Les Crises Les Crises

Commentaire recommandé

Luc // 14.12.2017 à 19h18

Je pense plutôt cher Raphaël, que votre remarque en dit long sur notre incapacité à comprendre les notions qu’explique Friot. Notions que comprennent très bien les capitalistes, qui font tout (achats de médias, programmes scolaires) pour que le peuple ne comprennent plus ces notions de luttes des classes, d’exploitations, qui sont tous devenus des gros mots.
Quand j’avais 14-15 ans (en 75), j’allais bosser avec un concierge d’immeuble (taille de haies, poubelles, serpillière, etc.) qui était communiste aussi. Il fallait entendre la culture politique de ce type ! Il connaissait tout des luttes anciennes des travailleurs (le PC faisait son boulot d’éducation à l’époque). Je lui dois aujourd’hui de comprendre ce que dit Friot (sans m’endormir). Mais je comprends que ce ne soit pas évident pour plein de gens tant le décervelage de masse des 40 dernières années a été efficace.
La bonne question à ce poser c’est « pourquoi on a plus la culture pour comprendre ce qu’il dit ? » et ce n’est pas une question de diplôme, mon concierge avait peut être son certificat d’étude et moi j’ai qu’un CAP de charpentier.
Voyez tout ce qui a été perdu ? Et qu’il faut reconstruire ? (je parle d’éducation populaire là. à la Franck Lepage)

98 réactions et commentaires

  • christian gedeon // 14.12.2017 à 06h11

    Par un curieux hasard çà se déroule à la…Demeurée. Et le propos est en grande partie à la hauteur du nom du lieu.Un revival marxiste léniniste de la plus belle eau,en vérité, saupoudré de castro chavisme.Macron peut dormir tranquille,pour le moment.Insoumise est inadapté. Soumise aux vieux poncifs,oui.Avec Le Pen d’un côté,LFI de l’autre,le président actuel joue sur du velours. Je crois qu’il n’en demandait pas tant.Allez y les gars,continuez comme çà,et il est réelu sans combat dans quatre ans.

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  • Raphaël // 14.12.2017 à 06h34

    J’ai une super idée pour vaincre Macron : faut pas voter pour lui !

    Sinon je me suis infligé la conf par morceaux avec force baillements, il est vraiment temps de mettre une génération au placard, on tourne en rond là. Aucun mot sur la privatisation organisée de la dette publique française (ou alors je me suis endormi), aucune remise en cause formelle de l’effet délétère d’un microcosme parisien surpuissant. Pas étonnant que personne ne le lise.

    Macron peut dormir sur ses deux oreilles.

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    • Bourdoncle // 14.12.2017 à 07h09

      Vous faites bien d’avoir un pseudo. Si vous avez dormi c’est déjà ça, quant au « conflit de générations »
      cela date un peu. Lisez B. Friot d’accord ou pas on apprend toujours.

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      • Raphaël // 14.12.2017 à 08h58

        J’ai mieux à lire franchement. Pourtant je suis insomniaque.
        La vie est courte, pas le temps d’encombrer mon temps avec des lectures lénifiantes.

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      • Philippe // 14.12.2017 à 14h37

        Lire ou relire le « cauchemar de don quichotte »
        une analyse critique des propositions des économistes de Gôche et notamment de B. Friot
        par deux de ses anciens éleves Matthieu Amiech et Julien Mattern :

        https://archive.org/details/RMU007CauchemarDonQuichotte

        Salutations

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        • Boris // 14.12.2017 à 16h40

          Bonjour,

          En quoi contestent-ils les positions de Friot ? Êtes vous certains d’avoir écouté la vidéo ?

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        • christian gedeon // 15.12.2017 à 09h41

          De gôche ou de droite,c’est la même engeance de toute façon…hors sol et inefficaces A l’époque bénie de la royauté,on ne se posait pas tant de questions. Philippe Le bel manque d’argent? Couic les templiers et leurs richesses et système « bancaire ». Pareil plus tard pour Jacques Coeur,pareil encore pour Concini et les banquiers lombards,pareil encore pour Fouqet et ses richesses… dans ce temps là,monsieur,on faisait cracher au bassinet tous ceux qui abusaient vraiment,et par ici la monnaie,dans le trésor…on pourrait peut-être s’en inspirer un peu. Mais bon il faut avoir les couilles pour faire un prélèvement exceptionnel « volontaire « …la république n’en a pas.

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          • Georges VALGEORGES // 17.12.2017 à 16h30

            Rendons hommage à Philippe Le bel, et ses successeurs, qui ont eut le courage de prendre le problème à bras le corps, grâce à eux nous avons échappé à la dictature du capitalisme.

            Depuis leurs actions bénies, nous vivons un monde sans argent, sans marchandise, sans état, dans la félicité éternelle …

            Encore bravo !!!…;-)

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    • K // 14.12.2017 à 07h27

      Oui c’est ca. Il y a quelques bonnes idees mais pas un mot sur l’euro, pas un mot sur l’ouverture des frontieres commerciales. Recrutons 67 millions de fonctionnaires et tout le monde vivra mieux…
      Heureusement que cette famille de pensee n’est pas l’unique alternative au macronisme.

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      • Philippe // 14.12.2017 à 21h30

        « …Nous pensons particulièrement à celles de Bernard Friot, économiste à l’université de Nanterre, dont nous critiquons plus loin les propositions. Friot est l’auteur d’un petit ouvrage assez accessible, dans lequel il présente de manière convaincante la logique des « réformes » actuelles. Il montre bien comment celles-ci visent toutes à faire reculer au maximum la part des salaires qui n’est pas la contrepartie directe du travail effectué pour l’entreprise, mais sert à financer la protection sociale . Le problème, c’est que de la Sécurité sociale « à la française » comme dispositif permettant de tempérer la violence du rapport salarial dans le capitalisme, il passe sans sourciller à la Sécurité sociale comme voie française vers le socialisme. Faute d’être attentif à la nature de l’abondance dans laquelle nous vivons, il finit par passer à côté de l’essentiel…. »
        friot c’est l’eternel antienne d’un meilleur partage du gâteau… sans se poser la question de la nature du gâteau .de l’insoutenabilité de notre mode de vie …

        salutations

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        • Demo // 15.12.2017 à 04h07

          Je ne suis pas d’accord, le modèle de Friot est, en fait, celui des caisses de cotisations, c’est ses premiers travaux leurs origines et de fil en aiguille, leurs sabotages. Il a en déduit une constatation, déjà présente dans le programme du CNR, il faut que les salaires des gens,ainsi que la richesse produite, soit versés dans une caisse de cotisation. Que chaque citoyen est un salaire, du fait d’exister dans la communauté national, est au fil de la vie, chacuns obtient des qualifications, qui lui permet d’évoluer en grade, on pourrait même imaginer des primes pour les médecins ou les éboueurs.

          Là, où je vous rejoints, c’est qu’il n’évoque ni la mondialisation, ni l’UE, ni l’euro, ni la démocratie, en ça, il est archaïque, mais ces constatations sont tellement révolutionnaire, qu’elles ne peuvent que se compléter.

          Une décroissance et une économie de la connaissance, éthiques et morales, ne peut que passer par le salaire à vie (et la démocratie, amha) ne serait ce que parce qu’elle rêgle le problème des 0.000001%
          https://www.youtube.com/watch?v=lRHO5GfKgFY

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          • Philippe // 15.12.2017 à 12h18

            bonjour
            je pense, personnelement , que cette problematique de meilleur repartition du « gateau » est biaisé
            la science economique qui n’en est pas une au demeurant (meme pas de prix Nobel) , l’economisisme donc ….est une forme de deviance de « mesurage » de notre temps …
            tout ces delires virtuels de meilleurs allocations de ressources … sont construits sur une erreur structurel … car toutes activites economiques est lie a un « flux physique
            https://image.slidesharecdn.com/instnoctobre2016-170328111013/95/jancovici-diaporama-de-la-leon-inaugurale-linstn-octobre-2016-12-638.jpg?cb=1490699492

            que l’on mesure en science en  » unite energitique physique  » bref en terme de ressource minerale , fossile, de contrainte sur la biodiversite … et pas juste un probleme de partage des biftons

            salutations

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    • calal // 14.12.2017 à 09h30

      faut pas voter pour lui :
      a priori c’est pas suffisant… il a ete elu alors que peu de gens ont vote pour lui.
      amha macron profite de base de donnees big data pour surfer sur les sondages et manipuler l’opinion a moindre frais. Ca peut l’aider pour les europeennes de 2019 ( ca et le redecoupage retripatouillage du calcul electoral) mais pour 2022, il lui faudra des resultats s’il veut etre reelu.
      Pour le systeme c’est moins grave: si en 2022 macron est crame,il suffit de faire elire une autre marionnette tina a la place…

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      • Raphaël // 14.12.2017 à 16h55

        L’élection de Macron a été un point de non retour, ce que beaucoup de gens n’ont toujours pas compris en rêvant au plan B ou de la lutte syndicale sur d’anciens schémas de pensée qui ont montré toute leur inefficacité. La lutte a maintenant besoin d’hommes (et de femmes) nouveaux qui savent sortir du cadre de pensée qui nous a conduit à cet échec.

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        • D’aubrac // 14.12.2017 à 17h38

          Bien d’accord, Raphaël.
          Ces hommes, ces femmes existent. Certains ont même une vraie audience médiatique. Je pense à l’excellente Natacha Polony.

          La question est d’inventer des modes participatifs dissidents, ayant une vocation majoritaire le moment venu. En rupture avec les partis, syndicats, médias, corporations qui sont totalement pris en main ou instrumentalisés par l’Oligarchie.

          Nous avons l »impression de « tourner en rond », de faire du sur place.
          C’est un peu normal.
          Les nouveaux modes d’action collectifs n’apparaissent jamais clairement que dans les circonstances où l’on perçoit que l’histoire « accélère ». Crise aiguë sociale, financière, économique. Pénurie grave. Conflit armé. Coup d’État etc .

          Alors se produisent les surgissements qui emportent tout, qui permettent des bascules.

          Mais favoriser ces surgissements, tel me semble le boulot urgent de ceux qui ne veulent pas baisser les bras.

          Un cas concret : les européennes de 2019 (dans 18 mois !). Comment contourner la dispersion des voix issues de tous bords politiques et opposées aux Traités qui verrouillent l’UE ?

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          • Christian Gedeon // 15.12.2017 à 05h34

            Des surgissements qui emportent tout,c’est ça? Feriez mieux d’écouter Brassens et l’Histoire…mourir pour des idées….qui n’ont plus cours le lendemain.La Terreur,les bolcheviks ,les nazis,les mais,les khmers rouges,etc…ça ne vous a pas suffi?sacres surgissements,hein?

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          • ouvrierpcf // 15.12.2017 à 15h01

            Madame ou Monsieur DAUBRAC moi je suis attaché à la République de 1793 aux départements aux communes ,à la loi de 1901 pour les associations celle de 1905 pour la laïcité, au pouvoir législatif déterminé et inscrivant dans la Constitution le rôle et la fonction des partis politiques , la charte d’Amiens pour les syndicats de salariés ,j’ai voté non au référendum de MAASTRICH (qui perdit les élections par 51% contre 49% à cause de Lutte Ouvriere qui prôna l’abstention) ,NON en 2005 pour celui du TCE(qui remporta 55% des suffrages ) je connais l’article 50 du TCE l’article 121 du Traité de Fonctionnement de l’Union européenne Donc ou est votre Oligarchie la dedans ? Nous pouvons oui sortir de l’Euro de l’UE Nous pouvons ensuite approprier ,rendre à la Nation les Banques , sociétés de transport , d’éducation, de santé , de logement , de télécommunication de télévision , d’informatique , sans coup d’état,sans guerre ,

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        • La Hire // 14.12.2017 à 21h27

          C’est trop tard. Lors d’un diner récent, j’ai évoqué le plus grand scandale de notre époque : la gestion de la crise de 2008 par la mutualisation des risques et la privatisation des bénéfices au profit des spéculateurs.

          Personne n’a rebondi, personne n’a répondu, les autres n’étaient ni d’accord ni en désaccord, et j’ai réalisé face à ces visages muets, que personne n’avait compris ce que signifiait  » la mutualisation des risques et la privatisation des bénéfices » (et la révolution dans les rapports sociaux que cela implique). Je précise que 50% de l’assemblée était constituée de professeurs de collège.

          Voilà où nous en sommes : il n’y a plus de pensée critique ou autonome. Plus de capacité d’analyse. Tout ce que fait la masse désormais, c’est « liker » un contenu qu’elle ressent (domaine de l’émotif) comme bon/bien et de « disliker » un contenu qu’elle ressent comme mauvais/dangereux.

          Attendre qu’ils émerge de ce néant des personnalités capables de penser/analyser par elles-mêmes est déjà un fol espoir, croire qu’elle puissent convaincre et entraîner avec elles dans un élan révolutionnaire des zombies éduqués par l’ingénierie sociale de l’émotif et du superficiel est une absurdité.

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          • Demo // 15.12.2017 à 04h14

            Dur, que préconisez vous ? On creuse un trou et on attends ?

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            • La Hire // 15.12.2017 à 19h03

              Creuser un trou d’homme, peut-être, et attendre avec des munitions.

              Nous allons à pleine vitesse droit dans le mur de l’effondrement civilisationnel. Le plus grand champ pétrolifère du monde (Al Ghawar) est quasi à sec, en 2030 l’Arabie Saoudite devra importer du pétrole…! C’est le fait le plus important de ce premier tiers de 21e siècle et aucun média n’en parle.

              Les politiciens veulent être réélus, et le peuple ne veut ni savoir ni renoncer à son petit confort et à sa domestication par le gadget électronique. Le réveil sera dur et sanglant. La guerre totale de tous contre tous à l’échelle planétaire pour les dernières ressources. Je ne parle pas de 2150, mais de 2030, après-demain quoi.

              Croire que le politicien X ou Y, ou le parti W ou Z, dans le petit coin étriqué du monde qu’est la France, puisse désormais changer quoi que ce soit à la trajectoire mortelle du monde dépasse la naïveté.

              La seule chose à faire c’est d’essayer de se préparer à reconstruire sur de nouvelles bases. Pour ceux qui s’en sortiront.

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          • Christian Gedeon // 15.12.2017 à 05h45

            Vous pouvez transposer ce qui expliquerait la non réaction de vos commensaux.trente quatrièmes sur cinquante,en chute libre,ils privatisent l’impôt à leur profit sans rendre le service attendu. Inconsciemment,ils se sont senti visés,en quelque sorte. Ceci expliquant cela…

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    • Barbe // 14.12.2017 à 11h24

      Et mis à part s’en prendre à sa personne ?
      Qui au passage signe l’aveu d’absence d’argument.
      Parfois la vérité blesse et se reconnaît à cet effet de refus ou de déni chez qui la reçoit sans la vouloir.

      Vous avez vraiment tout lu de lui pour savoir qu’il ne se prononce pas sur la privatisation organisée de la dette publique française ? Ailleurs que dans ce passage?
      N’y a-t-il rien qui fasse sens dans ce qu’il dit?

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      • Raphaël // 14.12.2017 à 17h07

        Je renverse la charge de la preuve : prouvez moi que j’ai tort concernant Friot sur la privatisation de la dette publique et j’efface mes commentaires.

        Moi aussi je peux jouer à ça !

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        • Barbe // 14.12.2017 à 19h53

          heu
          vous allez vite en besogne

          car c’est vous qui accusez

          donc prouvez ce que vous avancez…

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    • Néophyte Attérré // 14.12.2017 à 11h25

      Mon commentaire n’a pas été validé pour des raisons inconnu, je met ici, le résumé en quelques lignes

      Par le fait de la rationalisation lié au progrès et du nombre toujours plus croissant de persone à nourrir, il est un fait qu’il faille un autre système de redistribution des richesse que le système du travail capitaliste, le salaire capitaliste (emploi-salaire) et ceux, d’autant qu’il y a de moins en moins de poste pourvoir et que c’est en redistribuant équitablement la richesse créé que l’on permet non seulement de vivre mais aussi de consommer

      Il est également un fait que la plupart des emploi proposé aujourd’hui sont soi des emplois saisonniers (1,3 4, 6 mois), ou à mi-temps, tiers-temps, quart-temps alors que les factures elles, ne se divisent pas en 2,3 ou 4

      Le salaire à vie est alors une bonne chose

      Le problème qui va se poser, est justement réinstaurer la cadre qui permet de faire cette redistribution de richesse, comme cela été le cas avec Ambroize Croizat, c’est à dire dans une France souveraine avec frontière.

      La solution de Friot exige donc la sortie pure et simple de l’Union Européenne.

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      • Raphaël // 14.12.2017 à 18h03

        Le salaire à vie est un achat de votre silence et de votre non lutte. Il y a du travail pour toute personne qui ne soit pas sociopathe ou défoncée par la drogue, tout le monde a des compétences qui peuvent bénéficier à la collectivité. J’ai travaillé dans toutes les strates socio-professionnelles et j’ai toujours aimé mon travail.

        L’oisiveté est la pire des aliénations que je connaisse.

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        • Didier // 15.12.2017 à 00h57

          Vous plaisantez ???

          Vous avez déjà essayé de trouver un boulot dans l’informatique, passé 50 ans?

          Ah oui! Je n’ai qu’à me faire livreur de pizza, n’est-ce pas…

          Signé: un sociopathe défoncé par la drogue.

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          • Demo // 15.12.2017 à 04h18

            Vous dites la même chose, les gens ne travaillent pas pour un salaire, mais pour s’occuper. Le salaire à vie ne mènera pas à l’oisiveté et de toutes les façons, l’ia et la robotique vont détruire la plupart des emplois, à moyen terme.

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          • Raphaël // 15.12.2017 à 08h55

            Le terrorisme international vous remercie bien de votre obole.

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        • ouvrierpcf // 15.12.2017 à 15h05

          et l’oisiveté des capitaux hum? celle des actionnaires quid? les retraites chapeaux oui non? les portefeuilles actions ah bon cela existe donc?

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    • Luc // 14.12.2017 à 19h18

      Je pense plutôt cher Raphaël, que votre remarque en dit long sur notre incapacité à comprendre les notions qu’explique Friot. Notions que comprennent très bien les capitalistes, qui font tout (achats de médias, programmes scolaires) pour que le peuple ne comprennent plus ces notions de luttes des classes, d’exploitations, qui sont tous devenus des gros mots.
      Quand j’avais 14-15 ans (en 75), j’allais bosser avec un concierge d’immeuble (taille de haies, poubelles, serpillière, etc.) qui était communiste aussi. Il fallait entendre la culture politique de ce type ! Il connaissait tout des luttes anciennes des travailleurs (le PC faisait son boulot d’éducation à l’époque). Je lui dois aujourd’hui de comprendre ce que dit Friot (sans m’endormir). Mais je comprends que ce ne soit pas évident pour plein de gens tant le décervelage de masse des 40 dernières années a été efficace.
      La bonne question à ce poser c’est « pourquoi on a plus la culture pour comprendre ce qu’il dit ? » et ce n’est pas une question de diplôme, mon concierge avait peut être son certificat d’étude et moi j’ai qu’un CAP de charpentier.
      Voyez tout ce qui a été perdu ? Et qu’il faut reconstruire ? (je parle d’éducation populaire là. à la Franck Lepage)

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      • Raphaël // 14.12.2017 à 20h40

        De mon côté avoir ramassé les poubelles ne me rend pas le discours de Friot moins creux, je ne devais pas avoir les bons collègues communistes derrière la benne… Issu de la génération Y, je n’ai effectivement pas le bagage archéologique pour comprendre la fulgurance de Friot.

        Ce qui ne répond pas en quoi Friot va nous aider à vaincre Macron. Parce que le salaire à vie, désolé, c’est la plus belle insulte qu’on puisse faire aux travailleurs.

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        • Luc // 14.12.2017 à 21h03

          « Ce qui ne répond pas en quoi Friot va nous aider à vaincre Macron. Parce que le salaire à vie, désolé, c’est la plus belle insulte qu’on puisse faire aux travailleurs. »
          Ben non. Vous leur avez demandé ?
          Et pour comprendre Friot, lisez le. Sinon vous parlez dans le vide.

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          • Raphaël // 14.12.2017 à 21h12

            Désolé, les 1h27 de souffrance que je me suis infligé nuitamment m’incitent à revenir à mes lectures de la veille qui ne sont pas de Friot, vous l’avez compris. Je ne ferai donc pas parti des 100 acheteurs de son livre.

            Je viens de discuter ce matin avec des collègues syndicalistes qui sont tous contre le salaire à vie pour la simple et bonne raison que ça signifierait la fin de la lutte sociale : « prends ton chèque et ferme là ». Le rêve de Macron en sorte.

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            • Luc // 14.12.2017 à 21h31

              Non plus. Vous mélangez (et vos syndicalistes aussi) lutte sociale et salaire en fait. Mais bon…
              Je vous laisse retourner à vos lectures.
              Bonne soirée à vous.

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            • Demo // 15.12.2017 à 04h21

              Ah non ce qui est mélangé là, c’est le revenu de base/universelle, un projet libéral, qui ont pour but de détruire les caisses de cotisations. Et, le salaire à vie, qui est le seul moyen de déposséder les rentiers et lutter efficacement contre les 0,0000001%

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            • Raphaël // 15.12.2017 à 08h40

              Concrètement, la différence entre salaire à vie et revenu universel est tellement ténue que que comprends mieux pourquoi socialistes, communistes et ultra-libéraux sont copains comme comme cochons pour détruite la classe laborieuse. Les ultra-libéraux le font par cupidité, les gauchistes (ce terme n’a plus aucun sens mais passons) par mépris de classe ou naïveté crasse. D’ailleurs la classe laborieuse, vous savez ces bas du front qui ne lisent pas Friot, leur rend bien, en votant pour l’extrême droite…

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            • michel60 // 15.12.2017 à 19h15

              Dans le système que décrit Friot, ( je ne parle pas de cette vidéo seulement) le salaire (à vie) n’est pas versé par un patron pour la bonne raison qu’il n’y a plus de patrons qui détiennent les capitaux ou qui dirigent les entreprises pour le compte de capitalistes. Écoutez et lisez Friot si vous voulez le critiquer utilement car la critique argumentée et honnête est indispensable mais l’anathème et les conclusions définitives………c’est contre productif sauf le petit plaisir narcissique que l’on en retire
              De plus on ne peut pas demander à quelqu’un de parler de tout en même temps ( l’euro, la dette, la mondialisation, les ressources naturelles, la dermographie…) autrement c’est la « discussion » du café du commerce

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            • Raphaël // 15.12.2017 à 21h55

              @michel60. J’accepte tout à fait vos arguments sur mon manque de connaissance de l’auteur et je m’excuse si des lecteurs assidus se sont sentis froissés. Cependant, vue comme « teaser », cette vidéo ne me donne pas envie de poursuivre par la lecture de l’auteur, je trouve la grille de lecture éculée, partielle et trop personnelle à Friot. Mon sentiment est que cette théorie ne se raccroche à rien, s’auto référence, ce qui la rend par essence inattaquable. En tant que scientifique ça me laisse tout à fait perplexe.

              Pour le coup, je trouve Sapir plus robuste sur le fond et la forme à titre de comparaison, même si je dois faire le même effort pour le lire.

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      • Georges VALGEORGES // 16.12.2017 à 12h25

        Oui, il faut écouter Friot, pour commencer notre désintoxication de la religion capitaliste inculquée de force, mais il faut aussi (et surtout) pointer ses incohérences.

        Reconnaissons les fantastiques progrès sanitaires et sociaux réalisés après guerre permis par l’énergie gratuite et la pression des communistes de l’époque. Mais, cela ne reviendra plus, nous ne reconstruirons pas, nous construirons autre chose.
        Sa proposition de salaire à vie se limite à vendre un peu plus cher la force de travail des prolétaires. Comme il est dit plus bas dans les commentaires, c’est du proudhonisme 2.0. Soyez rassurés, le salaire à vie sera mis en place, et il sera … automatiquement retourné au profit du capital.

        Son vocabulaire (salaire, emploi, cotisations, investissement, subvention, travail, …) emprunté à la logorrhée du capitalisme prouve son incapacité à s’extraire même intellectuellement de la religion de l’argent et de la marchandise. Il doit aussi expliquer où trouver l’énergie nécessaire pour faire tourner l’usine à gaz qu’il propose. Bref, il pense comme un baby-boomer resté coincé dans le mythe de la croissance capitaliste éternelle.

        Il se revendique du communisme, mais en réalité il appartient à la gauche du capital.
        Le communisme c’est l’émergence d’une conscience humaine qui veut jouir dans la radicalité cosmique et qui veut un monde sans argent et sans état.

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    • Justinos // 15.12.2017 à 07h24

      En effet, tu t’es endormi, car il le dit. Une conférence qui fait penser – mais pour cela il faut faire effort – empêche de dormir. Mais s’abandonner aux songes de l’impuissance est sans doute plus reposant.

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      • Fougnard // 21.12.2017 à 13h50

        Et Tintin, cher Raphaël, vous arrivez à le lire Tintin ? Non. Eh bien Mickey peut-être ? Toujours pas ! Ah ben alors là, je ne sais plus quoi vous proposer.

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  • BA // 14.12.2017 à 07h49

    Dans le monde, les inégalités explosent.

    Jeudi 14 décembre 2017 :

    Les inégalités explosent pendant que fond le patrimoine public des nations.

    https://www.marianne.net/economie/les-inegalites-explosent-pendant-que-fond-le-patrimoine-public-des-nations

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    • Pinouille // 14.12.2017 à 09h55

      Merci BA pour ce lien très intéressant.

      Les deux graphiques présentés résument très bien à eux seuls la situation calamiteuse du système que nos dirigeants s’évertuent à défendre.

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      • geedorah // 14.12.2017 à 14h13

        ils ne le défendent pas pas le système, ils tentent de le reformer parce que il ne leur plait pas
        pour le moment les pauvres n’ont pas à se démerder tout seul pour s’en sortir (putain d’assistés qui profitent des aides de l’état dont ce n’est pas le boulot)
        pour le moment l’état possède encore des entreprises (c’est pas le boulot de l’état d’être dirigeant d’entreprise et de ramasser du fric)
        rien que ça, ça fout les glandes à la plupart de nos dirigeants …

        usa usa^^

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    • JBB // 16.12.2017 à 21h17

      Le 1er graphique montre que les 40% les plus pauvres ont doublés leur revenus. Et que les 50% au dessus ont vu leur revenus réels croître de près de 50%. Ce qui prouve bien l’efficacité du système libéral.

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  • Frédéric Boyer // 14.12.2017 à 09h40

    Il faut porter attention au propos de Bernard Friot. Quand on l’écoute pour la première fois sur la faisabilité d’instituer un salaire à vie pour tous, on se dit qu’on a affaire au Baron de Münchausen qui tirait sur ses lacets pour s’envoler. Mais toute théorie subvertissant nos aprioris culturels (et là en l’espèce ils sont civilisationnels) provoque une réaction de ce genre.

    Aussi, quand on approfondit la thématique de la socialisation du salaire, du remplacement du capital par des caisses d’investissement elles aussi socialisées, qu’on débarasse la pensée de Friot des oripeaux du vieux PCF, on découvre une approche puissante et révolutionnaire de l’économie politique.

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    • RD // 14.12.2017 à 21h55

      Proudhon 2.0 en somme. La banque du peuple, les entreprises du peuple, les patrons du peuple, le capital du peuple. Il faut 150 ans après peut-être tourner la page…

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  • Macarel // 14.12.2017 à 10h23

    Friot assume une pensée communiste révolutionnaire. Il est vrai que depuis la chute du mur de Berlin le mot « communiste » est devenu un gros mot.
    La pensée de Friot est révolutionnaire au sens où il considère que le fond du problème ce n’est pas une meilleure répartition des richesses dans le cadre capitaliste, mais une prise du pouvoir par les salariés producteurs. Salariés qui pourraient ainsi décider de ce qui a de la valeur ou pas et mérite d’être produit, et ne pas laisser ce privilège à une classe capitaliste minoritaire.
    Dans cette optique vaincre Macron ne peut passer que par une révolution communiste.
    Evidemment par les temps qui courent ceci paraît tout à fait décalé et excentrique.
    Même la FI qui est l’objet de bien des calomnies médiatiques ne va pas aussi loin. D’ailleurs j’entendais l’autre jour que Mélenchon ferait figure d’enfant de coeur à côté de Jeremy Corbin : encore un « vieux marxiste », mais british. Oh my god !

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    • Chris // 14.12.2017 à 13h46

      « Une prise du pouvoir par les salariés producteurs »
      Quand les transnationales, boostées par la libre-circulation des capitaux, biens et hommes, phagocytent tous les moyens de production ?
      Et que les Gvts pondent à tour de bras des directives et lois pour écarter/décourager les petits producteurs encore en vie ?
      Pure vue de l’esprit. Et si ces beaux messieurs redescendaient sur terre.

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      • Dominique // 14.12.2017 à 14h28

        Aujourd’hui, en France, 700 milliards d’euros, soient 30% du PIB, sont produits par des travailleurs bénéficiant d’un salaire à vie. Ce ne sont pas « quelques chèvres sur le Larzac » ! Que les multinationales et leurs larbins dans les ministères combattent cet état de fait, me paraît normal. Ils font leur boulot de classe dominante. Là où le bât blesse, c’est quand nous ne voyons pas nous-mêmes, la classe des dominés et c’est d’ailleurs en cela que nous sommes dominés, la puissance révolutionnaire de ce déjà-là qu’il suffit de poursuivre et d’étendre à 100% du PIB. Bien sûr, la route est encore longue, mais à défaut d’un illusoire grand soir, nous pouvons en prendre la direction. Et de nombreuses propositions du programme « L’Avenir en commun » de la FI vont dans ce sens. La position de J.-L. Mélenchon quant aux travaux de B. Friot est la suivante : « la proposition de salaire à vie B. Friot est de loin le projet le plus abouti de sortie du capitalisme, mais il nécessite la socialisation de 100% du PIB, ce que je ne suis pas capable de réaliser sur un quinquénat ». Et il a raison sur ce point.

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        • Pinouille // 14.12.2017 à 17h29

          « Et il a raison sur ce point. »
          Il aurait pu avoir raison du temps où la productivité était le facteur déterminant du développement économique. A cette époque, l’ouvrier (exploité ou pas) était au coeur du processus de création de richesse. Le communisme a bâti son projet sur cette base.
          Mais comment peut-on toujours espérer appliquer ce schémas de pensée dans l’environnement économique actuel où la valeur ajoutée est (amha) maintenant plus issue du travail des cols blancs: innovation, organisation, marketing, robotisation, juridique, etc…

          « Salariés qui pourraient ainsi décider de ce qui a de la valeur ou pas et mérite d’être produit »
          Plutôt que de rêver d’une révolution lointaine, pourquoi ne pas essayer d’adapter ce principe dans une entreprise qui n’appartiendrait qu’aux ouvriers? Je ne doute pas de son succès dans certaines niches éco. Pour le reste, je vous souhaite bien du courage.
          Les salariés pourront décider de ce qui a de la valeur. Et libre aux consommateurs d’y adhérer… ou pas.

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          • RD // 15.12.2017 à 02h31

            Ce serait le plus grand triomphe du capital : le prolétariat s’auto exploite et s’auto aliène, pas étonnant que Madelin soit pour les SCOOP.
            C’est comme la démocratie au regard de l’esclavage : l’esclave est devenu citoyen et citoyen est devenu esclave…

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            • Pinouille // 15.12.2017 à 16h00

              Alors là je n’arrive plus à vous suivre (et pourtant j’essaye).
              La vidéo ci-dessus propose un projet, qui se revendique communiste, de récupération du capital (ou de l’outil de production) par les travailleurs. Si une telle proposition ne trouve pas grâce à vos yeux, que pouvez-vous bien souhaiter?
              Merci de bien vouloir m’éclairer car là je sèche…

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            • RD // 16.12.2017 à 01h35

              D’après ce que j’ai entendu de Friot, cela n’a RIEN à voir avec le projet communiste originel et pour cause il est… économiste ! Il reste donc prisonnier des dogmes de l’économie politique et ne représente que la fraction de l’économie critique et non de la critique de l’économie.
              Il veut faire du capitalisme d’état rénové avec sans doute une pincée de communalisme coopératif.
              Non le projet communiste est simple dans les conditions objectives de notre époque : la destruction de l’état et de l’argent (échangisme) pure et simple.
              La phase de transition reste la plus ardue, j’en conviens !

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      • Justinos // 14.12.2017 à 18h44

        Redescendons en enfer, plutôt.
        Allons, Spartacus, tu n’étais pas raisonnable, ni les conventionnels, ni les bolcheviks, ni les mouvements de libération nationale… ni les médicaments, car on mourra toujours ! Non, conformons-nous à l’ordre des choses, nous dit l’intelligent et supérieur Chris. Mais pourquoi nous le dire, puisque rien n’a jamais été possible et ne le sera jamais, à l’entendre !
        Eh bien ! Quand les choses bougeront, Chris, tu pourras toujours d’exiler là où ce ne sera pas le cas !

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  • lemoine001 // 14.12.2017 à 10h56

    On ne saisit pas bien quelle différence il y a entre une « caisse gérée par les travailleurs » qui fait des avances appelée « subventions » et une banque publique ou coopérative qui prête les fonds nécessaires à l’investissement. Dans les deux cas il y a « un retour quelconque » c’est à dire en clair un remboursement dont on ne change pas vraiment la nature en l’appelant « cotisation ».

    Ce qui parait évité dans tout cela c’est la question de la nationalisation du système bancaire et donc la question du pouvoir.

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    • Boris // 14.12.2017 à 16h37

      Bonjour,

      La différence se situe dans le retour… Pour les caisses d’investissements, la subvention n’entraine pas d’endettement.

      Si j’ai correctement compris bien sur.

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      • lemoine001 // 15.12.2017 à 08h46

        B. Friot précise que si le budget de la caisse d’investissement est déficitaire, le solde sera couvert par de la création monétaire (de la nouvelle monnaie). Or, jusqu’à présent la création monétaire est ce qui revient au système bancaire (contrôlé par la banque centrale).

        Mais tout cela reste très flou. Quid des banques, quid des relations financières avec l’étranger etc.

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    • bhhell // 14.12.2017 à 18h24

      Indépendamment de la valeur globale de la théorie Friot, son étude met en avant:

      – le caractère largement rentier de notre société: distinguer propriété lucrative (immobilier, brevets, ressources naturelles..), scandaleusement comptabilisée comme création de richesse, et propriété d’usage.

      – le secteur bancaire est le principal véhicule de cette création rentière qui cannibalise l’ensemble de la société (intérêts composés). Comment organiser l’investissement de manière rationnelle?

      – le capitalisme entraîne mécaniquement la dévaluation de ce qu’il produit, via une meilleure productivité horaire,obligeant à produire toujours plus. La généralisation de l’automatisation accélère d’ailleurs (voir Charles Hugh Smith) le processus. Pour se maintenir, le système doit croître dans un monde fini (schizophrénie et double contrainte). Une redéfinition de la valeur s’impose donc (s’il n’est pas trop tard)

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  • lemoine001 // 14.12.2017 à 11h57

    Je trouve également les explications sur la prise de décision économique assez obscures. L’exemple du chemin de fer est caractéristique : qui doit décider de la création d’une nouvelle ligne et comment ?

    C’est moins une question de propriété que de démocratie. Ce qui est posé ici c’est le problème du plan. Comment allouer les ressources si ce n’est pas selon un plan général élaboré et mis en œuvre démocratiquement. C’est encore la question du pouvoir qui est posée ! Et bien-sûr pour avoir le pouvoir, le vrai pouvoir, il faut socialiser les moyens de production et de distribution.

    La question clé est toujours celle du pouvoir. Il ne vient pas comme l’a dit B. Friot dans une autre vidéo « à la fin comme sur cerise sur le gâteau » mais il est fondamental et premier. La question est « révolution ou réforme ».

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  • Dominique // 14.12.2017 à 13h17

    Toutes les critiques négatives que je lis ici, démontrent dans leurs énoncés mêmes, que leur auteurs, enfermés dans leurs certitudes, ne connaissent RIEN ni aux travaux, ni aux propositions de Bernard Friot. Et il est à craindre qu’ils ne désirent surtout pas savoir.

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    • Walty // 14.12.2017 à 16h23

      Bernard FRIOT un grand monsieur au service des salariés comme on en aura jamais plus ,écoutons le,lisons le pour nous élever un peu dans cette fange qui nous inonde

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  • lemoine001 // 14.12.2017 à 16h36

    J’ai eu le temps d’écouter un peu la suite et je trouve la confirmation de ce que je pressentais.

    « Pas besoin de prendre le pouvoir. On ne prend le pouvoir que lorsqu’on a changé le régime économique »

    Mais attention à la nuance : on peut agir en étant un an « sur un strapontin ». On n’impose des réformes et c’est bien. Mais si cela devient une politique, cela s’appelle du réformisme !

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  • fredo // 14.12.2017 à 17h34

    pas toujours facile à comprendre friot
    https://www.youtube.com/watch?v=uhg0SUYOXjw
    video tres pedagogique d usul sur le salaire à vie theorisé par friot

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  • lemoine001 // 14.12.2017 à 18h21

    J’ai vraiment beaucoup de mal à comprendre.

    « Nous sommes producteurs de valeur » dit B. Friot. J’aurais dit « nous sommes producteurs de richesse ». Cette richesse en économie capitaliste est évaluée selon de temps de travail socialement nécessaire à sa production. Alors elle a une « valeur ». Cette évaluation n’est pas un fait naturel mais la conséquence du fait que le travail est lui-même une marchandise. Ceci parce que le travailleur, privé des moyens de production, est contraint de vendre sa force de travail (sa capacité à produire de la richesse). Les richesses produites par le travailleur ne sont reconnues dans ce système que pour autant qu’elles sont évaluées sur un marché. Autrement, elles n’ont pas de valeur et ne sont donc ni achetées ni vendues, donc non rémunérées.

    Il ne s’agit plus alors de « changer le régime de la valeur » mais de remettre en cause ce fait que la richesse n’est reconnue que si elle est cédée sur un marché contre de la monnaie. Cela parce qu’elle est l’objet d’une propriété. C’est ce fait (dont le cœur est l’appropriation privée des moyens de production) qu’il s’agit de remettre en cause et non «le régime de la valeur ».

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    • astap66 // 14.12.2017 à 22h05

      Pour bien comprendre, il faut lire Le Capital de Marx et faire la distinction valeur d’échange (ou valeur économique) /valeur d’usage

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      • lemoine001 // 15.12.2017 à 08h57

        Justement j’ai lu Le Capital. Je sais que pour qu’il y ait valeur d’échange, il faut que la production prenne la forme de la marchandise, qu’elle se présente sur un marché. Mais que cette valeur (le prix) qui lui semble intrinsèque dissimule un rapport social dans lequel la force de travail est elle-même une marchandise. Dans ce cadre, qui est celui du mode de production capitaliste, nous ne sommes pas tous producteur de valeur. Le capitaliste, le financier, les salariés ou les travailleurs indépendants à leur service (intellectuels, les artistes, les salariés des appareils idéologiques D’État) etc. ne créent pas de valeur d’échange.

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        • Georges VALGEORGES // 15.12.2017 à 15h15

          Tout juste, sauf la fin : « … ne créent pas de valeur d’échange. »
          Et bien si justement, ils créent de la valeur d’échange car ils reçoivent de la monnaie en contre-partie de leur production.
          La valeur d’échange amène à approfondir les deux notions conjointes suivantes :
          – la mesure de la valeur (la plus exacte possible) permettant l’échange. Une hache vaut 3 paniers ou 20 kilos de beurre, une heure de travail vaut 13 Euros, …
          – l’action d’échanger (exactement cette quantité de A en échange d’exactement cette quantité de B, à l’endroit X et au moment T).

          D’où la question : Abandonner la mesure de la valeur et/ou l’échange suffit-il pour sortir du capitalisme ?

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          • lemoine001 // 15.12.2017 à 16h55

            Non Marx distingue travail productif et travail improductif. Le premier crée de la plus value, le second participe à la distribution de la plus value.

            Une présentation très simple : http://wikirouge.net/Travail_productif_et_travail_non_productif

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            • Georges VALGEORGES // 15.12.2017 à 17h48

              Si vous voulez, mais d’abord mettons-nous d’accord sur le sujet abordé :
              – valeur d’échange (le point de départ de ma réaction)
              – création de la plus-value (W productif)
              – distribution de la plus-value (W improductif)

              De quoi parlons-nous ? De valeur d’échange ou de plus-value ? La distinction faite par Marx entre de la création de plus-value et la distribution de la plus-value, justifie-t-elle la possibilité de la reproduction du K. Pour moi, à l’évidence, non.

              Qu’est-ce qui (en premier ordre) rend la reproduction du K possible ?
              L’échange et la mesure de la valeur ? Ou la plus-value ?

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            • Barbe // 15.12.2017 à 18h38

              le texte ne cite pas Marx mais adam smith

              Marx ne parle pas
              à ma connaissance
              de cette différence

              qui vise à incriminer le travail et non le capital
              la propriété.

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  • Justinos // 14.12.2017 à 18h54

    Moi, je pense qu’il vaut la peine – oui, la peine – de réfléchir très attentivement à tout ce que dit Bernard Friot, qui touche aux fondements de l’ordre social. Et que celui qui ne le fait pas, eh ! bien c’est dommage. S’il est heureux de son sort et de celui qui est fait à l’immense partie de l’humanité, c’est son affaire, mais c’est bien triste. Je remercie tous ceux qui, comme Croizet, se sont battus pour nous, souvent ingrats.
    Je crois aussi, comme B. Friot, qu’il faut passer de la plainte et de la déploration à la proposition et au rapport de forces. Sinon, nous n’aurons que ce que nous méritons.

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  • lemoine001 // 14.12.2017 à 20h31

    Certes un chômeur est un travailleur et le reste comme un aristocrate reste aristocrate même quand, comme Louis XVI, il s’adonne à des travaux de serrurerie.

    Seulement il faut bien admettre que tout individu a dans sa journée des moments où il travaille et d’autres où il ne travaille pas (sinon la notion de travail perd tout sens). Dès lors deux individus ne vont pas travailler autant : l’un travaillera beaucoup un autre très peu. On peut sans risque par-là dire qu’un chômeur ou un retraité travaille peu ou pas du tout.

    Pourquoi vouloir imaginer une rétribution du chômeur ou du retraité qui serait liée à son travail et aurait une forme socialiste. Il est normal que le chômage ne puisse être traité que selon un mode capitaliste puisque le chômage n’est qu’une réalité capitaliste. La retraite aussi en ce qu’elle retire au travailleur l’accès au travail pour lequel il est qualifié. Dans une société communiste on peut imaginer que le retraité puisse travailler selon un horaire choisi. Mais qu’il le fasse ou non, il aura droit à une part de la richesse disponible comme tout être humain. Comme l’enfant auquel il parait normal d’apporter autant qu’on le peut ce qui est nécessaire à son épanouissement. Ou comme le malade à qui une société civilisée devrait s’efforcer d’apporter les soins dont il a besoin sans attendre de lui qu’il travaille (à qui même on conseille de ne pas travailler).

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    • Abemus // 15.12.2017 à 01h08

      « Seulement il faut bien admettre que tout individu a dans sa journée des moments où il travaille et d’autres où il ne travaille pas (sinon la notion de travail perd tout sens). Dès lors deux individus ne vont pas travailler autant : l’un travaillera beaucoup un autre très peu.On peut sans risque par-là dire qu’un chômeur ou un retraité travaille peu ou pas du tout. »

      Si le chômeur passe ses journées à s’occuper de ses enfants, (activités ludiques, lecture, chansons, aller au parc, etc..) ne fait-il pas exactement le même travail qu’une nounou ?

      Si le retraité passe ses journées à entretenir et modifier son jardin, ne fait-il pas là le même travail qu’un jardinier-paysagiste ?

      Y’a-t-il une différence entre ces trois travaux :

      Une personne lambda qui tond la pelouse

      Un fonctionnaire payé par la Mairie qui tond la pelouse

      Un employé d’une société d’espace vert qui tond la pelouse.

      Le travail est idem.

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      • Abemus // 15.12.2017 à 01h15

        Mais il est vraie que la valeur marchande et les conséquences de celle-ci sur la société n’ont rien a voir…

        La personne lambda ne vend pas sa force de travail

        le fonctionnaire fait le même travail et touche un salaire en fonction de ses qualifications
        (ici le but est que la pelouse soit tondue, pas de dégager un bénéfice)

        L’employé, lui, vend sa force de travail à l’entreprise qui espère un bénéfice.
        (et ajoute donc une marge bénéficiare, donc pour vendre être compétitif que le public, le salaire doit être moindre…)

        j’ai bon ?

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      • lemoine001 // 15.12.2017 à 09h07

        Je suis retraité et je ne passe pas 40 heures par semaine et 11 mois de l’année à ce genre de travaux.

        Un travail est socialement utile quand il crée de la valeur économique. Est économique tout ce qui se situe entre production et consommation (production, transport, échange, achat/vente etc.).

        exemples :
        1 – je cueille une pomme et je la mange. Pas de valeur éco
        2 – je cueille une pomme, je la donne à un ami = économie de partage
        3 – je cueille des pommes je les vends = économie de marché.

        Je regrette mais la plupart de mes activités ne relèvent que du 1. C’est normal d’ailleurs. Si je discute avec vous, je peux vous informer mais ce n’est qu’incident autrement tout est travail et le mot perd tout sens. Mon temps de travail est sans rapport avec celui d’un actif.

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      • Georges VALGEORGES // 15.12.2017 à 19h26

        De quoi parle-t-on lorsqu’on parle de travail.

        L’origine de travail vient de tripalium : instrument de torture romain. D’où la notion de souffrance souvent associée: Travail d’enfantement, Salle de travail, Bête de travail, Travail de force, Travail de fourmi, Travaux forcés,… et : Tourmenter, obséder, harceler, battre, tracasser, inquiéter, hanter, user, …

        En caricaturant, « J’ai un travail (ou un emploi) » peut se traduire par « j’accepte de souffrir pendant un certain temps en échange de monnaie. Cette monnaie me permettra de vivre et d’accéder à quelques plaisirs pendant un certain temps ».

        Mais on peut aussi, avoir une activité, œuvrer, ouvrager, être à l’œuvre, faire, s’occuper, s’employer, collaborer, exécuter,… où les notions de souffrance et de contre-partie monétaire tendent à disparaître au profit du plaisir de réaliser quelque chose et de profiter de son usage. Et là, beaucoup l’oublient parce que le mot travail n’a plus vraiment de sens précis. Dire « travail » c’est dire tout et son contraire.

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        • lemoine001 // 15.12.2017 à 20h08

          La question était : un retraité, un chômeur, un malade etc. sont-ils des « inactifs » ou travaillent-ils. B. Friot dit qu’ils travaillent et qu’ils doivent être rémunérés selon leur dernière qualification. Je conteste (ou du moins je ne comprends pas) cette affirmation. Car tout le monde travaille plus ou moins mais quand bien même un retraité comme moi ne travaillerait pas ou quasiment pas, il a droit comme tout le monde à une part de la richesse créée. Savoir si un retraité travaille ou non est selon moi un faux problème.

          Quant à l’origine du mot travail, elle fortement contestée : https://blogs.mediapart.fr/flebas/blog/240316/l-arnaque-de-l-etymologie-du-mot-travail

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          • Georges VALGEORGES // 15.12.2017 à 23h42

            C’est un des problèmes de la démonstration de Friot. Utiliser le mot travail pour justifier que comme tous participent à la vie de la société (consomme, fait du jardin, garde des enfants,…), tous doivent avoir un salaire inconditionnel, c’est faire un raccourci trop rapide, qui plus est sur la base d’un mot aux sens aussi multiples que contradictoires.

            Donc, c’est le mot travail qui pose problème. Remplaçons le par un terme plus précis (quitte à en inventer un).
            D’autre part, le salaire pose également un problème, sinon, pourquoi recherchons-nous encore la solution. Puisque nous savons qu’échanger sa « force de travail » contre de la monnaie nous transforme en marchandise.

            La gratuité peut être la solution, mais dans ce cas comment trouver des limites, produire ce dont nous avons besoin et qui s’occupe de la production ?

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            • lemoine001 // 16.12.2017 à 08h54

              Eh bien, on en revient à ce que je disais au début « nous sommes tous créateurs de richesse ». Mais il faut ajouter qu’il y a des richesses que nous n’avons pas créée : celles de la nature. La pomme de mon exemple, mais aussi l’eau, l’air, la vie dans toute sa diversité. Nous ne savons pas évaluer ces richesses. L’idée même de les évaluer a-t-elle un sens ?

              Il faut nous débarrasser de cette manie de tout compter qu’on nous inculpe dès l’enfance. Il faudrait revenir au regard du primitif qui s’excuse auprès de l’animal qu’il va chasser. Dans l’immédiat la question est seulement « socialisme ou barbarie ».

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      • JBB // 16.12.2017 à 15h30

        Dans le 1er cas l’état ne prélève pas de taxes.

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  • astap66 // 14.12.2017 à 20h42

    Merci d’avoir publié sur le site cette conférence passionnante de Bernard Friot.
    Les éléments que je retiens :

    – la classe dirigeante est celle qui définit ce qui est travail (entendu comme production de valeur économique)
    – la bourgeoisie est devenue une classe révolutionnaire non pas en obtenant une « meilleur partage » à son profit de la valeur féodale, mais en produisant autrement et en donnant une nouvelle définition au travail
    – pour la bourgeoisie, est travail l’activité qui met en valeur le capital. C’est pourquoi les soins dispensés dans les hospices pour les pauvres ne constituaient pas un travail et étaient assumés par des religieuses ou des volontaires jusqu’à la seconde guerre mondiale
    – le louage d’ouvrage ou le travail à la tache, dominant au XiX siècle, est la forme préférée de travail pour les capitalistes, qui ne veulent pas s’emmerder avec les responsabilité « d’employeur ».
    -L’institution du contrat de travail et la notion de salariat, avec les qualifications qui lui sont attachées sont des conquêtes ouvrières.
    -Le régime général institué en 1946 avec le régime général a prolongé ces conquêtes pour mettre en place une production non capitaliste (production de soin par des personnels qualifiés et financement des CHU et des centres hospitaliers), par des cotisations sur la valeur ajoutée sans recours à l’emprunt.
    -Le salaire à vie existe déjà dans la fonction publique et les entreprises à statut. Il suffit de le prolonger.

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    • Christian Gedeon // 15.12.2017 à 05h41

      Tous fonctionnaires,donc. On en rêve dis donc! Vous le pensez vraiment ou c’est de la provoc?

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      • astap66 // 17.12.2017 à 12h55

        Pas forcément « fonctionnaires »: les médecins conventionnés ont un salaire à vie financé par le régime général (sans mise en valeur de capital, donc) et ne sont pas fonctionnaires

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  • Georges VALGEORGES // 14.12.2017 à 22h51

    Bernard Friot doit être écouté, il nous aide à mieux comprendre le problème.

    Néanmoins, sa proposition de salaire à vie est une impasse car le sur-salaire qui serait distribué serait très rapidement accaparé par le capital (Voir Paul Jorion sur le salaire à vie).

    Comme tous les marxistes, il construit un capitalisme géré par les prolétaires. C’est du proudhonisme, c’est à dire un capitalisme plus éthique. C’est l’auto-gestion de la m…. du capital.

    Marx disait « Je ne suis pas marxiste ». Sa vraie pensée, c’est une nécrologie du capital, l’histoire de son développement et de sa fin inéluctable. Nous sommes actuellement dans sa dernière phase : domination réelle.

    Penser monnaie, investissement, cotisation, productivité, usines, salaires, temps de travail, produits, marchandises, … c’est utiliser le vocabulaire du capital c’est le renforcer. Au mieux, nous pourrons le ralentir dans ses effets, donc retarder sa mort et par conséquent prolonger notre agonie.

    Notre échec perpétuel à la construction d’un monde meilleur, est le résultat implacable de notre erreur de combat et d’ennemi. D’ailleurs, faut-il se trouver un ennemi et le combattre ? Que faire de mieux que ça ?

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    • Demo // 15.12.2017 à 04h30

      Bah en sortir : assemblée constituante tiré aux sorts

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      • Raphaël // 15.12.2017 à 08h49

        C’est précisément la solution et la méthode que les élites redoutent.

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        • RD // 16.12.2017 à 01h57

          Les élites ne le redoutent pas, puisque si et lorsque cela se produirait, cela signifierait que les représentants ne seraient alors que des pantins chargés de missions honorifiques servant à valider uniquement toute la mythologie et l’anthropologie du capital : en bref la capital tiendrait tout seul en quelque sorte.
          Ce que redoutent les élites sont ceux qui contestent radicalement tous ses présupposés : les autres (extrême gauche du capital) sont non seulement pas combattus mais encouragés car ils sont l’avant-garde, les laboratoire de recherche du capital qui permettra d’accompagner ses mutations à venir comme c’est le cas depuis plus d’un siècle.
          Le mythe des luttes sociales permet de faire perdurer l’illusion : en effet les conditions de travail se sont améliorées car le capital en avait besoin : la marchandise humaine ayant gagné en productivité il fallait bien en prendre mieux soin, ou encore créer des débouchés supplémentaires (congés, loisirs,…).

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      • Georges VALGEORGES // 15.12.2017 à 12h24

        Admettons,…
        Est-ce que la constitution qui sera écrite nous offrira des possibilités de sortie du capitalisme ?
        Ou, les tirés au sort vont-ils reproduire un capitalisme plus éthique ?
        La constitution est un cadre mental dont il est difficile de sortir.

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    • Justinos // 15.12.2017 à 07h14

      L’ennemi n’a pas à être inventé; il se reconnaît à ceci qu’il me prend ce qui, pour lui, représente la plus-value qui fait fructifier son capital (dont il vit, parfois, chichement). Il n’est pas besoin de le détester : c’est le Capital qui, comme mode de production, crée des capitalistes. Chacun peut légitimement s’efforcer d’en devenir un pour échapper à la condition prolétaire : cela se conçoit très bien. S’il y a un ennemi, c’est moins une classe, finalement, même si elle fera nécessairement TOUT pour conserver ses privilèges qui sont aussi des moyens d’existence, qu’un ordre historique des choses. Après l’esclavage, etc., tâchons de nous débarrasser de l’appropriation privée des moyens de production.

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      • Georges VALGEORGES // 15.12.2017 à 12h25

        « c’est le Capital qui, comme mode de production, crée des capitalistes. » Oui, c’est inéluctable. mais d’où vient le Capital ?…
        Le Capital est créé par l’échange marchand (production contre monnaie). Avant, les moyens de production produisaient le K (accumulation primitive du K = domination formelle) ; aujourd’hui (en domination réelle), la monnaie créé elle-même de la monnaie (auto-accumulation du K) => mise en esclavage des prolétaires par la monnaie. Donc, il est impossible de posséder la monnaie, c’est elle qui nous possède.

        Aristote défini la monnaie par trois fonctions : unité de compte, réserve de valeur et intermédiaire des échanges. Creusons pour progresser :
        unité de compte => compter exactement,
        réserve de valeur (pérenne et facile à transporter) => accumulation,
        intermédiaire des échanges => monopole de la monnaie comme intermédiaire dans les échanges.

        Poursuivons, qu’est-ce qui rend la monnaie nécessaire ? C’est l’échange (ça contre autre chose). Au début, la lecture de ce constat pique les yeux, mais quand on y réfléchit bien…

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    • astap66 // 17.12.2017 à 12h56

      @Georges VALGEORGES: Cest pourquoi Friot explique que pour être généralisé, le salaire à vie suppose qu’il soit mis fin à la propriété privée lucrative. C’est donc un projet communiste.
      Les profits doivent intégralement revenir à des caisses de salaire et des caisses d’investissement qui financeront les salariés, d’une part, et les projets futurs, d’autre part

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    • astap66 // 17.12.2017 à 13h17

      Ne pas confondre salaire à vie et revenu universel, que Friot combat avec énergie, justement.
      Le revenu universel nie à son bénéficiaire la qualité de producteur. Le salaire à vie nous pose comme travailleur producteur de valeur économique. Le seul fait que nous existons nous donne le droit d’avoir un salaire et une activité sociale.

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      • Georges VALGEORGES // 17.12.2017 à 16h14

        Moi aussi, j’ai été séduit par les propositions de Friot il y a plusieurs années, jusqu’à ce que je comprenne qu’on ne peut pas sortir du capitalisme (de la propriété privée lucrative) en utilisant son vocabulaire (salaire, propriété, investissement, financer, profits, valeur économique… je me contente de reprendre quelques mots puisés directement dans ton commentaire…).
        En sous-jacent, Friot nous dit qu’en consommant l’inactif est producteur de richesse économique donc de croissance. C’est nous ressortir le vieux mythe de la croissance matérielle infinie dans un monde aux ressources finies. C’est encore possible à court terme mais pas sur le long terme.
        D’où sort l’énergie nécessaire pour faire tourner son usine à gaz ?
        La solution est peut-être à chercher du côté de la conscience humaine (peut-être planétaire), il faut creuser… comme une vieille taupe…

        Tu es déjà sur le bon chemin, continue à réfléchir.

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        • RD // 17.12.2017 à 23h34

          Friot est un économiste, il ne pourra donc jamais en sortir car cela amènerait à détruire sa valeur dans le système des échanges de représentation humaine. Sans état et argent soit sans échange et sans propriété, la fonction sociale de Friot, comme celles des syndicats du reste, disparait purement et simplement.
          Friot veut juste, sans doute à son insu, que les Friot du futur gère une sorte de capitalisme d’état hybride, dont la méthode décisionnelle et coordination sera une fois de plus calquée sur l’assemblée bourgeoise de la division sociale du travail.
          Friot, ne conçoit pas les modifications dans les rapports sociaux/humains qu’un tel bouleversement feraient naître, ainsi il pense que seul l’argent permet de limiter les « désirs » matériels humains alors qu’ils en sont pour beaucoup à l’origine.

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  • rouille // 18.12.2017 à 15h52

    Ce qui est ennuyeux de la part de ce vieux coco, c’est de ne pas prendre en compte l’évolution des modes de production par la robotisation. Où sont les armées de gueules noires d’antan? les foules vociférantes des métallos et cheminots? Il n’existent plus, tout simplement.
    Parce que l’avenir appartient déjà aux Intelligences Artificielles et les solutions envisagées contre les bouches inutiles des descendants du prolétariat sont déjà à l’étude. Non pas leur donner un salaire à vie ou une assistance financière quelconque mais bien supprimer physiquement cette classe sociale devenue obsolète.
    .
    Ces dinosaures de la pensée, pris dans leurs propres pièges dogmatiques sont devenus un handicap à l’autodéfense des classes sociales les plus faibles et les plus en danger car ils nous promettent un eldorado qui ne peut en aucun cas exister sous le règne de la dictature numérique.

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  • Vrai Historien // 19.12.2017 à 10h21

    Il est très étonnant que personne ici ne s’interroge sur qui a créé le communisme, immédiatement suivi du bolchévisme, et pourquoi il a échoué. Par extension vous comprendrez pourquoi le capitalisme va aussi échouer, car ce ne sont pas les idées qui finalement posent problème, mais le rapport du peuple avec le pouvoir et l’oligarchie, l’absence de régulation, de contrôle. Ce n’est pas au pouvoir de se contrôler lui même. Si vous les laissez faire, si vous leur donnez l’opportunité de le faire, un jour ou l’autre, par l’un des 7 pêchés capitaux, ils le contourneront et en abuseront. En gros, et c’est là que c’est drôle, c’est qu’il nous faudrait des machines sans état d’âme pour nous empêcher de l’emporter quand on ne le mérite pas, de contourner les règles quand on n’y arrive pas…

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