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4.mai.20194.5.2019 // Les Crises

La montagne de dettes privées des entreprises sera au coeur de la prochaine crise financière, par Eric Toussaint

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Source : CADTM, Eric Toussaint, 13-04-2019

Photo by Rafael Matsunaga (CC)

Les ingrédients d’une nouvelle crise financière internationale majeure sont réunis. Les dirigeants des banques centrales le savent de même que les dirigeants d’institutions comme le FMI, l’OCDE et la Banque des règlements internationaux. De nombreux articles de la presse spécialisée y sont consacrés. Un des facteurs qui mènent l’économie vers une crise vers une nouvelle crise internationale de grande ampleur, c’est l’énorme accumulation de dettes par les grandes entreprises privées et l’usage qui est fait de ces dettes.

Pourtant les gouvernements des principales économies de la planète avaient promis de rétablir une discipline financière qui respecterait l’intérêt général et éviterait de nouvelles crises aux effets douloureux pour la population. Afin de défendre ce système capitaliste qui écœure une majorité de l’opinion publique, ils ont multiplié les effets d’annonce de mesures fortes visant à réformer le système pour lui donner un “visage humain”, mais bien sûr sans que cela ne change quoi que ce soit en pratique. En réalité, la politique que les gouvernements et les dirigeants des banques centrales ont menée a ménagé et favorisé les intérêts du grand capital, notamment celui des grandes sociétés financières. Aucune mesure stricte n’a sérieusement obligé les capitalistes à mettre un frein à la prise de risque, à réduire la spéculation, à investir dans la production.

Les crises font partie du métabolisme du système capitaliste mais elles ne se ressemblent pas toutes. Dans le présent article, il ne s’agit pas de revenir sur les causes générales des crises capitalistes. Il s’agit ici de diagnostiquer des facteurs qui conduisent certainement à une nouvelle crise de grande ampleur.

Quand elle éclatera, les gouvernements, les dirigeants des banques centrales et la presse dominante feindront l’étonnement comme à chaque fois.

Pour les opposants au système, il est fondamental de pointer du doigt les responsabilités et de montrer comment fonctionne le capitalisme afin d’être en mesure d’imposer enfin une autre logique et de rompre radicalement avec ce système.

Depuis 2010, profitant de la politique de bas taux d’intérêt adoptée par les banques centrales des pays les plus industrialisés (Réserve fédérale des États-Unis, Banque centrale européenne, Banque d’Angleterre, Banque du Japon, Banque de Suisse…), les grandes entreprises privées ont augmenté massivement leur endettement. Aux États-Unis, par exemple, la dette des entreprises privées non financières a augmenté de 7 800 milliards de dollars entre 2010 et mi-2017.

Qu’ont-elles fait de l’argent emprunté ? L’ont-elles investi dans la recherche-développement, dans des investissements productifs, dans la transition écologique, dans la création d’emplois décents, dans la lutte contre le changement climatique ? Pas du tout.

L’argent emprunté a servi notamment à réaliser les activités suivantes :

I. Les entreprises empruntent pour racheter leurs actions en bourse. Cela produit deux avantages pour les capitalistes : 1) cela fait monter le prix des actions ; 2) cela permet de “rémunérer” les actionnaires sans que cela entraîne pour eux le paiement d’impôts sur les bénéfices. De plus, dans de nombreux pays, les plus-values sur les actions ne sont pas taxées ou le sont à taux très bas (en comparaison avec l’impôt sur le revenu ou avec la TVA). Déjà en 2014, les rachats d’actions aux États-Unis avaient atteint un montant mensuel de 40 à 50 milliards de dollars [1]. Le phénomène s’est poursuivi ensuite. Soulignons qu’on avait assisté, avant la précédente crise, à une augmentation très forte des rachats d’actions à partir de 2003, qui avait atteint un sommet en septembre 2007 en pleine crise dite “des subprimes”. Entre 2010 et 2016, les entreprises nord-américaines ont racheté leurs propres actions en Bourse pour un montant approximatif de 3 000 milliards de dollars [2]. Comme le titrait le quotidien financier Les Échos, “Les rachats d’actions record sont le moteur de Wall Street ». Une grande partie de la bonne santé des bourses, pas seulement celle des États-Unis, est due aux rachats massifs d’actions. C’est donc tout à fait artificiel.

Evolution des rachats d’actions (« buybacks ») par 500 grandes entreprises privées des États-Unis de 1999 à 2019 en milliards de dollars (indice S&P 500). Source : https://www.yardeni.com/pub/buybackdiv.pdf

Evolution des dividendes versés aux actionnaires de 1999 à 2019 en milliards de dollars. Source : https://www.yardeni.com/pub/buybackdiv.pdf

Evolution des rachats d’actions (en bleu) et des dividendes (en vert) de 1999 à 2019 en milliards de dollars. La courbe rouge indique l’évolution du S&P 500, un indice boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées sur les bourses américaines. L’indice est possédé et géré par Standard & Poor’s, l’une des trois principales sociétés de notation financière.

Utilisation des liquidités des entreprises du S&P 500 entre 2000 et 2017. On constate une croissance des dépenses pour le rachat d’actions et pour la distribution des dividendes aux actionnaires entre 2002 et 2007 et entre 2009 et 2017. En 2017, la part consacrée aux rachat d’actions et aux dividendes atteint 48%.

Dans le monde imaginaire du système capitaliste enseigné dans les manuels d’économie, les entreprises émettent des actions en Bourse pour collecter du capital afin de l’investir dans la production. Dans le monde réel, les entreprises capitalistes empruntent du capital sur les marchés financiers ou auprès des banques centrales pour racheter leurs actions en Bourse afin d’augmenter la richesse de leurs actionnaires et donner l’impression que la santé de l’entreprise est excellente.

Les dirigeants d’entreprise qui sont en partie rémunérés en stock-options, c’est-à-dire en actions qu’ils peuvent revendre, ont tout intérêt à inciter leur entreprise à racheter leurs actions… C’est par soi-même qu’on est le mieux servi.

Il faut également souligner que les dirigeants d’entreprise ont été très généreux en matière de distribution de dividendes. Entre 2010 et 2016, les dividendes versés aux actionnaires aux États-Unis ont atteint 2 000 milliards de dollars. Au total, si on additionne les rachats d’actions et les dividendes distribués, les actionnaires des firmes états-uniennes ont perçu 5 000 milliards de dollars entre 2010 et 2016.

Dans le compte de bilan des entreprises, du côté du passif, la part qui se réfère aux dettes de l’entreprise s’accroît tandis que diminue la part qui correspond aux actions de l’entreprise. Si jamais les taux d’intérêt sur la dette de l’entreprise augmentent, le paiement des intérêts risque de devenir insoutenable et mener à la faillite. Si le cours des actions – qui a été artificiellement gonflé par l’effet combiné des rachats et de la bulle boursière – baisse fortement, la faillite est aussi au coin de la rue.

À noter que le rachat massif de leurs propres actions qui a été largement pratiqué par de grandes entreprises nord-américaines comme Hewlett Packard (HP), IBM, Motorola, Xerox, Symantec ou encore JC Penney, n’a pas suffi à améliorer leur santé.

II. Les entreprises empruntent pour acheter des créances. Elles achètent des produits structurés composés de crédits octroyés à d’autres entreprises ou à des particuliers. Elles achètent surtout des obligations émises par d’autres entreprises privées ainsi que des titres publics. La firme Apple détenait à elle seule en 2017 des créances sur d’autres entreprises pour un montant de 156 milliards de dollars, ce qui représente 60 % du total de ses actifs [3]. Ford, General Motors et General Electric achètent également des dettes des autres entreprises. 80 % des actifs d’Ebay et 75 % des actifs d’Oracle sont des créances sur d’autres entreprises.

Les trente principales entreprises non-financières des États-Unis actives dans le marché des dettes détiennent ensemble 423 milliards de dollars de dettes d’entreprises privées (Corporate debt and commercial paper securities), 369 milliards de dollars de dettes publiques et 40 milliards de dollars de produits structurés (Asset Backed Securities et Mortgage Backed Securities).

Dans la mesure où les entreprises cherchent à maximiser les rendements qu’elles tirent des créances détenues sur d’autres entreprises, elles sont poussées à acheter des dettes émises par des entreprises les moins solides disposées à rémunérer les prêteurs plus fortement que d’autres. Le marché des dettes à risque s’amplifie.

Si jamais les entreprises débitrices entrent en difficulté de paiement, les entreprises créancières se retrouveront elles-mêmes en difficulté. En 2016, Apple a fait savoir aux autorités américaines qu’une augmentation d’1 % des taux d’intérêt pourrait entraîner une perte de 4,9 milliards de dollars [4]. D’autant que, pour financer ces achats de dettes, Apple comme les autres entreprises ont emprunté. Par exemple, en 2017, Apple a emprunté 28 milliards de dollars. Sa dette financière totale s’élève à environ 75 milliards de dollars. Par effet domino, pourrait survenir une crise d’une ampleur aussi importante que celle de 2007-2008 aux États-Unis.

Il faut également savoir que lorsque les taux d’intérêts montent, la valeur des titres de dette des entreprises baisse. Plus ces créances (c’est-à-dire les titres de dettes émises sous forme d’obligations par les entreprises privées) représentent une part importante des actifs des entreprises, plus la chute de la valeur peut avoir un impact négatif sur la santé des créanciers. Ces créanciers risquent alors de manquer de fonds propres pour compenser la dévaluation ou la décote des créances qu’ils possèdent.

La situation décrite correspond à une nouvelle progression de la financiarisation du capital : les grandes entreprises non-financières développent encore leurs investissements financiers. Apple, Oracle, General Electric, Pfizer, Ford ou General Motors renforcent leurs départements “Finances” et prennent à nouveau de plus en plus de risques pour augmenter leurs bénéfices. Alors qu’auparavant, elles prêtaient 60 % de leurs liquidités à des intermédiaires, notamment les money market funds, pour maximiser leur rendement, elles ne leur en confient plus désormais que 50% et prennent elles-mêmes directement le risque.

De surcroît, une grande partie des créances détenues sur d’autres entreprises passent par des paradis fiscaux, ce qui augmente l’opacité des opérations réalisées et peut augmenter le risque. Les îles Bermudes et l’Irlande comptent parmi les principaux paradis fiscaux utilisés par les grandes entreprises des États-Unis qui misent à fond sur l’optimalisation fiscale.

Ce qui vient d’être décrit concerne l’ensemble du monde capitaliste même si les données présentées se rapportent à l’économie des États-Unis.

La montagne de dettes privées des entreprises sera au cœur de la prochaine crise financière. Mais crise ou pas, les comportements décrits justifient amplement l’action de tous ceux qui luttent pour en finir avec le capitalisme et le système de la dette.

Notes

[1] Financial Times, “Return of the buyback extends US rally”, 5 décembre 2014.

[2] Financial Times, “Buyback outlook darkens for US stocks”, 22 juin 2017.

[3] Financial Times, “Debt collectors”, 16-17 septembre 2017.

[4] Financial Times, “Patcy disclosure gives investors little to chew on”, 28 septembre 2017.

Source : CADTM, Eric Toussaint, 13-04-2019

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Commentaire recommandé

xavier37 // 04.05.2019 à 07h29

Je m’étonne toujours que ces articles (forts intéressants et éclairants) soient le plus souvent basés sur des données américaines et non européennes. Si les données européennes n’existent pas, ça signifie que personne ne peut faire un diagnostique analogue. C’est très inquiétant.

43 réactions et commentaires

  • Barbe // 04.05.2019 à 07h12

    Le souverain se reconnaît à ce qu il n a pas de limite.
    Pas seulement pas de frontières.
    Ce qui limite les autres peut il s autolimiter?

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  • Stef // 04.05.2019 à 07h27

    Bah, ça marche depuis 40 ans au Japon, pourquoi ça ne marcherai pas encore 40 ans pour le reste du Monde ? Le total du bilan de la BOJ représente 100% du PIB Nippon, elle est actionnaire a hauteur de 40% de toutes les grandes entreprises Japonaises, et pour l’instant, c’est étonnant, mais ça fonctionne…..La BCE a commence’ a faire pareil, et tout le monde est content. La FED suivra…..Les banques Centrales rachèteront les dettes des entreprises privée, pour le Monde entier….

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    • K // 04.05.2019 à 09h35

      Absolument. J’ai l’habitude de dire que le futur du Japon c’est le communisme (ce qui est étonnant pour un pays de structure familiale inégalitaire comme dirait Todd). D’années en années la banque centrale japonnanaise achète tous les actifs financiers de l’archipel (oblig souveraines, oblig d’entreprises, actions…). Donc si on prolonge la tendance à l’avenir (car il n y a aucune raison de penser que ça ne va pas continuer) alors la banque centrale deviendra actionnaire majoritaire de toutes les grandes entreprises du pays. Le communisme donc.

      Ceux qui pensent que tout va peter à cause de l’hypertrophie de la dette (privée et publique) oublient que les taux d’intérêts baissent plus vite que le le stock de dette n’augmente. Donc plus on s’endette moins le service de la dette ne coùte! L’exemple japonais nous montre que ce petit jeu peut durer très très longtemps du moment que les banques centrales gardent leurs taux à 0 et injectent de la liquidité.
      L’avenir des prochaines décénies, c’est des taux zéros un peu partout, même aux Etats-Unis. Il y aura bien sur des récessions de temps en temps, mais rien de catastrophique (sauf dans l’UE qui est dans une situation épouventable, mais je ne m’inquiète pas plus que ça pour le reste du monde).

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      • Geoffrey // 04.05.2019 à 10h23

        je ne vois pas en quoi la société japonaise évoluerait vers le communisme si le BCJ devenait propriétaire des biens de prod’…

        la démocratie japonaise est déjà pas mal réac’ (tenue « en laisse » par les oligarches – cfr les Keiretsu), en outre il y aurait tjrs de l’exploitation ; le japonais travaillant 16h/jour pour son employeur adoré…

        le communisme, c’est décider ensemble de la prod’ des biens & services qui concernent le groupe…rien de plus, rien de moins.

        pq tout mélanger ? pour faire « hype » ?

        Geof’-Rey, ronin rouge

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        • Actustragicus // 04.05.2019 à 12h02

          K veut dire « économie administrée » – telle qu’on l’a connue avec les soviétiques, mais c’est assurément le seul point commun avec le communisme théorique.
          Le problème de l’économie administrée c’est qu’elle est fragile face aux attaques des autres pays ; mais si toute la planète se retrouve dans ce cas, et donc que personne n’est en position de l’attaquer, ça pourrait peut-être marcher longtemps en effet…

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          • RGT // 05.05.2019 à 11h19

            Il y aura toujours, et c’est certain, des apparatchiks qui profiteront de l’aubaine pour se prélasser dans de belles datchas luxueuses.

            Finalement, le communisme et le capitalisme, c’est bien le même combat : Les gueux bossent pour entretenir leurs « élites » point barre.

            Que le « capital » des entreprises soit détenu par le privé ou par l’état, le résultat est bien toujours le même : Pendant que 99,9% se saignent aux quatre veines les 0,1% mènent la belle vie sans être inquiétés.

            Pour changer la donne il faudrait que l’état soit sous le contrôle exclusif de la population.

            Mais là, il ne faut pas rêver, ce serait l’anarchie, au sens réel et figuré (pour les élites).

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        • K // 04.05.2019 à 16h29

          Geoffrey, vous vous emmeler les pinceaux sur les définitions. Autant il est sain d’être en désaccord sur les analyses, les opinions et les pronostics, autant il est problématique d’être en désaccord sur les définitions et les chiffres.

          Le communisme ne consiste pas à decider ensemble. Ca, c’est le modèle coopératif/mutualiste. Le communisme consiste à rendre l’état propriétaire de l’outil. Et c’est exactement ce qui est en train d’arriver au Japon. Si le mot ‘communisme’ est trop connoté, on peut essayer de lui trouver un synonyme mais cela ne changera rien à la réalité décrite.

          L’exploitation existe dans tous les systèmes. La difference c’est qu’em régime libéral/capitaliste, les exploités se soumettent aux exploiteurs par peur de perdre leur travail alors qu’en régime communiste les exploités se soumettent aux exploiteurs par peur de la police politique.

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          • Geoffrey // 05.05.2019 à 09h32

            cher « K »,

            non, le communisme, ce n’est pas « donner à l’état la propriété de tous les biens de prod’ « , TA déf’ correspond à la vision léniniste du projet politico-économique soviétique, dont l’objectif (sa finalité) était la réalisation de la société communiste – la dictature du prolétariat n’est pas la société sans classe (!!!!!!!!!!!!!). Je ne peux pas faire plus simple…

            Autant il est sain d’être en désaccord sur les analyses, les opinions et les pronostics, autant il est problématique d’être en désaccord sur les définitions et les chiffres.

            on est d’accord ?

            Geof-Rey, idéologue sans failles

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            • RGT // 05.05.2019 à 11h35

              Les premiers à avoir utilisé le terme de « communisme » étaient les anarchistes, en même temps que « mutuellisme », et bien avant les marxistes.

              Il n’était JAMAIS question d’état dans cette définition originelle.

              Le VRAI communisme (mettre en commun) consistait à mettre en commun les ressources de production afin que ceux qui travaillent réellement puissent obtenir leur indépendance vis à vis de ceux qui détenaient le capital pour s’approprier les moyens de production et accentuer leur ascendant sur ceux qui n’avaient que leur force de travail à « vendre »…

              Tout le contraire de ce que les marxistes ont ensuite gravé dans le marbre de leur dogme intangible. La mise en commun ne profitait plus à ceux qui utilisaient ces moyens mais à l’état, donc aux dirigeants qui prenaient le relais des ploutocrates.

              L’anarchie n’est pas basée sur de tels dogmes (c’est ce que je ressens) : Comme la société est en mouvement permanent (« en marche »), il est nécessaire de s’adapter et de faire évoluer nos pensées et nos actes pour atteindre le seul objectif réellement humain : L’ÉQUITÉ.

              La première barrière à abattre étant bien sûr aujourd’hui la puissance criminelle des marchés financiers qui peuvent sans problème corrompre ou annihiler toute opposition à leur pouvoir absolu.

              Et tous les moyens sont bons, en particulier la mise à bas de l’état centralisé qui n’est qu’un moyen parmi tant d’autres pour faire « ruisseler » le travail de la population afin de financer les « élites » aristocratiques.

              À méditer.

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      • alain maronani // 04.05.2019 à 15h56

        Le Japon est dans cette situation pour une raison très simple. La démographie. Les consommateurs ont été remplacés par des retraités qui ne consomment plus ou moins. De plus les Japonais avaient l’habitude d’éparger près de 25 % de leur revenu. La tendance s’est inversée en 2016 pour la première fois.
        Pas de consommation interne, pas de croissance de l’économie, démographie en berne,pas de création d’emploi, pas d’investissement des entreprises..
        Le Japon à 110 millions d’habitants et si la tendance se maintient ils ne seront plus que 50 millions en 2100 (comme en 1900). Le Japon commence a accepter de l’immigration, l’un des pays parmi es plus xénophobes (on se souvient des femmes de confort de l’armée japonaise pour lesquelles le Japon refuse de s’excuser…et de la situation inique des descendants vivants au Japon),

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    • Patimber // 04.05.2019 à 11h15

      Non la BCE est simplement émetteur de billets, puis bien sur racheté de la dette, ce qui est dangereux c’est que derrière cela, pas de réserve d’or ou est le risque maintenant un krack style 1929.

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      • Thanos // 05.05.2019 à 17h24

        Non, la BCE n’est pas un émetteur de billets, ce sont les banques centrales nationales qui émettent les billets

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    • alain maronani // 04.05.2019 à 15h41

      La dette japonaise totale représente plus de 250 % du PIB. Elle est détenue exclusivement pas les Japonais ce qui empêche la spéculation habituelle (vente à découvert ou short) de la part des gambistes..La BCE n’achète pas les dettes des entreprises pas plus que la FED. La BOJ a commencé a acheter des actions.
      La progression de la bourse est le résultat de la disparition de ces véhicules financiers, obligation d’état, pour les autres acheteurs qui doivent se rabattre sur les actifs les plus risqués actions, débentures, options, etc.
      L’auteur parles des dettes de Apple…n’exagérons rien l’entreprise a près de 290 milliards de $ de réserve,,
      Enfin les dettes des entreprises sont aussi le résultat de leur propre spéculation. Tous les grands groupes internationaux ont des services financiers qui spéculent sur les marchés et certains gagnent plus d’argent avec ca. La comptabilité de papa et maman c’est terminé…

        +2

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      • calal // 04.05.2019 à 18h56

        La comptabilité de papa et maman c’est terminé…
        oui faites confiance aux pros….arthur andersen par ex…des mecs qui vont speculer l’argent des benefs et reussir a planter une boite centenaire en deux claquements de doigts… les bc creent des masses de pognon et les gars qui speculent croient qu’ils sont des genies parce que leurs placements rapportent…

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        • alain maronani // 04.05.2019 à 21h52

          Laissez vos appréciations approximatives au vestaire. Arthur Andersen n’existe plus pour commencer ca démarre mal votre commentaire. Les services de placements financiers des entreprises n’utilisent pas des gens comme l’ex Andersen. Ils ont leurs spécialistes et ils utilisent des services de brokerage.
          De toute facon il est indispensable de placer les liquidités disponibles, le livret A pour Total et Airbus c’est un peu juste et aussi de se prémunir sur l’évolution des taux de change, quand on vend à l’étranger (swaps et produits dérivés) , mais ceci vous est probablement inconnu..

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          • calal // 04.05.2019 à 22h39

            pourquoi arthur andersen n’existe plus? pourquoi enron n’existe plus? mais vous voulez refaire le meme coup qu’eux?oui je dois faire confiance aux specialistes parce que tant de choses me sont inconnue et que les specialistes sont tellement bons,sauf que c’est moi,contribuable, le payeur en dernier recours…this time things are differents…un plateau eternel…lol

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            • alain maronani // 05.05.2019 à 23h07

              Enron a disparu parce que c’était un instrument spéculatif (energy broker) sans valeur réelle et sans produits. Arthur Andersen a cessé d’exister sous sa forme actuelle parce que cette firme avait 2 casquettes. Compta et Conseil…C’est maintenant interdit. Andersen Conseil se nomme maintenant Accenture.
              [modéré]

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              Alerter
          • pierre Aurejac // 11.05.2019 à 13h50

            [modéré] dans l’hypothèse où vous jugeriez que les méthodes comptables actuelles imposées par les Yankees sont plus intelligentes que celles de « papa et maman », ne devrions-nous craindre également quelque chose d’un point de vue scientifique et écologique en ce qui concerne votre lucidité ? Je vous livre un seul mot pour que vous y réfléchissiez : « externalités ». Cela vous dit certainement quelque chose quant à l’intelligence comptable moderne. J’attends donc avec espoir vos commentaires.

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  • xavier37 // 04.05.2019 à 07h29

    Je m’étonne toujours que ces articles (forts intéressants et éclairants) soient le plus souvent basés sur des données américaines et non européennes. Si les données européennes n’existent pas, ça signifie que personne ne peut faire un diagnostique analogue. C’est très inquiétant.

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    • Daniel // 04.05.2019 à 09h35

      C’est vrai que nous sommes sous ingérence des US au niveau culturel : on ne voit que par eux.
      Comme vous le dites, j’aimerai bien avoir une vision avec des données sur plusieurs cultures :
      les USA : en gros tout pour la spéculation privée
      l’UE : en gros comme les USA voir pire
      le Royaume Uni : encore pire comme empire ? le summum de l’importance du financier ( sous influence de la City de Londres et des ses paradis fiscaux)
      la Russie : un entre deux avec une volonté de diminution des inégalité (cf article de Todd du 03/05)
      la Chine avec les Nouvelles Routes de la Soie : l’argent est dirigé principalement vers les investissements physique au détriment de la spéculation en combattant les “signes extérieurs de richesses” “SER” pour lutter contre les abus cité dans l’article.

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    • Alexandre Clement // 04.05.2019 à 09h46

      les données européennes existent aussi, mais on fait comme si le plus important était la dette publique. Les entreprises allemandes sont très endettées. Le fonds de l’affaire est que les grandes fortunes n’existent pas, y compris celle de Bernard Arnault. c’est de la richesse fictive, comme un droit de tirage sur le futur très aléatoire. Stef nous dit qu’il n’y a pas de raison que ça ne continue pas : oui il y en a une c’est que les dettes sont rachetées bien au-dessus de leur valeur, et donc quand une entreprise voudra les vendre pour faire face à des obligations courantes – ce sera le cas de Apple dont l’avenir me semble dans le brouillard – elle n’en tirera qu’une valeur très faible et cela plombera son bilan.

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      • calal // 04.05.2019 à 12h54

        ben non puisque c’est la banque centrale qui rachetera les actions au prix demande…steph a raison sauf que n’etant pas disciplines comme des japonais,pour nous faire accepter la situation,on demandera de l’aide aux descendants de Pinochet: ceux qui ne seront pas d’accord « disparaitront »…

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      • alain maronani // 04.05.2019 à 17h02

        Le fonds de l’affaire est que les grandes fortunes n’existent pas, y compris celle de Bernard Arnault. c’est de la richesse fictive, comme un droit de tirage sur le futur très aléatoire

        La meilleure. Vous n’avez aucune idée de la fortune de Arnault, de la répartition, des pays ou cet argent réside. Vous imaginez que ces gens n’ont pas des actifs très tangibles style immobilier, chateau, oeuvres d’art, terrains, avions..métaux préciaux…Les entreprises qu’ils possèdent et qui produisent des biens n’ont aucune valeur ? Vous savez ce qu’est un actif ?

        Vous confondez spéculations financières (hedge fund, options, produits dérivés) et actionnariat

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    • Philippe // 04.05.2019 à 12h19

      Bonjour,
      Les données européennes et mondiales existent. Seulement il faut aller les chercher, les décrypter et les analyser.
      C’est du boulot et ce n’est pas simple. Et puis personne ne le demande vraiment: trop technique, trop peu vendeur.
      Sans être méchant je dirais que peut-être que nos journalistes français sont soit un peu paresseux, soit un peu incompétents (ou un peu les deux).

      Il est plus facile et moins risqué pour sa petite carrière de retransmettre les versions officielles et de ne pas mettre les doigts dans le caca d’une économie à la dérive.

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      • alain maronani // 04.05.2019 à 16h07

        Sans être méchant je dirais que peut-être que nos journalistes français sont soit un peu paresseux, soit un peu incompétents (ou un peu les deux)…vous venez de terminer la lecture de votre Télérama ?
        Il existe une presse financière française de qualité encore faut-il la lire et s’abonner. Il y a de nombreuses publications par le gouvernement, les groupes patronaux, le ministères de l’économie et des finances, et aussi l’Union Européenne sans compter les lettres d’info par secteur, etc..
        Je suis persuadé que vous ne lisez rien de ceci, que vous n’êtes abonné à aucune lettre financière, que vous ne lisez pas les pages financières de certains journaux.
        Il vous reste donc la satisfaction derrière votre clavier et votre pseudo de gloser sur les journalistes français incapables…Vous pouvez AUSSI apprendre l’anglais et lire les commentaires sur l’économie européenne en anglais.

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        • Philippe // 05.05.2019 à 12h19

          Bonjour,
          Que vous répondre?
          D’une part que vous avez tout faux sur ce que, sans me connaitre, vous imaginez que je suis.
          D’autre part que l’arrogance et l’agressivité ne sont ni des arguments, ni des démonstrations d’intelligence.

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          • alain maronani // 06.05.2019 à 22h07

            Mais raconter des salades..et accuser les journalistes français globalement d’être incompétents…caché derrière son pseudo c’est quoi…? une démonstration de votre clairvoyance bien connue ?

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    • alain maronani // 04.05.2019 à 15h20

      Parce que c’est LA ou ca se passe et pas ailleurs…les autres marchés sont en périphéries.

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      • Yannis // 08.05.2019 à 19h26

        Ah bon ? Pourtant la presse économico-financière n’a pas manqué de nous assener depuis 30 ans que le centre de gravité de l’économie mondiale s’est déplacé plus à l’Est, l’Eldorado chinois, le mirage des émirats arabes, etc. ; que les USA et l’UE ne sont plus tant attractifs pour faitre des investissements juteux, d’où toutes ces délocalisations et ce blablabla…

        Nous aurait-on menti ?? N’y aurait-il pas, in fine, un maximum de beurre à se faire en France (pour oublier les USA un instant, sorry) en se la coulant douce, un oeil sur les cotations boursières, l’autre sur les défiscalisations et autres avantages accordés par l’État français (évidemment l’ennemi absolu car anticapitaliste par essence, administratif, communiste et arriéré) tout en entretenant son réseau, multipliant accords commerciaux et mariages réels à la limite de la consanguinité. Ce serait peut-être une explication à la reproduction effrénée des millionnaires et milliardaires dans notre si beau et si chic pays.

        Le nomadisme prédateur et sans frontières d’un côté, le luxe et la classe à la française de l’autre car que feraient nos riches concitoyens, perdus de par le vaste monde, s’ils n’avaient pas Neuilly, Cannes, Deauville plus quelques villas et chateaux disséminés sur un si petit, si inexistant territoire…

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    • LS // 04.05.2019 à 15h53

      @Xavier37.
      Ce n’est inquiétant que si l’on considère que les médias font leur boulot.
      Les données et analyses existent, il faut chercher. Sur ce sujet, Xerfi a diffusé une analyse vidéo intéressante pour la France.
      Effectivement, ce qui est dit dans le présent article est valable pour les US, pas pour la France. Le « sur »endettement des grosses entreprises (non financières) françaises s’expliquent par un niveau d’investissement (achat d’entreprises et investissements capacitifs) à l’étranger important voire plus. En gros il y a augmentation de l’actif et du passif sans qu’il y ait détérioration du rendement. Les situations US et italiennes (par exemple) sont différentes.

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  • Yo // 04.05.2019 à 09h23

    Deux problematiques doivent absolument prises en compte. La première et la plus inquietantes, les dettes d’états, qui aujourd’hui depassent allègrement le pib de ces pays. L’annulation meme partielle de ces dettes, particulierement americaines, allemande, francaise et chinoises, pour ne citer qu’elles seront terrible pour l’économie mondiale. La dette des privés, en europe, est generalement equivalente à celle de l’état. Additionnés les trois, et vous aurez une vision d’apocalypse a venir

      +3

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  • Geoffrey // 04.05.2019 à 10h16

     » Dans le monde imaginaire du système capitaliste enseigné dans les manuels d’économie, les entreprises émettent des actions en Bourse pour collecter du capital afin de l’investir dans la production.

    Dans le monde réel, les entreprises capitalistes empruntent du capital…afin d’augmenter la richesse de leurs actionnaires et donner l’impression que la santé de l’entreprise est excellente.  »

    et y a que moi qui sois communiste, sur ce site ?

    soit je suis un idiot (qqch m’échappe), soit je suis un génie (qqch en plus). Ou alors, je suis normal (mais alors, c’est chez vous que ça coince).

    Geof’-Rey, tjrs plus communiste qu’hier, moins que demain

      +13

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    • Pol ux // 05.05.2019 à 08h59

      Ouais. Parce que le communisme, ça marche…
      l’histoire nous le montre…
      Supprimer un mal pour le remplacer par un autre… Peut-être pire. Non merci.

        +0

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      • Geoffrey // 05.05.2019 à 09h38

        Polo’,

        la Norvège paie les pensions des norvégiens avec les dividendes de la vente du pétrole norvégien sur les marchés inter-nationaux…

        comment l’expliquer ? une richesse collective au service d’une nécessité de chacun (on a tous besoin d’une pension pour ses vieux jours) ?

        cette praxis, c’est du communisme. Tu penses que les norvégiens crachent sur cet argent ? qu’il est sale ?

        leur pétrole (!)…leur pensions (!!!)

        tu es le même cerveau que moi : utilise-le !!!

        Geof’ , idéologue invincible

          +8

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        • Pol ux // 08.05.2019 à 05h44

          Vendre son pétrole = du communisme
          Pas de pétrole = pas de communisme
          Pas de bras, pas de chocolat
          Mon cher veau a passé l’école primaire.

            +0

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        • Pol ux // 08.05.2019 à 05h47

          L’histoire nous enseigne d’énormes réussites de communismes…

          La Norvège paie les pensions en speculant sur le pétrole. La speculation, voilà un bel exemple de pratique communiste…
          Toi avoir d’autres exemples ? 🙂

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  • vert-de-taire // 04.05.2019 à 11h34

    Le prix de l’emprunt étant actuellement nul, pourquoi se gêner ?
    L’emprunt est un outil comme un autre (vu de l’actionnaire irresponsable et non coupable) pour faire du fric.
    L’entreprise est un outil comme un autre, pour faire du fric.
    Si par un sort funeste, la dette de l’entreprise explosait à cause d’emprunt à rembourser,
    où serait le problème puisque j’ai déjà comme actionnaire, récupéré plusieurs fois mon investissement initial, mes actions.
    Autrement-dit, je me moque (un peu, pas complètement car elle continue gentiment à me gaver) de l’entreprise par elle-même, ce qui compte c’est le cash engrangé.

    Ma vraie richesse sont mes comptes bancaires fiables (monnaies diverses) et mes biens durables (billets, métaux, objets d’art, foncier).

    Pour résumé, si par folie, les banques centrales remontaient trop fortement les taux ce serait un chaos, peu probable mais possible. « Je crois » qu’il me restera largement de quoi acheter de quoi survivre : consciences et biens, donc tant que je gagne je joue.

    Il y a rupture du contrat social non-dit, non signé mais réel, le contrat entre capitalistes et la société, entre biens privés et travail, c’est cela la cause de la dévastation.
    Il est (peut-être encore ?) temps de tout casser proprement avant que cela ne casse atrocement.

      +6

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  • Urko // 04.05.2019 à 12h15

    Les taux sont très bas, donc il est « intéressant » de contracter de la dette, ne serait ce que pour remplacer les dettes précédentes, aux taux plus élevés. Tout le monde s’accorde au moins là dessus. S’endetter, mais pour financer quoi au fait ?

    A. Financer des nouveaux projets ? Ils ne seront pas toujours très rentables étant donné que la mondialisation vous oppose à des concurrents à bas coûts et que les taux bas maintiennent en vie des entreprises concurrentes peu performantes, qui pèsent sur les prix et les marges et qui auraient dû disparaître avec un relèvement des taux… que les autorités empêchent à tout prix.

    B. Financer de l’achat de titres financiers alors ? Possible, mais comme les taux sont bas, il faut acquérir des titres risqués pour se rémunérer. Laisser sa trésorerie sur du taux allemand négatif, ce n’est guère rationnel pour beaucoup d’entreprises.

    C. Financer la redistribution à l’actionnaire via rachats d’actions et dividendes ? Logique. Regrettable, car cela revient à flécher du capital vers les actionnaires sans création économique en échange, mais logique.

    Bref, que propose l’auteur ? Fallait il que les banques centrales laissent filer en 2008 ? Peut-être aurait-ce constitué une bonne idée mais il aurait fallu se montrer sacrément courageux pour la prendre car ce ne sont a priori pas que quelques traders qui auraient pati d’une pareille situation. Les taux bas offraient du temps, c’est tout. Mais bien malin qui connait la stratégie de sortie sans douleur… Plus malin que moi en tous cas.

      +3

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    • Pol ux // 05.05.2019 à 09h14

      Acheter du temps en effet. Mais plus le temps passe sans solution providentielle espérée,-genre découverte d’un nouveau continent…- plus icare prend de l’altitude.
      Le système économique, la création monétaire est basée sur la confiance. Le moindre événement peut les faire partir en fumée.
      L’apocalypse est inévitable. Il faut rester à l’affût pour détecter ce qui va mettre le feu aux poudres. Et des trucs explosifs, il y en a.

        +4

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      • Ovni de Mars // 05.05.2019 à 14h45

        Je suis d’accord. Je crois que ceux qui ont decidé qu’il fallait acheter du temps et tirer des dettes sur le futur pensent que l’innovation technologique (l’I.A., le capitalisme vert, les voitures électriques sans conducteur) feront office de nouveau continent. Ce n’est qu’une pensée magique, une névrose nord-américaine

          +2

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  • alain maronani // 04.05.2019 à 16h37

    Si par un sort funeste, la dette de l’entreprise explosait à cause d’emprunt à rembourser,
    où serait le problème puisque j’ai déjà comme actionnaire, récupéré plusieurs fois mon investissement initial, mes actions.

    N’importe quoi…de plus en plus de sociétés ne distribuent pas de dividendes (vous savez ce que c’est) et certaines comme Apple n’en avait jamais distribué Vous faites du profit en revendant l’action quand le cours monte. Vous pouvez aussi avoir des options je n’explique pas vous êtes un expert…Expliquez-moi comment vous vous gavez si vous avez revendu vos actions ? Les emprunts comme les actions sont des dettes pour les entreprises pas des actifs et apparaissent dans les bilans a ce titre. Votre Livret A et vos comptes bancaires fiables (avec l’endettement des banques…) peuvent être vidé en cas de crise majeure par l’utilisation de taux d’intérêts négatifs.

    Les entreprises sont ici pour faire de l’argent je sais c’est triste.

      +1

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  • Catalina // 05.05.2019 à 06h20

    « et certaines comme Apple »,
    Pour les autres, on peut chercher longtemps et Apple vient de se mettre aux dividendes :
    https://www.latribune.fr/technos-medias/electronique/20130318trib000754583/apple-pourrait-doubler-son-dividende-et-distribuer-20-milliards-de-dollars-a-ses-actionnaires.html
    https://investor.apple.com/investor-relations/financial-information/dividend-history/default.aspx
    On remarquera qu’en anglais dividende est plus clair « investor relation », ce qui parle de lui-même.
    Ensuite, M Maroni, j’ai souvent l’impression que vous n’êtes pas là pour commenter mais pour placer vos  » n’importe quoi » et autres agressions verbales et ceci de manière constante comme si votre but n’était pas de commenter mais de dénigrer les commentateurs. Comme d’autres, avec toutes vos précisions, vous me faites penser à une personne très bien entourée avec une petite équipe qui farfouille dans le seul but de poser de la contradiction et du dénigrement, je dis ça…
    Vous avez bien de chance de pouvoir écrire ici sans être modéré vu votre côté belliqueux.
    L’avez-vous remarqué ?

      +6

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    • alain maronani // 06.05.2019 à 22h14

      Pas besoin d’équipe..ah la parano….je suis un espion à la solde du système etasunien…en plus pour Apple j’ai aussi raison et c’est seulement récemment (sous la pression des actionnaires) que cette firme a commencé à distribuer des dividendes…
      De plus votre explication du terme en anglais ne s’applique pas ici..on peut parler de stock dividend ou de dividend per share…
      Et je n’ai pas besoin de consulter Google….merci pour ces sugestions de censure, on sent poindre chez vous le commissaire politique…

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