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Impôt sur la fortune : la réunion secrète qui a accéléré la réforme. Par Jacques Monin

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Source : France culture, Jacques Monin, 21-02-2019

Enquête | Initialement prévue pour 2019, la réforme de l’ISF a été précipitée sous la pression d’économistes et de grands patrons, lors d’un rendez-vous secret avec des patrons du CAC 40 organisé à l’Élysée début juillet 2017.

Initialement, Emmanuel Macron envisageait de prendre son temps pour réformer l’ISF. Lors de son discours de politique général, le 4 juillet 2017, Edouard Philippe annonce sa mise en application pour 2019.

À cette époque, la Cour des comptes publie un rapport au vitriol sur les finances publiques. Il suggère à l’État de procéder à un tour de vis budgétaire. Or, l’ISF est une source de recettes : près de cinq milliards d’euros rentrent chaque année dans les caisses de l’État grâce à cet impôt. Difficile de les voir disparaître d’un coup.

Mais Emmanuel Macron veut aussi prendre son temps parce qu’il a une idée en tête. Il espère que les premières mesures de sa réforme du marché du travail produiront leurs effets. Mais surtout, la suppression de l’ISF doit être couplée avec d’autres décisions (baisse des cotisations sociales, et suppression de la taxe d’habitation) qui sont perçues beaucoup plus favorablement par les moins fortunés. Il compte jouer sur l’effet « en même temps » qui a été le marqueur de sa campagne. D’un côté envoyer un signal aux plus fortunés, mais compenser la portée symbolique de cette décision par des mesures destinées aux moins favorisés.

Une rencontre secrète à l’Élysée

Sauf que les choses ne vont pas se passer comme prévu.

Trois jours après la déclaration du Premier ministre démarrent les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, le 7 juillet 2017. L’annonce du report de la suppression de l’ISF y est vécue comme une trahison. L’ISF, mais aussi le report de la Flat tax : une taxation plafonnée à 30 % sur les dividendes. Jean-Hervé Lorenzi, le président du Cercle des économistes, demande au ministre de l’Économie Bruno Lemaire, qui assiste aux derniers jours des Rencontres, d’accélérer son calendrier. D’autres activent leurs réseaux et font passer le message à l’Élysée.

Mais, selon nos informations, c’est une rencontre, secrète cette fois-ci, qui est déterminante.

À la même époque, plusieurs membres de la puissante Association française des entreprises privées, l’AFEP, regroupant de nombreux patrons du CAC 40, considèrent que si le président de la République n’agit pas immédiatement, il ne le fera jamais. Ils se rendent en délégation à l’Élysée pour demander un changement de calendrier. Cet épisode nous a été confirmé par plusieurs sources. À la suite de cette rencontre, Bercy annonce que la réforme entrera en vigueur dès 2018.

L’équilibre vole en éclat

Cette modification fait déraper toute la machine.

Conséquence : l’équilibre qui devait accompagner la réforme vole en éclat. « Dans mon esprit, en même temps qu’on réformait l’ISF, on devait remettre à plat les niches fiscales » regrette l’économiste Philippe Aghion, qui a participé à l’élaboration du programme économique d’Emmanuel Macron. Tandis que là, il y a eu dans le même temps l’épisode de la baisse des APL, la hausse de la CSG pour les retraités, puis la désindexation des retraites sur l’inflation, et on a alourdi la fiscalité sur des gens qui ne sont pas de milieux très favorisés. C’est ce qui explique que l’ISF est devenu si impopulaire. Si on avait procédé différemment, nous aurions évité le mouvement [des « gilets jaunes », NDLR] que nous avons aujourd’hui. »

L’Élysée étudie désormais plusieurs pistes pour corriger le tir sans revenir pour autant sur la réforme, comme par exemple une contrainte d’investissement dans l’économie ou dans les associations caritatives. Des mesures qui, avec la taxation des GAFA et des patrons des grandes entreprises françaises, ont pour but de répondre à une demande sociale, mais aussi de sortir le pouvoir du piège politique dans lequel il est aujourd’hui enfermé.

Source : France culture, Jacques Monin, 21-02-2019

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 25.02.2019 à 09h31

Une réunion secrète d’un nombre restreint de personnes afin d’influencer la politique du pays à leur bénéfice. Un complot. Depuis la fin de l’URSS, c’est open bar pour la surclasse qui enchaîne connivences, ententes, concertations et complots pour se gaver.

Il faut être très naïf pour ne pas être complotiste. Les signes d’entente et d’actions illégales sont partout, et ces crapules (particulièrement les banksters) ne vont même plus en prison. C’est à gerber, et la remise à plat par la colère du peuple est la seule solution. Ces crapules ne comprennent que ça. Toute concertation/conciliation est vu comme une faiblesse sentimentaliste de sans-dents.

40 réactions et commentaires

  • Pol ux // 25.02.2019 à 08h31

    ‘ une association de gangsters pour voler les classes populaires avec la “bénédiction” des Etats’

    Ne serait-ce pas une définition de l’union européenne ça ?

      +36

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  • Guadet // 25.02.2019 à 09h17

    Les gilets jaunes exagèrent : faire tant de raffut pour un petit changement de calendrier, pour avoir fait un peu de bien aux pauvres riches qui ont la vie si dure. C’est trop injuste ! 😉

      +35

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  • Kiwixar // 25.02.2019 à 09h31

    Une réunion secrète d’un nombre restreint de personnes afin d’influencer la politique du pays à leur bénéfice. Un complot. Depuis la fin de l’URSS, c’est open bar pour la surclasse qui enchaîne connivences, ententes, concertations et complots pour se gaver.

    Il faut être très naïf pour ne pas être complotiste. Les signes d’entente et d’actions illégales sont partout, et ces crapules (particulièrement les banksters) ne vont même plus en prison. C’est à gerber, et la remise à plat par la colère du peuple est la seule solution. Ces crapules ne comprennent que ça. Toute concertation/conciliation est vu comme une faiblesse sentimentaliste de sans-dents.

      +88

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  • JBB // 25.02.2019 à 09h32

    L’ISF et les impôts sur les successions tuent nos PME à petit feu.

      +4

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    • Ardéchoix // 25.02.2019 à 10h55

      Ils ne tuent pas les PME, mais permettent aux grands groupes de faire leurs emplettes pour pas chers. C’est pour cette raison que j’ai décider de vivre au-delà de 150 ans. 🙂

        +13

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    • vert-de-taire // 25.02.2019 à 11h26

      FAUX, ARCHI FAUX.
      Quelle ignorance !
      L’ISF permettait au contraire de financer les PME !
      Car l’ISF était associée à un dispositif qui permettait de détourner une partie (je crois jusqu’à 50%) de cet impôt comme aide aux PME.
      Cette disposition est donc abolie et bien des PME souffrent de ce manque.

        +20

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      • 1Direct // 25.02.2019 à 17h24

        NB:
        Dans la limite de 45.000 €.

        Résultat, aujourd’hui, baisse conséquentes des placements dans les PME-PMI FRANÇAISES et autres « Start-Up » chères à Macron, Un paradoxe de « En-même Temps ». Idem pour les dons aux associations.
        Si besoin, voici la preuve de la « générosité » toute spontanée et du sens patriotique des 1ers de cordée et donc de la théorie du ruissellement.
        Normal, cette »‘doctrine » c’est un peu comme les courses en sac.
        Les deux pieds dedans (hum, pas d’humour hein), en général, on sait comment cela se termine … par au moins une « gamelle ».

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  • bdb30 // 25.02.2019 à 09h49

    Faire croire que c’est un programme économique cohérent est la plus grande filouterie inventée pas ces néo-libéraux. Macron et ses sbires sont les plus amoraux gouvernants que nous ayons eu de la 5ième. Première fois que les « anciens » sont rackettés, quand aux « assistés » qu’ils crèvent! Le problème est que les Français doivent prendre conscience que la réplique doit être féroce, être sans pitié pour reprendre ce qui est parti au gavage de « nos élites » depuis 40 ans. 10% du PIB pris sur les salaires vers les dividendes, la santé, les services publiques, les infrastructures, l’énergie, l’eau, les médias, l’éducation, SNCF, EDF, ENGIE etc etc…Cela s’appelle « porter le fer sans hésitation et sans crainte ».

      +29

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    • 1Direct // 26.02.2019 à 13h54

      Euh ?!
      Dans un autre genre Sarko était lui aussi bien placé.
      Quand à Hollande, encore un autre genre, mais c’est quand lui qui, à minima, a (laissé) « engendré » Macron par Messieurs MINC et consorts, ces faiseurs de rois depuis des lustres. C’est toujours lui qui a lancé la politique que lui demandait Macron. Mais comme beaucoup de français oublie de réfléchir plus loin que les petites phrases et les têtes de chapitres des programmes ils (les français) ne sont même pas aperçus que Macron fera la même politique … en pire.

      En constat, je pourrais résumer par:
      Les genres changent mais les résultats ne s’améliorent pas pour ne pas dire empirent.

      Mais bon, c’est ainsi et c’est trop tard.

        +1

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      • 1Direct // 26.02.2019 à 14h25

        Pour être plus explicite et pour ceux qui ne verraient pas « le vent » venir.
        Le regroupement dans un tronc commun nommé CSG a pour réalité de dire que nous ne cotisons plus:
        – A l’assurance chômage. (Explicitement dit par Macron il y a quelques jours (Ça a du lui échapper).
        – A l’assurance sociale
        etc. pour ne prendre que ces deux thèmes chers aux français.

        Et que l’on arrête de dire que la santé est gratuite en France car c’est un énorme mensonge:
        1) nous cotisons … enfin cotisions
        2) Sans mutuelle, vous payez votre chambre et autres « frais annexes » et le reste à charge éventuel des opérations. De plus en plus les hôpitaux vous demandent d’aller chercher vous même vos médicaments (Forfait minimum de 20€ par jour + Ticket modérateur sur les actes)
        3) Vous devez rajouter le prix de la mutuelle (Pour nous: 140€/mois pour 2 personnes)
        4) Dire que les médicaments sont de moins en moins remboursé est un euphémisme. La liste des déremboursements se rallonge de mois en mois. (Pour nous: 40€/mois minimum)
        5) A vos frais, les honoraires dispensatoires des pharmaciens (rémunération en plus pour faire ce pour quoi elles ont déjà une marge)
        réf.: https://sante-pratique-paris.fr/a-savoir/comprendre-les-honoraires-de-dispensation-des-pharmaciens/
        Et pour ceux que cela intéresse j’ai retrouvé un viel article (non exhaustif) de 2015 sur les marges des pharmacies:
        https://www.entreprise.news/pharmacies-recuperent-74-milliards-deuros-distribution-de-medicaments/

        Et j’en oublie …
        Mais à part cela, certes la santé est POUR L’INSTANT, moins chère qu’aux U.S.A mais elle est loin d’être gratuite et pas forcément moins élevée que chez nos voisins. Contrairement à ce que l’on matraque.

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        • 1Direct // 26.02.2019 à 14h42

          AH !!
          J’ai oublié aussi que nous « ne cotisions plus » à … LA RETRAITE. Ça aussi il va le dire Macron. Question de temps.
          Ben oui quoi c’est dans le panier « Four-tout » / « prend moi tout » de la CSG.
          Ah la simplification en voilà un bel argument! Pour tout passer dans l’assurantiel privé bien sûr !
          SI si .. A force de diminuer le chomage, les retraites, la maladie notre adoré Macron et ses héritiers vont nous que nous n’avons qu’à prendre des assurances pour nous couvrir et compléter.
          Oh qu’il beau le tour de passe-passe!!
          Mais comme personne ne vois rien donc pourquoi se géner.

          PS:
          Ticket modérateur:
          20% des frais d’hospitalisation
          30% des frais liés aux consultations et actes externes (80% aux urgences)
          Exemple de barème de l’hôpital La Pitié-Salpétrière:
          http://pitiesalpetriere.aphp.fr/wp-content/blogs.dir/58/files/2018/05/Affiche-tarifs-APHP.pdf

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  • Calal // 25.02.2019 à 10h00

    Peut être que cette histoire de bonus malus sur les contrats courts sera également un moyen rapide de juger l’objectivité de macron par rapport au lobby du MEDEF, grand partenaire social devant l’Éternel.

    On parle d’égalité devant les efforts a faire:les retraites,les assistes comme les salaries du prive sont mis a contribution,quid des fonctionnaires et du MEDEF?

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    • Larousse // 25.02.2019 à 19h26

      Larousse vous informe que cela fait près de 6 ans que les salaires des fonctionnaires sont « gelés » en terme d’augmentation : ils suivent le cours de l’inflation tout juste officiellement -en réalité ils ont légérement baissé pour les cadres b et a surtout (sauf les hauts fonctionnaires hors du jeu !). Sans parler des mesures sous M Hollande pour réduire la masse salariale des gros ministères en changeant les régles d’avancement d’échelons.
      Et puis taper sur les fonctionnaires c’est super efficace ! Ce gouvernement leur a mis un jour de carence ! Les gens du « privé » ont applaudi « ah oui ces fainéants ! bien fait ! » Eh bien maintenant c’est au tour du privé ! Le gouvernement souhaite étendre ce jour de carence au privé ! Ma conclusion : quand on joue au con, on a toujours le retour de bâton – c’est la course à l’échalotte du moins disant social chez LREM !
      Et c’est pas fini, le Grand débat s’annonce comme une grande arnaque social en conclusion. Le président Macron est encouragé à faire une « nouvelle prise de judo » pour enfoncer le clou des réformes qu’il souhaite (dont transformer le Parlement en une « mono-chambre d’enregistrement ») . C’est un « coup de vis autoritaire » qu’il veut préparer.

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      • jp418 // 26.02.2019 à 07h52

        Bonjour, salarié du privé, mon salaire est aussi « gelé » depuis 10 ans, et quand je dis gelé, je veux dire qu’il ne bouge pas, inflation ou non. J’ai donc perdu 15 % de salaire à cause de l’inflation. Un salaire gelé qui suit l’inflation n’est pas un salaire gelé selon moi…
        Concernant le jour de carence, dans le privé c’est 3 jours, sauf exception. Dans mon entourage je ne connais qu’une seule personne dont l’employeur prend en charge les jours de carences (pourquoi un employeur le ferait quand il y a 20 C.V. en permanence sur son bureau de gens prêt à travailler ?).

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        • Larousse // 26.02.2019 à 12h11

          Vous devez être dans une PME avec une Convention sociale minimaliste, mais avec un salaire un peu ou moyennement au-dessus du smic pour avoir une baisse de 15% sur 10 ans; la moyenne des salaires des fonctionnaires n’est pas mirobolante, mais vous savez on peut allez encore plus loin dans la division des « petits » contre les « moins petits » ou « moyens petits », sans jamais s’attaquer aux « gros poissons » (j’entends attaquer au sens pacifique) ou alors allons-y gaiement privatisons tout ! Travaillons aux conditions « roumaines ou chinoises » (bien que là-bas aussi ils osent se mettre en grève !)
          Education, Armées, Police… et on verra combien ça coûte (environ 6000 euros pour une année de secondaire général, 50.000 un soldat jusqu’à 100 000 en Opex… etc…) et ça existe en partie : ça s’appelle certains pays en Afrique, en Amérique du Sud avec la corruption et la violence …

            +2

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          • Marie Colin // 26.02.2019 à 12h44

            bien vu !

            La rhétorique anti-fonctionnaires ou « privilégiés » de la SNCF (au hasard !) est bien pratique quand on veut convaincre les (encore) moins bien servis d’accepter petit à petit un nivellement par le bas de tous les revenus et acquis sociaux…

            L’émiettement des grands centres du privé (j’ai connu la « filialisation » de Lafarge dans les années 1970 pour contrer le Programme commun) a effectivement servi à limiter les grands mouvements de défense sociale. La pusillanimité (pour ne pas dire plus) de certains syndicats n’y est pas pour rien non plus : franchement, les « promenades mensuelles » de l’an dernier pour ne déboucher sur RIEN me semblent avoir été plus démobilisatrices qu’autre chose. D’où sans doute le succès des GJ qui ne comptent d’abord que sur eux-mêmes…

            Pourtant, on voit des « petits mouvements » remporter de vrais succès et il me semble que chacun pourrait s’en inspirer dans son domaine (le journal Fakir en rend compte – pour chercher des exemples)

            Ne pas oublier les déclarations du V.P. du Medef (« Mouvement des Évadés Fiscaux », selon moi) pourtant bien claires : Notre objectif est de détricoter l’état social hérité du programme de la résistance de la 2e GM « Les jours heureux » (je n’ai plus la citation exacte en tête)

            Il me semble que quand on sait à qui on s’affronte, la contre attaque est plus facile à mener.

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            Alerter
  • charles // 25.02.2019 à 10h18

    mode très cash: qu’est ce qu’on en a foutre de l’isf ?

    l’isf c’est 4M/an, l’évasion fiscale +80M/an. Le gouvernement ne serait il pas ben heureux de faire payer l’isf à nouveau pour ne pas s’attaquer à l’évasion fiscale ?
    bref, faire naître la colère pour que celles ci s’éteigne d’elle même dans une revendication sans danger….

    que les grands patrons soient accueillis à bras ouverts par l’élysée, est une no news, en cela, je pense que cet article dessert les causes communes plus qu’il ne les sert, en participant à rebattre le champ médiatique autour de ce no sujet.

      +9

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  • Fabrice // 25.02.2019 à 10h33

    Je tiens à souligner l’intervention d’un des avocats des gilets jaunes sur l’ISF chez Taddeï François Boulo :

    https://youtu.be/3PL1A7Z29LA

    on peut comprendre que la disparition l’ISF non seulement favorise les grandes fortunes (la théorie de ruissellement ne fonctionne pas mais on continue dans ce mythe pour donner une morale à ce qui n’en n’a pas) mais à réduit à peau de chagrin :

    – les investissements des grandes fortunes dans les PME (qu’ils pouvaient déduire de leur base d’imposition),
    – réduit les donations aux associations d’aide à l’individu (resto du coeur, croix rouge, …)

    même france-info relève le phénomène :

    https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/reforme-de-lisf-les-resultats-escomptes-ne-sont-pas-encore-au-rendez-vous_3203879.html

      +22

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  • Jessim // 25.02.2019 à 11h55

    Le problème n’est pas tant l’ISF mais plutôt du poids de l’état. 56% du PIB en dépense publique ce n’est pas viable. Quelques part si les gilets jaunes sont dans la rue c’est que justement quelque part ce modèle est à bout de souffle.

    Il faut avoir une remise à plat total de la fiscalité pour voir comment l’argent publique est utilisé et arrêter les fantasmes de certains qui pensent que tout va dans la poche des riches.

      +5

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    • Sara // 25.02.2019 à 13h30

      Pourquoi ne serait-ce pas viable, si cette dépense couvre des choses essentielles (santé, éducation, retraites…) qu’il faut couvrir de toute façon ? Car non, aucune société ne peut survivre sans ces éléments.
      Enfin bon, réfléchir est plus difficile qu’asséner des clichés ; allez donc vivre aux US et passez y votre retraite et vos années de maladie, cela vous fournira au moins un minimum d’éducation économique.

        +20

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    • Vercoquin // 25.02.2019 à 18h02

      « 56% du PIB en dépense publique »
      Ah ?
      PIB = 2 000 milliards €
      Budget 2019 de l’état = 230 milliards €

      56% de 2 000, ça fait 1 120 €
      Effectivement, ça n’est pas viable.
      Si on compare des carottes et des jours de pluie …

        +22

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  • Denis // 25.02.2019 à 13h26

    Soyons positifs!
    On va aider not bon président:
    remplacez l’Impôt sur la Fortune par,
    et c’est plus équitable, par l’Impôt sur
    l’Infortune!!!
    Ainsi, la justice sera rétablie!!!
    (On me dit dans l’oreillette, que c’est déjà le cas)
    Nous aurons, en plus, « l’impression » d’être
    riches.

    Elle est pas belle, la vie en Macronie! 🙂

      +4

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  • Arcousan09 // 25.02.2019 à 13h51

    Quelle meilleure preuve du fait que ce pays, comme tous les autres, n’est pas gouverné par ses politiques mais bel et bien par la finance.
    Nos élus ne font que de la figuration …. Ils obéissent servilement aux injonctions des banques, FMI fonds vautours …
    Tristes marionnettes … « ON » continue à se ruer vers …. le mur ????
    Qui est l’halluciné qui un jour, dans son délire, a déclaré: « gouverner c’est prévoir »

      +10

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    • faxmax // 25.02.2019 à 17h21

      Ont-ils vraiment le choix? C’est une composante très importante de la société actuelle, de plus la « finance » étant devenue aussi puissante qu’amorale, s’en faire une ennemie n’est pas forcément la meilleure idée qui soit ( à part si c’est pour faire de la figuration bien sur…)

        +0

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      • Marie Colin // 26.02.2019 à 13h10

        s’en faire une ennemie n’est pas forcément la meilleure idée qui soit

        Mais C’EST une ennemie et la traiter comme TELLE est bien le minimum de ce que devrait faire un gouvernement digne de ce nom… sérieux !

          +3

        Alerter
  • Alain // 25.02.2019 à 14h05

    Pas la « bénédiction de l’état » mais avec « l’état dans le rôle du porte-flingue »

      +0

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  • Christian Gedeon // 25.02.2019 à 19h24

    L’isf Ou appelez le comme vous voulez est une connerie sans nom. Les vraies fortunes y échappent quasi complètement. Vous le savez je le sais mais ça fait bien d’etre pour cet impôt complètement improductif….je ne suis pas dans la ligne manifestement. Tant pis.

      +4

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    • Tassin // 25.02.2019 à 20h52

      Admettons. Du coup quel serait selon vous un dispositif fiscal qui ne soit pas une connerie ni improductif, et qui permettent de redistribuer le patrimoine accumulé?

        +7

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      • Christian Gedeon // 26.02.2019 à 08h00

        L’incomprehension du caractère hallucinant de l’ISF est dans votre question…redistribution du patrimoine accumulé ! En somme vous voulez taxer le’ patrimoine lors de sa constitution, de son existence,et de sa transmission,en permanence…vous savez que pour ça il existe déjà l’impot sur le revenu, sur les sociétés, les droits d’enregistrement,les droits de succession,et une planquée de taxe sur et sous taxes? On redistribuer «  du patrimoine accumulé »? Mais il l’est déjà en permanence et bien mal…

          +1

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      • calal // 26.02.2019 à 08h16

        redistribuer le patrimoine accumulé

        pourquoi voulez vous redistribuer le patrimoine accumule?
        pourquoi ne voulez vous pas produire votre propre capital?

        Je suis celibataire sans enfant vivant a une epoque de taux 0: j’ai arrete de produire .Je ne suis pas charlie,je suis John Galt.

          +2

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      • METZGER // 28.02.2019 à 10h05

        Une réforme des succession. Combien de fils à papa prennent les meilleures places, bouffent le capital et mettent les entreprises familiales en déroute, avec toutes ses conséquences sur l’emploi. Il faut un new deal à chaque génération ! Nous sommes dans un insupportable capitalisme d’héritiers arrogants et incompétents. C’est le meilleur moyen d’étouffer l’initiative, de stériliser le renouveau, de se moquer du travail et des talents. Que les gens amassent un fortune par le travail ne doit pas être pénalisé. C’est l’héritage qui doit l’être ! Mais tout le monde est vent debout contre cette mesure d’élémentaire bon sens ( et d’équité ) ; des plus riches aux plus pauvres ! Expliquez-moi pourquoi ?

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  • Zato // 25.02.2019 à 23h04

    Pour éclairer le débat , un petit cours de finance publique: le rôle de l’impôt
    Est triple , assurer le financement de l’état, être juste du point de vue social et enfin
    (Last but ont the Least) orienter favorablement l’économie. Un bon impôt doit au moins
    Réussir à remplir deux des trois critères et au moins être neutre relativement au troisième.Force est de constater que l’ISF est un mauvais impôt qui rapporte des clopinettes,fait fuir les capitaux et n’a pour seul mérite que de taxer les plus riches.
    Si vous n’êtes pas convaincu ,demandez vous pourquoi le Luxembourg dont la seule
    Industrie est la finance, a le revenu par tête le plus élevé d’Europe et pourquoi la
    Suisse est plus prospère que la france

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    • Narm // 26.02.2019 à 00h20

      mais c’est clair pour moi aussi. Je suis d’accord avec vous sur le fond.

      Mais on se fout de notre poire, non ?

      supprimer si rapidement les 5 euro d’apl et l’ISF est un signe fort. D’injustice.
      Comme de dire que les smicards auront 100 euro de plus ! mensonge pure et simple.

      Remettre tout à plat, à commencer par les privilègiers de la représentation. Cumuls interdits, cumul de retraite et de fonction onterdits (exemple défenseur des lois, 15000 de retraites + 15000 pour défenseur) Là les gens « simples » , on aurait put comprendre, mais commencer par les 5 euro , foutaise.

      Commencer par mettre balkani et cahusac au trou, pour de vrai ! assainir tous les « lobbyes », interdire toute corruption ou influence ?
      virer les députés ou senateurs ayant fait circuler du cash ( y a une histoire de retrocession au sénat non clos, non ?)
      Commencer par ça, et les gens comprendraient mieux d’être imposés. Mais imposé pour des cantines de luxe au sénat, ça n’interresse personne et ça ne fait pas avancer la France

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    • Marie Colin // 26.02.2019 à 13h19

      le Luxembourg : combien de divisions ???

      et que seraient les Luxembourgeois sans les frontaliers pour faire le boulot ?

      Idem pour la Suisse (j’en connais des deux côtés)

      Et puis, dans un paradis fiscal comme ailleurs, le « revenu par tête » ne rend pas compte des inégalités entre prédateurs et « petit personnel » – sérieux…

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    • Jerrick // 26.02.2019 à 23h24

      @ Zato
      Luxembourg, en effet, un bel exemple pour tout le monde… dois-je rappeler que c’est un paradis fiscal au sein de l’Europe? Ils s’enrichissent sur le dos des évasions fiscales des autres pays. Donc leur revenu « per capita » est issu du pillage d’autres nations… pas de quoi en être fier.
      L’ISF, bien évidemment, doit être appliqué. En plus d’une lutte contre l’évasion fiscale. Simple notion de Justice.

      Et pour répondre @calal juste au dessus : pourquoi ne pas produire mon propre capital? Parce que je suis anticapitaliste, tout simplement. Je suis célibataire, ai 2 enfants à qui je lèguerai une éducation, une culture, une envie d’aimer les gens et non d’en profiter ou de les exploiter, une notion d’honneur aussi.

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  • PME // 26.02.2019 à 06h10

    Un impôt ne crée pas de richesse. Il en fait disparaître. La règle devrait être le respect de la propriété privée. Ce qui n’est plus le cas en France. C’est la Condition essentielle pour vivre dans une démocratie.

    Lorsque l’Etat s’accapare 56% de la richesse produite à travers les impôts, les taxes, les cotisations…. la liberté n’est plus respectée.

    Plus grave, cela favorise l’emergence d’une caste qui profite de cette manne.

    C’est ce à quoi nous assistons en France. Une minorité proche des centres de pouvoir oriente à son profit la fiscalité et les dépenses publiques.

    La seule solution est de redonner de la liberté en baissant les dépenses et en baissant les impôts. L’ordre de de grandeur est de 15% du PIB soit 300 milliards d’euros. Cela ne ferait que nous remettre au niveau de nos principaux compétiteurs.

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    • herve_02 // 26.02.2019 à 17h29

      LE but de l’impot n’est pas de créer de richesses mais de redistribuer.

      Si on occulte cela, c’est que l’on ne comprends rien à rien. Pour le dire autrement, on peut choisir 2 types de sociétés

      1 – une société ou l’on prend une bonne partie de l’argent de ceux qui en gagent beaucoup pour permettre à eux qui en ont peu (en partie à cause de ceux qui en ont beaucoup car sauf s’ils découvrent une moine d’or ou de diamant, pour l’avoir, il faut l’avoir pris à d’autres.) de vivre décemment et n’ont pas envie d’égorger les ‘exploiteurs’.

      2 – une société ou chacun se démerde. Mais alors chacun. et on n’entretient pas avec l’argent pris à tous une police-milice qui protège les riches. Les riches dans cette société libérale paient eux même la milice qui protège leurs intérêts mais là de manière inopiné surgit les soit disant pouvoirs régaliens. Pouvoirs régaliens qui ne servent qu’à protéger les exploiteurs de la colère des exploités. Et si la santé et la vie décente pour tous était considéré comme un pouvoir régalien ?

      C’est marrant comme les dominants veulent les 2 : des hôpitaux privés dont ils ne paient que des dépassements, des policiers qui protègent leurs biens, et pas d’état…

      Et si on envisageait exactement l’inverse : la santé gratuite pour tous, un revenu minimal garanti et pas de milice qui les protège ? en quoi c’est moins ‘naturel’ ?

        +1

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      • PME // 26.02.2019 à 21h31

        Le rôle des impôts devrait être de financer des services publics : armée police justice…

        Depuis 40 ans, les gouvernements successifs ont acheté la paix sociale et les votes à coup (coût ?) de subventions. Pour payer les subventions des uns il faut prélever aux autres.

        Le problème se situe à ce niveau. Essayer de faire croire que les impôts sont redistributifs est un immense mensonge. Les impôts favorisent la concentration des richesses et empêchent les plus fragiles d’accéder à la marche du dessus.

        C’est vrai pour les particuliers. C’est vrai pour les entreprises. L’imposition en France empêche les PME de grossir.

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  • Philippe30 // 26.02.2019 à 09h05

    Visiblement les lobbys patronaux sont plus puissants que les Gilets Jaunes et ce n’est pas une question de nombre de personnes mais assurément une question de pouvoir de l’argent.
    Rien d’étonnant dans ce monde pourri

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  • moshedayan // 26.02.2019 à 11h04

    Pas d’accord avec la vision de Kiwixar. rappel 1917.
    A la veille de la prise du Palais d’Hiver, des généraux de l’Armée tsariste ont contacté les dirigeants bolchéviques, dont Lénine et ont fait un bilan : le pays est en ruine, il faut réagir, le sauver… La suite, on la connait : coup d’Etat avec des bataillons lettons ! (leurs nationalistes sont maintenant russophobes et transforment leur pays en base de l’OTAN -UE pour agresser la Russie et quand ils sont saouls rêvent de refaire le blocus de St Petersbourg…).
    Donc pas besoin de simplifier, d’avoir un « complot » : votre président a juste une éducation et une vision de classe. Sa religion est l’Europe « universaliste » pour contrer la Chine et l’Eurasie voire attaquer la Russie pour ce défi « mondialiste » contre la Chine. Effectivement en cela il ressemble à un « précheur évangéliste millénariste ». Mais, vous les Français vous n’en avez pas vraiment assez de ce spectacle ??? En France, la politique et vos journaux sont devenus un show , un spectacle et d’après vos sondages : il y a encore 25% !!! de vos compatriotes qui sont favorables à « En marche ». Votre déclin est bien là, je ne pensais pas qu’il arrive aussi vite.

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