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21.janvier.201821.1.2018 // Les Crises

Géopolitique de Monaco, par Richard Labévière

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 03-01-2018

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La rédaction

GEOPOLITIQUE DE MONACO

Ces clichés auraient pu être le sujet de l’une des Mythologies de Roland Barthes : d’une manière générale, les journalistes ont immédiatement la dent dure dès qu’il s’agit de Monaco, bien davantage qu’à l’encontre de n’importe quelle autre destination ou objet d’investigation. Les critiques fusent d’autant plus aisément que la Principauté est étroitement associée à la France. Elles ciblent automatiquement ses péripéties princières et ses facilités fiscales, tandis qu’elles épargnent les paradis fiscaux et places off-shore de la planète entière dont la majorité sont sous pavillons américain ou britannique.

En deçà de toute histoire et en omettant les activités internationales de la Principauté, il s’agit d’essentialiser le Rocher pour en faire une robinsonnade princière – par nature -, une espèce de repoussoir, sinon d’alibi aux malversations financières les plus voyantes de la mondialisation contemporaine. Il y a bien, de temps en temps, quelques Panama ou Paradise Papers, inspirés par d’opaques lanceurs d’alertes sur lesquels il faudrait s’interroger sérieusement comme le fait l’excellent juriste Frédéric Delorca1. Il nous rappelle que derrière les indignations financières sélectives se dissimulent souvent le spéculateur international Georges Soros et d’autres ONGs mondialistes. Par conséquent, d’une manière générale – donc mythologique -, Monaco est ausculté comme une espèce de surmoi salvateur qui rendrait plus admissibles toutes les autres injustices du monde et leurs supports territoriaux comme les Bahamas, les îles Vierges ou les îles Caïman…

A défaut de produire une psychanalyse de la Principauté, faut-il revenir à sa propre histoire et examiner son statut international, comme le faisait Jean Duhamel pour Le Monde diplomatique en 1959. Le statut international de Monaco est essentiellement défini par le traité conclu le 17 juillet 1918 entre la France et Monaco. Par ce traité la principauté de Monaco et le gouvernement de la République française sont placés sur un pied d’égalité. Telle est la stipulation fondamentale. Le traité constate ensuite que les intérêts des deux pays sont liés par la nécessité de la situation géographique de la principauté. Il affirme enfin le désir des deux pays de confirmer, par un acte formel de « mutuelle confiance », « l’amitié protectrice que, selon une heureuse tradition, la principauté a toujours rencontrée auprès du gouvernement français ».

LE PLUS PETIT ETAT DU MONDE

La France garantit l’intégrité du territoire monégasque « comme s’il faisait partie de la France ». Elle s’engage à le défendre, ce qui exclut toute possibilité d’incorporation. De son côté, le gouvernement princier s’engage à exercer ses droits de souveraineté en parfaite conformité avec les intérêts politiques, militaires, navals et économiques de la France. Il est à remarquer que ce traité a été entériné dans l’article 436 du traité de Versailles du 28 juin 1919, ce qui lui donne une portée internationale universelle.

Pour clarifier leurs relations, les deux pays ont été amenés à signer plusieurs conventions particulières, et notamment celle du 10 avril 1922 de voisinage (cette convention est surtout douanière), celle du 5 juin 1925 sur la répression des fraudes fiscales et celle du 14 avril 1945 sur la répression des fraudes fiscales et l’assistance mutuelle administrative. Ces conventions firent, en 1951, l’objet d’une refonte, pour devenir une convention dite de voisinage et d’assistance administrative mutuelle, véritable pacte économique et financier franco-monégasque. Son préambule ne manquait pas de réaffirmer « que les dispositions envisagées, en raison de la situation géographique de la principauté de Monaco, tiennent compte de la structure politique et économique qui lui est propre, de l’amitié traditionnelle et des liens particuliers qui l’unissent à la France dans le respect de sa souveraineté et de son indépendance, etc. ».

Un nouveau traité d’amitié est signé le 24 octobre 2002. Il est destiné à confirmer les rapports de coopération entre la République française et la Principauté de Monaco. Une Commission technique se réunit chaque année. Des relations diplomatiques sont établies entre les deux pays, avec élévation du Consulat de France au rang d’ambassade depuis le 1er janvier 2006.

En 2006, la Principauté de Monaco occupait une superficie de 1,974 km2. Aujourd’hui, elle s’étend sur 2,02 km2, pour partie gagnés sur la mer. Le pays est ainsi le deuxième plus petit État indépendant du monde, après le Vatican. Lors du dernier recensement de 2016, Monaco comptait 37 308 habitants. Ce chiffre total est révisé en fin de chaque année par estimation sur base d’un recensement partiel et de données relatives aux immigrations et acquisitions de nationalité. Avec 19 009 habitants au km2, et une urbanisation qui couvre presque toute sa superficie, c’est le pays le plus densément peuplé au monde.

A cette configuration très atypique, s’ajoutent moult activités internationales, qui se développent tous les jours et qui sont, au surplus, l’une des heureuses conséquences de son indépendance. Face aux crises et aux déchirures suscitées par la mondialisation dans de nombreux pays, Monaco a su jusqu’ici faire respecter sa souveraineté, du fait notamment de la personnalité et de l’engagement de ses dirigeants, qui depuis plus de cent ans se sont mobilisés autour de grands enjeux du monde au nom de valeurs universelles.

Dès le début du XXème siècle, le Prince Albert Ier a ainsi fondé l’Institut International de la Paix, préfiguration des organisations internationales qui verront le jour après les conflits mondiaux, ainsi que l’Institut Océanographique, dédié à la connaissance des mers ou encore le Bureau Hydrographique International qui deviendra l’Organisation Hydrographique Internationale. Quelques décennies plus tard, le Prince Rainier III a contribué à la définition d’accords régionaux pour la protection du milieu marin et a fait passer la Principauté du statut d’observateur à celui de membre à part entière de l’ONU.

OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DURABLE

Depuis le début de son règne (avril 2005), le Prince Albert II participe activement à toutes les négociations internationales consacrées à l’environnement, aux mers et au climat, et s’investit dans de nombreux projets humanitaires. Il est membre actif du Comité de soutien de l’Organisation mondiale de protection de la nature (WWF) et multiplie les partenariats avec elle, d’autant qu’il lance sa propre fondation dès 2006.

Dans le concert des Nations, Monaco fait ainsi entendre la voix d’un État dont l’influence n’est pas proportionnelle à sa dimension, mais reflète la constance de ses valeurs et son souci de respecter un principe de neutralité active et d’intermédiation, dans les domaines qui ont toujours été portés par ses dirigeants : la paix, les Droits de l’Homme (en particulier des femmes et des enfants), le développement durable et la préservation de l’environnement. Ce sont ces idéaux que Monaco fait entendre dans les enceintes internationales et met en œuvre au travers d’une politique conforme aux principes des Objectifs de Développement Durable (ODD)2, à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières.

Les efforts de mise en œuvre des ODD constituent un axe prioritaire de l’action gouvernementale monégasque. Toutes les entités gouvernementales ont donc été mobilisées pour viser une réalisation effective du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Cette démarche inclusive et exemplaire favorise une appropriation des enjeux de développement durable par les acteurs locaux. Les échanges ainsi suscités ont permis de conjuguer les efforts des différentes parties prenantes – y compris le secteur privé et la société civile – dans la mise en œuvre d’actions, non seulement au niveau national, mais également au niveau international. C’est d’ailleurs dans cet esprit que la Principauté apporte son soutien aux organisations non-gouvernementales locales et internationales.

Placé sous l’autorité du Ministre d’État (Chef de Gouvernement) et piloté par le Département des Relations Extérieures et de la Coopération, un groupe de travail interministériel a été créé, composé d’un référent de chaque département. Ainsi, la Principauté de Monaco se conforme aux indicateurs de suivi des ODD tels que définis par les Nations unies. La méthode est vraiment exemplaire et l’on peut souligner que peu de pays sont aussi impliqués dans la mise en œuvre de tels programmes.

Lors de la conférence sur les océans, qui s’est tenue aux Nations unies à New York du 5 au 9 juin 2017, le Prince Albert II lance un vibrant appel pour « réconcilier l’humanité et la mer » : « Monaco s’est associée, dès son lancement, à la Coalition internationale contre les déchets plastiques, aux côtés notamment de la France et du Maroc. Les sacs plastiques à usage unique y ont été interdits. Les ustensiles de cuisine jetables le seront prochainement. Le tri sélectif, le recyclage, le traitement des eaux avant rejet, les opérations de nettoyage du littoral et les actions de prévention font aussi partie de nos priorités. De même, la Principauté se tient prête à agir en cas d’accidents : des exercices de simulation grandeur nature y sont régulièrement organisés dans le cadre du plan RAMOGEPOL avec nos voisins français et italiens, pour améliorer notre réaction contre les pollutions accidentelles ».

Les autres points importants du discours portent sur la lutte contre le changement climatique. Monaco s’engage à atteindre la neutralité carbone dès 2050, mobilise la communauté internationale sur la question de l’acidification des océans, soutient les travaux du GIEC3 auquel il a commandé un rapport intermédiaire sur les océans et la cryosphère.

DES AIRES MARINES PROTEGEES

La Monaco Blue Initiative a été lancée en 2010 à l’initiative du Prince Albert II. Elle est co-organisée par sa propre fondation, l’Institut Océanographique et la Fondation Albert 1er. Chaque année, ses membres se réunissent afin d’évaluer les données mondiales de la protection des océans. Le 24 juin dernier à Monaco, l’Initiative a connu sa 4ème édition. Plus de soixante décideurs politiques, de grands entrepreneurs et d’experts se sont réunis autour du Prince Albert II pour consolider les bases de notre avenir marin.

Aujourd’hui, mers et océans subissent des dommages humains irréversibles. Ces masses d’eau sont exploitées pour satisfaire des besoins croissants en ressources alimentaires ou énergétiques comme si elles étaient inépuisables. Les hommes pêchent toujours plus loin, plus profond, jusqu’aux confins polaires et ils exploitent toujours plus profond les réserves minérales, augmentant ainsi les risques de catastrophes environnementales.

Le déclin des stocks de thons rouges et de requins est le triste symbole de ce que cette liberté des mers et des océans s’est transformée en pillages, pirateries, voire terrorismes. L’histoire récente a montré la difficulté et la lenteur pour réagir collectivement. Quelques signes d’amélioration sont aujourd’hui constatés pour certaines espèces, qu’il convient d’analyser et de confirmer. Pour mesurer si notre réaction – tardive – s’avère enfin efficace et pour apprécier si nous sommes véritablement capables de prendre conscience des limites des océans et de les gérer en toute connaissance de causes. De nouvelles solutions sont donc à penser, à adopter et à suivre durablement.

Un impératif catégorique : fixer et accepter les limites des mers et des océans pour repenser la pêche dans le contexte d’une ressource limitée à gérer durablement, dans un environnement fragile qu’il faut comprendre et préserver, dans l’intérêt de tous. Il faut installer des programmes d’aquaculture sur les bases solides de la durabilité en gérant les impacts sur le milieu naturel. C’est en fait toute notre relation à la mer qu’il faut revoir en mettant sa préservation au cœur de stratégies et d’actions globales.

La création d’Aires Marines Protégées (AMP), comme projets de développement durable en mer, partagés par l’ensemble des acteurs, peut et doit être au centre de cette nouvelle relation collective à l’environnement marin. Différentes annonces importantes ces dernières années vont dans le bon sens tels que l’engagement d’atteindre un quota d’AMP. Mais derrière les chiffres, il faut aujourd’hui s’assurer des effets concrets sur le terrain et développer le lien entre mesures de protection et gestion des activités marines, deux approches complémentaires qui trop souvent encore s’ignorent. Avec la Fondation du Prince Albert II, le gouvernement de Monaco contribue de manière substantielle aux premiers projets lancés par l’Association pour le financement durable des AMP de Méditerranée.

La liberté d’user et d’abuser de la mer doit céder la place à une vision de long terme, équilibrée, dans laquelle nous profitons des ressources et des bienfaits des océans sans dilapider ce capital naturel essentiel.

NOTRE AVENIR COMMENCE AU LARGE

N’en déplaise aux chasseurs de scoops mondains et financiers, la géopolitique de Monaco est utile et nécessaire. Elle rejoint les intérêts de la France tels qu’ils sont magistralement exposés dans le fameux rapport des sénateurs Jeanny Lorgeoux et André Trillard – Maritimisation : la France face à la nouvelle géopolitique des océans4. L’armature conceptuelle de ce rapport – le plus complet jamais écrit sur cette question vitale – est double, aussi simple que capitale : investir dans une Marine nationale moderne et performante ne concerne pas seulement notre défense et notre sécurité mais ouvre un axe de croissance immense ; il ne suffit pas de se féliciter de posséder le deuxième espace maritime mondial (qui représente quelque 11 millions de kilomètres carrés de Zone Economique exclusive), faut-il encore en faire quelque chose et définir de vraies stratégies maritimes et navales pour la France.

5 juillet 2017, le Prince Albert II passe la nuit en immersion à bord du sous-marin nucléaire d’attaque Saphir5. Après avoir enfilé sa tenue Marine nationale, sertie de ses manchons de capitaine de vaisseau de réserve6, il embarque en pleine mer. Quelques instants de soleil encore, avant que les volets ne se referment sur les entrailles du monstre d’acier. Après l’ouverture des purges pour vider les ballasts de leur air, le sous-marin s’enfonce progressivement avant de disparaitre de la surface.

A bord, le programme est dense. Les 70 marins de l’équipage sont tous attelés à faire avancer le porteur, en toute sécurité. Le contraste est total. Là-haut, la mer, étendue immense et calme. En-bas, l’obscurité, le confinement et l’activité. Le Prince découvre le mode de vie de ces hommes qui passent plusieurs mois par an dans cet espace confiné. Il se familiarise avec les machines, câbles, baies sonars, purges, soupapes et installations complexes qui constituent l’environnement familier du sous-marinier.

Il est 6 heures du matin, « moteur avant 2, 90 tours, 16m – on reprend la vue ». Le sous-marin hisse son périscope d’attaque pour jeter un œil à l’extérieur après avoir été aveugle pendant toute une nuit. Dans un tourbillon bouillonnant, le massif crève le dioptre pour faire surface. La mer est là, tout autour. Notre défense, notre sécurité, notre croissance et notre avenir commencent au large. Comme l’a dit Aristote, « il y a trois sortes d’hommes : les Vivants, les Morts et ceux qui vont sur la mer… »

Richard Labévière
1er janvier 2018

1 Frédéric Delorca : Les Régimes populistes face au mondialisme – Du coup d’Etat égyptien au soulèvement catalan. Editions du Cygne, novembre 2017.
2 Dix-sept objectifs pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous ont été adopté par l’ONU en 2015. Pour que ces objectifs soient atteints à l’horizon 2030, chacun doit faire sa part : les gouvernements, le secteur privé, la société civile et chaque citoyen.
3 Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est un organisme intergouvernemental, ouvert à tous les pays membres de l’ONU. Créé en novembre 1988, Il « a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation.
4 Maritimisation : la France face à la nouvelle géopolitique des océans. Rapport d’information de MM. Jeanny Lorgeoux et André Trillard, fait au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces arméesn° 674 (2011-2012) – 17 juillet 2012.
5 Cols Bleus, juillet 2017.
6 De septembre 1981 à avril 1982, le Prince effectue son stage à bord du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc de la Marine nationale avec le grade d’Enseigne de vaisseau de deuxième classe.

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 03-01-2018

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Commentaire recommandé

Maxhno // 21.01.2018 à 09h42

Sympa comme publi-reportage sur Albert, le couplet sur l’écologie est fameux quand on imagine l’mpact Co2 par habitant qui doit être l’un des plus élevés du monde.

22 réactions et commentaires

  • Perret // 21.01.2018 à 08h57

    Un bel article qui rend hommage au travail exceptionnel de Monaco dans la protection des espaces marins. Il y manque juste la question du pourquoi.
    C’est la conséquence du travail de Jacques-Yves Cousteau, puis de François Doumenge à la tête du Musée Océanographique de Monaco.
    Tous deux choisis par Rainier III, Cousteau est élu directeur en 1957, Doumenge lui succède en 1988 jusqu’en 2001. Cousteau est bien connu et n’a pas besoin d’être présenté, Doumenge l’est moins : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Doumenge
    Il avait été choisi pour succéder à Cousteau parce que, juste après son départ de la présidence de l’ORSTOM (devenu l’IRD), il avait pris le secrétariat général de la Commission pour l’exploitation scientifique de la Méditerranée.
    Un point important de son parcours est le fait qu’il devient président de la commission écologie de l’UICN de 1991 à 1994 et qu’il l’est au titre de Monaco. C’est à partir de là que la principauté acquiert une position internationale forte dans le domaine écologique. Il est aussi nommé au même moment membre de la Commission baleinière internationale, toujours au titre de Monaco.
    Albert II a su valoriser très intelligemment le travail de ces deux grands spécialistes de la mer.

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    • Haricophile // 21.01.2018 à 13h51

      Il font quoi au sujets des yatchs de luxe genre qui trimbalent l’hydravion dans le coffre ? Ah pardons, ils sont « green » ils ne consomment QUE 1500L à l’heure grâce a leur moteur super-performant équipés de filtres à particule (c’est déjà ça mais bon…). Je vais passer sur les avions et hélicoptères, et supposer qu’une Ferrari est une voiture écologique qui consomme 2l au 100 (j’en entend déjà me répondre qu’à 250km ça consomme moins qu’une Mercedes grâce à l’aérodynamisme et la longueur des vitesses…)

      Et pour finir, qui est la clientèle qui fréquente et dépose à la Principauté ? Rien que des zadistes ? Ou quelques hommes d’affaire possédant ou dirigeant ou finançant l’écologie sur la planète ?

      Je ne voudrais pas cracher sur de réels efforts fait dans certains domaine, mais ça reste de l’écologie de riche, un truc équivalent a la généreuse charité par des riches qui ne payent pas leur contribution aux états, et je vous invite à écouter les émissions de Daniel Mermet sur le sujet.

      En fin de compte on ne déteste pas la Principauté, juste ceux qui la fréquentent (je ne parles pas du personnel évidemment).

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      • Philvar // 21.01.2018 à 15h58

        Parce que les « pauvres » ont les moyens d’être rélement actifs en écologie ? Jalousophile ?

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        • bhhell // 21.01.2018 à 18h46

          Oui, vous avez raison, c’est une réaction envieuse. Je propose d’étendre l’empreinte écologique de la principauté monégasque au reste de la terre afin de sauver la planète. Mais arriverons-nous à emporter l’adhésion des populations?

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    • Ztong // 21.01.2018 à 20h58

      Essaierait-on de faire oublier que c’est de Monaco qu’est partie la Caulerpa Taxifolia, une algue envahissante et tueuse qui a fait plus de dégâts dans les fonds marins en Méditerranée que tous les rejets humains réunis ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Caulerpa_taxifolia
      C’est bien gentil de se targuer d’écologie, mais il faudrait balayer devant sa porte…

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      • Fulsi // 22.01.2018 à 02h35

        A noter que l’article Wikipedia que vous citez dit: ‘Elle est cependant aujourd’hui en Méditerranée en forte régression et y est peut-être en voie de disparition’

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        • step // 23.01.2018 à 15h54

          oui, en ayant laissé derrière elle autant de survivants qu’une invasion de huns.

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      • Barbier // 23.01.2018 à 05h07

        J’habitais dans le coin à l’époque et le bruit qui courait, c’est qu’ils avaient vidé leur aquarium géant dans la mer en pensant que l’algue ne survivrait pas à la fraîcheur relative de la Méditerranéen. Mais elle a prouvé ses facultés d’adaptation avec le début du réchauffement des mers. A rapprocher avec toutes les espèces invasives du mer rouge qui passent par le canal de Suez. And last, des crabes verts dans le port de Rotterdam. Paraît que c’est bon pour la soupe.Une chinoise sur le site pour confirmer? Svp. :o)

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  • Maxhno // 21.01.2018 à 09h42

    Sympa comme publi-reportage sur Albert, le couplet sur l’écologie est fameux quand on imagine l’mpact Co2 par habitant qui doit être l’un des plus élevés du monde.

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  • LS // 21.01.2018 à 09h45

    J’ai trouvé intéressant le renvoi N°4 sur les ressources maritimes qui balaye large. Je ne connaissais pas ce rapport qui informe un peu plus sur les enjeux, pour la France, du développement maritime mais qui me laisse un peu perplexe sur la réalité des ressources naturelles sous souveraineté française yc en tenant compte des extensions de ZEE, voir le lien suivant, par exemple :
    http://www.ird.fr/toute-l-actualite/actualites/communiques-et-dossiers-de-presse/cp-2016/restitution-de-l-expertise-collegiale-les-ressources-minerales-profondes-en-polynesie-francaise/%28language%29/fre-FR

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    • Stef1304 // 21.01.2018 à 16h19

      Quelle souveraineté française ? Où ça ?

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  • Albert // 21.01.2018 à 10h40

    Merci pour ce témoignage essentiel.
    notre présipauté a beaucoup souffert de la crise, on en marre d’etre le bouc émissaire pour tous les maux francais!

      +1

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  • Amora // 21.01.2018 à 10h42

    « Le plus petit état du monde »? Ah oui vraiment?! Le Vatican me semble bien plus petit. Le Vatican = 0,44 kilomètres carrés et 824 habitants, si on ne tient pas compte du Sealand étendu sur une surface de seulement 550 mètres carrés, et entre 1 et 5 habitants selon les périodes. Monaco = 2,02 kilomètres carrés et 38’499 habitants en 2016.

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    • vu de sirius // 22.01.2018 à 15h35

      – c’est inexact, le Vatican en réalité est bien plus étendu, car il faut y ajouter des territoires qui bénéficient de l’extraterritorialité par rapport à l’état italien,à la fois « dans les murs » et « hors les murs » qui sont :
      dans Rome : de nombreux bâtiments et basiliques, et les Catacombes!
      hors de Rome : la propriété de Castelgandolfo, le vaste terrain de radio Vatican, et diverses propriétés foncières,
      le total faisant probablement autant que Monaco, bien que ce dernier soit en train de s’agrandier encore de 65 ha avec les travaux du futur polder du Porlier.

        +1

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  • Etienne2 // 21.01.2018 à 11h10

    On se croirait presque au paradis! Un prince et une princesse charmante, une vue imprenable sur la grande bleue,le climat, l’air marin, une volonté affichée pour le développement durable le tout sur une superficie de 2 kilomètres carrés.C’est dimanche rêvons un peu …dans la grisaille ambiante.
    A deux pas de Vintimille, j’espère que ce havre de tranquillité ne soit perturbé par une vague migratoire maritime débarquant un matin sur les côtes!
    Sinon, si demain je tombe par hazard sur une cassette de louis d’or en creusant sur mon chantier, là-bas, c’est plus sur qu’en Helvétie?

      +6

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  • hédouin // 21.01.2018 à 13h04

    Monaco ,un bel exemple de ruissellement fiscal ,économique ,culturel ,écologique dont la France profite bien .Un autre exemple plus secret: Andorre,forfait ski imbattable ,haute cuisine itou et même profit .Le haut -Jura frontalier est aussi favorisé ,et d’autres zones frontalières :une géo-socio-économie à étudier .de près pour les néo zone franches .

      +5

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  • JMT97400 // 21.01.2018 à 15h17

    1-Monaco est ainsi par suite d’accidents historiques, extrait de Wikipedia: jusqu’en 1847, la principauté de Monaco occupait une superficie de 24,5 km2. Mais, pendant le mouvement révolutionnaire de 1848, Menton et Roquebrune proclamèrent la déchéance des Grimaldi et se proclamèrent « villes libres » sous la protection du royaume de Sardaigne. En 1860, le Piémont-Sardaigne cède Nice à la France après le soutien de Napoléon III à un début d’unité Italienne. Comme Nice, Menton et Roquebrune votèrent leur rattachement à la France, qui fut entériné par le traité franco-monégasque de 1861. Mais dès lors, Monaco échappait au protectorat de 1815 et l’indépendance de Monaco était formellement reconnue, en dehors de toute protection de la France ou de l’Italie. ====> un protectorat suppose qu’il y ait une force militaire pour l’appliquer.

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  • JMT97400 // 21.01.2018 à 15h18

    2-Sous protectorat théorique sarde mais désormais sans frontière commune, Monaco retrouvait sa liberté. En même temps, ramené à 1,5km2 et 1200 hab il fallait trouver des ressources pour financer le budget de la principauté. D’où les accords économiques avec la France ( moyenne corniche, voie ferrée, les deux gares), la concession du casino au français Louis Blanc , la transformation du plateau des Spélugues en quartier urbanisé appelé Monte-Carlo et l’appel à la jet-set anglaise (hivernant à Cannes) et russe (hivernant à Nice) pour venir jouer puis bâtir des villas, d’où l’implantation des banques et de commerces de luxe à l’image de Baden-Baden. Et le coup de génie fut la suppression de tout impôt sur le capital ou le revenu mais le maintien de taxes à la consommation bien plus rentables et « indolores ».

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  • Denis Griesmar // 21.01.2018 à 19h18

    Monaco est également un des rares Etats du monde entièrement francophones, et joue, et peut jouer encore davantage, un rôle international dans ce domaine. Il est d’ailleurs caractéristique qu’aucun des intervenants antérieurs n’en ait parlé. Pourquoi les Français « oublient-ils » ce problème, et traitent-ils constamment avec une telle légèreté la défense du français, face à la déferlante (bientôt déclinante) des Etats-Honnis ?

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    • nte // 22.01.2018 à 15h37

      non, il y a un patois monégasque (en réalité une variante de franco-provençal), encore très répandu dans la Principauté.

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  • Fabien // 22.01.2018 à 12h48

    Par un amusant paradoxe, la rémunération de Richard Labévière pour ce travail de communication commandé par Monaco ne pourra être versé dans un banque de la principauté, puisque si ma mémoire est bonne les ressortissants français ne peuvent y planquer leurs petites économies!

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  • Barbier // 23.01.2018 à 05h17

    Ach so, le fameux espace maritime français dont on entend parler depuis Mathusalem.
    Et les fameux nodules métallifères….qui sont au fond de l’eau.
    Limite si on a pas les moyens de le protéger réellement des pilleurs/pirates de tout poils et de l’exploiter de manière intelligente, ptêt louer les surfaces ou vendre des licences d’exploitation ou des joints-ventures avec les états riverains ? Qui doivent nous porter dans leur coeur tout mimi :o) mais niveau tactique commerciale, faisons le coup du » Le passé c’est le passé, soyez positif que diable, c’est l’économie du 3.0 que je vous offre et puis dépêchez vous, la marée monte….
    Sinon concernant Monaco, une petite taxe spéciale genre  » Dépollution de l’eau française ».

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