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16.janvier.201916.1.2019 // Les Crises

Gilets jaunes : La Justice est là pour rendre la Justice. Pas pour rétablir l’ordre. Par Régis de Castelnau

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Source : Vu du droit, Régis de Castelnau, 13-01-2019

Que se passe-t-il dans la magistrature française ?

Dans le silence obstiné des organisations syndicales, un pouvoir aux abois a instrumentalisé une répression judiciaire sans précédent pour tenter de mater un mouvement social. Il y a bien évidemment la stratégie du ministère de l’intérieur qui pousse à la violence pour tenter de disqualifier le mouvement. Mais malheureusement la magistrature accepte ces dérives et joue sa partition dans ce qui désormais s’apparente à une répression de masse qui entretient des rapports très lointains avec l’État de droit dont on nous rebat pourtant les oreilles. Cravachés par Nicole Belloubet en personne (!) se déplaçant au tribunal de Paris un dimanche, et par les interventions permanentes de la place Vendôme voire de Matignon y compris des instructions individuelles pourtant interdites par la loi, les parquets déchaînés basculent avec zèle dans la répression de masse, font procéder à des arrestations souvent préventives, par milliers, défèrent également par milliers des gens devant les tribunaux, à l’aide de procédures d’urgence dans lesquelles par des réquisitoires violents, il demande des peines folles. Et de façon stupéfiante la magistrature du siège a accepté de rentrer dans cette logique et distribue en cadence des peines ahurissantes. Depuis le début du mouvement, plus de 5000 arrestations, 1000 condamnations, 350 personnes incarcérées sur la base d’incriminations parfois farfelues. Et avec des interprétations de la loi répressive souvent audacieuses pour ne pas dire plus. Désolé, mais ceci n’est pas de la justice, c’est de l’abattage.

Et manifestement c’est loin d’être fini. Des anecdotes effarantes remontent de toute la France sur ce qui est en train de se passer. Tel sera condamné à six mois de prison ferme pour avoir partagé un statut sur Facebook, tel autre à 28 mois tout aussi fermes, sans avoir été défendu par un avocat, au prétexte selon la présidente du tribunal « que cela n’aurait rien changé ». Il y a des dizaines et des dizaines d’autres histoires qui font froid dans le dos. La France prend un drôle de chemin. Dans tel département, le procureur et le préfet font conférence de presse commune pour menacer : « la justice sera impitoyable ! » Depuis quand sont-ce les procureurs et les préfets qui jugent ? Jusqu’à nouvel ordre, dans une démocratie, ils sont responsables du maintien de l’ordre, pas de rendre la justice. Dans tel autre, il semblerait bien que le procureur ait organisé une forme de « comité de salut public » chargé de fournir les charrettes, et on dit que les juges du siège qui vont juger le font sur la base du volontariat ! Naturellement les pressions se font nombreuses contre les avocats qui s’élèvent contre ces dérives et font leur devoir. Gare à la fermeté, l’exigence ou la passion, les plaintes du parquet contre les défenseurs dégringolent immédiatement. Et naturellement il y a le refus obstiné de se pencher sur la multiplication des violences policières, sur l’usage incroyablement excessif de la force. Notamment avec les flashs ball et les grenades de désencerclement utilisés en violation de règles pourtant claires. Et puis il y a bien sûr la violence directe, arbitraire dont de multiples vidéos donnent de tristes exemples. Cette impunité, ne peut qu’être un choix délibéré, et provoque fatalement l’émotion et la rage. Le procureur de Toulon ayant sous les yeux les vidéos du commandant Didier Andrieux permettant de voir parfaitement à qui on avait affaire a trouvé le moyen de se déshonorer en refusant immédiatement toute enquête au motif que le comportement du commandant frappeur aurait été « proportionné ». On rappellera que dans le passé ce n’était pas l’avis de ses subordonnés, et que le préfet plus malin et devant l’évidence a demandé une enquête de l’IGPN.

Dans cette ambiance, et comme les tribunaux les suivent, comment s’étonner que les ministres les plus déplorables se permettent de proférer des menaces comme le font tous les jours Christophe Castaner,Benjamin Grivreaux ou Marlène Schiappa qui viennent d’inventer une nouvelle définition de la complicité, et exigent des arrestations préventives (!). Comment s’étonner qu’un premier ministre dont on attendait peut-être un peu plus de tenue annonce des mesures législatives liberticides qui vont finir par faire envie à Erdogan ?

Préférer l’ordre à la justice ?

Alors vient à l’esprit la question : comment le corps de la magistrature dont les organisations syndicales aujourd’hui muettes, nous rebattent les oreilles avec son indépendance et son impartialité depuis 30 ans accepte-t-il de devenir ainsi l’instrument de la violence d’un parti de l’ordre à ce point déchaîné ? Comment oublie-t-on ainsi que la justice se rend au nom du peuple français ? Personne pour sauver l’honneur ? Aucun procureur dont la parole est libre à l’audience pour refuser les ordres de Belloubet ? Aucune juridiction pour se rappeler que sa mission n’est pas de rétablir l’ordre mais de rendre la justice. Dans le respect de la loi, quoi qu’il arrive. Ce n’est pas semble-t-il le choix qui a été fait, et pour illustrer l’ampleur du mal on citera Madame Noëlle Lenoir, ancienne ministre et ancien membre du conseil d’État et du conseil constitutionnel, donc juriste affirmée qui nous dit dans un tweet : « que la justice doit être réellement faite par les tribunaux dont la responsabilité est immense pour restaurer l’ordre ». Quelqu’un pour rappeler à cette aimable versaillaise (dans le sens que la Commune lui a donné) manifestement en panique, que la mission de restauration de l’ordre est celle de l’exécutif, pour les tribunaux c’est celle de la Justice ? Dans le respect de la loi et des procédures.

 

Alors il est vrai, que depuis une trentaine d’années, on pouvait espérer que la justice française et le corps des magistrats qui la rend s’étaient enfin émancipés de leur soumission au pouvoir mais avaient aussi abandonné sa vieille culture qui lui avait toujours fait préférer l’ordre la justice. Depuis 1940 un certain nombre d’épisodes douloureux l’avait marquée et généré une véritable volonté d’émancipation. Malheureusement depuis quelques années grâce une forme d’alliance avec les médias, magistrats se sont pensés débarrassés de la tutelle de l’État. Sans mesurer que celui-ci, lui imposant un invraisemblable déficit de moyens continuait à la tenir en laisse. Depuis quelques années on a ainsi assisté à toute une série de dérives orchestrées en général par les institutions d’exception que sont le Parquet National Financier, et le Pôle d’instruction financier, systématiquement couvertes par les juridictions supérieures. D’abord la chasse au Sarkozy sous Hollande, ensuite la volontaire destruction judiciaire de la candidature présidentielle de François Fillon applaudie à tout rompre par les syndicats et la hiérarchie judiciaire. Il faut cesser de finasser, le contester relève aujourd’hui simplement du grotesque. De ce point de vue la sincérité du scrutin de la présidentielle a été faussée. Comme elle l’a été par les moyens financiers et médiatiques massifs pour la plupart illégaux qui ont été utilisés à l’appui de la candidature Macron et qui n’ont pas arraché une plainte aux organes de contrôle et à la justice. C’est d’ailleurs cette illégitimité initiale qui explose la figure de celui qui en avait été le bénéficiaire. Par la suite, une fois le jeune roi au pouvoir, il y a eu la protection judiciaire dont a bénéficié son entourage et sa cour. C’est Richard Ferrand, Muriel Pénicaud, Collomb, Ismaël Emelien, et quelques autres avec à leur tête la star de la complaisance judiciaire Alexandre Benalla, l’homme qui embarque et planque son coffre-fort sous le nez de la police sans que cela arrache un froncement de sourcils au procureur, qui prétend grossièrement contre l’évidence n’avoir été en possession que d’un pistolet à eau que l’on maintient sous le statut de témoin assisté, et qui semble depuis son départ de l’Élysée multiplier les infractions sans que là aussi il ne se passe grand-chose. Jusqu’à cet article récemment paru dans le Canard enchaîné où l’on apprend que pour François Bayrou qui connaît les mêmes soucis d’assistants parlementaires au Parlement européen que le Rassemblement National et La France insoumise, il a été demandé au parquet de n’effectuer absolument aucune investigation susceptible de chagriner le maire de Pau. Parquet qui s’est paraît-il exécuté aimablement.

La contrepartie de cette incroyable mansuétude, c’est la multiplication des avanies judiciaires contre le Rassemblement National, et contre Jean-Luc Mélenchon et son parti. N’en jetez plus! Dernière petite cerise sur le gâteau de ces dérives, la publication ces jours-ci par la presse du réquisitoire du PNF demandant le renvoi de François Fillon devant le tribunal correctionnel, parfait hasard du calendrier bien sûr.

On pouvait penser que cette connivence de la haute fonction publique judiciaire avec le plus haut niveau du pouvoir d’État reposait sur des affinités sociologiques, idéologiques, voire politiques et ne concernait que cette couche.

Malheureusement ce qui vient de se produire, cette façon dont l’appareil judiciaire, n’hésitant pas devant des illégalités parfois flagrantes, s’est mis avec zèle au service d’une répression de masse contre le mouvement des gilets jaunes, et avec une violence sans précédent depuis la fin de la guerre d’Algérie, démontre que le mal est beaucoup plus profond. La justice française se vit toujours comme un outil de maintien de l’ordre au service du pouvoir en place. J’avais écrit il y a une quinzaine d’années à propos de l’affaire d’Outreau que les magistrats gardaient une culture qui leur fait préférer l’ordre à la justice.

C’est toujours le cas aujourd’hui, et la démonstration que l’on vient de nous faire est une véritable catastrophe institutionnelle. La défiance envers l’institution judiciaire va redevenir massive et pour très longtemps.

Ce n’est pas une bonne nouvelle.

Régis de Castelnau

Source : Vu du droit, Régis de Castelnau, 13-01-2019

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Toff de Aix // 16.01.2019 à 07h55

L’auteur pense que c’est a cause de la faiblesse de l’appareil judiciaire, de sa soumission a l’executif, que nous en sommes arrivés là. Je pense au contraire, comme des millions de gilets jaunes, qu’il agissent comme copains et coquins, ou pour le dire avec une analyse plus marxiste de la situation (je n’ai aucune honte a l’évoquer) : par intérêt de classe.

Car oui, c’est le même intérêt de classe qui fait agir de concert « justice », medias et exécutif aujourd’hui. C’est la même peur panique que les gueux ne prennent totalement le pouvoir, et leur destinée en mains, qui les agite. C’est la même haine viscérale pour tout ce qui met en danger LEUR ordre, LEUR conception de la république… Une république où les mots « liberté égalité fraternité « sont écrits et braillés partout, mais n’existent plus nulle part.

Au stade où nous en sommes rendus (le bilan est effroyable, mais ce n’est que le début), qu’est ce qui les empêchera d’aller plus loin? Castaner vient encore de NIER purement et simplement le fait même qu’il puisse exister des violences policières !

L’idée d’une amnistie de tous les gilets jaunes mis en cause lors de cette crise doit faire son chemin : si le grand débat de l’autre fasciste 2.0, là, doit servir a quelque chose, c’est a minima a ça. Mais permettez moi d’en douter : le régime macronien va se durcir considérablement, car les gilets jaunes ne vont pas lâcher, et la bande de gangsters au pouvoir non plus. Il faut se préparer au pire, car si le pouvoir est allé jusque là, comme Todd le dit, « il peut aller plus loin ». Et n’hésitera pas à le faire.

57 réactions et commentaires

  • Fritz // 16.01.2019 à 07h20

    La Justice est indépendante. Qu’on se le dise ! Et fièrement, librement, spontanément, elle participe à la répression du mouvement social. Une justice de classe.

    Benalla : libre. Andrieux : libre, et décoré de la légion d’horreur. Le flic qui a tué Mme Redouane à Marseille : libre et tranquille, on ne connaît même pas son nom. Au moins, les deux flics qui avaient tué Malik Oussekine avaient été nommés, jugés, exclus de la police, même s’ils n’ont pas passé un seul jour en prison.

    Quant à Noëlle Lenoir, je la verrais bien en 1871, une ombrelle à la main, crever les yeux des « barbares » tués par les vaillantes forces de l’ordre.

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    • Dieselito // 16.01.2019 à 12h38

      Cela me rappelle un certain cinéma : My name is Justice… Alain Justice

        +2

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  • Toff de Aix // 16.01.2019 à 07h55

    L’auteur pense que c’est a cause de la faiblesse de l’appareil judiciaire, de sa soumission a l’executif, que nous en sommes arrivés là. Je pense au contraire, comme des millions de gilets jaunes, qu’il agissent comme copains et coquins, ou pour le dire avec une analyse plus marxiste de la situation (je n’ai aucune honte a l’évoquer) : par intérêt de classe.

    Car oui, c’est le même intérêt de classe qui fait agir de concert « justice », medias et exécutif aujourd’hui. C’est la même peur panique que les gueux ne prennent totalement le pouvoir, et leur destinée en mains, qui les agite. C’est la même haine viscérale pour tout ce qui met en danger LEUR ordre, LEUR conception de la république… Une république où les mots « liberté égalité fraternité « sont écrits et braillés partout, mais n’existent plus nulle part.

    Au stade où nous en sommes rendus (le bilan est effroyable, mais ce n’est que le début), qu’est ce qui les empêchera d’aller plus loin? Castaner vient encore de NIER purement et simplement le fait même qu’il puisse exister des violences policières !

    L’idée d’une amnistie de tous les gilets jaunes mis en cause lors de cette crise doit faire son chemin : si le grand débat de l’autre fasciste 2.0, là, doit servir a quelque chose, c’est a minima a ça. Mais permettez moi d’en douter : le régime macronien va se durcir considérablement, car les gilets jaunes ne vont pas lâcher, et la bande de gangsters au pouvoir non plus. Il faut se préparer au pire, car si le pouvoir est allé jusque là, comme Todd le dit, « il peut aller plus loin ». Et n’hésitera pas à le faire.

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    • Recits d’Yves // 16.01.2019 à 08h48

      Je pense qu’il y a 2 types d’acteurs du pouvoir:
      Le petit cercle actif du pouvoir: Ceux qui décident les stratégies et organisent l’exercice du pouvoir avec ceux qui y souscrivent activement par intérêt personnel ou conviction politique.
      Les complices passifs du Pouvoir: Ceux qui ont peur de se rebeller, de dire non ou de critiquer les premiers. Ceux là pensent qu’ils ont encore beaucoup trop à perdre, pour des raisons plus ou moins légitimes, en ne soumettant pas aux premiers.
      Or, pour renverser les premiers, il faut réussir à convaincre le plus grand nombre de seconds.

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      • YoB // 17.01.2019 à 02h06

        Et quand bien même, l’experience de Milgram montre que 60% seraient prêts à aller très loin avant de nous rejoindre, il faut s’y préparer.

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    • Louis Robert // 16.01.2019 à 10h49

      L’amnistie ne peut survenir qu’après la libération.

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    • arcane // 16.01.2019 à 14h40

      oui, on ne peut hélas compter comme cela s’est déjà produit dans l’histoire, que sur une rébellion ou un refus d’obéir de la police ou de l’armée, mais Macron, tel Machiavel sur lequel il a écrit une thèse le sait et essaie de l’éviter à tout prix, d’où les caresses dans le sens du poil pour l’armée, céder immédiatement quelque chose aux flics à la première alerte etc..mais pas sûr que cela suffise.pour les calmer à terme car l’une des faiblesses des néo-libéraux champions de la feuille excel est leur « sens de l’économie pour les autres » c’est à dire leur radinerie alors que les flics commencent à être exténués après 2 mois .
      L’autre espoir est l’internationalisation de la lutte et la faillite bancaire mais là, la menace,c’est le fascisme et -ou- la guerre. il faut être TRES VIGILANTS

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      • Subotai // 16.01.2019 à 17h31

        Macron a peut être écrit une thèse sur Machiavel, mais il l’a très mal lu. Comme beaucoup.
        Ou alors il l’a bien lu et considère (dans son formatage/aveuglement) que le Peuple n’est que les 30% (de Todd), les autres n’existant pas.
        Grave erreur…

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    • Louis St.O // 16.01.2019 à 16h49

      C’est bien un intérêt de classe, et cela a toujours été.
      Petite anecdote. Mon arrière-arrière grand-père (Louis Auguste Mourré) a été arrêté lors de manifestations du coup d’état à la fin du mandat (1852) de Louis-Napoléon Bonaparte. (Pour mémoire, il avait été élu pour un seul mandat de 4 ans – 1er président de la 2ieme république – et la modification de la constitution pour se représenter lui a été refusée). Donc ayant été arrêté, il a été extradé en Algérie (en tant que « républicain démocrate » – véridique c’est son accusation – j’ai les documents).
      Il n’a jamais pu revenir en France.
      En 1871, (3ieme République) il s’est dit maintenant je vais refaire une demande pour pouvoir revenir en France pour revoir ma famille. Et il demande à la JUSTICE de lever cette interdiction. Et bien la justice lui a refusé au prétexte que « s’il avait été condamné par la justice en 1852 c’est qu’elle avait de bonne raison ». Donc on ne contredit pas une justice même si elle est faite pendant un coup d’État même sous une dictature. Il est vrai que mon aïeul n’était que maçon.
      J’ai peur pour tout ceux qui sont condamnés de ne plus être amnistiés pas ces mêmes juges.

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    • Vladimir K // 16.01.2019 à 16h54

      Une république où les mots “liberté égalité fraternité “sont écrits et braillés partout, mais n’existent plus nulle part.

      Permettez-moi, s’il vous plait, de vous corriger :

      Les notions de liberté, égalité, fraternité existent en France, mais au sein d’une même caste, pas en inter-caste.

        +6

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      • Catalina // 16.01.2019 à 23h29

        les requins se bouffent entre eux, ils ne connaissent même pas le sens de ces trois mots. Peut-être de la première lettre, Lâcheté, égocentrisme, fourberie.

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  • MDacier // 16.01.2019 à 08h22

    Castaner joue un rôle en disant qu’il n’a jamais vu de policier commettre des exactions, ça signifie tout simplement: continuez! usez de toutes vos armes: on vous soutiendra et et vous ne serez jamais poursuivis!

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    • YoB // 17.01.2019 à 02h09

      Sauf que nous, qui ramassons les coups, on va finir par en avoir marre et se défendre.
      Et si il venait à y avoir un mort en manif…

        +1

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  • Kiwixar // 16.01.2019 à 08h31

    Macrassad fait tirer sur le peuple.
    Macrassad must go.

    Une fois ces criminels mis hors d’état de nuire, on pourra rebâtir le pays pour qu’il soit agréable pour tous, pas seulement les 20% du haut et leurs laquais. Le génocide des 20% du bas est un crime contre l’humanité : pas de prescription, et tribunal d’exception.

    Les forces de l’ordre doivent choisir leur camp : la France et les Français, ou le parti de l’étranger, de la finance apatride et des ptits acteurs de théâtre placés là pour détruire le pays avant de profiter d’un parachute doré.

      +49

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    • Catalina // 16.01.2019 à 23h33

      apparemment,elles ont choisit la finance apatride mais peut-être la haine, je n’arrive pas à croire que la racaille déguisée en crs ou policier soit vraiment des crs ou des policiers, on dirait des clones de benalla. Ces ordures tirent en plein visage, sur des vieux et s’ils le pouvaient, sur des poussettes !! rien à voir avec des gens formés au maintien de l’ordre, des benalla en puisance, de la racaille, de la vraie, dont aime se servir ce pseudo-président qui nous fait honte avec ses mâles dévêtus et en talons dans NOTRE ELYSEE !!!

        +4

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    • Marie Colin // 17.01.2019 à 15h55

      Macrassad fait tirer sur le peuple

      Perso, je pense à un autre « modèle » pertinent : Macron a reçu pour feuille de route par ceux qui l’ont éhontément financé… une purge socio-économique à la sauce des Chicago Boys des années 1970.

      Pour pouvoir l’appliquer aux Chiliens qui avaient choisi une autre voie, il fallut la tendre férule d’Augusto Pinochet, installé là pour ça par Kissinger et la CIA. Aux dernières nouvelles, ce peuple ne s’en est pas remis 45 ans après !

      Alors oui, en France, passé l’effet de sidération des premières mesures prises au pas de charge (c’est la loi du genre, si on veut y arriver…), la révolte gronde et la répression la plus brutale se met en place.

      Les injonctions de « démocratie » ou du « droit » dans l’affaire, c’est comme les promesses : elles n’engagent que ceux qui les écoutent.

        +3

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  • Vlois // 16.01.2019 à 08h43

    Lors de la marche du sel de Gandhi, l’occupant a mis des milliers d’indiens en prison.
    Notre pays est aussi occupé. On les connaît, ils avaient perdu en 1944 et reviennent reprendre ce qu’ils avaient cédé. À la libération il aurait fallu nettoyer tous les Corps d’etat dont la magistrature… cela n’a pas été fait au nom de la continuité, les mauvaises herbes ont repoussé.

      +28

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    • jules vallés // 16.01.2019 à 10h25

      Oui… pour précision, à rappeler systématiquement:
      « Acte constitutionnel no 9 du 14 août 1941, serment de fidélité des magistrats et no 10 du 4 octobre 1941, serment de fidélité des fonctionnaires. Prestation de serment obligatoire en la personne de Philippe Pétain Maréchal de France sur 6434 Commissaires de Police et 7234 Magistrats de toute la France et son empire seuls 1 commissaire de Police et 1 magistrat refuseront de prêter allégeance , au motif que leur loyauté et fidélité allaient prioritairement envers la France »

        +18

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      • Alfred // 16.01.2019 à 12h06

        Le magistrat courageux en question était Paul Didier (dont on se garde bien d’entretenir la mémoire je trouve). Je n’ai pas retrouver le nom du commissaire et une recherche brapide laisse penser que « tous les policiers présent jurèrent fidélité ». Si vous en savez plus je suis preneur.

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        • vlois // 16.01.2019 à 20h38

          Quand on pense à Mornet qui a élaboré le statut des Juifs en 1940 et présidait en tant que Procureur général au procès de Pétain et de Laval, je me dit qu’il y a bien quelque chose de pourrie dans cette haute bourgeoisie française et la magistrature (et ses robes de l’Ancien Régime, tout un symbôle) qui ne corresponds pas du tout à ce qu’on nous vends et ce que nous valorisons dans le peuple : l’honnèteté, la droiture, etc.

            +12

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      • Genuflex // 16.01.2019 à 12h19

        Cela n’a pas été le cas de tous les fonctionnaires. Mon arrière grand père haut fonctionnaire choisit ce moment opportun pour prendre sa retraite.

          +2

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    • Florian // 16.01.2019 à 12h57

      Oui et ils vont même continuer à céder ce qui reste de la souveraineté et de la puissance de la France dans le monde, notamment notre siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Le texte du traité d’Aix-la-Chapelle est disponible par ce lien:
      https://vk.com/doc462978749_487947143?hash=95373c0b0fa90bddac&dl=5c286298531a207cc6
      Ce texte doit être diffusé et commenté le plus largement et rapidement possible car le traité doit être signé le 22 janvier.

        +8

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  • Marie // 16.01.2019 à 08h44

    La Justice n’a pas pour rôle de faire régner l’ordre, mais elle y contribue. Je ne pense pas que la Justice soit indépendante. Je pense que les policiers commettent des exactions.

      +5

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  • Caroline Porteu // 16.01.2019 à 08h49

    Très bel article !

    «On reconnait un système totalitaire au fait que les criminels sont ménagés et les adversaires politiques criminalisés».

    Alexandre SOLJENITSYNE

    On peut renforcer cette citation par le fait que dans la définition même du dictionnaire , le fondement démocratique ne peux exister sans séparation des pouvoirs , donc sans indépendance du judiciaire . Et quand ce n’est plus le cas , on est dans un système totalitaire

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  • tepavac // 16.01.2019 à 08h59

    Quelle désolation qu’un homme de loi entretienne une telle confusion sur un corps de société aussi vieux que l’apparition des tribus, avec leur chef, leur soldat, tous l’étaient, et leur sage.
    Entre le « chef » et le « sage » que de conflit le long du règne de l’espèce humaine….

    La confusion !, quelle confusion ?
    Celle de faire croire que nos juges naturels sont cet amalgame savamment entretenu, entre le Droit Civil, public, privé ou commercial, et ce que certains nomment pompeusement et abusivement, la justice pénal.

    Ne vous y fiez pas a cet habit d’honorabilité, le corps pénal n’est que l’excroissance d’un appareil de coercition animé par la loi martial du chef, il est son arme. Ne dit-on pas, parlant des plaidoiries, de combat judiciaire, de joutes, et pourquoi donc si ce n’est parce que l’affront se lavait en duel.
    Mais passons et appréciez cette séquence enregistrée lors du tir sur un pompier, gilet jaune par solidarité et qui aujourd’hui est suspendu entre la vie et la mort.
    Ecouter cet officier demander à ses hommes de récupérer les preuves de leur forfait, c’est édifiant et révoltant.

    Si ce mercenaire du corps pénal n’est pas arrêté sur le champ, alors nous devons libérer le sieur Christophe Dettinger, c’est le devoir des gilets jaunes, c’est le devoir de tout citoyen.

    https://twitter.com/leGneral2/status/1085231490055761920?ref_src=twsrc%5Etfw

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    • Toff de Aix // 16.01.2019 à 13h11

      Merci pour le lien… A partager en masse, c’est encore une fois une preuve implacable de leur culpabilité a tous… ce matin j’étais étonné, suite a cette affaire sur france culture ils ont commencé a évoquer le terme de « violences policières « . Quand ça devient tellement évident qu’il n’y a plus moyen de cacher quoi que ce soit….

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  • BA // 16.01.2019 à 09h16

    Emmanuelle Wargon a été chargée de piloter le Grand débat national.

    Emmanuelle Wargon est secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et solidaire.

    Quand Emmanuelle Wargon était cadre chez Danone, elle gagnait 475 899 euros net par an, soit 39 658 euros net par mois. Aujourd’hui, elle est contre le rétablissement de l’Impôt Sur la Fortune ! Tu m’étonnes !

    https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-edouard-philippe/emmanuelle-wargon-defend-sa-remuneration-chez-danone-mon-salaire-etait-conforme-aux-salaires-des-cadres-dans-ce-type-de-fonction_3145693.html

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    • Theoltd // 16.01.2019 à 11h14

      A ceux qui répondront que c’est dans le privé, et donc, on est libre de faire ce que l’on veut, on peut répondre que Danone a reçu de aides dans le cadre du CICE, et qu’a partir de ce moment, la perméabilité entre le privé et le public est actée.
      Enfin, on voit que ce CICE a profite a quelques uns…..
      On comprend mieux pourquoi la carte du Monde diplo a effrayé autant de personnes….

        +13

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      • Theoltd // 16.01.2019 à 11h35

        Et puis on voit bien qu’il y a le privé a deux vitesses:
        D’un coté, le privé étatique, gavé d’argent public, corrompu par les ententes sur les marchés, ou un simple consultant touche des salaires astronomiques, et d’autre part le privé du français moyen, soumis a une concurrence féroce, ou le patron ne se paye pas de salaire, pour tenir un mois de plus.

          +14

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  • Pierre9459 // 16.01.2019 à 09h26

    La véritable question à se poser au delà du silence assourdissant des syndicats, c’est : QUE FAIT LE RESTE DE LA POPULATION ? Parce qu’aujourd’hui, avec Internet, il n’y a plus l’excuse de « on ne savait pas » !!!
    Comme je veux rester poli, je ne rajoute rien d’autre …

      +19

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    • Florent // 16.01.2019 à 11h27

      On ne fait pas de révolution en plein hiver dans notre pays ! C’est déjà assez enthousiasmant de voir du monde dehors pendant les journées les plus courtes, les plus froides, pendant les fêtes …

      Je suis persuadé que lorsque les beaux jours reviendront, la musique ne sera pas la même. Et en parlant de musique:

      Quand nous en serons au temps des cerises
      Et gai rossignol et merle moqueur
      Seront tous en fête
      Les belles auront la folie en tête
      Et les amoureux du soleil au coeur
      Quand nous chanterons Le Temps Des Cerises
      Sifflera bien mieux le merle moqueur

        +7

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    • Alfred // 16.01.2019 à 12h23

      Un constat individuel à titre d’exemple: une large partie est lobotomisée par la télé et tombe des nues lorsqu’elle apprend que je porte le gilet jaune (des crasseux bas du front « fascistoides » qui savent pas ce qu’ils veulent (toi???). Ceux qui me portent en estime creusent un peu et tombent de l’armoire (c’est un peu les pilules de Matrix). Une partie devient sympathisante une autre participante.
      Pour les autres qui ne bougent pas il y deux aspects redibitoires: -le snobisme de classe pour les uns (qui croient mieux comprendre le monde de que les gilets jaunes) et qui ne veulent pas être associé dans le regard de leurs connaissances à ce qui a été intégré comme bas, violent et bête (merci le mattraquage médiatique). – la peur 1) peur physique de prendre un sale coup 2) peur diffuse face à l’incertitude (bien entretenue par la crainte bien vendue d’une vague RN en cas de dissolution).
      Enfin l’égoïsme le plus commun qui permet de bénéficier ndes risques pris par les autres sans se mouiller.
      Concrètement il est certain que la grosse dizaine de casseurs devant les bleus fait fuir à chaque « acte » plusieurs dizaines voire centaines de personnes prêtes à rejoindre mais qui refusent soit le risque soit l’assimilation à la violence.
      Violence qui, en particulier désorganisée, ne fait que conforter l’apprenti dictateur (par éclaircissement des rangs et fourniture de l’alibi répressif).

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    • serge // 17.01.2019 à 16h42

      Pour ma part, j’attends la phase d’après, vu que le niveau de violence porté par l’Etat ne peut qu’aboutir à des morts/blessés graves en grand nombre. Et là, banlieues pourries ou pas profitant de la situation pour se servir, on sera vraiment en mode insurrection. Ce que l’Etat oublie est que l’on n’est plus en 1848 ou 1871, voire 1948 où la populace a des pancartes pour se défendre.

        +1

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  • Louis Robert // 16.01.2019 à 10h19

    L’effondrement qui vient, prévu et maintes fois prédit, c’est aussi l’effondrement des institutions. Nous y assistons déjà, spectacle désolant certes mais portant l’espoir de la fin de l’imposture, du « fake all», dans un monde où droit et légalité seront enfin justice.

    Les privilégiés de l’ancien régime ont raison de trembler.

      +7

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    • R.C. // 16.01.2019 à 21h43

      Casse-taner a instumentalisé la violence dès le début, avant même le 17 novembre (cf. ses déclarations apocalyptiques et menaçantes).
      Encourager les casseurs (ou simplement les laisser faire), c’est un des moyens classique pour les gouvernements de discréditer les mouvements de foule et de dissuader les futurs participants qui n’ont qu’une mince envie de se faire péter la gueule par les robocops à qui la haute hiérarchie laisse la bride sur le cou.
      Que tant de gilets jaunes aient persévéré dans leur protestation active malgré le nombre invraisemblable de blessés en dit long sur leur degré d’exaspération. C’est une masse énorme de Français qui se trouve derrière ceux qui défilent et ceux qui occupent les ronds-points.
      Ce gouvernement n’a réussi qu’une seule chose avec son pari imbécile sur l’intimidation violente. Il s’attire le mépris des Français et a cristallisé une opposition désormais irréductible qui n’aura de cesse de voir la mafia macronienne chassée jusqu’au dernier (ça va être dur, toutefois, avec une telle « Justice » larbinesque jusqu’à l’outrance…).

        +4

      Alerter
  • jules vallés // 16.01.2019 à 10h20

    La police..la justice…bientôt l’armée??
    Les masques tombent, la lutte des classes resurgit de l’ombre, mais pour la classe dominante privilégiée, c’est la lutte des crasses!..beurk! C’est pour quand le pinochet français,européiste ou/et mondialiste ??

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    • Kita // 16.01.2019 à 15h25

      Et bien moi j’ai envie de rajouter! NON il n’y a pas des millions de gilets jaunes, même en comptant les casseurs et les voyous qui donnent des coups avec férocité à des gendarmes ou autres , qui portent des gilets jaunes, et quoique l’on veuille différencier les uns ou les autres, ce sont quand même des gilets jaunes qui défendent non pas leur salaire leur droit aux vacances…., mais leur besoin dé détruire, à commencer par la liberté et la démocratie ; mais il y a des dizaines de millions de Citoyens Français qui ont des revendications légitimes et qui ne veulent ABSOLUMENT pas se mêler aux gilets jaunes, qui auraient pu le faire à son début, mais plus du tout maintenant. Nous ne voulons pas un Régine totalitaire qui semble bien être le véritable but de ces casseurs, qui attaquent directement ou de façon plus insidieuse , des journalisres, des élus, nous voulons continuer à avoir des informations car la plupart sont objectives et raisonnées, vous les accusez avec des mensonges ( vérifiables ) et vous créez une atmosphère de guerre dans laquelle beaucoup de personnes ne sachant trier le bon grain de l’ivraie, sont perdues et ont peur. La PEUR vous jouez avec elle , méfiez vous, Messi eux a la cravache, le peuple qui n’est pas vous, n’aime pas avoir peur, ils vivent comme les vrais gilets jaunes avoir des enfants, des distractions des voitures et des vacances en paix

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      • R.C. // 16.01.2019 à 22h34

        @ Kita
        Vous avez parfaitement bien intégré les éléments de langage des amis de M. Macron. On croirait entendre l’une ces innombrables interventions des LREM qui inondent les chaînes « d’information ».
        Si vous étiez un peu sorti du périmètre de votre téléviseur, vous auriez pu entendre ce que dit et pense le peuple (pas seulement celui qui a endossé le gilet jaune et est descendu sur les ronds-points). Ces gens ne sont en rien motivés par un « besoin de détruire ». Bien au contraire, ils en ont assez de voir détruits leurs moyens de subsistance, leur environnement, leur liberté et jusqu’à leur souveraineté démocratique.
        Ouvrez les yeux, le régime totalitaire est déjà là. Il est à Bercy, il est sur les travées du Parlement qui vote comme une armée de zombies toutes ces lois concoctées par une oligarchie qui n’a que mépris pour des millions de Français dont la vie n’a cessé de se dégrader depuis quelques décennies.
        Ce ne sont pas les gilets jaunes qui veulent détruire la démocratie ! Ils sont seulement, pour des centaines de milliers d’entre-eux, sortis d’une longue léthargie qui les laissait sans réaction devant les innombrables dénis de démocratie.
        La peur ? Ce sont MM. Macron, Castaner, Griveaux, Darmanin et tous les chevau-légers de la Macronie (incluant toute une cohorte de journalistes et de commentateurs stipendiés) qui en jouent, essayant d’effrayer le public en diffusant (en boucle) une vision partiale des faits, tronquée et même mensongère.
        Violences ? Écoutez un peu le constat accablant de D. Dufresne :
        https://www.youtube.com/watch?feature=youtu.be&v=lp1LoauFhds

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      • Marie Colin // 17.01.2019 à 15h34

        @Kita
        c’est du second degré ?

        ou vous pensez vraiment ce que vous écrivez ?

        Vous n’avez jamais entendu parler de l’instrumentalisation des « casseurs » (quand ce ne sont pas directement des infiltrations policières desdits casseurs) par les z’autorités pour discréditer un mouvement qui les inquiètent ?

        Vous n’avez pas entendu parler des déluges de grenades au TNT interdites partout ailleurs en Europe ?

        Vous n’avez pas entendu parler des tirs délibérés de flashball visant des têtes, des torses… pour blesser méchamment ?

        Vous prétendez que les méthodes de guerre civile employées par les « FOD » sur ordre et qui furent longtemps cantonnées dans les lointains périphériques – sont acceptables ?

        Franchement, je ne le crois pas et je me demande quel est votre but sur ce site.

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  • Julien // 16.01.2019 à 10h47

    Tout ce que je vois, c’est que tout cela va générer encore et toujours plus de haine.

    Si M. Dupont, ancien militaire, gilet jaune et collectionneur d’armes à feu, licencié économique l’an dernier se fait coffrer pour rien et que son meilleur pote s’est fait éborgné à coup de flashball, je vous laisse imaginer la suite…

    Si tout ce que dit Me de Castelnau est vrai, l’avenir du mouvement est donc assez clair.

    A un moment donné, c’est à se demander si « ils » ne veulent pas délibérément une guerre civile ?

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    • Père Limpinpin // 16.01.2019 à 12h32

      Oui, c’est une thèse soutenue depuis quelques temps déjà. Exacerber la violence du peuple pour justifier une reprise ne main autoritaire avec l’assentiment, voire l’aide, de la structure fascisante de Bruxelles.
      Et quand on voit certaines séquences du « maintien de l’ordre » selon Castaner, il est à craindre que ce ne soit effectivement l’objectif de l’exécutif jupitérien, une sortie en force. Mais dans ce cas, la colère du peuple risque bien de devenir véritablement explosive.
      Vue de loin, la France commence à ressembler à une cocotte-minute sans soupape.

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    • tepavac // 16.01.2019 à 22h23

      C’est d’autant plus surprenant qu’en 68 la violence était autrement plus violente et importante.
      2000 policiers et gendarmes blessés, plusieurs dizaines de mutilés et deux morts dans les forces de l’ordre. C’est en aucune commune mesure avec le mouvement citoyen des Gj.

      Je ne plaisante aucunement, mais tout ceci me laisse croire que le gouvernement, en dépit d’une réprobation générale, fait de la pub internationale pour les armes de coercitions sur le dos des gilets jaunes.

      https://twitter.com/PureTele/status/1085475314803924992?ref_src=twsrc%5Etfw

      https://twitter.com/franceculture/status/1085432528578654209

        +3

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  • Volodia // 16.01.2019 à 11h11

    Le commentaire de Toff de Aix illustre parfaitement le fonctionnement d’une Institution Judiciaire soudée au pouvoir politique par les mêmes intérêts de classe.
    Mais je pose une question: où sont les avocats? Sauf une timide protestation d’Henri Leclerc, ces articles de Régis de Castelnau et quelques rares avocats en gilet jaune… silence sur toute la ligne!
    Hier 15 janvier la profession protestait en masse contre la réforme Belloubet, tout en se taisant complètement sur la pire répression que la France ait connu depuis la Guerre d’Algérie!
    Il serait pourtant urgent qu’un large collectif d’avocats comprenant des noms prestigieux se forme aussi bien pour défendre les victimes des violences policières et judiciaires que pour attaquer devant toute instance nationale et internationale les donneurs d’ordre (tels que Mr Castaner) et les exécutants de ces ordres abjects.

      +11

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    • ty89 // 16.01.2019 à 15h22

      Les avocats font partie de la même catégorie social que le reste de « l’élite ». Aucune raison qu’ils bougent…
      Ce qu’il manque réellement aux GJ c’est une organisation financière. Pour mutualiser les dépenses en frais de justice pour que chaque mutilé puisse porter plainte, faire appel, pourvoi en cassation ect.
      Pour que chaque GJ gréviste puisse avoir une petite compensation financière pour son sacrifice.
      Pour que chaque GJ arrêté préventivement puisse faire payer l’état et demander des dommages est intérêt pour avoir été enfermé arbitrairement.

        +10

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      • tepavac // 16.01.2019 à 22h02

        où sont les avocats?

        Ils se frottent les mains, mais savez-vous de qui dépend cette illustre corporation ?
        Tout comme les forces de l’ordre, du procureur !,
        qui lui même dépend du ministre de l’intérieur….

          +2

        Alerter
  • SanKuKai // 16.01.2019 à 12h10

    Concernant les condamnations aberrantes de gens tout á fait normaux, Emmanuel Todd relevait dès le mois de décembre 2018 le danger de cette vision très court-termiste.
    Je cite:
    « Ce qui m’inquiète le plus c’est le taux d’arrestations et de condamnations et de gens qu’on envoie en prison. (…) Il y a lá, la possibilité d’une vraie violence pour plus tard. (…)
    Les condamantions á de la prison ferme vont mettre des gens qui sont dans un état de colère sociale tout á fait normale, dans les conditions inhumaines des prisons françaises. On sait très bien que c’est la prison qui fabrique le radicalisme. »
    Source: https://www.youtube.com/watch?v=xzvP2lA1hBY#t=56m18s

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    • gracques // 16.01.2019 à 17h35

      Bon « en meme temps » , etre condamné a moins d’un an de prison ferme vous dispense d’un seul jour de cachot via des peines alternatives (port du bracelet etc..).
      Sauf pour certain Boxeur qui n’a pas la chance d’être commandant de police instable.

        +3

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      • Serge WASTERLAIN // 16.01.2019 à 20h49

        Excepté lorsque le mandat de dépôt est prononcé par le juge… …et c’est très souvent le cas en comparution immédiate. C’est presque toujours le cas lorsqu’un délai est demandé au tribunal (détention préventive qui n’a d’exceptionnelle que le nom pour le justiciable lambda) !

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  • ima // 16.01.2019 à 14h39

    Toff de Aix, très bon, comme à l’accoutumée, la réflexion doit effectivement s’orienter vers la justice de classe régnant depuis des décennies.
    D’où sortent les magistrats qui punissent les gueux sinon de la classe aisée pouvant tolérer des études aussi longues ?
    Vous êtes surpris des verdicts ? Il y eut pire dans le temps pas si lointain de la Collaboration, lorsque Pétain fit passer un décret totalement contraire au droit,autorisant la rétroactivité des lois.
    Il trouva des magistrats assez pourris pour accepter cette mesure, ce furent les Sections Spéciales qui donnèrent un très bon film et les salauds de magistrats qui en firent partie ne furent même pas inquiétés à la Libération, malgré le nombre hallucinant de condamnations à mort qu’ils avaient prononcé, même W Bush en tant que gouverneur fut battu..

    Ah, excusez-moi, vous parliez de la Justice…

      +7

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  • Larousse // 16.01.2019 à 15h23

    La justice française se vit toujours comme un outil de maintien de l’ordre au service du pouvoir en place. » est le constat de Régis de Castelnau.
    Son analyse n’est pas contradictoire avec ce que dit @Toff de Aix, mais justement complémentaire.
    Personnellement, je peux juste ajouter que la Justice a des personnes honnêtes qui font leur travail correctement, mais d’autres, comme dans tout collectif, sont coincées ou calculatrices pour leur carrière au-delà de leurs idées politiques personnelles qui influencent leurs manières de faire.

    Pour ce qui est du bilan actuel Régis de Castelnau a parfaitement raison. Le discrédit, la défiance n’ont jamais été aussi ancrés dans une grosse partie de la population à l’égard de : forces de police spéciales -CRS, gendarmerie mobile et Justice.
    Ceci ne peut pas être sans conséquence à très long terme, comme d’ailleurs pour les médias qui par la voie de nombreux journalistes ont appuyé la démarche répressive du gouvernement Macron-Philippe.. Aussi en cas de renversement politique, il est fort à craindre ou à espérer -selon son camp- que des comptes seront demandés. Dans un tel contexte, la France risque de connaître une Révolution aux conséquences qui ne sont pas toujours souhaitables.
    Les élites « sensées » feraient bien de méditer à trois ou quatre fois cet avertissement de l’Histoire.

      +9

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  • phil // 16.01.2019 à 17h32

    Je pense que les violences policières sont délibérées. Le gouvernement est entré dans une logique de guerre civile. Lorsque dans les premiers temps du mouvement il y eu quelques petits signes d’une possible fraternisation entre la police et les manifestants (ils chantaient encore « la police avec nous »), le gouvernement a pris peur.

    L’objectif des violences est de créer une fracture entre policiers et manifestants qui sinon partageraient trop de choses en commun! C’est la même logique qui pousse les extrémistes dans les guerres civiles à perpétrer des massacres de civils pour fracturer un pays et briser les contacts entre communautés.

      +10

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  • Subotai // 16.01.2019 à 23h12

    Bon, les copains, ne nous illusionnons pas.
    L’État, les Institutions, les Pouvoirs publics ou pas n’ont, comme c’est normal et comme tout un chacun, d’abord et avant tout qu’un devoir de survie.
    Bien.
    Dans un État stable et policé, c’est à dire un État où le « Prince » à le sens de l’État et sait que son pouvoir ne vient QUE de l’acceptation de son Principat par une grande majorité du peuple qui « dirige ».
    Cet état, c’est à dire cette situation de « stabilité » n’est qu’un jeu d’équilibre entre les capacités personnelles du « Prince », les Lois et principes de fonctionnement en vigueur, la prospérité économique, les évolutions sociales et les aspiration de la population.
    Les déséquilibres surviennent inévitablement de par la nature même de vie et du fonctionnement du Monde – la planète et tous les vivants. Les Princes à la hauteur de leur tâches peuvent arriver à maintenir un temps la « stabilité » de l’État, mais le commun est que la dégradation (quelle soit imputable aux hommes ou aux « Dieux ») entraine une dégradation de la qualité de ceux qui se retrouvent aux Pouvoirs – quand les temps sont à l’obscurité, l’homme de bien cache sa lumière.
    Et donc, inéluctablement, les situations vont jusqu’à leur fins – Dramatiques.
    On ne peut pas faire mentir Shakespeare.
    Donc, s’illusionner sur un Age d’or (du passé), gloser sur un idéal parfait et qui serait intangible est une perte de temps. Ça n’existe pas, ça n’a jamais existé et SURTOUT, ça ne peut pas exister.
    Ce qui existe est la permanente remise en question de ses actes, dans le sens du bien commun ET du moindre effort.

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    • Subotai // 16.01.2019 à 23h18

      Cette voie du moindre effort est la Voie de l’eau, qui quelque soit le temps et les obstacles sur sa route finir toujours par atteindre la mer… 🙂

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  • FN // 17.01.2019 à 08h24

    Nous vivons sous un régime de terreur.

    Anti-Nietzsche

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  • Haricophile // 17.01.2019 à 17h32

    La justice est là pour défendre l’ordre établi de la société bourgeoise. Ça c’était avant, quand on était encore dans quelque chose qui pouvait ressembler a une démocratie si on oublie ce qui n’était pas démocratique. Comme de bien entendu, sous un gouvernement autoritaire elle défend l’autorité, et dans un gouvernement corrompu et pourri par la Mafia elle ne défend plus rien du tout. Elle exécute ou protège ses fesses, selon les cas.

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  • Bab’s // 17.01.2019 à 19h40

    HORMI QUE CE DOCUMENT EST CARREMENT SCANDALEUX, pourquoi ne sont pas invités la Suisse, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg ? Je crois me souvenir que ce sont des pays frontaliers à la France… M. MACRON prouverait-il une fois de plus qu’il est mauvais en géographie ou considère-t-il ces pays comme des pestiférés ????

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  • Celadon4238 // 18.01.2019 à 12h17

    Il faut justement arrêter avec cette fable de l’indépendance de la justice. Les faits visibles tous les jours démontrent que ce n’est qu’une fiction destinée a tromper les gens.
    La justice fait partie de l’appareil de répression de classe.

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