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16.janvier.201916.1.2019 // Les Crises

Une légitime défense, par Michel Onfray

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Source : Michel Onfray, janvier 2019

« Si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait. »

Macron, Lettre aux Français

Neuvième acte des gilets-jaunes. Envie de vomir en écoutant les commentaires des journalistes ou de philosophes comme Ferry ou BHL qui veulent absolument associer la violence aux gilets-jaunes alors qu’avec leurs discours, auxquels il faut ajouter ceux du pouvoir et de Macron, ils font tout pour la créer.

Je songe par exemple à cette galette des rois au cours de laquelle Macron en a profité pour gifler à nouveau les gilets-jaunes. Chacun a bien compris le message présidentiel quand il dit: « Les troubles que notre société traverse sont aussi parfois dus, liés au fait que beaucoup trop de nos concitoyens pensent qu’on peut obtenir sans que cet effort soit apporté. Parfois on a trop souvent oublié qu’à côté des droits de chacun dans la République – et notre République n’a rien à envier à beaucoup d’autres – il y a des devoirs. Et s’il n’y a pas ce sens de l’effort, le fait que chaque citoyen apporte sa pierre à l’édifice par son engagement au travail. »

Cette déclaration est un authentique crachat lancé au visage de ceux qui, à la moitié du mois, alors qu’ils travaillent dur et ne sont ni des professionnels de l’allocation ni des assistés, ne peuvent plus faire face aux dépenses de base! Après l’illettrisme, l’alcoolisme, le tabagisme, l’intelligence limitée des pauvres face à sa pensée complexe, les gens qui ne sont rien parce qu’ils n’ont rien, voilà une nouvelle variation sur le thème du mépris: la fainéantise des gens modestes. Qui crée la haine? Qui la sème? Qui ne cesse d’en faire usage? Qui l’excite et l’énerve alors qu’il en est son pouvoir de la calmer?

Je ne cesse de dire que notre époque s’effondre sous les coups de boutoirs de la moraline. Nos temps ont mis derrière elle la généalogie qui, jadis, avec les Lumières en un autre moment emblématique, permettait de se demander d’où venaient les choses et non s’il fallait en rire ou en pleurer comme les esprits contaminés par la moraline ne cessent de faire aujourd’hui.

Les chaînes d’information continue attendent la cogne, elles guettent la castagne, elles s’impatientent devant les foules calmes: c’est leur nourriture. Des crétins qu’on nous présente comme des journalistes -l’un d’entre eux n’a cessé de parler la veille des « planches en bois » apposées sur les vitrines des banques…- sont à l’affût du moindre vélo retourné ou de la moindre poubelle répandue sur le sol afin d’envoyer le message de la Présidence et du ministère de l’Intérieur: les gilets-jaunes sont violents. Hors dictatures, on n’avait jamais vu à un tel point la collusion entre pouvoir d’Etat et journalisme.

Faisons de la généalogie.

1 LE TEMPS DES RONDS-POINTS

Je rappelle qu’au commencement, c’était le temps des ronds-points, les gilets-jaunes revendiquaient des choses simples: du pain et de la dignité. Rien d’autre. Ils ne sont pas contre les impôts comme le disent d’autres crétins [1] qui affabulent car où et quand l’auraient-ils fait savoir? Une seule phrase d’un seul gilet-jaune disant qu’il ne voulait plus du tout payer d’impôts et je m’incline… Les gilets-jaunes ont juste dit deux choses. La première: « nous ne refusons pas de payer des impôts mais pourquoi, alors qu’ils devraient financer le service public, le voit-on disparaître dans les provinces? Nous payons des impôts directs et indirects et les écoles ferment, les maternités et les hôpitaux aussi, ainsi que les lignes de chemin de fer et les petites gares de campagne. Il existe des plans Banlieue pour lesquels les milliards coulent depuis des années, et personne n’a rien à redire à cela, mais pourquoi dans le même temps n’y en-a-t-il aucun pour les campagnes? » Il n’y a donc pas refus de l’impôt mais revendication d’un droit de regard sur son affectation, ce qui ne fait pas une revendication de droite, voire d’extrême-droite ou bien encore poujadiste, mais clairement républicaine.

Je rappelle que l’article 13 de la Déclaration des droits de l’homme stipule ceci: « Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses de l’administration, une contribution commune est indispensable; elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. »

L’article suivant, quant à lui, dit ceci: « Les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »

Ces deux articles font-il de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen un bréviaire de la haine? Un manifeste poujadiste? Un tract d’extrême-droite? Un marqueur rouge-brun du refus de l’impôt? Allons donc! Il faut raison garder…

Les gilets-jaunes demandent rien moins que le respect des Droits de l’homme: personne chez eux n’a jamais parlé contre l’impôt dans l’absolu, en soi, sur le principe, car tous savent que la force publique et l’administration de l’Etat sont indispensables et qu’il faut les financer. Aucun n’a souhaité l’abolition de la police et de l’armée, du statut de fonctionnaire dans les écoles, les hôpitaux, les gares, ni même dans l’administration du recouvrement de l’impôt puisqu’ils demandent même la pérennité et la multiplication du service public.

Ils souhaitent en revanche, et c’est le contenu de l’article 14, que l’impôt soit également réparti entre tous les citoyens « en raison de leurs facultés ». Ils ont par exemple l’impression que Carlos Ghosn, ou les grandes entreprises du GAFA, ne paient pas l’impôt proportionnellement à ce qu’ils peuvent. Ils savent en même temps qu’eux paient plein pot, si je puis dire, puisque la taxe sur le diesel était un impôt clairement levé sur les plus modestes que l’Etat prenait ainsi sciemment à la gorge. On ne sache pas que Ghosn roule (enfin roulait…) autrement qu’en véhicule hybride avec chauffeur -des voitures payées par la régie, donc par le contribuable- ou en jet privé dont le kérosène n’est pas polluant … puisqu’il n’est pas taxé! A quoi l’on voit d’ailleurs que l’écologie était un pur prétexte.

Par ailleurs, les gilets-jaunes veulent également, c’est cette fois-ci le contenu de l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, constater par eux-mêmes la nécessité de la contribution publique! « Par eux-mêmes », parce qu’avec le temps ils ont compris que leurs représentants ne les représentaient pas sur ce terrain parce qu’ils étaient juges et parties. Ils veulent consentir librement à l’impôt, mais ne pas être les seuls à subir celui que Macron leur impose à l’instant même où il en libère les plus riches.

Ils veulent avoir leur mot à dire sur la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée de l’impôt: autrement dit, ils souhaitent faire l’impôt par le peuple, pour le peuple, et non le subir quand il est concocté par les politiciens populicides de Maastricht. Les gilets-jaunes savent en effet que l’impôt macronien, quand il porte sur les campagnards qui se déplacent dans de vieilles voitures diesel et non dans des avions privés, n’est pas équitable, juste, égal proportionné: cet impôt se montre faible avec les forts et fort avec les faibles.

2 LE TEMPS DES PAVES

Le temps des ronds-points a été suivi par le temps des pavés. Le mouvement est d’abord profus, divers, multiple et surtout provincial. C’est l’époque où La France insoumise se tâte et se pince le nez. Clémentine Autain affirme qu’elle ne participera pas à la manifestation du 17 novembre 2018: trop de ploucs, trop de pécores, trop de péquenots, trop de provinciaux, trop de pauvres en vrai, pas assez du bon peuple relooké par Terra Nova.

Cette gauche intellectuelle et urbaine, mondaine et parisienne n’aime pas ce peuple old school qu’elle estime trop proche de Marine Le Pen -et pour cause, cette gauche germanopratine ayant tourné le dos à ce peuple, il s’est retourné vers ceux qui lui ouvraient les bras: la force du Rassemblent national s’initie dans le mépris de cette gauche mondaine pour ce peuple de gens simples et modestes dont c’est aujourd’hui le retour en jaune.

Ce fameux think tank Terra Nova a invité à jeter ce peuple aux poubelles de l’Histoire afin de lui préférer le néo-peuple constitué par les marges de ce même peuple -femmes du féminisme et LGBT, immigrants et « racisés » comme il est dit dans le vocabulaire néo-raciste, phallocrates, misogynes, violents et antisémites des banlieues, pourvu que ce soit au nom de l’islam.

Or ce néo-peuple n’est pas un anti-peuple ni même un contre-peuple, mais une partie du peuple, une partie et pas son entièreté. Une partie ne saurait revendiquer d’être le tout, sauf coup d’Etat idéologique. La gauche culturelle, l’extrême-gauche, la gauche mondaine et parisienne ont effectué ce coup d’Etat idéologique sans vergogne: ce peuple qui « fume des clopes et roule en diesel » détesté par Griveaux qui vient de la gauche maastrichtienne, la gauche culturelle l’a envoyé se faire voir chez les Le Pen. Il y est allé.

Sauf BHL qui parle pour elle, ou Ferry qui l’accompagne sur le siège arrière de son véhicule idéologique, le silence de la gauche germanopratine si prompte à se mobiliser pour les grandes causes humanistes, pourvu qu’elles ne sentent pas la nicotine et le fuel, fait sens. Où sont en effet les chanteurs et les acteurs, les comédiens et les écrivains, les sportifs et les artistes, les people et les « humoristes » qui, parfois lucides, se présentent de temps en temps comme des enfoirés?

Si l’on évite la moraline qui fait de ce peuple méprisé par la gauche mondaine de méchantes chemises brunes, fascistes, racistes, homophobes, antisémites, soraliennes, complotistes, populistes, et qu’on veut procéder en généalogiste du refoulement de ce peuple par la porte qui revient par la fenêtre, on voit bien qui il faut remercier!

Ce temps des pavés est celui des récupérations. C’est toujours un moment stratégique déterminant dans l’économie des révolutions lors de ses premiers temps. C’est aussi le moment le plus dangereux. Les sans-culottes, les sections, la Commune de Paris et les Enragés qui portaient la parole populaire après 1789 ont été instrumentalisés par Robespierre et les siens. La Loi sur les suspects, le tribunal révolutionnaire et la guillotine se trouvaient au bout de ce chemin.

On ne comprend les tergiversations de Mélenchon, donc de La France insoumise qui le suit le doigt sur la couture du pantalon, qu’en regard de son opportunisme carriériste. Comment parler de conviction chez un homme qui fut si longtemps sénateurs socialiste, ministre de Jospin, admirateur, encore aujourd’hui, de Mitterrand (au point parfois de le singer avec galurin noir et écharpe rouge…), mais surtout fervent partisan et thuriféraire de l’Etat maastrichtien pour lequel il a fait campagne en 1992, un programme qu’il n’a critiqué que bien longtemps après pour en faire son fond de commerce aujourd’hui ?

Je ne confond pas les électeurs et les sympathisants ni même les membres de La France insoumise et Mélenchon leur chef. J’ai même dit ma sympathie politique pour François Ruffin. Mais il faut avoir la mémoire courte pour ne pas se souvenir que Mélenchon ne fut acquis à la cause des gilets-jaunes bien après qu’ils eussent montré leur force et leur constance. Il adhère, mais comme la tique au chien.

Je n’oublie pas non plus que, toujours pour des raisons électoralistes, et nullement pour le bien du peuple et du pays, Mélenchon hésite entre deux lignes: un rassemblement de la gauche old school ou la fédération d’un souverainisme de gauche. Ce sont deux lignes de fractures puisqu’elles séparent la gauche libérale, maastrichienne et écologiste de Hamon, et la gauche antilibérale anti-maastrichienne. La gauche de Hamon a échoué après avoir eu les pleins pouvoirs depuis 1992. Elle avait pour objectif de réaliser le programme de l’Etat maastrichtien dont la police tabasse aujourd’hui les GJ dans la rue: Hamon devrait être modeste, toute sa carrière politique s’est faite contre ces gens qui affirment aujourd’hui en avoir par dessus la tête …

J’aime, dans La France insoumise, le lignage souverainiste de gauche. Or, Mélenchon ne sait pas s’il est rentable électoralement. Voilà la raison pour laquelle il ne le porte pas, après avoir tout de même tenté deux ou trois sorties dans cette direction en forme de ballon d’essai.

Pour l’heure, il a clairement éjecté sans ménagement [2], et par le seul fait du prince rouge, deux personnes de qualité qui incarnaient cette ligne de force: Djordje Kuzmanovic et François Cocq. Ces deux hommes auraient dû être les fers de lance d’une ligne qui tourne le dos au gauchisme mondain, urbain et parisien, souvent islamo-gauchiste, qui pèse lourd dans le logiciel électoraliste de Mélenchon.

Ce geste politique digne d’un dictateur old school montre que Mélenchon décide de la ligne tout seul -ou avec une garde prétorienne à ses ordres. S’il écrit droit et clair, pourquoi pas. Mais il écrit de travers, cherche et se cherche, puis triomphe moins dans le courage politique d’une ligne claire que dans ce qu’il sait le mieux faire: la harangue médiatique dans la logique de la vieille politique politicienne.

Le voilà qui fait l’éloge d’Eric Drouet en confessant une « fascination » -le mot est fort mais Mélenchon n’aime rien tant que se prosterner devant les leader virils. Car Drouet, c’est aussi le nom d’un acteur de la Révolution française, ce qui met le lider minimo en transe. Qui était-il? Rien moins qu’à Varennes le délateur qui donne le roi et toute sa famille… Or, Louis XVI n’est pas un assassin, lui: il n’a pas fait tirer sur la foule, il n’a rien mis en place qui ressemblerait, sur le terrain de l’injustice, à un tribunal révolutionnaire où la défense est interdite, ou, sur la façon d’appliquer cette justice, à l’activation de la guillotine en place publique. Drouet, c’est aussi un homme qui, élu à la Convention pour prix de cette dénonciation qui va induire la mort d’un homme, d’une femme et d’un enfant, excusez du peu, peu proclamer à la tribune: « C’est le moment de verser le sang des coupables. Qu’avons-nous besoin de notre réputation en Europe? De tous les côtés ne vous appelle-ton pas des scélérats, des brigands, des assassins? Et bien, puisque notre vertu, notre modération, nos idées philosophiques ne nous ont servi de rien, soyons brigands pour le bonheur du peuple! » Après la Révolution, l’homme fut sous-préfet à Sainte-Menehould, une cité bien connue pour ses pieds de cochon, et finit comme pâtissier à Mâcon, ce qui, sous la plume de Mélenchon, donne: « Le Drouet de Varennes est resté un révolutionnaire républicain jusqu’à son dernier souffle. » On ne sache pourtant pas qu’il ait révolutionné la pâtisserie.

Quant Mélenchon était trotskiste, son pseudonyme était Santerre. Qui était Santerre? Le commandant de la Garde nationale qui, au pied de l’échafaud, fit rouler les tambours afin d’empêcher que la foule entende ce que Louis XVI avait à lui dire avant d’être assassiné. C’est aussi l’homme qui, grande gueule, demanda un commandement pour aller massacrer en Vendée -une idée de Robespierre- et s’y si montra si nul qu’il fut rappelé à Paris. Il spécula sur les biens nationaux mais, même là, il fut tellement mauvais, qu’il fit faillite et mourut ruiné. Quant il nomme ses héros de la Révolution française et qu’il ne choisit pas Robespierre -un tyran-, Mélenchon avance les noms d’un délateur, Drouet, et celui d’une nullité doublée d’un trafiquant, Santerre… Chez lui qui passe pour cultivé auprès des journalistes incultes, notamment en matière de Révolution française, le choix de ces références renseigne sur sa véritable nature. Serait-il bon que Mélenchon s’empare des gilets-jaunes à la manière dont Dolmancé possède l’Eugénie du marquis de Sade? Je ne le crois pas…

Il existe une autre récupération, et elle me semble bien plus dangereuse car elle a l’appui et le soutien du pouvoir, c’est celle des casseurs -nommons-les comme ça. N’importe quel observateur de l’actualité sait qu’il existe depuis des années une frange d’individus pour lesquels la violence est en soi révolutionnaire -du moins, qui croit qu’elle précipiterait l’avènement d’une société sans classes.

On trouve ces milices armées aux sommets des G20, à Notre-Dame-des-Landes, à Davos, lors des rencontres internationales ou à l’occasion de sommets avec des chefs d’Etat, elle sont présentes à la moindre manifestation syndicale mais sont plus ou moins contenues par les services d’ordre desdits syndicats. On connaît ses actions rapportées par quantité de journaux télévisés depuis des années, bien avant les gilets-jaunes.

Ces milices laissent des traces avec des bombages clairement d’extrême-gauche: ils ont été abondamment photographiés et filmés sur l’Arc de Triomphe. On pouvait y lire ceci: « Justice pour Adama », « Anarchiste » et son sigle, un A dans un cercle, « L’ultra droite perdra », des signatures d’extrême gauche et bien d’autres slogans parmi lesquels un « Les Gilets Jaunes vaincront ».

Il est étonnant que « Le Parisien », « Vingt Minutes », France-Info TV, « Paris Match », LCI pour ne prendre que quelques médias consultables sur le net et qui arrivent en tête des consultations quant on tape « tag arc de triomphe », publient des photos sur lesquelles tous les slogans sont effacés, sauf le dernier. Les formules de toutes les couleurs, de toutes les graphies qui maculent le monument ont miraculeusement disparu des clichés, sauf celui qui désigne explicitement les gilets-jaunes comme seuls et uniques tagueurs…

J’ai déjà dit mon étonnement que des casseurs puissent dépaver l’avenue des Champs-Elysées sous le regard des caméras qui diffusent les images en direct sans que le ministère de l’Intérieur ne donne l’ordre de les arrêter afin d’empêcher ce qui ne manquera pas d’arriver après que les pavés auront été dégagés: ils seront balancés sur la police et dans les vitrines… Il semble que le principe de précaution, si cher au politiquement correct quand il faut pourrir la vie du citoyen lambda, cesse d’être d’actualité quand il s’agit d’empêcher les dégradations.

Mais on comprend dès le lendemain pourquoi ces détériorations ont été nécessaires au pouvoir: elles permettent aux journalistes de planter leur caméra devant l’une des trois ou quatre vitrines cassées sur les Champs-Elysées afin d’illustrer leur direct qui effectue d’infinies variations sur le thème des sauvages qui ont dégradé la plus belle avenue du monde! Pendant ce temps, on ne parle pas des revendications citoyennes et républicaines des gilets-jaunes: on montre, images à l’appui, que ce sont tous des casseurs qui détruisent, salopent, cassent, brisent, brûlent, incendient, sans une seule fois se demander pourquoi, alors que tous les Français ont pu voir tout cela tranquillement se dérouler sur leurs écrans, la police n’intervenait pas… Place Beauvau, le mot d’ordre était: « Laissez dépaver, laissez empaver, avec ça, nous allons les dépraver… »

On ne verra jamais les journalistes qui filment la casse prélever un casseur afin d’effectuer leur travail de journaliste en lui demandant qui il est, quel est son travail, quel est son niveau d’études, d’où il vient, quel est son revenu mensuel, quelles sont ses revendications. Le micro-trottoir fait pourtant partie des ficelles du métier chez les paresseux idéologisés. Le journaliste laisse croire qu’il prélève par hasard quelqu’un qui passe par là et à qui on demande son avis, alors qu’il a soigneusement sélectionné le péquin à qui il fera tenir le discours officiel du média. Le casting des pigeons fait partie du métier. Mais on n’aura jamais vu un casseur filmé qui aurait été sollicité verbalement par un journaliste afin de témoigner, même à visage couvert: et pour cause, on découvrirait alors que ces violents sont là pour la violence et qu’il leur suffit de porter un gilet jaune pour se fondre tranquillement dans la foule -et au passage discréditer le mouvement dans sa totalité avec les services du ministère de l’Intérieur et des journalistes, des éditorialistes et des intellectuels du système maastrichien.

Il faudrait également disposer de quelques renseignements sur le noyautage des casseurs par la police. C’est une histoire vieille comme le monde. On sait en effet que le pouvoir a intérêt à créer la violence qu’il instrumentalise ensuite en prétendant qu’elle vient d’ailleurs. C’est le B.A.BA du métier d’envoyer des fonctionnaires de police fomenter la violence qui agrège à elle les mécontentements de ceux qui se trouvent dans la rue justement parce qu’ils ont déjà des motifs de ne pas être contents! Le premier qui arrache un poteau de signalisation, tape dans une voiture, balance un vélib, brûle un véhicule, tague ou défonce une vitrine, crée un appel d’air dans lequel s’engouffrent des gens surchauffés par les slogans de la foule, l’ambiance fraternelle des masses, le délire festif des rassemblements, la clameur sonore des pétards et des sirènes. Pas besoin d’avoir lu ‘La Psychologie des foules » de Gustave Le Bon ou « Masse et Puissance » d’Elias Canetti pour savoir comment conduire un foule où l’on veut -pour le meilleur et, bien souvent, pour le pire.

C’est dans cette perspective qu’il faut inscrire l’épopée du boxeur qui fait reculer tout seul quelques policiers casqués, armés, protégés par le kevlar de leurs gilets, le plexiglass de leurs boucliers et leur savoir-faire d’assaut -c’est leur métier. Cet homme seul cogne, cogne, cogne et met la police de l’Etat en déroute, le tout devant les caméras de télévision du monde entier.

Les images de cette scène incroyable ont été montrées par les médias du système après avoir été montées. Hors montage, quand on montre ce qui n’a pas été monté, le film brut, on voit bien le déchaînement de violence de la police contre un groupe dans lequel se trouve le nouveau Marcel Cerdan avant son pétage de plomb. On enlève les images d’avant car elles expliquent les images d’après qui sont isolées et diffusées: il s’agit en effet de montrer une violence qui sortirait de nulle part et qui serait à elle-même sa propre cause et sa propre fin. Une violence dont la cause serait le caractère délinquant du seul boxeur.

Il suffit ensuite de transformer ce boxeur en figure emblématique de ces gilets-jaune pour en faire le porte-parole idéal: « voyez-vous comme ils sont tous? Regardez cet homme qui boxe pour boxer. Tout est là. » Ni les défenseurs du système ni les victimes du système ne s’y sont trompés.

Côté défenseur du système, le sommet a été atteint par Luc Ferry qui estime que l’une des plus grandes armées du monde devrait régler le problème en tirant -avec des armes non létales dira-t-il le lendemain, après le buzz, en feignant d’ignorer que ces armes non létales sont déjà tellement utilisées depuis le début qu’elles ont défiguré un très grand nombre de personnes. Dans son esprit il s’agissait bien d’armes létales, car, sauf à mépriser la logique, on ne saurait conseiller d’utiliser des armes dont l’usage est avéré depuis des semaines.

Côté victimes du système, une cagnotte a été organisée. Le système y est allé de sa propagande: « Une cagnotte pour payer ceux qui veulent tuer les flics. » Qui a dit cela? Quand? Où ? Cette cagnotte a été initiée par des gens qui savent que, quand on se trouve entre les mains de la justice, qui plus est de la justice d’Etat et opposé à ce monstre froid, on n’a pas intérêt à être impécunieux. Cette solidarité était celle de pauvres à l’égard de l’un d’entre eux et non une gratification de qui aurait invité à tuer la police! Il n’y a que ceux qui paient et se font payer en tout pour ne pas comprendre que l’argent est ici le nerf d’une guerre juridique. Pour l’heure, le boxeur est en prison. Il vaut mieux boxer des policiers dans les territoires perdus de la République, où le cogneur ne craint rien, que dans le centre de Paris un jour d’échauffourées, pris entre le pouvoir qui envoie ses forces de l’ordre pour maintenir un ordre injuste et les sujets qui se font tabasser pour avoir demandé en vain du pain et de la dignité depuis des semaines.

Le pouvoir a organisé une contre-cagnotte pour les policiers. Je me suis amusé des arguments convaincants de ceux qui ont estimé que les dons arrivaient surtout groupés et la nuit, ce qui pose la question d’un robot à clics -si j’osais: un robot à flics…- et des contre-arguments pas convaincants du tout du patron du site incriminé.

Les Français aiment leur police, sauf quelques gauchistes attardés. Ils savent que les CRS ne sont pas des SS, ni les gendarmes mobiles, ni les policiers qui sont bien souvent eux-aussi des prolétaires de l’Etat maastrichtien -modestes paies, conditions de travail pénibles, absence de soutien de l’Etat en cas de ce que la presse du gauchisme culturel présente comme des « bavures ». Quelques-uns qui regardent ma web-TV m’écrivent discrètement pour me raconter leur quotidien: il est plus proche de celui des gilets-jaunes que des profiteurs de l’Etat maastrichtiens qu’ils sont malgré tout professionnellement obligés de protéger et de défendre.

Après les robespierristes embusqués, les casseurs masqués, la récupération est également à craindre du côté du Rassemblement national. Car ce parti godille depuis des années en tirant des bords entre l’ultralibéralisme de Jean-Marie Le Pen et l’ultra-protectionnisme de la ligne Philippot, entre l’homophobie du premier et l’homosexualité du second, entre l’antisémitisme du père et le philosémitisme de la fille, entre la complaisance pour Pétain, Vichy, la troupe nazie, l’Algérie française du géniteur et l’aveu que la Shoah fut la plus grande catastrophe de son siècle effectué par sa fille, on se perd.

Si l’on prend acte que le Rassemblement national n’est plus le Front national, car un changement de tête et un nouveau nom ne sont pas rien, les choses ne paraissent pas plus claires: entre l’ultralibéralisme du grand-père repris et porté par sa petite fille Marion Maréchal très suivie dans le parti, et le protectionnisme social de sa tante, quelle ligne est celle du RN? Et puis, on l’a vu lors de ce fameux débat d’entre les deux tours de la présidentielle, qu’en est-il de l’euro? De la monnaie unique? De l’Europe? Faut-il un Frexit? Doit-on sortir de l’Etat maastrichtien? Est-il envisageable de revenir au franc? Est-ce qu’une monnaie commune pourrait exister en lieu et place d’une monnaie unique? Sur ces sujets Marine Le Pen godille sévère.

Or, le mouvement des gilets-jaunes est très clairement l’aveu d’une souffrance induite par l’Etat maastrichtien depuis 1992. Les médias du régime parviennent à éviter cette question qui est totalement absente des débats, pourtant nombreux, parce que c’est la véritable généalogie de ce qui advient.

In fine, la généalogie des généalogies du mouvement des gilets-jaunes, c’est celle-là: l’Etat maastrichien broie les plus faibles depuis plus d’un quart de siècle pendant qu’elle rend la mondialisation heureuse à une aristocratie arrogante et cynique, suffisante et insultante.

On ne voit pas que Marine Le Pen ait envie de remettre en cause cet Etat-là par une proposition dont j’estime qu’elle devrait être communaliste libertaire afin de permettre un réel pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple. Sous la pression du réel, Marine Le Pen à Matignon ou à l’Elysée, ce ne serait guère plus que le retour de Charles Pasqua.

3 LE TEMPS DES PROVINCES

L’acte IX semble ouvrir un troisième temps: celui des provinces. C’est également celui des brassards blancs. Après le temps des ronds-points, le temps des pavés, voici donc venu le temps des provinces. « Monter à Paris » était tentant: c’est le lieu du pouvoir, c’est la ville du cynisme et de l’opportunisme, c’est le champ d’action des Rastignac, on y trouve toute la France d’en-haut qui tient dans une main de fer toute la France d’en-bas. L’envie d’aller narguer ces gens-là était compréhensible. Mais c’était se jeter dans la gueule du loup.

Le centralisme de l’Etat français depuis Philippe le Bel, confirmé par Louis XIV, les jacobins de 1793, Napoléon, Pétain ou le général de Gaulle, a fait de la capitale la tête -l’étymologie en témoigne- d’un corps fait de provinces ponctionnées et aux ordres. Ce chef, toujours l’étymologie, se nourrit du sang et de l’énergie des régions. Les girondins, décapités par Robespierre et les siens, n’ont pas demandé par hasard que Paris fut réduit à 1/83° de son influence -autrement dit : que cette ville pèse autant qu’un autre département français et pas plus.

Le repli stratégique en province avec dissémination géographique rend le mouvement insaisissable par la police, l’armée et les journalistes qui tiennent leur camp à Paris. Il devient incontrôlable et les casseurs qui sont peu ne pourront être partout. L’infiltration par la police n’est plus possible pour les mêmes raisons. D’autant qu’en province, chacun se connaît et il est plus facile de repérer les casseurs venus d’ailleurs, le gilet-jaune qui dérape entraîné par eux ou le policier qui travaille à ce que l’on appelait jadis les Renseignements généraux.

Un seul foyer parisien se noyaute facilement: c’est un cas d’école pour les forces de l’ordre. Une multiplicité de foyers dispersés, éparpillés, donne moins un signe de faiblesse qu’un témoignage d’une force recouvrée ailleurs et autrement. S’il fallait recourir à des métaphores militaires, renvoyons à ce que Clausewitz nommait la « petite guerre », la guérilla, capable de faire pièce à la « grande guerre » ancien modèle.

Précisons que cette petite guerre doit être pacifique: le non-violence est supérieure à la violence pour parvenir à ses fins. L’apparition de brassards blancs qui distinguent le service d’ordre est le premier pas positif vers l’organisation nécessaire afin d’écarter les charognards de la politique politicienne, tous, sans exception, et pour couper à la base toute velléité d’instrumentalisations médiatico-politiques.

Quitter les pavés de Paris, revenir en province, là où tout a commencé, mais ailleurs que sur les ronds-points, voilà qui fait sens. Solliciter les brassards blancs pour le service d’ordre, voilà un autre signe que du désordre peut naître un ordre nouveau. Voici une pulsion, une impulsion, une énergie qui prend forme, donc force.

Les provinces sont les lieux historiques de cette révolte contre l’Etat maastrichtien devenu empire. Créer un parlement délibératif dans chacune d’entre elle, mais pas seulement, serait un grand pas. Aller en mairie pour répondre aux questions du catéchisme maastrichtien proposées par Macron n’est pas la solution: il enfume et embrouille, il n’en fera rien, il l’a déjà dit, il ne changera pas de cap. Voici l’heure venue des girondins contre les jacobins. Cet acte IX pourrait bien être l’acte I d’une nouvelle pièce… A voir.

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[1] Christophe Bourseiller: « Les gilets jaunes évoluent dans une orbite idéologique de droite »

https://www.marianne.net/politique/christophe-bourseiller-les-gilets-jaunes-evoluent-dans-une-orbite-ideologique-de-droite

[2] https://www.marianne.net/politique/melenchon-bannit-cocq-les-enseignements-tres-politiques-d-une-querelle-entre-insoumis

Source : Michel Onfray, janvier 2019

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Fritz // 16.01.2019 à 06h59

Bon, il y a quelques paragraphes en trop (?) pour régler les comptes avec Mélenchon et les « robespierristes embusqués ». Michel Onfray vient du Calvados, département girondin qui avait envoyé Charlotte Corday à Paris… Mais ce n’est pas ce que je retiens de ce texte bienvenu.

Les étapes successives du mouvement social sont bien distinguées, comme le mépris d’une certaine gauche mondaine et parisienne, comme le tropisme policier des médias, comme le mépris abject des Macron et Griveaux (« les gens qui roulent au diesel et fument des clopes »). Les atermoiements du RN et de sa cheftaine sont bien analysés.

Je retiendrai d’abord le passage sur Christophe Dettinger, qui donne le titre du billet : « une légitime défense ». Onfray a raison de souligner « l’épopée du boxeur qui fait reculer tout seul quelques policiers casqués, armés, protégés par le kevlar de leurs gilets, le plexiglass de leurs boucliers et leur savoir-faire d’assaut -c’est leur métier. Cet homme seul cogne, cogne, cogne et met la police de l’Etat en déroute, le tout devant les caméras de télévision du monde entier. »

Oui, Dettinger n’a fait que répondre aux violences des gendarmes. Oui, il était seul, et non équipé. Oui, il a fait reculer les pandores, il les a repoussés sur la passerelle. Et pour les victimes des violences policières, pour les gazés, les mutilés, les énucléés ; mais aussi pour les victimes du néolibéralisme à l’œuvre depuis 1983, Dettinger fait figure de vengeur.

156 réactions et commentaires

  • Fritz // 16.01.2019 à 06h59

    Bon, il y a quelques paragraphes en trop (?) pour régler les comptes avec Mélenchon et les « robespierristes embusqués ». Michel Onfray vient du Calvados, département girondin qui avait envoyé Charlotte Corday à Paris… Mais ce n’est pas ce que je retiens de ce texte bienvenu.

    Les étapes successives du mouvement social sont bien distinguées, comme le mépris d’une certaine gauche mondaine et parisienne, comme le tropisme policier des médias, comme le mépris abject des Macron et Griveaux (« les gens qui roulent au diesel et fument des clopes »). Les atermoiements du RN et de sa cheftaine sont bien analysés.

    Je retiendrai d’abord le passage sur Christophe Dettinger, qui donne le titre du billet : « une légitime défense ». Onfray a raison de souligner « l’épopée du boxeur qui fait reculer tout seul quelques policiers casqués, armés, protégés par le kevlar de leurs gilets, le plexiglass de leurs boucliers et leur savoir-faire d’assaut -c’est leur métier. Cet homme seul cogne, cogne, cogne et met la police de l’Etat en déroute, le tout devant les caméras de télévision du monde entier. »

    Oui, Dettinger n’a fait que répondre aux violences des gendarmes. Oui, il était seul, et non équipé. Oui, il a fait reculer les pandores, il les a repoussés sur la passerelle. Et pour les victimes des violences policières, pour les gazés, les mutilés, les énucléés ; mais aussi pour les victimes du néolibéralisme à l’œuvre depuis 1983, Dettinger fait figure de vengeur.

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    • Soizic // 16.01.2019 à 13h18

      « Michel Onfray vient du Calvados, département girondin qui avait envoyé Charlotte Corday à Paris… »
      Même si vous »ne le retenez pas », on ne peut nier ici qu’il s’agit d’un excellent argument!!!

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  • Fritz // 16.01.2019 à 07h08

    Sur Wikipédia, on ne parle pas des violences des gendarmes qui avaient poussé Dettinger à réagir :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Dettinger#Violences_lors_du_mouvement_des_Gilets_jaunes

    Dans la discussion de l’article, les chiens de garde ont bloqué l’emploi du verbe qui s’imposait, « repousser » :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Christophe_Dettinger#Terminologie_impropre

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    • Francil // 16.01.2019 à 09h50

      Wikipedia est gangrené par les modérateurs petit-napoléoniens, y’a rien à attendre de ce site en ce qui concerne l’éducation politique et populaire, malheureusement. Il est même un cadeau pour les puissants pour ostraciser ceux qui dérangent (Étienne Chouard ou Daniele Ganser en savent quelque chose). Wikipedia aidera pour le devoir de science, pas pour se forger une opinion politique.

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      • Haricophile // 17.01.2019 à 17h20

        C’est avec infiniment de tristesse que j’approuve et ais cessé depuis un certain temps de leur verser quoique ce soit.

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    • FN // 17.01.2019 à 08h54

      Fritz,

      Ce n’est pas vous qui faisiez l’apologie de wikipedia sous un autre sujet?

      Anti-Nietzsche

        +0

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  • myrkur34 // 16.01.2019 à 07h29

    Si une grande majorité fait de la résistance passive à la Ghandi, ce serait beaucoup plus efficace.
    Voter nul ou blanc par exemple. Après les voir se gargariser d’avoir obtenu la victoire avec 60% des votants mais 10/15% des inscrits, c’est d’un drôle…. :o)

      +8

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  • gracques // 16.01.2019 à 07h41

    A quoi,peut bien servir cet imprecateur , à part se faire plaisir ?
    Analyse historique (généalogique ) et politique très bas de gamme , juste pour taper tout azimut …. atention M Onfray votre tour d’ivoire est peut être en train de se transdormer en maison de retraite et vous en vieux grincheux.

      +40

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    • PREVENTION // 16.01.2019 à 11h10

      Je partage votre point de vue. On peut résumer Onfray par : « je suis le seul à penser convenablement ».Malheureusement, il n’est pas le seul dans cette cour. Todd est sur le même registre. Les intellectuels actuels passent leur temps à se plaindre du bashing ambiant en l’alimentant ! Cherchez l’erreur …

        +10

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  • tchoo // 16.01.2019 à 07h42

    Onfray ke girondin qui ne manque pas une occasion de flinguer son ami ennemi jacobin Mélenchon. Autant ce type est brillant autant à chaque fois il ne peut pas s’empêcher de tomber dans la bassesse en parlant de son ami ennemi.

      +44

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    • Dominique65 // 16.01.2019 à 11h02

      Bonjour.
      Si relater des faits s’appelle de la bassesse, alors vouloir les ignorer s’appelle de l’idolâtrie.

        +25

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      • Serge F. // 16.01.2019 à 14h18

        Relater au mieux des erreurs, au pire des mensonges, vous voulez dire.

          +8

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      • RV // 16.01.2019 à 14h56

        Ce que dit MO de Robespierre correspond à l’Histoire racontée par les vainqueurs.
        D’autres récits existent, c’est un choix idéologique, le sien.
        Par exemple, mais ce n’est qu’un exemple, celui de Henri Guillemin.
        https://www.youtube.com/watch?v=_QLnb9AjqB4

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        • RGT // 16.01.2019 à 18h52

          Je concède qu’Onfray a une dent contre Robespierre et que cet homme n’était pas le monstre que tout le monde décrit.

          N’oublions pas qu’il prônait l’abolition de la peine de mort (bien en avance sur son temps) et qu’il n’a pas été responsable des wagons de guillotines et de la répression vendéenne comme on veut bien nous le faire croire. Il n’était qu’un membre parmi les autres du Comité de Salut Public et était loin d’avoir tous les pouvoir qu’on lui a attribué.
          Son pire crime a sans doute d’avoir été totalement incorruptible, ce qui était déjà à l’époque un crime impardonnable.
          [modéré]

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          • FN // 17.01.2019 à 08h58

            Robespierre est tombé quand il a voulu mettre en accusation ceux qui tuaient en province.

              +3

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        • tepavac // 16.01.2019 à 19h45

          H. Guillemin est rejoint par une autre historienne, avec d’autres anecdotes…
          Ce monde est fascinant.

          Ha oui j’oubliai, notre président atteint du syndrome complotiste sur le Brexit,
          «C’est un référendum qui a été manipulé, manipulé de l’extérieur par beaucoup de ce qu’on appelle aujourd’hui les infox, »
          et dire que c’est retransmis en direct….

          https://www.youtube.com/watch?v=AsKKBszoS2o

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      • medmed // 16.01.2019 à 18h27

        C’est connu, Onfray est très intelligent ce qu’il ne l’empêche pas d’etre parfois d’une mauvais foi infinie. Le mensonge ne le dérange pas quand il s’agit d’habiller ses arguments. Sur Melenchon c’est facilement prouvable et démontable..
        Florilège….
        https://www.youtube.com/watch?v=oGCUmTAdYRw

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    • Milsabord // 16.01.2019 à 11h55

      Le concept de révolution par les urnes porté par Mélenchon est une imposture. Il supposerait l’alliance de tous les antisystièmes contre l’oligarchie mondialiste dans un projet exclusivement constituant. Au contraire, Mélenchon désigne le RN et ses électeurs comme l’ennemi principal, il place ainsi la macronie en position d’arbitre et assure sa réélection. Mélenchon est l’allié objectif de Macron, un electocrate dans la pure lignée du PS.

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      • Didier // 16.01.2019 à 12h41

        Désolé, mais on peut tout aussi bien retourner le raisonnement…

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      • Serge F. // 16.01.2019 à 14h32

        Le concept de Mélenchon est la révolution citoyenne et non la révolution par les urnes.

        Vous feriez mieux de vous inquiéter du fait que les médias mainstream sont en train de faire monter le RN dans l’opinion publique. Ils trouvent comme par hasard ce parti d’extrême-droite pro-oligarchique plus sympathique que la FI.

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    • Chris // 16.01.2019 à 13h01

      Perso, je trouve son analyse de Mélanchon impeccable.
      Depuis une douzaine d’années, je m’interroge si je ne devrais pas rejoindre ce parti, qui prétends remettre l’homme au centre des intérêts, mais je n’y parviens pas car chaque fois je butte sur la « mouvance », autant de son idéologie que ses prises de position opportunistes.
      Est-ce le résultat d’un rassemblement d’une gauche hétéroclite ?
      Ce parti devrait se scinder : l’un communiste (un vrai revisité à l’aune du monde d’aujourd’hui et cesse de nous repasser les plats du XIX/XXe siècle) et l’autre salonard où les socialistes, Verts et autres attardés/éjectés d’ idéologies fumantes, ressassées, stériles… et stérilisantes.
      Sa 6e république me parait être une tartufferie achevée : franchement, il n’y a que les naïfs et les désespérés pour y croire !
      C’est la dimension de leaders visionnaires et volontaires qui donne qualité à un torchon « républicain » : qu’illustre parfaitement la pantalonnade du Brexit chez nos voisins brits du un peu, beaucoup, passionnément, voire pas du tout.
      Quand plus personne ne veut se mouiller, un plus malin et/ou connard rafle la mise !
      On en est là en ces temps de mollesse revendiquée LGTB, PMM, MpT, tous ces faux débats et sujets qui font qu’effectivement tout le monde agresse tout le monde et que la société se délite (“Si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait.”) : une foire d’empoigne qui ne profite… qu’aux profiteurs. « agitez et servez-vous ». Rien de nouveau.

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      • RV // 16.01.2019 à 15h08

        Chris, vous n’êtes pas obligé d’écorcher l’orthographe de Mélenchon.

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        • Chris // 16.01.2019 à 17h19

          Oups, z’avais pas vu… Pas intentionnel du tout.

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      • RGT // 16.01.2019 à 19h29

        Cher Chris,

        Rejoindre un parti politique, c’est choisir la laisse qui servira à faire de vous un parfait petit soldat qui sera bien utile comme chair à canon dans un combat politique.

        Petit soldat dont les « élites » n’ont strictement RIEN À FOUTRE.
        Seule leur carrière personnelle compte.

        Il en va de même pour les religions, les syndicats (« partenaires sociaux » du moins, certains autres sont réellement démocratiques mais ne se compromettent pas en acceptant les oboles de l’état du MEDEF).

        Je vous conseille plutôt de vous forger votre propre opinion basée sur votre propre ressenti.
        Et surtout de ne jamais faire confiance à une personne sur laquelle vous n’aurez aucune prise en cas de trahison.

        Personnellement, c’est ce que je trouve de meilleur dans l’évolution de la pensée collective des gilets jaunes : L’étincelle a été une hausse inique des taxes qui ne touchait que les plus démunis, puis en se réunissant ils ont ENFIN compris que leur problème n’était pas les taxes mais ceux qu’ils avaient désignés pour les « défendre » et qui sont LÉGALEMENT à l’abri de toute contestation en cas de trahison.

        Il ne faut jamais mettre son sort entre les mains d’une personne dont on ne peut pas, en cas de tromperie, d’escroquerie ou de trahison, « casser la gueule » (virtuellement – éventuellement pour de vrai si elle est réellement ignoble).

        On est jamais mieux servi que par soi-même et il ne faut JAMAIS écouter le chant des sirènes, surtout s’il est très mélodieux et enchanteur.

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        • gracques // 17.01.2019 à 06h34

          Mouai , c’est aussi se rassembler pour VRAIMENT agir !

            +1

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  • Basile // 16.01.2019 à 07h52

    Puis-je me permettre de parler d’une autre fracture, entre cette France d’en haut, et celle d’en bas.

    les Français, nous dit-on, on voulu élire un jeune (contre le vieux monde). Passons sur le « ont voulu », qui est faux, vu leur nombre réel de votants.

    Mais qui l’a voulu, ce jeune ? D’autres jeunes, éternels célibataires des grandes villes, sans enfant, qui ne construisent rien, surtout pas une famille. Leur seule famille étant celle des copains des soirées, et les faux amis facebook. Des « jeunes » dont le seul but de l’existence, est de gagner du gros pognon, et s’éclater avec. Faut bien se prouver à soi-même que sa vie n’est pas nulle, qu’on n’a pas fait 25 années d’études pour rien, qu’on ne stress pas pour rien dans les quartiers d’affaires. Que cet argent est utile, il défoule.

    Or les Français on toujours aimé les bons pères de famille. Rassurants (même si entubant en même temps). Tous nos présidents avaient cette stature rassurante, et accommodante de père aimant.

    Qu’en est-il de Macron ? Un jeunot sans enfant, quasi célibataire, qui n’a aucune expérience de ce qu’est élever des enfants, au point de trouver génial le moindre énergumène en bas résille faisant un doigt d’honneur. Aucun père soucieux de l’éducation de ses enfants n’aurait toléré cela, et même lui aurait mis une torgnole.

    Or nous y voilà. Sous Hollande, on a inventé l’homophobie. Et Hollande, cet autre célibataire, n’aimait pas ceux qui transmettent quelque chose à leur famille. « Le mérite plutôt que l’héritage, qu’il a dit ».

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    • RV // 16.01.2019 à 15h26

      Macron est une marionnette.
      Ne voyez-vous pas au delà de sa personne ?

        +7

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    • Nadine // 17.01.2019 à 17h42

      Les principaux dirigeants de l’UE st sans enfant : Macron, Merkel, May…

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  • Jean Paul B. // 16.01.2019 à 08h27

    D’accord globalement sur tout ce qui est dit, particulièrement sur la faille qui est en train de s’ouvrir au grand jour à La France Insoumise (Souverainistes de Gauche en partance ou déjà partis contre No Border-eurobéats aux commandes du mouvement) et sur l’inconsistance depuis le départ de Philippot du FN devenu RN, sur la question essentielle du maintien de la France dans l’UE.
    Par contre en désaccord total sur l’analyse de Robespierre et des Girondins. Michel Onfray devrait mettre à jour ses connaissances sur la Révolution Française en lisant plus attentivement ceux qui en savent plus que lui sur ce sujet, dont le Professeur Jean Clément Martin auteur d’un remarquable « Robespierre,la fabrication d’un monstre » aux éditions Perrin et d’articles sur le sujet (https://blogs.mediapart.fr/jean-clement-martin/blog/240217/un-mythe-politico-administratif-girondins-versus-jacobins-0).
    PS: Je pense que la prudence justifiée envers Mélenchon (que je partage sur certains points et qui font que je ne vote plus pour lui:autoritarisme,ego sur-dimensionné,électoralisme communautariste,etc.) se transforme en aversion chez Michel Onfray ce qui l’empêche de raisonner sainement en prenant systématiquement le contrepied de tout ce qu’il pense que Mélenchon approuve.

      +29

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    • Weston // 16.01.2019 à 13h14

      Pour avoir écouté quelques vidéos du sieur Onfray récemment, il me semble que son image de Robespierre est plutôt juste, mais que dans cette dernière lettre il joue le jeu du pamphlétaire qui exagère le rôle de l’incorruptible. C’est l’impression qu’il me donne en tout cas. Ensuite il a une vision un peu trop idéale (à moins que ce ne soit un raccourci) des girondins.

        +3

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    • Serge F. // 16.01.2019 à 14h44

      On ne vote pas pour une personne mais pour un programme. Regardez de plus où le vote utile nous a mené.

      Il faut aller voter si l’on veut espérer un changement démocratique majeur et il faut le faire en faveur du parti ou du mouvement proposant le plus d’améliorations démocratiques possibles. Pour le moment, il n’y a pas photo, la FI est le mouvement politique qui propose le plus d’améliorations de ce côté. En outre, le programme l’AEC est celui qui est le plus proche des revendications des Gilets jaunes.

        +15

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      • Julien // 17.01.2019 à 01h06

        « la FI est le mouvement politique qui propose le plus d’améliorations de ce côté »

        Oui sauf que la FI ne peut rien mettre en œuvre dans le cadre de l’UE et c’est bien là son problème.

        Perso je n’ai pas envie de me faire « Tsiprassisé » par notre (très) cher Mélenchon.

          +6

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        • Serge F. // 17.01.2019 à 12h35

          Il est bien connu que ce sont les traités européens qui nous empêchent de décider de notre destin. En particuplier de leur obéissance, de la possibilité de les modifier ou de faire en sorte qu’ils n’aient plus de portée sur nous.

          Désolé de vous contredire, mais le premier de tous les carcans politiques est l’impuissance démocratique.

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          • Jean Paul B. // 17.01.2019 à 14h16

            Au risque de vous décevoir je rappelle que les traités européens sont quasiment IMPOSSIBLES à modifier car il faut L’UNANIMITÉ des états membres pour procéder à la moindre modification. Tout est verrouillé depuis le traité de Maastricht en 1992, dont l’adoption chez nous a été prônée par le maitre spirituel en politique de JL Mélenchon,à savoir François Mitterrand (« Pour clouer sur la table la main des allemands » disait-il en coulisse selon JLM,interdit de rire!).
            La seule vraie solution pour en être délivrés c’est de sortir rapidement et sans négociations de l’UE (surtout pas par l’article 50 cher à l’UPR!). Bien sûr cette sortie doit être soumise à référendum et c’est le Peuple (= tous les citoyens français) qui prendra la décision de sortir ou de rester après un large et honnête débat.
            [modéré]

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            • Serge F. // 18.01.2019 à 17h56

              Il appartient au peuple de décider et à nos représentants de se plier à sa décision. La modification de la Constitution de notre République proposée par la FI pourrait permettre au peuple d’avoir le pouvoir démocratique nécessaire à ce choix, ce que ne permet pas l’actuelle Constitution. Ce que vous dites ne s’oppose donc pas à ce que j’ai écrit.

                +0

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  • Sandrine // 16.01.2019 à 08h27

    Ah les Girondins… M Onfray est-ce que vous vous souvenez que ce sont les Girondins qui ont voté la guerre (contre laquelle était Robespierre) et que ce sont eux qui ont orchestré les persécutions religieuses et les vandalismes contre les églises (alors que Robespierre a instauré la tolérance religieuse). Les dignes ancêtres de nos faucialistes au pouvoir en somme (qui s’y entendent aussi en guerres extérieures et en acharnement contre les sous-bassement chretiens de la société française).

      +61

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    • Louisiane // 16.01.2019 à 09h58

      Tout à fait d’accord.
      Onfray peut avoir de bonnes analyses, mais il nous bassine sérieusement avec sa haine de Robespierre et ses magnifiques Girondins. « C’est Danton le gentil et Robespierre le vilain méchant, bouh ! » Un peu léger quand même !

        +31

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      • Philippe, le belge // 16.01.2019 à 11h18

        Onfray (il n’est bien entendu pas le seul) est systématiquement contre tous ceux (Robespierre, les bolchéviques…) qui ne se contentent pas des mots mais les font suivre par les actes nécessaires pour aller au bout du processus. Ce qui, malheureusement, n’ira jamais sans une certaine violence envers les tenants de l’ordre établi qui ne voudront pas perdre leurs privilèges!
        Onfray fait partie du système, il veut vendre ses livres et garder les privilèges que ces ventes lui offrent. Ce n’est même pas un idiot utile (titre que je laisse plutôt à Chouard, à moins que son apparente naïveté ne soit que de la très bonne comédie) , c’est carrément un collaborateur du pouvoir en place, un infiltré dont le réel talent d’orateur ( à défaut de bien d’autres talents) fait de gros dégâts.
        Il ne suffit pas de faire des bons constats, tout personne honnête peut le faire (même ça c’est dur pour MO), mais de tirer les bonnes conclusions et surtout d’y ajouter les actes nécessaires…

          +15

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        • Alfred // 16.01.2019 à 11h49

          Ahlala. Si ça ne tenait qu’à vous tous ces tièdes seraient fusillés.
          La vielle histoire. Ce vieux gâchis à chaque guerre civile. Pour revenir au même point.
          Agir ne dispense pas de réfléchir. Agir radicalement devrait nécessiter de réfléchir encore davantage et de se tromper moins.
          A part des jugements à l’emporte pièce je ne vois pas grand chose qui pourrait donner quelque chance de succès que ce soit à quelque action radicale que ce soit (et encore je laisse volontairement de côté l’aspect moral pour me concentrer sur l’aspect pratique) .
          Ce n’est pas Onfray qui est utile à Macron mais les Black blocks et les échauffés du bulbe. Le premier a une utilité très relative en tout (il ne s’est pas à grand chose); les seconds sont un outil indispensable (bien davantage comme alibis que comme nervis) de l’oligarchie. C’est pour cela que leur fonction est toujours remplie dans tous les systèmes (que ce soit dans le passé ou ailleurs).
          Ils sont moins inutiles qu’onfray mais ils servent les maîtres.

            +8

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          • Philippe, le belge // 16.01.2019 à 12h59

            Bravo le raccourci! Ai-je parlé de fusiller Onfray et ses semblables?
            Ne m’attribuez pas des pensées qui sont probablement les vôtres (en mettant les « Black blocks et les échauffés du bulbe » à la place d’Onfray!)
            Cette première phrase disqualifie automatiquement ce que vous écrivez ensuite, qui revient à enfoncer des portes ouvertes et n’a pas grand chose à voir avec ce que j’ai écris.

              +9

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        • Weston // 16.01.2019 à 13h39

          @ Philippe, le Belge

          J’aimerais bien savoir quel est le processus intellectuel qui vous permet d’affirmer que Chouard est un idiot utile du système. Quand on dit à son auditoire que le pouvoir ne se quémande pas mais qu’il se prend, quel est le point qui permet d’affirmer que ça va dans le sens du système ?

            +14

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          • Philippe, le belge // 16.01.2019 à 21h59

            Tout, d’abord, j’ai utilisé l’expression existante « idiot utile » mais je dirais plutôt naïf. Idiot est inutilement péjoratif et ne sied certainement pas au personnage.
            Je ne l’ai personnellement pas entendu parler de littéralement prendre le pouvoir mais il est vrai que je n’ai pas vu toutes ses vidéos. Je ne me prononcerai donc pas sur ce point.
            ceci dit, le fait de mettre le RIC pour lequel il se passionne depuis dix ans ostensiblement en avant parmi les doléances des GJ arrange bien Macron qui c’est immédiatement jeté dessus. Voilà en effet un débat qui permettra pendant quelques mois de détourner l’attention de la question économique. Ça ne suffira peut-être pas mais c’est une aide appréciable.
            A la limite, mettre l’accent sur cette mesure peut-être bien si on est prêt à aller jusqu’au bout de sa réflexion. C’est à dire prêt à imposer cette mesure aux possédants par la force si ceux-ci, et c’est probablement ce qui arrivera, refuse de l’appliquer tel quel par la douceur. Autant dire que pour ça il faudra d’abord avoir une sérieuse, unie, bien consciente et bien organisée base arrière et qu’à défaut, on risque une belle tripotée et la fin des illusions, une Commune bis.
            Enfin, si par hasard le RIC était accepté tel quel, est ce que ça permettrait de régler la question économique? Si c’est le cas je n’aurai plus qu’à faire mon mea culpa!

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            Alerter
        • RV // 16.01.2019 à 15h33

          Etienne Chouard a mis sur son site, ce qu’il appelle de « précieuses pépites »
          1121 pages de citations d’auteurs, de dessin de presse etc.
          http://etienne.chouard.free.fr/Europe/precieuses_pepites.pdf
          Allez donc vérifier par vous même ses auteurs préférés
          et nous reparlerons de son apparente naïveté ou de son hypothétique talent de comédien.
          Retour aux sources !

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          • Philippe, le belge // 16.01.2019 à 22h12

            J’ai un peu feuilleté ces précieuses pépites qui sont pour le moins éclectiques mais ça rend les choses plutôt plus confuses que plus claires puisque certaines sont contradictoires (à la fois citer Proudhon et un texte de « Misère de la philosophie » de Marx p.ex).
            J’ai aussi regardé quelques vidéos supplémentaires afin d’affiner mon opinion qui reste malléable. Ca ne m’a pas fait changer d’avis mais ça m’a permis de barrer la théorie du comédien. C’est déjà ça.

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            • FN // 17.01.2019 à 09h33

              Bref, vous êtes plein de préjugés. Merci de le confirmer. A part ça, vous avez qqch de positif à dire.

              « contradictoires »: il ne vous est pas venu à l’esprit que ces différents textes étaient là pour susciter la réflexion?

              C’est terrible une pensée monolithique… voire dogmatique et qui insulte a priori.

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              Alerter
    • Weston // 16.01.2019 à 13h22

      Comme je le disais dans un commentaire plus haut, Onfray il me semble fait des raccourcis et de grands ensembles. Il simplifie volontairement les choses. S’il oppose girondins et jacobins à mon sens c’est uniquement dans une perspective d’organisation territoriale du pouvoir. Je ne le crois pas assez naïf, inculte ou malhonnête pour penser que tous les girondins sont vertueux et tous les jacobins des salauds.

        +6

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  • FARINET // 16.01.2019 à 08h45

    Je pense que sur la misère, et les conditions d’exploitation des travailleurs, Robert Owen industriel Anglais du XIX, ne croyant pas ni au CICE ni au Ruissellement, avait instauré un juste partage de la valeur ajoutée pour le plus grand profit de l’humanisme et de son industrie.
    Bertrand Russeel, autre Anglais !
    « Il existe deux types de travail :
    le premier consiste à déplacer une certaine quantité de matière se
    trouvant à la surface de la terre, ou dans le sol même ;
    le second,à dire à quelqu’un d’autre de le faire.
    Le premier type de travail
    est désagréable et mal payé ;
    le second est agréable et très bien payé.
    Le second type de travail peut s’étendre de façon illimitée :
    il y a non seulement ceux qui donnent des ordres, mais aussi ceux
    qui donnent des conseils sur le genre d’ordres à donner.
    Normalement, deux sortes de conseils sont donnés simultanément par
    deux groupes organisés : c’est ce qu’on appelle la politique.

    Alors que dire à ces chiens de garde et autres bobos défenseurs de ce système, sinon qu’ils vivent uniquement du travail des premiers, de ceux qui suent sang et eau pour produire la vrai valeur ajoutée, dont ils ne reçoivent plus que des miettes.
    Que l’élasticité de toute chose a une limite et que celle de l’injustice sociale a été rompue, après trop de patience.

    Bertrand Russel toujours à propos des philosophes, généralisons aux chiens de gardes et autres aboyeurs politiques,
    « Je crois que les mauvais philosophes peuvent avoir une certaines influence, les bons jamais. »
    Ce qui explique qu’il faut parfois élever la voix et se montrer

      +58

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    • calal // 16.01.2019 à 09h11

      la reponse est la greve facon ayn rand.
      Vous faites semblant de me payer, je fais semblant de travailler…

      le probleme ca va etre les taux negatifs,l’obligation bancaire et l’augmentation des prelevements obligatoires: on nous accule.Avec un peu de chance, ca changera de direction avant sous la pression des chinois et des russes.

        +1

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    • FARINET // 16.01.2019 à 10h08

      Pour être précis, dans le dernier point je ne visais pas Michel Onfray, qui comme tout homme a ses défauts certes, mais je ne le mets pas dans la catégorie des mauvais loin de moi cette pensée.
      Non je visais ces grands cadavres à la renverse qui n’hésitent pas à sauter à pieds joints sur Benghazi Sarajevo etc..
      Ces philosophes et Editocrates, spécialistes des « Ménages » en séminaires de Chambres de Commerces et autres assemblées générales.

        +8

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  • yack2 // 16.01.2019 à 08h53

    Onfray…..Le défenseur des pauvres….Mais qui fera tout, absolument tout pour nous enlever des mains le plus gros bâton que l’on ait à ce jour pour taper sur ce système…et oui aujourd’hui c’est Mélenchon, ne lui déplaise.En résumé, je suis de gauche, je suis de gauche….Mais je ferai tout pour que jamais rien n’advienne…Maladivement pitoyable.

      +40

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    • Ubu // 16.01.2019 à 09h27

      Le plus gros bâton que l’on ait à ce jour pour taper sur ce système…?
      https://www.youtube.com/watch?v=p8Z7hb0nTI4
      Permettez-moi d’en douter, ce qu’il faut ce n’est pas taper dessus mais en sortir.

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      • yack2 // 16.01.2019 à 09h56

        Mais bien sur, il parait même qu’il est d’extrême droite……Cependant 19,6% aux seules élections qui comptent,malgré un tir de barrage sans précédent à la veille du premier tour( auquel Onfray, Hamon et consort ont amplement participé) lorsque une victoire semblait possible….Pour finir pour avoir ce que nous avons….une extrême droite déguisée en extrême centre. Politique économique thatcherienne, politique migratoire applaudie par le Fn et Salvini,une répression policière sans précédent etc etc…..J’ai des références passées très primaires et basiques, ancien rugbyman avant la vidéo, la chicore était institutionnelle et fréquente, on jugeait de la solidarité d’une équipe dans le combat et la bagarre générale, comme dans chaque équipe nous ne nous aimions pas tous….Mais contre l’adversité, on oubliait nos différents et différences…La métaphore est osée mais Onfray est ce joueur prétendument de ton équipe qui te met des pains par derrière au coeur de la bagarre…N’est pas Dettinger qui le prétend.

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        • Ubu // 16.01.2019 à 12h40

          D’extrême droite ? Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis.
          Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il faille oublier nos différents et différences contre l’adversité, encore faut-il définir contre quoi on se bat. On dirait que chacun prêche pour sa chapelle, je n’ai pas de chapelle, je ne suis pas encarté, je suis citoyen français, et je suis convaincu que nous n’aurons aucune solution si nous ne parvenons pas à récupérer notre indépendance politique et économique. Je parle bien évidement de la nécessité de sortir de l’UE et de la monnaie unique, sans plan A ou B puisque ce n’est pas la France qui est non réformable mais bien cette entité technocratique au service du grand capital.
          Ce que je vois au sein des gilets jaunes, c’est aussi une grande défiance de la population vis à vis des représentants politiques, et qui s’est traduis par le taux record d’abstention à ces dernières élections, qui ne devraient pas être « les seules qui comptent » à mon goût.

            +7

          Alerter
          • RV // 16.01.2019 à 15h49

            Je vous rejoins sur la nécessité de sortir de l’U€ et ne crois pas un instant à la viabilité d’un plan A.
            J’irai même plus loin la révolution citoyenne que propose la FI ne s’affiche nullement comme une sortie du capitalisme, alors que sortir du capitalisme est une question de survie, pas seulement pour les « travailleurs » mais pour l’Humanité toute entière puisqu’il est en train de dégrader irrémédiablement le seul écosystème à notre disposition.
            Cependant le programme de la FI est entièrement basé sur une proposition majeure à savoir :
            …/…
            Pour les tenants du système, l’écologie est une question à part. C’est tout l’inverse. L’urgence écologique est une question fondamentale. C’est autour et à partir de l’exigence écologique que doit se penser toute la politique de la Nation. Pour cela, la préoccupation écologique doit être inscrite au sommet de la hiérarchie des normes et de l’activité de l’État. Le temps de l’écosystème, c’est le temps long. Le temps court de la finance et du productivisme saccage tout. La reconquête du temps long est la principale exigence. C’est le but de la planification écologique : mettre en cohérence dans le temps et dans l’espace les mesures nécessaires pour faire bifurquer le modèle de production, de consommation et d’échanges.
            …/…
            « L’avenir en commun », le programme de la France Insoumise,
            disponible en ligne, https://laec.fr/sommaire#chapitre-3

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            • Haricophile // 17.01.2019 à 17h26

              C’est surtout que le plan A était envisageable a une certaine époque avec beaucoup d’optimisme quand même, mais l’UE est aujourd’hui dans un état de décomposition tellement avancé que je ne vois vraiment plus autre chose que l’euthanasie pour abréger les souffrances.

                +2

              Alerter
      • Serge F. // 16.01.2019 à 14h55

        Mélenchon s’est mainte fois expliquer au sujet de cette rencontre. Mélenchon n’est pas un méchant con.

          +7

        Alerter
    • Danjou // 16.01.2019 à 09h41

      « Gros bâton pour taper sur ce système… » Ce que vous êtes drôle ! Mélenchon veut-il sortir de l’Union Européenne ? La réponse est non. Donc la messe est dite. Mélenchon est au mieux le Tsipras français.

        +36

      Alerter
      • Serge F. // 16.01.2019 à 15h00

        Mélenchon veut changer l’Union Européenne. Il n’est effectivement pas souverainiste. Cela ne change rien au fait que c’est le candidat anti-système le mieux placé aujourd’hui. Rien à voir avec Tsipras.

          +9

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        • Danjou // 16.01.2019 à 17h10

          Il va changer l’Union Européenne avec qui ? Je vous rappelle que l’unanimité est requise pour changer la moindre virgule aux traités qui régissent l’Union Européenne. Ca n’arrivera donc jamais et Mélenchon ne peut pas l’ignorer. Ses « envolées révolutionnaires » ne sont donc qu’enfumage.

            +11

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          • Serge F. // 17.01.2019 à 01h44

            Extrait d’une interview du Général de Gaulle accordée à Alain Peyrefitte :

            « Alain Peyrefitte : Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.

            Général de Gaulle : C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp !  » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça. »

            http://comite-valmy.org/spip.php?article1899

            On ne conduit pas une nation comme on conduit une administration. Quand des traités ne sont pas bons et qu’un problème juridique ne permet pas de les changer, on fout un grand coup de pied dans la fourmilière et on voit ce qu’il se passe. Dans l’idéal, il faudrait commencer par détruire l’article 48 qui pose un problème démocratique intenable. C’est le plan A de la FI.

            Changer les traités est avant tout une question de volonté politique et de courage. Le chef de l’Etat français a bien plus de poids que celui de la Grèce. On ne peut pas faire l’UE sans la France. Je suis convaincu que Mélenchon a les qualités requises pour mener cette bataille.

              +2

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          • Serge F. // 17.01.2019 à 09h10

            J’ajoute que l’UE sait depuis des années que l’article 48 pose problème et que l’issue ne peut être que politique :

            https://institutdelors.eu/wp-content/uploads/2018/01/relanceinstitutionnellequermonnenemai07.pdf

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      • RV // 16.01.2019 à 15h54

        Quelle différence faites vous donc entre sortir de l’U€ et désobéir aux traités ?
        Désobéir aux traités n’est-il pas reprendre sa liberté ?
        De Gaulle est sorti de l’Otan, Sarko l’a réintégré, la FI en sortira, U€ ou pas.

          +5

        Alerter
      • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.01.2019 à 19h30

        Comparaison n’est pas raison. Mais si vous cherchez absolument un équivalent français à M.Tzipras, cherchez plutôt du côté de Génération-s…

          +2

        Alerter
    • Philippe, le belge // 16.01.2019 à 11h24

      j’ai levé mon pouce pour votre constat sur Onfray mais je ne suis pas si sur que Mélenchon, in fine, soit très différent! Je suis même à peu près sur du contraire.

        +4

      Alerter
      • Serge F. // 16.01.2019 à 15h03

        Mélenchon est nettement plus fiable qu’Onfray. Si vous croyez le contraire, il vous faut examiner les écrits de l’un et de l’autre bien dans le détail.

          +12

        Alerter
    • Alfred // 16.01.2019 à 11h25

      Le plus gros bâton viens de se couper en deux. Du coup c’est loin d’être le plus gros baton maintenant. Vous avez dit pitoyable ?

        +8

      Alerter
    • Weston // 16.01.2019 à 13h48

      @yack2

      Onfray dit depuis assez longtemps maintenant que pour lui la gauche de la rigueur post 1983 n’est pas la gauche (si tant est que ces concepts gauche/droite aient encore une signification). Tous ceux qui ont participé à la création de ce qu’il nomme l’Europe maastrichtienne et qui se réclament de la gauche portent de faux atours. Comme Mélenchon a voté en toute connaissance de cause pour Maastricht, il en déduit donc qu’il n’est pas de gauche, ce qu’il renforce en rappelant que Mélenchon est un admirateur de Mitterand, faux homme de gauche s’il en est.

        +8

      Alerter
      • yack2 // 16.01.2019 à 15h39

        Oui,Oui….et puis Jean Jaures au début était pas très clair….et puis et puis. Ce qui me débecte le plus sont les clergés de toutes obédiences et leurs inquisiteurs. Ah la recherche de la pureté et de la vérité….Surtout en fouillant dans le passé…..Comme si le passé déterminait le présent. J’ai voté Maastricht….Je me suis fait b…. dois-je en déduire que je ne peux me revendiquer de gauche?…..Et si j’ai l’outrecuidance de le faire à quelle gauche dois-je faire allégeance ?….Et !!! Pendant ce temps là ….nous avons un petit monarque complétement à la dérive qui a été et est soutenu par la plus grande partie de la gauche institutionnelle….Veuillez m’excuser mais moi je vois comme une urgence à remettre l’église au milieu du village. De ce point de vue ,il me semble que Mélenchon a eu dans l’ère du peuple un coup d’avance sur notre Onfray et ses tocs Robespierre et Mélenchon en théorisant les possibilités d’une nouvelle révolution et de ses formes, d’autre part, après 15 jours de discussion sur les ronds points 80% du programme de la FI émerge comme une évidence. Et!…. il faudrait aujourd’hui clamer en coeur avec Onfray que Mélenchon est un con….? Il me semble qu ‘Onfray est resté trop longtemps coincé dans le bocage vendéen et qu’il commence à vraiment sentir le moisi.

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        • Weston // 16.01.2019 à 18h38

          Oui enfin, je ne fait que résumer sa pensée telle que je l’ai comprise.
          Ce n’est certainement pas moi qui vais me battre pour savoir qui est le « mieux de gauche » entre Onfray et Mélenchon, vu que je m’en fous.
          Je ne juge pas ses arrières-pensées que je ne connais pas et je ne lui prête pas d’intentions.
          Mais bon ici certaines critiques ne sont pas recevables.

            +1

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    • Micmac // 16.01.2019 à 21h57

      Je me fous un peu de tout ça. La seule question qui compte, c’est de savoir si Mélenchon va, oui ou non, appliquer l’essentiel de son programme s’il arrive au pouvoir. J’écris bien « appliquer », pas « essayer de l’appliquer », c’est à dire l’appliquer envers et contre tout. Parce qu’il est certain qu’il y aura bien des bâtons dans les roues.

      Je pense que oui, donc je vote pour lui ou son parti.

      Tous le reste, c’est du bavardage et des enfantillages.

        +4

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      • Julien // 17.01.2019 à 15h03

        Si c’est la seule question qui compte, tout réside donc dans la confiance que nous lui accordons, ou non.

        Je ne vais pas dresser une liste mais M. Mélenchon a de nombreuses fois perdu ma confiance (et j’exclue de l’équation son « tempérament colérique » à géométrie variable, son passé mitterandiste et maastrichien « socialiste »).

        J’adhérais pourtant volontiers au programme de la FI et à sa cohérence, aux idées etc.

        Considérant ces incertitudes et l’exemple historique passé avec son ami et « homologue » Grec, je pense sincèrement qu’il n’appliquera pas son programme, principalement parce qu’il est viscéralement attaché à l’UE, mais pas que… Pourtant, la question centrale de l’UE est celle qui verrouille tout le reste. C’est crucial et incontournable.

        Par conséquent, je ne voterai plus pour lui ni son parti.

          +2

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      • lvzor // 17.01.2019 à 20h31

        « La seule question qui compte, c’est de savoir si Mélenchon va, oui ou non, appliquer l’essentiel de son programme s’il arrive au pouvoir »

        Vous posez la bonne question et je vous en remercie. Vous y répondez dans un sens qui rendrait au moins nécessaire que vous nous expliquiez pourquoi et comment vous avez acquis la certitude que ledit Mélenchon serait le premier et jusqu’ici unique cas dans la cinquième république d’un politicien qui appliquerait le programme pour lequel il a été élu?

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  • Toff de Aix // 16.01.2019 à 09h03

    « Il vaut mieux boxer des policiers dans les territoires perdus de la République, où le cogneur ne craint rien, que dans le centre de Paris un jour d’échauffourées,  »

    Rien que pour ça (et l’islamo-gauchisme aussi tiens) ce texte est indigne. Le petit couplet sur Mélenchon m’a bien fait rire aussi.. Mais là c’est un peu gros, ça commence a se voir. Et tant qu’on y est : Louis 16 a été exécuté notamment a cause de sa trahison suite a l’affaire des armoires, qui a scandalisé le peuple… Qui en avait déjà gros. Onfray, relisez vos cours d’histoire avant de tordre les faits!

    Et aussi, Combien de gamins dans les quartiers morts ou blessés, du fait des violences policières systématiques? Le fait qu’il mette dans le meme sac le comité de justice pour Adama et les casseurs prouve qu’il n’est pas objectif sur cette question : onfray est raciste.

    Onfray mélange le vrai et le faux, et son racisme transparaît a chaque paragraphe… Dommage, il y a de bonnes choses dans cette défense des gilets jaunes.

      +52

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    • Weston // 16.01.2019 à 13h54

      C’est raciste de dire que l’inscription sur Adama Traoré, les sigles anarchistes, les dégradations n’ont absolument rien à voir avec les Gilets jaunes et que c’est seulement de la manipulation médiatique ?

        +8

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      • Toff de Aix // 16.01.2019 à 17h05

        Non, c’est malhonnête intellectuellement (comme d’affirmer que ce pôôôvre Louis 16 était innocent …)

        Par contre quand il lie le comité de soutien d’un gars qui s’est fait FLINGUER par la police, en toute impunité, aux casseurs, là oui ça commence à être raciste. Puis ça se précise ici : “Il vaut mieux boxer des policiers dans les territoires perdus de la République, où le cogneur ne craint rien, que dans le centre de Paris un jour d’échauffourées, ” là ça devient criant. Sans parler de « lislamo gauchisme » qu’on nous ressert à toutes les sauces. Ce dégueulis indigeste est à la fois raciste, et truffé de raccourcis malhonnêtes. Dire qu’avant, je l’aimais bien….

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    • Pinouille // 17.01.2019 à 07h23

      « Le fait qu’il mette dans le meme sac le comité de justice pour Adama et les casseurs prouve qu’il n’est pas objectif sur cette question : onfray est raciste. »
      Ecrits de M Onfray:
      « Ces milices laissent des traces avec des bombages clairement d’extrême-gauche: ils ont été abondamment photographiés et filmés sur l’Arc de Triomphe. On pouvait y lire ceci: “Justice pour Adama”, “Anarchiste” et son sigle, un A dans un cercle, “L’ultra droite perdra”, des signatures d’extrême gauche et bien d’autres slogans parmi lesquels un “Les Gilets Jaunes vaincront”. »
      Photos:
      https://i.f1g.fr/media/figaro/680x/2018/12/02/XVM9d58164a-f619-11e8-b708-809203d3fe49-805×453.jpg
      https://i.f1g.fr/media/figaro/680x/2018/12/07/XVM675a7d4e-fa3d-11e8-b534-f05b86df9909-805×350.jpg

      Où est le manque d’objectivité?
      Où est le racisme?

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  • Dbon // 16.01.2019 à 09h05

    Non Mr Onfray, le début du mouvement des GJ fut poujadiste fascistoide. Contre les impôts, l’état( c’est vrai que ça ça vous plaît) et le monde politique et contre les syndicats. ( Un vrai Tea party a l’Américaine). Dont je pense que les initiateurs ont été inspirés. Vite submergés par la culture libérale égalitaire des Français.
    D’ou les slogans de justice sociale et d’égalité.
    Quand au reste de l’article n’a aucun intérêt.
    Onfray comme l’habitude il consacre la plus grande partie à vomir sa haine contre Mélenchon.
    Il arrive même au point a nous dire que le RN n’est plus le FN. Il est quasiment amoureux de Marine.
    Enfin il explique que les violences sont essentiellement dues a l’extrême gauche!! Tous les groupes fascistes disparaissent sous sa plume.
    Et le bouquet ? Il reprend les arguments de l’extrême droite. On a donné des miliards aux banlieues ( suivez mon regard, anti islam voire anti arabe) et rien à la campagne.
    Les provençaux sont parés de toutes les vertues, les habitants des métropoles de sales bobos islomogauchisants.

    Quand au principal responsable de tout ce bordel Macron, ben cette fois ci rien!

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    • Topaz750 // 16.01.2019 à 13h48

      Comment le mouvement des Gilets Jaunes pouvait être au début « fascistoide », selon vos mots et « contre l’état’. Un petit problème de compréhension du fascisme peut-être ?

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.01.2019 à 19h24

      @Dbon – La grande mue du philosophe impérator !

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  • rama // 16.01.2019 à 09h06

    Beau texte, mais pourquoi tant de haine envers la FI ? Mélenchon a dès le début, au contraire de Autin, soutenu le mouvement. Cela prouve à ce titre que FI n’est pas un mouvement autocratique. Et pour le coup, le « leader minimo » a eu le nez creux. La critique contre le RN est beaucoup plus fade et floue, cela laisse quand même un sentiment de malaise. FI n’est pas parfaite, loin de là, mais on commence à avoir un véritable risque de majorité RN aux prochaines législatives… Ne nous trompons pas d’ennemis.
    Je suis en plus dubitatif sur son troisième temps (dit des provinces). Le mouvement n’a gagné qu’en marchant sur Paris et en faisant peur aux puissants. Des émeutes en Provinces, c’est comme les émeutes en banlieue pour l’élite qui nous gouverne : insignifiantes. Il faut donc à la fois des rassemblements en Province et à Paris pour user le pouvoir.

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    • Alfred // 16.01.2019 à 11h32

      « Ne nous trompons pas d’ennemis. » Elle est bien bonne celle là. Après s’être manifestement trompés d’ennemis (principal et secondaire) à la présidentielle vous voilà bien partis pour refaire la même erreur.
      Avec tous ces blessés et ces discours de haine dans tous les sens (anti gilets jaunes entre autres ) vous ne voyez pas que le fachisme entre par la porte principale alors que vous êtes toujours à vouloir l’assomer quand il passera par le soupirail?
      L’enfer est décidément pavé de bonnes intentions.

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      • Basile // 16.01.2019 à 13h05

        « on commence à avoir un véritable risque »

        Parce que ce qui se passe depuis 81 n’est pas grave ? Peut-être n’étiez vous pas en âge de voter, du temps de Marchais. Moi si, et je me suis retrouvé avec Mitterrand au pouvoir. J’ai juré qu’on ne m’y reprendrait pas. 30 ans après, les mêmes, toujours fidèles à leurs idées généreuses, et qui ont voté Mélenchon, nous ont donné Hollande. Merci.

        la vie est trop courte pour renvoyer à nouveau la même clique au pouvoir.

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      • rama // 16.01.2019 à 15h53

        Lorsque j’évoquais « ne nous trompons pas d’ennemis », je parlais de la concurrence entre FI et RN. Au second tour des élections présidentielles, je n’ai pas voté Macron, qui est effectivement une graine (bien germée) de dictateur. Je trouve contestable qu’Onfray règle ses comptes avec Méluche sur plusieurs paragraphes, et ne mentionne juste, contre RN, que son ambiguïté.

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  • BA // 16.01.2019 à 09h17

    Emmanuelle Wargon a été chargée de piloter le Grand débat national.

    Emmanuelle Wargon est secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et solidaire.

    Quand Emmanuelle Wargon était cadre chez Danone, elle gagnait 475 899 euros net par an, soit 39 658 euros net par mois. Aujourd’hui, elle est contre le rétablissement de l’Impôt Sur la Fortune ! Tu m’étonnes !

    https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-edouard-philippe/emmanuelle-wargon-defend-sa-remuneration-chez-danone-mon-salaire-etait-conforme-aux-salaires-des-cadres-dans-ce-type-de-fonction_3145693.html

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    • Emmanuel // 16.01.2019 à 11h23

      Quel puissant argument : mon salaire chez Danone était conforme aux pratiques en vigueur !
      En toute logique, les salaires des pauvres sont aussi conformes aux pratiques en vigueur.
      Pourquoi changer les choses ? Car, comme l’a dit Louis de Funès,  » les riches c’est fait pour être très riche et les pauvres très pauvre », la subtile différence entre Wagron et l’acteur étant que ce dernier ne sortait pas de l’ENA ni n’avait l’ambition de gouverner la France.

        +8

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  • Toutatis // 16.01.2019 à 09h27

    En ce qui concerne la gauche, les choses seront plus claires si Djordje Kuzmanovic et François Cocq réussissent à fonder un nouveau parti. La ligne de démarcation sera alors claire entre les souverainistes d’une part, et les communautaristes mondialistes de l’autre.
    Il faudrait aussi que les choses s’éclaircissent à l’autre bord, du coté du RN et DLF.
    Cet éparpillement ne serait pas nuisible si on avait des élections à la proportionnelle.

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    • RV // 16.01.2019 à 16h06

      Chacun dans sa chapelle et le renard dans le poulailler ?
      Vous n’avez pas mieux comme stratégie ?

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      • Toutatis // 16.01.2019 à 16h33

        moi j’aime mieux, quand j’ai à voter, savoir exactement pour quelle politique je vote. C’est pourquoi j’ai tendance à boycotter des partis où il y a des tendances fortement contradictoires, ce que le scrutin majoritaire a très fortement favorisé

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  • François Lacoste // 16.01.2019 à 09h29

    En lisant ce texte je me demandais quand Michel aborderait, lui qui nous raconte depuis un mois être « génétiquement » gilet jaune, le seul sujet qui vaille: Mélenchon!
    En effet, deux lignes pour un BHL et un Ferry, le reste, le lourd, l’essentiel au sens philosophique, pour taper et encore taper sur le seul qui représente à ses yeux, et soit dit en passant aussi à ceux du pouvoir, le mal absolu, l’ennemi à éliminer jusqu’au souvenir qu’on pourrait en avoir, le bien nommé Mélenchon, (ou comme ils disent à leur manière, « Robestler ou Hitpierre » tellement ces deux figures se confondent dans ce « misérable » personnage).

    Bref notre Michel, sans doute dérangé par une digestion trop perturbée d’avoir été exclu de France Culture, il nous l’a assez fait savoir, la germanopratine radio qui fût de gauche ainsi qu’un bon fromage pour cet enfant de la fromagère Normandie, ne peut s’empêcher de nous dire tout le mal qu’il pense de celui qui est, après avoir été, (il n’y a que les c… qui ne changent pas d’avis), le seul personnage politique qui depuis des années, plus de dix ans, bat la campagne, prend des coups (très bas) et continue à défendre la cause des plus démunis en autre contre les socialistes embourgeoisés mais aussi et surtout contre ces destructeurs de ce que nos aïeux on construits avec tant d’acharnement et depuis si longtemps, 1789-1945 qu’on peut résumer par: CNR Comité National de la Résistance.

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    • François Lacoste // 16.01.2019 à 09h30

      Depuis le comming out « extrème gauchiste » de Mélenchon, en 2006 on ne se souvient pas d’avoir entendu Michel nous appeler à la révolte avec la même constance.

      On peut critiquer Mélenchon pour bien des raisons mais certainement pas pour la ligne de son combat. C’est bas. Si on déteste l’homme colérique, emporté, en un mot entier, au moins ayons un égard pour le combat qu’il mène et surtout pour ceux qui à ces côtés se battent.

      Germanopratin revient comme une petite et touchante obsession sous la plume roborative, à défaut d’être courageuse, de notre philosophe hertzien, on se demande bien pourquoi?

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  • Pierre9459 // 16.01.2019 à 09h49

    J’aime souvent lire Onfray dans ses analyses d’aujourd’hui et sa verve.
    L’ennui, c’est qu’il connait vraiment très très mal l’histoire réelle de la révolution Française et dès lors, on a affaire aux sempiternelles diatribes anti Robespierre … sans savoir aller plus loin qu’avec les mots classiques …dictateur…tyran,…
    Même si son analyse du présent est teintée de bon sens et que ses conclusions valent pour leur honnêteté et leur côté visionnaire,il ne faut pas oublier la réalité des choses du passé.
    …celle des poudrés d’hier et d’aujourd’hui, toujours au pouvoir depuis un certain jour de juillet 1794 où l’on rétrécissait alors de 27cm par le haut un autre poudré qui n’eût pas l’honneur de l’époque de faire , malgré sa perruque poudrée et ses petites lunettes rondes, partie des amis d’alors du Sieur Onfray !
    Il est vrai que de l’aveu même de ses ennemis, Robespierre n’avait à la bouche que ce sale mot : Peuple.
    Marat aussi était appelé l’ami du peuple et lui était bien plus radical que Maximilien Robespierre …. Pas des potes du sieur Onfray 🙂 🙂
    Mélenchon apprécie aussi Robespierre…ceci explique cela.
    C’était juste dommage de faire une si belle analyse du moment pour l’entacher d’obsessions qui relèvent plus de l’analyse psychiatrique que du fait historique.

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  • Macarel // 16.01.2019 à 10h22

    Macron et ceux qui le suivent sont des adeptes du proverbe chinois :
    « Quand les riches maigrissent, les pauvres meurent. »
    Comme, il ne veut pas que les pauvres meurent, il fait tout pour que les riches soient les plus gros possibles.
    C’est pour cela qu’il refuse absolument de rétablir l’ISF, ou de supprimer la « flat tax ».
    En fait, il « aime les pauvres », et il est incompris par toute une opposition de gauche, qui elle veut faire maigrir les riches, sans se rendre compte qu’ ainsi elle fera le malheur des pauvres !
    Reste, cependant à valider que lorsque les riches grossissent, les pauvres se portent mieux. Reste à valider cette fameuse « théorie du ruissellement », dont il semble que dans les faits, et dans le contexte du capitalisme financier mondialisé contemporain, elle ne se vérifie pas vraiment. Car, et c’est ce qui fait sortir beaucoup de « gilets jaunes » dans les rues, l’on peut constater que les riches grossissent, alors que les pauvres ont de moins en moins dans leur assiette.

    Lorsqu’une théorie ne se vérifie pas dans les faits, ne doit-on pas remettre en cause les axiomes de base sur lesquels, cette théorie est fondée. C’est du moins le B.A B.A, de toute démarche scientifique sérieuse. Serait-ce que l’économie relève plus de la doctrine idéologique, que d’une authentique démarche scientifique ? Poser la question, c’est y répondre. En économie, le réel doit se conformer au modèle idéologique dominant, et non l’inverse.

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  • Tardieu // 16.01.2019 à 10h57

    Onfray est un faussaire. Il suffit de lire les déclarations de députés de l’époque de Robespierre parmi ses ennemis, de Napoléon Bonaparte, Jean-Jacques de Cambacérès, du conventionnel Jacques-Marie Rouzet, du royaliste Claude Beaulieu, etc, pour savoir (et non croire) que le règne de la terreur a été attribué à tort à Robespierre.

    Il obtint l’élargissement d’un certain nombre de prisonniers promis à la peine capitale (les « soixante-treize » – Charles-robert Hecquet, Jacques Queinnec, Alexandre-Jean Ruault, Hector de Soubeyran de Saint-Prix, Antoine Delamarre, Claude Blad et Pierre-Charles Vincent, etc.), il tenta de sauver la tête de certains royalistes parfois en vain (Madame Élisabeth de France), parfois avec succcès, . « l’abbé Le Duc, fils naturel de Louis XV, prêt à aller à l’échafaud, [qui] dut la vie à Robespierre ».

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  • Tardieu // 16.01.2019 à 10h58

    (suite) Enfin, le 9 Thermidor, Jacques-Nicolas Billaud-Varenne reprocha à Robespierre son indulgence, expliquant : « La première fois que je dénonçai Georges Danton au Comité, Robespierre se leva comme un furieux, en disant qu’il voyait mes intentions, que je voulais perdre les meilleurs patriotes ».

    Or, pour le publiciste royaliste Claude Beaulieu, « il reste pour constant que les plus grandes violences depuis le commencement de l’année 1794, ont été provoquées par ceux-là mêmes qui ont écrasé Robespierre. (Source : Wiképédia.org)

    Onfray est un intellectuel particulièrement malfaisant, qui déforme, salit ou détruit tout ce qu’il touche, qui ne respecte rien ni personne ou n’a aucune reconnaissance envers les intellectuels qui l’ont précédé au cours des siècles précédents, et dont le niveau ou les compétences étaient autrement plus élevés ou étendues que les siennes.

    Dès lors, pourquoi publiez-vous ses articles médiocres ou sans intérêt ?

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    • Macarel // 16.01.2019 à 11h20

      Onfray est un philosophe et pas un historien. Ceci explique sans doute, cela…

      Ceci dit, comme l’on dit familièrement : « il a ses têtes. »

      Et Mélenchon « le jacobin, robespierriste » fait parti de ces têtes.

      Enfin, dans ce genre de texte, c’est plus le pamphlétaire, le polémiste qui exerce sa plume, que le philosophe…

      Ceci étant, il est vrai que la position de la FI sur la question européenne, mériterait d’être clarifiée. Car depuis l’élection présidentielle, et le départ de certains « souverainistes », l’on ne sait plus très bien où va ce mouvement sur cette question pourtant fondamentale pour « l’avenir en commun » de tous les français.

      Est-on revenu aux vieilles lunes de l’Europe sociale ? Europe que l’on pourrait changer de l’intérieur, alors que ces dernières années ont montré, qu’il n’en était rien (verrouillage par les traités) ? Il serait urgent pour la FI de clarifier son positionnement, sur la question de la souveraineté du peuple, sur la question de la Nation, et sur un plan B de sortie de l’euro et de l’UE. S’il n’y a pas d’autre moyen pour que le peuple redevienne souverain.

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    • Serge F. // 16.01.2019 à 12h44

      Le 17 août 2017, Onfray affirma sur France-Culture que « l’insurrection vendéenne c’est juste des paysans qui disent y en marre de vos guerres, y en marre de vos impôts, vous nous faîtes payer des impôts, vous voulez faire des guerres partout et vous venez nous chercher dans nos champs pour nous dire il faut aller faire la guerre pour la Révolution et la république. Les jacobins : vous voulez pas, alors on va vous massacrer. Les vendéens : alors on prend les armes ». Approximations et mensonges. D’après les travaux de Michel Ragon, qui n’est certainement pas un communiste ou un jacobin, voici les deux causes principales de l’insurrection vendéenne :

      – L’insurrection de mars 1793 exprima les déceptions de quatre ans de luttes populaires qui non seulement n’aboutirent pas, mais ont vu la vente des biens nationaux profiter exclusivement, dans ces régions, aux possédants le plus souvent urbains. De plus, la réforme du clergé diminua le nombre des cures, ce qui entraîna l’opposition des paroissiens et celle des prêtres réfractaires à la Constitution civile du clergé, condamnée par le pape.

      – La Convention girondine qui s’était lancée dans la guerre de conquête européenne en octobre 1792 échoua lamentablement, et les Belges et Rhénans chassèrent les armées d’occupation. En pleine débâcle, la Convention girondine décréta la levée des 300000 hommes en février 93, ce qui fut le prétexte de l’insurrection du bocage.

      http://www.persee.fr/docAsPDF/ahrf_0003-4436_1994_num_295_1_1608_t1_0128_0000_2.pdf

        +2

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  • Serge F. // 16.01.2019 à 11h05

    J’ai arrêté ma lecture de cet article fielleux d’Onfray à la phrase « les Enragés qui portaient la parole populaire après 1789 ont été instrumentalisés par Robespierre et les siens ».

    Cette méconnaissance que Michel Onfray a de Robespierre est hallucinante ! Ses affirmations idiotes me font penser à ce qu’a écrit Alissan de Chazet a propos du sot : « Bête il était, bête il serait ; s’il n’eût eu le désir de forcer sa nature ; c’est en se bourrant de lecture qu’il est devenu sot parfait. Tel on voit le gourmant avide, dans son estomac faible entassant mets sur mets, dupe du faux instinct d’un appétit perfide, manger, manger toujours sans digérer jamais ; un sot rempli de suffisance, se déclare avec arrogance le prôneur d’un être accompli, auquel personne, excepté lui, ne pense, et cet être divin, c’est lui. ».

      +19

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    • Serge F. // 16.01.2019 à 11h25

      Je recommanderais à Michel Onfray la lecture du livre de Dominic Rousseau « Le curé rouge. Vie et mort de Jacques Roux ». Jacques Roux était l’un des leaders des Enragés. Dans un numéro du Publiciste, il a lui-même réclamé la loi des suspects qui lui coûta la vie (en fait il s’est suicidé en cellule avant de passer au tribunal révolutionnaire car il ne croyait pas qu’il allait sortir libre à l’instar de Marat). Tous les autres Enragés ont échappé à la mort (mais pas à la prison avant d’être libérés assez vite), contrairement à ce qu’affirme souvent Onfray.

        +3

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  • obermeyer // 16.01.2019 à 11h15

    Toujours cette haine ( de classe ? ) anti Mélenchon . Il a soutenu dés le début le mouvement GJ , et s’il a bien voté Maastricht en 92 , il a reconnu il y a fort longtemps que c’était une erreur ( mais lui au moins sait reconnaitre les siennes ) puis a milité de toutes ses forces pour le non en 2005 . Il a eu une carrière politique , c’est vrai . Venant d’un milieu modeste , militant depuis l’age de 16 ans il s’est engagé dans le combat comme une forme de sacerdoce . Pas un carriériste , mais comme il le dit lui même , il militera jusqu’à son dernier souffle . Après , qu’il y ait des points de vue différents à la FI c’est bien normal , ce n’est pas un parti stalinien , mais un mouvement qui compte bien des têtes dures. Onfray n’a jamais cessé de le dénigrer , peut être de la simple jalousie , peut être des points de vue philosophiques différents ?

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    • Macarel // 16.01.2019 à 11h24

      Effectivement, Onfray a oublié, qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !

        +10

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    • Serge F. // 16.01.2019 à 12h16

      La haine qu’a Onfray à l’égard de Mélenchon doit sans doute dater d’un repas qu’il a fait avec lui en 2011 (avant ce repas il était prêt à voter pour lui). Je ne doute pas qu’à cette occasion ils ont dû parler de la période révolutionnaire qui a toujours passionné Mélenchon. Je pense qu’Onfray a dû être ridiculisé par Mélenchon et il ne l’a pas avalé. Onfray est un homme orgueilleux et quelque peu mythomane qui n’aime pas être contredit, en témoigne cet article :

      http://www.slate.fr/story/156287/nager-piranhas-naufrage-intellectuel-onfray-guyane

      Jean-Marie Salamito attend toujours d’avoir un débat avec lui au sujet du christianisme.

      Onfray se comporte comme un idiot utile du système, car en renvoyant tout le monde dos à dos dans un nietzschéisme nihiliste, il discrédite par avance toute tentative organisée à gauche de mettre fin à la résignation entretenue par les tenants de la dictature d’un marché, dont par ailleurs il condamne les perversions et les excès.

        +9

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.01.2019 à 18h57

      @ Obermeyer – M.Onfray veut que l’on s’excuse. Je me demande bien de quoi. En tous les cas, M.Onfray au delà de son roman personnel n’a qu’un seul ennemi politique et celui-ci ne s’appelle pas Macron.

        +1

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  • Robert // 16.01.2019 à 11h51

    Michel Onfray est le digne héritier de Voltaire.

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    • Serge F. // 16.01.2019 à 12h54

      Pour son côté obscur ou pour ses lumières ? Si c’est pour ses lumières, Onfray ne lui arrive pas à la cheville. Ecoutez donc cela :

      https://www.youtube.com/watch?v=1G2XxLwO1zw

        +1

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    • Serge F. // 16.01.2019 à 13h29

      Onfray se compare à Voltaire. Il l’a sans doute beaucoup lu, mais ça a dû se mélanger dans sa tête. Ainsi, dans cette émission vers 5’58 il affirme qu’au XVII/XVIIIe siècle on décapitait les gens qui ne se découvraient pas lors du passage du Saint-Sacrement :

      https://tendances.orange.fr/societe/videos/michel-onfray-s-explique-apres-son-depart-de-l-emission-zemmour-et-naulleau-regardez-VID0000002dVzB.html

      C’est faux. En fait, il mélange deux histoires qu’a évoqué Voltaire : celle du chevalier François-Jean Lefebvre de La Barre et celle de Claude Guillon.

      « Les archives d’un petit coin de pays appelé Saint-Claude, dans les plus affreux rochers de la Comté de Bourgogne, conservent la sentence et le procès-verbal d’exécution d’un pauvre gentilhomme, nommé Claude Guillon, auquel on trancha la tête le 26 juillet 1629. Il était réduit à la misère, et, pressé d’une faim dévorante, il mangea, un jour maigre, un morceau d’un cheval qu’on avait tué dans un pré voisin. Voilà son crime. Il fut condamné comme d’un sacrilège. S’il eût été riche, et qu’il se fût fait servir à souper pour deux cents écus de marée, en laissant mourir de faim les pauvres, il aurait été regardé comme un homme qui remplissait tous ses devoirs. » Voltaire, Commentaire sur le livre des délits et des peines (1766)

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    • Serge F. // 16.01.2019 à 13h30

      (suite) Dans un article de 2013, l’historien Daniel Roche, qui ne se réfère pourtant qu’au passage cité ci-dessus du commentaire de Voltaire sur le livre des délits et des peines, donne des détails qui ne sont pas dans ce passage : « comme le rappelle Voltaire dans ses Commentaires sur les délits et les peines (1766), un pauvre gentilhomme du Jura, Claude Guillon, fut décapité en 1629 pour avoir consommé ‘ cheval et veau en carême ‘ – on le soupçonnait aussi d’être protestant –, mais il s’agissait surtout de lutter contre les dangers de la pauvreté et du déclassement. »

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    • Alain Rousseau // 16.01.2019 à 16h06

      Pour ma part, je le vois plutôt en fils caché de Philippe Bouvard. Qu’on en juge :

      « Après la Révolution, l’homme (J.-B. Drouet) fut sous-préfet à Sainte-Menehould, une cité bien connue pour ses pieds de cochon, et finit comme pâtissier à Mâcon, ce qui, sous la plume de Mélenchon, donne: “Le Drouet de Varennes est resté un révolutionnaire républicain jusqu’à son dernier souffle.” On ne sache pourtant pas qu’il ait révolutionné la pâtisserie. »

      La filiation crève les yeux, non ?

        +0

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      • Serge F. // 16.01.2019 à 19h38

        Encore une ânerie de plus d’Onfray. Ecoutez donc le cinquième épisode de cette série d’émissions consacrées à Jean-Baptiste Droüet diffusée sur France-Bleue :

        https://www.francebleu.fr/emissions/la-page-d-histoire/une-page-d-histoire-jean-baptiste-drouet

        Le retour à la monarchie en 1815 valut à Droüet d’être condamné à l’exil. En 1816, il s’installa à Mâcon sous le faux nom de Nicolas-Séverin Maërgesse en compagnie d’une allemande, Catherine Mencke. Droüet avait pris le titre de distillateur et d’artiste mécanicien. Catherine tenait un petit commerce de pâtisserie.

        Durant les premiers mois de son séjour à Mâcon, Droüet s’était lié avec l’ancien adjoint au maire de cette ville, le sieur Goyon, dit La Nation. Goyon le présenta à François-Louis de Lamartine, oncle de l’illustre poète, ainsi qu’à divers membres de la Société des lettres, sciences et arts. Droüet leur soumit quelques mémoires dont il était l’auteur, entre autres « le plan d’une machine propre à simplifier le creusement des canaux » que M. de Vaulchier du Deschaux, préfet de Saône-et-Loire, jugea digne d’être présenté au gouvernement.

        Tombé malade dans le courant de février 1824, Droüet trépassa à Mâcon, le 11 avril suivant.

        https://fr.calameo.com/books/00557617738ff850c4146

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  • Jaaz // 16.01.2019 à 12h03

    En matière d’égo, Onfray est excellemment pourvu: ok, il ne porte pas la chemise blanche, mais qu’est-ce qu’il aime être médiatiquement omniprésent, aller jusqu’à chialer devant les médias de ce que, sans craindre la contradictions, il ferait l’objet d’une censure…
    Je me rappelle d’un sacré numéro de sa part, il y a quelques années, quand, d’après lui, les médias l’auraient catalogué proche de MLP pour avoir commenté je ne sais plus quoi. Il avait alors promis qu’il boycotterait les médias… eh bien, il faut dire que sa haine de JLM l’a convaincu d’une mission particulière de salubrité publique: aller, encore, sur tous les plateaux télé pour dire ô combien JLM est dangereux pour le peuple, tout en faisant la promotion de sa production littéraire foisonnante. J’ai tenté de lire son livre sur le déclin de la civilisation chrétienne, je me suis arreté au bout de quelques pages, convaincu qu’il avait écrit ce livre pour lui-même, affreusement pompeux et sibyllin.

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  • tachyon // 16.01.2019 à 13h22

    Un passage de 941 mots sur un total de 4983, sans compter quelques jacobins, girondins et autres centralisateurs répartis par-ci par-là hors du passage central des 941 mots. Pour dire quoi…. Pour démolir Mélenchon et ses soi-disants suiveurs sur la couture du pantalon.
    Voilà le biais Onfray, soi-disant girondin qui oublie que ce sont les girondins qui ont porté la guerre en dehors des frontières (guerre d’agression donc), qui oublie que Charlotte Corday (sa chouchoute sic) lance dans son « testament » un appel aux meurtres (« Français ! Je vous ai montré le chemin, vous connaissez vos ennemis ; levez-vous ! Marchez ! Frappez ! « , wikipedia).
    Cet homme est une belle plume qui se fourvoie parfois et ne reconnaît pas ses erreurs et ses égarements!
    Pour une histoire de la révolution bien plus proche de la réalité (qui, plus de 2 siècles plus tard, est insaisissable) voir (entendre)
    H. Leuwers : Robespierre Fayard/Pluriel 2014/2016
    E. Hazan : Une histoire de la révolution française La fabrique éditions (2012)
    H. Guillemin : les conférences dont https://www.youtube.com/watch?v=XiM74n8I2Gc

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    • Serge F. // 16.01.2019 à 13h54

      Onfray affirme souvent que Robespierre a envoyé à la guillotine les députés Girondins. Il ferait bien d’écouter cette conférence remarquable sur l’argent de la Terreur donnée par Olivier Blanc (qui n’est ni communiste, ni jacobin) :

      https://www.youtube.com/watch?v=LOCMtoHDlm4

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  • Simplyleft // 16.01.2019 à 13h44

    Onfray s’écoute écrire, comme d’habitude. Et il n’arrive visiblement pas à régler son problème, probablement d’ordre Œdipien, avec Robespierre et surtout Mélenchon. Quand on pense que sur un billet prétendument généalogique sur les gilets-jaunes, cet individu réussit la performance de citer Robespierre autant de fois que Macron (5 fois chacun si mes comptes sont exacts) et Mélenchon plus de 2 fois plus (12 occurrences pour Mélenchon, toutes bien sûr très nuancées ;-), on comprendra qu’il ne s’agit nullement pour Onfray de raconter l’histoire d’un mouvement social anti-Macron mais bien de tenter de déglinguer – encore une fois – ses bêtes noires préférées (parmi toutes ses autres phobies), Robespierre et Mélenchon, quitte à ré-écrire complètement l’histoire de France. Rien que sur la première attaque anti-Robespierre qu’il accuse d’avoir instrumentalisé les sans-culottes, les sections, la Commune de Paris et les Enragés, on serait tenté de lui rappeler (s’il ne s’agissait d’Onfray) qu’on serait bien en peine de trouver durant cette période qui que ce soit qui ne tentât pas d’instrumentaliser les autres, ses chers Girondins en tête. Bref, texte sans aucun intérêt.

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  • Chris // 16.01.2019 à 14h10

    Avril 2017, Marie-France Garaud :
    « J’ai le sentiment que Monsieur Emmanuel Macron n’a ni amour-propre, ni lucidité. Il étale ses faiblesses avec un extraordinaire masochisme. Il a un petit côté chien battu. Il ne respecte pas la France et il est même en train de détruire le support de son existence politique. »
    A lire les commentaires, je m’aperçois que la plupart traitent de la forme et non pas du fond.
    L’intérêt n’est pas de débattre sur les vérités « historiques », mais de se projeter.
    De s’interroger sur la place dévolue au peuple dans ce laminoir globalisé et destructurant, s’il a envie d’y aller, si non, des « véhicules » à emprunter pour bifurquer, parce que tudieu, il s’agit bien de nous, de notre à venir, non ?
    Pour l’instant, les Gilets jaunes en sont à la phase 2 : ils n’ont pas/plus envie d’y aller. Reste le plus difficile : soumettre un projet en identifiant les contraintes des traités. Là, on attaque le format l’UE/€ !
    Et cristalliser les forces politiques sur les thèmes constatés en phase 1 : ne pas se tromper de « véhicule ». Qui est réellement souverainiste, c’est-à-dire récupération de nos lois, monnaie, armée, justice ?
    Des pistes :
    2011, toujours MFG : décapant :
    https://www.youtube.com/watch?v=bwuoF-QT0ck
    2015, souveraineté ? : https://www.youtube.com/watch?v=tFRvs9wPPJk La France joue les utilités. L’Allemagne ne lâche jamais…

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    • Chris // 16.01.2019 à 14h21

      Minute 19 : référendum… le désespoir des Français !
      Que les GL écoutent cet entretien dans son entier : fabuleux.

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    • RV // 16.01.2019 à 16h34

      « A lire les commentaires, je m’aperçois que la plupart traitent de la forme et non pas du fond.
      L’intérêt n’est pas de débattre sur les vérités “historiques”, mais de se projeter »
      Les vérité historiques ne participent-elles pas du fond ?
      Qu’avez-vous voulu dire ?

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      • Chris // 16.01.2019 à 17h41

        Onfray met en exergue la légitimité du peuple à se défendre contre son écrasement.
        Les vérités ou plutôt données (car elles sont variables selon qui les éditent) historiques sont des indicateurs, pas des lanceurs : nous avons l’obligation d’inventer notre avenir en tenant compte des fruits des expériences passées.
        J’utilise le terme « lanceur », car lancer quoique ce soit n’assure jamais où et dans quelles conditions ça va tomber : demeure toujours un risque d’échappement.
        De mon point de vue, rien ne sert d’arguer qui a bien ou mal fait dans le passé (*), mais tenir compte du résultat, positif ou négatif, afin d’éviter les mêmes erreurs et de s’appuyer sur ce qui marche.
        (*) laissons cette distraction aux commérages de quartier et journalopes.

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  • Kokoba // 16.01.2019 à 14h28

    Il y a certaines parties de l’article que je n’aime pas.
    Louis XVI « assassiné »…
    La partie sur la révolution n’est clairement pas au niveau.

    Aprés, j’aime bien Onfray.
    Comme l’on dit certains, il n’est pas historien et un peu de polémique n’est pas un mal.

    Une petit remarque sur la dernière partie et le « retour à la province ».
    C’est peut-être plus facile stratégiquement, mais c’est aussi un aveu d’échec.
    Si la révolte se passe uniquement en province, le pouvoir peut s’en accommoder et l’ignorer pendant des années.

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    • Serge F. // 16.01.2019 à 15h18

      Onfray a une vision très caricaturale de la Révolution. Il en vient à dire de manière très simpliste que « Le peuple ne veut ni la liberté, ni la République, il souhaite manger à sa faim sans plus » :

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-revolution-francaise-pour-les-75277

      Quel plus bel exemple d’idiotie utile ! Oui, donnons du pain et des jeux au peuple pour le détourner de ses autres intérêts, comme ça nous la caste des riches nous pourrons continuer tranquillement à les exploiter à notre guise.

      Onfray se réclame de Camus (philosophe libertaire, « un homme ça s’empêche »), de Montaigne (la voie « du juste milieu », le contempteur des violences liées aux guerres de religion) et de Nietzsche (comme ayant annoncé la mort de Dieu, Onfray ne croît pas aux « arrières mondes », il est athée au sens fort du terme). Il met donc en priorité la liberté et l’individu. Cela ne l’empêche pas de se dire de sensibilité de gauche (sans doute parce que comme il aime à le rappeler son père était ouvrier agricole et sa mère femme de ménage), mais une gauche anti-autoritaire, anarchiste et libertaire. Il condamne les gauches autoritaires pour lesquelles : « la fin justifie les moyens ».

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  • Narm // 16.01.2019 à 14h30

    J’ai rêvé où il voit en Hamon, un salut ?

    tous ceux qui voit, en qui que ce soit un sauvetage « à gauche » se fourrent le doigt dans l’oeil

    Hamon et consort, ne ce sont que des idiots utiles

    rassemblez des gauches et vous vous retrouverez en 1981

    il n’y a qu’un seul projet qui puisse bouger les lignes si ce n’est pas la 6ème république, c’est de retourner la table

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    • Serge F. // 16.01.2019 à 15h10

      Derrière un Hamon se cache un Macron (dixit Bernard Friot). Rien d’étonnant du coup qu’Hamon préfère taper sur Mélenchon que sur Macron.

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  • hytloday // 16.01.2019 à 14h51

    J’aime bien Michel, mais je pense que son analyse est partiale, souvent je cite une réflexion : « avant il y avait dieu, maintenant il y a l’état » sans majuscule.
    Il est vrai que ce n’est pas sans effort que l’on peut se sortir de sa condition première, j’ai des feuilles de paie ou je faisais 234 h par mois, c’était en 1958, je gagnais 27156 francs, j’étais OS 1.
    Après 44 années de labeur, j’ai accumulé, une retraite décente, j’ai changé plusieurs fois d’activité, je ne suis pas resté chez pantouflard premier 35 ans, le samedi et le dimanche, je faisais soit de la mécanique, soit du bâtiment.
    Aujourd’hui madame x et son petit, on une allocation de base plus une allocation de logement, plus une allocation de soutien familial, plus revenu de solidarité active majorée soit un total de plus de 1000 €.
    madame x ne fait rien.
    Ce pognon de « dingue » pour lui donner, il faut bien le prendre quelque part, devinez où.
    On le prend au plus grand nombre, on écrête le dessus, on ignore la base, reste le centre de gravité de la pyramide le 1/3 de la hauteur, le plus grand nombre, mais pas que des gilets jaunes.
    Si les médias divulguent cet exemple, il y en a des millions d’autres, que va -t-il se passer ?
    Ce sera la guerre civile, c’est pour cela qu’ils ne disent rien.

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    • RV // 16.01.2019 à 16h51

      Ce pognon de dingue si il n’est pas dans les salaires, c’est qu’il est passé quelque part ailleurs.
      Les « allocations » sur lesquelles vous avez l’air de cracher est un choix de société dans laquelle l’Etat est censé notamment au moyen de l’impôt mettre du beurre dans les épinards de ceux qui n’ont rien. Aujourd’hui après 40 ans de dérèglementation l’impôt est pour le moins inégalitaire. Il faut et il suffit de rétablir un impôt direct payé par tous au prorata de leurs revenus, un impôt par exemple avec 14 tranches . . .
      La France n’a jamais été aussi riche, il n’y a jamais eu autant de millionnaires et autant de pauvres.

        +1

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.01.2019 à 18h46

        Source 20 Minutes :  » Bourse: Les entreprises du CAC 40 ont versé des dividendes record en 2018 – Ces chiffres représentent une hausse de 12,8% sur un an et de 62% par rapport au plus bas de 2009. Avec 92 milliards d’euros de bénéfices en 2017, le CAC 40 avait par ailleurs réalisé sa meilleure performance depuis 10 ans. En 2018, ce sont 57,4 milliards d’euros (dont 10,9 milliards de rachat d’actions) qui ont ainsi été redistribués aux actionnaires. »

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    • Narm // 16.01.2019 à 23h38

      oui @hytloday, mais ça date d’il y a plus de 60 ans

      5. Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances.
      La Nation :
      « 11. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence. »

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  • Michel – Louis Loncin // 16.01.2019 à 15h20

    Je n’approuve guère les références anti robespierristes de Michel Onfray, ce natif du Calvados, département « fédéraliste » de la mouvance girondine pleinement RESPONSABLE de la FOLLE … de l’ABERRANTE déclaration de guerre du 20 avril 1792 destinée à « couler » Louis XVI (Robespierre fut un des RARISSIMES politicien à s’y opposer vainement) et mènera la France à Waterloo et qui, entendant sauver SES acquis (ceux de l’ESCROQUERIE de la « Nuit du 04 août »), a préféré doubler la guerre civile des Immigrés par la guerre civile des Bourgeois (d’où la FEROCITE de la répression du « Paris » jacobin … qui ne fut pas plus féroce que les exactions commises au cours des guerres civiles du passé) !!! Ce n’est nullement Robespierre et la jacobinisme révolutionnaire qui ont « fait » l’ULTRA centralisation de Paris mais bien la victoire des « Thermidoriens » faisant alliance avec les « girondins » survivants du « Marais » …. déterminant le XIXème siècle français, la dictature du Parti de l’ORDRE (dont se réclame Macron !) et la TYRANNIE ASSASSINE d’un Adolphe THIERS (ce « Rastignac » de Balzac), le MASSACREUR de la Commune de Paris (mai 1871) … INCOMPARABLEMENT plus meurtrière que la « Terreur » robespiérriste, et auprès duquel Macron offre tant d’analogies (entre la « VILE MULTITUDE » Thiériste et la logorrhée macroniste … même MEPRIS … même ARROGANCE … même « combat ») !!!

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.01.2019 à 18h37

      @ M.L. Loncin – Je vous remercie pour votre commentaire qui remet un peu historiquement les choses à l’endroit.

      Je rappelle parallèlement à certains beaux esprits que la guerre illégale de M.Sarkozy & BHL + l’Otan, en Libye, a fait 50 000 morts civils ( Enfants, femmes, hommes ). Qui sera surpris que personne n’en ait jamais parlé dans les médias dominants et que cela n’ait même pas été un sujet de conversation dans les salons mondains ? Les assassiné-e-s de Libye n’ont pas de noms dans l’histoire mondialisée contemporaine et n’intéressent personne ; même pas les philosophes énervés et donneurs de leçons. C’est pourquoi, à force, le reader’s digest de M.Onfray sur la révolution française de 1789 – 1793 et ses diatribes d’atrabilaire vis à vis du député J.L Mélenchon finissent par devenir proprement grotesques. Ceci étant dit, de mon côté, j’ai bien compris la raison d’une telle cible politique. Celle que M.Onfray ne cesse de pilonner quotidiennement. Ne partage t-il pas finalement la même cible à abattre que celle de BHL, son acolyte, si judicieusement inversé dans le miroir médiatique et le miroir éditorial ? L’un arme, l’autre tire.

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  • Fritz // 16.01.2019 à 16h30

    Bon. Euh… Je trouve étrange et dommage que la plupart des commentaires parlent de Michel Onfray, de Robespierre et de Mélenchon, mais fort peu des Gilets jaunes.
    C’était pourtant le sujet du jour.

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    • RV // 16.01.2019 à 16h54

      Mais non, comme le montrent nos réactions, MO profite des Gilets Jaunes pour déversé sa haine de la FI, c’est bien « le » sujet de son billet.

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  • Xavier // 16.01.2019 à 16h35

    Ce qu’il y a de détestable dans ce texte, ce sont les attaques permanentes contre les gens des banlieues. La raison ? Le racisme d’Onfray ? Moi qui fais partie de quelques groupes Facebook qui agrègent des gilets jaunes, je n’ai pas encore vu de telles attaques que rien ne justifie. Et puis, contrairement à ce que dit Onfray, ce n’est pas vrai qu’ils se la coulent douce dans les banlieues. Je pense même qu’ils sont pire dans la merde que les gilets jaunes. Quelqu’un qui aurait vraiment envie de donner de la force au mouvement ne chercherait pas à diviser entre elles les classes populaires.

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    • Jaaz // 16.01.2019 à 17h25

      Surtout qu’il ne connaît rien à la « banlieue », lui qui fustige sans cesse ses confrères qu’il qualifie de « parisianistes » ne connaissant rien à l’extérieur du périphérique. Lui-même doit faire l’impasse sur cette large bande de territoire entre son patelin du calvados et la gare de Saint-Lazare, s’il prend le train.
      Je serai ravi de le voir débattre dans ces territoires qui, d’après lui, accapareraient les milliards d’euros, au détriment de la ruralité, histoire qu’il prenne la mesure de la réalité sociale, politique et économique de ces zones.

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      • Xavier // 16.01.2019 à 19h52

        Et en plus il y a cette ignorance de sa part que vous faites remarquer de la vie de ceux qui souffrent. En quoi, de ce point de vue, est-il différent des élites qu’il critique ? Et il faut effectivement de la très mauvaise foi pour oser écrire qu’on déverse des milliards pour les banlieues.

          +2

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  • SanKuKai // 16.01.2019 à 16h35

    J’approuve une grande partie du texte mais il y a des passages qui me dérangent:
    – Ses références constantes á Robespierre et á la révolution pour démonter Mélenchon me paraissent anachroniques et inutiles.
    D’abord, la société de 1789 était beaucoup plus violente qu’aujourd’hui. Les décapitations et les têtes au bout d’une pique ne sont pas des pratiques propres á la révolution mais á l’époque.
    Et nous voyons tous les jours le résultat des délibérations de l’époque: une république de bourgeois, par les bourgeois, pour les bourgeois.
    Les gueux á qui on a racheté les armes immédiatement après le soulèvement n’ont aucun pouvoir. C’était voulu ainsi et les bourgeois de l’époque ont au moins le mérite de n’avoir jamais caché leurs desseins.
    Il n’est pas necessaire d’aller aussi loin dans l’histoire pour déceler les bassesses de JLM. Ses actes versus ses paroles suffisent amplement á le discréditer.

    – Je cite M. Onfray: « la non-violence est supérieure à la violence pour parvenir à ses fins ». Ceci reste á démontrer.
    Pour moi ce qui a forcé le gouvernement á lacher 10 milliards d’euros, ce sont ces images impressionantes de début décembre: https://www.youtube.com/watch?v=AYpQQPllEPY
    Peter Gerderloos a fait un essai (Comment la non-violence protege l’Etat) qui est assez édifiant en terme d’exemples et démontre que les luttes qui ont réussi ont toujours été une combinaison de pacifisme et de violence (pas besoin d’être anarchiste pour le lire).

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    • Serge F. // 16.01.2019 à 17h28

      Voici un extrait intéressant d’une émission portant sur l’après Révolution française diffusée sur France-Culture le 6 octobre 2018 intitulée « La Terreur et sa trace (1794-2018) » :

      https://www.youtube.com/watch?v=-vkKXWK3VjI

      Evidemment, Onfray ne devait pas être à l’écoute. De toute façon, il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Onfray vit dans et de ses mythes.

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  • Irae // 16.01.2019 à 16h45

    Sur ces thèmes Onfray qui aime à se poser-là en donneur de leçons notamment historiques et sur la période particulière de la révolution se fend d’une énormité sur son blog pour tacler son meilleur ennemi : JLM.
    En effet dans son billet se livrant à des comparaisons oiseuses (révolutionnaires et nobles) et un tantinet anachroniques, il met en perspective le bon roi louis le seizième, le notre et les révolutionnaires. Selon sa grandissime sagesse, le bon roi d’alors n’aurait demandé ni tête, ni qu’on tire sur le bon peuple pour dire que les révolutionnaires dont Robespierre et Drouet représentent la lie sanguinaire de l’humanité à ses yeux, que le pouvoir actuel demande qu’on tire sur le peuple (vrai).
    Bref louis xvi responsable de la mort de personne ?
    Alors je ne suis pas férue d’histoire et même je suis nulle, mais m. onfray qu’arrive-t-il à un peuple dénué de tout au point de consacrer en moyenne la moitié de son revenu pour pouvoir manger du pain et rien d’autre, un peuple laissé dans la misère quand à coté une fine élite se goberge dans le luxe et le gaspillage sans que son monarque s’en soucie ?
    Il meurt, en débutant par les plus faibles les enfants et les vieux. Voilà pour quoi il s’est révolté et raison pour laquelle louis xvi est responsable par négligeance de la mort de milliers voire de millions de ses sujet et méritait bien son châtiment.
    M. onfray devrait arrêter d’écrire des âneries au risque de monter sur le poduim avec BHL et le flingueur ferry.

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  • sinoué // 16.01.2019 à 16h59

    Merci Monsieur Onfray d’être là avec une plume bien plus forte que l’épée, et bien plus forte que les pets de nos journalistes, je ne sais si ce terme leur convient vraiment, du moins listés sur nos médias mensonges…

    Je ne vois à vos côtés que Chouard, Lordon et Todd, pour soutenir avec clairvoyance et respect l’évènement des gilets jaunes. Ce qui fait quatre mousquetaires, survivants encore valides humainement et intellectuellement, c’est peu…quel silence de tous les autres…c’est inquiétant…vaut peut-être mieux…cela fait peut être des pets nauséabonds en moins…(Même si Attali a encore rapidement tourné sa veste du bon côté jusqu’au prochain événement… )

    Surtout qu’il y a eu un pet particulièrement magistral dernièrement! Même avec de l’eau bénite nous ne pourrons plus jamais faire sortir l’oligarque qui est entré dans le corps de Luc Ferry…(Pet à son âme..).

      +4

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  • Christophe // 16.01.2019 à 17h08

    « Où sont en effet les chanteurs et les acteurs, les comédiens et les écrivains, les sportifs et les artistes, les people et les “humoristes” qui, parfois lucides, se présentent de temps en temps comme des enfoirés ? »
    Francis Lalanne l’exception qui confirme la règle, alors…

      +3

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    • Chris // 16.01.2019 à 17h43

      Surprise d’y avoir vu Isabelle Adjani qui a remarquablement profilé Macron !

        +5

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  • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.01.2019 à 18h08

    J’ai apprécié le début de l’article de M.Onfray mais j’ai vite arrêté. Sa haine du député M.Jean-Luc Mélenchon décidément le rend pénible et illisible. Le monsieur en question est devenu sa cible favorite, avec tous les clichés à sa suite pour complaire à sa démonstration personnelle venimeuse. ô naufrage, ô tristesse !

      +6

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  • Rotcoco // 16.01.2019 à 18h35

    Que Michel Onfray soit capable de quelques fulgurances bien à propos sur les GJ , c’est une chose .Tout autant pourquoi tant de haine contre « La Méluche » ? Un des rares porte-parole de la gauche de gauche comme Pierre Bourdieu l’a décrite il y a maintenant près de 2 décennies.
    Michel Onfray a gagné une renommée par ses livres et ses prises de position. Pourtant , en 2013,
    Michaël Paraire a sorti un bouquin intitulé: »Michel Onfray, une imposture intellectuelle » (éditions de l’Epervier). Onfray a refusé de débattre avec Paraire à l’occasion d’un salon du livre (ou de rencontres?) à Balma (31).Il l’a également fait « virer » dudit salon. Onfray avait-il peur d’affronter un auteur critiquant son oeuvre et ses positionnements politiques?Comment dit-on déjà: » poser la question c’est y répondre » !

      +3

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  • kokkino // 16.01.2019 à 18h41

    Voilà un bien mauvais résumé (?) de l’excellent dossier du Monde Diplomatique de ce mois ! Tout le monde connaît bien la logorrhée compulsive d’Onfray qui donne l’impression d’un vrai savoir mais cache toujours d’authentiques indignités. J’avais déjà remarqué ses approximations et son révisionnisme lorsqu’il abordait par exemple Marx ou la Résistance; cette fois-ci c’est sa malhonnêteté qu’il faut souligner lorsqu’il ment sur l’engagement de Mélanchon (sa diatribe s’apparente à l’anti communisme « old school »), lorsqu’il nous transforme Louis XVI, la boulangère et le petit mitron en un homme, une femme et un enfant qui ne demandaient qu’à vivre paisiblement dans leur chaumière de province et Robespierre en « tigre assoiffé de sang » comme dans les vieux livres d’école. Et tout cela pour finir en feu d’artifice par la promotion du girondinisme comme solution d’avenir ! Onfray a-t-il oublié que les girondins étaient de grands bourgeois libéraux ? Pour cela comme pour le reste il compte sans doute sur notre ignorance. Pas de chance, notre encyclopédiste est grillé.

      +11

    Alerter
  • Lysbeth Levy // 16.01.2019 à 20h27

    On ne refera pas la révolution française, Onfray bien sur a ces idées personnelles sur la question, on en tient compte mais sur Mélenchon il a relevé les incohérences de ce dernier qui n’a pas hésité à virer des cadres importants jugés « nationalistes » (souverainistes) : Djordje Kuzmanovic, François Coq http://lucien-pons.over-blog.com/2018/11/les-insoumis-excluent-deux-frondeurs-de-leur-liste-aux-europeennes.par-sophie-de-ravinel.html S’étant rapproché des communautaristes, et des sociétaux (minorités raciséEs, LGBT, etc) Mélenchon a définitivement mis fin a un vrai « parti de gauche » républicaine, pro-souverainisme, se conformant a la ligne voulue par les « atlantistes » et ultra-libéraux ..Attention a ces experts « en ultra-gauche » ou « droite » comme Christophe Bourseiller, Sylvain Boulouque qui crache sur les souverainistes (rouge-bruns, quasi fascistes) et les gilets jaunes « pro-FN ou complotistes » selon leurs « expertises » d’expert auto-proclammé qui font bien rire, en bas, toutefois. https://www.acrimed.org/Petit-expert-deviendra-grand-la-gauche-radicale-sous-surveillance-d-un- Déjà en 2012 ! « L’ad hitlérium », le « rouge-brunisme », « fascisme » un peu à la BHL ça marche pour eux, le sociologue lié a AREVA ,s’est aussi fendue d’une drôle « d’expertise » la FNisation exagérée: https://www.philomag.com/lactu/gerald-bronner-ce-mouvement-est-une-continuation-dinternet-dans-le-monde-physique-36739 Nulle part il est question de « lutte des classes » ou de « souffrance sociale » pourtant reconnues par diverses personnalités.
    Enfin ?..

      +2

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  • Denis // 16.01.2019 à 20h42

    À lire ou relire:

    “Il y a moins de cons, mais avec internet, ils se voient plus”, par Jean-François Marmion

    Hé oui, chacun sa dose! 🙂

      +1

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  • lapetitemaisondanslaprairie // 16.01.2019 à 21h53

    Monsieur Onfray,

    Alors que j’adhère totalement au début de votre analyse, je trouve regrettable que votre détestation de Monsieur Mélenchon vous aveugle à ce point. D’ailleurs, j’ai arrêté de vous lire ; je n’ai plus que parcouru en retrouvant aussi cette marotte que vous partagez avec JLM, je veux bien sûr parler de Robespierre. Ah vous me faites rire tous les 2 !!

    Enfin bref, quant vous dites que : « Mais il faut avoir la mémoire courte pour ne pas se souvenir que Mélenchon ne fut acquis à la cause des gilets-jaunes bien après qu’ils eussent montré leur force et leur constance. Il adhère, mais comme la tique au chien. » Je ne peux que vous renvoyer à la 77ème édition du journal de JLM … soit le 21 novembre !
    https://www.youtube.com/watch?v=zUPGqsM3urs&list=PLnAm9o_Xn_3CzSZhVkM6dG2adkfyp8QZ_&index=5
    Vous verrez qu’il est acquis au mouvement bien avant d’avoir la certitude de la constance de celui-ci.

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  • Larousse // 16.01.2019 à 21h55

    Chers participants au débat, il faut comprendre que les fameux « 10 milliards lâchés » sont une tactique provisoire, qui ne correspondra pas d’ailleurs à la réalité dépensée…
    Les GJ ont parfaitement compris l’enfumage du président E. Macron et pour le débat ce sera même pire – un véritable traquenard idéologique. Ce président n’a aucune gêne pour vendre sa « soupe libérale » ; il a parfaitement entendu l’appel à faire « une prise de judo » pour rebondir.
    Michel Onfray a des défauts mais son analyse sur la tactique à prendre est peut-être très utile.
    En effet, les GJ doivent maintenant passer à la Province pour étouffer « l’hydre bobo-libéral parisien », d’autant plus que les banlieues d’émigrés n’ont même pas bougé (avec leurs quelques clans mafieux trop occupés à faire leurs « petites affaires ») – c’est parfaitement logique dans une analyse sur le « lumpen pro » et le comportement de la main d’oeuvre immigrée (appelée par le patronat pour casser le social et la solidarité d’un peuple-nation).
    Peu de GJ liront Michel Onfray espéront qu’ils auront cet instinct naturel pour mettre en place cette tactique provinciale de contournement et de renversement de ce pouvoir.
    Au nom des blessés et éborgnés à vie sous les coups d’un pouvoir autoritaire et féroce. L’Histoire jugera ce président et son ministre de l’Intérieur.

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  • Ananar // 17.01.2019 à 07h49

    Bel et bon article comme toujours de Michel Onfray que j’admire depuis fort longtemps mais, quand comprendra t-il que pour éveiller ou convaincre, (pour quiconque sait et admet la faible réceptivité du grand nombre) , la synthèse et la phrase qui fait mouche en sont les bases, et non les longs discours, aussi formidablement écrits et persuasifs soient-ils.

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  • Gerard du Biolo // 17.01.2019 à 08h45

    Onfray fait une fixette contre Mélenchon, qui semble être pour lui le seul grand ennemi de l’humanité toute entière, et semble prêt à déformer sans vergogne la réalité pour justifier son aversion.

    Cette nouvelle sortie aussi grotesque que fantaisiste permettra de compléter la petite vidéo qui avait répondu à de précédentes divagations sur le sujet, parole à la défense : https://www.youtube.com/watch?v=oGCUmTAdYRw

    Dommage, le reste de l’analyse tient debout, mais se trouve décrédibilisée par cet aveuglement persistant sur un personnage qui est ce qu’il est mais qui ne mérite sans doute pas ce genre de charge.

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    • Serge F. // 17.01.2019 à 10h29

      « Que soit vrai tout ce que l’on dit, tant aux autres qu’à soi-même, c’est ce qu’il est impossible de garantir dans tous les cas, parce qu’on peut se tromper ; mais que ce soit sincère, c’est ce que l’on peut et doit toujours garantir » Emmanuel Kant, Sur l’insuccès de toutes les tentatives des philosophes en matière de théodicée

      « La possibilité du mensonge est donnée avec la conscience même, dont elle mesure ensemble la grandeur et la bassesse. » Vladimir Jankélévitch, Traité des vertus II, Les vertus et l’amour, vol. 1

      La quête de la vérité est le but même de la philosophie. Le Vrai constitue pour Platon, avec le Beau et le Bien, une valeur absolue. Michel Onfray semble avoir oublier ce devoir déontologique en tant que philosophe. Et l’on ne peut pas, dans le cas de cet article, m’objecter le droit de mentir par amour développé par Vladimir Jankélévitch.

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  • Etienne de Beauvais // 17.01.2019 à 11h06

    Analyse rare d’une lucidité extrême, d’une compréhension des évènements actuelles. Documenté par l’histoire, visionnaire du futur, Michel Onfray ressent profondément l’humains. Merci

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  • Lo // 17.01.2019 à 18h40

    La situation est catastrophique et les cyniques continuent le déni l hypocrisie la tartufferie… merci mr Onfray de nous éclairer encore et toujours dans ce siècle de plus en plus sombre

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  • Opp’s // 19.01.2019 à 12h49

    Merveilleux arguments de la « légitime défense » permettant de justifier un peu n’importe quelle cause à partir du moment où cette cause a été ‘chargée’ d’une indignation émotionnelle qui la ferait alors échapper à tout jugement utilisant l’analyse critique.
    Argument pouvant d’ailleurs être invoqué par tout ceux à qui il n’a pas échappé que le mouvement de fond déclenché par les Gilets jaunes comporte des aspects tellement naïvement et idéalistement anti-démocratique qu’il est aussi nécessaire d’en combattre les dérives qui se profilent , malgré les sympathies qu’on peut lui accorder.

    Ceci dit quelques bonnes remarques d’Onfray qui , comme on le sait, est en guerre contre tout le monde , de Macron à Mélanchon en passant par BHL, la gauche germanopratine, Terra Nova, les casseurs, le R.N., les technocrates, les médias, les collectivistes etc … .
    Dans le tas de ses critiques , toujours cautionnées par sa grande culture utilisée de façon très fantaisiste mais efficace grace à ses vertus paralysantes sur ses lecteurs, certaines sont bien vues, mêmes si elles sont assez pinailleuses et un gros poil caricaturales, voire fausses :
    – Un expl avec J-M Lepen qu’il qualifie de néo-libéral alors que celui était plutôt proche de Maurice Allais qui , sans être de gauche n’était pas néo-libéral.

    je suis toujours un peu dur avec Onfray , c’est vrai … mais c’est bien sûr par ‘légitime défense’ 😉

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    • Nestor // 19.01.2019 à 17h02

      Bien sur pour les planches en bois, il aurait pu rajouter en bois d’arbres. Mais si les gens de Macron, les gens de la rema (la république en marche arrière) étaient capable de réfléchir à tout ce qu’ils balancent à longueur d’antenne, ils diraient certainement moins de conneries.
      A propos de Carlos Ghons ce n’est pas tant qu’il ne paie pas d’impôt proportionnel car il n’en paie pas du tout en France, n’étant pas résident français. Pas mal pour une dirigeant d’un des plus gros fleurons de l’industrie nationale.
      Un dernier mot à propos de la violence. Je me demande si nous ne serons pas obligés d’en passer par là. Le moment venu, l’état nous a bien prévenu dans ces premiers actes, il n’hésitera pas a appliquer les conseils Luc Ferry et nous tirer dessus. Alors a ce moment là que nous restera t il si ce n’est de prendre les armes à notre tour?
      Nestor
      [modéré]

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