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25.mars.202125.3.2021 // Les Crises

Conflit d’intérêts : Quand un think tank américain défend les intérêts des industriels qui le financent

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Source : Responsible Statecraft, Brett Heinz

Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Le général Joseph F. Dunford Jr., alors président du Joint Chiefs of Staff Marine, prend la parole tandis que l’ancienne sous-secrétaire à la Défense pour la politique Michèle Flournoy (et cofondatrice de la CNAS) anime le forum inaugural de la CNAS-Defence One sur la sécurité nationale, intitulé « Setting the Next Defence Agenda »à Washington, le 14 décembre 2015. (Photo DoD par D. Myles Cullen / domaine public)

Dans un nouveau rapport du projet Revolving Door [Pantouflage, NdT], ma collègue Erica Jung et moi-même examinons les principaux conflits d’intérêts au sein du Centre pour une nouvelle sécurité américaine, un think tank bipartisan sur la politique étrangère basé à Washington, qui compte aujourd’hui au moins 16 de ses anciens membres au sein de l’administration Biden. Parmi les questions importantes soulevées, il s’agit de savoir si le CNAS publie des rapports qui promeuvent directement les intérêts de leurs donateurs – y compris les entreprises de défense, les très grandes entreprises, les gouvernements étrangers et le gouvernement américain – sans en révéler le financement, en contradiction directe avec les déclarations publiques des fondateurs du think tank.

Une étude réalisée à la fin de l’année dernière par le Centre d’Etudes en Politiques Internationales (CIP) auprès de 50 grands think tanks américains a révélé que le CNAS avait été le principal bénéficiaire des fonds versés par les entreprises de défense entre 2014 et 2019. Dans notre rapport, nous avons pu identifier 29 entreprises de défense différentes ayant contribué au think tank, dont Northrop Grumman (la 5e plus grande entreprise de défense américaine en 2019), leur plus grand contributeur financier, et de loin.

Cependant, l’industrie de la défense est loin d’être la seule donatrice du secteur privé au think tank. Parmi les autres contributeurs figurent des entreprises du secteur de la finance (Bank of America et JP Morgan Chase), des combustibles fossiles (Chevron et BP), de la haute technologie (Amazon et Google) et des télécommunications (Comcast et Cisco). Au cours de son dernier exercice fiscal, le CNAS a reçu d’importantes contributions de 18 des 100 plus grandes entreprises américaines.

La co-fondatrice du CNAS, Michèle Flournoy, a reconnu les problèmes que posaient ces sources de financement. Comme elle l’a fait remarquer en 2014 à propos des think tanks : « Chaque bailleur de fonds a une motivation. Ils vous donnent de l’argent pour une raison. Et ce dont vous devez vous assurer en dirigeant un think tank, c’est que ce biais ne s’insinue pas dans votre analyse ou ne la limite pas. »

Flournoy est sans doute consciente que le soutien considérable des grandes entreprises expose de mainière significative le CNAS à ces préoccupations. Il n’est pas surprenant que notre examen des publications passées du Centre suggère que la ligne de démarcation entre leurs positions et les intérêts de leurs donateurs est plutôt « floue » – pour emprunter un terme de Flournoy – en partie parce que leurs points de vue interventionnistes correspondent souvent assez bien à ceux des objectifs, axés sur le profit, des grands acteurs de l’industrie dont beaucoup se battent pour obtenir des contrats et une réglementation favorable du gouvernement fédéral.

Si le CNAS met l’accent sur le « pragmatisme » et prétend ne prendre aucune position officielle, son approche générale peut être résumée par une phrase empruntée au Centre lui-même : « l’Extension de la Puissance Américaine ». Un document de 2007 des co-fondateurs du CNAS, Michèle Flournoy et Kurt Campbell, publié le jour même de l’inauguration du think tank, expose les fondements idéologiques du Centre. Contrairement aux « impulsions néo-isolationnistes » censées infliger des critiques à la guerre contre le terrorisme, ils affirment : « Les États-Unis ont été et continueront d’être le leader prééminent de la communauté internationale, et nous ne pouvons pas protéger ou faire avancer nos intérêts dans un monde globalisé si nous ne continuons pas à jouer ce rôle. »

Dans cette perspective, la confusion entre les intérêts de la politique étrangère américaine et les intérêts des milieux d’affaires américains n’est pas évoquée. Comme l’affirmait assez crûment le chroniqueur du New York Times Thomas Friedman en 1999 : « La main invisible du marché ne fonctionnera jamais sans un poing caché. McDonald’s ne peut prospérer sans McDonnell Douglas, le constructeur du F-15. Et le poing caché qui protège le monde des technologies de la Silicon Valley s’appelle l’armée de terre, l’armée de l’air, la marine et le corps des Marines des États-Unis. »

Friedman fait suivre cette déclaration stupéfiante d’une citation dans la même veine du néoconservateur Robert Kagan – l’époux de l’ancienne PDG de la CNAS, Victoria Nuland, qui est maintenant la troisième personne la plus puissante du Département d’État américain. « Les bonnes idées et les technologies ont besoin d’un pouvoir fort qui promeut ces idées par l’exemple et les protège en gagnant sur le champ de bataille », a-t-il déclaré. Aujourd’hui, les contributions d’Amazon, de Google et de Microsoft au CNAS suggèrent que la Silicon Valley reconnaît les avantages que peut offrir « l’Extension de la Puissance Américaine ».

L’intérêt des entreprises de défense à maintenir une politique étrangère agressive est évident. Le militarisme crée une demande pour les services proposés par ces entreprises, ce qui les incite évidemment à contribuer à des organisations comme le CNAS qui défendent les déploiements militaires et les projets d’armement à l’origine de leurs chiffres d’affaires. Nathan Robinson soutient que ces entreprises se montreraient en fait irrationnelles de ne pas promouvoir les opinions qui les enrichissent : « Selon la formulation classique de Friedman, une entreprise n’a pas de responsabilités sociales au-delà de la maximisation de la valeur pour ses actionnaires. Cela signifie qu’une entreprise d’armement, si elle veut être socialement responsable au sens de Milton Friedman, doit s’efforcer activement de faire en sorte que la demande en armes ne diminue pas. »

Mais la question demeure : ces entreprises contribuent-elles à des think tanks comme le CNAS parce qu’elles partagent les mêmes points de vue, ou les think tanks reflètent-ils les points de vue de leurs donateurs parce qu’ils reçoivent une incitation financière pour le faire ? Sans divulgation appropriée, il est facile de penser au pire.

Lorsqu’on lui a demandé de commenter cet article, un responsable du CNAS nous a orienté vers les principes directeurs du CNAS et vers la liste de ses donateurs, disponibles en ligne. « Le CNAS ne prend pas de positions institutionnelles, il tient rigoureusement à sa politique d’indépendance intellectuelle et la met publiquement en avant pour tous ses travaux de recherche », a déclaré Cole Stevens, responsable de la communication du Centre.

En attendant, les conflits d’intérêts apparents du CNAS ne se limitent pas uniquement aux industries de défense. En effet, ces questions éthiques sont si répandues qu’il n’a même pas été possible de toutes les prendre en compte dans notre rapport.

En 2015, un projet de loi du Congrès a proposé de lever l’interdiction des exportations américaines de pétrole brut, ce qui a suscité l’opposition des écologistes et des think tanks libéraux qui sont également proches de l’administration Biden actuelle, comme le Centre pour le Progrès Américain (CAP: Center for American Progress). Alors que le CAP a souligné que cette mesure pourrait augmenter les gaz à effet de serre d’une quantité équivalente à celle de 135 centrales au charbon fonctionnant pendant une année entière, le CNAS – qui a reconnu que le changement climatique pourrait « être un défi de sécurité déterminant du 21ème siècle » – a soutenu la suppression de l’interdiction.

Un rapport du CNAS de 2015, co-rédigé par Elizabeth Rosenberg (qui travaille maintenant au département du Trésor), a soutenu que la suppression de ces restrictions rendrait « l’économie plus résiliente, tout en renforçant l’influence et l’effet de levier de Washington dans le monde ». Deux mois plus tard, Flournoy a témoigné devant la commission bancaire du Sénat pour condamner les restrictions sur les exportations de pétrole comme des « lois archaïques qui entravent la capacité des dirigeants de la sécurité nationale américaine à récolter certains des avantages stratégiques » suite à l’afflux sur les marchés mondiaux de cette source d’énergie sale.

Dans aucun de ces cas, le CNAS n’a révélé qu’il recevait des fonds de BP, Chevron, ExxonMobil et Shell – quatre des plus grandes sociétés pétrolières mondiales. En fait, ces quatre sociétés ont fait pression sur le Congrès à propos du moratoire sur le pétrole brut. Depuis lors, le CNAS a continué à accepter l’argent des grandes compagnies pétrolières tout en promouvant cette politique : un rapport de 2019 au Congrès, co-rédigé par au moins cinq personnalités du CNAS dorénavant dans des fonctions gouvernementales, a appelé les États-Unis à « promouvoir le libre-échange » dans le domaine du pétrole et du gaz naturel liquéfié, en disant que cela « apporterait une sécurité et des avantages économiques considérables… »

L’abrogation de l’interdiction en 2015, semble-t-il, a été conforme à la volonté du think tank d’accroître la « puissance Américaine » : cette mesure a ouvert la porte à des profits substantiels pour de riches entreprises américaines, tout en augmentant l’influence du gouvernement américain sur les marchés internationaux de l’énergie. Parmi les donateurs du CNAS, on trouve de très grandes entreprises qui constituent l’épine dorsale de cette puissance économique américaine. Apparemment, du point de vue du CNAS, les politiques qui profitent à leurs donateurs renforcent par définition la position internationale de l’Amérique, indépendamment de leur impact sur les habitants de ce monde que la puissance américaine protège ostensiblement.

À son crédit, le CNAS plaide parfois en faveur d’une approche plus nuancée et plus réaliste de la politique étrangère américaine que d’autres organisations de politique étrangère ouvertement plus bellicistes, proposant des approches diplomatiques pour lutter contre le changement climatique, les maladies et autres menaces à la sécurité mondiale.

Mais il semble que la guerre en Irak – qui a déstabilisé le Moyen-Orient et tué des centaines de milliers de gens sans aucun avantage stratégique perceptible – n’a pas imposé de réévaluation plus fondamentale de ce que nos « intérêts » impliquent en fin de compte. À en juger par l’opposition de longue date du think tank à un retrait opportun des États-Unis d’Irak (le sujet de leur tout premier rapport), il semble que Flournoy et Campbell aient été plus préoccupés par « le scepticisme national et international concernant l’utilisation de la force militaire au lendemain de la guerre en Irak » qu’ils ne l’étaient par la guerre elle-même.

De plus, leurs collègues ont encouragé le nouveau président à saper l’accord de son prédécesseur avec les talibans et à maintenir les troupes américaines en Afghanistan jusqu’à ce que « les conditions soient remplies ». Leur position institutionnelle constante derrière le « retrait responsable » est une position qui pourrait en théorie maintenir les États-Unis en guerre pendant encore 20 ans.

Aussi multilatérale et nuancée que soit leur approche aujourd’hui, les positions du think tank en matière de politique étrangère représentent souvent leur propre vision de l’idéologie « America first ». Ils cherchent à étendre la mainmise américaine sur les affaires du monde ; la question de savoir si le reste du monde le souhaite réellement est une préoccupation secondaire. C’est une perspective qui sert un objectif plutôt aligné avec les intérêts des entreprises qui financent le CNAS et qui représentent une partie substantielle de l’économie américaine : tous les deux sont fondamentalement intéressés par la suprématie avant tout.

Source : Responsible Statecraft, Brett Heinz, 22-02-2021

Traduit par les lecteurs du site Les Crises

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jmathon // 25.03.2021 à 08h22

« Quand un think tank américain défend les intérêts des industriels qui le financent », comment pourrait-il en être autrement ?

« Dis-moi qui finance votre projet universitaire et je te dirai les résultats auxquels vous arriverez », en est une variante académique classique.

Cela dit, ces « comportements » sont applicables au niveau individuel et ne sont pas l’apanage de quelques uns.

Chercher désormais la moindre trace d’intégrité morale relève de la quête du Graal tellement la capacité de s’arranger avec soi-même s’est développée à un point tel que nous finissons par nous convaincre de nos propres sornettes, n’est-ce pas ? Ah ben non ! Suis-je bête. 😉

15 réactions et commentaires

  • med // 25.03.2021 à 08h06

    À sa décharge, on est bien obliger de constater que les USA influencent de manière considérable notre politique intérieur, extérieur et économique. Beaucoup plus qu’on pourrait le penser. Il en va d’ailleurs de même pour Bruxelles qui en retour fait pression sur les États.
    On voit qu’à travers ces deux leviers(directement et via Bruxelles) les États européens sont en fait, totalement piloté par les USA. Notre autonomie n’est que de façade.
    On ne peut pas comprendre nos politiques intérieurs si l’on ne met pas dans la boucle l’énorme pression idéologique, politique et économique exercé par les USA.
    Il y a suffisamment de médias alternatifs qui traitent de notre actualité intérieure. Qu’apporterait « Les crises » ?
    Par contre, combien de « médias » traitent ce côté sombre des USA aussi dans le domaine de la géopolitique de l’économique et de la politique intérieure des USA ?

    Vous n’avez pas l’air de comprendre à quel point les USA influencent notre vie de tous les jours.

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  • jmathon // 25.03.2021 à 08h22

    « Quand un think tank américain défend les intérêts des industriels qui le financent », comment pourrait-il en être autrement ?

    « Dis-moi qui finance votre projet universitaire et je te dirai les résultats auxquels vous arriverez », en est une variante académique classique.

    Cela dit, ces « comportements » sont applicables au niveau individuel et ne sont pas l’apanage de quelques uns.

    Chercher désormais la moindre trace d’intégrité morale relève de la quête du Graal tellement la capacité de s’arranger avec soi-même s’est développée à un point tel que nous finissons par nous convaincre de nos propres sornettes, n’est-ce pas ? Ah ben non ! Suis-je bête. 😉

      +16

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    • Patrick // 25.03.2021 à 10h02

      le contraire aurait été étonnant.
      vous avez déjà vu quelqu’un financer son adversaire ?

        +7

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      • Anfer // 25.03.2021 à 10h54

        Oui bien sur.

        Financer et armer des fanatiques religieux par anticommunisme, c’est ce qu’on fait certains pays occidentaux.

        Etre surpris ensuite du résultat, c’est juste de la bêtise.

          +15

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        • Patrick // 26.03.2021 à 07h44

          L’ennemi de mon ennemi n’est pas forcément mon ami , mais il peut m’être utile 🙂
          Bon d’accord , ça a foiré mais le pire c’est que l’on a recommencé.

            +0

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      • Anfer // 25.03.2021 à 17h25

        Tel est pris qui croyait prendre…

        En même temps, il avait dit qu’ils chercheront à nous vendre la corde avec laquelle nous les pendrons.

          +1

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      • samuel // 25.03.2021 à 19h49

        La France a accueilli ayatollah Khomeini ….il est parti de France pour l´Iran durant la révolution islamique….N oublions notre ministre Laurent Fabius qui disait des les barbus Al Nosra faisaient  » du bon boulot » en Syrie .

          +1

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  • pseudo // 25.03.2021 à 09h03

    oui d’accord, pourquoi pas. Mais ça laisse un goût amer. On savait déjà que celui qui paie, dicte. Et ceux qui prétendent le contraire se foute de nous.
    je demande si c’est pas un foutage de gueule ² que de vouloir mystifier une évidence dans une étude sans importance.

      +4

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  • Patrick // 25.03.2021 à 10h01

     » Quand un think tank américain défend les intérêts des industriels qui le financent  »

    Ce qui m’étonne c’est que ça étonne quelqu’un 🙂
    Quelque soit le domaine , commencez toujours par vous demander qui finance quoi et vous aurez les raisons simples de ce que veulent les ONG, Think Tank , politiciens et autres.

      +11

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  • bogdan // 25.03.2021 à 10h06

    j’ai en son temps (récent) fait une étude pour savoir quels étaient les think tanks US les plus pertinents pour notre secteur d’activité.

    Le résultat a été que l’important n’était pas du tout les rapports qu’ils produisent (et que très peu lisent).

    Ceux qui ont été retenus l’ont été pour leurs capacités à faire se rencontrer des personnes qui comptent. Tout se passe dans ces rencontres en très petit comité (one-to-one) où un politique US vous dit quelle orientation le gouvernement va prendre dans tel ou tel domaine. Et où vous pouvez faire passer des messages sur vos préoccupations.

    Sincèrement, les rapports n’intéressent pas grand monde.

    Ne vous trompez pas là dessus.

      +7

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    • vert-de-taire // 25.03.2021 à 17h45

      Dans le même ordre d’utilité sont les ex-ministres qui deviennent conseillers d’entreprises.
      Ils ne servent pas comme tête pensante mais comme boite à lettres.
      Très bien payées les boites à lettres.

        +3

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  • Pollix // 25.03.2021 à 16h13

    La conséquence, c’est que les médias affiliés s’appuient sur ces rapports d’experts étiquetés bien pensant pour faire comprendre à la population que leurs conclusions sont les meilleures pour eux, là-bas comme ici…
    Ce dont on commence à s’étonner, c’est que de plus en plus de voix outre atlantique se font de plus en plus critiques devant cette béatitude…

      +1

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  • Darras // 25.03.2021 à 17h57

    Le plus surprenant, c’est que ça puisse surprendre.
    Personnellement, je n’imagine pas qu’un cercle de réflexion serve à d’autres desseins que ceux de qui les financent…

      +2

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  • bogdan // 26.03.2021 à 06h38

    Très étonné par le titre en français alors que le titre original est « American primacy on the menu for big industry donors at CNAS »,

    Les traducteurs ont ils eu un coup de chaud ou la rédaction de les-crises tombe t elle dans le travers de la manipulation du lecteur à travers des titres accrocheurs et surtout moins neutres ?

      +1

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    • bogdan // 26.03.2021 à 08h34

      Je suis allé voir le titre original de l’article récemment traduit et titré « Pantouflage : Collusion entre sociétés pétrolières et anciens hauts fonctionnaires britanniques »

      C’est « Dozens of UK Former Senior Officials Profit from Fossil Fuel Corporations »

      Là encore le titre est beaucoup plus neutre. Il n’y a ni le mot Pantouflage ni celui de Collusion.

      Je n’aime pas cette façon de faire (manifestement c’est un choix éditorial et non de traduction)

        +0

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