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27.août.201627.8.2016 // Les Crises

Forte hausse des dividendes : merci patrons !

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Tout va bien

Source : Le Nouvel Obs, Sophie Fay, 24-08-2016

La hausse des dividendes versés par les grandes entreprises, saluée par la société d’investissement Hendersen Global Investors, est une aubaine pour les actionnaires. Mais elle ne reflète pas du tout l’état réel de l’économie française, qui tourne à deux vitesses.

Merci patrons ! Les actionnaires des plus grandes entreprises françaises cotées en Bourse se frottent les mains : en 2016, ils ont reçu beaucoup plus de dividendes que l’année précédente. Au deuxième trimestre de l’année, celui où sont concentrés les versements, la France arrive à la troisième place mondiale en termes de rapidité de croissance dans la rémunération des investisseurs. + 11,2% (soit au total 40 milliards de dollars alors que les taux d’intérêt ne font que baisser et que l’inflation est au plancher…) Les heureux bénéficiaires de ces versements savent se montrer reconnaissants : la société britannique de gestion de fonds d’investissement Henderson Global Investors a souligné l’exploit des managers français et la bienveillance des conseils d’administration dans une étude très détaillée publiée cette semaine. Belle preuve de gratitude !

A qui doit-on cette hausse des dividendes ? D’abord aux banques : la Société générale, BNP Paribas et Crédit agricole ont augmenté leurs distribution des 50 à 70%. Elles ont distribué plus de 7 milliards d’euros à leurs actionnaires. Renault, LVMH, ou Safran (aéronautique et sécurité) figurent aussi parmi les champions. Le groupe pharmaceutique Sanofi figure même en deuxième position au classement des cinq plus gros payeurs de dividendes au deuxième trimestre. Neuf entreprises sur dix ont vu augmenter le revenu par action distribué aux actionnaires. C’est seulement quatre sur cinq dans le reste de l’Europe (hors Royaume-Uni) et la croissance est plus mesurée (+4,1%), effondrement du dividende de Volkswagen et de Deutsche Bank oblige.

Voici les 5 plus gros payeurs de dividendes au deuxième trimestre 2016 :

1 – Nestlé

2 – Sanofi

3 – HSBC

4 – Daimler

5 – Allianz

« Ça va mieux ! », peuvent donc se réjouir tous les propriétaires de portefeuilles d’actions. Le club chaque année plus large des millionnaires doit encore se frotter les mains : bonne année pour lui, la galette va encore grossir. Mais est-ce vraiment un bon signal pour l’économie française ? Pas forcément ! Pour 4 raisons.

1 Des actionnaires du CAC 40 à 45% étrangers

Si l’on regarde l’actionnariat du CAC 40, il est à 45 % étranger. 45% de ces dividendes s’envolent donc dans les coffres américains, norvégiens, moyen-orientaux ou chinois… Grave ? « Les dividendes de L’Oréal, de Danone, de LVMH partent peut-être à l’étranger, modère Romain Burnand, fondateur de la société de gestion Moneta Asset Management, mais il ne faut pas oublier que cet argent a été largement gagné aussi hors de nos frontières. Danone ne réalise que 10% de son chiffre d’affaires en France ». Dont acte.

2 De l’argent qui n’est pas directement réinvesti

Ces dividendes distribués aux actionnaires, c’est autant d’argent qui n’est pas directement réinvesti pour ouvrir de nouvelles usines, boutiques, centres de recherche ou développer l’activité en France. On l’a vu dans les statistiques de l’Insee : la reprise de l’investissement, vigoureuse au premier trimestre de 2016, s’est arrêtée nette au deuxième trimestre. Là encore, Romain Burnand, de Moneta Asset Management, introduit un modulo : « Les dividendes que Moneta perçoit restent dans le fonds et sont réinvestis dans d’autres actions, d’autres entreprises, cela participe à la fluidité des capitaux. Même Bernard Arnault réinvestit les capitaux que ses holdings perçoivent. C’est même une preuve d’humilité de verser des dividendes ou de racheter des actions si l’on pense que d’autres investisseurs peuvent mieux utiliser cet argent ».

3 Une économie à deux vitesses

 

Lire la suite sur : Le Nouvel Obs, Sophie Fay, 24-08-2016

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K // 27.08.2016 à 02h16

Pour se faire une idée de la profitabilité des entreprises, il faut regarder son résultat de manière général, et pas uniquement le résultat distribué (aux actionnaires).
Et cette forte distribution est franchement une mauvaise nouvelle car elle signifie que les entreprises n’ont pas de projet d’investissement et préfèrent donc verser des dividendes.
C’est la trappe à liquidité qui est à l’oeuvre. Tout va bien, on a des entreprises rentables, de la liquidité dans les échanges, des taux bas, des matières premières pas chères, du progrès technique (un peu). Finalement, la seule chose qui manque, c’est ce qu’il y a de plus important : la demande (consommation et investissement). La faute au libre échange qui met en compétition les pays, et donne la prime a celui qui sait le mieux comprimer les salaires. On a donc des économies très compétitives mais pas de débouchés. On a un super moteur mais pas de carburant à mettre dedans, la belle affaire.

33 réactions et commentaires

  • K // 27.08.2016 à 02h16

    Pour se faire une idée de la profitabilité des entreprises, il faut regarder son résultat de manière général, et pas uniquement le résultat distribué (aux actionnaires).
    Et cette forte distribution est franchement une mauvaise nouvelle car elle signifie que les entreprises n’ont pas de projet d’investissement et préfèrent donc verser des dividendes.
    C’est la trappe à liquidité qui est à l’oeuvre. Tout va bien, on a des entreprises rentables, de la liquidité dans les échanges, des taux bas, des matières premières pas chères, du progrès technique (un peu). Finalement, la seule chose qui manque, c’est ce qu’il y a de plus important : la demande (consommation et investissement). La faute au libre échange qui met en compétition les pays, et donne la prime a celui qui sait le mieux comprimer les salaires. On a donc des économies très compétitives mais pas de débouchés. On a un super moteur mais pas de carburant à mettre dedans, la belle affaire.

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    • Tassin // 27.08.2016 à 09h09

      Il nous faut donc désinvestir (résorption du chômage technologique) et baisser la production.
      Ceci ne pouvant pas se faire dans le cadre du libre-échange bien-sûr.

        +5

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      • Sebastien // 30.08.2016 à 01h33

        Desinvestir + reduire la production =
        Chomage
        Me trompe-je?

          +1

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        • Tassin // 02.09.2016 à 09h08

          Désinvestir = baisser la productivité = emploi

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    • RGT // 27.08.2016 à 09h45

      Les trois premiers de la liste ont des marchés « captifs » et se foutent royalement de la concurrence des pays « low cost ».

      Nestlé : Agro-alimentaire, les humains ont absolument besoin de se nourrir et donc ils n’ont aucun risque d’être mis en concurrence.

      Sanofi : Là c’est encore mieux, c’est l’industrie pharmaceutique (la plus profitable et la plus importante au monde, loin devant l’armement). Les humains ont besoin de se soigner (surtout pas de guérir pour les labos) et qui profite abondamment de « l’état providence » pour vendre des produits surfacturés remboursés par « l’ignoble » sécurité sociale.

      HSBC qui est une banque avec une particularité spécifique à la Grande Bretagne : Elle récupère les retraites par capitalisation des anglais en appliquant des frais monumentaux, puis place ces fonds sur des « machins » sympas » du style CDS, ce qui a ruiné de nombreux retraités anglais totalement rincés et jetés à la rue.

      Trois situations de monopole hors de toute concurrence.

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      • KATHERINE MAHEO // 27.08.2016 à 10h30

        ils sont à 5% de chômeurs stop à la caricature ! et nous combien au RSA,?

          +2

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        • papyscoot // 27.08.2016 à 10h54

          Vous avez raison il faut déguiser les chômeurs en utilisant les contrats zéro heures si chers aux parons britanniques! plus d’1 million de salariés sont astreints à ces contrats.Ces travailleurs savent rarement à l’avance le nombre d’heures qu’ils vont avoir à travailler dans une semaine. Dans 42% des cas, leurs supérieurs ne les préviennent que 12h en avance, et pour 6% d’entre eux, leur heure de travail est annulée au dernier moment. L’absence de prévisibilité rend toute organisation ou garde d’enfants compliquées à gérer.  Ces contrats sont bien plus risqués pour les employés que pour les employeurs. Super non??
          En savoir plus sur http://business.lesechos.fr/directions-ressources-humaines/droit-du-travail/contrat-de-travail/0204038333968-le-contrat-zero-heure-une-specificite-britannique-qui-seduit-106810.php?AF1fCmJis3b9z7K1.99

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        • Inox // 27.08.2016 à 11h56

          « En 2015, au Royaume-Uni, on recense environ 1,5 million de contrats avec quelques heures par mois et 1,3 million de plus sans aucune heure travaillée »

          Super le chiffre du chômage Britanique…

          Les chiffres du chômage ne veulent en général plus rien dire. Ces chiffres sont devenus une com. politique, un chiffre de « vitrine » vide de sens.

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      • jp // 28.08.2016 à 08h49

        suis pas d’accord pour Nestlé, je boycotte depuis des années sans me sentir privée.
        Les médocs, c’est effectivement impossible quand on est vraiment très malade et changer de banque c’est possible, c’est juste un peu long pour se documenter afin de faire le bon choix.

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    • Phil Defair // 27.08.2016 à 09h47

      « … cette forte distribution est franchement une mauvaise nouvelle car elle signifie que les entreprises n’ont pas de projet d’investissement et préfèrent donc verser des dividendes. »

      Juste pour souligner qu’en matière d’investissements importants, impactant les dividendes aux grands actionnaires d’une entreprise, ces grands actionnaires peuvent user de leur pouvoir de blocage pour peu qu’ils disposent du pourcentage d’actions nécessaire.
      Pour l’avoir vécu à 2 reprises, je peux attester que l’actionnariat préférera que les dividendes lui soient versés plutôt que de les perdre en permettant à l’entreprise d’investir, quand bien même l’investissement serait vital pour sa pérennité.

      Lorsqu’une entreprise ouvre son capital à des « investisseurs » financiers, elle perd une bonne partie de son autonomie de gestion.

        +17

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      • KATHERINE MAHEO // 27.08.2016 à 10h27

        a t’elle le choix? non et vous le savez !
        si les 45% d’étrangers qui détiennent le CAC partent avec leurs billes
        qui trinque? l’emploi en premier !

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        • Cédric // 27.08.2016 à 11h48

          ah bon. et par quel mécanisme le fait de vendre des actions jette des employés à la rue ?

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          • Rémi // 27.08.2016 à 13h53

            L’impossibilité de réaliser des émissions d’actions et d’obligations en cas de besoin.
            une entrepreprise à réguliérement besoin de refinancer son besoin de fond de roulement. Sans cela elle meure.

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        • gracques // 27.08.2016 à 16h23

          Katherine , l’achat d’actions à d’autres actionnaires surtout en bourse ne participe en rien aux financement de l’entreprise achetée , mais enrichi le vendeur qui si réinvesti en achat d’autres titres ne finance pas plus le développement de son acquisition.
          Ce qui finance les boîtes se sont les augmentations de capital et les apports des holding ou actionnaires personnes physiques dans les comtes courant des boîtes sous forme de prêt ou par émission d’obligation ou assimilées.
          la bourse , n’inter vient que très marginalement dans le financement des sociétés cotées.

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          • Sebastien // 30.08.2016 à 01h37

            Je ne comprends pas Une augmentation de capital se traduit par une emission d’actions nan?

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    • Olmos Jean-Pierre // 27.08.2016 à 12h48

      Le phénomène n’est pas nouveau dans notre pays (pas plus qu’ailleurs).
      Mais la piqûre de rappel d’Olivier Berruyer est nécessaire.
      Voir à ce propos : https://www.middlenext.com/IMG/pdf/130516_Preuves_a_l_Appui_No4_version_finale.pdf.

      Dans ce document, « 20 ans de distribution de dividendes en France » , c’est, au sein des 4 catégories d’entreprises sériées par l’étude (Géantes, Grandes, ETI, PME), la catégorie « géantes » qui gagne le trophée haut la main avec 85 % du total des distributions.
      Le pire réside dans le fait que ces « championnes » sont aussi les plus grandes expertes à la fois de la fraude fiscale légale, par le biais des prix de transfert et, également, du gavage de leurs plus gros actionnaires dont les comptes insulaires et anonymes enflent démesurément alors que l’essentiel du vulgum pecus s’appauvrit sans cesse.

      .
      Sur un plan plus ciblé, l’interdiction faites aux banques de verser des dividendes pendant plusieurs années et donc de reconstituer leurs capitaux propres ridiculement étiques en regard des risques pris, leur permettrait (peut-être) d’être en mesure de résister au prochain séisme financier mondial qui nous attend.

      JPO

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  • Pierre // 27.08.2016 à 08h20

    Hollande et Cambadélis: « nous avons bien redressé le pays » http://www.lefigaro.fr/politique/2016/05/08/01002-20160508ARTFIG00046-hollande-a-preside-la-derniere-commemoration-du-8-mai-de-son-quinquennat.php
    https://francais.rt.com/france/25518-cambadelis-sur-sarkozy–
    Que je suis sot ! Je n’avais pas compris qu’ils faisaient allusion aux profits des actionnaires…

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  • bruno // 27.08.2016 à 08h51

    je pense que c’est de ça dont parlait françois Hollande,à propos du « ça va mieux ».
    oui,ça va mieux,mais pour qui en fin de compte ??

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    • patrick // 27.08.2016 à 16h40

      ça va mieux pour l’état qui a du toucher 4 ou 5 milliards d’euros de dividendes comme chaque année , quitte à piller les trésoreries des entreprises 🙂

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  • RGT // 27.08.2016 à 09h17

    Neslé en tête du peloton.

    Quel est le montant des dividendes reversés à Alassane Ouatara qui a réussi à maintenir les dividendes à un taux stratosphérique en prenant démocratiquement la place de l’ignoble Laurent Gbagbo ?

    Excusez-moi, il n’y a pas droit, il n’est qu’un simple employé.

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  • KATHERINE MAHEO // 27.08.2016 à 10h24

    On ne retient pas le capital avec des mouches… mais avec de bons dividendes! les capitaux sont volages de plus en plus
    si vous ne savez pas garder vos investisseurs ils partent ailleurs et alors? que se passe t’il? pas de capital
    pas d’investissement , pas d’emploi ! et la boucle est bouclée !
    donc ils ont bien raison de le faire ! la France n’est pas une ile !!

      +1

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    • K // 27.08.2016 à 11h16

      Une entreprise en croissance (par exemple une startup) ne verse pas de dividende (je crois que Google n’a pas encore commencé à en distribuer). Et cela convient aux actionnaires car cette croissance va faire prendre de la valeur à l’entreprise. Et ainsi les actionnaires gagnent davantage en plus value latente que ce qu’ils auraient gagné en dividende s’ils avaient exigés qu’on leur distribue le résultat plutôt que de l’investir.
      Donc l’enseignement majeur qu’on peut retenir de cet article, c’est pas que les entreprises françaises savent retenir leurs actionnaires, mais plutôt que l’économie est en panne.

        +13

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      • Sebastien // 30.08.2016 à 01h42

        Ce n’est pas la croissance qui fait monter la valeur de l’entreprise mais la perspective de croissance.
        Si les investisseurs pensent qu’une entreprise va croitre ils vont acheter des actions faisant augmenter mecaniquement la valeur de l’entreprise, meme si celle ci ne croit pas.

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    • Cédric // 27.08.2016 à 11h51

      la bonne doxa libérale à deux balles mmmmmm c’est bon mangez-en ^^

      faut m’expliquer ce que rapporte à l’entreprise un « investissement » (ça s’appelle plutot spéculer dans ce cas-là) en actions sur le marché secondaire, d’un fond A à un fond B…

        +9

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    • LS // 27.08.2016 à 14h01

      Vous avez raison de parler des flux de capitaux. Des 4 libertés de flux (travailleurs, marchandises, services, capitaux), c’est le plus important/impactant avec sa contrepartie, le droit de propriété de l’actif associé.
      Il faut ajouter que cette liberté des flux de capitaux et de leur droit de propriété associé, est un choix politique contestable qui a été autre dans le passé et qui aurait pu continuer à l’être.
      Ce choix n’a pas toujours été celui des libéraux historiques, Adam Smith ou Maurice Allais notamment. Il ne s’agit donc pas d’un débat libéraux/socialiste mais d’un débat traversant le courant libéral lui même.
      Et contrairement à ce que vous laissez entendre, la réponse ne va pas de soit et je considère d’ailleurs qu’il ne peut y avoir de réponse objective à cette question.

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    • patrick // 27.08.2016 à 15h08

      la France manque de capitaux , donc il faut les faire venir d’ailleurs et pour ça il faut les rémunérer correctement.

        +0

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    • gracques // 27.08.2016 à 16h31

      Katherine vous confondez tout !
      un actionnaire n’est pas un investisseur ! Il a simplement acheté une partie d’une société a un autre actionnaire qui s’est enrichi (ou pas ) à cette occasion, l’argent versé ne va pas dans les caisses de la boîte , mais dans celle du vendeur !
      Bien au contraire les dividendes viennent en diminution des bénéfices conservés (les reserves) qui eux peuvent autofinancer les investissements , reste à la boîte l’enettement …. et compte tenu des taux actuels les actionnaires préfèrent prélevé des dividendes et faire emprunter la société , ce qui la fragilise.
      un fort taux de dividende et des réductions de capital (qui augmentent le’rendement des actions restantes) est signe de stagnation et de méfiance envers l’avenir.

        +7

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      • patrick // 27.08.2016 à 16h37

        au départ , l’argent de l’actionnaire va dans les caisses de l’entreprise pour lui permettre d’investir.
        en cours de route , il peut y avoir à nouveau ouverture du capital et donc l’argent des nouveaux actionnaires va dans les caisses de l’entreprise.
        Il y a ensuite le marché dit secondaire , quand un investisseur achète les parts d’un actionnaire , l’argent ne va pas dans les caisses de l’entreprise. Mais sans ce marché secondaire il n’y aurait pas de marché primaire ( aucun intérêt d’investir si on ne peut pas revendre ses actions ).
        En ce moment , les dirigeants d’entreprise ont aussi des stratégies folles , les entreprises rachètent leurs propres actions en sacrifiant leur trésorerie , voire même en empruntant , ça permet à certains actionnaires de sortir même si il n’y a pas d’acheteurs et ça permet aussi de verser plus de dividendes par action puisqu’il y a moins d’actions … mais cette stratégie est dangereuse pour l’entreprise.

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    • jp // 28.08.2016 à 08h58

      le 1er employeur de France c’est l’artisanat et il faut presque rien comme capital pour se mettre à son compte : 1000 euros pour une peintre en bâtiment.

        +0

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  • tchoo // 27.08.2016 à 13h05

    c’est de toutes façon une prédation du capital sur le travail
    ainsi la répartition est déséquilibrée
    les résultats des entreprises de cette taille ne sont même pas toujours directement liés au chiffres d’affaires de l’entreprise, mais aussi aux coupes sombres faites dans les « dépenses » à commencer par les licenciements que l’on appelle de façon imagés boursiers
    Contrairement à l’idée du ruissellement les riches s’enrichissent pendant que les pauvres s’apauvrissent

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  • Rémi // 27.08.2016 à 13h59

    La montée des dividendes révéle deux choses:
    Tout d’abord que les entreprises n’ont pas d’opportunitées d’investissements devant elles ce qui temoigne du palier technologique actuel (Je parle de palier pas de blocage car je penses qu’une nouvelle génération technologique ne va pas tarder à émerger.
    Ensuite du fait qu’avec des taux d’intérêts négatifs il vaut mieux emprunter et percevoir un dividende que l’inverse, ca va être le grand retour de l’effet de levier.

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  • patrick // 27.08.2016 à 14h38

    N’oublions pas que l’état français fait partie des actionnaires les plus rapaces , le gouvernement a besoin d »argent à court terme et se moque complètement de la valeur de son portefeuille à long terme.
    En règle générale , ce sont les entreprises dont l’état est un actionnaire majoritaire ou plus gros que les autres qui versent le plus de dividendes.

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