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15.décembre.201815.12.2018 // Les Crises

Interdit d’Interdire : L’appel de 80 intellectuels contre le «décolonialisme»

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Source : Interdit d’interdire, Russia Today France, 05-12-2018

Avec Ludivine Bantigny, historienne, Noémie Halioua, reporter indépendante, Jean-Francois Kahn, journaliste ainsi que Seloua Luste Boulbina, philosophe

Source : Interdit d’interdire, Russia Today France, 05-12-2018

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Commentaire recommandé

RGT // 15.12.2018 à 17h02

Moi aussi j’ai décroché car je trouvais ce débat ainsi que le sujet insipide.

Par contre, en tant que membre de la plèbe, j’ai une remarque toute simple : Pourquoi la responsabilité de la colonisation doit-elle être assumée par la population ?

En effet, la colonisation a été faite par nos « élites » pour leur plus grand profit et celui de leurs amis (comme d’habitude) MAIS financée par les deniers provenant de l’impôt et donc payé par les « sans dents » qui n’ont JAMAIS été consultés ni bénéficié des bienfaits de ces actions « courageuses ».

Alors quand ce cher Macron fait des discours annonçant que la colonisation a été une horreur il a certes raison, mais il se garde bien de dénoncer les véritables responsables de ces actes et de plus en fait porter la responsabilité collective à l’ensemble des gueux qu’il méprise tant. Il ferait mieux de dénoncer tous ceux qui bénéficient actuellement d’une fortune personnelle remarquable bâtie sur la tradition de « faire suer le burnous » aux populations locales.
Ses amis Bolloré et BHL en tête (pour ce dernier, grattez du côté de la BECOB, vous serez ébahis).

Et les habitants des pays colonisés possèdent une rancœur entretenue par leurs « élites » à eux qui sont les mêmes racailles que celles qui les ont par le passé conquis.

En tant que simple « va nus pieds » (habillé seulement d’un gilet jaune) je trouve que ça fait quand même beaucoup trop de couleuvres à avaler.

Ne rendez pas QUE l’ISF, rendez-nous AUSSI tout le fric qui a servi quelques ploutocrates à bâtir leur fortune avec NOS impôts et NOTRE sang, les élites et leurs amis ayant été bien sûr dispensées de participer eux-mêmes à ces « festivités » qu’ils avaient pourtant organisées.

36 réactions et commentaires

  • paulomack // 15.12.2018 à 07h25

    Quand on voit certains noms sur la liste des 80 signataires il est tout de même surprenant qu’on ait trouvé que Noémie Halioua et J F Kahn pour défendre le point de vue des signataires ….
    Si madame Houria -à défautdetalent- avait une certaine légitimité a parler du sujet (signataire ) ,ce pauvre JFK semble avoir été invité faute d’avoir pu trouvé un(e) invité(e) de talentueux(se) et disponible parmiles 80 signataires Il avoue dès le début ne pas bien connaitre le sujet

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    • paulomack // 15.12.2018 à 12h13

      Mettre des personnalités aussi différentes que : Jean -Claude Michéa , Zineb El Rhazaoui ,Alain Finkielkraut ,Boualem Sansal , Anne-Marie Le Pourhiet, Elisabeth Badinter ,etc,etc …dans une seule et même catégorie politique : les néoconservateurs ….fallait l’oser
      Et vous avez osé

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  • Maxhno // 15.12.2018 à 08h05

    Le choc des concepts surannées face l’impureté de la réalité presente.

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  • LS // 15.12.2018 à 09h01

    Vraiment pénible ce débats de sourds …

    Les uns parlent des intervenants médiatiques en général qui sont essentiellement idéologiques (effectivement raciste/fasciste selon moi) et sont malheureusement les seuls que l’on entend et qui ont une influence politique.
    Les autres parlent des intervenants académiques en général , qui sont respectables, ne sont pas les mêmes, pour qui le sens du mot décolonialisme est différent, mais que personne n’écoute.

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    • Alexis // 18.12.2018 à 08h19

      Attention aussi a bien reconnaître le vrai scientifique ou le vrai intellectuel du pseudo. Quand j’entends des gens diplômés de l’Université employer des mots comme « les noirs  »  » les blancs  » on se demande où ils ont fait leurs études et qui financent leurs recherches. Attention à ces « scientifiques  » qui par la force de leur croyance politique et idéologique se sont arrogés le droit de s’affranchir partiellement ou totalement de la méthodologie scientifique de leur discipline.

      D’une manière générale méfiez vous énormément des « historiens de plateaux télé » .
      Un vrai historien spécialiste est plutôt quelqu’un d’assez ennuyeux et qui pour parler d’un sujet vous renverra à des centaines d’ouvrages, bref il vous renverra creuser le sujet. Quand vous les voyez à la télé ou sur Youtube, ce sont souvent des gens qui vocifèrent, qui sont dans l’invective et le jugement, qui ont du mal à défendre leurs sujets tout court. L’explication est simple, faire de l’Histoire orientée idéologiquement ce n’est pas faire de l’Histoire scientifique. Pour défendre votre thèse, il vous faut des preuves, des faits établis et recoupés par des sources fiables et vous aboutissez à un tableau très nuancé et long à décrire. Si par contre, votre seul fil rouge est la commande que vous a passé un parti politique pour justifier tel ou tel événement avec des généralisations à l’emporte-pièce, votre travail n’est plus scientifique : cela devient du pamphlet ou du journalisme donc plus du tout la même chose !

      On l’a déjà vu dans les années 60-70 où l’Université était marxiste avec pléthore de travaux remettant la « lutte des classes  » comme grille de lecture pour étudier le moyen age ou l’antiquité. Beaucoup de ces ouvrages sont fortement remis en question de nos jours. Aujourd’hui c’est plutôt une tentative d’intégrer les allogènes dans l’Histoire commune du peuple français. Il ne faut pas critiquer ça, mais si on le fait, il faut le faire bien : de façon rigoureuse, scientifique et sans instrumentalisation mémorielle. Faute de quoi, on sortira complètement du cadre de la science pour rentrer dans celui de la propagande avec ses partisans de part et d’autres qui s’écoutent parler dans un dialogue de sourds. Malheureusement il semblerait qu’on y aille tout droit si on y est pas déjà, à la vue de ce débat.

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      • Le corbeau // 18.12.2018 à 11h22

        Opposition du rationnel et de l’émotionnel alors qu’ils sont complémentaires!

        Excellente journée.

        « On a le choix dans notre vie entre être heureux et avoir raison. – Marshall Rosenberg. « 

          +0

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  • max // 15.12.2018 à 10h01

    On voit que Frédéric Taddei a en amont de l’émission appelé au respect des uns vis-à-vis des autres mais c’était peine perdu.
    Entre ceux et celles qui avaient l’accès, pour une fois, a un média TV et qui voulaient déverser leurs dires et JF Khan un habitué de débats entre habitués des plateaux, il n’y a pas eu photo, il a été submergé, il y avait eu le même problème avec Elisabeth Levy.
    Pour le reste je n’ai effectivement pas compris grand-chose au bout d’une 15ene de mn j’ai zappé.

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    • RGT // 15.12.2018 à 17h02

      Moi aussi j’ai décroché car je trouvais ce débat ainsi que le sujet insipide.

      Par contre, en tant que membre de la plèbe, j’ai une remarque toute simple : Pourquoi la responsabilité de la colonisation doit-elle être assumée par la population ?

      En effet, la colonisation a été faite par nos « élites » pour leur plus grand profit et celui de leurs amis (comme d’habitude) MAIS financée par les deniers provenant de l’impôt et donc payé par les « sans dents » qui n’ont JAMAIS été consultés ni bénéficié des bienfaits de ces actions « courageuses ».

      Alors quand ce cher Macron fait des discours annonçant que la colonisation a été une horreur il a certes raison, mais il se garde bien de dénoncer les véritables responsables de ces actes et de plus en fait porter la responsabilité collective à l’ensemble des gueux qu’il méprise tant. Il ferait mieux de dénoncer tous ceux qui bénéficient actuellement d’une fortune personnelle remarquable bâtie sur la tradition de « faire suer le burnous » aux populations locales.
      Ses amis Bolloré et BHL en tête (pour ce dernier, grattez du côté de la BECOB, vous serez ébahis).

      Et les habitants des pays colonisés possèdent une rancœur entretenue par leurs « élites » à eux qui sont les mêmes racailles que celles qui les ont par le passé conquis.

      En tant que simple « va nus pieds » (habillé seulement d’un gilet jaune) je trouve que ça fait quand même beaucoup trop de couleuvres à avaler.

      Ne rendez pas QUE l’ISF, rendez-nous AUSSI tout le fric qui a servi quelques ploutocrates à bâtir leur fortune avec NOS impôts et NOTRE sang, les élites et leurs amis ayant été bien sûr dispensées de participer eux-mêmes à ces « festivités » qu’ils avaient pourtant organisées.

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      • Renard // 15.12.2018 à 18h25

        Tout à fait, il faut regarder les vidéos de Guillemin sur la colonisation et on se rend compte que celle-ci était l’oeuvre du Capital et de la bourgeoisie de gauche que le petit peuple y était perdant financièrement parlant : ses impôts partaient dans la construction de routes en Afrique dont les bénéfices revenaient aux exploitants des richesses locales. La colonisation fonctionnait selon le principe « Privatisation des bénéfices, socialisation des coûts ».

        Et c’est cette même bourgeoisie de gauche, de concerts avec certains revanchistes africains, qui nous expliquent aujourd’hui que la colonisation était le crime de « tous les blancs » : c’est qu’ils essaient de faire passer leurs crimes historiques sur le dos de tout le peuple.

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        • gracques // 15.12.2018 à 19h46

          ‘Bourgeoisie de gauche’ ne serai ce point un oxymore ?
          Ou alors juste une excuse pour réfuter l’anticolonialisme de gauche actuel?
          Fatiguant ! la nov langue n’est pas l’apanage des ‘autres’.

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          • Renard // 15.12.2018 à 21h18

            Non la bourgeoisie de gauche est une réalité historique dont les principales figures historiques sont Jules ferry et Adolphe Thiers ou bien François Hollande dans des temps plus récents.

            Elle se définit par sa croyance dans les sciences (le racisme était alors une science – tout comme les « gender studies » aujourd’hui), dans l’idéologie du progrès et pro-capitaliste et opposé à la bourgeoisie de droite qui était pro-catéchisme et pro église catholique.

            Le socialisme existait mais était ni de gauche ni de droite.

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            • Micmac // 16.12.2018 à 00h12

              Thiers de gauche!!! Le pauvre, il a du faire un double salto arrière dans sa tombe…

              Jules Ferry, c’est plutôt le centre droit républicain, mais vu qu’à l’époque il y a encore beaucoup, beaucoup de royalistes, le fait d’être républicain vous classe effectivement à gauche. Mais c’est très, très relatif.

              Hollande, c’est méchant. Lui qui a fait tant d’efforts pour ne prendre absolument AUCUNE mesure de gauche au cours de son quinquennat, je serai lui je serai vexé par votre commentaire.

              Quant a votre définition de la gauche, je trouve qu’elle va très bien aux libéralisme de droite.

              Après, vous pouvez aussi appeler gauche tout ce qui ne vous plait pas. Ce qui nous amène à la Grande Question : Pétain était-il de gauche?

              Et Torquemada? De gauche aussi probablement.

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            • Renard // 16.12.2018 à 14h30

              Puisque certains ont du mal avec la réalité historique :

              L’un des grands soucis de l’historiographie « progressiste » du XXe siècle aura été de dissimuler par tous les moyens le fait qu’Adolphe Thiers était bel et bien, en 1871, le chef de la gauche libérale. La droite du temps, quant à elle, ne s’y trompait pas. C’est ainsi, par exemple, que deux semaines après le déclenchement de l’insurrection parisienne, la comtesse de Ségur ne parvenait toujours pas à en démordre : « M. Thiers – se plaignait-elle au vicomte de Pitray – ne veut rien faire qui contrarie les rouges ; et, bien mieux, de concert avec son ami rouge Grévy, président, il empêche les membres de la droite de parler » (lettre du 31 mars 1871). Et même le 8 avril, la comtesse ne poupouvait encore s’empêcher d’écrire : « Saint Thiers a pour ces abominables scélérats des tendresses paternelles. » Et, de fait, les funérailles d’Adolphe Thiers – le 8 septembre 1877 – donneront lieu à l’un des plus grands rassemblements de toute l’histoire de la gauche parisienne – Victor Hugo et Gambetta en tête. « De la rue Lepeltier au Père-Lachaise – rapporte ainsi Jules Ferry –, un million d’hommes […], debout, tête nue, l’immortelle à la boutonnière, saluant le char d’un seul cri roulant, grave, résolu, formidable, des deux côtés du boulevard : Vive la République ! »

              Michéa, « Notre ennemi le Capital »

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        • RGT // 16.12.2018 à 09h51

          Concernant les faucialistes, leurs mensonges avaient déjà été dénoncés par Proudhon dans son texte « Idée générale de la Révolution au dix-neuvième siècle » datant de 1851.

          Ne prétendez pas qu’on ne vous avait pas prévenus, ce CONSTAT date de près de 170 ans…

          Relisez vos classiques, ils sont très instructifs…

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  • Michel Bergès // 15.12.2018 à 10h15

    Malheureux journalistes d’opinion ! La présence de Khan est une insulte, effectivement, aux valeurs universitaires, immémoriales… Pr. MB

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    • Michel Bergès // 15.12.2018 à 10h58

      Une correction obligée : je dis « le malheureux Khan » avec respect. En effet, seul auprès de trois dames, il dit dans ce passionnant débat qu’il est contre « les listes noires », avec raison. Mais il est tout de noir vêtu…

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      • jdautz // 15.12.2018 à 22h57

        Normal d’être vêtu de noir. « Être sérieux » c’est se vêtir de couleur mortuaire, rouler en bagnole couleur corbillard, couleur si prisée par la Mafia, avoir des hall d’entreprises neurasthéniques, faire la gueule comme sur les photos d’identité légales…. La joie de vivre est l’ennemi de ces gens qui vivent pour et de la convoitise et de la haine : « la masturbation rend sourd » … j’ai réalisé un jour que ce genre d’idioties largement relayée par les corbeaux de l’Église pour conserver des fidèles soumis n’était pas une blague pour les anciennes générations.

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  • LBSSO // 15.12.2018 à 10h29

    « La France rassemblée »…

    Je ne comprends pas que Ludivine Bantigny (agrégée d’histoire contemporaine) puisse défendre le livre d’Houria Bouteldja (Parti des Indigènes de la République) intitulé « Les Blancs, les Juifs et nous » ( 53’15).
    En ramenant constamment JF Kahn à des situations réelles, vécues au sein d’une République qu’elle ne veut pas diabolisée ( 54’35) mais au contraire ramener vers ses principes élémentaires, elle suivait pourtant une argumentation solide.

    Dans « Ce soir ou jamais » du même F Taddéi (en 2016) , T Guénolé avait déjà « étrillé » le livre d’Houria Bouteldja:
    « Je pense que ce qui a changé, c’est qu’il y a une partie de l’antiracisme, et ça me fait beaucoup de peine de dire ça, qui est devenue raciste ! Je parle de vous, madame Bouteldja »
    https://www.marianne.net/politique/indigenes-de-la-republique-thomas-guenole-demontre-le-racisme-la-misogynie-et-lhomophobie

    Le débat peut paraître difficile à suivre car en fait , il dissimule des stratégies , des non-dits .Par exemple : opérer au sein de la gauche « anti-raciste » la substitution du concept de la lutte des classes par celui de la lutte des races.D’où la virulente charge de T Guénolé, défenseur de la première.

    ps: nouvelle illustration de la ligne éditoriale de RT : appuyer chez l’autre là où ça fait mal .Vous me direz,avec raison, les autres sèment la peur…Dans les deux cas, il s’agit d’affaiblir ou de diviser le peuple .Vodka ou whiskey ?

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  • Valmeysien de Bouvines // 15.12.2018 à 10h31

    Je me suis arrêté à vingt minutes.

    Kahn et Halioua ne sont pas au niveau. Journalistes contre universitaires, ce n’est pas vraiment le même registre, ni le même style.

    Sur le fond le problème consiste en la responsabilité du théoricien : à quel moment la manière dont je décris la réalité finit par renforcer cette réalité ?

    Le concept de « racisé » par exemple, assigne les Français noirs, arabes ou autres… à une catégorie particulière, à une situation particulière, et ce en fonction de leur couleur de peau, de leur race, quand bien même cette race serait dite « sociale ».
    L’utilisation de ce concept produit une analyse qui segmente la population en plusieurs groupes dont le critère de distinction est la race. A partir de quel moment, à force de répéter des discours emprunt d’une telle vision racialiste, finit-on par renforcer cette réalité ?

    C’est ça le problème. Et c’est à mon sens normal, pour quiconque veut éviter la division de la population selon des critères ethno-raciaux, de trouver dans l’analyse « décolonial » des concepts et des vues qui, bien loin de combattre une réalité contraire à l’éthique, vont la renforcer.

    Les adversaires des « décoloniaux » devraient plutôt insister là-dessus.

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    • Michel Bergès // 15.12.2018 à 11h11

      Non. Il faut tout écouter. Le débat reste passionnant. Il met en présence deux attitudes intellectuelles face à des problèmes historiques et contemporains, qui nous concernent tous, de par les valeurs en présence. Un conseil, modestement dit : on peut lire utilement par exemple, les huit volumes consacrés par l’UNESCO à l’Histoire de l’Afrique, de même que relire, pour la énième fois, « Tristes Tropiques » et « La Pensée sauvage », de Claude Lévi-Strauss…

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      • Valmeysien de Bouvines // 15.12.2018 à 20h07

        Ok j’ai tout vu.
        Je gagne à être convaincu sur ses sujets, mais voilà l’un des reproches que je fais :

        Sur le plan du militantisme politique : une segmentation conceptuelle de la population en différentes races, soit que l’on utilise les mots « noirs », « arabes », etc… soit les euphémismes consacrés tels que « habitants des quartiers », ou « banlieue » ou le désormais trop connu « racisés », provoque une segmentation du bloc militant, ou du parti pour faire simple (terme devant ici être considéré dans son acception la plus large possible). Or, parmi les attributs nécessaire à l’action politique populaire efficace il en est trois qui s’écroulent dès qu’il y a une segmentation du bloc : le nombre de militants, la cohésion du parti, et le soutien du public. Ce ne sont pas les seuls attributs mais ils sont importants. Par là je peux dire qu’un militant dont les concepts segmentent la population, ne peut pas attendre de succès politique, ce sera très délicat en tout cas. Les échecs du féminisme et de l’antiracisme contemporains (de plus en plus de gens ne peuvent plus les voir en peinture) tiennent, je crois, beaucoup à cela.

        Je vais prendre un exemple en comparant deux phrases qu’un militant pourrait tenir :
        – « Rendez-vous compte, un noir a été tabassé par la police, parce qu’il était noir ».
        – « Rendez-vous compte, un Français a été tabassé par la police du fait de sa couleur de peau ».

        Dans la deuxième phrase, j’utilise un signifiant permettant l’identification de mon auditoire à la victime par l’usage du mot « Français » qui est une catégorie qui comprend à la fois l’auditoire et la victime. Dans la première phrase, il est moins probable que l’auditoire s’identifie à la victime car la catégorie utilisée pour qualifier la victime est une catégorie trop particulière : l’auditoire n’en fait pas partie, il n’est pas concerné, il a donc, ipso facto, moins de chances de se sentir concerné. A fortiori si en plus on lui rappelle qu’il « n’est pas concerné » ce qui est également un élément de langage qui revient souvent dans le militantisme de la gauche culturelle. On finirait par croire que l’impopularité est son objectif.

        L’usage de catégories rassembleuses dans le discours du partisan me paraît plus efficace que l’usage de catégories segmentantes, surtout si votre auditoire ne fait pas partie de cette catégorie particulière que vous évoquez. Ceci me permet de dire qu’un militant doit privilégier des catégories universelles, ou du moins des catégories qui comprennent l’auditoire visé.

        Or, les théories dites « décoloniales » fabriquent des concepts segmentants à échelle industrielle. Les militants qui s’en réclament ou qui utilisent les concepts « décoloniaux » ont un passeport pour l’échec politique, et dans leur chute entraîne l’ensemble de la gauche qui passe pour ahurie et dangereuse pour l’unité nationale.

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  • martin // 15.12.2018 à 10h58

    Il est certain que certains courants « progressistes » usent des concepts de race et de sexe dans un sens faux et inquisitorial. Ils s’achètent ainsi une respectabilité à peu de frais sur le dos des classes populaires nécessairement racistes et machistes. C’est l’écho en France des Studies américaines qui ont transformé l’université US en un tuyau à sottises bien pensantes.

    Cependant, oui trois fois oui, les libéraux et les républicains (lisons Jefferson, Washington, Bentham, Toqueville, Thiers, etc;) ont tout justifié: la déportation des afrircains, le colonialisme, l’impérialisme, le statut infra humain des non-européens.Et ça continue à mots couverts. Ces crimes sont réels et les vociférations de Kahn n’y changeront rien.

    Faisons la part des choses.

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    • UnKnown // 17.12.2018 à 16h33

      Toqueville défendant l’esclavage, j’ai un peu du mal à y croire:
      https://fr.wikisource.org/wiki/%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_d%E2%80%99Alexis_de_Tocqueville,_L%C3%A9vy/Rapport_sur_l%E2%80%99esclavage

      Rapport du 23 Juillet 1839
      La plupart de ceux qui, jusqu’à présent, se sont occupés de l’esclavage, ont voulu eu montrer l’injustice ou en adoucir les rigueurs.

      La Commission, au nom de laquelle j’ai l’honneur de parler, a reconnu, dès les premiers jours de son travail, que sa tâche était tout à la fois plus simple et plus grande.

      On a quelquefois prétendu que l’esclavage des nègres avait ses fondements et sa justification dans la nature elle-même. On a dit que la traite avait été un bienfait pour la race infortunée qui l’a subie ; et que l’esclave était plus heureux dans la tranquille paix de la servitude, qu’au milieu des agitations et des efforts que l’indépendance amène. La commission n’a pas, Dieu merci, à réfuter ces fausses et odieuses doctrines. L’Europe les a depuis longtemps flétries ; elles ne peuvent servir la cause des colonies, et ne sauraient que nuire à ceux des colons qui les professeraient encore.

      La Commission n’a pas non plus à établir que la servitude peut et doit avoir un jour un terme. C’est aujourd’hui une vérité universellement reconnue, et que ne nient point les possesseurs d’esclaves eux-mêmes.

      La question qui nous occupe est donc sortie de la sphère des théories pour entrer enfin dans le champ de la politique pratique. Il ne s’agit point de savoir si l’esclavage est mauvais et s’il doit finir, mais quand et comment il convient qu’il cesse. »

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  • Olivier1973 // 15.12.2018 à 13h24

    Le comportement de kahn est innommable. Il interrompt constamment et n’écoute que lui-même et en plus il ne comprend pas ce qu’on lui explique. Il se met à crier, quel manque de tenue et de respect. Il menace de partir, c’est lamentable.

    Sur le fond: pour la décolonisation et contre le décolonialisme: le choc des mots. Et bonjour la confusion.

    Pour comprendre, voici le texte qui ouvre le débat:

    https://www.lepoint.fr/politique/le-decolonialisme-une-strategie-hegemonique-l-appel-de-80-intellectuels-28-11-2018-2275104_20.php

    kahn parle de racisme pour l’islamophobie en Inde: l’islam une race?

    J’approuve la dignité de Mendès-France qui ne signait que les textes dont il était l’auteur.

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  • Owen // 15.12.2018 à 13h52

    je n’ai pas regardé la l’émission non plus, pour les raisons déjà expliquées plus haut. Mais j’ai lu l’appel.
    https://www.lepoint.fr/politique/le-decolonialisme-une-strategie-hegemonique-l-appel-de-80-intellectuels-28-11-2018-2275104_20.php

    Les signataires auraient dû désigner le source du problème: le déconstructionnisme. Le concept a été récupéré à travers les ouvrages de Derrida, Foucault et Deleuze, principalement, en « French Theory » dans les universités américaines, avant de nous revenir en prêt-à-fabriquer des associations communautaristes.

    Le déconstructionnisme consiste à décomposer, sans fin, l’identité des individus en aspect et sous-aspects, pour recomposer des catégories communautaires et fragmentaires à revendications sociétales. Arnaud Gauthier-Fawas en a montré une très bonne illustration à « Arrêt sur Image ».

    Le déconstructionnisme s’inscrit dans l’ère des « démocraties libérales », chères à E. Macron, alors que l’article 1er de la constitution de la Vème République avait établi: ‘La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». A l’époque de la rédaction de ce texte, il était encore évident que la division de la population en catégories antagonistes était incompatible avec la cohésion nationale.

    La chaîne AJ+ , construit toutes ses vidéos selon les principes du déconstructionnisme et les fait circuler dans les réseaux sociaux.
    En voici en Français la première vidéo:
    https://www.facebook.com/ajplusfrancais/videos/552666615100992/
    Sachant que c’est le Qatar qui possède et conduit le media Al jazeera, qui n’applique en rien, dans son pays, les orientations idéologiques d’AJ+, c’est utilisé comme arme de destruction sociétale.

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    • Alfred // 15.12.2018 à 14h11

      c’est utilisé comme arme de destruction sociétale.
      C’est exactement ça. La guerre ne suffisait plus. La guerre économique non plus. Nous en sommes venus à l’age de la guerre sociétale. Quelques naifs pensent qu’il ne s’agit que d’opinions personnelles qui s’affrontent sur un pied dégalité mais il n’en n’est rien. Des machines de guerre sont en marche.

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    • Renard // 15.12.2018 à 18h34

      Bonjour Owen, votre commentaire salutaire mériterait qu’on en tire tout un article, voir tout un site recensant les diverses tentatives de destructions sociétale, comme acrimed le fait pour la presse (acrimed qui est aussi, selon les auteurs, dans cette idéologie du déconstructionnisme).

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      • Owen // 16.12.2018 à 03h26

        On a 3 idéologies mondialistes, maintenant:

        Le néoconservatisme israélo-américaine, que l’on connait bien ici. C’est une idéologie à caractère impérial: pour Israël il s’agit d’asservir le Moyen Orient et pour les États Unis, de renforcer la Pax Américana. Le PNAC a servi à la fabrication du corpus. Le Cercle de l’Oratoire créé à la suite de l’effondrement des tours de Manhattan, manifestait l’attachement au giron du « grand frère américain ». Ce club a permis au néoconservatisme de prendre racine en France et de transformer les médias, encore bipartite droite gauche en mainstream homogène. C’est donc une idéologie d’intérêt géopolitique: nous sommes les démocraties libérales, c’est-à dire que nous faisons face aux régimes illibéraux. Tous les médias désignent les mêmes bons et méchants, gare au politique qui ne l’a pas compris (Fillon, le russophile qui s’est pris les costumes gratuits).

        Les antifas, imposteurs du socialisme autogestionnaire, qui pensent refaire société, comme on fait un reset avec son ordinateur, avec le slogan « ni Dieu ni maître » et le rejet anarchiste du pouvoir de l’état (on peut casser du mobilier urbain car ça appartient à l’état). C’est à la fois une posture de rejet de société par une jeunesse urbaine qui s’ennuie et une arme médiatique de dénigrement en criminalisant les pensées de toute personne qui n’est pas mainstream (fa.cho, extrême droite, puis conspirationniste). Le mouvement gilets jaunes a montré que le monde politique a absorbé cette idéologie, puisqu’un ministre l’a comparé à la peste brune, en dépit de tous les graffitis au A cerclé laissés par les casseurs, et que la rapporteuse du texte de loi anti fèques niouzes a fait la chasse au salut na.zi. L’Education Nationale demande à conspiracy watch, qui a repéré que 80% des français sont conspirationnistes, d’élaborer des programmes pour les écoles. C’est donc une idéologie orwellienne qui sert à criminaliser la pensée.

        Enfin le déconstructionnisme (ou la French Theory, selon), qui fabrique un vocabulaire déstructurant les relations inter-personnelles: le sexe, le genre, l’orientation et l’assignation sexuelle, ou bien la race, la francité, le racisé, le colonisé… Le principe est qu’on est toujours la victime de quelqu’un.
        Bellum omnuim contra omnes: Tomas Hobbes a écrit « Léviathan », pour élaborer, comme l’ensemble des penseurs du siècle des lumières des outils politiques et économiques d’ingénierie sociale mettant fin aux incessantes et barbares guerres de religions, qui ont fracturé même les communes et les familles dans les pays d’Europe.

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  • François // 15.12.2018 à 17h14

    La pensée décoloniale est une dérive sectaire issue de courants de pensée qui évoluent autour des postcolonial Studies. Ces dernières se fixant pour but de régionaliser l’occident et d’en faire une périphérie et non plus un centre autour duquel tout tournerait. Je mets ci-dessous un extrait de Martin Gallié traitant des évolutions, des enjeux et des problèmes que posent les concepts tirés des Postcolonial Studies

    De fait, en moins d’une trentaine d’années, les Postcolonial Studies, considérées par certains comme « une des aventures de la pensée mondiale », se sont imposées comme des approches théoriques incontournables dans l’ensemble des disciplines des sciences sociales. Leur enseignement est désormais institutionnalisé dans les universités anglophones et elles font l’objet d’importants débats dans le champ universitaire francophone, comme en témoignent la multiplication des traductions en français et des publications plus ou moins polémiques sur la question.

    Cette pensée critique émerge d’abord dans les départements littéraires des universités américaines et des Caraïbes anglophones à la fin des années 1980. Elle s’inspire tout à la fois de la critique de l’Orientalisme d’Edward Saïd, de la French Theory poststructuraliste, des Cultural Studies et des Subaltern Studies indiennes. Il s’agit donc d’une approche multidisciplinaire et hétérogène, « une rivière aux multiples affluents ». Malgré leur caractère « éclaté », les théories postcoloniales partagent cependant un certain nombre d’objectifs et de postulats communs. Au nombre des objectifs, elles se proposent de rompre avec la conception hégémonique – occidento-centrique et/ou eurocentrique – du progrès et de la modernité, héritée simultanément de l’humanisme des Lumières, de la construction de l’État-nation et de la colonisation. Cette rupture s’imposerait notamment pour dépasser les historiographies dominantes – colonialiste, nationaliste et/ou marxiste – qui, en plus d’instrumentaliser les contestations populaires, marginaliseraient les subaltern. Par opposition, les théories postcoloniales préconisent une approche « par le bas », centrée sur ces subaltern, leur conscience et leur capacité d’agir (agency), plutôt que sur le point de vue des institutions et des « élites », y compris nationalistes ou militantes.

    Ce faisant, il s’agit notamment de montrer que l’interprétation des pratiques sociales s’accompagne toujours d’une manipulation, que le colonialisme est partout, non seulement dans les structures mais aussi, voire « surtout, dans les consciences ». Les théories postcoloniales proposent donc de déconstruire les concepts eurocentriques tels qu’ils sont repris par les élites postcoloniales. Elles priorisent ainsi une analyse des textes coloniaux et nationalistes centrée sur le langage, le discours et les catégories de pensée en tant qu’ils font obstacle à l’émergence de la « conscience » et de la « culture » du peuple d’une part, à la compréhension des continuités de domination et d’exploitation, d’autre part. Il s’agit donc de distancer des discours savants pour s’en émanciper, de dénoncer la « violence épistémique », non seulement de l’Occident colonial, mais aussi des élites postcoloniales, ce qui suppose de repenser les mécanismes de production du savoir.

    Si ces approches ont contribué à renouveler l’analyse du colonialisme, elles suscitent néanmoins d’importantes critiques, tout particulièrement depuis le « tournant post-moderne » des années 1990. Il leur est, notamment, reproché de « dématérialiser » le colonialisme en le « confinant dans l’ordre de la culture » et ce faisant, de contribuer, involontairement, à l’ethnicisation des questions sociales. Les critiques portent également sur la prétendue capacité des chercheurs « postcoloniaux », « réfugiés dans les universités américaines » à parler « au nom du peuple ». Ces « entrepreneurs d’ethnicité », ou ces « tenants des identités verticales », « ethniques », pour reprendre les termes de Jean-Loup Amselle, ne sont pourtant « pas au premier chef les peuples eux-mêmes, mais bien ceux qui parlent en leur nom ». Tant et si bien que pour certains, « le postcolonialisme ne peut pas ne pas apparaître comme une forme de populisme : soit une nouvelle manière pour les élites d’assurer leur domination sur le peuple »20. On leur reproche également d’avoir transformé une technique de décryptage des mécanismes d’oppression, le textualisme, en une fin en soi dépourvue de finalité politique. Les théories postcoloniales tendraient ainsi à « esthétiser les différences », et cette posture prometteuse en termes de carrière dans les universités américaines21 se développerait au détriment d’analyses des enjeux politiques et des faits historiques

    DES ANALYSES « TIERS-MONDISTES » AUX « POSTCOLONIAL STUDIES » – THÉORIES CRITIQUES DU POUVOIR ET REVENDICATIONS POLITIQUES

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    • Valmeysien de Bouvines // 16.12.2018 à 23h07

      François,

      Est-ce que l’on peut trouver ce texte sur la toile ?

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      • François // 17.12.2018 à 17h28

        Bonjour,

        Je vous communique le lien :
        [Rechercher dans le domaine rs.sqdi.org/volumes/HS-PostCo_1_Introduction.pdf] rs.sqdi.org/volumes/HS-PostCo_1_Introduction.pdf

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  • Nanker // 15.12.2018 à 18h28

    « Le déconstructionnisme consiste à décomposer, sans fin, l’identité des individus en aspect et sous-aspects, pour recomposer des catégories communautaires et fragmentaires à revendications sociétales. Arnaud Gauthier-Fawas en a montré une très bonne illustration à “Arrêt sur Image”.

    C’est très vrai et il faut être d’une grande myopie intellectuelle (ou faire preuve d’une mauvaise foi énorme) pour ne pas voir que le contrepoids (ou l’antidote) à cette fragmentation totale et l’exacerbation des différences est la montée des « populismes » qui eux prônent une RE-structuration du corps social sur la base du concept d’ident, cad de l’idem, cad du même.
    Identité, identitaires, ces mots fleurissent aujourd’hui.

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  • gracques // 15.12.2018 à 19h55

    Non pas identité mais égalité ! En droit , en dignité et le plus possible en condition sociale .

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  • Albert Charles // 15.12.2018 à 23h57

    Qu’on ne s’y trompe pas: il y a souvent un non-dit inavouable derrière certaines belles étiquettes (C’est pire que le proverbe: l’enfer est pavé de bonnes intentions…). Par exemple, derrière l’anticolonialisme historique (celui des époques contemporaines aux colonisations), il y avait celui de Droite (La Corrèze plutôt que le Zambèze), qui refusait toute dépense pour les populations indigène (Chacun chez soi) et il y avait celui de Gauche pour qui les populations indigènes servaient de tests aux théories et idéologies occidentales (par exemple: le marxisme à la sauce stalinienne). Une fois les décolonisations politiques et économiques obtenues, combien de prétendus anticolonialistes occidentaux de Gauche ont continué à aider les pays nouvellement indépendants…? Peu. Aujourd’hui, le prétendu décolonialisme est un nouveau mensonge de gens qui n’ont rien à voir avec ce qu’ont vécu des Indigènes historiques, c’est à dire ceux qui étaint réellement colonisés, mais qui utilise leurs origines culturelles ou épidermiques pour s’approprier une mémoire à des fins politiques religieuses, économiques, claniques, racistes, etc, internes à l’Occident. Etant français d’origine étrangère et non-Blanc, je refuse le racialisme (celui qui est dénoncé par ces 80 personnes, mais aussi celui du livre de Houria Bouteldja, comme celui de pas mal de gens souvent…de Gauche, malheureusement) qui enferme les gens dans leur prétendue…race (couleur de peau ou culture d’origine). Si un Blanc écrivait aujourd’hui un livre du genre de celui d’HB pour détester tout ce qui vient d’Orient ou d’Afrique (par exemples), on crierait au racisme. (avec raison). Mais comme ça vient de gens qui prétendent (je répète: prétendent) défendre la mémoire et l’avenir des populations des pays anciennement colonisés, alors tout de suite le mot racisme devient impossible. On prend des gants…! Pourquoi ? Vieux phénomène d’illusion, très fréquent dans la Gauche dogmatique: les camps de concentration staliniens étaient des lieux d’éducation, et les chars d’écrasement d’émeutes des outils de libération. Bref: Les racistes avancent rarement à visage découvert, quelque soit la couleur de leur peau, leur culture spécifique, leur histoire spécifique (celle d’enfants de parents colonisés ou celle de parents colonisateurs). Si on réveillait les Indigènes ayant connu la domination coloniale réelle, ils rejetteraient ces prétendus militants décolonialistes qui n’ont aucun rapport avec la stratégie et les objectifs (antiracistes démocratiques et égalitaires) des anticolonialistes historiques. Ces derniers servent d’étiquettes à des gens dont les buts sont peu avouables en toute franchise: racisme, domination, communautarisme.

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    • Un_passant // 16.12.2018 à 18h55

      Effectivement, d’un point de vue philosophique, on pourrait dire que Gandhi et Luther King sont assassiné une nouvelle fois par les décolonialistes braillards. Ça n’est pas nouveau, tous les prétextes sont bons pour avoir de l’influence. Même les religions ne sont pas épargnées par ce phénomène.

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  • Khiari_Sadri_target // 17.12.2018 à 15h08

    Le décolonialisme, ou l’alter identitarisme ou l’alter culturalisme nationaliste « positif »

    Connaissez-vous des règles de distinction juridique par l’appartenance religieuse, exemple en Algérie…
    Pouvez-vous prétendre a la nationalité Algérienne si vous êtes « chrétien » ou Athée… ?
    Est-ce que votre mariage civile(en France) entre un homme non musulman, et une femme d’origine « musulmane » est validé en Algérie… ?
    Dans le cas inverse, un homme musulman marié civilement dans un autre pays (en France par ex) a une non musulmane a-t-il son mariage de reconnue en Algérie ..? ( a mettre en comparaison par rapport a la situation précédente et en déduire ce qu’il y a, a en déduire…)

    Si cela était pratiqué en France, ce serai un tollé international a n’en pas douter !
    Alors les cryptos réactionnaires exploitant le pathos du temps de la colonisation pour établir des dédommagements potentiel, car n’en doutez pas, la finalité est celle-ci !!!

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