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26.avril.202126.4.2021 // Les Crises

L’OTAN étend son théâtre d’opérations avec la Chine en ligne de mire

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Source : Consortium News, Ann Wright

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Ann Wright affirme qu’une nouvelle proposition de feuille de route reflète une expansion alarmante au-delà de l’Europe et de la Russie, la zone traditionnelle d’opérations et de préoccupations de l’alliance.

La patrouille aérienne de la Royal Air Force du Royaume-Uni, les Red Arrows, se produisant au-dessus de Kuala Lumpur lors d’une série de défilés aériens dans les régions Asie-Pacifique et Moyen-Orient en 2016. (Defence Images, CC BY-NC-SA 2.0)

Lors de la réunion du Conseil de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) des 23 et 24 mars, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a encouragé les membres de l’OTAN à se joindre aux États-Unis pour considérer la Chine comme une menace économique et sécuritaire pour les États-Unis et les pays de l’OTAN, élargissant ainsi les zones stratégiques de l’OTAN au Pacifique.

Pour mieux comprendre ce qui s’est passé lors de la réunion de l’OTAN en mars, nous pouvons consulter une feuille de route concernant l’avenir de l’OTAN, publiée l’automne dernier. Ce rapport intitulé « OTAN 2030 : unis pour une nouvelle ère » se veut un guide permettant à l’alliance militaire de relever les défis auxquels elle sera confrontée au cours de la prochaine décennie. Dans ce rapport, publié en novembre, le « groupe indépendant » composé de cinq conseillers de 10 pays de l’OTAN a recensé 13 défis et menaces pour l’OTAN au cours de la prochaine décennie.

Cette nouvelle proposition de feuille de route pour l’OTAN reflète une expansion alarmante : elle concerne autant la Chine et la région Asie/Pacifique que la zone traditionnelle d’opérations et de préoccupations de l’OTAN, l’Europe et la Russie.

Bien que le groupe ait identifié la Russie comme étant la menace n° 1 pour l’OTAN, la Chine a été désignée comme la menace n° 2.

Ce document fait entrer l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord dans le Pacifique et tente de justifier l’élargissement et le renforcement des « partenariats » dans la région Asie/Pacifique. L’OTAN a déjà quatre « partenaires » dans le Pacifique par le biais d’accords bilatéraux avec le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

En tant que partenaires de l’OTAN, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont déployé de nombreuses troupes sous la bannière de l’OTAN en Afghanistan, tandis que le Japon et la Corée du Sud ont mené des projets de reconstruction et de développement en Afghanistan. Pendant ce temps, les États-Unis, le méga-membre de l’OTAN, ont des bases militaires dans tout le Pacifique, notamment au Japon, à Okinawa, en Corée du Sud, à Guam, à Singapour et à Hawaï, qui sont utilisées par les « partenaires » de l’OTAN lors des exercices de guerre régionaux.

Le secrétaire d’État américain, Blinken, dans son discours du 24 mars aux membres de l’OTAN, a vivement réprimandé la Chine et a exhorté les alliés de l’OTAN à se joindre aux États-Unis dans cette position d’opposition.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors des réunions de l’OTAN à Bruxelles le 23 mars. (OTAN)

Blinken a déclaré que les États-Unis ne forceraient pas leurs alliés européens à faire un choix du type « nous ou eux », mais il a ensuite laissé entendre le contraire, soulignant que Washington considère la Chine comme une menace économique et sécuritaire, en particulier sur le plan technologique, pour les alliés de l’OTAN en Europe.

« Lorsque l’un d’entre nous est victime de pressions, nous devons réagir en tant qu’alliés et travailler ensemble pour réduire notre vulnérabilité en veillant à ce que nos économies soient plus intégrées les unes aux autres », a déclaré Blinken.

Blinken a cité la militarisation de la mer de Chine méridionale par la Chine, le recours à une économie prédatrice, le vol de propriété intellectuelle et les violations des Droits de l’Homme.

Un écho à la rhétorique de Blinken

Lors de la conférence de presse qu’il a donnée le 24 mars après les réunions du Conseil de l’Atlantique Nord et après la déclaration du secrétaire d’État américain Blinken, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est principalement concentré sur la Russie mais a fait écho à la rhétorique oppositionnelle de Blinken concernant la Chine.

Tout en déclarant que « nous ne considérons pas la Chine comme un adversaire », Stoltenberg a néanmoins continué à exposer les raisons spécifiques pour lesquelles l’OTAN est d’accord avec les États-Unis : « La montée en puissance de la Chine a des conséquences directes sur notre sécurité… Ainsi, l’un des défis auxquels nous sommes confrontés dans le cadre de ce processus prospectif de l’OTAN 2030 est de savoir comment renforcer et travailler plus étroitement ensemble en tant qu’alliés, en répondant à la montée de la Chine. »

Les préoccupations de l’OTAN concernant l’expansion militaire chinoise portent notamment sur la construction de neuf bases navales sur des atolls de la mer de Chine méridionale et sur un nombre croissant de navires : la Chine possède désormais la plus grande marine du monde, avec 350 navires et sous-marins, dont plus de 130 navires. En comparaison, la marine américaine compte 293 navires au début de 2020, mais les navires de la marine américaine ont une puissance de feu nettement supérieure à celle des navires de la marine chinoise.

Si le budget militaire de la Chine a augmenté de façon spectaculaire au cours de la dernière décennie, il ne représente toujours qu’un tiers du budget militaire des États-Unis et reste très faible par rapport aux budgets militaires combinés des membres et partenaires de l’OTAN.

Le secrétaire d’État Antony Blinken, à gauche, et le secrétaire général Jens Stoltenberg prononcent le discours d’ouverture de la réunion de l’OTAN à Bruxelles, le 23 mars. (Département d’État, Ron Przysucha)

Les estimations 2019 de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm montrent que le budget militaire américain de 732 milliards de dollars représente 38 % des dépenses militaires mondiales, tandis que les 261 milliards de dollars de la Chine représentent 14 % et le budget militaire de la Russie de 61 milliards de dollars atteint 3,4 %. Six des 15 pays qui dépensent le plus dans le domaine militaire sont membres de l’OTAN : les États-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et le Canada. Ensemble, ces six pays ont représenté 48 % (929 milliards de dollars) des dépenses militaires mondiales. Les dépenses totales de l’ensemble des 29 membres de l’OTAN se sont élevées à 1035 milliards de dollars en 2019.

Lors de la réunion de mars, les membres de l’OTAN ont souvent parlé de l’empreinte militaire de plus en plus mondiale de la Chine, notamment du développement d’une base à l’étranger à Djibouti, qui « accueille » désormais des bases militaires des États-Unis, de la France, de l’Italie, de l’Arabie saoudite, de l’Espagne, du Japon et de la Chine. La Chine possède également plusieurs bases plus petites dans le monde, notamment dans la province de Neuquén, en Patagonie (Argentine), sur un terrain prêté au gouvernement chinois pendant la présidence de Cristina Fernández de Kirchner. La Chine affirme que ce terrain est destiné à l’exploration spatiale et aux services de renseignement. Le gouvernement chinois dispose également d’une installation navale de renseignement électronique sur l’île Great Coco au Myanmar, dans le golfe du Bengale, et d’un petit poste militaire dans le sud-est du Tadjikistan.

La Chine dispose au total de 13 bases militaires dans le monde, dont les neuf situées sur des atolls en mer de Chine méridionale. À titre de comparaison, les États-Unis disposent de plus de 800 bases militaires dans le monde.

Parallèlement, l’OTAN s’alarme également de l’initiative économique chinoise (Nouvelle route de la soie), qui comprend une « ceinture » de couloirs routiers et ferroviaires terrestres et une « route » maritime de voies de navigation et de ports (Belt and Road, NdT).

Contrer la « menace » de la Chine

L’équipage du navire de combat USS Freedom au bastingage lors de la cérémonie de mise en service au Veterans Park à Milwaukee, Wisconsin. (US. Navy, Katherine Boeder)

Le terrain a déjà été préparé pour l’expansion de l’OTAN en Asie : la présence dominante et continue des États-Unis dans le Pacifique a donné à l’OTAN un ancrage permanent dans la région. Le « pivot vers l’Asie » selon l’administration Obama a été un tremplin de l’OTAN pour des actions militaires accrues dans la région.

Depuis de nombreuses années, les pays de l’OTAN participent au Rim of the Pacific (RIMPAC), le plus grand exercice naval du monde qui se tient tous les deux ans à Hawaï. En 2020, le RIMPAC modifié par la COVID comptait des navires de 25 pays : Australie, Brunei, Canada, Chili, Colombie, France, Allemagne, Inde, Indonésie, Israël, Japon, Malaisie, Mexique, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Pérou, Corée du Sud, Philippines, Singapour, Sri Lanka, Thaïlande, Tonga, Royaume-Uni, États-Unis et Vietnam. La Chine a participé au RIMPAC de 2014 avec quatre navires et en 2016, mais a été « désinvitée » en 2018 en raison de ses activités militaires en mer de Chine méridionale.

Le Royaume-Uni et la France ont renforcé leur présence dans la région indo-pacifique. Lors du Dialogue de Shangri-La en 2018, les ministres de la Défense français et britannique ont annoncé qu’ils feraient naviguer des navires de guerre en mer de Chine méridionale pour défier l’expansion militaire de la Chine. Le Dialogue Shangri-La est un forum sur la sécurité auquel participent les ministres de la Défense et les chefs militaires de 28 États d’Asie-Pacifique et porte le nom de l’hôtel Shangri-La de Singapour où il se tient depuis 2002.

Par la suite, le Royaume-Uni a déployé le HMS Albion pour mener des exercices de liberté de navigation près des îles Paracel en août 2018 et a mené son premier exercice conjoint avec les États-Unis en mer de Chine méridionale en 2019. La France, membre de l’OTAN, dispose de zones économiques exclusives dans le Pacifique autour de ses territoires d’outre-mer et, en février 2021, elle a effectué une patrouille en mer de Chine méridionale avec un sous-marin nucléaire d’attaque et deux autres bâtiments de la marine dans le cadre de ses exercices de liberté de navigation.

En outre, l’armée américaine réoriente déjà une grande partie de ses équipements militaires et de ses manœuvres de guerre vers le Pacifique. Les manœuvres terrestres massives « Defender » que l’armée américaine effectue depuis longtemps en Europe se dérouleront dans le Pacifique en 2021. Pendant ce temps, le corps des Marines des États-Unis réorganise ses forces dans le Pacifique pour être « des contrepoids rapides à la flotte navale croissante de la Chine. »

La nouvelle stratégie de l’OTAN dans le Pacifique prévoit que les Marines, ainsi que de petites unités de l’armée de Terre, opèrent dans le cadre « d’opérations littorales ou d’opérations autour des côtes des îles du Pacifique occidental en petites unités avec des missiles tueurs de navires. » Le corps des Marines teste actuellement des missiles tirés depuis ces petits véhicules, qui selon lui, « rendront la tâche de l’ennemi incroyablement difficile. […] Nous aurons des dizaines et des dizaines et des dizaines de ces pelotons et véhicules placés stratégiquement dans toute la région. »

En 2021, Hawaï deviendra le foyer du premier Régiment littoral des Marines, avec une capacité opérationnelle initiale en 2023. Le 3e Régiment littoral des Marines basé à Hawaï sera composé de 1 800 à 2 000 Marines du 3e Régiment des Marines de Kaneohe Bay, Oahu, qui compte environ 3 400 Marines.

Actuellement, les Marines ont deux régiments à Okinawa et un à Hawaï. Au cours des deux prochaines années, la nouvelle stratégie prévoit un régiment côtier à Okinawa, un à Hawaï et un à Guam.

12 décembre 2018 : des Marines américains en cours d’entraînement à Fort Hase Peach à Kailua, Hawaii. (Corps des Marines des États-Unis, Jesus Sepulveda)

La nouvelle stratégie ne se contente pas de recomposer les unités, mais elle redessine également le transport maritime pour déplacer les forces dans le Pacifique. Selon le Congressional Research Service, le navire de guerre amphibie léger, une nouvelle classe proposée de navires de la marine, aura une longueur de 60 à 120 m et coûtera 100 millions de dollars. La marine souhaite disposer de 28 à 30 de ces navires amphibies, qui auront la capacité de se hisser sur les plages. Le nombre de navires qui seront basés à Hawaï, Guam et Okinawa reste incertain, tout comme l’endroit où ils s’entraîneront à débarquer sur les plages des îles, ce qui sera surveillé de près par les activistes environnementaux locaux.

Les Marines américains ajoutent également des drones armés à leur équipement de combat. À partir de 2023, 18 drones Predator arriveront dans la région Pacifique, dont 6 à Hawaï et les autres à Guam et Okinawa.

Pendant ce temps, l’armée américaine construit de nouvelles bases dans le Pacifique. En 2020, le président de Palau, une petite nation insulaire du Pacifique comptant seulement 17 000 habitants, a proposé son pays comme nouvelle base d’opérations pour l’armée américaine dans le Pacifique. Les États-Unis ont déjà construit une piste d’atterrissage et ont augmenté le nombre de navires de la marine américaine utilisant les ports de Palau. L’administration Trump a rapidement envoyé le secrétaire à la Défense et le secrétaire à la Marine pour consolider l’accord. Palau reçoit déjà un financement important des États-Unis par le biais d’un accord économique et de défense appelé Compact of Free Association.

Les opérations militaires américaines à partir d’autres îles du Pacifique ont augmenté ces dernières années. Des sous-marins nucléaires américains, des porte-avions et leurs escortes de 10 navires, ainsi que des bombardiers B-2 équipés d’armes nucléaires, opèrent quotidiennement depuis le territoire américain de Guam pour des exercices maritimes de « liberté de navigation » et des survols de Taïwan, Okinawa, du Japon et de la Corée du Sud.

L’armée chinoise a répondu par ses propres exercices navals en mer de Chine méridionale et par des armadas aériennes de 18 appareils volant à la limite de la zone de défense aérienne de Taïwan pendant le rapprochement diplomatique et les ventes militaires accrues de l’administration Trump à Taïwan, une île que la République populaire de Chine (RPC) considère comme une province renégate de la RPC.

Le niveau de confrontation aérienne et maritime dans le Pacifique occidental entre les forces américaines et de l’OTAN, et la Chine a dangereusement augmenté au cours des deux dernières années, et ce n’est qu’une question de temps avant qu’un accident ou un événement volontaire ne présente un incident de guerre potentiel pouvant entraîner des conséquences terribles.

Alors que les conseillers de l’OTAN désignent la Chine comme la deuxième menace pour l’organisation après la Russie, le plus haut diplomate des États-Unis se fait l’écho de leur cri de ralliement au moment où l’armée américaine accroit ses forces dans la région du Pacifique. Ces développements inquiétants suggèrent que les États-Unis continueront à jouer un rôle de premier plan en poussant l’OTAN à faire face à la Chine, ce qui accentuera la dangereuse confrontation dans le Pacifique occidental.

Ann Wright a passé 29 ans dans l’armée américaine et les réserves de l’armée, et a pris sa retraite en tant que colonel. Elle a également été diplomate américaine pendant 16 ans dans des ambassades américaines au Nicaragua, à la Grenade, en Somalie, en Ouzbékistan, au Kirghizistan, en Sierra Leone, en Micronésie, en Afghanistan et en Mongolie. Elle a démissionné du gouvernement américain en mars 2003 en opposition à la guerre des États-Unis contre l’Irak. Elle est co-auteur de « Dissent : Voices of Conscience » (Dissidence, les voix de la conscience). Elle vit à Honolulu, Hawaii.

Source : Consortium News, Ann Wright, 31-03-2021

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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placide // 26.04.2021 à 08h12

L’ami-requin voyant qu’il risque fort de se prendre une énième raclée ,cette fois ci par la Russie , laquelle a démontré qu’elle l’attend de pied ferme ,il se tourne alors vers la chine pour rassurer ses protégées asiatiques ,mais que pourra faire ce nuisible ? il n’a-t-il pas encore compris que son avenir est de rester tranquille dans son coin entre deux océans ?

26 réactions et commentaires

  • placide // 26.04.2021 à 08h12

    L’ami-requin voyant qu’il risque fort de se prendre une énième raclée ,cette fois ci par la Russie , laquelle a démontré qu’elle l’attend de pied ferme ,il se tourne alors vers la chine pour rassurer ses protégées asiatiques ,mais que pourra faire ce nuisible ? il n’a-t-il pas encore compris que son avenir est de rester tranquille dans son coin entre deux océans ?

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    • Jean-Do // 26.04.2021 à 12h50

      Je ne comprend pas votre commentaire : la Russie a un budget militaire inférieur à la MOITIE de celui de la France, du Royaume-Unis et de l’Allemagne réunis. 3 pays parmi 15 ou 20 autres certes plus petits mais augmentés des USA. La Russie va tenir combien de jours en cas d’attaque ? Sa seule « garantie », c’est sa puissance nucléaire et c’est une arme suicidaire, eux le savent bien.

      La Chine, c’est une toute autre histoire. Ils n’ont pas d’expérience militaire récente mais ils ont une puissance industrielle colossale, surtout à côté des occidentaux. Comme le dirait Sun Tzu, la seule chance pour l’Oncle Sam de rester le maître du monde, c’est de détruire l’infrastructure chinoise avant que les chinois soient prêts, et en attaquant avec beaucoup d’alliés. Nous serions bien bêtes de le suivre dans ce chemin où nous avons tout à perdre et rien à gagner. Mais nos dirigeants sont bêtes ou/et corrompus, alors…

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      • David D // 26.04.2021 à 17h16

        Mmh !
        La question du budget peut être relativisée. Le coût de la vie, des salaires et des matériaux est-il le même pour les russes et les français ou américains. Ensuite, les américains sont dépensiers et le cadre de vie occidental s’est modifié. Un occidental veut à la fois gagner sa vie et avoir du confort avec du temps libre, et la qualité d’investissement dans la recherche est en chute libre. Par ailleurs, les Etats-Unis ne gagnent jamais les guerres. 1ère Guerre Mondiale, victoire reposant pour l’essentiel sur la France, rôle moindre des anglais, etc. 2nde Guerre Mondiale victoire due pour l’essentiel aux russes. Les films fantasment la technologie américaine pour 40-45, mais les chars américains, tout ça, c’est du pipeau. Les Etats-Unis ont perdu au Vietnam, et même en Afrique, ils se retirent dès qu’il y a des pertes. Même au-delà du nucléaire (que vous réduisez à une « seule » garantie, comme si elle était maigre) se pose la question de l’occupation du terrain. Et au plan nucléaire, les russes raseraient des villes d’alliés des américains, les américains taperaient quoi ? Des zones peu peuplées ? Enfin, en Syrie, on n’a pas vu la qualité du matériel russe et la qualité stratégique ou tactique ? Les US ont gagné en Irak ? gagné, quoi ?

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        • herve cruchant // 28.04.2021 à 11h31

          Depuis la dernière guerre mondiale, les USA ont perdu toutes ses guerres, comme il est rappelé judicieusement ici. Mais ont-ils besoin de les gagner ? Pas sûr. Ils ont seulement l’obligation d’en faire. Sans guerre, que serait réellement l’économie et le pouvoir du dollar? La masse monétaire déplacée par le complexe militaro-industriel que l’on va nommer « budget de défense » par commodité sert de moteur au dynamisme us. Et n’est pas forcément synonyme de puissance opérationnelle efficace. Sur le terrain, faut-il employer l’IA ou l’IN (intelligence naturelle)? quels sont leurs coûts et leurs efficacités réciproques ? Sur le théâtre, quelle est la force déployée pour neutraliser un commando de dix hommes déterminés ? Quel coût pour une infiltration et un contre-espionnage ? Pour le soutien de l’industrie nationale ? Etc. Autrement dit : que vaut et que coûte la géopolitique US ? Se rappeler que Washington imprime autant de dollars qu’elle en veut. Et que Beijing en fait de même. Là où la comparaison avec la Guerre Froide s’arrête tient dans le fait que l’Est et l’Ouest étaient d’accord pour la faire (rideau de fer…) alors que la Chine ne veut pas s’engager dans ce genre de process de « rideau de bambou » qui serait néfaste à son progrès.

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      • Darras // 26.04.2021 à 18h05

        Compter les haricots n’est pas une manière sérieuse de faire des comparatifs stratégiques.
        Si vous allez par là, en 39, mis bout à bout, avions, hommes, canons, chars, les alliés n’auraient du faire qu’une bouchée de l’Axe. On a vu la suite.
        La France entretient plus de 5000 soldats en Afrique. Les autres armées Européennes sont inexistantes même pour défendre leur territoire contre une menace sérieuse, France+UK+RFA c’est un peu moins d’avions de combat modernes opérationnel qu’Israel.
        Et vous voulez que ces trucs disparates et débilitants se lancent dans une campagne lointaine? Contre la Russie?
        L’armée russe a été entièrement rééquipée, réorganisée et sa seule mission est la défense du territoire et d’un glacis de 1000km autour. Elle n’a aucune doctrine offensive. La Russie n’a pas besoin de terre, elle en a plus qu’il n’en faut. Elle n’a surtout pas besoin de populations hostiles.
        Vous voulez voir son efficacité ? Voyez le minuscule dispositif en Syrie et comparez le résultat avec le détachement elephantesque de l’OTAN.
        L’armée russe ne fait plus sourire personne de sérieux, lisez le discours de la semaine dernière du sénateur Smith au Pentagone. C’est probablement le personnage US civil le plus compétent et respecté en affaires militaires. Adossé aux généraux et amiraux, il a mitraille de baffes les prétendus experts néoconservateurs et leur bellicisme désormais hors de portée des moyen de l’oncle Sam.
        Si Biden commence à suivre les avis de Smith et tourne le dos aux tarés néocons, je chanterai ses louanges.

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      • ellwyng // 29.04.2021 à 11h13

        la réponse à votre question est simple et n’est en rien une question de budget mais de géographie et d’objectifs. En ce qui concerne la Russie il suffit de regarder la composition de ses forces militaires pour s’apercevoir qu’à part des actions ponctuelles chez des pays « amis » ses forces ne comprennent pas de matériel de projection de forces pour une conquête à l’américaine!, en revanche elles sont équipées pour faire face à toutes invasions, il en résulte que les USA en cas de guerre avec la Russie verront leurs navires envoyés par le fond, donc aucune possibilité de projection, les centres industriels européens, enfin ce qu’il en reste seront probablement détruits, l’OTAN n’a donc aucune chance contre la Russie qui n’est pas un pays agresseur, en ce qui concerne la Chine c’est peu ou prou pareil, le pacifique est au milieu et il sera impossible de ravitailler leurs forces, on est donc dans un poker menteur où l’occident tente de montrer des muscles qui, vu les développements actuels des missiles russes et donc plus ou moins chinois, sont plus qu’atrophiés et inutiles, aucun porte avion ne s’approchera de la Chine et sera donc inutile puisque les avions n’auront pas l’autonomie pour combattre. Reste le nucléaire, mais encore une fois vu l’avance considérable prise par les russes sur ce point les USA sont infiniment plus vulnérables que la Russie.

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  • Serge Bellemain // 26.04.2021 à 08h51

    L’OTAN, ce n’est pas ce machin que les Etats-Unis avaient promis de dissoudre aux liquidateurs de l’URSS…ou est-ce l’illustration du célèbre « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent »…mais il est vrai que lorsqu' »on » est capable de présenter devant l’assemblée générale de l’ONU un tube à essai rempli « d’une arme de destruction massive » de Saddam Hussein, « on » n’est pas à ça près! Comment parler de Diplomatie, ensuite?

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    • Darras // 26.04.2021 à 18h07

      L’OTAN n’est pas un machin, et encore moins une alliance. L’OTAN est un collier. Rien d’autre.

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  • Darras // 26.04.2021 à 08h55

    Pour permettre à nos riches de se gaver encore plus et permettre à nos pauvres de croire qu’ils étaient riches en ayant la capacité de s’acheter plein de machine, on a gonflé aux stéroïdes la souris chinoise pour en faire un dragon géant dont on ne connait pas les intentions réelles à terme, mais dont on sait que le milliard et demi d’habitants tient, à juste titre, une sévère rancune pour les 150 ans passés.
    Il est effectivement plus que temps de redescendre sur terre.

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    • moshedayan // 26.04.2021 à 09h13

      Fort possible, ajouté peut-être à cela que pour les Etats-Unis, l’OTAN (et son appendice l’UE) est aussi un concept idéologique et stratégique qui permet d’entraîner l’Europe occidentale – l’Occident dans sa politique de maintien de son hégémonie, d’empêchement de tout rapprochement avec la Russie, et pire avec une Eurasie (concept que je vois avec réserve – si c’est pour dire l’Europe de l’Atlantique à l’Oural et jusqu’à Vladivostok – Primorié, alors oui, mais sans la Chine).
      Les Etats-Unis et la Chine n’ont aucun intérêt à voir cette Europe eurasienne de l’Atlantique au Primorié Pacifique, sauf pour stopper le réchauffement climatique…

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      • Darras // 26.04.2021 à 13h34

        Nous sommes sortis de l’Histoire en 1945.
        Y revenir est possible, ce sera très difficile et incertain en tant que Français et totalement impossible en tant qu’Européens, avec 4 vaincus de 45, 5 libérés de 44, et 10 obligés de 1998.
        On semble oublier trop souvent que le vainqueur survivant est fondé à se sentir autorisé à dicter sa volonté.
        Il ne s’est pas rien passé entre 40 et 45. Le fait d’avoir été vaincus, Français, Belges, Danois, Polonais, Tchéques, Norvegiend, Grecs, envahis, occupés réduits à merci puis, qu’après leurs invraisemblables crimes, Allemands, Autrichiens, Italiens, Roumains, Hongrois Bulgares aient été à leur tour vaincus par deux tiers ne nous permet pas de faire comme s’il ne s’est rien passé. Les seconds, trois générations après, en sont encore très conscients.
        C’est le grand malentendu européen. Les uns ne se sentent plus fondés à l’ouvrir hors volonté du vainqueur, et ils trouvent les autres gonflés de vouloir la ramener.
        Français et Pollacks, on entend que nous. Et les autres d’en foutent totalement de nos nostalgies de puissance. Sur le continent, aucun n’a jamais connu la vraie indépendance plus de 100 ans. Et encore.
        Chimére et malentendu sont les deux mamelles de l’UE

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  • Louis // 26.04.2021 à 09h43

    L’OTAN, lire USA il est regrettable que les pays européens se laissent manipuler par la peur, les contraintes, le dollar la technologie. Faire une guerre contre la Chine pourquoi, la Chine domine beaucoup de secteurs, possède sans doute une partie de nos dettes et va jusqu’à acheter des milliers d’hectares de bonne terre en France, elle produit la majorité de nos bidules souvent inutiles et la Russie est fournisseur de gaz, en outre nous recevrions une raclée car la guerre devrait se dérouler sur le terrain. Je pense mais c’est personnel que le puissant système industriel d’armement US à besoin de créer des crises pour se maintenir. Faisons confiance à la diplomatie et cultivons notre jardin.

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    • Darras // 26.04.2021 à 18h14

      La Chine a de quoi mettre 300 millions de Chinois en Europe, autant en Afrique, autant en Amérique du Nord et autant en Amérique du Sud, et il lui en restera encore 300 pour la maison. Et avec une natalité tenue à la schlague.
      On a déjà un maître US qui, pour l’instant, vous permet de cultiver votre jardin assez subtilement qui plus est pour vous faire croire que vous êtes vraiment libre de le faire.
      On a vu pire comme maître dans l’Histoire.
      Personnellement, je n’ai pas envie d’avoir un maître Chinois demain.

        +4

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      • Bouddha Vert // 28.04.2021 à 00h10

        Si je compte bien il restera pour défendre le territoire Chinois 300 millions de très très jeunes enfants et les très grands vieillards!!
        Pour le choix du maître, la diplomatie me semble être la voie que la Chine a souvent privilégié et je préfère me référer aux faits historiques plutôt qu’aux angoisses et paranoïas de l’oncle sam.

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  • Georges Clounaud // 26.04.2021 à 10h23

    Cette réunion s’est déroulée le jour anniversaire du début de l' »Opération Allied Force », opération militaire de bombardement de la Serbie en 1999 après le refus de ce pays des accords iniques de Rambouillet.
    Blinken avait justement été nommé cette année là conseiller du président Clinton chargé des relations avec les pays européens, l’UE et l’OTAN…
    Tout un symbole.
    Plus son influence économique, du fait de la mondialisation qu’il a lui même initié est contestée, plus l’Empire montre les dents. Jusqu’où est-il prêt à aller ? L’administration Biden, Blinken en tête, est composée d’irascibles néoconservateurs fanatiques (pléonasme !). On peut craindre le pire.
    Dans ce contexte, il ne faut pas s’étonner que d’autre puissances veuillent aussi faire entendre leur voix et s’en donnent les moyens. L’exceptionnalisme américain ne leur sied guère. On peut les comprendre. A Pékin et à Moscou, l’unilatéralisme et la prédominance du dollar sont plus que jamais contestés et on s’active pour leur opposer le multilatéralisme et la dédollarisation. Sans le privilège vert (celui du dollar), qui permet aux USA d’activer la planche à billets pratiquement sans limites, le plan Biden, loué par tous nos médias conquis par ce président audacieux, pourrait-il voir le jour ?
    Il faut intégrer ces paramètres pour comprendre cette volonté US de réactiver son bras armé que constitue l’Otan et d’y intégrer tous ses vassaux.
    Mais nous français, avons-nous intérêt à participer à cet engrenage ? Ne serait-il pas temps d’acter le multilatéralisme et d’agir en conséquence, pour notre intérêt ?

      +16

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    • Darras // 26.04.2021 à 18h15

      En même temps, aux USA, il y a aussi des gens compétents militairement qui demandent aux néocons de se calmer.

        +2

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  • Tromby72 // 26.04.2021 à 13h07

    Juste 2 faits récents :

    – la Chine a signé fin 2020 avec 15 pays voisins (dont le Japon, l’Australie, la Corée du sud), le partenariat régional économique global, qui est un accord de libre-échange entre quinze pays autour de l’océan Pacifique. C’est l’accord commercial le plus important du monde (30% du PIB mondial),

    – La Chine a maintenant la flotte militaire la plus importante du monde avec 333 navires contre 296 pour les américains, tous très récents contrairement à ceux des US qui ont souvent plus de 30 ans. Chaque année la Chine met à l’eau l’équivalent de la flotte française.

    Au lieu de s’épuiser dans de guerres aussi couteuses qu’inutiles, la Chine construit sa puissance économique et militaire. A noter que c’est maintenant la Chine qui rachète l’essentiel du pétrole irakien et une partie de l’iranien.

    Une citation de Sun Ztu, (l’art de la guerre) :
    “Parvenir à battre son adversaire sans l’avoir affronté est la meilleure conduite.”

      +17

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  • RV // 26.04.2021 à 14h26

    « US-Chine : Le bitcoin comme arme de guerre » sur le blog de Paul Jorion
    https://www.pauljorion.com/blog/2021/04/26/video-us-chine-le-bitcoin-comme-arme-de-guerre/

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  • JP // 26.04.2021 à 15h49

    le Président Russe a clairement averti: personne ne gagnerait à une guerre nucléaire, et il y a peu de jour a rappelé qu’il y avait des lignes rouges à ne pas franchir (sous entendu entrainant une réponse Russe massive et rapide garantie). Avec son immense territoire la Russie, et idem la Chine, ont un avantage décisif. Pour gagner une guerre il faut se rendre maitre du territoire. Napoléon et Hitler l’avaient oublié et ils ont perdu. Le KO atomique massif préventif serait surtout un KO universel. à commencer pour l’attaquant. Rappelons que le délai maximum attaque atomique majeure et réponse équivalente n’était que de 10mn au moment de l’affaire de Cuba.

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  • Christian Gedeon // 26.04.2021 à 20h42

    La Chine étend son théâtre d’opérations avec l’Eurasie en ligne de mire😂. De l’art de pleurer sur les conséquences dont on chérit les causes.

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  • JP // 26.04.2021 à 22h14

    Vous devez avoir mal lu ? J’ai vécu l’époque de la guerre froide, comme civil et militaire (avec des cours sur les conduites militaro médicales à envisager (Paris avait été cité) et j’ai étudié la radioactivité à Saclay. Toutes les hypothèses concernant les conséquences immédiates et secondaires à un conflit atomique majeur ainsi que les façons de survivre de ceux qui resteraient pour repeupler la planète ont été très largement étudiées depuis l’entrée du Monde dans l’ère atomique en 1945. De remarquables films ont exploité toutes ses hypothèses (dont le magnifique « Dernier rivage » ). Le problème est que l’homme est toujours égal à lui-même. Aussi la dissuasion en tout ou rien a très évolué avec les bombes atomiques tactiques et la bombe à neutrons qui tue sans démolir, par exemple. Tout cela offre des perspectives aux va t’en guerre tentés par une destruction massive anticipée de l’adversaire obsessionnel désigné qui actuellement donnent beaucoup de voix !!!!!

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    • Bouddha Vert // 27.04.2021 à 23h39

      Pas certains de bien comprendre votre propos, d’autant que les tactiques semblent plutôt abandonnées et les N n’existent plus!
      Reste pour faire le travail, essentiellement de dissuasion, les grosses A et H (??), mais je peux me tromper.

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      • JP // 28.04.2021 à 12h24

        La dissuasion en tout ou rien était un équilibre de la Terreur absolue, qui visait à ce qu’il n’y ait plus de Guerre territoriale entre super puissance . Naturellement cela a glissé en conflits régionaux non nucléaires, les terres des paumés du monde servant jusqu’à aujourd’hui de terrain de jeu aux très grands. L’affaire d’Ukraine montre qu’on veut revenir à provoquer frontalement un Grand en guerre territoriale. Au niveau atomique l’utilisation tactique, qui est une énorme remise en cause de la dissuasion, et a été promue par le Monde politico militaire pour justement contourner le verrouillage de la dissuasion, dégénèrerait rapidement en réponse massive. Rappelons qu’une bombe atomique vue côté application militaire, c’est d’abord, et sans état d’âme, une bombe tout court pour gagner une guerre. (Le Général Mac Arthur avait été remis définitivement à la retraite par .le Pr Truman parce qu’il voulait gagner la Guerre de Corée avec des bombes atomiques sur la Chine)

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  • Nérouief // 27.04.2021 à 16h25

    On replonge dans le grand échiquier de Brzezinski : pour avoir la Chine et l’Orient, il faut avoir la Russie et pour avoir la Russie il faut perturber son image slave par l’Ukraine.

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  • Bouddha Vert // 27.04.2021 à 23h55

    Le mythe éculé de l’afghan en sandale résistant à toutes les oppressions ne doit pas faire oublier son financement par le golfe qui ne manque pas de moyens d’approvisionnements en armes et en hommes.

    Quant à imaginer toutes ces déclarations américaines pour rien… L’Histoire récente aurait tendance à augurer de nouvelles emmerdes en perspective.

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  • RGT // 28.04.2021 à 09h45

    « une menace économique et sécuritaire pour les États-Unis et les pays de l’OTAN »

    Une menace économique surtout pour les USA qui sont bel et bien à l’origine de la croissance fulgurante de la Chine via leur politique de « libre échange » qui leur permet à la fois d’imprimer des Dollars à volonté, de contrôler les échanges internationaux via le même Dollar (en en « donnant » ou pas, avant même les notions d’extraterritorialité) et bien sûr en inondant la planète entière de produis « US » fabriqués à prix cassés chez le dragon ce qui permet aux ploutocrates d’engranger encore plus de profits.

    Pour faciliter ces échanges « naturels » les potiches qui gouvernent les pays « amis de la liberté » ont accepté de ne pas appliquer de droits de douane pour compenser les distorsions de concurrence et ont ainsi permis de transférer TOUTE leurs activités industrielles dans ces nouveaux eldorados.

    Tout allait très bien pour les USA tant qu’ils pouvaient contrôler le Chine et la forcer à adopter une position bien servile vis à vis sur « grand-frère américain »..

    Leur problème actuel, c’est que les gouvernants chinois avaient dès le début planifié la gestion de cette cupidité occidentale pour pouvoir, une fois toutes les compétences acquises (et le suicide de l’industrie occidentale consommé) avoir la possibilité de pouvoir ne plus être un simple serviteur zélé mais un état qui pourrait tirer son épingle du jeu en ayant la possibilité de faire valoir ses propres intérêts.

    A qui la faute ?

    Celui qui profite de la situation ou celui qui sous l’emprise de la soif de profits à causé cette situation ?

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