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19.novembre.201619.11.2016 // Les Crises

[2013] Entretien avec Ammar Bagdash, secrétaire du Parti communiste syrien

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Une intéressante interview ancienne…

Source : Le PCF, 13-08-2013

Lors d’une rencontre publique à Rome avec le secrétaire du Parti communiste syrien, Ammar Bagdash et une interview collective pour connaître les causes, le déroulement et les conséquences de la guerre civile en Syrie. Ou autrement dit de la tentative de déstabilisation d’un pays qui ne fait pas partie des plans pour le contrôle impérialiste du Moyen-Orient.

Entretien réalisé par Sergio Cararo, Marinella Correggia, Maurizio Musolino


Pourquoi cette attaque contre la Syrie ?

La Syrie constitue une digue contre l’expansionnisme nord-américain au Moyen-orient, surtout après l’occupation de l’Irak. Mais le véritable protagoniste de ce projet se trouve être en réalité le président israélien Peres, qui poursuit cet objectif depuis les années 1980. Les communistes syriens ont donné un nom à ce projet : la grande Sion. La Syrie a refusé tous les diktats des Etats-unis et d’Israel au Moyen-orient, a soutenu la résistance irakienne, celle libanaise et le droit national du peuple palestinien.

Mais comment est née la révolte, la crise et la guerre civile en Syrie ?

Dans l’analyse des communistes syriens, les conditions ont été posées également par les mesures libérales adoptées en 2005. Cette politique a eu trois effets négatifs : une augmentation des inégalités sociales ; l’exclusion sociale de plus en plus diffuse dans les banlieues de Damas ; la dégradation des conditions de vie de la population. Cela a favorisé les forces réactionnaires, comme les Frères musulmans, qui se sont appuyées sur le sous-prolétariat, surtout rural. Quand nous avons dénoncé tout cela jusqu’au Parlement, on nous a accusé d’adopter une posture idéologique et d’être des idiots.

En Syrie, ils veulent refaire ce qui s’est passé en Égypte et en Tunisie. Mais là il s’agissait de deux pays philo-impérialistes. Dans le cas de la Syrie, c’était différent. Ils ont commencé par des manifestations populaires dans les régions rurales de Daraa et d’Idleb. Mais dans les villes, il y eut immédiatement de grandes manifestations populaires de soutien à Assad. Par ailleurs, au début, la police ne tirait pas, ce sont certains éléments parmi les manifestants qui ont commencé les actions violentes. Dans les sept premiers mois, il y eut plus de morts du côté de la police et de l’armée que dans l’autre camp. Quand la méthode des manifestations ne marchait plus, ils sont passés au terrorisme avec des assassinats ciblés de personnes en vue (dirigeants, hauts fonctionnaires, journalistes), attentats et sabotages d’infrastructures civiles. Le gouvernement a réagi en adoptant certaines réformes comme celle sur le multi-partisme et sur la liberté de la presse, réformes que nous avons soutenu. Mais les forces réactionnaires ont rejeté ces réformes. Communistes, nous avons réalisé cette équation : les discours et les actes doivent être confrontés aux discours et aux actes. Mais le terrorisme doit être confronté par la souveraineté de la loi, en rétablissant l’ordre.

Ensuite, on est passé à la troisième phase. La véritable révolte armée. Attentats et assassinats ciblés étaient le signal pour commencer l’attaque contre Damas. Puis les attaques se sont concentrées contre Alep, qui par sa position géographique rend plus facile le trafic et le ravitaillement depuis l’étranger. Le gouvernement a réagi en imposant l’hégémonie de la loi. Il convient de dire que l’intervention de l’armée et les bombardements aériens se sont produits dans une zone où l’essentiel des civils avaient déjà fui. A la contre-offensive de l’armée syrienne, les rebelles ont réagi de façon barbare, y compris dans les zones où il n’y avait pas de combattants. Et puis ils ont assiégé Alep.

Pourquoi la Syrie résiste, que cela signifie-t-il ?

Ces dix dernières années au Moyen-orient, l’Irak a été occupé, la Libye a dû capituler, la Syrie au contraire non. Par sa plus grande cohésion interne, ses forces armées plus puissantes, des alliances internationales plus solides ou parce qu’il n’y a pas encore eu d’intervention militaire directe des puissances impérialistes ?

En Syrie, à la différence de l’Irak et de la Libye, il y a toujours eu une forte alliance nationale. Les communistes travaillent avec le gouvernement depuis 1966, sans interruption. La Syrie n’aurait pas pu résister en comptant seulement sur l’armée. Elle a résisté parce qu’elle a pu compter sur une base populaire. En outre, elle a pu compter sur l’alliance avec l’Iran, la Chine, la Russie. Et si la Syrie reste debout, des trônes vont tomber parce qu’il deviendra clair qu’il existe d’autres voies. Notre lutte est internationaliste. Un expert russe m’a dit : « Le rôle de la Syrie ressemble à celui de l’Espagne contre le fascisme ».

Quels effets peuvent avoir les événements en Égypte sur la situation actuelle en Syrie ?

Il y a un rapport dialectique entre ce qui s’est passé en Égypte et ce qui se passe en Syrie. La base commune, c’est le mécontentement populaire, mais la résistance syrienne a accéléré la chute du régime des Frères musulmans en Égypte et cela aidera beaucoup la Syrie car cela montre que les Frères musulmans ont été rejetés par le peuple.

Dans un entretien récent, la président syrien Assad a affirmé : « En Syrie, nous avons mis en échec l’offensive de l’islamisme politique ». Qu’en pensez-vous ?

Nous, communistes syriens, n’utilisons pas la catégorie d’Islam politique. L’Islam connaît une certaine diversité en son sein. Il y a des réactionnaires pro-impérialistes comme les Frères musulmans et des progressistes comme le Hezbollah et même l’Iran. Je ne suis pas un admirateur du modèle iranien mais ce sont nos alliés dans la lutte contre l’impérialisme. Depuis notre V ème Congrès, nous avons jugé l’Iran sur la base de sa position sur l’impérialisme. Notre mot d’ordre est : pour un Front international contre l’impérialisme.

En Italie, une grande partie de la gauche pense que les rebelles combattent un régime fasciste, celui d’Assad. Que pouvez-vous répondre à cette position ?

Si nous partons de la définition du fascisme – un mouvement réactionnaire qui use de moyens violents dans les intérêts du capitalisme monopoliste – en Syrie, ce n’est pas le capitalisme monopoliste qui domine. Ce sont plutôt les rebelles qui représentent les intérêts du grand capital. Les révoltes, comme nous l’enseigne l’histoire, ne sont pas toujours des révolutions. Pensons aux Contra au Nicaragua, aux franquistes en Espagne et il y en a d’autres.

Mais l’opposition à Assad est-elle toute réactionnaire ? Ou, comme le démontrent les affrontements internes entre Armée libre syrienne et militants djihadistes, ou ces derniers jours entre kurdes et djihadistes, existent-ils des éléments progressistes avec qui on peut entamer un dialogue ?

Parmi les opposants, certains ont passé plusieurs années dans les prisons syriennes et nous avons réclamé et nous sommes battus pour leur libération. Ces opposants à Assad sont toutefois contre toute ingérence, intervention étrangère. Certains vivent à Damas et nous travaillons ensemble pour le dialogue national. Même Haytham Menaa de la Coordination démocratique condamne l’usage de la violence de la part de l’opposition armée ainsi que les ingérences extérieures. D’autres comme Michel Kilo viennent de la gauche, mais ont trahi ces idées mais ils ne peuvent de toute façon pas changer la nature réactionnaire de la rébellion.

Comment expliquez-vous l’intensification des divergences entre Arabie saoudite et Qatar, et qui se répercute également dans les divisions au sein des milices rebelles ?

C’est vrai, l’influence et le rôle du Qatar diminuent, ceux de l’Arabie saoudite augmentent. L’affaire des affrontements avec les kurdes, c’est une autre histoire. Il y a eu des affrontements entre kurdes de l’Union démocratique kurde et les militants djihadistes d’Al Nusra, mais il y a eu également des affrontements entre divers groupes kurdes.

Que se passe-t-il pour les Palestiniens qui vivent dans les camps de réfugiés en Syrie ?

J’ai rencontre récemment le responsable de l’OLP et il m’a dit : « Si la Syrie tombe, adieu la Palestine ». Le Hamas a agi parfois dans la précipitation, il a fait beaucoup d’erreurs et a causé des problèmes. Nous pouvons dire que l’organisation, qui appartient au monde des Frères musulmans, est revenue à ses origines et elle est désormais sous l’aile du Qatar. Mais c’est dangereux également pour eux. Maintenant, après ce qui s’est passé en Egypte, que se passera-t-il à Gaza ? La majorité des militants qui sont entrés dans les camps de réfugiés palestiniens en Syrie n’étaient pas palestiniens. La majorité des Palestiniens est totalement contre toute ingérence dans les affaires syriennes.

A Yarmouk, 70% des habitants sont syriens car les camps de réfugiés en Syrie ne sont pas des ghettos comme dans les autres pays. Il y a encore des combats à Yarmouk mais la population syrienne est partie. Le Comité exécutif de l’OLP s’est rendu deux fois en Syrie pour poser la question de la protection des camps de réfugiés. Yarmouk a été assiégé par Al Nusra avec l’aide du Hamas qui a cherché à provoquer l’armée, laquelle a reçu l’ordre de ne pas réagir.

On en parle peu, mais quel rôle joue la Jordanie dans la crise et la guerre civile en Syrie ?

La monarchie jordanienne a toujours collaboré avec l’impérialisme et il y a une intense activité des Frères musulmans. La Jordanie a accepté la présence de militaires états-uniens sur son territoire et la quatrième attaque contre Damas est partie justement du territoire jordanien.

Et quel jeu joue Israel en Syrie ?

Israel soutient les rebelles armés, mais quand ils n’arrivent pas à toucher leurs objectifs, ce sont les avions de combat israéliens qui prennent le relais. Cela s’est passé à Damas mais aussi il y a quelques jours à Latakia.

Comment sortir de la tragédie ?

On ne peut réaliser aucun progrès social, ou la démocratie, si on est soumis à des forces extérieures. Le mot d’ordre est de défendre la souveraineté nationale et les conditions de vie de notre peuple. Comme je l’ai déclaré à l’ANSA, le principal moyen de sortir du massacre syrien passe d’abord par un arrêt des aides à l’opposition armée de la part des pays réactionnaires et impérialistes. Une fois que les aides extérieures seront arrêtées, on pourra mettre un terme à toutes les opérations militaires, y compris de la part du gouvernement syrien. Et relancer un processus démocratique avec des élections législatives et des réformes politiques, ce qui n’est évidemment pas possible dans cette phase de la lutte armée. L’avenir politique de la Syrie se décidera par les élections, notamment celles présidentielles de 2014.

Source : Le PCF, 13-08-2013

ammar-bagdache

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silk // 19.11.2016 à 02h38

C’était le texte que j’avais opposé à celui de Gilbert Achcar paru ici il y a peu.
Par ailleurs, dans diverses vidéos,même très critiques vis à vis d’Assad, les opposants démocratiques de la 1ère heure dénonçaient eux-mêmes la main mise complète du Qatar puis de l’Arabie Saoudite sur leur révolte (et ce dès 2012). Parmi les 1er manifestants, opposants de toujours, ils ont dénoncé ce qu’ils ont appelé une « contre-révolution réactionnaire ».
Pour rappel le parti communiste syrien, même s’il s’est exprimé à travers le FNP qui était leur seul cadre légal d’expression autorisé pour un parti politique en Syrie, a été pourchassé, leurs journaux saisis, certains arrêtés, Il ont dû passer dans la clandestinité par période.
Ce sont des vrais opposants de l’intérieur qui ont voulu toujours faire progresser le pays,
Mais ils ont rapidement analysé le soutien étranger et ont compris qu’il s’agissant d’une intervention étrangère déguisée pour organiser, constituer et soutenir les fractions les plus réactionnaires de l’opposition (les frêres musulmans entre autres ..) dans l’unique but de faire tomber Assad et provoquer un désastre, et non de soutenir des revendications légitimes ( Assad commençait à lâcher du lest d’ailleurs …)

12 réactions et commentaires

  • Caliban // 19.11.2016 à 02h01

    Merci d’avoir retrouvé trace de l’opposition modérée …

    Maintenant faut juste appeler la CIA et la DGSE pour leur dire qu’ils se sont trompés et qu’ils révisent leurs géniales stratégies de paix :
    • les rouges : good
    • les noirs : not good

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    • silk // 19.11.2016 à 02h38

      C’était le texte que j’avais opposé à celui de Gilbert Achcar paru ici il y a peu.
      Par ailleurs, dans diverses vidéos,même très critiques vis à vis d’Assad, les opposants démocratiques de la 1ère heure dénonçaient eux-mêmes la main mise complète du Qatar puis de l’Arabie Saoudite sur leur révolte (et ce dès 2012). Parmi les 1er manifestants, opposants de toujours, ils ont dénoncé ce qu’ils ont appelé une « contre-révolution réactionnaire ».
      Pour rappel le parti communiste syrien, même s’il s’est exprimé à travers le FNP qui était leur seul cadre légal d’expression autorisé pour un parti politique en Syrie, a été pourchassé, leurs journaux saisis, certains arrêtés, Il ont dû passer dans la clandestinité par période.
      Ce sont des vrais opposants de l’intérieur qui ont voulu toujours faire progresser le pays,
      Mais ils ont rapidement analysé le soutien étranger et ont compris qu’il s’agissant d’une intervention étrangère déguisée pour organiser, constituer et soutenir les fractions les plus réactionnaires de l’opposition (les frêres musulmans entre autres ..) dans l’unique but de faire tomber Assad et provoquer un désastre, et non de soutenir des revendications légitimes ( Assad commençait à lâcher du lest d’ailleurs …)

        +31

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  • Krystyna Hawrot // 19.11.2016 à 13h52

    Dommage que le PCF; malgré la publication de cet article ne suivent pas les camarades syriens, finalement… et adopte la propagande de l’OTAN jusqu’à faire l’éloge des prétendus « casques blancs » dans « l’Humanité! »

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    • V_Parlier // 19.11.2016 à 15h47

      Rien à espérer des gauches européennes. Comme les libéraux, la seule chose qui compte pour eux c’est de répandre les idéologies des eurocrates prétentieux. Je dis bien des eurocrates, car même en tenant compte du changement supposé outre-atlantique, ils conservent la même ligne, quitte à se retourner contre leur ancien éducateur qui semble prendre un visage qui ne leur plait plus (mis à part les prétextes futiles avancés dans nos médias). Ils ne jouent pas l’opportunisme et sont donc pleinement acquis à la « cause » et responsables.

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    • silk // 20.11.2016 à 04h04

      En fait, l’huma (et c’est tout au déshonneur du PCF dans sa déchéance) reste dans ce qui est acceptable de dire, sans pour autant coller à la propagande de l’OTAN.
      Les articles de Barbancet sont beaucoup plus fins : même limité, il dénonce la fausse révolution et met l’accent sur l’intervention US et des pays du Golf.
      Il est clair que ce journaliste est à la limite de ce qui peut être dit, sans passer pour un soutien d’Assad (ce qu’il n’est pas) mais ne peut pas dénoncer clairement une intervention étrangère (c’est ce que j’appelle la déchéance du PCF, qui se voit aussi à leur positionnement sur l’Europe).
      En lisant quelques articles, et surtout en lisant à travers les lignes, on comprend qu’il ne peut pas faire plus.
      L’huma est encore le seul journal qui ne suit pas la propagande otanesque à la lettre (c’est le plus critique sur ce sujet, dans des limites strictes c’est vrai. Mais encore faut-il lire les articles de Barbancet qui écrit sur la syrie pour voir qu’il ne colle pas à la propagande de l’OTAN).

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      • Fritz // 20.11.2016 à 11h04

        Très juste, @silk. J’avais lu et apprécié l’article de Pierre Barbancey sur la libération de Palmyre par l’armée syrienne, au printemps dernier.

        Hélas, l’Huma avait salué une « victoire du peuple » lors de la prise de Tripoli par les rebelles aidés par l’OTAN en 2011… Le soutien de l’Huma à cette guerre de l’OTAN était certes « critique », mais je crois me rappeler d’un article ou éditorial, en 2011 toujours, où le journaleux « communiste » reprochait à Sarkozy… de ne pas faire en Syrie la guerre qu’il menait en Libye !

        En 1999, le n° 2 de la liste Hue aux élections européennes applaudissait la guerre de l’OTAN contre la Serbie. Il est vrai que cette dame n’était pas communiste. Mais je me rappelle d’un texte cinglant de Patrick Besson, « J’Accuse Robert Hue ».

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    • PB // 20.11.2016 à 20h04

      En réalité, le site sur lequel cet interview a été publié, n’est pas le site officiel du PCF, mais celui d’un réseau interne dont le texte présenté au dernier congrès (2016) a fait 13% des voix… Ce réseau est un réseau d’opposants à la ligne officielle depuis déjà de nombreuses années (http://lepcf.fr/), on peut dire grosso modo qu’il s’agit des restes d’une ligne « Marchais ». Ce réseau est en opposition nette avec la direction, car il demande la sortie de l’UE et de l’euro. Pour l’Ukraine, ils soutiennent les régions de l’Est en révolte contre le fascisme. Deux membres de ce réseau Danielle Bleitrach, sociologue et Marianne Dunlop, parlant plusieurs langues dont le russe, sont allées en Ukraine pour témoigner et ont écrit un livre que je vous recommande : URSS vingt ans après, retour de l’Ukraine en guerre (editions Delga).

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  • Anne Jordan // 19.11.2016 à 17h21

    Notez au passage le coup de griffe à Saint Shimon Peres…
    ( l’article date de 2013 et il est connu de ceux qui s’intéressent à la Syrie depuis le début. )
    A propos des Palestiniens dont il est question ici , voici une nouvelle lâcheté de F.Hollande :

    Dans une déclaration au quotidien Maariv, Hollande reconnaît que son projet de conférence internationale a du plomb dans l’aile. Et la faute en revient selon lui, non pas aux dirigeants israéliens, mais au président-élu américain Donald Trump (dont l’alignement sur Israël ne fait certes aucun doute, mais là n’est pas la question).
    au moins là ce n’est pas la faute à Poutine…

    La collaboration de la France avec Israël peut donc continuer sans désemparer, y compris sur le terrain militaire, comme l’atteste cet exercice que viennent de mener en commun Rafale français et F-15 israéliens, pendant deux semaines, à partir de la base aérienne française de Solenzara (Corse).

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  • Anne Jordan // 19.11.2016 à 17h29

    vous savez que ça barde en Grèce ?
    https://www.wsws.org/fr/articles/2016/nov2016/grec-n17.shtml
    en France l’Obamania semble survivre pathétiquement .

      +4

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  • moshedayan // 19.11.2016 à 18h24

    Krystyna le PCF malheureusement n’est plus qu’à 50% communiste c’est-à-dire plus pratiquement (rien qu’à voir sa démission sur le phénomène migratoire -à l’opposé totalement de ce que disait G.Marchais voir youtube et ce que dit en partie même Mélenchon qui semble avoir compris son erreur du discours de Marseille. Je ne partage pas tout ce que dit ce communiste syrien; loin de là; mais il a raison sur ce point : Israel doit cesser immédiatement ses ambiguité dangereuses – restituer le Golan rapidement, soutenir la souveraineté du Liban et de la Syrie, cesser la « colonisation » de la Cisjordanie, etc… et donc aider directement ou visiblement l’Armée légale syrienne (même si Assad c’est pas top ! d’ailleurs la restitution du Golan changera l’équilibre des forces politiques en Syrie contre les Islamistes et permettrait une évolution que ne veulent pas Paris et Washington)

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  • Lysbeth Levy // 19.11.2016 à 20h33

    En tout cas je crois bien que Trump ou pas Trump l’Empire de la guerre va bon train sous nos yeux : https://www.wsws.org/fr/articles/2016/nov2016/syri-n19.shtml «  »Les combats en Syrie s’intensifient alors qu’une escalade militaire se dessine de plus en plus sous Trump » alors a quoi sert l’indignation des « médias mainstream », sachant que le président n’est qu’un faire valoir d’une pseudo-démocratie l’état profond (banques, lobbies militaro-industriels, lobbies ethniques ou politiques) décide à sa place ou lui met ces mots dans la bouche ? Des néocons sont choisis par Trump comme pour suivre l’agenda établi dès le 11 septembre 2001 ! https://www.wsws.org/en/articles/2016/11/19/trum-n19.html

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  • Quintus // 19.11.2016 à 21h35

    Le PCF est de fait un des partis les plus conservateurs parmi ceux représentés au Parlement. Qui plus est parfaitement intégré au désert intellectuel français. Regardez juste ce qui se passe dans les communes qu’il tient encore…

    Merci pour la diffusion de ces propos qui montrent combien la gauche européenne se fourvoie sur la question syrienne.

      +2

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