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4.février.20194.2.2019 // Les Crises

La Brute. Par Michel Onfray

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Source : Michel Onfray, février 2019

« Je suis le fruit d’une forme de brutalité de l’Histoire. » Macron, le 13 février 2018, devant la presse présidentielle.

Certes, l’État définit bien ce Moloch qui dispose du monopole de la violence légale: mais pour quoi faire? Sauf irénisme radical, la nature humaine étant ce qu’elle est, il n’est en effet pas question d’imaginer un monde dans lequel on n’aurait plus besoin d’armée ou de police, de tribunaux ou de prisons, de loi et de droit. Si l’on estime qu’un violeur n’est pas un violé, un agresseur un agressé, un voleur un volé, un pilleur un pillé, un frappeur un frappé, il faut bien qu’une série de mécaniques sociales permette d’appréhender le violeur, l’agresseur, le volé, le frappeur afin de le déférer aux tribunaux qui jugent des faits en regard de la loi et du droit, et envoient la personne jugée coupable purger sa peine au nom de la réparation du violé, de l’agressé, du volé, du pillé, du frappé, mais aussi dans la perspective de protéger d’autres citoyens de la dangerosité de ces délinquants. Qu’il existe des circonstances aggravantes ou atténuantes, que chacun, quel que soit ce qu’on lui reproche, ait droit à la défense, puis à la réparation une fois la peine accomplie, tout cela est acquis.

La violence légale suppose qu’elle puisse être utilisée afin de maintenir la légalité -ce devrait être une lapalissade… Or, quand, mi-septembre 2018, les gilets-jaunes font savoir, au début de leur colère, que leur pouvoir d’achat ne leur permettra pas de payer des taxes supplémentaires que le pouvoir inflige en augmentant le prix des carburants à la pompe, ils ne mettent pas en péril la démocratie et la République puisqu’ils en appellent aux articles 13 et 14 de la Déclaration des droits de l’homme et, ne l’oublions pas, du citoyen. Par leur mouvement, ils revendiquent l’un de ces droits que ce texte majeur leur accorde. Je l’ai déjà signalé, mais rappelons en effet que l’article 13 de la Déclaration des droits de l’homme dit ceci: « Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses de l’administration, une contribution commune est indispensable; elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. » Et l’article suivant, ceci: « Les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. » Les gilets-jaunes n’ont pas refusé l’impôt, comme la propagande médiatique le rabâche depuis des semaines afin de les assimiler aux populismes fascisants, mais ils font juste savoir qu’ils n’ont plus financièrement les moyens de les payer! D’un point de vue gouvernemental, une réponse appropriée aurait permis d’étouffer la colère dans l’œuf. Au lieu de cela, la riposte a été tout de suite belliqueuse: c’est l’origine de la violence.

Ce bellicisme a pris la forme que l’on sait: des éléments de langage du pouvoir macronien ont été fournis puis abondamment relayés par les « élites »: le mouvement des gilets-jaunes était une jacquerie d’extrême-droite, une revendication populiste qui sentait sa chemise brune, un mouvement qui puait le « facho ». BHL le fit savoir illico en même temps que… Mélenchon et Clémentine Autain, Coquerel et la CGT qui rejoignaient ainsi dans leur concert populicide tous les éditorialistes de la presse maastrichtienne.

Macron n’est pas bien malin, car Pompidou mit fin à Mai 68 avec un cynisme qui aurait pu l’inspirer: deux inconnus à l’époque, il s’agit d’Henri Krasucki de la CGT, donc du PCF, et Jacques Chirac, alors secrétaire d’Etat à l’emploi auprès du ministre des Affaires sociales, se rencontrent dans le cabinet d’un avocat communiste. Chirac dira qu’il s’agissait d’une chambre de bonne et prétendra qu’il s’y était rendu armé… Il y aura plusieurs réunions avant qu’officiellement le sécrétaire général de la CGT, Georges Séguy, et les autres syndicats ne rencontrent Chirac et… Balladur, alors conseiller de Chirac, pour préparer ce qui deviendra les Accords de Grenelle. La négociation a grandement payé: hausse des salaires spectaculaires, augmentation du SMIC sans précédant, réduction de la durée hebdomadaire du temps de travail, élargissement du droit syndical, coup de pouce aux allocations familiales, augmentation de la prestation offerte aux personnes âgées, paiement des journées de grève, baisse du ticket modérateur de la sécu. La CGT revient auprès de sa base avec ces propositions: les ouvriers refusent; les accords signés unilatéralement par le pouvoir sont tout de même appliqués -déjà la collusion des pouvoirs gouvernementaux et syndicaux, les fameux corps intermédiaires. Le travail reprend quelques jours plus tard. Le pouvoir joue sur l’inflation: deux ou trois ans après, les avantages consentis disparaissent avec l’augmentation du coût de la vie. Exit Mai 68! Leçon de cynisme politique, mais également leçon sur le cynisme de ce qu’il est donc convenu d’appeler les corps intermédiaires: le pouvoir néo-gaulliste et le pouvoir néo-communiste se séparaient moins sur leurs options politiques qu’ils ne se rassemblaient sur ce fromage qu’est toujours la représentation qui permet de laisser croire au peuple qu’on travaille pour lui alors qu’on œuvre bien souvent à ses dépens pour sa seule boutique.

Revenons aux gilets-jaunes: Macron fait annoncer par son premier ministre un moratoire sur le prix de l’essence début décembre. Mais un moratoire est la formule qui permet de reculer pour mieux sauter -en l’occurrence: sauter par-dessus les élections européennes pour lesquelles, chacun l’a désormais bien compris, le président de la République est en campagne. C’est la raison pour laquelle il instrumentalise la crise des gilets-jaunes pour son propre compte et celui du camp maastrichtien. Il n’y a pas d’autres raisons à son Grand Débat national puisqu’il a bien pris soin d’en donner la règle du jeu dès le départ: on parle -enfin: il parle-, mais pas question de changer de cap. Pourquoi donc parler? A quoi bon? Pour quoi faire?

Après l’annonce d’un moratoire pour signifier qu’on accorde un délai avant d’actionner tout de même la guillotine, première violence symbolique, il y a eu l’assimilation par le président de la République des gilets-jaunes à « une foule haineuse » constituée d’antisémites, d’homophobes, de racistes lors des vœux de 2019, ce fut la deuxième violence symbolique. Elle a été suivie par une troisième avec cette annonce de LA solution avec un Grand Débat national doublé du refus d’un changement de cap. D’autres violences sont depuis régulièrement infligées. Ainsi avec cette série de gifles distribuées au grès de ses apparitions publiques: une quatrième à la galette des rois quand le prince fait savoir que tous les Français n’ont pas le goût de l’effort en laissant entendre que c’est le cas des gilets-jaunes (11 janvier 2019); une cinquième lors d’un meeting présenté comme un débat, quand il affirme, que, parmi certains qui touchent les minimas sociaux, « il y en a qui déconnent » (15 janvier 2019) en n’ignorant pas que cette catégorie sociologique est surreprésentée chez les gilets-jaunes; une sixième en faisant savoir de façon quelque peu méprisante, toujours lors d’un de ces meetings de campagne maastrichtien, que « la vraie réforme, elle va avec la contrainte, les enfants! C’est pas open bar. Le bar, c’est le nôtre. » (24 janvier 2019 à Bourg-de-Péage) -la vraie réforme, c’est donc la sienne, pas celle des gilets-jaunes; les « enfants » qu’on toise de façon méprisante, ce sont ces mêmes gilets-jaunes; et la mention du bar, c’est encore aux GJ que l’image s’adresse, on ne peut mieux dire que, pour le chef de l’Etat, les gilets-jaunes sont de faux réformateurs qui pensent comme des enfants assimilés à des piliers de bistrot…

Ces violences symboliques sont copieusement démultipliées par le pouvoir médiatique maastrichtien. On l’a vu. Il s’agit d’assimiler les gilet-jaunes à des gens violents et tout ce qui peut illustrer cette thèse se trouve savamment mis en images et en mots par les médias qui se contentent de relayer les éléments de langage venus de la cellule communication de l’Elysée, de celle de Matignon ou bien encore de celle du ministère de l’Intérieur. Macron est un enfant-roi colérique et intolérant à la frustration, Edouard Philippe un animal à sang froid bien cravaté, propre sur lui et poli, Castaner un gouailleur ayant gardé quelques habitudes de son ancienne fréquentation du milieu marseillais, mais c’est le même discours: les gilets-jaunes sont violents, ils attaquent la République, y compris avec un transpalette moins gros qu’une voiture sans permis, ils mettent en péril la démocratie, ils annoncent une révolution néo-fasciste… BHL prête sa chemise à ces discours. Les éditorialistes pensent comme cette chemise. D’autres « intellectuels » offrent une partie de leur anatomie à cette même chemise.

Cette violence symbolique, dont le bras armé est constitué par les médias du système, se double d’une violence policière. On sait que les mots tuent, mais pour ce faire, il leur faut des acteurs violents: le pouvoir en dispose avec un certain nombre de gens de justice et de gens de la police qui, sachant qu’ils bénéficient d’une couverture venue du ministère de l’Intérieur, donc de Matignon, donc de l’Elysée, donc d’Emmanuel Macron, s’en donnent à cœur joie.

Je me suis retrouvé sur un plateau de télévision avec Jean-Marc Michaud, qui a perdu un œil à cause d’un tir de flash-ball. Il a dit toute sa colère contre le tireur -et je le comprends. C’est le premier mouvement, quand on a été violenté, de vouloir riposter de la même manière. On reçoit un coup, on n’a pas envie d’autre chose que de le rendre au centuple. Le cerveau reptilien fait la loi tant que le cortex n’effectue pas son travail.

Certes, il y a une responsabilité du tireur: mais si ce tireur sait qu’il aura des comptes à rendre à la justice si sa hiérarchie lui reproche de s’être mal comporté en ne respectant pas les procédures -dont celle, majeure, de ne jamais viser la tête…-, alors il se comportera probablement autrement.

Mais, quand on sait pouvoir bénéficier de l’impunité du pouvoir, alors on tire ou on tabasse sans état d’âme et, pour l’avoir constaté par moi-même à Caen, avec certains spectateurs de ces opérations, une jubilation non feinte à cogner, taper, tabasser, projeter violemment au sol, menotter, mais aussi, dans certains cas sur lesquels je me penche ces temps-ci: dénuder et palper…

J’ai déjà dit ailleurs que je supposais que certains policiers noyautaient les casseurs pour nourrir la thèse du pouvoir selon laquelle tous les gilets-jaunes sont violents. Après que j’ai donné cette information, d’aucun parmi les gilets-jaunes m’ont fait savoir par courrier qu’ils en détenaient les preuves. Je reviendrai sur ce sujet le moment venu.

Mais sans se focaliser sur ce cas particulier, il suffit de lire, sous la plume du maire divers droite, donc pas un gauchiste, Xavier Lemoine, une intéressante information. Il affirme dans Le Figaro qu’en tant que maire de Montfermeil, il a constaté que « la police a moins réprimé les émeutes en banlieues en 2005 que les Gilets Jaunes » (29 janvier 2019). Tout est dit.

Le maire constate qu’en 2005 il n’y a eu aucun mort et peu de blessé parmi les émeutiers bien que ces derniers aient choisi la violence comme unique moyen d’expression. Il en donne la raison: la police avait alors choisi une opération de maintien de l’ordre et non, comme Macron, une logique de répression. Or, maintenir l’ordre n’est pas réprimer. Ce sont deux choix politiques extrêmement différents idéologiquement, politiquement, stratégiquement, tactiquement -et aussi moralement. Emmanuel Macron a sciemment choisi de réprimer et non pas de maintenir l’ordre. Le chef de l’Etat n’a donc pas voulu contenir les violences revendicatives mais déchaîner les violences d’Etat. C’est à dessein.

Xavier Lemoine constate que le choix du maintien de l’ordre vise, comme les mots l’indiquent, à chercher avant tout à maintenir l’ordre, donc à éviter le désordre. J’y reviens: on ne me fera pas croire que laisser dépaver l’avenue des Champs-Elysées sous les objectifs des caméras de BFMTV pendant presque une heure ne témoigne pas du fait que le forces de l’ordre n’avaient pas eu pour consigne d’empêcher le désordre, c’était facile à faire sans violence, mais, au contraire, de le favoriser en laissant ces pavés devenir des projectiles en attente de leurs cibles humaines ou matérielles…

Parlant de sa ville, Xavier Lemoine dit: « En 2005, la totalité (sic) des revendications se sont exprimées par la violence. Or, à l’époque, les forces de l’ordre ont adopté le mode d’intervention le plus approprié qui soit pour faire retomber cette violence. D’un point de vue technique, leur attaque a été souple et remarquable. Alors qu’ils étaient pris pour cibles par les émeutiers, policiers et gendarmes ont montré une grande retenue dans l’usage de la force. Aujourd’hui, au contraire, nul ne peut prétendre que toutes les revendications des ‘gilets jaunes’ s’expriment par la violence. En outre, en 2005, il n’y avait aucune femme parmi les émeutiers, alors que les femmes sont présentes massivement dans les rangs des ‘gilets jaunes’. Ne pas le prendre en compte, c’est se priver d’un élément d’analyse fondamental. Contrairement à ce que la puissance des images peut laisser penser, la majorité des ‘gilets jaunes’ ne participe pas aux violences condamnables commises lors de ce mouvement. Pourtant, depuis le samedi 8 décembre, les forces de l’ordre privilégient la répression, et non le maintien de l’ordre. » Au journaliste qui lui demande de préciser ce qui distingue maintien de l’ordre et répression, Xavier Lemoine répond: « Le maintien de l’ordre consiste d’une part à permettre à une manifestation de s’écouler de la manière la plus pacifique qui soit, et d’autre part contenir la violence en vue de la faire diminuer. Cet objectif n’interdit pas aux policiers d’intervenir contre des personnes déterminées à des actes de violence » -je songe à ceux qui dépavent l’avenue des Champs Elysées…

Il poursuit: « Mais il est toujours laissé aux manifestants pacifiques des portes de sortie. Les intéressés peuvent ainsi quitter les lieux quand ça dégénère. La répression, elle, consiste à en découdre contre des groupes sans faire nécessairement la distinction entre les individus violents et les manifestants paisibles, qui peuvent se trouver loin d’eux. Or, dans la crise actuelle, les forces de l’ordre recourent trop souvent aux ‘nasses’, qui l’empêchent les personnes encerclées de quitter les lieux. Il est facile alors de faire des amalgames entre des manifestants très différents. Parmi les éborgnés, combien avaient cassé des vitrines, retourné des voitures, pillé des magasins? De même, le souci de différencier les casseurs ‘confirmés’ et les primo-délinquants devrait être beaucoup plus net. » Pour Xavier Lemoine, les forces de l’ordre obéissent à un pouvoir qui a choisi la répression et la brutalité. Elles obéissent. Le responsable, donc le coupable, est celui qui donne l’ordre. Et, comme on ne peut imaginer que Castaner ou Philippe prennent la décision seuls, c’est au chef de l’Etat qu’il faut imputer le choix de la répression, donc chaque blessure infligée. Quand ce même chef de l’Etat affirme éhontément en Egypte que les forces de l’ordre n’ont causé aucun mort alors qu’on leur doit celle de madame Redoine à Marseille, il ment. Et il est personnellement responsable de cette mort [1]. La brute, c’est lui.

Lisons encore Xavier Lemoine: « Je n’incrimine en rien les forces de l’ordre, qui obéissent, comme il est naturel, aux instructions du ministre de l’Intérieur. Mais je blâme ces instructions, qui me paraissent traduire une volonté de monter aux extrêmes, d’accroître la violence pour justifier une répression. Je n’ai aucune complaisance pour les violences préméditées des casseurs ou des groupuscules extrémistes. Mais la responsabilité du politique est aussi de savoir désamorcer un cri de détresse, au lieu de l’alimenter en diabolisant les ‘gilets jaunes’. Jamais les gouvernants, en 2005, n’ont tenu des propos aussi méprisants envers les émeutiers d’alors. Actuellement, une partie importante des violences émane de manifestants sans casiers judiciaires, désespérés et chauffés à blanc. Ils se sentent provoqués par la rigidité de la riposte de la police. La dynamique de foule aidant, ils se ‘radicalisent’. Leur réflexe vital s’exprime de façon brutale. En 2005 aucune manifestation n’avait été déclarée en préfecture et toutes dégénéraient en émeutes. Pourtant, à l’époque, en Seine-Saint-Denis, il n’y a eu aucune charge de CRS, ni de policiers à cheval. Aujourd’hui, si. Voilà quatorze ans, les forces de l’ordre n’ont pas recouru au tir tendu, à l’horizontal, à face d’homme et à courte distance. Aujourd’hui, si. Pourquoi ces deux poids, deux mesures de l’Etat entre les émeutes urbaines de 2005 et les scènes d’émeutes des ‘gilets jaunes ‘? Je ne juge pas que les forces de l’ordre ont été laxistes en 2005 ; j’affirme qu’elles sont trop ‘dures’ aujourd’hui. »

Que le président Macron ait choisi la ligne dure de la répression contre la ligne républicaine du maintien de l’ordre est donc avéré. Il a donc à son service la presse maastrichtienne, autrement dit les médias dominants, dont ceux du service public audiovisuel, il a mis à son service la police, l’armée, donc les forces de l’ordre, il a également essayé d’y adjoindre la machine judiciaire. Ce dont témoigne un article du Canard enchaîné (30 janvier 2019) intitulé « Les incroyables consignes du parquet sur les gilets jaunes », qui rapporte dans le détail comment le ministère dit de la Justice a communiqué par courriel avec les magistrats du parquet de Paris sur la façon de traiter les gilets-jaunes: après une arrestation, même si elle a été effectuée par erreur, il faut tout de même maintenir l’inscription au fichier du traitement des antécédents judiciaires (TAJ), y compris « lorsque les faits ne sont pas constitués ». Le courrier précise également qu’il faut ficher, même si « les faits sont ténus » et même dans le cas avéré « d’une irrégularité de procédure »! Dans ces cas-là, arrestation par erreur, infraction non motivée, irrégularité de procédure, il est conseillé de maintenir les gardes à vue et de ne les lever qu’après les manifestations du samedi afin d’éviter que les citoyens fautivement interpellés puissent exercer leur droit de grève, faut-il le rappeler, un droit garanti par la Constitution? Alinéa 7 du préambule…

Ajoutons à cela que le projet de loi dit « anti casseurs » proposé par Macron se propose purement et simplement d’instaurer une présomption de culpabilité à l’endroit de quiconque serait suspecté d’être sympathisant de la cause des gilet jaune. Suspecté par qui? Par la même justice à laquelle le pouvoir demande, premièrement, de conserver en garde à vue une personne même arrêtée par erreur, deuxièmement, de ne la relâcher qu’après la fin des manifestations, troisièmement, d’agir de même y compris dans le cas d’une erreur de procédure, quatrièmement, de ne pas se soucier du fait que les faits soient avéré, la ténuité suffisant pourvu que la justice macronienne soutenue par la police macronienne elle-même au ordre de l’idéologie macronienne, qui est purement et simplement celle de l’Etat maastrichtien, aient décidé qu’il en soit ainsi. Mélenchon a pu parler à ce propos du retour de la lettre de cachet, il n’a pas tort sur ce sujet.

La violence généalogique, celle qui s’avère fondatrice des premières revendications des gilets-jaunes, c’est d’abord et avant tout celle qu’impose le système politique libéral installé de façon impérieuse par l’Etat maastrichtien depuis 1992. Quand Macron dit que les racines du mal sont anciennes, il ne le sait que trop, car il est l’un des hommes dont la courte vie a été entièrement consacrée à l’instauration de ce programme libéral qui s’avère fort avec les faibles, on le voit dans les rues depuis douze semaines, et faible avec les forts, on le constate avec la législation qui leur est favorable -de la suppression de l’ISF au refus de s’attaquer aux paradis fiscaux en passant par la tolérance du fait que les GAFA échappent à l’impôt.

La violence de cet Etat maastrichtien sur les plus faibles, les plus désarmés, les moins diplômés, les plus éloignés de Paris ou des mégapoles françaises; la violence de cet Etat maastrichtien sur les plus précaires en tout, sur les gens modestes qui portent tout seul le poids d’une mondialisation heureuse pour d’autres qui les conchient à longueur d’apparitions médiatiques; la violence de cet Etat maastrichtien sur les oubliés des nouvelles compassions du politiquement correct; la violence de cet Etat maastrichtien sur les femmes seules, les mères célibataires, les veuves aux pensions de retraite amputées, les femmes contraintes de louer leur utérus pour qu’on y dépose un sperme mercenaire, les victimes des violences conjugales surgies de la misère, les jeunes garçons ou les jeunes filles qui se prostituent pour payer leurs études; la violence de cet Etat maastrichtien sur les ruraux privés jour après jour du service public que leurs impôts indirects financent pourtant; la violence de cet Etat maastrichtien sur les paysans qui se pendent tous les jours parce que la profession de foi écologiste des maastrichtiens urbains ne s’encombre pas d’écologie quand il s’agit de l’assiette des Français qu’ils remplissent de viandes avariées, de produits toxiques, de chimie cancérigène, d’aliments en provenance du bout de la planète sans souci de la trace carbone et qui peuvent même être bios; la violence de cet Etat maastrichtien sur les générations d’enfants crétinisés par une école qui a cessé d’être républicaine et qui laisse aux seuls filles et fils de la possibilité de s’en sortir non pas grâce à leur talents, mais avec l’aide du piston de leurs familles bien nées; la violence de cet Etat maastrichtien qui a prolétarisé des jeunes n’ayant plus pour seul espoir que la sécurité de l’emploi du policier, du gendarme, du militaire ou du gardien de prison et dont le métier consiste à gérer par la violence légale les déchets du système libéral; la violence de cet Etat maastrichtien sur les petits patrons, les commerçants, les artisans qui ignorent les vacances, les loisirs, les week-end, les sorties -ces violences là, oui, sont les violences premières. Ce sont celles qui n’ont pas généré de violence, mais juste une première manifestation contre l’augmentation du plein d’essence.

La réponse du pouvoir, donc de Macron, à cet aveu de pauvreté des pauvres a été tout de suite la criminalisation idéologique. Les médias aux ordres ont crié au loup fasciste. Depuis plusieurs mois, c’est leur pain quotidien: selon les riches qui les gouvernent, les pauvres seraient donc antisémites, racistes, homophobes, violents, complotistes -« salauds » dit-même BHL chez Ruquier. C’est la vielle variation sur le thème: classes laborieuses, classes dangereuses. C’est l’antienne de tous les pouvoirs bourgeois quand ils ont peur.

Le pouvoir de l’Etat maastrichtien manœuvre assez bien pour que, jusqu’à ce jour, sa responsabilité ne soit jamais mise en cause! C’est pourtant lui le problème! C’est tellement lui le problème que Macron veut en faire la solution en expliquant que le problème de l’Europe libérale; c’est qu’il n’y en a pas assez alors que les gilets-jaunes lui disent justement qu’il y en a trop -non pas d’Europe, mais de libéralisme.

Dès lors, le chef de l’Etat mobilise les médias qui désinforment, la police qui traque le manifestant, la justice qui les coffre sévèrement, la prison qui les parque quand l’hôpital ne les soigne pas après tabassages. A partir de quel moment comprendra-t-on que nous disposons là des pièces d’un puzzle despotique?

Michel Onfray

________________________________

[1] Pour mémoire :
https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-ce-que-l-on-sait-de-la-mort-d-une-octogenaire-blessee-par-une-grenade-lacrymogene-a-marseille_3084379.html

Source : Michel Onfray, février 2019

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Commentaire recommandé

aladin0248 // 04.02.2019 à 07h45

Nous n’acceptons pas encore l’idée que nous ne vivons pas encore sous une dictature brutale, mais seulement une dictature « molle », c’est à dire pas vraiment une dictature. Il est vrai que tant que nos revenus sont suffisants pour vivre décemment sans dépenses extravagantes, nous n’avons pas besoin, ni envie d’aller manifester dans le froid, la pluie et risquer la mutilation. Donc le dénis nous satisfait : il n’est simplement pas possible que nous vivions dans une dictature qui s’appelle « démocratie ». Les horreurs lues sur internet sont encore un « ailleurs ». Ce n’est pas très confortable intellectuellement, mais beaucoup peuvent encore tenir le coup ainsi . Combien de temps, combien de coups bas portés par le régime pour que la colère atteigne les tièdes ?

107 réactions et commentaires

  • aladin0248 // 04.02.2019 à 07h45

    Nous n’acceptons pas encore l’idée que nous ne vivons pas encore sous une dictature brutale, mais seulement une dictature « molle », c’est à dire pas vraiment une dictature. Il est vrai que tant que nos revenus sont suffisants pour vivre décemment sans dépenses extravagantes, nous n’avons pas besoin, ni envie d’aller manifester dans le froid, la pluie et risquer la mutilation. Donc le dénis nous satisfait : il n’est simplement pas possible que nous vivions dans une dictature qui s’appelle « démocratie ». Les horreurs lues sur internet sont encore un « ailleurs ». Ce n’est pas très confortable intellectuellement, mais beaucoup peuvent encore tenir le coup ainsi . Combien de temps, combien de coups bas portés par le régime pour que la colère atteigne les tièdes ?

      +204

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    • Robert // 04.02.2019 à 16h11

      Bonne analyse et bonne question finale… Les « tièdes » sont encore nombreux, qui n’ont pas conscience de vivre dans une « dictature molle ».

        +18

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      • Glbert Gracile // 05.02.2019 à 02h49

        Il y a simplement une manipulation pour encadrer la mutation en europe… passer du logiciel néolibéral, au logiciel néo-protectioniste. Mais toujours sous contrôle de l’oligarchie euro-atlantiste. Pour faire face à la Chine, et sauver le dollar. L’an dernier, l’agent américain Steeve Banon a été envoyé en Europe pour « fédérer les populismes européens » sous la banière américaine. Il a commencé son travail. Tout changer pour que rien ne change.
        – Macron dénonce que depuis le printemps dernier, la presse le lâche… Oui… c’est à cette époque qu’on a commencé à faire monter du fond du net des « pétitions virales », sans personne ne puisse garantir qu’elles n’ont pas été gonlfées par des Bot…
        – En juin, François Pinault a déclaré dans la presse : « Macron ne sait pas parler aux petites gens »…
        – en juillet on avait l’affaire Banalla pilotée par BFM (déjà !).
        – Et en novembre les gilets-jaunes, qui demandent finalement la démission de Macron, et la démocratie directe gérée sur (par ?) Facebook.
        – Des gilets-jaunes à la révolution orange… Avec Eric Drouet dans le rôle Cohn-Bendit… Le couple Facebook-BFM (Good Cop / Bad Cop) à l’oeuvre dans les gilets-jaunes me rappelle furieusement le coupe Facebook-AlJazeera à l’oeuvre dans les printemps arabes…
        – dans ce contexte, les violence policières sont justement destinée à créer la tension… stratégie de la tension… sur internet, on fait converger la « dissidence » néo-proudhonnienne d’une part, et nationaliste modérée d’autre part [modéré]. C’est la gestation de la nouvelle idéologie en cours.

          +4

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        • northlane // 06.02.2019 à 20h46

          Je vois en vous un prophète, il a fallu une journée entre votre commentaire et le moment où ce Bannon a déclaré soutenir les Gilets Jaunes
          https://francais.rt.com/international/58828-steve-bannon-macron-est-pantin-gilets-jaunes-inspiration-monde
          Mais bon, il soutient aussi MLP qui rappelons le encore une fois soutiens les mêmes projets que notre cher Président en votant toujours les projets ultra libéraux au Parlement. Donc au final on tourne en rond et je me souviens vaguement d’un député qui avait déclaré à l’AS dans le cadre de la loi anti casseurs, « nous voulons combattre tout ce qui n’est pas libéral ». Ça résume bien où nous en sommes aujourd’hui…

            +0

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      • nemo // 06.02.2019 à 11h46

        Les tièdes sont pour la plupart tenus par leurs prêts .
        Ils sont salariés et l ‘entreprise n’attend en général que leur situation devienne plus instable pour profiter de les enterrer ou leur remettre un licenciement .
        Voilà !
        Enfin , il y a ceux qui sont à l’abri de ces contingences et qui profitent . L’Humanité dans toute sa splendeur !!!

          +1

        Alerter
  • Vivian // 04.02.2019 à 07h54

    Oui, ce pouvoir défend une cause qui n’est pas celle qui est traditionnellement celle de la France : un fonctionnement libéral du service public et l’inégalité comme reflet de l’ordre naturel. Or la France s’est construite depuis 1500 sur l’idée de trouver une traduction politique et économique de l’évangile : par la notion de bien commun et par la conscience d’unité de destin de chacun dans la communauté nationale. Le monde attend que nous reprenions ce travail interrompu par l’Union européenne.

      +64

    Alerter
    • Actum est de Republica ! // 04.02.2019 à 08h13

      Le Bien commun certes, le noeud du problème pour les uns, le point de convergence de toutes les légitimes revendications pour les autres. Les premiers veulent privatiser le monde et le vivant, les seconds veulent tout simplement vivre dans le respect et dans le dignité du prochain.

      « Satanée » vieillerie chrétienne pour nos mystiques de la post-humanité dont l’objectif certain, mais toujours inavoué est bien l’abolition de l’homme et partant de l’Humanité en soi, dont ils se désolent plus que jamais de faire partie. Eux qui se considèrent tellement supérieurs, transhumanistes en diable, eux qui continuellement crachent avec un mépris et une morgue inqualifiables sur toutes ces femmes et tous ces hommes du commun, tant sont-ils persuadés qu’ils ont raison et de fait agissent dans leur bon droit, « selon leur bon vouloir » au saccage de nos institutions, nos services publics, nos campagnes.

      Il ne faut pas contredire les fous dit-on, mais dans le cas où ils sont aussi dangereux que ceux qui substituent la force brute à l’autorité légitime et métastasent la société française atteinte par le cancer ultra-libéral de l’Union européenne, continuer à les ignorer (et je rien faire, c’est les laisser faire) c’est comme taire leurs méfaits, ignorer leurs forfaits qui pourtant se multiplient et éclatent maintenant au grand jour.

      Ces fous-là on les neutralise d’abord, on les enferme ensuite, puis on les juge et on les condamne très fermement !

        +42

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      • placide // 04.02.2019 à 10h10

        Peut-être que nous n’aurons pas le choix des armes face à la violence de l’UE et que nous devrons faire comme Poutine que a pactisé avec l’église pour affronter l’ennemi et préserver sa culture.

          +8

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      • Actum est de Republica ! // 04.02.2019 à 15h31

        Suite… Généalogie de l’imposture mondialiste (section antisociale) en phase terminale.

        La Mite dans la Caverne :
        https://www.youtube.com/watch?v=OPQec8MY2QM

        Trouble fait :
        https://www.youtube.com/watch?v=3MGp6RpoIuA

          +3

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    • RGT // 05.02.2019 à 08h30

      « la notion de bien commun et par la conscience d’unité de destin de chacun dans la communauté nationale »…

      Sans vouloir vous offenser, je me demande bien ce que vous avez fumé : La construction de la France depuis le début n’a été qu’un dispositif oligarchique destiné à favoriser la caste des puissants.

      Et chaque fois qu’il y a eu la moindre avancée en faveur d’une plus grande équité elle a été suivie de « réformes nécessaires » imposées par la force ou par la ruse afin de couper les ailes du peuple pour favoriser la cupidité des les plus puissants.

      N’oublions jamais que la « renaissance » à été la reprise en main d’un pouvoir totalitaire par les autocrates parisiens au détriment des « gueux » qui décidaient localement de leur propre sort au moyen-âge…

      Et ensuite cette régression ne s’est jamais arrêtée, basée au départ sur le « droit divin », puis suite à la baisse de l’influence de la religion par le « droit des urnes » qui n’est qu’une reprise d’une « foi » tout aussi pervertie qui avait remplacé les courants religieux par des « courants politiques ».

      Sincèrement je ne vois pas comment nous pourrions nous échapper de ce système pourri jusqu’à la moelle sans nous débarrasser à tout jamais des « élites » jacobines qui centralisent toute la violence d’état.

        +12

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    • Consolo // 07.02.2019 à 11h57

      impossible de vous ajouter un plus. Dommage.

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  • Igor // 04.02.2019 à 07h59

    Là, Onfray il est balaise, plusieurs page pour en arriver à cette conclusion : « qu’il y en a trop -non pas d’Europe, mais de libéralisme. ». Je comprends sa situation, son fond de commerce….mais cest un peu gros, pour un philosophe se targant d’être libre et indépendant. ..Tout le monde sait qu’une autre europe est impossible…Je ne pensais pas que la dictature en etait arrivée à ce point, et pour en sortir ça va être dur ,il reste encore le vote mais plus pour longtemps. …Macron aurait l’ambition de s’affranchir de ses tuteurs et parrains??

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    • Kiwixar // 04.02.2019 à 09h12

      Macron ne va pas supprimer le vote. Il va instaurer le « vote » électronique, il l’a déjà annoncé. Ca permettra aux 20% de la population du haut de tranquillement génocider les 80% du bas en leur faisant croire qu’ils sont 51%, donc de leur permettre de perpétrer un classicide qu’ils estimeront légitime et légal.

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      • lm13720 // 04.02.2019 à 10h58

        Il est possible de limiter très singulièrement les possibilités ou soupçons de fraude dans un vote électronique en faisant, par exemple, comme au Venezuela. En même temps que le vote est fait électroniquement, il est délivré un bulletin de vote conforme à l’électeur qui va derechef le porter dans l’urne prévue à cet effet. De sorte que, une fois le scrutin clos, on peut vérifier aléatoirement l’adéquation entre la comptabilisation des votes électroniques et celles des bureaux de vote choisis qui seront dépouillés « à la main ». Bref, le vote électronique au Venezuela n’a jamais été pris en défaut par un quelconque « observateur international ». Autre chose est que des pressions soient faites sur les électeurs, que l’opposition n’ait pas la parole, etc.

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        • Chris // 04.02.2019 à 14h43

          Ce qui faisait dire à Jimmy Carter en conférence en 2012, que le système démocratique vénézuélien était le meilleur du monde.

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        • Pierre Tavernier // 04.02.2019 à 15h30

          Le système mis en place au Vénézuela semble effectivement très fiable. Mais attention, le vote électronique « simple » peut permettre des fraudes de grande ampleur. Rappelons nous la Floride lors du duel Bush-Gore.

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        • Kasper // 05.02.2019 à 00h41

          Bonjour l’usine à gaz quand le vote à bulletin papier dans une urne transparente est à la portée même des plus demeurés, intraçable et facile à surveiller par des assesseurs.

          Que le vote électronique puisse être fiable ou pas est sans objet: on en a pas besoin.

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          • Serge WASTERLAIN // 05.02.2019 à 13h04

            Vous n’avez certainement jamais été responsable d’un bureau de dépouillement pour écrire ça. Si vous aviez été confronté à la difficulté de trouver des accesseurs, vous raisonneriez autrement !

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    • kess // 04.02.2019 à 10h59

      Ce n’est pas ce qu’Onfray dit. C’est ce qu’Onfray comprend que les gilets jaunes disent. Il faut eviter de tronquer les phrases a la serpette, ce n’est pas tres honnete:
      « les gilets-jaunes lui disent (a Macron) justement qu’il y en a trop -non pas d’Europe, mais de libéralisme. »

      Aussi, on ecrit pas un texte pour en arriver a la conclusion … ou alors ca veut dire que vous ne lisez que l’excipit de vos bouquins favoris: «  »Et ils se marierent et eurent beaucoup d’enfants. » Aaaah. »

        +13

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      • Igor // 04.02.2019 à 20h18

        Bien sur les gilets jaunes parlent….. Et ils sont absolument homogènes, pensent tous de la même manière et ont tous les mêmes idées politiques… Ce sont bien les idées d’Onfray à partir de son analyse qui sont décrites dans son texte..

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  • Patrique // 04.02.2019 à 08h16

    Cela fait longtemps que je dit que Macron est un néo-pétainiste partisan d’une « nouvelle Europe » où la France aurait perdu son indépendance et sa construction démocratique. Macron a été élu par les mêmes familles politiques que celles qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain. Il n’y a pas de hasard.
    « Etat maastrichtien » signifie en fait pouvoir euro-atlantiste ; une modernisation du pouvoir euro-germanique de Pétain;

      +77

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    • Daniel // 04.02.2019 à 09h25

      Macron est le représentant de l’oligarchie financière mondiale dont l’UE n’est qu’un des nombreux levier : il a été chercher le financement de sa campagne à la City de Londres (https://www.challenges.fr/politique/macron-les-surprenants-donateurs-de-sa-campagne_629563)
      Une fois que l’on sait qui le finance, on sait quel va être sa politique : survie à tout prix du système financier qui est de plus en plus officiellement en faillite… pour le renflouer et le perfuser en continue, le meilleur moyen c’est de saigner les pauvres, les sans dents, les retraités, en un mot les faibles prix catégorie par catégorie l’un après l’autre.
      Pas de chance pour lui, les Gilets Jaunes réunissent l’ensemble des flouer par cette politique, ce qui fait que les idées se diffusent de plus en plus vite en élevant chacun et chacune sur la question : « dans quel monde voulons – nous vivre ? »
      Quand on est dans la rue, on regarde pas la télé !

        +43

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    • Yves TEROUINARD // 04.02.2019 à 09h36

      Ah ! Pétain, s’il n’avait pas existé, il faudrait l’inventer ..
      … pour justifier tous nos maux.
      Comme si « le mal » n’était pas ailleurs (que la désignation d’un homme).

        +6

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      • D’Aubrac // 04.02.2019 à 10h16

        Macron a été élu sous les applaudissements nourris et les hochements satisfaits des grands chefs du maintien de l’ordre, des grands industriels, des évêques et autres mitres molles, des magistrats carriéristes, des Académies, des banquiers et agioteurs, des Universitaires de renom, des propriétaires de journaux et de leurs rédactions serves, des Hauts et Très Hauts fonctionnaires gavés d’honneurs et d’ors républicains…

        Tenez Yves Terouinard !!! Ce sont les mêmes qui applaudirent le vote du 10 juillet 40, Montoire et la suite ! C’est de cette caste dont parle Patrique, aujourd’hui, comme à l’époque de leur baudruche maréchalesque, caste toujours favorable à une « Europe nouvelle » où la France perd son indépendance et la démocratie, mais elle, ni ses privilèges ni ses dividendes.

        Permanences historiques : même caste, mêmes classes, mêmes intérêts, même dévotion à « l’ordre », même soumission à ceux qui peuvent le garantir, ici ou outre-Rhin. Tout se tient.

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      • Sandrine // 04.02.2019 à 11h11

        Pétain a voulu jouer, il a perdu. Son nom est maintenant devenu un symbole, tant pis pour lui.
        Le symbole d’un mal qui ronge la France depuis longtemps : l’oligarchie moderne, celle qui prétend, sans foi ni loi, remplacer les aristocrates de jadis. Tous ces industriels qui, il y a 80 ans, ont soutenu le modèle « Petain » de la gestion des affaires publiques étaient des oligarques, c’est à dire les héritiers d’entreprises devant leur prospérité et leur situation de monopole à l’état républicain. Ce sont les même aujourd’hui qui se gargarisent des règles de la concurrence pure est parfaite pour mieux faire oublier que sans l’état et sa violence « légitime », ils ne seraient pas grand chose dans la grande guerre mondiale des capitalistes pour l’accaparement des parts de marché.
        Le modèle Pétain de la gestion des affaires publiques a un nom : il s’appelle dictature et répression. Que Pétain ait tablé jadis sur les corps intermédiaires intégrés dans la structure verticale du corporatisme quand Macron prône une conception horizontale débarrassée de l’affrontement partisan gauche-droite ne doit pas faire illusion. Dans un cas comme dans l’autre il faut permettre aux Maîtres de « réapprendre gout de l’effort »/ « oublier l’esprit de jouissance ». Dans un contexte de raréfaction des ressources, ils ont besoin pour cela d’un cadre coercitif non négociable (les fameuses « valeurs » non négociables).

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        • Chris // 04.02.2019 à 14h57

          Manque « l’acceptation des inégalités », argument que Macron a avancé quand il défendait l’idée que le système démocratique suisse n’était pas applicable en France.
          Et je lui donne entièrement raison. Les Suisses, majoritairement protestants, acceptent les inégalités (revoir la théorie des familles de Todd). Sauf qu’un certain ruissellement marche encore du fait de la bonne santé de l’économie suisse… mais s’amenuise du fait l’intégration de plus en plus profonde dans l’Union Européenne.
          Un coup de récession, comme la tendance internationale s’annonce et la Suisse va, elle aussi produire, ses gilets jaunes !!!
          Les prémisses :
          https://www.lematin.ch/suisse/primes-maladies-2e-raison-endettement/story/17632006

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      • Kiwixar // 04.02.2019 à 11h40

        Macron ne veut pas du Brexit (« l’accord n’est pas négociable ») car il ne souhaite pas d’un De Gaulle allant se réfugier à Londres et revenant en France un peu plus tard. La libération sera houleuse pour ceux qui, depuis quelque temps déjà, ont choisi la kollaboration avec Bruxelles/Berlin/Iles Cayman.

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      • vert-de-taire // 08.02.2019 à 15h46

        Pétain NON pas pour justifier tous nos maux.
        Il a servi la France revancharde aristocratique c’est un fait.
        avec des alliés de poids, une bonne part de l’oligarchie financière.
        Macron est très proche du pétainisme (le capitalisme en déroute car plus personne n’ignore ses dévastations) pour nous sauver du risque populiste de la France Insoumise (à défaut de Fillon/DSK – accidents bêtes – les caniches du MEDEF – voir en particulier la prestation de Fillon devant le MEDEF) ou du Front.
        La comparaison n’est pas bonne mais assez juste.

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  • Fritz // 04.02.2019 à 08h31

    La saillie absurde contre Mélenchon est en trop. Sinon, Michel Onfray a raison de parler de « répression » (alors qu’en 2005, face à des émeutiers bien plus violents, policiers et gendarmes avaient joué leur rôle de « forces de l’ordre »). Il faudrait en tirer les leçons : dans une démocratie, les forces de l’État (police, armée y compris la gendarmerie) ne doivent pas avoir le monopole des armes. Accepter un prétendu « monopole de la violence légitime », c’est désarmer les citoyens, et donc accepter les violences policières.

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    • L. A. // 04.02.2019 à 13h04

      Fritz :
      D’accord avec vous, il devrait au minimum donner ses sources (s’il y en a) avant de braire de telles âneries

        +5

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    • herve.rumin@orange.fr // 04.02.2019 à 21h34

      La formule weberienne selon laquelle l’Etat aurait le « monopole de la violence légitime » est une ineptie : il n’y a jamais de « violence légitime ». L’Etat a l’usage exclusif de la force publique, dans le respect de la loi et en vue d’un ordre qui n’existe pas sans justice.

        +5

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  • Jean Paul B. // 04.02.2019 à 08h41

    D’accord sur tout sauf sur la « collusion » entre la CGT d’alors (donc le PCF d’alors!(sic)) et le pouvoir gaulliste en Mai 1968 sur le dos des travailleurs. Cette affirmation initiée par les « gauchistes » d’alors (Cohn-Bendit et autres) et répétée sans répit depuis 50 ans n’est qu’un mensonge sur le plan historique et les historiens qui travaillent sur le sujet le savent bien,ils mais n’ont pas les honneurs de la « grande » presse pour pouvoir le dire au grand public.
    Dommage que Michel Onfray torde si souvent (trop souvent?) la réalité historique (Révolution Française et rôle des Girondins,Robespierre,rôle du PCF dans la Résistance,la CGT en 1968) à la fois par méconnaissance profonde de l’Histoire et aussi pour servir son parti pris idéologique « libertaire » (je précise immédiatement que je ne lui conteste pas le droit d’être « libertaire »).
    Libre à lui de minimiser, voire discréditer ceux qui luttent pour le Bien Commun mais il devrait mieux se documenter avant sur les sujets historiques qu’il aborde.
    Je lui rappelle sans acrimonie que la critique a toujours été plus facile depuis son salon les pieds au chaud dans ses pantoufles et surtout moins risquée pour sa « carrière professionnelle », que l’action dehors sur le terrain des syndicalistes pour fédérer les salariés afin de mener la lutte quotidienne pour les revendications basiques pour améliorer la vie des « petits » (salaires,défense de l’emploi,etc.) contre le Patronat et les Pouvoirs politique et financiers.
    Michel Onfray semble ne pas avoir conscience que ceux qui luttent pour le Bien Commun,mettent souvent en péril leur santé physique et/ou mentale et parfois même leur vie!

      +53

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    • Le turk // 04.02.2019 à 08h48

      L’histoire ? un historien travaille avec un crayon et une gomme. Libre à vous de croire à l’une ou l’autre des versions historiques.
      Total respect pour les syndicalistes , aucun pour les syndicats actuels

        +19

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      • bdb30 // 04.02.2019 à 09h35

        « Total respect pour les syndicalistes , aucun pour les syndicats actuels »,Macron vient de cet abandon ainsi que les GJ. Le néolibéralisme est arrivé à fracturer la solidarité et le politique dans le pays.Les GJ découvrent la solidarité et la revendication politique, il serait temps! Je ne vois pas ce que viennent faire les accords de Grenelle dans ce texte ou alors la vieille habitude de conchier le rôle de la CGT et du PCF style « tout le monde n’a pas eu la chance… » ou « j’ai été au PCF.. ». Krasu inconnu? Là, Onfray me fatigue…

          +20

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      • Voline // 04.02.2019 à 10h13

        50 ans de syndicalisme « de base », je confirme ce qui est bien historiquement documenté la collusion effective des appareils syndicaux et de leurs « patrons » (!) avec les pouvoirs en place pour faire accepter aux salariés toutes les dispositions les plus régressives depuis des décennies.Ces dirigeants syndicaux vendus sont largement récompensés de leur servilité à la fin de leur carrière.
        – Deux larges bémols au billet d’Onfray:
        1.- Marre d’entendre et lire cette stigmatisation, sous le vocable de « casseurs », des personnes qui choisissent d’autres moyens pour exprimer leur colère, leur exaspération à force de n’être pas entendues et d’être méprisées ou qui répliquent à la répression dont elles sont l’objet au nom du respect de leur dignité (« A quoi devons-nous le progrès social sinon aux émeutes populaires », Marat).
        2- Marre d’entendre et lire que les milices policières « ne font qu’obéir aux ordres »; Onfray comme tant d’autres légitiment cette « morale des salauds » dont on sait qu’elle fut constamment invoquée par les tortionnaires de tous les pays quand ils furent (rarement!) traînés en justice; ils ont toujours prétendu n’avoir fait qu’obéir aux ordres. La police, l’armée et la « justice » françaises ont une longue tradition en matière de répression et de torture en France comme ailleurs ou leur « savoir faire » fut exporté !!…Et ça continue…

          +39

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        • Sandrine // 04.02.2019 à 11h49

          D’accord avec vous. Marre de ce discours léonin qui explique immanquablement la brutalité des forces de l’ordre par la soumission aux ordre, ou plus ridicule encore « le manque de formation ». Depuis le début des manifestation on a eu le temps de former et de « briefer », non? C’est quand même pas très compliqué à expliquer et à comprendre qu’il ne faut pas viser dans la tete par exemple? On aurait donné l’ordre express de viser dans la tete ou dans le dos, ou de se mettre à plusieurs pour tabasser des hommes à terre?
          Par contre, un tortionnaire, ça se fabrique : « on ne nait pas tortionnaire, on le devient «  comme dit Françoise Sironni
          http://www.acatfrance.fr/public/pages-de-rt2013-francoise-sironi.pdf

            +19

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  • Kokoba // 04.02.2019 à 08h54

    Il est évident que Macron a choisi délibérement la violence.
    Peut être qu’il fantasme sur Tatcher et la manière dont le patronat la vénère pour avoir briser les mineurs.

    C’est la lutte des classes dans toute sa splendeur.
    Le but n’est pas seulement d’accaparer pouvoirs et richesses mais surtout de briser la volonté de tout opposant.
    Cela fait un moment qu’on le sait, écraser et humilier, c’est cela qui fait le bonheur de Macron.

      +52

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    • Kiwixar // 04.02.2019 à 09h45

      Fantasmer sur Thatcher sans la manne du pétrole de la mer du Nord, c’est très macronien (mélange de crétinisme et de « j’aime me battre » d’OSS117).

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  • Jessim // 04.02.2019 à 09h04

    Petit à petit les masques tombent. Nous ne sommes plus à mon sens ni dans une démocratie, ni dans une dictature mais dans une ploutocratie ou ce sont les riches qui dirigent. Quand je parle de riches je ne parle que de ceux qui s’enrichissent sur le dos de l’état

    Ce sont eux qui ont le monopole de la violence légale, ce sont eux qui nous mènent vers leur idéale européen, ce sont eux qui cherchent toujours plus qu’à entretenir un état de plus en plus obèse. Ça devient de plus en plus critique car les français n’acceptent jamais sous la contrainte bien longtemps.

      +14

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    • Voline // 04.02.2019 à 10h30

      « Quand je parle de riches je ne parle que de ceux qui s’enrichissent sur le dos de l’État  » écrivez-vous; donc si je vous comprends bien s’enrichir sur le dos des salariés serait acceptable !!! Précarité, salaire de misère, conditions de travail et de vie, produits inutiles voire nuisibles… imposés par un patronat toujours plus vorace ici ou dans de plus lointaines contrées serait… »périphérique »! alors que c’est bien le cœur du système.
      L’État n’est que le fondé de pouvoir de cet ordre socio-économique dont les classes dominantes (« les riches ») se gavent; réveillez-vous, les lois sont écrites sous la dictée des patrons et actionnaires des multinationales ! Et l’État répriment ceux qui contestent cet domination; les GJ en font la cruelle « expérience » à leur tour.

        +16

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      • Jessim // 04.02.2019 à 13h29

        Il n’y a pas de mal à s’enrichir sur le dos des salariés dans des conditions acceptables bien évidemment. Mais dire que les patrons sont voraces est faux, dans la mesure ou depuis 20 ans la part des la Valeur ajoutée qui revient aux détenteurs de capitaux est stable. La marge des entrepreneurs est de plus en plus faible.

        Un entrepreneur a besoin de se rémunérer, d’investir et bien évidemment de se développer et il faut du cash pour tout cela que le salarié ne met pas de sa poche. Je rappelle que le niveau de prélèvements obligatoire est passé de 20% du PIB à plus de 55% en l’espace de quelques décennies, le nombre de fonctionnaire a augmenté de 40% donc l’acteur le plus vorace est l’administration publique.

        Je préfère un patron qui s’enrichit après une prise de risque plutôt que des hauts fonctionnaires avec des salaires mirobolants et des avantages indécents sur le dos du contribuables qui quand il se plaint et souhaite avoir son mot à dire se prend des LBD dans la figure.

          +9

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        • bernard.jeannin // 04.02.2019 à 20h04

          Pas d’accord! mais pas d’accord du tout!
          Que savez-vous des salaires des fonctionnaires, fussent-ils « hauts »?
          Les salaires des « hauts fonctionnaires » ne sont « hauts » que quand ils « pantouflent », i.e. vont dans le privé faire rémunérer par le privé leur carnet d’adresse et leur entregent (même pas leurs compétences, dans la plupart des cas).
          Les patrons qui s’enrichissent après une prose de risque … vous voyez qui? Les patrons des PME industrielles ou de services, ok, mais qui d’autre? Les inventeurs? là, déjà, c’est « à voir ». Les « startupeurs »? On y vient! Les grands patrons, genre le retraité de Michelin qui prend la direction de Renault (et qui est « catho » et je ne sais quel représentant du Pape) … non! tous n’ont été que des « fonctionnaires » du privé, mais eux, oui, ils sont scandaleusement bien payés.

            +9

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        • R.C. // 04.02.2019 à 23h46

          «prise de risques »…
          Moi, j’en ai vraiment marre qu’on nous bassine avec la prétendue « prise de risques » du patronat et en particulier le haut patronat. Surtout quand il s’agit de justifier de gros écarts de salaires et des rémunérations pharaoniques.
          Prise de risques avec l’argent de qui (gagné sur le dos de qui ?), avec la sueur et les burn-out de qui ?
          L’affaire du Crédit Lyonnais, par exemple, les dirigeants d’alors ont joué à la roulette et ils ont fait prendre des risques à d’autres qu’à eux-mêmes !
          S’ils avaient gagné, les bénefs’ auraient été pour eux, exclusivement. Ils ont perdu, les pertes ont été pour les autres (en particulier le contribuable).
          Les rares qui « prennent [vraiment] des risques » , ce sont les petits artisans, les petits commerçants, les paysans et quelques petits patrons (parmi ceux qui n’ont pas la détestable doctrine de faire suer le burnous…).

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        • Florent // 05.02.2019 à 13h02

          Ce discours de patron insupportable. « Il n’y a pas de mal à s’enrichir sur le dos des salariés dans des conditions acceptables bien évidemment ». Au moins vous avez l’honnêteté de reconnaître que le rapport employeur/employé ne prend que la forme d’exploitation des hommes par l’homme, les conditions variant selon le degré d’acceptabilité (subjectif) que chacun veut bien mettre. J’ai le sentiment que nous ne serons par exemple pas d’accord.

          Et puis arrêtons ce discours qui tend à nous faire croire que sans patron on serait en train de chasser/cueillir dans des cavernes. Pure idéologie.

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  • fleurda // 04.02.2019 à 09h09

    et si on proposait une loi pour que, toutes les 50 balles de LBD40 envoyées sur les manifestants, on doive en tirer une en échange sur le président?
    histoire qu’il « comprenne » et soit mieux à l’écoute?

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    • Serge F. // 05.02.2019 à 14h54

      Cela ferait 185 balles à tirer !

      « Les policiers avaient probablement plus de raison que les gendarmes de craindre une interdiction de ces armes. En effet, selon les chiffres obtenus par L’Essor, sur les 9.228 tirs de balles de défense effectués dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, 1.065 l’ont été par des gendarmes. Les policiers sont donc à l’origine de 8.163 tirs de balles de défense, soit 90 % de l’ensemble.

      […]

      Côté Police en revanche, la très grande majorité des tirs de balles de défense ont été le fait des policiers des BAC, constitués en détachements d’action rapide (DAR), et des compagnies d’intervention de la Police. Moins bien formés au maintien de l’ordre que les CRS, ils ont pourtant bien davantage fait usage de leurs lanceurs de balles de défense. »

      https://lessor.org/a-la-une/info-lessor-gilets-jaunes-seuls-10-des-tirs-de-lbd-40-ont-ete-effectues-par-des-gendarmes/

      Les policiers des BAC sont de loin les plus dangereux dans les actions de maintien de l’ordre menées lors des manifestations. Ils ne sont pas formés pour ce genre de travail et ils se comportent parfois de manière totalement illégale :

      https://twitter.com/Insoumise007/status/1091971739205189632

      https://twitter.com/France3MidiPy/status/1082636267869761536

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  • Aurélie // 04.02.2019 à 09h19

    Évidemment que c’est la dictature et qu’il y a une différence avec les émeutes de 2005 ! C’est bien de le reconnaître auj. Qu’est ce que font les médias habituellement à critiquer la politique turque, polonaise ou h9ngroise alors qu’il suffit de regarder ce qu’on a devant nos yeux. Déjà il y a 4 ou 5 ans quand il y a eu les manifestations contre le mariage pour tous, des femmes avec poussettes ont reçu des gaz lacrymogènes. Étaient-elles violentes ? Ont-elles cassé des voitures ou des vitrines ? Et comme le dit l’article de Michel Onfray, un jour viendra où on louera notre utérus au nom de l’économie ou pour baisser le chômage : quelle chance un CDD de 9 mois…

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  • lemoine001 // 04.02.2019 à 09h21

    Michel ONFRAY lucide !!

    A deux petits détails près: 1) Il omet qu’en juin 68 les élections ont porté l’assemblée nationale la plus à droite jamais élue. Cela signifie que si les syndicats n’avaient pas signé à temps les accords de Grenelle, il n’y aurait eu plus rien à signé. Un pouvoir aussi largement victorieux n’aurait eu aucune raison de céder aux revendications.
    2) Comme beaucoup de commentateurs, il traite les Gilets Jaunes comme un mouvement uniforme. Il n’arrive pas à comprendre que ce mouvement est traversé par une lutte idéologique. L’extrême droite y était très largement présente jusqu’en décembre. Après les violences de la place de l’Etoile, la gauche a pris peu à peu l’avantage. Le mouvement est aujourd’hui à la fois plus mature et plus à gauche qu’à ses débuts.

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  • Bèbert le fou // 04.02.2019 à 09h32

    L’état maastrichien, c’est «Océania» ; la République en marche, c’est l’Angsoc ; les télécrans sont les outils informatique que nous utilisons tous les jours et parmi eux, surtout le smartphone (on laisse d’innombrables traces et on est exposé à tous les discours aliénants) ; les Gilets Jaunes sont collectivement tous des Winston Smith/Emmanuel Goldstein ; la loi anti fake news, c’est le ministère de la vérité, le Miniver ; Macron c’est Big Brother ; le Macron tour, ce sont les 2 minutes de la Haine.
    Les cons, c’est nous.

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    • Louis Robert // 04.02.2019 à 13h42

      Citez plutôt Macron: « les enfants », c’est nous, les enfants.

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  • obermeyer // 04.02.2019 à 09h45

    J’ai arrêté la lecture dés qu’il a amalgamé BHL et Mélenchon . Je ne comprends toujours pas sa haine envers lui au point de sortir d’énormes mensonges ( contre vérités ? ) . Mélenchon comme le reste des insoumis ont appuyé le mouvement des GJ dés le départ , faisant fi des ragots qui ont dés le début tentés de salir ce mouvement .

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    • lm13720 // 04.02.2019 à 10h48

      Oh, la raison de tout cela est bien connue de ceux qui lisent ou écoutent Onfray : tout ce qui de près ou de loin a à voir avec les jacobins – et Mélenchon ne cesse de glorifier Maximilien Robespierre et la « Grande Révolution » – est à vouer aux gémonies au nom d’un anarchisme – tendance Proudhon – dont Onfray se revendique. On notera, au passage, que Michel Onfray tout en ne supportant pas le moindre écart chez ses ennemis jacobins passe pour pertes et profits l’antisémitisme notoire de Proudhon. Bref, Onfray pratique, comme tant d’autres, une rigueur philosophique à géométrie très variable…

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      • Tepavac // 04.02.2019 à 12h07

        Onfray ou pas, chacun est libre de son opinion.
        Certains sont « encartés » par soumission à un ordre préétabli, mais d’autres, sont « encadrés » par leur propre dogmatisme, s’imposant et imposant une règle de conduite qu’ils estiment supérieur à tout autre.
        Hé bien ce n’est là pas très Républicain, et encore moins, respectueux des sentiments et des opinions de ses semblables.

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      • mprn // 05.02.2019 à 00h02

        C’est en effet de la malhonnêteté intellectuelle de la part d’Onfray.

        Quand à Proudhon, comme on dit « o tempora o mores » (autre temps autres moeurs). Proudhon a plus ou moins succombé à des idées alors en vigueur. Il était aussi très misogyne et probablement raciste tout court et pas que raciste du juif. D’ailleurs ils était autant contre les protestants que les juifs, tous deux considérés par la plupart des intellectuels de l’époque comme les archétypes du banquier et de l’usurier, et par conséquent les ennemis des idées sociales de Proudhon. C’est ce que des sociologues comme Bourdieu appellent l’habitus. Proudhon s’est laissé influencer par les idées de l’époque allègrement antisémites (première moitié du XIXe Siècle).

        Ps: Ca ne justifie en rien ses propos antisémites, mais les explique.

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  • gripemino // 04.02.2019 à 10h00

    Macron le funeste est bien décortiqué par Onfray.

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  • Laurent // 04.02.2019 à 10h09

    > Macron n’est pas bien malin, car Pompidou mit fin à Mai 68 avec un cynisme qui aurait pu l’inspirer […]

    Que Macron soit malin ou stupide ne change rien à l’affaire. Macron est avant tout impuissant – l’Euro l’empêche de jouer sur l’inflation et de faire
    disparaître les avantages consentis avec l’augmentation du coût de la vie. Il ne peut tout simplement pas refaire le « coup de Pompidou » sans sortir de la zone Euro.

    Dès lors sa violence s’explique : elle est la seule option qui lui reste pour accomplir sa mission : « Donner encore plus de superflu à ceux qui ne savent déjà plus quoi en faire ».

    Bien sur « explication n’est pas justification ».

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    • vert-de-taire // 08.02.2019 à 15h59

      Macron est impuissant
      l’EURO etc ..
      OUI mais c’est son choix et il est dans son rôle dans le grand cirque qu’il nous joue.

      On ne va pas le plaindre ou le glorifier.
      Simplement mettre une autre classe sociale au pouvoir, celle des citoyens travailleurs
      à la place des rentiers.
      pas plus compliqué
      c’est tellement simple que ces ultrariches sont dans la panique.
      ils lachent Macron ! cherchent ailleurs …

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  • Philvar // 04.02.2019 à 10h24

    Bien sur que Michel Onfray a raison et que sa description de la situation micronienne est exacte mais j’ai aussi trouvé pourquoi je ne l’aime pas : il prend le ton et les tournures de phrase d’un énarque qui veut s’adresser à Bécassine !

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  • Pascal Demoriane // 04.02.2019 à 10h26

    Si Michel Onfray n’est pas un problème, car il fait assez bien ce qu’il fait, (pas toujours),
    il n’est hélas pas non plus une solution, car il ne fait pas assez bien ce qu’il ne fait pas ici : de la philosophie.
    Du point de vue philosophique qui peut intéresser le ou la gilet jaune de terrain,
    Onfray fait du commentaire, du pléonasme plus ou moins érudit sur ce que nous voyons et savons, mais ne nous aide pas, sur le fond, à mieux savoir ce qu’on peut connaître ni ce qu’on peut penser devoir faire, ce qui est un peu le boulot du philosophe, non ?
    Sur mon rond point ensoleillé et populaire, hier, dimanche, la production conceptuelle et la problématisation de la violence, des clivages, de la praxis de lutte… c’était franchement un cran au dessus.
    Les philosophes qui font du journalisme deviennent inquiétants… pour eux-mêmes, et pour la philosophie.

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    • Yannis // 08.02.2019 à 22h02

      Onfray sert avant tout sa petite boutique Moi-moi, il faut le voir se transformer en VRP de sa généreuse production littéraire pendant ses conférences dans des villes d’importance moyenne (pour ma part Albi) et ainsi descendre très vite de son piedestal laborieusement construit, et ce malgré une propension répétée au triplement des chevilles.

      Tout est bon dans l’actualité, dans l’histoire ou dans les bibliothèques pour servir de déclencheur à la verve de notre philosophe 2.0, de bien petite stature au final. Il a réussi á passer le mur du çon cet été avec une longue tirade sur l’affaire naissante Benalla, en projetant ses propres fantasmes sur le fondement de Macron, oubliant tous les fondamentaux de la philo. Il laissait par ailleur transpirer une culture de beauf homophobe que beaucoup ont remarqué, et pas seulement dans le Marais parisien.

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  • lm13720 // 04.02.2019 à 10h40

    « le mouvement des gilets-jaunes était une jacquerie d’extrême-droite, une revendication populiste qui sentait sa chemise brune, un mouvement qui puait le “facho”. BHL le fit savoir illico en même temps que… Mélenchon et Clémentine Autain, Coquerel et la CGT qui rejoignaient ainsi dans leur concert populicide tous les éditorialistes de la presse maastrichtienne. »
    Vos sources, SVP ?
    Je renvoie à l’ensemble des interventions à l’Assemblée et sur son blog et vous met au défi d’apporter la moindre preuve de cette calomnieuse affirmation. Votre haine des « jacobins » décidément vous aveugle…

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  • Voline // 04.02.2019 à 10h43

    Placide, vous avez bien de la chance de n’avoir pas dû migrer pour simplement (sur)vivre. Votre mépris pour d’autres êtres humains dont les noms et les visages valent bien les vôtres me désole. Pour bien connaître le sujet je n’idéalise personne: il y a des gens bien et « dégueu » sur tous les continents, quelles que soient leurs couleurs, religions, « origines ». Heureusement que parmi les G.J. que je fréquente je n’entends pas de tels propos racistes, ni homophobes, ni sexistes d’ailleurs, et nous comptons bien nous y tenir. Nous voulons une société plus juste et humaine contre toute domination et exploitation à 100 lieues de votre haine.

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  • Seingelt // 04.02.2019 à 10h55

    Excellent, je suis de près ce que vous écrivez sur ces événements, vous sauvez l’honneur des lettres françaises, vous êtes toujours dans le réel, merci pour ces textes: seul bémol, et majeur, la politique de Macron n’est pas libérale, on ne peut plus parler d’idéologie libérale lorsque l’État phagocyte la société à ce point, + de 54% du PIB français est dépendant de l’État: la politique de Macron est une politique technocratique, étatiste, jacobine , rien de libéral la dedans, ni d’un point de vue économique, ni d’un pur point de vue juridique. La V République est une monarchie élective gérée par une caste de haut technocrates et d’oligarches corrompus. Mais sinon, encore bravo pour votre courage intellectuel, et j’espère pouvoir encore vous lire longtemps.

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  • Volodia // 04.02.2019 à 11h29

    Oui, en 2005 face aux émeutes très violentes des banlieues l’Etat choisit simplement de « maintenir l’ordre » (pas de morts, pas de blessés graves parmi les émeutiers alors que certains d’entre eux tirent à balles réelles!) tandis qu’en 2018-2019 devant les manifestations fondamentalement pacifiques des GJ l’Etat choisit d’emblée la répression: deux-mille blessés dont une centaine de mutilés, tirs dans la tête, des milliers d’arrestations etc. C’est le constat d’Onfray, et il a raison.
    La raison en est simple: les émeutiers des banlieues ne menaçaient en rien le Pouvoir, les Gilets Jaunes si.
    En effet brûler par milliers les voitures de ses voisins de banlieue ou en incendier les magasins ne posait aucun problème aux élites, alors que chercher à atteindre même de façon pacifique les Palais du Pouvoir aux cris de « Macron démission! » c’est proprement intolérable.
    Ici le voile de la démocratie tombe. Devant le peuple qui met en cause la domination de classe il n’est plus question de séparation des pouvoirs ni même de simple décence (droits de l’homme et compagnie).
    Les pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et médiatique se réunissent en un seul pouvoir, celui du Président qui doit tenir coûte que coûte pour protéger les intérêts vitaux de la caste.
    Bien entendu Macron adore ce rôle et le remplit avec toute l’acrimonie et la morgue naturelle qui le caractérisent. Attendons-nous au pire.

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    • Sandrine // 04.02.2019 à 12h09

      Surtout les émeutes des banlieues étaient du pain béni pour tous ceux qui souhaitent détourner la colère du peuple vers l’islam, l’immgiration et justifier le tout sécuritaire… l’etat (qui exactement ?) avait tout intérêt à montrer que la police était trop gentille et dépassée par les événements…

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  • Kiwixar // 04.02.2019 à 11h42

    “Je suis le fruit d’une forme de brutalité de l’Histoire.”
    (Macron, le 13 février 2018, devant la presse présidentielle.)

    « J’aime me battre »
    (OSS117)

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    • vert-de-taire // 08.02.2019 à 16h27

      Il a derrière lui de telles puissances financières qu’il peut tout se permettre et se croire à l’abri.
      Se battre sans risque on triomphe sans gloire.

      Macron n’a pas pris en compte l’enjeu GJ/mondialisation destructrice, il est dans un autre monde.
      plus dure sera sa chute
      évitons d’être entraîné par le 1er de cordée.

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  • MDacier // 04.02.2019 à 12h03

    « Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
    Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
    Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
    Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »

    Martin Niemöller

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  • Cevennes // 04.02.2019 à 13h20

    Rien à ajouter à l’analyse toujours pertinente de Michel ONFRAY (exception faite de son irrationnelle « détestation » de JL MELENCHON).
    Le « macronisme » n’est certes pas encore une dictature, mais déjà un totalitarisme d’extrême droite libérale, européiste et servilement atlantiste, que nous gagnerions à stopper… tant qu’il est encore temps.

      +8

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  • Léonie // 04.02.2019 à 13h22

    « les pauvres seraient donc antisémites, racistes, homophobes, violents, complotistes -“salauds” + « c’est la faute aux Russes et à RT » : mais mais mais, c’est exactement l’attitude des démocrates aux US, qui traitent leurs pauvres de « déplorables » (dixit Clinton) antisémites, racistes, etc. manipulés par les Russes « qui ont volé l’élection présidentielle. »

    Coincidence ? Je ne pense pas. Une preuve de plus de la collusion mondialiste en matière de politique.

      +21

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  • Louis Robert // 04.02.2019 à 14h57

    Petite confidence: vu de l’étranger lointain, le spectacle de cet effondrement socio-politique et moral vertigineux de la France décadente se révèle hallucinant. Les mots manquent quand subsiste pareil aveuglement collectif devant tant d’inhumanité.

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    • Sandrine // 04.02.2019 à 15h15

      De qui est de quoi parlez vous exactement. Avez-vous des sources pour illustrer vos propos ?

        +1

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      • Louis Robert // 04.02.2019 à 16h59

        Bonjour Sandrine.

        Exactement? Que je sache, le propos est d’Onfray, qui écrit de la Brute, de la France d’aujourd’hui et de «NOUS », qui «disposons là des pièces d’un puzzle despotique »…

        Sources donc (qui en valent bien d’autres…, limitons-nous donc à celles-ci!), l’actualité en France, les crises.fr, Michel Onfray ci-dessus, moi-même qui, téméraire sans doute, ose une toute petite confidence, et toutes ces personnes autour de moi, touristes d’un peu partout dans le monde, étrangers résidents et citoyens du pays lointain où je me trouve ces temps-ci.

        Autour de moi, on aime bien causer de la France. C’est un peu forcé ces temps-ci… Je vous assure, prendre ses distances et observer ce pays de loin en compagnie de gens de qualité et bien informés peut être révélateur d’une perspective qui y est peu répandue parce que peu flatteuse je le crains.

        Rassurez-vous, je ne prépare pas une étude sur cet effondrement, personne ici n’a de prétention scientifique, que des impressions, très vives je dois l’avouer, quelques idées aussi… et des moments de grande tristesse.

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        • Sandrine // 04.02.2019 à 17h13

          De grâce arrêtez de tourner autour du pot et dites-nous ce qu’est le contenu de ces avis éclairés sur la France et les Français (du concret s’il vous plaît)

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          • Philvar // 04.02.2019 à 18h33

            Vous êtes aveugle ou quoi ? Mais vous avez tout-à-fait le droit d’être la IO de Jupiter ou la groupie du dictateur en herbe. Et nombre d’entre nous ne sont pas forcément de cette soumission.

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            • Sandrine // 04.02.2019 à 19h44

              Le propos de Louis Robert peut aussi s’interpreter comme faisant référence à un mépris du petit peuple de France devenu pauvre après avoir été jadis orgueilleux et impérialiste… j’ai pour ma part entendu des Russes riches désigner avec mépris ces Français qui sont maintenant « pauvres » (sous entendu comme eux-mêmes il y a quelques décennies).
              Dans un autre registre, j’ai entendu de mes propres oreilles des expatriés français à Londres cracher sur ces « ploucs » (le mot employé, textuellement) de gilets jaunes qui leur rappellent les « ploucs » qui ont voté pour le Brexit…

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          • Louis Robert // 04.02.2019 à 19h54

            Lisez ce qu’a écrit de l’étranger fredmos, CENSURÉ un peu plus bas. Relisez Onfray. Le pot est là, comme dans ces textes parus ici, notamment de Lordon, Sapir, Todd, etc. Ce pot que les Français ne veulent pas voir, nous le montrons, tel qu’il est!

            De l’étranger, le spectacle réel de cette France décadente est insoutenable.

            À l’intérieur, avec sa souveraineté, ses institutions s’effondrent: pouvoirs politique « démocratique », économique, financier, policiers, juridique, médiatique, monétaire, etc. Santé, éducation, transports, infrastructures, aménagement du territoire, environnement et climat sont en crise aiguë, des entreprises phares ferment, le chômage augmente, la misère se généralise, les banlieues crient et désespèrent, l’intégration des immigrants marque le pas, les réfugiés sont bloqués, refoulés, abandonnés à une mort certaine en Méditerranée,… et désormais, chaque samedi, on massacre le peuple français dissident qui entend exercer ses droits de dissidence en manifestant.

            À l’extérieur, la France ne respecte plus ses engagements internationaux (réfugiés), attaque et détruit des pays entiers comme l’Empire prédateur, encourage et approuve des coups d’état, soutient un pouvoir partiellement nazi en Ukraine, renouvelle le colonialisme en Françafrique, vit de la vente d’équipements militaires et d’armes servant à des actvites criminelles, sinon genocidaires, etc.

            Comme l’affirmait très concrètement cette mère de gilet jaune mutilé sans raison: à l’étranger, la conduite de cette France décadente « écœure ».

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          • Tacite // 05.02.2019 à 08h09

            Je vous réponds. Quelle ne fut pas ma surprise lors d’une récente fête de famille dans mon pays d’origine. Ces vieux oncles, ces vielles tantes, ses cousines et cousins, tous plutôt de droite, à s’étonner de la dérive du pouvoir macronien. Je n’en revenais pas ! Quoi ! Ma bien gentillette famille serait en fait un nid de contestataires ? Non, juste des démocrates doués d’un minimum de bon sens ! « Il va trop loin », « Il ne sait pas écouter », « Thierry, tu crois qu’il va pouvoir finir son mandat ? », « Il est hautain et méprisant » etc. Pas de mots trop durs. Ce n’est pas la tradition de la famille. Mais je peux vous assurer que derrière, il y avait une crainte, celle de voir sombrer une des nations fondatrices des démocraties s’en éloigner et virer avec son élite vers l’autoritarisme. Certains d’entre eux le sentaient bien. À être et vivre en France, ils seraient plutôt Gilets Jaunes. Pas par plaisir, mais par nécessité !
            Bien sûr, cela ne dessine pas une tendance.Mais là où on me moquait quand il y avait des grèves (Sacrés Français ! Tu as quand même pu prendre ton train ?), cette fois ils ne se moquaient pas. Il y avait une certaine gravité dans leurs propos. Et elle m’a surpris.

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  • Jaaz // 04.02.2019 à 15h20

    L’analogie entre les GJ et les « émeutes » de 2005 n’est absolument pas pertinente.
    En 2005, il y a eu un embrasement de certains quartiers de certaines villes de certaines banlieues à la suite du drame de l’électrocution de 3 gamins à Clichy. Alors que les flics avaient vu les gosses se réfugier dans la centrale électrique, l’un des flics aurait dit (comme il en est ressorti du procès) « je ne leur laisse pas quelques minutes de survie là-dedans »…
    Ces « émeutes », qui n’étaient que l’expression violente d’une colère et d’une injustice face à ces morts, ne pouvaient s’inscrire dans la durée, faute d’une motivation politique. Les autorités étaient parfaitement conscientes de cela. Il fallait donc laisser passer l’orage, et de toute façon, cet orage était circonscrit aux quartiers les plus pauvres des villes les plus pauvres, et donc où on vote le moins. Il n’y avait donc aucune menace réelle pour l’Etat et pour l’ordre. Des voitures incendiées, des cocktails molotov, mais pas de rassemblement ni de manifestation, à part les marches blanches.
    De fait, les choses sont rentrées dans l’ordre.

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    • Jaaz // 04.02.2019 à 15h26

      Il en est tout autrement de la crise des GJ. Il s’agit ici d’un mouvement fortement politisé, même si présenté de façon « apolitique ». Il s’agit ici de la remise en cause de la politique ultra libérale sponsorisée par l’UE et imaginée pas les Chicago boys. Il s’agit ici d’un combat idéologique et de classes, tel que Lordon, Onfray ou Begaudeau (pour les avoir lu en entendu ici) l’ont parfaitement mis en évidence. Les quartiers visés par les premières manifestations étaient ceux des classes au pouvoir. Face à cette crainte qui a brusquement surgi chez celle-là, il n’est pas étonnant que l’oligarchie ait fait le choix de la répression.Il faut marquer les esprits, et quoi de mieux, pour cela, que de marquer les corps? D’autant plus que l’enjeu dépasse largement le cadre franco-français. La menace des GJ fait peur bien au-delà de nos frontières, surtout avec les antécédents des révolutions colorées promues par ceux-là même qui répriment aujourd’hui les GJ.

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      • Jaaz // 04.02.2019 à 15h43

        Autre élément important, je crois: en 2005, le gouvernement était composé de politiciens « professionnels », des gens qui se présentaient aux suffrages, et qui faisaient carrière dans la politique. On a beaucoup critiqués ceux-là, mais au moins leurs intérêts dépendaient (au moins en toute petite partie) de ceux de leurs électeurs. Aujourd’hui, vu comment les réélections sont compromises depuis Sarkozy, on a des mercenaires au pouvoir, à commencer par Macron. Ils ne rendent pas de comptes à leurs électeurs (après tout, la politique traditionnelle à l’époque de papa c’est terminé) mais à leurs sponsors.

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        • V_Parlier // 04.02.2019 à 21h06

          « mais au moins leurs intérêts dépendaient (au moins en toute petite partie) de ceux de leurs électeurs » -> Ben… leurs électeurs c’étaient les mêmes que les soutiens de Macron aujourd’hui: Les bobos bien à l’abri qui aujourd’hui découvrent que ce qui se passait jusqu’alors bien loin de chez eux peut aussi se passer devant leur porte. S’il y a une seule et unique conséquence positive de l’action des casseurs lors des manifestations récentes, c’est bien celle-ci!

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  • Cevennes // 04.02.2019 à 16h44

    Cette agressivité permanente et injustifiée à l’égard de JL Mélenchon est de plus en plus insupportable. Onfray se trompe d’adversaire. Dommage !

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    • Jaaz // 04.02.2019 à 17h57

      Oui malheurseusement Onfray ne peut s’empêcher d’envoyer systématiquement une salve contre Mélechon, quelque soit le sujet de son intervention. Ok, il arrive à ce dernier de dire parfois n’importe quoi, mais il n’en demeure pas moins le premier opposant, en moins en paroles à défaut de suffrages. Si Le Pen se garde bien de condamner les GJ (sociologiquement et électoralement, elle n’y a pas d’intérêt), elle se garde tout aussi bien de condamner les dérives autoritaires de la caste ainsi que son enfermement idéologique. Faut croire que Saint-Cloud a bien plus de points communs avec les arrondissement de l’ouest de Paris que les patelins dans lesquels il y a occupation des ronds-points.
      Le FN/RN fait un retour aux sources, après sa parenthèse gauchisante de l’ère Philipot. Cette clarification n’en est que plus salutaire.

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  • fredmos // 04.02.2019 à 17h40

    Je n’aime pas cet article, parce qu’il flatte d’une certaine manière Macron. Comment en effet peut-on le représenter comme une brute ou un homme « fort » et « viril » (cf. illustration) ? Il utilise son pouvoir de façon vile et ne tient pas compte des intérêts des Français. Que vient en outre faire la Russie ici ? Je vis à Moscou et rien, mais alors rien ne laisse supposer même le plus faible intérêt de la Russie pour ce qui se passe en France. Ici, on négocie avec l’Asie, et la France fait figure de petit pays. L’agriculture est en plein boom. Désolé, mais regardez une carte. Vous voyez la taille de la France??? Paris???. Visitez Moscou et après, vous regarderez Paris d’un autre œil. Allons! Français, réveillons-nous. [modéré] Ce qui me choque, mais vraiment beaucoup, c’est la violence innacceptable des forces de « l’ordre ». On voit bien qu’il y a une fracture très forte entre les diverses couches de la population. Où est notre dignité ? Enfants de la Patrie ???

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  • PERO // 04.02.2019 à 17h54

    en ce qui concerne les réactions de Mélenchon au mouvement des GJ Onfray ment impunément. Dès le début du mouvement la FI et JLM ont soutenu.

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  • traroh // 04.02.2019 à 18h06

    L’obsession d’Onfray pour taper sur la France Insoumise et Mélenchon m’agace. Il serait bien en peine d’étayer ses accusations…

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    • Serge WASTERLAIN // 05.02.2019 à 13h21

      Il me semble en effet que seule Clémentine Autain critique(ait ?) de façon audible (réflexe de la caste journalistique ?), c’est à dire relayée par les médias les GJ comme étant d’extrême droite et racistes.
      Je pense que dans l’ensemble, le FI était plus dans une posture attentiste que contre ou pour.

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  • conscience? // 04.02.2019 à 18h23

    M Onfray,, à part vous et votre analyse de la situation politique , il ne reste rien? Que pouvons nous faire? Nous les gilets jaunes.J ‘attends de vous une analyse politique référencée pour nous permettre de mieux nous défendre,. nous les sans dent La philosophie, pensée humaine ne nous oblige-elle telle pas à faire avec le présent..TOUT EST POLITIiQUE. LE MONDE EST CE QUE L’ON EN FAIT. Vous parlez et écrivez beaucoup.Un peu de politique s’il vous plait. La situation exige des soutiens ou des parleux…..

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    • Tacite // 05.02.2019 à 08h20

      « Conscience? », j’ignore si vous êtes vraiment un Gilet jaune. Peu importe. Vous avez raison. On parle beaucoup, on agit moins. Je n’ai pas d’analyse politique référencée à vous fournir sur la main. Je crois qu’elle s’élabore en ce moment même parmi vous. en revanche, j’ai un conseil, tenez bon ! Ne cédez sur rien ! La bastille n’a pas été prise sans violence ! Je ne suis moi-même qu’un blablateur. Mais la colère monte en moi. Et je ne dois être le seul. Tenez bon jusqu’à nous autres, les discoureurs, on vous rejoigne plus massivement dans la rue. Nous discourrons moins et sans doute nous courrons un peu plus !

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      • Serge F. // 05.02.2019 à 13h43

        Quel aveux de faiblesse !

        L’atomisation de la société, les multiples divisions politiques à gauche, la société du divertissement (en particulier au travers de la publicité qui nous encourage à nous faire plaisir), le consumérisme et l’embourgeoisement de certains ont bien fait leur travail.

        Je ne sais pas comment l’on va s’en sortir, mais ça ne va pas être simple. Il suffit de voir que l’on n’a même pas été capable de se mettre en grève de manière générale et illimitée.

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        • Serge F. // 05.02.2019 à 16h02

          Mais je tiens tout de même à préciser, pour ne pas rester sur le côté négatif de la chose, que cet aveux de faiblesse est un point positif car il montre que, malgré nos difficultés à réagir concrètement et positivement, un salut est possible.

          @Tacite Je ne vous cacherai pas que je ne suis pas loin de la même situation que vous. J’essaye, un peu comme vous sans doute, de trouver la meilleure façon d’agir et je suis souvent pris par le doute. Un gros travail doit être fait en nous afin de sortir de notre tête toutes les sottises que notre société et notre milieu culturel nous ont inculqués dès l’enfance. Il doit commencer par une compréhension du monde dans lequel nous vivons et par une analyse de ce que nous sommes et pouvons faire.

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      • Serge F. // 05.02.2019 à 13h44

        Voici un extrait de l’interview que Jean-Luc Mélenchon a accordée à la revue Society en juin 2017 :

        La violence, le conflit, est-ce naturel chez vous ?
        Comme chez tout le monde, non ?

        Beaucoup de personnes n’ont pas besoin du conflit.
        Moi non plus. Mais j’ai dû m’y habituer ! La vie me l’a infligé : quand j’étais un petit gosse rapatrié, on me traitait de bicot ! Je n’ai pas peur du conflit. Ceux qui en ont peur sont puérils. La vie est faite de conflits, et ceux qui les nient sont condamnés à les voir resurgir en boomerang à un moment ou à un autre. Mieux vaut les assumer pour pouvoir sortir par le haut ! La classe moyenne à la lisière de la classe moyenne supérieure est la championne de l’évitement. Je la repère très vite. C’est le monsieur et la dame qui s’affole dès que le ton monte. Ils ont bien travaillé à l’école, ils ont fait les bonnes études, le bon mariage, le nombre d’enfants idéal, ils ont acheté une voiture et une maison et ils ont une bonne carrière. Tout ce qui n’est pas strictement rationnel les horrifie. C’est typiquement le chercheur Sanofi.

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      • Serge F. // 05.02.2019 à 13h48

        (suite) Le chercheur Sanofi ?

        Rigolez pas, je les ai vus quand ils sont entrés en lutte au moment du plan social, en juin 2016. Ils en devenaient littéralement malades. Qu’est-ce qu’ils ont demandé dès leur première réunion ? Des psychologues. Je vous jure que c’est vrai. Ils étaient effondrés. Le conflit provoquait chez eux un malaise terrible. En revanche, quand je marche chez moi dans le Xe arrondissement, un quartier populaire, les gens m’arrêtent pour me dire : « Je t’ai vu à la télé, t’étais bien » – « Et j’ai dit quoi ? » – « Tu ne t’es pas laissé faire ! ». C’est une vertu pour eux. Les petites gens, ils n’ont pas toujours la répartie. Tenir tête, ne pas avoir peur, ne pas se laisser faire est alors une vertu. Mon attitude leur plaît.

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  • Dbon // 04.02.2019 à 18h34

    Onfray progresse. Pas un mot sur Robespierre ! Bravo Michel.
    Par contre Mélenchon, la gauche , et la CGT en prennent pour leur grade, comme l’habitude.
    C’est vraiment triste une telle incompréhension de l’histoire.
    Je lâche Onfray au fond il se répète et il n’y a rien de révolutionnaire.Todd , Lordon, sont par exemple d’un autre niveau

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  • Bob forrester // 04.02.2019 à 20h44

    3 ans après exit mai 68 ? Et les postes de surveillant et les bourses et les ipes ?
    Il devrait s informer ce babillard !
    Une part du succès de cet anar provient des.gages d anti communisme viscéral qu il donne à l oligarchie.

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  • Dbon // 05.02.2019 à 00h20

    Onfray pense que la décentralisation et le niveau local est mieux que le centralisme .il dit ça car il ne connaît rien !
    J’ai été conseillé municipal en Normandie, et aussi délégué de communautés des communes, eh bien c’est pas mieux!! La lutte de pouvoir et les magouilles n’ont rien à envier à celle du niveau central. Peut être qu’elles coûtent un peu moins chère?. C’est tout.
    Un autre problème avec la pensée de Onfray, c’est l’anarchisme et son côté libertaire.
    Mais il n’a pas compris que son système idéal c’est la Jungle et la loi du plus fort.
    Aux US les libertariens sont vraiment les plus réacs et ils sont comme Onfray contre toute forme d’État contre toute forme de régulation.
    Le Tea party c’est peut être son modèle.
    Les GJ se sont inspirés au début de cette idéologie. Tous pourris, contre l’état contre les syndicats, contres les taxes et les impôts etc.
    Sauf qu’on appelle ça du poujadisme chez nous!!

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    • Serge F. // 05.02.2019 à 02h38

      Des représentants des Gilets jaunes ont déclaré récemment : « La grève générale, oui, mais avec les syndiqués, pas les syndicats ».

      https://twitter.com/LeMediaTV/status/1092463161041715200

      Pour faire grève sans l’aide des syndicats, ça ne va pas être évident. En particulier dans la fonction publique pour laquelle un préavi de grève doit obligatoirement être déposé par une ou plusieurs organisations syndicales.

      Faudrait peut-être rappeler à ces jeunes gens l’histoire de la CGT :

      https://parcours.cinearchives.org/Les-films-565-196-0-0.html

      Le mouvement des Gilets jaunes, aussi intéressant soit-il, est très loin de l’ampleur du mouvement syndical de 1936 (un peu d’humilité ne fait pas de mal).

      Au sujet d’Onfray, je vous conseille d’écouter cette d’émission :

      https://www.youtube.com/watch?v=1G2XxLwO1zw

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  • Serge F. // 05.02.2019 à 01h38

    L’article d’Onfray commence fort : « et envoient la personne jugée coupable purger sa peine au nom de la réparation du violé, de l’agressé, du volé, du pillé, du frappé ».

    Voici ce qu’a écrit Montaigne dans « Les Essais » :

    « C’est un usage de notre justice que de condamner certains [individus] pour donner un avertissement aux autres. Les comdamner parce qu’ils ont failli, ce serait de la sottise, comme dit Platon (Lois, XI, 934), car ce qui est fait ne peut pas être défait, mais c’est afin qu’ils ne commettent plus de fautes semblables, ou pour qu’on fuie l’exemple de leur faute. »

    Plus loin, il s’en prend de nouveau à Mélenchon : « Mélenchon et Clémentine Autain, Coquerel et la CGT qui rejoignaient ainsi dans leur concert populicide tous les éditorialistes de la presse maastrichtienne. »

    Cette affirmation est démentie par CheckNews :

    https://www.liberation.fr/checknews/2018/10/26/hausse-du-prix-de-l-essence-qui-est-a-l-origine-du-mouvement-du-17-novembre_1688018

    Ensuite, un sondage réalisé par Elabe fin novembre 2018 fait bien état d’une « sur-représentation des électeurs de Marine Le Pen chez les Français se définissant comme Gilets jaunes » :

    https://elabe.fr/wp-content/uploads/2018/11/20181128_elabe_bfmtv_les-francais-et-les-gilets-jaunes.pdf

    Sans oublier cette affiche ignoble du 17 novembre :

    http://www.pcf84danielecasanova.fr/2018/11/le-piege-du-17-novembre.html

    Enfin, Onfray utilise 12 fois l’expression « Etat maastrichtien ». Est-ce une référence cachée aux 12 étoiles du drapeau européen ? 🙂

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    • Serge F. // 05.02.2019 à 01h59

      Cette sur-représentation des électeurs de Marine Le Pen chez les Gilets jaunes au début du mouvement a fait hésiter plus d’un militant de gauche de se joindre à eux le 17 novembre. En témoigne cette vidéo d’une sympathisante de la FI :

      https://www.youtube.com/watch?v=bUZiNc236uE

      Au fait, quelqu’un a-t-il vu l’homme de la gauche libertaire, Michel Onfray, participer à une manifestation des Gilets jaunes ?

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  • Pol ux // 05.02.2019 à 05h20

    Tirer sur un manifestant pacifique et l’éborgner…
    flic, tu es une crapule.

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  • fredmos // 05.02.2019 à 08h23

    Franchement, beaucoup de mots pour… quoi? M. Onfray, soyez bref! Les gens normaux ne passent pas des heures sur Internet à lire, écrire, etc. Ils travaillent. Et de quoi parlent-ils? Famille, travail, météo, trafic routier, impôts, coût de la vie… Ils ont des enfants, et il faut s’en occuper. Donc, la politique, c’est un peu bla bla bla. Tant qu’il n’y a pas de répercussion directe, pas de réaction. Que ce soit en France, en Allemagne, en Russie, c’est pareil. Si M. Macron faisait son travail de président des Français, il prendrait soin de leurs besoins! Rien à faire de Mme Merkel, M. Poutine. Des faits. Voilà sur quoi les gens normaux jugent. Et c’est ce que les Gilets Jaunes veulent. Et tout ce qu’ils voient, c’est… zéro, pire, c’est encore pire. Le grand mérite de Poutine, c’est d’avoir permis la création en Russie d’une classe moyenne, certes très minoritaire. Pour les Russes que je rencontre, ils ne parlent jamais politique, c’est abstrait. C’est comme parler du sexe des anges. Accessoirement, la corruption. Mais les rues sont propres, visiblement les impôts servent aux gens. Et les infrastructures se développent. Bref, on voit un certain progrès, même si des millions de gens sont dans le pétrin. En France, que voit-on?

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  • syan // 05.02.2019 à 09h22

    En Afrique, d’ hier et d’ aujourd’hui. Les méthodes sont les mêmes. L’armée sous la main et les médias, aussi.
    Qui aurait pu imaginer que la si belle France soit ainsi salie par un président de la république. Inouï !

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  • Nang’ // 05.02.2019 à 10h19

    La brutalité est inversement proportionnelle à la capacité verbale.
    Vous aurez remarqué tout de même que Macron n’est pas capable de produire une phrase juste et cohérente. Sauf à insulter les français, où là Macron excelle en toute matière. La dernière : les gitans sont trop idiots pour s’exprimer correctement.

    Je suis proprement sidérée par ses sorties. Comment le président des français peut-il parler ainsi de son peuple ?

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  • LMBD // 05.02.2019 à 21h02

    Je crois que M. Onfray se créé sa propre Histoire personnelle (avec majuscule) pour coller avec ce qu’il entend dénoncer et/ou détester. Voir ses positions sur Robespierre particulièrement croquignoles au regard de ce que l’on sait de l’époque en question.
    Je note donc qu’il croit que la hausse du SMIC conclue lors des accords de Grenelle « a été mangé en deux ou trois ans par l’inflation ».
    Hum, hum. De 1970 à 1982, le SMIC est indexé sur l’inflation ET sur la hausse du salaire moyen.
    http://www.smic-horaire.com/histoire-du-smic.php
    M. Onfray est sans doute un brillant philosophe, mais un piètre historien.

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  • Lycus // 11.02.2019 à 22h45

    Ce commentaire simplement pour relever une erreur de Onfray lorsqu’il écrit :  » des éléments de langage du pouvoir macronien ont été fournis puis abondamment relayés par les “élites”: le mouvement des gilets-jaunes était une jacquerie d’extrême-droite, une revendication populiste qui sentait sa chemise brune, un mouvement qui puait le “facho”. BHL le fit savoir illico en même temps que… Mélenchon et Clémentine Autain, Coquerel et la CGT qui rejoignaient ainsi dans leur concert populicide tous les éditorialistes de la presse maastrichtienne  »

    Si Clémentine Autain a tordu le nez face au mouvement naissant des GJ ( n’a-t-elle pas osé utiliser même le terme ‘rouge-brun’ vis-à-vis de Ruffin ?), ce ne fut le cas ni de Mélenchon, ni de Coquerel, qui ont soutenu dès le début les GJ.
    Qu’Onfray se reporte au blog de Mélenchon, ses articles sont classés par ordre Chronologique ; qu’il visionne les vidéos des meeting de l’époque. Il constatera qu’il encourageait la partie de la FI, qui s’investissait dans le mouvement des GJ sans stigmatiser les réticent-e-s du début.

    Je me suis abstenu au dernières élections et ne suis le groupie de personne. Juste c’est dommage et dommageable de combattre un adversaire ou un concurrent sur des idées ou des pratiques qui ne sont pas les siennes.

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