Les Crises Les Crises
10.novembre.202010.11.2020 // Les Crises

Immunité collective : La stratégie de l’administration Trump et ses conséquences sur l’économie américaine

Merci 96
J'envoie

Source : Byline Times, Nafeez Ahmed
Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Mi-octobre, la Maison Blanche a adhéré à la déclaration de Great Barrington demandant la mise en place d’une stratégie d’immunité collective qui permettrait à la COVID-19 de se propager parmi les personnes jeunes et en bonne santé, tout en protégeant les plus âgées, les plus vulnérables.

L’immense déclin de la santé publique que représente un scénario d’immunité collective, même avec protection, aboutira à la fois à une diminution massive de l’espérance de vie nationale, et à un effondrement du PIB lui étant lié.

Mais les preuves scientifiques montrent que cette approche pourrait non seulement entraîner la mort de près de 3 millions d’Américains mais générerait également un nombre significatif de décès parmi les personnes jeunes et en bonne santé, tout en produisant un choc économique sans précédent.

Le memorandum de John Snow à propos de la déclaration de Great Barrington

Les 80 meilleurs experts internationaux en santé publique, comprenant des épidémiologistes confirmés experts en maladies infectieuses, et des économistes venant d’Oxford, Cambridge, Harvard, de la Federation of American Scientists [Fédération des scientifiques américains, NdT], le Centre des maladies virales émergentes de Genève, et des douzaines d’autres instituts de premier plan ont signé une déclaration de référence, publiée dans The Lancet, au sujet du consensus scientifique sur la pandémie de COVID-19.

Leur lettre ouverte, connue comme le Memorandum de John Snow, avertit que la nouvelle démarche de la Maison Blanche est fondée sur une « dangereuse erreur de raisonnement sans fondements scientifiques qui mettrait une charge insoutenable sur l’économie. »

L’un des signataires de cette lettre ouverte — le docteur Gavin Yamey, professeur de santé mondiale et de politique publique, ainsi que directeur du centre sur l’impact de la politique sur la santé mondiale a l’université Duke -— m’a dit que selon ses estimations, entre 1 et 2,5 millions d’américains mourraient probablement de la COVID-19 en raison d’une stratégie d’immunité collective.

Yamey fonde ses chiffres sur des données facilement accessibles et incontestées. Les Centres sur le contrôle de la maladie [CDC, NdT] estiment qu’aux Etats-Unis, la taux de mortalité liée à une infection par la COVID-19 est d’environ 0,65 %. Les taux de mortalité varient selon des facteurs locaux. Ainsi, par exemple, si le système de santé se retrouve débordé et incapable de traiter les personnes présentant de graves symptômes, le taux de mortalité augmente, c’est pourquoi à un moment donné l’Arizona a enregistré des taux de 2,1 % et New York des taux allant jusqu’à 10%.

Ces chiffres indiquent, en se basant sur des hypothèses raisonnables, que l’on devrait s’attendre à ce que, aux Etats Unis, 2,1 millions de personnes meurent si le virus état appelé à se propager de manière incontrôlée. Et les données précisent que ceci arriverait même si on s’efforçait de protéger les plus vulnérables.

Les limites de la protection

La lettre ouverte de The Lancet souligne qu’il est pratiquement impossible de bien protéger : en laissant le virus se propager massivement parmi les jeunes, il restera inévitablement des voies de transmission vers les personnes agées et vulnérables qui ne pourront pas être maitrisées. Une fois que la contamination commence à s’étendre à ces derniers groupes, la logique du taux de reproduction du virus ou R0 (avec une personne infectant deux personnes voire plus dans un scénario incontrôlé) conduit rapidement à une croissance exponentielle. C’est la raison pour laquelle 50 000 personnes sont bel et bien mortes au Royaume-Uni, même avec un confinement prolongé.

« Une contagion non contrôlée chez les jeunes risque d’entrainer une morbidité et mortalité importante au sein de toute la population, explique la lettre. L’isolement prolongé de grandes parts de la population est dans les faits impossible et contraire à l’éthique. Des preuves empiriques provenant de nombreux pays montrent qu’il est impossible de limiter les épidémies à certains groupes de la société. »

Etant donné que cette immunité acquise semble diminuer après quelques mois, il faudrait se protéger presque indéfiniment pour garder le virus à distance. Comme il n’y a « aucune indication d’une immunité protectrice durable contre le SARS-CoV-2 à la suite d’une infection naturelle, la lettre indique qu’une contagion endémique, résultant d’une perte d’immunité, présenterait un risque pour les sujets vulnérables pour un avenir indéfini. »

Ainsi, la stratégie d’immunité collective n’offre pas la solution à la pandémie de COVID-19, mais plutôt « aboutirait à des épidémies récurrentes, comme ce fut le cas avec nombre de maladies infectieuses avant l’arrivée de la vaccination. »

Les faux opposants

La lettre ouverte est encore un autre exemple de la manière dont le discours public sur la COVID-19 est inutilement devenu de plus en plus divisé autour de positions extrêmes – pro confinement ou anti confinement ; sauver des vies face à la COVID-19 ou tuer les gens en laissant l’économie s’effondrer ; freiner les décès à court terme ou à long terme. Pourtant, la nouvelle lettre montre qu’il s’agit d’une fausse dichotomie, précisant que l’intention de chaque stratégie visant à combattre le virus permettra un « retour à une situation quasi-normale ».

En effet, les paramètres fondamentaux de ce débats sont erronés, car ils ignorent certains des faits scientifiques les plus rigoureux et incontestés concernant les impacts de la COVID-19.

L’argument de ceux qui préconisent une stratégie d’immunité collective est que l’impact net des mesures de confinement est bien pire que la pandémie de COVID-19 elle-même. En particulier, les partisans de l’immunité collective, à l’origine de la déclaration de Great Barrington, ont souligné une disparité entre des taux de mortalité beaucoup plus élevés liés à la COVID-19 chez les personnes de plus de 65 ans et des taux de mortalité beaucoup plus faibles chez les jeunes. Ce qui importe est que l’impact sur la population au sens large sera négligeable, c’est pourquoi une stratégie de protection des personnes âgées et des plus vulnérables est tout à fait logique.

Mais cet argument s’appuie sur un leurre où les partisans de l’immunité collective évitent d’informer leurs lecteurs et auditeurs des impacts spécifiques probables sur les personnes censées être infectées pour créer une immunité collective, et omettent d’expliquer comment les personnes âgées peuvent dans les faits être réellement protégées contre le virus alors que tous les autres sont infectés.

Avant même de commencer à considérer les impacts plus larges d’une transmission incontrôlée résultant du scénario Yamey et ses millions de morts, il est possible de développer des estimations raisonnables de l’ampleur potentielle des décès, même pour les groupes dont l’âge n’est pas un facteur aggravant — et les chiffres donnent à réfléchir.

Quels chiffres pour parvenir à une immunité collective ?

En Angleterre, le taux de mortalité des 15-44 ans est estimé à environ 0,03 %.

À première vue, cela semble indiquer que pour tout individu de cette tranche d’âge, une probabilité de 0,03 % de décès semble minuscule. Il s’agit d’une chance de décès sur 3 333. Ce qui semble anodin tant que nous ne l’utilisons pas pour estimer le nombre de jeunes gens qui seraient donc susceptibles de mourir.

Si l’on applique ce taux de mortalité au nombre de personnes âgées de 15 à 44 ans au Royaume-Uni – environ 25,2 millions – qui devraient être infectées par la COVID-19 dans le cadre d’une stratégie d’immunité collective, on devrait alors s’attendre à environ 7 500 décès.

Dans un scénario où 129 millions d’américains et 13 millions de britanniques sont infectés par la COVID-19, il serait impossible de contenir le virus loin des personnes âgées et vulnérables.

La plupart des scientifiques estiment qu’environ 70 % d’une population donnée devrait contracter la COVID-19 pour que l’immunité collective fonctionne. Mais ce chiffre est loin d’atteindre 70 %, les 15-44 ans ne représentent que 37 % de la population britannique. Il faudrait donc qu’un plus grand nombre d’enfants de moins de 15 ans et d’adultes entre 44 et 65 ans contractent le virus pour que le Royaume-Uni puisse assurer l’immunité collective. Cela conduirait rapidement à des voies de transmission plus dangereuses et à un taux de mortalité plus élevé, supérieur à 14 000 personnes.

Et qu’adviendrait-il si le seuil d’immunité collective était plus bas ? Certains scientifiques ont spéculé, à l’aide de modèles mathématiques, qu’il pourrait se situer autour de 50 %, ou 43 %, voire même seulement 20 %. Aucun de ces modèles n’a encore été appuyé par des observations du monde réel, mais même si nous supposons que le seuil le plus bas est possible, nous pouvons utiliser notre estimation ci-dessus pour déduire un nombre probable de décès au seuil présumé le plus bas.

Même si seulement 20% de la population britannique contractait le virus pour atteindre l’objectif d’immunité collective par l’infection — auquel cas environ 13,4 millions de personnes entre 15 et 44 ans devraient contracter la COVID-19 — au taux de mortalité infime de 0,03 % pour cette tranche d’âge, on s’attendrait à ce que quelque 4 000 jeunes adultes meurent.

Ainsi, entre 4 000 et 7 500 jeunes adultes pourraient mourir au Royaume-Uni de l’adoption d’une stratégie d’immunité collective – et plus probablement jusqu’à 15 000 jeunes si le seuil est de 70%, ce qui représente un taux de mortalité plus élevé à mesure que des personnes âgées sont infectées.

Un calcul similaire peut être appliqué pour les États-Unis, où le taux de mortalité estimé par le CDC pour les 20-49 ans est d’environ 0,02 %, ce qui signifie qu’environ 1 personne sur 5 000 dans cette tranche d’âge contractant la COVID-19 mourrait.

Si l’on applique ce taux de mortalité au nombre de personnes âgées de 20 à 49 ans aux États-Unis, soit environ 129 millions de personnes, on s’attendrait à ce que 25 800 de ces jeunes meurent s’ils contractaient tous la COVID-19.

Cela ne représente qu’environ 39 % de la population américaine. Donc, si l’immunité collective nécessite un seuil de 70 % de la population, comme le pensent la plupart des scientifiques, on peut s’attendre à ce que beaucoup plus de personnes meurent dans les tranches d’âge inférieures et légèrement supérieures dans la voie d’une immunité collective. Une fois de plus, dans ce cas, nous nous attendons à ce que quelque 50 000 jeunes Américains meurent à ce stade.

Si, toutefois, le seuil était plus proche de la fourchette très optimiste de 20%, soit quelque 65 millions de personnes, le taux de mortalité serait encore significatif même si toutes les personnes infectées pouvaient être rigoureusement contenues dans la tranche d’âge des 20-49 ans : environ 19 500 personnes dans cette tranche d’âge mourraient probablement.

Ainsi, aux États-Unis, une stratégie d’immunité collective qui arriverait parfaitement à protéger les plus âgés et les plus vulnérables entraînerait encore entre 19 500 et 25 800 décès aux seuils d’immunité collective plus bas, mais plus probablement autour de 50 000 décès au seuil plus réaliste de 70% : et il s’agit là d’une estimation très modérée dans le meilleur des cas, qui est entièrement hypothétique.

Effondrement du système de santé

En résumé, selon les estimations les plus réalistes concernant l’immunité collective, environ 15 000 jeunes mourraient au Royaume-Uni et 50 000 aux États-Unis. Mais les partisans de la déclaration de Great Barrington ne discutent pas de ces chiffres. Ils n’admettent pas que, en réalité, un nombre colossal de jeunes gens seront inévitablement tués par cette stratégie d’immunité collective.

Et ces estimations sont réalisées en supposant que l’immunité collective fonctionnerait réellement – nous n’avons pas tenu compte de la probabilité que la protection des personnes âgées contre les chaines de transmission avec des personnes plus jeunes soit irréalisable, la COVID-19 se diffusant alors à un nombre important d’entre elles. Et nous n’avons pas pris en compte la question de savoir si l’immunité acquise par l’infection est d’une qualité suffisante pour contribuer à l’immunité collective. Lorsque nous le faisons, nous nous retrouvons avec l’estimation de Yamey.

Dans un scénario où 129 millions d’Américains et 13 millions de Britanniques seraient infectés par la COVID-19, il sera impossible de contenir le virus à distance des personnes âgées et vulnérables.

Au cours de ce processus de propagation incontrôlée chez les jeunes, même si la plupart d’entre eux ne seront pas gravement malades, des centaines de milliers, voire des millions d’autres personnes devront encore être hospitalisées. Le taux d’hospitalisation des Américains de cette tranche d’âge, par exemple, se situe entre 14 et 20%. Cela représente un minimum de 18 millions de personnes hospitalisées aux États-Unis. Étant donné que le taux sera quelque peu similaire au Royaume-Uni, nous pouvons raisonnablement nous attendre à quelque 1,8 million d’hospitalisations au Royaume-Uni.

Ce scénario verrait les systèmes de santé américain et britannique paralysés et s’effondrer dans des proportions sans précédent. Avec l’effondrement des services de santé, les taux de mortalité augmenteraient, et les estimations modérées du nombre de décès chez les jeunes proposées ici augmenteraient car les gens ne pourraient plus recevoir de traitement hospitalier. L’impact sur la main-d’œuvre serait grave et aurait des conséquences sur l’ensemble des secteurs économiques interconnectés.

Les monnaies des deux pays pourraient entrer en chute libre lorsque leurs marchés boursiers plongeront tandis que les investisseurs fuiront une situation qui se détériore rapidement, ce qui pourrait déclencher d’autres conséquences imprévisibles dans d’autres secteurs sociaux et politiques sous la forme de troubles généralisés. La situation serait incontrôlable et serait probablement largement reconnue comme tellement inacceptable que des mesures de confinement seraient mises en œuvre de toute façon en dernier ressort, avec des conséquences économiques encore plus dévastatrices, bien qu’à ce stade ultérieur, elles seraient beaucoup moins efficaces pour contrôler le virus.

Impacts économiques à long terme — Santé, PIB et les plus de 50 ans

Les implications de cette analyse sont évidentes. Même si toutes les hypothèses théoriques et non prouvées avancées par les partisans d’une stratégie d’immunité collective étaient correctes (et comme le prouve la lettre ouverte de The Lancet, la plupart des experts médicaux et de santé publique ne sont pas d’accord), l’application de cette stratégie non seulement n’évitera ni les morts en masse ni les bouleversements économiques qui en découlent, mais les accélérera.

La stratégie d’immunité collective se déroulerait de la manière suivante : des dizaines de milliers de décès, des millions d’hospitalisations, l’effondrement des systèmes de santé, le développement rapide de chaînes de transmission avec les personnes âgées et les groupes vulnérables, une nouvelle croissance exponentielle de l’épidémie et un désastre considérable car les personnes âgées et vulnérables se rendront compte qu’elles ne peuvent pas obtenir le traitement hospitalier dont elles ont besoin, ce qui entraînera des taux de mortalité encore plus élevés.

Non seulement l’estimation de Yamey de 2,5 millions d’Américains susceptibles de mourir à la suite de cette stratégie COVID-19 semble sous-estimée, mais elle ne tient même pas compte des centaines de milliers de jeunes adultes qui pourraient souffrir d’un « COVID long », notamment de symptômes tels que la fatigue, le risque cardiaque et les lésions chroniques de divers organes.

Tout cela aurait bien sûr des conséquences économiques dévastatrices à long terme.

Il est largement reconnu, sur la base de données exhaustives allant de 1960 à 2015, que la santé est directement corrélée au PIB. Bien que la corrélation soit complexe, les données montrent que la baisse importante des performances sanitaires des populations se traduiront par des baisses importantes des performances économiques.

« Les données révèlent clairement une forte corrélation positive entre la santé et le PIB » souligne une étude menée par le professeur David E. Bloom de la TH Chan School of Public Health de Harvard. Les pays dont l’état de santé est meilleur ont tendance à avoir des revenus plus élevés que les pays dont l’état de santé est moins bon, une relation connue sous le nom de « courbe de Preston », conclut l’étude, ajoutant que la santé et les revenus sont « positivement corrélés entre les pays, de sorte que l’espérance de vie et les revenus ont augmenté entre 1960 et 2015. »

Alors que la corrélation étroite entre le PIB et la santé commence à s’estomper pour les économies plus développées, et qu’un débat sur la causalité est en cours, ce qui ne peut être contesté est que le fort déclin de la santé publique provoqué par un scénario d’immunité collective, même avec un système de protection, entraînera à la fois une baisse massive de l’espérance de vie dans le pays et un effondrement corrélé du PIB.

Bien sûr, l’autre dimension du problème économique que les partisans de l’immunité collective négligent est l’impact économique du système de protection.

La contribution économique des plus de 50 ans à l’économie américaine est considérable. En 2018, elles ont contribué à hauteur de 40% du PIB du pays par des emplois directs et indirects, y compris le soutien apporté à la famille, aux amis et aux communautés. Au Royaume-Uni, la situation est similaire : les personnes de plus de 75 ans augmentent leurs contributions à l’économie bien plus que les jeunes. D’ici 2040, ils pourraient contribuer à l’économie à hauteur de 63% de chaque livre dépensée. Une stratégie de protection quasi indéfinie promet d’arrêter définitivement ce moteur économique, en supprimant une part potentielle de près de 40 % du PIB. La stratégie d’immunité collective ne tuerait donc pas seulement les jeunes et les vieux. Elle tuerait l’économie.

Personne n’a vraiment tenté de modéliser de tels résultats. Dans ce contexte, l’idée que les efforts d’éradication du virus entraîneront plus de décès et moins de problèmes économiques qu’une politique d’immunité collective est tout simplement infondée.

Un confinement sans fin

Cela signifie-t-il que la seule solution est un confinement draconien sans fin ? Eh bien, personne n’appelle à ça.

La lettre ouverte du Lancet considère les restrictions de type confinement comme une solution « à court terme » pour nous amener au point où nous pourrons mettre en œuvre des mesures plus durables permettant un retour à la normale.

« Le but de ces restrictions est de réduire efficacement les infections par le SARS-CoV-2 à de faibles niveaux, explique-t-il. Une fois atteints, cela permettrait une détection rapide des foyers localisés et une réponse rapide grâce à des systèmes efficaces et complets de recherche, de test, de traçage, d’isolement et de soutien, afin que la vie puisse revenir à une situation quasi normale sans qu’il soit nécessaire d’imposer des restrictions généralisées. La protection de nos économies est inextricablement liée au contrôle de la COVID-19. Nous devons protéger notre force de travail et éviter les incertitudes à long terme. »

En fait, les meilleurs scénarios montrent que l’ensemble des solutions qui peuvent aider les pays à revenir à un semblant de normalité économique impliquent quelques variations de restrictions minimales avec seulement des confinements temporaires limités, combinées à des politiques très solides de test, de traçage et d’isolement fondées sur de solides infrastructures locales de santé publique intégrées dans la communauté, ainsi que des contrôles stricts aux frontières pour éviter les nouvelles introductions du virus.

Comme le souligne la lettre ouverte du Lancet, c’est ainsi que des pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Allemagne, la Corée du Sud, Taïwan, le Vietnam, Singapour, etc. ont pu éradiquer le virus tout en maintenant leur économie en vie, sauvant ainsi autant de vies et de moyens d’existence que possible.

Source : Byline Times, Nafeez Ahmed, 15-10-2020
Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

41 réactions et commentaires

  • eugeniegrandet // 10.11.2020 à 07h32

    Historiquement les grandes pandémies se sont éteintes par la mort ET par l’immunité collective.
    Plus récemment, les vaccins sont venus renforcer l’immunité collective. A défaut, la Covid-19 nous fera suivre la même voie.
    Idéalement, cette dernière devra être contrôlée (couvre-feu ou confinement partiel) pour éviter un désastre hospitalier.

    • X // 10.11.2020 à 09h09

      Je ne connais pas de cas de pandémie qui se soit éteinte d’elle-même sans la disparition de l’agent infectieux ou de son vecteur de transmission. La peste arrivée à la fin du moyen-age en Europe par exemple a duré quatre siècles. Elle semble avoir disparu à la fin du XVIIIe siècle avec l’arrivée du rat d’égout (venu d’Asie via la Russie) qui a concurrencé et progressivement remplacé le rat noir (principal vecteur de peste pour l’homme parce qu’il meurt à l’air libre contrairement au rat d’égout qui reste dans son trou pour mourir ).
      Bien sûr, il nous reste la vaccination… qui a éradiqué la variole… Mais pas la grippe, loin s’en faut. Et la grippe tue aujourd’hui encore beaucoup de monde.

      C’est les malthusiens qui doivent se frotter les mains ! A noter que quand on est bien soigné comme Trump ou Bojo, on en réchappe. En plus c’est cool, ça permet de maintenir les Chinois à distance (parce voyant ce qui se passe chez nous, ils vont se barricader chez eux)

      • Patrick // 10.11.2020 à 11h54

        non, on en réchappe dans 99% des cas , surtout si on a moins de 85 ans ( pas diabétique, pas obèse, pas cancéreux .. si on n’a pas un accident de voiture ni deux balles dans la tête )
        donc arrêtons de paniquer.

        • Bernard // 10.11.2020 à 15h52

          On ne panique pas, on (les gens raisonnables) se dit juste que cela serait mieux d’éviter de tuer les 1% des gens qui, eux, n’en réchappent pas.

          Il y en a en ce moment 500 par jour, ce qui correspond au crash d’un gros Airbus qui tuerait tous ses passagers. Et cela tous les jours. Et rien qu’en France.

          La Corée du Sud et la Chine arrivent à éviter cela, alors pourquoi pas nous ?

          • Dominique Gagnot // 11.11.2020 à 11h01

            Et encore ces chiffres qui nr veulent rien dire : Morts avec le covid ou morts du covid ? A quel âge ?
            Et les morts collatéraux du confinement, et les effets économiques, suicides etc.

            Comment ça se passe là ou on soigne bien les malades. En Europe du nord, etc…

            • Bernard // 11.11.2020 à 14h11

              Ben, ils meurent DU covid, car sinon, cela n’expliquerait pas cette augmentation brutale des hospitalisations et des morts en ce moment.

              L’âge médian des morts est de 84 ans. Cela veut dire que la moitié de ces 500 morts par jour, ainsi que ces milliers de nouveaux malades grave par jour, ont moins de 84 ans. Et, de toutes façon, les gens de 84 ans ont, eux aussi, le droit de vivre encore quelques années.

              Si l’on est maintenant obligé de confiner, c’est justement à cause de gens qui, il y a quelques mois, disaient qu’il n’y aurait ni morts ni hospitalisations. Mon petit doigt me dit que vous en faisiez partie. Comme quoi, maintenant, vous devriez enfin réfléchir. Comme on dit: mieux vaut tard que jamais 🙂

              Ben, pour votre pays d’Europe du nord, 😉 je répète que cela se passe bien plus mal qu’en Corée du Sud et qu’en Chine:
              https://ig.ft.com/coronavirus-chart/?areas=kor&areas=swe&areas=chn&areasRegional=usny&areasRegional=usnj&byDate=0&cumulative=1&logScale=0&perMillion=1&values=deaths

              Avez vous d’autres questions ? 🙂

            • UnFrançaisàUtrecht // 11.11.2020 à 15h22

              En europe du nord (SUEDE) c’est terrible, il y a des millions de morts car ils laissent circuler le terrible virus. Oh wait? La france vient de dépasser la Suède en nombre de morts par habitants.
              La seule chose qui marche c’est un hard confinement comme en Argentine (7 mois de confinement total) Oh wait ils ont des taux de morts bien supérieur à nous (et soit dit en passant pas loin de ceux du Brésil qui n’ont rien fait…).

              La seule vérité c’est que malgré toute la littérature il semble bien difficile de savoir précisément ce qu’est une bonne stratégie. Et surtout si une même stratégie peut être applicable a tous les pays…

        • Mr expat // 13.11.2020 à 06h10

          Je pense qu’une partie au moins de l’origine de cette « panique » c’est que ce virus n’épargne pas les riches.

          Avoir 1% de pauvre qui meurt ça ne va pas émouvoir grand monde chez nos élites, il suffit de voir comment sont traité nos SDF ou le seul souci qui ressort c’est de les cacher et de ne pas les avoir en bas de chez soit, car « ils gâchent le paysage ».

          Mais 1% des « élites » qui meurent avant l’heure, la c’est inacceptable il faut tout faire pour stopper cela quitte à faire mourir via la crise économique un grand nombre de pauvres qui subissent la double peine d’être plus exposé au virus et victime de l’économie.

      • Dominique65 // 10.11.2020 à 12h02

        « ça permet de maintenir les Chinois à distance (parce voyant ce qui se passe chez nous, ils vont se barricader chez eux) »
        Quoi, on aurait peur d’une invasion chinoise ? Tu as des références ?
        J’ai en revanche entendu parler de volonté de protectionnisme commercial par rapport à la Chine. La pandémie n’empêche en rien les cargos d’inonder le monde de produits chinois.

        • X // 10.11.2020 à 12h25

          Quand les hommes d’affaires ne peuvent plus voyager aussi facilement, ça freine un peu le flux quand même ; Et ça dissuade aussi probablement les Chinois d’investir chez nous

        • ouvrierpcf // 13.11.2020 à 13h55

          de produits fabriqués assemblés ,confectionnés en Chine Carrefour Auchan Darty Peugeot Citroen Samsung daewoo oppo les vélos les trottinettes les colliers de chiens les cartes à jouer ne sont non pas des produits chinois .Aucun ingénieur chercheur technicien chinois n’y a mis son crayon son fer à souder son tournevis sa burette d’huile mais l’assembleuse l’OS le chef de chaine le superviseur la réceptionniste la vérificatrice l’électricien de maintenance ce que MARX désigna du nom de prolétaires elles eux sont bien chinois et bien chinois Elles et ils produisent de la valeur ajoutée qui fait le PIB Nos prolétaires à nous elles et eux ou sont ils ? devant la télé ? derrière le clavier? dans la rue et même gantés lavés relavés avec gestes barrières masqués et avec au bout du bras son smartphone pour là quelle valeur ajoutée Zéro qui va survivre ? elles eux ou nous?

    • Alfred // 12.11.2020 à 09h20

      Effectivement. N’oublions pas au passage que les enjeux ne sont pas seulement sanitaires et économiques mais bien politiques sur le long terme (et c’est peut être les plus grand enjeux). Pour completer les points de vues vous avez le documentaire hold up sorti officiellement hier:
      https://vimeo.com/477485900

  • Merlin // 10.11.2020 à 09h10

    Il me semble qu’il existe un fort biais dans au moins une partie de l’article.
    En effet, si les plus anciens apportent plus à l’économie d un pays capitaliste c est parce qu’ils ont derrière eux une vie d activité de d investissement. Ceux ci seraient directement transmis en succession à leur mort dynamiserai les tranches d ages suivantes au lieu de disparaître.
    Par ailleurs la porte de sortie proposée me paraît au mieux optimiste, du fait qu’elle requière des moyens mis en tension par cette crise et contraires à la doctrine ordo-liberaliste.

    « Bien sûr, l’autre dimension du problème économique que les partisans de l’immunité collective négligent est l’impact économique du système de protection.

    La contribution économique des plus de 50 ans à l’économie américaine est considérable. En 2018, elles ont contribué à hauteur de 40% du PIB du pays par des emplois directs et indirects, y compris le soutien apporté à la famille, aux amis et aux communautés. Au Royaume-Uni, la situation est similaire : les personnes de plus de 75 ans augmentent leurs contributions à l’économie bien plus que les jeunes. D’ici 2040, ils pourraient contribuer à l’économie à hauteur de 63% de chaque livre dépensée. Une stratégie de protection quasi indéfinie promet d’arrêter définitivement ce moteur économique, en supprimant une part potentielle de près de 40 % du PIB. La stratégie d’immunité collective ne tuerait donc pas seulement les jeunes et les vieux. Elle tuerait l’économie. »

    • Patrick // 10.11.2020 à 09h36

      Les plus de 50 ans (disons , les plus de 60 ans voire plus de 75 ans ) contribuent parce qu’ils ont de l’épargne et des plans de retraite , pas parce qu’ils produisent. Et si leur contribution augmente c’est juste parce qu’ils sont de plus en plus nombreux .
      Mais en confinant , comme en France , on tue l’économie . Donc à long terme on va aussi tuer les rentrées d’argent des plus vieux ( régime de retraites au pain sec ).

      Donc, je ne sais pas si l’immunité collective va tuer l’économie , en tout cas la stratégie de confinement va le faire.

      • jp // 10.11.2020 à 21h08

        « pas parce qu’ils produisent »

        garder les gosses des parents qui travaillent, ça ne compte pas parce que c’est fait GRATUITEMENT.
        Comme beaucoup d’autres choses que les vieilles font bénévolement, comme coudre des masques vers mars avril 2020, faire la lecture et aider aux devoirs des petites voisines, jouer avec elles les dimanches de mauvais temps, etc.

        • Papagateau // 13.11.2020 à 13h57

          Et t’envoies les enfants faire une heure de métro pour se faire garder par papi et mamie ?

          D’ailleurs, avec la retraite à 65 ans, il ne s’agit pas des grands parents mais des arrières grands-parents .
          Alors grand papy 80 ans, divorcé (moderne) va faire 3 heures de transport bonnet sur la tête en plein Covid ?

          Avec une attestation d’arriére-grand-pére ?

    • Alex // 10.11.2020 à 09h54

      La contribution économique des personnes de plus de 50 ans est considérable. Quel % ils représentent parmi les chefs d’entreprises, chefs de services de soins, responsable dans la recherche, maires dans les petites villes…
      C’est souvent même la majorité des acteurs dans beaucoup de postes clés de l’économie.

      Ensuite, combien de jeunes dépendent de personnes plus âgée pour s’occuper des enfants, faire des travaux, bénévole dans les associations… et plus largement de leurs bien-être nécessaire à leurs propres productivité.

      La transmission du capital permet en effet de sauvegarder une partie de la contribution au PIB, mais de façon faible car :
      1. La hausse de consommation de l’héritier doit très rarement compenser la perte de consommation d’une personne qui est morte
      2. L’investissement fait avec le capital hérité est en partie faite à l’étranger sans impact sur notre économie.

  • X // 10.11.2020 à 09h38

    Le mirage de l’immunité collective est également entretenu (en France en tout cas) par la généralisation du port du masque – de n’importe quel masque.

    On se croit protégé parce qu’on nous dit que le masque fait office d’immunité de groupe (il ne vous empêche pas d’être contaminé mais si tout le monde en porte, alors tout ira bien…)
    C’est le masque (couplé aux inénarrables mesures de désinfection plusieurs fois par jour, de lieux ou quasi personne ne va..) qui autorise par exemple certaines entreprises à interdire à leurs salariés d’être plus de 3 jours par semaine en télétravail (j’ai bien dit « interdisent », même quand c’est techniquement possible). Or on sait que les masques qu’on nous propose de mettre sont pour la plupart de véritables passoires (on a vu ainsi fleurir un business totalement ubuesque de masques fantaisie – en relief, pour imiter une pivoine par exemple, pour les élégantes… totalement hallucinant!)…

  • Nordique // 10.11.2020 à 09h58

    Hier, la France a dépassé la Suède en ce qui concerne le nombre de morts de la Covid par habitants.
    Les politiques de confinement qui ont différé entre nos deux pays n’ont hélas pas apporté une grande différence de résultats.
    Certes, les voisins scandinaves de la Suède ont un bilan meilleur, mais qu’en sera t’il de leur deuxième vague…
    Certes, un voisin de la France a un bilan bien meilleur (Allemagne), mais son confinement ne me semblait pas plus « sévère ».
    Nos grands voisins (Espagne, Italie, Belgique) ont tous, malgré des confinements plus stricts, des décès par habitant comparables (supérieurs) à la France.
    Pour une vision norvégienne, scandinave et mondiale je conseille le site norvègien
    https://www.vg.no/spesial/2020/corona/

    On peut remarquer le suivi norvégien très détaillé qui, lors de la première vague (en plus des caractéristiques démographiques propres au pays), a plutôt bien réussi. Connaître, commune par commune l’état de l’épidémie, permet à la population de se protéger plus sereinement.

    • moshedayan // 10.11.2020 à 11h45

      Eugeniegrandet et Nordique, vous êtes dans le vrai, selon moi et selon le médecin de Kosice que je connais bien, qui lui pense aussi que vous n’empêcherez jamais à un moment ou à un autre à un virus de suivre son cycle d’existence et de mutations -freiner oui mais à quels coûts ? Tous les pays occidentaux développés ont suivi la voie d’un confinement très sévère et ont dépassé tous les coûts imaginables – ce site s’est fait le chantre de cette stratégie sans aucune retenue ou réserve. Or, la ploutocratie ne lâchera rien et a bien l’intention de retrouver sa mise -ses profits -ceux qui s’imaginent que l’endettement record passera par « pertes et profits » se mettent le « doigt dans l’oeil » toutes les techniques seront utilisées de la baisse durable des salares à la spoliation lente et « indolore » des épargnants par le jeu des taux d’intérêts et de la valeur scripturale des monnaies (comme ce fut le cas avec la « thérapie de choc » des années Eltsine). Il faudrait des révolutions « à la bolchévique » pour mettre fin à ces ambitions de la ploutocratie mondiale. (ou à la « trotskyste »?) Je ne vois aucune force politique capable de s’y opposer… et sauf des révoltes populaires qui peuvent elles-mêmes être destructrices de richesses… Voilà où mêne le confinement et votre pays est bien mal placé -j’ai vu parmi les plus mal selon certains de vos médias même…
      Ceux qui misent sur l’immunité collective sont bien plus réalistes et raisonnables, selion moi (qu’elle soit naturelle ou par un vaccin classique…)

      • LibEgaFra // 10.11.2020 à 11h58

        Ah le vaccin, oui tout faire pour ne pas importer le vaccin russe!

        https://fr.sputniknews.com/sante/202011091044741836-lefficacite-du-vaccin-spoutnik-v-superieure-a-90-selon-le-ministere-russe-de-la-sante/

        On notera que les Russes se réjouissent de l’arrivée d’un second vaccin. Tandis que chez nous…

        Et à propos combien coûte chaque vaccin?

        Réponse:

        https://www.boursier.com/actions/actualites/news/pfizer-s-envole-son-vaccin-covid-dope-les-marches-835453.html

        Il en ressort que l’occident est prêt à laisser l’épidémie s’étendre (et tuer davantage) plutôt que d’utiliser le vaccin russe. Chacun a les dirigeants qu’il mérite.

        • Dominique65 // 10.11.2020 à 12h34

          « l’occident est prêt à laisser l’épidémie s’étendre (et tuer davantage) plutôt que d’utiliser le vaccin russe »
          Le vaccin russe dont tu parles (il y en a au moins deux autres) ne sera utilisé selon Poutine lui-même au mieux que début 2021 et réservé, au moins au début, à la population russe (ce qui est normal), si toutefois il tient ses promesses.

          « On notera que les Russes se réjouissent de l’arrivée d’un second vaccin. Tandis que chez nous… »
          Tandis que chez nous, on s’intéresse au vaccin russe avec un regard avant tout scientifique :
          https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-la-revue-the-lancet-demande-des-eclaircissements-sur-le-vaccin-russe-spoutnik-v-6968472

          • Croz // 10.11.2020 à 22h15

            Oui, l’Occident a un regard avant tout scientifique, pas comme ces sous-hommes de Russes ou de Slovaques perdus dans leur délire mystique (humour).
            Je constate que ce site jadis dissident relaie sans nuance la trouille orchestrée par nos chères autorités, pour maintenir la population confinée bien au chaud.
            J’espère mieux de sa part, et j’attends une étude sur la distinction entre les « morts du covid » et les « morts avec le covid ». Et j’ajoute que dans le lycée où j’enseigne (plus de 1700 élèves), sept cas positifs ont été détectés en septembre : ces élèves sont restés isolés chez eux une douzaine de jours, ainsi que leurs contacts, et il n’y a eu aucune épidémie dans l’établissement. Tous ces élèves sont revenus en parfaite santé.
            Le gouvernement par la trouille, c’est de présenter le nombre croissant de testés positifs comme s’il s’agissait de malades à l’agonie.

            • Bernard // 11.11.2020 à 10h42

              Vous défendez que, au nom de la sacro-sainte économie, il faut laisser les vieux se faire tuer et, en même temps, vous vous imaginez être … un dissident au système !
              Réfléchissez un petit peu.
              Une piste de réflexion pour vous: Macron était banquier

  • Louis de Constance // 10.11.2020 à 10h36

    Hi from DC ❤ ✌ 💙. Thx a lot. Very interesting. Basically, it’s necessary to learn more about previous pandemic. History is a science which gives multiple keys . Meanwhile, old people dying is not a big deal. It’s natural, but we’re believing that it is scandalous. This is Untrue ! Actually, Our common future belongs to young people. ‘Demography is our Destiny’ . Don’t be so naive. Wars and pandemic crisis are relevantly, positively doing their job to rule, alleviate, reduce overcrowding which is literally killing our unique, fabulous planet.

  • RGT // 10.11.2020 à 10h39

    Finalement, ce sont bel et bien les Rockfeller et autres « défenseurs » de la diminution drastique de la population qui vont gagner la bataille, le covid-19 étant leur meilleur allié dans cette « guerre » contre les « bouches inutiles à nourrir ».

    N’oublions pas que l’immunité collective a déjà prouvé sa grande efficacité à réguler les populations dans le passé, la « peste noire » et la « grippe espagnole » en étant de bons exemples.

    Si « l’immunité collective » ne pouvait faire de victimes que parmi les « élites » elle serait un bienfait.

    Pendant ce temps, en France, on envoie les enseignants au casse-pipes avec des masques de carnaval pour faire la « halte garderie » de gamins hautement contaminants, permettant à leurs parents d’aller bosser pour que le « Saint PIB » et les profits du caca-rente ne soient pas altérés.

    Au final, ça ne vaut pas mieux que ce qui est fait aux USA, avec en prime la destruction totale des structures collectives (santé, hôpitaux, etc…) qui ne rapportent rien aux actionnaires.

    Comme partout sur cette planète, les profits de certains sont bien plus importants que la vie de nombreux autres qui sont « insignifiants ».

    • LibEgaFra // 10.11.2020 à 11h45

      « N’oublions pas que l’immunité collective a déjà prouvé sa grande efficacité à réguler les populations dans le passé, la « peste noire » et la « grippe espagnole » en étant de bons exemples. »

      Attention! Il n’y a pas d’immunité collective contre les bactéries qui d’une manière générale ne se propagent pas comme les virus. Ici c’est le problème de la résistance de l’agent infectieux aux antibiotiques.

      • LibEgaFra // 10.11.2020 à 12h00

        « les bactéries qui d’une manière générale ne se propagent pas comme les virus. »

        Exception bien sûr: la tuberculose.

    • Patrick // 10.11.2020 à 12h04

      Covid19 : the great reset !!

      On y arrive , Greta a fait long feu , le réchauffement climatique aurait été un prétexte facile, mais là c’est du velours .. confinement, arrêt de l’économie !!! c’est trop beau.
      Il ne faut jamais laisser passer l’opportunité d’une bonne crise.

      https://fr.weforum.org/press/2020/06/la-grande-reinitialisation-un-sommet-unique-pour-debuter-2021/

  • lit75 // 10.11.2020 à 11h01

    Il semble que la ville de Manaus au Brésil ait atteint l’immunitué collective. Voir cet article :

    https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/09/24/covid-19-la-terrible-lecon-de-manaus/

    Il y a eu 3000 morts pour une ville de 3 millions d’habitants. Rapporté à la population française ça ferait un peu moins de 100 000 morts… Mais, la ville n’a que 8 % d’habitants de plus de 60 ans (nous 28 %), il faudrait donc multiplier les chiffres par 3,5, et on arriverait bien à l’ordre des 300 000 morts dont parlait Macron. Et pas vraiment des morts paisibles dans un lit avec des soins palliatifs.

    • Orlov // 10.11.2020 à 11h26

      De l’art de tordre les chiffres. Qui vous dit que les deces a Manaus n’impactent pas essentiellement la population agée?
      et la qualité du service de santé publique au Bresil , on en parle?

      En bref, la projection sur les chiffres FR est hasardeuse. Mais si ça vous rassure d’avoir peur…

      • lit75 // 10.11.2020 à 12h19

        Bien sûr que c’est hasardeux, c’est un calcul « à la louche » comme on dit, pour donner un ordre de grandeur..
        Un service de santé publique français complètement débordé ne doit pas être vraiment meilleur que le sysème de santé brésilien.

  • LibEgaFra // 10.11.2020 à 11h22

    @ Patrick

    Allez donc faire un tour en Chine pour vous rendre compte sur le terrain de la réalité chinoise. Ah zut, les Chinois viennent de décider d’interdire l’entrée des Européens sur leur territoire parce que ceux-ci sont incapables de maîtriser l’épidémie chez eux.

    J’ai des correspondants chinois: le pays est sûr et si un nouveau foyer se déclare il est rapidement circonscrit.

    Moi en ce moment j’ai des doutes sur les chiffres qui viennent…des USA. A chacun son truc.

    • Patrick // 10.11.2020 à 12h11

      oui, les chiffres aux USA sont bien aussi.
      Ils sont un peu comme chez nous , presque pas de morts de la grippe , tout le monde meurt du Covid.
      Le Covid a fait faire de grands progrès à la médecine , on ne meurt plus des maladies habituelles.

      • tachyon // 10.11.2020 à 13h59

        « Ils sont un peu comme chez nous , presque pas de morts de la grippe. »
        Exact. Sur le site santepubliquefrance.fr la page : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/infection-a-coronavirus/documents/bulletin-national/covid-19-point-epidemiologique-du-5-novembre-2020
        donne un document qui, en page 3, dit :
        « …. Depuis la semaine 37, sur les 277 patients qui ont eu un prélèvement nasopharyngé testé pour les différents virus respiratoires surveillés, 58 (21%) se sont révélés positifs pour le SARS-CoV-2 et 142 (52%) positifs pour un rhinovirus…. »
        Les rhinovirus, pourtant gagnants devant le SRAS2 à plus de 2 contre 1, ont disparu des délires médiatiques. Et on oublie que, wikipédia dixit, « …Ils provoquent le rhume (rhinite) associé à des céphalées et une inflammation des voies aériennes supérieures. Ils provoquent aussi des rhinorrhées profuses, toux et perte de l’odorat…. ». Ces symptômes n’auraient pas un petit air de sras-cov2 ?

  • X // 10.11.2020 à 11h27

    Si on « lisse » au niveau mondial, est-ce que le Covid, en termes de santé publique, est plus grave que le paludisme, la dingue, etc. ? Certes non…
    Prend-on des mesures drastiques pour éliminer le paludisme, la dingue (et quelques autres)? Certes non…
    Ce sont des maladies qui touchent principalement des pauvres – déjà en surnombre de toute façon…
    La stratégie de l’immunité collective pour le Covid ressemble un peu à ce genre de logique. Nous ne le voyons pas parce que nous pensons que nous ne pouvons pas être traités comme les populations de pauvres pays tropicaux… Et pourtant…

    Les frontières climatiques des pays se modifient très vite en se moment.

  • Incognitototo // 10.11.2020 à 15h29

    3 problèmes sont survolés ou pas développés dans cet article :

    – Nous n’avons aucune certitude sur la persistance ou durabilité de l’immunité au-delà de 6 mois. 3 études se confirmant l’une l’autre ont mesuré la réponse immunitaire des malades : https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-covid-19-nouvelles-donnees-immunite-83472/ ; si 90 à 92 % des malades développent bien des anticorps susceptibles de faire face à une seconde infection (mais qu’en est-il des 8 à 10 % n’en développant pas ?), aucune ne peut prédire si cette immunité sera durable.

    – Les cas de réinfection restent rares, mais rien ne dit que cette immunité pour le plus grand nombre ne sera pas déclinante et que les cas ne vont pas se multiplier dans le temps, avec la possibilité de formes graves même pour des gens qui se croient immunisés.

    – On n’évoque pas les séquelles chroniques que 5 à 10 % des malades vont devoir supporter (rien que dans mon entourage, j’ai 3 personnes dans ce cas qui 6 mois après leur maladie sont incapables de travailler ou seulement à mi-temps) ; avec les conséquences (économiques, sociales, sanitaires…) que 3 à 6 millions de personnes (pour la France) soient diminuées pour travailler et doivent faire l’objet d’un suivi médical constant.

    Bref, outre les aspects évoqués dans cet article et l’inhumanité qui consiste à considérer la vie (des autres) comme un paramètre négligeable, choisir la voie de l’immunité collective sans avoir aucune certitude sur les effets à long terme de ce virus, c’est un pari de joueur de roulette russe qui mettrait 3 balles (sur 6 chambres) dans le barillet.

    Aussi, il n’y a pas d’autre option que de contenir par tous moyens l’extension de l’épidémie dans l’attente d’un vaccin et/ou traitement efficace contre la Covid.

  • Myrkur34 // 10.11.2020 à 17h19

    Article dans la revue de presse du 07/11/20.

    https://reporterre.net/Peste-porcine-grippe-aviaire-L-elevage-industriel-source-d-explosions-epidemiques

    Extrait:
    « Les animaux doivent rester intacts, non intégrés à leur milieu mais intégrés aux chaînes d’approvisionnement de l’agro-industrie, dans une bulle créée par l’humain. Tout ce qui n’est pas industriel est perçu comme une menace. »

    Puisque nous en sommes encore à élever du vison pour la fourrure..!!!!(15 millions d’animaux éliminées au Danemark car infectés par du Covid-19 d’origine humaine et patatras elle a un peu muté…..)

  • widget // 11.11.2020 à 08h10

    Au delà de la gravité de l’épidémie de Sarscov2 et des problématiques complexes posées pour y répondre de la part de nos gouvernants, ce qui n’est pas une mince affaire. Ce qui m’interroge moi c’est le reste de la mortalité toute cause confondue. Dans les pays occidentaux nous avons une « épidémie » de cancer depuis des années, et la mortalité est à ce jour encore 4 à 5 fois supérieur à celle du Corona, et cela ne semble poser de problème à personne, et encore moins d’envisager des mesures drastiques pour y remédier. Idem pour les maladies cardio-vasculaires. Et si on parle des maladies infectieuses hors covid dans le monde en général et dans les pays pauvre en particulier, il me semble qu’on est à 50 millions de morts par an, mais visiblement ces morts là n’intéressent personne. Je veux bien qu’on me culpabilise sur ma responsabilité et notre responsabilité collective sur notre santé en rapport avec l’épidémie de sarscov2, mais à ce moment là il faut me dire clairement que les personnes qui meurent et qui mourront du covid19 sont plus importantes que toutes les autres.

  • Patrick // 11.11.2020 à 13h19

    Oui, n’oublions pas qu’il s’agit d’un état fédéral. Chaque état gère à son niveau, que ce soit la pandémie ou la police.
    En même temps … ils sont 5 ou 6 fois plus nombreux que nous et ont 6 fois plus de morts. Ça reste cohérent, surtout avec une population en moins bon état physique.

  • Ananymous // 17.11.2020 à 13h43

    La perception et la gestion de la pandémie sont clairement corrélées à deux transcendances qui se battent au cœur de l empire et sont incarnées par la soit disant droite et la soit disant gauche.

    Une vision libertarienne a la Trump d une part. Privilégiant la liberté et la responsabilité individuelle. Axé sur une sacralite traditionnelle et pas uniquement le matérialisme.

    Une vision étatiste hybride d autre part. De gauche. De type contrôle des populations. Oligarchique et communisante. Malthusienne et Matérialiste.

    Après on peut faire tous les débats que l on veut.
    La différence idéologique est fondamentale.

    On ne sera pas surpris que la vision de droite privilegie la croissance et la vie à une durabilité somme toute insaisissable.

    On ne sera pas surpris de voir a gauche l état orwelien et oligarchique. Avec ses confinements, ses lois avias, ses decodex, ses Greta Thunberg, sa décroissance et son malthusianisme (pour soi uniquement). Mâtinée de haine du peuple et de mondialisme.

    La gauche oligarchique jouit de son contrôle total des populations. Et fera durer le plaisir du confinement le plus longtemps possible. C est dans son génome.

    Nous rentrons dans le temps des totalitarismes.
    Un mouvement révolutionnaire de type marxiste a gauche. Il n y a qu a voir le mode hybride aux USA. Les trotsko Mondialistes/Black blocks/oligarchie/dictature des minorités.

    Une résistance de droite qui devra en découdre ou sombrera dans la révolution marxiste 2.0 .

    Les vieux démons resurgissent.

  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications