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6.mars.20196.3.2019 // Les Crises

La sombre voie du néolibéralisme vers le fascisme, par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 26-11-2018

Mr. Fish / Truthdig

Le néolibéralisme en tant que théorie économique a toujours été une absurdité. Il avait autant de validité que les idéologies dominantes du passé telles que le droit divin des rois et la croyance du fascisme dans l’Übermensch. Aucune de ses promesses n’a été possible, même de loin. Concentrer la richesse entre les mains d’une élite oligarchique mondiale – huit familles détiennent aujourd’hui jusqu’à 50 % de la richesse de la population mondiale – tout en démolissant les contrôles et réglementations gouvernementaux crée toujours des inégalités de revenus massives et un pouvoir monopolistique, alimente l’extrémisme politique et détruit la démocratie. Il n’est pas nécessaire de parcourir les 577 pages de « Le capital au XXIe siècle » de Thomas Piketty pour s’en rendre compte. Mais la rationalité économique n’a jamais été le but. Il s’agissait de restaurer le pouvoir de classe.

En tant qu’idéologie dominante, le néolibéralisme a été un brillant succès. À partir des années 1970, ses détracteurs keynésiens ont été écartés du milieu universitaire, des institutions publiques et des organisations financières comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale et exclus des médias. Des courtisans complaisants et des poseurs intellectuels tels que Milton Friedman ont été formés dans des endroits tels que l’Université de Chicago et ont reçu des plates-formes importantes et un financement d’entreprise généreux. Ils ont diffusé le mantra officiel des théories économiques marginales et discréditées popularisées par Friedrich Hayek et l’écrivain de troisième ordre Ayn Rand. Une fois que nous nous serions agenouillés devant les diktats du marché et que nous aurions levé les réglementations gouvernementales, réduit les impôts pour les riches, permis la circulation transfrontalière de l’argent, détruit les syndicats et signé des accords commerciaux qui créeraient des emplois dans les ateliers clandestins en Chine, le monde serait plus heureux, plus libre et plus riche. C’était une arnaque. Mais ça a marché.

« Il est important de reconnaître les origines de classe de ce projet, qui a vu le jour dans les années 1970, lorsque la classe capitaliste était en grande difficulté, que les travailleurs étaient bien organisés et commençaient à répliquer », a déclaré David Harvey, l’auteur de « A Brief History of Neoliberalism », lors d’une discussion à New York. « Comme toute classe dirigeante, ils avaient besoin d’idées dominantes. Ainsi, les idées dominantes étaient que la liberté du marché, la privatisation, l’esprit d’entreprise, la liberté individuelle et tout le reste devraient être les idées dominantes d’un nouvel ordre social, et c’est l’ordre qui a été mis en œuvre dans les années 1980 et 1990 ».

« En tant que projet politique, c’était très judicieux », dit-il. « Il a obtenu beaucoup de consentement populaire parce qu’il parlait de liberté individuelle et de liberté, de liberté de choix. Quand ils parlaient de liberté, c’était la liberté du marché. Le projet néolibéral a dit à la génération 68 : ‘OK, vous voulez la liberté et l’autonomie ? C’était le but du mouvement étudiant. Nous allons vous le donner, mais ce sera la liberté du marché. L’autre chose que vous cherchez, c’est la justice sociale, n’y pensez plus. Donc, nous vous donnerons la liberté individuelle, mais vous oubliez la justice sociale. Ne vous organisez pas’. La tentative consistait à démanteler ces institutions, qui étaient les institutions collectives de la classe ouvrière, en particulier les syndicats et, petit à petit, les partis politiques qui défendaient une sorte de préoccupation pour le bien-être du peuple. »

« Ce qu’il y a de bien avec la liberté du marché, c’est qu’elle semble égalitaire, mais il n’y a rien de plus inégal que l’égalité de traitement des inégalités », a poursuivi M. Harvey. « Elle promet l’égalité de traitement, mais si vous êtes extrêmement riche, cela signifie que vous pouvez devenir plus riche. Si vous êtes très pauvre, vous avez plus de chances de vous appauvrir. Ce que Marx a brillamment montré dans le premier volume du « Capital », c’est que la liberté du marché produit des niveaux de plus en plus élevés d’inégalité sociale. »

La diffusion de l’idéologie du néolibéralisme était fortement organisée par une classe capitaliste unifiée. Les élites capitalistes ont financé des organisations telles que la Business Roundtable et la Chambre de commerce et des groupes de réflexion tels que la Heritage Foundation pour vendre cette idéologie au public. Ils ont abreuvé les universités de dons, à condition que les universités se montrent fidèles à l’idéologie dominante. Ils ont utilisé leur influence et leur richesse, ainsi que leur propriété des plateformes médiatiques, pour transformer la presse en porte-parole. Et ils réduisaient au silence les hérétiques ou les empêchaient de trouver un emploi. L’envolée des actions plutôt que celle de la production est devenue la nouvelle mesure de l’économie. Tout et tout le monde a été financiarisé et marchandisé.

« La valeur est déterminée par le prix réalisé sur le marché », a dit M. Harvey. « Hillary Clinton a donc une grande valeur parce qu’elle a donné une conférence à Goldman Sachs pour 250 000 $. Si je donne une conférence à un petit groupe en ville et que je reçois 50 $ pour cela, il est évident qu’elle vaut beaucoup plus que moi. La valeur d’une personne, de ses idées, est évaluée par ce qu’elle peut obtenir sur le marché. »

« C’est la philosophie qui se cache derrière le néolibéralisme », a-t-il poursuivi. « Nous devons mettre un prix sur les choses. Même si ce ne sont pas vraiment des choses qui devraient être traitées comme des marchandises. Par exemple, les soins de santé deviennent une marchandise. Le logement pour tous devient une marchandise. L’éducation devient une marchandise. Ainsi, les étudiants doivent emprunter pour obtenir l’éducation qui leur permettra d’obtenir un emploi dans l’avenir. C’est l’arnaque du truc. En gros, elle dit que si vous êtes un entrepreneur, si vous vous formez, etc., vous obtiendrez une juste récompense. Si vous n’obtenez pas votre juste récompense, c’est que vous ne vous êtes pas entraîné correctement. Vous avez choisi la mauvaise formation. Vous avez suivi des cours de philosophie ou de lettres classiques au lieu de suivre des cours de gestion de l’exploitation du travail. »

L’escroquerie du néolibéralisme est aujourd’hui largement comprise par l’ensemble du spectre politique. Il est de plus en plus difficile de cacher sa nature prédatrice, y compris ses demandes d’énormes subventions publiques (Amazon, par exemple, a récemment demandé et obtenu des allégements fiscaux de plusieurs milliards de dollars des états de New York et de Virginie pour y installer des centres de distribution). Cela a forcé les élites dirigeantes à faire des alliances avec des démagogues de droite qui utilisent les tactiques grossières du racisme, de l’islamophobie, de l’homophobie, du sectarisme et de la misogynie pour détourner des élites la colère et la frustration croissantes du public et les diriger vers les personnes vulnérables. Ces démagogues accélèrent le pillage par les élites mondiales tout en promettant de protéger les travailleurs et les travailleuses. L’administration de Donald Trump, par exemple, a aboli de nombreuses réglementations, allant des émissions de gaz à effet de serre à la neutralité du réseau, et a réduit les impôts des particuliers et des entreprises les plus riches, éliminant environ 1,5 billion de dollars en recettes publiques au cours de la prochaine décennie, tout en adoptant un langage autoritaire et des mesures de contrôle.

Le néolibéralisme génère peu de richesse. Au contraire, il la redistribue vers le haut entre les mains des élites dirigeantes. Harvey appelle cela « l’accumulation par dépossession ».

« L’argument principal de l’accumulation par dépossession repose sur l’idée que lorsque les gens n’ont plus la capacité de fabriquer des choses ou de fournir des services, ils mettent en place un système qui extrait la richesse d’autres personnes », selon Harvey. « Cette extraction devient alors le centre de leurs activités. L’une des façons d’y parvenir est de créer de nouveaux marchés de produits de base là où il n’y en avait pas auparavant. Par exemple, lorsque j’étais plus jeune, l’enseignement supérieur en Europe était essentiellement un bien public. De plus en plus [ce service et d’autres] sont devenus une activité privée. Le service de santé. Bon nombre de ces domaines que vous considéreriez comme n’étant pas des marchandises au sens ordinaire du terme deviennent des marchandises. Le logement pour la population à faible revenu était souvent considéré comme une obligation sociale. Maintenant, tout doit passer par le marché. Vous imposez une logique de marché à des secteurs qui ne devraient pas être ouverts au marché. »

« Quand j’étais enfant, l’eau en Grande-Bretagne était un bien public », dit Harvey. « Puis, bien sûr, il est privatisé. Vous commencez à payer des factures d’eau. Ils ont privatisé les transports [en Grande-Bretagne]. Le système de bus est chaotique, avec toutes ces compagnies privées qui opèrent ici, là, partout. Il n’y a pas de système dont vous avez vraiment besoin. C’est la même chose pour les chemins de fer. L’une des choses intéressantes à l’heure actuelle, en Grande-Bretagne, c’est que le Parti travailliste dit : ‘Nous allons remettre tout cela dans le domaine public parce que la privatisation est totalement insensée et qu’elle a des conséquences insensées et qu’elle ne fonctionne pas bien du tout’. La majorité de la population est maintenant d’accord avec cela. »

Sous le néolibéralisme, le processus d’« accumulation par dépossession » s’accompagne d’une financiarisation.

« La déréglementation a permis au système financier de devenir l’un des principaux centres d’activité redistributive par la spéculation, la prédation, la fraude et le vol », écrit Harvey dans son livre, peut-être le compte-rendu le meilleur et le plus concis de l’histoire du néolibéralisme. « La promotion des actions, les montages de Ponzi, la destruction structurée des actifs par l’inflation, le dépouillement des actifs par le biais de fusions et d’acquisitions, la promotion de niveaux d’endettement qui réduisent des populations entières même dans les pays capitalistes avancés à un niveau d’endettement de servage. Sans parler de la fraude des entreprises, de la dépossession d’actifs, des razzias de fonds de pension, de leur décimation par les actions et des effondrements d’entreprises par le crédit et les manipulations boursières, tout cela est devenu l’élément central du système financier capitaliste. »

Le néolibéralisme, doté d’un énorme pouvoir financier, est capable de fabriquer des crises économiques pour faire baisser la valeur des actifs et ensuite les saisir.

« L’une des façons d’orchestrer une crise est de couper le flux de crédits », selon lui. « Cela a été fait en Asie de l’Est et du Sud-Est en 1997 et 1998. Soudain, les liquidités se sont taries. Les grandes institutions ne prêtaient plus d’argent. Auparavant, il y avait eu un grand afflux de capitaux étrangers en Indonésie. Ils ont fermé le robinet. Les capitaux étrangers sont sortis. Ils l’ont fermé en partie parce qu’une fois que toutes les entreprises auraient fait faillite, on pourrait les racheter et les remettre en route. Nous avons vu la même chose pendant la crise du logement ici [aux États-Unis]. Les saisies immobilières ont laissé beaucoup de logements vides, qui ont pu être récupérés à très bon marché. Et là, Blackstone entre en scène, achète tous les logements et est aujourd’hui le plus grand propriétaire de tous les États-Unis ; ils possèdent 200 000 propriétés ou quelque chose comme ça. Ils attendent que l’orientation du marché change. Car quand le marché change, ce qui s’est produit brièvement, alors vous pouvez vendre ou louer et réaliser des gains considérables. Et, lors de cette crise, là où tout le monde était perdant, Blackstone a fait des gains énormes. C’était un transfert massif de richesse. »

Harvey prévient que la liberté individuelle et la justice sociale ne sont pas nécessairement compatibles. La justice sociale, écrit-il, exige la solidarité sociale et « une volonté de submerger les envies, les besoins et les désirs individuels pour la cause d’une lutte plus générale pour, disons, l’égalité sociale et la justice environnementale ». La rhétorique néolibérale, qui met l’accent sur les libertés individuelles, peut effectivement « séparer le libertarianisme, les politiques identitaires, le multiculturalisme et, finalement, le consumérisme narcissique des forces sociales en quête de justice sociale par le biais de la conquête du pouvoir d’État ».

L’économiste Karl Polanyi a compris qu’il existe deux types de libertés. Il y a les mauvaises libertés d’exploiter ceux qui nous entourent et d’en tirer d’énormes profits sans égard au bien commun, y compris ce qui est fait à l’écosystème et aux institutions démocratiques. Ces mauvaises libertés voient les entreprises monopoliser les technologies et les progrès scientifiques pour réaliser d’énormes profits, même lorsque, comme dans l’industrie pharmaceutique, un monopole met en danger la vie de ceux qui ne peuvent payer des prix exorbitants. Les bonnes libertés – liberté de conscience, liberté d’expression, liberté de réunion, liberté d’association, liberté de choisir son travail – sont finalement anéanties par la primauté des mauvaises libertés.

« La planification et le contrôle sont attaqués comme un déni de liberté », a écrit Polanyi. « La libre entreprise et la propriété privée sont déclarées essentielles à la liberté. Aucune société bâtie sur d’autres fondations ne mériterait d’être qualifiée de libre. La liberté créée par la réglementation est dénoncée comme étant un manque de liberté ; la justice, la liberté et le bien-être qu’elle offre sont décriés comme un camouflage de l’esclavage. »

« L’idée de liberté ‘dégénère donc en un simple plaidoyer en faveur de la libre entreprise’, ce qui signifie ‘la plénitude de la liberté pour ceux dont le revenu, les loisirs et la sécurité n’ont pas besoin d’être améliorés, et des miettes de liberté pour les gens, qui peuvent en vain essayer d’utiliser leurs droits démocratiques pour se protéger du pouvoir des propriétaires’ », écrit Harvey en citant Polanyi. « Mais si, comme c’est toujours le cas, ‘il n’y a pas de société où le pouvoir et la contrainte sont absents, ni de monde où la force n’a pas de fonction’, alors la seule façon de maintenir cette vision libérale utopique est de recourir à la force, à la violence et à l’autoritarisme. L’utopie libérale ou néolibérale est condamnée, selon Polanyi, à être frustrée par l’autoritarisme, voire le fascisme pur et simple. Les bonnes libertés sont perdues, les mauvaises prennent le dessus. »

Le néolibéralisme transforme la liberté pour tous en liberté pour quelques-uns. Son résultat logique est le néofascisme. Le néofascisme abolit les libertés civiles au nom de la sécurité nationale et considère des groupes entiers comme des traîtres et des ennemis du peuple. C’est l’instrument militarisé utilisé par les élites dirigeantes pour maintenir le contrôle, diviser et déchirer la société et accélérer encore le pillage et les inégalités sociales. L’idéologie dominante, qui n’est plus crédible, est remplacée par l’idéologie totalitaire.

Source : Truthdig, Chris Hedges, 26-11-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Robert // 06.03.2019 à 07h21

Ce qui se passe actuellement en France avec la répression pure et dure du mouvement des Gilets jaunes est une bonne illustration de cet article : un mode de gouvernement fasciste dans un contexte libéral, dissimulé derrière une façade démocratique avec des discours lénifiants… Pour le moment, lâcheté et paresse intellectuelle font que ça marche pour une majorité de citoyens…

120 réactions et commentaires

  • Fritz // 06.03.2019 à 07h18

    Le néolibéralisme doit être dénoncé pour lui-même, sans faire référence à un épouvantail. Malgré le titre du papier de Chris Hedges, je vois mal où est le fascisme, à part le passage sur les « démagogues de droite qui utilisent les tactiques grossières du racisme, de l’islamophobie, de l’homophobie, du sectarisme et de la misogynie pour détourner des élites la colère et la frustration croissantes du public et les diriger vers les personnes vulnérables ». Hedges ne cite que Trump à l’appui de cette assertion.

    Avec ce genre de discours, un Macron peut fort bien se faire réélire en 2022. Il suffit d’agiter le bon épouvantail en face, c’est tout le savoir-faire des médias. En attendant, ils dirigent contre les Gilets jaunes les accusations et insinuations de fascisme.

    Je préfère la distinction sur les bonnes et les mauvaises libertés, la mauvaise liberté (celle du prédateur) chassant la bonne (celle du citoyen). Ça se passe chez nous, dans l’État policier du grand patronat.

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    • kess // 06.03.2019 à 08h07

      « je vois mal où est le fascisme » vs « chez nous, dans l’État policier du grand patronat ».

      Je comprend votre envie d’un débat plus timoré, quoique je ne sois pas sur de son efficacité. Cependant, votre plume comporte elle-meme ses « exces », non?

      Je pense personnellement qu’il faut allier toutes les forces … et la parole sage et l’avis tranché, comme vous le faites dans votre texte. Et si Chris Hedge n’est pas mon auteur préféré, au moins rappelle-t-il des bases aujourd’hui.

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      • Marie // 06.03.2019 à 09h02

        kess@, qu’est-ce qu’un débat plus » timoré » – je me permets de suggérer le contraire: « musclé ».
        Vous écrivez plus loin qu’en 2022 Macron peut fort bien être réélu. Permettez-moi d’en douter, avant même ses déboires, et eu égard à ses conditions d’élection, le plus probable semble-t-il est le retour à un poste de super cadre, financier ou autre…je me trompe peut-être…

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        • Kesse // 06.03.2019 à 10h16

          Nous verrons bien pour Macron. Effectivement, à titre personnel, il n’est pas certain qu’il veuille retenter l’expérience.

          Cependant, si je ne vois pas qui le système médiatique élira pour jouer la pantomime de la respectabilité libéral face à Marine Lepen, je sais que ce ne sera guère différent de Sarko/Hollande/Macron. Et qu’il y a de bonnes chances que les francais votent pour le pantin. L’amour du théâtre de guignol et des bastonnades en règle.

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        • Chris // 06.03.2019 à 11h31

          Bof, ils éliront son jumeau, grimé un peu différemment… Les Français élisent leur tortionnaire depuis pas mal de temps, non ?

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    • kess // 06.03.2019 à 08h11

      Et je vous rejoint sur un point: « Macron peut fort bien se faire réélire en 2022 », c’est meme la seule solution pour le systeme oligarchique soft de notre vieille nation europeenne.

      Comme le disait l’editocrate « critique » Marcel Gauchet: « Il faut changer le soldat Macron ». Je ponctue d’un Beuark, pour que mon avis a ce sujet soit clair.

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    • Dieselito // 06.03.2019 à 09h40

      Si l’on admet comme définition que le fascisme est une façon de gouverner de façon autoritaire dans l’intérêt de corporations, nous y sommes en plein et depuis quelques décennies…. Et Macron s’emploie activement à sa réellection en fourbissant déja, comme en 2017, son meilleur idiot utile d’opposant: le RN.
      Maintenant, si un candidat a dans son programme la renationalisation des services vitaux et la dislocation du cadre pénitentaire des traités félons je suis preneur..

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      • Patrick // 07.03.2019 à 19h50

        qu’est-ce que vous mettez dans les « services vitaux » ?
        ça me semble au contraire terriblement étatisé dans ce pays.

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    • Véronique // 06.03.2019 à 10h57

      Quand je lis par exemple l’article de wikipedia consacré au fascisme, je trouve au contraire que notre société va de plus en plus dans cette direction.
      Certes, on n’y trouve pas le nationalisme, mais c’est simplement qu’on a déplacé les frontières, maintenant c’est l' »Europe » (en fait l’UE).
      On n’y trouve pas non plus un rejet du libéralisme, quoique si on regarde bien, on s’aperçoit que la liberté économique s’adresse uniquement aux puissants. Les petites entreprises, les exploitations agricoles n’y ont pas droit.
      On n’y trouve pas non plus de glorification du masculin, mais il y a de toutes façons une glorification de ceux qui réussissent, des puissants. On se pose en anti-raciste, mais on se livre au racisme social.
      Donc finalement, et en y ajoutant le reste des caractéristiques du fascisme, on s’en rapproche beaucoup.
      On glisse vers le parti unique, ni droite ni gauche, on réduit le syndicalisme, on met en valeur un idéal, l’Europe, les opposants sont considérés comme des ennemis de l’intérieur, on utilise beaucoup la démagogie (taxer le carburant plutôt que le travail par exemple), l’anti communisme est flagrant, l’anti parlementarisme aussi, l’abandon du concept d’égalité ( qu’on remplace par le mot « justice »), le culte du chef est bien là, l’idée de révolution aussi (LREM parle de révolution démocratique). Et puis l’autoritarisme, les lois qui mettent en péril les libertés individuelles, la mise en valeur des forces de l’ordre…

        +28

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      • nonoJ // 06.03.2019 à 11h57

        Bonjour,

        à cela vous rajoutez la Novlangue: « la paix c’est la guerre », « le RIC est anti-démocratique » et nous sommes si proches de 1984…

        Goebbels avait dit : « le but n’est pas de vous faire penser nos idées, mais de réduire assez le vocabulaire pour que les seules idées que vous puissiez avoir soient les nôtres »… nous n’en sommes pas loin non plus.

        Ce qui est plus ou moins rassurant est de constater le mouvement nationaliste/populiste/souverainiste (mettez le mot interdit qui vous semble le plus adéquat) international qui émerge plus ou moins spontanément dans de plus en plus de pays (Hongrie, USA, Pologne, France, Italie, Suède…) et qui, quelque part, à l’air de sonner le glas d’un système en place à bout de souffle.

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        • Véro // 06.03.2019 à 12h33

          oui et dans le domaine de la réduction du vocabulaire, on est gâté en ce moment. Tout est devenu binaire. Comme ça il y a moins besoin de débattre.

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        • Sandrine // 06.03.2019 à 15h16

          Votre citation de Goebbels est sidérante. Avez-vous les références ?

            +8

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          • Vlois // 07.03.2019 à 20h09

            À ce propos le livre de Victor Klemperer sur la langue du troisième Reich, repris à notre époque par Éric Hazan : la langue du quatrième Reich…LQR

              +3

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    • Babar // 06.03.2019 à 11h24

      Fascisme est peut être un peu excessif, mais accepteriez vous « totalitarisme »? Fascisme est trop connoté historiquement et assez étroit dans sa définition. Totalitarisme est assez large pour englober plusieurs concepts dont fascisme et néolibéralisme. Se référer au récent article de « Les Crises » par Barbara Stiegler: Le nouvel horizon du libéralisme.

        +11

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      • Sandrine // 06.03.2019 à 12h35

        Dans l’esprit de Mussolini, fascisme et totalitarisme, c’était peu ou prou la même chose.

        Mais totalitarisme a été aussi utilisé pour qualifier les régimes dits communistes. Or, s’il y a incontestablement des similitudes entre les deux régimes, il y a aussi une très grosse différence : le fascisme entend défendre l’intérêt du groupe en promouvant l’inégalité et la hiérarchie quand le communisme veut promouvoir l’intérêt du groupe via une forme d’égalisation des conditions

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        • Owen // 07.03.2019 à 05h15

          En même temps, si on pouvait réellement caractériser le totalitarisme et comprendre les raisons qui y amènent, ce serait un bon éclaircissement.

          Le courant autoritaire a été général durant les années 30 en Europe. Il a pris des formes différentes selon les pays et histoires: communiste en URSS, réactionnaire en Espagne, fasciste en Italie, etc… Plutôt que d’opposer les personnes ou clans idéologiques préconçus sur les formes prises de ces régimes autoritaires, réfléchir à ce qui amène ou évite l’autoritarisme serait un travail citoyen (et universitaire), bien plus utile.

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          • Sandrine // 07.03.2019 à 07h52

            Ça a déjà été beaucoup fait. Vous pouvez lire H Arendt : les origines du totalitarisme. C’est pas mal.

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            • Owen // 07.03.2019 à 10h42

              En effet, je n’ai pas lu l’ouvrage de Arendt.
              Il n’empêche que les articles, ouvrages, émissions, intellectuels qui s’interrogent sur la fabrication du totalitarisme sont peu nombreux dans le paysage. Hormis via les nouvelles technologies, qui est aussi un vecteur inquiétant. Quand on parle totalitarisme, on recourt à chaque fois aux totems du passé: nazisme, fascisme, communisme, qui sont des phénomène datés et ne réapparaitront jamais sous les mêmes formes. Il servent surtout à choisir lequel on préfère dénigrer pour conforter sans confronter sa propre idéologie et entretenir les débats hystériques et vains par rapport aux phénomènes en cours.

              Il faut les connaître et comprendre, évidemment, mais le propre d’un totalitarisme et qu’il surgisse sans qu’on en ait les marqueurs historiques pour les reconnaitre (aujourd’hui le néolibéralisme, le radicalisme religieux, peut-être que j’en oublie). On ne dispose que de 1984 et du Meilleur des Mondes, comme ouvrages grands publics pour en deviner les racines. Et les universités ne font pas ce travail qui nous permettrait de partager les bonnes alertes.

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            • Babar // 07.03.2019 à 16h08

              C’est après avoir lu le chapitre « le mouvement totalitaire » dans Les origines du totalitarisme que j’ai suggéré que ce mot puisse remplacer avantageusement « fascisme » dans le titre. La manière dont les tenants du néolibéralisme ont infiltré toutes les instances des universités aux écoles de commerce, les agences gouvernementales les organisations internationales puis délégué des « experts » dans tous les débats nationaux et internationaux avant d’inspirer le traité constitutionnel européen, est assez totalitaire. Hannah Arendt caractérise le totalitarisme par terreur et propagande de masse lors de son instauration, mais une infiltration de masse par une idéologie à visée globale même sans violence au sens strict remplit le même rôle d’étouffer toute autre expression.

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            • Sandrine // 07.03.2019 à 21h53

              Oui. D’ailleurs Arendt insiste sur le fait que c’est l’atomisation et la dépolitisation des masses (le fait de ne plus avoir foi en la politique) qui fait le lit du totalitarisme.
              L’homo economicus hyper individualiste qui est l’ideal anthropologique du neo-liberalisme produit précisément ce type de masses atomisés, ces « hommes sans qualité » qui grossissent les rangs des ouvriers du totalitarisme.

              Nous avons longtemps été induits en erreur par des œuvres de penseurs neo-liberaux (Hayek au premier chef) opposant leur libéralisme au «collectivisme » qu’ils identiaient au totalitarisme. Cette opposition qui a tout du syllogisme (notamment parce que le neo-liberalisme produit lui aussi de l’unifomisation) a été une arme idéologique puissante lors de la montée en force des idées neo-libérales dans les années 70. Nous payons aujourd’hui le prix de notre aveuglement.

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      • Fritz // 06.03.2019 à 15h35

        Oui, @Babar, je pense que nous vivons dans un régime potentiellement totalitaire. J’en ai pris conscience en avril 1999, pendant la « guerre du Kosovo ». Propagande, bourrage de crâne, chantage contre les dissidents, fuite aux extrêmes, haine organisée pour imposer une guerre totale contre la Serbie : la bête immonde s’était réveillée. D’habitude, dans nos sociétés occidentales, elle hiberne sous une apparence « cool », antiraciste et politiquement correcte.

        Et voilà pourquoi le mot « fascisme » me fait tiquer. Je me rappelle que Joschka Fischer, comme aussi le magazine L’Histoire, s’en servaient pour accabler Slobodan Milosevic.

        Alors oui, on peut faire comme les gosses, et dire du fascisme : « c’est celui qui dit qui est ». Mais ça ne mène pas loin.

          +5

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  • Robert // 06.03.2019 à 07h21

    Ce qui se passe actuellement en France avec la répression pure et dure du mouvement des Gilets jaunes est une bonne illustration de cet article : un mode de gouvernement fasciste dans un contexte libéral, dissimulé derrière une façade démocratique avec des discours lénifiants… Pour le moment, lâcheté et paresse intellectuelle font que ça marche pour une majorité de citoyens…

      +96

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    • Patrickv // 06.03.2019 à 11h54

      ce qui prouve que, en 2017, au deuxième tour, on avait le choix entre la peste ou la peste !
      or, il y a une des deux pestes qui aurait eu beaucoup moins de pouvoir, et aurait donc était moins destructrice !
      je me demande si je n’ai pas eu tort de ne pas avoir voté au 2e tour !

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      • Lo // 06.03.2019 à 16h05

        Et que penser de la quasi totalité des syndicats et associations qui ont appelé à voter Macron sans sourciller ?
        Je crois que ça explique le manque de véritable soutien aux gilets jaunes. La société civile organisée s’est compromise.

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        • Max // 07.03.2019 à 09h16

          Les syndicats ont été noyautés par l’État depuis des décennies. Ils sont sous perfusion de subventions et d’avantages (missions confiées par l’État), et leur visibilité, seule garante de leurs voix, est entièrement dépendante de l’administration et des médias.

          Ils sont les vassaux d’un système féodal, au sens péjoratif d’une absence de bien commun. Ils obéissent consciemment ou inconsciemment à l’État (qui, historiquement, a toujours soutenu le gouvernement) et aux grands médias (surtout depuis qu’ils sont concentrés dans les mains de quelques oligarques).

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          • PsYXXXX // 08.03.2019 à 11h11

            Toujours les mêmes poncifs anti syndicaux qui n’avancent a rien, hormis accélérer la casse…

            Quand tu as le choix entre la peste, et la peste, tu choisies celles qui ne construit pas des murs.

              +0

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        • PsYXXXX // 08.03.2019 à 11h13

          Sans sourciller ? Non. A voter Macron ? Non. A voter contre Le Pen.

          Quand tu as été aider des sans papiers, des immigrés, etc, a se battre et que tu as le choix entre Macron et Le Pen (donc le libéralisme et le libéralisme) tu prends le moins pire.

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      • Geof’ // 07.03.2019 à 11h53

        ben oui, PatrickV, tu as eu tort : en Belgique, le vote est obligatoire car…en ’14, tu aurais été forcé de te battre – merci les gendarmes..

        être forcé de voter pour pouvoir éviter de devoir se battre CQFD

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    • calahan // 07.03.2019 à 11h22

      Effectivement, et la sauce « état de droit » est servie, froide et implacable comme tout le reste des plats qui nous passent sous les yeux….

      Pendant ce temps là en France, des gens se font condamner au nom du peuple français par des juges garants du maintient de cet état de droit, froid, implacable qui de fait n’en est pas un.

      La justice sociale en France, ça n’existe plus.
      Les menteurs vaniteux font les beaux jours de la piètre histoire de la France actuelle.

        +8

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  • Robert // 06.03.2019 à 07h24

    Fritz :  » Je vois mal où est le facisme… »… Ouvrez grand les yeux autour de vous !

      +31

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    • Fritz // 06.03.2019 à 12h50

      A tous ceux qui m’ont repris : le terme de FASCISME me semble trop honorable pour désigner la tyrannie qui nous détruit. Certaines caractéristiques de cette tyrannie rappellent en effet le fascisme (phénomène instable s’il en est), d’autres non. Aussi je propose : l’État policier du grand patronat. « Fascisme » a l’avantage d’être bref, mais croyez-vous que jouer aux antifas suffira à détruire ce système abject, atlantiste, européiste et néolibéral ?

        +14

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      • Ou pas // 06.03.2019 à 14h04

        Et pourquoi pas NÉOFASCISME ? C’est d’ailleurs avec ce terme que l’auteur termine son article (après avoir utilisé celui de fascisme).
        Avez-vous lu son article ou seulement le titre ?

        Le néofascisme n’est pas le fascisme lequel relève d’une période de l’histoire, il en partage néanmoins plusieurs caractéristiques. Notamment de mettre à part des individus par des classifications, surhomme, dieux, sous-homme, sans dents, ceux qui ne sont rien, inutiles.
        Le néo sera pire, parce planétaire et disposant des moyens technologiques sans précédent.

          +27

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  • Galvan // 06.03.2019 à 07h50

    Pour résumer le néolibéralisme :
    1- La liberté évoquée par les théoriciens dogmatiques du néolibéralisme est la liberté du renard dans le poulailler.

    2- La vraie théorie du ruissellement est celle qui fait transiter la richesse des pauvres vers les ultra riches.

    3- Le néolibéralisme et ses tenants, en particulier l’UE, nous mènent directement vers des formes de dictature.

      +69

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    • lois-economiques // 06.03.2019 à 19h22

      Non, le néo libéralisme est beaucoup plus subtile.
      Sur un plan des valeurs :
      Il s’appuie sur un néo darwinisme ou l’état intervient afin de mettre en place les règles du jeu (le droit) pour faire une compétition la plus égal possible d’où vont sortir les meilleurs.
      Il donne ainsi un sens à la vie ou il faut constamment donner le meilleur de soi même pour sortir parmi les gagnants de cette compétition.
      Sur un plan économique il s’appuie sur 3 concepts :
      Le travail enrichie le système économique.
      La richesse n’a pas de limite connue.
      La richesse accumulée fini par ruisseler u haut ver s le bas.

      Si on comprend cela on comprend la politique de Macron qui s’appui sur ces deux plans.

        +2

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      • Dominique Gagnot // 06.03.2019 à 23h19

        A moins que la mission de Macron ne soit tout simplement de liquider la France, comme ils ont liquidé la Grèce !

        La « théorie » que vous évoquez sert à masquer une stratégie – inavouable – dont l’objet est de se débarrasser de peuples devenus inutiles aux dominants, peuples qui brûlent de précieuses ressources…

          +13

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  • Daniel // 06.03.2019 à 08h00

    « La planification et le contrôle sont attaqués comme un déni de liberté »
    les modèles de la France des « 30 Glorieuses », de la Chine des « Nouvelles Routes de la Soie » et des USA du New Deal ont en commun la planification et une direction de l’économie : la création monétaire est orienté vers le physique.
    la question clé est l’usage de la monnaie
    – Dans ces 3 modèles, la monnaie (ou crédit publique) est créé par l’Etat et irrigue l’économie physique ce qui tend à améliorer les conditions de vie des gens et aujourd’hui de la Terre (ex de l’écologie planifiée en Chine).
    – Alors que dans le modèle néolibéralisme, la monnaie est créée par la BCE, la réserve fédérale et par extension par les Banques privées et la finalité de l’argent est de s’évaporer dans les spéculations, ce qui détériore le conditions de vie des gens.
    Dans un Etat on ne peut pas sauver les gens ET les banques, il y a un choix à faire.
    Macron a fait son choix de sauver les banques, les Gilets Jaunes veulent sauver les gens !

    Sur cette dualité, une action permettant de passer de l’un à l’autre est la séparation bancaire stricte (Glass Steagall), ce qui donnera aux banques spéculatives la liberté de faire faillite proprement (pour reprendre le vocabulaire de la liberté).

      +41

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  • calal // 06.03.2019 à 08h08

    encore un melange de verite et de parti pris.

    Oui la propriete privee c’est la liberte.Mais avec la liberte vient la responsabilite.
    Vous etes proprietaire parce que vous ou un de vos ancetres a echange du travail contre de l’argent puis cet argent contre quelque chose de durable et qui a de la valeur. Vous en etes toujours proprietaire parce que vous avez conscience de sa valeur et que vous choisissez de ne pas echanger cette proprietee contre des montagnes d’argent cree a partir de rien ou parce que vous refusez de ceder aux sirenes du baratin des vendeurs de vent que sont les hommes politiques actuels.

    Pourquoi je partagerai la propriete d’un bien qui a de la valeur avec des imbeciles qui voudront l’echanger contre la premiere montagne de papier propose par un banquier?Des renards y en a plein et leur arme c’est le baratin.Seuls Les imbeciles croient encore les mots prononces de nos jours.

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    • Kilsan Aïtous // 06.03.2019 à 08h52

      « La terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre.  »
      Citation amérindienne ; La sagesse amérindienne (1837)

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      • calal // 07.03.2019 à 08h08

        il y a toujours eu un antagonisme sedentaire/nomade depuis les debuts de l’agriculture.
        Le melange capitalisme neoliberal mondialiste,version moderne d’un nomadisme de riche, reste pour moi, sedentaire, l’equivalent d’un nuage de sauterelle qui s’abat sur une region,bouffe tout puis s’en va autre part repeter l’operation.

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        • Kilsan Aïtous // 08.03.2019 à 21h34

          oui, mais aucun rapport avec le sens de la citation

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    • Domintque Gagnot // 06.03.2019 à 10h09

      La propriété d’usage suffit à la liberté. La propriété lucrative, lorsqu’il s’agit de Ressources premières, devrait rester à la collectivité… C’est là le péché originel du capitalisme, quel qu’il soit.

      Démonstration, et plus, dans ce livre :
      « Comprendre l’Arnaque capitaliste, Imaginer le Système d’Après »
      https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste%20265.pdf?dl=0

        +16

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  • douarn // 06.03.2019 à 08h24

    Bonjour, certaines citations font une description éclairante des symptomes et des trajectoires du fascisme. En les agençant, on peut, peut être, mieux apprécier les dangers de la situation générale actuelle :

    1/ Le fascisme est l’état du capitalisme en crise (Lenine) : on peut dire, je crois, que le capitalisme actuel est en crise

    2/ Le fascisme c’est le mépris, toute forme de mépris en politique instaure le fascisme (Camus): les illettrés travaillant chez Gad, les alcooliques du nord, les gens qui ne sont rien, toussatoussa

    3/ Les fascistes de demain s’appelleront eux-même antifascistes (Churchill): 2nd tour des élections, notre président se pose en barrage à une extrème droite (bon depuis il y a encore plus à droite avec « l’ultradroite » qui rend pour le coup moins honteux de s’afficher d’extrême droite)

    A partir de cela on peut imaginer ce qui suit : le racisme

    4/ Le raciste est la pire plaie de l’humanité. Il triomphe quand on laisse le fascisme prendre le pouvoir (Aubrac)

    Bref, ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de son nez, on dit : C’est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagérer ! Et puis un jour on le prend dans la gueule et il est trop tard. (Giroud)

      +42

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    • Sandrine // 06.03.2019 à 09h10

      La meilleure de toutes vos citations, la plus éclairante pour notre époque, c’est probablement « Les fascistes de demain s’appelleront eux-même antifascistes ». Savez-vous nous dire dans quel contexte Churchill a écrit ça?

        +3

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      • Fabrice // 06.03.2019 à 09h37

        cette phrase est faussement attribué à Winston Churchill, le vrai auteur serait Huey Pierce Long.

          +3

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        • Sandrine // 06.03.2019 à 10h29

          Et dans quel contexte a-t-elle été prononcée ?

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      • douarn // 06.03.2019 à 10h30

        Désolé Sandrine, je n’en sais pas plus sur le contexte dans lequel Churchill (ou Huey Pierce Long ? merci Fabrice) aurait dit cela

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        • Fritz // 06.03.2019 à 15h41

          Huey Long, qui fut lui-même accusé de fascisme… On n’en sort pas.

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    • robert politzer // 06.03.2019 à 11h12

      bjr

      Vous m obligeriez beaucoup si vous pouviez m’indiquer où se trouve cette citation de Lénine selon laquelle » le fascisme c est le capitalisme en crise ».
      merci d avance
      politzer@live.fr

        +1

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      • douarn // 06.03.2019 à 12h47

        Bonjour Robert Politzer
        Fascism is capitalism in decay
        https://www.brainyquote.com/quotes/vladimir_lenin_161351

        Dans ce cas comme dans d’autres cas de citations apocryphe, je n’ai jamais retrouvé la source et il y a effectivement un doute.
        https://www.reddit.com/r/communism101/comments/2b6u7t/what_did_lenin_mean_when_he_said_fascism_is/

        Ceci dit il me semble que Lenine et Mussolini se connaissaient quand Lénine résidait en Suisse. En observant la dérive fasciste de Mussolini, Lénine aurait déploré sa perte pour la cause socialiste. A défaut d’assurance sur la paternité de la citation, on peut dire qu’à tout le moins, Lénine était « aux premières loges » pour analyser la montée du fascisme. Désolé de ne pas pouvoir mieux vous éclairer, c’est presque un travail pour un historien.

        Bonne journée

          +1

        Alerter
  • Christian Gedeon // 06.03.2019 à 08h34

    Il y a longtemps que j’ai écrit que Mai 68,que. Je surnomme Moi 68 et ses conséquences ont été une catastrophe à l’echelle Mondiale…la floraison des « libertés » a tue la Liberté tout comme la floraison des droits a tué le Droit. Ce que Hedges ne dit’parceque C’est gênant hein? C’est que les foules y compris et surtout de hoche se sont précipitées vers cet eldorado des libertés et droits comme les lemmings vers la falaise . Et nous y voila…beaucoup sont déjà tombés ,les survivants auront ils la volonté de faire demi tour?

      +8

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    • Sandrine // 06.03.2019 à 09h08

      « Il y a longtemps que j’ai écrit que Mai 68,que. Je surnomme Moi 68 et ses conséquences ont été une catastrophe à l’echelle Mondiale… »

      Et d’où vient mai 68 à votre avis?

        +5

      Alerter
      • PsYXXXX // 08.03.2019 à 11h16

        Mai 68 par son existence prouve que c’est pas mai 68 le problème. Car pour qu’il y ait mai 68 c’est que ça n’allait pas bien du tout avant.

        Ce que les gens ne comprennent pas c’est que ce n’est pas mai 68 le problème, mais plutôt la capacité du capitalisme à transformer sa critique en force pour démobiliser, se justifier, etc.

          +1

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  • Domintque Gagnot // 06.03.2019 à 08h42

    Démontage du néolibéralisme (et du capitalisme associé à la propriété lucrative privée des ressources essentielles…) :

    https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste%20265.pdf?dl=0

      +2

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  • marcsim // 06.03.2019 à 08h53

    Je me permets de signaler l’excellent livre de Bertrand Chamayou : La société ingouvernable : Une généalogie du libéralisme autoritaire.

      +4

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  • robert politzer // 06.03.2019 à 09h12

    les « démagogues de droite qui utilisent les tactiques grossières du racisme, de l’islamophobie, de l’homophobie, du sectarisme et de la misogynie pour détourner des élites la colère et la frustration croissantes du public et les diriger vers les personnes vulnérables ».

    Parce que le PS n a pas utilisé ces repoussoirs ? LOL les flatteries des communautaires, des extrémistes des minorités et des jeunes lycéens perméables on largement contribué au vote Le Pen après que ce même PS ait détruit patiemment les organisations ouvrières de luttes de classes CGT et PCF , avec la complicité des droitiers de ces organisations. Le vote Trump est la réaction populaire , de ce que la gauche alliée aux neocons nommait avec mépris « révolte des petits blancs » .
    Jospin disait que le « fascisme » n existe pas en France et qu il s agissait d’une « story telling » adaptée à la propagande visant à l élection du candidat ( MLP) opposé au néolibéral qui ferait la politique définie par le patronat.
    Un peu comme Attali déclarant ( avec raison) que l antisémistisme n existe pas en France .
    Tout ça n est que vulgaire propagande. Et d ailleurs à force de crier au loup il ya danger de ne plsu le reconnaître lorsqu’il montrera le bout de son nez !
    la brutalité de la répression des gilets jaunes n a rien de fasciste car elle ne vise pas des opposants politiques, premières victimes de tous les pouvoirs fascistes. Les blessés des accidents du travail, la terreur quotidienne entretenue ds les entreprises et la dictature des medias sont constitutifs du capitalisme ordinaire.
    Quant au racisme des communautaires c est naturellement une invention. le mouvement national raciste des frères musulmans n existe pas ! pas davantage que le racisme anti blancs invraisemblable, ds un pays européen qui a nourri des serpents en son sein!

      +8

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    • Dieselito // 06.03.2019 à 19h03

      Se rappeler ce que Léo Ferré disait:  » le socialisme c’est l’antichambre du fascisme « …

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  • lemoine001 // 06.03.2019 à 09h32

    « Harvey prévient que la liberté individuelle et la justice sociale ne sont pas nécessairement compatibles. » ??!!

    Cela est affirmé sans le moindre début d’une justification. Et, non seulement c’est faux, mais c’est le plus fort argument des adeptes du libéralisme. Car de quelle liberté parle-t-on ? Celle de réaliser toutes ses potentialités (en éducation, création, capacité à jouir de l’existence) ou celle de d’agir comme un fauve dans la jungle, celle pour qui selon Nietzsche : « vivre, c’est essentiellement dépouiller, blesser, violenter le faible et l’étranger, l’opprimer lui imposer durement ses formes propres, l’assimiler ou tout au moins (c’est la solution la plus douce) l’exploiter»

      +3

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    • Sandrine // 06.03.2019 à 10h59

      Moi non plus, je ne suis pas convaincue par la distinction faite dans le texte entre une « bonne » liberté et une « mauvaise » liberté qui ne serait pas compatible avec la justice sociale.

      Cela étant, Nietzsche n’a (malheureusement) pas tort quand il écrit que « vivre c’est (…) assimiler » l’autre, c’est l’ « exploiter ». Pour vivre, les gazelles des steppes mangent l’herbe et pourraient détruite à terme la steppe si les loups ne les mangeaient pas, elles aussi, de temps en temps. Et c’est cette loi bizarre de la vie sur terre qui bizarrement a été le creuset permettant la naissance de la conscience humaine qui a développé des idées de justice sociale et de liberté individuelle (fondée sur l’idée de liberté de l’esprit).

      Dire que l’on ne peut pas réconcilier ces deux aspects de la vie humaine (la loi de la matière et la liberté de l’esprit), c’est ouvrir la voie à l’utopie transhumaniste (qui prétend faire triompher l’esprit sur la matière).

      Je pense personnellement que c’est la voie la plus directe vers l’enfer.

      Il faut donc explorer une voie plus humble, plus mesurée qui accepte que l’on ne peut pas, par exemple, distinguer facilement la « bonne liberté » de la « mauvaise liberté ».

        +2

      Alerter
      • Michel LEMOINE // 06.03.2019 à 11h18

        Je ne sais ce que vous appelez « La liberté de l’esprit ». Pour moi la liberté n’est réelle que dans ses manifestations : recevoir une bonne éducation, pouvoir exercer ses talents, pouvoir s’exprimer et participer à la vie collective, être un membre actif du corps politique (un citoyen).

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        • Sandrine // 06.03.2019 à 12h16

          « Recevoir une bonne éducation » est un concept très relatif. « Bonne » par rapport à quoi ? L’éducation n’a de sens que par rapport au groupe auquel vous appartenez, pour vous permettre de vous positionner plus ou moins bien à l’intérieur de ce groupe.

          La matière n’est jamais libre, elle est déterminée. A la rigueur, on pourrait dire qu’elle est déterminée par tellement de facteurs qu’au final existe une forme d’indétermination. Mais cela n’a rien à voir avec la liberté. La liberté implique conscience de soi et volonté autonome. La liberté ne peut exister que dans l’ordre de l’esprit.

          C’est à mon avis le cœur du problème posé par le libéralisme : il part du principe que l’esprit existe indépendamment de la matière, qu’il peut orienter celle-ci à sa guise. Or c’est négliger totalement les lois à l’œuvre dans l’ordre de la matière : le fait notamment que la force des faibles c’est le groupe et que pour eux (les faibles, ceux qui ne possèdent rien d’autre que leur force de travail), l’individualisme prôné par les libéraux équivaut à se priver d’une source naturelle de force.

            +4

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          • Michel LEMOINE // 06.03.2019 à 12h55

            C’est ce que j’avais cru comprendre : vous êtes dualiste en philosophie. Vous considérez qu’il y a deux entités distinctes, la matière et l’esprit. La science le dément et personne ne pourrait dire comment l’esprit agit sur la matière. Descartes s’était déjà cassé les temps sur ce problème.

              +1

            Alerter
            • Sandrine // 06.03.2019 à 15h14

              « Personne ne pourrait dire comment l’esprit agit sur la matière »
              Dois-je conclure que vous aussi vous êtes dualiste?

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          • calal // 06.03.2019 à 13h11

            le fait notamment que la force des faibles c’est le groupe .

            pas evident. J’ai connu des quartiers qui etaient de veritables « sables mouvants » qui tiraient tous les habitants vers le fond et dont il fallait s’eloigner pour pouvoir s’en sortir.Parfois, ces « solidarites » genre « entre gens du nord »,cache en fait une culture de l’excuse qui necessite pour sa reproduction de taper sur « les tetes qui depasseraient » .Parce que si mon voisin reussit,ca veut dire que j’aurai pu reussir aussi.Parfois…

              +1

            Alerter
            • Sandrine // 06.03.2019 à 14h11

              Vous parlez certainement d’une micro-société dominée par une structure de type mafieux. Moi je parle d’un groupe aux intérêts plus ou moins homogènes (par exemple une famille ou les salariés d’une entreprise)

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    • Véro // 06.03.2019 à 12h31

      et bien justement, quand on parle de liberté, les gens ordinaires apprécient beaucoup, parce qu’ils pensent en gros aux droits fondamentaux, mais ce qu’on leur propose en réalité, c’est seulement la liberté du marché.
      Et c’est pour ça qu’il ne peut y avoir de justice sociale. on parlerait plutôt en France d’égalité.
      Les libertés économiques, celles du marché, ne servent que les plus riches et s’opposent à l’égalité. En fait elles ne sont pas des libertés, elles sont seulement le droit reconnu aux plus forts de faire prévaloir leurs besoins sur ceux des autres.
      Le libéralisme s’est beaucoup servi et se sert encore beaucoup de ce malentendu sur la notion de liberté, pour faire accepter l’inégalité entre les individus.
      Les communistes l’ont bien compris puisque pour eux c’est l’égalité qui doit primer.

        +6

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      • Sandrine // 06.03.2019 à 15h03

        Vous avez raison, ce qu’on appelle « libertés économiques » n’a pas grand chose à voir avec la liberté. Il s’agit en réalité plutôt de « privilèges ». Des privilèges octroyés principalement aux propriétaires : par exemple le privilège de pouvoir interdire a l’etat la mise en place de droits de douane ou de réglementations contraignantes concernant l’embauche de travailleurs.
        On pense à tort que les libertés économiques ont pour fondement une volonté de promouvoir la liberté individuelle. Elles ont été conçues pour organiser le pouvoir au sein d’une société de propriétaires – ce qui inclut également de tout petits propriétaires qui ne possèdent que leur propre corps.
        Mais pour promouvoir réellement la liberté individuelle, il faudrait commencer par reconnaître que l’idée de propriété individuelle n’est que cette fiction juridique destinée à répartir le pouvoir dans la société et qu’elle n’implique nullement (en tout cas pas automatiquement) la libération de tous les individus.

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  • Naviredalllia // 06.03.2019 à 10h07

    Encore une très belle analyse critique qui fait plaisir à lire … mais je crois que peu de gens ont encore à être convaincu du mauvais fonctionnement actuel de la communauté humaine sur terre. Il me semble plus utile de réfléchir à la construction d’une alternative crédible au néo libéralisme et à sa vulgarisation. Jacques Généreux dans son essai « Le socialisme néo moderne » prend les choses par le bon bout en partant de nos connaissances sur nous même et l’état du monde pour fonder et proposer cette alternative crédible. Il nous faut travailler plus et mieux à construire.

      +3

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    • Yannis // 08.03.2019 à 01h48

      Peu de gens… vite dit ! Attendons les prochaines élections de l’UE pour en être bien certain.

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  • Geof’ // 06.03.2019 à 10h44

    j’en ai marre de ce site communistoïde….si Olivier est communiste, qu’il l’assume une fois pour toutes !!!!

    plus sérieusement, la liberté passe tjrs par la maîtrise de la matière : seuls les proprio’ sont vraiment libre dans le cadre d’une élection, puisque personne ne peut les contraindre/menacer dans leurs revenus, à la différence des prolo’ qui sont « en sursis » (IA, bulgares moins cher…) et qui plus est en compèt’ entre eux…

    c’est pour çà que des victimes rescapées (et belges) des camps nazis ont écrit un livre dont la conclusion était : créer pour l’Europe des nations, des armées populaires où les citoyens seuls auraient la maîtrise des armes (et non des militaires professionnels)…le modèle rousseauiste (ou suisse).

    Pas besoin de RIC quant on a un fusil (chargé)…

    Geof’-Rey, neo-communiste belge

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    • Sandrine // 06.03.2019 à 12h24

      Ce n’est pas la liberté qui passe par la maîtrise de la matière, mais la puissance, et la capacité à satisfaire le désir de puissance. Les riches sont beaucoup moins libres que vous ne croyez. Au contraire, ils sont enchaînés à leurs possessions matérielles et à la crainte de les perdre alors qu’ils ont fondé sur elles toute leur existence.
      Par contre leur capacité de nuisance vis à vis de ceux qui ont fait de la liberté le véritable but de leur existence est réelle.

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      • Geof’ // 06.03.2019 à 15h26

        je préfère avoir les clefs de la porte de la prison et être dehors ; qu’en casser toutes les clefs et être dedans…

        non, 1001 fois non…celui qui a une terre et un fusil en main est libre – le communisme, c’est çà mais en groupe (ce qui est une stratégie plus robuste que « tout seul dans la forêt », cfr les couillons d’anarchistes…).

        La tentation de puissance existe….et alors ? ce n’est pas parce que je suis puissant que je vais nécessairement opprimer le voisin, d’autant moins qu’il a lui aussi un fusil…principe de réciprocité !!!

        les riches ont peur de tout perdre ? allez allez allez, Sandrine……..tu vas lancer une campagne de soutien pour ces « pauvres riches », qui ne comprennent le sens véritable de l’existence ? ce sont des psychopathes, biberonnés à la haine du « faible », narcissique et cynique comme un président français : ils sont irrécupérables.

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        • Sandrine // 06.03.2019 à 15h53

          Vous même êtes riche par rapport à un mendiant de Bangladesh… La preuve, vous réclamez des armes pour défendre votre terre…

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          • Geof’ // 07.03.2019 à 11h58

            quand j’écris riche, il faut comprendre bourgeois, propriétaire de biens de prod’

            mon patrimoine est supérieur à celui d’un bengladi mais je ne suis pas responsable de sa spoliation – mieux, je la dénonce…

            et communiste ne veut pas dire : les mêmes vêtements, la même auto’, la même maison ; communisme veut dire : ne pas être exploité , un communiste qui travaille dur a droit à plus qu’un communiste qui préfère flâner (ce qui est son droit, sa liberté…je précise : je suis plus un flâneur qu’un bourreau de travail)

              +1

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        • Domintque Gagnot // 07.03.2019 à 10h53

          Les plus malins de ces « communistes » auront tôt fait de se constituer une armée pour déposséder les plus naïfs.
          (La loi est préférable aux armes…, sous réserve qu’elle soit pertinente bien sur.)

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  • dav // 06.03.2019 à 12h02

    [modéré]
    C’est le système social qui est le garant de la façon dont les idées peuvent être projetées dans la réalité.
    Le principe de la valeur est complètement saccagé par le système marchand.
    L’homme, producteur de marchandise, est lui-même une marchandise, puisque tout est évalué sur une seule et même échelle.
    Ce qui devrait appartenir aux nations, et être nationalisé, afin d’en réduire les coûts, c’est principalement tout ce qui permet d’avoir une vie digne, c’est à dire la majorité de ce qui est vendu. Mais ils se sont dit qu’en multipliant les coûts par dix ils pourraient en récupérer 10%. Comme dit le monsieur, oui, « c’est de l’arnaque ».

    L’usage des libertés individuelles par les personnes morales empiète (mécaniquement) sur la capacité des personnes physiques à pouvoir exercer leur liberté. comme dit au début de l’article, il ne leur reste que la liberté de consommer.

    Il faut voir que le capitalisme fonctionne sur la base du principe selon lequel le monde est sensé fonctionner parfaitement sans lui, et qu’il peut en profiter autant qu’il veut (consommer, consumer, tirer profit). Les gens sont sensés se nourrir et vivre par eux-mêmes, et le capitalisme leur vend un confort additionnel et optionnel. Ce qui, avec le temps, a fini par devenir tout un mode de vie.

    Mais donc tout ceci, n’est qu’une option.
    Simplement, à la base, il faut que les humains aient la capacité de s’organiser afin de profiter et partager les richesses qu’ils créent eux-mêmes.

      +2

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  • Denis // 06.03.2019 à 12h04

    Tout de suite les grands maux: « sombre voie… »
    Mais le capitalisme est le fascisme!
    Tout simplement. De forme variée en fonction
    de l’époque et du public.
    Tout le reste n’est que baratin et communication,
    en un mot : propagande.

    Regardons notre mode de vie: est-il compatible
    avec nos principes annoncés. Nous sommes aussi
    des prédateurs de plus pauvres,ailleurs et au loin si possible.

    Quant à la loi de la jungle, les prédateurs se prennent parfois
    des bons coups de corne qui les tuent. Pas d’état policier pour les
    protéger. La comparaison est donc inappropriée.

    Tout ce qui arrive aux humains est créé par la volonté de certains humains,
    micro minoritaires. Les autres obéissent de gré ou de force.
    Rien de neuf sous le soleil!

    Croire que ça va changer me parait une belle utopie, il faudrait
    changer l’humain. Certains ont essayé, résultat qui laisse à désirer!!!

    Bonne journée 🙂

      +2

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  • Totoro // 06.03.2019 à 12h25

    Pour ceux et celles qui s’intéressent à la monnaie et à sa récente révolution:

    Un article intéressant de Jacques Favier: « Le crypto-communisme? »
    http://blog.lavoiedubitcoin.info/post/Cryptocommunisme

      +0

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    • PsYXXXX // 08.03.2019 à 11h39

      Il est drôle cet article quand on voit que le bitcoin est un outil de spéculation, et une catastrophe écologique…

        +0

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  • Betula // 06.03.2019 à 12h33

    Le néo-libéralisme n’est que « Le » libéralisme dans son accomplissement qui s’instaure comme système autoritaire à tendance fasciste aboutissement logique de toute idéologie, cette perversion de l’esprit.
    La restriction des libertés qui en découle s’accompagne d’une répression qui s’accentuera.
    Témoignage: Il y a huit jours j’ai rencontré un retraité qui avait été gendarme mobile (la « jaune ») instructeur pour l’utilisation des flash-bal!… Il a fini par me dire trois choses:
    – Son entrainement au maniement de ces engins se terminait par l’alignement des stagiaires munis de gilets pare-balles qui servaient tous de cible recevant chaque un jet de balle pour comprendre ce que cela faisait, leur évitant ainsi de viser dangereusement!
    – Il a été envoyé plusieurs mois au Kosovo, et jamais m’a-t-il directement confié, jamais durant la guerre il n’a reçu l’ordre d’utiliser des engins explosifs dits « grenades défensives, contrairement à ce qui eut parfois lieu dans la répression contre les manifestants désarmés des « Gilets jaunes »
    – Troisième élément: lors d’un maintien de l’ordre à la fin d’un match son unité est intervenue pour arrêter une violente rixe, un homme tenu à terre était frappé brutalement à coups de pieds et de poings par un individu déchaîne … Ce dernier, sans aucun signe distinctif, était un policier de la BAC!…..
    « J’ai honte de ce qui se passe actuellement » m’a-t-il confié pour finir ….. Il n’a pas tort, l’ONU vient demander une enquête sur l’usage excessif de la force lors de la répression des manifestations au pays des Droits de l’Homme

      +19

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  • Lilli // 06.03.2019 à 13h24

    Libéralisme, néo libéralisme, ultralibéralisme. L’auteur comme d’autres n’a lu à l’évidence ni Bastiat ni Hayek. https://youtu.be/cqTysWm-l1E

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    • Pinouille // 06.03.2019 à 14h39

      « L’auteur comme d’autres n’a lu à l’évidence ni Bastiat ni Hayek.  »
      J’aurais tendance à vous rejoindre, mais je ne suis pas sûr d’interpréter correctement votre phrase laconique.
      Pourriez-vous SVP développer?

        +2

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  • Doghouse Reilly // 06.03.2019 à 14h10

    Le néolibéralisme : La philosophie politique au niveau du caniche .
    La démocratie : La garantie que le pouvoir reste à l’argent .

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  • Macarel // 06.03.2019 à 14h28

    Le néolibéralisme, n’est pas le libéralisme. Le néolibéralisme, c’est la main mise du capital sur l’Etat, afin de faire fonctionner l’Etat au profit des intérêts privés. C’est pour cela que la manipulation de l’électorat lors de chaque campagne électorale est fondamentale. Il faut quoiqu’il arrive que ce soit un fondé de pouvoir du capital qui remporte l’élection. La possession des médias de masse est donc décisive, et c’est effectivement ce que l’on observe.
    Le néolibéralisme n’est donc pas une doctrine libérale au sens classique du terme, en tout cas l’on observe souvent qu’il conduit à des régressions majeures sur le plan des libertés individuelles. Et qu’il développe des moyens de contrôle de la société, qui n’ont rien à envier au systèmes de contrôle des anciens pays de la sphère soviétique, et sont sans aucun doute plus performants vu l’évolution des technologies. En ce sens le néolibéralisme met en place toute une infrastructure d’Etat qui si les populations deviennent une menace pour l’ordre établi (car ce mode de gestion de la société fait exploser les inégalités, et les injustices), permet en dernière extrémité de garder la main, en fermant les yeux sur les dérives fascisantes d’un pouvoir acculé, ou en se compromettant avec un pouvoir de nature fasciste, ou encore en le propulsant carrément à la tête d’un Etat. Le Chili de Pinochet est un exemple emblématique de cette compatibilité entre néolibéralisme et fascisme. Le néolibéralisme n’est donc pas le fascisme, mais il peut très naturellement conduire au fascisme.

      +14

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    • Sandrine // 06.03.2019 à 15h10

      Je dirais que le fascisme et le néolibéralisme sont issus des mêmes sources théoriques et du même contexte historique et culturel.
      Ce sont deux méthodes jumelles de répondre aux mêmes problèmes

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      • Macarel // 06.03.2019 à 15h54

        En temps de crise le néolibéralisme a tendance à glisser vers des pratiques fascisantes.

        Et à faire ainsi le lit d’un « full fledge facism ».

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    • Geof’ // 06.03.2019 à 15h35

      @Macarel,

      la vraie question, c’est si le libéralisme « pur » est possible…je pense pour ma part que c’est lui l’utopie (les hypothèses fondant la concurrence loyale sont niaiseuses) ; la planification de la prod’, des échanges et de la conso’ des Biens & Services étant somme toute de l’ordre du bon sens…

      praxis : une forêt, un besoin de viande, les hommes vont y chasser, et les femmes feront la cuisine (oui, je suis sexiste) ; à quel moment le marché représente-t-il une solution utile/efficiente ?

      en outre, le marché, c’est bien beau SSI on a tous un égal accès au kapital, ce qui n’est pas le cas – il faudrait pour çà « resetter » l’économie et redistribuer les terres (je prends les rares…chuis preum’s), chose à laquelle les rentiers se refuseront de procéder.

      Geof’-Rey, idéologue et technologue de premier rang

        +0

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      • Sandrine // 06.03.2019 à 20h06

        Les neo-liberaux sont pour la suppression de l’héritage (option sérieusement discutée par le Think tank français « Terra nova »)
        Utopie certes. Mais apparemment, il y en a encore qui y croient dur comme fer…

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        • Geof’ // 07.03.2019 à 12h06

          j’ai même dialoguer avec un québecois libertaire (le minarchiste), qui prône la banque accordant des crédits sans intérêts à payer

          et l’interdiction des brevets sur les inventions…

          il y a de gros rêveurs parmi les libéraux, ayons une pensée pour eux…

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        • Domintque Gagnot // 07.03.2019 à 22h23

          Le fond du problème n’est pas dans l’héritage, mais dans la propriété lucrative
          – privée – des ressources premières !
          Hériter de la propriété d’usage d’une habitation quelle qu’elle soit, dont on aurait à payer un loyer à la collectivité propriétaire, est on ne peut plus vertueux : pour financer ce loyer, il faudra en effet rendre des services à la collectivité…

          Pour mieux en saisir les tenants et aboutissants, je vous invite à lire ce livre :
          « Comprendre l’Arnaque capitaliste, Imaginer le Système d’Après ! »
          https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste%20265.pdf?dl=0

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      • Véro // 07.03.2019 à 09h47

        Moi aussi, je crois que c’est une utopie. Pour que ça marche, il faut que tout le monde soit dans une situation d’égalité totale, et ce n’est jamais le cas.
        Et ça confirme pour moi le fait qu’il faut aller vers plus d’égalité réelle.

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        • Domintque Gagnot // 07.03.2019 à 22h33

          Il y a égalité entre tous dès lors que la propriété lucrative des ressources premières est collective.
          Car sous ces conditions, chacun reçoit en proportion des services qu’il rend à la collectivité ! (et non plus à d’obscurs actionnaires privés)
          Je vous invite à lire le livre en lien un peu plus haut.

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    • lois-economiques // 07.03.2019 à 11h59

      @Macarel
      « Le néolibéralisme, c’est la main mise du capital sur l’Etat »
      Absolument pas.
      Il est étonnant dans tous ces commentaires que personne ne connait vraiment ce que sous entend le néo-libéralisme qui est une vrai pensée qui s’appuie sur des valeurs.
      On peut critiquer ces valeurs, les remettre en question, mais ce qui est totalement contre productif c’est de critiquer dans le vague sans comprendre, ce que font la très grande majorité des commentaires que j’ai pu lire.

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      • Domintque Gagnot // 07.03.2019 à 22h43

        Le néo libéralisme conduit – fatalement – à la concentration des vraies richesses que sont les ressources premières aux mains d’une famille. D’accord avec vous, si l’on en fait partie c’est un excellent système.
        (Je vous invite à lire « Comprendre l’Arnaque capitaliste… » en lien gratuit un peu plus haut.)

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  • amike // 06.03.2019 à 16h16

    « L’administration de Donald Trump, par exemple, a aboli de nombreuses réglementations, allant des émissions de gaz à effet de serre à la neutralité du réseau,  »

    Que’est ce que ça à faire avec le néoliberalisme ?

    Il ne faut pas confondre la liberté d’expression et « La neutralité du réseau ». Cette dernière était défendue par les majors californiens et permettait de ne pas partager le gâteau avec les fournisseurs : Au final, les FAI auraient fini dans la poche des premiers. Et bien sûr, la neutralité proposée par Obama était surtout un contrôle étatique… Comme neutralité, on a vu mieux. Au moins, la concurrence est préservée ; quand à la liberté, vu que la presse MSM est détenue par 6 gros propriétaires et cela bien avant Trump…

    Réglementation des émissions de gaz à effet de serre : D’abord, on constate que les USA de Trump sont les seuls à avoir fortement diminués leurs émissions, et rien n’empêche les états « vertueux » d’ajouter leurs propres réglements : Exemple, la Californie. Alors, certes, l’administration Trump a voulu mettre le hola sur les voitures par exemple, mais cela s’explique : les états démocrates sont si volontaires qu’ils influencent toute la production américaine, quel que soit l’effet réel des mesures écolo.D’où une situation équivalente aux GJ vs Bobo des villes.

    PS: J’ai cherché quelques articles (mot clé: climat) sur la brillante réussite de la transition énergétique, comme l’hydrolienne de +300M€ bradée à 1k€ : rien, rien…

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    • Macarel // 06.03.2019 à 17h21

      Les « gilets jaunes » existent sur toute la planète avec des niveaux de pauvreté différents selon les pays dont ils sont les ressortissants : ce sont les laissés pour compte de la « mondialisation heureuse ». Heureuse pour une minorité de gens nomades, sautant d’un aéroport à l’autre pour vaquer à leurs affaires ou à leurs loisirs. La majorité est sédentarisée dans des territoires qui se désertifient au profit des mégapoles où vivent les « nomades » et leurs serviteurs.
      Aux USA l’on parle de « red necks », ceux qui ont voté pour le milliardaire Trump. Un milliardaire qui a su leur parler…
      Les russes là dedans ont bon dos, ils ne pèsent pas pour grand chose dans les clivages actuels des sociétés occidentales. Pas besoin des russes pour expliquer nos problèmes, même s’il peuvent être tentés d’exploiter nos faiblesses. Mais que faisons-nous au nom de l’ingérence humanitaire avec d’autres pays, USA en tête ?
      Voir notre (USA et leurs satellites) ingérence grossière dans les affaires du Vénézuela !

        +6

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    • Catalina // 06.03.2019 à 22h07

      « Réglementation des émissions de gaz à effet de serre : D’abord, on constate que les USA de Trump sont les seuls à avoir fortement diminués leurs émissions, »
      Avez-vous du factuel pour étayer cette affirmation ? s’il-vous-plaît ? parce que il parait que c’est sous Obama en 2012 qu’ils ont diminué mais la langue fourchue….on ne peut plus la croire. les USA ne rachètent-ils pas des points de pollution aux pays qui polluent bcp moinsvqu’eux ? c’est ça qui est dingue, on donne des points aux pays qui leur permet de polluer mais pas plus et certains (toujours les m^mes) rachètent les points des pays qui polluent moins pour polluer plus !!!
      Moi qui pensait que ça servirait en effet et pour de vrai à limiter la pollution mais nan !!!

        +1

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  • vert-de-taire // 06.03.2019 à 16h20

    « Bonne et mauvaises libertés »

    je trouve cette qualification grossière voire infantile.

    La/les libertés sont des concepts. Elles n’ont de sens que replacées dans des principes falsifiables opérationnelles dans une hiérarchie juridique.
    Dit autrement, un principe de droit n’a de sens que si, respecté ou non, il peut être opposable à d’autres, donc évaluable dans une hiérarchie d’autres principes constitutifs d’un socle idéologique fondamental. Par exemple la liberté de circulation des capitaux versus la solidarité entre les personnes. Quoi mettre en priorité, pourquoi ? On adosse l’application du droit et ses évolutions en regard de sa validité, au respect de ses textes versus la volonté du souverain, son champ de forces.
    Dans l’UE ce droit des capitaux passe manifestement avant l’intérêt de tous. Le fric part faire des petits ailleurs, prive de travail/revenu des millions de gens qui ont contribué à cette richesse, avec perte de savoir-faire, augmentation de la dépendance (liberté globale du pays) pour un gain éphémère de pouvoir d’achat.

    Les qualificatifs de bon ou mauvais est aussi primaire et réducteur que bien et mal.
    Une fois qu’on a dit c’est bien c’est mal on est coincé dans le domaine du jugement moral et non plus du droit discursif, d’évaluation.

    Il n’y a donc pas de bonnes et mauvaises libertés mais une hiérarchie à établir dans un droit.
    Cette manière de voir a l’immense avantage de préciser comment y remédier et surtout pourquoi.

      +2

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    • lois-economiques // 06.03.2019 à 19h30

      @vert-de-taire
      « Les qualificatifs de bon ou mauvais est aussi primaire et réducteur que bien et mal. »
      c’est pourtant le fondement de toutes les sociétés que d »établir cette distinction, sociétés qui élaborent pour cela leur panthéon mythologique.
      Rien de primaire dans cela, c’est même le rôle attribuée à la philosophie.
      Vouloir remplacer ce concept pat le droit et uniquement le droit sans valeurs associées de bien et de mal c’est tout simplement nier ce qui fait société et donne un sens à la vie.

        +2

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      • vert-de-taire // 07.03.2019 à 19h51

        Je ne dis pas d’arrêter d’évaluer mais d’arrêter de simplifier sans évaluation, donc sans capacité à remettre un fait, une loi, un acte dans un contexte, avec les causes et ses effets.
        le bien ou le mal, les avantages ou les inconvénients se déterminent par des mesures, lesquelles sont basées sur des –comparaisons — donc des choix…. Il faut donc une confrontation toujours remise en cause, jamais réduite à bien mal sauf rarement et temporairement.

        Asséner que tel acte est bien ou mal est primitif et réducteur. Par exemple, c’est cette attitude qui a paralysé la société chrétienne post romaine durant des siècles. Le christianisme a été dévastateur sur ce plan (paralysie sociale, scientifique) en maintenant volontairement dans l’ignorance la population par ces dogmes.

        La philosophie recherche le vrai, au sens un/des vrai/s, il s’agit de formuler un discours portant du sens, donc le plus vrai possible. Pas le bien et le mal. Elle facilite la réflexion, l’évaluation au regard de critères que l’on se donne en se basant sur la réflexion — logique — . Jamais elle ne dit le bien ou le mal.

        Quand au sens de la vie … je ne me prononce pas sur les illusions que chacun se donne, respect total de la personne sur le sujet.

          +0

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      • Domintque Gagnot // 07.03.2019 à 22h55

        Je propose cette définition de « bon système » :
        Celui qui de par son principe, récompense les individus à hauteur des services qu’ils rendent à la biosphère, dans le présent et pour le futur.

        Il en est une autre défendue – de fait – par certains :
        Celui qui de par son principe, récompense les individus à hauteur des services qu’ils rendent aux « plus malins ». (c’est le néo libéralisme)

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  • Serge F. // 06.03.2019 à 20h44

    Voici un autre article très éclairant sur le néo-libéralisme. Il a été écrit par Wendy Brown, professeur de sciences politiques de l’université de Californie à Berkeley :

    https://www.cairn.info/revue-vacarme-2004-4-page-86.html

    On peut le résumer ainsi :

    La rationalité néo-libérale étendue à l’État indexe le succès de l’État sur sa capacité à soutenir et à nourrir le marché, et attache sa légitimité à son succès en ce domaine. L’État ne doit pas seulement s’intéresser au marché, il doit penser et se conduire comme un acteur du marché. Dans ce contexte, son retrait de certains domaines et la privatisation de certaines de ses fonctions ne sont pas un démantèlement, mais consistent plutôt en une technique de gouvernance. La gouvernementalité néo-libérale mine l’autonomie relative de certaines institutions (la loi, les élections, la police, la sphère publique) les unes par rapport aux autres, et l’autonomie de chacune d’entre elles par rapport au marché. Elle s’évertue à faire en sorte que chaque aspect de la vie politique et sociale soit ramené à un calcul économique. Tout doit être optimisée, rationaliser pour la bonne santé du marché. Hors du marché pas de moralité, pas de foi, pas d’héroïsme, voire pas de sens du tout.

    L’État doit aussi contribuer d’une manière volontariste à la fabrique du sujet néo-libéral. Dans une société néo-libérale, tout doit être gérer comme une entreprise. Chaque individu est responsable de sa vie et l’Etat n’a pas de responsabilité envers lui. Il doit sans cesse calculer ses coûts et ses bénéfices. La citoyenneté politique est réduite à un degré sans précédent de passivité béate. Le citoyen néo-libéral type est celui qui choisit stratégiquement, pour lui-même, entre les différentes options sociales, politiques et économiques. Dans un contexte néo-libéral pleinement réalisé, les citoyens sont tout sauf préoccupés par le bien commun. Ils forment à peine un peuple. La société est atomisée. Le corps politique n’est plus un corps, mais bien plutôt une collection d’entrepreneurs et de consommateurs individuels. Le néo-libéralisme entraîne l’érosion des oppositions politique et la fin de la démocratie libérale, voire de la démocratie tout court.

    On voit bien qu’Emmanuel Macron est un parfait adepte du néo-libéralisme. L’Etat de droit, il s’en fout. La République, il s’en fout. La Constitution, il s’en fout. La démocratie, il s’en fout. Par contre, la matraque il aime bien, car il faut contenir le peuple et ses opposants politiques afin que l’État soutienne et à nourrisse le marché à tout prix.

    Le néo-libéralisme pleinement réalisé n’est pas un fascisme, c’est une sorte de nihilisme autoritaire et mortifère.

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    • Serge F. // 06.03.2019 à 21h01

      Désolé pour les fautes, je n’ai pas pris le temps de me relire.

      Le néo-libéralisme, c’est aussi la gouvernance par les nombres (dixit l’excellent ouvrage d’Alain Supiot) :

      https://www.cairn.info/revue-projet-2015-6-page-90.htm

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      • Fritz // 06.03.2019 à 21h17

        Merci, Serge. Sans scrupule, nihiliste et mortifère, le néo-libéralisme est en cela comparable au nazisme décrit par Hermann Rauschning (La révolution du nihilisme, Gallimard, 1939).

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        • Domintque Gagnot // 07.03.2019 à 23h03

          Le nazisme extermine les « non conforme au système ».
          Le néo libéralisme conduit les « non conforme » à disparaître. C’est beaucoup plus discret à tel point que ça ne choque pas grand monde, pour un résultat identique. Avec un risque de révolte toutefois dès lors que les « non conforme » atteignent une population critique… (problème auquel se trouve confronté Macron)

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    • Serge F. // 06.03.2019 à 21h43

      Voici deux extraits importants pris à la fin de l’article (concernant le remède au néo-libéralisme) qui font particulièrement écho aux revendications des Gilets jaunes :

      « Ce qu’il reste à faire à la gauche aujourd’hui, c’est opposer à l’émergence d’une gouvernementalité néo-libérale dans les États euro-atlantiques une vision alternative du bien – une vision qui refuse que l’homo oeconomicus soit la norme de l’humain, et qui rejette les conceptions de l’économie, de la société, de l’État et de la (non)morale tributaires de cette norme. Il s’agirait, dans sa forme la plus rudimentaire, d’une perspective où la justice n’aurait pas pour centre de gravité la maximisation de la richesse ou des droits individuels, mais l’encouragement et l’accroissement de la capacité des citoyens à se gouverner eux-mêmes en partageant le pouvoir et donc en apprenant à collaborer. »

      « Au contraire, une conception de gauche de la justice mettrait l’accent sur des pratiques et des institutions de pouvoir populaire partagé ; une distribution des richesses et un accès aux institutions modérément égalitaires ; une évaluation continue de toutes formes de pouvoir – social, économique, politique, même psychique ; une vision à long terme de la fragilité et de la finitude de la nature non-humaine ; et l’importance, pour l’épanouissement humain, d’une activité intéressante et de logements décents. Aucune de ces valeurs, quelle que soit celle qu’on choisit de privilégier, ne découle de la rationalité néo-libérale, ni ne satisfait aux critères néo-libéraux du bien. »

        +3

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    • Macarel // 06.03.2019 à 22h08

      Pierre Bourdieu, dans un article du Monde diplomatique daté de mars 1998, semble voir « l’essence du néolibéralisme » dans ce qu’il appelle le « mythe walrassien de la « théorie pure » ». Selon Bourdieu, le programme néolibéral « tend globalement à favoriser la coupure entre l’économie et les réalités sociales ». C’est « un programme de destruction méthodique des collectifs », c’est-à-dire de « toutes les structures collectives capables de faire obstacle à la logique du marché pur : nation, dont la marge de manœuvre ne cesse de décroître ; groupes de travail, avec, par exemple, l’individualisation des salaires et des carrières en fonction des compétences individuelles et l’atomisation des travailleurs qui en résulte ; collectifs de défense des droits des travailleurs, syndicats, associations, coopératives ; famille même, qui, à travers la constitution de marchés par classes d’âge, perd une part de son contrôle sur la consommation ».

      source : Wikipédia

      Nihilisme effectivement dans le sens de détruire tout ce qui fait du lien social et qui pourrait entraver le Marché.

      Mais ce Marché est une arène où les renards sont libres de croquer les poules. En effet, ce Marché est organisé par les renards, donc pour que les renards prospèrent au dépend des poules et autres volatiles. Moins les poules sont solidaires, isolées les unes des autres, et plus elles sont faciles à attraper et à croquer.
      « Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres » G.Orwell (La Ferme des animaux)

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      • jp // 06.03.2019 à 22h39

        l’article
        « L’essence du néolibéralisme

        Qu’est-ce que le néolibéralisme ? Un programme de destruction des structures collectives capables de faire obstacle à la logique du marché pur.
        par Pierre Bourdieu »
        est en accès libre sur
        https://www.monde-diplomatique.fr/1998/03/BOURDIEU/3609

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      • Serge F. // 06.03.2019 à 22h53

        Exactement. Guillaume Meurice avait prété sa voix dans une fable sur la liberté et la loi du plus fort (pour les 5-7 ans ou plus 🙂 ) :

        https://www.youtube.com/watch?v=KAy6wjyDSq8

          +1

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    • Macarel // 06.03.2019 à 22h25

      Les poules « gilets jaunes » sont dézinguées à coup de LBD-40 et autre GLI-F4 car leur principal tort est de se réunir et de vouloir créer du collectif pour contrer, contrecarrer, la prédation des renards.
      La création de collectif par les poules, c’est du danger pour les renards. Aussi ils montrent les crocs et mordent tout se qui passe à leur portée.
      Il faut faire passer aux poules et autres volatiles l’envie de n’être autre chose que des bestioles, réduites au rang d’atomes sans lien avec les autres atomes, et mises au service du Marché organisé par les renards, pour les renards, et pour leur plus grand profit.

        +7

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      • Serge F. // 06.03.2019 à 23h41

        « … et mises au service du Marché organisé par les renards, pour les renards, et pour leur plus grand profit. »

        Tout à fait juste. Dans son article, Wendy Brown a écrit ceci :

        « Le fait que « démocratie » soit le terme dont on affuble tant de mesures de politique intérieure ou d’entreprises impériales anti-démocratiques suggère que nous sommes dans un interrègne – ou, plus précisément, que le néo-libéralisme emprunte considérablement à l’ancien régime à des fins de légitimation, même s’il développe et promeut en même temps de nouveaux codes de légitimité. »

        Chez nous, il emprunte aussi au régime que l’on doit au centre gauche d’Adolphe Thiers (l’alter ego d’Emmanuel Macron). Ecoutez ce que disait Henri Guillemin à ce sujet :

        https://www.youtube.com/watch?v=4L9g8iBBedE&t=415

        « A partir de 1879, ce sont ces affairistes là, ces libéraux là, qui vont être au pouvoir en France et ils vont l’être pour des décennies. Ce sont des gens qui sont constumés en républicains et qui ne pensent en réalité qu’à la protection des grands intérêts. Leur république, c’est la république des riches dirigée par les riches et au bénéfice des riches. »

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        • Serge F. // 07.03.2019 à 09h16

          Autre extrait éclairant de l’émission d’Henri Guillemin :

          https://www.youtube.com/watch?v=4L9g8iBBedE&t=869

          « Le slogan de ces messieurs [Thiers et Gambetta], réconciliés maintenant, c’est « ni réaction, ni révolution » […] Ca veut dire vigilance absolue quant à l’immobilisme social. On peut faire quelques réformes politiques, des réformes de vocabulaire, bien entendu, mais l’essentiel, c’est-à-dire le gouvernement des riches par les riches, c’est ça l’essentiel. Alors immobilisme social. […] [Thiers] avait quelques inquiétudes tout de même, parce qu’il était intelligent Thiers, il savait ouvrir les yeux sur la réalité, et il avait dit, toujours en 1877, « Je n’admets pas que l’on distingue entre les classes. Celui qui ne s’attache qu’à une classe est un factieux ». Vous ne trouvez pas que c’est assez pimpant de la part de Thiers qui travaillait uniquement pour sa classe, c’est-à-dire pour les riches, et qui disait que ceux qui s’occupent des intérêts des pauvres sont des factieux. »

            +5

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    • Macarel // 06.03.2019 à 22h50

      LREM (La Répression En Marche), c’est une « sacré bande » de goupils…

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  • Roger // 06.03.2019 à 22h11

    Cet article réussit sur un format court à rassembler dans une analyse lisible des énoncés qui donnent du sens à ce que nous sommes nombreux à vivre ou observer.
    Le nombre et la qualité des commentaires qu’il a suscité est révélateur de son intérêt. Un exercice médiatique qui donne à penser plutôt qu’a consommer, ça mérite d’être valorisé.

      +3

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  • Serge F. // 07.03.2019 à 00h12

    Le néolibérale est aussi la cause essentielle des attaques terroristes (islamistes). C’est ce qu’affirme Sergio Rossi, professeur ordinaire à l’Université de Fribourg où il dirige la Chaire de macroéconomie et d’économie monétaire, dans cet article :

    https://blogs.letemps.ch/sergio-rossi/2016/04/04/lorigine-neoliberale-du-terrorisme-islamiste/

    Extrait :

    « La vision néolibérale qui oriente la politique économique aujourd’hui et plus encore que jadis est la cause essentielle des attaques terroristes menées par des individus dont le malaise social est le résultat du «libre marché» poussé à ses extrêmes par les idéologues néolibéraux et les pouvoirs publics. Au lieu d’utiliser l’armée et les services secrets pour frapper et détruire les lieux où les terroristes ont décidé et planifié leur action abominable, mettant ainsi de l’huile sur le feu au lieu d’essayer de l’éteindre, les autorités nationales et celles de l’Union européenne devraient s’engager fermement pour permettre à toutes les personnes désirant et capables de travailler de trouver une place de travail dont les conditions d’engagement et de rétribution salariale leur permettent de s’épanouir tout en s’intégrant dans la société qu’ils contribuent ainsi à développer pour le bien commun. »

    Le néoliberalisme est un mal qu’il faut absolument combattre pour aider à la paix dans le monde, à la préservation de l’environnement et des ressources de notre planète.

      +3

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  • Yanka // 07.03.2019 à 06h33

    Le fascisme et le nazisme sont des moments précis de l’histoire moderne. Il n’y a nulle part aucune menace de fascisme et de nazisme, ou bien alors on considère, comme la clique à Macron et celle à Mélenchon, qu’il suffit d’être contre les idées portées par Macron ou Mélenchon pour être fasciste ou nazi. À ce tarif-là, bientôt, un gamin de 5 ans sera traité de fasciste. On commence à en avoir soupé de ces réductions obscènes au pire, d’autant plus que la plupart du temps elles sont le fait de gens de gauche, qui oublient un peu vite que le nazisme est le national-socialisme et que Mussolini a d’abord été membre du PSI (Parti Socialiste Italien) et, comme journaliste, directeur d’un quotidien socialiste (« Avanti ! »), et qu’il était aussi pacifiste à l’origine. Le néolibéralisme est une autre saloperie, qui se tient toute seule debout dans son caca, sans avoir besoin d’être encadré par les épouvantails précités pour apparaître dans toute sa laideur infernale.

      +4

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    • Véro // 07.03.2019 à 10h05

      il n’y a aucune réduction dans la discussion. Personne n’oublie que Mussolini était socialiste. Mais était-il à gauche pour autant ? Lui qui mettait en avant des valeurs très conservatrices, donc plutôt de droite.
      Je trouve qu’il est au contraire très important de cerner les politiques et de les comparer (très important car pour les déconstruire il faut savoir ce qui vraiment les caractérise). Après tout, on pourrait se demander si l’état d’esprit disons fascisant n’a pas tout simplement perduré malgré la fin des régimes fascistes et nazi. On peut se demander si le fascisme de Mussolini, et le nazisme d’Hitler, sont des constructions politiques originales ou bien des constructions politiques qui ne font que suivre un courant de pensée apparu au siècle dernier et encore très présent même de façon inconsciente.

        +3

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  • Macarel // 07.03.2019 à 08h06

    Il est vrai que les socialistes lorsqu’ils font naître des espoirs qu’ils sont incapables de tenir, contribuent à faire le lit de la droite extrême. Mais pire encore, lorsqu’ils n’ont plus de socialiste que le nom et qu’en fait ils se sont convertis à la loi du marché. Première étape cela accouche du macronisme, deuxième étape ?

      +1

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    • Serge F. // 07.03.2019 à 09h57

      Le PS et LREM sont le centre gauche de l’époque d’Adolphe Thiers.

      Petite anecdote amusante racontée par Henri Guillemin :

      https://www.youtube.com/watch?v=4L9g8iBBedE&t=740

      « Ces gens du centre gauche gouvernent, non seulement la France, ils la tiennent entre leurs mains, c’est des républicains pour rire, mais ils gouvernent aussi les hautes sphères intellectuelles. Ils entrent à l’Académie. L’Académie se recrute principalement dans le centre gauche et ils ont leur académie à eux. On a créé une académie, une institut comme on dit, des sciences morales et politiques et ils ont leur école. Aujourd’hui elle a un peu changé, mais à cette époque l’école qu’ils avaient créé à Paris, une école libre, qui s’appelle l’Ecole des Sciences Politiques, ce que l’on appellera plus vulgairement l’Ecole des Sciences Po, c’est une création du centre gauche. C’est pour une préparation de jeunes bourgeois intelligents et qui se destinent en particulier à la diplomatie, et qui sont formés selon ses bons principes. »

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  • Chat noir // 12.03.2019 à 00h20

    Oui c’est robin des bois à l’envers, on prend aux pauvres pour donner aux riches.
    Ce pillage institutionel est du vol comme l’est , toute gestion ètatique avec ces rèthoriques idèologique , il n’y a que le NOM qui change.

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