des contrôles d’identité est insupportable [elle souligne le terme,] pour certains jeunes ». Mais dites-nous, qu’est-ce qui est le plus insupportable à vos yeux ? Des contrôles renforcés ou des zones où les policiers ne peuvent même plus entrer ?

L’interrogatoire est un art journalistique. Et les sommations s’éternisent :

Vous le reconnaissez ? Il existe en France des zones de « non droit » ?

Cette fois-ci, il n’aura fallu que quatre secondes à la journaliste pour de nouveau interrompre son invitée :

Mais est-ce qu’ils le peuvent [aller dans ces quartiers] ? Madame Hédon, est-ce qu’il y a des quartiers totalement aux mains des dealers, des délinquants qui font la loi ?

Alors que Claire Hédon parvient enfin à évoquer la question des évaluations publiques des contrôles d’identité, Sonia Mabrouk coupe court et réoriente le cadrage du débat :

Mais Claire Hédon, pardonnez-moi ! Vous le demandez [la traçabilité des contrôles d’identité] dans un contexte qui est particulier. Vous avez cité Poissy, mais plus largement, les policiers sont pris pour cible, ils sont régulièrement agressés, menacés, attaqués notamment avec des tirs de mortier. Ils ont pris votre proposition comme une « gifle » supplémentaire aujourd’hui. Qu’est-ce que vous leur répondez ?

On comprend bien vite que se justifier (démarche à laquelle se livre Claire Hédon) ne sert à rien, tant l’intervieweuse n’a cure des réponses, écourtées pour laisser place à la partition des syndicats de police :

Mais, est-ce que ce sont les policiers qui sont le problème aujourd’hui dans les quartiers ? Madame Hédon, est-ce que ce sont les policiers ?

Et rebelote après quatre secondes :

Sonia Mabrouk : On vous entend. Mais est-ce que les policiers sont le problème le plus urgent aujourd’hui dans les quartiers ?

Claire Hédon : Mais la question ce n’est pas de dire que les policiers sont le problème… [Coupée]

Sonia Mabrouk : Mais vous le pensez ?

La Défenseure des droits doit-elle une nouvelle fois montrer patte blanche en affirmant qu’elle ne passe « aucunement d’appels à la haine d’un côté ou de l’autre » ? Sonia Mabrouk fulmine (en interrompant encore) :

Sonia Mabrouk : Oui, sauf que par votre proposition madame Hédon, vous dites que les policiers créent [elle souligne] des incidents. Et moi, je vous pose la question : qu’est-ce qui est le plus insupportable aujourd’hui ? Est-ce que ce sont les agressions qui se multiplient contre les policiers ?

Claire Hédon : Je n’ai pas dit qu’ils créaient des incidents.

Sonia Mabrouk : Pourquoi ils le ressentent ainsi alors ?

Lire la suite sur le site de ACRIMED – 03/03/2021

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patoche // 26.03.2021 à 11h16

Communiquez svp des exemples de moments où « la défenseuse des droits a pu s’exprimer avec le soutien implicite complaisant des journalistes qui ne posent aucune question qui fâche ».
Deux ou trois. Moi cela fait 1 heure que je cherche en vain.

En même temps, je vous défie de donner le lien d’une vidéo montrant Darmanain se faire démonter par un journaliste qui ne lui déroule pas le tapis rouge, qui l’interrompt sans cesse…

27 réactions et commentaires

  • Yvan // 26.03.2021 à 07h15

    Sonia Mabrouk fait bien son métier d’animatrice TV. La TV n’est pas la pour montrer la réalité, pour faire de vrai débats, des émissions sincères, son rôle est de faire du spectacle, de faire de laudimat, du chiffre. De quoi vous étonnez vous ? Ne nous dites pas que la TV a encore une once de crédibilité a vos yeux.

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    • Christian // 26.03.2021 à 09h19

      Bonjour Yvan, tout d’abord cette interview s’est déroulée sur Europe 1, et non sur la télévision. Ensuite, pour une fois qu’une journaliste essaie d’avoir une réponse précise à la langue de bois des représentants d’un pouvoir, cela devrait nous contenter. Car le métier de journaliste n’est pas d’être une caisse enregistreuse des différents pouvoirs, mais de donner à comprendre ce que les politiques veulent faire passer en toute discrétion derrière leur logorrhée verbale qui leur sert de camouflage. C’est une des différences entre l’information et la désinformation.

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      • LibEgaFra // 26.03.2021 à 11h38

        « pour une fois qu’une journaliste essaie d’avoir une réponse précise à la langue de bois des représentants d’un pouvoir, cela devrait nous contenter. »

        Sauf que dans ce cas-là, la langue de bois est du côté de la « journaliste » militante politique, avec insultes, coupures de parole continuelles, harcèlement. Même pas la politesse de laisser parler la défenseure des droits.

        Alors pour une « réponse précise » dans ce cadre-là, faudra repasser.

        En outre elle n’est pas une « représentante du pouvoir ».

        Allez, on envoie cette « journaliste » interroger Macron pour voir comment elle va se comporter.

        Ecoutez l’entretien avec Alexandre Kouchner: aucune coupure de parole!

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        • ellilou // 26.03.2021 à 13h36

          Tout à fait d’accord avec vous : S.Mabrouk connaît tous les rouages et les ficelles de son triste métier de « passe plats » et de défenseuse de l’ordre établi et se ses représentants. Et comment on peut affirmer sans blêmir de honte qu’elle fait bien son métier. Il suffit de voir, comme vous le remarquez si justement, sa servilité et son manque de répondant face aux vrais gens de pouvoir (ou se pensant comme tel).

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  • Raphaël // 26.03.2021 à 08h41

    La défenseuse des droits c’est très largement exprimée partout, le plus souvent avec un soutien implicite complaisant des journalistes qui ne posent aucune question qui fâche. Pour une fois elle n’a pas de tapis rouge et cela lui permet d’affiner sa pensée face à la contradiction. Il est en effet dommage que sa pensée ne soit qu’une formule et que de fait celle ci se dégonfle ici.

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    • patoche // 26.03.2021 à 11h16

      Communiquez svp des exemples de moments où « la défenseuse des droits a pu s’exprimer avec le soutien implicite complaisant des journalistes qui ne posent aucune question qui fâche ».
      Deux ou trois. Moi cela fait 1 heure que je cherche en vain.

      En même temps, je vous défie de donner le lien d’une vidéo montrant Darmanain se faire démonter par un journaliste qui ne lui déroule pas le tapis rouge, qui l’interrompt sans cesse…

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    • LibEgaFra // 26.03.2021 à 11h44

      « et cela lui permet d’affiner sa pensée face à la contradiction. »

      Quel affinage quand on vous aboie continuellement contre, quand on vous coupe systématiquement la parole?

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    • Briandu64 // 27.03.2021 à 06h29

      Bonjour Raphaël, des exemples de moments où « la défenseuse des droits a pu s’exprimer avec le soutien implicite complaisant des journalistes qui ne posent aucune question qui fâche » ? Je me pose la même question que @Patoche

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  • nanann // 26.03.2021 à 08h45

    Madame Hédon est sensible à la discrimination dans nos zones de non-droit qu’ on appelle pudiquement  » nos territoires perdus  » . Pour y éviter des tensions, il aurait été question de ne plus y faire de contrôles. On aura compris que le droit c’ était juste pour nous. Madame Hédon devrait plutôt réfléchir à ce qui se passerait si, un jour, les zones de droit, se mettaient en colère contre un deux poids-deux mesures toujours plus prégnant dans notre pays. Quant à Sonia Mabrouk, elle a parfaitement fait son travail et a demandé à Madame Hédon d’ appeler un chat, un chat et d’ éviter des artifices de langage pour tromper l’ auditeur.

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    • ellilou // 26.03.2021 à 13h39

      Que ne le fait-elle quand elle invite les gens en place et au pouvoir? Là c’est drôle mais elle est tout miel et toute servile…

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    • Briandu64 // 27.03.2021 à 06h32

      Nanann,
      il me semble que les contrôles au faciès à répétition, c’est fatiguant pour ceux qui ont le faciès. Ne pensez-vous pas que les interpellations par la police devraient se limiter à des aux crimes et délits, et non s’étendre aux contrôles arbitraires ?

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    • gracques // 28.03.2021 à 09h32

      Personne’ne réclame l’absence de contrôle , juste que les ‘controles’ ne se fasse pas’à répétition…..
      Que veut dire un ‘contrôle, d’identite’ par des policiers qui on déjà contrôle la,personne la semaine derniere? C’est très exectement de l’entrave à la libre circulation , du ‘cantonnement’ en ‘quartier sensible’ dont on ne veut surtout pas s’occuper …. des ghettos quoi, ni plus , ni moins.

      Même une mesure aussi simple , et neutre que le recepice de contrôle donne lieu à des vapeurs policières , sans blague .
      Les premiers qui hurlent aux ‘valeurs republicaines’ les refusent à une partie de leur concitoyens ‘LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITE’

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      • Jean-Do // 01.04.2021 à 18h25

        « Des policiers qui on déjà contrôlé la personne la semaine dernière » ? Vous rigolez ! Dans le quartier où je travaillais, c’était plusieurs fois par jour qu’on voyait des ados « bronzés » subir ces contrôles racistes et agressifs d’autant plus inutiles que les policiers les interpellaient par leur prénom tellement ils les connaissaient. A contrario, cela fait plus de 40 ans que je ne me suis plus fait contrôler dans ce même quartier mais évidemment, comme chantait Claude Nougaro, « je suis blanc de peau ». Aussi blanc que Dutroux ou Fourniret, ces deux célèbres tueurs-violeurs en série.

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  • RGT // 26.03.2021 à 09h23

    aux dites « forces de l’ordre …

    Personnellement, je préférais largement quand on les appelait les « gardiens de la paix » et qu’ils déambulaient dans les rues en respectant les citoyens.

    C’est désormais une époque révolue depuis que Pierre Joxe, sinistre de l’intérieur sous Mitterrand (et sur les conseils « avisés » de ce dernier) à « modernisé » leurs uniformes et a changé leur dénomination.

    Certes, les anciens uniformes faisaient un peu « vieillot » mais heureusement pour nous les gendarmes ont conservé leur traditionnel képi (ce qui a dû déplaire au « prince ») et le respect de la population qui l’accompagne.

    Ensuite est venu « l’obligation de résultat » – résultat pour les « élites » bien sûr sous forme de carnets à couches bien remplis et d’embastillements injustifiés – , le début de la méfiance des citoyens vis à vis de la police (qui ne concernent pas les gendarmes qui se cramponnent à leur mission d’aide à la population) et nous voici rendus à un point totalement inique où la police ne sert plus à protéger les citoyens des malfaiteurs mais où elle ne sert qu’à protéger les « élites » et leurs chiens de garde bien dressés contre la population qui est de plus en plus outrée par ces comportements qui feraient rêver Pinochet.

    Quand la police devient une simple milice au profit des « élites » il ne faut pas s’étonner que la contestation gagne et que quelques voix de personnes encore éveillées s’élèvent pour dénoncer les problèmes rencontrés par ces pratiques dignes des pires dictatures.

    Et s’il n’y avait QUE la police et ses milices armées…

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  • pseudo // 26.03.2021 à 10h01

    au delà des polémique stérile,
    on en fait quoi de ces citoyens qui ne savent vivre que dans l’illégalité ?

    Cela s’adresse aussi bien au dealer de quartier qui est exclu du marché du travail (pas innocent), qu’aux politiciens véreux qui ne sont que des sangsues de la république.

    Cette situation, comme tant d’autres en ce pays, prend des proportions totalement hallucinante.

    La question est bien de déterminer comment, en tant que tribu/nation/état, on fait société avec des personnes qui de par leurs pratiques s’excluent et sont rejetés de ce lieu régit par une loi commune qui ne permet plus de répondre au développement de la situation.

    Que faire de ces gens qui multiplient à outrance garde à vue et peines de prison ?

    De ceux qui se foute du bien public comme de l’an 40 ?

    Pour un peu j’en viendrais à dénoncer une certaine uniformité de couleur dans la liste des personnes exclut de la nation à coup d’oqtr. Si on y mettait quelques politiciens véreux je ne doutes pas qu’on serait à coup sûr plus en accord avec notre idéal d’égalité.

    Mais la question reste entière et devrait nous inquiéter car nos zones de non droit sont surtout devenus des zones de reproductions active d’une manière de vivre la république qui ne nous amènera pas la prospérité.

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    • ellilou // 26.03.2021 à 13h42

      Pas que les politiciens véreux, n’oubliez pas, surtout pas les financiers et autres millionnaires et milliardaires pourris d’égoïsme qui refusent de participer au pot commun et hurlent à l’étranglement fiscal!

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    • Orhan // 26.03.2021 à 19h04

      Je vous invite à lire la misère du monde de Bourdieu, je suis en plein dedans et ça permet d’avoir un vocabulaire autre que le vocable des dominants, de tous bords au passage.

      Votre question est simple, la réponse peut également l’etre : des emplois pour tous qui permettent à chacun de vivre dignement ? Haha quelle utopie.

        +7

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    • gracques // 28.03.2021 à 09h39

      Ho?
      Je ne comprend pas , habitant le XVI et travaillant dans le VII ème , je puis vous assurer que les arabes que je’ rencontre vivent parfaitement en accord avec la loi.
      Ce doit être une question d’éducation…. ou d’autre chose …. mais quoi ? Dites.

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      • V_Parlier // 30.03.2021 à 22h56

        Ben oui, d’éducation. Ils sont arrivés là par leur mérite, et probablement même dans un lycée « à problèmes ». J’en connais aussi. Ils ne sont pas des anciens dealers et dépouilleurs devenus miraculeusement corrects, juste parce-que des altruistes bien pensants les ont installés là pour qu’un effet magique se produise.

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      • Jean-Do // 01.04.2021 à 18h37

        Un de mes amis est un métis originaire d’Afrique Noire. De mère « blanche », il a eu infiniment plus de problèmes avec la police et le boulot que son père, tout aussi métis mais suffisamment foncé pour qu’on ne puisse pas le confondre avec un arabe. Alors, c’est « dans leurs gênes » ou dans notre racisme ?

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  • Saïd Herta // 26.03.2021 à 13h55

    Je souhaite beaucoup de courage aux modérateurs des commentaires … l’astroturfing , j’ai pas l’habitude.
    Sinon que dire ; un de gardiens du temple du capital a essayé de faire plaisir a un des dieux de capital. Vous comprenez, un immigré à bac+ , c’est compliqué à recruter en dessous du SMIC, donc mieux vaut coller tout ce beau monde dans un ghetto, y envoyer des profs débutants en dépression pour que surtout les gosses n’apprennent rien et bien faire comprendre avec des contrôle de papiers à tout bout de champ à ces gens que « la république » c’est pas pour eux …
    Nan ça permet de hurler au séparatisme après coup, ça vient ouinouin « territoires perdus », « pôles de délinquance » etc … vous voulez quoi les mecs ? la jouer XingXiang dans les banlieues ? La belle affaire … on pourra plus se plaindre des tinois après.

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  • Nanker // 26.03.2021 à 16h28

    « Alors là je ne comprends pas cet article ».

    C’est du Acrimed tout craché… et d’ailleurs les gens qui suivent ce site et le financent n’accepteraient pas une autre lecture (cad de gauche) de cette interview.

    Quant à Claire Hédon… contrairement à la majorité d’entre vous je connais cette femme depuis ***longtemps***, du temps où elle était journaliste à RFI. Elle y animait « Priorité santé » un magasine plutôt neutre sur le plan politique.
    PAR CONTRE après avoir quitté RFI elle revint une fois s’exprimer dans cette émission, au titre cette fois de présidente d’une ONG. Et là on put voir ce qu’elle avait dans le crâne… Le thème de l’émission était les violences sexuelles en RDC et plus particulièrement au Kivu à l’est du pays. Endroit où le viol des femmes s’accompagne de mutilations génitales à la baïonnette ou avec des branches d’arbres…
    Et C.H. a bravement affirmé que les pourris qui se livrent à ce genre d’horreurs sont eux aussi des victimes et qu’ils devraient être eu aussi pris en charge, au même titre que les femmes qu’ils ont suppliciées…

    Voila comment pense Mme Hédon… la gauche « intellectuelle » au stade terminal de déliquescence?

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    • bogdan // 27.03.2021 à 06h38

      Peut-être que Mme Hedon (dont je n’avais jamais entendu parler avant qu’elle remplace Mr AllGood) n’est pas « la » gauche.

      Peut-être aussi qu’elle n’a pas beaucoup de convictions personnelles et qu’en tant de présidente d’une ong, elle n’a fait que porter la position de son ong.

      Et cela n’empêche pas que la journaliste n’a pas été professionnelle (au minimum).

      (je suis d’accord avec vous sur la piètre qualité des articles d’Acrimed mais pas sur ce que vous appelez une « lecture de gauche », formule que je ne comprends pas)

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    • Anfer // 27.03.2021 à 13h41

      Ça ne m’a pris que 3 minutes sur le site d’ACRIMED pour trouver cet article.

      https://www.acrimed.org/Quand-les-complotologues-de-Franceinfo-font-l

      Ça ne colle pas vraiment avec votre vision simpliste.

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  • Ernesto // 26.03.2021 à 20h02

    Sonia Mabrouk n’a de journaliste que le nom, ça n’est en fait qu’une chienne de garde du système qui déshonore par sa pratique un beau et utile métier, malheureusement gangrené par l’idéologie néolibérale et la propriété capitaliste des grands médias d’information.

    Elle devrait prendre exemple sur Frédéric Tadéi (a qui on a supprimé l’excellente émission de débats « Ce soir ou jamais »), qui anime maintenant « Interdit d’interdire » sur RT ; respect de l’invité qui peut développer son point de vue sans être interrompu à tout moment au mépris de la clarté et de la compréhension de sa parole ; questions pertinentes centrées sur les problématiques du sujet proposé, mais le journaliste évite soigneusement d’exprimer ses propres convictions car ce que veut entendre l’auditeur, ce n’est pas ce qu’il pense lui mais son invité.

    Finalement, Bourdieu et Lordon ont raison, radios et plateaux télé ne sont vraiment pas le lieu adéquat pour développer une pensée à fortiori hors des clous de celle des dominants. Rares sont ceux, comme Bégaudeau qui sortent régulièrement vainqueurs d’un exercice à hauts risques face à des experts en manipulations.

    Car dès le départ, les dés sont pipés et le piège se referme immanquablement. Il vaut mieux donc boycotter ces parodies de débat et prévoir une saisie de tous ces moyens d’information inféodés au capital si une alternative progressiste voyant le jour voulait avoir une quelconque chance de réussir.

      +10

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  • konrad // 27.03.2021 à 07h25

    Bonjour,
    Ce qui m’afflige le plus c’est ce « conservatisme » qui sclérose notre pensée. A peine évoquée, avant même d’être discutée, l’idée déclenche une ire généralisée. Peu auparavant un élu proposait l’enseignement de l’arabe à l’école, tollé général. Sur la légalisation du cannabis, sur le revenu universel, sur l’euthanasie et bien d’autres sujets nous sommes à tel point pétris de peur que même un débat éclairé n’est pas envisageable. Il ne s’agit pas de concéder à toutes les idées mais au moins de les envisager, les exprimer, les contester, les argumenter, les discuter, les expérimenter afin d’en déterminer leur viabilité ou leur inutilité.
    Peut-être est-ce le symptôme d’une société vieillissante, incapable d’envisager d’autres façons de voir.

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  • calahan // 27.03.2021 à 13h49

    pendant ce temps là une candidate blonde à la présidence de la république se présente tout sourire dans des émissions TV, chaque semaine lui amenant son lot de bonus électoral grâce aux choix éditoriaux et propagandistes.

    Pendant ce temps là césar sur son trône tape sur les écolos de service, entre autres, pour encore faire un tango avec la dame blonde citée au dessus et espère lui faire mettre genou à terre encore.

    L’un dans l’autre, on l’a dans l’os.

    Plus dure sera la chute.

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