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19.août.201319.8.2013 // Les Crises

Livre de la semaine : « En route vers le monde d’après »

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En hommage à Franck Biancheri, trop tôt disparu, je republie mon papier sur son brillant livre d’anticipation, que je vous recommande très sincèrement…

Aujourd’hui, nous allons parler du passionnant livre de Franck Biancheri, »En route vers le monde d’après », paru aux éditions Anticipolis, où vous pourrez le commander en ligne.

Dans un premier temps, l’auteur, Directeur des Etudes du laboratoire de recherche LEAP et coordinateur du formidable bulletin mensuel d’analyse GEAB (dont le premier numéro de 2006 a parfaitement annoncé la crise des subprimes et la Crise mondiale), démontre à quel point la crise actuelle est une crise globale, annonciatrice de la fin du monde façonné par l’Occident qui dure depuis 3 siècles. Il analyse son suicide actuel par les emprunts d’État qu’il émet par tonnes…

Dans une deuxième partie, il pose l’enjeu : « 2010-2020 : Construire une nouvelle gouvernance globale ou sombrer progressivement dans un conflit entre grands blocs régionaux ». Le G20 ayant échoué à se muer en un début de gouvernement mondial, la situation va probablement dégénérer en une inévitable dislocation géopolitique mondiale, qui va commencer par la décomposition rapide de l’ensemble du système international actuel (donc par la défaite du dollar), la chute des États-Unis dans une dépression majeure, la montée en puissance de la Chine et de son glacis, et le choix historique de l’Europe, entre aiguilleur mondial ou national-européisme.

Dans une troisième temps, il propose des pistes pour adapter la France au monde d’après : renouvellement d’élites qui ne croient plus en leur peuple, libération de l’influence des Américanistes, polycentrisme, renouvellement intellectuel, valorisation de notre langue, etc.

Dans la dernière partie, Franck Biancheri, illustre penseur et acteur d’une Grande Europe, développe une vision pour un renouvellement du projet européen, pour l’ancrer dans la réalité des peuples européens et du monde d’après la crise : démocratisation, écoute des peuples, renforcement de la zone euro, révolution linguistique basée sur le Français, Allemand et Russe, « tiercé gagnant des prochaines décennies », valorisation des diplômes universitaires internationaux, refonte d’Erasmus…

En conclusion, l’auteur narre deux chroniques du futur 2010-2020 :

  • L’aube douloureuse du « monde d’après »
  • Le crépuscule tragique du « monde d’avant »

montrant que plusieurs choix s’offre à nous – et que chaque décision peut s’avérer cruciale quand à un destin de liberté et de prospérité, qui reste très fragile…

Si vous aimez le GEAB, vous adorerez ce livre qui en est un formidable approfondissement – très peu de livres se risquant à tracer des anticipations politiques, économiques et sociales à 10 ans…

Bonne lecture !

« L’abscence de pouvoir réel au niveau national explique aussi pourquoi la qualité de la compétition politique nationale a beaucoup baissé. Ceux qui étaient attirés par le pouvoir dans la génération en question sont plutôt allés vers l’entreprise que vers la politique, qui a donc été laissé aux amateurs d’apparence de pouvoir. Ce qui explique d’ailleurs bien pourquoi les milieux économiques contrôlent actuellement si bien les politiques. […]

Des dirigeants qui n’osent pas suivre leur bon sens de peur d’être responsables d’un problème ne sont pas adaptés à une décennie de choix historiques. […] Pour avoir raison, il faut prendre le risque de se tromper. Sinon, on ne brigue pas un rôle de dirigeant. » [Franck Biancheri, En route pour le monde d’après]

73 réactions et commentaires

  • BA // 19.08.2013 à 08h13

    Depuis 2007, la crise n’aura eu qu’un seul côté positif :

    Depuis 2007, la crise a montré au monde entier que la soi-disant « solidarité européenne », c’était du pipeau pour les bisounours.

    Quatre exemples :

    1- Depuis le début de la crise grecque, les pays européens riches auraient dû DONNER des dizaines de milliards d’euros à la Grèce.
    Or les pays européens riches ont refusé de DONNER des dizaines de milliards d’euros à la Grèce.
    En revanche, chaque pays européen riche accepte de sauver ses propres banques privées de la faillite : là, oui, la solidarité existe, car chaque pays européen riche accepte de DONNER de l’argent pour sauver ses propres banques privées.

    2- Deuxième exemple : les pays européens riches auraient dû DONNER plus d’argent au budget de l’Union Européenne pour la période 2014-2020.
    Or les pays européens riches ont refusé de DONNER un seul euro supplémentaire au budget de l’Union Européenne pour la période 2014-2020.
    Et c’est même encore pire : pour la première fois de son histoire, le budget de l’Union Européenne sera en baisse !
    En clair : le budget de l’Union Européenne sera au niveau minable de 1 % du PIB de l’Union Européenne pour la période 2014-2020 !
    Je dis bien : 1 % du PIB !
    Par comparaison, regardons les budgets des Etats dans le monde occidental :
    Le budget du Danemark est de 57,5 % du PIB.
    Le budget de la France est de 56,5 % du PIB.
    Le budget de la Finlande est de 56,2 % du PIB.
    Le budget de la Belgique est de 53,6 % du PIB.
    Le budget de l’Autriche est de 51,1 % du PIB.
    Le budget de l’Italie est de 50,7 % du PIB.
    Le budget du Royaume-Uni est de 45,5 % du PIB.
    Le budget de l’Allemagne est de 44,7 % du PIB.
    Le budget des Etats-Unis est de 39,4 % du PIB.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202716743936-niveau-des-prelevements-et-des-depenses-publiques-la-france-dans-les-15-premiers-sur-187-pays-559983.php

    3- Troisième exemple : les pays européens riches auraient dû accepter de payer des taux d’intérêt plus élevés en créant des euro-obligations.
    Or les pays européens riches ont refusé de payer des taux d’intérêt plus élevés : les pays européens riches ont refusé la création des euro-obligations.

    4- Quatrième exemple : les pays européens riches auraient dû accepter de créer une union de transfert dans la zone euro.
    Or les pays européens riches ont refusé de transformer la zone euro en une union de transfert, avec des DONS d’argent partant des pays européens riches en direction des pays européens pauvres.

    Conclusion :

    La soi-disant « solidarité européenne », ça n’existe pas.

    La soi-disant « solidarité européenne », ça n’existe que dans les paroles, ça n’existe que dans les discours, ça n’existe que dans les déclarations. Mais au moment de passer aux ACTES CONCRETS, il n’y a plus personne.

    Au moment de DONNER de l’argent, il n’y a plus personne.

    Franck Biancheri était un bisounours qui rêvait aux « Etats-Unis d’Europe ».

    Franck Biancheri était un bisounours qui rêvait, comme Luis Vives en 1526.

    Je recopie Wikipedia :

    Dès la Renaissance, en 1526, dans son ouvrage « Des conflits européens et de la guerre turque », l’humaniste espagnol Luis Vives préconise une union des royaumes d’Europe contre les Turcs. L’Espagne est alors à son apogée et doit mener presque seule des combats contre les Turcs qui s’imposent en Méditerranée.

    Fin de citation.

    Luis Vives était le premier des cabris favorables à « l’Europe unie » en 1526.

    Et, depuis 1526, les cabris favorables à « l’Europe unie » n’arrêtent pas de sauter sur leur chaise en répétant :
    « L’Europe ! L’Europe ! L’Europe ! »
    Et ça fait 500 ans que ça dure.

    Rêver, c’est bien.

    Quitter le monde des rêves et redescendre dans le monde réel, c’est mieux.

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    • chris06 // 19.08.2013 à 12h07

      plutôt que la solidarité européenne c’est tellement plus intelligent de laisser les égoïsmes nationaux s’exacerber.

      On se demande qui sont les véritables « bisounours ».

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      • Alain34 // 19.08.2013 à 13h08

        En même temps, là, on réussit le tour de force de faire les deux à la fois !
        Pas de solidarité et nationalismes exacerbés !

        La réalité c’est qu’il est bien trop tard et que ca va mal finir.

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        • chris06 // 19.08.2013 à 15h50

          Pas de solidarité et nationalismes exacerbés !

          ben les deux vont ensemble, non?

          La question est que voulons nous, faire preuve de plus de solidarité ou laisser libre court aux égoïsmes nationaux?
          Et non, il n’est jamais « trop tard » pour se poser cette question.

          Perso, je pense que ce n’est pas dans l’intérêt des allemands, et plus généralement des européens, de voir l’Europe se désintégrer. Ah mais BA va me dire que c’est être un « bisounours » de penser une chose pareille. Moi je pense que c’est être un « bisounours » de penser que tout ira mieux pour les européens une fois que l’Europe se sera désintégrée.

          Faisons fi de soixante ans de construction européenne, de la volonté d’établir « une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens » (préambule du traité de Rome) car c’était tellement mieux avant, quand il y avait une guerre sur notre continent tous les trente ans.

          Ah mais bien sûr, c’est plus possible, dans la vision des bisounours genre BA il n’y aura plus jamais de guerre en Europe car tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes une fois que nous aurons laissé les égoïsmes nationaux s’exacerber!

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          • Alain34 // 19.08.2013 à 16h42

            Heu… relis ton commentaire de 12h07
            Oui, les vont ensemble _aujourd’hui_ et c’est justement le problème.
            De la poule ou de l’œuf, je sais pas par ou ca a commencé, mais il est clair que quand on essaye de mettre un peu plus de solidarité, les nationalismes montent, et les nationalismes font qu’on refuse la solidarité…
            C’est malheureusement le résultat des 60 ans de la ‘non’ construction Européenne, ou plutôt mauvaise construction.
            Donc « pas trop tard », peu être, mais j’en doute. Et c’est pas parce que c’est dans l’interet de personne qu’il n’y aura pas désintégration…

            Moi je pense que le bisounours c’est celui qui pense que l’Europe va continuer tranquillement son petit bonhomme de chemin.
            Pour que l’Europe ait une chance de traverser cette crise il va falloir des actes et volontés politiques forts, ne pas avoir peur d’aller au clash, taper du point suir la table, claquer les portes, etc etc… Et ca, c’est vraiment pas gagner.

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          • chris06 // 19.08.2013 à 21h10

            Moi je pense que le bisounours c’est celui qui pense que l’Europe va continuer tranquillement son petit bonhomme de chemin.

            là dessus je pense que tout le monde ici est d’accord. LA question est faut il plus d’Europe, une Europe fédérale plus unie, plus solidaire avec une plus grande harmonisation fiscale et sociale, ou faut il moins d’Europe et laisser le soin aux égoïsmes nationaux de la désintégrer?

            PS: mon commentaire de 12h07 est tout à fait cohérent avec le reste de ce que je dis, on n’est pas obligé de choisir la voie des égoïsmes nationaux et du manque de solidarité (ça va ensemble) puisqu’on peut choisir la voie du fédéralisme européen ce qui implique, comme pour toute fédération, plus de solidarité. Et on peut parfaitement construire une telle fédération sans en faire une usine à gaz anti-démocratique en suivant le principe de subsidiarité.

            Mais pour cela, il va falloir que nos élites politiciennes parisiennes lâchent un peu de leur dimension et leur train de vie quasi monarchique.

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          • Alain34 // 20.08.2013 à 10h52

            « Et on peut parfaitement construire une telle fédération sans en faire une usine à gaz anti-démocratique en suivant le principe de subsidiarité »
            C’est justement là dessus que je pense qu’il est trop tard.
            On est arrivé à un stade de rejet épidermique de l’Europe, en particulier de ce que ca peut couter pour aider ces « salops du club med' ». Un stade où tellement de conneries ont été faite, que le moindre pas vers plus d’Europe, plus de solidarité fait monter exponentiellement les nationalismes et replis sur soit.

            « Mais pour cela, il va falloir que nos élites politiciennes parisiennes lâchent un peu de leur dimension et leur train de vie quasi monarchique »
            Pas que les ‘notres’.
            C’est aussi pour ça que je suis assez pessimiste 🙁
            Si seulement nos médias faisaient leur boulot, mais non, ils se contentent de servir la soupe en se servant au passage…

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      • Achille Tendon // 19.08.2013 à 19h32

        Mais laissez les gens vivre en paix !!! A commencer par les pays !!!
        Pourquoi toujours vouloir faire des conglomérats ???
        Pour plus de pognon ?

        Regardez simplement les Etats-Unis, si vous les connaissez et si vous y avez travaillé et donc que vous puissiez en parler en connaissance de cause: c’est un conglomérat qui a une monnaie unique et qui a « coûté » des millions de morts pendant une centaine d’année!!!

        Et le résultat, c’est quoi ? La faillite mondiale, l’Europe avec !!!

        Les CHinois apprécieront !!!

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    • Patrice // 20.08.2013 à 00h20

      « Victoire de la démocratie. – Toutes les puissances politiques essayent maintenant pour se fortifier d’exploiter LA PEUR DU SOCIALISME. Mais, à la longue, la démocratie seule peut tirer avantage de cet état de choses : car tous les partis sont maintenant forcés de flatter le « peuple » et de lui accorder des soulagements et des libertés de toutes espèces, par quoi le PEUPLE FINIT PAR DEVENIR OMNIPOTENT.

      Il est tout ce qu’il y a de plus éloigné du socialisme, doctrine du changement dans la façon d’acquérir la propriété : et quand une fois, par la grande majorité de ses parlements, il finira par avoir entre les mains la vis des impôts, il ATTAQUERA PAR L’IMPOT PROGRESSIF la royauté du capital, du grand commerce et de la bourse et CREERA AINSI, d’une façon lente, UNE CLASSE MOYENNE QUI AURA LE DROIT D’OUBLIER LE SOCIALISME comme une maladie que l’on a surmontée. –

      Le résultat pratique de cette démocratisation qui va toujours en augmentant, sera en premier lieu LA CREATION D’UNE UNION DES PEUPLES EUROPEENS, où chaque pays délimité selon des opportunités géographiques, occupera la situation d’un canton et possédera ses droits particuliers : ON TIENDRA ALORS TRES PEU COMPTE DES SOUVENIRS HISTORIQUES DES PEUPLES, tels qu’ils ont existé jusqu’à présent, parce que LE SENS DE PIETE QUI ENTOURE CES SOUVENIRS SERA PEU A PEU DERACINE DE FOND EN COMBLE, sous le règne du principe démocratique, avide d’innovations et d’expériences.

      Les RECTIFICATIONS DES FRONTIERES qui seront ainsi NECESSAIRES, de façon à les FAIRE SERVIR AUX BESOINS DU GRAND CANTON et en même temps à L’ENSEMBLE DES PAYS ALLIES, mais NON POINT A UN PASSE QUELCONQUE qui se perd dans la nuit des temps. Trouver les points de vue de cette rectification future, ce sera la tâche des diplomates de l’avenir, qui devront être à la fois des savants, des agronomes et des spécialistes dans la connaissance des moyens de communication, et avoir derrière eux, non point des armées, mais des RAISONS D’UTILITE PRATIQUE.

      Alors seulement LA POLITIQUE EXTERIEURE SERA INSEPARABLEMENT LIEE A LA POLITIQUE INTERIEURE : tandis que maintenant encore cette dernière continue de courir derrière sa fière maîtresse et glane dans sa pitoyable besace les épis oubliés dans le chaume, après la moisson de l’autre. »

      (Friedrich Nietzsche – Le Voyageur et son Ombre – Humain Trop Humain – Tome 2 – 1879/1880)

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  • cording // 19.08.2013 à 09h38

    Comme lecteur du LEAP je crains que son livre ne soit marqué des mêmes travers : anti-américanisme primaire et européisme par refus de voir la crise congénitale de la zone euro.

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    • HuguesL // 19.08.2013 à 09h54

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    • yoananda // 19.08.2013 à 10h09

      D’autant plus que l’Europe est une construction amércaine (cf Asselineau)

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      • chris06 // 19.08.2013 à 11h53

        oui bien sûr, l’Europe c’est construite depuis la deuxième guerre mondiale uniquement par la volonté des américains et pas du tout par la volonté des européens!
        Asselineau, quelle référence!

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        • WhereIsMyMind // 19.08.2013 à 12h00

          Il est sans aucun doute un extrême dans son genre, mais soyons honnête, il faut être profondément aveugle pour penser que les USA ne sont pas largement impliqué dans la construction de l’UE.

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          • chris06 // 19.08.2013 à 12h11

            au départ c’est normal qu’ils y aient été impliqués, renvoyer encore une fois leurs boys dans une guerre fratricide en Europe n’était pas tellement dans leur intérêt, ni dans le notre d’ailleurs.

            Mais il est stupide de dire que la construction européenne s’est faite uniquement par le bon vouloir des américains. Nous y avons aussi largement contribué car s’était dans notre intérêt de ne pas voir se reproduire encore une fois une guerre meurtrière sur notre sol.

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          • raloul // 20.08.2013 à 08h59

            Bonjour!

            Tout d’abord, je pense que les Américains ont parfaitement calculé l’intérêt qu’il y avait a envoyer leurs boys en Europe pour contrer l’emprise soviétique, qui est le principal vainqueur d’un point de vue militaire contre l’Allemagne nazie (et qui a payé un tribut colossal à cette folie meutrière…). Empêcher l’armée soviétique de déferler sur tout le continent européen, c’est quand une raison suffisante, non?

            Quant à la construction européenne, il n’y a pas qu’Asselineau qui soutient l’idée du rôle prépondérant joué par les zuniens:
            http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/1356047/Euro-federalists-financed-by-US-spy-chiefs.html
            ou aussi:
            http://www.dailymotion.com/video/x57cxa_americanisation-de-l-europe-1sur4_news

            Enfin, oui, je suis d’accord qu’il est tout à fait dans notre intérêt commun de ne pas nous bagarrer comme ça a été le cas pendant les siècles précédents….

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        • TC // 19.08.2013 à 12h18

          Bien sûr que certains européens ont voulu l’UE, on ne donne pas à boire à un âne qui n’a pas soif ! Ce n’est pas ce que dit Asselineau. Il dénonce simplement les agissements des USA qui ont poussé à l’UE pour mieux imposer sa vision libre-échangiste face à une union d’apparences. Et vous pourrez dire ce que vous voulez de lui mais il n’a rien inventé, il ne fait que rapporter que les faits.

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          • chris06 // 19.08.2013 à 12h33

            « certains européens »? c’est une perversion de la réalité, le traité fondateur de l’union européenne, le traité de Rome, visant, je cite, à « établir les fondements d’une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens » a été adopté par une très large majorité de députés européens.

            Quand au soit disant libre échangisme « imposé » par la force par les américains à des pauvres européens réfractaires là encore c’est une vision très biaisée d’Asselineau.

            Bastiat n’avait rien d’américain, c’est un français bien de chez nous:
            « si les marchandises ne traversent pas les frontières, se seront les soldats qui le feront ».

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        • oisif prolétaire // 19.08.2013 à 12h25
      • chris06 // 19.08.2013 à 12h03

        Et puis c’est marrant quand même, cording nous parle « d’anti-américanisme primaire » et yoananda de la prétendue construction européenne par volonté américaine.

        La dissonance cognitive ne vous effraie pas.

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        • TC // 19.08.2013 à 12h25

          Est-ce être anti-américain que de rapporter des faits ? Oui, les USA ont poussé à la construction européenne, c’est un fait qu’aucun historien sérieux ne conteste aujourd’hui. Mais puisque vous semblez crédule, voici quelques liens intéressants : http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/1356047/Euro-federalists-financed-by-US-spy-chiefs.html
          http://www.historia.fr/mensuel/675/la-cia-finance-la-construction-europeenne-01-03-2003-51457

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          • chris06 // 19.08.2013 à 12h38

            je ne nie pas que les américains aient eu un intérêt à la construction européenne, mais nous aussi.

            Il faudrait peut remettre les choses un peu place et avoir une vision moins biaisée de la réalité la construction européenne ne s’est pas faite uniquement par le bon vouloir des américains mais aussi par la notre.

            Vous saisissez bien la différence, non?

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          • WhereIsMyMind // 19.08.2013 à 14h08

            @chris.

            Les européens ont certainement poussé vers une union, et ils auraient bcp à gagner si on arrivait à mettre en place « une autre Europe ». Mais cela n’arrivera pas, car la structure actuelle ne poussera pas dans cette direction.
            Après, il est flagrant de voir que l’UE fait le bonheur des USA avec leur accord de libre échange, la gestion de la monnaie, la politique étrangère, etc…
            Par contre je ne prétends pas que la gestion de l’UE est 100% américaine, loin de là. Mais ils ont une influence énorme, et qui ne va pas dans le sens des peuples. D’ou cette impression que l’UE nous soumets au USA.

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          • chris06 // 19.08.2013 à 15h14

            @whereismymind,

            allez demander à nos politiciens nationaux que nous avons pourtant élus, les Merkel, Cameron, Hollande, Rajoy et autres Mitterrand, Kohl, Blair, Berlusconi ou Zapatero ce qu’ils en pensent. Mais on préfère taper sur l’UE et ce dire que c’est elle qui nous a soi-disant soumis au diktat américain contre la volonté de nos chers politiciens nationaux que nos avons élu et qui eux sont blancs comme neige.

            C’est comme le traité transatlantique de libre-échange en négociations actuellement, Merkel, Cameron, Hollande, Rajoy n’en veulent pas vraiment, y’a qu’Obama qui pousse et qui les oblige à signer quelque chose contre leur volonté.

            Les américains ont une influence énorme, oui, mais en quoi est ce spécifique à l’Europe? C’est pas pour rien qu’ils sont, encore aujourd’hui, la première puissance économique, politique, militaire, financière, culturelle, universitaire, scientifique au monde,

            Demandez aux égyptiens actuellement s’ils ne pensent pas que les américains ont une influence sur le cours des choses?

            Et je peux vous dire une chose, c’est que plus les européens seront désunis et moins ils auront d’influence et plus ce sera les américains, et sans doute dans l’avenir les chinois ou les russes, qui auront de l’influence.

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          • WhereIsMyMind // 19.08.2013 à 15h52

            Avec ou sans nous, le monde évoluera…. alors soyons de la partie. Mais partons dans une vision commune de la monnaie, des projets énergétique, du chalenge environnementale, du chalenge commerciale,…. et non pas ce qu’on fait actuellement càd :envoyons des armes à la sirie, provoquons des guerres (Lybie,Mali,…), mettons un max de pression sur le très redoutable Iran….

            à nouveau, une autre Europe, c’est possible…. mais est ce possible dans le mode de construction actuel? La construction européenne n’avance que lorsqu’on a des projets communs. Ici, c’est pas de projets communs, que des lois.

            Dans la théorie, je suis 100% avec vous, dans la pratique, je suis persuadé que c’est vraiment pas possible de façonner l’UE dans la vision des peuples européens. Et ce par ce que vous élisez un président qui au sein de l’UE n’a aucun pouvoir! il subit l’UE et n’a pratiquement aucun levier pour l’influencer.

            ex: les ogm, tout le monde est contre, et pourtant…..la loi est passée.
            La zone de libre échange risque fort de passer, et ce contre l’avis des peuples.
            Mais bon, l’union fait la force, alors soyons fort….et subissons notre pouvoir fort et si lointain des peuples. Les polititiens européens sont totalement détaché des peuples. Ils n’ont de compte à rendre à personne. Les institutions européennes sont totalement incomprises et d’ailleurs aucun média ne parle des lois qui sont discuté là-bas.
            Et je sais de quoi je parle, j’habite tout près de cette commission. Une bande de peteux qui se croient tout permis, et qui s’en foutent totalement de ce qu’on penses d’eux. 10k€/mois +pension à vie +privilèges monstrueux +pas de compte à rendre….. wahou…. la puissance arrive. ha mais attends le président de la commission est même pas élu? merveilleux ça….. tous ensemble sous la banière étoilée, on sera plus fort. Vous êtes pas d’accord avec moi les greques?

            Désolé, je m’emporte, et ce n’est pas du tout contre vous. Mais à mes yeux, l’UE est une camisole en acier. Vous serez bien protégé si on vous tire dessus…. mais le pervers qui rôde, vous êtes pas protégé contre.

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          • TC // 19.08.2013 à 15h53

            @Chris06 : « je ne nie pas que les américains aient eu un intérêt à la construction européenne, mais nous aussi. »

            Pas les peuples en tous cas, et il était évident que ce « nous » dont vous parlez, encouragés par les dollars déversés par les USA, se doutaient bien que le « cadeau » avait un prix, celui de la promotion du libre-échange au détriment du pacte social.

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          • chris06 // 19.08.2013 à 18h29

            @TC,

            les européens n’ont eu, selon vous, aucun intérêt à la construction européenne, alors pourquoi ont ilsélu et réélu des politiciens qui étaient pour?

            Encore aujourd’hui les partis qui sont contre la construction européenne ne totalisent, en France, en Grèce ou ailleurs, que moins de 20% des suffrages.

            C’est quand même bizarre, ne trouvez vous pas, avec autant d’européens opposés à la construction européenne les candidats qui y seraient aussi opposés devraient remporter une victoire facile, non?

            Pourtant, ce n’est pas ce qui manque en France, entre les Le Pen, Dupont-Aignan, Asselineau et autres.

            C’est bien parce que les européens, quand il s’agit de voter, ne les trouvent pas crédibles et savent bien, dans leur fort intérieur, qu’il n’y a pas d’avenir hors la construction européenne, qu’ils ne votent pas pour eux.

            Mais non, tout ce que vous allez me soutenir comme argument, comme tous les anti-européens, c’est réaffirmer vos préjugés anti-européens et votre idée préconcue que les peuples européens sont, comme vous, contre la construction européennes et n’y ont vu aucun intérêt, ou pire, comme Stéphane Grimier plus bas, me dire que je vous gonfle…

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          • Jean-Luc // 19.08.2013 à 19h23

            « C’est bien parce que les européens, quand il s’agit de voter, ne les trouvent pas crédibles et savent bien, dans leur fort intérieur, qu’il n’y a pas d’avenir hors la construction européenne, qu’ils ne votent pas pour eux. »

            Vous allez un peu vite en besogne.
            Il me semble que l’on peut trouver peu crédibles les personnes en question sans que cela ait quelque chose à voir avec la construction européenne.
            Lors d’une élection nationale, la crédibilité des uns et des autres passe avant tout, je pense, par leur poids politique, leur poids médiatique et enfin leurs programmes nationaux.

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          • chris06 // 19.08.2013 à 20h03

            @Jean Luc,

            et ceux qui affirment, haut et fort et sans plus d’arguments ni de faits pour justifier leurs affirmations, que les européens sont opposés à la construction européenne et n’y ont vu aucun intérêt, ils ne vont pas un peu vite en besogne?

            Vous pouvez tourner les choses dans tous les sens que vous voudrez, reste à expliquer ce « mystère », si la thèse des anti-européens est exacte comment ce fait il que les européens ne votent pas majoritairement pour des politiciens opposés à la construction européenne?
            Ah je sais, on va me sortir l’argument « c’est la faute aux médias » qui décribilisent tous les candidats opposés à la construction européenne. Pourtant, ces même médias n’ont pas eu l’air d’empêcher la victoire du Non lors du projet de TCE.

            Alors cela reste un mystère qui n’effraie pas ceux qui sont opposés à la construction européenne qui continuent de se conforter dans l’idée que les européens sont tous de la même opinion qu’eux.

            Et quand ce n’est pas le cas et que par malheur quelqu’un ose les confronter là dessus, ils lui répondent qu’il les gonflent, comme Stéphane Grimier plus bas?

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          • Jean-Luc // 19.08.2013 à 20h41

            Chris06,

            A mon avis :
            – les européens ne sont pas naturellement opposés à UNE construction européenne, au contraire mais celle qui leur est proposé ne remporte pas tous les suffrages. D’ailleurs, les politiques nationaux élus sur un programme de remise en question, reprise en main de la construction européenne actuelle sont nombreux. Le dernier : F. Hollande (« Je veux réorienter la construction européenne »). Cela pèse aussi dans la campagne ;
            – il n’y a pas de choix politique crédible opposé à la construction européenne ;
            – pour en discuter avec de nombreuses personnes, je peux vous assurer que la construction européenne déçoit beaucoup de monde qui y voyait une belle « initiative ».

            Vendre de belles idées aux peuples c’est sympathique mais il ne faut pas prendre lesdits peuples que pour des idiots.

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          • TC // 19.08.2013 à 21h57

            @Chris06
            Le pouvoir d’insinuation d’une idée est bien plus abouti que vous semblez le croire surtout quand elle s’effectue en vertu de l’autorité et/ou d’un groupe (cf. les travaux de psychologie sociale). Que ce soit dans l’antichambre du pouvoir d’un Etat ou dans l’opinion générale, les think tanks sont loin d’être inopérants surtout quand ils sont régulièrement financés sur le long terme, comme cela a été et est toujours le cas avec la promotion de la construction européenne.

            Prenons un autre exemple concret : l’abrogation du Glass-Steagall Act pour laquelle, la finance américaine n’aura pas hésité à dépenser 350 millions de dollars sur une trentaine d’années pour y parvenir, pourtant le précédent de la crise de 1929 avait bien marqué les esprits.

            Tout cela pour dire que si vous donniez les mêmes moyens (médiatiques, politiques, financiers), à ceux que vous nommez les « anti-européens », vous pourriez être étonné de voir comment on peut orienter l’opinion publique.

            Enfin, puisque vous les évoquez, je précise que ni le FN, ni DLR sont anti-européens, ils veulent comme la plupart des autres partis politiques, une « autre Europe », celle dont on nous parle toujours – vous compris – et qu’on ne voit jamais.

            Et non, vous ne me gonflez pas, sinon, je ne serais pas là à vous répondre.

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        • chris06 // 19.08.2013 à 18h16

          Je ne monte pas sur mes grands chevaux je remarque simplement qu’on ne peut pas à la fois soutenir que le LEAP qui est (comme moi) pour la construction européenne est d’un anti-américanisme primaire et dire que la construction européenne est uniquement une idée des américains.

          Vous ne voyez pas la contradiction?

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  • chris06 // 19.08.2013 à 11h43

    Franck Biancheri avait une vision du monde dans laquelle seule une Europe unie et solidaire pourrait engager un rapport de force et faire valoir ses intérêts face à des géants comme la Chine, l’Inde, les Etats Unis, la Russie ou le Brésil.

    Je partage tout à fait cette vision, ceux qui nous disent, comme certains commentateurs plus haut, que c’est une utopie ne se rendent pas bien compte que dans le monde du XXIeme siècle et face à de tel géants c’est leur vision, celle d’un retour en arrière vers des petites nations européennes prétendument indépendantes et « souveraines » qui est bel et bien une utopie.

    Pour info, dans cinquante ans, l’Europe sera moins de 5% de la population mondiale, c’est à dire beaucoup moins que ne l’étaient l’empire colonial britannique ou français.

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    • step // 19.08.2013 à 12h17

      pour cela il faudrait que la notion européenne et l’existence de l’europe soit essentiellement assimilées par ET les populations ET les politiques (c’est souvent le cas dans l’aspect sociétal (mode de fonctionnement souhaité, actuellement non réalisé (manque de démocratie européenne)), c’est non tranché dans le cas économique (vu ses résultats et le choix d’un néoconservatisme assumé non cautionné par les populations) et absolument pas accepté dans les choix sociaux ( c’est quoi l’objectif de société européen (la performance économique, le bien être des populations, c’est quoi le bien être etc..). Sur ce dernier point tu auras autant de réponses que de pays, avec des grands axes communs (pays germaniques, anglosaxons et latins). La faute à l’absence de débat et de volonté de débat sur les questions de normes sociales, de répartitions des rôles public privé etc… (du fait de l’opposition des intérêts économiques auxquels nos politiques sont soumis, qui préfèrent de loin une hétérogénéité sur laquelle ils peuvent jouer, qu’une homogénéité qui leur impose un minima quelconque).

      Pour que l’europe des peuples se réalise et qu’un quidam se définisse avant tout comme européen, il y a tout ces chantiers laissés en friche depuis 30 ans à résoudre si on ne veut pas qu’ils explosent. Je ne vois pas vu la médiocrité de nos politiques actuels et la tension économico-sociale qui s’étend sur le continent comment cela peut être réglé si ce n’est pas la violence générale. Or, on connait le destin des gouvernances issues de la violence, et personnellement je n’y suis pas favorable. Il n’y a qu’à voir la gestion par « dominion » actuellement mise en place par l’UE dans les pays en difficulté économique, et la disparition de la responsabilité démocratique concomitante dans ces pays. Le développement européen prend un bien trop dangereux virage autoritaire pour qu’il puisse être cautionné longtemps par des démocrates si cette tendance se poursuit.

      Enfin pour ce qui est de l’indépendance, on est indépendant des intérêts particuliers (économie, société …) quand 1) on est pas endetté, 2) on sait gérer des conflits d’intérêts. Il y a plein de gros pays (US, russie…) qui ne sont pas libre, et il y a plein de petits pays (nordiques…) ou l’on gère bien mieux ce genre de question. La course au gigantisme pour résoudre des problèmes qui ne sont pas liés de manière évidente à la taille est un réflexe … de dinosaure.

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      • WhereIsMyMind // 19.08.2013 à 14h16

        résoudre des problèmes qui ne sont pas liés de manière évidente à la taille est un réflexe … de dinosaure.
        => très bonne vision.

        Vouloir faire une union forte, c’est une recherche de puissance et de domination. et pour avoir ça, il faut s’imposer sur les peuples (ogm,politique économique et étrangère,etc). En gros, l’opposé de démocratie. A choisir entre démocratie et puissance, je préfère la démocratie.

        Depuis 15ans, l’UE n’est plus une union coopérative mais une union qui soumets sans réellement protégé. Donc quid, a quoi nous sert notre puissance, si elle ne nous protège pas.

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      • chris06 // 19.08.2013 à 19h18

        @step,

        les petits pays européens qui ne sont pas dans l’UE vivent soit à ses crochets (comme la Suisse), soit d’une manne pétrolière (comme la Norvège). De plus, ils ont signé des accords de libre échange avec l’UE et leur monnaie est en grande partie indexée sur l’euro. L’idée qu’ils seraient indépendants n’est qu’une illusion.

        Dans un monde idéal, les rapports de force ne seraient pas dictés par la taille et la puissance économique des parties prenantes, mais ce n’est pas le monde dans lequel nous vivons.

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        • WhereIsMyMind // 20.08.2013 à 08h25

          L’UE idéal serait une enveloppe qui permettrait des rapports égaux entre les partenaires européen.
          De manière concrète, et pour la monnaie par exemple, je verrais bien que chaque pays/région(pour les « indépendantiste » basque, flamand ou autre) possède une monnaie locale qui ne pourrait être changé que contre des €. La valeur de cette monnaie serait fixée en vue d’équilibré la balance commerciale totale du pays/de la région. La valeur de l’€ serait fixée par rapport à la balance commerciale totale européenne.
          On aurait alors de la compétitivité entre pays, et de la collaboration en même temps….

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          • trombinacoulos // 20.08.2013 à 09h43

            J’aime cette idée de « panier » de monnaies. Est-ce qu’un mouvement politique français soutient ce point de vue?

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          • WhereIsMyMind // 20.08.2013 à 10h10

            A priori, c’est mon idée, et je n’ai jamais vu qqu défendre ce système. Il est d’ailleurs possible qu’elle soit techniquement impossible, bien que je ne vois pas ce qui bloquerait.
            ça permet d’avoir une valeur monétaire adapté à la compétitivité du pays, tout en offrant un socle monétaire stable et robuste. à voir les +et les – que je n’ai pas développé.

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  • Goldfinger // 19.08.2013 à 11h50

    Personnellement je me garderai de traiter Franck Biancheri de bisounours.
    Je ne serai pas aussi pessimiste que les contributeurs précédents (et cela m’étonne d’ailleurs moi-même !!!).
    Aucun doute que la situation – non seulement européenne mais mondiale – soit très grave.
    L’échec actuel européen est le résultat d’un système où la technocratique a bâillonné la démocratie. C’est aussi effectivement un repli frileux et égoïste au moment où les solidarités sont les plus nécessaires. Citons un de vos grands (pas sur le plan économique) présidents de l’après De Gaulle, François Mitterrand: « le nationalisme c’est la guerre » et « nul ne peut gouverner indéfiniment contre son peuple » et continuons à éduquer en ce sens autour de nous. Nous sommes un Occident en manque de repères: Dieu (je ne parle pas de F. Mitterrand 😉 ) est mort et nous l’avons remplacé par l’argent rapide … et à tout prix.
    Près de 70 ans sans guerre en Europe occidentale, sommes-nous à l’abri ? Non mais c’est du jamais vu depuis longtemps. Les conditions vont-elles se dégrader à un point tel que les conflits intra-européens redeviendraient inéluctables, je ne le crois pas.
    Dans d’autres régions du monde c’est malheureusement moins certain: nous en avons des exemples tous les jours au JT (quand bon gros fait divers ne vient pas promettre des taux d’audiences encore plus favorables).
    Citons aussi Albert Jacquard quand il affirme que nous devons « sortir de l’ère de la compétition pour entrer dans celle de la coopération ». Eduquer et communiquer encore et toujours.
    C’est d’ailleurs bien le but de cet excellent blog mais ce doit être aussi la tâche de tout un chacun en fonction de ses possibilités. Réagir sur ce blog c’est bien, faire de la pub pour ce blog c’est mieux. Nourrir des discussions pour en amplifier le message ce serait idéal. Le pire sera-t-il évité, je n’en sais fichtre rien mais n’avoir rien fait pour -même modestement -me rendrait la vie insupportable.
    Ne restons pas tous dans nos tours d’ivoire, au premier tremblement de terre ce seront les premières touchées 😉
    Mon commentaire n’est pas LA vérité ni une morale quelconque. Chacun peut y prendre ce qu’il veut, l’améliorer, le jeter et faire mieux, le critiquer constructivement. Bref dialoguons sur ce site mais aussi ailleurs et avec d’autres.
    Bonne journée à toutes et tous.

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  • Le Yéti // 19.08.2013 à 13h13

    « l’enjeu : “2010-2020 : Construire une nouvelle gouvernance globale ou sombrer progressivement dans un conflit entre grands blocs régionaux”. »

    La grande faille de l’analyse de Franck Biancheri. Non pas qu’il n’ait pas raison sur l’intention : bien sûr qu’il préférable d’espérer une gouvernance mondiale harmonieuse.

    Mais ça ne marche pas comme ça ! On ne peut envisager le monde sans tenir compte de la réalité. On ne peut espérer un nouveau monde en s’apputant sur des hypothèses totalement oniriques ou idéologiques. Ou alors on tombe dans le travers des « crypto-révolutionnaires » qui rêvent d’un Grand soir, mais avec les humains qui vont avec, cad qui regardent Arte et plus du tout TF1. Et qui finissent par régler l’affaire dans des camps de rééducation sinistres.

    On ne peut bâtir un nouveau monde qu’en tenant compte de la nature humaine, naturellement basée qu’on le veuille ou non sur la compétition et le désir de domination. Un nouveau monde n’est envisageable que s’il envisage de mettre un frein à ces pulsions de domination.

    Qu’on le veuille ou non, le nouveau monde se bâtira (sur des ruines ?) par une relocalisation des activités humaines. A taille humaine. Ce n’est certes pas la panacée et le rêve mondialisée de Biancheri est (en apparence) bien plus « sexy ».

    Mais les gouvernances globales consacrent bien plus souvent la domination insupportable d’un groupe sur tous les autres. Exactement comme dans le monde en train de mourir sous nos yeux.

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  • BA // 19.08.2013 à 13h48

    Franck Biancheri est l’héritier de l’humaniste espagnol Luis Vives.

    A ma connaissance, c’est Luis Vives qui a le premier voulu créer « l’Europe unie » dès 1526.

    En 1526, Luis Vives voulait que les nations européennes deviennent une seule entité politique et militaire.

    En 1526, Luis Vives a le premier prôné « l’Europe unie ».

    Pourquoi ?

    D’abord parce qu’il fallait se défendre face aux envahisseurs turcs : l’Empire ottoman était en train d’envahir l’Europe. Luis Vives pensait que si l’Europe était unie, elle pourrait repousser les envahisseurs turcs.

    Le problème de tous ces cabris pro-européens, c’est qu’ils ne tiennent pas compte du monde réel.

    Dans le monde réel, la raison d’Etat, ça existe.

    Dans le monde réel, le sentiment national, ça existe.

    Dans le monde réel, l’égoïsme national, ça existe.

    Mais dans le monde réel, la solidarité européenne, ça n’existe pas.

    Exemple : les années 1520-1530.

    En 1526, le cabri pro-européen Luis Vives sautait sur sa chaise en répétant le slogan habituel :

    « L’Europe ! L’Europe ! L’Europe ! »

    Mais dans le monde réel, les nations européennes NE se sont PAS unies pour se défendre contre les envahisseurs turcs.

    Dans le monde réel, chaque nation européenne a choisi d’agir EN FONCTION DE SON INTERET NATIONAL.

    Par exemple, la France a choisi de NE PAS s’allier avec les autres nations européennes pour faire la guerre aux envahisseurs turcs.

    Dans le monde réel, la France a choisi … de s’allier aux Turcs, car l’intérêt national de la France était de s’allier aux Turcs.

    « La grande nouveauté du règne de François 1er, c’est l’alliance, d’abord secrète, finalement avouée, avec la puissance turque. Il faut bien prendre la mesure du choc que cela représentait pour les puissances voisines de la France, même pour ses amis, et vraisemblablement pour bon nombre de sujets du roi : les Turcs, c’était l’Islam, ennemi juré de la foi chrétienne ; c’était la destruction de l’Empire byzantin, le joug de l’infidèle sur la Terre sainte et les vieux patriarcats orientaux ; c’était la piraterie des corsaires Arroudj et Khair-ed-Dinn, installés depuis 1513 à Djidjelli et depuis 1516 à Alger ; c’étaient les esclaves condamnés à ramer sur les galères barbaresques et amenés, parfois, à renier leur foi ; c’étaient les pillages et les destructions des villages chrétiens des Balkans. Et, depuis un demi-millénaire, le rêve de l’Occident, renouvelé de génération en génération, était de repousser les Infidèles, de délivrer le tombeau du Christ, de rétablir le règne du Christ aux lieux de son incarnation et de sa prédication. On a vu déjà combien l’idée de croisade était présente dans les négociations entre les Etats de la chrétienté. Et l’on comprend mieux que pour beaucoup, s’allier avec le Turc, était s’allier avec le Diable. Et pourtant le Très-Chrétien roi de France a osé le faire… Pendant qu’il assiégeait Pavie, il avait reçu un émissaire de Soliman, qui préparait alors l’invasion de la Hongrie. Le roi prisonnier, la régente avait envoyé un messager, qui fut dépouillé et assassiné quelque part dans les Balkans, et un message, qui parvint sans doute à Constantinople. Peu après, de Madrid, François 1er avait pu faire parvenir, par un Italien, une sorte d’appel au secours. »

    (Jean Jacquart, « François 1er », Fayard, p.233)

    En février 1535, François 1er envoie en ambassade Jean de la Forest pour préparer la signature d’un accord sur le plan militaire avec l’Empire ottoman. L’accord militaire entre la France et l’empire ottoman sera signé en automne 1535.

    « Ce n’est qu’à l’automne 1535 que les négociations aboutissent à un accord sur le plan militaire. Y eut-il, parallèlement, un traité de commerce ? On a longtemps affirmé que les premières « Capitulations » établissant les privilèges commerciaux et consulaires des Français dans tout le Levant dataient de cette ambassade. On en est moins sûr aujourd’hui. Il faut noter que les Français jouissaient déjà d’une situation améliorée en Egypte et en Syrie, en vertu d’un Hatti-Cherif de 1528. Mais rien ne prouve qu’elle ait été étendue, dès cette époque, à l’ensemble de l’Empire ottoman. Il n’en reste pas moins que l’ambassade de La Forest ébauchait une politique nouvelle de la France en Méditerranée orientale et qu’elle marquait un succès considérable au moment où le roi se décidait à reprendre une politique italienne active et offensive. »

    (Jean Jacquart, « François 1er », Fayard, p.235)

    Et depuis 500 ans, les cabris pro-européens continuent à sauter sur leur chaise en répétant :

    « L’Europe ! L’Europe ! L’Europe ! »

    Et dans 500 ans, en 2513, les cabris pro-européens continueront à sauter sur leur chaise en répétant :

    « L’Europe ! L’Europe ! L’Europe ! »

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    • chris06 // 19.08.2013 à 16h02

      c’est une très bonne idée de regarder comment s’était en Europe il y a 500 ans, quand il y avait une guerre sur notre continent tous les trente ans.

      Le sentiment national, les égoïsmes nationaux, la raison d’Etat, ce sont toutes des idées qui n’existent dans la tête des gens que parce qu’il y a des idéologues qui leur bourre le crâne avec. Et bien moi je dis non, l’idéologie nationaliste que prône BA ne passera pas.

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      • Inox // 19.08.2013 à 17h50

        « Le sentiment national, les égoïsmes nationaux, la raison d’Etat, ce sont toutes des idées qui n’existent dans la tête des gens que parce qu’il y a des idéologues qui leur bourre le crâne avec. » Ça, je suis bien d’accord avec vous, (quelle que soit l’idéologie d’ailleurs, hum)

        Mais, si les conditions de vie se dégradent, (chômage, paupérisation, insécurité…), je pense que certains idéologues vont très facilement bourrer les crânes, malheureusement. Et personne n’y pourra rien.

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        • chris06 // 19.08.2013 à 18h48

          si nos conditions de vie se dégradent c’est tout simplement car nous vivons sur une planète surpeuplée et qu’à priori il n’y a pas de raisons que les notre se maintiennent à un niveau nettement plus élevé que celle des milliard de chinois, d’indiens, etc… éternellement.

          Mais je suis d’accord avec vous, beaucoup de gens vont trouver en la construction européenne un bouc émissaire facile pour expliquer cette dégradation des conditions de vie. Heureusement, pour le moment, je n’ai pas du tout l’impression qu’ils soient la majorité, la plupart des européens (pas ceux qui viennent sur ce blog, mais bon) ayant bien compris que ce n’est certainement pas là le problème.

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          • chris06 // 19.08.2013 à 20h42

            Le monde réel c’est celui que je décris plus haut : un monde surpeuplé où la dégradation des conditions de vie des européens (de l’ouest) n’a rien à voir avec la construction européenne mais est tout simplement due au fait qu’à mesure que des pays comme la Chine ou l’Inde se développent les pays européens ne pourront pas rester éternellement avec un niveau de vie nettement supérieur au leur.

            Mais ça, c’est décidément beaucoup trop difficile à comprendre pour ceux qui ,comme toi, sont opposés à la construction européenne et y voient la cause de nos problèmes.

            Dans le monde réel, et pas le monde idéal des bisounours, à savoir en proie à une compétition pour la plus grande part du gâteau ressources mondiales disponibles, une Europe unie a plus de chances de défendre ses intérêts face à des géants comme la Chine, l’Inde, les Etats Unis, la Russie ou le Brésil qu’une Europe désintégrée.

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          • BA // 19.08.2013 à 20h57

            Mais l’Union Européenne va se désintégrer.

            Nous savons bien comment ce genre de construction supranationale se termine toujours :

            Ce genre de construction supranationale se termine toujours par l’éclatement et par le chaos.

            Non, maintenant, ce qu’il faut se demander, c’est QUAND cette désintégration aura lieu.

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          • Hajik // 20.08.2013 à 00h08

            Mais n’importe quoi. Que fait l’Europe à part nous obliger à ouvrir les frontières et à nous désavantager avec une monnaie surévalué pour nous ?

            La réponse est simple : RIEN. L’Europe ne protège rien ni personne au contraire, elle nous expose !

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          • BA // 20.08.2013 à 14h03

            Chris06 écrit :

            « Et bien moi je dis non, l’idéologie nationaliste que prône BA ne passera pas. »

            Mais je ne prône pas l’idéologie nationaliste.

            En revanche, je prône un régime démocratique.

            Or, le cadre maximal de la démocratie est le cadre national.

            Le cadre maximal d’acceptation d’une décision de la majorité est le cadre national.

            Donc, puisque je suis pour la démocratie, je suis contre l’Union Européenne.

            C’est parce que je suis un démocrate que je suis contre l’Union Européenne.

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      • groumpf // 19.08.2013 à 20h30

        « les égoïsmes nationaux » : quand on est pro-européen et qu’on veut décrédibiliser les états, on utilise ce leitmotiv.
        Pourquoi ne peut-on plus envisager, comme avant l’UE, des partenariats entre les pays ? Cela ne nécessite pas obligatoirement de mettre tous les pays au niveau du plus bas.
        Pourquoi est-ce égoïste de penser à son pays, la France, qu’on a mis au moins 1000 ans à construire de haute lutte ?
        Les pays sont différents entre eux et s’enrichissent de ces différences. Pourquoi vouloir les uniformiser ?
        L’UE n’est pas une construction viable ni souhaitable car son futur ou objectif n’est jamais décrit avec clarté, et pour cause, il va à l’encontre de ce que veut la majorité du peuple. D’ailleurs, en 2005 les gens se sont aperçus en lisant la pseudo constitution, qu’en fait il ne voulaient pas de l’UE.
        Je ne pense pas que je lirai ce livre car même si il parait intéressant par certains côtés, il affirme encore qu’il est possible d’avoir une « autre Europe », un autre leitmotiv de la propagande européiste.
        Il faut mettre l’UE de côté le temps que les pays se sortent du désastre dans lequel ils sont tombés.

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        • chris06 // 19.08.2013 à 21h32

          euh, les égoïsmes nationaux y’a pas que moi qui suis pro-européen qui utilise l’expression, voir le commentaire de BA plus bas.

          Et puis construire une Europe fédérale plus unie, plus solidaire, avec une plus grande harmonisation fiscale et sociale ne veut pas nécessairement dire une uniformisation des cultures. L’Inde, la Suisse, l’Allemagne sont des fédérations où il coexiste une diversité de cultures.

          D’ailleurs, en 2005 les gens se sont aperçus en lisant la pseudo constitution, qu’en fait il ne voulaient pas de l’UE.

          oh le raccourci entre « les gens ne voulaient pas de ce projet de constitution pour l’UE » et « les gens de voulaient pas de l’UE »!

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    • Sage // 19.08.2013 à 17h08

      Que pouvait faire François Ier en l’occurrence ?
      L’Empire des Habsbourg (sur lequel le soleil ne se couchait jamais) connaissait un apogée (l’or des Amériques coulait à foison dans les coffres de Charles-Quint). L’Espagne avait d’ailleurs les pieds dans les royaumes italiens du Sud, de meilleurs liens avec le Vatican (que la France dont le gallicanisme viscéral s’opposait à l’ultramontanisme), tandis que l’Autriche et les Flandres (duc d’Albe) étaient autant de fronts qui pouvaient s’ouvrir à l’improviste. La République de Venise, la plus grande puissance commerciale de l’époque, quant à elle, avait pour habitude de basculer du côté du plus fort.
      Bref François Ier était coincé, surtout après ses défaites dans le Milanais. Le protestantisme n’avait pas encore véritablement « démarré », mais les évangéliques commençaient à former un abcès pour les autorités et les partis conservateurs (ultracatholiques et Parlements, imbus de leurs rôles et toujours hostiles à la royauté) : cf. « affaires des Placards ») Il avait réussi à circonscrire plus ou moins le danger que représentait l’Angleterre, l’ennemi héréditaire qui revendiquait (de plus en plus virtuellement) Normandie et Aquitaine, en pactisant grosso modo avec Henri VIII. D’ailleurs l’Angleterre, heureusement pour la France, n’avait pas encore les moyens de ses ambitions (il faudra attendre l’âge d’or élisabéthain pour voir l’Angleterre prendre un véritable essor, surtout après la destruction de la Grande Armada, les difficultés espagnoles dues à une crise économique résultant de l’inflation provoquée par la surabondance des métaux précieux, mais surtout, à mon avis, par l’essor des différentes formes de protestantisme qui disloquent la prépondérance du catholicisme espagnol et font éclater l’Empire dans un schéma chaotique [où les Pays-Bas vont également évoluer vers un apogée qui marquera les débuts véritables de la classe bourgeoise – cf. « l’affaire des tulipes »]), n’ayant pas pu encore mettre la main sur les terres découvertes par Christophe Colomb.
      Dans ce jeu d’échecs, François Ier ne pouvait essayer que d’allumer des contre-feux sur les arrières de ses adversaires. Or l’Empire Ottoman était dans ce contexte un épouvantail idéal.
      Il avait développé un ordre social ingénieux et représentait une puissance redoutable.
      Il faudra attendre la bataille de Lépante pour changer la donne et réduire la menace représentée par les Turcs, mais à ce moment-là, il sera déjà trop tard pour l’Espagne, grignotée par les Anglais dont la puissance maritime prend un essor nouveau.
      Pour ce dernier point, je signale le livre merveilleux d’Allesandro Barbero, La Bataille des trois empires, qui vient juste de sortir et que je trouve supérieur à ses précédents, même davantage que son Waterloo.
      http://www.amazon.fr/La-bataille-trois-empires-L%C3%A9pante/dp/2081229528/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1376924693&sr=8-1&keywords=barbero

      Je pense qu’il est risqué d’établir des parallèles stricts avec le passé où ni les mentalités et les mœurs, ni les systèmes politiques, ne sont assimilables à la situation présente.

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    • Patrice // 20.08.2013 à 00h59

      Biancheri est l’héritier de la perspective ouverte par Nietzsche – la construction européenne est la conséquence à la longue de la peur du socialisme . Autre processus de fond plus inquiétant identifié par Nietzsche: la conséquence dernière et inexorable du processus soutenu de démocratisation en Europe et associée à la construction européenne; l’Europe actuelle commence à ressembler à cette à cette description :

      « Qu’on appelle « civilisation », ou « humanisation », ou « progrès » ce qui distingue aujourd’hui les Européens ; qu’on appelle cela simplement, sans louange ni blâme, avec une formule politique, le mouvement démocratique en Europe : derrière tous les premiers plans politiques et moraux, désignés par une telle formule, s’accomplit un énorme processus physiologique, dont le mouvement grandit chaque jour, —

      le phénomène du rapprochement des Européens, des Européens qui s’ éloignent de plus en plus des conditions qui font naître des races liées par le climat et les mœurs, et qui s’affranchissent chaque jour davantage de tout milieu défini qui voudrait s’implanter pendant des siècles, dans les âmes et dans les corps, avec les mêmes revendications, —

      donc la lente apparition d’une espèce d’hommes essentiellement surnationale et nomade qui, comme signe distinctif, possède, physiologiquement parlant, un maximum de faculté et de force d’assimilation. Ce phénomène de création de l’Européen, qui pourra être retardé dans son allure par de grands retours en arrière, mais qui, par cela même, gagnera peut-être et grandira en véhémence et en profondeur —

      l’impétuosité toujours vivace du « sentiment national » en fait partie, de même l’anarchisme montant — : ce phénomène aboutira probablement à des résultats que les naïfs promoteurs et protagonistes, les apôtres de l’ « idée moderne », voudraient le moins faire entrer en ligne de compte. Ces mêmes conditions nouvelles qui aboutiront en moyenne au nivellement et à l’abaissement de l’homme — de la bête de troupeau homme, habile, laborieuse, utile et utilisable de façon multiple, — ces conditions sont au plus haut degré aptes à produire des êtres d’exception, de la qualité la plus dangereuse et la plus attrayante.

      Car, tandis que cette faculté d’assimilation qui traverse des conditions sans cesse variantes, et qui commence un nouveau travail avec chaque génération, presque tous les dix ans, rend impossible la puissance du type ; tandis que l’esprit général de ces Européens de l’avenir sera probablement celui de ces ouvriers bavards, pauvres de volonté et très adroits qui ont besoin du maître et du chef comme du pain quotidien ; donc, tandis que la démocratisation de l’Europe aboutira à la création d’un type préparé à l’esclavage, au sens le plus subtil, dans les cas uniques et exceptionnels, l’homme fort deviendra nécessairement plus fort et plus riche qu’il ne l’a peut-être jamais été jusqu’à présent, —

      grâce au manque de préjugés de son éducation, grâce aux facultés multiples qu’il possédera dans l’art de dissimuler, et les usages du monde. Je voulais dire : la démocratisation en Europe et en même temps une involontaire préparation à faire naître des tyrans, — ce mot entendu dans tous les sens, même au sens le plus intellectuel. »

      Friedrich Nietzsche – Peuples et Patries (par. 242) – Par delà le Bien et le Mal – 1886

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  • ploi // 19.08.2013 à 13h48

    En parlant de livres, quelqu’un a-t-il lu celui-ci : « La Crise qui vient, nouvelle fracture territoriale » de Laurent Davezies??

    « Pour comprendre la crise qui frappe la France depuis 2008, on ne peut pas se contenter des agrégats économiques globaux. Il faut, au contraire, mener une analyse fine, à l’échelle des territoires, des bassins d’emploi, des villes. Par le passé, la France a réussi à maintenir une certaine égalité entre régions « riches » et « pauvres », grâce à de coûteux transferts financiers. Mais, avec la crise des finances publiques et sociales, cette époque s’achève. Peut-on soutenir les régions en difficulté sans freiner le développement des grandes métropoles ? Devra-t-on bientôt choisir entre l’égalité territoriale et l’efficacité économique ?

    Ce livre propose un triple point de vue sur les difficultés que la France rencontre aujourd’hui : infranational, en ce qu’il révèle le morcellement territorial à l’œuvre ; politique, parce que la déstabilisation de certains territoires provoque la montée des populismes ; prospectif, car le sevrage de la dépense publique et l’énergie chère laissent prévoir un ébranlement des territoires suburbains. Au milieu de ces bouleversements, nous voyons se dessiner une nouvelle carte : la France en crise des années 2010-2020. »

    Comme on est sur « les crises.fr », je me disais que ça pouvait être intéressant d’avoir des avis. Ou peut-être même un article. 😉

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    • Gribouille // 19.08.2013 à 15h49

      Le livre n’a aucun intérêt. Si c’est pour nous dire que certaines régions s’en sont mieux sorties parce qu’elles bénéficient davantage des transferts de l’Etat. Et pour finir, expliquer que ça va mal aller pour elles car l’Etat va bien finir par réduire ses dépenses publiques sous le poids de sa tête. 105 pages pour ça ?

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      • Gribouille // 19.08.2013 à 20h31

        lapsus révélateur, c’était le poids de sa dette…..
        d’un autre coté, je suis d’accord pour dire que c’est la tête de l’Etat le problème, pas la dette.

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      • ploi // 19.08.2013 à 23h17

        Tu l’as lu?

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        • Goldfinger // 19.08.2013 à 23h30

          Moi j’ai des doutes sur le nombre d’intervenants qui ont réellement lu ce livre.
          Il se compulse d’ailleurs plus qu’il ne se lit.
          Le seul reproche que l’on peut faire à l’ouvrage est sa densité et de ne pas expliquer le cheminement ayant conduit à ces résultats de scénarios.
          Par contre je constate un débat qui est toujours une étape plus intéressante que de s’en balancer directement sur la g….e. Encore que si cet échange n’avait pas lieu sur Internet mais de visu, je n’oserai pas affirmer que certains n’en viendraient pas aux mains. C’est quelque chose de nouveau que je n’avais encore jamais ressenti sur ce blog. J’avoue l’avoir délaissé quelques temps mais cette tournure me surprend … et pour tout dire m’afflige un peu.

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    • Goldfinger // 19.08.2013 à 17h26

      Cela est en train de se passer dans le petit pays qui est à votre frontière nord !
      Après une très grande réforme institutionnelle qui mettra encore de nombreux mois pour être coulée en textes de lois, le parti MAJORITAIRE du nord du pays, la N-VA (Niew-Vlaamse Alliantie) veut cette fois bien davantage (alors même que le patronat flamand demande une pause, le temps de mettre en œuvre pratiquement la précédente grande réforme).
      Personne ne peut s’en étonner puisque l’article 1er des statuts de ce parti est l’indépendance de la Flandre (mais que face caméra ce but est toujours éludé).
      Et il ne faudra pas attendre longtemps car les élections législatives et régionales auront lieu en même temps que les européennes: fin mai 2014 !
      Qui vivra verra et ce sera un test grandeur nature pour d’autres régions séparatistes en Europe.
      Un mini-laboratoire où les traditionnels discussion et compromis vont probablement passer à la trappe de l’histoire sous une poussée « populo-nationaliste ».
      A observer attentivement !

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  • Jean-Luc // 19.08.2013 à 13h50

    Le livre de Biancheri aurait dû s’appeler « le monde rêvé d’après ».
    On peut toujours espérer un renouveau, des hommes providentiels mais les faits sont têtus : la réalité est bien loin de ressembler à ce que l’on souhaiterait tous.

    « renouvellement d’élites qui ne croient plus en leur peuple » : par qui, comment, quand ?
    Les « élites » se renouvellent entre elles.
    Vous avez vu une quelconque volonté de renouvellement des « élites » européennes/Françaises depuis le début de la crise ? Vous croyez que l’on va vers ce renouvellement salvateur, que les peuples ont leur mot à dire ?
    Vous avez eu votre mot à dire sur le choix des « élites » européennes ?

    « libération de l’influence des Américanistes » : idem, comment ? Par les armes ?

    Bref, on rêve tous d’un monde meilleur ou tout le monde vivrait heureux et en bonne santé mais si les saints avaient le pouvoir de changer le monde, cela se saurait.

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  • meanje // 19.08.2013 à 14h47

    le fond du problème pour l’Europe:

    les peuples européens sont bien plus européens que leurs dirigeants.
    une seule solution: renouveler les classes dirigeantes, car les peuples, bien plus sages qu’elles, ont toujours raison. c’est ça, la démocratie.

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  • Titi91 // 19.08.2013 à 15h26

    J’ai bien rigolé en lisant son espéranto français-allemand-russe pour forger la GrossEurop.
    Dommage cependant qu’il ne soit plus là pour voir s’il était le Nostradamus du début du siècle.

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  • lsoulages // 19.08.2013 à 15h28

    C’est intéressant mais c’est quoi les arguments de ce Mr ?

    Ce n’est précisé que très peu dans l’article et pas du tout dans les commentaires.

    Donne-t-il des pistes concrètes dans le 3ième temps mentionné par Olivier ?

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  • Toutatis // 19.08.2013 à 15h41

    C’est curieux que ceux qui veulent construire l’Europe refusent absolument de la définir (qu’est-ce qui est européen et qu’est-ce qui ne l’est pas). Le débat à propos de la Turquie en est un exemple, comme le refus d’accepter les racines chrétiennes de l’Europe. Pour la majorité des européistes, l’Europe n’est qu’une étape vers un gouvernement mondial, donc sa définition importe peu, pas plus que les intérèts des populations concernées. Nous n’avons là qu’une tentative de réalisation d’une utopie.

    Utopie qui a d’ailleurs sans doute de profondes racines authentiquement européennes. Le mathématicien russe Igor Shafarevich avait écrit dans les années 70 un livre intitulé « Le phénomène socialiste », où il tentait de décrypter l’origine du « socialisme » tel qu’il l’a connu dans la pensée occidentale, remontant jusqu’aux sectes hérétiques du Moyen-Age. Il faudrait sans doute faire un travail semblable au sujet du mondialisme.

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    • Sage // 19.08.2013 à 18h16

      L’Europe, c’est d’abord un espace géographique (de l’Atlantique à l’Oural disait l’autre). Ce sont ensuite des habitants, qui peuplaient cet espace, dont le nombre a crû lentement, puis de façon plus rapide. Cela a entraîné, bien évidemment, des modes de gestion des groupes humains qui ont évolué dans le temps : sociétés tribales d’abord, régies par un roitelet local, religion fondée sur le chamanisme (voir grottes peintes, l’homme-oiseau), puis sociétés plus complexes, régionales, organisant des échanges de surplus, acquérant des produits de luxe, devenant marchandes (le cas des Étrusques, par exemple, est intéressant, voir la provenance du vase trouvé à Vix ) ; ces sociétés sont marchandes, surtout si elles bénéficient de conditions locales favorables (mer permettant le cabotage, climat permettant la production de vin et d’huile d’olives, élevage favorisant la production de laine [ovins en méditerranée] ou de charcuterie [porcs en Gaule liés à la présence de glands mais qui nécessitent l’importation de sel – ou encore présence d’une ressource minérale indispensable tel l’étain pour le bronze ou le cuivre, voire parfois des plantes tinctoriales ] – on verra apparaître des mécanismes de coopération assez amusants : pour produire du foie gras, il faut des oies dont les troupeaux vont cheminer en direction de l’Italie par les voies romaines lorsqu’elles seront construites, mais il faut aussi des figues pour les gaver, or celles-ci ne poussent idéalement que sous une certaine latitude.
      Ces sociétés que j’appellerai « locales » ou territoriales, sont également agonistiques ; elles tendent à se faire la guerre, comme d’habitude pour des motifs économiques (les récentes guerres américaines ont-elles d’autres buts que de contrôler des ressources énergétiques au détriment de la Chine ?) ; cela entraîne des déplacements de populations.
      (J’ai cité plus haut Alessandro Barbero, il est intéressant également de lire son ouvrage sur la bataille d’Andrinople qui parle des déplacements des populations d’Europe centrale au Ve siècle PJC)
      Le grand gagnant, celui qui tire le gros lot, c’est un petit peuple agressif du Latium. En gros, ça donne l’Empire romain qui va modeler l’avenir de l’Europe jusqu’à nos jours. C’est lui qui va donner son cadre à l’utopie européenne (l’Europe du petit corse, l’Empire de mille ans du petit moustachu, le fameux Reich, l’U.E. actuelle, toujours plus obèse, telle la grenouille de la fable).
      L’Empire romain se constitue autour de lois communes, d’une religion commune assez tolérante (vous devez sacrifier aux dieux – en gros vous prononcez une formule rituelle en versant votre verre dans un brasero et en affirmant votre fidélité l’empereur, qui est divinisé (surtout après sa mort, mais ceci est une autre histoire dirait Kipling) et aux valeurs de l’État). Après, libre à vous de vénérer Isis ou la jument Épona ou le chevreuil Cernunnos plutôt que le Jupiter Capitolin ou le Mercure, dieu des marchands et des voleurs.
      Tout organisme, social aussi bien que biologique) passe par un apogée (un acmé) puis se désorganise dans une sorte d’apoptose. Ce fut le cas de Rome. La désorganisation s’accompagne d’intrusions extérieures de populations en quête de territoires plus agréables (des raisons météorologiques – volcanisme, météorite provoquant une crise climatique comme en 1816 – ou épidémiologiques peuvent avoir précipité les événements).
      Surtout, on change de « logiciel » : une religion plus simple, plus « coopérative », permettant de mieux assimiler le flux d’étrangers, d’assurer une meilleure stabilité sociale. En général, les Romains adorent se tourner vers l’Orient : on a le précédent d’Héliogabale. On trouve une religion géniale, un culte solaire venu d’Orient, qui s’appelle le mithraïsme. Manque de pot, ce sont surtout des militaires qui la pratiquent et les femmes sont totalement exclues ! En plus, il faut se baigner dans le sang d’un taureau pour être admis, c’est pas ragoûtant !
      Mais « Eureka », on trouve autre chose. Un certain Paul, venu de Judée, qui a transformé la prédication d’un rabbin intégriste en religion ouverte au vulgus pecum (pour voir ce que cela donne, il y a l’excellent film Agora qui raconte la mise à mort d’Hypathie par les fanatiques Chrétiens). Au début, comme les Chrétiens refusent de sacrifier à l’Empereur, on les tue, mais après les Empereurs choisissent de se convertir.
      Je passe les épisodes (celui où en Orient, selon le principe « mimétique » de René Girard, on crée une religion concurrente, tout aussi monothéiste, celui où les Chrétiens européens s’étripent joyeusement entre eux sous prétexte que les statues dans les églises seraient mieux cassées ou dehors, selon les uns et pas selon les autres _ voir Saint Barthélémy). Bref, après 2000 ans et des poussières de massacres fratricides, la Communauté Européenne destinée à engendrer des lendemains qui chantent a vu le jour, rendant notre existence idyllique.

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      • Sage // 19.08.2013 à 20h13

        Suite
        Donc l’espace européen, considéré comme aire (d’expansion) se peuple au fil des siècles. On peut noter en passant que l’évolution des sociétés se fait par sauts ; les sociétés recherchent constamment un point d’équilibre qui, en l’état des techniques, soit le plus favorable (à la catégorie sociale dominante) et permette, malheureusement, d’augmenter la prédation sur le milieu. Mais ce point d’équilibre idéal n’existe pas, ce qui amène une société donnée dans une course sans fin : il s’agit d’augmenter la quantité de ressources (d’autant qu’une situation favorable – celle des « gros » rejaillit aussi sur les « petits » – conduit inexorablement à l’accroissement des populations de ladite société, donc à une augmentation des besoins globaux afin que soit maintenu l’état d’équilibre recherché). Le saut se fait généralement par l’acquisition d’une technologie permettant d’augmenter les ressources ( invention du propulseur de javelot chez les hommes préhistoriques, perfectionnement de techniques de navigation à la Renaissance, mécanisation et standardisation de la production industrielle, machine à vapeur, moteur électrique et à explosion, énergies [bois-charbon-pétrole-atome], informatique. C’est ce qu’on appelle le Progrès (mais qui est fondé sur un accroissement des ressources, donc sur la prédation, donc sur la destruction à terme de la planète si l’on poursuit dans cette voie.)
        Nous arrivons à l’époque actuelle : l’Europe est également un espace de peuplement, nous l’avons vu, fonctionnant sur le mode qui vient d’être expliqué. Pendant une période, le colonialisme (et l’esclavage) lui a permis (du moins à certains États, mais cela s’est répercuté aux autres) d’accroître le flux intrant de ressources et a servi de « dopant » au Progrès. Puis, le machinisme a apporté une autre dimension. Or, le dernier demi-siècle, depuis 1945, a bouleversé la donne : décolonisation, développement des communications, informatique ont été les principaux facteurs de changement qui ont fait basculer la Civilisation dans un autre état : mais ce saut ne s’est pas produit dans le but d’améliorer la conscience des populations. Car le Progrès est lié à la marchandise. Accroître la marchandise, selon le credo officiel, c’est accroître le bien-être des populations (tout en consumant les ressources si la population est trop élevée) : cela cache cependant un autre mécanisme, accroître la marchandise, c’est permettre à ceux qui la produisent de tirer bénéfice de leur production, ce qui à première vue pourrait sembler légitime si l’amplification des moyens de production n’avait créé une sorte de machine infernale, que Paul Jorion appelle « le Capitalisme », et qui ne vise à rien d’autre qu’à vampiriser les richesses (au profit d’un nombre de plus en plus restreint ) en les échangeant contre « l’or du Diable » (vous savez, ce qu’il vous donne en échange de votre âme et qui se transforme en sable en fois en votre possession).
        Donc, nous en venons à considérer l’Europe comme un espace marchand (l’aire géographique, devenu espace de peuplement, devient un Grand Marché). Mais cela est irréversible, à moins de changer les addictions que crée la modernité : ce sont les bijoux de Marguerite (cf. Faust, « je ris de me voir si belle en ce miroir ») : trop tard, vous avez vendu votre âme. Jouissez vite (écran plat, ipad) car l’Enfer vous attend au bout de l’autoroute ! La planète n’est pas inépuisable et les « peaks» de tout sont proches ou déjà arrivés ! Alors quoi faire ? Espérer un saut (il est vrai que parfois se produit l’inespéré), c’est-à-dire un progrès technologique majeur dans le domaine de l’énergie par exemple. Espérer une ouverture vers un ailleurs, mais c’est difficile car nous ne sommes pas encore en mesure de coloniser d’autres planètes où aller planter nos choux.
        Les mentalités des individus participent au grand désastre comme si l’évolution des technologies et des connaissances disponibles n’avait pas été accompagnée d’une évolution des intelligences ; le développement des artifices technologiques semblent même s’être accompagné d’un véritable déclin des capacités, d’une régression (nous ne sommes pas loin d’Idiocracy qui avec They Live de Carpenter est l’un de mes films préférés…), d’une perte absolue du langage et du raisonnement (même chez nos élites politiques).
        Sauf miracle, l’Europe (et la planète entière) est condamnée au déclin ; autrefois, dans les sous-marins bloqués au fond de l’océan, l’air se raréfiait lentement, la bougie allumée ne délivrait plus qu’un flamme pâlotte, puis s’éteignait en un point rougeoyant, mais les derniers membres de l’équipage étaient morts asphyxiés. Bon voyage vers le monde d’après…

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  • Crapaud Rouge // 19.08.2013 à 19h41

    La première citation, sur la qualité des politiques, est excellente, mais la seconde est discutable. Mitterrand s’est magistralement planté avec l’euro, sans doute parce qu’il s’est fié à son « bon sens », sans savoir qu’une monnaie ça ne marche pas jamais comme on veut. Il s’est aussi planté sur tout le reste, puisque c’est lui qui a précipité la France dans l’ornière du néolibéralisme.

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    • chris06 // 19.08.2013 à 20h28

      c’est lui qui a précipité la France dans l’ornière du néolibéralisme.

      pourtant ce n’est pas la faute d’avoir essayé de faire la route dans une direction opposée au reste des pays de l’OCDE. Rappelez vous du premier gouvernement Mitterrand qui s’était entêté dans la voie prônée par les « véritables socialistes » avec les dévaluations du Franc, les nationalisations et tout le tain touin.

      Mais c’est toujours la même théorie fumeuse de ceux qui ne veulent ni voir ni comprendre que la France ne pouvait pas, et ne peut toujours pas, s’isoler du reste du monde et construire son petit système à elle.

      N’importe quel autre politicien aurait fait la même chose que Mitterrand, en fait, la plupart n’auraient même pas essayé, comme lui, de conduire la France dans une voie différente.

      Mais cela, ça reste décidément beaucoup trop difficile à comprendre pour tous ceux qui restent la tête empêtrée dans l’idéalisme et n’ont pas une once de pragmatisme. Et visiblement on en est toujours là.

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  • Fabrice // 19.08.2013 à 20h37

    On peut dire que l’Europe est une construction américaine mais au départ les colonies américaines étaient une construction du Royaume-Uni ce qui ne l’a pas empêché de se libérer de cette tutelle et de devenir la première puissance mondiale.

    Le problème c’est que pour qu’elle soit viable on a fait un marché européen avec une patine de fédération avec une monnaie commune, mais sans les solidarités nécessaires, ni les orientations fiscales et budgétaires adéquat au lieu de cela on a fait un vague truc ouvert au monde sans la réciprocité qui allait de pair avec le libre-échange, les minimum sociaux, environnementaux, fiscaux qui eux étaient imposés par chaque état européen à ses entreprise (et souvent au détriment des autres européens) en espérant que les autres partenaires mondiaux suivraient l’exemple au lieu d’en profiter éhontément (sigh 🙁 ).

    Bref un monstre hybride sans coeur, ni âme mais juste avec des globules rouges que l’on transfuse sans fin en liquidité, pour résumer on ne s’étonnera pas que celui-ci ne peut vivre ainsi bien longtemps surtout en cette période de crise ! Or à mon grand regret comme personne ne veut aller dans le sens de l’Europe dans le sens au minimum d’une confédération, il faut se rendre compte qu’elle va périr tout ce qui reste à savoir c’est dans combien de temps et si cela se fera pacifiquement ou pas ( 🙁 )

    Franck Biancheri était un économiste hétérodoxe mais qui au lieu de garder un oeil critique s’est mis des oeillères dogmatique pensant que cela favoriserait l’Europe en tutoyant la propagande alors qu’il aurait dû réaliser que son enfant finit mal si on ne le critique jamais afin qu’il puisse rectifier ce qui ne va pas. Au moins il ne verra pas ce qui risque d’arriver.

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    • BA // 19.08.2013 à 21h05

      Fabrice écrit :

      « Or à mon grand regret comme personne ne veut aller dans le sens de l’Europe dans le sens au minimum d’une confédération, il faut se rendre compte qu’elle va périr, tout ce qui reste à savoir c’est dans combien de temps et si cela se fera pacifiquement ou pas »

      C’est exactement ça.

      C’est exactement les deux questions qu’il faut poser :

      1- Dans combien de temps l’Union Européenne va-t-elle périr ?

      Je ne sais pas.

      2- Cela se fera pacifiquement ou pas ?

      Je fais le pari que la mort de l’Union Européenne se fera pacifiquement, comme lorsque les 15 nations de l’URSS ont repris leur indépendance nationale, leur monnaie nationale, le contrôle de leurs frontières nationales, leurs lois nationales, etc.

      Pour une raison simple :

      Quand il y a des bombes atomiques sur un grand territoire supranational, au moment de l’éclatement de cette construction supranationale, aucune nation ne veut faire la guerre aux autres nations car elles ont peur de recevoir une bombe atomique dans la tronche !

      La peur de la bombe atomique est le commencement de la sagesse.

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      • john // 19.08.2013 à 22h08

        L’Europe a changé de nature après l’entrée du Royaume-Uni. Dans sa première phase, il y avait de réelles coopérations (Communauté européenne du charbon et de l’acier/Communauté européenne de l’énergie atomique/PAC), ensuite il n’y a plus eu de coopération mais une seulement une concurrence entre pays (le rabais de Margaret Thatcher, l’absence d’impôts ou très faible dans certains états, budgets européens à la baisse).

        Et l’euro est la cerise sur ce château de carte qui tombera à moyen terme.

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  • Dan // 19.08.2013 à 22h21

    Dans l’état actuel des choses , il faut se rendre à l’évidence que l’Europe est sur la voie de devenir le 51éme état des States , nos politiques travaillent en ce sens sous la baguette des taupes de Bruxelles. Mais ceci pose un problème de culture politique , l’Europe c’est deux mille ans d’histoire et les States 250 ans d’histoire avec les anglo-saxons qui ont l’arrogance de vouloir dominer les peuples , de les exploiter, de les exterminer s’ils résistent…… l’époque coloniale n’est pas encore terminée…… quelle société future pouvons nous bâtir avec ces barbares !

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  • A-J Holbecq // 20.08.2013 à 07h19

    On est bien parti pour le « NWO » managé par les banques, les ultra riches et les multinationales…
    Le seul espoir d’éviter cette main mise réside justement dans le « nationalisme ».

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