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10.novembre.202010.11.2020 // Les Crises

Face à la Chine, la politique de l’administration Biden ne changera pas fondamentalement

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Source : Le Monde diplomatique Michael T. Klare
Traduit par les lecteurs du site Les Crises.

L’administration Joe Biden soulagera-t-elle la pression sur la Chine, avec moins d’antagonisme ? Bien que la rhétorique puisse être adoucie, l’idée maîtresse de la politique américaine, qui est d’empêcher Pékin d’atteindre un jour la parité internationale avec Washington, ne changera probablement pas.

CC Image officielle de l’US Navy

Il est devenu courant pour les journalistes et les politiciens de parler d’une nouvelle Guerre froide entre les États-Unis et la Chine, en comparant le refroidissement actuel des relations sino-américaines à l’hostilité qui a longtemps prévalu entre les États-Unis et l’Union soviétique.

Mais ce serait une erreur de considérer la situation actuelle comme une réplique de cette époque antérieure, lorsque les puissances occidentales cherchaient à contenir la puissance soviétique par une inflexible stratégie d’encerclement. Plutôt que de simplement contenir la puissance chinoise, les dirigeants américains actuels cherchent à repousser Pékin, l’obligeant à abandonner les gains géopolitiques qu’elle a réalisés au cours des dernières décennies.

Cette volonté de contrer la Chine reflète un changement fondamental de la pensée de l’élite américaine concernant le rôle de la Chine dans les affaires mondiales. Pendant de nombreuses années, les dirigeants américains ont cru que l’accession de la Chine au statut de grande puissance pouvait être gérée d’une manière qui ne nuise pas aux intérêts fondamentaux des États-Unis. On supposait que la Chine, à mesure qu’elle gagnerait en richesse et en puissance, choisirait de s’intégrer dans un ordre mondial dominé par les États-Unis, ce qui permettrait à Washington de garder le contrôle des principaux leviers de puissance.

Que cette hypothèse ait été correcte ou non au départ, les principaux dirigeants – tant démocrates que républicains – ne croient plus que Pékin adhérera à un système mondial dominé par les États-Unis et sont déterminés à empêcher la Chine d’atteindre un jour la parité avec les États-Unis dans la puissance géopolitique mondiale. Les hauts fonctionnaires pensent également que la Chine a profité de la participation coûteuse et futile des États-Unis aux guerres en Irak et en Afghanistan pour s’assurer des gains géopolitiques importants en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique – gains que Washington cherche maintenant à annuler.

La nouvelle position agressive de Washington envers la Chine se situe à plusieurs niveaux – rhétorique, militaire, diplomatique et économique : un des principaux instigateurs de tout cela est le secrétaire d’État Mike Pompeo qui a fait plusieurs déclarations très belliqueuses sur les relations entre les États-Unis et la Chine.

Dans la plus incendiaire de ces déclarations, faite à la bibliothèque présidentielle de Richard Nixon le 23 juillet, Pompeo a catégoriquement rejeté tout compromis avec une Chine qui monte en puissance et a appelé à une vaste campagne pour contrer ses avancées en Asie et au-delà.

« Nous imaginions que l’engagement avec la Chine produirait un avenir avec de brillantes promesses de courtoisie et de coopération, a-t-il déclaré ; mais maintenant, nous devons admettre une dure vérité… qui est que si nous voulons avoir un XXIe siècle libre, et non le siècle chinois dont Xi Jinping rêve, l’ancien paradigme de l’engagement aveugle avec la Chine ne fonctionnera tout simplement pas. Nous ne devons pas le poursuivre et nous ne devons pas y revenir. »

« Nous imaginions que l’engagement avec la Chine produirait un avenir avec de brillantes promesses de courtoisie et de coopération, a-t-il déclaré ; mais maintenant, nous devons admettre une dure vérité… qui est que si nous voulons avoir un XXIe siècle libre, et non le siècle chinois dont Xi Jinping rêve, l’ancien paradigme de l’engagement aveugle avec la Chine ne fonctionnera tout simplement pas. Nous ne devons pas le poursuivre et nous ne devons pas y revenir.»

Mike Pompeo

Au lieu de cela, Pompeo a déclaré que les États-Unis et leurs alliés occidentaux doivent faire pression sur la Chine à tous les niveaux : « Nous, les nations du monde qui aimons la liberté, devons amener la Chine à changer. » Cela signifie, entre autres, qu’il faut cesser les liens économiques normaux avec la Chine et condidérer tout commerce avec ce pays comme une menace potentielle pour la sécurité occidentale.

Cela signifie également qu’il faut considérer tous les étudiants et scientifiques chinois qui étudient ou travaillent à l’étranger comme des espions potentiels, et punir ceux qui travaillent pour les agences gouvernementales chinoises. Sur le plan militaire, cela signifie arrêter de « tendre l’autre joue » (comme il l’a dit) comme nous l’avons fait pendant des années en mer de Chine méridionale et résister à l’intimidation de ses voisins par les Chinois.

Et, dans une note particulièrement effrayante, il a implicitement appelé le peuple chinois à évincer les dirigeants actuels. « Notre approche ne peut pas se contenter d’être dure, a-t-il déclaré. Nous devons également engager et responsabiliser le peuple chinois – un peuple dynamique, épris de liberté et totalement distinct du Parti communiste chinois. »

L’armée américaine prête à agir

Sur le front militaire, les dirigeants américains cherchent à inverser ce qu’ils considèrent comme une expansion de la puissance chinoise du continent vers les eaux qui l’entourent, en particulier les mers de Chine orientale et méridionale. Aucune question n’a autant préoccupé les stratèges américains que la présence militaire de la Chine en mer de Chine méridionale, une voie de passage majeure pour le transport maritime international et une source potentielle de pétrole et de gaz naturel.

La Chine y a longtemps stationné des forces navales et, ces dernières années, elle y a installé des installations militaires sur plusieurs îles. Washington a exprimé à plusieurs reprises son opposition à ces mesures, mais jusqu’à récemment, il s’appuyait sur des moyens diplomatiques plutôt que militaires pour modifier la situation ; mais maintenant, conformément à la position plus dure préconisée par Pompeo, l’armée américaine se prépare à éliminer la présence chinoise par la force.

Les tensions dans la mer de Chine méridionale sont dues à un conflit fondamental sur la propriété des installations maritimes qui s’y trouvent. Dès 1946, sous le régime nationaliste de Chang Kai-shek, la Chine a revendiqué la souveraineté sur presque toute la surface maritime ainsi que sur les petits récifs et les îles qui s’y trouvent. Cependant, avec la ratification de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer (CNUDM) en 1982, d’autres États côtiers – Brunei, Indonésie, Malaisie, Vietnam et Philippines – ont revendiqué des zones économiques exclusives s’étendant bien au-delà de la zone revendiquée par Pékin.

Cela a conduit, à l’occasion, à de petits affrontements entre des canonnières chinoises et des navires appartenant à ces autres pays. En réponse, les Philippines ont cherché à authentifier leurs revendications conformément aux dispositions juridiques de la CNUDM, et en juillet 2016, un tribunal arbitral de La Haye a décidé que les revendications de la Chine sur l’ensemble de la région n’avaient aucun fondement juridique et que les revendications des EEZ des autres États étaient valables. La Chine a toutefois rejeté cette décision et a continué à harceler les bateaux de pêche et les plateformes de forage appartenant aux autres pays.

Du point de vue américain, la question des revendications concurrentes sur la mer de Chine méridionale devait être réglée par les pays concernés eux-mêmes. Mais lorsque la Chine a commencé à agrandir certaines des îles qu’elle revendiquait dans la région et à y installer des installations militaires, Washington a perçu une menace directe pour ses intérêts stratégiques.

Alors que les navires et les avions américains qui traversaient la région étaient autrefois largement protégés contre les attaques des forces hostiles, ils risquaient maintenant d’être interceptés par des missiles antiaériens et des navires chinois – une situation jugée intolérable par les officiers supérieurs américains. « La Chine a fondamentalement modifié le paysage physique et politique de la mer de Chine méridionale en procédant à la récupération des terres à grande échelle et en militarisant les zones récupérées », a déclaré l’amiral Harry B Harris Jr, commandant de l’US Pacific Command, en avril 2017.

Bien qu’ils ne l’aient jamais dit en public, les dirigeants militaires américains n’ont jamais accepté que la militarisation de ces îles par la Chine soit irréversible ; au contraire, ils ont longtemps imaginé des scénarios dans lesquels le processus pourrait être inversé. Jusqu’à récemment, cependant, les principaux dirigeants de la nation s’opposaient à une telle démarche, préférant la pression diplomatique – ce que Pompeo a appelé « tendre l’autre joue. »

Mais maintenant, avec le changement de politique au sommet, les forces américaines ont quasiment reçu carte blanche pour contrer les évolutions militaires de la Chine en mer de Chine méridionale. Le 13 juillet, dans un mémorandum officiel du Département d’État, Pompeo a déclaré que les revendications de la Chine sur la mer de Chine méridionale étaient « totalement illégales ». Les États-Unis, a-t-il déclaré, « sont aux côtés de nos alliés et partenaires d’Asie du Sud-Est pour protéger leurs droits souverains sur les ressources offshore et s’opposeront à toute tentative d’utiliser la coercition ou la force pour régler les différends. »

Cela suggère au moins que Washington est prêt à employer la force pour chasser tous les navires de guerre chinois dont on dit qu’ils interfèrent avec les activités légitimes de ces alliés et partenaires lorsqu’ils opèrent dans leurs EEZ.

Dans un premier test de telles manœuvres, ce printemps, le Pentagone a envoyé à deux reprises deux navires de guerre de la marine dans des eaux revendiquées par la Malaisie pour repousser des navires chinois qui auraient harcelé un navire d’entraînement malaisien lors d’attaques simulées sur des bases chinoises proches. Avec une indication encore plus inquiétante des intentions américaines, 350 parachutistes de la 25e division d’infanterie de l’armée de Terre ont été transportés par avion de leur base d’origine en Alaska à Guam le 1er juillet pour tester leur capacité à saisir une base aérienne ennemie dans le Pacifique.

Il semblerait donc que ce ne soit qu’une question de temps avant que les autorités américaines trouvent un prétexte pour engager les forces navales chinoises dans la mer de Chine méridionale et lancer une opération de grande envergure pour démolir les installations militaires chinoises sur ces îles contestées. Après tout, si vous n’êtes plus disposé à tendre l’autre joue, la seule option est la force violente.

Armer Taïwan et se préparer à la guerre

Un autre domaine dans lequel le changement de la politique américaine envers la Chine est devenu évident est celui des relations des États-Unis avec Taïwan. Historiquement, les États-Unis ont reconnu que la Chine continentale et Taïwan font partie d’une seule et même entité souveraine appelée « Chine », mais ils ont rejeté l’affirmation de Pékin selon laquelle Taïwan est une province « rebelle » qui doit, à terme, être réunie avec le continent.

En outre, en vertu de la Loi sur les relations avec Taïwan de 1979, les États-Unis sont tenus de fournir à Taïwan toutes les armes dont elle a besoin pour se défendre contre une agression. La Loi de 1979 ne garantit pas que les États-Unis viendront en aide à Taïwan si celle-ci est envahie par la Chine continentale, mais elle n’exclut pas cette possibilité, et les dirigeants américains ont toujours laissé entendre qu’ils pourraient le faire, sans faire de déclaration ferme à cet effet.

Cette ambiguïté a bien servi les dirigeants des trois pays, puisqu’elle a découragé les mouvements agressifs de Pékin tout en lui permettant d’attendre un certain temps dans sa quête pour reconquérir Taïwan. Aujourd’hui, cependant, Washington semble suggérer que le temps de l’ambiguïté est révolu et que les États-Unis sont prêts à défendre un Taïwan totalement indépendant – même si cela implique une guerre avec la Chine.

Le changement de position de Washington sur Taïwan est évident à plusieurs niveaux. Sur le plan diplomatique, l’administration Trump a signalé son soutien accru à Taipei et à son président indépendantiste, Tsai Ing-wen, en y envoyant deux hauts fonctionnaires ces derniers mois. Le premier arrivé, le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux Alex M Azar II, a rencontré le président Tsai le 10 août – la première visite d’un membre du cabinet américain sur l’île depuis 1979.

La visite d’Azar a été suivie un mois plus tard par l’arrivée de Keith Krach, sous-secrétaire d’État à la Croissance économique, à l’Energie et à l’Environnement et le plus haut responsable du département d’État à se rendre à Taïwan depuis des décennies. Ces deux visites ont été vivement contestées par Pékin, qui les a qualifiées d’affront aux relations sino-américaines, et se sont accompagnées de multiples incursions dans l’espace aérien taïwanais par des avions de chasse chinois.

En plus de ces incursions diplomatiques, les États-Unis ont entamé une série de transferts d’armes importants vers Taïwan. En 2019, l’administration Trump a annoncé son intention de vendre 66 avions de chasse F-16 à Taïwan, ce qui représente une augmentation importante de la puissance aérienne de l’île.

Dans un geste encore plus provocateur, l’administration a déclaré en septembre qu’elle allait vendre aux Taiwanais un missile air-sol récent, l’AGM-84H/K SLAM-ER (Standoff Land Attack Missile-Expanded Response), pour équiper ces F-16. Une fois armée de ce missile, l’armée de l’Air taïwanaise serait en mesure d’attaquer des cibles sur le continent chinois à partir d’endroits isolés situés au-delà des solides défenses aériennes de la Chine – une capacité qui leur manquait auparavant et qui suggère une intention offensive plutôt que défensive.

En plus de ces mesures, le ministère de la Défense (DoD) a intensifié ses propres activités militaires dans la région. Il a augmenté le rythme des opérations de « liberté de navigation » des navires de guerre américains croisant dans le détroit de Taiwan et a mené de nombreux exercices militaires dans la région.

Le Pentagone a également fait la preuve de la détermination des États-Unis en faisant voler des bombardiers B-52 à capacité nucléaire au-dessus des eaux voisines. Tous ces mouvements ont à leur tour provoqué de nombreuses protestations de la part de Pékin, ainsi que des incursions périodiques de navires et d’avions chinois dans la région. Comme en mer de Chine méridionale, le risque d’un affrontement armé est donc toujours présent.

Alliés pour une coalition anti-Chine

Dans un effort supplémentaire pour contrer le rayonnement géopolitique de la Chine en Asie, les États-Unis renforcent leurs liens militaires avec leurs alliés dans la région et tentent de les intégrer dans une coalition militaire anti-Chine qui s’étend du Japon à l’Australie et de l’Asie du Sud-Est à l’Inde. De tels efforts, a déclaré le secrétaire à la Défense Mark T. Esper en juillet, sont aussi importants que les initiatives militaires américaines dans la région. Parallèlement à la montée en puissance des États-Unis, il a déclaré : « Nous continuons à renforcer notre réseau croissant d’alliés et de partenaires indo-pacifiques, un avantage stratégique que nos concurrents [sous-entendu la Chine] ne peuvent égaler. »

Dans le cadre de cet effort, a noté M. Esper, le DoD renforce son engagement avec des alliés de longue date tels que l’Australie, le Japon, la Thaïlande et la Corée du Sud, et poursuit l’élargissement de ses liens avec de nouveaux partenaires tels que l’Inde. « Je tiens à souligner notre coopération accrue avec l’Inde dans le domaine de la défense, a déclaré M. Esper, qui a déclaré qu’il s’agissait d’une des relations de défense les plus importantes du XXIe siècle. » En plus d’un programme accéléré de manœuvres militaires communes, Esper a promis un niveau accru de ventes d’armes américaines à l’Inde.

Sous la direction de Washington, l’Inde a participé à des activités militaires conjointes avec l’Australie et le Japon ainsi qu’avec les États-Unis, un arrangement communément appelé Quad. Il s’agit d’un accord relativement souple, qui est en train de se transformer en un accord plus élaboré, avec des exercices militaires réguliers et des consultations sur la sécurité.

Dans une discussion en ligne parrainée par le Forum de partenariat stratégique États-Unis-Inde en septembre, le secrétaire d’État adjoint Stephen Biegun a indiqué que Washington cherchait à formaliser la Quad en quelque chose qui ressemble plus à l’OTAN. Notre objectif, a-t-il déclaré, est d’établir un rempart contre la Chine en réunissant les quatre pays « de manière plus structurée ». Avec le temps, a-t-il ajouté, d’autres pays seront invités à rejoindre ce dispositif de type OTAN, notamment le Vietnam, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande.

Resserrer le noeud coulant

Tout cela, semble-t-il, vise à piéger la Chine dans un carcan de plus en plus serré de puissances hostiles. Si l’on ajoute à cela la pression économique imposée à la Chine par l’administration Trump sous la forme de sanctions, de droits de douane élevés, de refus de technologie, etc., la stratégie du secrétaire d’État Pompeo visant à « inciter la Chine à changer » commence à être mise en évidence. Les dirigeants chinois peuvent choisir de jouer selon les règles américaines et accepter un statut inférieur dans le système de pouvoir mondial, semble-t-il dire, ou bien ils risquent une confrontation avec la puissance américaine dont ils sortiront forcément meurtris et diminués.

Une administration Joe Biden soulagerait-elle la pression sur la Chine et permettrait-elle une relation moins antagoniste entre Washington et Pékin ? Un certain adoucissement de la rhétorique est probable, mais l’idée maîtresse de la politique américaine – empêcher la Chine d’atteindre un jour la parité avec les États-Unis sur la scène mondiale – ne changera probablement pas. Les conseillers en politique étrangère de M. Biden ont déjà exprimé leur profonde inquiétude face à la montée en puissance de la Chine et ont adopté des politiques qui s’alignent étroitement sur celles de l’administration Trump dans ce domaine particulier. (1)

Pour les dirigeants chinois, le chemin à parcourir sera donc totalement miné. Les dirigeants du Parti communiste chinois (PCC) sont soumis à une énorme pression de la part du grand public pour qu’ils adoptent une position nationaliste et affirment vigoureusement la souveraineté chinoise sur Taïwan et la mer de Chine méridionale. Battre en retraite sur ces questions cruciales reviendrait à saper la légitimité du PCC et risquerait de provoquer une révolte populaire ; contrer agressivement les États-Unis dans ces régions serait risquer la guerre et l’humiliation. Les dirigeants américains sont bien conscients du dilemme de Pékin à cet égard, et sont certains d’en tirer profit. Il en résultera donc une période de crise et de guerre constante dans la région Asie-Pacifique.

Michael T. Klare est professeur au Hampshire College (Amherst, Massachusetts) et l’auteur du dernier ouvrage en date, All Hell Breaking Loose : the Pentagon’s Perspective on Climate Change (L’enfer se déchaîne : le point de vue du Pentagone sur le changement climatique), Metropolitan Books, New York, 2019.

(1) Voir, par exemple, Michèle A. Flournoy, How to Prevent a War in Asia, Foreign Affairs, 18 juin 2020. Flournoy est généralement considérée comme éventuelle secrétaire à la Défense dans une administration Biden.

Source : Le Monde diplomatique Michael T. Klare, 14-10-2020
Traduit par les lecteurs du site Les Crises.

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27 réactions et commentaires

  • Jean // 10.11.2020 à 07h36

    « Les hauts fonctionnaires pensent également que la Chine a profité de la participation coûteuse et futile des États-Unis aux guerres en Irak et en Afghanistan… »

    Futile ? Bel exemple de nombrilisme occidental car pour ces pays et leurs populations ces guerres n’ont rien de futiles. C’est aussi un peu vite oublier le formidable accroissement de richesses, pour les actionnaires du complexe militaro-industriel, qu’elles ont permises.

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    • Alfred // 10.11.2020 à 08h16

      Futile ce n’est pas un exemple de nombrilisme occidental. C’est un exemple du nombrilisme des élites occidentales, voire à la limite de la bêtise ou de l’impotence des peuples occidentaux. Nous n’avons nous citoyens pas davantage choisi de nuire aux irakiens ou aux syriens que les soldats irakiens d’envahir le Koweït (ou pour les syriens d’intervenir dans la guerre civile libanaise). Nous subissons nous aussi l’agressivité de nos élites ET les retours de bâton subséquents (terroristes pour nous). Après certes aveuglément et bêtise il y a. Ainsi:
      « Face à la Chine, la politique de l’administration Biden ne changera pas fondamentalement ». Un peu comme l’administration Gore finalement.

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      • Jean // 10.11.2020 à 10h07

        @Alfred

        C’est un exemple du nombrilisme occidental de l’auteur de cet article dont les propos n’engagent que lui. Les peuples, malgré la propagande, sont le plus souvent hostiles à la guerre pour la bonne raison que c’est eux qui les font et qu’ils sont les premiers à en subir les conséquences. Pour ceux qui les encouragent, au contraire, c’est une opportunité d’enrichissement personnel ou l’occasion d’accroitre leur pouvoir, c’est aussi toujours le symptôme d’un sévère dysfonctionnement.

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        • LibEgaFra // 10.11.2020 à 11h02

          « Les peuples, malgré la propagande, sont le plus souvent hostiles à la guerre pour la bonne raison que c’est eux qui les font et qu’ils sont les premiers à en subir les conséquences. »

          Oui, bien sûr. Sauf que je n’ai jamais vu de manifestations contre les guerres d’Afghanistan, d’Irak ou de Syrie, sans parler de l’Ukraine. Mes parents m’ont parlé des manifestations contre la guerre du Vietnam et des US go home. Sauf aussi que les guerres actuelles sur le terrain mobilisent tout sauf des citoyens occidentaux qui se contentent de bombarder les populations locales depuis les avions ou depuis un siège au fond du Nevada (drones). Au sol ce sont les terroristes ou autres kurdes qui font le sale boulot.

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          • Jean // 10.11.2020 à 12h23

            @LibEgaFra

            Je parle des guerre auxquelles les peuples participent, c’est ce qui distingue le Vietnam des autres guerres que vous avez citées. Sinon la plupart des gens, comme pour l’écologie ou le réchauffement climatique, considèrent que ce qui ne les impactent pas directement ne les concernent pas vraiment. L’absurdité de notre époque découle de cet égocentrisme.

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          • Patoche // 10.11.2020 à 14h54

            Il y a eu d’énormes manifestations contre la seconde guerre d’Irak en GB.

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          • FPOLE // 10.11.2020 à 15h08

            Il y a eu des manifestations en France contre la 2ème guerre d’Irak, celle à laquelle Chirac, par l’intermédiaire de Villepin, a refusé de participer en mettant le véto français au conseil de sécurité de l’ONU.
            A la suite de quoi, pendant quelques temps, le « french bashing » a eu beaucoup de succès chez nos « amis » étasuniens.
            Mais c’est sans doute l’exception à la règle. Quoique, à la fin des années 30, une partie non négligeable des populations européennes n’étaient pas particulièrement attachées à l’idée du 2ème guerre contre l’Allemagne.
            En 1914, Jaurès, hostile à la guerre (il ne devait pas être le seul) a été assassiné pour cette raison.

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          • Alfred // 10.11.2020 à 18h02

            Il n’y a même pas de manifestations lorsque les arméniens sont agressés et défaits alors qu’espérez vous?… Le droit des peuples à disposer d’eux mêmes c’est du chiqué. La mémoire des génocides aussi d’ailleurs quand on voit le soutient d’israel à l’azerbaidjan contre les arméniens. Les dernières semaines sont une tache honteuse sur l’histoire des bien du monde.

              +8

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  • Jean // 10.11.2020 à 07h51

    « Le plan quinquennal indique clairement que les deux vecteurs clés sont l’intelligence artificielle et la robotique, domaine dans lesquels la recherche chinoise est déjà très avancée. Les innovations dans ces domaines donneront lieu à une matrice d’applications dans tous les domaines, des transports à la médecine, sans même parler de l’armement.(…)
    Le grand capital – de l’Orient et de l’Occident – est en phase avec la direction que prend tout cela, un processus qui implique également les principaux centres des nouvelles Routes de la soie. En accord avec le scénario de la « terre d’opportunité » du XXIe siècle, le grand capital migrera de plus en plus vers l’Asie de l’Est, la Chine et ses pôles de la Route de la soie.(…)
    Après avoir observé le puissant affrontement, renforcé par le Covid-19, entre le paradigme néolibéral et le « socialisme avec des caractéristiques chinoises », le Sud global commence seulement à en tirer les conclusions qui s’imposent. Aucun tsunami de propagande occidentale ne peut édulcorer ce qui est en fait un effondrement idéologique dévastateur. L’échec du néolibéralisme dans le traitement du Covid-19 est manifeste dans tout l’Occident.
    La dystopie électorale américaine est en train de sceller l’échec de la « démocratie » libérale occidentale : quel genre de « choix » offre Trump-Biden ? Cela se produit au moment même où le « Parti communiste chinois », ultra-efficace et implacablement diabolisé, déploie sa feuille de route pour les cinq prochaines années. Washington n’est même pas capable de planifier ce qui se passera le jour suivant. »

    Source : http://www.entelekheia.fr/2020/11/04/usa-adieu-democratie/

      +19

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  • Kiwixar // 10.11.2020 à 08h37

    La Chine pose 4 problèmes essentiels pour les US (bien plus que la Russie, vue comme une station-essence) :
    1) concurrence pour l’approvisionnement en pétrole (à l’heure où le pic de production de pétrole de roche-mère US a été passé, et où la production va baisser rapidement)
    2) la possibilité de payer le pétrole en une monnaie basée sur de l’or et une capacité de production de biens réels
    3) une pollution importante en gaz à effets de serre, qui n’est plus enrayée par l’épidémie de sars-cov-2 (contrairement à l’occident qui devrait voir une baisse de pollution de 20-30%, liée à la baisse du pib)
    4) une concurrence sur l’innovation, les brevets, les telecoms, les technologies d’avenir

      +6

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    • Dominique65 // 10.11.2020 à 12h50

      « 3) une pollution importante en gaz à effets de serre, qui n’est plus enrayée par l’épidémie de sars-cov-2 (contrairement à l’occident qui devrait voir une baisse de pollution de 20-30%, liée à la baisse du pib) »
      C’est la Chine qui s’engage à atteindre la neutralité carbone en 2060, pas les États-Unis.
      https://www.lemonde.fr/climat/article/2020/09/24/la-chine-surprend-en-s-engageant-a-atteindre-la-neutralite-carbone-d-ici-a-2060_6053402_1652612.html

        +6

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      • Logique // 10.11.2020 à 19h32

        Concernant les gaz à effet de serre, effectivement la Chine est pointée du doigt. Bien à tort. Car s’il on veut comparer ce qui est comparable, il ne faut pas prendre en compte les gaz par pays, mais par habitant. Et là la Chine n’est pas dans le peloton de tête surtout si l’on prend en compte également qu’une partie de la production chinoise est exportée et que la production de gaz afférente doit être comptabilisée sur les habitants des pays importateurs.

          +6

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  • Le Belge // 10.11.2020 à 10h03

    Biden = Trump = Obama = Bush jr. = Clinton = Bush sr. = Reagan (pour les vétérans d’entre nous). Et encore, je ne remonte pas jusqu’aux lois que les Américains ont écrites pour interdire l’émigration chinoise en Amérique-du-Nord au cours du XIXième siècle. Et oui, c’est aussi vieux que ça l’antagonisme entre la Chine et le pays des Cow-boys. Une guerre est en préparation et, cette fois-ci, l’état profond US ne va pas se gêner. La seule qui m’intéresse c’est de faire en sorte que l’Europe ne se mêle absolument pas de ce conflit à venir (Merkel et AKK doivent partir).
    Bonne journée à toutes et à tous.

      +10

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    • LibEgaFra // 10.11.2020 à 11h06

      « Biden = Trump = Obama = Bush jr. = Clinton = Bush sr. = Reagan (pour les vétérans d’entre nous). »

      Vous pouvez remonter au 22 novembre 1963. La même clique est au pouvoir sans discontinuer depuis. C’est dire que la « démocratie » n’a de démocratie que le nom.

        +10

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  • RGT // 10.11.2020 à 11h00

    La SEULE politique des USA est celle de la « raison du plus fort » afin de tordre le bras de tout prétendant qui voudrait prendre sa place.

    Et la SEULE politique de TOUTES les autres nations CONSISTERAIT SIMPLEMENT à répondre « causes toujours » et à ne pas s’enfermer dans des « coalitions » dans lesquelles elles perdent toute possibilité de défendre leur indépendance.

    Ce fait devrait se traduire par un renforcement du « machin » (dixit le Grand Charles – il nous manque) qui permette enfin de pouvoir contrer et contraindre les plus belliqueux à réintégrer leurs pénates la queue basse.
    Quitte pour ça à déclarer un blocus mondial contre les plus nuisibles comme le font sans complexes les « démocrassies » de la « communauté internationale ».

    Et aussi à équilibrer les échanges commerciaux en commençant par TAXER (horreur) de manière équitable les produits en provenance de certains pays qui quant à eux n’hésitent pas à protéger leurs marchés intérieurs par des taxes à l’importation que personne ne conteste (Chine : 300% de taxes à l’importation, Inde : 280%, etc…).

    Les seuls qui feraient la gueule sont bien tous ceux qui ont délocalisé les productions dans ces pays pour augmenter leurs profits (et qui pleurent désormais de la « concurrence déloyale » de ces pays).

    Tout n’est qu’une simple affaire de fric ne l’oublions pas.
    Si les USA entrent en guerre contre la Chine (ou toute autre nation), c’est uniquement parce que ses « élites » pensent que ça leur rapportera un « max de flouze », sans aucune considération pour toutes les victimes « collatérales » de ce conflit.

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    • raoul // 10.11.2020 à 11h41

      les USA n’entreront pas en guerre frontalement avec la Chine. Ce seront leurs colonies (Europe, Australie, Japon, Corée, etc…) qui s’y frotteront plus ou moins directement. Pour les US, c’est ainsi qu’ils se sont faits de l’argent par le passé sans mettre leur territoire en péril !

        +5

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  • Dominique65 // 10.11.2020 à 12h54

    « Nous imaginions que l’engagement avec la Chine produirait un avenir avec de brillantes promesses de courtoisie et de coopération »
    Pompéo réclamant de la courtoise de la part de Xi Jinping ! Il est vrai que le ridicule ne tue pas une une carrière politique.

      +9

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  • pie vert // 10.11.2020 à 13h35

    Ce n’est pas une surprise, c’est la logique géopolitique.
    Par contre voir les Européens, à peine Biden élu (enfin presque), venir immédiatement se prostituer à Washington est de très mauvais gout et de fort mauvaise augure pour notre continent, car c’est un aveu d’extrême faiblesse, terrible.
    Autant dire que pour la com, Joe va signer les accords de Paris pour mieux polluer avec le TAFTA.
    Que la souveraineté militaire de l’UE est une chimère vue que l’Allemagne s’est empressée de réclamer l’aile protectrice des USA, c’est à moyen terme le démantèlement de toute la filière militaro-industrielle Française qui va passer sous pavillon US (c’est en cours), c’est aussi le feu vert pour Erdogan de passer à l’offensive en Méditerranée (et ailleurs) avec l’Allemagne comme allié historique et les USA qui voient la Turquie comme stratégique depuis Washington (peu importe les dégâts). Ainsi le transfert de richesse va s’accélérer de l’Europe vers l’Asie, forcement l’oncle Sam ne va pas lâcher la Chine maintenant !

      +9

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  • Casimir Ioulianov // 10.11.2020 à 13h46

    Ce qui m’amuse toujours c’est que les premiers à venir se plaindre de la Chine sont les premiers à lui avoir mis le pied à l’étrier. Ha ben « c’est cher » de payer une production localisé … c’est encore plus cher de ne pas le faire. C’est le même genre de raisonnement qu’avec l’épidémie actuelle : « la séku c tro chèr ! » … plus que les confinements en boucle ? La réussite de la Chine socialiste c’est l’échec du capital Américain.
    Comme quoi, il ne suffit pas de répéter en boucle et très très fort que le socialisme ne fonctionne pas pour que ça ne marche pas en vrai. D’ailleurs l’autre jours je suis tombé sur l’interview d’un Trumpiste déçu; il regrettait surtout que Donnie n’ai pas perdu face à Bernie; ça révèle beaucoup de choses en fait.

      +4

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  • 78 ans // 10.11.2020 à 13h50

    L’Empire n’est ni Trump, ni Biden. Ces créatures ne font que l’incarner, ou tenter de l’incarner, chacune avec ses propres « caractéristiques »…

    De même, la politique impériale n’est aucunement le fait d’une « administration » impériale quelconque, brève, transitoire, éphémère.

    L’Empire et la politique impériale existent dans une continuité remarquable, abondamment caractérisée, configurée, analysée et documentée depuis l’origine, y compris par les historiens.

    C’est pourquoi on est aujourd’hui très généralement d’avis, en Russie et en Chine notamment, qu’essentiellement, l’Empire et la politique impériale ne font qu’ « évoluer », en alternance, du pareil au même… et du même au pareil. C’est le président Vladimir Poutine lui-même, du reste, qui l’a candidement avoué, en entrevue, esquisse d’un sourire moqueur aux lèvres: il affirme n’attendre aucun changement fondamental d’un changement d’administration impériale.

    Lucidité et pragmatisme guidant déjà le Pouvoir en Chine et en Russie, il est donc peu probable qu’on y attende des miracles de la prochaine administration impériale. L’arrivée au sommet d’une créature sénile, hésitante, balbutiante même et fragile n’est pas susceptible de modifier ni cette perception, ni cette attitude. Cette lutte étant « guerre hors limites » à finir, mobilisé et préparé, vigilant, on y demeure constamment prêt à répondre résolument au pire, tout en poursuivant, inéluctable, sa longue route… à marches forcées.

      +1

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  • Macarel // 10.11.2020 à 15h13

    L’élection de Biden, c’est l’assurance pour le complexe militaro-industriel de voir repartir à la hausse
    ses affaires. La guerre est un business juteux. C’est aussi l’assurance pour Wall Street de faire des juteux profits dans la spéculation, pour les GAFAM en particulier.
    Les démocrates sont des libéraux affairistes, et sûrement pas des gens de gauche.
    Tous les électeurs de Biden qui étaient des supporters de Sanders lors des primaires, ont eu raison de faire une fête post-électorale, contents de s’être débarrassés du monstre « trumpiste ».
    Car la suite, va les décevoir énormément, Biden c’est aux USA, ce que Hollande était à la France.
    Et si l’on poursuit le parallèle, il est à craindre que la déception des supporters de Sanders/Warren, n’accouche en 2024 de l’élection du même Trump, ou d’un « populiste » pire que Trump. A moins
    que le système médiatique n’arrive à vendre aux américains un Macron qui ne fera que reculer l’échéance.

      +4

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    • Logique // 10.11.2020 à 19h43

      « L’élection de Biden, c’est l’assurance pour le complexe militaro-industriel de voir repartir à la hausse
      ses affaires. »

      Vous oubliez seulement qu’au début de son mandat, Trump a conclu le marché du siècle avec l’Arabie.

        +1

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      • Patrick // 10.11.2020 à 20h10

        Trump fait du commerce, mais il évitera toujours une vraie guerre, c’est pas bon pour le business

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  • Koui // 11.11.2020 à 00h06

    Bah, les chinois vont devoir prendre leur mal en patience et regarder l’oncle Sam s’agiter jusqu’à ce qu’il trebuche, tombe de lui même et crie qu’on l’a poussé.

      +2

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  • D.R. // 11.11.2020 à 01h26

    L’agressivité des Etat-Unis à l’égard de la Chine est ancienne et c’est poursuivie indépendamment de la couleur des présidents étasuniens ! Pendant la seconde guerre mondiale, ils ont soutenu les « nationalistes » face aux armées du Parti communiste Chinois. Ça n’a rien donné et la République Populaire est proclamée fin 49. L’année suivante, en 1950, ils attaquent par l’est : c’est la guerre de Corée. Ils sont vaincus en 53 par les armées du Parti du Travail de Corée soutenues par 2 millions de volontaires chinois. Immédiatement après, en 54 ou 55, ils attaquent par l’ouest : c’est la guerre du Vietnam qui durera 20 ans, mais ils finissent encore vaincus !
    Maintenant ils prétendent attaquer par la façade maritime ! C’est quand même insensé ! Mais ils sont assez fous pour le faire ! (il est vrai que l’armée allemande a été assez folle pour attaquer l’URSS en 42, avec le succès que l’on sait !)
    Ces étasuniens assez incultes, et sans mémoire, mais animés par la cupidité et arrogance, ont oublié que la première guerre mondiale a donné naissance à l’URSS, que la seconde a donné naissance au « bloc de l’est » et à la Chine Populaire, que la guerre de Corée a créé la RPDC, la guerre du Vietnam a créé la République socialiste du Vietnam !
    Les peuples souffrent terriblement de ces guerres d’agression, mais ils ont tendance a en sortir victorieux !

      +4

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  • Anfer // 11.11.2020 à 20h19

    La Chine est déjà un énorme marché qui attire les convoitises de tous le monde, et ça, les États-Unis ne peuvent rien y faire, le moment est en train d’arriver, ou quand il faudra faire un choix entre les marché américain et le marché chinois, l’option chinoise va devenir plus intéressante.

    La différence, c’est que le gouvernement chinois peut assez facilement et rapidement imposer un rationnement, ou des mesures d’urgences, le gouvernement des États-Unis a démontré depuis l’ouragan Katrina, et encore plus avec le Covid, qu’il n’en est pas capable.

      +1

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    • Anfer // 13.11.2020 à 08h07

      Je ne crois pas a une politique réellement planifié contre la Chine, pas plus qu’il n’y avait de plans machiavéliques pour ruiner L’URSS de ma part de Reagan (tout ça ce sont des déclarations à posteriori, en fait ils ont étés surpris par la fin de l’URSS).

      Les décideurs politiques américains sont trop médiocres pour planifier quoi que ce soit, ils ne comprennent rien à la Chine.

      La Chine n’est pas sur la même temporalité que les États-Unis, la Chine c’est une histoire qui remonte à l’antiquité, le seul des grands empires à encore exister.

      L’idée que les États-Unis puissent menacer militairement la Chine autrement qu’avec l’arme nucléaire, est un scénario de jeux vidéo.
      Pour rappel, les États-Unis n’ont pas été capables de contrôler l’Irak, pays affaibli par 12 ans d’embargo, de seulement 28 millions d’habitants, et plutôt plat niveau relief.

      Alors la Chine…
      Le taux d’attrition sera tellement élevé que les combats cesseraient faute de matériel et soldats entraînés.

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