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21.juillet.201821.7.2018 // Les Crises

La clairvoyance de W.E.B. Du Bois, par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 03-06-2018

Mr. Fish / Truthdig

W.E.B. Du Bois, plus que tout autre intellectuel que cette nation a produit dans la première moitié du 20e siècle, a expliqué l’Amérique à elle-même. Il l’a fait non seulement à partir de ce qu’il a appelé la « barrière de la couleur », mais en révélant l’enchevêtrement de l’empire, du capitalisme et de la suprématie blanche. Il a habilement fusionné les disciplines académiques. Il était d’une inébranlable intégrité, profondément engagé au service de la vérité, qu’il avait le courage d’exposer. Qu’il ait été brillant et radical était déjà assez grave. Qu’il ait été brillant, radical et noir terrifiait les élites dirigeantes. Il a rapidement été mis sur liste noire, écarté des fonctions du professorat et des tribunes publiques qui étaient réservées à ceux qui étaient plus obséquieux et dociles. Du Bois avait très peu de rivaux intellectuels – John Dewey en étant peut-être un, mais Dewey a échoué, comme presque tous les intellectuels blancs, à saisir la violence innée et la sauvagerie du caractère américain et la façon dont on lui a donné son expression naturelle dans l’empire.

La régénération et la purification par la violence sont le credo de l’empire américain. D.H. Lawrence, comme Du Bois, l’a vu et a dit : « L’âme américaine est fondamentalement dure, cloisonnée, stoïque et meurtrière ». Les piliers du capitalisme américain sont le génocide et l’esclavage. L’Amérique n’a pas été bénie par Dieu. Elle a été bénie, si c’est le bon mot, par la production des machines à tuer les plus efficaces et des tueurs les mieux entraînés de la planète. Elle a déchaîné la violence industrielle sur ses ennemis à l’étranger et a autorisé des groupes d’autodéfense blancs et des malfrats armés – les chasseurs d’esclaves, le Ku Klux Klan, les ligues blanches (la branche armée du Parti démocrate), les Baldwin-Felts et Pinkerton (briseur de grèves : NdT) – à faire régner la terreur contre les Noirs, les Amérindiens, les Mexicains, les Chinois, les abolitionnistes, les Catholiques, les radicaux, les travailleurs et les leaders syndicaux. Les héritiers idéologiques de ces tueurs sont des groupes de Blancs mus par la haine et des forces de l’ordre militarisées qui terrorisent les immigrants et les travailleurs sans papiers, les musulmans et les personnes de couleur piégées dans nos colonies internes. Ce visage sanglant est le vrai visage de l’Amérique.

« De temps en temps, grâce à nous tous, jaillit une certaine clairvoyance, une vision nette de ce qu’est réellement l’Amérique », a écrit Du Bois. « Nous qui sommes noirs, nous pouvons voir l’Amérique d’une manière que les Américains blancs ne peuvent pas voir ».

Du Bois a averti qu’en période de troubles généralisés, cette violence aveugle qui est le lot quotidien des pauvres de couleur et de ceux que nous soumettons aujourd’hui au Moyen-Orient, devient le principal mécanisme de contrôle social interne. Alors que l’empire se désintègre sous les effets d’un capitalisme financier débridé, d’un aventurisme militaire vain et coûteux, de la stagnation politique et du despotisme, nous souhaitons apprendre de la vérité mise en lumière par Du Bois.

Du Bois, au début de sa carrière, et déjà reconnu comme l’un des sociologues les plus éminents du pays, a attaqué l’odieux accommodement de Booker T. Washington avec les ségrégationnistes blancs du Sud et les élites industrielles du Nord. Il a tourné en dérision le plaidoyer de Washington en faveur de la formation professionnelle des Noirs au détriment des activités intellectuelles. Les Molochs du capitalisme blanc, qui ont financé et promu Washington et son plan collaborateur pour former les Noirs à prendre leur place aux plus bas échelons de la société industrielle, ont riposté contre Du Bois. Les classes populaires, à l’époque déjà, devaient apprendre quoi penser, et non comment penser. Elles disposeraient juste du minimum de connaissances (lire, écrire, compter) pour faire office de serfs dans le système capitaliste. Les capitalistes étaient déterminés à maintenir ce que Du Bois appelait « l’ignorance forcée », une ignorance imposée qui s’exerce maintenant sur une classe ouvrière délaissée, avec une école publique qui se dégrade, la baisse des dotations à l’enseignement professionnel et le déclin des Humanités.

« Soit l’Amérique détruira l’ignorance, soit l’ignorance détruira les États-Unis », a-t-il averti, une prédiction inquiétante de l’époque de Trump.

Il demeurerait toujours doublement marginalisé. Et ce statut de personne de l’extérieur, associé à ses prodigieux dons intellectuels et à son honnêteté sans concession, lui a permis de lever le voile sur l’hypocrisie des institutions et des croyances les plus respectées du pays.

« L’histoire du monde est l’histoire non pas des individus, mais des groupes, non pas des nations, mais des races », écrit-il, « et celui qui ignore ou minimise l’idée de race dans l’histoire humaine ignore et minimise la pensée centrale de toute l’histoire ».

Du Bois a été étonnamment prolifique. Il est l’auteur de 16 textes fondateurs de sociologie, d’histoire, de politique et de relations raciales, dont The Philadelphia Negro, son étude révolutionnaire qui a jeté les bases de la sociologie urbaine ; Souls of Black Folk qui a fondé la littérature et l’histoire afro-américaine moderne ; et son classique de 1935, Reconstruction, qui dépeint la démocratie américaine à travers les yeux des Noirs du Sud privés de leurs droits. De 1910 à 1934, il a été rédacteur en chef de Crisis, l’une des principales revues sur les droits intellectuels et civils du pays. Cornel West l’appelle le « Gibbon américain », d’après l’historien britannique Edward Gibbon, qui a fait la chronique de la chute de l’Empire romain et l’a utilisé comme un avertissement à tous les empires.

Mais je souhaite commencer aujourd’hui par un de ses essais souvent méconnu, « he Souls of White Folk, tiré de son livre Darkwater : Voices From Within the Veil. Il a écrit cet essai en 1920. Les Européens blancs et les Américains luttaient face au massacre suicidaire et à la barbarie de la Première Guerre mondiale. Pourtant, comme l’a souligné Du Bois, rien de cette sauvagerie n’a surpris les Noirs aux États-Unis non plus que les victimes du colonialisme – 10 à 12 millions de Noirs sont morts au Congo sous le joug colonial cruel du roi Léopold II de Belgique.

Mais c’est la Belgique, et non le Congo, qui a été présentée après la guerre comme la victime d’atrocités commises sous l’occupation allemande . « Voici la petite Belgique et son triste sort, mais le monde a-t-il oublié le Congo ? » demanda Du Bois. Le racisme, voyait-il, n’était pas seulement endémique au capitalisme et à l’impérialisme, mais déformait les récits historiques, les histoires qui ont été racontées et celles qui ne l’ont pas été. Aux États-Unis, l’année précédant la publication de l’essai, 66 hommes et femmes noirs, principalement dans le Sud rural, ont été lynchés. Deux cent cinquante autres sont morts dans des émeutes urbaines, généralement provoquées par des milices blanches, dans le Nord et dans le delta de l’Arkansas. Eux auraient pu vous dire, si on le leur avait demandé, ce qu’était l’Amérique.

« Alors que nous apercevions les morts entre les volutes de fumée de la bataille et que nous entendions à peine les malédictions et les accusations des frères de sang, nous, les hommes à la peau sombre, nous disions : Ce n’est pas l’Europe devenue folle ; ce n’est ni aberration ni folie ; c’est l’Europe ; ce qui semble terrible est la véritable âme de la culture blanche », a écrit Du Bois dans son essai.

Du Bois a assisté au traité de Versailles qui a puni l’Allemagne en lui infligeant des réparations qui ont paralysé son économie et ouvert la voie au fascisme. Mais pour Du Bois, la décision des puissances européennes victorieuses de découper joyeusement l’Afrique, l’Indochine et le Moyen-Orient au mépris de ceux qui y vivaient était beaucoup plus criminelle. L’autodétermination, voyait-il, n’était que pour les Européens blancs et les Euro-Américains. Du Bois a contribué à la tenue d’un Congrès panafricain pour protester contre le retour à l’assujettissement des personnes de couleur. Selon Du Bois, la guerre n’avait rien à voir avec la démocratie et la liberté. C’était une lutte entre les puissances impériales pour la capacité de piller « la richesse et le labeur du monde noir », ce qui est aussi, bien sûr, la raison d’être de nos guerres au Moyen-Orient.

Du Bois savait, comme Karl Marx, qu’il admirait beaucoup, que l’économie de marché était pensée pour rendre les faibles plus faibles et les forts plus forts. L’idée qu’une classe de capitalistes et d’entrepreneurs noirs, ou des politiciens noirs comme Barack Obama, rectifierait d’une manière ou d’une autre l’inégalité sociale et raciale au sein du capitalisme était absurde. Ces marionnettes serviraient le système capitaliste et impérialiste qui, a-t-il dit, devait être renversé et remplacé par le socialisme.

Les exclus sont doués, écrit Du Bois, d’une « seconde vue » ou ce qu’il appelle une « double conscience ». C’était, écrivait-il dans The Souls of Black Folk, la sensation de « toujours se regarder soi-même à travers les yeux des autres ». Cela donne aux laissés-pour-compte, comme à de nombreux intellectuels juifs de l’Allemagne nazie, la possibilité de voir derrière ce que Du Bois appelait le voile. Cette vision est impérative non seulement pour ceux qui sont rejetés, mais aussi pour la nation. Ceux qui sont aveuglés par le privilège et le mythe de la blancheur ne peuvent pas comprendre la réalité, ni se comprendre eux-mêmes, sans ces parias. Plus les voix de ces exclus sont tues, plus la folie collective s’empare du pays. En réduisant au silence les voix des opprimés, nous assurons notre propre oppression.

« Je suis allé dans le monde », dit Du Bois, « mais je n’en suis pas. J’ai soulevé le voile du drame humain, là où tout le tragique et le comique de l’extérieur sont reconstitués dans un minuscule univers intérieur. Vue depuis ce tourment intérieur des âmes, l’espèce humaine qui en est dépourvue m’est apparue sous un jour insolite et même révélateur ».

La violence endémique qui sévit dans le pays sidère une partie importante de l’élite blanche, mais cette violence est une réalité quotidienne pour les Irakiens, les Afghans, les Yéménites et, bien sûr, les américains pauvres et de couleur.

« Mais qu’est-ce donc que cette blancheur pour qu’elle soit tant désirée ? » a demandé Du Bois. « Alors, toujours, d’une manière ou d’une autre, silencieusement mais clairement, il m’est donné de comprendre que la blancheur signifie la propriété de la terre pour toujours et à jamais, Amen ! »

« Il est curieux de voir l’Amérique, les États-Unis, se regarder d’abord comme une sorte de pacificateur naturel, puis comme un protagoniste moral dans cette terrible époque », a-t-il écrit. « Aucune nation n’est moins bien préparée pour ce rôle. Pendant au moins deux siècles, l’Amérique a paradé fièrement dans la caravane de la haine humaine – allumant des feux de joie avec la chair humaine dont elle se moquait, et élevant l’insulte à millions de personnes au-delà du simple mépris, au rang d’une grande religion, d’un cri de guerre mondial : En haut le blanc, en bas le noir ; à vos tentes, ô peuple blanc, et guerre mondiale contre les bêtes noires et autres animaux bâtards bariolés ».

Du Bois a vu la rédemption, certainement à la fin de sa vie, non pas dans les entrailles de l’empire, mais dans des mouvements de libération qui luttaient pour la liberté à l’extérieur de l’empire. Il a été arrêté pour activités « subversives » en 1951 et son passeport a lui a été confisqué pendant des années. Ses livres ont été retirés des rayons des bibliothèques et éliminés des programmes d’études. Il est demeuré résolument provocateur. Le 1er décembre 1961, il rejoint officiellement le Parti communiste. Peu après il quitta les États-Unis pour passer le reste de sa vie au Ghana.

Du Bois avait une singularité que j’admire particulièrement. Il était profondément ancré dans la réalité de ceux sur lesquels il écrivait. Il écoutait. Il a interviewé méthodiquement les noirs pauvres, que ce soit dans The Souls of Black Folk ou The Philadelphia Negro, où l’historien Herbert Aptheker a estimé que Du Bois a passé quelque 835 heures à interviewer quelque 2 500 ménages. Cela a donné à son travail d’authenticité et de fraîcheur de reporter qui a échappé à la plupart des autres sociologues et philosophes qui ont réfléchi aux grandes questions posées dans les enceintes académiques.

Il arrive un moment où, écrit Du Bois, les opprimés se révoltent dans un déferlement de rage, comme les djihadistes au Moyen-Orient. Ceux qui n’ont jamais pris le temps d’enquêter sur le long et lent goutte-à-goutte de l’humiliation et de la souffrance collectives sont consternés. La rage, parce qu’elle semble ne pas avoir de contexte ou de rationalité, est perçue comme incompréhensible, comme le produit de mutations raciales ou religieuses. Nous le constatons avec la réaction israélienne aux manifestations non violentes à Gaza. La presse, à peine plus que les courtisans des élites, certifie consciencieusement la rage comme incompréhensible. Parce qu’elle est incompréhensible, elle doit être violemment écrasée. Du Bois écrit :

« Il est difficile de montrer aux autres le sens psychologique de la ségrégation de caste. C’est comme si l’on voyait le monde, depuis une grotte sombre sur le flanc d’une montagne toute proche, en train de passer, et qu’on lui parlait poliment et avec conviction, lui montrant comment ces âmes ensevelies sont entravées dans leur mouvement naturel, leur expression et leur développement… Petit à petit l’esprit des prisonniers réalise que les passants n’entendent pas ; qu’ils sont séparés du monde par une épaisse vitre transparente mais horriblement tangible. Ils s’énervent ; ils parlent plus fort ; ils gesticulent… Ils peuvent crier et se jeter contre les barrières, sans vraiment prendre conscience, dans leur confusion, que leurs hurlements sont inaudibles dans le vide, et que leurs pitreries pourraient sembler drôles à ceux qui les observent depuis l’extérieur. Ils peuvent même, occasionnellement, réussir à traverser la vitre pour se retrouver en sang, défigurés, face à une foule épouvantée, impitoyable et qui les submerge. Une foule de gens qui craignent pour leur propre existence. »

Du Bois ne serait guère plus accepté aujourd’hui. Sa critique radicale de l’empire et du capitalisme le rendrait encore plus paria à l’université et sur les ondes. L’État à la botte des entreprises, sûr de réussir à nous envoûter avec ses tours d’illusionniste et ses divertissements virtuels, ainsi qu’avec des inepties et des commérages déguisés en actualités, ne voit pas en lui ni en d’autres théoriciens radicaux une menace. Ils ont orchestré la société post-alphabétisée, « l’ignorance forcée », qui perpétue leur pouvoir. Nous avons ses livres. Lisez-les tant que vous en avez encore la possibilité.

[Chris Hedges est un journaliste dissident, lauréat du prix Pulitzer et ancien chroniqueur pour le New York Times. NdT]

Source : Truthdig, Chris Hedges, 03-06-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

RGT // 21.07.2018 à 11h52

Comme toujours Chris Hedges nous offre un texte d’une qualité remarquable.

Malheureusement, ses pensées ne sont jamais diffusées auprès du public car elles pourraient s’avérer dévastatrices pour nos « élites ».

Mais j’ai aussi dans l’idée que si elles étaient largement diffusées elles ne trouveraient qu’un écho « modéré », la majorité de ceux qui sont réellement concernés trouveraient ce texte « barbant » et préféreraient se plonger rapidement et avec volupté dans la télé-poubelle.
Splendide gomme à effacer les consciences qui leur permet chaque matin de se lever et de continuer à se laisser asservir sans penser à se révolter ou même évoquer la moindre pensée « malsaine » à l’encontre de cette dystopie.

Finalement, il est désormais totalement inutile de combattre les « fauteurs de troubles ».
Il suffit simplement de les laisser macérer dans l’ignorance sans jamais parler d’eux.
C’est bien plus efficace. avec un petit coup de « Fèces Niouzes » et de « Komplotisme » (reptiliens, illuminatis, etc…) il n’est même pas nécessaire de préparer un contre-argumentaire qui pourrait leur offrir la moindre écoute.

Et, cerise sur le gâteau, les « abrutis » ne souhaitent pas se « prendre la tête » et préfèrent largement s’adonner au voyeurisme glauque d’émissions lobotomisantes.

Aucun animal ne se comporterait de la sorte.
Même le plus idiot des tardigrades a un sens plus aigu de sa survie et de son propre intérêt.

Plus je comprends les humains, plus je suis fasciné par le comportement des autres espèces.

53 réactions et commentaires

  • Bibendum // 21.07.2018 à 07h28

    La dictature du capital, et de la finance, a encore de beaux jours à exploiter. Il s’agit moins de réduire une quelconque opposition que de supprimer l’idée même d’opposition avant qu’elle ne se forme dans l’un ou l’autre esprit humain.

    Ainsi, lorsque Du Bois parle de la grotte ou seraient retenu une population aliénée, ne parle t-il pas de celle de Platon mais d’un point d’analyse sociologique et non métaphysique ?!

    De même, cette grotte serait obstruée d’une paroi de verre que l’on traverserait qu’en se mutilant. N’est ce pas ce plafond de verre qui interdit à la gente féminine d’atteindre les sommets ?

    Aujourd’hui, dans le fond de la grotte, il y a un écran géant, en HD, avec son surround et accessoirement quelques diffuseurs minutés qui embaument l’espace d’humeurs apaisantes.

    Ce n’est pas tant que la dictature ait souhaité cesser faire la guerre à tout ce qui limite son incommensurable pouvoir, mais plutôt qu’elle ait à sa disposition aujourd’hui, moderniste progrès, les moyens techniques et fort moins onéreux de rendre coopérant chacun des mortels.

    Ainsi, cette dictature, peut lever la vitre devant la grotte et Barack Obama en sort lumineux pour mieux dompter les démons qu’il incarne. De même, cette même dictature peut lever le plafond de verre dès lors que quelques femmes, du haut de leur gloire, stériliseront l’opposition de laquelle elles se sont extraites.

    Noir, femme, migrant, juif, nationaliste, et j’en passe sont tous invités à la danse pour célébrer le monde nouveau. Les récalcitrants sont des peines-à-jouir qui ne proposent aucune alternative à ce monde progressiste ou chacun tire et découpe pour soi même un bout de la couverture.

    La seule grotte qui aurait du sens est celle de l’ermite, un peu comme un tonneau, mais il faudrait y être cynique et renoncer aux autres.

    Diogène 🙂

      +11

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  • calal // 21.07.2018 à 08h21

    il parait que les fermiers blancs d’afrique du sud vont migrer en russie.Ils seraient menaces en afrique du sud par des noirs qui veulent une redistribution des terres.On va suivre avec interet comment tout cela va se derouler a l’avenir.

    Esprit blanc ou simplement nature humaine qui fait que le fort ecrase le faible?

    pourquoi est ce que le sort du faible m’emeut il? parce que je sais qu’un jour je serai dans cette position et que j’aurai a subir la meme chose.Ce qu’israel fait subir aux palestiniens,demain notre gouvernement nous le fera subir.

      +28

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    • zx8118 // 21.07.2018 à 11h05

      Hélas, si ce n’était qu’une question de couleur il suffirait de renverser le rapport de domination et tout serait réglé. Les massacres ethniques en Afrique, entre populations noirs, réfute l’hypothèse. Idem pour les autres minorités en terme d’influence. Un président noir ou une femme présidente ne résoudra pas, en raison de leur simple appartenance, racisme ou sexisme, les preuves sont là. Il en va de même pour les idéologies.

      Un petit enfant n’est spontanément ni raciste ni sexiste et pas non plus cruel ou pervers envers tel ou tel autre enfant en raison de l’absence de richesse ou de pouvoir des parents de celui-ci. Le problème est donc bien culturel et non naturel, la solution n’est pas dans la recherche et l’éradication d’un gêne mais dans une éducation non ensanglantée par une idéologie, celle de classe (portée avant tout par la dominante mais diffuse universellement).

      Pour retrouver raison et sensibilité, ou appartenance pleine et entière à la nature humaine mais aussi à celle plus vaste qui englobe tous les règnes, en ces temps apocalyptiques, la solution ne peut être que radicale. Mort au néolibéralisme et à ce qui nous y a conduit : Mort à l’argent !

        +26

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      • Bibendum // 21.07.2018 à 12h50

        Parce-que « mort à l’argent » c’est pas une idéologie ? Morbide de surcroît…

        Je serai curieux de connaître votre alternative dont je ne doute pas, à lecture faite de votre prose, doit forcément régler tous les problèmes d’échange entre les individus et les laisser épanouis. Que dois-je ? Transfigurés 🙂 🙂 🙂

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        • zx8118 // 21.07.2018 à 15h36

          Rassurez-vous je ne pense pas que cette radicalité puisse être imposée par une idéologie quelconque, donc pas de morbidité en vue.
          Je la vois comme une utopie et non comme un programme politique. De l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par l’extrême centre, y compris les intermédiaires, tous ne sont finalement que des variations sur le même thème du capitalisme. Et tous on échoué, comment alors penser que le néolibéralisme (dernier avatar du capitalisme) est réformable ?
          La fin du capitalisme c’est la fin de l’argent (sous toutes ses formes), ce n’est pas pour autant la mort. Au contraire, pour faire un jeu phonétique, la fin de l’argent c’est la faim de la vie.

          Je vous propose un petit exercice de pensée. L’argent (et tout ce qui va avec) est devenu tellement important que l’on ne peut pas imaginer un monde sans. Sauf que l’homme est sur terre depuis plusieurs centaines de milliers d’années et que nous ne prenons en considération que les deux derniers millénaires (en étant très généreux). Même focalisation en ce qui concerne notre civilisation, sauf que les Continents ou contrées que nous avons « découverts », n’étaient pas vierges de toute vie humaine, il y avait des habitants en Amérique du Nord, du Sud, en Australie, etc. et ceux-ci fonctionnaient sans argent. Rien de mortifères pour autant, au-delà des mythes (faible espérance de vie, famines, maladies, etc.) véhiculés par notre société capitaliste (l’histoire est toujours écrites par les vainqueurs ne l’oublions pas), ces communautés étaient plus humaines et intégrées à leur environnement, autrement dit leur qualité de vie nous était juste supérieur.
          Tout cela pour montrer que cette utopie (d’un monde sans argent) a non seulement existé mais a été la norme bien plus longtemps que celle du Veau d’or.

          Je ne dis pas non plus qu’il faut faire fi de tout progrès scientifique ou technologique, je pense au contraire que cette utopie est possible avec, dans une nouvelle forme à inventer. Je ne sais donc pas comme elle se manifestera ou pas, il y aura sans doute beaucoup de spontanéité dans ce processus. (Les richesses de notre monde n’ont jamais été aussi grande sauf qu’elles sont accaparées par un toujours plus petit nombre. C’est un mouvement inexorable, celui du capitalisme qui accroit les inégalités et dévore toutes nos valeurs humaines. Mauvaise nouvelle : l’argent ne se dompte pas, cela ira de pire en pire. Bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire).

            +16

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          • Sylphe // 22.07.2018 à 14h15

            L’argent est fort pratique pour les échanges, mais il a été dévié de sa raison d’être.
            Il est devenu une marchandise.
            Mon utopie, vivre avec un argent périssable, à jeter après usage comme les tickets de métro,
            et qu’il soit impossible de « capitaliser ».
            On créerai l’argent au fur et à mesure des besoins, chacun aurait ce qu’il lui faut.
            C’est ce qu’on appelle l’économie distributive.
            Voir http://www.economiedistributive.fr/La-Grande-Releve

              +4

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    • Bibendum // 21.07.2018 à 12h28

      [modéré]
      Il ne paraît pas que… C’est un fait!!!

      l’Afrique du sud, avec le soutien de l’URSS d’hier et de la Russie d’aujourd’hui, s’est libérée partiellement du joug colonialiste. Notez qu’elle fait partie du BRICS, le « S » de la fin.

      Alors l’Afrique du sud a trainée des pieds pour redistribuer les terres à ses ressortissants pour de nombreuses raisons tactiques et stratégiques. La plus évidente étant de ne pas couler une économie agricole essentielle à sa stabilité. Pendant ce temps les africains du sud noir, que l’on pourrait nommer de « pure souche », ont été formés à l’agronomie.

      Par ailleurs, les afrikaners, minorité possédant 75℅ des terres agricoles ont plutôt été épargnés le temps que se mettent en place un nouveau projet, y compris pour eux. Ils ne pouvaient pas l’ignorer !!!

      Et qui est partenaire de ce nouveau projet ? Les Russes, comme depuis toujours. Ces mêmes Russes qui souhaitent une immigration blanche, cultivée (c’est pas de l’humour 🙂 ) ayant des moyens à investir sur un territoire immense, vierge et fertile.

      Les afrikaners doivent, certes, rendre les terres sud africaines, mais pas l’argent qu’ils y ont récolté ( c’est toujours pas de l’humour 🙂 ) depuis des décennies.

      Ainsi, nous sommes dans le gagnant/gagnant russo-chinois du multipolarisme. Les sudaf règlent un problème social finement et la Russie valide un plan économique de long terme.
      [modéré]

      Bien à vous.

        +7

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      • Sandrine // 21.07.2018 à 14h54

        Qu’est-ce que c’est cette histoire de migration de sud-africains blancs en Russie. C’est réel?
        En tout cas, j’espère que l’on a aussi prévu une restitution des terres aux Koikkois et Boshimans par les Zoulous et autres Bantous…

          +3

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  • Rond // 21.07.2018 à 08h47

    Passionnant ! Je ne connaissais pas ce Monsieur. Merci pour cet article.
    Toutefois, classer les blancs comme de gros méchants indécrottables et les noirs comme des victimes éternelles me semble, pour le moins, un peu court. « et celui qui ignore ou minimise l’idée de race dans l’histoire humaine ignore et minimise la pensée centrale de toute l’histoire ». Pas d’accord. Il n’y a pas de race « impérialiste » et toute la série en « iste ». C’est bien, entre autre, l’histoire, la géographie, mais surtout les mégalomanies et la cupidité de quelques-uns qui nous ont forgés.
    Il se trouve que l’occident est majoritairement composé de blancs. Sommes-nous ici, individuellement, et blancs, les caricatures monstrueuses proposées dans l’article ? Il me semble que tous ceux qui participent à ce blog prouvent le contraire.
    La « rage » de Du Bois est compréhensible mais il se trompe de coupable. Il n’a pas vu l’humanité une. Il n’a pas vu, ou l’auteur de l’article, que l’on est tous dans un même rafiot et que tous ensemble nous souffrons de ce que fondamentalement, nous ne souhaitons ni aux autres couleurs de peau, ni à nous-même.
    Ca n’enlève rien au fait que l’occident a, collectivement, fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal. Et ça continue, et par d’autres couleurs de peau également …

      +4

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    • Sam // 21.07.2018 à 12h09

      Je ne crois pas que l’auteur parle de « race impérialiste », mais plutôt d’impérialistes qui utilisent la notion de race pour justifier leur domination.

        +9

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      • Bibendum // 21.07.2018 à 12h56

        C’est cela. Avec toujours les mêmes **** utiles qui tombent dans le piège… Un peu comme le sage, le doigt, la lune, bref comme pépin.

        Bibendum, pro de la mayonnaise 🙂

          +2

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    • Mr K. // 21.07.2018 à 21h58

      @Sandrine

      Vous écrivez :
      « Non, la rage de Dubois n’est pas compréhensible.
      C’est un raciste, de la même façon que l’extreme-droite israélienne au pouvoir est raciste… »

      Euh, vous vous êtes relue?

      Cela n’est pas gênant d’écrire « … raciste, de la même façon… » pour :
      – d’un côté un noir américain écrivant sur les USA de la première moitié du XXème siècle et de l’autre l’extrême droite israélienne du XXIéme siècle?
      – D’un côté quelqu’un affilié aux oubliés, négligés et de l’autre des affiliés aux puissants du monde occidental?

      « de la même façon »???

      Vous écrivez aussi :
      « …cet intello raciste n’a rien à envier aux intello racistes nazis… »

      Euh, pas de problème à écrire cela?

        +2

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    • Kiwixar // 22.07.2018 à 01h48

      « il se fait, dans ce texte, le relais d’idées extrêmement dangereuses qui ont prouvé par le passé leur potentiel néfaste. »

      Oui, il y a d’ailleurs eu un très bon article sur ce blog sur l’extrême danger que représentent les idéologues cherchant à « faire le bien ».

      Allez, pour éliminer le racisme, abolir les frontières et créer un peuple de migrants déracinés couleur chocolat. Pour éliminer le sexisme, créer une humanité transgenre procréant grâce à des tiers ou des machines. Pour éliminer les inégalités liés au travail et aux compétences, abolir l’argent liquide puis payer tout le monde pareil. Pour éliminer les inégalités de résultats à l’école, abolir l’instruction. Les rêves utopistes peuvent être dangereux.

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  • François Lacoste // 21.07.2018 à 09h50

    La traduction de la citation suivante semble imparfaite

    « Il est difficile de montrer aux autres le sens psychologique de la ségrégation de caste. C’est comme si l’on voyait le monde, depuis une grotte sombre sur le flanc d’une montagne toute proche, en train de passer, et qu’on lui parlait poliment et avec conviction, lui montrant comment ces âmes ensevelies sont entravées dans leur mouvement naturel, leur expression et leur développement… »

    Sans doute on peut écrire;

    « Il est difficile de montrer aux autres le sens psychologique de la ségrégation de caste. C’est comme si enfermé au le flanc d’une montagne dans une grotte sombre, on voyait passer le monde tout proche et qu’on s’adressait poliment à lui avec conviction en lui montrant comment les âmes enfermées dans la grotte sont entravées dans leur mouvement naturel, leur expression et leur développement… »

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  • Duracuir // 21.07.2018 à 10h30

    Encore une fois, cette violence est le fait de l’accaparement, ou plutôt de l’intangibilité, voire l’illégitimité de la propriété.
    En Europe, il y a quasiment continuité de la propriété depuis la fin de l’Empire Romain, et pour une grande part, même bien avant. Depuis les mérovingiens, 95% de la propriété, et surtout foncière se fait sur une base contractuelle ou au moins juridique. La prise violente et définitive de propriété est, en occident, un phénomène marginal depuis plus de 1500 ans. Même les révolutions(hormis la soviétique) n’ont pas affecté profondément ni durablement la propriété. Et quand on voit le traumatisme bi-centenaire des classes dirigeantes françaises par rapport à 1793, où pourtant, fort peu de bien furent confisqués à des privés…
    En Europe, la propriété est consensuelle, arbitrée.
    Les USA, eux, tout comme l’Amérique du sud, font face à plus de deux siècles d’accaparement de la propriété, sans légitimité, avec la seule force brute, et le système judiciaire US n’est qu’une des facettes de cette force brute. Ceci entraine une agressivité défensive permanente. Et derrière ce minage obsidional, pointe la paranoïa.
    C’est la raison pour laquelle l’amérique du sud connait les mêmes affres de violence. Tout comme l’Afrique, ou le viol colonial, suivi du départ soudain du colonisateur a totalement rebattu les flux traditionnels de propriété, laissant le continent libre d’accaparement. La Russie a connu plus de dix ans d’enfer pour sortir du viol et du vol massif libéral, ce qui est totalement atypique et qui a du stupéfier et frustrer les analystes occidentaux sûrs de pouvoir compter sur une anarchie durable pour piller le pays à loisir.

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    • Geof’ // 21.07.2018 à 16h24

      ‘faudrait quand même pas oublier l’enclosure…

      en outre, la dynamique capitaliste – à partir du 19ème en France – a ruiné des milliers de paysans, allant s’entasser en villes ou émigrer vers..les Amériques.

      n’oublions pas que les émigrés sont surtout des européens du nord, élevés dans l’amour de la cupidité et de la réforme protestante réac’

      L’Histoire est la reine des sciences…

      Geoffrey, neo-communiste belge

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      • Duracuir // 21.07.2018 à 18h09

        Le cas(particulièrement scandaleux) de spoliation publique de l’enclosure, comme plus tard, l’accaparement des terres communales des Landes et mise en concessions sylvestres, ou comme avant, la privatisation et l’accaparement insensés des biens d’Eglise sur les terres d’Empire par des prélats se déclarant de la Réforme(encore eux vous voyez) et devenant, Princes, comtes et Ducs, ont la particularité, tout comme l’ignoble décennie Russie des 90’s d’avoir volé des terres collectives, d’état, d’église ou de commune, il n’y a pas eu vol de propriété privée. De plus, ces spoliations, même massives et même dramatiques pour des millions d’individus n’ont représentée qu’un infime pourcentage de la propriété foncière d’époque, incomparrable avec le 100% de propriété à mettre en coupe réglée des Amériques ou de l’Afrique post-coloniale. Mais les catholiques ont été au moins aussi virulents et effroyables que les protestants en la matière. Aux protestants l’Amérique du Nord, l’Océanie, le sud et l’Est Africain. Aux catholiques, l’Amerique centrale et du sud tout comme l’Afrique du Nord et de l’Ouest. Les Orthodoxes se sont accaparés l’Asie du nord et centrale ainsi que la région du Caucase.

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        • Sandrine // 21.07.2018 à 19h16

          Vous pourriez continuer votre liste à la Prevert par tous les territoires conquis par l’Islam et dans une moindre mesure l’expansion des Han vers l’ouest et le sud.
          Sinon au sujet de votre première remarque selon laquelle les Européens n’auraient pas connu de dépossession, il y a eu effectivement le phénomène des enclouures et avant ça la feodalisation (le premier étant la conséquence à retardement de la seconde).
          A noter cependant pour la France un processus de réappapropriation de la terre par les paysans dès le XIVe siècle (les paysans étant a cette époque devenus suffisamment riches pour racheter certains droits au seigneur- cas particulier qui n’existe pas à l’Est de l’Europe)

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          • Sandrine // 21.07.2018 à 19h36

            A noter pour compléter mon message précédent que le servage (quasi synonyme d’esclavage en Russie et même en Prusse)  apparaît à l’est de l’Europe à partir du XIVe siècle ( au moment où il disparaît à l’ouest) et qu’il n’y a alors aucune différence ethnique entre ceux qui mettent en servage et ceux qui sont mis en servage.
            Cette remarque, pour montrer qu’il ne faut pas s’obseder sur le paramètre racial et penser que les questions de propriété de la terre sont uniquement liées à des problématiques de colonisation d’un peuple par un autre.

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            • Duracuir // 21.07.2018 à 19h46

              ce que vous dites est vrai mais n’a rien, mais alors absolument rien à voir avec mon propos. Encore une fois vous mélangez absolument tout. Mais bon… c’est tellement habituel que je ne sais même pas pourquoi je le dis.
              Cordialement.

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            • Sandrine // 21.07.2018 à 20h38

              Pourriez-vous développer parce que moi, je pense au contraire que ce que je dis a tout à voir avec votre propos de départ : « en Europe il y a continuité de la propriété depuis au moins l’empire Romain« 
              J’ai bien deviné que quand vous écrivez « Europe », vous pensiez «France », mais bon, cher Duracuir, vous avez écrit Europe. Donc j’ai cru bon de vous rappeler que l’histoire de la France ne valait pas pour toute l’Europe.
              Deuxièmement, lorsque vous écrivez qu’il y a eu une continuité dans la possession de la terre depuis la fin de l’empire romain, vous faites évidemment référence à une (supposée) unité ethnique des habitants de la Gaulle – devenue France par la suite. Je vous fais donc remarquer que vous pensez dans les catégories du XIXe siècle (encore opperantes aujourd’hui malheureusement), c’est à dire en termes d’unité de peuple et d’homogénéité ethnique…
              C’est votre droit le plus strict, mais encore faut-il l’assumer, au lieu d’essayer de faire croire que je suis à côté de la plaque (franchement, ce n’est pas très glorieux de votre part, mais bon, passons).

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          • Pierre D // 22.07.2018 à 08h20

            J’espère que dans votre esprit « islam » signifie « arabes », parce que l’expansion d’une religion n’a pas de sens en soi puisque c’est c’est leur raison d’être.

            Sinon à votre liste à la Prévert à vous, il vous faut ajouter le judaïsme, le christianisme et le culte d’Isis qui nous ont envahi depuis bien longtemps.

            Quand on sait qu’aujourd’hui 90% des Hans vivent en Chine vos salades sur leur « expansion » semble bien dérisoire à côté de l’expansion européenne dans le monde.

            Votre argumentation consistant à chercher fébrilement des « exemples » ailleurs chez les eux-z’autres est pathétique et trahit un sentiment de culpabilité un peu dérisoire.

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            • Sandrine // 22.07.2018 à 11h09

              Le culte d’Isis!? C’est une blague je suppose.
              Ensuite, si vous croyez que les Hans sont Hans depuis la nuit des temps et qu’il n’y a pas eu de phénomènes d’acculturation en Chine, alors là je ne peux plus rien pour vous.
              Par rapport enfin à votre remarque sur les rapports islam/ Arabes… relisez le message de Duracuir auquel je réponds : c’est lui qui fait un (honteux)amalgame entre pouvoir etatique conquérant et religion (le pire étant son affirmation sur les Orthodoxes qui se seraient accaparés le Caucase : est-ce qu’il a conscience que les Géorgiens étaient orthodoxes bien avant les Russes?!! )

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            • Pierre D // 22.07.2018 à 12h48

              Pour Isis renseignez-vous, en particulier sur l’endroit où ont été bâtis les lieux de cultes chrétiens en France, à commencer par Notre-Dame de Paris.

              Pour la religion vous faites la confusion, volontairement j’espère pour vous, entre leur diffusion et les comportements de leurs fidèles que leur dogme implique.

              D’ailleurs il n’est pas impossible que ce comportement soit préexistant à la religion et que ce soit les dogmes qui aient été adaptés aux comportements. Ainsi le paulinisme qui a supplanté le nazoréisme (religion du Christ) dans l’Empire Romain et le protestantisme qui s’est développé dans les communautés nordiques.

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            • Sandrine // 22.07.2018 à 15h27

              Ce n’est pas parce que le christianisme a repris en partie certains éléments de la religiosité païenne que vous pouvez mettre le culte d’Isis sur le même plan que les grandes religions qui se partagent actuellement le monde. Je sais bien que le neo- paganisme fait florès en ce moment dans nos contrées , mais que je sache, le culte d’Isis n’est religion d’etat ou majoritaire dans aucun pays européens ou méditerranéen.
              Ce qui fait la spécificité des religions citées par Duracuir, c’est qu’elles ont été à un moment ou un autre religion d’etat de pays impérialistes (et elles ne sont pas les seules comme je l’ai rappelé) Certes le politique est toujours sous-tendu par le religieux et ces états impérialistes se sont appuyés sur les religions en questions pour accomplir leurs œuvres prédatrices. Pour autant, on ne peut pas dire comme le fait Duracuir, que ces religions se sont partagé le monde. Elles ont sevi de prétexte tout au plus.

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            • Pierre D // 22.07.2018 à 18h20

              Je ne faisais que répondre à votre étonnement à propos des « invasions religieuses » venues d’orient. J’aurais pu tout aussi bien vous parler du mithraïsme (2500 ans av JC) qui a fortement inspiré les Pères de l’église chrétienne avant que Théodose décide d’effacer l’originale avec des méthodes pas vraiment christiques.

              Quant aux conquêtes chrétiennes quoique vous disiez à propos des Hans elles n’ont pas leur équivalent par leur ampleur, par leur duré, par leur férocité dans l’histoire de l’humanité. De plus elles sont restées très frontalières. Selon vous, le fait qu’elles soient « chrétiennes » serait certainement le résultat d’un hasard fortuit… pas pour moi.

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            • Sandrine // 22.07.2018 à 20h47

              Ça m’intereserait que vous précisiez ce que vous dites quand vous dites que le fait qu’elles sont chretiennes n’est pas fortuit.

              Pour les Hans, ok, on peut considérer leur expansion comme frontalière. Mais jusqu’en 1492, il en a été de même avec les chretiens (de même qu’avec les musulmans d’ailleurs; et aussi avec les juifs si l’on songe à la Khahina en Tunisie ou aux Khazars).
              Après vous pouvez considérer la technique occidentale qui a permis la mise en coupe réglée du monde à partir de l’epoque moderne comme fondamentalement chretienne. Possible. Mais alors il faut bien distinguer le christianisme oriental et le christianisme occidental.

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            • Pierre D // 23.07.2018 à 06h36

              Ce n’est pas ici que je pourrai vous entretenir d’un phénomène aussi vaste qui part d’un scepticisme introduit dans les esprits (comme des enfants dit la Bible) par le thomisme, qui était censé le combattre, et qui aboutit à Thomas Paine («croire en Dieu rend l’homme cruel»).

              Pour faire court, le pardon, l’absolution et la rédemption ça marche avec des crétins (jusqu’en 1492), mais ça devient redoutable entre les mains de gens instruits… parce que comme la suite de l’histoire l’a montré, il n’y a plus de limite à rien.

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            • Sandrine // 23.07.2018 à 07h30

              Sans doute, il y a du vrai dans ce que vous dites. Je répondrais cependant : au vu de la religion transhumaniste qui s’annonce, je pense que nous allons regretter le christianisme

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        • Geof’ // 22.07.2018 à 08h35

          l’enclosure, une spoliation publique ? c’est pinailler : un duc anglais refuse l’accès aux bois, ne renouvelle pas les contrats de ses métayers, défait des domaines pour réunir des terres pour ses moutons, c’est pas formellement du public, à mon sens…

          d’ailleurs, techniquement, les indiens d’Amériques du nord comme les congolais du Congo (belge) ont « signé » des documents de vente/cession…

          on retrouve là la bonne vieille logique des sophistes (protestants, juifs, catho’ ultramontains/jansénistes….), ce besoin constant du cupide de se faire passer pour honnête, de ratiociner pour tromper le bon sens, s’abuser lui-même…

          que de morts/larmes/souffrances dus à la dissonance cognitive, encore et tjrs elle, cette monstrueuse harpie.

          Geof’

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    • Sam // 21.07.2018 à 19h49

      L’impérialisme a commencé et finira avec la propriété privée.
      Merci de rappeler cette vérité toute simple.

      Si on regarde cette planète, l’essentiel est abandonné.
      Pourquoi n’en fait on rien ? Parce que ca ne nous appartient pas.
      Pourquoi ? Parce que ca appartient à quelqu’un (qui n’en fait rien).

      Evo Morales, il y a quelques années, avait subordonné la propriété à l’usage qui en est fait. C’est déjà un pas dans le bon sens.

      Nous sommes tous des paysans sans terre.

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  • RGT // 21.07.2018 à 11h52

    Comme toujours Chris Hedges nous offre un texte d’une qualité remarquable.

    Malheureusement, ses pensées ne sont jamais diffusées auprès du public car elles pourraient s’avérer dévastatrices pour nos « élites ».

    Mais j’ai aussi dans l’idée que si elles étaient largement diffusées elles ne trouveraient qu’un écho « modéré », la majorité de ceux qui sont réellement concernés trouveraient ce texte « barbant » et préféreraient se plonger rapidement et avec volupté dans la télé-poubelle.
    Splendide gomme à effacer les consciences qui leur permet chaque matin de se lever et de continuer à se laisser asservir sans penser à se révolter ou même évoquer la moindre pensée « malsaine » à l’encontre de cette dystopie.

    Finalement, il est désormais totalement inutile de combattre les « fauteurs de troubles ».
    Il suffit simplement de les laisser macérer dans l’ignorance sans jamais parler d’eux.
    C’est bien plus efficace. avec un petit coup de « Fèces Niouzes » et de « Komplotisme » (reptiliens, illuminatis, etc…) il n’est même pas nécessaire de préparer un contre-argumentaire qui pourrait leur offrir la moindre écoute.

    Et, cerise sur le gâteau, les « abrutis » ne souhaitent pas se « prendre la tête » et préfèrent largement s’adonner au voyeurisme glauque d’émissions lobotomisantes.

    Aucun animal ne se comporterait de la sorte.
    Même le plus idiot des tardigrades a un sens plus aigu de sa survie et de son propre intérêt.

    Plus je comprends les humains, plus je suis fasciné par le comportement des autres espèces.

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    • Bibendum // 21.07.2018 à 13h35

      « Malheureusement, ses pensées ne sont jamais diffusées auprès du public car elles pourraient s’avérer dévastatrices pour nos “élites”. »

      On ne doit pas vivre sur la même planète. Chris Hedges est largement publié. Allez jeter un oeil sur ce page wikipédia pour corriger votre point de vue.

      Hedges, comme je le dis plus haut, est un idéologue un tant soit peu polémiste. La contradiction ne l’étouffe pas, qu’il dissimule dans des textes étoffés.

      « Aucun animal ne se comporterait de la sorte.
      Même le plus idiot des tardigrades a un sens plus aigu de sa survie et de son propre intérêt »
      [modéré]

      Vous est-il jamais venu à l’idée que lorsque l’enfant n’a pas eu l’immense privilège d’être instruit, contrairement à vous si dispendieux de vos sciences quasiment infuses, celui-ci ce borne au mimétisme propre à toute évolution d’espèces animales ?
      [modéré]

      Tardigradement votre…. 🙁

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      • RGT // 22.07.2018 à 10h02

        « Vous est-il jamais venu à l’idée que lorsque l’enfant n’a pas eu l’immense privilège d’être instruit, contrairement à vous si dispendieux de vos sciences quasiment infuses »…

        Je ne me considère PAS du tout comme instruit.

        J’ai certes suivi quelques études mais j’ai rapidement « fait le ménage » en ne conservant que les « outils » me permettant de tenter de comprendre le monde qui m’entoure.

        Et surtout je me suis débarrassé de tous les préjugés et de tous les « réflexes » de soumission à l’autorité, préférant à chaque fois déterminer par une réflexion personnelle les « bienfaits » d’une « suggestion » qui m’est faite.

        Je ne prétends pas être dans la vérité, je me contente de donner mon opinion personnelle en fonction de ma conscience, de ma situation et des informations que j’ai pu récolter à chaque instant.

        Je suis totalement favorable à une amélioration de l’instruction de la population.

        Pas à une instruction « académique » qui n’est en fait qu’un dressage en profondeur permettant de fabriquer une armée de petits « soldats » serviles et obéissants qui s’intégreront dans la mécanique bien huilée de la « société idéale » vantée par nos « élites ».

        Une véritable instruction qui permettrait à tous les humains de pouvoir réfléchir par eux-mêmes et de déterminer en se débarrassant des influences extérieures quel est leur propre opinion sur les sujets qui les concernent.

        Une opinion n’est pas forcément la vérité, mais dans les relations sociales, qui sont au centre de cet article, aucune vérité ne peut émerger car chaque CASTE possède sa vérité propre totalement incompatible avec celle des autres castes.

        Pour l’instant tout est fait pour que les membres des castes inférieures soient de plus en plus abrutis, que des clivages artificiels les entraînent à se combattre pour des motifs futiles (la couleur d’un logo politique par exemple), ce qui permet aux castes les plus élevées de pouvoir vaquer à leurs « petites affaires » sans être inquiétées par une quelconque prise de conscience des masses maintenues dans une ignorance crasse.

        Tant qu’il y aura suffisamment d’énergie pour faire tourner la machine à propagande à plein régime il sera impossible de faire évoluer la conscience des « intouchables » car il es bien plus facile de se vautrer devant la « boîte à cons » et laisser son cerveau absorber comme une éponge tous les « arguments » de Coca-Cola que de faire l’effort de penser à son propre destin.

        Quand l’énergie commencera à manquer, j’ai l’impression que les « médias de masse » seront bien les derniers à être touchés par cette pénurie. Simplement pour éviter que les « abrutis » ne se mettent à penser par eux-mêmes.

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    • Récits d’Yves // 22.07.2018 à 08h17

      Je suis d’accord avec Bibendum. Vous me faites penser à ces nouveaux activistes vegan qui n’ont d’autre idéologie que celle d’en finir avec le prédateur supreme, l’Homme.
      Vous semblez ne pas (plus?) croire à la résilience humaine et oubliez un peu vite ce que l’humanité a enduré dans toute son Histoire et qui l’a amené à de lentes mais réelles évolutions.
      Du Bois comme Hedge nous permettent d’enrichir nos pensées et idees.
      Elles ne touchent peut etre plus la masse rendue aveugle par un système aliénant, mais n’est-ce pas votre rôle et le nôtre, avec humilité, d’éclairer les individus perdus plutôt que de les considérer d’emblée inapte à comprendre le sens du Monde?
      Qui servirait donc cette vindicte faite au peuple qui s’ignore sinon les mêmes puissants que vous dénoncez justement ?

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      • RGT // 22.07.2018 à 10h22

        Je n’ai JAMAIS considéré que la « masse » des individus étaient inaptes à comprendre le « sens du monde ».
        Je me contente seulement d’exprimer ce que je ressens au contact de l’immense majorité de mes concitoyens.

        À la fin d’une journée de merde, avec un boulot de merde, une hiérarchie de merde, des « conflits » de merde, etc… la majorité de la population vient se réfugier dans son petit cocon et se « détend l’esprit » devant des « loisirs » passifs qui lui font oublier leur vie de merde en absorbant la propagande qui leur permet de se lever le lendemain matin en se disant « TINA », il n’y a pas d’autre solution.

        Point.

        Quand vous essayez de tenter simplement d’évoquer la possibilité de remettre en cause les bases de leur abnégation vous vous retrouvez face à un mur et tout le monde vos regarde de travers…

        A mon avis, les médias de masse sont des drogues largement plus addictives et nocives que toutes celles que la chimie organique a pu créer au fil de l’évolution.

        En préliminaire à toute tentative de prise de conscience des aberrations sociales des sociétés humaines il faudrait en premier lieu procéder à une cure de désintoxication.

        Médiatique, politique, religieuse, etc… Il y a du boulot !!!

        Tant que les individus resteront convaincus que la « vérité » a été « révélée » par des « élites » il sera strictement inutile de tenter de leur enlever leurs œillères.

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        • Récits d’Yves // 23.07.2018 à 07h45

          Dans ce cas, il nous faut nous aussi des elites qui révéleront au peuple la triste vérité. Le problème est que la fabrique d’élites progressistes a été détournée de son usage pour faire des faux. Il nous faudra patienter le temps d’en construire, le temps qu’elle produise ces élites et le temps des cerises ?

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  • Chris // 21.07.2018 à 13h06

    Ils peuvent crier et se jeter contre les barrières, sans vraiment prendre conscience, dans leur confusion, que leurs hurlements sont inaudibles dans le vide, et que leurs pitreries pourraient sembler drôles à ceux qui les observent depuis l’extérieur.

    J’ai pensé au film espagnol : La Cabina produit en 1972, encore sous le franquisme… une autre violence.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_cabina

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  • lon // 21.07.2018 à 22h54

    L’âme américaine est d’origine anglaise , les vrais durs de l’Europe en fait , au côté desquels les allemands font figure d’aimables romantiques . Ajouter à cela que l’âme américaine en pleine phase d’expansion dans un continent immense a largement soigné ses scrupules judéo-chrétiens et ses tendances suicidaires à l’alcool fort , qui a d’ailleurs nettoyé les indiens encore plus vite que les charges de la cavalerie . A part les indiens , les noirs ont largement dégusté aussi et il faut comprendre des auteurs comme Du Bois et son insistance sur la notion de race . Ce n’est en fait que récemment que la notion de race est devenue très vilaine , au point d’être supprimé de la constitution française par la clique boboïsante en charge des affaires du pays qui semble craindre que simplement prononcer le mot  » race » fera revenir Adolf Hitler d’outre-tombe . Traiter Du Bois de raciste comme j’ai pu le lire ici est d’un ridicule consommé , quand on est discriminé du fait de l’appartenance à la race noire comme cela a été le cas aux US pendant longtemps on est quand même fondé à avoir ce point de vue . Cela dit Du Bois semble oublier quand même le soutien significatif que le mouvement d’émancipation noir a reçu d’une partie courageuse de la population blanche , certaines églises en particulier . N’en déplaise à Chris Hedges , il y a véritablement au final eu le développement d’une bourgeoisie noire ( oups pardon , afro-américaine…) , dont une bonne partie a voté Trump , et oui peut-être ce sont les serviteurs du capitalisme mais en attendant le Grand Soir c’est mieux que rien , et l’héritage esclavagiste lié à l’oppression économique qui se transmettait dans l’ADN de la population noire américaine s’en est trouvé considérablement réduit .

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    • Sandrine // 22.07.2018 à 11h29

      « L’ame Américaine est d’orifine anglaise »
      Quelqu’un, comme vous, qui est capable d’ecrire ça, n’est, en effet (vous confessez dans votre message que c’est votre cas) pas en mesure, sans doute, de comprendre que les écrits de DuBois (tels qu’ils sont rapportés dans le texte) sont intrinsèquement et profondément racistes.
      Un racisme de gauche, qui se veut le défenseur des opprimés, mais un racisme tout de même!

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    • Sandrine // 22.07.2018 à 11h33

      « L’ame Américaine est d’origine anglaise »
      Quelqu’un, comme vous, qui est capable d’ecrire ça, n’est, en effet (vous confessez dans votre message que c’est votre cas) pas en mesure, sans doute, de comprendre que les écrits de DuBois (tels qu’ils sont rapportés dans le texte) sont intrinsèquement et profondément racistes.
      Un racisme de gauche, qui se veut le défenseur des opprimés, mais un racisme tout de même.

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  • Pierre D // 22.07.2018 à 06h54

    «Du Bois a vu la rédemption, certainement à la fin de sa vie,(…)»

    Malheureusement il n’est pas le seul. Cette promesse de pardon à la fin des temps autorisent beaucoup à ignorer cette petite parcelle d’atavisme qui sommeil au fond de chacun d’entre nous. « La ségrégation », vertu dans la savane originelle (quand nous étions tous noirs), cancer des sociétés grégaires d’aujourd’hui.

    Surveiller notre petite parcelle d' »autodéfense primale », comme le lait au coin du feu, ce n’est ni « moral » ni « religieux », ça passe par la raison, c’est de l’adaptation, c’est vital.

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  • Emmanuel // 22.07.2018 à 09h32

    D’accord avec vous, Sandrine. Et les effets sont néfastes aujourd’hui, où quelques idéologues agitent le chiffon ethnico-religieux pour attiser les haines et manipuler facilement les foules. Massacres assurés. Resterait à savoir pourquoi ça marche aussi bien. Circonstance très atténuante pour Dubois, l’Amerique, surtout à l’epoque, porte un sacré lourd fardot d’idéologie raciste. A quelle année ont été abolies les dernières lois sur la discrimination raciale ? Et encore aujourd’hui, on utilise le concept « ethnie », concept bâtard, si l’on peut dire, qui mélange des caractéristiques physiques, culturelles, géographiques, ….Au passage, l’auteur s’étant rendu au Ghana la fin de sa vie, a du fortement relativiser sa vsioin en « noir et blanc » en découvrant la complexité culturelle africaine, y compris les systèmes familiaux et de caste….y compris les systèmes de domination et d’oppression.

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  • Krystyna Hawrot // 22.07.2018 à 14h29

    Il y a un très bon livre qui présente les luttes de WEB Dubois, George Padmore, Nkawame Krumah… Accessible en librairie et très bien écrit, « Africa Unite » de Amzat Bakary Yabara, professeur à l’EHESS. J’ai appris une foule de choses, notamment sur les liens entre 3 Internationale et mouvements indépendantistes africains via le militant George Padmore.
    https://www.lisez.com/auteur/amzat-boukari-yabara/122432

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  • Riboul // 23.07.2018 à 04h02

    Ça fait plaisir de voir un papier sur W.E.B Du Bois, ce type qui a fait tant pour les droits civiques aux États-Unis et dont personne ne parle jamais comme pour gommer toutes ses actions et les exactions blanches qui les ponctuaient. C’est comme pour les avancées sociales aujourd’hui détruites qu’on nous dit le produit de la bienveillance du capitalisme et non pas le résultat de combats souvent mortels des salariés.
    Quand tu regardes a postériori la vie énorme de gens comme ça qui ont fait avancer le monde entier par leur seule volonté tu te demandes bien d’où peuvent venir tous les trous du culs irresponsables qui nous gouvernent aujourd’hui.

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    • Sandrine // 23.07.2018 à 09h16

      Je ne connais pas les œuvres de Web DuBois mais l’apercu qui en est donné dans cet article n’est pas très flatteur.
      J’y vois quand à moi une préfiguration du communautarisme qui sévit aux US et qui ruisselle de plus en plus dangereusement chez nous.

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      • Riboul // 24.07.2018 à 01h50

        Du bois a combattu le communautarisme blanc qui voulait que le blanc mâle domine tout ce qui n’était ni blanc ni mâle en brulant vif si besoin ceux qui n’étaient pas d’accord. C’est toujours inquiétant que des femmes qui étaient encore soumises elles même à l’autorité des hommes il y a moins de cinquante ans dans la loi française t’expliquent que se battre pour des droits civiques c’est un danger pour la société en l’étiquetant des mots fourre tout de la grande presse tels que « communautarismes » et « radicaux ». Vous avez oublié « communiste » dans la liste des anathèmes qui permettent d’arrêter de réfléchir. Faut-il se préparer à l’auto-immolation quand on est pas un mâle blanc pour que survive « une certaine idée de la France » qui n’a jamais existé dans la réalité?

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        • Sandrine // 24.07.2018 à 09h14

          Vous pensez sincèrement qu’en tant que femme, je n’ai pas la capacité de penser comme un homme blanc et vice versa ?
          Ce qui est grave, c’est que les ayatollahs des droit de l’Homme comme vous en arrivent à penser de manière raciste et ségrégationniste en brandissant en étendard l’histoire des luttes pour les droits civiques. Le texte de Hedge fait l’apologie de ce type de pensée et le pire, c’est que vous n’arrivez même pas à vous en rendre compte.
          Mais votre post est intéressant, il illustre parfaitement comment les libertaires de 68 ont pu se sont transformer en libéral-libertaires d’aujourd’hui.

          Je comprends maintenant pourquoi les parlementaires ont voulu supprimer le mots race de la constitution : avec des excités dans votre genre, ce mot devient une arme particulièrement dangereuse et mortifère.

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        • Sandrine // 24.07.2018 à 10h11

          Votre allusion au communisme est d’ailleurs parfaitement cynique et déplacée car c’est précisément la focalisation sur des luttes sectorielles qui étouffe toute revendication sociale dirigée contre le capitalisme (et le transhumanisme qui en est l’ultime métamorphose).

          Qui est-ce qui remporte le pompon de la plus grande oppression : les femmes, les noirs, les LGBT, hein ?! Je vous le demande.

          Pour moi, le seul féminisme fécond était celui porté par des gens comme K. Zetkin ou A. Konlontai (un féminisme centré sur les questions économiques) pas celui de « celles et ceux » qui confondent la lutte contre le patriarcat avec la lutte contre le capitalisme – et cela fort opportunément pour tous les transhumanistes qui tirent les ficelles en sous-main.

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  • brésilienrouge // 29.07.2018 à 17h23

    Je viens de découvrir votre blog. C’est une agréable surprise. Je vis au Brésil, pays devenu un narcoétat depuis le coup d’état de 2016. Le crime organisé est au pouvoir un peu partout. C’est effrayant.

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