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17.février.201817.2.2018 // Les Crises

Donner trop de chances à la guerre

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Source : Nicolas J.S. Davies, Consortium News, 03-01-2018

À l’aube de la nouvelle année, il est important que les États-Unis reconnaissent leur histoire inquiétante de guerres à l’échelon mondial, surtout au cours des deux dernières décennies, comme l’a montré Nicolas J. S. Davies.

J’ai rencontré John Lennon et Yoko Ono la veille de Noël 1969. Je me suis joint à eux et à un petit groupe d’activistes locaux pour la paix lors d’un jeûne de Noël pour la paix dans le monde devant la cathédrale de Rochester, en Angleterre, à quelques pas de l’endroit où j’habitais avec ma famille à Chatham Dockyard. J’avais 15 ans, et mon père était le médecin du chantier naval, responsable de la santé et de la sécurité des travailleurs qui assuraient l’entretien de la nouvelle flotte britannique de sous-marins nucléaires.

Navires de guerre de la marine américaine. (Crédit photo : U.S. Navy)

John et Yoko sont arrivés avant la messe de minuit. Nous avons tous été présentés et nous sommes allés au service. Au moment où nous sommes sortis, des milliers de personnes avaient entendu dire que John était là. Il faisait encore partie des Beatles et il a été assailli par une foule énorme, alors lui et Yoko ont décidé qu’ils ne pouvaient pas rester avec nous comme prévu. Tandis que la plupart de notre petit groupe aidait John à retourner à leur légendaire Rolls Royce blanche, moi et un autre garçon pas beaucoup plus âgé que moi, avons dû escorter une Yoko paniquée pour la ramener à travers la foule dans la voiture. Ils y sont tous les deux arrivés, et on ne les a jamais revus. Le lendemain matin, un fleuriste est venu avec une énorme boîte d’œillets blancs, et nous avons passé le reste de notre journée de Noël et du lendemain de Noël à remettre des fleurs aux passants et à faire connaissance – la naissance de ce qui est devenu le Medway and Maidstone Peace Action Group.

Bien que le Royaume-Uni n’ait pas été ouvertement impliqué dans la guerre du Vietnam, il a été profondément impliqué dans la guerre froide et la course aux armements nucléaires, et le fait d’avoir vu l’allié le plus proche du Royaume-Uni détruire le Vietnam a amené beaucoup de gens de ma génération à remettre en question les hypothèses de la guerre froide sur les « bons » et les « méchants » sur lesquelles nous avions été élevés. John et Yoko sont devenus les leaders de facto du mouvement pour la paix, et leur chanson « Give Peace a Chance » était un véritable hymne unificateur.

Après deux guerres mondiales, la guerre de Corée, la guerre du Vietnam et la guerre froide, nous voulions tous la paix, mais c’était la seule chose que nos dirigeants ne voulaient pas essayer, affirmant que la guerre froide justifiait une course aux armements sans fin, et des guerres et des coups d’État partout où les dirigeants américains et britanniques pensaient avoir repéré un rouge sous le lit de quelqu’un. Cela comprenait de nombreux pays dont les expériences avec le socialisme étaient moins avancées qu’au Royaume-Uni, où j’ai grandi avec un système de soins de santé du berceau à la tombe, une éducation gratuite jusqu’à l’université, un État providence complet et des services publics d’État, les chemins de fer et les grandes industries.

Les dividendes de la paix vs les dividendes du pouvoir

Une fois la guerre froide terminée, la justification de 50 ans de dépenses militaires massives, de guerres planétaires et de coups d’État était enfin terminée. Comme les alliés, les ennemis et les voisins des États-Unis dans le monde entier, les Américains ont poussé un soupir de soulagement et se sont réjouis des « dividendes de la paix ». Robert McNamara et Lawrence Korb, d’anciens partisans de la guerre froide des deux partis, ont attesté devant le Comité sénatorial du budget que le budget militaire des États-Unis pourrait être réduit de moitié au cours des dix prochaines années par rapport à son niveau de l’année fiscale de 1990. Le président du comité, le sénateur Jim Sasser, a salué « ce moment unique de l’histoire » comme « l’aube de la prééminence de l’économie nationale ».

Mais les dividendes de la paix ont été de courte durée, éclipsés par ce que Carl Conetta du Project for Defense Alternatives a surnommé le « dividende du pouvoir », la volonté d’exploiter la fin de la guerre froide pour consolider et étendre la puissance militaire américaine. Les voix influentes liées aux intérêts industriels militaires avaient un nouveau refrain, essentiellement « Give War a Chance » [Donnez une chance à la guerre, NdT]. Mais bien sûr, ils ne l’ont pas dit aussi clairement :

— Après la première guerre du Golfe en 1991, le président Bush Ier a célébré le « coup de pied au syndrome du Vietnam », et a déployé des pilotes américains directement du Koweït au Salon du Bourget pour tirer profit de la valeur commerciale d’une guerre qui venait de tuer des dizaines de milliers de personnes en Irak. Les trois années suivantes ont établi un nouveau record pour les ventes d’armes aux États-Unis. Le Pentagone a admis par la suite que seulement 7 % des bombes et des missiles largués sur l’Irak étaient guidés avec précision et que de toute façon seulement 41 % à 60 % de ces armes « de précision » atteignaient leurs cibles. L’Irak a été sauvagement bombardé, mais on nous a vendu une farce.

— Bien qu’il ait été certainement bien conscient de la réalité derrière la propagande, le sous-secrétaire à la Défense Paul Wolfowitz a fanfaronné auprès du général Wesley Clark, « Avec la fin de la guerre froide, nous pouvons maintenant utiliser nos forces armées en toute impunité ».

— Tandis que l’administration Clinton prenait les rênes de la machine de guerre américaine en 1992, Madeleine Albright a défié le général Colin Powell sur sa « Doctrine Powell » de la guerre limitée, lui demandant : « A quoi bon avoir cette superbe armée dont vous parlez toujours si nous ne pouvons pas l’utiliser ? »

— Albright a été nommée secrétaire d’État en 1997, institutionnalisant de nouveaux prétextes politiques pour des guerres par ailleurs illégales, telles que « l’intervention humanitaire » et le « devoir de protéger ». Mais malgré le régime soutenu de la propagande de guerre, Albright a été noyée par les protestations de l’assistance quand elle a menacé de faire la guerre à l’Irak lors d’une réunion publique tenue à Columbus en 1998.

— Dans la Revue stratégique quadriennale, publiée par Clinton en 1997, celui-ci déclarait : « Lorsque les intérêts en jeu sont vitaux… nous devons faire tout ce qu’il faut pour les défendre, y compris, le cas échéant, l’utilisation unilatérale de la puissance militaire. Les intérêts nationaux vitaux des États-Unis comprennent, mais ne se limitent pas à… empêcher l’émergence d’une coalition régionale hostile… (et) assurer un accès sans entrave aux marchés clés, aux approvisionnements énergétiques et aux ressources stratégiques ». Mais comme l’a dit le conseiller juridique principal du Foreign Office du Royaume-Uni lors de la crise de Suez en 1956, « l’argument d’intérêt vital, qui a été l’une des principales justifications des guerres dans le passé, est effectivement celui que la Charte de l’ONU visait précisément à exclure comme base d’une intervention armée dans un autre pays » »

— Après qu’un coup d’État raté de la CIA en 1996 eut trahi tous les agents de la CIA en Irak au gouvernement irakien, empêchant une deuxième tentative de coup d’État, le think-tank néoconservateur nouvellement créé, le Project for the New American Century [projet pour le nouveau siècle américain, NdT] a commencé à faire pression en faveur de la guerre contre l’Irak. La loi de 1998 sur la libération de l’Irak, qui menaçait d’un « changement de régime » par le recours à la force militaire, a été adoptée par le Congrès avec seulement 38 voix contre à la Chambre et le consentement unanime du Sénat.

— Lorsque le ministre britannique des Affaires étrangères, Robin Cook, a déclaré à Albright que son gouvernement avait des difficultés « avec nos avocats » à propos du plan illégal de l’OTAN d’attaquer la Yougoslavie et d’annexer le Kosovo, elle lui a dit qu’il devrait simplement « trouver de nouveaux avocats ».

— Prenant la parole au Council on Foreign Relations quelques semaines avant d’être élue au Sénat américain en 2000, Hillary Clinton a ridiculisé les récentes guerres américaines au Panama, au Koweït et en Yougoslavie en les qualifiant de « jolies petites guerres » et a appelé de ses vœux ce qu’un directeur de banque présent dans l’auditoire a qualifié de « nouvel impérialisme ».

— Samantha Power a popularisé l’idée que le recours à la force militaire américaine aurait pu empêcher le génocide au Rwanda, une hypothèse contestée par les experts sur le génocide (voir A solution from hell), mais qui a servi depuis lors d’argument politique puissant pour l’usage de la force militaire par les États-Unis.

Afghanistan

Après avoir pressé le peuple américain de « donner une chance à la guerre » pendant une décennie, les dirigeants politiques américains se sont emparés des crimes du 11 septembre 2001 pour justifier une « guerre planétaire illimitée contre le terrorisme ».

Des marines américains quittent un campement la nuit dans la province afghane d’Helmand. (Photo du ministère de la Défense)

De nombreux Américains ont approuvé l’assaut contre l’Afghanistan comme un acte d’autodéfense, mais bien sûr, ce n’est pas l’Afghanistan ou les Talibans qui ont commis les crimes du 11 septembre. Comme l’ancien procureur de Nuremberg, Ben Ferencz, l’avait alors déclaré à la NPR : « Il n’est jamais légitime de punir des personnes qui ne sont pas responsables du mal fait. Si vous ripostez en masse en bombardant l’Afghanistan, disons, ou les Talibans, vous allez tuer beaucoup de gens qui n’approuvaient pas ce qui s’est passé. »

Seize ans plus tard, 16 500 soldats américains continuent de combattre à travers le « cimetière des empires », tandis que les avions de guerre américains ont largué 3 852 bombes et missiles sur l’Afghanistan depuis que M. Trump est entré en fonction. Aucune étude sérieuse n’a été menée pour estimer le nombre de centaines de milliers d’Afghans tués depuis 2001.

Comme l’a écrit Matthew Hoh dans sa lettre de démission alors qu’il quittait son poste comme conseiller politique des États-Unis dans la province de Zabul en Afghanistan en 2009,

« L’insurrection pachtoune, qui est composée de multiples groupes locaux apparemment innombrables, se nourrit de ce que le peuple pachtoune perçoit comme un assaut continu et soutenu, remontant à des siècles, contre la terre pachtoune, sa culture, ses traditions et sa religion par des ennemis intérieurs et extérieurs… J’ai observé que la plupart des insurgés ne se battaient pas pour la bannière blanche des talibans, mais plutôt contre la présence de soldats étrangers et les impôts imposés par un gouvernement non représentatif à Kaboul. »

Ou, comme me l’a dit un chauffeur de taxi afghan à Vancouver : « Nous avons battu les Perses au XVIIIe siècle, les Britanniques au XIXe siècle et les Russes au XXe. Avec l’OTAN, nous combattons 29 pays en même temps, mais nous les vaincrons aussi ». Qui en douterait ?

Aujourd’hui, après 16 ans d’occupation par jusqu’à 100 000 soldats américains, des milliers de raids meurtriers de nuit pour « tuer ou capturer » par les forces d’opérations spéciales américaines et plus de 60 000 bombes et missiles largués sur l’Afghanistan sur ordre de trois présidents américains, le gouvernement corrompu soutenu par les États-Unis à Kaboul gouverne moins de territoire aujourd’hui qu’à aucun autre moment avant l’invasion américaine.

La guerre en Afghanistan est la plus longue de l’histoire des États-Unis. Il doit y avoir des soldats américains en Afghanistan aujourd’hui dont les pères se battaient dans ce pays il y a 16 ans. Ce n’est pas donner une chance à la guerre. C’est un chèque en blanc, en sang et en argent.

Irak

Lorsque le président Bush II a dévoilé une « stratégie de sécurité nationale » fondée sur une doctrine de guerre préventive manifestement illégale en 2002, le sénateur Edward Kennedy l’a qualifiée « d’appel à un impérialisme du XXIe siècle qu’aucun autre pays ne peut ou ne devrait accepter ». Le reste du monde a rejeté les arguments des États-Unis en faveur d’une guerre contre l’Irak devant le Conseil de sécurité des Nations unies et 30 millions de personnes sont descendues dans la rue lors des plus grandes manifestations mondiales de l’histoire. Mais les États-Unis et le Royaume-Uni ont quand même envahi l’Irak.

Le rôle du Royaume-Uni dans l’invasion a été remis en question lorsque l’amiral Michael Boyce, le chef d’état-major de la Défense, a déclaré à son gouvernement qu’il ne pouvait pas donner d’ordres pour envahir l’Irak sans confirmation écrite que ce serait légal. Il a fallu à Tony Blair et à ses amis cinq jours entiers de bataille avec leurs conseillers juridiques avant que l’un d’eux, le procureur général Peter Goldsmith, qui n’était même pas un avocat international, ne soit prêt à contredire ce que lui-même et tous les conseillers juridiques du Royaume-Uni avaient constamment et à maintes reprises déclaré à leur gouvernement, que l’invasion de l’Irak serait un acte criminel d’agression.

Forces de l’armée américaine opérant dans le sud de l’Irak pendant l’opération « Liberté irakienne », 2 avril 2003 (photo de la marine américaine)

Quatre jours plus tard, les États-Unis et le Royaume-Uni ont commis le crime de guerre du nouveau siècle, déclenchant une guerre qui a tué un million d’innocents et laissé l’Irak enlisé dans la violence sanglante et le chaos pendant 14 ans.

Lorsque le peuple irakien s’est élevé contre l’invasion et l’occupation illégales de son pays, les États-Unis ont lancé une campagne sanglante de « contre-insurrection ». Alors que les forces américaines détruisaient Fallujah et Ramadi, des responsables américains à Bagdad ont recruté, formé et dirigé des escadrons de la mort du ministère de l’Intérieur, qui ont torturé et assassiné des dizaines de milliers d’hommes et de garçons pour nettoyer ethniquement Bagdad et d’autres régions sur une base confessionnelle.

La plus récente atrocité commise par les États-Unis en Irak a été le massacre d’environ 40 000 civils à Mossoul par les forces américaines, irakiennes, françaises et d’autres forces de la « coalition ». La campagne de bombardement dirigée par les États-Unis en Irak et en Syrie a largué 104 000 bombes et missiles depuis 2014, ce qui en fait la plus importante campagne de bombardement des États-Unis depuis la guerre du Vietnam. Les escadrons de la mort du gouvernement irakien parcourent à nouveau les ruines de Mossoul, torturant et exécutant sommairement tous ceux qu’ils identifient comme des combattants ou sympathisants présumés de l’État islamique.

En Irak, « Donner une chance à la guerre » ne veut pas dire « ça n’a pas marché ici. Essayons ailleurs ». Cela veut dire, « Continuez à bombarder Falloujah, Ramadi et Mossoul et à massacrer leurs populations jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des décombres et des cimetières ». C’est pourquoi 9 123 soldats américains sont toujours déployés sur une terre de décombres et de cimetières pour la 15ème année d’une guerre illégale.

Somalie

La Somalie indépendante a été formée à partir des anciennes colonies du Somaliland britannique et italien en 1970. Après avoir d’abord investi dans l’alphabétisation et les infrastructures, Siyaad Barre et son gouvernement ont construit la plus grande armée d’Afrique, soutenue d’abord par l’URSS puis par les États-Unis, alors qu’il menait une longue guerre contre l’Éthiopie au sujet de l’Ogaden, une région éthiopienne ethniquement somalienne. En 1991, Barre a été évincé dans une guerre civile et le gouvernement central s’est effondré. Les interventions militaires de l’ONU et des États-Unis n’ont pas réussi à rétablir l’ordre et les troupes étrangères ont été retirées en 1995.

Pendant les 11 années suivantes, une douzaine de seigneurs de la guerre ont régné sur de petits fiefs tandis que le Gouvernement fédéral de transition (TFG), le gouvernement internationalement reconnu, s’est réfugié à Baidoa, la sixième plus grande ville du pays. Mais le pays n’était pas aussi violent que certaines autres parties de l’Afrique. La Somalie est une société ancienne et un certain ordre a été préservé par les systèmes juridiques et gouvernementaux traditionnels, y compris un système unique de droit coutumier appelé le Xeer, qui existe et a évolué en Somalie depuis le VIIe siècle.

En 2006, ces différentes autorités locales se sont réunies et ont formé l’Union des tribunaux islamiques (UTI). Avec le soutien d’un des seigneurs de guerre les plus forts, ils ont vaincu d’autres seigneurs de guerre, y compris ceux soutenus par la CIA, lors de violents combats dans la capitale, Mogadiscio, et ont rapidement contrôlé la moitié sud du pays. Les gens qui connaissaient bien la Somalie ont salué l’UTI comme un développement prometteur et ont essayé de rassurer l’administration Bush sur le fait que ce n’était pas un danger.

Mais la menace que la paix « éclate » en Somalie était trop forte pour que la masse des partisans de « donner une chance à la guerre » puisse la supporter. Les États-Unis ont soutenu une invasion éthiopienne, appuyée par des frappes aériennes et des forces d’opérations spéciales américaines, replongeant la Somalie dans la violence et le chaos qui se poursuit encore aujourd’hui. Les envahisseurs éthiopiens ont chassé l’UTI de Mogadiscio, et elle s’est scindée en factions, certains de ses dirigeants s’exilant et d’autres formant de nouveaux groupes armés, notamment Al-Shabab [une branche d’Al-Qaïda], pour résister à l’invasion éthiopienne.

Après que l’Éthiopie a accepté de retirer ses forces en 2008, un gouvernement de coalition a été formé par le Gouvernement fédéral de transition et les dirigeants de l’UTI, mais il ne comprenait pas Al-Shabab, qui contrôlait alors de vastes zones du pays. Le gouvernement combat Al-Shabab depuis lors, soutenu par les forces de l’Union africaine et actuellement au moins 289 forces d’opérations spéciales américaines et autres troupes américaines. Le gouvernement a fait des progrès, mais Al-Shabab contrôle encore certaines zones. Alors qu’il a été repoussé militairement, Al-Shabab a lancé des attaques terroristes dévastatrices en Somalie et au Kenya, où les États-Unis ont maintenant déployé 212 soldats. Son voisin Djibouti accueille 4 715 soldats américains sur la plus grande base américaine d’Afrique.

Les États-Unis déploient avec acharnement leur stratégie antiterroriste militarisée en Afrique, avec au moins 7 271 soldats américains dans 47 pays au 30 septembre. Mais un nouvel ensemble de recherches a confirmé ce que des analystes indépendants croient depuis longtemps, à savoir que c’est précisément ce type d’opérations qui poussent les civils vers la résistance armée. Une enquête récente menée par le Programme des Nations Unies pour le développement auprès de 500 militants africains a révélé que le « point de basculement » qui a décidé 71 % d’entre eux à rejoindre un groupe comme Al-Shabab, Boko Haram ou Al-Qaïda était le meurtre ou la détention d’un membre de la famille ou d’un ami dans le cadre d’opérations de « contre-terrorisme » dirigées par les États-Unis ou suivant le modèle des américains.

Ainsi, la logique circulaire de la politique antiterroriste américaine utilise l’émergence et la croissance de groupes comme Al-Shabab comme prétexte pour étendre les opérations qui alimentent leur croissance en premier lieu, transformant de plus en plus de civils en combattants et leurs foyers et communautés en nouveaux champs de bataille américains, pour « donner une chance à la guerre » pays après pays.

Honduras

L’ancien Président du Honduras Manuel Zelaya.

Le 28 juin 2009, le Président du Honduras, Manuel Zelaya, a été réveillé aux petites heures du matin par des soldats en tenue de combat qui ont fait irruption dans sa résidence officielle. Ils l’ont emmené en pyjama sous la menace d’une arme à feu, l’ont embarqué dans une voiture et dans un avion pour le Costa Rica. Le président Obama a immédiatement qualifié le coup de force de coup d’État et a réaffirmé que Zelaya était toujours le président démocratiquement élu du Honduras, semblant adopter la même position que tous les gouvernements d’Amérique latine, de l’Union européenne et de l’Assemblée générale des Nations unies.

Mais, dans les jours qui ont suivi, comme elle l’a admis depuis, Hillary Clinton s’est mise au travail pour faire pression en faveur d’une nouvelle élection au Honduras qui, comme elle l’a dit, « rendrait la question de Zelaya discutable », en faisant du coup d’État contre lui un fait accompli et en permettant au régime du coup d’État de Roberto Micheletti d’organiser la nouvelle élection.

Malgré la déclaration d’Obama et la publication par Wikileaks des câbles dans lequel l’ambassadeur des États-Unis a également appelé cela un coup d’État illégal, les États-Unis n’ont jamais reconnu officiellement qu’un coup d’État avait eu lieu, évitant ainsi l’interruption de l’aide militaire au gouvernement de l’après-coup exigée par la loi fédérale américaine et toute autre mesure nécessaire pour rétablir le président démocratiquement élu. Dans les années à venir, le Honduras, qui était déjà la capitale mondiale de l’assassinat, est devenu encore plus dangereux alors que des syndicalistes et des militants de toutes allégeances étaient assassinés en toute impunité par les escadrons de la mort du gouvernement d’après le coup d’État. L’assassinat de Berta Cáceres, militante écologiste, a provoqué l’indignation dans le monde entier, mais c’est une parmi des centaines de militants et d’organisateurs tués.

Le rôle de la secrétaire d’État Clinton et du gouvernement américain dans la consolidation des résultats du coup d’État au Honduras doit être considéré dans le contexte du rôle historique dominant des États-Unis au Honduras, la « république bananière » d’origine, dont 70 % des exportations sont encore vendues aux États-Unis. Le Honduras accueille actuellement 529 militaires américains, bien plus que tout autre pays de l’hémisphère occidental, et ils sont profondément ancrés dans l’armée hondurienne qui a perpétré le coup d’État.

Dans les années 1980, sous la direction de l’ambassadeur John Negroponte, qui est finalement devenu directeur du renseignement national, l’ambassade des États-Unis à Tegucigalpa aurait abrité la plus grande succursale de la CIA dans le monde, d’où la CIA a mené sa guerre secrète contre le Nicaragua, avec des escadrons de la mort qui ont tué même des religieuses américaines en toute impunité au Salvador et un véritable génocide au Guatemala. Avec cette histoire de l’implication militaire américaine et de la CIA au Honduras, il n’est pas déraisonnable de soupçonner que la CIA a été secrètement impliquée dans la planification du coup d’État contre Zelaya.

Les États-Unis payent maintenant le coup d’État de 2009 au Honduras, car même l’Organisation des États américains, qui a toujours été contrôlée par les États-Unis, a exigé que les dernières élections truquées soient de nouveau organisées et la redoutée police paramilitaire Cobra au Honduras a refusé de réprimer les manifestants pro-démocratie. Le parti d’opposition, l’Opposition Alliance Against the Dictatorship, qui semble avoir obtenu le plus grand nombre de votes aux élections, est une coalition de gauche et de droite contre le gouvernement de l’après-coup d’État. Jusqu’où Trump et les États-Unis vont-ils aller pour sauver la campagne 2009 de Clinton au Honduras ? Nous demandera-t-elle de « donner une autre chance à la guerre » ?

Yémen

De 897 (ce n’est pas une coquille) jusqu’en 1962, la plupart des Yéménites étaient dirigés par les imams zaïdites. Les Zaïdites suivent une branche de l’islam chiite, mais au Yémen ils coexistent et pratiquent dans les mêmes mosquées que les sunnites. Les Houthis, qui gouvernent la plus grande partie du Yémen aujourd’hui, sont aussi des Zaïdites. Le dernier imam zaïdite a été renversé par un coup d’État républicain en 1962, mais, avec le soutien de l’Arabie saoudite, il a mené une guerre civile jusqu’en 1970. Oui, vous avez bien lu. Dans les années 1960, les Saoudiens ont soutenu les royalistes zaïdites dans la guerre civile yéménite. Maintenant, ils appellent les Zaïdites apostats et les Iraniens laquais, et ils font une guerre génocidaire pour les bombarder et les affamer à mort.

Un quartier de la capitale yéménite Sanaa après une frappe aérienne, le 9 octobre 2015 (Wikipedia)

Au plus fort de la guerre civile précédente, 70 000 soldats égyptiens ont combattu du côté républicain au Yémen, mais la guerre israélo-arabe de 1967 a modifié les priorités des pays arabes des deux côtés. En février 1968, les forces royales ont levé le siège de Sanaa et les deux parties ont entamé des pourparlers de paix, qui ont abouti à un accord de paix et à la reconnaissance internationale de la République arabe du Yémen en 1970.

Pendant ce temps, toujours en 1967, une rébellion armée populaire a forcé le Royaume-Uni à se retirer de sa colonie d’Aden, qui a formé la République démocratique populaire du Yémen, un État marxiste et allié soviétique. Lorsque la guerre froide a pris fin, les deux Yémen ont fusionné pour former une République unie du Yémen en 1990. Ali Abdallah Saleh, le président du Yémen du Nord depuis 1978, est devenu président du Yémen uni et a gouverné jusqu’en 2011.

Le gouvernement répressif de Saleh s’est aliéné de nombreux segments de la société yéménite, et les Houthis zaïdites ont lancé une rébellion armée dans leur pays natal en 2004. Les Zaïdis et les autres chiites musulmans représentent environ 45% de la population et les Zaïdites ont gouverné le pays pendant des siècles, ils ont donc toujours été une force avec laquelle il faut compter.

Au même moment, le nouveau gouvernement Obama a lancé une campagne de frappes de missiles de croisière et de drones, et d’opérations des forces spéciales contre la jeune faction d’Al-Qaïda dans le pays, et augmenté l’aide militaire au gouvernement de Saleh. Une frappe d’un drone américain a assassiné le prédicateur yéméno-américain Anwar al-Awlaki, et une autre frappe deux semaines plus tard a assassiné son fils américain Abdulrahman, âgé de16 ans. Tout comme les campagnes antiterroristes américaines militarisées menées dans d’autres pays, les attaques américaines ont causé la mort prévisible de centaines de civils, ce qui a alimenté la croissance d’Al-Qaïda au Yémen.

Les manifestations du printemps arabe et les troubles politiques ont contraint Saleh à démissionner en novembre 2011. Son vice-président, Abdrabbo Mansour Hadi, a été élu en février 2012 à la tête d’un gouvernement d’unité qui devait élaborer une nouvelle constitution et organiser une nouvelle élection deux ans plus tard. Hadi ayant omis d’organiser une élection ou de démissionner de son poste de président, les Houthis ont envahi la capitale en septembre 2014, l’ont placé en résidence surveillée et lui ont demandé d’achever la transition politique.

Hadi et son gouvernement rejetèrent les revendications des Houthis et démissionnèrent simplement en janvier 2015, de sorte que les Houthis formèrent un Conseil révolutionnaire en tant « qu’autorité intérimaire ». Hadi s’enfuit à Aden, sa ville natale, puis en Arabie Saoudite, qui lança une violente campagne de bombardements et un blocus naval contre le Yémen pour le compte de Hadi. Les États-Unis fournissent la plupart des armes, des munitions, du renseignement satellitaire et du ravitaillement en vol et sont un membre essentiel de la coalition dirigée par les Saoudiens, mais bien sûr, les médias et les politiciens américains minimisent leur rôle.

La campagne de bombardement de la coalition américano-saoudienne a fait au moins dix mille morts parmi les civils, probablement beaucoup plus, tandis qu’un blocus naval et le bombardement des ports ont réduit la population à un état proche de la famine. Les forces de Hadi ont capturé Aden et une région environnante, mais elles n’ont pas réussi à vaincre les Houthis dans le reste du pays.

Les bombes fabriquées par les États-Unis continuent de frapper les marchés, les hôpitaux et d’autres cibles civiles au Yémen. Les instructeurs militaires occidentaux considèrent les forces armées saoudiennes comme plus ou moins inaptes à la formation, principalement en raison de la rigidité de la hiérarchie de classe et tribale de l’Arabie saoudite. Le corps des officiers, dont certains font partie de la famille royale, est au-delà de toute critique, il n’y a donc aucun moyen de corriger les erreurs ou d’imposer des mesures disciplinaires. Les pilotes saoudiens bombardent donc sans discernement à haute altitude, et ils continueront de le faire tant que les États-Unis n’auront pas cessé de leur vendre des munitions et qu’ils n’auront pas abandonné leur complicité militaire et diplomatique dans cette guerre génocidaire.

Les organisations humanitaires continuent d’avertir que des millions de Yéménites sont sur le point de mourir de faim, mais ni les responsables saoudiens ni les responsables américains ne semblent s’en soucier. La normalisation de la guerre et la culture de l’apathie nourrie par 16 années de guerres américaines qui ont tué des millions de personnes dans une douzaine de pays ont rendu les responsables américains suprêmement cyniques, mais leur cynisme sera mis à l’épreuve en 2018 au fur et à mesure que les conséquences prévisibles de cette catastrophe humanitaire made in the U.S.A. se manifesteront. La machine de propagande américaine sera également mise à l’épreuve alors qu’elle tentera toujours de rejeter la faute sur les Saoudiens.

Libye

Mouammar Kadhafi était un des méchants préférés de l’Occident et un allié de l’URSS, de Cuba, du Congrès national africain de Nelson Mandela, de l’OLP, de l’IRA et du Front Polisario au Sahara Occidental. Kadhafi a créé une forme unique de démocratie directe, et il a utilisé les richesses pétrolières de la Libye pour fournir des soins de santé et une éducation gratuits et pour donner à la Libye le 5ème PIB par habitant le plus élevé d’Afrique et la meilleure note de développement en Afrique sur l’indice IDH (indice de développement humain) des Nations Unies, qui mesure la santé et l’éducation ainsi que les revenus.

Le dirigeant lybien Muammar Kadhafi assassiné

Kadhafi a également utilisé la richesse de la Libye pour financer des projets visant à donner aux pays africains plus de contrôle sur leurs propres ressources naturelles, comme une usine financée par la Libye au Libéria pour fabriquer et exporter du caoutchouc de qualité pneu plutôt que du caoutchouc brut. Il a également cofondé l’Union africaine en 2002, qu’il envisageait de faire évoluer vers une alliance militaire et un marché commun avec une monnaie unique.

Des islamistes militants au sein de l’armée ont essayé mais n’ont pas réussi à assassiner Kadhafi en 1993. Le Groupe islamique combattant en Libye (GICL,), formé par des Libyens qui avaient combattu avec les forces appuyées par la CIA et les Saoudiens en Afghanistan, a été payé par l’agence de renseignement MI6 du Royaume-Uni et Oussama Ben-Laden pour tenter également de le tuer en 1996. Le Royaume-Uni a accordé l’asile à certains membres de GICL, dont la plupart se sont installés dans la l’importante communauté libyenne de Manchester.

Le Royaume-Uni a interdit le GICL en 2005 et confisqué les passeports de ses membres en raison de ses liens avec Al-Qaïda. Mais tout cela a encore changé en 2011, leurs passeports ont été rendus et le MI6 a aidé beaucoup d’entre eux à rentrer en Libye pour rejoindre les « rebelles de l’OTAN ». Un membre du GICL, Ramadan Abedi, a emmené son fils de 16 ans Salmane avec lui en Libye. Six ans plus tard, Salmane frappe son coup pour l’idéologie islamiste de sa famille en commettant un attentat-suicide à la bombe qui tue 23 jeunes fans de musique lors d’un concert d’Ariana Grande à Manchester en mai 2017.

L’empressement des dirigeants occidentaux à renverser Kadhafi a conduit la France, le Royaume-Uni, les États-Unis et leurs alliés royalistes arabes et de l’OTAN à exploiter une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui autorisait le recours à la force pour protéger les civils en Libye afin de renverser le gouvernement, rejetant une initiative de l’Union africaine pour résoudre la crise pacifiquement.

La résolution de l’ONU appelait à un « cessez-le-feu immédiat » en Libye, mais autorisait également une « zone d’interdiction aérienne », qui est devenue un prétexte pour bombarder l’infrastructure militaire et civile de la Libye avec 7 700 bombes et missiles, et pour déployer secrètement des officiers de la CIA et des forces d’opérations spéciales britanniques, françaises et qatariennes afin d’organiser et de diriger les forces rebelles libyennes sur le terrain.

Le chef d’état-major du Qatar, le général de division Hamad bin Ali al-Atiya, a déclaré à l’AFP : « Nous étions avec eux et le nombre de Qataris sur le terrain s’élevait à des centaines dans chaque région. La formation et les communications étaient entre les mains des Qataris. Le Qatar… a supervisé les plans des rebelles parce qu’ils étaient des civils et n’avaient pas assez d’expérience militaire. Nous avons fait le lien entre les rebelles et les forces de l’OTAN ». Les forces qataries ont même été repérées en tête de l’assaut final contre le quartier général militaire libyen de Bab al-Aziziya à Tripoli.

Après avoir pris Tripoli, l’OTAN et ses alliés libyens et qataris ont coupé la nourriture, l’eau et l’électricité aux populations de Syrte et de Bani Walid, tout en les bombardant pendant des semaines. La combinaison des bombardements aériens, navals et d’artillerie, de la famine et de la soif sur ces populations civiles a fait une dernière et effroyable bouffonnerie du mandat de la résolution de 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies de protéger les civils.

Une fois que les États-Unis et leurs alliés ont détruit le gouvernement libyen, ils l’ont abandonné au chaos et à la guerre civile qui font rage encore six ans plus tard. Deux gouvernements concurrents contrôlent différentes parties du pays, tandis que les milices locales contrôlent de nombreuses petites régions. Depuis 2011, des groupes de défense des droits humains ont rapporté que des milliers de Libyens noirs et d’Africains subsahariens ont subi des détentions arbitraires et d’atroces sévices de la part des milices libyennes que les États-Unis et leurs alliés ont aidées à prendre le contrôle du pays. Les informations selon lesquelles des Africains seraient vendus sur les marchés d’esclaves en Libye ne sont que le dernier scandale.

Alors que la Libye s’efforce de sortir du chaos sans fin dans lequel les États-Unis et leurs alliés l’ont plongée, les États-Unis se sont plus ou moins lavés les mains de la crise en Libye. En 2016, l’aide étrangère des États-Unis à la Libye n’était que de 27 millions de dollars.

Syrie

Le rôle des États-Unis dans la guerre civile en Syrie est une étude de cas sur la façon dont une opération secrète de la CIA peut alimenter un conflit et déstabiliser un pays pour créer des prétextes d’intervention militaire américaine. La CIA a commencé à organiser le transport de combattants et d’armes de la Libye à la Turquie fin 2011, alors que la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar étaient en train de militariser un soulèvement en Syrie issu des manifestations du printemps arabe plus tôt dans l’année. Les forces d’opérations spéciales britanniques et françaises ont fourni une formation militaire en Turquie, et la CIA a géré l’infiltration des combattants et la distribution d’armes à travers la frontière syrienne.

Pancarte de protestation dans le quartier Kafersousah de Damas, Syrie, le 26 décembre 2012. (Crédit photo : Freedom House Flickr)

La répression du gouvernement syrien a contribué à la transformation des manifestations pacifiques en soulèvement armé. Mais les groupes principalement de gauche qui ont organisé les manifestations politiques en 2011 étaient déterminés à s’opposer à la violence, au sectarisme et à l’intervention étrangère. Ils ont toujours principalement reproché la descente de la Syrie dans la guerre, aux puissances étrangères qui soutenaient le petit groupe des Frères musulmans syriens et qui ont acheminé des forces islamistes basées à l’étranger et des milliers de tonnes d’armes dans le pays pour déclencher une guerre civile à grande échelle.

En 2012, alors que Kofi Annan tentait de négocier un cessez-le-feu et une transition politique en Syrie, les États-Unis et leurs alliés ont déversé des combattants étrangers et des armes plus lourdes et se sont engagés à soutenir encore davantage les forces rebelles lors de trois conférences orwelliennes des « Amis de la Syrie ». L’une d’entre elles a été programmée pour coïncider avec la date à laquelle le cessez-le-feu d’Annan devait entrer en vigueur, et leurs nouveaux engagements en matière d’armement, d’argent et de soutien aux rebelles étaient une mesure flagrante visant à saper le cessez-le-feu.

Après qu’Annan a finalement obtenu que toutes les parties se mettent d’accord sur un plan de paix à Genève le 30 juin 2012, étant entendu que cela serait codifié dans une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies, les États-Unis et leurs alliés sont retournés à New York et inséré de nouvelles conditions et motifs de sanctions et d’action militaire dans la résolution, conduisant à un veto russe. Le Communiqué de Genève d’Annan a été éclipsé par cinq années de guerre supplémentaires et des conférences de paix de Genève II, de Genève III et de Genève IV également infructueuses.

Annan a démissionné un mois plus tard et a été surveillé de façon caractéristique dans ses déclarations publiques. Mais les responsables de l’ONU ont déclaré à The Atlantic en 2013 que M. Annan avait blâmé le gouvernement américain pour l’échec de sa mission. « Les Etats-Unis ne pouvaient même pas soutenir un accord que le secrétaire d’État avait signé à Genève », a déclaré l’un des proches collaborateurs d’Annan. « Il a démissionné de frustration. »

Après avoir transporté au moins 2 750 tonnes d’armes de la Libye vers la Turquie en 2011 et 2012, y compris des obusiers, des RPG et des fusils de sniper, la CIA a commencé à fouiller les Balkans à la recherche des armes laissées par les guerres des années 1990 que les Saoudiens et les Qataris. pourraient racheter pour les envoyer en Syrie à travers la Turquie et la Jordanie. Ils ont expédié jusqu’à 8 000 tonnes d’armes sur des vols en provenance de Croatie en mars 2013.

Depuis lors, les Saoudiens ont acheté plus d’armes de 8 pays balkaniques différents, ainsi que 15 000 missiles anti-char TOW directement des États-Unis pour 1,1 milliard de dollars en décembre 2013. Ceci en dépit des autorités américaines admettant dès octobre 2012 que la plupart des armes envoyées en Syrie étaient allées à des « djihadistes islamiques extrémistes ». Les enquêteurs dans les Balkans rapportent que les Saoudiens ont fait leurs plus gros achats en 2015, y compris des armes neuves directement à la sortie de la chaîne de production. Seulement 60 % de ces armes avaient été livrées au début de 2017, ce qui signifie que le flot d’armes continuera tant que la CIA continuera de le faciliter et que les alliés américains comme la Turquie et la Jordanie continueront à servir de conduits.

La principale innovation dans la guerre américaine sous l’administration Obama était une doctrine de guerre secrète et indirecte qui évitait les lourdes pertes américaines au prix de l’usage des bombardements aériens, des assassinats par drones, de l’expansion massive des opérations des forces spéciales mortelles et de l’utilisation de forces de procuration étrangères. Dans tous les cas, cela a alimenté l’explosion mondiale de violence et de chaos déclenchée par Bush, et les principales victimes ont été des millions de civils innocents dans un pays après l’autre.

Le soutien américain aux groupes dissidents d’Al-Qaïda comme Jabhat al-Nosra (maintenant rebaptisé Jabhat Fateh al-Sham) et l’État islamique a détourné sur lui la « guerre contre le terrorisme » des États-Unis. Seulement dix ans après le 11 septembre, les États-Unis étaient prêts à soutenir ces groupes pour déstabiliser la Libye et la Syrie, où la CIA cherchait des prétextes pour la guerre et le changement de régime. Les États-Unis ne sont retournés à leur fable de « guerre contre le terrorisme » qu’après que les États-Unis et les alliés eurent construit ces groupes au point qu’ils pourraient envahir l’Irak et s’emparer de sa deuxième plus grande ville et d’une grande partie du pays.

La guerre secrète américaine par procuration en Syrie a conduit à la plus forte campagne de bombardements des États-Unis depuis le Vietnam, qui a réduit plusieurs villes en Irak et en Syrie à des décombres et a tué des dizaines de milliers de civils ; une guerre civile en Syrie qui a tué des centaines de milliers de Syriens ; et une crise des réfugiés qui a submergé les alliés des États-Unis au Moyen-Orient et en Europe. Après 6 ans de guerre, la Syrie reste fragmentée et embourbée dans le chaos. Le gouvernement syrien a repris le contrôle de nombreuses régions, mais l’avenir reste très dangereux et incertain pour le peuple syrien. Les États-Unis ont actuellement au moins 1 723 soldats sur le terrain en Syrie, sans aucune base légale, ainsi que 2 730 en Jordanie et 2 273 en Turquie.
Ukraine

Le président Viktor Ianoukovitch a été renversé par un violent coup d’État en février 2014. Les manifestations initialement pacifiques du Maïdan, ou place centrale, à Kiev, ont été progressivement dominées par le parti d’extrême droite Svoboda et, depuis novembre 2013, par un nouveau groupe appelé Secteur Droit. Ces groupes arboraient des symboles nazis, se battaient avec la police et envahirent finalement le parlement ukrainien, incitant Ianoukovitch à fuir le pays.

Le 4 février 2014, des rumeurs d’une conversation entre l’ambassadeur américain Geoffrey Pyatt et la secrétaire d’État adjointe Victoria Nuland ont révélé que les États-Unis envisageaient un coup d’État pour expulser Ianoukovitch et installer le favori des États-Unis, Arseniy Yatsenyuk. Nuland et Pyatt ont utilisé un langage comme « coller ce truc », « accoucher ce truc » et « nous pourrions faire tomber cette tartine du bon côté si nous bougeons vite », ainsi que le plus largement rapporté « Fuck the EU », qu’ils ne s’attendaient pas à voir soutenir leur plan.

Le 18 février, Secteur Droit a dirigé une marche de 20 000 manifestants sur le bâtiment du parlement. Ils ont attaqué la police avec des cocktails Molotov, ont pris d’assaut et occupé des bâtiments gouvernementaux et la police a attaqué le camp des protestants de Maidan. Alors que les combats avec la police se poursuivaient au cours des jours suivants, environ 75 personnes ont été tuées, dont 10 policiers et soldats. Des tireurs d’élite mystérieux ont tiré des coups de feu du Philharmonic Hall et d’un hôtel surplombant le Maidan, tirant sur la police et les manifestants.

Ianoukovitch et son gouvernement ont tenu des réunions avec les dirigeants de l’opposition, et l’UE a envoyé les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et de la Pologne pour arbitrer la crise. Le 21 février, M. Ianoukovitch a accepté de tenir de nouvelles élections présidentielles et parlementaires avant la fin de l’année.

Mais les manifestants, désormais dirigés par Svoboda et Secteur Droit, n’étaient pas satisfaits et ont pris le contrôle du parlement. Secteur Droit avait pénétré dans un dépôt d’armes à Lviv et saisi des fusils d’assaut et des pistolets, et la police ne résistait plus. Le 22 février, le parlement n’a pas réussi à obtenir le quorum (338 des 447 membres), mais les 328 membres présents ont voté pour démettre Ianoukovitch de ses fonctions et organiser de nouvelles élections en mai. Ianoukovitch a publié des déclarations de défi et a refusé de démissionner, puis s’est enfui en Russie.

Les parties russophones de l’Ukraine ont refusé d’accepter les résultats du coup d’État. Le parlement de Crimée a organisé un référendum, dans lequel 97 % ont voté pour quitter l’Ukraine et rejoindre la Russie, dont la Crimée faisait partie depuis 1783. Sur le plan administratif, Khrouchtchev avait placé la Crimée dans la RSS d’Ukraine dans les années 1950, mais quand l’URSS s’est dissoute, 94% des Criméens ont voté pour devenir une république autonome et 83 % ont voté pour conserver la double nationalité russe et ukrainienne.

La Russie a accepté le résultat du référendum et régit maintenant la Crimée. Les plus grands dangers pour la Russie du coup d’État de Kiev étaient que l’Ukraine rejoindrait l’OTAN et que la Russie perdrait sa base navale la plus stratégique à Sébastopol sur la mer Noire. L’OTAN a publié en 2008 une déclaration selon laquelle l’Ukraine et la Géorgie « deviendront membres de l’OTAN ». En 2008, l’Ukraine a menacé de ne pas renouveler le bail de la base de Sébastopol, qui devait expirer en 2042 .

L’ONU n’a pas reconnu la réintégration de la Crimée par la Russie, et les États-Unis l’ont qualifiée de violation du droit international. Mais étant donné l’histoire et le statut autonome de la Crimée, et l’importance de Sébastopol pour la Russie, c’était une réponse compréhensible et prévisible au coup d’État illégal planifié par les États-Unis en Ukraine. C’est le comble de l’hypocrisie pour les responsables américains de se présenter soudainement comme les champions du droit international, que la politique américaine a systématiquement ignoré, violé et miné depuis les années 1980.

Capture d’écran de l’incendie mortel à Odessa, en Ukraine, le 2 mai 2014. (Extrait d’une vidéo RT)

Les majorités russophones en Ukraine orientale ont également déclaré leur indépendance de l’Ukraine en tant que Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et ont lancé un appel au soutien russe, que la Russie a secrètement fourni, bien que son ampleur soit vivement débattue. Il y a eu aussi de grandes manifestations contre le coup d’État à Odessa, sur la mer Noire, et 42 manifestants ont été tués lorsqu’une foule du Secteur Droit les a attaqués et a mis le feu au bâtiment de l’Union des métiers où ils se sont réfugiés.

Alors que l’armée ukrainienne ne pouvait ou ne voulait pas déclencher une guerre civile contre ses compatriotes russophones de l’Est, le gouvernement post-coup d’État a recruté et formé une nouvelle « garde nationale » pour le faire. Il fut bientôt rapporté que le bataillon Azov et d’autres unités de la Garde nationale étaient liés à Svoboda et au secteur de droite, et qu’ils arboraient toujours des symboles nazis alors qu’ils attaquaient des zones russophones dans l’est de l’Ukraine. En 2015, le bataillon Azov a été étendu à un régiment d’opérations spéciales de 1 000 hommes.

La guerre civile en Ukraine a tué plus de 10 000 personnes. Les accords de Minsk entre l’Ukraine, la Russie, la France et l’Allemagne en septembre 2014 et février 2015 ont établi un cessez-le-feu fragile et le retrait des armes lourdes des deux côtés, mais les problèmes politiques persistent, alimentant les combats. Les États-Unis ont maintenant accepté d’envoyer des missiles antichars Javelin en Ukraine et d’autres armes plus lourdes, susceptibles de relancer les combats et de compliquer les négociations politiques.

Donner une chance à la paix ?

Donner une chance à la guerre n’a pas bien fonctionné, c’est le moins qu’on puisse dire, en Afghanistan, en Irak, en Somalie, au Honduras, au Yémen, en Libye, en Syrie ou en Ukraine. Tous restent embourbés dans la violence et le chaos causés par les invasions américaines, les campagnes de bombardement, les coups d’État et les opérations clandestines. Dans tous les cas, les décisions prises par les États-Unis ont aggravé les problèmes de ces pays ou sont entièrement responsables des problèmes incroyables qui les affectent. Beaucoup de ces décisions étaient illégales ou criminelles en vertu du droit américain et/ou international. Le coût humain pour des millions d’innocents est une tragédie historique qui nous fait honte à tous. Dans tous les cas, les États-Unis auraient pu prendre des décisions différentes et, dans tous les cas, les États-Unis peuvent toujours prendre des décisions différentes.

Comme l’a dit un général américain : « Lorsque le seul outil dont vous disposez est un marteau, chaque problème ressemble à un clou ». L’allocation de la plus grande partie de notre budget fédéral aux dépenses militaires prive les États-Unis d’autres « outils » et crée des pressions politiques pour utiliser celui pour lequel nous avons déjà tant payé, comme il était impliqué dans la question d’Albright à Powell en 1992.

Dans sa nouvelle stratégie de sécurité nationale, M. Trump a promis aux Américains qu’il « préserverait la paix par la force ». Mais les États-Unis ne sont pas en paix aujourd’hui. C’est une nation en guerre à travers le monde. Les États-Unis ont 291 000 soldats déployés dans 183 pays étrangers, ce qui équivaut à une occupation militaire mondiale. Il a déployé des troupes d’opérations spéciales lors de missions secrètes de combat et d’entraînement dans 149 pays en 2017 seulement. Il a largué 39 000 bombes et missiles sur l’Irak, la Syrie et l’Afghanistan depuis que Trump a pris ses fonctions, et l’attaque menée par les États-Unis et l’Irak contre Mossoul à elle seule a tué environ 40 000 civils. Prétendre que nous sommes en paix et que nous nous engageons à la préserver en détournant plus de ressources vers le complexe industriel militaire n’est pas une stratégie de sécurité nationale. C’est une désillusion orwellienne tirée directement des pages de 1984.

À l’aube de 2018, personne ne pourrait accuser le public américain de ne pas donner une chance à la guerre. Nous avons laissé les présidents successifs nous parler de la guerre à chaque crise internationale, dont la plupart ont été causées ou alimentées par l’agression américaine et le militarisme en premier lieu, dans la conviction qu’ils ont finalement trouvé un ennemi qu’ils peuvent vaincre et une guerre qui rendra la vie meilleure pour quelqu’un quelque part. Mais ce n’était pas le cas.

Comme nous entamons une nouvelle année, il est sûrement temps d’essayer quelque chose de différent et de finalement « Donner une chance à la paix ». Mon ego de 15 ans était prêt à passer le jeûne de Noël dans le froid sur le perron d’une église en 1969. Que pouvez-vous faire pour donner une chance à la paix en 2018 ?

Nicolas J. S. Davies est l’auteur de Blood On Our Hands : the American Invasion and Destruction of Iraq. [Du sang sur nos mains : l’invasion américaine et la destruction de l’Irak].

Source : Nicolas J.S. Davies, Consortium News, 03-01-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Macarel // 17.02.2018 à 08h12

Sans la guerre les USA n’existent plus. Les USA ont besoin en permanence d’un ennemi extérieur à combattre. C’est la seule façon pour l’oligarchie au pouvoir de ressouder la population derrière elle, et de faire oublier les inégalités gigantesques qui existent dans la société américaine.
Les USA, émanation historique de la vieille Europe, ont pris le relais de cette dernière pour ce qui est de l’activité guerrière au service d’une ambition hégémonique et impériale mondiale.
La propagande est le moyen de se fabriquer des ennemis, c’est le rôle des médias « mainstream » dans une « démocratie » comme la « démocratie » US. Le coeur du système est le complexe militaro-industriel, l’armée et Wall Street.

71 réactions et commentaires

  • Nicolas // 17.02.2018 à 07h37

    « ils appellent les Zaïdites apostats et les Iraniens laquais »
    C’est probablement « ils appellent les Zaïdites apostats et laquais des Iraniens », qu’il fallait écrire?
    Plus bas, je suis sûr de l’erreur: « a mis le feu au bâtiment de l’Union des métiers » Il fallait écrire « a mis le feu à la maison des syndicats »

      +5

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    • Pierre Tavernier // 17.02.2018 à 09h42

      Tout à fait.
      « Now they call the Zaidis apostates and Iranian stooges »

      « union » veut également dire syndicats en anglais.

        +2

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  • Macarel // 17.02.2018 à 08h12

    Sans la guerre les USA n’existent plus. Les USA ont besoin en permanence d’un ennemi extérieur à combattre. C’est la seule façon pour l’oligarchie au pouvoir de ressouder la population derrière elle, et de faire oublier les inégalités gigantesques qui existent dans la société américaine.
    Les USA, émanation historique de la vieille Europe, ont pris le relais de cette dernière pour ce qui est de l’activité guerrière au service d’une ambition hégémonique et impériale mondiale.
    La propagande est le moyen de se fabriquer des ennemis, c’est le rôle des médias « mainstream » dans une « démocratie » comme la « démocratie » US. Le coeur du système est le complexe militaro-industriel, l’armée et Wall Street.

      +89

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    • douarn // 17.02.2018 à 08h52

      Bonjour
      Ce que vous dites là est intéressant, je me souviens que c’était ce que les « occidentaux » disaient de l’URSS dans les années 80.

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      • Duracuir // 17.02.2018 à 18h32

        Sauf qu’encore une fois, les occidentaux mentaient. 92, fin de l’URSS, déballage de toutes les archives et là, surprise: il n’a jamais, jamais, jamais existé le moindre plan d’invasion de l’Europe de l’Ouest et tous les mémos et conversations entre officiers et même officiers de haut niveau montraient des hommes absolument terrifiés d’être seuls face à l’OTAN qu’ils savaient beaucoup plus nombreux, dix fois plus et mieux équipé qu’eux, à peu près 20 fois plus riches et 40 fois plus puissants industriellement.
        Il est fou que cette révélation là, qui prouvait de facto l’invraisemblable bourrage de crâne qu’ont subit les citoyens occidentaux était basé sur du pipeau soit resté lettre morte.
        Anecdote amusante qui montre que même le plus haut niveau des USA était pipoté. Quand JFK est devenu président, la première chose qu’il a fait a été de diligenter une commission d’enquête sur « l’incroyable retard des USA sur l’URSS en fait d’armes stratégiques », car tous les experts et médias criaient au feu depuis des années. Quand ce fut fait, le responsable lui dit « c’est terrible ». JFK répond « je sais, je sais, alors? verdict? qu’elle est le retard? ». Et le gars de repondre « nous ne sommes pas en retard, nous sommes au moins 20 fois plus puissant qu’eux ».

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        • douarn // 18.02.2018 à 07h57

          Bonjour Duracuir et merci pour ces précisions
          Je ne dis pas que c’était vrai, juste ce que les « occidentaux » disait à cette époque.

            +3

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        • UnKnown // 19.02.2018 à 10h55

          Je trouve que c’est un peu du cherry picking, il y avait bien des plans de riposte ou d’invasion préventive face à une menace avérée de l’OTAN (concentration anormale d’unités à la frontière)… La trouée de Fulda n’a pas attiré l’attention des deux camps pour rien. Quand à l’écart technologique (équipements), il faut attendre les années 80 pour voir l’OTAN dépasser le Pacte de Varsovie (la situation était inverse en 1970, c’était les forces du pacte qui avait un avantage comparatif en matière d’équipements conventionnels, notamment avec le rustique mais efficace Su-25, le formidable T-72, dont le châssis de base sert encore à la fabrication des T-90, et la révolution que fut le BMP en matière de transport de troupe au combat).
          Et aussi riche que fut le bloc atlantiste, de part et d’autre du rideau de fer, chacun s’est équipé en fonction des faiblesses de l’autre: Les forces européennes de l’OTAN sont largement moins nombreuses que celles du pacte, mais compensent par une aviation très importante, et volume écrasant de matériel anti-char. Le Pacte, lui, alignent des armées gargantuesque de blindés de tout type.

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        • Hervé CRUCHANT // 19.02.2018 à 20h06

          Le véritable problème anthropologique que les usa posent au monde entier : ils sont tous persuadés d’être dans le vrai. Si JFK a demandé une étude, ce n’est pas seulement pour que cette décision conforte les citoyens dans le rôle qui est le sien de les défendre mais également parce qu’il est sur que les Russes sont plus forts. La nation américaine est persuadée que son paradigme est correcteur (par rapport à son origine d’éxilés exclus), redresseur (élan colonial par assassinat des indigènes et vol de terres au Mexique) et exemplaire (american way of life). Chomsky a écrit sur ce thème en exposant que la politique étrangère des usa c’est la guerre permanente.

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    • Emmanuel // 17.02.2018 à 09h24

      Tout à fait d’accord, et notez bien que les USA sont de loin les premiers exportateurs d’armes dans le monde (+ de 50%), la Grande Bretagne très bien placée d’ailleurs (et loin devant la France…). Et notez bien que Trump, en « bon entrepreneur » qu’il est, a encore dealé avec l’Arabie Saoudite dernièrement, a encore augmenté le budget militaire, et entend bien un retour sur investissement…Et bien sûr, pour cela il lui faut désigner des ennemis, des dangers, de l’insécurité, etc…, sinon le business va baisser. Very simple !

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    • martin // 17.02.2018 à 11h29

      L’article se termine par la Syrie et l’Ukraine. Tout se joue là, au plan militaire.

      En Syrie, le 10 Février est une date mémorable. La zone d’influence RSI (Russie;Syrie;Iran) en Syrie est sous une tenaille Nord (Usa-YPG) – Sud (Israel). La Turquie neutralise la pince Nord, et la destruction du F.16 israélien EN Israel (Haifa) annule la pince Sud. Fin du Chuban, les derniers points vont être joués.

      C’est la fin de la partie syrienne, soit le Yose en terme de Go.

      En Ukraine, ça se prépare.

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      • martin // 19.02.2018 à 17h25

        Attention

        L’agence de presse Sana annonce que l’armée syrienne va entrer à Afrin pour venir en aide à la population contre les Turcs. ( Annulation virtuelle de la pince nord+ récupération de sa frontière syrienne + Entrée des YPG dans le Congrès Syrien)

        Dans le même temps, la Russie annonce son soutien à Israel en cas d’attaque iranienne. (Tout le monde reste calme)

        Les pauvres soldats turcs (je n’ironise pas) vont souffrir face à des troupes syrennes bien équipées, qui sortent de six ans d’une terrible guerre.

        Wait and see

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        • Anonymous-Civil-Sergent // 22.02.2018 à 19h04

          Dans les YPG,j’ai vu l’assasinat de plusieurs volontaires dont un chef de fil des mouvements autonomistes breton.

          Pour l’instant je n’ai pas vu encore la turquie attaquer l’alliance syrie et ypg.

          En revanche en ukraine, bah les nazillons se mettent en place et d’ailleurs je viens de trouver une photo entre Arsen Arkhazov et gerard colomb au salon milpool du 21 au 24 novembre 2017.

          Parait il qu’un accord de coopération a été signé entre la gendarmerie française et la garde nationale ukrainiene.

          Si vous avez des connaissances gendarmes, faites passer l’info, vous la trouverez sur le site de l’initiative communiste aussi.

          Déjà une de mes meilleurs amies gendarme a été prévenue, elle reste au chaud en France.

            +0

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    • caliban // 17.02.2018 à 13h49

      @Macarel

      Vous indiquez un point important (« souder la population ») mais je ne pense pas qu’il soit possible de s’en tenir à cette dimension de politique intérieure.

      Les USA ont également besoin de la guerre :
      • pour faire prévaloir la loi du plus fort sur le Droit international
      • seul moyen pour ce pays pour ne pas perdre sa position prééminente dans les relations internationales (accessoirement protéger son Dollar)

      Car en bonne logique, et si les Droits de de l’Homme et tout ce qui en découle, étaient appliqués en vertu de la Charte de San Francisco … les 360 millions de Yankees ne pèseraient pas très lourds face aux milliards d’Indiens et de Chinois.

      Tout faire, et notamment alimenter les guerres, afin que ne s’applique pas le Droit explique également que les pays d’Europe ont sauté dans les fourgons de l’Otan et soient les complices des USA. C’est une guerre à l’ONU qui est déclarée, en attendant pire.

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      • LA ROQUE // 17.02.2018 à 15h03

        La plupart on tendance à oublier que si les USA sont présent partout militairement ce n’est que pour préserver leur monnaie: le dollar,sans lequel les USA ne seraient pas la puissance économique et militaire qu ‘ils sont. Ce qui est étonnant c’est que beaucoup croient encore qu’ils veulent exporter les droits de l’homme.Il suffit de voir le sort des pays qui envisagent de changer les règles du jeu avec notamment les accords de swap…Russie, Chine,Irak, Venezuela ,Libye…

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        • Macarel // 17.02.2018 à 16h13

          « Le dollar est notre monnaie, et c’est votre problème. »

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      • caliban // 17.02.2018 à 19h06

        @La Roque

        « Ce qui est étonnant c’est que beaucoup croient encore qu’ils veulent exporter les droits de l’homme »

        Si on s’en tient aux seuls Etats-Uniens, le doute existe mais ce qui est étonnant c’est qu’il n’augmente pas sensiblement. Parmi les causes expliquant cette passivité, l’efficacité
        • du « soft power », Hollywood et les mass medias qui abrutissent et désinforment
        • technologique, avec les drones qui permettent de limiter les pertes de GI’s et donc la contestation / visibilité des atrocités de la guerre

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        • SEBLEB // 19.02.2018 à 10h27

          Je me rappelle d’un article dans courrier international qui relatait que les pilotes de drones, aussi éloignés soient ils de leur cible et du danger avait grand besoin de soutien psychologique, certains montrant meme des symptomes de choc post-traumatique !!

          La principale raison étant qu’ils voient de leurs yeux les résultats, « comme a la télé’. hors quand on sait que plus de 80% des frappes tuent des innocents et non des méchants on imagine bien que le pauvre pilote du fin fond de l’Utah a du mal a trouver le sommeil.

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    • Leïla // 17.02.2018 à 21h43

      Les USA, la France, la GB ne vivent pas du camembert, du Pop Corn ou de la gelée.
      Infiniment plus de guerres, de massacres….des vendeurs d’armes avant tout.
      La chute de Hanoï…fake, les armes irakiennes fake, les massacres de Khadafi fake…alors imaginez quand il n’y avait que CNN ! Nous n’avons pas de matières premières…mais nous avons des idées et des armes. Ne parlons pas du Congo…à pleurer et qui derrière ? Com dab !
      Les grands mystères Sankara, Lumbumba….et pouf, on apprend que Thatcher était super pote avec Pinochet…accessoirement  » tombeur d’Allende « . Que dire de Mitterand et son monstrueux neveu.
      Au momment des massacres au Rwanda, il a dit  » dans ces pays la, 1 million de morts pfff « .
      Selon un historien, la reine Victoria faisait couper les pouces des tisserands égyptiens pour éviter la concurrence. Bien sûr les droits de l’homme mais surtout ceux des droits de l’homme blanc !
      Relisez ces écrits de Montaigne qui font hurler les antillais…

      https://www.youtube.com/watch?v=rGAypxvwPts…easy guys !
      J’en ai vécu, et j’en mourrai..comme Onfray, j’essaierai de partir avec élégance !

        +5

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      • Leïla // 17.02.2018 à 21h51

        Désolée…un million de mortssss ! Nous sommes gouvernés par les gosses de …
        Et Chirac, qu’en dit il ?
        https://www.youtube.com/watch?v=_zXjbKPl3U0

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      • jean girard // 18.02.2018 à 14h19

        ah le scandale et les horreurs de la Françafrique!
        pour aller plus loin , lecture conseillée ( mais à en perdre le sommeil !) le livre de François-xavier Verschave: la Françafrique le plus long scandale de la république !
        livre écrit en 1988, mais cela continue de plus belle , donc cela fait 60 ans que la France spolie l’Afrique !
        et rien a foutre de la misère des peuples africains ! triste monde !

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    • jean girard // 18.02.2018 à 15h16

      déjà quand il était président le Général Eisenhower » disait qu’il fallait se mefier du complexe militaro industriel !

      idem avec kennedy !

        +2

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  • Fritz // 17.02.2018 à 08h18

    Qui abuse de la force périra par la force… Patience.

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    • Brigitte // 17.02.2018 à 08h48

      @Fritz c’est long d’attendre! Je perds patience…
      Encore une centaine de soldats de l’armée de Bachar tués par les forces américaines en Syrie ce mois-ci. J’ai appris ça à la radio dans une émission thématique mais l’information n’a pas fait la une des médias dominants. La guerre n’est pas finie! Les rats n’ont pas quitté le navire.
      Pendant ce temps, aux US, fusillade dans une école. L’information est relayée en boucle.
      Ils se tuent entre eux….la violence y est endémique. Quel pays de ………!

        +31

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      • Fritz // 17.02.2018 à 08h57

        La différence : les soldats de l’armée syrienne sont morts pour leur pays, alors que les victimes de Floride sont mortes pour rien. Enfin non, car ces Américains-là ne tueront pas des soldats syriens, ni des civils afghans ou irakiens.

        Les Américains sont-ils des êtres humains ? On pourrait lancer un débat planétaire sur cette question. En attendant, quelle attitude adopter face à ce pays de ….. ? L’adoration, comme aujourd’hui ? La haine ? Une indifférence glacée ?

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        • Pollix // 17.02.2018 à 10h05

          En tous cas, se détourner de ce miroir aux alouettes, et regarder vers le nouveau monde qui se lève à l’est, qui lui cherche plutôt à construire qu’à détruire… même s’il ne faut pas être naïf, je cède plus facilement à l’intention de civilisations millénaires qu’à un pays d’aliens…

            +20

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          • Jiojio // 17.02.2018 à 10h42

            N’ayez aucune illusion a priori, ce sont des pouvoirs qui se lèvent et la bas comme ici les intérêts suivis sont avant tout la perpétuation des systèmes en place et de ceux qui le tiennent, et secondairement l’intérêt général. Ces deux types d’intérêt peuvent ne pas s’opposer mais cela risque d’être temporaire. Voire, juste un gage de respectabilité illusoire donné au peuple (lutte contre la corruption en Chine ? Démocratie en Russie ?). La Russie veut elle un modèle de développement respectueux de l’environnement et du peuple, saisissant la chance d’une démographie stable ? Est elle plus qu’un pays dirigé par des bandes tenant pouvoirs et prebendes ?

              +3

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            • Pollix // 17.02.2018 à 10h59

              Effectivement, pas d’illusions… mais je préfère (comme le moins pire ?) un système qui a tiré 500 millions de personnes de la pauvreté et qui veut y associer les pays quelque peu déçus de la compassion occidentale, à un système qui y plonge 50 millions des siens, si ce n’est 99 % de la population mondiale…

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              Alerter
            • Catalina // 17.02.2018 à 13h35

              La Russie a inclu dans sa constitution l interdiction des OGM et dans l’assemblée russe il y a une part non négligeable d ouvriers, de plus il existe une commission qui surveille les décisions de la Douma….mais ce n est en rien une démocratie, puisque vous le dites. 🙂
              Et puis il y a trop de chaines de télévision où les gens débattent c’est pas comme chez nous où comme chacun le sait le débat est libre…..

                +29

              Alerter
        • douarn // 17.02.2018 à 11h22

          Bonjour Fritz
          Permettez moi de reprendre vos propos :
          il ne faut pas parler « d’américains » mais « d’étatsuniens ». De même il ne faut pas parler d’Europe mais d’union européenne, comme bien de nos représentants ne l’assènent dans les médias.

          Entrer en résistance contre la novlangue, outil de floutage de la pensée et de sédation de peuples en souffrance, ne passe que par l’usage des mots les plus justes possibles.

          Bonne journée 🙂

            +23

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        • Pastounak // 17.02.2018 à 14h14

          Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce pays. Qu’est-ce qui pousse tout les deux jours des adolescents à tuer?

          Il faut revoir le film God bless america qui dresse un portrait juste des dérives de la société US.
          Il y a des processus sociétaux-psychologique qui font des dégats dans ce pays.

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          • tepavac // 18.02.2018 à 21h05

            « Qu’est-ce qui pousse tout les deux jours des adolescents à tuer? »

            Lisez leurs médias tous les jours pendant un an, vous comprendrez bien avant ce délai, le pourquoi de la question.

            C’est un ramassis de gens violent, haineux, jaloux et surtout, facteur aggravant, totalement immature et infantile.

            Ce pays est une menace pour la sécurité mondiale, il est la plus grande menace que l’humain à eût à connaitre.

            L’avenir est bien sombre….

              +2

            Alerter
      • Alfred // 17.02.2018 à 09h20

        @ Fritz. Il me semble impossible que les états Unis périssent par la force (du moins par l’action d’une force extérieure) en raison de leur géographie. Ils ne seront jamais occupés. Ils seront peut être détruits à distance mais alors ce sera le cas de la terre entière. D’où leur sentiment d’impunité. Il s’agit d’une véritable impunité qui durerera tant que le Canada sera vassal et le Mexique un narco état.
        Les états Unis se détruiront plus probablement tous seuls de l’intérieur mais cela prendra plus de temps (quoique j’ai arrêt la lecture du marché de café au niveau initiation ?).
        @ Brigitte. Les cents soldats syriens tués n’étaient pas de l’armée syrienne mais des tribus locales (auxquelles « appartiennent » les champs pétroliers) devenues NDF (défense territoriale syrienne) accompagnés de quelques mercenaires russes de la compagnie Wagner. Cette compagnie à un contrat « défense des champs pétroliers contre pétrole ». Des négociations étaient en cours au niveau local avec la composante arabe (tribu locale) des forces YPG (kurdes) qui ont fait main basse sur le champ de pétrole sous l’impulsion americaine. Certains côté syrien parlent d’un traquenard.

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        • Brigitte // 17.02.2018 à 10h15

          Merci de cette précision Alfred. J’ai fait une approximation, soldats prorégimes ne veut pas dire de l’armée légale. Mais le résultat est le même non? Destruction des forces syriennes qui pourraient aider à la reconstruction de ce pays.
          Je suis hélas d’accord avec vous sur le fait que les USA ne périront que si on arrête de nourrir le « monstre ». Chute ou déclin de l’empire? et qui prendra le relais? La Chine se comporte déjà en prédatrice pour assouvir sa croissance, bien que sa stratégie géopolitique semble très différente. Elle apporte de l’aide dont elle détourne les profits certes, mais elle ne guerroie pas pour faire la loi sur un champ de ruines et piller les ressources.

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      • SEBLEB // 19.02.2018 à 10h37

        Alors moi je ne serai pas si impatient que ca.

        Pas sur que les spoliés en train de retourner la force contre nous soient d’humeur a faire la différence entre un blanc et un blanc. Ils ne prendront pas la peine de consulter nos pages facebook ou autre pour savoir si on mérite de crever ou non.

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    • martin // 17.02.2018 à 12h02

      En Ukraine

      Certains pays d’Europe orientale quittent le navire UE (Bulgarie, Roumanie, Macédoine) tandis que la France et l’Allemagne, libérées du tropisme atlantique anglais (Brexit) développent discrètement leurs coopérations avec la Russie. Bref, l’OTAN n’est plus en ordre de marche pour attaquer la Russie, l’eût-il jamais été.

      Pendant ce temps, le roi du chocolat et ses « soutiens » bandéristes préparent, avec l’aide de certaines factions US, une attaque massive contre les républiques autonomes du Donbass. C’est vital pour Porochenko et les néocons, car l’Ukraine s’effondre à vue d’oeil.

      On peut deviner la suite en cas de provocation « russe » (analogue à la provocation par drone au dessus du Golan).

      1> Brouillage intensif de l’armée ukrainienne et ses supplétifs par les russes (Ex. Krashuka.4).

      2> Planification des opérations mécanisées et de combats d’artillerie par des conseillers russses (comme la dernière fois).

      –> Montée des forces indépendantistes jusqu’à Karkhiv, silence de l’UE et vociférations (vaines) de Washington.

        +9

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      • VLADIMIR // 17.02.2018 à 20h05

        Enfin quelqu’un d’éduque j’apprécie beaucoup que vou soyez capable de mentionner des capacités russes totalement ignorées mais qui restent des change gamers tel le krashuka 4
        Pour le reste attendons sagement les élections de mars pour observer et comprendre la redite de Sotchi. Avec les nouvelles sanctions et l Europe qui tremble le mondial du football laissera les mains libres à la Russie pour se saisir d’un bien convoité…la Libye par exemple

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        • martin // 18.02.2018 à 02h36

          Sans doute, la Lybie commence à bien mûrir.En attendant l’Egypte est bien décrochée, et la Russie pose le pied en Afrique. Le Ghana et le Togo, plus un autre Etat du Golfe de Guinée, entendent bien coopérer avec Russes et Chinois mais sur un pied d’égalité. Le Franc CFA est bien pâlot, tandis que les chicoteurs, (maître, FMI), commencent également à reculer en Afrique centrale, triste lieu de la dernière Guerre Mondiale Africaine.

          L’Afrique prolonge la route de la Soie, elle recherche une coconstrution universelle. Les ingénieurs y ont un très beau style.

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      • Anonymous-Civil-Sergent // 18.02.2018 à 06h18

        Je trouve que vous faites une bonne analyse.

        A cette stratégie, j’ajouterais un autre facteur: la pression par exemple en France justement via les réseaux d’informations et permettre à une opposition plus ou moins clandestine de se développer et pouvoir reprendre le pouvoir quand les atlantistes auront subit beaucoup de défaites.

        D’ailleurs en 2015: échec de la propagande atlantiste d’impliquer la minorité autistique française, on a de très bons cerveaux qui ont mis en échec le mond,e le figaro magazine et cie.

        La minorité autistique ne va jamais oublier ce qu’a tenté de faire le pentagone, l’otan et l’union européenne et justement ça joue également dans ce qui se passe.

        650000 citoyens déjà et leur soutients qui vont sortir de ce girond idéologique.

          +1

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  • douarn // 17.02.2018 à 08h49

    Bonjour
    Bien que dotées d’un utérus, en matière de pouvoir les femmes (M. Albright, S. Power, H. Clinton, V. Nuland, C. Rice (Bush2) et M. Tatcher (passe le bonjour à Bobby Sand de ma part)) ne sont que des hommes comme les autres. Il faut se rendre à l’évidence, cette longue liste d’horreur ne s’arrêtera pas dans un rééquilibrage avec le féminin 🙁

    Après lecture du livre « Or Noir, la longue histoire du pétrole » de M. Auzanneau, il est fort à parier que la violence du triumvirat industriel hydrocarbure-finance-arme s’exacerbe de paire avec une lutte pour les ressources naturelles…

      +18

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  • Toff de Aix // 17.02.2018 à 09h12

    Inventaire à la Prevert absolument révélateur de ce que sont les States, ou plutôt de ce qu’ont en tête ceux qui dirigent ce pays.

    Quand on me demande pourquoi je suis si critique vis-à-vis du « plus grand pays du monde », je ne peux que citer un seul chiffre : celui du million de morts estimé d’enfants irakiens, causés par l’embargo sur les médicaments et la réponse de madame allbright, ambassadeur us « oui, ça en valait la peine », lors de son interview sur CBS en mai 1996.

    Juste envie de lui, de leur demander solennellement, à tous ces salopards en costard : quelle maladie mentale peut justifier ce genre de choses ?

    Quel mode de vie malsain, oui le nôtre, peut justifier toute cette injustice, cette souffrance,… Pour au final si peu ? Tous nos écrans, toutes nos bagnoles, tout notre confort d’hommes « civilisés » justifie-t-il ce vol permanent, ce pillage généralisé, que nous n’avons même pas le courage d’appeler par son nom que nous préférons le déguiser sous des termes qui présentent bien ? (droits de l’homme, démocratie…)

      +56

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    • Louis Robert // 17.02.2018 à 12h37

      “Madeleine Albright – The deaths of 500,000 Iraqi children was worth it for Iraq’s non existent WMD’s”

      https://m.youtube.com/watch?v=RM0uvgHKZe8

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    • jean girard // 18.02.2018 à 14h08

      Tout a fait exact , mais dans le m^me ordre d’idée , La France , fait aussi bien que les USA avec la Françafrique , qui pille l’Afrique depuis plus de 50 ans ( avec l’aide des roitelets mis en place par Paris ) et ce quelque soit les Présidents en place!

      c’est une des principales causes de l’immigration des africains en France et ailleurs, alors que ce continent a d’immenses richesses détournées au profit des grands groupes occidentaux!
      Le pire est que l’on ne voit pas comment cela pourrait changer

      vous demandez quelle maladie mentale peut justifier……, et bien ces gens sont des pyschopathes qui ne voient que leur interêt et qui n’ont aucune conscience des souffrances infligées aux autres

      pour compléter l’inventaire je vous conseille la lecture de  » l’état profond américain  » de Peter Dale Scott » décrivant le rôle pernicieux de la Finance du Pétrole, du complexe militaro industriel, et la guerre perpétuelle menée par les USA!

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  • Duracuir // 17.02.2018 à 09h18

    Ce qui me désole, c’est que c’est la génération « Vietnam » occidentale, qui est aux commandes de cette monstruosité.
    Autre chose me désole, alors que le simple bon sens de mes concitoyens devrait se révolter devant cette manipulation grossière qu’on est entrain de vivre, se révolter et être terrifiés pour ce qu’il risque d’arriver à leurs enfants, ils bêlent, et meuglent avec les porcs orwelliens.
    J’en suis profondément déprimé.
    Ce n’est même plus de la soumission, c’est du vautrage orgasmique dans l’abrutissement.
    C’est à en finir comme Zweig

      +23

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  • max // 17.02.2018 à 11h20

    Au moyen orient les conflits israélien vs états arabes frontaliers ont pour cause principale la plus précieuse des ressources : l’eau.
    Les dirigeants syriens et libanais se sont fait voler, par les israéliens, ce bien le plus précieux, largement plus que le pétrole.
    Pour deviner ou pourraient avoir lieu les prochains conflits, regardons simplement ou est l’eau.
    L’explosion de la démographie dans cette région fait de l’eau une addiction, cette eau servait avant a abreuver et nourrir les populations locales et a moduler la démographie, ce n’est plus le cas.
    Ne voulant pas changer leur mode de vie et ne voulant pas se retrouver dans la situation de Cap-Town, les israéliens auront besoin de plus en plus d’eau, cette eau qu’ils n’ont pas en interne.
    Sauf si Israël s’adapte a la région, ils vont continuer à faire des conflits mais de plus en plus risquées car ceux qui sont en face d’eux ont aussi apprit et sont de plus en plus résilients.
    Si on remplace l’eau par la finance et on a les USA.
    Des conflits sans fin mais une victoire impossible, j’espère que ce n’est pas cette voie qui sera choisie.

      +3

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  • Catherine // 17.02.2018 à 11h45

    C’est par la politique de la carotte (argent, corruption) et du bâton (assassinat, isolement économique, lois extra territoriales par le dollar, guerre) que les US se sont enrichis.

    C’est la raison pour laquelle on parle de pouvoir militaro industrielle.

    S’ils n’ont plus la carotte et la bâton ensemble ils sont morts et c’est ce qui va arriver.

    Ceux qui veulent leur résister et le peuvent, agissent sur ces deux volets, en recherchant la parité militaire et l’affaiblissement du dollar.

      +12

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    • martin // 17.02.2018 à 14h39

      C’est exactement ce que fait la triade asiatique (Russie-Iran- Chine), en particulier en Syrie.

      Il est comique autant que pitoyable d’entendre nos éditorialistes MSM chercher à savoir qui fait quoi en Syrie (Iran, Russie, Syrie ?). Ils n’ont toujours pas compris que les décisions sont prises de façon coopératives et sur la base d’un consensus. Le pauvre Bernard Guetta atteind ces jours ci le comble du ridicule.

      Certains rêvent éveillés d’un retour plein de la Turquie dans l’OTAN. Ridicule, la Turquie est au 3/4 « asiatisée ».

      Mieux, certains ‘commentateurs » cherchent fébrilement à saisir les signes d’une divergence létale entre l’Iran et la Russie sur le dossiers syrien. No comment.

      Enfin, les experts (réels) de France Culture avouent ne pas comprendre le sens du vol de drone au dessus du Golan et sa suite du 10.02.

      Sont-ils sots? Sont-ils victimes de représentations qui font écran? En tous les cas, ils sont franchement risibles.

        +10

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      • Alfred // 18.02.2018 à 08h45

        Peut être sont ils sots. Mais je pense plutôt que tous comprennent au moins confusément le problème que représente pour leur camp la perte d’un aéronef et l’endommagement de plusieurs autres. Même s’ils ne comprennent pas la menace désormais perpétuelle sur un petit espace aérien ils comprennent au moins les funérailles d’un pilote. Seulement ils ne peuvent rien en dire. De vrai.

          +3

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  • Louis Robert // 17.02.2018 à 12h03

    Je partage « la vision développée ici » par Nicolas J. S. Davies, telle que parue dans Consortium News, le 3 janvier 2018, sous le titre « Giving War Too Many Chances ». Je suis d’avis qu’elle honore la réputation de l’auteur, traitant de ce sujet inusité, la paix.

      +5

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  • François78 // 17.02.2018 à 13h36

    Macron nous joue un sale jeu en ce moment.

    Il déclare qu’il punira le gouvernemt Assad et la Syrie en cas d’attaque chimique.

    Il sait trés bien, c’est quasiment de notoriété publique, que les terroristes, avec les casques blancs, préparent une attaque chimique sous faux drapeau. CNN est même en train de mettre en scène les détails des « preuves » et les reportages qui nous seront servis.

    Macron fera semblant de croire, « preuves » à l’appui, que l’attaque chimique est de la responsabilité d’Assad et du gouvernement Syrien.

    Oui, Le Drian a bien tempéré les propos de Macron, mais le moment venu Macron montrera à tous qui est LE CHEF (il est familier du procédé – recherchez « macron c’est moi le chef » avec votre navigateur).

    Il nous fera tout avaler (par le mauvais orifice et sans vaseline), avec la complicité des médias mainstream (les décodeurs et leur sponsor en premier).

      +18

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    • François78 // 17.02.2018 à 13h43

      Note : j’habite dans un région avec des bases aériennes proches (Nimes, Salon …) et je constate depuis peu une activité renforcée (les réacteurs, surtout au décollage s’entendent de très loin).

        +3

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    • Alfred // 17.02.2018 à 14h04

      Exact. Il est à noter que les turko-jihadistes sont suspectés d’avoir perpétré une attaque « chimique » sur le canton kurde d’Afrin hier (« chlorine attack ») avec comme conséquences six civils admis à l’hôpital en état de détresse respiratoire. Je ne connais rien à ces choses là et ne sais si cela est crédible. J’observe cependant que ceux qui servent actuellement de supplétifs à la Turquie on déjà par le passé perpétré des attaques reconnues même par l’ONU (discrètement). J’observe aussi le silence sans surprise des médias.

        +4

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    • VLADIMIR // 17.02.2018 à 20h19

      Je reconnais bien là le style d’expressions d’un militaire ou ex…neanmoins reste à savoir où pourraient être les preuves…j’ai 6 gars qui ont les yeux exhorbites bien maintenant était ce l’obus qui contenait la substance ou étaient ce ces gusses qui manipulaient quelque chose de dangereux… pource qui est du CHEF vous n’avez plus le choix cela s’appelle la constitution

        +2

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  • Pastounak // 17.02.2018 à 13h56

    Empêcher l’Empire expansionniste Américain qui se nourrit de nouveaux marchés, par l’interventionnisme, c’est lui faire poser le genoux en lui faisant une clef de bras.
    L’économie spéculative américaine, comme toute économie, est basée sur la projection d’une croissance/le bénéfice futur.
    Le marché intérieur U.S saturé et les velléités guerrières refroidies par les BRICS et nouveaux alliés (de circonstances), n’ont pas permis d’offrir la confiance tant nécessaire à une perspectives de redistribution de plus-values.
    Plus encore, sa volonté de s’accaparer le pétrôle au moyen-orient réduite à un espoir, définitivement révolu. Il est fort probable qu’un foyer se rallume par une cause qui ne soit pas naturelle..
    Les récentes déclarations de Macron sur les armes chimiques me laisse perplexe.
    Le double standard occidental a la vie dure.

      +7

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  • moshedayan // 17.02.2018 à 15h01

     » L’OTAN a publié en 2008 une déclaration selon laquelle l’Ukraine et la Géorgie « deviendront membres de l’OTAN ». En 2008, l’Ukraine a menacé de ne pas renouveler le bail de la base de Sébastopol, qui devait expirer en 2042 . » Et bien tout cela est faux ! archi-faux
    Je précise pour Jean-Louis Vichot , ancien vice-amiral de l’amirauté française.
    C’est la Russie qui se prépare à attaquer l’Union européenne occidentale.
    Donc non seulement l’OTAN n’a cessé de se rapprocher des frontières de la Russie et n’entend aucunement voir son avancée remise en question – et même dans l’hypothèse d’une contestation démocratique de sa présence dans les Etats baltes-, mais pour affirmer ce caractère irréversible elle est prête au conflit direct car c’est la Russie qui est agressive.
    Ce faucon français que j’écoutais par internet ce matin sur Europe1 par internet: j’en traduis ces mots à des amis slovaques et ils étaient perplexes )

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    • martin // 17.02.2018 à 15h43

      Je crois sincèrement qu’il ne faut pas s’affoler outre-mesure.

      La défense russe est verouillée depuis l’Arctique jusqu’à la Méditerranée Orientale.

      Concernant les Pays Baltes, tout anti-russes qu’ils soient, la moindre vélléité d’agression contre la Russie se paiera d’une prise à revers depuis Kaliningrad, où séjournent sagement (pour l’intant) du S.400, des Sukhoi, et surtout des missiles Iskander. En cas d’agression otanienne visant une montée vers Moscou, la connexion aérospatiale entre le territoire russe et l’enclave de Kaliningrad isolera immédiatemment les segments Nord et Sud du dispositif de l’OTAN. (Malin le père Staline!)

      La Russie quant à elle, recherche une connexion pleine et entière avec l’Occident. Son rêve depuis qu’au XVIII° siècle, elle a cessé d’être le pays des esclaves (Slavons) pour devenir une puissance européenne refuznik, avec tous les malheurs que l’on sait.

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      • martin // 17.02.2018 à 15h56

        La mystique orthodoxe russe porte en elle, depuis des siècles, un millénarisme du Peuple Christ, de la Troisième Rome et de la Vierge. C’est la Sainte Russie.

        On peut n’y voir que superstition religieuse, on peut y voir aussi une force historique immense et enfin victorieuse.

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    • RV // 17.02.2018 à 22h14

      @ moshedayan Le 17 février 2018 à 15h01

      Quelles sont vos sources ?

      En quelques clics je suis tombé sur cet article du Figaro du 04/04/2008
      http://www.lefigaro.fr/international/2008/04/03/01003-20080403ARTFIG00592-otan-la-georgie-et-l-ukraine-devront-attendre.php

      qui dit notamment « l’Alliance s’engageait cependant à recevoir ces deux pays à une date ultérieure »

      …/… C’est une décision sans surprise et qui consacre, provisoirement, l’opinion d’une dizaine des 26 pays membres de l’Alliance atlantique, France et Allemagne en tête. Les dirigeants de l’Otan réunis à Bucarest ont décidé jeudi de différer l’octroi du statut de candidat à l’adhésion pour l’Ukraine et la Géorgie. Le secrétaire général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, Jaap de Hoop Scheffer, a précisé que l’Alliance s’engageait cependant à recevoir ces deux pays à une date ultérieure. La situation sera revue en décembre …/…

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      • moshedayan // 18.02.2018 à 12h39

        RV , je n’ai fait que citer l’article au-dessus des commentaires de Les-Crises que vous avez du lire comme moi normalement. Relisez vous verrez le passage . à partir du thème Ukraine.
        Quant à votre passage, il est intéressant et justement il ne fait que confirmer si vous lisez bien que l’OTAN a un seul principe – s’adapter à toute nouvelle situation pour intégrer toujours plus de pays -et j’ajouterai moi au plus près des frontières russes. C’est avec cette doctrine que les Américains se sont installés au Kazakhstan ou en Kirghizie (sous des formes de « coopération »). Enfin votre passage confirme aussi que les Américains ont piétiné l’accord tacite oral qu’avait reçu en son temps Gorbatchev lorsqu’il décida de retirer les bases soviétiques d’Allemagne de l’Est, et là les sources sont multiples, y compris d’anciens agents de la CIA qui avaient suivi les événements (ceux-ci ont écrit à ce sujet lors de « Maïdan »).
        ps. hypothèse derrière la « vitrification » de la Russie, l’Empire cherche en fait à poursuivre sur la Chine

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  • Barbier // 17.02.2018 à 19h49

    Finalement ceux/celles qui jouent aujourd’hui à des jeux de stratégie genre  » Forge ton empire » ne font que reproduire en mode rêveur la longue histoire de l’humanité depuis l’invention de l’agriculture et le passage du nomadisme au grégaire et enfin à la sédentarité. Car n’oublions pas que le Cro-Magnon moderne ne passait que 3,4 heures par jour pour assurer sa subsistance. Donc c’était plutôt trankillou coté taf et il y avait de la place pour tout le monde. Bon après il n’y avait pas la sécurité sociale mais la vie au grand air apportait la vraie santé et les vrais voyages formaient la jeunesse. (Ndlr: lire « La guerre du feu » Rosny Aîné).
    Pour l’uchronie de base, car les guerres entre les soi-disant dieux de l’Olympe me laissent perplexes, la frugalité et l’ingéniosité seront les deux mamelles du futur même imparfait. :o)

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  • RV // 17.02.2018 à 22h16

    il serait temps de ressortir le slogan de la guerre du Vietnam . . .

    ____U $____G O____H O M E____

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  • izarn // 18.02.2018 à 00h24

    Un américain qui critique son pays c’est interessant pour un américain, mais on devrait en avoir rien à faire…
    J’ai rien à fiche des USA…
    Qu’ils crévent ou non, quelle importance?

    Genre de problème qu’ils se posent en fait au niveau des russes et des chinois…
    Qu’ils crévent ou non, ils s’en fichent et meme, ils seraient contents!
    Alors?

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  • marcvador // 18.02.2018 à 01h42

    Il faut aussi être un peu sérieux, on sait bien que la victoire de Trump , c’est les Russes, comme le brexit, l’indépendance de la Catalogne, tous les bugs informatiques, les votes indépendantistes à Venise en Corse, le FN , la neige à Paris (le froid vient de l’Est), la rougeole (elle est de quelle couleur? Ça c’est encore une preuve non?). En plus ils se dopent, pas nous, ils boivent de l’alcool, pas ….(mauvais argument, je retire)
    Franchement heureusement que les Etats-Unis sont là pour protéger les gentils de ces méchants.

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  • Subotai // 18.02.2018 à 05h00

    Bon! tout ça c’est bien. Mais en fait, c’est une compilation de choses toutes connues, en temps et en heures, mais qui n’étaient pas exposées clairement.
    Il faut savoir qu’au début des années 2000 après le 11 sept 2001, j’ai pu parier avec succès des interventions US, rien qu’en suivant sur le Web les infos officielles des mouvements de troupes (les 3 armes) qui étaient publiées dans les canards locaux. Il y avait un site US qui collationnait ça à l’usage des familles et des concernés – entendez qu’un restaurateur d’une ville de garnison est intéressée de savoir que les 400 types de sa clientèle habituelle vont se barrer ailleurs pour 6 mois. Et je ne parle pas des bordels. 🙂
    C’est ainsi que je savais et que j’imagine que les acteurs savaient* que toutes les « négociations » US c’était du flan.
    Aucune action physique, politique ou militaire ne se fait sans mouvements. Faire bouger une armée ça prend du temps et demande une organisation de fou. En 2003 les USA n’ont pas attaqué l’Irak parce quand ils sont arrivés au bout des négociations, ils ont attaqué l’Irak quand ils ont été prêts.
    Les mouvements sont toujours repérés ET « communiqués », il y a juste qu’il n’y a personne qui additionne les faits et qui puissent les exposer clairement au plus grand nombre. Et c’est ainsi pour tout.
    * Depuis je n’en suis pas si sur tellement l’ambiance de bordel généralisé dans lequel les humains travaillent m’est devenu évident. Peut être qu’être actuaire modifie les choses, mais bon…
    A suivre…

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    • Subotai // 18.02.2018 à 05h01

      Suite
      Au cours de ses dernières années, il s’est produit des phénomènes qui nous ont mené à la situation actuelle. D’abord les journalistes ont perdu leur liberté – « embeded » qu’ils disaient. Ensuite, devant les produits calibrés donné comme info au public et le développement du Web ( à se demander si ce développement n’est pas aussi le résultat de l’assèchement qualitatif de l’info « officielle ») a produit nombres de collations et d’analyses de faits et d’évènements, ce qui a conduit bon nombre de citoyens à s’interroger gravement sur le comportement de leurs gouvernements. La réponse étatique a été le « complotisme  » et la discréditation de bon nombre d’acteurs, qui s’ils n’était pas toujours d’une rigueur « journalistique**  » n’était pas tous si nuls que ça.
      Ça eu pour conséquence l’explosion du Nimporte Nawak sur Internet. Il ne faut pas oublier que les humains adorent se raconter des histoires à dormir debout pour se faire peur. Ils qu’ils adorent aussi faire enrager les autres. Et puisqu’on nous bombarde de bobards, éclatons nous dans le bobard. Et c’est à celui qui trouvera le plus gros qui marche. Bonne chance aux gouvernants s’ils ont vraiment l’intention d’interdire la rumeurs…
      Pour conclure: Cet article va être classé complotiste, sans autre forme de procès…
      Bienvenu au Club! 🙂

      **Du moins de ce que nous sommes supposé attendre d’un journaliste professionnel 🙂

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    • Anonymous-Civil-Sergent // 18.02.2018 à 17h02

      Il faut du temps pour diriger une coallition internationale. Et puis là ce qu’on assiste c’est plutôt une guerre interposée indirecte. Et tout peux encore arriver.

      Au passage, on as plus trop de nouvelles du front en ukraine, les républiques de lougansk et de donestk tienennt toujours?

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  • jean girard // 18.02.2018 à 12h32

    article tres interessant
    dans le même domaine,je conseille la lecture des ouvrages de Peter Dale Scott , notamment La machine de guerre américaine et son dernier  » l’état profond américain » !

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  • René Fabri // 18.02.2018 à 16h11

    L’augmentation des dépenses militaires continue (pendant que les chaines d’infos nous parlent en boucle de l’héritage de Johnny) :

    « Les Européens se sont efforcés de rassurer leur partenaire américain en s’engageant à ne pas priver l’Otan de leurs capacités militaires et à augmenter leurs contributions pour la défense collective, lors d’une réunion préparatoire au sommet de l’Alliance en juillet. », nous apprend l’AFP le 15 février 2018 (source : http://www.boursorama.com/actualites/otan-les-europeens-rassurent-les-americains-sur-la-defense-collective-bdf74c0be646cf93633a575735576bc3 ).

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  • vert-de-taire // 19.02.2018 à 21h00

    La clairvoyance de ce constat et l’approbation des commentateurs réjouit l’âme.
    Je souhaite juste ajouter une petite note historique à ce tableau.

    Cet impérialisme dans la durée a commencé il y a plus d’un siècle, car Anatole France le dénonçait déjà. ( 190X) Les États-Unis faisaient des guerres pour faire du fric cf l’ile des pingouins.
    Nos guerres coloniales idem.
    Le capitalisme du 19ème siècle était atroce.
    Il l’est encore au 21ème, tout pareil.

    MAIS QUI VOTE NON DE DIEU !

    ON LE SAIT tout ça.
    et on l’accepte DONC !
    Ou alors nous, les commentateurs, les lecteurs de les-crises.fr serions exceptionnels !?
    on sait et nos concitoyens ne savent pas ?

    INADMISSIBLE.

    DE FAIT, NOUS ACCEPTONS CE MONDE capitaliste dictatorial, exterminateur, terroriste
    qu’est le capitalisme, prédateur.

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