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2.février.20152.2.2015 // Les Crises

[Reprise] Après les attentats, la France tentée d’avoir sa propre NSA

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Après les attentats, la France tentée d’avoir sa propre NSA

Dans un contexte d’émotions, le gouvernement veut faire passer des textes réduisant les libertés, dans la lignée du modèle américain.

« A une situation exceptionnelle doivent répondre des mesures exceptionnelles. » Le message du Premier ministre Manuel Valls devant l’Assemblée nationale se veut tempéré mais ferme. Depuis l’attentat meurtrier contre le journal « Charlie Hebdo » et les attaques terroristes qui ont suivi, le gouvernement est sur le qui-vive pour démanteler et prévenir les filières djihadistes en France. Première cible : le web et les outils de communication numérique.

Manuel Valls a ainsi demandé au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, de lui adresser « des propositions de renforcement » en matière de surveillance, en particulier « concernant internet et les réseaux sociaux qui sont plus que jamais utilisés pour l’embrigadement, la mise en contact, et l’acquisition de techniques permettant de passer à l’acte ».

Le modèle du Patriot Act américain

Le 26 octobre 2001, un mois et demi après l’attentat contre le World Trade Center, les Etats-Unis adoptent la loi pour unir et renforcer l’Amérique en fournissant les outils appropriés pour déceler et contrer le terrorisme, dite « Patriot Act ». Au programme : des lois d’exceptions renforçant considérablement le pouvoir des agences de renseignement et de lutte contre le terrorisme, du FBI à la CIA en passant par la NSA.

Les agences peuvent ainsi récupérer une masse d’informations personnelles sur les clients des opérateurs téléphoniques, des fournisseurs d’accès à internet, des hébergeurs de sites web et des géants du numérique. Le tout sans que les usagers soient au courant et sur simple soupçon. Cette loi d’exception n’a jamais été abrogée. Elle a mis en place un gigantesque réseau d’espionnage s’étendant jusqu’au téléphone d’Angela Merkel, et qui a été révélé par l’ancien consultant Edward Snowden.

Aujourd’hui, le gouvernement français est tenté de s’en inspirer. Pour Bernard Cazeneuve, pas de doute :

100% de précautions ne font pas le risque zéro, mais 0% de précautions font 100% de risques », a-t-il lancé sur France Inter.

Le ministre de l’Intérieur plaide pour plus « de moyens » en particulier techniques afin de mieux lutter contre « un terrorisme [devenu] en libre accès à cause d’une numérisation de la société ». Cazeneuve comme Valls comptent ainsi renforcer les moyens humains et matériels des différents services de renseignement. La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) va recruter 432 nouveaux agents (informaticiens, analystes, chercheurs ou interprètes), dont 140 seront recrutés cette année.

Les services pourront s’appuyer sur la loi contre le terrorisme adoptée, en novembre dernier, dont les derniers décrets doivent être publiés en urgence d’ici début février. Au programme : le blocage des sites « terroristes » et l’extension des écoutes, le tout sans passer par la case justice.

La fausse bonne idée du blocage

Il y a eu des débats sans fin à l’Assemblée nationale, mais finalement nous l’avons fait », s’est félicité Bernard Cazeneuve.

Le ministre plaide pour la possibilité de bloquer les sites web « provoquant à des actes de terrorisme ou en faisant l’apologie ». L’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) sera chargé de lister les sites terroristes comme pédopornographiques, selon des critères d’appréciation inconnus. Fournisseurs d’accès à internet et hébergeurs devront alors les bloquer dans un délai de 24h. Ces intermédiaires techniques devront d’ailleurs « concourir activement à la lutte contre certaines infractions » en mettant en place un système de signalement par les internautes.

Le dispositif risque d’être contreproductif », tranche le Conseil national du numérique (CNNum) dans un avis rendu en juin. « Les dispositifs de blocage sont facilement contournables par les recruteurs comme par les internautes puisqu’ils ne permettent pas de supprimer le contenu à la source. »

« L’installation en quelques minutes du logiciel Tor ou d’un VPN suffit à contourner un blocage », confirme à « l’Obs » Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de la Quadrature du Net, association de défense des libertés sur internet.

Pis, bloquer un site risque de bloquer d’autres sites (potentiellement parfaitement légaux) hébergés au même endroit. « Un même serveur pouvant héberger plusieurs sites ou contenus parfaitement légaux, leur blocage collatéral constitue une atteinte directe à la liberté d’expression et de communication », pointe le CNNum. Par exemple, aux Etats-Unis, le blocage de 10 sites pédopornographiques par les autorités avait causé le blocage de 84.000 sites légaux partageant le même fournisseur de nom de domaine.

Des écoutes larges et massives

Un second décret doit également consacrer la possibilité pour les services de renseignement de placer des mouchards dans l’ordinateur ou le smartphone d’une personne ciblée afin de capter à toutes les données stockées et émises. Sont particulièrement ciblées les conversations émises sur internet en Voix sur IP (dite « VoIP »), avec des logiciels tels que Skype. Mais les autorités pourront aussi accéder à de nombreuses informations, comme l’ensemble des fichiers, les e-mails reçus et envoyés, les SMS échangés, la géolocalisation en temps réel… Le tout sans aucun contrôle d’une autorité judiciaire.

Cette nouvelle forme d’interception va de pair avec le dispositif d’écoutes dont le périmètre a largement été étendu par la loi de programmation militaire de 2013, en particulier à la « prévention du terrorisme ». Au passage, le texte a autorisé les services de renseignement à accéder aux données sur les internautes conservées par l’ensemble les fournisseurs d’accès et hébergeurs. Le tout sans nécessiter l’aval d’un juge, mais vérifié par la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), qui toutefois ne dispose que d’un avis consultatif.

C’est exactement ce que fait la NSA ! », critique Adrienne Charmet de la Quadrature du net. « C’est la mise en place d’une collecte massive de données qui ne visera pas une seule personne mais également tout son entourage. On risque d’aller vers une surveillance généralisée de la population française. »

Mais déjà Bernard Cazeneuve souhaite aller plus loin. « Les moyens technologiques [sont] déterminants », a-t-il estimé sur France-Inter, relançant l’idée d’étendre les durées de conservations des données sur les internautes afin que les autorités puissent y accéder plus longtemps. Pendant les débats à l’Assemblée, le ministre de l’Intérieur souhaitait porter de 10 à 30 jours la durée de conservation des données interceptées, mais la mesure avait été retoquée par le Parlement. « Aujourd’hui on se rend compte que nous étions dans la lucidité », lance le ministre.

Facebook et Twitter mis à contribution

Enfin, Bernard Cazeneuve souhaite également mettre à contribution les réseaux sociaux et les géants du net. « Il faut aller plus loin dans une sensibilisation des grands opérateurs internet », a-t-il estimé sur France-Inter. Il poursuit :

Ce qui m’a frappé [pendant la marche républicaine, NDLR], c’est la volonté de tous les ministres de l’Intérieur de faire en sorte que nous ayons un contact étroit avec Twitter, Google, Facebook et autres opérateurs, pour dire ‘attention, là il y a un problème particulier, il faut que vous vous mobilisiez avec nous’. Je me rendrai prochainement aux Etats-Unis pour rencontrer ces grands opérateurs d’internet ».

Des accords avec les géants du net qui évoquent les dispositifs mis en place par la NSA. Edward Snowden a en effet révélé que la NSA et le FBI disposent d’un accès direct aux serveurs de neuf sociétés internet, dont Google, Microsoft, Apple et Facebook. Sans ordonnance de justice, les services de renseignement américains peuvent notamment lire les e-mails et écouter les conversations des utilisateurs.

Néanmoins, le gouvernement français ne devrait pas aller jusque-là. La secrétaire d’Etat au Numérique Axelle Lemaire a évoqué la possibilité de mettre en place des modules permettant de « signaler directement les propos de haine » directement aux acteurs comme Facebook ou Twitter. « Le signalement communautaire respecte les mécanismes de fonctionnement des réseaux sociaux », a-t-elle vanté devant l’Assemblée nationale. « Mais il doit être approfondi, en négociation avec les grandes plates-formes numériques, pour être rendu plus efficace et plus préventif, afin d’éviter de nouveaux actes de barbarie. »

De son côté, la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a plaidé pour un renforcement de la responsabilité des « intermédiaires techniques » – que sont des acteurs comme Google, Facebook et Twitter – dans la mise en ligne de contenus haineux sur internet. Une vieille rengaine que les acteurs concernés, réunis dans l’Association des services Internet communautaires (Asic), voient comme une manière « d’imposer un contrôle a priori des contenus et une censure généralisée des contenus diffusés sur internet ». Surtout qu' »engager la responsabilité des plateformes ne réduira pas le flot de violence et de haine déversé sur le web », rappelle à « l’Obs » Merav Griguer, avocate spécialiste du numérique.

Divisions sur la réponse à apporter

Une NSA et un Patriot Act « à la française » ne font pas l’unanimité. La députée UMP Valérie Pécresse tranche : « Il faudra un Patriot Act à la française. »

Une position critiquée par François Fillon, pour qui « aucune liberté ne doit être abandonnée ».

Du côté de l’antiterrorisme, l’ancien patron du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini le répète à l’envie : « Des lacunes existent et il faut plus de moyens légaux pour les combler. » Il pourrait être écouté par le gouvernement qui a accéléré la présentation et l’examen d’une loi-cadre visant à « donner aux services [de renseignement] tous les moyens juridiques pour accomplir leur mission ». Ce projet de loi, issu du rapport parlementaire des députés Jean-Jacques Urvoas et Patrice Verchère, est actuellement en « phase finale d’examen interministériel » et devrait être présenté au Parlement au deuxième trimestre.

Au grand dam du juge antiterroriste Marc Trévidic qui a expliqué au CNNum que, si « les dispositions de la loi sont insuffisantes pour contrer les contenus djihadistes sur internet, […] le maintien d’un contrôle judiciaire reste indispensable ». Marc Trévidic estime ainsi que le blocage de sites djihadistes officiels pourrait tout simplement « rester dans le cadre de procédures judiciaires » classiques. Il souligne enfin que :

Le filtrage des réseaux sociaux, tâche extrêmement vaste et complexe, semble inefficace et très risqué pour le respect de la liberté d’expression des tiers. »

Limiter la liberté d’expression de la population est un dommage collatéral trop important pour justifier la lutte antiterroriste. « Sans juge, on risque de tomber dans une censure aveugle », renchérit Adrienne Charmet de la Quadrature du Net.

Au-delà, elle craint que les « mesures exceptionnelles » promises par Manuel Valls « ne glissent rapidement de la prévention de la menace terroriste à la lutte contre les troubles publics. On sait combien la définition du trouble à l’ordre public est politique. Il suffit de voir que désormais certains écologistes radicaux sont désignés comme des ‘djihadistes verts’. » L’exemple américain se révèle frappant : sur les 11.129 demandes de perquisitions en 2013 dans le cadre du Patriot Act, seules 51 avaient trait au terrorisme, rapporte l’Electronic Frontier Fondation. Les autres demandes concernaient pour l’essentiel le trafic de drogue.

Des millions de personnes ont défilé en criant ‘liberté’ et le gouvernement répond en promettant plus de protection contre une réduction des libertés », conclut Adrienne Charmet. Ça ne peut pas être décidé à la hâte dans un contexte émotionnel, il faut passer par une voie démocratique, par le Parlement par exemple. »

Si internet est largement pointé du doigt, il ne faut toutefois pas prendre l’outil pour la cause. « Les phénomènes de radicalisations demeurent des processus complexes qui ne commencent, ni ne se réduisent à Internet « , rappelle l’Asic. En effet, les frères Kouachi, responsables de l’attaque contre « Charlie Hebdo », se sont radicalisés dans la vie réelle, au contact de mentors, et non sur internet.

Boris Manenti

Source : Boris Manenti, le Nouvel Obs


La lutte contre le « terrorisme djihadiste souffre d’imperfections »

« Il faut donner aux services de renseignement des moyens accrus », plaide le procureur de la République de Paris, chargé de l’enquête sur les attentats à « Charlie Hebdo » et dans l’Hyper Cacher.

La lutte contre le « terrorisme djihadiste » souffre de « quelques imperfections » qui « nuisent à l’efficacité de l’action de la justice », estime le procureur de de la République de Paris, François Molins, qui est chargé de l’enquête sur les tueries perpétrées à « Charlie Hebdo » et dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, lundi 19 janvier. Aussi a-t-il suggéré d’améliorer sensiblement le dispositif de surveillance.

Partant du constat que le terrorisme islamiste « trouve sa source dans la radicalisation de croyances religieuses », laquelle doit être « prévenue et combattue », le chef du parquet de Paris préconise une « surveillance et une vigilance constante » de la pratique radicale.

Pour cela, « il faut donner aux services de renseignement des moyens accrus pour mieux détecter les signaux faibles », a-t-il affirmé à l’occasion de l’audience solennelle de rentrée du Tribunal de grande instance de Paris, à laquelle assistait la ministre de la Justice Christiane Taubira.

Etendre les prérogatives des juges

Le procureur Molins estime que la « seule manière de surveiller en temps réel des communications cryptées de bout en bout » est d’étendre les prérogatives des juges d’instruction en leur donnant la « possibilité [de faire de la] captation des données à distance », c’est-à-dire d’utiliser « des chevaux de Troie judiciaires » pour écouter les conversations des terroristes présumés.

Cette possibilité existe depuis la Lopssi 2 [Loi d’orientation et de programmation sur la performance de la sécurité intérieure, NDLR] du 14 mars 2011, mais ses conditions d’emploi, qui l’assujettissent à un régime d’autorisation administrative, font que ces dispositifs sont inadaptés et n’ont à ce jour, jamais pu être mis en œuvre », a-t-il affirmé.

En clair, la paperasserie freinerait l’efficacité des écoutes téléphoniques et numériques.

Un décret issu de la loi contre le terrorisme, adoptée en novembre dernier, prévoit également la possibilité pour les services de renseignement de placer des mouchards dans l’ordinateur ou le smartphone d’une personne ciblée afin de capter à toutes les données stockées et émises. Les autorités pourront aussi accéder à de nombreuses informations, comme l’ensemble des fichiers, les e-mails reçus et envoyés, les SMS échangés, la géolocalisation en temps réel…

1.280 djihadistes français

Conscient que le « risque zéro » n’existe pas – et « n’existera jamais » -, le représentant en chef du ministère public s’est dit convaincu que la lutte contre le terrorisme « doit passer par une meilleure répression du financement du terrorisme ».

Sur ce point, nous avons peu de dossiers portant sur des faits de financement », a-t-il déploré.

Précisant que « près de 25 % des radicalisés sont des convertis », il a indiqué que ces derniers impliqués dans le djihad en Syrie étaient la semaine dernière au nombre de 1.280, « soit sur le départ, soit sur zone, soit sur le retour, soit déjà revenus sur le territoire français ». A ce jour 125 personnes sont mises en examen dans le cadre de 109 dossiers.

« Davantage à la période de sûreté »

Les « individus comme les Kouachy et Coulibaly », auteurs des attentats à « Charlie Hebdo » et à l’Hyper Cacher, « déjà condamnés pour des faits de terrorisme » et ayant purgé leur peine « nécessitent une vigilance spécifique accrue », a encore affirmé François Molins. « Ils sont certes moins nombreux mais posent un véritable enjeu en terme de sécurité s’agissant d’individus qui ont déjà fait la preuve de leur dangerosité. »

D’où l’attention particulière du parquet envers les « détenus radicalisés qui ont vocation à sortir un jour de la détention ».

Partisan d’une « grande sévérité » dans le prononcé des peines comme dans leur exécution, le procureur a considéré qu’il fallait « certainement recourir davantage à la période de sûreté », laquelle interdit toute remise de peine, « pour les personnes condamnées pour terrorisme ».

Le parquet de Paris est depuis plusieurs mois particulièrement vigilant et restrictif dans son appréciation des demandes d’aménagement de peines qui sont présentées au juge d’application des peines », a-t-il assuré.

Le procureur mise également sur l’éducation et la prévention de la radicalisation pour vaincre ce fléau, « comme l’ont fait certains pays ». En particulier pour les mineurs et les jeunes majeurs, placés sous contrôle judiciaire ou assignés à résidence sous surveillance électronique.

Denis Demonpion

Source : Denis Demonpion, le Nouvel Obs

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Commentaire recommandé

Kellhus // 02.02.2015 à 02h49

Ces mesures ne sont pas efficaces contre le terrorisme certes, mais là n’est pas leur véritable objectif. Le terrorisme n’est qu’un prétexte pour imposer des mesures permettant au pouvoir de mieux contrôler la population et censurer les points de vue dissidents (quand bien même ils n’auraient rien à voir avec des mouvements terroristes). C’est ce qu’on observe aux États-Unis avec un glissement de la « lutte contre le terrorisme » vers la « lutte contre l’extrémisme », où le terme d’extrémisme veut dire en gros « tout ce qui déplaît au pouvoir » (ex: Occupy Wall Street).

http://libertyblitzkrieg.com/2015/01/30/nypd-launches-plan-to-deal-with-protests-arm-police-with-long-rifles-machines-guns-and-extra-protective-gear/

44 réactions et commentaires

  • Chris // 02.02.2015 à 00h15

    Le seul moyen d’éradiquer le terrorisme est de ne pas être terroriste soi-même.

      +4

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    • purefrancophone // 02.02.2015 à 00h24

      Chris , d’accord avec vous mais 66 millions d’habitants et plus un seul terroriste? Il ne faut pas rêver !
      La difficulté est de surveiller les dangereux potentiels sans nuire à la liberté des autres qui sont les plus nombreux . Et malheureusement nous allons tous subir cette surveillance , sans problème si nous n’avons rien à nous reprocher , mais quid des débordements des surveillances !

        +3

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      • guéguen // 02.02.2015 à 02h15

        « sans problème si nous n’avons rien à nous reprocher » croyez-vous ?

        Cette opinion est très dangereuse. Informez-vous, svp.

        C’est même par elle que passe le plus en douceur la propagande à laquelle on nous somme de croire…

        Elle se répand malheureusement.

          +11

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        • purefrancophone // 02.02.2015 à 09h39

          guéguen;
          Justement , je précise « mais quid des débordements des surveillances ! »
          C’est , à mon avis , le plus grand risque !

            +0

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          • guéguen // 02.02.2015 à 15h28

            Les débordements ne sont-ils pas inscrits dans les gènes de la surveillance?

            Je me suis permis de relever votre membre de phrase – en l’isolant exprès de la phrase elle-même – car il court trop dangereusement les rues et les circuits électronumériques pour ne pas être relevé.

            Je réitère la proposition que j’émettais au moment de la dernière loi Loppsi, et qu’on peut lire en cliquant sur ‘guéguen’ en haut de ce message.

              +1

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      • jmdest62 // 02.02.2015 à 07h18

        Ca va nous ramener 70 ans en arrière … on verra circuler sur le réseau des e_mais ou des sms du genre :

         » Le poulet est dans la marmite , le canard attend son tour »
        ou
         » il va falloir tuer le cochon pour la communion du petit dernier  »

        etc etc ….

        voilà voilà

        @+

          +8

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      • jmdest62 // 02.02.2015 à 08h23

        ceci est une fiction….ou pas !

        Sur le site de « TATA Jacqueline » :

        Pour un Gâteau de 1 kg environ :
        mettre 500 g de farine , de la levure 15 g , 2 oeufs
        ajouter 100 ml d’huile de tournesol.
        Bien mélanger pour obtenir une pâte homogène.
        Passer au four 200 °C pendant 1/2 Heure.

        remplacer farine , levure ,oeufs , huille de tournesol par …

        et vous obtenez autre chose

        voilà voilà

        @+

          +4

        Alerter
    • Patrick Luder // 02.02.2015 à 08h06

      Le terrorisme est l’expression d’un profond désarroi, quand il ne semble plus y avoir d’autres solutions et quand la mort est perçue comme une délivrance.

      Dialogues et recherche de solutions sont les outils pour désamorcer ces bombes …

        +1

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      • jmdest62 // 02.02.2015 à 09h31

        @ patrick luder

        « ….Le terrorisme est l’expression d’un profond désarroi… »

        ou d’un profond désir de manipuler les masses …

        Pensez-vous que les exécutions d’otages soient vraiment  » l’expression d’un profond désarroi » ?????????

        dernier exemple en date : les deux otages japonais :

        Nos terroristes en pleine crise de désarroi auraient pu (du!) exécuter les deux otages en même temps …que nenni , ça n’aurait tenu la « UNE » des médias que trois jours , tandis qu’en les exécutant un par un, à une semaine d’intervalle , les médias sont tenus (et essayent de nous tenir) en haleine pendant deux semaines …beaucoup plus efficace.

        Si ça sent pas la manip ça ?!

        Ceci dit , que la manip vienne de terroristes ou des gouvernements ….j’observe que le résultat est le même : quelques lois liberticides de plus après un simulacre de consultation et 10 000 soldats supplémentaires dans nos rues.

        voilà voilà

        @+

          +7

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        • Mélissa // 02.02.2015 à 11h34

          @jmdest62,

          Exact…,et j’ajouterais que ces deux exécutions permettent de convaincre l’opinion publique japonaise de la nécessité pour le Japon de s’aligner avec la coalition anti-islam orchestrée par l’OTAN et les États Unis,eux-mêmes aux ordres de la finance internationale…

            +5

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        • Patrick Luder // 02.02.2015 à 14h29

          Oui, semer la terreur pour obtenir quelque chose est certes manipulatoire, mais ce n’est parfois qu’une solution de dernier recours, quand toute autre solution est impossible.

          Il est vrai qu’il existe plusieurs formes de terrorisme … le mode le plus répandu est sans doute celui qui se crée dans les couples communs, ou les actes d’associations criminelles comme la mafia, ou parfois dans le système administratif courant ;o)

            +0

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  • purefrancophone // 02.02.2015 à 00h15

    On va voir des pigeons voyageurs sillonner le ciel de France

      +6

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    • nulnestpropheteensonpays // 02.02.2015 à 09h35

      mon fils de 16 ans est au lycée , il traine avec plusieurs groupe, des tendances facho , des sans tendance qui sont la plus grosse majorité, il s’est rendu compte recement suite a une altercation avec un groupe tendance violence nationaliste , que les seuls qui se sont mobilisés ce sont les fachos , et du coup ca m’a renvoyé a ma propre jeunesse , et je me suis rappelé que les seuls qui se mobilisaient, etaient les mecs de quartier , qui faisaient corps contre l’adversité , les seuls qui avaient une éthique , un code que je puisse reconnaitre car basé sur le respect , dans un certain cadre c’est vrai mais pour tous noir blanc jaune , alors j’imagine que c’est la meme chose dans les mouvements islamistes le cadre qu’offre le coran , meme si mal interprété , et notre societe que propose t elle ? le rejet , le chomage , l’injustice , mais surement pas du respect , mais apparement la plupart ne savent meme pas ce que ce mot veut dire, ce n’est que convoitise , jalousie , peur , bétise , inculture. J’aurais préféré que mon fils trouve un soutien ailleurs que chez les fachos , j’aurais préféré que les jeunes de quartier trouve un soutien ailleurs que dans l’intégrisme , mais c’est pas gagné avec les abrutis que nous avons elu, a l’image de la majorité apparement.

        +2

      Alerter
      • georges dubuis // 02.02.2015 à 13h12

        Oh dites moi tout, nul…., sur ces tendances fachos, çà m’intéresse, les réseaux, qui sont l’origine du…mot.

          +1

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  • EVELYNE31 // 02.02.2015 à 00h26

    Si le gouvernement français met en place des mesures à l’américaine, ne sera-t-il pas en opposition avec le rapport de l’APCE ? Je n’ai pas lu la totalité de ce rapport (71 pages quand même…) mais le projet a été voté à l’unanimité par les membres de l’APCE, il me semble alors qu’il sera difficile pour la France d’aller dans le sens d’un Patriot Act.
    Entre les déclarations faites pour rassurer la population et les actes réellement engagés, il y a peut-être un pas qu’il n’osera pas franchir (sans compter que les moyens financiers ne sont pas là non plus, malgré le QE de la BCE).
    http://theatrum-belli.org/nsa-la-cybersurveillance-massive-americaine-met-en-danger-les-droits-de-lhomme-fondamentaux-conseil-de-leurope

      +0

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  • guéguen // 02.02.2015 à 00h31

    Lettre ouverte à M. Jean-Jacques Urvoas,
    délégué du peuple finistérien à l’Assemblée nationale française

    Lorsque le Parlement français débattait d’une précédente loi sécuritaire, je me rappelle avoir pris mon plus beau clavier pour vous féliciter : depuis l’opposition, vous adoptiez une position très prudente à son sujet.

    Aujourd’hui, vous êtes une tête chercheuse de la majorité en charge de renforcer la ‘sécurité’ du pays, et je me permets de vous mettre en garde depuis ma place de simple membre du peuple, assurément moins informé que vous, mais peut-être plus en mesure de réfléchir librement.

    Votre qualité de juriste vous entraîne à concevoir de nouvelles dispositions qui soient en règle avec les dispositions antérieures du pays.

    Or les lois et dispositions nationales actuelles et en gestation sont destinées à voler en éclats, à plus ou moins court terme, l’une après l’autre.

    Non sous la pression de djihadistes réels ou figurés, mais sous celle de l’Empire d’Occident fondamentaliste, menteur et hallucinogène, de plus en plus ploutocratique, prédateur et dominateur par nature, indéfiniment conquérant avec ou sans prétexte. Et, en ce qui concerne notre pays, sous la pression conjuguée de son haut-lieu politique, l’adémocratique ‘Europe’.

    Ce conquistador assoiffé a dans ses gènes l’impérieux besoin de tout contrôler : par le marché, par le droit du plus fort, et de plus en plus par l’électronumérique. Pour y parvenir, il dispose d’une double méthodologie très efficace : il se rend soit attractif ou généreux, puis indispensable, soit constamment terrifiant.

    Les réseaux djihadistes apparaissent opportunément depuis vingt ans pour aider à rouer de coups de pied les fourmilières les plus gênantes. Mais ce ne sont pas ceux-là qui menacent le plus l’humanité. Ce sont ceux de l’Empire dominant, et en raison même de sa dominance totalitaire.

    Il serait urgent aujourd’hui de nous informer sur les forces qui nous transforment de notre plein gré en terminaux fictivement libres de l’appareillage électronumérique, car ce sont elles la réelle puissance dont nous devons nous protéger.

    Il ne s’agit bien sûr pas seulement de l’internet, partie émergée de ce tout, et chiffon rouge facile à agiter en période de vaches électoralement maigres : il s’agit de la grande machinerie à fabriquer un nouvel humain, comme cela était déclaré publiquement et sans honte, il y a une soixantaine d’années, avant même qu’existassent les ordinateurs. Si je la nomme électronumérique, c’est par commodité, car il convient d’y inclure entre autres le pharmaceutique, le biologique, etc. Le but de cette nouvelle visée civilisationnelle : éradiquer chez l’humain toute autre désir que celui de gagner plus à se soumettre plus.

    La complaisance actuelle de ceux qui disposent ne serait-ce que de maigres pouvoirs – comme c’est actuellement le cas de votre famille politique en France – contribuera à conduire les gens de la fin du vingtième-et-unième siècle à ne plus voir dans les époques précédentes, dont la nôtre, qu’une sorte de lointaine préhistoire.
    Infiniment plus lointaine que ne paraissent aujourd’hui, à mes yeux de septuagénaire, les années quarante du siècle dernier, pourtant déjà si ‘reculées’ !

    Vues depuis Sirius ou Vega de la Lyre à ce moment-là, comment apparaîtront les limitations incessantes de leurs libertés et de leur intimité que connaissent les Français depuis quinze ans ? (N’est-il pas troublant, d’ailleurs, qu’elles se montrent perpétuellement insuffisantes quant à leur objet invoqué : la ‘sécurité’ ?)
    Seront-elles vues comme autant de chiffons rouges détournant l’attention des réelles forces de mutation à l’œuvre, joliment qualifiées de ‘progrès’ ?
    Et donc comme une contribution de fait à l’avènement d’une nouvelle humanité, fort peu ragoûtante ?

    Il me semble qu’une consultation publique de vos électeurs – sans lesquels aucun député n’a de légitimité – vous éclairerait sur leurs choix à cet égard.
    Ou bien sont-ils à vos yeux trop peu formés pour effectuer ces choix ?
    Il serait en ce cas honnête de le leur faire savoir.
    (Et, étant donnés les bons niveaux scolaires dans cette partie du pays, ce serait là un éclairage de plus sur la fonction prétendument émancipatrice du système scolaire… )

    Guéguen Henri
    01 02 2015

      +8

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  • Caramba! // 02.02.2015 à 00h51

    On va créer des emplois:on va embaucher dans la police armée et on paiera bien.
    La France sur le chemin de son maitre:France symbole de liberté devient un état policier.
    Décidément entre capitalisme et social-isme, pas beaucoup d’imagination et notamment pas d’imagination bienveillante.

      +4

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  • pascale // 02.02.2015 à 00h53

    Oui . Alors qu’on sait que toutes les infos sur les Kouachi et Coulibaly, on les avait.

    « Circuits de financement du terrorisme »? En l’espèce, crédit Cofidis. LOL.

      +4

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    • Grossomodo // 02.02.2015 à 05h10

      Sans doute mais il semblerait que nous n’avions pas (plus) les moyens de les surveiller .
      Ce qui est une hypothèse plausible .
      (Car filer des gens sur des mois ou des années ça demande beaucoup de policiers .)
      Plus que l’autre complotiste : on savait , mais on a laissé faire parce que…etc, etc …

        +0

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    • ISTINA // 02.02.2015 à 08h07

      Oui . Alors qu’on sait que toutes les infos sur les Kouachi et Coulibaly, on les avait.
      ***********************************************************************************************
      Manque de moyens ? Il est beaucoup pus simple que, de dépenser pour les poursuivre.
      Alors, puisque ils nous abreuvent de chiffres concernant le nombre de Djihadistes partis
      combattre en Syrie, en Irak, soit pour apprendre à tuer et non pour réciter leur chapelet ?

      Pourquoi ne pas les empêcher de revenir en France ? puisque par le jeu des alliances ou retours d’alliances, ils seront logiquement éliminés sur place et, seront ainsi empêchés de revenir sévir en FRANCE; élémentaire Dear Sir WATSON !!!

        +0

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    • jmdest62 // 02.02.2015 à 18h16

      « ….Circuits de financement du terrorisme”? En l’espèce, crédit Cofidis. LOL…. »

      Cetelem était plus intéressant mais le « petit bonhomme vert » beaucoup trop repérable 🙂

      @+

        +1

      Alerter
  • MagPie // 02.02.2015 à 01h31

     » 100% de précautions ne font pas le risque zéro, mais 0% de précautions font 100% de risques”, M. Bernard Cazeneuve, sur France Inter.
    Traduction :  » ce n’est pas pas parce que ça ne sert à rien qu’il ne faut pas le faire « .

      +2

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    • jules // 02.02.2015 à 04h38

      100 % de précautions ne servent à rien ? Vous confondez discours de façade et intentions réelles ! Le marché de la sécurité est pour le moins juteux et il doit bien y avoir, sous le ciel de la France en voie d’atomisation, quelques potes du beau Manuel qui se frottent déjà les paluches !

      Et si le pognon n’existe pas, ne vous inquiétez pas : « ils » imprimeront, « ils » emprunteront. Restera juste à convertir le vent et le serrage de ceintures des jeunes générations en biens tangibles, si possible là où le risque fantasmé tend vers zéro !

        +4

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  • georges dubuis // 02.02.2015 à 01h47

    Il y a les terroristes et, et, les terrorisés….. des gens sans histoires, les fameux sans dents.
    Les gens bons qui ne veuuuuuuuuuuulent rien savoir du charcutier.

      +2

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  • Kellhus // 02.02.2015 à 02h49

    Ces mesures ne sont pas efficaces contre le terrorisme certes, mais là n’est pas leur véritable objectif. Le terrorisme n’est qu’un prétexte pour imposer des mesures permettant au pouvoir de mieux contrôler la population et censurer les points de vue dissidents (quand bien même ils n’auraient rien à voir avec des mouvements terroristes). C’est ce qu’on observe aux États-Unis avec un glissement de la « lutte contre le terrorisme » vers la « lutte contre l’extrémisme », où le terme d’extrémisme veut dire en gros « tout ce qui déplaît au pouvoir » (ex: Occupy Wall Street).

    http://libertyblitzkrieg.com/2015/01/30/nypd-launches-plan-to-deal-with-protests-arm-police-with-long-rifles-machines-guns-and-extra-protective-gear/

      +11

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  • Kiwixar // 02.02.2015 à 04h54

    Il va aussi falloir surveiller les imprimantes…
    Voir cet excellent moyen de propager une idée dissidente (comme la démocratie) : imprimer des affichettes sur des feuilles A4, et de les scotcher où bon vous semble. Plus efficace que de twitter ou de propager via Facebook?
    Le terrorisme « cellulose ».
    = http://lesmoutonsenrages.fr/2015/01/30/la-meilleure-arme-pour-agir-nos-imprimantes/ =

      +7

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    • jmdest62 // 02.02.2015 à 09h38

      et aussi les stylos et les crayons de bois …..!!!!!!!! :-))

      @+

        +2

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  • jmdest62 // 02.02.2015 à 07h33

    La France me fait de plus en plus penser à une femme battue qui trouve toutes les excuses à son tortionnaire et lui pardonne toutes ses exactions parce qu »elle est sous son emprise psychologique et son chantage affectif.
    La fin de ce genre de situation est toujours dramatique…

    à voir sur TF1 replay

    http://videos.tf1.fr/l-emprise/replay-l-emprise-8551196.html

    voilà voilà

    @+

      +3

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    • Caramba! // 02.02.2015 à 09h55

      excellent film d’une réalité cruelle, merci.

        +0

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  • Patrick Luder // 02.02.2015 à 08h00

    La notion « NSA » telle que présentée par les médias (enregistrement des communications et informations) est dépassée depuis plus de 10 ans, ce n’était que le première phase d’un contrôle total. La 2e phase est en cours, dresser un portait individuel de chaque personnes et définir les liens entre les personnes et les institutions étatiques ou commerciales. La troisième phase est le but final, non seulement connaître et prévoir les pensées et actions de chaque personnes, mais influencer les comportements individuels et de groupes, tout en ayant la possibilité de détourner/bloquer certains comportements ou actions => une monnaie dématérialisée et un monde interconnecté en sont les bases nécessaires …

      +4

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    • jmdest62 // 02.02.2015 à 10h26

      @ patrick luder

      « …La notion “NSA” telle que présentée par les médias (enregistrement des communications et informations) est dépassée depuis plus de 10 ans,… »

      tout à fait exact…

      comme le dit Zimmerman dans son intervention : « les terroristes intelligents utilisent depuis longtemps des méthodes sophistiquées : TorBrowser , proxy , cryptographie , stéganographie etc etc…et un mélange de tout ça).
      Ces méthodes ne sont pas nouvelles mais toujours très efficaces.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9ganographie

      ou ils n’utilisent plus internet …voir mon message plus haut (Radio Londres : Les français parlent aux français )

      j’en arrive donc à la même conclusion que vous : le but n’est pas de déceler des menaces (quasi_impossible !) mais de « …connaître et prévoir les pensées et actions de chaque personnes et influencer les comportements individuels et de groupes, … »

      Je re-cite une nouvelle fois Zimmerman …tout cet arsenal risque d’être contre-productif car de plus en plus de gens vont , en réaction , « anonymiser » leurs échanges.

      voilà voilà

      @+

        +3

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    • Renaud 2 // 02.02.2015 à 23h21

      Exactement Patrick. Avec les moyens technologiques actuels (puces RFID par exemple) et une monnaie dématérialisée, on peut très bien imaginer un apartheid électronique. Chaque individu porte une puce contenant toutes ses données (nom, passeport, carte bancaire, carte de transport, dossier médical, etc) qui lui donnent accès ou pas, à un certain nombre de services et de transactions bancaires. S’il est clair que le monde actuel est de plus en plus orwellien, l’objectif des classes dirigeantes est plutôt huxleyien. Le meilleur des mondes, cinq classes de gens uniformisés, incapables de révolte (sinon désactivation de la puce, plus aucun achat possible).
      Sans aller aussi loin, la protection des données personnelles pose problème, voir cette intervention d’Alex Turk, président de la CNIL, devant l’assemblée nationale : https://www.youtube.com/watch?v=we-7K7BZ_eA.

        +0

      Alerter
      • lvzor // 03.02.2015 à 09h14

        La protection des données personnelles est en voie de devenir un de ces archaïsmes auxquels s’accrochent des gens complètement dépassés par le progrès, et comme d’autres archaïsmes (un salaire décent, des soins abordables, une retraite, un enseignement de niveau correct, la dignité humaine, la paix…) elle disparaîtra bientôt de l’horizon politique occidental.

        Il est piquant de constater que les tenants de sociétés élitistes style alphas, bêtas et esclaves ont par définition une valeur humaine telle que plusieurs générations leur seraient nécessaires pour atteindre le niveau omega.

          +0

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  • papy // 02.02.2015 à 08h05

    Il y a 30 ans, Mitterrand mettait déjà 3000 personnes sur écoutes juste pour ses convenances personnelles ou familiales (on ne sait plus !)
    Qui peut croire qu’avec le développement des technologies, cela n’ait pas pris une ampleur exponentielle ?

      +3

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  • Babar // 02.02.2015 à 08h25

    Un peu en marge du terrorisme et de son apologie bien que cela lui soit lié, reconnaissons que nous sommes confrontés avec internet et ses développements à un problème de liberté d’expression.
    En France comme dans de nombreux pays démocratiques la liberté d’expression est un droit encadré et limité par des règles. Prenons l’exemple du racisme comme modèle. Aux USAs il n’est pas interdit de tenir des propos racistes: il existe des sites de « suprématistes blancs » etc… En France exprimer publiquement des propos racistes tombe sous le coup « d’incitation à la haine ». L’interprétation de la loi était simple, il n’est pas interdit d’être raciste, on sait que des millions de Français le sont et s’échangent en privé paroles et courriers racistes mais il n’y a pas de délit d’opinion, ce qui est interdit c’est leur diffusion publique.
    Internet et tout particulièrement les réseaux sociaux ont rendu plus floues les notions « privé », « publique » « national ». Faut il poursuivre en France tous les contrevenants sur écran? C’est très possible en France via le numéro IP mais cela demande des moyens humains et aussi de changer les peines (amendes, privations d’accès internet remplaçant l’emprisonnement) mais sans même parler des possibilités de cryptage, les étrangers s’expriment sur les réseaux français et ne peuvent être poursuivis pour ce qui n’est pas un délit chez eux….
    Que faire? Faut il accepter le plus grand dénominateur commun et accepter une absolue liberté d’expression? Choquant pour la plupart d’entre nous. Cependant il n’y a guère d’autre solution et en toute logique il n’est pas déraisonnable de faire un distinguo entre les mots et les actes….

      +2

    Alerter
  • arthur78 // 02.02.2015 à 09h47

    Il me semble que hors de tout débat idéologique, il faut savoir :

    1) si on veut être un pays indépendant
    2) si oui : récupérer le monopole de nos outils numerique : google, twitter , facebook
    3) si oui : mettre nos élites sous surveillance totale

      +4

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  • gonzo // 02.02.2015 à 11h45

    la NSA a la francaise s’appel PNIJ et cela existe depuis 2012, il y a aussi le site de domme, le centre radioélectrique.

    les entreprises privé d’écoute d’état existe aussi, Elektron, Foretec, SGME Midi System, thales, pour les plus gros.

    l’on nous minimise en permanence les couts des écoutes, avec l’histoire de charlie l’on a decouvert que env 2000 personnes (fonctionnaire, jamais le privé n’est evoqué) nous surveille, donc blabla c’est pas assez, mais nous avons également eu le cout de cela, soit env 1200 Million euro, soit 600ke par tete/an, là j’ai vraiment un doute soit du cout, soit du nombre réel du personnel. mais le marché existe.

    sachant que la PNIJ c’est env 42 Me/an, beaucoup plus cher que son estimation à 17Me/an en 2010, mais ultra high tech capable de surveiller soit disant 1M de systeme numerique (fax tel mail etc)

    tout cela sans évoquer le centre NTIC de la gendarmerie, et concerne ici un autre ministère.j’ai le sentiment qu’on nous prend pour des jambons. il faut s’avoir qu’en appel d’offre public un contrat c’est 3ans, foretec a signé ce contrat en mars 2012. je ne voudrais pas faire d’amalgame, mais je m’étonne de ce calendrier.

      +3

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  • cyril // 02.02.2015 à 12h25

    l’islam « radical » n’est qu’un prétexte dans cette affaire. il n’est que le paravent de la déconfiture d’un capitalisme ne reposant sur rien et d’une union européenne complétement factice. il y a quant même un problème de taille. internet censuré ou pas,la planète entière peut savoir ce qui se passe ici,avec toutes les conséquences diplomatiques,culturelles,commerciales et militaires que cela peut avoir. je voyage pas mal et je peux dire sans sourciller que la france est un des pays les plus détesté dans le monde. en réalité,qui a le plus a perdre dans cette affaire,l’algérie? l’argentine? le vietnam? l’inde? non bien sur,mais la france oui. si l’afrique tourne le dos a la france,il n’y a plus de france,c’est aussi simple que ça. plus d’accès aux matières premières,plus d’accès pour vendre sa production,des populations hostiles,des départements ou territoires d’outre-mer qui prendront leur indépendance,etc……. des hommes politiques avisés le verraient,mais ils ne le sont pas. notre pays est gangréné par le carriérisme,le népotisme,l’incompétence,la corruption,le copinage,l’arrogance et un aveuglement qui n’a d’égal que l’ignorance qui le parcours. un pays,ça meurt aussi. peut être ne voyons nous que les prémices de la fin de la maison france. d’un autre coté,nous avons les hommes politiques que nous méritons,a peuple médiocre,politiciens médiocres. on peut mettre un flic derriere chaque français,c’est techniquement possible a faire,mais pourquoi faire? pour montrer qu’il y a encore un état…….. quant un pays n’a plus prise sur rien,il fait dans le sécuritaire et dans le bellicisme,c’est vieux comme le monde.

      +0

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    • lvzor // 03.02.2015 à 09h24

      « notre pays est gangréné par le carriérisme,le népotisme,l’incompétence,la corruption,le copinage,l’arrogance et un aveuglement qui n’a d’égal que l’ignorance qui le parcours »

      Je souscrirais totalement à votre propos sans cette phrase. Il n’y a ni incompétence, ni aveuglement, ni ignorance : ces gens font presque à la perfection ce qu’ils sont mandatés pour faire.

        +0

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      • cyril // 03.02.2015 à 09h36

        vous n’avez pas tort. mais quel est la raison de vouloir mettre la france a genoux? qu’est ce qui les motive? l’argent ou le pouvoir?

          +0

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        • lvzor // 03.02.2015 à 11h33

          Pas seulement la France, mais tout ensemble économico-politique susceptible d’indépendance à l’égard de « la nation Indispensable et Exceptionnelle » qui ne peut survivre que de leur exploitation, directe ou indirecte… et pour cette raison.

            +0

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          • cyril // 03.02.2015 à 12h02

            et quelle est cette nation indispensable? car il y a certains nombre de nations parasitaires.

              +0

            Alerter
  • jmdest62 // 02.02.2015 à 17h23

    « …Mais une fois actif, toutes ses traces vont êtres détectées… »

    si l’est pas con notre « petit terroriste » va , au contraire , se conformer au profil du quidam Lambda….il aura un portable , il ira sur fessebook bref il donnera l’apparence d’une vie « normale » de citoyen soumis qui n’a rien à cacher sauf que ….dans toutes les infos « anodines » le concernant certaines seront à destination d’un autre « petit terroriste » (tout aussi normal) qui sera seul à pouvoir les interpréter. cf : « Les Français parlent aux Français »

    Les bonnes vieilles méthodes de grand-papa…ya que les outils qui changent. 🙂

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Fran%C3%A7ais_parlent_aux_Fran%C3%A7ais

    voilà voilà

    @+

      +1

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  • ulule // 03.02.2015 à 00h26

    >>> Pentagon Makes No Secret of Wanting to Monitor Social Change Activism
    The Pentagon is researching how resource stress could topple governments.
    By Nafeez Ahmed / AlterNet – January 30, 2015
    http://www.alternet.org/news-amp-politics/pentagon-makes-no-secret-wanting-monitor-social-change-activism

    « One Arizona State University (ASU) project paper, « Multiscale Modeling of Islamic Organizations in the UK » presented at an academic conference in Washington, DC in 2013, reveals the Orwellian scope of such research.
    (…) The « expert wisdom gathering tool » also showed intent to scale or rank organizations in Germany, France, Europe generally, Nigeria, Niger, Senegal, Indonesia, Malaysia, Singapore and the Philippines, although only the UK and Indonesia sections contained active lists of groups.

      +0

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