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15.mars.202115.3.2021 // Les Crises

Occupation, division et Covid-19 : Le combat des Palestiniens contre l’effondrement

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Source : Consortium News, Ali Abdel-Wahab

Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Les palestiniens de la bande de Gaza sont confrontés à la misère sociale, la violence et la guerre à chaque seconde de leur vie, écrit Ali Abdel-Wahab.

Un homme assis devant une fresque murale au camp de refugiés Nusseirat, dans le centre de la bande de Gaza, en novembre 2020. (Ashraf Amra)

Gaza s’étend sur 360 kilomètres carrés, soit 1,3 % de la superficie totale de la Palestine historique. Comptant une population d’environ 2,05 millions d’habitants en 2020, composée de 1,04 millions d’hommes et 1,01 million de femmes, Gaza est le territoire le plus peuplé du monde (en densité de population), avec 9373 habitants par kilomètre carré.

Les palestiniens de Gaza vivent toujours dans des conditions catastrophiques en raison du blocus israélien qui en est à sa quatozième année, de 3 guerres sanglantes : une en 2008, une autre en 2012 et une en 2014 dans lesquelles 3800 palestiniens ont été tués, ainsi que d’attaques militaires isréliennes intermittentes et dévastatrices. En outre, les conditions économiques et de vie à Gaza sont à leur pire, avec un taux de chômage qui a dépassé 70 % pendant la crise de COVID-19.

Les sanctions de l’Autorité Palestinienne (AP) à l’encontre de Gaza, l’augmentation des impôts par le gouvernement de-facto de Gaza, les crises de l’électricité et de l’eau, venues s’ajouter à l’insécurité alimentaire, ont mené à une baisse des investissements et du pouvoir d’achat à Gaza alors que le taux de pauvreté dépassait 53%. Ces indicateurs reflètent les ravages causés par l’occupation israélienne et les divisions entre le Hamas et l’AP qui ont entravé le développement socio-politique. Cette réalité laisse augurer de sombres perspectives pour l’avenir de Gaza, un horizon marqué par le chaos et la destruction.

Carte de la très controlée bande de Gaza (Wikipédia)

En 2012, l’Unicef et l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) [programme de l’Organisation des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens dans la Bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie, datant de décembre 1949,NdT] ont publié un rapport intitulé « Gaza 2020, un endroit vivable ? » dans lequel ils ont anticipé une augmentation de la population passant de 1,6 millions à 2,1 millions d’habitants, et ce dès 2020, avec une densité de population de 5 800 habitants au kilomètre carré. Ce chiffre a été largement dépassé.

Le rapport indiquait que les structures fondamentales de l’électricité, de l’eau et de l’assainissement ainsi que des services municipaux et sociaux, peinaient à suivre le rythme des besoins de la population grandissante.Toutefois, le rapport n’avait prévu ni les catastrophes naturelles ni les pandémies comme celle de la COVID-19, pas plus qu’il n’avait prévu la guerre sauvage de 2014. On en conclut donc, sans aucun doute, que Gaza est invivable depuis quelque temps déjà, et se trouve sans conteste dans une phase post-effondrement.

Le gouvernement israélien est parvenu non seulement à assiéger les palestiniens à Gaza, mais aussi à faire en sorte qu’ils soient vus comme un peuple hostile et ce, sur la scène internationale. En effet, Israël a tué des centaines de manifestants palestiniens pacifiques pendant la Marche du retour [La Marche du retour de 2018-2019, aussi appelée la « Grande marche du retour », est originellement l’édition annuelle d’une manifestation organisée par les Palestiniens pour commémorer la Nakba, l’exode palestinien de 1948 lors de la première guerre israélo-arabe,NdT].

À ce jour, l’État d’Israël contrôle et restreint l’importation d’équipement médical vital et d’autres biens essentiels à de nombreux secteur à Gaza. Il impose de strictes restrictions à la circulation des biens, et les bombardements militaires actuels, ont réussi à détruire des infrastructures vitales. En plus des restrictions matérielles, le gouvernement israélien restreint la liberté de circulation des Gazaouis, en les enfermant de fait dans un endroit qu’il continue de détruire activement.

Le Secrétaire d’État des États-Unis lors d’une visite dans le sud d’Israël, s’est rendu au point d’entrée Kerem Shalom, afin de voir comment les biens entraient et sortaient de la bande de Gaza, ici en Août 2016. (U.S. Embassy Tel Aviv, CC BY 2.0, Wikimedia Commons)

L’actuelle division de la direction palestinienne entre le Hamas et l’AP a également eu de sérieuses conséquences pour les habitants de Gaza. Un des résultats de cette guerre des pouvoirs, a été la séparation complète entre les institutions gouvernementales de Gaza et celles de la Cisjordanie, avec la mise en place de 2 gouvernements et autorités bien distincts. Dans ce cadre, cette scission a formellement insitué la politique des factions et a de fait ruiné le projet national palestinien. En effet, cela a détruit la crédibilité du mouvement de libération, et affecté la confiance des palestiniens – et tout particulièrement ceux de Gaza – dans l’efficacité et l’utilité de la lutte. Enfin, la division de la direction en deux camps autoritaires a érodé les libertés publiques et les droits politiques, civils, économiques, sociaux et culturels des palestiniens de Gaza.

COVID-19

Le 22 mars 2020, le ministre palestinien de la santé de Gaza a enregistré les tout premiers cas de COVID-19 chez deux voyageurs revenant du Pakistan. En conséquence, le gouvernement a fermé les marchés populaires, les salles, les mosquées, les restaurants, les cafés et la plupart des magasins. Près de deux mois plus tard, il a autorisé la réouverture de tous les établissements commerciaux à condition qu’ils prennent des mesures préventives et appliquent la distanciation physique. Fin août 2020, le ministère a découvert quatre cas domestiques d’infections COVID-19, qu’il lui a été impossible de retracer, et a annoncé par la suite d’autres infections.

En réponse aux infections dans le pays, le ministère de l’intérieur a déclaré l’état d’urgence et un couvre-feu de deux jours à Gaza, mettant en quarantaine tous les gouvernorats et imposant des fermetures complètes. Ces mesures ont ensuite été assouplies à la suite d’une escalade des attaques militaires israéliennes et d’une forte diminution de l’approvisionnement en électricité. Le gouvernement de facto n’a pas tiré les leçons des répercussions du confinement précédent, en particulier sur les journaliers, ni proposé de mesures pour les aider financièrement. En outre, le régime israélien a restreint l’importation de kits de tests médicaux dans les territoires palestiniens.

Depuis la détection de la COVID-19 au début de 2020, le nombre d’infections a dépassé les 45 000. Selon Mahmoud Abdul-Hadi, un expert des institutions de la société civile, les efforts de lutte contre la COVID-19 à Gaza ont principalement consisté en la mise en place de centres de quarantaine dans les premiers mois de la pandémie, malgré de nombreuses initiatives d’aide humanitaire, en provenance notamment des campagnes communautaires décentralisées, des institutions de la société civile, des organisations internationales, des ministères du Hamas et du fonds Waqfat Ezz (Debouts dans la dignité).

Il a ajouté que l’aide a nettement diminué par rapport à ses niveaux de mars, aggravant encore la crise alors que les cas d’infection augmentent et dépassent les capacités médicales et les moyens de gestion de la crise, ce qui a conduit à de nouvelles fermetures générales qui continuent à avoir un impact négatif sur les Palestiniens de Gaza.

Les conséquences de l’effondrement

24 août 2014 : des Palestiniens de la ville de Gaza récupèrent leurs affaires sous les décombres d’une tour résidentielle, qui, selon des témoins, a été détruite par une frappe aérienne israélienne. (Photo ONU/Shareef Sarhan)

La réalité à Gaza est passée de la résistance ouverte à la désobéissance civile, car les stratégies de survie des Gazaouis se sont réduites à trois options : la fuite, la soumission ou la confrontation. Une personne renonce lorsqu’elle ne parvient pas à changer sa réalité et à faire valoir ses droits, et sa seule option est alors de vouloir partir après que ses moyens d’action ont été étouffés. À Gaza, la fuite cela veut dire partir, ce qui est particulièrement fréquent parmi les jeunes.

Se soumettre signifie apprivoiser sa réalité à contrecœur, un comportement qui engendre un sentiment de défaite, d’échec et de honte de soi. À en juger par les transformations qu’ils ont subies après l’échec de leurs tentatives d’innovation, on peut dire que de nombreux jeunes Palestiniens de Gaza ont perdu non seulement l’idée d’avoir un objectif mais aussi leur désir de vivre.

Ceux qui choisissent l’affrontement continuent de faire face au statu quo avec tous les moyens disponibles, qu’ils soient pacifiques ou violents, et avec beaucoup d’efforts déployés dans les activités d’éducation, de service communautaire et de secours. Ils alternent ainsi entre des moments d’inactivité temporaire et des moments d’action soutenue.

La pandémie de COVID-19 a compliqué les conditions économiques, politiques et sociales de Gaza et a révélé la fragilité de la société. Les tendances individualistes ont augmenté parmi les palestiniens de Gaza, tout comme l’anxiété, la confusion et l’incertitude. Leur participation politique et sociale a diminué et les valeurs sociales ont été fortement mises à mal. La pandémie a également créé un vide politique et un manque de transparence au niveau de la prise de décision.

Aujourd’hui, la bande de Gaza croule sous les difficultés et montre peu de signes de vitalité, manquan des bases qui permettraient résilience et détermination, que ce soit dans le contexte du mouvement de libération ou dans un autre. Il en résulte une spirale plongeante continue vers l’isolement social et individuel.

Pour dire les choses simplement, les Palestiniens de Gaza sont hantés par la misère sociale, la violence et les guerres à chaque seconde de leur vie. Les inégalités sociales ont augmenté, tandis que les personnes marginalisées et défavorisées de la société n’ont plus de droits et vivent dans le flou.

La Grande marche du retour

Près de la frontière entre Gaza et Israël en 2018. (Agence de presse Fars via Wikimedia Commons)

Les habitants de Gaza sont fiers de la Grande marche du retour qui a débuté en 2018, car certains la considèrent comme une nouvelle forme de lutte contre l’occupation. Et bien que l’organisme organisateur en charge de la Grande marche du retour ait décidé le 26 décembre 2019 de limiter les rassemblements aux occasions nationales, les grandes manifestations en cours ont représenté une activité populaire qui a mobilisé les individus et les familles, et ses effets sur la société de Gaza sont palpables.

Régulièrement, tous les vendredis, des milliers de Palestiniens de Gaza se dirigeaient vers l’est, vers les frontières avec la partie de la Palestine occupée en 1948, faisant valoir leur droit au retour et s’imaginant un retour possible à la mère patrie. Après tout, environ 70 % de la population de Gaza est constituée de réfugiés déplacés à l’intérieur du territoire occupé par Israël en 1948. En effet, le vendredi, les habitants de Gaza marchaient pour rentrer chez eux.

Les rassemblements étaient pacifiques, populaires, non partisans et décentralisés, et étaient fondés sur le désir des Palestiniens de réclamer leurs droits sans se heurter directement à l’armée d’occupation.

Cependant, le régime d’occupation n’a pas vu les choses comme ça. Au cours des années 2018 et 2019, 214 Palestiniens ont été tués, dont 46 enfants, et plus de 36.000 ont été blessés, dont 8.800 enfants. Beaucoup de ces blessés ont encore besoin de soins de rééducation.

D’un autre côté, les rassemblements sont passés d’un outil de lutte à un outil de négociation politique avec l’avènement du slogan « briser le siège », qui a donné au gouvernement israélien une excuse pour s’attaquer aux manifestants. En outre, cela a incité certaines forces politiques, dont le Fatah et le Front démocratique, à se retirer des rassemblements parce que les objectifs de ceux-ci avaient changé.

Politiquement, le Hamas a profité des rassemblements en engageant avec Israël des pourparlers inattendus afin de promouvoir la désescalade entre Israël et les factions palestiniennes. En outre, l’ambassadeur du Qatar, Mohammad Al-Emadi, s’est rendu dans les camps des manifestants dans l’est de Gaza le 9 novembre 2018 et, avec l’accord d’Israël, a apporté une subvention qatarie de 15 millions de dollars afin de payer les salaires des employés du Hamas. Le lendemain, l’approvisionnement en carburant a repris à la centrale électrique de Gaza.

Les Palestiniens de Gaza comptaient sur leurs dirigeants pour rechercher une réconciliation politique et mettre fin à la division, pour s’abstenir de négocier avec les forces d’occupation et pour adopter la Grande marche du retour comme moyen de récupérer le droit au retour. Mais ils ont vite été déçus. Les actions du Hamas à l’égard des foules qui manifestaient ont illustré une perte du sens de l’identité nationale et des valeurs qui sous-tendent le droit au retour.

Le mouvement « We Want to Live » (Nous voulons vivre)

Les Palestiniens de Gaza en ont vraiment plus qu’assez de leurs conditions de vie et du statu quo, et sont ainsi passés de la résistance à la désobéissance civile et à la rébellion. C’est dans ce contexte que le mouvement « Nous voulons vivre » (bidna n’eesh) a vu le jour le 14 mars 2019, exhortant les habitants de Gaza à prendre la rue pour manifester. Le mouvement a appelé ses partisans à sortir avec des ustensiles de cuisine pour symbole, mais ils ont été surpris par la réaction violente des forces de sécurité du Hamas qui ont arrêté des familles, des journalistes et des défenseurs des droits humains. D’autres manifestations étaient simultanément oagnisées sous prétexte de crise salariale et des sanctions de l’AP contre Gaza.

Les militants impliqués dans le mouvement ont déclaré avoir été choqués lors des interrogatoires, les forces de sécurité du Hamas ayant invoqué la « trahison » dans leurs questions et ayant prétendu que les manifestants de « Nous voulons vivre » « oeuvraient contre la résistance ». Pourtant, les militants manifestaient contre le chômage, la hausse des prix et des impôts. Ils ne manifestaint pas contre le Hamas pas plus qu’ils ne se rangeaient du côté de l’AP ; c’était plutôt eux-mêmes qu’ils défendaient.

Leader de longue date du Hamas, Khaled Meshaal en 2009. (Trango, CC BY 3.0, Wikimedia Commons)

La réaction du Hamas face à ce mouvement donne une indication claire de l’ampleur de la répression visant les libertés publiques à Gaza, et de la façon dont les autorités politiques ont traité, et diffamé, ceux qui luttent pour des améliorations fondamentales des conditions de vie les considérant comme des « collaborateurs contre la résistance ». En fait, une telle accusation de trahison est si grave qu’elle justifie une comparution devant le tribunal militaire de Gaza, où l’accusé est exposé à un sort funeste et incertain.

Les répercussions mettent en évidence la crise de l’appareil de sécurité à Gaza, et le régime totalitaire du Hamas que ce dernier justifie par un soucis de protection à l’égard des citoyens. Et en fait, cela a érodé la stabilité de Gaza dans la mesure où cela a politisé la résistance et le Hamas s’efforce d’en faire le monopole d’un groupe particulier.

Les médias sociaux

Comme le reste du monde, les palestiniens de Gaza font circuler des informations sur des plateformes de médias sociaux tels que Facebook et Twitter, cela inclut des satires d’informations politiques sous forme de blagues et de mèmes. Il est en effet possible de considérer l’espace virtuel comme un espace que certains ont adopté comme un champ de critique spontanée, loin de toute allégeance partisane, et qui équivaut à un type particulier de mobilisation sociale.

Étant donné l’oppression croissante à l’encontre de leur droit à la liberté d’expression, les plateformes de médias sociaux sont également devenues un moyen pour les Palestiniens de Gaza de faire honte publiquement aux autorités de tout l’éventail politique. Voilà comment la dénonciation publique est devenue une arme numérique que les Gazaouis utilisent fréquemment pour exprimer leur colère et sensibiliser les gens à des questions cruciales, comme dans les cas où les femmes sont victimes de violences infra familiales, et dans les cas de pressions politiques et sociales à l’égard de citoyens ordinaires.

Récemment, des militants palestiniens de Gaza ont lancé une campagne en ligne, « A bas Jawwal », contre la société palestinienne de communications cellulaires, Jawwal, pour protester contre ses prix abusifs, en particulier dans le contexte des conditions difficiles dans la bande de Gaza assiégée. L’activisme en ligne garantit une immunité sociale plutôt que formelle, exprime l’opinion publique et constitue une véritable expression des groupes marginalisés. En tant que tel, il renforce l’équilibre structurel de la société, en imposant une visibilité du collectif et en contrecarrant les tendances individualistes.

Alors que l’activisme social dans la rue a cessé et s’est déplacé vers les plateformes en ligne comme seul moyen d’échapper à la répression, l’activisme sur les médias sociaux n’est ni aussi puissant ni aussi efficace. Il ne devrait pas remplacer l’activisme réel et concret, en particulier dans le contexte de l’occupation.

Le mouvement de protestation en ligne a créé un nouveau langage et installé une nouvelle forme d’expression politique à Gaza suite au vide politique et à la perte de confiance dans le changement politique. Néanmoins, il a institué une sorte de centre commercial numérique, pour ainsi dire, dans lequel le discours politique est embourbé dans une culture consumériste, et il est devenu le premier mode d’action pour beaucoup à Gaza. Ce nouveau mode d’expression s’est traduit par une certaine paresse et le manque de créativité. En effet, les valeurs consuméristes ont commencé à remplacer le travail social et bénévole, tout comme la productivité dans la société, ce qui aggrave à son tour le fait que la division politique existante continue de favoriser un environnement hostile à la créativité et à la productivité.

Quel peut être l’avenir de Gaza

Lors d’une journée de réflexion organisée le 27 novembre 2020 pour un groupe de jeunes gens, hommes et femmes nés après le tournant du millénaire afin de discuter des transformations des valeurs sociales et politiques palestiniennes, un participant a déclaré : « la patrie est trop étroite, et nous n’avons vraiment pas de chance. » En d’autres termes, ce groupe était représentatif d’une génération qui a passé son enfance au milieu de guerres violentes, et qui a atteint sa majorité alors que la division au sein du leadership palestinien se durcissait. C’est la génération qui a vu le peu de libertés dont elle jouissait dans son enfance lui être enlevées. Leur présent est chaotique et leur avenir incertain, alors qu’ils voient un monde saturé de frustration, de dangers et de deuils.

Les Palestiniens de Gaza sont confrontés à la discrimination systématique du régime d’occupation, ainsi qu’aux pratiques discriminatoires de l’AP et du Hamas. La pandémie a renforcé le principe sioniste de « diviser pour mieux régner », tandis que la division au sein de la direction palestinienne a encore renforcé la fragmentation, l’état d’anomie et la fragilité sociale. Les répercussions de la COVID-19 ont mis en évidence le rôle des trois variables (occupation, division, pandémie) pour forger la dualité ressentie par le peuple palestinien de Gaza entre ce qu’il vit dans une société qui a une mémoire historique et une identité nationale, et ce qu’il a réussi à créér pour vivre dans une paix précaire au milieu des incertitudes permanentes.

On ne peut pas considérer que Gaza traverse une phase de transition pleine d’agitation et d’ambiguïtés, puisque cet état dure depuis plus d’une décennie. On peut seulement prédire que Gaza passera d’une cause politique à une cause humanitaire, et que sa population se préoccupera de plus en plus de ses intérêts individuels, négligeant les questions d’importance collective. Dans un tel avenir, la lutte se transformera en une lutte pour la survie entre les victimes elles-mêmes, rompant avec leur humanité commune.

Les palestiniens de Gaza continuent de se rêver un retour à leur patrie et à leurs foyers, surtout après la Grande marche du retour, et même si les générations actuelles – comme beaucoup de leurs parents et grands-parents – n’ont pas de véritables souvenirs de la patrie.

Comme l’a dit un jour l’éminent auteur palestinien Ghassan Kanafani : « Je cherche la Palestine de la réalité, la Palestine qui est plus qu’un souvenir. » Néanmoins, avec l’effondrement et les traumatismes actuels à Gaza, les palestiniens d’ici sont devenus angoissés et craignent le lendemain car ils sont dans l’incapacité de préserver leurs moyens de subsistance et leur travail. Le droit au retour est devenu pour eux un simple rêve.

Ali Abdel-Wahab, membre d’Al-Shabaka, travaille comme analyste de données et assistant d’évaluation et de suivi à l’Institut Tamer pour l’éducation communautaire à Gaza. Il est titulaire d’une licence en informatique et s’intéresse au monde des données, aux big data et aux sciences sociales informatiques. Il a travaillé comme assistant de recherche dans plusieurs instituts palestiniens et européens et a écrit plusieurs articles et documents scientifiques. Il est également membre du forum politique de la jeunesse au centre Masarat de Gaza. Ses recherches portent sur les questions d’économie politique, de transformation numérique et de réseaux sociaux, avec un accent particulier sur la Palestine.

Source : Consortium News, Ali Abdel-Wahab, 12-02-2021

Traduit par les lecteurs du site Les Crises

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Commentaire recommandé

emmanueL // 15.03.2021 à 08h59

Il semble assez évident depuis bien deux décennies que le pouvoir israélien, entre colonisations à répétition et répression, veut simplement accaparer Cisjordanie comme bande de Gaza en se débarrassant d’une manière ou d’une autre de la population palestinienne – reproduisant en somme ce que leurs pères ont subi. Tout cela au nom d’un mythe religieux d’un autre âge et avec l’assentiment du reste du monde qui fait au mieux semblant de l’ignorer, alors que les dirigeants palestiniens ne s’intéressent qu’à leur petit pouvoir de nuire à leur population…

23 réactions et commentaires

  • emmanueL // 15.03.2021 à 08h59

    Il semble assez évident depuis bien deux décennies que le pouvoir israélien, entre colonisations à répétition et répression, veut simplement accaparer Cisjordanie comme bande de Gaza en se débarrassant d’une manière ou d’une autre de la population palestinienne – reproduisant en somme ce que leurs pères ont subi. Tout cela au nom d’un mythe religieux d’un autre âge et avec l’assentiment du reste du monde qui fait au mieux semblant de l’ignorer, alors que les dirigeants palestiniens ne s’intéressent qu’à leur petit pouvoir de nuire à leur population…

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    • Mohamed Amerkanti // 15.03.2021 à 10h36

      Il semble évident que l’Occident est aveugle ou fait semblant.
      Israel a un agenda: accaparer les terres et les vider de ses indigènes. D’autres pays ont réussi avant lui: Canada, USA, Australie, Nouvelle Zélande. D’autres ont échoué: Algérie française, Afrique du Sud, Mexique.
      Aujourd’hui il faut se rendre à l’évidence, l’autorité palestinienne n’a qu’un rôle de subalterne de l’armée israelienne. Si les leaders palestiniens avaient une once d’honneur, ils démissionneraient et refuseraient le statut de banthoustan qui leur ait donnés.
      La solution à deux états est définitivement enterrée. Il n’y a que 3 solutions possibles, et toutes les 3 dépendant d’Israel.
      1. Solution 1: Octroyer la citoyenneté israelienne aux Palestiniens.
      -> Je ne crois pas en cette solution, car le racisme latent de la société israelienne et sa volonté de constituer un état-nation juif est trop ancré dans la mentalité israelienne.

      1/2

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      • Mohamed Amerkanti // 15.03.2021 à 10h37

        2/2 (suite et fin)

        2. Solution 2: Continuer l’apartheid.
        -> Cette solution est plus réaliste et c’est d’ailleurs le rôle de l’autorité palestinienne et des différents plans de « paix » de l’administration américaine. Le problème c’est que cette solution accroit le ressentiment anti-occidental dans la région.

        3. Solution 3: déporter les Palestiniens.
        -> Je pense qu’a terme c’est la solution la plus intelligente. Elle permettrait aux israéliens de réaliser leur objectif idéologico-mystico-religieux autour de la terre sainte. Elle aurait la faveur des Occidentaux et surtout des lobbies pro-israel aux USA. Elle permettrait surtout de réduire la tension militaire dans la région.
        Reste à trouver un endroit pour millions de Palestiniens.
        Evidemment aucun état arabe de la région ne peut les accueillir (cf l’échec de l’exemple libanais et sa déstabilisation par l’afflux de réfugiés palestiniens en 1948).
        C’est là, qu’il faudrait mettre l’Occident a contribution:
        -3 millions de Palestiniens aux USA
        -2 millions dans l’UE et en GB
        Les Palestiniens pourraient être indemnisés pour leur départ à hauteur de 20 000 dollars par personne (enfants compris). Cela aurait un cout bien moindre que le budget militaire israelien ou l’aide des USA depuis le début du conflit.
        20 000 USD / personne = 100 milliards de dollars pour réduire un conflit vieux de 70 ans et qui a couté plusieurs milliers de milliards si on inclut toutes les guerres pour défendre Israel mené par l’Occident et le contre-coup islamiste.

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        • mohamed Amerkanti // 17.03.2021 à 22h51

          exact, aucun pays n’est pas prêt a accueillir une population de 5 millions de personnes, surtout s’ils n’ont aucune responsabilité dans leur drame.
          Les seuls qui ont une responsabilité sont ceux qui ont poussé a la création d’un pays juif dans une terre peuplé de non-juifs, a savoir les alliés vainqueurs de la guerre de 1945: USA, France, GB et URSS. On peut ajouter l’Allemagne qui a une grande responsabilité du fait de la Shoah.

            +1

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    • Blabla // 15.03.2021 à 11h17

      Il ne s’agit pas d’un mouvement religieux mais d’une colonisation mue par la cupidité. Les colonies sont financées par des financiers qui attendent leur retour sur investissement en exploitation des terres confisquées.
      D’ailleurs, regardez comment est traité le problème des gisements de gaz avoisinants.
      Le tout est protégé par la mauvaise conscience des autres puissances.
      Cela changera quand l’argent viendra à manquer aux parrains ou qu’ils seront dépassés par d’autres sur lesquels ils n’ont pas prise (exemple : la Chine)

        +9

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      • petitcommischinois // 15.03.2021 à 14h00

        Les colonisations actuelles visent a occuper le terrain. Leurs occupants ne sont pas des agriculteurs, ils n’exploitent pas la terre.

        Les gisements de gaz ? Leur exploitation (contre la Turquie, allié d’Israël) est un équipage étrange..associé on peut y trouver la Grèce, l’Egypte, Chypre (les 2 zones, la turque et la grecque) et Israël.

        La Chine ? C’est l’un des pays qui se tient le plus éloigné de ce conflit. Son seul intérêt le pétrole acheté massivement à L’Arabie Saoudite (le premier client de ce pays), les projets de gazoduc vers le sud de l’Iran.

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    • petitcommischinois // 15.03.2021 à 15h18

      La vente des territoires possédés par des palestiniens (un terme inventé après 1948..) disons les populations de la région à des organisations sio-nistes commencent dès la fin des années 1900 alors que cette zone est sous le contrôle de la Turquie. On est passé de 2 % des terres lors de la fin de l’empire turque a plus de 40 % des terres durant le mandat britannique qui s’étend jusqu’en 1948.

      Une large partie des terres acquises l’ont été de familles d’origine libanaise, de grands propriétaires terriens, les sommes disponibles étant sans limite.

      Dès 1935, la première Conférence des Oulémas de Palestine a émis une « fatwa » unanime interdisant la vente de toute terre de Palestine aux juifs, déclarant les vendeurs et les courtiers apostats, leur refusant l’enterrement dans les cimetières musulmans, les boycottant en tout et les diffamant, ce qui n’a rien arrêté.

      C’est la création de l’état d’Israël et la guerre de 1948 qui scellent le tout au départ.

        +0

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      • Julie // 16.03.2021 à 11h34

        « inventé après 1948 » ??
        et les « Philistins » ce serait qui selon vous?

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        • Julie // 17.03.2021 à 21h05

          Falastin est le nom de la région aussi au Moyen Âge, comme en atteste les pièces de monnaies arabes. Bien sûr, vous pouvez dire qu’on ne désignait pas les gens selon leur « nation » au MA, mais par leur tribu, leur ville ou l’empire dans lequel ils vivaient.

            +2

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        • Julie // 18.03.2021 à 12h47

          Par ailleurs, je ne sais pas de quoi vous voulez parler au 12e s. av JC. A cette époque là les habitants du Levant étaient tous polythéistes. Même au 9e-8e s., Yahve était dessiné avec sa parèdre (épouse) et il y avait des Yahve de différentes villes (comme avec les dieux grecs et leurs temples respectifs). Les Samaritains n’ont pas la même lecture de l’histoire du judaïsme que la lecture revisionniste imposée en dogme d’état par l’actuel gouvernement. Les spécialistes ne pensent pas que l’Ancien Testament ait été canonisé avant le 3e s. avant JC, pour les plus « optimistes. » Enfin, la haine vicérale du gouvernement actuel envers l’Iran s’explique très bien par l’influence énorme des religions de la Mésopotamie et de l’Iran sur la plupart des livres bibliques, écrits en grande partie par une classe de scribes araméophones envoyés par les Assyriens comme colons de la province assyrienne, puis perse, de Judée.

            +2

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  • Océan de sagesse // 15.03.2021 à 09h49

    « Tout cela au nom d’un mythe religieux d’un autre âge »
    En somme , comme toutes les religions , ce sont toutes des mythes d ‘un autre age !
    Sauf que la quasi totalité de la planète y croit , donc c’est un mythe très actuel !
    De plus , il y avait des juifs dans tout le monde Arabe avant , ils en ont étés chassés , il fallait bien qu’ils s’installent quelque part !
    C’est bien plus compliqué que votre raccourci schématique !!

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  • Darras // 15.03.2021 à 12h08

    Tragédie des tragédies.
    N’importe quel pays se comportant la moitié moins criminellement qu’Israël serait un paria, au ban des nations.
    Mais eux ont droit à tous les égards.
    Et chez nous, le boycott de leurs produits issus illégalement des colonies est même interdit.

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    • Patapon // 20.03.2021 à 10h54

      fact checking : plus exactement, les actions de terrain appelant au boycott peuvent tomber sous le coup de condamnations pour entrave ou pour discrimination, mais pas forcément. En mesurant bien ce qui est fait et ce qui est dit, c’est encore possible.

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  • Christian Gedeon // 15.03.2021 à 12h33

    L’article est amer. A juste titre. Et de la part de M Abdel Wahab, basé à Gaza, plutôt courageux. Israël recueille l’essentiel de ses attaques, mais il n’épargne ni Hamas ni AP. Mais à part une courte référence au Qatar, il ne dit mot des pays arabes( les fameux frères arabes et patin couffin), ni de l’aide internationale absolument considérable dont bénéficie Gaza, et dont ne sait pas tres bien dans quelles poches elle arrive pour l’essentiel. Dernier point, il ne dit pas grand chose de la démographie folle de Gaza largement encouragée par le Hamas.

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    • ouvrierpcf // 15.03.2021 à 14h07

      christian l’aide internationale c’est qui c’est quoi? votre raisonnement est comme celui des aides apl pour les étudiants gérés par LERM des mots des affabulations Au fait Carlos Gohn lui de quelle aide et de quel montant disposait il et dispose til ? pour la démographie vous voyez celle là mais celle du 93 ou du 95 ou du 59 entre Lille Tourcoing Roubaix

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      • Christian Gedeon // 15.03.2021 à 14h35

        Rien à voir. Votre comparaison est presque insultante à mon égard. Mais elle traduit bien cette façon pernicieuse de tout penser selon les mêmes schémas. Et qu’est ce que Carlos Ghosn vient faire là dedans? Franchement? Vous voulez faire de l’antiracisme à trois balles. Pas de bol pour vous, mes origines sont orientales et horreur des horreurs (sic!)du pays de Carlos Ghosn. Quant à la reproduction de masse et de masses, je n’ai jamais fait mystère de mon, je ne trouve pas le mot, pour ceux qui font 6,7,8 et plus d’enfants alors qu’ils ne sont pas foutus d’élever les deux ou trois premiers.

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  • petitcommischinois // 15.03.2021 à 13h41

    Bien sûr la politique de l’état d’Israël est peu ou prou celle de maintenir une prison ciel ouvert, cependant;

    Les états de la région sont de 4 catégories;

    Ils ont fait la paix avec Israël et pour au moins l’un d’entre eux (La Jordanie) ont procédé à l’éviction des palestiniens sur leur territoire (Septembre noir), l’Egypte.
    Ils s’en moquent et se contentent de continuer a verser des subventions annuelles, parfois d’accepter une délégation palestinienne sur leur territoire, avec un statut peu ou prou diplomatique.
    Ils ont fait la paix avec Israël plus récemment, par l’entremise de l’administration Trump, oubliant les Palestiniens pour se trouver un protecteur local supplémentaire face a qu’ils percevent comme une menace, l’Iran.
    Ils ont collaboré de tout temps avec Israël comme la Turquie, (renseignements, etc) ouvertement ou l’ont fait plus ou moins discrètement (Arabie Saoudite, EAU par exemple) tout en partcipant à des opérations médiatiques style – la flotille pour Gaza – sans y croire.

    Enfin même si cela ne plaît pas il faut rappeler les faits suivants;

    La division du camp palestinien allant jusqu’aux conflits armés y compris dans la bande de Gaza.
    La corruption et le népotisme endémique de la direction palestinienne.
    L’islamisation récente et principalement dans la bande de Gaza, merci au Hamas, qui a entraîné la mise à l’écart des palestiniens de confession chrétienne, des druzes, etc.

    Israël ne cédera rien, ni sur les territoires, ni sur l’occupation, il n’y aura pas de retour des populations exilés après la Nakba (guerre de 1948). En Israël aussi la dérive vers la droite de l’ensemble de la société est perceptible.

    Reste les efforts de quelques organisations qui associent juifs et non juifs (et pas seulement des palestiniens ou des arabes israélien) pour un seul état multiconfessionnel ce qui feraît disparaïtre le concept d’état juif, vu comme le dernier recours par la diasporia juive.

    En-dehors de ceci je ne vois aucune autre solution politique, la guerre, la prochaine, serait la destruction de l’ensemble de la région, si Israël a l’impression de perdre (ce qui a failli se passer lors de la guerre du Yom-Kippour).

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    • mohamed Amerkanti // 17.03.2021 à 23h10

      Je ne suis pas d’accord. Un état multiconfessionnel ne sera pas créé (du moins pas avant 1 siècle). La seule solution viable c’est la déportation des Palestiniens. Et pour que les Palestiniens acceptent, il faudrait leur proposer les USA ou l’UE.
      Israel reste traumatisé par la Shoah et n’abandonnera jamais son but: un état nation ethniquement pur. Cela est dur a comprendre en Occident, mais c’est comme cela. Et les relais israeliens en Europe et aux USA continueront a nous vendre le mythe d’un petit état entouré d’ennemi (ce qui n’a jamais été une réalité objective).
      Le plus tot, les Israeliens réaliseront leur but mystico-religieux, le plus tot la tension s’abaissera dans la région.

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  • michch12 // 15.03.2021 à 19h34

    Il y a un moment ou la survie devient une routine pas si désagréable. Ce qui rend vraiment fou et qui souvent pousse à la mort ou à l’envie de destruction, c’est l’incapacité à comprendre l’absurdité des choses qui arrivent.

    Je n’ai pas lu l’article, j’en peux plus de ce conflit.
    À quand un Mandela (ou n’importe quel grand pacifiste (je manque de références)) israélien ou palestinien? Voilà la seul question que je me pose .

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    • Helene // 16.03.2021 à 12h18

      Marouane Barghouti pourrait être celui-là…

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    • mohamed amerkanti // 17.03.2021 à 23h06

      des Mandelas et des Gandhis palestiniens, il y en a plein les prisons israeliennes. Mais Israel ne fera jamais la même erreur que les Blancs d’Afrique du sud.

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      • michche2 // 19.03.2021 à 16h01

        Oui bien sûr. l’histoire s’embourbe toujours d’elle-même. C’est pour cela qu’il faut revenir à des principes fondamentalement humains et à un discours de repentir, de pardon et d’avenir, avec l’appuis, forcément, d’une jeunesse juif et arabe « innocente » et tres consciente de la diversité du monde qui l’entoure.

        J’imagine que les Palestiniens n’ont plus rien à perdre ou presque et donc que la seule chose qu’ils puisse faire pacifiquement c’est des premiers pas, l’un après l’autre, encore et encore, en prenant à chaque fois la communauté internationale à témoin via les réseaux sociaux, la viralité etc. , afin d’atteindre une crédibilité absolument insupportable pour n’importe quel corruption intellectuel que ce soit.

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  • Julie // 18.03.2021 à 12h40

    Un bon film sur Gaza qui montre de vrais Gazaouis, et pas juste ceux des informations.
    https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=266776.html

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