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13.décembre.201713.12.2017 // Les Crises

Il faut comprendre comment les gens pensent, sentent, aiment et espèrent – François Ruffin

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Source : Le Vent Se Lève, François Ruffin, 07-12-2017

François Ruffin est député de la France insoumise depuis maintenant six mois. Nous avons souhaité nous entretenir avec lui sur son parcours, sur la façon dont il conçoit son action, et sur les défis stratégiques de la France insoumise.

LVSL : Nous souhaitons dans un premier temps revenir sur votre parcours personnel et votre politisation. Quel est le rôle du journalisme et de Fakir dans votre engagement ?

J’ai lancé Fakir en 1999. J’étais un révolté individuel, assez rétif à toute organisation collective. Mon objectif était alors de détruire le journal municipal, Le Journal des Amiénois. Bon, je constate dix-huit ans plus tard que ça reste un échec… (rires). J’étais familier des écrits de Serge Halimi, et j’étais mentalement très structuré par la critique des médias.

Mais dès le premier numéro, je me suis dit que cela ne suffisait pas de critiquer les médias. Je voulais aussi montrer ce qui n’était pas montré, faire entrer dans les pages de Fakir la majorité du monde social qu’on ne voit jamais dans les médias. J’ai donc fait du reportage, par exemple sur les apprentis dans la restauration et le déroulement de leur stage, ce qui était très peu fait. J’ai aussi fait un reportage au zoo d’Amiens, pour savoir quelles étaient les conditions de vie des animaux. Le journal municipal disait qu’ils vivaient en totale liberté. Je me rappelle d’une photo « Sandrine l’éléphante tend sa trompe aux enfants en signe de bienvenue ». J’avais été rencontrer le soigneur qui m’avait expliqué qu’en réalité l’éléphante était complètement folle, qu’ils avaient dû installer des poteaux hydrauliques, pour éviter qu’elle détruise les barrières et qu’elle fonce sur les enfants ! Ils étaient obligés de la soigner de loin avec des seringues hypodermiques. En fait, l’éléphante avait des tics nerveux à cause de son enfermement. J’avais là la preuve incontestable d’un mensonge indigne ! J’ai donc mis la preuve sous le nez du rédacteur du journal des Amiénois, qui m’a dit « bah oui, ça on le savait bien ». Et moi, avec ma candeur de jeune journaliste – je n’avais pas de carte de presse ni rien – je trouvais ça scandaleux qu’on déforme ainsi la vérité.

Je me suis donc lancé dans une croisade qui dure toujours (rires). Ça, c’est le premier épisode d’une bagarre assez individuelle. Ensuite j’ai construit une équipe, aussi parce que j’ai eu plusieurs procès [avec la ville d’Amiens et le Courrier Picard, ndlr]. La presse locale, c’est quelque chose de très violent. Au niveau national, les gens sont plus habitués à recevoir des critiques. Avec les Guignols de l’info ou le Canard Enchaîné, ils encaissent mieux. Ce n’est pas le cas à l’échelle locale. Il y a donc des rapports de force qui se jouaient, j’ai trouvé des alliances dans des syndicats de journalistes. Mon parcours politique est donc très lié à Fakir. J’ai structuré mes actions autour de mes articles. Quand tu es à Fakir, tu ne peux pas te faire d’illusions sur le fait que quand tu publies un article, cela change les choses. Parce qu’on a trop peu de lecteurs, parce que ce n’est pas dans le cercle des élites qu’on va lire le journal. On a donc monté des actions pour qu’il y ait des effets derrière. Notamment autour du procès sur Hector Loubota, un jeune homme mort dans un accident du travail à Amiens, autour des gérants de petits casinos.

« Je ne faisais pas du journalisme pour me faire plaisir mais pour changer la société. Il faut changer ce qu’il y a dans les têtes pour ensuite pouvoir changer le monde. »

On était en quelque sorte notre propre service après-vente : on fait l’info et on fait le nécessaire en termes d’action derrière pour que les choses changent. Je ne faisais pas du journalisme pour me faire plaisir mais pour changer la société. Il faut changer ce qu’il y a dans les têtes pour ensuite pouvoir changer le monde. Cela montrait aux gens qu’on était capables de changer quelques petites choses. Quand j’étais à Là-bas si j’y suis, j’avais moins le sentiment d’avoir besoin de ce service après information : j’avais 700 000 auditeurs, je me disais qu’il y avait des députés, des syndicats pour utiliser cette info comme outil de transformation. On est déjà sur le terrain de l’organisation collective : pendant les manifestations de fin 2010 contre Sarkozy, localement à Amiens nous avons été le point de convergence d’organisation d’une occupation de la zone industrielle. Il y avait les Goodyear, on a fait venir les cheminots au même endroit, et des tas de gens dans les manifestations qui voulaient faire plus. Nous étions faibles : nous n’avions pas la capacité de faire déborder la rivière, mais lorsqu’elle débordait, on pouvait la guider. C’est le rôle qu’on a joué en 2010 : je pédalais avec mon vélo pour aller d’une AG de cheminots à la zone industrielle, pour faire en sorte que Solidaires et la CGT s’entendent, etc. C’était mon rôle de petit facteur, on faisait signer aux gens des engagements pour qu’ils viennent à 4h du matin sur la zone industrielle. Cela n’avait aucune valeur, mais le mec qui signe prend quand même conscience.

J’étais donc toujours sur le terrain. En même temps, j’ai toujours voté. Dans les années 1990, après la chute du mur et le vide idéologique déjà patent au PS, le slogan « syndicat-caca, parti-pipi » était très récurrent. A cette époque, j’étais déjà plutôt libertaire d’instinct. Je crois que c’est aussi quelque chose que j’apporte au mouvement France Insoumise. C’est-à-dire que, sur la forme, dans ma manière de m’exprimer, je suis très libertaire, et sur le fond, je partage un socle avec les camarades.

Dans ma famille, personne n’est politisé. Je n’ai pas eu la chance d’avoir des parents communistes ou socialistes. La discussion politique n’est pas quelque chose qui vient naturellement. J’ai découvert le Monde diplomatique et Pierre Bourdieu en entrant à la fac. J’ai essayé de lire La Distinction, je ne comprenais rien. Donc j’ai lu son livre Questions de sociologie, et c’est devenu un socle pour moi. Je suis d’une famille qui ne connaissait pas de difficultés financières, mais il n’y avait pas un apport culturel, ni de structuration politique ou syndicale, même si on m’a initié à la lecture très tôt.

LVSL : On ne le sait pas forcément mais vous êtes titulaire d’une maîtrise de lettres modernes. Tant et si bien qu’on aimerait vous demander si vous avez encore cette fibre littéraire. En France, les personnalités politiques ont longtemps cultivé un amour de la littérature, avant d’être remplacées par des profils plus technocratiques. Comment est-ce que la littérature irrigue l’action politique ? Est-ce qu’on a encore le temps de lire lorsqu’on est député à l’Assemblée nationale ?

Quand on lit un roman, on se demande ce qu’on en retient. Certains font des notes de lecture ou essaient d’en extraire des citations, moi je ne le fais pas. Je pense que ce qui reste d’un roman, c’est l’empathie : la capacité à se mettre à la place des autres. Et je pense avoir cette capacité-là, qui peut consister à se mettre à la place des souffrants, et aussi à comprendre le point de vue de la partie adverse. Quand on lit un roman, on cherche même à comprendre les salauds ! Même s’ils ne sont pas de ton univers social. Si on est attiré par la lecture, c’est pour creuser, comprendre pourquoi le personnage agit tel qu’il agit.

LVSL : Une opération de décentrement…

Oui, je n’ai jamais appelé ça comme ça, mais pourquoi pas ! Se mettre à la place de quelqu’un et essayer de comprendre quelles sont ses réactions. C’est aussi le sens de mon travail d’enquête et de député. Je ne conçois pas de changer l’agriculture, par exemple, sans avoir compris les producteurs, les agriculteurs, quand bien même ils seraient à la FNSEA ! Si tu veux transformer le modèle agricole, il faut comprendre pourquoi il fonctionne comme ça, pourquoi les mecs, affectivement s’orientent dans ce sens. C’est un gros apport en politique. Combien de militants sont au contraire butés dans leurs propres croyances ? Pour moi, c’est une forme de sectarisme. Pour prendre le pouvoir en France, il faut l’épouser, la France. Il faut comprendre comment les gens pensent, sentent, aiment et espèrent. Si on ne le fait pas, on est mort. Je pense que la littérature est le lieu où, sans le savoir, on acquière cette faculté. Malheureusement je fais de la politique, mais j’aurais bien aimé être écrivain !

La littérature apporte aussi le sens de la narration en politique. Quand je structure une prise de parole, y compris à l’Assemblée, j’essaie de raconter ou d’amorcer une histoire. J’essaie de faire éclore quelque chose qui vienne du réel.

LVSL : Y’a-t-il un livre qui vous a marqué tout particulièrement ?

Pas qu’un ! J’ai grandi avec François Cavanna, j’ai beaucoup aimé les Raisins de la colère, de Steinbeck. Les classiques, on croit souvent qu’ils sont classiques parce qu’ils sont plats. Pour moi, à l’inverse, un livre devient classique parce qu’il a heurté son époque. La langue y est souvent très vivante, et pourtant quand on le place dans la catégorie des classiques on a tendance à s’en éloigner. Ce qui fait devenir un classique aujourd’hui, ce sont des aventuriers, des gens hors normes qui bousculent le système social. Même le personnage de Manon Lescaut, de l’Abbé Prévost, c’est un livre qui heurte son époque. Je suis un grand lecteur de Balzac, de Dostoïevski… Mais ça fait un peu idiot de citer comme cela des noms, on croirait que je suis Sarkozy et qu’il faut que je démontre absolument que j’ai lu des livres (rires). Je suis un peu obsessionnel, je lis par période : j’ai lu tout Dostoïevski en six ou huit mois. Il y a chez lui une langue particulière et une compassion permanente pour ces personnages qui passent du calme à la folie d’une page à l’autre. Au début de Fakir, quand j’étais seul, les romanciers m’ont tenu compagnie

LVSL : Avez-vous le temps de lire encore aujourd’hui ?

Oui, je m’oblige à lire. Je lis Vernon Subutex en ce moment. J’essaie d’alterner un essai, un roman, un essai, un roman.

LVSL : Comment vivez-vous la présence dans les institutions, cette double-casquette de député-reporter ? Comment maintenir ce lien avec le dehors, avec les luttes ?

C’est très compliqué, parce que le pouvoir enferme – même le petit pouvoir qu’on a. J’imagine très bien comment, lorsqu’on devient ministre, on n’a plus autour de soi qu’un univers de papier. C’est compliqué car, si tu n’es pas à l’Assemblée nationale – et il y a de quoi s’occuper tous les jours – ça ne va pas, mais si tu passes ton temps à l’Assemblée, tu te coupes des gens. Je sais que ce qui me rendrait moins bon, c’est d’avoir moins de temps pour les gens.

Pour moi, l’Assemblée nationale n’est pas une rupture mais la continuité avec ce que je faisais avant. Mon objectif avec Fakir était d’avoir une parole publique la plus large possible. L’Assemblée nationale est un porte-voix pour une parole publique. Intervenir à une tribune officielle donne à la parole une légitimité supérieure à celle du rédacteur du journal Fakir.

Parfois les gens me demandent « est-ce que ce n’est pas décourageant de crier dans le vide à l’Assemblée ? » et je leur réponds que mon désert aujourd’hui est bien plus peuplé qu’auparavant.

« Etre un épouvantail à multinationales, ça se prend. »

Dans cette nouvelle fonction, ma parole prend du poids, notamment quand je vais rencontrer des gens. La bonne sœur rouge qu’on voit dans Merci Patron, m’a expliqué que des gens à Amiens ont eu des problèmes avec SFR. Elle m’a dit : « j’ai contacté SFR et je leur ai dit que j’allais appeler François Ruffin », et le problème s’est réglé. Etre un épouvantail à multinationales, ça se prend. Dans beaucoup de petits cas concrets, on peut changer la donne localement par notre présence.

J’ai toujours voulu faire un journal populaire, et mon rôle de député peut renforcer mon lien avec les gens. Pas forcément dans ma disponibilité en termes de temps, mais dans ma capacité à être à leurs côtés dans leurs difficultés. C’est agréable sur le plan du sentiment d’utilité et de la place que je veux occuper. Ensuite, je ne pourrais pas intervenir à l’Assemblée de manière aussi tonitruante si derrière je n’éprouvais pas l’assentiment des gens. La légitimation, c’est le jour de l’élection, mais c’est aussi les autres jours ! Si je me balade sur une raiderie et que les gens viennent me dire que je ne raconte que des conneries, je n’oserais plus intervenir à l’Assemblée de la même manière. C’est pas comme si je vivais en dehors de la société, je représente des gens et il faut que je trouve le chemin pour qu’ils m’accompagnent.

Et donc si à l’inverse je reçois des messages positifs, ça m’encourage, parce que les forces contraires sont nombreuses. Ceux qui nous disent que ce qu’on raconte est débile sont nombreux, qu’il faut mieux s’exprimer, qu’il faut rentrer sa chemise dans son pantalon ! C’est tous les jours qu’on a le droit à des rappels au règlement, que De Rugy n’est pas content après toi et qu’il te met un blâme. Sans parler des médias… Heureusement, on peut sentir que des gens approuvent ce qu’on fait.

LVSL – Il va y avoir un livre sur votre immersion dans l’hôpital psychiatrique d’Amiens. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Pendant la campagne, il y a eu une grève à l’hôpital psychiatrique Philippe Pinel à Amiens, qui est situé en dehors de ma circonscription. J’y suis allé, j’ai rencontré les salariés et les syndicalistes, et je leur ai promis de revenir les voir une fois député. J’y suis donc retourné en octobre, pour 24h. La députation m’a permis d’ouvrir la porte de l’hôpital psychiatrique, j’ai même pu rencontrer le directeur, ce qui aurait été impossible si j’étais resté le rédacteur du petit journal Fakir ! On m’aurait proposé un créneau entre 7h30 et 8h du matin… Quand j’y suis allé en tant que député, non seulement le directeur était là, mais il avait convoqué tout son staff, ça dure 3 heures, c’est une espèce de match de boxe où tu arraches des informations. Et ensuite, tu peux aller rencontrer l’Agence régionale de santé, qui prend deux heures pour discuter avec toi. C’est beaucoup plus compliqué en tant que journaliste. Donc être député offre des capacités de reportage.

Ensuite, je peux interpeller la Ministre de la Santé dans l’hémicycle sur la condition dans les hôpitaux psychiatriques. Agnès Buzyn me répond que c’est du flan, elle essaie de rassurer les députés : « le monde des hôpitaux psychiatriques n’est pas du tout comme le décrit François Ruffin ». Et si je n’avais pas été sur le terrain, si je n’avais pas cette réassurance, je ne pourrais pas reprendre la parole pour dire « Madame la ministre, c’est vous qui racontez des conneries ». Parce que moi j’ai rencontré les patients, les familles, les psychiatres, les infirmiers, et ils sont tous dans la mouise aujourd’hui. C’est donc la Ministre, enfermée dans son monde de papier, qui est sourde à cette douleur-là. Je ne pourrais pas lui rentrer dans le lard si je m’étais contenté de lire vaguement un rapport sur la question.

On a tiré la sonnette d’alarme, on espère que ça pourra faire bouger les lignes. J’apporte une proposition de loi sur le financement de la psychiatrie, je ne me fais pas d’illusion, elle ne passera pas. Mais ce n’est pas le problème, c’est un mode de publicisation : on rend tout cela public, et on peut espérer qu’il y aura une alerte suffisante au Ministère pour que ça change. Cela n’aurait pas été possible avec Fakir.

« Fakir me force à me poser, à réfléchir, parce que l’Assemblée est une machine décérébrante. »

LVSL – Où va Fakir maintenant que vous êtes député ? Quel doit être son rôle ?

Fakir me force à me poser, à réfléchir, parce que l’Assemblée est une machine décérébrante. On passe d’un sujet à l’autre toutes les 5 minutes. Hier, j’ai traité Alstom, Réseau transports électricité, la mission économie des collectivités locales. Tous les jours, je suis sur six ou sept sujets différents. C’est pas comme ça qu’on pense et qu’on réfléchit, c’est extrêmement superficiel. Heureusement que j’ai été élu à 42 ans et que j’ai dix-huit ans de Fakir derrière moi. Mon premier réflexe quand je dois traiter un sujet à l’Assemblée, c’est de regarder ce que j’ai publié dessus dans Fakir. C’est mon lieu d’existence intellectuelle. C’est un socle, j’ai toujours fait autre chose à côté de Fakir, mais je sais que si tout le reste disparaissait, il resterait Fakir.

Maintenant, la question qui se pose c’est : est-ce que les gens vont le lire alors qu’ils peuvent regarder mes vidéos sur Facebook ? C’est compliqué, mais je pense qu’il existe un lien affectif avec nos lecteurs, un sentiment d’appartenance collective. En fin de compte, quand j’écris, c’est comme si je donnais toujours à voir la cuisine, j’explique comment se fait l’enquête, etc. Expliquer cela, c’est aider les gens à grandir avec moi. Montrer les coulisses de mon travail, m’exprimer à la première personne, je pense que cela donne la sensation aux gens de m’accompagner.

Notre gauche part de très bas. Fakir est un outil pour avancer et faire avancer les gens avec nous. On a 15 000 abonnés, 30 000 lecteurs, sur 60 millions de Français ce n’est pas beaucoup, mais dans l’univers militant, c’est déjà pas mal. On a une petite influence. Je pense que j’ai contribué à faire entrer la question du protectionnisme, par exemple, au Parti de Gauche. Replacer la confrontation capital/travail au cœur du discours politique, on y a aussi participé. On a été parmi les veilleuses qui ont entretenu cela, la question de la guerre de classes, quand même le Parti Communiste n’en parlait plus. Comme disait Boris Vian, ce qui compte ce n’est pas la puissance de la bombe, c’est l’endroit où tu la poses. On n’est pas un mouvement de masse qui pénètre dans les foyers français, mais on a su parler de certains sujets au bon endroit.

 

« C’est très important de montrer la victoire est possible, que notre gauche n’est pas toujours condamnée à perdre. »

 

LVSL – Votre victoire aux législatives n’aurait pas été possible sans votre capacité à rallier de larges secteurs de la population de la circonscription : des classes moyennes déclassées, des chômeurs, des ouvriers. Quand on regarde le détail, on voit clairement que vous avez empêché le FN de monter. Comment poursuivre cette reconquête, notamment dans cette France périphérique et déclassée ?

Tout d’abord, c’est très important de montrer la victoire est possible, que notre gauche n’est pas toujours condamnée à perdre. La base historique qu’on doit construire, c’est l’alliance des deux cœurs de la gauche : les classes populaires et la classe intermédiaire, les profs et les prolos, comme dirait Emmanuel Todd. Mais on doit aussi résoudre la fracture entre les classes populaires blanches des zones périurbaines et les fils d’immigrés des banlieues. Ce n’est pas quelque chose qui va de soi. Dans ma circonscription, il n’est pas évident de faire prendre conscience aux habitants de Flixecourt et des quartiers Nord qu’ils partagent des intérêts communs.

Pour réaliser la jonction, il ne faut pas les emmener sur le terrain culturel, ou cultuel. Le divorce apparait aussitôt. Il faut déplacer le débat là où leurs intérêts sont convergents, c’est-à-dire sur l’économique et le social.

Foncièrement, je pense que les gens sont moins racistes aujourd’hui que dans les années 1970. On me raconte comment à l’époque, à Amiens, tout le monde se traitait de bougnoules, de bicots, c’était la guerre d’Algérie qui trainait encore. Mais le débat n’était politiquement pas placé sur ce terrain. Il était situé sur le terrain de la lutte des classes, des petits contre les grands, des pauvres contre les riches, des ouvriers contre les patrons. Ça créait une convergence. Aujourd’hui, on a un parti, le Front National, qui s’est spécialisé dans cette question de la fracture culturelle, qui a donné une traduction politique et électorale à quelque chose qui existe dans la société, mais dans une moindre mesure qu’auparavant. Le thème central du FN, c’était l’immigration, l’insécurité, les noirs et les arabes. C’était concomitant à l’effacement du clivage capital/travail.

LVSL – Vous parliez de réunir les deux cœurs historiques de la gauche. Qu’est-ce qu’implique cette rencontre entre la petite-bourgeoisie intellectuelle et les classes populaires ? Comment doit-elle s’opérer ?

Je ne pense pas que ce sera une union formidable. Mais des processus historiques comme la Révolution française sont tout de même marqués par la conjonction de ces deux classes. L’une qui est très puissante et très consciente de sa force, c’est la bourgeoisie qui se veut l’expression des classes populaires à l’Assemblée, bien qu’il s’agisse en réalité des des avocats et des propriétaires. Et l’autre, le peuple, qui se mobilise dehors, dans les campagnes et dans les villes.

Toute la beauté de la Révolution, et ce qui en fait le moteur, c’est l’histoire de la jonction entre ces deux classes contre l’aristocratie. Dans son film La prise du pouvoir par Louis XIV, Roberto Rossellini explique la peur du retour de la fronde, à savoir la crainte de la jonction entre l’aristocratie et la bourgeoisie contre le roi. Louis XIV a tout fait pour éviter cela, c’est la raison pour laquelle il a créé Versailles : les aristocrates, au lieu d’être hébergés par les bourgeois parisiens, se retrouvent près du roi et dépendants de lui. Par ce biais-là, le roi a attaché l’aristocratie au royaume, il a cassé le lien possible avec la bourgeoisie. C’est pour cela qu’à la différence de la révolution anglaise, où la bourgeoisie et l’aristocratie s’étaient unies contre le roi, l’aristocratie française est restée proche du roi tandis que la bourgeoisie a du trouver un autre allié : le peuple. C’est ce qui fait l’originalité de la Révolution française, un processus extraordinaire qui dure pendant six ans.

« Sur le plan économique et social, il existe un intérêt commun à se bagarrer contre la nouvelle aristocratie qu’est l’oligarchie. Comme le dirait Chantal Mouffe, ce qui fait le « nous », c’est le « eux » : il faut définir l’adversaire. »

Avec le Front populaire, on assiste aussi à une alliance de classes : les intellectuels antifascistes, les ouvriers pour les 40h et les congés payés. En mai 68, on a vu la jonction s’opérer entre étudiants et ouvriers, même si on ne peut pas parler d’une communion. En 1981, on a eu une conjonction entre les deux groupes sociaux dans les urnes, mais pas dans la rue. Maintenant, il faut la rue et les urnes ! On n’obtiendra rien uniquement par les élections. Je ne pense pas forcément à une rencontre physique, mais il peut y avoir une rencontre autour d’hommes auxquels on se reconnaîtra, et autour d’un programme. Sur le plan économique et social, il existe un intérêt commun à se bagarrer contre la nouvelle aristocratie qu’est l’oligarchie. Comme le dirait Chantal Mouffe, ce qui fait le « nous », c’est le « eux » : il faut définir l’adversaire, cette nouvelle aristocratie. Il faut réussir à conjuguer tout cela et montrer que les multinationales, l’oligarchie politique et aristocratique qui dirige opprime les gens.

LVSL – Récemment, dans un débat avec Olivier Besancenot, vous avez défendu le protectionnisme pour protéger les salariés, et ramener le patron dans l’espace national. Comment faire en sorte que le protectionnisme soit un outil de progrès et non un simple repli sur soi ?

Le protectionnisme est une condition nécessaire mais non suffisante. Ce n’est pas parce qu’on fait du protectionnisme qu’il y a forcément derrière du progrès social. Le protectionnisme est un moyen et non une fin. Mais sans ce moyen, on est interdit de politique, car on vit sous la menace d’un chantage permanent : le départ des capitaux. Jusqu’aux années 1970, les salariés prenaient confiance en eux-mêmes, devenaient forts et gagnaient du terrain. C’est un peu comme si une équipe de football qui perdait tout le temps commençait à engranger des victoires, et à ce moment-là l’équipe d’en face décide de s’en aller pour jouer contre d’autres adversaires. C’est ce qui s’est passé.

« J’en ai marre d’être l’ « anti-Macron » »

Il faut formuler le protectionnisme en relation avec les finalités que l’on poursuit : l’écologie, la justice sociale, le progrès fiscal. Car si le moyen est commun avec le Front national, la politique poursuivie derrière en est aux antipodes !

LVSL – D’une certaine façon, vous incarnez l’indignation et la colère face aux élites et à la mondialisation néolibérale. En d’autres termes, vous incarnez le dégagisme, le moment destituant. Comment conjuguer cela avec un projet alternatif et une rhétorique instituante afin d’aller plus loin ?

Dans mes dernières années à Fakir, c’est une question je me posais de façon récurrente sur chaque dossier : « qu’est-ce que nous on ferait ? ». Quand on élabore des propositions de loi, qu’on fait en sorte qu’elles soient crédibles et audibles par les gens, on est dans l’instituant. Par exemple, le 1er février, le groupe France Insoumise aura sa première niche parlementaire – journée consacrée aux textes présentés par un groupe d’opposition. J’ai tout de suite pensé qu’il était essentiel de bien structurer ce qu’on allait proposer à ce moment-là, pour être crédible et cesser d’être vus exclusivement comme les « anti ». J’en ai marre d’être l’ « anti-Macron », je ne veux pas qu’on me sorte du tiroir seulement quand il faut réagir à une déclaration d’Emmanuel Macron.

Il faut porter la colère des gens et susciter l’espoir. Colère et espoir, c’était le nom d’un mouvement communiste dans les années 2000 d’ailleurs, mais les deux termes sont justes. Piotr Kropotkine disait quelque chose comme « si la colère fait les émeutes, seul l’espoir fait les révolutions ». Il faut viser l’élévation du niveau de conscience collective. On part de très bas, les prochaines générations partiront de plus haut, auront quelques barreaux d’avance en matière d’idéologie. Aujourd’hui, on perd dans les grandes largeurs à chaque vote au Parlement. La guerre des classes a bien lieu mais elle se fait en notre défaveur : on voudrait un code du travail qui protège davantage les salariés et c’est tout l’inverse qui se profile. Tous les jours on perd, mais au moins nos questions sont posées dans le débat public, c’est déjà une avancée. Je repense à un propos de Victor Serge, qui parlait de Trotski : de génération en génération, la conscience collective des Russes n’a cessé de s’élever et si Trotski était au-dessus du lot, c’est qu’il était déjà porté par cette montée générale du niveau.

Aujourd’hui, on doit participer à la montée du niveau des eaux. J’essaie d’y prendre part. Est-on apte à prendre le pouvoir et à en faire quelque chose aujourd’hui ? Moi je pense qu’il faut se préparer. A l’Assemblée, techniquement on est moins bons que nos adversaires car ils sont habitués à jongler avec les signes. Les 17 députés, on se forme, on s’élève un peu, on comprend comment se fait un budget. On n’a pas l’élite à même d’occuper les ministères. C’est une inquiétude, si jamais demain on devait avoir le pouvoir, on a un défi colossal. Emmanuel Macron, lui, a une élite à son service et mène une politique voulue par les dominants, donc il ne rencontre pas d’obstacles majeurs. Nous, si nous arrivons au pouvoir, nous devrions avoir une élite formée et dans un moment de lutte intense où on devrait se bagarrer contre le Sénat, contre le Conseil constitutionnel, contre les médias, contre Bruxelles. Nous n’aurions pas une masse de gens suffisamment consciente des outils à leur disposition, et donc il va falloir aller les trouver.

« On ne peut pas dire journalopes et merdias en permanence, comme une espèce de réflexe. »

Là, on a des années devant nous pour faire monter ce niveau d’exigence. Cela commence par moi-même. Je pense être un bon contre-pouvoir, mais jusqu’ici le moment instituant ce n’est pas franchement mon truc. Maintenant, je me mets à faire des propositions de loi, j’ai des collaborateurs qui lisent le code de la santé, qui rencontrent les admnistrateurs, etc. De mon côté, je rencontre les médecins, les patients, les familles de patients, ou l’ARS pour déterminer ce qu’il faudrait faire. C’est pourquoi la niche du 1er février est importante : même si nos propositions ne passeront pas, on peut démontrer qu’on est capable d’en porter. On espère aussi que cela formera des gens autour de nous. J’ai fait sur ma page Facebook une défense de Nicolas Demorrand : on ne pourra pas gagner avec des gens qui sont juste haineux et atrabilaires. Je comprends qu’à force de perdre en permanence, lorsqu’on est démuni de toute arme et qu’on a la tête sous l’eau, on peut avoir de la rancœur. Mais on doit être plus digne. On ne peut pas dire journalopes et merdias en permanence, comme une espèce de réflexe. Quand je vais voir quelqu’un de la FNSEA je prends plein de critiques, mais j’essaie d’expliquer aux gens qu’on ne transformera pas, encore une fois, l’agriculture française sans discuter avec la FNSEA.

On peut prendre l’exemple de la crise du poulet Doux, ces dernières années. Là où on voit notre médiocrité, c’est qu’on a été incapables de dire « voilà ce qu’il faut faire ». Et quand on appelle tous les nôtres, en Bretagne, personne n’est capable de te mettre en liaison avec un aviculteur. On ne peut pas changer l’aviculture sans avoir discuté avec les aviculteurs. Ce qui m’inquiète, c’est qu’on considère parfois détenir une vérité condensée dans un programme, qu’il suffirait de dérouler l’ensemble. Non, il faut aller voir les producteurs, comprendre l’agriculture sur le terrain. On doit apporter ce volet enquête, car on n’a pas la science infuse, il faut s’informer sur les conditions de vie des gens, déterminer l’élément à partir duquel ils vont penser qu’on peut changer les choses. C’est aussi ce que je retiens de Chantal Mouffe : faire de l’enquête, partir des gens, casser le sectarisme. A l’Assemblée nationale, je prends plaisir à faire des choses avec des gens du Modem sur l’agriculture, ou avec un député LR-constructif sur le football.

 

« Croire qu’il ne faut pas bâtir une alliance, c’est estimer qu’on est le plus faible et qu’on croit qu’on ne pourra pas tirer avantage de cette alliance. […] Dire qu’il ne doit pas y avoir des alliances avec les socialistes et les communistes… moi je ne veux pas l’exclure pour l’avenir. »

 

Avec ces initiatives, c’est aux militants que je m’adresse, en leur disant que si on veut gagner et construire demain, il va falloir faire des alliances. Sur l’hôpital psychiatrique, j’ai repris le post de Barbara Pompili sur ma page Facebook pour dire qu’elle raconte la même chose que moi et qu’on allait pouvoir faire des actions communes. En commentaires les gens réagissaient en la traitant d’opportuniste, de vendue ou de pourrie. Opportuniste on ne peut pas le nier, compte tenu de son parcours politique. Mais ce n’est pas grave, on cherche les alliances qu’on peut, pour avancer. Croire qu’il ne faut pas bâtir une alliance, c’est estimer qu’on est le plus faible et qu’on croit qu’on ne pourra pas tirer avantage de cette alliance. Ce sont des questions qui doivent se poser : le Front populaire, c’était une alliance électorale. Les discours du type « la France Insoumise va incarner la gauche et prendre le pouvoir toute seul », je n’y crois pas. La question doit se poser dans une situation historique donnée. On ne peut pas tirer de conclusion pour l’éternité. Le Front populaire se déclenche car à l’intérieur de la coalition les radicaux de gauche sont déclinants, la SFIO devient le premier parti et le PCF monte. Ce n’est pas la même alliance que si les radicaux de gauche avaient été au gouvernement. Dire qu’il ne doit pas y avoir des alliances avec les socialistes et les communistes… moi je ne veux pas l’exclure pour l’avenir.

LVSL – En parlant de rhétorique instituante, de production d’un ordre alternatif et de nouvelles institutions, Nuit Debout, auquel vous avez abondamment participé, était marqué par sa volonté d’horizontalité pure. Un an et demi plus tard, quelle analyse faites-vous de l’échec du mouvement ? Les mouvements des places ont-ils un avenir ?

Je n’ai pas abondamment participé, j’ai été là au lancement de Nuit Debout surtout, mais le mouvement a vécu. Compte tenu de la sociologie parisienne, il devait sûrement être ce qu’il a été. Je ne crois pas à l’horizontalité, je préfère une verticalité qui s’assume et qui ne cherche pas à se cacher derrière l’horizontalité. J’ai un côté très pragmatique qui fait que je ne théorise pas les choses avant de les avoir faites. Le dogme de l’horizontalité avec des dizaines et des dizaines de commissions et de sous-commissions, ce n’est pas mon truc. J’étais allé à Flixecourt pour demander aux gens ce qu’ils pensaient de Nuit Debout, et ils ne savaient pas ce que c’était. On avait ensuite montré la vidéo sur la place de la République, et ça avait été mal pris, parce que les gens de Nuit Debout se voyaient un peu comme le centre du monde. Flixecourt n’était pas au diapason.

LVSL – Il y a une autre question qui est épineuse : l’Europe. Comment se dessine la question européenne à l’avenir ? Est-ce que le Plan A/Plan B de l’Avenir en commun est une manière de réconcilier les deux classes dont nous parlions tout à l’heure ?

La manière dont la stratégie Plan A/Plan B est formulée me semble tout à fait pertinente. En 2005, le non a fait 55%. Si on refaisait le référendum aujourd’hui, on pourrait être à 65%. Je pense que des pans entiers des classes moyennes peuvent basculer sur cette question européenne. Non pas si on adopte une présentation frontale du type « Il faut sortir de l’Union européenne », je n’y crois pas. En revanche, sur l’idée d’un rapport de force construit avec l’Union européenne, la sortie de certains traités, la remise en cause de la libre circulation des capitaux et des marchandises, on peut avoir la masse critique avec nous. Ce n’est pas le cas si on dit « sortie de l’Union européenne », car c’est le saut dans l’inconnu. La métaphore de Chevènement n’est pas bête : « je ne voulais pas monter dans l’avion, mais maintenant qu’il a décollé, je ne vais pas vous demander de sauter sans parachute ». On a intérêt à construire le parachute.

Ceci dit, je ne pense pas que ce soit le seul point de tension entre classes moyennes et classes populaires. Les classes populaires se remettent à exister dans l’espace politique, elles n’en sont plus les grandes oubliées. Des symboles interdits des classes populaires – le camping, la pétanque, le football – sont remis en valeur : on joue à la pétanque le long du canal Saint Martin, tout le monde peut aller au camping. Bref, je suis assez optimiste sur la « réconciliation » des classes populaires et d’une partie des classes moyennes. C’est la fin du Grand bond en arrière de Serge Halimi. La mondialisation fonctionne un peu comme le combat des Horaces et des Curiaces décrit par Tite-Live : si elle avait attaqué en même temps les ouvriers, les fonctionnaires, les jeunes, cela aurait créé un front de résistance à cette mondialisation. Mais elle a pu s’imposer car elle a attaqué les ouvriers dans un premier temps, les jeunes dans un second temps, les fonctionnaires ensuite… ce sont des vagues d’attaques successives. On a des vaincus de la mondialisation qui s’accumulent. La solidarité n’est pas immédiate entre toutes ces classes, il faut en montrer le chemin, trouver ce qu’il y a de commun.

Sur le plan social il y a toujours des hauts et des bas, même si la mondialisation nous plonge dans un long cycle déclinant. Sur le terrain écologique, en revanche, on n’est pas sur un processus cyclique : ce qui est détruit ne pourra pas être reconstruit. On est dans un processus de destruction, et c’est une inquiétude majeure. Dans notre réflexion sur la jonction des classes populaires et des classes intermédiaires, il faut à mon avis intégrer la question écologique. Il suffit de lire Quand les riches détruisent la planète de Hervé Kempf. J’ai rencontré Jean-Luc Mélenchon pour la première fois juste avant la fondation du Parti de Gauche. Il m’a demandé ce qu’il devait lire : je lui ai conseillé l’Illusion économique et d’Emmanuel Todd, et ce livre de Kempf.

C’est la raison pour laquelle je suis en adéquation avec la France Insoumise, car le gros du programme additionne ces deux ouvrages : le protectionnisme de Todd, le souci environnemental lié à la question sociale chez Kempf. Le slogan de Hervé Kempf, c’est consommer moins pour répartir mieux. C’est une façon d’allier le vert et le rouge. Il repart de la théorie de Thorstein Veblen sur la rivalité ostentatoire : les riches détruisent la planète parce qu’ils surconsomment mais aussi parce qu’ils tirent toute l’échelle de la consommation vers le haut. Il y a un phénomène d’attraction : tu as le yacht de Bernard Arnault, tel patron qui a un yacht de 20 mètres de long, puis tel médecin qui va avoir son voilier à La Baule, et le retraité qui va vouloir faire sa croisière Costa, et en dessous un prolo de Picardie qui va s’acheter un scooter des mers pour le conduire sur la Somme. Ce que nous dit Kempf, c’est qu’il faut aplatir la pyramide : il faut commencer par le haut, pour éviter d’être tirés toujours vers plus de consommation. C’est d’abord l’oligarchie qu’on doit limiter.

« Maintenant, moi, je préfère toujours quand on associe le drapeau rouge et le drapeau tricolore, quand on chante la Marseillaise et l’Internationale. »

LVSL – Quel est le rôle du patriotisme dans cette convergence ? On pense au retour des drapeaux tricolores lors de la campagne de Jean-Luc Mélenchon…

Il y a une phrase que j’aime bien, de Lao-Tseu : connaître sa honte et soutenir sa gloire. Intimement, il y a des souvenirs dont on a honte. Si on les rumine, on sombre dans la dépression, et on ne fait rien de bon à partir de cela. Soutenir sa gloire, c’est s’appuyer sur les pages qu’on estime les plus valorisantes de soi, et tout faire pour être à la hauteur de ces pages. Et je pense que ce qui est vrai sur le plan individuel l’est aussi sur le plan collectif. Si on ressasse toujours les pages noires de notre histoire, qu’il ne faut évidemment pas nier, on ne peut pas s’en sortir. Il s’agit de bousculer l’ordre du monde. Si on n’est pas fier de ce que l’on est, comment va-t-on y parvenir ? Maintenant, moi, je préfère toujours quand on associe le drapeau rouge et le drapeau tricolore, quand on chante la Marseillaise et l’Internationale.

 

Entretien réalisé par Lenny Benbara

Source : Le Vent Se Lève, François Ruffin, 07-12-2017

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 13.12.2017 à 09h41

« il explique sans ambiguïté qu’il faut sortir du libre-échange, c’est à dire des traités européens. »

Bon, allez, on va essayer de sortir « des » traités européens (Lisbonne?).
– On veut sortir de celui-là.
– Nein
– Ah, mince, de celui-là alors.
– Nein.
– On souhaiterait réduire un peu le libre-échange alors.
– Nein.
– Est-ce qu’on pourrait pas avoir une ptite dérogation sur la libre-circulation des capitaux alors?
– Nein.
– Euh, un ptit avantage perso réel pour sauver la face?
– Nein.
– Même pas quelque chose de symbolique comme le Tour de France de vélo 100% en France?
– Nein.
– Le français comme langue officielle unique de l’EU.
– Nein.
– A propos de notre budget décidé à Bruxelles par l’euroMinistre des Finances, est-ce qu’on pourrait avoir une ptite ristourne?
– Nein.

Moralité : on ne sort pas « des » traités européens. On ne les discute pas. Il n’y a qu’UNE seule porte de discussion : sortir de l’UE via l’article 50 du Traité de Lisbonne puis discuter pour avoir un accord commercial style EU-Canada ou bientôt EU-UK. Tout le reste, c’est du blabla de berger pour garder les moutons sagement dans l’enclos pour pouvoir les tondre (et les bouffer à la fin).

102 réactions et commentaires

  • Jean // 13.12.2017 à 06h36

    « Mais on doit aussi résoudre la fracture entre les classes populaires blanches des zones périurbaines et les fils d’immigrés des banlieues. Ce n’est pas quelque chose qui va de soi. Dans ma circonscription, il n’est pas évident de faire prendre conscience aux habitants de Flixecourt et des quartiers Nord qu’ils partagent des intérêts communs.»

    « Le thème central du FN, c’était l’immigration, l’insécurité, les noirs et les arabes. C’était concomitant à l’effacement du clivage capital/travail.»

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  • Jean // 13.12.2017 à 07h00

    Pour comprendre la référence à Quand les riches détruisent la planète de Hervé Kempf :

    https://www.youtube.com/watch?v=TqQ115R932c

      +10

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  • isidor ducasse // 13.12.2017 à 07h20

    Ses propos alambiqués sur l’Europe montre qu’il n’a pas les idées claires, ou qu’il ne connaît rien aux traitées. Tout le programme de la France Insoumise ne sera pas appliqué tant que nous sommes dans l’Europe, et il le sait. Ne tombez plus dans le piège de ces escrocs de la politique qui comme Barroso débute sa carrière politique chez les Maoiste et finit chez Goldman Sachs.

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    • Jean // 13.12.2017 à 08h04

      On peut reprocher à Monsieur Ruffin son manque de réalisme, lorsqu’il espère une modification de la politique européenne, mais c’est un homme dont les actes témoignent de la sincérité et qui ne mérite pas d’être associé à la bande d’escrocs à laquelle vous faites allusion.
      Il pose une question que devrait se poser le seul parti politique qui veut réellement sortir de l’UE pour devenir crédible : Comment rassurer les victimes du néolibéralisme dont l’intérêt économique est de sortir de l’union européenne ?
      Ce n’est pas simple mais ce parti restera un épiphénomène tant qu’il n’apportera pas une réponse satisfaisante à cette question.

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      • Kilsan Aïtous // 13.12.2017 à 08h20

        « Il pose une question que devrait se poser le seul parti politique qui veut réellement sortir de l’UE pour devenir crédible : rassurer les victimes du néolibéralisme dont l’intérêt économique est de sortir de l’union européenne ?
        Ce n’est pas simple mais ce parti restera un épiphénomène tant qu’il n’apportera pas une réponse satisfaisante à cette question. »

        Il me semble que « ce parti » l’a fait à de multiples reprises, mais il n’a jamais été médiatisé. Pourquoi Ruffin qui lui est médiatisé ne nous répond pas à cette question, puisqu’il vous dite qu’il la pose ?

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        • Jean // 13.12.2017 à 09h26

          Je me suis mal exprimé. Ruffin, malgré son honnêteté, reste persuadé que les victimes du néolibéralisme ont plus à perdre qu’à gagner à sortir de l’UE et son opinion est représentative de celle d’un grand nombre d’électeurs. Je connais les efforts louables que ce parti a fait pour convaincre mais force est de constater qu’il n’y est pas encore parvenu. Combien d’électeurs savent, par exemple, qu’un des meilleurs spécialistes mondiaux de l’euro est membre de ce parti ?
          Mais ce n’est pas facile car les médias dominants continueront à brouiller son message et il doit vaincre ce qui dans la nature humaine rechigne face à l’inconnue.

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          • Kilsan Aïtous // 13.12.2017 à 15h45

            Oui le problème est bien que ce parti (UPR) est le seul qui ait expliqué pédagogiquement avec force analyses et sources crédibles que la sortie de l’UE était indispensable si on voulait une autre politique que l’ultralibéralisme mondialisé imposé par Bruxelles. Les autres partis se sont bien gardés de le mentionner et les bien pensants se complaisent à le faire passer pour de l’extrême droite complotiste marginale et sectaire.

            Apparement, Ruffin n’est pas convaincu. Pense-t-il réellement qu’une autre politique est possible dans le cadre de l’UE ou pense-t-il que finalement ce cadre de l’UE secrète la meilleure politique possible (en rêvant de fédéralisme) ?

              +8

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            • Jean // 13.12.2017 à 16h36

              A mon avis il pense comme beaucoup, plus de 50 ans de propagande laisse des traces, que nous ne pourrions pas survivre hors de l’UE. C’est ce qu’il exprime en parlant de sauter de l’avion sans parachute.

                +5

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            • Ovni de Mars // 13.12.2017 à 21h16

              Toujours cette argument « Tsipras » de la secte UPR, celui qui revient en boucle avec le fameux article 50 dont tout le monde se fiche hormis les membres de cette secte

              Pour répondre simplement : bien sûr qu’une autre politique est envisageable à l’intérieur de l’UE à condition de ne pas se comporter comme Tsipras en 2015, ce qui ne pose aucun problème pour un pays comme la France.

                +6

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            • Kilsan Aïtous // 14.12.2017 à 07h34

              « bien sûr qu’une autre politique est envisageable à l’intérieur de l’UE  »
              Non, la seule politique possible dans l’UE est celle voulue par les oligarques. L’UE a retiré toute souveraineté aux Etats nations.

              « le fameux article 50 dont tout le monde se fiche hormis les membres de cette secte »

              Tout le monde se fiche de l’article 50 ? Pas le Royaume Uni ni ses « partenaires » qui le prennent très au sérieux.

              La secte ce serait bien plutôt du côté de la FI qui change de programme au fil du vent et n’explique pas le fond des choses et se garde bien de proposer une stratégie cohérente. Jean le dis bien, Ruffin est victime de 50 ans de propagande (typique d’une secte avec ses slogans creux répétés comme des mantras) et Mélenchon rêve d’UE fédérale, eh oui toujours plus d’UE..

                +14

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      • Gwen // 13.12.2017 à 12h33

        Par « ce parti », celui dont il ne faut pas prononcer le mot, vous voulez parler de l’UPR ? Non parce que ci c’est le cas, autant le dire tout de go. Certains pourraient comprendre le FN, le PCF ou le parti créé par Dupont Aignan alors….

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      • isidor ducasse // 13.12.2017 à 13h51

         » Comment rassurer les victimes du néolibéralisme dont l’intérêt économique est de sortir de l’union européenne « . C’est une Ruffinade !

          +2

        Alerter
        • Jean // 13.12.2017 à 16h49

          Les ennemis du peuple sont ceux qui le divise, comment espérez-vous gagner quoique ce soit avec une telle attitude. Mais voulez-vous réellement gagner ?

            +4

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      • lhierckens // 14.12.2017 à 10h44

        Vous parlez de ce tpe qui a c… sur ses convictions en votant Macron? Plus effrayé par une hypothétique menace fasciste du FN que par une réelle et concrète menace anti-sociale/ capitaliste?

        Qu’il se démerde avec ce qu’il a contribué à créer.

          +9

        Alerter
    • Tassin // 13.12.2017 à 08h42

      Alors là vous connaissez très mal Ruffin pour penser un truc pareil 😀
      Un des thèmes centraux de son journal Fakir depuis une dizaine d’année c’est le protectionnisme et la sortie de l’UE. Il a d’ailleurs publié un bouquin s’intitulant « Faut-il faire sauter Bruxelles? ».
      Et dans l’interview il explique sans ambiguïté qu’il faut sortir du libre-échange, c’est à dire des traités européens.

      On dirait que certains jouent à qui criera le plus fort « sortie de l’UE!!! » plutôt que de parler du fond du problème, à savoir le libre-échange.
      Un peu comme les trotskistes qui cracheraient sur un programme en faveur des ouvriers s’il était appliqué par les urnes plutôt que par la force d’une révolution.

        +56

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      • Kiwixar // 13.12.2017 à 09h41

        « il explique sans ambiguïté qu’il faut sortir du libre-échange, c’est à dire des traités européens. »

        Bon, allez, on va essayer de sortir « des » traités européens (Lisbonne?).
        – On veut sortir de celui-là.
        – Nein
        – Ah, mince, de celui-là alors.
        – Nein.
        – On souhaiterait réduire un peu le libre-échange alors.
        – Nein.
        – Est-ce qu’on pourrait pas avoir une ptite dérogation sur la libre-circulation des capitaux alors?
        – Nein.
        – Euh, un ptit avantage perso réel pour sauver la face?
        – Nein.
        – Même pas quelque chose de symbolique comme le Tour de France de vélo 100% en France?
        – Nein.
        – Le français comme langue officielle unique de l’EU.
        – Nein.
        – A propos de notre budget décidé à Bruxelles par l’euroMinistre des Finances, est-ce qu’on pourrait avoir une ptite ristourne?
        – Nein.

        Moralité : on ne sort pas « des » traités européens. On ne les discute pas. Il n’y a qu’UNE seule porte de discussion : sortir de l’UE via l’article 50 du Traité de Lisbonne puis discuter pour avoir un accord commercial style EU-Canada ou bientôt EU-UK. Tout le reste, c’est du blabla de berger pour garder les moutons sagement dans l’enclos pour pouvoir les tondre (et les bouffer à la fin).

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        • Tassin // 13.12.2017 à 09h44

          Ben évidemment que le plan A ne marchera pas tu tombes dans le panneaux là. Cette stratégie n’est là que pour construire un rapport de force et emmener les gens à soutenir le plan B, ce qu’ils seraient très loin de faire spontanément. Mais face à un refus obstiné de négociation les esprits feraient volte face.

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          • Alfred // 13.12.2017 à 10h05

            On comprend très bien la stratégie (elle parait intelligente). Mais elle chiffone certains (dont moi) car elle consiste à prendre les gens pour des cons (considérer les vrais rapports de force diraient ils): les gens ne seraient donc pas assez malin pour désirer sortir de l’europe. C’est une conception de la démocratie qui me chiffone, surtout dans un parti populiste (sans insulte) (par ailleurs je suis d’accord avec Ruffin contre Lordon sur la verticalité pragmatique du pouvoir contre les sous sous sous commissions hypocrites).
            C’est en fait une erreur strategique qui va conduire à la defaite, à la fragmentation et aux désilusions. Le chemin le plus simple est toujours le meilleur. Si on pense qu’il faut sortir il faut vendre la sortie et convaincre. Dans ce chemin détourné certains peu nombreux vont quitter le navire (vers les patriotes) d’autres plus nombreux vont se rendre compte au bout du chemin qu’ils ont combattu dix ans aux cotés de gens qui en réalité ne voulaient absolument pas sortir (et les ont menés en bateau)….

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            • Tassin // 13.12.2017 à 10h22

              Tout l’enjeu d’une stratégie politique n’est pas de convaincre les militants déjà acquis à la cause, ni ceux qui ne seront jamais convaincus. Mais de convaincre les gens qui pourraient pencher d’un côté ou de l’autre en fonction des évènements.

              Par ailleurs la sortie de l’UE n’est pas une fin mais un MOYEN d’appliquer une autre politique. Convaincre les gens qu’il faut d’abord sortir de l’UE est idiot, il faut commencer par les convaincre qu’il faut une autre politique. Ensuite, celle-ci étant incompatible avec les chaines libérales des traités de l’UE, on regarde alors les moyens de l’appliquer (tentatives de négociation, sortie…)
              En l’occurrence tenter la négociation est une solution consensuelle (et certainement vouée à l’échec) qui doit être tentée car la majorité ne préfère pas l’affrontement direct avec toutes les conséquences délétères auxquelles il faudra faire face à court terme.

              Maintenant on peut très bien faire comme l’UPR et jouer les puristes inflexibles… et être condamnés à perdre!

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            • Kilsan Aïtous // 15.12.2017 à 08h16

               » il faut commencer par les convaincre qu’il faut une autre politique.  »

              Ca c’est déjà fait. La majorité en est convaincue (Même Macron joue la dessus et tous les partis promettent une « autre Europe » depuis plus de 30 ans)

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            • Kilsan Aïtous // 16.12.2017 à 08h33

              « Maintenant on peut très bien faire comme l’UPR et jouer les puristes inflexibles… et être condamnés à perdre! »

              C’est quoi pour vous être puriste ?
              C’est dire les choses sans équivoque ? Ne pas essayer de racoler ceux qui veulent sortir de l’UE et ceux qui ne veulent pas en leur proposant un programme chafouin ? La FI ne rassemble pas, elle divise irrémédiablement les opposants au globalisme en leur imposant un clivage gauche-droite, justement tout ce qu’il y de plus puriste, qui n’est plus de mise devant l’urgence de la situation à reprendre notre souveraineté nationale, étape préliminaire à toute souveraineté populaire. Ce n’est pour rien qu’elle est médiatisée, comme les Le Pen. Ce sont des partis clivants.

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          • regis24 // 13.12.2017 à 13h14

            Très bien ,mais comme c’est clair pour très peu,il continuera a jouer son rôle d’épouvantail pour faire élire les européistes…

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          • Raphaël // 13.12.2017 à 18h44

            Vous vous bercez d’illusions. Ce pourrait être mignon si ce n’était pas l’avenir de notre Nation qui était en jeu à très court terme. Votre théorie du billard à trois bande et du plan C ne tient pas la route une seule seconde niveau timing, vous le savez très bien.

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            • ColtraneL // 14.12.2017 à 14h42

              Autant je m’inquiète fréquemment des échecs potentiels (voir probables) de l’approche du rapport de force, autant je ne cesse de constater celui d’une politique qui réclame frontalement une sortie de l’UE pour la France. Peu importe la cause de cette aversion à un monde sans UE, même si je suis sensible à certains arguments de l’UPR, je n’ai pas vu d’adhésion massive à ses idées, seulement une adhésion militante et quelques intellectuels.

              Si le programme de la France Insoumise rencontrait un échec avec des personnes sincères et fortement médiatisées comme Ruffin, qui n’ont pas peur de se faire des ennemis, cela aurait au moins le mérite de faire remarquer beaucoup plus violemment aux français l’aspect autoritaire de la construction européenne et d’imposer définitivement la sortie de l’UE comme unique solution réaliste.

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            • Kilsan Aïtous // 15.12.2017 à 08h29

              « Si le programme de la France Insoumise rencontrait un échec avec des personnes sincères et fortement médiatisées comme Ruffin, qui n’ont pas peur de se faire des ennemis, cela aurait au moins le mérite de faire remarquer beaucoup plus violemment aux français l’aspect autoritaire de la construction européenne et d’imposer définitivement la sortie de l’UE comme unique solution réaliste. »

              Comme violence on a déjà été servi : référendum de 2005 bafoué, le cas grec,(il ne peux y avoir de choix démocratique en dehors des traités). Vous avez encore besoin de preuves ?

              Mélenchon nous a déjà fait le coup en appelant à voter Hollande. C’était soi disant pour prouver aux Français qu’Hollande était comme Sarkosy…..

              Il serait temps d’avoir des convictions, et une stratégie efficace et cohérente, vous ne croyez pas ?

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        • Koui // 13.12.2017 à 16h04

          Sortir de l’UE est impossible, il n’y a qu’a demander aux anglais.
          Demander une autre UE est inutile, c’est Nein.
          Alors, on bloque l’Europe.
          Non à tout, trainer des pieds et tout contester en justice.

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          • st3fc10 // 15.12.2017 à 10h39

            Non à tout… Les gouvernants de notre pays ont signé des traités : libre-échangisme obligatoire, immigrationisme hors de contrôle plus que suggéré, agriculture intensive obligatoire, pêche obligatoire, casse des services publics obligatoire, endettement sur les marchés obligatoire… Vous perdrez tous ces procès. Une dernière : la commission européenne peut trainer les états devant la cour de justice de l’union européenne, par contre les pays membres ne peuvent pas faire l’inverse…

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        • Chris-caen // 13.12.2017 à 23h17

          Attention @Kiwixar, tu vas passer pour sectaire, voire appartenant à une secte…
          Ce type d’invective est très à la mode en ce moment quant on est cohérent et ferme dans ces idées et rétif à les délayer dans « une autre Europe est possible ».
          En tout cas, courage à M’sieur Ruffin pour son protectionnisme et son contrôle des capitaux au sein de l’U.E !!

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          • Kiwixar // 14.12.2017 à 02h53

            Les européïstes sont sectaires, puisqu’ils continuent à nous taper la tête contre les murs, encore et encore, en espérant un résultat différent. La définition de la folie.

            De toute façon, par la Constitution, le Président de la République est garant des traités que la France signe. Une fois que c’est signé, on ne peut pas revenir pour discuter tel ou tel point, il faudrait un nouveau traité, signé par TOUS les pays de l’UE à l’unanimité. La seule sortie est l’article 50 du Traité de Lisbonne. Ensuite, et ensuite seulement, on peut discuter et négocier.

            Avant, RIEN n’est négociable. Il n’y a pas de Plan A, c’est du flan.
            Alors, essayer de convaincre des électeurs en commençant par du flan et en les prenant pour des crétin, non, désolé, ce sera sans moi. Bon courage avec tout ce vent et ces effets de manche, en espérant que ça vous mettra du beurre dans les épinards.

            … De toute façon, Jacinda Ardern (et Winston Peters qui souhaite un dégel avec la Russie) sont très bien. Elle a décidé de s’attaquer à la pauvreté, et elle ne va pas demander l’autorisation des Australiens, des Fijiens ou des Papous.

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        • BrianDu64 // 14.12.2017 à 03h44

          bof, on a la bombe H, eux ne l’ont pas. Si la France quitte l’Europe ça force l’Allemagne a s’appuyer sur la puissance nucléaire américaine seulement.

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          • Kiwixar // 14.12.2017 à 05h03

            La bombe atomique pour dissuader qui? Brejnev? Andropov?

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          • Alfred // 14.12.2017 à 08h04

            Mais où habitiez vous ces 20 dernières années ? Vous devriez savoir que « notre » bombinette peut très bien devenir celle de l’Europe avec nos dirigeants politiques actuels (de « droite » comme de « gauche ») (et leurs électeurs). Aucun soucis. On va faire une manif dans la rue « tous ensemble » pour garder la bombe? Ah non il faut s’en débarrasser on est pacifistes..
            Quand à l’autre bord? La manif pour tous va revenir dans la rue le jour où on  » europeanise la défense »?
            Ne vous bercee pas d’illusions.

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        • Brigitte // 14.12.2017 à 08h01

          Le problème c’est que les peuples croient encore et toujours à l’Europe. Les médias entretiennent cette croyance 24h sur 24 d’une façon hallucinante. Le fameux « repli sur soi  » contre « l’esprit d’ouverture » que l’on peut entendre sur France Culture toutes les 10 min. C’est du conditionnement, degré ultime de la propagande.
          Ruffin fait du bon travail, il est très sympathique mais sa stratégie est-elle crédible?
           » la sortie de l’UE est un moyen mais pas une fin » , cela sous entend que le but à atteindre est de créer une autre Europe (sociale?). On a déjà entendu ça quelque part. C’est le serpent de mer de la gauche qui se mord la queue! ceux-là même qui ont pris nos voix en 2005.
          Le fâcheux malentendu sémantique et historique entre « souverainisme » et « nationalisme » moisi encore dans les consciences. Il faut beaucoup d’air frais pour aérer tout çà. Ruffin en apporte mais pas encore assez à mon avis.

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      • isidor ducasse // 13.12.2017 à 13h34

        Mais qu’il le dise clairement, plutot que.
         » l’idée d’un rapport de force construit avec l’Union européenne, la sortie de certains traités, la remise en cause de la libre circulation des capitaux et des marchandises, on peut avoir la masse critique avec nous…….. »
        Et pourquoi rejoindre un parti qui ne propose pas de sortir de l’UE. Pourquoi ne pas joindre ses actes à ses idées !
        Ce Monsieur est un escroc. Il serait peut-être temps de se reveiller !

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        • Tassin // 13.12.2017 à 14h46

          Apparemment M. Ducasse n’a pas lu le programme le FI et continue à raconter des mensonges. C’était pourtant écrit noir sur blanc.

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          • olivier // 13.12.2017 à 18h35

            absolument pas clair du départ de sa campagne à maintenant, sauf pour ceux qui lisent entre les lignes.

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          • Julie // 14.12.2017 à 03h41

            Le programme de la FI au sujet de l’UE, c’est de l’horoscope… vague, interpretable, du flou savament entretenu pour que chacun y trouve son compte. La plupart des militants
            auxquels j’en ai parler m’ont dit ne voir aucune ambiguïté dans le programme, comme vous, « noir sur blanc » … raté, ils veulent tout et son contraire, mais tout le monde et convaincu d’avoir compris les « vrais » intentions , videos et citations sélectionnés par leur propres biais de confirmation à l’appui .

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            • Alfred // 14.12.2017 à 07h25

              Et oui. On retrouve chez FI « l’art » de faire de la politique comme des grands….comprendre comme un PS (dont l’objectif est peut être finalement de remplacer). Vous voyez bien que ces malentendus vont évidemment faire à nouveau un moitié de cocus (si ce n’est pas une moitié c’est l’autre). Je suis heureux pour Mélenchon qu’il ait réussi sa vandeta personnelle contre le PS qui méritait absolument son naufrage (voire pire).
              Mais nous français n’avons pas besoins de deux partis identiques ou de variations sur le même thème.
              Il faut un grand parti de gauche pro européen (le PS vu son histoire) et un grand parti de gauche souverainiste (cela aurait pu être LFI si elle n’était pas dans la trahison). Quelle tristesse. Quel gâchis.

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          • isidor ducasse // 14.12.2017 à 07h40

            http://europe.jean-luc-melenchon.fr/

            Clairement expliquez-moi le programme de FI, et comment le réaliser dans un club ou les règles sont déja précisées

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          • Kilsan Aïtous // 15.12.2017 à 08h39

            « Apparemment M. Ducasse n’a pas lu le programme le FI et continue à raconter des mensonges. C’était pourtant écrit noir sur blanc. »

            Qu’est-ce qui était écrit noir sur blanc ? Vous l’avez lu ce programme ?

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        • st3fc10 // 15.12.2017 à 10h42

          Il le montre : la photo avec la main sur l’oeuil.

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      • David D // 13.12.2017 à 15h19

        Monsieur Ruffin est plutôt sympathique et sincère, je ne le confondrais pas avec le spectacle de Poutou qui se faisait applaudir pour une chemise ou parce qu’il disait des trucs trop faciles « les méchants c’est pas bien », divertissements désastreux qui étaient applaudis (pour quel résultat ?). En revanche, il ne s’agit pas de crier le plus fort qui veut sortir de l’euro, il s’agit de considérer que c’est l’urgence impériale à laquelle penser le jour, la nuit, le matin et le soir, et c’est pour cela qu’à un moment donné l’agitation politique on peut la raconter avec distance avec un rire désespéré.

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      • Christian Gedeon // 15.12.2017 à 05h59

        Vue de l’esprit. Schizophrène généralisée et caractéristique des quarante dernières années. Ruffin,comme une large très large majorité de gens pour le coup veulent limiter le libre(sic) échange,etc. Mais en même temps,on veut aussi le libre circulation totale,une palanquées de « droits »,bref le discours habituel. C’est juste pas possible … Je n’ai pas envie de développer tellement c’est évident. Sortir de l’UE ,c’est aussi sortir de la liberte(resic) de circulation etc…je suis plutôt pour,la liberte de circulation étant pour ce qui me concerne une aberration ultra libérale ahurissante. Qu’en dit Ruffin?

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  • jmk011 // 13.12.2017 à 09h15

    Excellente analyse, très lucide, de F. Ruffin. Lui ose appeler un chat un chat et ne se berce pas d’illusions comme le font tant de pseudo révolutionnaires qui pensent détenir à eux seuls la vérité et refusent de voir ce qu’il peut y avoir de bon à agir, au moins dans un 1er temps, en liaison avec d’autres partis ou mouvements que la FI.
    J’ai particulièrement apprécié ses comparaisons de la Révolution française et du Front Populaire avec la situation actuelle. Par ailleurs sa façon de défendre les idées de la FI sur les plans A et B à propos de l’Europe m’apparait tout à fait realiste par rapport à ceux qui proposent une sortie immediate de l’UE sans voir que la population n’y est pas prête.

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    • Alfred // 13.12.2017 à 11h25

      « sans voir que la population n’y est pas prête. ».
      C’est cette méthode des petits pas et des objectifs masqués qui a tué le PS entre autres. C’est exactement ce que je reproche à FI: sa méthode et sa « PSisation » (alors que j’admire le travail d’analyse qui a été fait). On connaît l’école politique qui consiste à prendre les électeurs pour des imbéciles (ça a été theorisé du côté de Montpellier..). On pourrait aussi parier sur l’intelligence des gens. On a eu une preuve en 2005 que cela fonctionnait (grâce soit rendu au travail d’un certain Étienne). Mais non il est plus malin de construire des stratégies compliquées… Ou pas.

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      • Micmac // 13.12.2017 à 11h48

        Vous évacuez le problème : l’opinion publique n’est pas prête.

        Tout parti qui annonce dans son programme vouloir sortir de l’UE ne peut pas gagner les élections. Le référendum de 2005 n’avait pas pour objet la sortie de l’UE…

        La combinaison plan A, plan B permet de révéler ce qu’est réellement l’UE : une dictature intransigeante, et peut faire basculer l’opinion.

        C’est peut être moins simple qu’une prise de position nette pour la sortie de l’UE, mais avec ce genre de profession de foi, dans la situation actuelle, la FI n’arrive jamais au pouvoir.

        Et ne me parlez pas de l’article 50, c’est du pinaillage juridique… Une sortie de l’UE se fera dans un rapport de force bien différent.

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        • Alfred // 13.12.2017 à 13h25

          Mais l’opinion publique ça se travaille. La moitié du public à tord ou à raison ne sait pas ce que veux LFI. Si le message est clair les gens peuvent se laisser convaincre et y adhérer. S’il est flou avec des si et et des conditions alors walou. C’est perdu. Je vous parie un reflux de la FI pour cette raison (et j’en suis désolé).

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        • Pinouille // 13.12.2017 à 14h02

          « Vous évacuez le problème : l’opinion publique n’est pas prête. »
          Il devient criant que la majeure partie des français souffre des maux économiques actuels.
          Si l’on cumule, pour le 1er tour de l’élection présidentielle, ceux qui ont voté FI, FN ou tout autre candidat anti-système et ceux qui se sont abstenus, on dépasse largement les 60%.
          Il ne reste plus qu’à leur proposer un programme convaincant… Mais c’est bien là que le bât blesse: personne n’a jusqu’à présent réussi à démontrer, ou à défaut convaincre, que l’on pouvait améliorer durablement la vie de ces 60% en sortant de l’euro, en faisant plus de protectionnisme, en augmentant les impôts des riches, en épargnant le code du travail, etc…
          Je serais pour ma part ravi d’y adhérer, mais je reste convaincu qu’une telle démonstration ne peut exister. Le constat (partagé?) que les partis comme FI axent leurs discours sur la dénonciation des inégalités et sur des postures idéologiques a tendance à affirmer cette conviction.

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        • Raphaël // 13.12.2017 à 18h48

          Le peuple français a voté en 2005. Son vote a été bafoué. Il n’y a plus que la lutte frontale et absolue contre Bruxelles qui puisse être crédible.

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        • Brigitte // 14.12.2017 à 08h36

          S’il faut attendre que les français soient prêts, en effet ça prendra du temps.
          Le reportage « la guerre secrète de l’eau en Europe » sur ARTE montre bien que L’UE est un organe de pillage systématique des nations et des peuples au profit des multinationales. Les citoyens se rebellent quand ça les touche de près. L’eau, l’air et le perlimpinpin…mais ils n’ont pas encore l’idée de relever un peu la tête et de voir plus loin, le point de convergence de tous leurs malheurs.
          Seul un parti politique qui leur montrera clairement ce point de convergence, à l’aide d’exemples concrets et il n’en manque pas, permettra ce changement nécessaire et indispensable des mentalités.
          la souveraineté nationale est plus qu’une étape, c’est la clé qui ouvre la porte de la souveraineté populaire. Croire qu’il est plus important de fédérer les peuples pour mieux terrasser le néolibéralisme est anti-darwinien.
          Faut-il accepter de s’allier avec ceux qui sentent la xénophobie? Peut-être pas avec le parti qui les tient en otage mais croire qu’on pourra les faire changer d’opinion par le tour de passe passe du « nous » et du « eux » est bien naïf.

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      • Chris // 13.12.2017 à 16h48

        La méthode Tsipras réinventée par France Insoumise.
        Même en retournant tous les arguments pour ou contre, je ne parviens pas à adhérer.
        Le handicap de FI est de ne pas pouvoir s’appuyer sur le mouvement ouvrier, comme le fit feu le PCF. Er pour cause, la désindustrialisation française a sabré cette classe !
        Que reste-t-il ? Un bric et broc de déclassés de la globalisation néolibérale (les fameux « déplorable » clamé par l’Hilarante) qui peine à se reconnaitre, même quand un Ruffin leur rend visite et les fait parler sur leur quotidien, démarche hautement pédago-politique que je salue au passage.
        Mais le chemin est tellement long, que d’ici qu’il aboutisse, ces « deplorable » auront été engloutis pour le compte. Donc, je lui préfère la voie révolutionnaire du Frexit, afin de sauver ce qui peut encore être sauvé.
        Ce que les Britanniques ont compris : ils sont prêts à en payer le prix, pourvu qu’ils sortent de ce piège à c..s. L’esprit « poppy » (ancien combattant) reste vivace. Un esprit de résistance qui s’affiche encore de nos jours par le port du coquelicot.

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        • Brigitte // 14.12.2017 à 09h17

          D’accord avec vous Chris! Chaque nation doit (re)prendre son destin en main. Tant qu’il en est encore temps. Bon maintenant si l’on regarde les électeurs du Brexit et de Trump, c’est pas vraiment la gauche. ça pose un problème en France. Comment transposer ce vote populaire dans un pays dont le patriotisme est aussi vivace qu’un fossile du crétacé? A part quelques vieux militants du PCF qui sont en EPHAD et dont on est pas sur de la bonne santé mentale, quel citoyen de gauche aujourd’hui peut encore prononcer le mot « patriotisme » sans ressentir la honte et l’opprobre qui pèse sur lui ?
          il y a un vrai problème culturel en France et à gauche qui doit être résolu au plus vite.

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          • Alfred // 15.12.2017 à 18h20

            Bien d’accord avec vous. C’est pour cela que je parle de trahison pour LFI. Nous sommes tous orphelins d’un parti de gauche souverainiste. Il y en a plusieurs à droite et zéro à gauche (il y eu la M’PEP peut être). Le discours de L’UPR (dehors d’abord et ni droite ni gauche peut se comprendre) mais c’est long à venir. A droite cela existe. A gauche rien.

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    • isidor ducasse // 13.12.2017 à 13h38

      une sortie immediate de l’UE sans voir que la population n’y est pas prête.
      Mais M.Ruffin vous dit le contraire: » En 2005, le non a fait 55%. Si on refaisait le référendum aujourd’hui, on pourrait être à 65% ».

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      • jmk011 // 13.12.2017 à 13h51

        Pas d’accord avec vous.
        Le referendum de 2005 n’avait pas pour objet la sortie ou non de l’UE mais seulement un projet de Constitution pour cette UE. C’est à cette question et à elle seule que les Français ont répondu non à 55%. Ruffin fait simplement observer que, si la même question était posée aujourd’hui, la réponse serait encore plus défavorable, et je suis d’accord avec lui.
        En revanche, si un referendum était proposé aujourd’hui sur la sortie ou non de l’UE sans autre explication, je pense que la réponse serait loin d’être aussi nette.

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        • Paul // 13.12.2017 à 14h31

          nous nous somme fait fourguer une enclume pour baratter la margarine…

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        • Julie // 14.12.2017 à 04h27

          L’opinion n’est pas prête.. mais la plupart serait incapable de vous expliquer pourquoi sans vous sortir le pret-à-penser qui leur a été martelé . Si les portes paroles de la FI commencer deja par arrêter de renforcer les peurs de l’opinion? A quoi jouent-ils? « Saut dans l’inconnu  » bin voyons…

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        • isidor ducasse // 14.12.2017 à 07h42

          Il est temps d’arrêter de jouer avec les mots et de faire la fine bouche.

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  • BEYER Michel // 13.12.2017 à 09h25

    Ce que j’aime chez Ruffin: sa fraîcheur et sa sincérité. C’est un vrai député du Peuple et pour le Peuple.

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    • SanKukai // 13.12.2017 à 15h49

      En effet, et je pense qu’á l’assemblée l’opposition c’est lui.
      Par contre, c’est un bon représentant mais ses propos montrent qu’il n’est clairement pas démocrate. C’est son choix.

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  • Menthe // 13.12.2017 à 09h44

    Avant tout, je n’oublie pas qu’il a publiquement annoncé voter pour le plus zélé, le plus efficace, le plus dangereux des serviteurs de l’oligarchie. Quelle erreur d’analyse, quelle faute de ne pas avoir vu la manipulation orchestrée des élections sans choix possible et quelle responsabilité sur l’accélération sans précédent de la précarisation et de la destruction des acquis démocratiques! A quand une honnête autocritique au lieu de jouer le négatif (en terme photographique) de Macron.

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  • Kiwixar // 13.12.2017 à 10h19

    « Ce n’est pas le cas si on dit « sortie de l’Union européenne », car c’est le saut dans l’inconnu »

    Oulà, le saut dans l’inconnu, carrément. Mais la France souveraine, ce n’est pas l’inconnu, c’était la situation depuis Clovis avant qu’elle fasse partie de l’UERSS. Ce n’est pas l’inconnu, car 173 pays sur 200 ne font pas partie d’une union transnationale. Ce n’est pas l’inconnu, car le Royaume-Uni est en train de sortir. Des pays comme la Corée du Sud, l’Australie, la NZ et plein d’autres ne font pas partie d’un « machin », ils ont leur propre monnaie, contrôlent strictement leur immigration pour leur bénéfice, et signent des accords bilatéraux avec qui ils veulent. Et ils ne filent pas du pognon pour construire des routes en Bulgarie ou des ponts en Pologne, pendant que leurs propres infrastructures se décrépisent.

    Le saut dans l’inconnu. Vraiment, c’est un miracle qu’on soit descendu des arbres et sortis de nos cavernes. Allez tiens, j’en ai une autre pour la route : « Défendre les acquis sociaux des travailleurs, ce serait pas gentil pour les rentiers ».

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    • kasper // 13.12.2017 à 11h16

      j’ajouterais que quand on a signe les traites de Rome et Maastricht, c’etait un vrai saut dans l’inconnu. Aucune construction du genre de l’UE n’avait ete tentee. Et ca n’avait l’air de gener personne.

        +24

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    • Bruno // 14.12.2017 à 09h08

      On se sortira pas de l’UE.

      On peut rester dans l’UE ad vitam aeternam parce qu’elle vivote tant bien que mal au grés des courants pendant 1000 ans. Enfin je veux dire jusqu’à la prochaine crise financière.
      Ou alors, un beau jour, tout simplement, on ne sera plus dans l’UE, parce qu’on en aura été viré.
      Dernière option, les autres l’auront quitté et on sera tout seul dedans avec quelques autres « surendettés fainéants ».

        +2

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  • Raphaël // 13.12.2017 à 10h22
    • Menthe // 13.12.2017 à 10h44

      Enfin, ce fait souligné qui interroge sur la capacité d’analyse politique de Ruffin, au demeurant charmant, drôle, séducteur…dans son genre. Merci à Raphaël car mon message est resté en modération pendant fort longtemps!

        +10

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      • Raphaël // 13.12.2017 à 10h47

        Toujours intéressant de rappeler qui vote quoi, surtout quand l’info est publique et clamée dans tous les journaux, alors que le vote est à bulletin secret. J’ai d’autres sources :

        http://www.liberation.fr/direct/element/francois-ruffin-votera-macron-au-second-tour-et-nen-sera-pas-fier_62771/

        http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/04/28/35003-20170428ARTFIG00217-francois-ruffin-votera-pour-emmanuel-macron.php

        https://www.valeursactuelles.com/politique/jose-bove-et-francois-ruffin-sappretent-voter-macron-82134

        C’est grâce à tous les Ruffin-la-trouille-au-ventre que Macron est arrivé au pouvoir, ne venez pas vous plaindre maintenant !

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        • Tassin // 13.12.2017 à 11h11

          Quel autre choix y avait-il? S’abstenir?
          Qu’on ait voté Macron au 2nd tour ou qu’on l’ait laissé gagné en s’abstenant ne fait pas de grande différence. Les dés étaient déjà jetés.

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          • outis // 13.12.2017 à 11h44

            Oui, les dés étaient jetés, mais il y a quand même une différence. Voter pour Macron, c’est augmenter le nombre de votants (donc augmenter sa «représentativité» – mot détestable) et en plus augmenter le pourcentage en faveur de Macron. Donc on accepte que les dés soient jetés.

            À mon avis, il ne faut jamais voter pour quelque chose quand en fait on veut voter contre.

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          • Alfred // 13.12.2017 à 12h30

            Bin non. Si l’epouvantail avait été élue elle aurait eu cinq ans de cohabitation et d’impuissance avec un premier ministre issu de la majorité à l’Assemblée ou d’une coalition. Bref le coup d’arrêt aux chèques en blanc et le retour de la politique avec un grand P. Le retour du combat quotidien. Mais là c’est la débandade et la défaite en rase campagne. Bien joué Ruffin and co.
            Y’avais le choix (comme toujours). Mais fallait réfléchir ET porter ses c…
            (Est il besoin de préciser que je suis « dans le camp » de bébé Rufin et non dans celui de maman Ménard?)

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          • Menthe // 13.12.2017 à 12h35

            L’abstention exprimait un refus de tomber dans le piège, dénonçait la manipulation Macron, sacré hyperstar par les médias, contre le repoussoir érigé Le Pen, et, de ce fait, armait le « peuple pour résister à l’élection illégitime de Macron. La tolérance, non débattue au sein de la FI, et pire le choix publié de Ruffin, a laissé le peuple désarmé face à la pseudo-légitimité de Macron . C’est ma propre évaluation, mais l’honnêteté serait au moins de se poser la question au vu de l’extrême gravité des conséquences.

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            • christian gedeon // 14.12.2017 à 06h18

              L’abstention a été le parfait piège à cons. Et le débat entre « légalité  » et « légitimité « ,arme en fer blanc des abstentio-nullicistes en a fait rigoler plus d’un,dont moi. On n’est pas sous Vichy,n’est ce pas? J’ai voté et revoté. J’ai perdu.Je revoterais,et peut-être que je gagnerais. Ce qui n’ont pas voté ont gagné. Le droit de…je m’arrête là.

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          • Fritz // 13.12.2017 à 14h22

            Quel autre choix ? Utiliser l’autre bulletin de vote.

            Au deuxième tour d’une élection présidentielle, il y a toujours deux bulletins de vote.

            Quand on se réclame de la France insoumise, peut-on décemment voter pour le candidat de la France bien soumise ? Pour le candidat de Merkel et du Medef ?

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          • Raphaël // 13.12.2017 à 19h01

            Aucun dés n’était jeté, c’est trop facile d’invoquer le destin et de se laver les mains de son vote. Personne n’a bourré les urnes, seuls les cerveaux étaient bourrés de propagande. Vous vous êtes fait berner, vous avez torpillé la France, assumez !

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    • Ellilou // 13.12.2017 à 11h07

      Si je peux me permettre il n’a jamais appelé à voter Macron, et je me permets (encore) de le citer à l’époque de l’entre deux tours: « « … micros et stylos me courent aujourd’hui après pour que “j’appelle à voter Macron”. Or, je n’appelle à rien du tout. Je ne délivre aucune consigne à personne. Quand il nous reste le choix entre un banquier d’affaires et le Front national, chacun se démerde comme il peut, avec ses tourments, ses hésitations, ses doutes, et je comprends parfaitement qu’on fasse des choix contraires au mien. »

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  • Alberto // 13.12.2017 à 11h37

    S’abstenir ou voter blanc, c’est sortir du cadre imposé par la classe dominante et son système de démocratie représentative (et non participative). Et cela fait la différence entre des moutons et des êtres pensants. Des tests psy en font la démonstration : peu de gens osent sortir du cadre « imposé » pour trouver la solution. Des moutons, ceux qui ont voté Macron, comme Ruffin, « pour faire barrage » ? Hélas, oui.
    $http://www.e-sante.be/sur-psychotherapie-3-sortir-cadre/blog/1314

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    • Micmac // 13.12.2017 à 11h57

      S’abstenir, c’est de fait voter pour le vainqueur.

      Dans une démocratie, si on veut changer les choses, ou on vote, ou on décroche son fusil et on prend le maquis. On ne change les choses que par le vote ou par la force. Ne venez pas me dire que les élus seraient soudain touchés par la Grâce si l’abstention dépassait un certain seuil. Ils n’ont pas besoin d’un quorum pour être élu, être élu leur suffi. Les abstentionnistes ne les intéressent qu’en tant que réservoir de voix potentiel. Et je serai tenté de d’écrire, à raison.

      Les militants de l’abstention m’énerve, pardonnez moi. Si la politique ne vous intéresse pas, pourquoi militer pour l’abstention? Vous refusez de donner votre avis dans les urnes, pourquoi prenez vous la peine de le donner ailleurs?

      Personnellement, l’avis des abstentionnistes ne m’intéressent pas : ils ne servent à rien.

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      • Menthe // 13.12.2017 à 17h21

        Votre conception de la politique ne mériterait pas qu’on s’y attarde si elle n’était une offense aux mouvements ouvriers et populaires qui ont conquis, sans armes mais non sans souffrances, les droits et services dont vous bénéficiez…jusqu’ici!

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        • Micmac // 13.12.2017 à 18h39

          Je serai d’accord avec vous si les militants de l’abstention étaient aussi des militants syndicaux ou associatifs. C’est très, très rarement le cas.

          De plus, les mouvements ouvriers et syndicaux qui ont réussis dans les démocraties sont ceux qui marchaient sur deux jambes : la jambe politique (par le vote) et la jambe du combat social.

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    • Alfred // 13.12.2017 à 14h59

      C’est bien de ‘ire des livres et de se  » culturer ». Encore faut il avoir l’esprit d’en faire quelque chose dans la vraie vie.. En quoi voter blanc (laisser élire le candidat des banques) était une sortie du cadre? En quoi cela a été une solution ? Tout s’est passé comme prévu pour l’oligarchie.
      Si vous aviez vraiment été capable de sortir du cadre vous auriez voté pour l’epouvantail. C’était une bonne solution pour bloquer la machine (avec une assemblée facilement élue pour lui être hostile).
      Sortez vous de votre cadre vous même ?

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  • Owen // 13.12.2017 à 12h14

    Amis atrabilaires, bonjour.

    Le seul candidat (que j’ai voté) qui a dit « on sort de l’UE », a fait 0,98% des voix. Le barrage médiatique et son air psychorigide ont sans doute joué. Mais, c’est un fait, ce mot d’ordre ne suffit pas à emporter l’adhésion de l’opinion publique.
    La phrase de Chevènement est juste: la sortie ressemble à un saut en parachute. Au delà l’article 50, il manque encore des explications pour mûrir et faire tomber le fruit. Exemple: 62% des exportations vont vers l’UE: sont concernées les PME, soit 50% de la population active qui y travaille. Ce serait utile d’expliquer leur perspective à ces votants inquiets pour leur emploi.
    J’ignore à quel degré Ruffin est convaincu, j’ai d’autres reproches à lui faire, mais ses explications sont quand même recevables. Et c’est aussi le premier protectionniste revendiqué, impossible à ranger médiatiquement comme facho.

    Macron a tout renversé et au milieu des ruines idéologiques, il impose le TINA à l’opinion publique désemparée et résignée. Ruffin est le seul à reconstruire la politique à partir de visages et d’histoires auxquelles il participe. A la politique hors sol maintenue par l’idéologie, il promeut une politique à partir des réalités avec lesquels réveiller l’opinion publique.

    Et pour qqu’un de droite, il est le seul député « gauchiste » chef d’entreprise, il est différent et ça joue aussi: il ne vit pas de « l’argent de nos impôts ».

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  • fox 23 // 13.12.2017 à 12h47

    Pour traduire clairement la pensée de monsieur Ruffin et donc de son groupe au parlement, pour l’Europe – enfin la nôtre – c’est pipo et compagnie.
    A ce niveau de responsabilité et en voulant prendre, dans un temps plus ou moins prochain les rênes de la France, ils sont incapables de changer quoique ce soit au fonctionnement européen et donc à nos tracas, leurs propositions ne sont que poudre aux yeux.
    C’était déjà flagrant lors de la présidentielle avec Mélenchon, une confirmation n’est jamais inutile !

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    • Micmac // 13.12.2017 à 13h57

      Ce ne sont que des affirmations gratuites.

      Avez vous un fait qui vous permette d’écrire que Ruffin joue de pipeau, que la FI est incapable de changer quoi que ce soit, et qu’est-ce qui était flagrant durant la campagne des présidentielles?

      Je suis Ruffin depuis longtemps, je lis tout les numéros de Fakir depuis pas mal d’années, je l’écoutait déjà quand il travaillait à « Là Bas s’y suis », et il a toujours tenu le même discours. Qu’est ce qui vous permet d’affirmer qu’il est un « joueur de pipeau »?

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      • Raphaël // 13.12.2017 à 18h06

        Il a voté Macron, ça ne vous suffit pas ? Il ne s’est pas abstenu non, il a bien voté Macron et l’a déclaré publiquement, sachant très bien que ça aurait un impact médiatique et de peur que la gamelle lui échappe.

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        • Micmac // 13.12.2017 à 18h56

          Vous êtes fatigant, vous les pures, vous que le péché n’atteint jamais, vous qui connaissez la Vérité et savez reconnaitre le Malin et ses suppôts…

          En ce qui me concerne, je me suis abstenu au second tour, mais j’étais bien em..rdé. Je ne jette la pierre à personne, le second tour était déjà plié et je ne vois pas ce que Ruffin ou d’autres aurait pu changé. Il a fait au mieux en son âme et conscience.

          De toutes façons les appels à voter pour Machin ou Truc, ou à s’abstenir ne servent à rien, les gens font ce qu’ils veulent, et Ruffin à juste dit ce qu’il faisait…

          On ne peux quand même pas reprocher à Ruffin de bosser en sous main pour Macron! Ou alors on ne sait rien de ce qu’il fait.

          La FI a ridiculisé les micronistes bien des fois à l’Assemblée et Ruffin y a pris sa part. Que serait aujourd’hui le paysage politique sans la FI pour semer le doute? Je ne vois vraiment pas l’intérêt de s’en prendre à eux si vous n’être pas d’accord avec Macron. Ils sont les seuls au créneau.

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          • Raphaël // 13.12.2017 à 19h09

            Je vous rappelle quand même que nous parlons de gens qui gèrent notre pays, une puissance nucléaire, qui votent des lois qui impactent la vie de plus de 60 millions d’êtres humains et qui n’auraient pas vu arriver le coup d’état ultralibéral incarné par Macron, un truc gros comme une maison que même les bas du front ont compris. Un peu facile de plaider la naïveté à ce niveau, on est en droit d’exiger des coupables.

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            • Micmac // 13.12.2017 à 19h18

              Je ne vous comprends pas. Pouvez vous me dire à quel endroit je sous entend une naïveté de Ruffin ou de la FI?

              De toutes façons, quoi que fasse la FI, on le lui reproche.

              Certains trouvent inadmissible que ses dirigeants n’aient pas appelés à voter Macron sans équivoque (j’en connais plein), d’autres de ne pas avoir appeler à l’abstention.

              Et oui, que voulez vous, on ne peut pas plaire à tout le monde…

              Ça ne m’intéresse pas beaucoup à vrai dire, tout ce que je demande à la FI, c’est d’appliquer son programme si elle arrive au pouvoir.

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            • Alfred // 13.12.2017 à 20h41

              @ micmac.
              La fausse naïveté ou l’arnaque ça a été de laisser passer Macron en faisant croire qu’on le ferait reculer par « des luttes » et par la rue alors que l’expérience des années passées montre que cela ne fonctionne plus. Sarko a mis des millions dans les rues et s’est assis dessus. C’était une peu salaud (et bien intéressé par la gamelle) de proposer ce plan génial de la part des « leaders ». C’était vraiment idiot de la part des militants et électeurs (qui eux avaient à craindre les conséquences concrètes) de l’accepter.
              Désolé les camarades mais je ne vous vois même pas apprendre de vos erreurs : même le prochain tour va être perdu à ce rythme. C’est sidérant et triste à la fois.

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            • Micmac // 13.12.2017 à 21h11

              La FI a fait élire Macron? Vous êtes sûr?

              Franchement, vous relisez ce que vous écrivez?

              Que vouliez que fasse la FI? Qu’elle dise que l’on vote pour elle et qu’elle ne tenterait rien?

              Vraiment, je ne vois pas ce qu’on peut reprocher à la FI en rapport à ce qu’elle a promis et ce qu’elle fait. Vous n’êtes pas d’accord depuis le début, et c’est votre droit, mais pour ceux qui étaient d’accord, ils font ce qu’on était en droit d’attendre d’eux. Vous ne pouvez pas leur reprocher de ne pas défendre des idées (les vôtres) qu’ils ne partagent pas tout de même!

              Personnellement, je n’ai aucune raison de regretter mon vote du premier tour.

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            • Alfred // 13.12.2017 à 21h34

              @ micmac
              Vous faites semblant de ne pas comprendre (la classe de l’honnêteté): j’ai voté comme vous au premier tour, par adhésion. C’est de votre choix au second tour dont on parle (les des jetés blablabla) et vous le savez très bien. C’est vous qui voudriez une majorité « pure » (sans les mal pensants) et vous faites la leçon ?
              Une majorité c’est multiple et ça se fait même avec ceux qu’on aime pas. Sinon y a pas de majorité et il faut pas faire semblant de vendre « la lutte ».
              FI devait faire battre l’utraliberalisme meurtrier et ensuite cantonner le FN dans un recoin du ring (c’était la partie la plus facile). Mais non boulevard pour le banquier alors qu’ils savaient que le FN n’avait AUCUNE chance aux législatives (pour plusieurs raisons).

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              Alerter
            • Alfred // 13.12.2017 à 22h47

              @ micmac
              Je tiens à préciser que si je suis très critique sur la stratégie de LFI (un peu mare des abonnements à la défaite), j’apprécie beaucoup Ruffin que je « suis » depuis « Les petits soldats du journalisme » et dont je ne doute pas de l’intégrité.
              C’est bien parce qu’il mouille sa chemise qu’il sait que l’on ne peut rien faire sans protectionisme (à la différence de quelques uns de ses collègues éthérés pour lesquels le « repli sur soi c’est mal » et la mise en veilleuse du cerveau c’est très bien).
              Je n’apprécie pas trop ses gamineries (la chemise et compagnie vs le respect de la fonction) mais c’est très accessoire et bien moins grave que les crétins en face de lui qui ne font pas le boulot (ou qui le font contre le peuple).
              Pour autant la stratégie générale du parti est désastreuse..

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          • christian gedeon // 14.12.2017 à 06h27

            Ah parce que vous trouvez que LFI sème le doute? Ah bon!Je trouve plutôt qu’ils sèment le vent et la discorde dans leurs propres rangs.Le vent du communautarisme décomplexé,en quelque sorte avec l’excuse d’être « un mouvement » et pas un parti,et que donc « tout le monde  » peut exprimer « des sensibilités  » différentes. Elle est bien bonne celle là.

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            • Alfred // 14.12.2017 à 08h53

              Certes c’est la piteuse cerise sur le gâteau mais je serais bien passé dessus si seulement ils avaient été plus clair sur la sortie de l’UE.
              (Autant je fais grief à Meluche de sa lâcheté (ou son calcul d’ancien éléphant rose), autant je suis gré à certaines figures de LFI d’avoir été clairs sur leur refus du racisme comme solution au racisme).
              On notera au passage que le fait d’être « un mouvement » et pas un parti autorise à frayer avec des racistes mais pas à prendre un café avec un facho. Quelle cohérence dans les postures!…

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          • Brigitte // 14.12.2017 à 18h11

            Micmac vous n’êtes pas crédible. Vous avez écrit plus avant que l’abstention ne servait à rien et maintenant vous venez nous dire que vous vous êtes abstenu au second tour parce que c’était déjà plié. contradiction non?

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            • Micmac // 14.12.2017 à 23h09

              Au premier tour on a le choix. Toutes les opinions sont représentées.

              Par contre, le second tour peut très bien ne pas du tout convenir à quelqu’un.

              Donc, oui, ceux qui ne votent pas par principe et font de la politique sur les forums ou les blogs en se vantant de s’abstenir, ça me gave…

              On ne peut pas tout dire dans quand on a une limite du nombre de caractères pour commenter, je n’avait donc pas détailler. Et puis ça me semblait bien sous entendu, sauf pour les pinailleurs.

                +1

              Alerter
  • Cesar // 13.12.2017 à 18h16

    Merci monsieur Ruffin. J’ai lu ce message avec gourmandise et interet. JE m’y retrouve à sang pour sang !
    IL va falloir que vous preniez le temps d’expliquer tout cela à vos ou votre enfant(S). C’est important.
    les commentaires ci-dessus …. Bof
    Vous voyez la personne qui a gagné les élections LR, elle n’a pas appelé à voter … Elle balançait entre macron et le pen … Qui va lui reprocher ..
    « C’est moi le chef ! » De quelle Armée ?
    Et à qui ce personnage sorti des limbes va-t-il rendre des comptes ?… Le chef c’est aussi le peuple…

    L’hommage fait à Johnny a du lui faire un brin drôle

      +2

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  • ledufakademy // 14.12.2017 à 00h51

    on en a discuté des tonnes de fois … le clivant est à fuir !
    Faisons le CNR.
    On attends quoi ?

      +5

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  • Chris // 14.12.2017 à 02h01

    C’est amusant… enfin façon de parler !
    Quand je lis tous les commentaires, j’ai l’impression de relire ceux que nous avions commis lors du référendum grec du 15 juillet 2017.
    Tsipras renversera-t-il la table ou pas ?
    Alors qu’il avait reçu le mandat du peuple de prendre le large au lieu d’obtempérer aux décisions de la Troïka/Eurogroupe.

    Mélanchon utilise la même technique de désamorçage anti-européen que Tsipras ; Ruffin peut être comparer au lieutenant Varoufakis !
    Mais au final qui sont les perdants ? Les peuples pliés à la dictature oligarchique et financière.

    Philipe Seguin disait : « La droite et la gauche sont deux détaillants qui ont le même grossiste, l’Europe ». C’est exactement le cas ici.

      +15

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  • Abemus // 14.12.2017 à 02h22

    28 personnes de nationnalités différentes sont dans un avion. Un Anglais, un Français, un Belge, un italien, etc. Personne n’est d’accord sur le fait que seul l’Allemand décide du plan de vol. Pourtant, la seule solution pour en changer serait que tout le monde se mette d’accord…

    Au bout d’un moment, l’Anglais abandonne :
    –  » Moi j’en ai marre, vu le prix que ça me coûte, je me tire !  »

    Et il saute.

    Tous les autres :
    –  » Mon dieu ! Il saute dans l’inconnu ! c’est la fin pour lui !…  »

    le Français :
    – « Moi je ne voulais pas monter dans l’avion, mais maintenant qu’il a décollé, je ne vais pas sauter sans parachute »

    Le Grec :
    – « Mais ouvrez les yeux, on n’a pas décollé, et cet avion ne volera jamais ! »

    L’hotesse :
    – « Oh ! regardez là-bas, l’Anglais s’en est sorti ! Il monte dans un jet ! »

    Le Français :
    – « Bon, alors je propose un plan A, ainsi qu’un plan B, qui, si jamais le plan A… »

      +14

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  • RV // 14.12.2017 à 19h21

    « C’est la fin du Grand bond en arrière de Serge Halimi »
    Je recommande à François Ruffin et à ceux qui pensent que c’est « la fin du grand bond en arrière » de lire ou relire La Grande Régression de Jacques Généreux. Il s’y livre à une analyse fine et profonde dont on ne sort pas indemne

      +1

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