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6.novembre.20176.11.2017 // Les Crises

De faux arguments pour tuer l’accord nucléaire avec l’Iran, par Paul R. Pillar

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Source : Paul R. Pillar, Consortium News , 18-09-2017

Israël et ses partisans américains continuent d’exercer des pressions sur le président Trump pour qu’il annule l’accord nucléaire avec l’Iran, souvent en utilisant des arguments fallacieux que l’ex-analyste de la CIA Paul R. Pillar dissèque.

L’opposition à l’accord nucléaire iranien, connu officiellement sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA), a toujours été truffée d’arguments fallacieux. Cela reflète l’illogisme fondamental de la position de ses adversaires : si l’accord devait être mis à la poubelle, cela signifierait la levée d’une panoplie de restrictions sur l’Iran et la réouverture de routes actuellement fermées pour le développement d’une arme nucléaire pour le pays, dont même ses adversaires prétendent constamment qu’il représente une menace sérieuse.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou aux Nations Unies en 2012, traçant sa propre « ligne rouge » sur la question de savoir jusqu’où il laissera l’Iran aller dans l’enrichissement du combustible nucléaire.

Les principales sources d’opposition n’ont pas grand-chose à voir avec les termes de l’accord lui-même ou avec les questions nucléaires, même si le spectre d’une arme nucléaire iranienne était au centre de la rhétorique de ces mêmes opposants avant que le JCPOA ne soit négocié. Les sources impliquent plutôt des gouvernements du Moyen-Orient qui ont d’autres raisons de tenter de classer à jamais l’Iran en tant que paria, et des éléments aux États-Unis qui veulent tenir des discours de campagne et ruiner les réalisations du gouvernement précédent.

Néanmoins, un nombre suffisant de personnes de bonne volonté est susceptible d’être influencé par certains de ces arguments. L’une des dispositions les plus fréquemment mentionnées concerne les dispositions dites de temporisation, en vertu desquelles des délais (de durées variables, par exemple 10 ou 15 ans) s’appliquent à certaines des restrictions prévues dans le JCPOA.

La première chose à souligner est que cet argument est tout aussi malhonnête que d’autres dans la mesure où si le JCPOA était annulé, ou s’il n’avait jamais été négocié auparavant, l’alternative qui en résulterait serait pire que le JCPOA selon les critères mêmes sur lesquels l’argumentation des opposants est fondée. S’il n’y avait pas de JCPOA, l’Iran ne serait pas exempt de certaines restrictions sur ses activités nucléaires dans 10 ou 15 ans, mais il serait exempt de ces mêmes restrictions à l’heure actuelle.

Il convient ensuite de noter que, même si des délais ont été fixés pour certaines restrictions, d’autres restrictions, qui sont très importantes pour empêcher la mise au point d’armes nucléaires, ont des délais plus longs ou n’expirent pas du tout. C’est le cas de l’interdiction permanente de tout travail iranien sur les dispositifs explosifs nucléaires et de tout retraitement du combustible nucléaire usagé, qui serait nécessaire pour séparer le plutonium. C’est particulièrement vrai pour les aspects importants des dispositions d’inspection renforcées, comme la possibilité pour l’Agence internationale de l’énergie atomique de demander l’accès à des sites non déclarés.

Typologie des accords internationaux

Les traités et accords internationaux ne sont généralement pas irrévocables et n’ont pas force exécutoire à jamais. Aucun gouvernement ne veut s’engager à perpétuité avec ses successeurs face aux changements potentiels de l’environnement international, du comportement et des objectifs des autres États. La plupart des traités et accords internationaux comportent des délais explicites et/ou des clauses de sortie qui autorisent le retrait de l’accord après un préavis, généralement de quelques mois seulement. Le JCPOA n’est pas plus éphémère dans sa conception, et à bien des égards, il est établi davantage pour la durée que l’accord international moyen

Le secrétaire d’État américain John Kerry serre la main du ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif à son arrivée dans un hôtel à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2014, pour une deuxième journée de réunions sur l’avenir du programme nucléaire iranien. [photo du département d’État]

La question de savoir si les restrictions et les engagements énoncés dans l’Accord ne subsisteront pas au-delà d’une décennie ou plus, dépendra en fin de compte non pas du libellé d’une clause de temporisation, mais plutôt de la question de savoir si les parties signataires de l’accord continueront de considérer que l’entente incarnée dans l’accord est dans leur intérêt national. Les décideurs iraniens sont parvenus à la conclusion que le fait d’éviter une partie des coûts économiques et politiques du statut de paria résidait davantage dans l’intérêt national iranien que dans une tentative de mise au point d’une arme nucléaire. L’Iran et le P5+1 [Les 5 membres du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne, NdT] ont ensuite conclu un marché en vertu duquel l’Iran a accepté de respecter les limites de son activité nucléaire et d’exercer un contrôle plus étroit de cette activité, en échange d’un allègement partiel des sanctions économiques.

Au cours des prochaines années, les signataires de l’accord devront continuellement faire face aux mêmes calculs pendant qu’ils négociaient cet accord. Tant qu’ils continueront de considérer le marché comme étant globalement bénéfique, les dispositions du JCPOA perdront de leur vigueur, peut-être grâce à un accord de prorogation relativement simple. Si leurs calculs changent de façon importante pour quelque raison que ce soit, ces dispositions risquent de disparaître. Quoi qu’il en soit, ce ne sera pas l’empreinte d’une clause de temporisation qui déterminera le résultat.

Les opposants au JCPOA affichent certaines de leurs nombreuses incohérences à ce sujet. Donald Trump – l’adversaire qui compte le plus – déclare déjà, seulement quelques années après l’entrée en vigueur de l’accord, que le JCPOA n’est pas dans l’intérêt national des États-Unis et parle de se retirer de l’accord, malgré les engagements qui font partie du texte et que les États-Unis ont signé. Et pourtant, les opposants au JCPOA, qui dépeignent l’Iran comme étant beaucoup moins digne de confiance que les États-Unis, se sont mis d’accord sur les clauses de caducité de ce texte comme s’il représentait un problème majeur qui fera la différence entre le fait que l’Iran possédera ou non l’arme nucléaire d’ici une décennie.

Le traitement de ce problème est une autre indication de leur malhonnêteté argumentative, les clauses de suspension provisoire n’étant qu’un aspect de plus du JCPOA qu’ils peuvent attaquer comme un « vice ». La norme de comparaison qu’ils utilisent implicitement selon laquelle les États-Unis obtiennent tout ce qu’ils veulent sur toute question, est une formule impossible à atteindre. Entre-temps, ils espèrent que leurs auditeurs ne penseront pas à la véritable alternative au JCPOA, qui est l’absence d’accord et l’absence de toute restriction spéciale pour l’Iran.

Une faible base pour d’autres discussions

On a parlé de négociations en vue de prolonger les délais prévus dans le JCPOA. Super – asseyez-vous à une table et faites-le. Il en va de même pour les autres questions concernant l’Iran dont les opposants au JCPOA ne cessent de parler, même si le JCPOA n’a jamais eu l’intention de les traiter. La réouverture d’un canal de communication pourrait au moins aider à gérer d’autres problèmes. C’était là un avantage secondaire des négociations sur l’accord, qui a créé un canal utile au niveau des ministres des Affaires étrangères et qui, faute d’intérêt de la part des États-Unis, est maintenant fermé.

Le président Hassan Rouhani célèbre la finalisation d’un accord intérimaire sur le programme nucléaire iranien le 24 novembre 2013, en embrassant la tête de la fille d’un ingénieur nucléaire iranien assassiné. (photo du gouvernement iranien)

Mais toute nouvelle négociation doit s’appuyer sur le respect scrupuleux, par toutes les parties, des engagements pris dans le cadre du JCPOA. Renoncer à l’un de ces engagements créerait le pire environnement possible pour tenter de conclure de nouveaux accords sur les délais, les missiles balistiques ou quoi que ce soit d’autre.

Il est toutefois peut-être trop tôt pour conclure une entente de prolongation du JCPOA. Les États-Unis seraient-ils prêts à s’engager dès maintenant sur ce que sera leur politique à l’égard de l’Iran dans plus de dix ans ? L’Iran hésitera de la même manière à prendre des engagements aussi loin dans l’avenir, et il ne va pas se contenter de répondre à de nouvelles demandes plus ambitieuses. Comme dans toute négociation internationale, il faut donner quelque chose pour obtenir quelque chose.

En ce qui concerne les arguments sur les clauses de suspension provisoire, les opposants au JCPOA aiment à raconter l’histoire de dirigeants iraniens ayant une stratégie trompeuse et à très long terme, selon laquelle ils ont poussé le P5+1 à adhérer à un accord comportant des limitations temporelles après lesquelles l’Iran construira rapidement une bombe. Non seulement il n’y a aucune preuve d’une telle pensée iranienne, mais l’histoire n’est même pas plausible.

Si les dirigeants de Téhéran voyaient vraiment l’arme nucléaire comme étant plus dans leur intérêt national que de ne pas être un paria économique et politique, accepter un accord dans lequel ils démantèleraient et neutraliseraient une grande partie de leur programme nucléaire, allongeant ainsi considérablement le délai pour fabriquer une bombe nucléaire et se soumettant eux-mêmes à l’accord international de surveillance nucléaire le plus intrusif qui ait jamais existé, serait une façon très étrange de mettre en œuvre une telle stratégie.

Si l’arme nucléaire est quelque part dans l’avenir de l’Iran, ce ne sera pas à cause d’une pensée iranienne supposée et ridiculement irréaliste, mais plutôt parce que le marché qui empêche l’arme nucléaire iranienne aura été rompu par une administration américaine qui a renié les engagements des États-Unis et détruit le JCPOA.

Paul R. Pillar, au cours de ses 28 années à la Central Intelligence Agency, est devenu l’un des meilleurs analystes de l’agence.

Source : Paul R. Pillar, Consortium News , 18-09-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Fritz // 06.11.2017 à 07h59

Dites-moi… Cette photo de Netanyahu brandissant le croquis d’une bombe à mèche, c’est une « fake news », non ?

Plus sérieusement : sur le nucléaire iranien, on pourrait consulter un vieux monsieur qui s’y connaît et qui est parfaitement francophone, Akbar Etemad, ancien directeur du programme nucléaire iranien : http://www1.rfi.fr/actufr/articles/117/article_85186.asp

Curieusement, ce personnage-clé de l’Iran nucléaire n’a de notice Wikipédia qu’en persan, arabe et anglais.

21 réactions et commentaires

  • Fritz // 06.11.2017 à 07h59

    Dites-moi… Cette photo de Netanyahu brandissant le croquis d’une bombe à mèche, c’est une « fake news », non ?

    Plus sérieusement : sur le nucléaire iranien, on pourrait consulter un vieux monsieur qui s’y connaît et qui est parfaitement francophone, Akbar Etemad, ancien directeur du programme nucléaire iranien : http://www1.rfi.fr/actufr/articles/117/article_85186.asp

    Curieusement, ce personnage-clé de l’Iran nucléaire n’a de notice Wikipédia qu’en persan, arabe et anglais.

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    • Anne // 06.11.2017 à 20h21

      Par contre la photo de la petite fille, orpheline car son père ingénieur a (sans doute) été assassiné par drone par Obama, c’est plutôt infiniment triste.

      Pourquoi donc certains pays (qui incarnent la barbarie actuelle alors qu’ils se croient gardiens de la loi) s’arrogent ils le droit d’assassiner selon leur bon vouloir (et en même temps souvent d’exterminer des familles sans état d’âme…) ignobles assassinats.

      Il faut absolument lire les confessions de ceux qui tuent par drone sur ordre de leur président, confessions que l’on trouve sur internet.

      On en garde, encore des mois après cette lecture un sentiment de profond écœurement.

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    • Anne // 06.11.2017 à 20h58

      Merci Fritz pour le lien sur Akbar Etemad, j’ai lu, c’est très intéressant.

      On peut aussi se demander si l’Iran et l’Irak auraient eu ces programmes nucléaires si Israël n’avait pas ouvert la marche et accumulé un arsenal nucléaire aussi conséquent, (et relativement clandestin car si je ne me trompe il échappe aux contrôles internationaux du nucléaire).

      Un pays qui veut s’étendre en prenant le prétexte d’une  » terre promise » , un pays conquérant qui ne cache pas ses ambitions de domination et de conquête appelé « Grand Israël  » s’étendant du Nil à l’Euphrate, et qui croit même , à travers ses textes religieux (qui sont liés à son existence même en tant qu’Etat), qu’il est destiné par son Dieu à la domination mondiale, (…il est sans doute un peu normal que ce pays motive ses voisins dans la meilleure défense possible de leurs territoires par le nucléaire, car ils font justement partie du plan de conquête de la seule puissance nucléaire de la région).
      Vu sur Public Sénat le documentaire « Au Nom du Temple » il faut voir cela.

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  • christian gedeon // 06.11.2017 à 09h34

    Drôle de conjoncture que celle qui prévaut actuellement. Une défaite déjà bien avancée des « islamistes  » divers et variés,soutenus et armés directement ou indirectement par l’ex axe qatar,arabie saoudite,us,et européens,un Assad toujours en place,des russes qui font l’arbitre(en travaillant bien souvent la main dans la main avec les….us et les israéliens au plan opérationnel,un Iran qui n’ pas tous les défauts du monde,loin de là,mais qui aurait intérêt à mettre la pédale douce sur son alliance avec le Hamas et les menaces d’éradication d’Israël proférées jour après jour…et pour couronner le tout,le changement saoudien,et les nouveaux risques de guerre au Liban…bon courage à ceux qui voient le monde en noir et blanc.C’est un kaleidoscope mortel qui s’offre à nos yeux. la « bombe iranienne  » n’est qu’un prétexte,et rien d’autre…Israël a la bombe,l’Arabie aussi par le truchement du Pakistan..

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    • Alfred // 06.11.2017 à 11h27

      Effectivement. Nous assistons à une incroyable accéleration des choses en ce moment (avec des conséquences pour très longtemps). La révolution de palais en cours à Ryad amène chaque jour son lot de nouvelles spectaculaires et dignes d’ouvrages de fiction (ainsi hier le crash opportun d’un hélico chargé d’un challenger potentiel de Ben Salmane). Le « démissionange » d’Harriri en direct depuis l’Arabie etait aussi spectaculaire que les arrestations pour corruptions (les corronpus et corrupteurs c’est comme les chasseurs: il y a les bons et les mauvais).
      Il est à noter que Nasrallah dans son dernier discours pretend ne pas prendre au sérieux les menaces Saoudiennes et Israéliennes.
      Il me semble aussi que ceux qui « ont les moyens » en ce moment ont plutot interet à calmer le jeu et tpucher leurs dividendes et que ceux qui aurraient intéret à des troubles n’en ont plus vraiment les moyens.
      La grande intérrogation pour ce qui nous concerne directement, c’est « où vont être aiguillés les rescapés de daesh? » Retour aux bercails avec allumage simultanés de multiples foyers? Concentration dans un nouveau « hotspot » (Libye, Somalie, Afghanistan voient des tentatives d’implantations répétées).
      Qu’en pensez vous?

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      • christian gedeon // 06.11.2017 à 11h49

        Quant à Nasrallah,il a un peu le cul entre deux chaises,pour l’heure,et n’a’ certainement pas envie d’une nouvelle guerre « du Liban »,qui ne se déroulerait probablement pas de la même façon que la précédente,les Israéliens ayant probablement compris la valeur militaire de leur ennemi.Pour ce qui est des « rescapés  » de Daech,Al Nosra et autres bandes d’assassins,je suis pessimiste.les législations droitdel’hommistes occidentales vont permettre leur retour par milliers,on commence déjà à nous faire pleurer sur les familles et ces pauvres femmes qui étaient toutes humanitaires et ont toutes été abusées,dis donc!L’impact du retour de ces gens,qui seront considérés par nombre comme des « héros  » de guerre,sera catastrophique au plan psychologique.

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        • Alfred // 07.11.2017 à 00h03

          Plus j’y pense plus je me dis que le jeune gomeux ben salmane va se prendre un retour de manivelle avec sa démarche super agressive. Il semble qu’il ait reçu la bénédiction du clan Trump chez les americains mais Saddam lui même avait été induit en erreur par les Américains pour le Koweït.. sans compter qu’on ne sait trop qui de la queue ou du chien secoue l’autre entre Trump et l’establishment us. Les vieux alliés des l’establishment aux arrêts et le Macron des sables (ben salmane) tout feux tout flammes (pour l’anecdote l’Arabie prétend maintenant que le Liban lui a déclaré la guerre via le Hezbollah)… Le grand n’importe quoi. Qui gère à la fin? Qu’est ce qui peut mal finir ? Quel brouillard pour le futur.
          Les clans évincés vont s’unir contre BS mais avec quelles possibilités ? Par ailleurs BS pretend extraire l’Arabie de l’influence wahabbite… Voilà un pays en mode centrifugeuse.

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          • Alfred // 07.11.2017 à 11h40

            MaJ: Donc on a deux princes saoudiens décédés de mort violente en 24 heures, un (ex) premier ministre libanais démissioné par son patron et toujours pas rentré au liban (retenu? se demande France 24) et enfin… un président du Yemen en exercice (selon « la comunauté internationale » pas pas selon les houtis) … assigné à résidence (« under house arrest ») en arabie saoudite… Si si si… Incroyab!
            Ce qu’il y a de bien avec le petit ben salmane c’est qu’il explose toutes les apparences, jette la lumière sur toutes les théories les plus « complotistes » comme des réalités et met le decodex en PLS (comme disent les « jeunes »).
            Splendide.

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            • Alfred // 07.11.2017 à 13h10

              Quelques éléments de réflexion (notamment suivre l’introduction en bourse à NY de ARAMCO).

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            • christian gedeon // 07.11.2017 à 15h40

              Alfred,il ne faut sous estimer le nouveau prince fort d’Arabie…Puisque populiste est à la mode,l’homme l’est.Pour qui entend l’arabe,sa façon de s’exprimer est marquante. Il parle comme le peuple,et pas comme « les princes »…il s’appuie entre autres sur une jeunesse désoeuvrée,qui a de moins en moins de pognon et prête aux aventures,et qui a ras la casquette des muftis,ulemas,et autres emmerdeurs patentés. Si j’osais simplifier en étant trivial,cette jeunesse veut b…er comme tout le monde.Quant à l’affreuse guerre du Yémen menée par les saoudiens,elle était une erreur,mais une erreur obligée en quelque sorte.L’Arabie ne pouvait pas laisser le houthis gagner et avoir toute sa frontière sud sous influence iranienne.

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          • christian gedeon // 07.11.2017 à 15h45

            Ah,il y va à fond ben Salmane,et la liquidation de « princes secondaires  » doit servir d’avertissement aux autres princes,mais aussi aux muftis et autres religieux extrêmes qui seraient tentés de la jouer traditionnelle.la confiscation des fortunes des princes arrêtés,gigantesques pour certains,va bien le servir aussi.S’il survit à sa première lancée,sa tête doit être mise à prix grave,il en sortira peut être quelque chose. Quoi qu’il en soit,çà me fait plutôt plaisir,le bordel qu’il est en train de mettre.

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  • Gilles // 06.11.2017 à 12h08

    Nous sommes le 5 novembre… L’article date du 18 septembre, IL y a Un mois et demi deja… La reponse de Trump est deja connue: IL n’a pas tranche et a renvoye la decision devant le Congres pour Noel…
    D’ici la, qui sait ou nous en seront? L’eau coule tellement vite sous les ponts en ce moment, que je pense que Trump a sa petite idee et a du calculer que d’ici la, la situation aura evolue dans Un sens tel que les termes de la question aura change et que le sujet ne sera peut etre meme plus d’ actualite!

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  • Louis Robert // 06.11.2017 à 13h12

    Soyons minimalement lucides et ménageons notre précieux temps.

    Vient un moment, comme immédiatement avant « Shock and Awe » d’irakienne mémoire, où la Raison et les raisons n’ont plus cours, sont devenues superflues: l’Empire devenu fou et ses complices va-t-en-guerre ont décidé, inconditionnellement. Dès lors, les faits n’importent plus. « I don’t care what the facts are!!! » (G.H. Bush sur YouTube…). Il n’y a donc plus lieu de s’arrêter à «De faux arguments pour… ».

    On ne lutte pas judicieusement contre la déraison démentielle par la raison. Il est alors urgent de trouver autre chose: services psychiatriques d’extrême urgence, camisole de force, contention, administration de calmants ultra puissants? Mieux vaut recourir aux bons services des spécialistes en blanc… Nous en sommes là.

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  • SanKuKai // 06.11.2017 à 13h32

    Il y a quelque chose que je ne comprends pas dans toute cette affaire.
    Si on retire les considérations morales de l’équation (ie: comme quoi cet accord c’est pour sauver les peuples, etc.).
    Quel était l’interet de B. Obama et des USA de signer cet accord?

    Je m’explique (en grosses mailles):
    – Les USA et vassaux fournissent des armes aux Jihadistes et soutiennent les waabhites. C’est moralement répréhensible mais quand on comprend le pétrodollar cela a du sens.
    – De meme pour leur actions envers la petite Corée du Nord avec l’objectif d’avoir des navires pres de la Chine. Qu’on l’accepte ou pas cela a du sens.

    Mais, l’Iran est un ennemi d’Israel, a des rapprochement avec la Russie et l’OCS, a des réserves de Pétrole non négligeables.
    Quelle était la stratégie de B Obama en leur lachant la bride économiquement? Qu’est ce que les US y gagnent?
    De ce point de vue, D. Trump me parait etre dans une orientation belliqueuse presque plus cohérente avec les interets et stratégies US habituelles.

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    • Chris // 06.11.2017 à 14h25

      Une poire pour la soif ? Les Russes sont en train de retourner le Moyen-Orient.

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    • Louis Robert // 06.11.2017 à 18h51

      Il est prévisible que l’Iran pèse lourd et joue un rôle éminemment stratégique dans ce nouvel ordre mondial qui se met rapidement en place. Mais il ne faut pas en parler…

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    • Pierre Tavernier // 06.11.2017 à 18h59

      A mon avis, Obama était conscient, au vu du résultat des précédentes campagnes US au Moyen-Orient, qu’une campagne militaire contre l’Iran ne pourrait donner de bons résultats, et risquerait d’entrainer les US dans un nouveau bourbier (retournement de l’Irak dominé par les Chiites, implication du Hezbollah, risque d’affrontement direct avec la Russie). De plus, économiquement parlant, les US ne peuvent probablement pas s’offrir cette guerre (n’oublions pas qu’en 8 ans, Obama a quasiment doublé la dette fédérale américaine). Militairement, la domination américaine, certes toujours présente, semble s’effilocher de part la dispersion, voire la dilution sur les multiples bases, les pertes de compétences (voir les collisions de bateaux de guerre US avec de lents cargos, aux conséquences sérieuses puisque ayant entrainé la mort de marins américains)
      à suivre…

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      • Pierre Tavernier // 06.11.2017 à 19h03

        suite
        la corruption et l’incompétence au sein du complexe militaro-industriel (voir le fiasco de la première sortie opérationnelle d’un F-35 israélien, qui se retrouve immobilisé pour cause de collisions avec deux cigognes – dont l’histoire ne dit pas si elles arboraient le drapeau syrien),
        et enfin l’incapacité légendaire de l’armée US au sol.
        Non, à mon avis, il faut plutôt voir dans le mouvement de Trump une association avec Israël, dont un article qui paraitra bientôt dans le blog (en cours de trad) parle.

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  • Regafi 73 // 07.11.2017 à 02h05

    la meilleure défense de l’Iran est paradoxalement le nombre des bases américaines (une bonne dizaine) qui sont à portée de ses missiles (jusqu’à 2000 km) de plus en plus perfectionnés, avec une charge militaire de masse importante (je ne l’ai plus en tête) et dont on ne connaît pas le nombre . D’autre part ces missiles sont mobiles et répartis sur l’ensemble du territoire. J’ai lu récemment qu’ils avaient aussi commencé à produire en série leurs propres missiles sol air dont les performances les met dorénavant à l’abri de toute attaque de drones (les drones n’ont aucune efficacité face à des moyens anti-aériens sérieux, il sont trop vulnérables).
    Par ailleurs, ce qui se passe actuellement en Arabie Saoudite ouvre beaucoup de conjectures!

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    • Fritz // 07.11.2017 à 17h30

      Eh oui… Quels provocateurs, ces Iraniens : placer leur pays si près des bases US !

      Un de leurs Airbus avait même détruit deux missiles du USS Vincennes, en 1988…

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