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20.janvier.202120.1.2021
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Élection américaine : Pourquoi Joe Biden a gagné – par Olivier Berruyer

Nous profitons de la passation de pouvoir aujourd’hui pour analyser en détail les raisons de la défaite en 2020 de Donald Trump. Plan du billet : Résultats de la Présidentielle 2020 Modélisation statistique Analyse des sondages 3-1 Résultats globaux 3-2 Raisons du vote 3-3 Influence du Sexe 3-4 Influence de l’origine ethnique 3-5 Influence du […]
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Nous profitons de la passation de pouvoir aujourd’hui pour analyser en détail les raisons de la défaite en 2020 de Donald Trump.

Plan du billet :

  1. Résultats de la Présidentielle 2020
  2. Modélisation statistique
  3. Analyse des sondages

I. Résultats de la Présidentielle 2020

En 2020, Donald Trump a obtenu l’impressionnant score de 74 millions de voix, mais Joe Biden en a obtenu 81 millions – soit 7 millions de plus. Ce résultat a entrainé la bascule de 5 États (en bleu foncé, ce sont les fameux « swing states« ) :

Rappelons qu’en 2016, c’est le système électoral américain qui avait permis à Trump de l’emporter, puisqu’il avait obtenu 63 millions de voix quand Hillary Clinton en avait obtenu 66 millions – soit 3 millions de suffrages d’écart en 2016 :

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Petit rappel sur le fonctionnement des élections présidentielles aux États-Unis, qui sont une fédération d’États :

Le président est élu par 538 « grands électeurs« . Dans chaque État, le nombre de grands électeurs équivaut au nombre de représentants et de sénateurs de cet État au Congrès. Les grands électeurs sont désignés État par État en fonction du vote dans celui-ci.

L’importante particularité est que quasiment tous les États utilisent la méthode du winner-takes-all (« le vainqueur prend tout ») qui attribue 100 % des grands électeurs au candidat ayant reçu la majorité des suffrages. Ceci explique comment un candidat avec beaucoup moins de voix peut l’emporter, comme Trump en 2016 ou Bush en 2000 : il suffit que les électeurs du camp opposé soient très concentrés dans certains États.

Et c’est exactement ce qu’il s’est passé en 2020, en particulier en Californie, où Biden a obtenu 5,1 millions de voix de plus que Trump.

Cependant, le fait d’obtenir une telle avance, ou simplement 10 voix de plus revient exactement au même au final : les 55 grands électeurs de Californie seront tous Démocrates et voteront pour Biden.

En 2016, Trump n’avait été élu qu’en raison d’une très courte avance lui ayant permis de faire basculer dans son camp des États importants de la « Rust Belt » (« ceinture de rouille »), cœur industriel américain dans la région des Grands Lacs :

La « Rust Belt »

Il s’agissait principalement du Wisconsin, du Michigan et la Pennsylvanie, ces 3 États représentant 46 grands électeurs, soit l’exacte avance du vainqueur en 2020 comme en 2016. Cela avait été une surprise, et une vraie réussite de Trump, car cette zone autrefois prospère, mais frappée par la mondialisation, était depuis des décennies un bastion démocrate :

Résultats en 2016

Résultat aux présidentielles de puis 1992 dans ces 3 États – D = « Démocrate », R = « Républicain »

Bascule des 5 États pivots de Trump en 2016 (rond rouge) vers Biden en 2020 (flèche bleue)

Nous reviendrons ci-après sur les particularités des 2 derniers (Arizona et Géorgie), qui ont connu un fort changement.

Mais pour les 3 premiers (Michigan, Wisconsin, et Pennsylvanie), on constate qu’ils ont simplement retrouvé leur tendance historique. Et la défaite de Trump, si elle est moins importante qu’attendu, avait largement été prévue, puisque sa popularité avait fortement chuté dans ces États démocrates qu’il avait gagnés d’un cheveu en 2016.

Voici d’ailleurs la carte des prévisions des sondeurs publiée le 2 novembre, veille du scrutin (source) :

On constate que 4 États sur 5 ayant basculé étaient bien donnés à Biden, le 5e étant incertain.

Nous allons mieux comprendre dans la suite les raisons de cet échec de Trump.

II. Modélisation statistique

Afin de mieux comprendre les différences entre États, nous avons mené une analyse statistique poussée (merci à Pascal pour son aide, cette partie lui doit beaucoup).

2-1 Analyse bivariée

On s’intéresse dans un premier temps à la relation entre le score de Trump (en pourcentage) par État et 19 variables caractéristiques de la population de ces États (proportion de diplômés universitaires, origines ethniques, revenus, chômage, âge, nombre de vétérans…).

Sur les graphiques, chaque point représente un État (il est coloré en rouge si Trump a plus de 50 % des scrutins, en bleu sinon). L’axe vertical indique le score de Trump dans cet État et l’axe horizontal, tour à tour, différentes variables qui caractérisent la population des États.

S’il y a un lien entre le score de Trump et la variable considérée, la ligne noire présente une certaine pente, sinon elle reste à peu près horizontale. Si elle monte vers la droite, le facteur est favorable à Trump, si elle descend elle lui est défavorable :

Ce qui semble favoriser Trump :

  • pourcentage de blancs (surtout non latinos) ;
  • taux de pauvreté ;
  • pourcentage de moins de 18 ans.

Ce qui semble favoriser Biden :

  • taux de diplômés du supérieur ;
  • pourcentage d’Asiatiques, de Noirs, de Latinos ;
  • taux de personnes nées à l’étranger ;
  • revenu par habitant.

2-2 Analyse multivariée

L’étude précédente visait à analyser les liens de chacune des caractéristiques de la population des États avec le résultat de l’élection. Dans cette seconde étude, nous allons tenter de :

  • décrire comment interagissent ces caractéristiques ainsi que les proximités entre les États ,
  • identifier les caractéristiques des États qui expliquent statistiquement qui a gagné.

Nous allons utiliser une méthode statistique classique appelée l’Analyse en Composantes Principales (ACP), qui consiste à transformer des variables liées entre elles (dites « corrélées » en statistique) en nouvelles variables décorrélées les unes des autres, qui sont nommées « composantes principales », ou axes principaux. Comme c’est assez complexe, nous allons vous passer les détails et arriver aux résultats… 🙂

L’analyse a calculé 10 composantes principales, par valeur explicative décroissante. Voici les 4 premières pour information :

Le premier axe (F1) s’interprète par les appartenances ethniques des populations, les fortes proportions de blancs non hispaniques s’opposant à celles d’Asiatiques et de Latinos. Le deuxième axe F2 oppose les fortes proportions de diplômés et de revenus élevés aux fortes proportions de jeunes de moins de 18 ans.

Si on représente les États sur ce plan F1/F2, on obtient ceci :

L’intérêt de cette analyse est de constater que les États remportés par les deux principaux candidats se distinguent assez nettement.

L’ellipse qui englobe les États remportés par Trump est assez ramassée et essentiellement localisée dans le quart en haut et à gauche du graphique. Il est notable que pas un seul des États remportés par Biden ne se trouve dans ce quart qui est caractérisé par des populations aux revenus faibles, peu diplômées, essentiellement blanches non latinos et plutôt jeunes.

2-3 Modélisation

Pour terminer, nous allons développer un modèle simple visant à prédire le pourcentage des scrutins de Trump en fonction des variables les plus explicatives.

On enlève dans un premier temps les variables trop fortement corrélées entre elles :

Coefficients de corrélation entre les variables retenues

Un premier essai basé sur les caractéristiques de la population a cependant donné des résultats imparfaits, et nous a conduits à rajouter une variable importante : les dépenses de campagne dans chaque État, qui sont très prédictives du résultat.

Au final, on crée alors un modèle parcimonieux ne comprenant plus que 4 variables : les dépenses électorales, le pourcentage de diplômés, le pourcentage de blancs non latinos et la proportion de jeunes de moins de 18 ans (qui n’a donc pas d’influence directe sur le vote, mais est donc très bien corrélé à d’autres facteurs explicatifs du vote). Chacune de ses variables est très fortement prédictive du vote :

On peut interpréter ainsi ce tableau :

  • le pourcentage des dépenses de campagne réalisées par les Républicains (variable pc_rep_expenses) est associé à un coefficient de 0,327. Le signe est positif, donc plus les Républicains ont dépensé dans un État, plus le score de Trump a été important. On peut même quantifier cet effet : quand le pourcentage de dépenses des Républicains augmente de 1 %, le score de Trump augmente de 0,.327 % ;
  • le pourcentage de diplômés du supérieur (variable bachelors) est associé à un coefficient de -0.514. Le signe est négatif, donc plus il y a de diplômés dans un État, plus le score de Trump est faible. Quand le taux de diplômés augmente de 1 %, le score de Trump baisse de 0.514 %. Etc.

Précisons que, pour estimer les résultats de 50 États, il ne faut pas trop de variables, sinon, cela fausse l’estimation. Ainsi, il suffirait de prendre 50 variables au hasard (taille moyenne, proportion de hérissons, consommation de chocolat…) pour avoir un modèle qui prédirait parfaitement le résultat en 2020. Mais bien sûr, il donnerait des prévisions totalement fausses en 2024 par exemple, et n’aurait donc aucun intérêt.

Le nôtre est robuste, et prédit donc assez bien le résultat de Trump en 2020 dans chaque État, comme on l’observe ici :

On a représenté en vert les 5 États ayant basculé en 2020

La différence entre la prédiction et la réalité est nommée « résidu », et voici donc le graphique de tous les résidus :

Dans la partie supérieure figurent les États où Trump a obtenu un peu plus que ce que prévoit le modèle, et en bas un peu moins.

En fait, comme nous le verrons, la variable qui explique les plus gros écarts est très probablement le taux de participation par origine ethnique, mais hélas cette donnée n’est pas encore disponible.

En conclusion, cette étude ne démontre aucune aberration flagrante dans les résultats électoraux par État – les 5 swing states ne se différenciant guère d’autres États.

On note également qu’un facteur prédictif majeur du vote Trump est la proportion de personnes blanches non hispaniques. Ce fait permet de comprendre son échec :

1/ cette catégorie diminue élection après élection dans le corps électoral, et donc le résultat de Trump était naturellement tiré par le bas par ce phénomène (source) :

2/ Trump avait été élu avec une très faible marge en 2016

3/ Trump n’a non seulement pas eu de réussites lui ayant permis de bénéficier de forts taux de popularité dans la population pour contrebalancer l’effet démographique, mais en outre, il a été plombé par la crise du Covid (source) :

Comparaison des popularités de Trump et Obama au même stade de leur premier mandat

La défaite de Trump était donc inéluctable.

III. Analyse des sondages

Pour terminer cette analyse, nous vous proposons une analyse très fouillée des sondages réalisés au moment du vote, pour en comprendre les facteurs.

3-1 Résultats globaux

Voici une présentation des 9 dernières élections présidentielles américaines :

On observe que le score de Trump en 2020 est dans une honorable moyenne des dernières élections, tout comme Biden – qui est loin du score d’Obama en 2008.

Si on s’intéresse à l’avance des Démocrates en pourcentage des voix, on obtient ceci :

Depuis les années 1990, l’avance des voix des Démocrates est très fréquente. Il semble cependant qu’il faille qu’elle soit supérieure à 2,5 – 3,5 % pour entrainer la victoire au niveau des Grands Électeurs.

Entre 2016 et 2020, on note que l’avance des Démocrates a augmenté de +2,3 points.

On note également que la raison principale de la victoire de Trump en 2016 était surtout la contre-performance d’Hillary Clinton. On pourrait dire que Trump a gagné car Clinton a perdu – et non pas l’inverse…

3-2 Raisons du vote

La question suivante est très intéressante ; elle concerne l’adhésion au candidat pour lequel les électeurs ont voté :

On note que Trump disposait d’un soutien personnel auprès de ses électeurs nettement plus important que Biden.

Au niveau de l’influence des questions politiques, on observe ceci :

Les Démocrates ont voté principalement sur le critère des inégalités raciales et du Covid, et ceux de Trump surtout sur l’économie.

3-3 Influence du Sexe

Voici le vote par Sexe en 2020 :

Si Biden était le candidat des femmes, Trump était celui des hommes…

Un recul montre que c’est une situation fréquente. Voici l’historique du vote masculin :

Et ici celui du vote féminin :

Pour plus de clarté, voici l’historique de l’avance démocrate par sexe :

On note d’ailleurs qu’Hillary Clinton a obtenu en 2016 un score très classique chez les femmes, mais une sévère contre-performance chez les hommes.

Voici enfin la bascule des scores de l’avance démocrate entre 2016 et 2020 par sexe :

En 2020, les femmes ont voté un tout petit peu plus Républicain (+ 1 point), mais les hommes ont beaucoup plus voté Démocrate (+ 6 points). On note que, en pondérant par le poids de chaque sexe, on retrouve alors bien la différence de + 2,3 points.

Nous allons par la suite effectuer les mêmes analyses sur d’autres critères. Afin d’en alléger la lecture, les résultats détaillés sont masqués, et affichés seulement si vous cliquez sur les boutons dédiés.

3-4 Influence de l’origine ethnique

Ce critère est fondamental dans l’élection américaine. Voici le résultat global en 2020 :

Si 55 % des Blancs ont voté Républicain, seuls 8 % des Noirs l’ont fait, 35 % des Latinos et 39 % des autres origines ethniques.

Afficher la suite : historique détaillé par origine

Voici la synthèse de l’avance des Démocrates

Trump a donc réalisé une contre-performance chez les Blancs en 2020. On note aussi, sans surprise, l’effet Obama chez les Noirs en 2008 et 2012.

On observe en revanche un phénomène qui semble se développer : les latinos votent de moins en moins fortement démocrate.

On a donc en synthèse pour 2020 par rapport à en 2016 :

La raison majeure de la bascule de 2020 est que les Blancs ont nettement moins voté Républicain qu’à l’accoutumée, et les Noirs un peu plus.

Ce dernier point est plus important qu’il n’y parait, car il a probablement contribué à faire basculer au moins un des swing states de 2020, la Géorgie :

Les deux sièges de sénateur de Géorgie ayant basculé des Républicains aux Démocrates, ils ont également entrainé la perte de la majorité républicaine au Sénat.

Or ceci est dû à l’action de Stacey Abrams, figure du Parti démocrate en Géorgie, soutenue par Bernie Sanders. En 2013, la Cour suprême a vidé de sa substance une partie du Voting Rights Act de 1965, qui interdisait les discriminations raciales dans l’exercice du droit de vote. Ceci a par exemple entrainé la fermeture de près de 10 % des bureaux de vote de Géorgie, affectant les électeurs noirs de manière disproportionnée. Stacey Abrams a joué un rôle clé en aidant à inscrire plus de 800 000 nouveaux électeurs en Géorgie, faisant basculer cet État. (source)

C’est le genre d’action qui explique certains résidus de notre précédente modélisation.

3-5 Influence du sexe et de l’origine ethnique

On peut dès lors cumuler les deux critères précédents. On obtient ceci pour 2020 :

Afficher la suite : historique détaillé par sexe et origine

Et voici en conclusion les différences 2016/2020 :

On retrouve bien ainsi nos conclusions précédentes.

On peut enfin réaliser le graphique de synthèse suivant, en pondérant ces résultats par le poids de chaque catégorie, afin de retrouver l’évolution de +2,3 % du vote démocrate :

On peut d’ailleurs faire le même exercice entre la forte victoire d’Obama en 2008 et celle de Biden en 2020 :

L’écart s’explique en bonne partie par le fait que l’électorat noir et latino a moins soutenu Biden.

3-6 Influence de l’âge

Intéressons-nous maintenant au vote par âge. Voici le résultat global en 2020 :

On observe clairement que Biden est le candidat des moins de 50 ans, et Trump celui des plus de 50 ans.

Afficher la suite : historique détaillé par sexe et origine

Par rapport à 2016, on observe que Biden a été porté par les moins de 24 ans et les quadragénaires, mais que Trump a amélioré son score chez les 25-39 ans.

3-7 Influence de l’âge et de l’origine ethnique

Si on cumule les deux critères pour plus de finesse, on obtient ceci pour 2020 :

Afficher la suite : historique détaillé par âge et origine

Au final, on observe une bascule républicaine impressionnante chez les minorités de 30 à 45 ans, et chez les latinos âgés :

Voici enfin le graphique pondéré de l’évolution entre 2016 et 2020 :

qu’on peut représenter plus simplement ainsi :

3-8 Influence de l’éducation

Intéressons-nous maintenant au vote par niveau éducatif. Voici le résultat global en 2020 :

On observe une claire stratification par âge : plus on est diplômé, plus on vote démocrate.

Afficher la suite : historique détaillé par niveau éducatif


Voici la synthèse :

On observe que si Biden a fortement progressé sur les personnes à formation Bac+1 à Bac +5, Trump a amélioré son score chez les personnes les plus diplômées.

3-9 Influence de l’éducation, du sexe et de l’origine

Si on cumule le niveau éducatif avec le sexe et l’origine ethnique, on obtient ceci en 2020 :

On observe que c’est bien l’origine ethnique qui influence majoritairement le vote.

Afficher la suite : historique détaillé multicritères

Ces graphiques de synthèse sont très importants.

On y mesure bien la perte par Trump des hommes blancs non diplômés, donc des classes laborieuses qui ont un poids très important dans la « Rust Belt« , et qui expliquent la bascule de ces 3 swing states, et donc la défaite de Trump. Il saute aux yeux que beaucoup de démocrates blancs ouvriers avaient cru à Trump en 2016, avant de revenir en 2020 à leurs habitudes électorales, comme on le voit dans ce graphique :

En fait, on pourrait dire que la « normalité », c’est que Trump perde, et « l’exception », c’est sa victoire, comme en 2016, qu’il n’a pas réédité.

3-10 Influence du niveau de revenus

Intéressons-nous maintenant au vote par niveau de revenus – fortement corrélé au niveau éducatif. Voici le résultat global en 2020 :

On a souvent lu que Trump était le candidat préféré des personnes gagnant plus de 100 000 $ par an, ce qui est vrai.

Mais on voit tout l’intérêt de mieux segmenter, car ils sont à égalité chez les plus de 200 k$, et Biden est probablement majoritaire chez les millionnaires.

L’évolution récente est d’ailleurs très intéressante :

Les très pauvres votent de plus en plus Républicain, et les très riches de moins en moins Républicain…

Afficher la suite : historique détaillé par niveau de revenus

Voici l’influence dans l’élection 2020 :

On observe une très forte bascule des classes moyennes vers Biden, mais une bascule contraire des classes supérieures vers Trump – qu’il a probablement définitivement perdues le 6 janvier.

C’est particulièrement visible sur cette analyse par comté (l’équivalent de nos départements) :

Les comtés gagnés par Biden représentent 70 % du PIB contre 30 % pour Trump.

Ce qui donne ceci au niveau des évolutions entre 2016 et 2020, ainsi qu’entre 2008 et 2020 :

3-11 Influence de l’orientation sexuelle

Intéressons-nous maintenant au vote par orientation sexuelle. On obtient ceci en 2020 :

On constate que les LGBT votent deux fois plus Démocrate que Républicain.

Afficher la suite : historique détaillé par orientation sexuelle

On observe cependant que chez le LGBT, le score de Trump en 2020 est néanmoins le double de celui de 2016.

3-12 Influence de la religion

Intéressons-nous maintenant au vote par religion, vu son importance dans ce pays. Voici le résultat global en 2020 :

On observe que les personnes religieuses votent majoritairement Républicain, et les athées Démocrate.

Afficher la suite : historique détaillé par religion

Voici l’évolution 2020/2016 :

En 2020, Biden a pu être élu car il a été plus soutenu par les athées et les catholiques, qui ont contrebalancé un soutien plus appuyé de Trump par les autres chrétiens.

3-13 Influence de la zone de résidence

Intéressons-nous pour conclure au vote par zone de résidence. Voici le résultat global en 2020 :

On observe que Biden est le candidat des zones urbaines, et Trump celui des zones rurales.

Afficher la suite : historique détaillé par type de zone de résidence

On obtient finalement l’évolution suivante entre 2016 et 2020 :

En conclusion, il apparait clairement que Trump a principalement perdu la présidentielle en raison de pertes importantes au niveau des classes moyennes et des classes laborieuses blanches.

Edit : un petit complément vu les commentaires rapportant le story telling de Trump sur les fraudes.

1/ Rappelons qu’aucune fraude sérieuse n’a été rapportée dans la cinquantaine de procédures lancées par Trump. Aucun juge n’ayant suivi, cela a constitué cinquante échecs.

2/ rappelons qu’il est quasi impossible de réaliser une fraude d’ampleur par correspondance. En effet, pour ce faire :

A/ il faudrait choisir le nom des abstentionnistes à la place de qui voter. Comment est-il possible de savoir en avance qu’une personne ne votera pas le jour du vote ?
B/ rappelons en outre que dans beaucoup d’États, les listes électorales sont purgées tous les 4 ou 8 ans. Il y a donc peu d’inscrits ne votant pas (c’est pourquoi la participation ne s’y exprime pas comme chez nous en fonction des inscrits, mais de la population en âge de voter. Sinon il y aurait toujours 90 ou 95 % de participation) ;
C/ ensuite, un détail, il faut imiter la signature de l’abstentionniste qui a été miraculeusement détecté en amont, puisqu’elle est évidemment contrôlée ;
D/ et pas de chance, dans beaucoup d’États, on peut regarder par Internet si on a voté ou non – donc il faut en plus être sûr que l’abstentionniste ne vérifie pas que le fraudeur a voté pour lui…
E/ le tout avec un échec de près de 0 %, car si 10 ou 15 abstentionnistes se plaignent que leur vote a été contrefait, la supercherie sera immédiatement détectée, et ne pourra qu’entrainer une vérification approfondie des votes…
F/ donc bonne chance au fraudeur. Car c’est un coup à passer le reste de sa vie en prison. Pour information, une citoyenne qui a voté illégalement (donc un seul vote faux dans l’élection) a été condamnée à… 8 ans de prison (source). Et aux USA, les peines se cumulent à chaque infraction.

Cela fait un siècle que des procédures ont été mises en place et développées pour contrer ce genre de fraude…

Commentaire recommandé

Kriss34 // 20.01.2021 à 08h13

Waouh. D’un point de vue data science, cet exposé est génial – tant le déroulé progressif de la méthode que les visualisations de données.
Et tout ça met concrètement en lumière les énormes clivages solidement installés au coeur des États Unis.
Cf la « treemap » Brookings des revenus par comtés, assez illustrative je trouve.

86 réactions et commentaires

  • Alioshka // 20.01.2021 à 07h28

    Pour conclure on vote pour un parti politique en démocratie anglo-saxonne selon des critères qui relèvent de la biologie, des habitus sociaux mais on ne vote pas pour un programme…

      +10

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    • X // 20.01.2021 à 07h43

      Non pas en fonction de la biologie. En fonction des habitus sociaux. Et des intérêts .

        +4

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      • Alioshka // 20.01.2021 à 12h59

        Il me semble que ce qui relève de la mélanine, de chromosomes, et de la phylogénétique fait partie. de la biologie…

          +6

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        • Le Minitaure // 20.01.2021 à 13h15

          Les groupes ethniques ou les races (au sens américains du termes) sont avant tout des catégories sociales, bien plus que biologiques.

          Biologiquement votre taux de mélanine détermine essentiellement votre résistance aux ultraviolets. Par contre socialement elle détermine bien plus de choses.

            +6

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        • X // 20.01.2021 à 14h14

          Le fait d’avoir les cheveux blonds ou brun n’induit généralement aucune distinction particulière dans l’espace public (à l’époque de l’Allemagne nazie, oui, mais plus actuellement). Et pourtant ce sont des différences biologiques. Comment ce fait-il que certaines différences biologiques (comme la couleur de peau ou le sexe) soient en revanche perçue comme irréductibles et fondamentales?
          Cela montre bien que ce qui compte, c’est la perception sociale de ces différences biologiques – et non pas les différences en soi

            +7

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    • LibEgaFra // 20.01.2021 à 10h31

      Pour voter pour un programme, il faut savoir lire. C’est aussi valable en France.

      Désolé, je sors.

        +12

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      • RGT // 25.01.2021 à 11h44

        Et quand le candidat ne propose même pas de programme et qu’il est élu pour sa « belle gueule » suite à un matraquage publicitaire digne des plus grands lessiviers ?

        Les « programmes » annoncés lors des campagnes ne sont que de la foutaise (ils n’engagent que les cons qui les croient) et seront « répudiés » peine l’élection passée (« mon ennemi c’est la finance ») pour cause de TINA.

        Le résultat de l’élection n’est plus lié depuis bien longtemps au « parti », aux « valeurs » ni au « programme » du candidat mais seulement à la qualité de la campagne publicitaire bien ciblée qui permet d’atteindre dans une zone géographique donnée le maximum de brebis décérébrées, même si la campagne est radicalement opposée dans une zone géographique adjacente.

        Votez pour votre voisin. Même si vous le trouvez stupide au point de ne pas être capable de « ferrer les ânes » vous pourrez toujours aller le « convaincre » de prendre vos intérêts en considération en allant lui « casser la gueule ».

        Et que les partis politiques soient strictement interdits par la loi, comme le proposait Simone Weil en 1940.
        « Les Crises » en avait d’ailleurs déjà parlé dans le passé (juste pour donner une référence fiable, mais cette proposition est relayée par de nombreux « complotistes »).

        Lien « Les Crises » : https://www.les-crises.fr/note-sur-la-suppression-generale-des-partis-politiques-par-simone-weil/

          +3

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    • Vincent P // 20.01.2021 à 11h19

      Voter pour un programme, c’est con :
      1) parmi tous les candidats, sélectionner le meilleur programme. Sur quel critère ? Tous les programmes sont des prospectus publicitaires d’un panel de mesures vagues et non liées entre elles.
      2) surtout, on vote pour une personne. Quelqu’un de corrompu avec un bon programme ne fera rien de bon

        +4

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      • Alioshka // 20.01.2021 à 13h05

        Tant que c’est « on » qui vote, on peut faire l’effort de ne pas approfondir.

          +1

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    • Patapon // 20.01.2021 à 12h34

      Cette remarque illustre bien la difficulté très répandue à résoudre l’apparente contradiction entre la description statistique et la description individuelle. Mais pourquoi y voir une contradiction ? Les propriétés des ensembles ne sont pas celles de leurs éléments, ce sont des objets différents.

        +4

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      • RGT // 25.01.2021 à 12h01

        Un ensemble possède toujours des points communs à tous ses éléments.

        Il suffit simplement de trouver le point commun le plus présent dans les éléments de cet ensemble pour arriver à obtenir un résultat optimal.

        Si vous concentrez vos efforts sur « chasse, racisme et pollution » vous trouverez bien sûr quelques éléments qui partagent ce point commun mais vous n’obtiendrez pas un résultat optimal contre celui qui proposera « respect de la vie et préservation de l’environnement ».

        Même si votre objectif final correspond à « prédation, esclavagisme et pillage ».

        Une fois élu, vous aurez droit à tous les outils de la propagande officielle pour renier vos « engagements » et faire avaler la pilule à tous les imbéciles qui vous auront adulé.

        Il est aussi possible de trouver un point commun totalement indépendant de votre objectif, la sauvegarde des « petits chatons tout choupinous » dont vous n’avez rien à foutre et qui vous permettra de procéder à une casse sociale qui n’était pas mentionnée dans votre « programme »…

          +0

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        • Patapon // 25.01.2021 à 13h07

          Oui certes, par définition, qualifier un ensemble c’est au départ une décision qui relève de l’ingéniérie sociale : décider de la qualité « point commun » qui offrira le meilleur levier (ou gourdin) sur le plus grand nombre.
          En vertu de ce choix, si le gourdin est bien choisi, l’ensemble sera très prévisible.
          Mais seulement l’ensemble, et non chacun de ses éléments.
          Le gaz a des propriétés qui n’ont aucun sens pour chaque molécule, de même que la trajectoire d’une molécule n’a aucun sens pour décrire le gaz. C’est des objets différents.
          Pour revenir au vote, l’individu est bien libre au moment de son vote, comme la molécule dans le gaz, mais le vote dans son ensemble est captif de propriétés qui le dépassent.

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  • X // 20.01.2021 à 07h52

    En clair, si j’ai bien compris. Trump a gagné en 2016 parce qu’ils était face à une femme. Et parce que les pauvres blancs n’ont pas vu leur situation économique s’améliorer sous Trump ( probablement s’est-elle d’ailleurs beaucoup dégradée depuis la crise du Coronavirus)

      +5

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    • RGT // 20.01.2021 à 10h41

      De toutes façons, quel que soit le « vainqueur » dans ce combat bipartite typique des « grandes démocrassies » ça ne changera strictement rien pour la population.

      C’est strictement la même hypocrisie qui a permis, depuis l’élection de Mitterrand et la dégringolade planifiée du PCF (qui représentait environ 25% de l’électorat) d’imposer le bipartisme en France, avec quelques « opposants » si insignifiants qu’ils peuvent facilement être « ramenés à la raison » par le tour de passe passe de « sursaut républicain » et permettant par la même de mettre au pouvoir le « candidat consensuel » le plus intéressant pour l’oligarchie.
      Tout en sachant que « l’ogre rouge-brun » qui parviendrait au second tour serait de toutes façons totalement dévoué à la cause des plus nantis, mais plus « clivant » pour la population.

      Dans n’importe quelle « élection démocratique » de n’importe quel « pays démocratique » l’essentiel du résultat de l’élection est en fait prévu à l’avance par une manipulation de la population largement avant l’élection avec une sur-exposition du « bon » et du « méchant » préparant longtemps à l’avance ce « duel de titans » afin d’éliminer toute possibilité qu’un prétendant non adoubé par l’oligarchie ne puisse mettre en danger la belle stratégie préparée de longue date.

      Vous comprenez pourquoi, depuis la trahison de 1983, je pars « pêcher » les jours d’élections pour ne pas apporter ma caution à ce système totalement putréfié ?

      Quel que soit le résultat de l’élection (tout candidat « gênant » pour l’oligarchie n’ayant aucune chance de se hisser au dessus de la mêlée) la population sera plumée.

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    • X // 20.01.2021 à 10h58

      Ou se trouve le formulaire qui permet de demander la modification son commentaire une fois publié? J’ai remarqué que parfois on demande qu’il soit modifié et la demande reste lettre morte et parfois au contraire, il est modifié sans qu’on le demande et sans que ça soit précisé.

      Un éditeur, si c’est un pro, doit permettre ce type de correction de la part des auteurs, non?

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      • Les-crises // 20.01.2021 à 11h33

        Ce n’est pas un pro, c’est des bénévoles. Et vous avez quelques minutes après publication pour le modifier. Bien cordialement.

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  • Vincent // 20.01.2021 à 08h07

    Sans rentrer dans le détail de qui a voté pour qui, on peut résumer en disant que l’élection se joue à 100 000 voix et non 7M. C’est un système électoral à la con mais c’est un fait.

    – 80k (1.2 points d’écarts en voix) en Pennsylvanie pour 20 grands électeurs
    – 12k (0,2 points) en Géorgie pour 16
    – 10k (0,3 points) en Arizona pour 11
    soit 47 grands électeurs.

    306-47=259
    232+47=279

    Pas de quoi pavoiser donc.

      +9

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    • kasper // 20.01.2021 à 11h51

      Sans couper les cheveux en 4, en effet ca se joue a 100 000 voix a cause du système electoral etatsunien pourri.

      Ca ne change rien au fait que 7 000 000 etatsuniens de plus ont vote pour Biden que pour Trump.

        +7

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      • vert-de-taire // 25.01.2021 à 11h33

        On a eu longtemps la meme chose en France
        grace au découpage charcutage

        de mémoire :
        quelquechose comme 17 000 electeurs pour un député droite
        et 100 000 électeurs pour un député communiste.

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  • Kriss34 // 20.01.2021 à 08h13

    Waouh. D’un point de vue data science, cet exposé est génial – tant le déroulé progressif de la méthode que les visualisations de données.
    Et tout ça met concrètement en lumière les énormes clivages solidement installés au coeur des États Unis.
    Cf la « treemap » Brookings des revenus par comtés, assez illustrative je trouve.

      +24

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  • Urko // 20.01.2021 à 08h13

    Bravo pour ce travail, mais nombreux sont ceux qui aimeraient connaître l’avis de l’actuaire sur les renversements spectaculaires des résultats lors du dépouillement des bulletins par correspondance arrivés hors délais dans certains swing states où le candidat Trump se trouvait en tête avant prise en compte de ces bulletins. Il s’agit de la source de toutes les suspicions des trumpistes et jamais ce point là – le plus intéressant – ne se voit abordé.

    ===================================

    Réponse d’Olivier Berruyer: l’actuaire a donné sa réponse le 6 novembre

    https://www.les-crises.fr/presidentielles-us-fraude-electorale-dans-le-wisconsin-analyse-d-une-fake-news-par-olivier-berruyer/

    Tout ceci s’inscrit c’est une grossière manipulation de Trump. Je vous rappelle que les listes électorales sont bien plus nettoyées que chez nous (« peu d’abstentionnistes »), et que le fait d’avoir voté est souvent public, donc vous ne pouvez pas truquer l’élection en votant à la place d’autres, comme on veut vous le faire croire. Je vous rappelle que dans la cinquantaine de procédures judiciaires, aucune n’a pu démontrer de système de fraude.

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    • eugeniegrandet // 20.01.2021 à 10h08

      Je comprends que vous suspectez les résultats de fraude quand toutes les commissions électorales des états ont validé les résultats y compris pour certains après recomptages partiels?
      A moins de poser des questions réthoriques ? Je comprends que OB ne perde pas de temps là dessus.

      En France aussi il y a des retournements parce que les résultats des villages arrivent avant ceux des villes et que la structure du vote n’est pas la même dans les deux cas.

        +8

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    • DooDzy // 20.01.2021 à 10h41

      « En conclusion, cette étude ne démontre aucune aberration flagrante dans les résultats électoraux par État – les 5 swing states ne se différenciant guère d’autres États. »

      Sisi, c’est bien abordé, graphiques à l’appui. Remarquable billet d’Olivier d’ailleurs 😉

        +2

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      • Urko // 20.01.2021 à 11h16

        Non, ce n’est pas abordé du tout. La question est : quelle est la probabilité que l’avance de trump ait pu fondre comme neige au soleil dès la prise en compte des bulletins par correspondance arrivés hors délais ? La mécanique globale du travail présenté, passionnant, n’aborde pas cette question. Qu’un comté dans un état vote à 90% pour Biden, ok. Deux, ok. Mais que ce scénario se reproduise dans plusieurs bureaux de vote de quartiers à la sociologie pas si homogène, dans plusieurs swing states, et à chaque fois grâce – et uniquement grâce à des bulletins par correspondance – voilà qui semble aussi mériter une attention particulière. Encore une fois, la plupart des analystes jugeaient la mine déconfite que le retard démocrate semblait impossible à rattraper, sauf miracle. Et quand le miracle eût lieu, chacun de détourner le regard ou de perdre son temps à parler d’autre chose.

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        • Les-crises // 20.01.2021 à 11h36

          Parce que Trump, pour réussir sa manipulation, a fortement fait pressions pour ses électeurs pour qu’ils ne votent pas par correspondance. Les bulletins arrivés par la poste (dans les délais légaux, sinon, ils ne sont pas comptés) étaient donc très majoritairement Démocrates, d’où l’effet que vous signalez. On peut saluer la grande efficacité de la manipulation de Trump.

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          • X // 20.01.2021 à 12h26

            La, vous allez un peu loin : vous suggérez que Trump savait qu’il allait perdre et que pour pouvoir contester le résultat (et légitimer un futur coup d’état? Votre terme manipulation y fait penser), il a mis toutes les chances de son côté en demandant à ses électeurs de ne pas voter par correspondance.

              +23

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            • Patapon // 20.01.2021 à 12h46

              J’aime bien « là vous allez un peu loin ». Ce n’est pas le genre de scrupules qui gêne les supporters de Trump quand il s’agit de lancer des accusations, d’habitude. Pourquoi Machiavel aurait-il une préférence ? S’il peut être démocrate, il est aussi républicain.

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            • kasper // 20.01.2021 à 16h45

              Trump avait prepare le terrain très en avance en laissant planer le doute sur s’il allait reconnaître une victoire de Biden. N’étant pas dans sa tete, on ne peut pas savoir quel était son plan mais il est un fait qu’il a prepare bien a l’avance les esprits a l’idée que les Démocrates allaient « voler l’élection ».

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            • Les-crises // 21.01.2021 à 00h07

              Evidemment, vous avez regardé les sondages qui l’ont donné toute l’année écrabouillé ?

              pile : il gagne : « merci à vous, qui avez réussi à contrecarré la triche des Démocrates »

              face : il perd : vous avez vu la stratégie.

              Je rappelle qu’il a bloqué en aout les fonds demandés par la Poste pour traiter les bulletins par correspondance rapidement :

              https://www.cnbc.com/2020/08/13/trump-refuses-post-office-funding-as-part-of-fight-against-mail-in-voting.html

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              Alerter
          • Alfred // 20.01.2021 à 19h07

            Bon super. Vous nous ferez de super graphiques à la prochaine élection d’émanuel macron ou d’audrey tcherkoff pour laquelle le vote par correspondance aura été spectaculaire. Mais il manquera toujours une partie de l’image. Et cela n’explique en rien pourquoi les américains ont un vieux gateux comme président et nous un jeune pas terminé.
            Les parties vraiment intéressantes sont à mes yeux les deux graphiques relatifs à la raison du vote et à la politique. On y constate que les motifs politiques principaux des démocrates (à savoir les inégalités raciales et le covid19) auront été bien travaillées par les médias pendant toute l’année électorale (BLM et ayez peur).

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  • calal // 20.01.2021 à 08h31

    sacre boulot et tres interessant.Merci les crises.

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  • Dequi Smoke Ton // 20.01.2021 à 09h46

    Effectivement, très beau travail. Mais ce qui m’étonne dès le départ, c’est l’évolution du nombre de votant entre 2016 et 2020, passant de 129 à 155 millions, soit 26 millions de votants de plus (ou 17.2% de plus). Il faudrait qu’ils nous donnent la recette pour pousser autant de gens à aller voter, un tel engouement est tellement incroyable.
    Et si « En conclusion, il apparait clairement que Trump a principalement perdu la présidentielle en raison de pertes importantes au niveau des classes moyennes et des classes laborieuses blanches », d’où viennent les 11 millions d’électeurs de plus (+15% par rapport à 2016) qu’il a pu rallier à sa cause ? Tout en conservant sa base électorale !
    Une belle défaite en somme, sachant que la différence de votants entre les deux candidats est d’environ 4%.
    Un tel engouement (dans les 2 partis) n’envisagent rien de bon pour la société américaine, à voir (très prochainement !).

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    • Survol // 20.01.2021 à 11h01

      L’engouement est relatif, s’il on considère que la population en âge de voter est de 255 millions de personnes. Dans un tel contexte, avec le degré de polarisation extrême du scrutin et les efforts accomplis par les partis pour enrôler le maximum des électeurs de leurs camps respectifs, cette augmentation du nombre de votants ne semble pas illogique. C’est un surcroît de 10% par rapport à la population en âge de voter, et un taux de participation de 61%.

        +2

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      • Nasir // 23.01.2021 à 23h59

        Il faut noter qu’il s’agit tout de même de la participation la plus forte à une élection présidentielle américaine depuis… 1900 ! Même la première élection d’Obama, (où l’on ne peut pas dire que les partis n’ont pas fait tous les efforts, ayant même inauguré la plupart des techniques en usage aujourd’hui pour rassembler des électeurs), n’a mobilisé « que » 58% des votants.

        C’est sur ce fait nouveau en priorité que devrait se concentrer tout article sur ces élections : Joe Biden est plus populaire que Barack Obama !

          +1

        Alerter
    • Les-crises // 20.01.2021 à 11h31

      Votants 1er tour à la présidentielle 2002 : 29 495 733
      Votants 1er tour à la présidentielle 2007 : 37 254 242

      Soit +26,3 %

      CQFD

        +4

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      • Dequi Smoke Ton // 20.01.2021 à 12h27

        1 tour au USA, 2 tours en France…
        Sachant que beaucoup attendent le 2ème tour pour se mobiliser (ce qui est arrivé en 2002 et on sait pourquoi) mais ont voulu éviter le même scénario en 2007.
        D’autre part, les candidats et l’enjeu n’était pas le même

        CQFD

        « que le fait d’avoir voté est souvent public, donc vous ne pouvez pas truquer l’élection en votant à la place d’autres, comme on veut vous le faire croire. Je vous rappelle que dans la cinquantaine de procédures judiciaires, aucune n’a pu démontrer de système de fraude. »
        Ne vous inquiétez pas pour eux, le système est bien rodé (Vénézuela, Bolivie, Honduras….) Ils savent y faire en matière de fraudes.

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        • kasper // 20.01.2021 à 16h33

          « CQFD »

          Vous n’avez rien démontré du tout… Les gens peuvent se mobiliser plus pour une election quand l’enjeu est important, c’est un fait comme montre par les chiffres d’Olivier. En l’occurrence, l’élection de Trump a été un tel traumatisme pour l’électorat Démocrate qu’on peut très bien comparer l’engouement pour cette election de 2020 avec celui pour notre election de 2007 (comme vous le faites remarquer si bien, on sait pourquoi).

          Avez vous la moindre preuve de ce que vous avancez. Les supputations et les « on sait bien », ca ne suffit pas.

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          • Dequi Smoke Ton // 20.01.2021 à 17h49

            Il est vrai que si l’on considère que c’est le plus grand pays démocratique, on pourrait raisonnablement penser que ces élections se sont passer le plus loyalement possible et que de nombreux américains sont venus voter pour et contre Trump (et peut-être pour Kamala aussi).
            (Pour une fois que les russes n’y ont pas mis leur grain de sel !)

            Par contre, au vu des antécédents de ce pays pour installer des gouvernements qui leur sont le plus favorable, grâce à des élections et à des révolutions colorées, on ne peut que douter de l’équité de celle-ci.

            Il ne suffit pas de « on sait bien » ou de supputations pour constater le bien fait des machines de votes « Dominion », ou pour se demander pourquoi des hommes politiques ne veulent surtout pas entendre parler du vote par correspondance en raison de son manque de sécurité et de sincérité.
            Mais les preuves sont nulle part et partout, comme chacun sait.

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            Alerter
            • kasper // 21.01.2021 à 00h11

              Bref, on pourra produire tous les chiffres et debunker toutes les preuves, vous croirez toujours a votre conclusion préétablie sans l’ombre d’ne bonne raison.

              Achetez donc une chasuble, montez une religion et faites payer la dime.

                +2

              Alerter
  • Survol // 20.01.2021 à 10h00

    Olivier,
    Auriez-vous une explication pour la corrélation entre proportion de -18 ans et vote pour Trump ? Parce que la natalité est plus forte dans les milieux modestes qui ont plus voté Trump ? Mais d’autre part la natalité tend à être plus élevée parmi les minorités ethniques qui votent Démocrate. Donc je ne comprend pas bien. Avez-vous une hypothèse ?

      +4

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    • kasper // 20.01.2021 à 11h59

      Juste une hypothese: les minorites ethniques americaines sont parfois implantées aux US depuis plusieurs generations (typiquement, les noirs americains dont les ancetres etaient esclaves, les amerindiens), contrairement a la France. On peut imaginer que dans ces foyers la, la natalite est comparable a celle de la majorite (ils sont apres tout americains depuis plus longtemps que bien des americains blancs).

      Incluez aussi l’apport des religieux fondamentalistes, qui sont le coeur de l’electorat republicain et trumpiste, et refusent la contraception et l’avortement.

        +3

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  • Mplume // 20.01.2021 à 10h52

    Très intéressant, merci!

    Je note que parmi les 5 swing states, votre modèle prédictif s’est fortement trompé sur le Michigan & le Wisconsin, Trump y a sous-performé par rapport à votre modélisation. En effet, ces 2 états font partie des 5 plus grosses erreurs de prédiction de ce type.

    NB : Je sais pertinemment que nous ne pouvons rien conclure de cette constatation…

      +5

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  • dubreuil // 20.01.2021 à 11h16

    Merci
    Merci
    Merci
    Merci
    Vraiment
    C est top

      +3

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  • dubreuil // 20.01.2021 à 11h19

    Pour l influence des moines de 18, faudrait voir si ça a un lien avec la religion ou si les comtés ruraux ont plus d enfants étonnamment … Ou les banlieues … C est peut-être ça, les banlieues Gated communities.

    Sauf que c est une variable au niveau des états …
    Déjà ça donne envie de savoir si le modèle marche toujours au niveau des comtés.

    Et sinon effectivement ça serait bien d avoir un peu d explication, voir d ailleurs quels sont les états a forte faible population de moins de 18.

      +0

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    • dubreuil // 20.01.2021 à 11h31

      Je n arrive plus a modifier. Encore bravo Olivier et l équipe des crises. L’axe deux ressemble à un axe centre périphérie. Apparemment de nombreux états ruraux ont une forte population de jeunes. Ceci contrairement à ce qui me semble être la situation en France où les campagnes sont sans enfants.

        +2

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  • olivier // 20.01.2021 à 12h13

    Merci pour ce laborieux travail.
    Il aurait été judicieux d´inclure les données sur la participation (par rapport aux inscrits – votes par correspondance etc…).
    2020 74+81 = 155 mios de votes
    2016 63+66 = 129 mios de votes
    Soit 26 mios de votes en plus.
    Quel était le nombre d´inscrits lors de ces 2 élections? Combien par correspondance? etc..

    De toute manière merci pour ce travail.

      +7

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  • MetaCitoyen // 20.01.2021 à 12h47

    Bonjour,
    Merci pour cette analyse qui semble bien creusée, cependant, il va falloir du temps pour l’analyser et la comprendre.
    Je regrette juste qu’elle arrive aussi tard, j’aurais aimé la voir il y a un mois pour avoir le temps de l’analyser alors que la situation était en « discussion » afin de pouvoir nous donner des billes pour nous aider à évaluer les allégations de fraudes. A quelques heures de l’investiture cette analyse n’a plus autant d’intérêt pratique, je suis surpris de ce timing.
    Merci encore pour votre travail qui est très beau, reste à comprendre le fond …
    A bientôt

      +2

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  • Phil // 20.01.2021 à 13h22

    Des chiffres, des graphes, des analyses, tout ce qui m’avait attiré sur le site les crises.fr au début.
    Je regarderai d’une façon approfondie l’absence de facteurs de confusion, l’ennemie des stats le facteur de confusion.

      +1

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  • Le Minitaure // 20.01.2021 à 13h43

    Manipulations dont personne n’a pu apporter l’ombre d’une preuve.

    Et sinon sans un système électoral outrageusement favorable aux comtés ruraux, les Républicains n’auraient remportés aucune élection présidentielle en 32 ans à l’exception de celle de 2004, où Bush a réuni 50,7% des suffrages.

      +4

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    • John // 20.01.2021 à 23h11

      Combien de républicain ne se rendent pas aux urnes dans les mégas états de Californie ou de NY?

        +0

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      • Les-crises // 21.01.2021 à 00h18

        Pas tellement en fait. Si c’est inutile en effet pour la présidentielle, ça ne l’est pas du tout pour les députés et élus locaux, tous les votes étant regroupés

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  • Incognitototo // 20.01.2021 à 14h45

    Quel boulot, merci… à noter qu’on ne pourrait pas faire ce type d’analyse en France puisque les statistiques ethniques sont interdites.

    Juste 3 choses :
    – Je cite : « Depuis les années 1990, l’avance des voix des Démocrates est très fréquente. Il semble cependant qu’il faille qu’elle soit supérieure à 2,5 – 3,5 % pour entraîner la victoire au niveau des Grands Électeurs. »
    J’ai un doute, si Bush a pu être élu avec -7,7 % des voix, alors l’écart pour qu’un démocrate soit élu devrait plutôt être compris entre 2,5 % à 7,7 % en fonction des états qui basculent. Un système semi-censitaire profondément inégalitaire, donc ; où une minorité peut imposer sa volonté à tous (en soi pas très différent du nôtre où 18 % des électeurs font la loi).
    – Il est étonnant de constater qu’un Président peut n’avoir aucun pouvoir (sauf militaire et de politique extérieure) en fonction des majorités de la Chambre des représentants (qui respecte des règles de proportionnalités relatives) et du Sénat (qui ne respecte aucune proportionnalité démographique des États).
    – Comme pour la France, cela reste étonnant qu’une bonne partie des « classes populaires » ait basculé dans le camp de ceux qui veulent perpétuer les hiérarchies sociales : un phénomène d’adhésion aux règles de domination sociale qui ne cesse de m’interroger.

    Une seule conclusion, c’est bien un système électoral aussi pourri et pervers que le nôtre, qui n’a rien de « démocratique » (du moins si ce concept a encore un sens)…

      +12

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    • METZGER // 22.01.2021 à 09h55

      Merci infiniment à l’équipe des « crises » de nous offrir une étude aussi détaillé au prix d’un travail titanesque que l’on ne trouve nulle part ailleurs. C’est détaillé et compréhensible.

      Toutefois, compte tenu du rapport direct entre l’exposition à la presse d’un candidat (paramètre valable en France aussi) et le résultat des urnes, j’aurais aimé lire une statistique de corrélation entre la part d’antenne et de pagination pour chacun des candidats, autant en positif qu’en négatif.

      Il est en effet clair que Trump a fait l’objet d’un bashing dans le monde entier. En France, un film ou un reportage par jour, toutes chaines confondues, a été consacré à la démolition du candidat Trump dans les deux mois précédent l’élection. Ce qui pourrait expliquer pourquoi, de façon très illogique, les classes défavorisée et surtout les femmes, aient voté pour le deep state qui a organisé la domination d’une caste ( moins instruit veut bien dire plus influençable par le matraquage des médias )

      Merci de la remarque d’Incognitototo qui relève que les statistiques ethniques sont interdites en France, qui pourraient pourtant être éclairantes autant en matière électorale que pénale.

        +3

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      • Incognitototo // 22.01.2021 à 16h38

        J’ai du mal à avoir un avis tranché sur les statistiques ethniques. Autant mon goût pour comprendre (tout et n’importe quoi) me porte à souhaiter qu’on puisse en faire autant en France, autant mon aversion viscérale pour toute catégorisation et/ou réduction essentialiste me pousse à penser que c’est mieux de ne pas franchir cette limite qui ouvre la porte à tous les abus, préjugés et mésinterprétations.

        Le choix des critères statistiques oriente forcément les conclusions et nous nous retrouverions forcément avec des avis biaisés (avec leur corollaire de stigmatisation). Par exemple, en reprenant le présent article : en quoi être noir, latino, femme ou autre pourrait-il surdéterminer les choix politiques ? Ces catégorisations ne disent absolument rien sur l’histoire personnelle (culturelle, familiale, éducative et autres) qui conduit à ces choix. D’ailleurs, la question que vous soulevez à propos de l’exposition et du traitement médiatique (bien que souvent prise en défaut comme en 2005) serait tout aussi « valable » comme critère d’étude.

        Et, pour revenir à la France, en quoi savoir (par exemple) que la délinquance serait plus présente dans les populations issues de l’immigration nous dirait quoi que ce soit de pertinent pour comprendre les facteurs de misère (sociale, culturelle, économique, éducative, et cetera) qui y ont conduit ? Personnellement, je ne vois pas…

        Il y a (entre autres) un excellent ouvrage pour comprendre comment démonter les biais statistiques : « Freakonomics » de Steven Levitt et Stephen J. Dubner. On ne comprend plus les statistiques de la même façon après sa lecture. En réalité, souvent les chiffres ne sont que des constats factuels qui ne disent absolument rien sur rien (parole d’un ancien expert-comptable)…

          +1

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        • METZGER // 23.01.2021 à 08h56

          Les statistiques ethniques ont des relents qui effraient bien des gens. Et il n’est pas étonnant que l’Amérique, qui doit encore lutter contre ses vieux démons y ait recours. (ce qui permet les savantes études des crises ). Vous avez probablement raison de dire que les statistiques ne disent rien. Alors à quoi sert cette science ?

          Notre espace médiatique est saturé par les « 66 millions de procureurs » qui supputent, échafaudent et se contredisent. Je perçois les statistiques ethniques comme un moyen d’éclairer et d’arrêter les jacasseries sans fin sur nos mass-médias : la délinquance est-elle oui ou non d’origine majoritairement immigrée ? Je n’en sais rien. Je peux juste imaginer que la faillite de l’E.N. est un facteur important….

          Plutôt que nous bassiner avec des informations anxiogènes et contradictoires sur la CoviD, nos médias feraient mieux de s’intéresser à Uğur Şahin et Özlem Türeci et leur fabuleux parcours d’immigrés.
          Je vais chercher l’ouvrage que vous citez en référence :  » Freakonomics » que je ne connais pas.

            +0

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          • Incognitototo // 23.01.2021 à 20h20

            Ça n’est pas pour moi, tant une question de peur des délires racistes qui ne manqueraient pas de se manifester avec des statistiques ethniques, mais plutôt de l’absence de signification foncière de ce type de statistiques.

            Une fois que nous constaterions qu’il y a plus de personnes issues de l’immigration dans nos prisons, qu’est-ce que ça changerait ? Qu’est-ce que ça nous dirait d’intéressant et de réel sur les facteurs (sociaux, culturels, familiaux, éducatifs, et cetera) qui les ont conduits là ? Absolument rien, du moins pour ceux pour ceux qui réfléchissent de façon systémique et non pas binaire…

            C’est comme un compte de résultat d’entreprise, une fois que vous savez qu’elle fait des pertes, ça ne vous dit rien sur quels leviers agir pour que ce ne soit plus le cas. Si vous n’analysez pas les facteurs et choix humains qui produisent ces pertes, les chiffres ne vous disent rien en eux-mêmes, ils révèlent juste un état de fait et/ou un problème sans vous donner, en soi, aucune solution.

            Si vous lisez le livre que je vous conseille, vous verrez, par exemple, qu’une expérience révèle que les plus riches sont significativement plus malhonnêtes que les classes moyennes… donc classables dans la case « délinquant » au même titre que ceux qui peuplent nos prisons.

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            • Incognitototo // 23.01.2021 à 20h31

              Aussi ce qui constituerait vraiment une avancée psychologique, sociologique et politique, ce serait de comprendre transversalement ce qui relie, par exemple, tous les malhonnêtes quelle que soit leur catégorisation ; le reste n’a vraiment aucune importance, du moins pour ceux qui ne confondent pas les causes avec les effets.

              Ou comme le disait Friedrich Nietzsche : « Il n’y a pas d’erreur plus dangereuse que de confondre l’effet avec la cause : j’appelle cela la véritable perversion de la raison. » (« Le Crépuscule des idoles » / Les quatre grandes erreurs)

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      • Les-crises // 22.01.2021 à 16h59

        Oui vous avez raison. Loin de nous l’idée de dire que c’est un modèle d’impartialité.

        Les médias favorisent Biden.

        Dans certains États, les radiations d’électeurs majoritairement noirs favorisent Trump.

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  • Pollix // 20.01.2021 à 15h12

    Marrant de constater que le centralisme démocratique US a ressemblé au centralisme du PCUS, le Parti Communiste d’Union Soviétique… pourquoi pas, il faut bien à un moment un bras directeur fort pour gouverner.
    Néanmoins, lorsqu’un officiel étazunien déclare que ces élections sont les plus honnêtes depuis longtemps (!!!), entre les sacs de votes par correspondance ballotés de décharge en bureaux de votes (par endroits seulement), et les sociétés fabricant les machines à voter appelant à un protocole de sécurisation, sans compter les alertes de hackeurs ou de concepteurs de systèmes de sécurité sur la transmission des votes entre le bureau et la compilation, il restera un nuage de doute…
    Qu’importe, même si Trump est un individu particulièrement perturbé, le chemin restera le même: America First…tout au moins ses intérêts oligarchiques !
    En France, des élections professionnelles au ministère de l’intérieur (FDO) par vote numérique sont mises en doute aussi… vous suivez certainement le statut des derniers lanceurs d’alerte !
    https://www.bfmtv.com/tech/vie-numerique/un-fabricant-de-machines-a-voter-s-inquiete-des-risques-de-piratage_AN-201906110029.html
    https://latableronde.over-blog.com/2020/12/l-expertise-des-machines-a-voter-de-dominion.html

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  • kasper // 20.01.2021 à 16h40

    En meme temps Trump avait 4 ans pour garantir l’intégrité du système electoral. C’est lui qui était a la tete de la branche executive, celle qui organise les elections. Donc bon, s’il trouve que le compte a pris du temps, que les ordinateurs étaient pas fiables et le dépouillement pas transparent, il avait qu’a faire mieux son travail.

      +2

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    • Alfred // 20.01.2021 à 19h10

      Non c’est du ressort des etats. C’est d’ailleurs dit par la bande dans ce texte.

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      • Kasper // 21.01.2021 à 01h37

        Il a refusé d’augmenter le budget de la poste pour gérer les bulletins.

        Tout n’est pas du ressort des états, et il existe des états républicains qui sont loins d’être des modèles en la matière. Il est clair qu’aucun effort n’a été ni faut, ni demandé de sa part à ses alliés.

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    • Les-crises // 21.01.2021 à 00h15

      Remarque générale : c’est quand même amusant cette façon d’imaginer qu’en 1 siècles, la première puissance du monde n’ai rien fait pour éviter la triche…

      Ce serait bien que ceux qui doutent expliquent comment on peut tricher en votant par correspondance ?

      1/ comment vous faites pour savoir au nom de qui voter ? Car il faut être sur en amont qu’il ne votera pas le jour du vote…
      2/ je rappelle d’ailleurs que dans beaucoup d’État les listes électorales sont purgées tous les 4 ou 8 ans. Il y a donc peu d’inscrits ne votant pas
      3/ ensuite il faut imiter la signature de l’abstentionniste miraculeusement détecté en amont
      4/ et pas de bol, dans beaucoup d’États, on peut regarder par Internet si on a voté ou non – donc il faut en plus que l’abstentionniste ne vérifie pas…
      5/ le tout avec un échec de près de 0 %, car si 10 ou 15 abstentionnistes se plaignent que leur vote a été contrefait, la supercherie sera découverte, et ne pourra qu’entrainer une vérification approfondie des votes

      Bon courage !

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  • Cotyle // 20.01.2021 à 17h18

    Pleins de beaux tableaux qui ne remplacent pas les 1ers chiffres :
    – Trump = 74 M. de voix. Score amélioré de +11 M. d’électeurs par rapport à sa 1ère élection, ce qui n’a jamais eu lieu dans l’histoire des US.
    – Biden = 81 M. de voix … Sans campagne et mieux qu’Obama !
    Le reste n’est que trituration de chiffres…Chacun concluera sur ces grandes masses !

      +13

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  • paul // 20.01.2021 à 20h38

    Gore l’admet.
    « L’identité du perdant est parfaitement claire »

    Le juge à la Cour suprême John Paul Stevens écrit des phrases terribles dans son opinion dissidente : « Nous ne connaîtrons peut-être jamais avec une complète certitude l’identité du vainqueur de cette élection présidentielle, mais l’identité du perdant est parfaitement claire. C’est la confiance de la Nation dans le Juge comme gardien impartial du règne du Droit. J’exprime respectueusement ma dissidence ».

      +11

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  • MORLEZ // 20.01.2021 à 23h31

    Biden a engrangé les votes des métropoles cosmopolites, où se concentre les plus riches et les plus pauvres, les minorités ethniques et sexuelles et là où se crée les richesses fortement valorisé.
    L’analyse d’O. Berruyer détaille en réalité la différence socio économique entre les comtés de ces métropoles et les autres (dans lesquels Trump a gagné).
    Cette élection illustre à l’échelle des USA l’écart sociétal qui se fait entre populations métropolitaines et populations périphériques.

    Rappel : le vote des grands électeurs se fait par comté (548) et non par état. Ce qui impact la pertinence de l’analyse.
    Ces stats par état ne suffisent pas à raisonner les écarts surprenants constatés dans les états du Névada, du Wisconsin, du Michigan et de Pennsyllvanie.
    Ce qui ne signifie pas qu’un scrutin plus respectueux aurait modifié duffisamment le résultat d’ensemble. Toutefois, rappelons que Trump a réuni plus d’électeurs qu’en 2016.

      +9

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    • kasper // 21.01.2021 à 00h29

      Ce qui caracterise cette election, c’est clairement l’engagement pour et contre Trump (cf l’article: 34% des votes Biden sont en fait des votes contre Trump), porte a des niveaux tels qu’il a culmine dans l’invasion du capitole. Chaque camp considère le candidat d’en face comme la pire chose qui puisse arriver, il n’est donc pas étonnant que ce clivage laisse peu d’indécis.

      Que le nombre de voix de Trump ait augmente (+18%) dans des proportions semblables au nombre de votants (+14%) montre d’ailleurs que l’augmentation de la participation est du a cette mobilisation, et pas au bourrage des urnes.

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  • pseudo // 21.01.2021 à 00h59

    Je n’en peux plus d’entendre la sphère médiatique encenser robinette. Une litanie stalinienne pour le nouveau leader proclamé. Le même qui ne changera rien à la marche du monde…. Comme si les accords de paris avaient changé quoi que ce soit. Comme si il suffisait de choisir un homme pour prévenir la vague qui vient. Comme si nommer des transgenres et des personnes non blanches allait sauver la démocratie….. Même pas 24H et déjà je suis au bord de la crise de nerf de toutes cette niaiserie. Trump n’a pas fait exploser la planète contrairement à ce que toute cette litanie prétend en sous texte….

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    • Lusituationniste // 21.01.2021 à 10h18

      Et ce n’est pas fini ! A 8h ce matin sur France Culture, le sourire de l’animatrice était presque audible quand elle parla de l’investiture de Biden et de ses nouveaux décrets.

        +7

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  • Pseudo100 // 21.01.2021 à 09h13

    Bonjour
    1/ Quand Trump gagne en 2016 cest grâce aux russes, quand il perd en 2020 cest la faute aux russes
    2/ Trump a 48 % des électeurs et 95% de la presse contre lui . C’est normal ? Ca ne vous rappelle pas certains référendums ou élections françaises
    3/ Je suppose que le vote par correspondance existe dans tous les états. Pourquoi seuls dans les 5 fameux états qui ont basculé pour Biden à t’on arrêté le décompte des votes dans la nuit?

    Ceci dit entre Trump et Biden j’ai du mal à voir ce qui va changer dans la politique mise en place hormis le style.

    Cordialement

      +15

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    • kasper // 21.01.2021 à 13h06

      Vous avez une source pour votre fait 3 ?

        +1

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  • Mickael Jackunin // 21.01.2021 à 15h00

    Alors moins finement : le DNC leur a fait une Macronie. Ils ont polarisé à l’extrême les extrêmes et fait le nettoyage par le vide au centre pour n’y laisser QUE Joe.
    Du coup entre les antis-précédent et ceux qui votent comme on leur dira , ils en ont eut assez pour passer. Stratégie débile. En théorie ce qui rend stable un triumvirat c’est les nécessaires concessions à tout les côtés du spectre politique , mais comme il n’y aura aucune concessions vu que le centre est composé de minarchistes autoritaires et qu’en plus ils se pensent, à tord, légitimes : ça va re-péter dans 4 ans avec un centre qui aura déçu tout le monde et qui aura seulement réussi à polariser encore plus les votants.
    Combine à deux rond … qui aura des conséquences pas belles à voir.

      +5

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  • K // 21.01.2021 à 15h15

    Il y a aux Etats-Unis des comtés qui votent systematiquement en faveur de vainqueur de l’election presidentielle tous les 4 ans. On les appelle les « bellwether counties ».
    -> http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_election_bellwether_counties_in_the_United_States
    Un peu comme l’etat de l’Ohio qui vote toujours pour le futur vainqueur national. Les resultats electoraux dans ces comtés sont donc plus fiables que des sondages puisqu’il ne s’agit pas de speculation sur des resultats futurs mais de bien des faits passés et présents. Les Etats-Unis comptent donc 19 comtés qui ont « prédit » le resultat national au cours des 10 dernieres elections presidentielles (depuis 1980 donc). Or 18 de ces 19 comtés ont votés majoritairement pour Trump en 2020.
    Meme un organe de presse de mauvaise foi comme CNN le reconnait: http://edition.cnn.com/factsfirst/politics/factcheck_38192161-1b4b-4d96-a057-ee0726691742
    Cette aberation statistique ne peut s’expliquer que par la fraude elctorale: ceux qui ont organisé la fraude pour faire élire Joe Biden ont probablement concentré leur action sur les états pivots (swing states) et ont délaissé les bellwether counties. D’où l’abération.

      +16

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    • Le Minotaure // 21.01.2021 à 17h38

      « Les resultats electoraux dans ces comtés sont donc plus fiables que des sondages puisqu’il ne s’agit pas de speculation sur des resultats futurs mais de bien des faits passés et présents. »

      Alors navré mais ce n’est pas parce qu’il s’agit de « faits passés et présents » qu’on peut en déduire une plus grande fiabilité, en particulier dans un scrutin aussi polarisé que celui. Par définition unbellwether county ne l’est que jusqu’à ce qu’il bascule vers le mauvais candidat, et chaque scrutin apporte son lot de contés « déchus ». Le scrutin de 2020 est effectivement marque effectivement un record de basculements, mais le précédent record date de 2016.

        +1

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      • K // 21.01.2021 à 18h14

        Le nombre d’unbellwether counties sur les 10 dernières éditions (40 ans) est donc subitement passé de 19 à 1 !
        Excusez-moi mais ce n’est pas possible, c’est comme quelqu’un qui gagnerait 2 fois de suite à l’euromillion, une abération.

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        • Le Minotaure // 21.01.2021 à 19h59

          Je ne vois vraiment pas pourquoi ce n’est pas « possible ». Le statut « unbellwether » n’a rien de mystique ou de gravé dans le marbre, il tient simplement à la stabilité d’un électorat plutôt modéré. Et c’est justement le genre de population électorale qui est déstabilisée par une situation de polarisation extrême, et repoussée par les outrances d’un agité factieux.

            +1

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          • K // 21.01.2021 à 22h35

            Vous donnez de l’eau à mon moulin quand vous dites que le population des comtés unbellwether est « déstabilisée par une situation de polarisation extrême, et repoussée par les outrances d’un agité factieux » puisque 18 de ces 19 comtés ont voté pour Trump alors que Biden a officiellement gagné au niveau national. Le caractere modéré de ces 19 éléctorats aurait justement du les faire voter pour Biden. Preuve que Trump rassemblait jusque chez les électeurs modérés.

              +13

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        • kasper // 22.01.2021 à 00h54

          La probabilité de tomber juste 10 fois de suite avec 2 possibilités, c’est 1/(2 puissance 10) soit 1/1024. C’est faible, mais ca n’a rien a voir avec gagner 2 fois l’euro million, une probabilité qui se compte en milliardième de milliardième (1 /1.400.000.000/1.400.000.000).

          En terme de fiabilité, les « bellwether counties » ne supportent meme pas la comparaison avec Paul le poulpe, qui a réussi 12 bonnes predictions sur 14 matchs de la coupe du monde 2010. Donc d’après votre logique, dans les cas ou le poulpe s’est trompe il faut en déduire que le match était nécessairement truqué ?

          (Avant qu’on me fasse la remarque, certes les « bellwether counties » ont un score de 100%, mais c’est parce qu’on oublie, fort opportunément, de compter les elections AVANT qu’ils commencent a donner juste tout le temps, si vous remontez 14 elections dans le passe pour avoir le meme nombre de prediction que le poulpe, il y a moins de quoi pavoiser)

          D’un cote c’est rassurant de voir de tels arguments mis en avant. On en est a racler les fonds de tiroirs, ca va peut être enfin s’arrêter bientôt.

            +1

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          • K // 22.01.2021 à 10h01

            Paul le Poulpe n’a rien à voir avec cette élection. Avant un match comme Brésil/Moldavie, les éleveurs de Paul le Poulpe placent dans son aquarium un aliment prisé des poulpes dans une boite aux couleurs du Brésil, et un aliment que les poulpes n’aiment pas dans la boite marquée du drapeau de la Moldavie, et oh surprise le poulpe se dirige vers la boite brésilienne! Paul est capable de prédire correctement que le Brésil va battre la Moldavie ! C’est quand même pas bien difficile d’attirer un animal discrètement en jouant sur son flair.
            Les matchs de foot ne sont pas truqués, c’est l’aquarium qui est truqué.

            Les commentateurs qui réfutent le caractère représentatif des bellwether counties devraient commencer par se bâtir une culture statistique et probabiliste, ils comprendraient ensuite à quel point il est inimaginable que ces 19 mini-amériques se « trompent » tous au même instant après avoir tous vu juste pendant 10 éditions. Si seulement la moitié de ces comptés avaient voté Trump, ce serait douteux mais pourquoi pas. Mais 18 sur 19, ca ne laisse plus vraiment place au doute.

              +6

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            • Kasper // 22.01.2021 à 10h18

              Si vous aviez la moitié des compétences que vous prétendez avoir, vous verriez que ca n’a rien d’étonnant que 19 comtés tombent juste 10 fois de suite quand on sait qu’il y a en tout 3243 comtés, et tout aussi peu étonnant qu’ils finissent par se tromper.

              Typiquement, en 2016 14 bellwether counties qui ne s’étaient pas trompé depuis 1976 ont voté Hillary. D’après vous, Trump à truqué les élections? « Aaaah, mais nan, la c’est pas pareeeeil, voyeeez, 14 et 19 rien à voir touuut, vous n’avez pas la culture statistique » ?

              Que ce soit le poulpe ou les éleveurs qui décident du résultat, ca ne change rien au fait qu’ils ont prédit sans erreur 12 matchs, ce qui est supérieur à vos bellwetherbell counties, et qui démontre bien que ca n’a rien d’impossible de tomber 10 fois juste. Les bellwetherbell counties ca n’est pas un outil statistique, c’est une curiosité amusante, rien de plus.

                +2

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    • kasper // 22.01.2021 à 00h33

      mon Dieu… Nan mais allo quoi…

      La Pythie a dit le contraire donc c’est pas possible ? Et si Paul le poulpe (https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_le_poulpe) s’était trompé dans le choix de la boite ou aller chercher son casse croute, ca voulait dire que le match était truqué ? C’est aussi rigoureux que la lecture du marc de café votre histoire.

        +0

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  • studiomorgagni // 21.01.2021 à 21h59

    Cette élection illustre à l’échelle des USA l’écart sociétal qui se fait entre populations métropolitaines et populations périphériques. Et ce n’est pas fini !

      +4

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  • METZGER // 22.01.2021 à 11h06

    Les festivités outrageusement grandioses et pompeuses de l’investiture Biden couvrent un fait particulier : Trump était un homme parfaitement représentatif de l’américain moyen, et à ce titre, honni par l’establishment.

    Il fallait démontrer que, succédant à un président populiste grossier, machiste, pro-police, brutal, nationaliste, le bon goût des élites avait repris la main. Une politesse de garçons restaurant qui mènent une guerre féroce au reste du monde qu’ils asservissent par les armes, l’argent, le chantage.

    Or, c’est bien cette image d’elle même que le deep state a horreur de voir s’étaler sur la place internationale.
    Si, à cette occasion, ils pouvaient comprendre à quel point ils sont détestables !
    Et combien ils sont détestés !

      +15

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  • Castor // 23.01.2021 à 09h33

    Lors de cette élection, les Etats-Uniens non blancs (hormis les hommes noirs), ont voté un peu plus Républicain, contrairement aux blancs.

    Et c’est curieux car dans le même temps Républicains et Démocrates sont davantage polarisés* et aussi parce que D. Trump passait pour un gros raciste (qu’il est).

    On ne sait pas si ceux qui « basculent » ont des positions « centristes » ou extrémistes. Pour ma part J’y vois un effet de l’agit-prop, qui touche de plus en plus souvent sa cible. Il n’y a pas de raison que le marketing politique ne fasse pas de progrès, c’est une technique comme une autre.

    Et que se passe-t-il lorsqu’un individu est touché par des messages opposés, qui lui paraissent également convaincants ? Il perd ses repères. On peut ainsi avoir une polarisation accrue et un passage plus aisé, mais artificiel, d’un bord à l’autre. Ce phénomène ne peut qu’être renforcé par le discrédit des politiques au pouvoir.

    L’exception apparente des hommes noirs peut être relativisée en raison des video du crime raciste de Derek Chauvin et de la formidable exploitation qui a suivi. L’autre explication tient à l’activisme pour les droits civiques qui a permis a des citoyens noirs de recouvrer leurs droits.

    * https://www.les-crises.fr/les-republicains-et-les-democrates-sont-d-accord-ils-ne-peuvent-pas-se-mettre-d-accord-sur-les-questions-de-fond-par-john-laloggia/

      +0

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  • tchoo // 23.01.2021 à 16h49

    Étonnant qu’une étude statistique puisse conclure aucune non fraude. Faut-il que Trump soit nul pour se faire battre par un zombie. Trump à été élu en 2016 sur des idées révolutionnaire(pour les USA) mais il n’est pas un révolutionnaire et surtout un adepte bien malgré lui san doute des bévues à répétition. Il y a de quoi se réjouir de sa défaite vu le personnage, il y a de quoi se désespéré de l’élection de Biden. Ça rappelle chez nous Putain d’époque

      +2

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  • Philippe Edmond // 25.01.2021 à 09h53

    Une analyse intéressante, avec cependant un bémol.
    L’écart à la prédiction que vous faites est particulièrement élevé dans les Etats qui ont été basculants … et aussi dans un certain nombre de ceux qui auraient pu l’être.
    Il est en effet très marqué dans des Etats où la victoire d’un camp était déjà très prévisible et forme, et dans des Etats tangents, ce qui laisse une place à une pression à la marge sur le comptage des votes et sur le ramassage des votes par correspondances. L’absence de vérification des signatures et des erreurs introduites dans les listes depuis 2016 montre tout de même une hâte suspecte pour que certains votes pèsent plus que d’autres.

      +3

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