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15.mars.201815.3.2018
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Enquête : Retour sur le « bon boulot d’Al-Nosra » en Syrie (4/5)

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Suite de notre série sur Al-Nosra

Billet 1/5 :

  1. Naissance d’Al-Nosra
  2. Le double attentat du 23 décembre 2011
  3. Le conspirationnisme légitime

Billet 2/5 :

  1. Le « vrai boulot » d’Al-Nosra
  2. Quand les Américains font du « bon boulot » (non ironiquement)
  3. La Conférence de Marrakech « des amis du peuple syrien »
  4. Islamiste un jour, islamiste toujours ?

Billet 3/5 :

  1. Et Laurent Fabius fit son apparition
  2. Bonus : Notre ami Ahmad Moaz al-Khatib
  3. La propagande pro-Pouvoir ordinaire

Billet 4/5 :

  1. Le devenir d’Al-Nosra (et de la propagande chez nous…)
  2. 2011 : Amnistie Nationale

Billet 5/5 :

  1. [2017] Les fact-checkeurs entrent en scène
  2. Conclusion

XI. Le devenir d’Al-Nosra (et de la propagande chez nous…)

Pour être complet sur Al-Nosra, présentons rapidement ce qu’il est advenu entre 2013 et 2017 pour ce groupe.

Le 9 avril 2013, Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’État islamique d’Irak (EII), révèle le parrainage du Front al-Nosra par son organisation, caché jusqu’ici pour des raisons stratégiques et de sécurité ; il indique également le choix de Abou Mohammad Al-Joulani pour le diriger. Le Front al-Nosra et l’EII sont alors fédérés sous l’appellation « État islamique en Irak et au Levant » (EIIL, donc Daech) (Source).

Mais Al-Joulani ne répond pas favorablement à l’appel d’Al-Baghdadi, bien qu’il reconnaisse avoir combattu sous ses ordres en Irak, puis avoir bénéficié de son aide en Syrie.

Finalement, le 10 avril 2013, le chef d’Al-Nosra prête serment d’allégeance non pas à l’EIIL mais à Ayman al-Zawahiri, émir d’Al-Qaïda. (Source)

Durant l’année, Ayman al-Zaouahiri et Abou Bakr al-Baghdadi s’opposent sur l’organisation de leurs groupes. En novembre 2013, Ayman al-Zaouahiri annonce finalement que le Front Al-Nosra est bien la seule branche d’Al-Qaïda en Syrie. (Source)

Le 3 janvier 2014, le Front al-Nosra entre en guerre contre l’État islamique en Irak et au Levant. (Source)

Le 4 juin 2015, la chaîne Al Jazeera diffuse un entretien dans lequel Al-Joulani déclare qu’il ne voit pas de solution rapide au conflit qui l’oppose à l’organisation État Islamique en Syrie : « Il n’y a pas de solution entre eux et nous, aujourd’hui ou dans un avenir prévisible. Nous espérons qu’ils se repentiront devant Allah et qu’ils reviendront à la raison. Sinon, il n’y aura rien d’autre que des combats entre nous. » Suivant les instructions d’Ayman al-Zawahiri, il essaie aussi de rassurer les Occidentaux (Source) :

« Les instructions que nous avons sont de ne pas utiliser la Syrie comme une base pour des attentats contre l’Occident ou l’Europe, pour ne pas salir la guerre actuelle. » (sic.)

Mi-2016, le Front al-Nosra compte de 5 000 à 10 000 soldats. Le 28 juillet 2016, il annonce qu’il rompt avec Al-Qaïda et qu’il prend le nom de Front Fatah al-Cham (« Front de conquête du Levant »). Cette rupture se fait avec l’accord du chef d’Al-Qaïda, Al-Zawahiri.

Dans un nouvel enregistrement diffusé par Al-Jazeera, Al-Joulani affirme que la décision « d’arrêter d’opérer sous le nom de Front al-Nosra et de recréer un nouveau groupe » s’est faite pour « protéger la révolution syrienne » et pour « faire ôter les prétextes avancés par la communauté internationale » pour viser le groupe classé « terroriste » par les États-Unis. (Source)

Al-Jolani essayer de vendre sa nouvelle « modération »

Eh oui : il pense qu’il suffit qu’Al-Qaïda en Syrie se mette d’accord avec Al-Qaïda pour dire qu’ils sont fâchés, puis change de nom, pour ne plus être bombardée… Malin !

Mais le lendemain, le porte-parole du département d’État John Kirby, affirme qu’il continue « d’estimer que les dirigeants du Front al-Nosra maintiennent leur intention de mener des attaques contre les pays occidentaux » et que le groupe reste considéré comme « une organisation terroriste étrangère » (Source)

Le 28 janvier 2017, le Front Fatah al-Cham fusionne avec quatre autres groupes pour former un nouveau mouvement : Hayat Tahrir al-Cham (« le Comité de Libération du Levant »), qui regroupe environ 30 000 hommes, et est dominant dans la région d’Idlib. Il poursuit ses attentats, dont ceux du 11 mars 2017 à Damas, tuant près de 80 personnes, majoritairement des pèlerins chiites irakiens :

L’été 2017 de nouveaux combats ont lieu entre djihadistes, et plusieurs groupes reprennent leur indépendance…

Entrainement de combattants d’Al-Nosra

À ce stade des évènements, intéressons-nous à la façon dont certains médias ont rapporté ces faits. Commençons avec Armin Arefi dans Le Point :

« Al-Qaida en Syrie : un cadeau« , « un rêve » pour Assad…

« Ainsi, Al-Nosra procède à des « Kidnappings, exécutions spectaculaires, attentats-suicides ciblés et coordonnés« . Mais attention :

« Sans pour autant épargner les vies civiles […] le groupe djihadiste […] a gagné le respect des populations syriennes locales, qui louent le courage et la générosité de ses combattants » ! Encore un télépathe communiquant avec « les populations syriennes » donc.

Dès lors, se pose en effet la question « Comment expliquer la radicalisation » d’Al-Qaïda ? L’AFP ne va guère nous y aider, ressortant la propagande habituelle (Source) :

« Désireux d’instaurer un État islamique dans le pays, le Front Al-Nosra est déjà classé comme « organisation terroriste »« , mais il est « encensé par les Syriens pour sa bravoure au combat, sa discipline et sa probité » et « a plutôt bonne réputation en Syrie, ce qui n’est pas le cas de l’Armée syrienne libre (ASL)« . C’est vrai qu’on voit mal quel Syrien, vivant dans un État laïc depuis des décennies, n’aurait pas envie de vivre dans un État islamique.

Mais « le zèle religieux de certaines recrues, notamment les étrangers, a effrité en partie son image auprès de la population civile« , en raison de « chants révolutionnaires (considérés comme impies) » ou « de la présence de femmes lors des manifestations rituelles du vendredi« . Mais attention, « en partie » seulement, l’AFP a des statistiques précises…

XII. 2011 : Amnistie Nationale

Étant donné que nous revisitons en ce moment le début de la guerre civile en Syrie, ainsi que la propagande qui s’y attache, nous avons souhaité également revenir sur une phrase du journal Le Point (exposée dans un précédent paragraphe) : « Créé en avril 2011, après que Bachar el-Assad a décidé de libérer de prison la quasi-totalité des djihadistes syriens, le Front al-Nosra…« .

Nous passerons sur le fait que le Front n’a été créé en réalité que six mois plus tard (nous en avons déjà parlé). Nous allons ici nous concentrer sur cette histoire d’Assad qui « a décidé de libérer de prison la quasi-totalité des djihadistes syriens« . Cette assertion qui revient souvent, s’avère être relativement trompeuse.

Pour commencer, en avril 2011, premier mois de la contestation, il n’y avait guère de « djihadistes syriens » en prison, mais plutôt des islamistes.

L’objectif avec cet argument est de défendre le scénario complotiste selon lequel Assad aurait volontairement libéré les islamistes pour semer la désolation dans le pays, et pour que ces derniers s’attaquent aux « opposants démocrates » minoritaires.

Ce scénario resurgit régulièrement dans la presse (Sources : Courrier International, Le Point, NewsWeek, Tribune de Genève, Slate, par exemple) :

Cela vient de loin. Voici par exemple la déclaration du Secrétaire d’État américain en 2015, John Kerry (Source) :

« Daech a été créé par Assad quand il a libéré 1 500 prisonniers de ses prisons et par Maliki quand il a relâché 1 000 personnes en Irak, qui se sont réunies en tant que force de type terroriste » [John Kerry, 17/11/2015]

 

John Kerry est donc venu à Paris le 17 novembre, suite aux attentats, dire que Daech a été créée par Assad. La propagande ne connaît jamais de repos…

Cet exemple a été suivi chez nous par Laurent Fabius, par exemple le 20 août 2014 devant l’Assemblée (Source) :

« Daech […] a été longtemps protégé, ne l’oublions pas, par le régime de M. Bachar el-Assad. Une partie de ses responsables, qui étaient enfermés dans les prisons syriennes, ont été libérés par Bachar el-Assad » [Laurent Fabius, Assemblée Nationale, 20/08/2014]

Rappelons simplement en réponse la vision de Robert Baer, l’ancien chef de région de la CIA pour le Moyen-Orient (Source : Humanité) :

Humanité : L’opposition syrienne ne cesse d’affirmer que l’EIIL est en quelque sorte une création du régime syrien…

Robert Baer : C’est tout simplement délirant. Ces gens sont guidés par le Coran et le divin, ce sont de vrais fanatiques.

 

Mais pour mieux comprendre, revenons sur les évènements de 2011.

Après les premières manifestations du mois de mars 2011 contre le gouvernement syrien, Bachar al-Assad songe à une amnistie des prisonniers politiques. Wladimir Glasman, alias Ignace Leverrier (Source) donne alors « l’information » d’un projet d’amnistie le 8 mars, « définitivement retiré » pour ne pas accorder « une concession majeure aux revendications de la population« .

Oui, il la dirige encore apparemment…

Pourtant, contrairement à ce qu’il affirme, une telle amnistie a bien eu lieu à l’occasion de l’anniversaire du coup d’État du parti Baas du 8 mars 1963, qui a entraîné, entre autres, la libération du militant des Droits de l’Homme Haitham al-Maleh (Sources : BBC et Al-Jazeera) :

Le 26 mars, ce sont 260 prisonniers politiques qui sont libérés, pour « désamorcer la contestation » (Sources : ici et ) :

Ce sont « en majorité des islamistes », mais rappelons aussi que ceux-ci représentent en bonne partie des prisonniers politiques. Pour mémoire, l’appartenance à la confrérie des Frères Musulmans est théoriquement punie de mort en Syrie, depuis les années 1980 (Source) :

Cette libération était donc « une des principales revendications de l’opposition » (Source) :

Pour l’opposition « c’est un bon début » (Source) :

Finalement, sous la pression, le 31 mai 2011 Bachar el-Assad accorde « une amnistie générale à tous les crimes commis avant le 31 mai » pour « tous les détenus politiques ainsi que les membres de la confrérie des Frères musulmans » (Source)

Il faut dire qu’il y a eu environ 10 000 personnes interpellées depuis le mois de mars (Source) :

Le Washington Post nous apprend que ces 10 000 personnes sont bien potentiellement concernées, et que « la libération des prisonniers politiques est une demande majeure de l’opposition » :

Ce que confirme Al-Jazeera :

« Cette amnistie est considérée comme faisant partie des ouvertures du gouvernement syrien à son opposition. Mais elle est aussi vue comme un appel direct aux manifestants, puisqu’une de leurs principales revendications était la libération des prisonniers politiques. […] C’est une des plus importantes revendications […] l’amnistie des prisonniers politiques est un pas important. »

Pour l’opposition (et donc surtout les Frères Musulmans), cette amnistie est « insuffisante » (Source) :

Pour Alain Juppé, il faut « un changement de cap plus audacieux » que cette « simple amnistie » (Source) :

L’administration américaine réagit ainsi (Source) :

Bref, l’administration américaine demande à Bachar al-Assad des actes, et en particulier qu’il libère les prisonniers politiques (et donc y compris les islamistes, étant donné que c’est dans cette frange politique que seront choisis peu après les « interlocuteurs légitimes »).

Assad s’exécute, libérant donc tous les prisonniers politiques, et accordant même une nouvelle amnistie 3 semaines plus tard (Source) :

Amnistie suivie d’une autre, très importante, en novembre 2011 (Source) :

La crise perdurant, le 23 février l’ONU et la Ligue arabe nomment l’ancien Secrétaire Général de l’ONU Kofi Annan comme envoyé spécial pour résoudre la crise (Source) :

Le 8 mai 2012, il propose un plan de paix qui prévoit… « la libération des prisonniers politiques » (Source) :

Mais ce plan ne marche pas. En particulier pour une raison (Source) :

 

En effet, avec l’intensification de la guerre – dont les actions du Front al-Nosra, Assad ne veut plus… libérer en masse les « prisonniers politiques » !

Reconnaissant son échec, Annan démissionnera le 2 aout 2012 (Source).

Ainsi, sans chercher à défendre Bachar al-Assad, on conviendra néanmoins que la couverture médiatique était particulièrement perfide. C’est une rhétorique contre laquelle on ne peut pas gagner : soit Assad est un dictateur qui « emprisonne ses opposants » (islamistes), soit il est un manipulateur qui « libère des islamistes » (opposants)…

 

Interrogé en 2014 sur ce sujet, le président Assad a répondu ceci (Source) :

Et en effet, par rapport à ses propos (Sources : Les Inrockuptibles et Wikipedia) :

… il se trouve les chefs de Daech et d’Al-Nosra ont, tous deux, été arrêtés puis libérés par les Américains… Et ce ne sont pas les seuls leaders passés par des prisons américaines, puis libérés (Source) :

Plus précisément, le gouvernement irakien estimait que 17 des 25 plus importants chefs de guerre de Daech en Irak et en Syrie seraient passés par des prisons américaines entre 2004 et 2011 (Source) :

En conclusion, il n’est pas très honnête de laisser penser que le gouvernement syrien n’aurait libéré QUE des prisonniers islamistes en 2011. Il ne faut pas oublier que ces libérations étaient une des demandes principales des manifestants.

Il n’en est pas moins vrai que le gouvernement a aussi libéré des personnes très dangereuses. Cela dit, non seulement on peut admettre un doute sur l’idée que cela s’inscrive dans une stratégie du gouvernement (dans la mesure où ces personnes ont ensuite pris position contre le gouvernement) mais en plus, les Américains ont eux aussi contribué à la libération de personnes très dangereuses sans pour autant qu’on ne leur reproche quoi que ce soit. Un deux poids deux mesures, comme toujours, regrettable.

Il convient en tout cas de toujours rester prudent quant aux interprétations, beaucoup de choses étant possibles dans des conflits de cette ampleur. La vérité est souvent plus complexe qu’un résumé en 2 lignes rédigé rétrospectivement.

Voici en effet ce que l’on peut lire sur le blog du Monde de Glasman (Source) :

« Trois leaders » libérés : donc « il y a peu de doutes sur l’alliance tacite » Assad/Daech

Un peu plus nuancé, l’analyste Charles R. Lister indique dans son livre The Syrian Jihad :

Ces libérations « pouvaient être une tentative d’apaiser » les choses, mais c’était « plus probablement une nouvelle tentative perfide du régime d’Assad de manipuler son adversaire »

Les journalistes Michael Weiss et Hassan Hassan indiquent dans leur livre État Islamique – Au cœur de l’armée de la terreur. :

De gauche à droite : Hassan Abboud, Zahran Allouch et Ahmed Issa al-Cheikh

Cependant, on ne connaît pas non plus la fiabilité de ce témoin – la manipulation œuvre de tous les côtés. En même temps, on n’oubliera pas non plus la nature non démocratique du gouvernement syrien…

 

Nous laisserons le mot de la fin sur ce sujet à l’analyste syrien Ehsani (Source) :

La libération des prisonniers

Alors que la crise se déroulait pour la première fois à Deraa [NdR : siège des premiers affrontements de la guerre civile mi-mars 2011], le Cheikh Sayasneh [NdR : clerc de la mosquée Omari ] a été invité à Damas pour tenter de désamorcer la situation. L’une des principales revendications du clergé était la libération des prisonniers, en majorité islamistes. Ce schéma s’est souvent répété au début de la crise.

L’envoyé spécial de l’ONU, Kofi Annan, a repris cette demande. Lui aussi a insisté pour que tous les prisonniers politiques soient libérés.

Alors que de nombreux opposants sont convaincus que la libération des salafistes, comme Zahran Alloush, emprisonné pour avoir organisé des réunions de prière, a été conçue par Damas pour radicaliser l’opposition, la vérité est probablement plus nuancée.

L’État syrien essayait désespérément d’arrêter le soulèvement en utilisant à la fois le bâton (réponse rapide contre les manifestants) et la carotte (libération des prisonniers lorsqu’on le lui demandait). Alors que l’on peut encore débattre de cet argument et prétendre que l’intention secrète du gouvernement était de transformer le soulèvement en djihad, le fait est que Damas est aujourd’hui confronté à des insurgés et des groupes armés islamistes qui veulent détruire l’État syrien et le remplacer par un autre de leur propre conception, conforme à la charia, et qu’ils souhaitent « plus islamiste dans son identité ».

 

Soulignons accessoirement que la libération de quelques dizaines d’islamistes aura nettement moins aidé les djihadistes que les milliards de dollars déversés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie et les États-Unis, comme l’a révélé le New York Times en 2016 (plan Timber Sycamore, abandonné par Trump en 2017) :

Du matériel de Daech…

Chose peu connue, les États-Unis s’étaient déjà ingérés dans les affaires syriennes en 1957, comme l’a rappelé récemment le fils de Robert Kennedy dans cet important article :

Source :

Finalement, en 60 ans, les choses n’ont pas beaucoup changé…

« L’agression dévoilée » : dessin de Viliam Weisskopf, paru dans le journal satyrique tchécoslovaque Roháč en 1958

Commentaire recommandé

Bordron Georges // 15.03.2018 à 08h45

Impressionnant! La masse, la multiplicité des journaux, la diversité des articles avec leurs titres, tous en parfait synchronisme, à reprendre en chœur les mensonges des uns et des autres; tout cela pendant en moins une décennie! La propagande qui se déverse sur nous est impressionnante.
Goebbels ou la Pravda étaient des petits joueurs comparés à ce système mondial. Comment voulez-vous que le péquin moyen s’y retrouve? D’autant plus qu’il reçoit par ailleurs d’autres endoctrinements.
Quel travail de la part d’O. Berruyer pour être capable d’assembler un tel dossier. Ça restera dans l’Histoire. Mais nous, nous serons morts mes frères.

36 réactions et commentaires

  • Bordron Georges // 15.03.2018 à 08h45

    Impressionnant! La masse, la multiplicité des journaux, la diversité des articles avec leurs titres, tous en parfait synchronisme, à reprendre en chœur les mensonges des uns et des autres; tout cela pendant en moins une décennie! La propagande qui se déverse sur nous est impressionnante.
    Goebbels ou la Pravda étaient des petits joueurs comparés à ce système mondial. Comment voulez-vous que le péquin moyen s’y retrouve? D’autant plus qu’il reçoit par ailleurs d’autres endoctrinements.
    Quel travail de la part d’O. Berruyer pour être capable d’assembler un tel dossier. Ça restera dans l’Histoire. Mais nous, nous serons morts mes frères.

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  • Jessim // 15.03.2018 à 08h59

    C’est un dossier colossal merci Olivier de ce travail colossal synthétique. Maintenant on connait les origines de ce mal soit disant « djihadistes »
    Les USA se sont servis de l’islam pour mettre en place dès marionnettes pour contrôler le moyen orient. En réalité le parti baas ne sont que les restes du soviétisme à la sauce arabe dont une grande partie a été détruite par les américains en utilisant l’islam à leurs fins. Ils veulent détruire le peu qui reste dorénavant.
    Et puis maintenant j’ai compris pourquoi les médias disent rebelles modérés à partir du moment où ils ne frappent pas en Europe ils sont modérés. S’ils tuent des syriens ce sont des démocrates mais s’ils tuent des européens ce sont des barbares…

      +49

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    • Christian Gedeon // 15.03.2018 à 12h29

      Je vais encore être modéré,mais je reviens une fois de plus sur le fait que les anglo saxons et alliés,pour l’affaire syrienne,n’ont fait que prendre un train en marche. Les premiers affrontements à grande échelle entre islamistes frères musulmans et gouvernement syrien remontent à 1982 de memoire. Des centaines d’officiers syriens avaient été massacrés par surpriseHoms et Hama s’étaient  » soulevées  » ,et seule un déclenchement prématuré des événements avait permis au gouvernement syrien,à travers une contre attaque féroce de contrôler la situation assez vite. Foin d’américains à l’époque. La nouvelle affaire syrienne est,je le dis avec force,au départ le deuxième round de Homs et Hama. Les occidentaux s’y sont greffés avec un sens de l’opportunité financière remarquable. rt quand je dis financière ,ça concerne aussi les preneurs de décision. Nier l’origine arabo musulmane de l’affaire syrienne part péut etre d’un bon sentiment. Mais empêche de comprendre le comment du pourquoi.

        +4

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      • tepavac // 15.03.2018 à 15h23

        « les Anglo saxons et alliés,pour l’affaire syrienne,n’ont fait que prendre un train en marche.  »

        c’est un point de vu que l’on peut partager à la condition d’oublier qui est à l’origine du groupe « frères Musulmans »

        L’avez-vous oublié Christian ?

        Il est vrais que la France n’est pas très douée en la matière et est apparue « suiveuse » sur le cas du M.O.
        A l’inverse, si il existe bien une nation qui excelle et qui est passée maître en création de groupe d’oppositions dans les autres pays, qui de surcroît à toujours pris possession par la force et la duperie les lieux les plus stratégiques sur la planète, c’est celle qui a créée Macao, Hongkong, Gibraltar, le Pakistan, les Malouines….
        Je ne parlerais pas de tous les petits groupes de combats, tel des maraudeurs qui ont sévit dans les Balkans, pas plus des Sikhs qui ont meurtri l’Inde et le Népal dans l’ascension de leur conquête du « heartland », heartland si cher à Zbigniew Brzeziski et que les Anglais rêvent toujours d’accomplir.

        D’ou viennent les histoires de la collussion Trump/Russie, les casques blancs, la préssion sur Dumas pour l’attaque contre le M.O. ???

          +12

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        • Alfred // 15.03.2018 à 16h20

          Ah la la il ne vous reste plus qu’à placer les etats unis parmis les victimes et vous nous ferez du Larouche! Blague à part il me semble que vous tapez dans le mile, que ce soit spécifiquement au sujet des FM (https://www.amazon.fr/Secret-Affairs-Britains-Collusion-Radical-ebook/dp/B0051YNTLW) ou en constatant partout que la city de Londre rassemble les plus doués.

            +4

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          • tepavac // 15.03.2018 à 17h28

            J’imagine que vous parlez de ce curieux personnage qu’est Lyndon Larouche.

            Certains pense que c’est un faux-nez derrière lequel opère le trust de la perfide Albion. Ce qui ne serait pas étonnant, car si un pays s’est outrageusement immiscé dans la vie US, qui l’a même infantilisé, c’est bien l’Angleterre.

            A ranger dans la case « alerte », pour dire à surveiller.

              +3

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        • Christian Gedeon // 15.03.2018 à 18h07

          Bana se voulait  » nationaliste égyptien » luttant contre les Rosbifs. Mais c’est de la foutaise. Ce type était un rétrograde absolu complètement effrayé par la vitesse à la quelle la société égyptienne échappait,et j’insiste y compris chez les musulmans,au poids insupportable de la slerose sociale. Beaucoup plus que les anglais,il haïssait les femmes,les juifs,les chrétiens et tout ce qui n’était pas islam à sa façon. C’est lui qui a mis au point l’utilisation sunnite de la takkiya ,au départ chiite,pour infiltrer la « mauvaise société ». Aussi je ne vois pas où vous voulez en venir.

            +2

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          • Alfred // 15.03.2018 à 20h09

            Il veut en ce je au fait que le vrai ennemi des anglais c’était le wafd. Les anglais on couvé les frères tout en laissant le pouvoir leur taper dessus pour donner le change et qu’ils restent sous contrôle. (Un peu comme plus tard certain on préféré avoir le Hamas en face d’eux que l’OLP). C’est une constante dans l’espace et dans le temps: plutôt les religieux que les nationalistes et/ou les socialistes. De l’Atlantique aux marches de la Chine sur un siècle ça a été le choix des anglo-saxons.

              +2

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          • tepavac // 15.03.2018 à 21h11

            c’était par rapport au suivisme, je partage votre opinion sur le cas de la France, mais pas sur celui de l’Angleterre, qui apparait davantage comme l’instigateur des désordres que comme « suiveur ». Voila tout, Christian.

              +1

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  • Ananymous // 15.03.2018 à 09h20

    Très intéressant.

    Ceci étant dit, le principe de non ingérence rend caduc aussi bien les flots de propagande que les tentatives de ‘decryptage ».

    La tentative de decryptage laisse penser que si les médias disaient vrai… Alors l ingérence serait légitime.

    L ingérence c est du colonialisme et de l impérialisme.
    Et on sait parfaitement qui porte ce type de politique.

    Le reste c est du blabla pour les masses pas formées politiquement.
    Qui de toute façon sont plutôt Loft ou telecrochet que decryptage en 5 dossiers.

    Sur le fond.
    – Decryptage en politique intérieur, Oui. Et il y a déjà beaucoup à faire.
    – Decryptage en politique étrangère, bof. Ne vaudrait il pas mieux se positionner sur des principes supérieurs et politiques ?

      +1

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    • Alfred // 15.03.2018 à 09h33

      Il vous a échappé que plusieurs dizaines de nos compatriotes sont décédés ces dernières années aux mains de ceux que notre pouvoir considérait « en même temps » comme nos alliés ? C’est une enjeu « bof »?
      (On pourrait totalement inverser votre dernière remarque au passage. On pourrait aussi trouver que la politique interieure est assez analysée comme ça et que l’on devrait se contenter de principes, et que la politique extérieure est le parent pauvre. Bref c’est très subjectif).

        +9

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      • Ananymous // 15.03.2018 à 09h43

        Bah…

        Les attentats sont condanambles et regrettables.
        Mais c est encore du « public relation » et de l ingénierie sociale. Instrumentalisé par les uns et par les autres.

        Faisons les comptes entre la cigarette, la voiture, les suicides…
        Les attentats sont ignobles. Mais bien plus ignobles sont ceux qui et les instrumentalisent apres coup a des fins politiques et en use comme argument d autorité.

        Désolé je ne rentre pas dans ce jeux.

          +6

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        • jp // 15.03.2018 à 10h47

          ben c’est aussi de la faute des MDPH et du manque de médecin.
          Je récupère lentement d’un œil opéré,en attendant et je n’ai pas écrit et j’ai oublié

            +0

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        • Alfred // 15.03.2018 à 10h52

          Vous êtes décidément très en surplomb. On ne vous la fait pas.
          « La tentative de decryptage laisse penser que si les médias disaient vrai… Alors l ingérence serait légitime. »
          On peut penser à l’inverse que si les médias avaient dit vrai il n’y aurait jamais eu d’ingérence. C’est pour cela que d’autres que vous peuvent juger ce travail fastidieux mais indispensable.

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          • Ananymous // 15.03.2018 à 11h07

            Pour moi la question ne se pose pas de cette manière.

            Pas d ingérence l étranger : que les médias disent vrai ou faux.

            La souveraineté pour le peuple en France. Oui. Ceci doit être débattu et fact checké.

            Le respect de la souveraineté des autres également: ne pas s en mêler.

            Le premier pas de l ingérence médiatique franchi. C est la porte ouverte à toutes les manipulations et tous les mensonges.

            Ça devient politique. Et comme le dit bien M. Berruyer tout avis politique est discutable mais valable puisqu’ il s agit de point de vue. Ce n est pas manichéen.
            Si l on part de ce postulat les neocons n auraient pas forcément tort non plus !

            En résumé: accepter cette ingérence sur le principe c est déjà faire preuve d arrogance, d hubris et d esprit colonial, raciste et impérialiste.

            Tous dans le même sac.

            Ils sont bien beaux les internationalistes qui expliquent au monde entier ce qu’ il faut faire. La gauche internationaliste et les neocons, au final, même combat.
            Seul un papier à cigarette les sépare.
            Et leurs argumentaires imbéciles.

              +4

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            • Alfred // 15.03.2018 à 11h26

              D’accord mais pour arriver au respect du principe « pas d’ingérence » il faut bien que le peuple que lus voudrions souverain soit correctement informé. D’où le problème qui nous occupe.
              Je vous rejoins par ailleurs sur un point : cela fait belle lurette que les organisations dites « de gauche » sont infiltrées ou inseminees par des agents de ce qui a pris plus tard le visage des néo-cons. Toujours les deux même principes : 1- ce que vous ne pouvez detruire, retournez le et 2- toujours occuper le terrain.
              Ceci étant dit il s’était bien naïf de croire que les boutiques qui marchent à droite n’ont pas subi le même sort.

                +3

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            • Chris // 15.03.2018 à 14h42

              En 1972, Gary Allen, journaliste américain conservateur de l’ère guerre froide, porte-parole de la John Birch Society, publia un livre : None Dare Call it Conspiracy.
              La thèse d’Allen était contradictoire : les capitalistes américains super riches financent le socialisme !
              Paradoxe résolu quand le socialisme apparut, non pas comme « le pouvoir au peuple », mais comme le pouvoir de l’élite sur le peuple.
              A ce jour, l’arnaque socialiste est encore méconnue d’une grande partie de la population, bien qu’elle commence à soulever quelques interrogations et réactions : l’élection d’un Trump et les eurosceptiques qui s’agitent en Europe en sont des manifestations.
              Elle cache l’emprise du pouvoir mondial sous la forme d’un progrès pour toute l’humanité.

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          • Ananymous // 15.03.2018 à 11h25

            Dit autrement.
            Vos valeurs, votre esprit du bien et votre interprétation de la réalité. C est votre devoir de citoyen de vous engager et les defendre en politique interieur.

            Imposer vos valeurs, votre vision du bien et vos interprétations aux autres c est du racisme, de l imperialisme.

            C est sur que pour comprendre cela il faut partir du postulat que la souveraineté du peuple ça existe encore. Et que la souveraineté s exprime jusqu a preuve du contraire au travers de la nation.

            Les internationalistes de tous poils au fond ne reconnaissent pas les peuples et les nations.

            Internationalistes de gauche, de droite et de tous poils. Tous des oligarques, apparatchiks et des tyrans en puissance.

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            • Ananymous // 15.03.2018 à 12h21

              @Alfred
              « D’accord mais pour arriver au respect du principe “pas d’ingérence” il faut bien que le peuple que lus voudrions souverain soit correctement informé. »

              Les informations sont un point de vue.
              Et un point de vue en politique étrangère c est à prendre avec des pincettes. Quelque soit ce point de vue.
              Ce qui revient à mon premier post.

              « Sur le fond.
              – Decryptage en politique intérieur, Oui. Et il y a déjà beaucoup à faire.
              – Decryptage en politique étrangère, bof. Ne vaudrait il pas mieux se positionner sur des principes supérieurs et politiques ? »

              …. Comme la non ingérence et les principes que je viens d exprimer.
              Ou le monde multipolaire.
              Ou l équilibre des forces strategiques.
              Ou les intérêts vitaux de la France en politique étrangère.

              Se gargariser sur les bons et les méchants en politique étrangère… C est ca qui est naif.

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            • tepavac // 15.03.2018 à 15h45

              « Imposer vos valeurs, votre vision du bien et vos interprétations aux autres c est du racisme, de l imperialisme. »

              « Imposer » c’est du racisme ???

              « Ceci étant dit, le principe de non ingérence rend caduc aussi bien les flots de propagande que les tentatives de ‘decryptage”.

              La tentative de decryptage laisse penser que si les médias disaient vrai… Alors l ingérence serait légitime. »

              C’est bien dommage d’associer des phrases creuses et incohérentes avec un tronc de pensé à l’architecture supérieure!

              Cela induit chez les Adhérents, des erreurs de lecture et de compréhension de votre point de vue.

                +1

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            • Ananymous // 15.03.2018 à 18h04

              @tepavac

              « Imposer” c’est du racisme ???

              Parfaitement.
              C est le principe d autodetermination des peuples. Auto = soit même = pas d ingérence.

              On ne peut pas se substituer à d autres peuples dans leur combat.
              Le respect de la différence. C est d abord ça.

              Pas de respect de la différence = estimation de supériorité morale intrinsèque = racisme.

              Quelle est votre thèse ? Aller éduquer les peuples de la planète ?

              C est bien ce que je disais. L international de gauche, soit disant progressiste, porte les mêmes germes totalitaires que les neocons.

              Elle est où l arrogance réelle ? Et chez qui ?

              Quant à la critique du billet. J ai indiqué que c était très intéressant et certainement valable dans la critique des médias. Ceci étant dit cette énergie aurait à mon avis été mieux utilisée sur un débunkage relatif à la politique intérieur.

                +2

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  • Francil // 15.03.2018 à 10h48

    C’est très intéressant cette « résistance » médiatique au fait que l’organisation Al Nosra soit classée terroriste par les US et ces rappels incessants qu’ils seraient « soutenus par les Syriens », affirmations qui ne sont évidemment jamais étayées.

    J’ai tendance à penser qu’ils font là des raccourcis idiots du type « T’es Sunnite ? T’es forcément copain des wahhabites, ou au moins sympathisant frère musulman ». Pourtant dans leur écrasante majorité, je doute qu’un Sunnite confierait ses enfants aux combattants étrangers d’Al Nosra.

    Sinon j’avais lu quelque part que l’armée arabe syrienne est bien constituée en majorité de Sunnites (ce qui serait logique d’après la démographie du pays), mais je ne trouve confirmation écrite nulle part. Est-ce que quelqu’un pourrait m’éclairer avec un lien ?

      +2

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    • Chris // 15.03.2018 à 14h51

      Un rapport d’un groupe interparlementaire du Sénat français datant de 2007 fait état de la répartition suivante :
      Sunnites 74 %
      Alaouites 10 %
      Chiites 3,5 %
      Druzes 1,5 %
      Chrétiens 10 % (chrétiens syriaques orthodoxes, chrétiens grecs-catholiques, chrétiens grecs-orthodoxes, chrétiens arméniens grégoriens et autres chrétiens)
      http://www.senat.fr/ga/ga76/ga761.html

        +5

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      • Francil // 16.03.2018 à 08h54

        Merci Chris, mais je parlais de l’armée arabe syrienne 🙂

          +1

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  • Athos // 15.03.2018 à 10h49

    Merci encore une fois pour votre travail monumental M.Berryuer.

    Cette rétrospective montre vraiment les incohérences d’une propagande simple (voir avec du recul tendance simpliste) mais efficace.
    C’est en répétant continuellement un mensonge qu’on en fait une vérité…

    Que dire de l’implication de nos pays occidentaux dans ce malheur. Les geôles secrètes américaines sont des vraies machines à blanchir les barbus de terroristes à opposant/rebelle défenseurs de la liberté…
    D’ailleurs les nominations récentes du nouveau secrétaire d’Etat (ex Head de la CIA) et de la directrices de la CIA (son CV fait vraiment peur) ne sont pas un bon signal pour l’avenir

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gina_Haspel

    « Le Washington Post affirme qu’elle a « géré une prison secrète en Thaïlande où les détenus étaient soumis à des simulations de noyade et à d’autres mauvais traitements » et qu’elle aurait participé à la destruction de vidéos de ces interrogatoires »

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  • Nanker // 15.03.2018 à 14h20

    C’est une affaire très complexe que la guerre en Syrie mais au moins une évidence apparaît clairement : il ne faut PLUS JAMAIS acheter « Le Monde » qui est une source quasi-constante de désinformation et de manipulation.

      +10

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    • Ben // 15.03.2018 à 14h41

      Ni « Le Monde » ni les autres journaux détenus par les oligarques. On aurait pu croire qu’un soi-disant média indépendant comme Mediapart aurait été en mesure de résister à la propagande. Il n’en est rien. Question d’idéologie: les dirigeants de ce journal en ligne viennent de La Pravda parisienne, et ils se sont adjoints (dans l’espace abonnés appelé « le Club ») quelques idiots utiles sortis du NPA pour faire croire qu’ils étaient de gauche. Résultat: un monument de « jacqattalisme » permanent (pour parler comme Lordon). A fuir. Merci à Olivier Berruyer de faire ce gros travail d’information qui nous manque tant dans la presse de profession.

        +14

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  • Krystyna Hawrot // 15.03.2018 à 15h04

    C’est quand même fou que tant de gens estiment normal que nos gouvernements soutiennent l’ingérence dans les affaires des autres pays (considérés comme sous développés) et même frabriquent activement des guerre civiles! Que dirions nous si les Russes, les Chinois et les Syriens déversaient des millions d’Euros sur les gens mécontents dans nos banlieues – et il y en a un paquet- créeaient des « ONG » pour renverser « le capitalisme français » et encourageraient « des entités rebelles autonomes  » au sein de nos villes prônant « un Etat islamique français »‘? On oublie à quel point notre pays est fragile, miné par la précarité, le communautarisme, la non foi en l’avenir… Ce serait (ce sera…) un jeu d’enfant que de déstabiliser la France si jamais un gouvernement autre que pro UE et USA arrivait au pouvoir! Le respect de la souveraineté c’est s’occuper de soi et laisser les autres vivre leur vie! Pour régler les différents il y a l’ONU et le droit international.

      +14

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    • Alfred // 15.03.2018 à 15h34

      On ne peut que vous rejoindre. C’est bien là que réside le vrai racisme de nos jours. Il ne résulte pas d’une peur quelconque de l’étranger qui nous envahirait. Il dégouline simplement des certitudes des demi-éduqués, de leur incapacité totale à se mettre dans les chaussures d’autrui. Ainsi le reste du monde serait stupide et mal gouverné, n’aurait pas de « valeurs » puisque’il ne suit pas exactement les notres. Ces gens qui s’apitoient sur des images d’enfants comme sur des images de chatons ne le font qu’à la condition que les parents de l’enfant pensent juste.
      Pour ce qui de la destabilisation de notre pays comme l’a été la Syrie, songez seulement à l’attention qui est portée à nos banlieues par certains pays du golfe,… mais aussi par les etats-unis (qui n’ont pas assez à faire de baltimore ou detroit mais trouvent utile de s’intéresser à repérer des talents dans nos cités… étonnant non?).

        +7

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    • tepavac // 15.03.2018 à 16h45

      « Que dirions nous si les Russes, les Chinois et les Syriens déversaient des millions d’Euros sur les gens mécontents dans nos banlieues »

      Cela a déjà eût lieu, et par le Qatar et l’A.S.

        +4

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    • serge // 15.03.2018 à 17h14

      Ma foi, il me semble que des mosquées, des associations caritatives religieuses, des écoles « libres », des commerces spécifiques, etc… soient déjà financées par des pays étrangers, assez massivement d’ailleurs. Et les gouvernements successifs de France, qui le savent, laissent faire sur le sol national, à notre grand désarroi. On peut penser que par frustration ils se rattrapent en tentant de l’ingérence chez les autres. Comme d’hab, l’histoire de la paille et de la poutre…

        +5

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  • Didier Lagasse de Locht // 15.03.2018 à 15h14

    LE REMODELAGE DU MOYEN – ORIENT

    Un témoignage parmi beaucoup d’autres…

     » Les Américains ont un plan qui est de remodeler le Moyen-Orient et c’est un projet de prise du pouvoir  » – Gabriel Galice, président de l’Institut international de recherches pour la paix à Genève

    https://www.facebook.com/BenArfa/videos/1106295509426037/

      +4

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  • Kinan // 15.03.2018 à 17h36

    Excellente partie de votre enquête ou pour rester dans le sujet du « bon boulot » – à part peut-être cette mauvaise manie de s’en référer à Weiss et Lister qui n’ont jamais mis un pied en Syrie et ne parlent pas l’arabe !

      +1

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    • Francil // 16.03.2018 à 09h04

      Ouaip, Lister et ses 70’000 FSL sortis de son imagination fertile, ses selfies avec Raed Saleh le leader des White Helmets est un bel exemple de propagandiste occidental. Dire que certains achètent ses bouquins…

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  • tchoo // 15.03.2018 à 20h04

    Il découle de cela et de tous le reste: quand les ricains et leurs affidés relayé oar une majorité de médias accusent un pays, un état de quelque chose vous pouvez être quasiment sur que eux même ont perpétré, organiser, aider ou financer ce dong il s’accuse les autres

      +2

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  • Valberg // 15.03.2018 à 21h32

    Quelle remarquable analyse ! Un grand merci. Mais allez-vous parler aussi du soutien d’Israël à Al-Nosra, dont de nombreux médias ont fait état (WSJ, Vice), entre autres sur la base des rapports des observateurs de l’ONU sur le Golan, par exemple celui-ci http://undocs.org/fr/S/2017/486 qui indique, entre autres : « Le 5 mai [2017], le personnel du Groupe d’observateurs au Golan a entendu des coups de semonce, puis a essuyé des tirs d’armes légères lancés dans sa direction par deux individus non identifiés à proximité du complexe du mont Hermon [la base israélienne] . La FNUOD y a vu un avertissement adressé à son personnel pour qu’il cesse d’observer la zone. Cette activité met en évidence le risque que représente l’environnement opérationnel du mont Hermon. »

      +1

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