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22.novembre.201622.11.2016 // Les Crises

L’écrasante responsabilité de la gauche dans la victoire de Donald Trump, par Dominique Méda

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Source : Le Monde, Dominique Méda, 13.11.2016

Les gauches se font tailler des croupières presque partout dans le monde par des partis qui prétendent mettre au cœur de leurs préoccupations les oubliés, les damnés de la mondialisation, les sans-grade, les déclassés, parce que la gauche a renoncé à mener une politique de gauche, explique la sociologue Dominique Méda.

Par Dominique Méda, sociologue, professeure des universités

L’énigme semble complète : pourquoi les pauvres et les ouvriers ont-ils voté pour un milliardaire qui ne s’est donné que la peine de naître – un don conséquent de son père lors de son entrée dans la vie adulte lui ayant permis de construireson empire – et non pour la candidate démocrate ?

Pourquoi presque un tiers des Français qui vont voter à la prochaine élection présidentielle, dont de nombreux électeurs issus des classes populaires, s’apprêtent-ils, selon les sondages, à apporter leur suffrage non pas à la gauche, mais à une candidate, Marine le Pen, dont le répertoire idéologique était il y a encore peu aux antipodes de l’anticapitalisme et de la lutte des classes ?

Pourquoi les gauches se font-elles tailler des croupières presque partout dans le monde par des partis qui prétendent mettre au cœur de leurs préoccupations les oubliés, les invisibles, les damnés de la mondialisation, les sans-grade, les déclassés ?

Les droits que nous pensions définitivement acquis

 

[…]

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Commentaire recommandé

Pierre // 22.11.2016 à 07h11

Le problème de ces intellectuels, c’est qu’ils ne sont toujours pas sortis des schémas « traditionnels » qui pouvaient encore faire illusion il y a 30 ans… Rappelez-vous du rendez-vous manqué de 1981…

Invoquer les responsabilités de la « Gauche », c’est faire preuve d’une sclérose mentale évidente tant le concept même de « Gauche » a été outrageusement utilisé pour berner le peuple. Ça ne date pas d’hier, bien sûr. Tout cela a été abondamment documenté et est facilement accessible au commun des mortels (je pense aux vidéos de Guillemin ou, plus près de nous, de Michéa qui sont toujours un régal – et plus accessibles pour ce dernier que ses bouquins). Petit rappel pour les distraits : depuis la Révolution française, la « gauche » bourgeoise – celle du progrès économique et sociétal – a depuis toujours cherché à phagocyter la « gauche » populaire – celle du progrès social, tout en se réclamant de cette dernière – fermer le ban.
Mais il semble que cela n’a toujours pas été intégré par certains, y compris (surtout ?) par une frange importante de la population la plus éduquée. Cécité ou mauvaise foi ? Une chose est sûre : le peuple, pas forcément diplômé, la plupart du temps (très) mal informé mais confronté à la réalité et réagissant avec du bon sens, en a tiré des conclusions que bien des intellos ont du mal à simplement concevoir…

91 réactions et commentaires

  • nico // 22.11.2016 à 04h47

    Trump a reçu 1 million$ de son père. Ce million il en a fait des milliards. Il n’est certes pas parti de rien, mais on ne peut pas non plus dire qu’il n’a rien eu á faire, comme dit dans l’article.

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    • wesson // 22.11.2016 à 11h56

      Je crois bien que ce millions était en fait …plus de 20 millions, et à une époque où 1 million représentait une somme vraiment énorme.

      Il faut un peu sortir de ces belles légendes de types sorti de leur garage pour devenir milliardaires comme ça, par leur seule intelligence. En grattant un petit peu on s’aperçoit que bien souvent il y a une famille très aisée voire richissime derrière et qui a grandement facilité les choses.

      C’est l’histoire du capitalisme Français. A l’exception de Xavier Niel qui a fait fortune avec le minitel rose, pratiquement tous les milliardaires Français sont des « fils de »…

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      • Lao les loups // 23.11.2016 à 02h21

        Sans oublier , bien entendu, que les énormes sommes que TRUMP a détournées de l’impôt ( c’est lui-même qui le dit ! ) sont des « subventions » totalement illégales et constituent un vol à l’égard du peuple et de la société. Et sans mésestimer qu’elles sont au surplus une entorse grave et un affront aux principes mêmes de la concurrence dont TRUMP et ses amis, partout dans le monde, se réclament pour imposer une politique économique qui saigne davantage encore les plus démunis !

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    • David D // 22.11.2016 à 15h38

      Même si la victoire de Trump a quelque chose de réjouissant, Trump est quand même devenu milliardaire grâce à son père (les millions donnés, structure pour se lancer). Trump a cumulé également les faillites, donc normalement il ne devrait pas être milliardaire, il devrait être sur la paille. Enfin, il a mis des tas de gens sur la paille avec les avocats qui l’entourent, et cela par méchanceté et hargne. Seulement, entre le pire et l’horreur, il a fallu choisir l’horreur aux élections américaines. Nous entrons dans une période instable où ce qui va être intéressant c’est la lutte acharnée entre le clan Trump et l’establishment. NSA, CIA, secrets de la présidence, Trump va avoir de quoi se défendre contre les attaques, il peut balancer sur le 11 septembre ou d’autres choses. C’est ça qui est intéressant en complément de l’heureux changement complet pour ce qui est de la politique international.

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    • kesse // 22.11.2016 à 18h49

      Il y avait 23 pieces et 6 domestiques dans la maison de bebe Trump. Le million qu’il a recu correspond a de l’argent de poche a investir … sachant qu’il y en a d’autres derriere … ce faisant, il a investi dans le meme domaine que Papa et a beneficie du boom de l’immobilier. Je ne dis pas qu’il a rien fait et bien d’autres que lui aurait roupille … mais il ne sort pas de la norme non plus, il a juste eu un gros paquet de chance au debut … cela arrive … c’est d’ailleurs la norme chez les grandes fortunes … avoir beneficie de multiples chances successives.
      Pareil pour Mark Zuckerberg, un type intelligent et bosseur, mais c’est quand meme pas rembrandt, ou leonard de vinci, le gars, il a invente quoi, le reseau social sur internet … non, il a juste su seduire les ados en premier dans un mileu concurrentiel, un peu de market, beaucoup de chance … Je ne parle meme pas du gourou d’apple, ca va m’enerver … C’est au fond l’un des seuls interets de Trump, avoir coupe l’herbe sous le pied des peripateticiennes de la technologie.

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  • Boby Dinand // 22.11.2016 à 05h40

    ReBien sûr les progressistes sont responsables de la déroute des électeurs vers les partis conservateurs.
    Mais le grand formateur d’opinion c’est surtout le système médiatique.
    C’est lui, le quatrième pouvoir qui répète et martèle des centaines de fois par jour THERE IS NO ALTERNATIVE.

    Diabolisant toute pensée progressiste avec une violence et une malhonnêteté totale.

    Il suffit de voir comment les maigres initiatives d’indépendance ou d’innovation économique sont distordues et montrées du doigt comme dangeuses.

    Allende, Sankara et autres ont été soigneusement sabotés dans leurs pays comme les idées progressistes ont été discréditées dans nos pays jusqu’à vomir un charabia pro austérité justifiant le détournement quotidien des richesses vers une oligarchie toujours plus déconnecté de la base.

    Si dans votre tête les simples concepts de réduction de temps de travail ou autre planification écologique font donner des alarmes rappelant l’invasion trotskiste c’est que vous aussi vous êtes contaminé par la police de la pensée.

    Le rôle des médias est de faire croire aux classes moyennes que se sont les pauvres qui les menacent pendant que les 1% détournent les flux monétaires.
    Et dieu que c’est efficace vu que les pauvres vont même voter pour ceux qui les plument.

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    • kesse // 22.11.2016 à 18h59

      D’accord pour le pourrissement des medias, mais les ‘politiques progressistes’ marchent la main dans la main avec ce systeme … un moteur a deux rotors. Et si cela a fonctionne, c’est avec le consentement eclaire des classes intellectuelles … Elles ont encore un pouvoir de prescription tres fort … Pensez, si tous les intellectuels un peu serieux et respectes se mettent a dire la verite … a savoir que le parti socialiste n’est pas de gauche et n’a aucune ambition social en dehors du champs de l’amenagement societal. Cela ouvrirait automatiquement une enorme porte a la vrai gauche … Le systeme mediatique est a combattre, je vous rejoint, notamment grace a la diffusion d’informations sur internet … mais, il est peut etre aussi redoutablement efficace d’amener de plus en plus d’intellectuels a dire la verite … en ce sens, cet article a un petit effet liberateur, a son echelle.

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  • Niçois // 22.11.2016 à 06h04

    Il faut crée une loi définissant clairement le délit de trahison pour les politiciens qui ne respectent pas leurs promesses électorales et, surtout, l’appliquer. Il y a du travail…

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    • de Bernardy // 22.11.2016 à 08h41

      Le problème, c’est que cette loi devrait être faite par les politiciens EUX-MEMES !!! Au contraire, ils SE VOTENT des avantages supplémentaires continuellement !

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    • kesse // 22.11.2016 à 19h02

      Loi impossible, a cause de l’asymetrie d’informations … cela reviendrait a juger les gens sur le mensonge, genre:  » haha, vous saviez qu’il etait impossible d’amener deux points de croissance avec vos reformes ». Ce n’est pas a la justice de le faire mais a la conscience populaire. Il faut ameliorer la communication a ce sujet.

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      • Joséphine // 22.11.2016 à 20h09

        euh, non, il ne s’agit pas de juger sur le résultat promis, ça ça ressemble à des évaluations sur objectifs; non, il s’agit d’un truc incroyable: respecter le programme sur lequel on s’est fait élire.

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        • kesse // 23.11.2016 à 20h24

          Et le programme depende des contingences et du contexte pas forcement connu avant l’accession au pouvoir … echec et mat.

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  • Le Minotaure // 22.11.2016 à 06h17

    Elle porte au contraire, ou du moins ses dirigeants, une responsabilité écrasante.

    Ils sont entrés dès le départ dans le cadre fixé du dualisme entre les deux partis traditionnels de la bourgeoisie américaine, bloquant toute perspective de construction d’un parti indépendant. Après la primaire, Sanders a soutenu Clinton, candidate naturelle du capital anglo-saxon, et qui incarne la trahison des espoirs portés sur Obama en 2008, tant en politique intérieure qu’extérieure. Et les dirigeants des principales organisations syndicales, à commencer par l’AFL-CIO, ont joué un rôle important dans la campagne Démocrate, au nom du « moindre mal ».

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  • RonRon // 22.11.2016 à 06h34

    Le tour de force a été de faire rentrer dans la tronche de tout un chacun que dans un monde d’augmentation constante de la productivité, il fallait travailler plus, dépenser moins et partir à la retraite plus tard.
    Il a suffit de mettre faussement tous les régimes sociaux et l’état lui même en déficit permanent et d’inventer une crise sans fin pour crédibiliser cette pauperisation.

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    • Prométhée Enchaîné // 22.11.2016 à 13h20

      Un autre paradoxe est que dans ce monde d’augmentation constante de la productivité, le chômage n’a cessé d’augmenter, et la croissance de baisser.
      La productivité a aussi bénéficié de l’innovation technologique.

      Votre logique me paraît trop superficielle.

      Il me semble aussi que derrière les questions de réformes « néo-libérales » se cache simplement l’attractivité des entreprises. Et là, c’est le système mondial qui est en cause, pas juste le politique de gauche français de base, qui n’a pas tellement de levier sur l’organisation du capitalisme à un niveau global.
      Un peu comme la lutte contre la fraude fiscale ne se fait pas au niveau d’un état seul, ce qui le pénalise par rapport à ceux qui ne se plient pas à ces règles…

      Bref, il semble bien qu’il n’y ait pas d’alternative. Mais on peut espérer autre chose, notamment de l’arrivée de Trump ou des partis d’extrême-droite ou tout simplement du mécontentement populaire. Car le débat est très vif désormais sur l’inégalité, et le risque qu’elle fait courir sur les sociétés démocratiques. NYTimes, Foreign Affairs, CSIS, Le Monde : beaucoup d’articles traitent de la question.

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      • Prométhée Enchaîné // 22.11.2016 à 13h24

        On a vu récemment une tribune dans Le Monde dans laquelle C. Lagarde et quelques autres personnalités peu suspectes de gauchisme prennent acte des errements de ces dernières décennies :
        http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2016/11/16/la-france-doit-passer-a-une-economie-de-marche-responsable_5031791_3232.html?xtmc=christine_lagarde&xtcr=1

        Il me semble que le vent tourne… lentement peut-être. Trop… ?

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      • RGT // 22.11.2016 à 19h05

        « Un peu comme la lutte contre la fraude fiscale ne se fait pas au niveau d’un état seul… »

        La lutte contre la fraude fiscale est juste une question de volonté politique et « énarchique ».

        Si les états voulaient réellement lutter contre ce fléau la chasse serait ouverte et les rentrées fiscales seraient abondantes.

        Aux USA, la fraude fiscale est un CRIME.
        Le taux d’imposition est faible mais si un contribuable truande il risque très gros problèmes, même s’il a le bras long.
        Le fisc US a le pouvoir de poursuivre un fraudeur jusque « dans les chiottes du kremlin » pour paraphraser Poutine.

        En France, les dossiers de fraude fiscale (même avérés par des enquêtes judiciaires) ne peuvent pas être traités par la justice et les dossiers doivent être transmis à Bercy car ils sont « chasse gardée ».
        Bercy qui choisit de poursuivre ou de « classer sans suite ».

        Bercy est peuplé d’énarques « intègres soucieux de l’intérêt supérieur de la nation » et dont les « copains » sont bien sûr sur la liste des suspects.

        Il ne faut donc pas s’attendre à une lutte acharnée.

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        • Tatave // 22.11.2016 à 19h51

          Ça s’appelle le verrou de Bercy. Il sera remis en cause… Dans une autre vie.

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      • kesse // 22.11.2016 à 19h11

        Vous opposez descriptif a actif. Vous faites une description de la realite et dans votre posture descriptive refermez la porte a toute action. C’est sans aucun doute moins raisonnable que ce qu’a dit ronron. Decrire une situation complexe ne justifie pas l’inaction. La fraude fiscale et la corruption s’organise aussi au niveau de l’etat … Sinon, il n’y aurait pas de difference de corruption et de fraude entre les pays.

        Bref, votre ‘raisonnement’ est plus lie a votre temperament (peut-etre passager), qu’a la logique.

        Mais, je vous rejoint sur la periode de changement et j’ajouterai qu’elle merite des actions exceptionnelles.

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  • Pierre // 22.11.2016 à 07h11

    Le problème de ces intellectuels, c’est qu’ils ne sont toujours pas sortis des schémas « traditionnels » qui pouvaient encore faire illusion il y a 30 ans… Rappelez-vous du rendez-vous manqué de 1981…

    Invoquer les responsabilités de la « Gauche », c’est faire preuve d’une sclérose mentale évidente tant le concept même de « Gauche » a été outrageusement utilisé pour berner le peuple. Ça ne date pas d’hier, bien sûr. Tout cela a été abondamment documenté et est facilement accessible au commun des mortels (je pense aux vidéos de Guillemin ou, plus près de nous, de Michéa qui sont toujours un régal – et plus accessibles pour ce dernier que ses bouquins). Petit rappel pour les distraits : depuis la Révolution française, la « gauche » bourgeoise – celle du progrès économique et sociétal – a depuis toujours cherché à phagocyter la « gauche » populaire – celle du progrès social, tout en se réclamant de cette dernière – fermer le ban.
    Mais il semble que cela n’a toujours pas été intégré par certains, y compris (surtout ?) par une frange importante de la population la plus éduquée. Cécité ou mauvaise foi ? Une chose est sûre : le peuple, pas forcément diplômé, la plupart du temps (très) mal informé mais confronté à la réalité et réagissant avec du bon sens, en a tiré des conclusions que bien des intellos ont du mal à simplement concevoir…

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    • Raoul // 22.11.2016 à 10h10

      D’accord avec vous sur le phagocytage de la gauche populaire par une « gauche » bourgeoise, mais néanmoins j’aimerais bien savoir : elle est où maintenant la gauche populaire ? Il semble bien qu’elle ait disparu ou bien ne subsiste plus que dans des groupuscules qui n’ont plus aucune audience.

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      • Pierre // 22.11.2016 à 10h51

        Si l’on recherche la gauche « populaire » du coté du PCF, il y a belle lurette que ce parti a abandonné ses positions au profit du mondialisme (voir la position de Marchais sur l’immigration dans es années 80 et celle du PCF aujourd’hui).
        Pas mieux des autres partis, NPA ou Mélenchonistes (celui-là ne servant qu’à ratisser à « gauche » pour nourrir le PS moribond…).
        Michéa explique tout ça mieux que moi : ici en 2 mn https://www.youtube.com/watch?v=uoAwlM6J9Zk là en plus approfondi : https://www.youtube.com/watch?v=5r-tlZfGPW0

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        • Raoul // 22.11.2016 à 11h37

          Merci pour cette réponse et ces liens.

          Et on est en phase. Il n’y a effectivement rien à espérer du côté du PCF, du NPA et de Mélenchon. Restent quelques partis marginaux comme le PARDEM ou le PRCF dont la quasi totalité des français ignorent jusqu’à l’existence. Ce n’est probablement pas de ce côté que les choses pourront changer, du moins à court terme.

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        • reneegate // 22.11.2016 à 12h33

          Beaucoup ici recherchent la gauche, la vraie faisant semblant d’ignorer que Melenchon se présente hors primaires avec un programme solide et solidaire. Depuis 2012 personne ici ne peut lui reprocher ses prises de position toujours intelligentes sur la Syrie, l’Ukraine, contre l’état d’urgence (inarrêtable ensuite), contre le TAFTA le premier sur la brêche,…. Alors le candidat de gauche légitime c’est lui. Ensuite il y a ceux qui l’associent avec le NPA, quelle mauvaise foi, qui ne voudraient pas se marier avec lui, ou bien font mine de ne pas le voir. Beaucoup ici tournent autour du pôt chacun à sa façon pour se persuader qu’il n’est pas là et qu’ils n’auront rien à se reprocher lorsque l’Elysée sera encore plus à droite que sous les 2 derniers gouvernements que nous avons subi. C’est surement la preuve qu’il inquiète certains qui n’ont pas intérêt du tout à voir un état trop redistributif mais ne peuvent pas l’avouer car ils se rêvent toujours jeune et toujours de gôche. Arrêtez de vous questionner, un candidat de gauche, vous l’avez, mais ça n’a pas l’air de vous enthousiasmer. Et pour finir sur ces clivages gauche/droite il y a des gens de droite bien plus soucieux de l’égalité, de l’indépendance et plus enclin à la redistribution que ceux qui se disent de gôche et utilisent les mêmes raccourcis foireux des éditorialistes de la presse bien pensante.

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          • Loxosceles // 22.11.2016 à 13h15

            Vous le dites vous-même : certaines valeurs se retrouvent à gauche comme à droite.

            Parce que ce clivage est faussé. Et ça vous ne le dites pas, et nous recommandez de voter pour cet « homme de vraie gauche » qu’est ou serait Mélenchon. Le fait est que Mélenchon ne peut rien, parce qu’il est lui même otage de ce faux clivage qui nous prive tous de vraies solutions pour sortir de cette ornière où il y a des classes de population qui – et là c’est clair – ne partagent pas les mêmes intérêts (le seul intérêt que la classe dominante ait, c’est de perpétuer l’existence d’une classe pauvre qui la sert).

            Tant qu’on nous vendra cette chimère d’un vrai vote de gauche, alors que le véritable rapport de force est tout autre, on fera du sur-place.

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            • Dominique // 22.11.2016 à 14h20

              « Le fait est que Mélenchon ne peut rien, parce qu’il est lui même otage de ce faux clivage »

              Mélenchon ne peut rien en effet, parce qu’au mieux, il ne sera jamais que le gouverneur de la région France de l’UE. Quiconque qui serait Président ne pourrait initier une sortie du néolibéralisme qu’après sortie de la France de l’UE. (Et pour acquérir une véritable indépendance, il faudrait aussi sortir de l’OTAN.) Et Mélenchon comme les autres, parle de réformer l’UE, ce qu’il n’est pas en mesure d’obtenir, ni lui ni personne d’autre, vu qu’il faut une unanimité impossible à obtenir à 27, pardon, 26, pour modifier quoi que ce soit.

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          • Pierre // 22.11.2016 à 13h16

            « Mélenchon se présente hors primaires avec un programme solide et solidaire » dites-vous. Mouais. Ce ne sont que des mots, encore et toujours… Rappelez-vous de son ralliement SANS condition à Hollande au soir du 1er tour en 2012…

            Alors, oui, il fait le boulot devant les télés – touche accessoirement de jolis gages au Parlement européen, nets d’impôts tant qu’à faire, pour cela, en attendant une retraite parlementaire bien méritée…

            Tant que ce môssieur ne remettra pas RÉELLEMENT en cause les dogmes européens (l’€uro il fait semblant, l’U.E. même pas), il pourra bien étaler le plus beau des programmes digne de la « vraie gauche » (!), il n’arrivera à rien, sauf – et c’est son objectif réel – à berner ses électeurs.
            Vous connaissez l’adage : « en politique, les promesses n’engagent…. ».

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            • lemmoned // 22.11.2016 à 17h44

              Ah les mots et leurs interprétations… Mélenchon à appeler à battre N. Sarkozy et non à voter Hollande. Celà revient en définitive au même vote, mais l’intention n’est pas la même et explique qu’il n’a pas quémandé un poste en échange. Pour ma part ceci ne le discrédite pas du tout, bien au contraire.

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            • RV // 22.11.2016 à 21h37

              ah oui ?
              êtes vous sur de ce que vous affirmez ?
               » il …/… touche accessoirement de jolis gages au Parlement européen, nets d’impôts …/… »
              ce site dit le contraire, non ?
              http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/5515-PGP
              Sont également imposables selon les règles des traitements et salaires les indemnités prévues à l’article 1er de la loi n° 79-563 du 6 juillet 1979 relative à l’indemnité des représentants au Parlement européen (CGI, art. 80 undecies).

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          • Anne Jordan // 24.11.2016 à 16h06

            bravo , @reneegate !
            ces discours aigres autour du seul candidat de gauche que nous ayons , ( je tire mon chapeau au Pardem et au PRCF que je lis régulièrement , mais , hélas , ils sont minuscules et ça urge ! ) ces discours me font penser aux enfants gâtés qui font la grimace devant une belle pomme en disant  » je préféère les clémentines  » en plein mois de Septembre….
            à lire , car c’est bien envoyé , avec lucidité:
            http://etatsetempiresdelalune.blogspot.fr/2016/11/appel-creer-le-comite-fondateur-de-la.html

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        • Prométhée Enchaîné // 22.11.2016 à 14h09

          Il faut aussi regarder le débat Lordon vs je sais plus qui d’ATTAC à arrêtsurimages.net. Car ATTAC a des positions en contradiction avec Lordon, pour la bonne raison qu’ils s’intéressent aux relations internationales ainsi qu’aux « exploités » étrangers, et donc aux conséquences des politiques prônées par Lordon au niveau mondial, point sur lequel ce dernier concède des limites de compétences !

          Je crois que ceux qui croient encore dans les politiques de gauche à l’ancienne (nationalisations, contraintes des flux de capitaux, etc.) refusent de tenir compte de ce contexte mondial dans lequel un pays relativement modeste (pas que d’ailleurs) ne fait pas ce qu’il veut. Je vais me répéter mais bon : Castro est le meilleur exemple de l’échec du « socialisme » dans un seul pays (de son propre aveu ! cf. Le Diplo).
          Autre exemple, la Russie, en demande d’investissements depuis des années, peine à attirer les investisseurs étrangers, justement parce qu’elle ne leur offre pas les garanties conventionnelles (les sécurités que d’autres pays offrent) de retour sur investissement…
          Autre exemple, les Etats-Unis ne font pas ce qu’ils veulent économiquement face à la Chine qui détient une bonne part de sa dette.

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          • Wilmotte Karim // 22.11.2016 à 14h48

            Entre temps, on vit mieux à Cuba que dans les pays comparable: Rep Dominicaine, Jamaïque et évidemment, Haiti.
            Même le revenus moyen en pouvoir d’achat (en plus d’être sans doute plus égalitaire…) est supérieur.

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            • RGT // 22.11.2016 à 19h24

              Vu comme tout le monde tape sur Cuba, ça doit obligatoirement entraîner des doutes.

              J’avais connu des étudiants étrangers, particulièrement des médecins en formation post-universitaire.

              Je me souviens particulièrement de trois d’entre eux : Un colombien, un cubain et un vénézuélien. c’était au début des années 2000.

              Le cubain et le vénézuélien ne souhaitaient qu’une seule chose : apprendre un maximum avant de retourner soigner les habitants de leurs pays.
              Ils bénéficiant tous les deux de bourses versées par leur gouvernement.
              Les médecins qui les suivaient trouvaient qu’ils étaient excellents, et surtout qu’ils avaient un très bon contact avec les patients.

              Le médecin colombien quant à lui avait sa formation payée par sa famille et il ne souhaitait qu’une chose : travailler en France et ne plus retourner dans son pays…

              Si les deux premiers avaient été si malheureux il ne seraient jamais retournés dans leurs pays.

              Aux dernières nouvelles le colombien a refait sa vie en France.

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          • kesse // 22.11.2016 à 19h28

            Oui, sans aucun doute le logiciel marxiste-socialiste est pete en grande partie (certains concept fondamentaux restent malgre tout valides) … Ok, a defaut, soyons pragmatique et populaire, il faut construire au niveau local, jouer sur tous les tableaux, ne pas bouder la finance, mais en tirer partie et la controller progressivement, tout ceci est faisable … ou alors on attend que les peuples du mondes se donnent la main pour affronter le systeme capitaliste … ATTAC vis dans un univers parallele. La sortie de l’euro sera menee par des populisme de droites, a cause de cette ideologie.

            Lordon a raison, il faut proposer des solutions concretes, faire vivre le debat pour les interets des gens ordinaires. Pas se mettre a genou face au dieu mondialisation qui n’est qu’une traduction de multiples rapport de force … Or, le capital a une faiblesse, son interet …

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          • reneegate // 22.11.2016 à 21h14

            vous répétez toujours les mêmes litanies sur Melechon évidemment mais ensuite prendre Cuba comme exemple, petit pays qui de plus a subi un embargo et des tentatives de déstabilisation et de meurtre à l’encontre de Castro …. Castro ne dit pas cela du tout d’ailleurs. Melenchon a parlé d’ultimatum et vous le savez très bien, et si vous ne croyez plus personne (après tout c’est votre droit) pourquoi dialoguer içi? Vous n’êtes d’ailleurs pas crédible dans votre désinformation caricaturale. Melenchon a même clairement expliqué qu’il se situait hors parti et hors du clivage gauche/droite qui ne le concerne plus. Il se situe à gauche (comme moi d’ailleurs) pour annoncer la couleur dans le sens précisé par tous ceux qui souhaitent dialoguer intelligemment et surtout avec sincérité. Ensuite comme je l’ai dit je me sens bien plus proche de certains qui au départ on une obédience de droite qu’avec ces libéraux néo conservateurs et va t en guerre. Bien sur vous ne parlez pas du coefficient de Gini de l’alphabétisation, du niveau du système de santé, de l’absence de dette, à Cuba. Votre manque de respect pour ce peuple courageux est consternant et ne trompera personne ici quelqu’ ai été son positionnement avant que les barrières ne tombent (droite et gauche). Quand on voit le programme Fillon il est clairement de droite non?…A vous lire c’est clair vous ne croyez plus en rien et c’est votre réaction la plus censée. Melenchon parle de relance budgétaire bien + intelligente et écologique que celle de Trump.J’arrête de toute façon vous répondrez à coté.

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          • RV // 22.11.2016 à 21h40

            ne serait-ce pas plutôt l’embargo des EUAN qui serait un échec ?

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      • LBSSO // 22.11.2016 à 12h17

        Pour contrer le FN, la droite vient de changer de tactique: elle choisit au premier tour  » la droite classique »(F Fillon) en éliminant « la droite populaire » (N Sarkozy) .
        La « gauche populaire » et la « gauche bourgeoise  » sont électoralement en danger.Mais si « la gauche » se trouve face à la » droite classique » (programme éco de Fillon),elle va retrouver des couleurs (Ou comment la droite en choisissant F Fillon vient de perdre les élections présidentielles).
        Il faut espérer que ce soit au profit d’une gauche réaliste et imaginative (à laquelle appartient D Méda ) .Cette effort de réflexion ,avec l’aide des intellectuels (mais pas que) doit porter sur l’Europe bruxelloise sinon un boulevard s’ouvre pour d’autres.

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        • Anne Jordan // 24.11.2016 à 16h15

          je suis de votre avis , @lbsso , mais lorsque j’exprimai la même opinion que vous , le lendemain de la – semi – victoire de Fillon , un vieux pote , syndicaliste aguerri , d’une culture politique plus solide que la mienne m’a répondu :  » je préfère la matraque au fusil  » ce qui me fait craindre un vote dimanche prochain des gens de gauche pour Juppé , pour faire barrage aux supposés fusils .
          ( il parait que Montebourg aurait donné un coup de main à l’équipe Juppé , qqun en sait il qqch ?)

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          • reneegate // 24.11.2016 à 17h55

            bonjour Anne, vous voulez dire qu’ils partent vaincus aux présidentielles? Il me semble quand même qu’un Fillon sera plus facile à vaincre aux présidentielles car il n’aura pas le soutient de tous les centristes et il fera peur à beaucoup d’électeurs avec son programme de croisé de l’ordre de Malte du libéralisme.

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    • Simon // 22.11.2016 à 14h35

      Plus on vit dans une utopie soigneusement construite dans sa tête, plus on agit pour le pire dans le monde réel. Je reste décidément avec réformistes bourgeois de mauvais fois, cécités.

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    • kesse // 22.11.2016 à 19h18

      C’est rare qu’un commentaire mis en exergue merite de l’etre. Mais ca arrive. Je vais regarder Michea de ce pas.

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  • DUGUESCLIN // 22.11.2016 à 07h30

    Traditionnellement la gauche défendait le peuple contre le monde de la finance. Maintenant les partis qui entendent défendre les intérêts du peuple sont qualifiés d’extrémistes populistes (de gauche ou de droite). Les temps changent, les traditions se perdent. D’autres ont pris le relais, ce qui n’a rien d’étonnant, quand le peuple se sent trahi. Quand on ne fait pas son boulot, il ne faut pas se plaindre que d’autres le fassent. De plus la gauche populaire et le monde ouvrier ont toujours été attachés aux valeurs du travail, de la famille, de l’honnêteté et du courage et se battaient contre les excès du patronat..

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    • tepavac // 22.11.2016 à 21h38

      Oui le patronat, le patronat; certes il y a ceux qui sont empreint de l’esprit esclavagiste,
      mais il y a tous les autres qui possèdent un esprit et une nature commune à leur semblables,
      Vouloir à tout pris classer les êtres sous la seule dénomination de classe économique est une injure à la Conscience sociale. D’où qu’elle vienne, et surtout un prétexte pour antagoniser les populations et les pousser à s’entre-déchirer.

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  • Puka Runa // 22.11.2016 à 07h40

    Ne pas oublier non plus la politique migratoire de la « gauche » et l’incapacité de cette dernière à comprendre les appréhensions des ménages et allocataires face à cette « mise en concurrence », sans parler même des craintes de déstructuration (dans le sens anthroplogique).

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    • BOURDEAUX // 22.11.2016 à 09h50

      Cette incapacité a pris la forme de la bien-pensance, abondamment utilisée par la gauche. Le grand François Rollin évoque la question dans cette émission, de manière intelligente.
      https://www.youtube.com/watch?v=dpbBcct457k

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      • Alain Rousseau // 22.11.2016 à 12h46

        Il faut bien voir qu’il y a aussi une bien-pensance de l’anti-bien-pensance tout comme il y a un conformisme de l’anti-conformisme, et François Rollin en est à mes yeux une bonne illustration. Le discours sur le thème « On vit dans une époque où on ne peut plus rien dire » est quand même archi-rebattu et d’assez mauvaise foi, alors que la parole « mal-pensante » n’a jamais aussi été florissante, ni aussi « vendeuse » médiatiquement parlant.

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    • reneegate // 22.11.2016 à 21h28

      Arrêter de participer au conflit en Syrie, arrêter de vendre des armes aux wahabites afin qu’il n’y ai plus de réfugiés qui déferlent sera bien plus efficace que d’autres mesures qui sembleraient vous rassurer. Il n’y en a pas d’autres. La France une fois l’Europe explosée et sortie de l’OTAN (Melenchon est clair là dessus, allez le lire n’écoutez pas les ragots bigots) pourra gérer ceux qui sont déjà là et il n’y en aura pas d’autres. Avec Juppé ce sera comme sous Hollande/Fabius. prolongation de l’enfer là bas et flots de désespérés ici.

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  • Henri Tanson // 22.11.2016 à 08h11

    Je note : « Une Europe n’ayant pour seul idéal que le marché »…
    Et alors ?
    La seule solution qui permettrait à la France de mener à nouveau une politique sociale, une relance économique, un avenir et une indépendance passe par : la sortie de l’Union européenne Frexit, de la monnaie euro, Frexit, et de la tutelle des USA, OTAN-exit.
    Puisque depuis 66 ans nous subissons, crescendo, cette politique nuisible, et puisque nous ne pouvons pas la changer, il nous faut trouver LA solution, la seule.
    C’est simple : FREXIT !

    Et Dominique Méda ne l’écrit pas…

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  • Henri Tanson // 22.11.2016 à 08h23

    La finance mondiale a pris le pouvoir sur les peuples.
    Elle se sert des médias, sous contrôle, pour manipuler les opinions.
    Elle se sert des politiciens pour endormir les peuples et leur faire croire qu’ils sont représentés alors que ces politiciens ne font que le jeu de la finance… (gauche ou droite : même politique, néolibérale…!)
    Elle se sert de la naïveté des Européens, choqués par deux guerres mondiales, pour leur imposer un modèle néolibéral contraire à leurs intérêts.
    C’est une belle escroquerie, parfaitement au point. Mais ça grippe un peu : Brexit…
    D’autres, avant, avaient tenté, avec des ambitions bien moindre, de contrôler des continents entiers, en ayant recours à la force militaire, et ont lamentablement échoué…
    Cette guerre qui nous a asservi, nous ne l’avons pas vue, nous ne la voyons pas… Mais quel magnifique résultat !
    Les valeurs de gauche, de droite, du centre ?
    Les Voleurs de gauche, les voleurs de droite….

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    • tepavac // 22.11.2016 à 21h44

      La finance mondiale a pris le pouvoir sur les peuples.

      la finance n’a pris aucun pouvoir, elle l’a toujours eut et les populations l’on toujours suivi,
      il faut arrêter de raconter n’importe quoi et de fantasmer sur un monde bipolaire.

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  • Henri Tanson // 22.11.2016 à 08h34

    « Tant que la gauche n’aura pas renoué avec ses principes fondamentaux… »
    Tant qu’elle ne remettra pas en cause ce modèle socio-économique imposé par notre appartenance à l’UE, il n’y aura plus de gauche. Pas plus qu’il n’y a de droite : ce n’est pas parce que la droite est libérale qu’elle contrôle quoi que ce soit…: même asservissement à Bruxelles !
    L’extrême-droite au pouvoir mènera exactement la même politique que celle qu’ont mené Hollande et Sarkozy…
    Arrêtons de fantasmer sur le FN… C’est simplement une autre façon d’habiller l’asservissement du peuple aux lois du marchés. Le racisme et la xénophobie, c’est le décor de théâtre qui change, mais la comédie est la même.
    Mais les médias aux ordres et les politocards ont BESOIN du FN pour continuer à faire leurs petites affaires…

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    • Macarel // 22.11.2016 à 11h44

      Le FN, c’est la meilleure assurance pour le partie du TINA de perdurer au pouvoir, par delà de fausses alternances !

      Le but du jeu c’est de se retrouver face à Mme Le Pen au 2ième tour, et d’empocher la mise.

      Le « méchant loup » FN a pour rôle, de rabattre vers le « gentil berger » le troupeau des moutons apeurés. Ensuite, le « gentil berger », a cinq ans pour tondre tranquillement les moutons, et faire force méchouis succulents.

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  • de Bernardy // 22.11.2016 à 08h34

    La trahison des « gérants loyaux du capitalisme » est bien plus ancienne, je dirais même qu’elle est congénitale ! Il y a une collusion évidente entre droite et gauche dans le sens où la gauche prend des mesures antisociales qui passent, et ne passeraient pas si elles étaient prises par la droite.

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  • reneegate // 22.11.2016 à 08h45

    C’est surtout une gauche apparatchick,qui a usurpé cette référence de gauche pour étouffer Melechon en France comme Sanders aux US. Les pauvres n’auraient pas voté Trump si Sanders n’avait pas été torpillé par le DNC. En France c’est pareil mais avec d’autres méthodes. Les candidatures multiples de ceux qui se prétendent de gauche avec le soutien des banques et du patronat tel que Macron, les écologistes et les frondeurs (à la récré on croit rêver). Ajoutez à cela la bêtise crasse du NPA et de l’inoxydable LO qui résucite à chaque présidentielles et le danger Melenchon est écarté. Malheureusement les électeurs qui se croient de gauche vont voter à des primaires de droite et n’ont même pas l’intelligence de voter pour le plus fragile, Sarkosy. Ils ont au contraire permis d’élire le plus dangereux, celui qui cache son jeu, le plus libéral et le plus apte à faire croire, sous couvert de calme et de simplicité, qu’il est sincère et compétent. La dernière fois que Sarkosy, Fillon et Juppé ont bossé ensemble c’était en Libye, un vrai désastre non?
    Petite mention spéciale aussi aux Filoches scotchés à leur siège du comité central de leur parti véritables bernard l’ermites de la coquille vide de la gauche. La seule gauche c’est Melenchon qu’on le supporte ou pas, c’est d’ailleurs le seul dont on parle peu dans les médias, raison pour laquelle j’insiste içi. L’élection se joue au premier tour et les électeurs de gauche honnêtes (il y en a plein) doivent se poser cette question avant et pas après le 1er tour des présidentielles. Sarkosy c’était une chance pour nous.

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  • Julien // 22.11.2016 à 08h55

    J’ai bien une question.
    Elle a l’air bête, mais à chaque fois que je la pose je n’ai pas deux réponses identiques, ce qui prouve qu’il y a donc d’abord un problème sur le sens des mots; et moi même je suis infichu d’y répondre.

    –>; C’est quoi la gauche et la droite?

    Hormis quelques ayatollah qui répondent souvent « nous c’est le bien » et « eux c’est le mââl », les réponses sont souvent sur les intentions. C’est à dire que souvent, on dit par exemple : « être de gauche, c’est vouloir lutter contre la pauvreté » ou je ne sais quoi d’autre.
    Pourtant, je n’ai jamais vu un homme politique étiqueté de droite dire : « je veux lutter pour qu’il y ait plus de pauvreté », les gens ne sont pas idiots.

    Ainsi, si on part du principe que toute politique, qu’elle soit de gauche ou de droite, a pour but de réduire la pauvreté, le chômage, etc. alors la différence fondamentale est : « quels moyens utilise t-on pour ce faire? ». Là dessus, gauche et droite peuvent avoir des réponses différentes.

    Tout ça pour dire : je pense que tout le monde est d’accord sur les intentions (moins de pauvreté, moins de chômage, moins de racisme, etc.), et ça va du libéral à l’anticapitaliste. La vraie discussion porte donc sur les moyens : plus d’état ou moins d’état? plus d’impôts ou moins d’impôts? plus de redistribution ou moins de redistribution? etc.
    Il y a donc des problèmes sur lesquels on est tous d’accord; et à ces problèmes il existe des réponses de gauche et des réponses de droite.

    Le grand mal de notre débat politique, c’est qu’on a tout mélangé en amenant le débat sur le champ des intentions et de l’émotion plutôt que sur celui du concret et des moyens.

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    • jpcd // 22.11.2016 à 09h45

      Le mieux est de revenir aux origines du phénomène: août 1789. Se placent à la droite de l’Assemblée les députés qui veulent accorder au roi un droit de veto absolu sur leurs décisions, maintenir le catholicisme comme religion d’Etat et s’opposent aux Droits de l’Homme. Ceux qu’on installe à gauche de l’Assemblée pour pouvoir les compter plus facilement, sont d’une opinion inverse sur ses sujets. C’est expliqué plus en détail ici: http://www.gauchemip.org/spip.php?article3961
      Les problèmes à affronter aujourd’hui ont bien sûr changé, mais les grandes lignes, au-delà des rideaux de fumée, restent très proches de ce qu’elles étaient alors. Amha.

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      • tepavac // 25.11.2016 à 03h42

        dit plus simplement, les premiers agissent par esprit communautaire et les seconds par l’individualité.
        Caractère qui se rencontre en chacun d’entre nous. Comme cet insidieux sentiment qui nous partage entre deux voies, qui semblent si diamétralement opposées et pourtant si justes dans leur raisonnement.

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        • tepavac // 25.11.2016 à 04h04

          Mais je soupçonne Julien, que votre question ne soit qu’une ouverture sur un autre sujet; celui de l’adéquation des idéaux politiques à la réalité sociale de notre écosystème.

          Et bien 12 mille ans de civilisations avérées ne semblent pas avoir de réponse et c’est bien pourquoi nous en dissertons tous et depuis si longtemps déjà…

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    • sorge // 22.11.2016 à 10h24

      Il existe une réponse à cette question :

      La gauche, depuis le début du XXe siècle, c’est la défense des intérêt du salariat contre ceux des possédants, sur la base des travaux de Marx. Cela a pris la forme tout au long du XXe siècle des luttes pour l’augmentation des salaires, la diminution du temps de travail et la mise en place d’une protection sociale.

      La droite prétexte également lutter contre le chomage et la pauvreté en défendant les intérêts des possédants, au nom de la théorie du ruissellement concoctée par les libéraux (l’enrichissement des plus riches génère de l’investissement dans l’activité économique et donc de l’emploi).

      Donc dire que « la gauche et la droite, c’est la même chose » n’a aucun sens.

      Ce qui en a, c’est constater que le PS et la droite, c’est la même chose. Dit autrement, le PS est passé à droite, et depuis un moment. 1983.

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    • Wilmotte Karim // 22.11.2016 à 14h54

      Pour reprendre la proposition de Bobbio, la gauche, c’est la reconnaissance et la lute contre les inégalités sociales, la droite étant le contraire (la non reconnaissance des inégalités sociales ou leur promotion).

      Cette définition a l’avantage de pouvoir être utilisée dans tout les contextes.

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      • LBSSO // 22.11.2016 à 19h46

        Gauche /droite ?!

        Michel Onfray très proudhonien:
        « Il n’y a pas la gauche et la droite, mais des gens de gauche et des gens de droite. Et je n’estime pas une personne sur ces critères. Pas plus que l’athée que je suis ne juge autrui sur le fait qu’il croie ou non en Dieu, mais sur ce qu’il fait de son athéisme ou de sa foi dans sa vie quotidienne. Là aussi, là encore, je préfère un croyant intelligent à un athée imbécile. Je trouve même sidérant qu’on ait besoin de le dire, ce qui supposerait qu’un homme de gauche devrait préférer un crétin de gauche à un homme de droite intelligent … »

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        • Karim Wilmotte // 22.11.2016 à 22h07

          Oui, Gauche/Droite.

          Et Onfray devrait se souvenir que la science n’est pas un jugement de valeur.
          En science-politique (d’où vient la définition Bobienne de gauche et de droite), l’un n’est pas « supérieur » à l’autre. Il s’agit juste de les définir.

          Et sa définition me semble extrêmement efficace. Dans le temps, dans l’espace et selon les situations (car un même parti peut être de gauche sur certaines choses et de droite sur d’autres).

          Ensuite (mais ensuite seulement), ces notions peuvent être utilisée et ONT un caractère opératoire (au moins potentiellement) sur le plan pratique (soit, dans l’action politique, au sens large).

          Pour terminer, il s’agit de politique, non de jugement des « gens ».

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          • LBSSO // 22.11.2016 à 22h24

            J ai mis cet extrait pour alimenter le débat .Aussi merci de votre commentaire.

            -MO ne parle pas de jugement mais d’estime.On peut estimer que quelqu’un est un « imbécile » sans le condamner.Il peut changer d’avis 🙂

            – MO ,pourfendeur du monde des idées, en bon matérialiste proudhonien,prèfère les gens de gauche ou de droite au concept de droite gauche.

            Enfin vous voyez bien qu’il utilise le mot de gauche dans le commentaire suivant mais en l’ancrant dans le réel et non dans l’abstraction des idées conceptuel. »Et avec ça (qu’il énumère concrètement et précisément) ,je suis de gauche ».Il est cohérent avec lui-même et son approche de la vie et de sa philosophie..

            (ps: »Gauche:Droite !? » est de moi non de MO)

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            • Karim Wilmotte // 22.11.2016 à 23h55

              Je pensais que vous citiez le titre de l’ouvrage de Bobbio.
              Mais j’inversai les mots: Doite et gauche

              Savoir qui MO estime ou n’estime pas, ou ses critères d’estimation des gens, m’importe peu et n’est pas mon sujet.

              Quand aux critères, quand ils existent dans le monde matériel et permettent de le décrire et de l’appréhender, ils sont utile (je ne vois d’ailleurs pas comment MO pourrait philosopher sans concept).

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      • LBSSO // 22.11.2016 à 19h48

        Michel Onfray poursuit : « …et avec ça, je suis de gauche ”

        « Je suis antilibéral, contre l’euro et l’Europe, pour les peuples, je défends un socialisme proudhonien, mutualiste et fédéraliste, je crois au génie du peuple tant que les médias de masse ne l’abrutissent pas pour le transformer en masse abêtie qui jouit de la servitude volontaire et descend dans la rue comme un seul homme au premier coup de sifflet médiatique, je ne crois pas que le marché doive faire la loi, je ne fais pas de l’argent l’horizon indépassable de toute éthique et de toute politique, je préfère les girondins fédéralistes et provinciaux aux jacobins centralisateurs et coupeurs de têtes, et avec ça, je suis de gauche  »
        http://www.les-crises.fr/onfrayvalls-retour-sur-la-polemique/

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    • tepavac // 22.11.2016 à 18h11

      « c’est quoi la gauche et la droite » ?
      C’est juste un cadre dans lequel on nous permet d’exercer la citoyenneté.
      Au delà, c’est le royaume des pensées interdites placées sous le contrôle du nouvel Mac Carthysme européen.

      D’ailleurs, ils sont où les autres candidats à l’élection. on ne voit et n’entend que ceux, qui précisément, nous ont amené à la situation d’aujourd’hui.

      Et puis c’est quoi ce spectacle où huit pitres s’invectivent au lieu de nous éclairer à trouver une solution commune.
      Combien de temps durera cette offense avant que ce monde s’abime sur lui même?
      En une semaine près de 50% des Californiens sont enclin au « calexit » , ainsi les plus intelligents se sauvent déjà et içi pour quand la fuite…

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    • Naz // 22.11.2016 à 21h12
      • tepavac // 25.11.2016 à 03h07

        J’apprécie Mr Mélenchon pour son honnêteté, tout comme j’en apprécie d’autre pour cette même valeur. C’est d’ailleurs la seule sur laquelle, aujourd’hui, on puisse se baser pour « sélectionner » « nos » élus.
        Merci pour le lien

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  • silk // 22.11.2016 à 08h56

    Il s’agit d’un réquisitoire assez fort sur les renoncements du PS.
    La liste égrénée est longue, non exhausive mais commence clairement par Mitterand en 1983 et son tournant lorsqu’il décida de se soumettre (cf : Daniele Mitterand).
    Dès ce moment le PS est tombé dans une décrépitude passant de renoncement en renoncement, faisant sauter toutes leurs digues intellectuelles et sociales aboutissant à un soutien incondionnel au dogme libéral, de l’Euro, l’UE et des politiques qui en découlent (auxquelles ils adhèrement).

    Mais c’est quand même énorme de devoir se servir de l’élection de Trump comme électrochoc afin de faire une critique du PS dans son orientation depuis 30 ans.
    Peut-être veut-elle profiter de l’évènement pour leur signifier que, aussi « implanté » dans l’establishment que peut l’être le PS, ils risquent d’être balayés pour un moment s’ils ne se reprennent pas ? En tout cas c’est surement bien trop tard.
    Le peuple ne pardonne pas aussi facilement.

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    • Benoit Laine // 22.11.2016 à 09h15

      Je rappelle tout de même que Dominique Méda à été à la base de plusieurs motions à des congrès passé du PS, mais si ma mémoire est bonne, ce « courrant » (Utopia) n’a pas dépassé les quelques pourcent des suffrages. La lecture de ses ouvrages clé (« Le travail, une valeur en voie de disparition » et « Qu’est-ce que la richesse ») n’est pas du temps perdu.

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      • Anne Jordan // 24.11.2016 à 16h23

        ce qui n’est pas un détail , c’est que D.Méda ne stigmatise pas la  » décroissance » et elle est une des rares à avoir enrichi le débat -entre  » croissanscistes  » et  » décroissants « – .

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    • Catalina // 22.11.2016 à 12h19

      30 ans d’orientation…, la French Américan Foundation date de 1976, le temps que ses « diplômés » noyautent l’état…..

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  • joseph // 22.11.2016 à 09h17

    Cette prise de position de D. Méda est importante. C’est une intellectuelle modérée et très respectée à gauche, et elle fait preuve d’une grande -et violente- lucidité. Il est compliqué pour un parti de « changer de logiciel ». Le logiciel terra nova a échoué, la gauche de gouvernement doit s’en fabriquer un autre. Sur l’Europe, elle ne propose certes pas le Frexit, mais on n’en est quand même pas loin, et puis il faut aussi penser l’après Frexit… Libre à vous de la trouver trop timorée. Souvenons nous quand même que ce type d’article par ce type d’intellectuel, d’une telle violence, était inconcevable il y a 2 ou 3 ans.

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  • Mondran // 22.11.2016 à 09h56

    La grande faute politique a été de sciemment affaiblir l’Etat régulateur des intérêts individuels et amoindrir sa capacité à fournir des dotations collectives de qualité (l’éducation et la culture notamment) qui contrebalancent l’inégalité des dotations individuelles. Longtemps, les politiques libérales ont été acceptées par une large partie des classes populaires qui espérait devenir classe moyenne. La résilience des systèmes redistributifs (l’effondrement du niveau de l’éducation s’est accéléré depuis dix ans) et les premiers effets bénéfiques de la globalisation (permettant l’accès à une large palette de biens de consommation peu onéreux) ont maintenue l’illusion que ces politiques avaient du sens. Maintenant nous en voyons les véritables effets : l’accroissement des inégalités sociales et la fragmentation culturelle. Les classes dominantes ont trouvé une parade à la colère populaire, celle de la valorisation de « valeurs » culturelles particulières contre toutes les autres. Il sera difficile de lutter contre ces tendances lourdes. J’ai ici analysé cette évolution et proposé quelques pistes pour tenter de combattre ces tendances dont la prolongation est lourde de menace.
    « http://philippeleroymondr.wixsite.com/letempsdelanalyse/single-post/2016/09/23/L%C3%A9tat-dimpuissance »

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  • Macarel // 22.11.2016 à 10h03

    « Il aurait mieux valu ne pas exercer le pouvoir et conserver intact l’espoir de changer un jour la situation plutôt que de l’exercer en singeant la droite, en récupérant l’héritage, les manières de faire, les comportements, l’idéologie de la droite, ce qui conduit aujourd’hui nos concitoyens abandonnés à se jeter dans les bras des seuls qu’ils n’ont pas encore essayés. »

    C’est ce que je pense depuis 1983. Mais bon lorsque l’on a des politiciens professionnels au pouvoir, difficile de les faire renoncer aux avantages de la fonction. Tout est bon pour rester au pouvoir, y compris renier les valeurs que l’on est sensé porter (je n’ose pas écrire : incarner).

    Aujourd’hui le mot d’ordre des élites semble être : « c’est la faute de ces salauds de pauvres s’ils sont dans la dèche. »

    Pas vraiment un mot d’ordre de gauche. La gauche crève de ses complexes, à un moment où la droite se décomplexe « plein pot » !

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  • Macarel // 22.11.2016 à 11h24

    Perte de repères ??? ou… ???

    « Ce n’est pas la première fois que Renaud se prononce pour l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Au printemps dernier, le chanteur avait provoqué un joli pataquès en annonçant que, tout compte fait, il soutenait François Fillon dans la course à la présidentielle, « parfait honnête homme » et « vrai républicain », selon lui. »

    http://www.lepoint.fr/people/renaud-roule-bien-pour-francois-fillon-01-09-2016-2065145_2116.php

    Quand on pense que dans sa jeunesse Renaud fustigeait Miss Maggie !!!

    https://www.youtube.com/watch?v=MJcUMKGCdrY

    Décidément tout fout le camps !

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  • Vincent // 22.11.2016 à 12h17

    La photo parle d’elle-même : Tony Blair, Gerhard Schroder, François Hollande… que des hommes se prétendant « social-libéral » mais n’ayant retenu que le « libéral »… bref, qui ne sont pas plus de gauche que ma main droite.

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  • christiangedeon // 22.11.2016 à 12h23

    C’est quand même marrant! On découvre l’eau chaude.C’est mieux que rien.On se rend enfin compte que la liberté de circulation des personnes sans frontières,et « les libertés »(inverse de LA Liberté) en, général n’ont été que le misérable mais très efficace cache sexe de la terrible liberté de circulation des capitaux et de délocalisation des entreprises.Et pourtant,le Général nous avait plus que mis en garde contre ces hallucinations collectives.Et encore plus spécialement contre l’Europe des cabris. Mais qui écoutait encore le Général,moqué,vilipendié,et finalement chassé par l’union contre nature des gauches et des « libéraux »!la différence entre les grands hommes et les nains,c’est la différence entre le Général et ses « successeurs »(sic!).Non,je ne vis pas dans le passé,mais dans l’avenir,celui d’une Nouvelle France,forte,indépendante et enracinée dans son histoire,populaire et pleine d’énergie .

      +9

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  • MBM // 22.11.2016 à 13h18

    Oligarques et socialistes ont de tous temps voyagé ensemble parce qu’ils sont tous universalistes, les premiers pour les affaires et les autres par idéologie. La même voie empruntée mais sur un trottoir opposé. De facto ils se rejoignent dans l’abattement des cultures et des frontières, pour le même motif. Ainsi, le monde néo-libéral et le socialisme sont les meilleurs amis du monde, le surnom du parti de gauche-caviar lui sied opportunément. Cela étonne quelqu’un? Le mémorandum d’Aristide Briand (ministre des Affaires étrangères) présenté aux 27 Etats européens membres de la S.D.N. le samedi 17 mai 1930 est sans équivoque sur le sujet :

    « A envisager l’intérêt d’une entente entre gouvernements intéressés, en vue de l’institution, entre peuples d’Europe, d’une sorte de lien fédéral qui établisse entre eux un régime de constante solidarité et leur permette, dans tous les cas où cela serait nécessaire, d’entrer en contact immédiat pour l’étude, la discussion et le règlement le problème susceptible de les intéresser en commun ».

      +5

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  • MBM // 22.11.2016 à 13h20

    Addendum.
    On voit ici que Briand ne cache nullement le projet de bâtir une Europe économique fondée sur les peuples et non sur les Etats – exactement comme à l’ONU (successeur de la SDN) – appelant par là inéluctablement l’abattement des frontières et la fédéralisation de cette Europe des peuples. C’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Et le Brexit dont les internautes s’abasourdissent candidement procède de ce plan ainsi que les futurs « xit » européens. Son rêve aura mis près d’un siècle pour se concrétiser et avec l’aide indirecte du prétendu adversaire Hollande. La poire blette élyséenne doit jubiler dans son for intérieur puisque Trump légitimera son offensive prochaine pour une intégration totale à l’Europe des marchés dérégulés (à l’instar de Trump pseudo anti-système mais qui à contrario le renforcera). Un vrai cadeau pour Hollande qui pourra se revendiquer porte-étendards politique de l’Europe tandis que l’économique offre sa bannière à l’Allemagne dirigée par Merkel et Schaüble.

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  • Louis Robert // 22.11.2016 à 14h57

    « Écrasante responsabilité »? C’est faire trop honneur à la soi-disant « gauche », comme ce le sera de le répéter quand Le Pen vaincra. Et puisqu’il s’agit ici de Trump, rappelons qu’il n’existe pas de « gauche » aux USA, où Hedges a du reste publié « Death of the Liberal Class ». Les mêmes constatations s’imposent en Europe: désuètes, les catégories « gauche »/ »droite » doivent être abandonnées.

    La « victoire » de Trump (moins du quart des électeurs) n’en est pas une, qui confirme la mort incontestable, déjà ancienne, de la démocratie américaine. La victoire appartient à l’unique majorité, et de loin, celle des citoyens (50%+) qui ont fait connaître leur choix électoral catégorique: « AUCUN – none of the above », en refusant tout simplement de voter.

    Nous assistons à la mort de l’ensemble de la classe et des institutions politiques, à la fin d’une ère d’imposture absolue. Elle survient à la faveur d’une crise mondiale globale: financière, économique, politique et sociale, culturelle et idéologique, juridique, géopolitique, militaire et environnementale. Nous en portons tous « l’écrasante responsabilité ».

    ———-

    Chris Hedges, « We stand on the cusp of one of humanity’s most dangerous moments. »

    http://www.adbusters.org/article/chris-hedges-zero-point-of-systemic-collapse/

      +6

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  • SPQR // 22.11.2016 à 16h39

    A moi aussi le clivage gauche/droite, totalement relatif, me semble désuet et très peu opérationnel pour une critique/compréhension lucide de notre système (cf. l’analyse de Michéa sur le « ralliement » des socialistes à la « gauche parlementaire » à l’occasion de l’affaire Dreyfus).
    Je n’ai de cesse d’expliquer à mes lycéens (qui le comprennent d’ailleurs assez bien…) que ce n’est pas le PS qui n’est plus de gauche mais la gauche qui n’est plus socialiste (elle ne l’a d’ailleurs été que très brièvement dans un contexte très particulierune partie du XXème siècle).
    ça me désole de voir des intellectuels comme D. Méda (et Lordon) continuer à s’embourber dans ces catégories relatives au lieu de se concentrer sur les idées : le libéralisme désigne la même chose au XIXème et au XXIème siècle, idem pour le « socialisme » (= propriété collective des moyens de production, à décliner de plusieurs manières), le productivisme, le capitalisme etc… En utilisant des catégories absolues, on sait de quoi on parle, ce qu’on appelle de ses voeux ou ce qu’on réprouve.

      +6

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  • Thomé // 22.11.2016 à 19h28

    il me semble que le problème est beaucoup plus complexe que cela. Pourquoi ce que développe Dominique Méda depuis longtemps n’a pas d’impact dans l’opinion, sinon dans les cercles fort restreints de la gauche « bobo » (j’ai mal à ma gauche) ? il y aurait par exemple a beaucoup travailler sur l’ambiance d’insécurité qui plane un peu partout et ça je crois bien que, gauche ou non, la question est très vaste et ne peut être traitée par des anathèmes. Cf.par exemple un article récent du Monde (hélàs réservé aux abonnées mais on peut le lire en entier moyennant 1 €
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/21/esprit-village-ou-es-tu_5035164_3224.html?xtmc=chagny&xtcr=1

      +1

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  • Macarel // 22.11.2016 à 19h31

    Gauche ou Droite même combat, dans le système capitaliste globalisé, adapter la France à la mondialisation (ou ce qui veut dire la même chose : « rendre le site France plus attractif »), revient à essorer l’Etat-Providence. En tout cas, pour rétablir le taux de profit sur le territoire national, par rapport aux territoires « plus compétitifs », il faut faire baisser les « charges » sociales, et le fameux coût du travail, en un mot mettre à bas les fameux acquis sociaux qui datent du CNR.
    A cette seule condition les capitaux farouches reviendront s’investir dans la marque France.
    Car dans ce contexte il n’y a plus de pays, de nations, mais que des marques.
    Fillon en bon représentant de la bourgeoisie capitaliste française, a concocté un programme qui satisfait aux exigences du dit capital, aussi farouche que les petits oiseaux, dès qu’il entend les mots impôts sur la fortune ou les sociétés, ou « charges » sociales.

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  • josé // 22.11.2016 à 21h51

    ‘’ le fait que la gauche a tout simplement renoncé à mener une politique de gauche…
    ‘’si, en 1983 la gauche au pouvoir avait continué à….
    ‘’si, en 1985-1986, la gauche n’avait pas cédé…
    ‘’le rapport Minc encensé par la gauche
    ‘’la gauche vers la condamnation de l’assistanat
    ‘’Tant que la gauche n’aura pas renoué avec ses principes fondamentaux ‘’

    La gauche, la gauche ! Avant 81 j’étais dans la gauche qui … mais pas celle-là qui est citée par ce texte dans lequel je ne reconnais aucune des idées de « ma » gauche ; et les affrontements étaient souvent rudes, la complaisance affichée des médias envers le PS.
    Alors l’éditorialiste Dominique MEDA devrait en toute écrire en toute honnêteté : le PS
    C’est assez constant dans les commentaires de parler de la Gauche quand il s’agit de parler du PS et puis on s’étonne de la confusion des genres et pourquoi certains votent FN se disant que LA Gauche….

      +6

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    • tepavac // 25.11.2016 à 03h19

      Bah, elle s’est bien décrété « communauté internationale » , pourquoi se refuserait-elle de s’appeler la « gauche »….

        +0

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  • MBM // 22.11.2016 à 22h28

    Alors mon grand! La question religieuse vous semble chimérique pour avoir fait l’impasse sur mon addendum bis? Vous jouissez d’une excellente réputation de sérieux. Attention aux œillères, tout de même; dois-je vous rappeler que l’Histoire ne fut jamais linéaire? Parce que là se pointe l’élucubration de la conspiration et non dans la perspicacité. Si vos connaissances sont étendues comme l’on est supposé le croire, vous saurez que la guerre de religion n’aura jamais réellement pris fin, elle n’aura que revêtu un habit plus en adéquation avec son temps. Vous aurez l’air fin lorsqu’elle apparaîtra au premier plan car analyser l’actualité géopolitique écartant le rôle du religieux (outil désigné depuis l’antiquité dans la manipulation des opinions publiques au service d’une politique extérieure agressive) revient à se prendre pour Albigeois. Ne rétorquez pas que le sujet ne s’y prêtait pas!

      +0

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  • MBM // 22.11.2016 à 22h29

    Addendum quater
    La politique française avec ses idées
    sur le partage politique entre gauche et droite ne
    concerne plus la France depuis des lustres mais bien
    l’Europe, et dans cette perspective l’Allemagne et
    la question religieuse ont toute leur place même au
    sein des peuples français. Méfions-nous donc du
    chauvinisme qui en aura égaré plus d’un car la
    France n’est plus la fille aînée de l’Eglise et
    Paris non plus le centre intellectuel de l’Europe
    nonobstant les efforts de Hollande pour conjurer le
    sort. Les Lettres ne sont plus hexagonales depuis le
    XIXème, exception faite pour Simone Weil,
    Finkielkraut et René Girard. (Constatez que je ne
    suis pas sectaire dans mon option d’intellectuels
    représentant chacun avec caractère son orientation).

      +0

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  • Lt Anderson // 22.11.2016 à 23h15

    « Tant que la gauche n’aura pas renoué avec ses principes fondamentaux,… »

    Il faudrait pour cela qu’elle renoue avec le marxisme.

    J’en ris encore.

      +0

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  • Fritz // 23.11.2016 à 00h44

    « Tant que la gauche n’aura pas renoué avec ses principes fondamentaux… »
    Tant que Godot n’est pas arrivé…
    « ses (improbables) succès électoraux… »
    Si Lagôche est le surnom du PS, »improbable » paraît assez déplacé pour 2017.
    « seront autant de victoires à la Pyrrhus… »
    Si Lagôche est le surnom de Tsipras, une autre comparaison vient à l’esprit.
    « faisant le lit… »
    Alors, de Pyrrhus ou de Procuste ?
    « de la droite… »
    Au secours ! La droite revient !
    « et de l’extrême droite. »
    Maman ! J’ai peur !

    http://bezons.parti-socialiste.fr/archives/1186

      +1

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