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5.mars.20185.3.2018 // Les Crises

Rapport Syrie 2016/2017 – par Amnesty International

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Amnesty International développe ici de très graves accusations envers le gouvernement syrien.

Souhaitons que la justice internationale puisse rapidement enquêter sur elles, et punir les coupables.

Source : Amnesty International, 2017

Les parties au conflit armé ont commis des crimes de guerre, ainsi que d’autres violations graves du droit international humanitaire et atteintes flagrantes aux droits humains, en toute impunité. Les forces gouvernementales et leurs alliés russes ont mené des attaques aveugles et des attaques visant directement des civils et des biens à caractère civil, procédant à des frappes aériennes et à des tirs d’artillerie qui ont fait des milliers de victimes civiles. Selon certaines sources, les forces gouvernementales ont également utilisé des agents chimiques. Elles ont par ailleurs tenu de longs sièges contre des civils qui se sont retrouvés piégés et privés d’accès à des biens et services de première nécessité. Les autorités ont arrêté arbitrairement et maintenu en détention des milliers de personnes. Beaucoup parmi celles-ci ont été soumises à une disparition forcée, à une longue période de détention ou à un procès inéquitable. Les forces de sécurité ont systématiquement pratiqué la torture et d’autres formes de mauvais traitements sur les détenus, dont certains sont morts en détention. Elles ont également perpétré des homicides illégaux, y compris des exécutions extrajudiciaires. Le groupe armé État islamique (EI) a assiégé des civils et mené des attaques aveugles ou visant délibérément des civils, et il aurait utilisé dans certains cas des agents chimiques ; il a également commis de nombreux homicides illégaux et réduit des milliers de femmes et de filles en esclavage sexuel, entre autres exactions. D’autres groupes armés non étatiques ont procédé à des tirs d’artillerie aveugles et assiégé des zones majoritairement peuplées de civils. Les forces emmenées par les États-Unis ont procédé à des frappes aériennes contre l’EI et d’autres cibles, provoquant la mort de plusieurs centaines de civils. À la fin de l’année, le conflit avait causé la mort de plus de 300 000 personnes, provoqué le déplacement à l’intérieur du pays de 6,6 millions d’habitants et contraint 4,8 millions d’autres à chercher refuge à l’étranger.

Contexte

Le conflit armé interne s’est poursuivi tout au long de l’année avec une participation internationale constante. Les forces gouvernementales et leurs alliés, tels que le Hezbollah libanais et d’autres milices et groupes armés étrangers, contrôlaient la plus grande partie de l’ouest du pays et ont progressé dans d’autres régions disputées. Elles étaient soutenues par les forces armées russes, qui ont mené des frappes aériennes de grande envergure dans toute la Syrie, tuant et blessant des milliers de civils selon des organisations de défense des droits humains. Certaines de ces attaques semblaient aveugles ou s’apparentaient à des attaques visant directement des civils et des biens civils, ce qui pourrait constituer des crimes de guerre.

Les groupes armés non étatiques qui luttaient principalement contre les forces gouvernementales contrôlaient le nord-ouest du pays et d’autres zones, tandis que les forces de l’administration autonome contrôlaient la plus grande partie des régions frontalières du nord de la Syrie à majorité kurde. L’EI tenait des zones de l’est et du centre du pays, mais a perdu du terrain au cours de l’année.

Le Conseil de sécurité de l’ONU restait divisé sur la Syrie et n’est pas parvenu à obtenir un accord de paix. Les efforts déployés par l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie en vue de promouvoir des pourparlers de paix ont largement échoué. En février, une résolution du Conseil de sécurité a entériné l’accord américano-russe de cessation des hostilités, mais la trêve n’a pas duré. En octobre, la Russie a opposé son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité appelant à l’arrêt des bombardements aériens sur Alep et à un accès humanitaire sans entrave. Après que les forces gouvernementales eurent pris le contrôle d’Alep, en décembre, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que le gouvernement et certaines forces de l’opposition étaient parvenus, sous le parrainage de la Russie et de la Turquie, à un accord de cessez-le-feu devant être suivi par l’ouverture de négociations de paix en janvier 2017. Le 31 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une résolution saluant les nouveaux efforts en vue d’instaurer la paix et demandant que les organismes humanitaires bénéficient d’un « accès rapide, sûr et sans entrave à l’ensemble du territoire syrien ».

La Commission d’enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne créée par le Conseil des droits de l’homme [ONU] en 2011 a poursuivi sa mission d’enquête et d’information sur les violations du droit international commises en Syrie. Le gouvernement syrien l’empêchait toutefois toujours de se rendre dans le pays.

En décembre, l’Assemblée générale des Nations unies a décidé la création d’un mécanisme international indépendant en vue de garantir l’obligation de rendre des comptes pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés en Syrie depuis mars 2011.

Conflit armé interne – violations perpétrées par les forces gouvernementales et leurs alliés, notamment la Russie

Attaques aveugles ou visant des civils

Comme les années précédentes, les forces gouvernementales et leurs alliés ont commis des crimes de guerre et d’autres violations graves du droit international, dont des attaques ciblées contre des civils et des attaques aveugles. Les forces gouvernementales n’ont cessé d’attaquer les zones contrôlées ou revendiquées par des groupes armés d’opposition, tuant et blessant illégalement des civils et endommageant des biens à caractère civil. Elles ont régulièrement procédé à des frappes aériennes contre des zones habitées par des civils en utilisant des armes explosives ayant un grand rayon d’action, notamment des tirs d’artillerie et des « bombes-barils » non guidées et hautement explosives larguées depuis un hélicoptère. Ces attaques ont fait de nombreux morts et blessés parmi les civils, y compris des enfants.

Les forces gouvernementales et leur allié russe ont mené plusieurs frappes aériennes apparemment délibérées contre des hôpitaux, des cliniques et d’autres établissements médicaux, ainsi que des convois d’aide humanitaire, tuant et blessant des civils, dont des membres du personnel de santé.

Au fil de l’année, les forces gouvernementales, avec le soutien de la Russie, ont intensifié les attaques contre l’est d’Alep, touchant des habitations, des installations médicales, des écoles, des marchés et des mosquées, et tuant des centaines de civils. Des bombes à sous-munitions de fabrication russe qui ont également été projetées sur toute la zone et n’avaient pas explosé à l’impact représentaient un risque permanent pour les civils.

Deux « bombes-barils » qui contenaient, selon certaines sources, du chlore ont été larguées le 1er août par des avions appartenant semble-t-il aux forces gouvernementales, sur deux zones d’habitation contrôlées par des groupes armés non étatiques à Saraqeb (gouvernorat d’Idlib) ; au moins 28 civils auraient été blessés.

Le 26 octobre, des bombardements attribués à des avions gouvernementaux ou russes ont visé une école à Haas (gouvernorat d’Idlib), tuant 35 civils au moins, dont 22 enfants et six enseignants.

Sièges et privation d’aide humanitaire

Les forces gouvernementales ont assiégé de manière prolongée des zones essentiellement civiles qui étaient contrôlées ou revendiquées par des groupes armés, notamment dans la Ghouta orientale, à Mouadhamiyah al Sham, à Madaya et à Daraya, ainsi, à partir de septembre, que dans l’est d’Alep, exposant les civils à la famine et les privant de soins médicaux et d’autres services de première nécessité. Les habitants de ces zones étaient en outre régulièrement soumis à des bombardements aériens et à des tirs d’artillerie, entre autres attaques.

Les civils assiégés ne pouvaient quitter la zone pour recevoir des soins médicaux. C’est ainsi que le 19 mars, un garçon de trois ans blessé à la tête serait mort à Al Waer, un quartier de Homs, après que les forces gouvernementales l’eurent empêché de sortir de la zone pour se faire soigner.

Le 12 mai, les forces gouvernementales ont refusé d’autoriser l’entrée dans la ville de Daraya d’un convoi d’aide humanitaire, qui aurait été le premier depuis 2012. Elles ont ensuite procédé à des tirs de mortier en direction d’une zone résidentielle, tuant deux civils. En juin, les forces gouvernementales ont permis à deux convois limités d’entrer dans Daraya, mais elles ont, en même temps, intensifié leurs attaques aveugles en utilisant des « bombes-barils » et une substance incendiaire semblable au napalm, entre autres, ce qui a contraint les derniers habitants de la ville à accepter d’être évacués à la fin du mois d’août.

À partir de juillet, les forces gouvernementales ont assiégé quelque 275 000 personnes dans l’est d’Alep et intensifié les frappes aériennes, y compris les bombardements des forces russes, sur cette partie de la ville. Le 19 septembre, à Urum al Kubra, des avions qui appartenaient semble-t-il aux forces gouvernementales et russes ont bombardé un convoi humanitaire des Nations unies et du Croissant-Rouge syrien qui était destiné à l’est d’Alep ; 18 civils au moins, dont des travailleurs humanitaires, ont été tués et des camions qui transportaient l’aide ont été détruits.

Attaques contre des installations médicales et le personnel de santé

Cette année encore, les forces gouvernementales ont pris pour cible des établissements médicaux et des professionnels de la santé présents dans les zones contrôlées par des groupes armés d’opposition. Elles ont régulièrement bombardé des hôpitaux et d’autres établissements médicaux et bloqué ou limité les colis médicaux dans les convois d’aide humanitaire destinés aux zones assiégées ou difficiles d’accès. Elles ont également arrêté et placé en détention des membres du personnel de santé, employés et bénévoles, perturbant, voire empêchant totalement, la délivrance de soins médicaux dans ces zones. En juin, l’organisation Physicians for Human Rights a accusé les forces gouvernementales et leurs alliés d’être responsables de plus de 90 % des 400 attaques visant des établissements médicaux et de la mort de 768 membres du personnel médical depuis mars 2011.

Selon l’ONU, 44 établissements de santé ont été attaqués au cours du seul mois de juillet. Les 23 et 24 juillet, des bombardements aériens ont touché une banque du sang et quatre hôpitaux dans l’est d’Alep ; l’un d’eux, un hôpital pour enfants, a été frappé deux fois en moins de 12 heures.

Conflit armé interne – exactions perpétrées par des groupes armés

Des groupes armés non étatiques se sont rendus coupables de crimes de guerre ainsi que d’autres violations du droit international humanitaire et d’atteintes graves aux droits humains.

Attaques aveugles ou visant des civils

Les forces de l’EI ont mené des attaques aveugles et d’autres visant délibérément des civils, qui ont fait des victimes parmi la population. L’EI a revendiqué une série d’attentats-suicides et d’attentats à l’explosif dans le quartier de Sayida Zeinab, dans le sud de Damas ; 83 civils ont notamment été tués dans une attaque perpétrée le 21 février.

Les forces de l’EI auraient également utilisé des armes chimiques, notamment en août et en septembre dans le nord de la Syrie. Des munitions tirées par l’EI le 16 septembre en direction de Um Hawsh, un village proche de Marea (gouvernorat d’Alep), ont entraîné la formation de cloques sur la peau, entre autres symptômes indiquant une exposition au gaz moutarde. Des civils figuraient parmi les personnes affectées.

Fatah Halab (Conquête d’Alep), une coalition de groupes armés d’opposition, a régulièrement mené des attaques aveugles ,notamment des tirs d’artillerie, de roquettes et de mortiers, contre le quartier de Sheikh Maqsoud à Alep, contrôlé par les Unités de protection du peuple kurde (YPG). Ces attaques ont fait au moins 83 morts et plus de 700 blessés parmi la population civile entre février et avril. Au moins quatre civils habitant ce quartier ont dû recevoir des soins médicaux en mai pour des symptômes laissant à penser qu’ils avaient été exposés à du chlore.

Des groupes armés d’opposition ont utilisé des armes imprécises, telles que des obus de mortier et des missiles, dans des attaques contre l’ouest d’Alep, une zone contrôlée par le gouvernement ; selon le Réseau syrien pour les droits humains, un groupe indépendant de surveillance de la situation des droits fondamentaux, au moins 14 civils ont été tués le 3 novembre.

Homicides illégaux

Les forces de l’EI ont exécuté sommairement des civils, des membres de groupes armés rivaux et des soldats de l’armée gouvernementale qu’elles avaient capturés. Dans les zones de Raqqa, de Deir ez Zor et de l’est d’Alep qu’ils contrôlaient, des membres de l’EI ont procédé à de nombreuses exécutions publiques, notamment de personnes accusées d’espionnage, de contrebande, d’adultère et de blasphème.

Le 28 juillet, des membres de l’EI auraient sommairement exécuté au moins 25 civils (des hommes, des femmes et des enfants) dans le village de Buwayr, à proximité de Manbij.

Une vidéo diffusée sur Internet le 19 juillet montrait des membres du Mouvement Nour el Dine al Zinki en train de maltraiter un jeune garçon qu’ils ont ensuite décapité.

Sièges et privation d’aide humanitaire

Les forces de l’EI ont assiégé des quartiers de Deir ez Zor tenus par le gouvernement, contre lesquels elles ont parfois procédé à des tirs d’artillerie sans discernement. Les agences de l’ONU ainsi que les forces russes ont régulièrement effectué des largages d’aide humanitaire sur les zones assiégées. Des militants locaux des droits humains ont toutefois affirmé que les forces gouvernementales présentes dans ces quartiers s’étaient emparées de la plus grande partie de l’aide destinée aux civils.

Enlèvements

Plusieurs groupes armés non étatiques, dont l’EI, ont enlevé des civils qu’ils ont retenus en otages.

En janvier, des membres de Jabhat al Nusra ont enlevé 11 civils au moins à leur domicile dans la ville d’Idlib. On ignorait tout de leur sort et de l’endroit où ils se trouvaient à la fin de l’année.

On restait sans nouvelles de la défenseure des droits humains Razan Zaitouneh et de son mari, Wael Hamada, ainsi que de Nazem Hamadi et de Samira Khalil. Ces quatre personnes avaient été enlevées le 9 décembre 2013 par des hommes armés non identifiés à Douma, une localité contrôlée par Jaish al Islam et d’autres groupes armés.

On ignorait ce qu’il était advenu d’Abdullah al Khalil, un défenseur des droits humains enlevé dans la nuit du 18 mai 2013 par des membres présumés de l’EI à Raqqa.

Conflit armé interne – frappes aériennes menées par les forces de la coalition dirigée par les États-Unis

La coalition internationale emmenée par les États-Unis a poursuivi sa campagne de frappes aériennes entamée en septembre 2014, essentiellement contre l’EI mais aussi contre certains autres groupes armés dans le nord et l’est de la Syrie, notamment Jabhat Fatah al Sham (anciennement Jabhat al Nusra). Ces bombardements, dont certains semblaient aveugles et d’autres disproportionnés, ont fait des centaines de morts et de blessés parmi la population civile. Des frappes aériennes présumées de la coalition non loin de Manbij ont ainsi tué au moins 73 civils à Al Tukhar le 19 juillet et environ 28 autres à Al Ghandoura le 28 juillet. Selon les informations diffusées, la coalition a admis le 1er décembre avoir provoqué la mort de 24 civils près de Manbij en juillet, tout en affirmant que cette attaque était conforme aux lois régissant les conflits armés.

Conflit armé interne – attaques menées par les forces turques

Les forces turques ont elles aussi mené des attaques terrestres et aériennes dans le nord de la Syrie visant l’EI et des groupes armés kurdes. Le 28 août, une frappe aérienne turque aurait tué 24 civils à proximité de Suraysat, un village situé au sud de Jarablus.

Conflit armé interne – exactions commises par l’administration autonome dirigée par le PYD

Les forces de l’administration autonome dirigée par le Parti de l’union démocratique (PYD) contrôlaient la plus grande partie des régions frontalières du nord du pays à majorité kurde. Selon le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, les forces du PYD ont démoli en février à Tal Tamer (gouvernorat d’El Hassaké) les habitations de plusieurs dizaines de civils arabes qu’elles accusaient de soutenir l’EI. Le haut-commissaire a également signalé le recrutement forcé de 12 enfants par l’Asayesh (les forces de sécurité kurdes) et par le PYD.

Selon le Réseau syrien pour les droits humains, au moins 23 civils ont été tués par des bombardements et des tireurs embusqués du PYD dans des quartiers d’Alep aux mains de l’opposition entre février et avril.

Réfugiés et personnes déplacées

Des millions de personnes étaient toujours déplacées par le conflit. Quelque 4,8 millions de personnes ont fui la Syrie entre 2011 et la fin de 2016, dont 200 000 en 2016, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires [ONU] a indiqué qu’au cours de la même période de six ans, environ 6,6 millions de Syriens, dont la moitié étaient des enfants, ont été déplacés dans leur pays. La Turquie, le Liban et la Jordanie, pays voisins de la Syrie qui accueillaient presque tous les réfugiés (y compris les Palestiniens de Syrie), ont limité l’entrée des réfugiés, les exposant à de nouvelles attaques et à la précarité en Syrie. Plus de 75 000 réfugiés en provenance de Syrie sont entrés en Europe par voie maritime ou terrestre, mais de nombreux pays, européens ou autres, n’assumaient pas l’accueil d’une part équitable des réfugiés de Syrie par la réinstallation ou d’autres voies sûres et légales.

Disparitions forcées

Les forces gouvernementales détenaient sans jugement des milliers de personnes, le plus souvent dans des conditions qui s’apparentaient à une disparition forcée. Par ailleurs on ignorait tout du sort et du lieu de détention de dizaines de milliers de personnes arrêtées par les forces gouvernementales et soumises à une telle disparition depuis 2011. Parmi elles figuraient des détracteurs du gouvernement et des opposants non violents, ainsi que des proches de personnes recherchées par les autorités qui étaient détenus à leur place.

Au nombre des personnes soumises à une disparition forcée figuraient Khalil Maatouq, avocat spécialisé dans la défense des droits humains, disparu depuis octobre 2012 avec son ami Mohamed Thatha. Des détenus libérés ont déclaré avoir vu Khalil Maatouq dans une prison officielle, mais les autorités niaient détenir ces deux hommes. Des milliers de personnes, des islamistes pour la plupart, étaient portées disparues depuis leur arrestation par les forces de sécurité à la fin des années 1970 et au début des années 1980.

Torture et autres mauvais traitements

La torture et les mauvais traitements étaient toujours pratiqués de manière systématique sur les détenus par les services de sécurité et du renseignement, ainsi que dans les prisons officielles. Le nombre de morts en détention des suites de torture et de mauvais traitements restait élevé et s’ajoutait aux milliers de cas de mort en détention recensés depuis 20111.

En août, le Human Rights Data Analysis Group, une ONG qui utilise une approche scientifique pour analyser les violations des droits humains, a estimé qu’au moins 17 723 personnes étaient mortes en détention des suites de torture et de mauvais traitements entre mars 2011 et décembre 2015.

Procès inéquitables

Des opposants présumés ont été traduits devant le Tribunal antiterroriste et un tribunal militaire d’exception, qui appliquent une procédure manifestement inique. Les juges n’ont pas ordonné d’enquêtes sur les allégations formulées par des accusés qui se plaignaient d’avoir été torturés et maltraités ou d’avoir été amenés par la contrainte à faire des « aveux » utilisés à titre de preuve à charge lors de leur procès.

Homicides illégaux

Les forces gouvernementales et leurs alliés ont perpétré des homicides illégaux, y compris des exécutions extrajudiciaires. Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a indiqué le 13 décembre que les forces gouvernementales et leurs alliés avaient pénétré dans des habitations civiles lors de leur avancée dans l’est d’Alep le 12 décembre et, selon de nombreuses sources, avaient tué au moins 82 civils, dont 13 enfants.

Droits des femmes

Le 15 juin, la Commission d’enquête indépendante a conclu que des milliers de femmes et de filles yézidies avaient été emmenées de force par les combattants de l’EI de Sinjar (Irak) jusqu’en Syrie, pour y être vendues sur les marchés à des fins d’esclavage, y compris sexuel. De nombreuses femmes et filles ont été victimes de violences sexuelles, de viol et d’autres formes de torture. Celles qui avaient tenté de s’évader ont subi des viols collectifs ou ont été torturées, entre autres châtiments. Une femme a affirmé que le combattant qui l’avait achetée avait tué plusieurs de ses enfants et l’avait violée à maintes reprises après qu’elle eut tenté de s’enfuir.

Peine de mort

La peine de mort était maintenue pour de nombreuses infractions. Les autorités ne communiquaient guère de détails concernant les sentences capitales prononcées, et aucune information n’était disponible sur les exécutions.

  1. Torture, conditions inhumaines et morts massives de détenus dans les prisons syriennes (nouvelle, 18 août)

Source : Amnesty International, 2017

Voir aussi :« It breaks the human » : Torture, , disease and death in Syria’s prisons

 


Syrie. Des bombes à sous-munitions interdites, de fabrication soviétique, aggravent la catastrophe humanitaire dans la Ghouta orientale

Source : Amnesty International, 30-11-2017

  • Des photos vérifiées montrent que les forces gouvernementales syriennes ont utilisé des bombes à sous-munitions de fabrication soviétique contre des zones à forte densité de population.
  • Les médecins décrivent une situation humanitaire terrible – notamment une malnutrition généralisée – dans le contexte d’un siège qui se durcit.
  • Des témoins racontent les attaques menées sans discrimination qui font des victimes parmi les civils, les forces syriennes commettant chaque jour des crimes de guerre.
    Dans la Ghouta orientale, le gouvernement syrien commet des crimes de guerre dans des proportions épiques.
    Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International

Les forces gouvernementales syriennes utilisent de plus en plus des armes à sous-munitions interdites, de fabrication soviétique, pour procéder à des attaques sans discrimination et directes contre les civils pris au piège du siège de la Ghouta orientale tenue par les rebelles. Ces attaques ont tué au moins 10 civils et amené la crise humanitaire dans la région au point de rupture, a déclaré Amnesty International le 30 novembre 2017.

Elle a interrogé cinq personnes assiégées dans la Ghouta orientale – des militants et des professionnels de santé – qui ont décrit une situation très préoccupante, d’autant que le gouvernement a intensifié depuis le 14 novembre sa campagne de bombardement contre cette enclave tenue par les rebelles, près de la capitale Damas.

« Dans la Ghouta orientale, le gouvernement syrien commet des crimes de guerre dans des proportions épiques. Il use de sa stratégie désormais familière d’assiègement et de bombardement des civils, qui a déjà dévasté Alep, Daraya et d’autres bastions des rebelles, et contraint la population à se rendre ou à mourir de faim, a déclaré Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.

« Face à la malnutrition qui s’aggrave, les forces syriennes doivent mettre fin au siège illégal de la Ghouta orientale et permettre aux organisations humanitaires d’y accéder librement, avant qu’une situation déjà catastrophique ne fasse de nouvelles victimes civiles. »

Attaques contre les civils et les biens civils

« J’ai clairement vu tomber des parachutes attachés à des petites bombes et, 10 secondes plus tard, l’écho d’une série d’explosions. » Mustafa, bénévole de la défense civile

Les images partagées par des militants de la Ghouta orientale et vérifiées par un expert en armements d’Amnesty International montrent des fragments de bombes à sous-munitions, vestiges des attaques qui se sont déroulées au cours des 10 derniers jours, notamment le 19 novembre.

On peut voir sur ces images des projectiles à sous-munitions de fabrication soviétique, tirés depuis le sol, de 240 mm de diamètre et de calibre 3O8, contenant jusqu’à 10 sous-munitions. Selon le Landmine and Cluster Munition Monitor, qui effectue un suivi sur les mines terrestres et les munitions à fragmentation, ces armements sont apparus en Syrie après les premières frappes de missiles menées par la Russie contre les groupes hostiles au gouvernement en septembre 2015.

Ces armes sont interdites par plus de 100 pays en raison du danger extrême qu’elles représentent pour les civils, du fait de leur caractère non discriminant.

« Le gouvernement syrien fait preuve d’un mépris flagrant pour la vie des centaines de milliers d’habitants de la Ghouta orientale depuis qu’il a commencé à assiéger la région fin 2012. Toutefois, il monte encore d’un cran en intensifiant ses attaques contre des civils et des infrastructures civiles au moyen de bombes à sous-munitions interdites par le droit international, a déclaré Philip Luther.

« Environ 400 000 civils luttent pour survivre malgré les bombardements qui ont lieu chaque jour, voire chaque heure, sans accès à de la nourriture ni à des soins médicaux. »

Des militants ont déclaré à Amnesty International que le gouvernement syrien a également tiré contre des quartiers d’habitation des missiles imprécis et improvisés, tels que les « missiles éléphant », appelés ainsi en raison du bruit distinctif qu’ils font au moment de leur lancement.

Selon le Centre de documentation des violations en Syrie, organisation locale de surveillance, 97 civils ont été tués dans le cadre d’attaques terrestres et aériennes menées par les forces gouvernementales syriennes entre le 14 et le 26 novembre.

Amnesty International a interrogé deux personnes, témoins de l’une de ces attaques : al Quawtli, quartier très peuplé proche de la Grande mosquée à Douma, a été frappé par des projectiles à sous-munitions.

Mustafa, bénévole de la défense civile, qui intervient comme sauveteur à la suite des attaques militaires, a été témoin d’une attaque contre un marché très fréquenté le 19 novembre. Il a déclaré à Amnesty International :

« J’ai entendu le lancement du missile, car la base militaire gouvernementale est toute proche. Ensuite, j’ai clairement vu tomber des parachutes attachés à des petites bombes et, 10 secondes plus tard, l’écho d’une série d’explosions. Après cela, le bombardement s’est poursuivi, mais le bruit était différent.

« Je me suis rendu sur les lieux de l’attaque et j’ai vu des personnes blessées, à terre – des femmes, des enfants et des hommes. Plusieurs ont par la suite succombé à leurs blessures. »

Amnesty International a analysé quatre vidéos postées en ligne, qui montrent, selon certaines affirmations, des explosions d’armes à sous-munitions près de la Grande mosquée. Elle a vérifié que les images des parachutes utilisés pour larguer les projectiles à sous-munitions de 240 mm, de calibre 3O8, utilisés lors de l’attaque (voir ci-dessous) ont bien été prises à Douma.

Muhammad, un militant spécialisé dans les médias, a été témoin d’une attaque qui a frappé un bâtiment résidentiel. Il a évoqué ce moment :

« Les missiles ont frappé deux bâtiments situés autour d’un marché, qui est habituellement plein de boutiques et d’enfants qui jouent.

« Sur les lieux, j’ai vu la défense civile emmener le corps d’une fillette d’environ six ans. Elle s’appelle Ghina. Sa famille a survécu, elle non. Elle se trouvait dans l’un des bâtiments qui a été touché. Heureusement, l’avion n’a pas frappé le marché, sinon le bilan serait encore plus lourd. »

Intensification de la crise humanitaire

« Tous les enfants qui viennent me voir sont squelettiques, ils n’ont que la peau sur les os. » Hoda, médecin dans la Ghouta orientale.

Depuis que le gouvernement syrien s’est emparé des quartiers de Qaboun et de Barzé, qui bordent tous les deux le quartier d’Harasta dans la Ghouta orientale, en février 2017, les tunnels de contrebande qui garantissaient depuis des années à la population assiégée un afflux minimum de nourriture, d’eau et de fournitures médicales, ont été fermés.

Résultat, la situation humanitaire dans la Ghouta orientale se dégrade rapidement et les prix des denrées grimpent en flèche, tandis que les hôpitaux s’efforcent de soigner les patients malgré les stocks qui s’amenuisent. Le 3 octobre 2017, le gouvernement syrien a durci le siège et fermé le dernier point d’entrée dans Douma, le poste de contrôle d’al Wafideen.

Muhammad, un militant spécialisé dans les médias, de la Ghouta orientale, a raconté à Amnesty International que les professionnels de santé se démènent pour prodiguer des soins adaptés aux personnes souffrant de malnutrition et aux blessés, malgré la pénurie de fournitures médicales. Il a déclaré :

« Les étrangers pensent que nous exagérons, mais ce n’est pas le cas. Nous avons à peine de quoi manger. Mon épouse et moi-même avons dû diminuer de moitié notre ration alimentaire. Il est impossible de s’acheter les produits vu les prix actuels, quatre fois plus élevés qu’auparavant. »

Selon le rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la sécurité alimentaire paru le 22 novembre, une miche de pain de 700 g coûtait mi-novembre 85 fois plus cher dans la Ghouta orientale qu’à Damas, situé à seulement 15 kilomètres.

Hoda, une médecin qui travaille dans l’un des hôpitaux de campagne dans la Ghouta orientale, a raconté à Amnesty International l’ampleur de la crise de malnutrition :

« Les hôpitaux dépendent désormais des convois d’aide humanitaire qui sont rarement autorisés à passer. Le dernier convoi qui est entré à Kaferbatna [quartier de la Ghouta orientale], c’était il y a un mois [en octobre]. Il transportait une très faible quantité d’aide médicale. Nous avons besoin de combustible, d’anesthésiants, d’oxygène, d’antibiotiques… Nous manquons cruellement de tout cela.

« Ce sont les enfants qui souffrent le plus. Je constate de nombreux cas de malnutrition. Les enfants ont besoin de manger pour avoir de l’énergie et renforcer leur système immunitaire, mais leurs familles n’ont pas de quoi les nourrir, alors ils mangent de l’orge – dont le prix est abordable – une fois par jour. C’est tout.

« Nous n’avons pas de cas d’enfants qui meurent de malnutrition, mais tous les enfants qui viennent me voir sont squelettiques, ils n’ont que la peau sur les os. J’ai ausculté un bébé de 10 mois, qui ne pesait que 800 grammes. Tous les enfants sont en sous-poids, sans exception. »

En octobre, l’UNICEF (le Fonds des Nations unies pour l’enfance) a annoncé que 232 enfants dans la Ghouta orientale souffraient de malnutrition aigüe sévère.

« La Russie, en tant que partie à ce conflit, a la responsabilité particulière de veiller à ce que son allié, le gouvernement syrien, mette un terme à ce siège illégal et cesse de commettre des crimes de guerre. D’autres États doivent user de leur influence pour faire pression sur la Syrie afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, sans entrave, jusque dans les zones civiles assiégées de la Ghouta orientale et de toute la Syrie », a déclaré Philip Luther.

COMPLÉMENT D’INFORMATION

En août 2015, Amnesty International a publié un rapport sur le siège illégal de la Ghouta orientale et les attaques contre des infrastructures civiles. En novembre 2017, elle a publié un rapport sur les déplacements massifs en Syrie, dénonçant la stratégie d’assiègement prolongé du gouvernement qui vise à déplacer de force la population locale. Elle a recensé les violations et atteintes aux droits humains commises par toutes les parties en Syrie depuis le déclenchement de la crise.

Amnesty International demande depuis des années à l’ensemble des États de cesser immédiatement d’utiliser, de produire, de transférer et de stocker des armes à sous-munitions, et de devenir parties à la Convention de 2008 sur les armes à sous-munitions.

Source : Amnesty International, 30-11-2017

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Dénoncer les crimes contre l’humanité est indispensable, mais souvent reste sans effet.
Pour faire bonne mesure on dénonce les divers camps pour apparaître neutre.
Mais les responsables de l’ombre ne sont pas mentionnées.
L’armée syrienne soutenue par la Russie défend son pays de groupes lourdement armés, soutenus en catimini par des puissances étrangères, recrutés dans tous les coins du monde.
Les syriens n’ont pas d’autre choix que celui de défendre leur intégrité territoriale contre cette invasion insupportable.
Les vrais responsables de cette guérilla incessante ne sont pas cités et pourtant sont directement ou indirectement impliqués dans ces horreurs de la guerre.
Mais de quoi vivent les rebelles terroristes? On ne peut vivre sans revenus? Qui les entretient et les arme? Quel est donc leur salaire en plus des divers trafics, pillages, rançons et autres?
N’est-ce pas cela qu’Amnesty International devrait dénoncer?

51 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 05.03.2018 à 05h39

    Dénoncer les crimes contre l’humanité est indispensable, mais souvent reste sans effet.
    Pour faire bonne mesure on dénonce les divers camps pour apparaître neutre.
    Mais les responsables de l’ombre ne sont pas mentionnées.
    L’armée syrienne soutenue par la Russie défend son pays de groupes lourdement armés, soutenus en catimini par des puissances étrangères, recrutés dans tous les coins du monde.
    Les syriens n’ont pas d’autre choix que celui de défendre leur intégrité territoriale contre cette invasion insupportable.
    Les vrais responsables de cette guérilla incessante ne sont pas cités et pourtant sont directement ou indirectement impliqués dans ces horreurs de la guerre.
    Mais de quoi vivent les rebelles terroristes? On ne peut vivre sans revenus? Qui les entretient et les arme? Quel est donc leur salaire en plus des divers trafics, pillages, rançons et autres?
    N’est-ce pas cela qu’Amnesty International devrait dénoncer?

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    • Themis // 05.03.2018 à 11h10

      Rappelons-nous que Amnesty (avec d’autres) a milité pour la libération anticipée de Oussama Atar, terroriste djihadiste notoire, membre d’Al-Qaïda, condamné en Irak à perpétuité, qui a opéré en Syrie (à Damas, entre autres).
      Je ne crois pas aux coïncidences, et donc je doute qu’Amnesty « dénonce » les vrais responsables. Ce n’est pas sa nature.

      http://www.lalibre.be/actu/belgique/oussama-atar-qui-serait-le-mentor-de-la-cellule-terroriste-de-bruxelles-toujours-en-fuite-57b1e95935709a31055faa1c

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    • Arcousan09 // 05.03.2018 à 13h57

      Merci pour ce commentaire que je partage à 100%
      Cette guerre en Syrie tout comme pour la Libye, l’Iraq est une guerre illégale (si toutefois la « légalité » existe en la matière) …
      J’ai beaucoup de difficultés à me faire une opinion qui tienne la route et Amnesty tout comme les autres « humanitaires » participe à ce flou …
      De toute façon rien, rien ne justifie cette guerre comme toutes les autres au Yémen ou ailleurs alors être tué par des bombes « libératrices » ou être tué par des bombes « sales », je ne vois pas quelle est la différence et les rapports faits par nos médias que ce soit radio, télé ou journaux ne sont là QUE pour justifier la continuation d’un conflit inique, pas pour « informer »

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      • chb // 05.03.2018 à 23h51

        Pschitt. Ce rapport faussement équilibré d’Amnesty vient à point : les rebello takfiristes assiégés à la Ghouta ont besoin de faire pleurer dans nos chaumières quand les syriens s’apprêtent à les virer. La vénérable (?) ONG (?) aurait eu tout le temps nécessaire depuis 2013 pour constater que des civils dans Damas recevaient des obus de la part des « civils militants de la Ghouta », mais c’était pas son souci.
        Alors les chiens aboient, mais le boulot se fait. Avec de terribles dommages collatéraux, sûrement (comme en ont fait si souvent les coalisés occidentaux!) mais la Syrie mérite un peu de paix, enfin. Alep, Damas, Idlib ?
        Amnesty beurk, beurk. Mais merci à O.B. pour cet éclairage pluriel au fil des récents articles sur le M-O.

          +8

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      • ledufakademy // 07.03.2018 à 22h03

        Ben demandes à Suzanne Nossel :

        Suzanne Nossel, anciennement du ministère des Affaires étrangères US, est maintenant directrice exécutif d’Amnesty International USA. Sa fonction principale de déguiser les aspirations hégémoniques des intérêts industrio-financiers mondialistes comme une “défense des droits de l’Homme” n’a pas changé.
        https://en.wikipedia.org/wiki/Suzanne_Nossel … sorry essayez de ne pas vomir !

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    • SPARTACUS18 // 05.03.2018 à 14h49

      Crimes de guerre certainement ,mais l’invasion de l’Irak par Bush fils prés d’un millions de morts dont cinq cent milles enfant par l’embargo sur les médicaments, des gens qui meurt aujourd’hui encore des enfants qui naissent mal formés à cause des obus à l’uranium .Les bombardements Israélien sur Gaza 2000 morts dont 1600 femmes ou enfants que l’on commence par cela et après on verras pour ceux d’aujourd’hui.

        +28

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      • gerald B // 05.03.2018 à 22h52

        Je m’insurge contre vos propos agressifs à l’encontre de nos amis de l’axe du bien (USA).
        Madeleine Albright nous explique clairement que la mort de 500 000 enfants irakiens était un mal nécessaire.
        Nous, peuples civilisés, daignons apporter la démocratie à ces gueux et ils se plaignent.
        Pour ma part, je suis viscéralement attaché aux décisions et aux valeurs de la communauté internationale (plutôt côté atlantique, quand même) !
        https://www.youtube.com/watch?v=lbLCY4iHDRE

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    • ledufakademy // 07.03.2018 à 21h58

      bien vu Duguesclin tu résumes à peu près ma pensée, mais attetion la situation est complexe la-bas : et cela est bien entendu voulu !
      A propos d’Amnesty, je soutiens les petites mains de cette double organisation : des idiots utiles dans les deux sens. Mais le saviez vous … il y a :
      -Amnesty international charity (bien médiatisé , pas de problème)
      ET
      -Amnesty international ltd ??? aucun média …
      Et la si vous cherchez les membres et les decideurs … bienvenue chez double face.
      La présidente de Amnesty Limited ne fut rien d’autre que l’ancienne ministre des affaires etrangeres …. des USA ! Certains parlent même d’agent infiltrés dans les aides / missions humanitaires ….
      Qui finance ? alors désolé … http://files.amnesty.org/air12/air_2012_full_en.pdf
      http://www.ism-france.org/analyses/Amnesty-International-agence-de-propagande-du-ministere-des-Affaires-etrangeres-etasunien-article-17326
      Ce monde est vraiment pourri jusqu’au trognon.

        +1

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  • Linder // 05.03.2018 à 05h53

    Des l’introduction, et à 3 reprises, le rapport d’Amnesty International utilise l’expression « selon certaines sources » ou « selon de nombreuses sources », sans les mentionner, donc sans risque de contradictions.

    Mentionnons donc comme source probable de ce rapport l’OSDH, l’observatoire syrien des droits de l’homme, organisme financé, entre autre par le NED, National Endovement for Democratie, lui même financé par le congrès des États-Unis d’Amérique. Quand le congrès américain dit que les tirs russes sont peu précis, (sous-entendu par rapport aux tirs américains), on est dans la pure propagande …

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    • Arcousan09 // 05.03.2018 à 14h01

      Le mode conditionnel utilisé par les médias aux ordres prouve que ce qui est annoncé n’est que hypothétique …. C’est la porte grande ouverte pour toutes les manipulations de cervelles et de l’opinion publique … toujours afin de justifier la poursuite du conflit.

        +16

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  • basile // 05.03.2018 à 06h03

    il y a environ une semaine, un « habitant » de la Ghouta a entendu une forte explosion, suivie d’une forte odeur de chlore. Depuis, plus rien. C’est comme qui dirait un pétard qui a foiré. Ils en tireront un autre, qui cette fois fonctionnera peut-être.

    quant à la photo de ce qui semble être un sac à dos (du petit Aylan ?) elle n’existe que sur le site Amnesty, et quelques sites arabes. Curieux comme les trous sont parfaitement rond, le tissus n’est pas déchiré, c’est rond. Et pile dans le centre des motifs carrés. Ça c’est de la sous munition de haute précision.

    quant à la (aux) propagande, qui a la plus grosse artillerie médiatique ? Quand Assad dit « nous n’avons pas d’armes chimiques », il le dit en 5 mots sur 1 seul média. En face, la propagande se fait en 2 pages sur 20 média. Malgré nous, moi en tous cas, je dois faire un effort pour croire le premier plus que le second. Alors que dire du lecteur moyen macronien bien formaté ?

      +52

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    • Dominique // 05.03.2018 à 10h56

      « quant à la photo de ce qui semble être un sac à dos »
      Bonjour. Je ne sais pas ce que c’est, mais certainement pas un sac à dos. Plutôt du matériel militaire, vu les « ID » d’identification et le nombre de coutures.

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  • Fritz // 05.03.2018 à 06h20

    J’ai parcouru rapidement ce rapport bien orienté, et je me pose quelques questions.

    1) Qui finance Amnesty International ?
    2) « Souhaitons que la justice internationale puisse rapidement enquêter sur elles (les « très graves accusations envers le gouvernement syrien »), et punir les coupables » : mais quelle est cette justice ?
    Celle qui a inculpé Milosevic et n’a même pas tenté d’inquiéter Bill Clinton, Tony Blair, George W. Bush ?

    Une justice internationale comme la soi-disant « communauté internationale » ? Non merci.

    Malgré leur haine pour Napoléon, les « Alliés » (Anglais, Russes, Autrichiens et Prussiens) n’ont pas eu à l’idée de le juger pour « crimes de guerre » en 1814 et 1815. L’époque était peut-être moins hypocrite que la nôtre.

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    • Dominique // 05.03.2018 à 11h01

      « mais quelle est cette justice ? Celle qui a inculpé Milosevic et n’a même pas tenté d’inquiéter Bill Clinton, Tony Blair, George W. Bush ? »
      LA CPI ne peut s’intéresser ni a Clinton ni à Bush, les États-Unis n’ayant pas ratifié le Statut de Rome.

        +13

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      • Fritz // 05.03.2018 à 11h39

        Slobodan Milosevic n’a pas été inculpé par a CPl, mais par le TPIY. Bombe judiciaire, son inculpation a accompagné les bombes de l’OTAN sur la Serbie.

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      • Marie Colin // 06.03.2018 à 01h33

        ce genre « d’exclusion » ne tient pas la route un instant s’il permet d’exonérer les pires criminels (compte tenu du nombre de leurs victimes…)
        soit la CPI est véritablement une cour de « justice » internationale et elle n’exclut pas les occidentaux parce qu’ils s’en mettent à l’abri en n’y participant pas, soit elle se croise les bras !
        pour l’instant elle ne s’en prend qu’aux « petits faiseurs » du crime – non occidentaux, cela va de soi – et c’est pourquoi un certain nombre de pays africains pensent à la quitter – à juste titre.
        Quant à Amnesty… qui avait refusé de défendre Mandela parce qu’il se « livrait à la violence » – et qui renvoie dos à dos les colons sionistes et leurs victimes palestiniennes… hum !

          +5

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  • Lançon Jacques R // 05.03.2018 à 06h55

    Il faut se rappeler que lors des élections présidentielles de 2017, seuls deux candidats étaient favorables à la poursuite du positionnement pris par Hollande et Fabius. Deux candidats sur 11 c’est à dire Macron et Hamon.
    Ces deux candidats semblaient avoir affirmé que la politique de Hollande vis à vis de la Russie avec les sanctions et de la Syrie en exigeant le départ de Bachar et en armant les rebelles anti-gouvernement syrien, étaient les « bonnes » pour la France.
    Et quand nous totalisons les voix qui se sont portées au premier tour des présidentielles c’est pas loin de 3 Français sur 4 qui se sont exprimés en faveur de candidats opposés à la poursuite de la politique étrangère de Hollande. Macron semble un peu en tenir compte.

    Actuellement la meilleure façon de protéger les populations civiles de Syrie c’est d’exiger la reddition des rebelles que la France de Hollande a contribué malheureusement à armer.

      +63

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  • WASTERLAIN Serge // 05.03.2018 à 08h18

    Avant de venir vivre en France, en 2002, ça faisait bien 5 ans que je n’allumais plus ma petite bougie d’Amnesty sur la tablette de ma fenêtre de la maison où j’habitais en Belgique !

      +9

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  • perso // 05.03.2018 à 08h30

    Nul et non avenu. Je ne dépasse pas la lecture de l’introduction, c’est une perte de temps manifeste. Pour moi Amnesty s’est completement discredité sur le dossier Syrien dépuis le début, arguant régulierement des « selon certaines sources », a tout bout de champs, en violation du dode déontologique des ONG: aller sur place, constater sur place, relater les faits, rien que les faits. Amnesty ne s’est pas opposé aussi au transfert d’armes vers les factions « rebelles », un comble aussi pour une ONG:

    Extrait:
    « Il incombe aux États qui envisagent d’effectuer des transferts militaires au profit de groupes
    armés d’opposition de s’assurer au préalable de la mise en place de mécanismes
    concrets, applicables et vérifiables permettant d’écarter tout risque important que
    l’équipement militaire fourni ne soit utilisé à mauvais escient ou détourné, et ne serve
    à perpétrer ou à faciliter des atteintes graves aux droits humains ou des violations du
    droit international humanitaire »

    https://amnistie.ca/sinformer/communiques/international/2013/syrie/leventualite-dune-intervention-armee-internationale

      +42

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    • V_Parlier // 05.03.2018 à 16h18

      Et sur le dossier ukrainien, même chose.

        +11

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  • LaurentL // 05.03.2018 à 09h06

    Ça mord ou ça mordille . La mâchoire est sélective .

    http://www.wikistrike.com/2017/10/qui-est-derriere-amnesty-international.html

      +15

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    • Fritz // 05.03.2018 à 09h23

      Merci. Vous avez répondu à ma première question, “Qui finance Amnesty International ?”

      “Il est incroyable de voir à quel point les lignes idéologiques d’Amnesty International, de la Fondation Open Society de George Soros et du Département d’État américain sous Hillary Clinton sont proches”, précise votre source.

      Plutôt qu’Amnesty International, je souhaite une amnistie générale (en français) à la fin de cette guerre qui n’a que trop duré. Pour cela, il faut que l’État syrien reprenne la maîtrise de tout son territoire, et qu’il prépare la reconsilliasyon des Syriens.

      Désolé d’écrire ainsi le substantif correspondant à « réconcilier », mais si je l’écris selon l’orthographe, le commentaire est aussitôt « signalé comme spam ».

        +22

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    • bm607 // 05.03.2018 à 14h05

      Pour ceux qui n’auraient pas le temps de lire cet intéressant article, il faut au moins avoir lu la conclusion :
      « On peut affirmer avec assurance qu’Amnesty International est un mercenaire international engagé par des organisations d’État et des entreprises pour défendre leurs intérêts économiques et politiques. »

      A partir de là, il faut à coup sûr regarder avec une extrême prudence dans le présent article d’AI les parties concernant les actes des « ennemis » des bailleurs de fonds, à savoir B. Al-Assad et ses alliés.

        +13

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  • Nouréiev // 05.03.2018 à 09h34

     » Enfin ça y est ! « , pour reprendre le slogan d’un vendeur de journaux à pied sur la place du Capitole à Toulouse : Amnesty International vient de rejoindre les médias mainstream !

      +16

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  • Bibendum // 05.03.2018 à 10h02

    Le 1er mars Poutine fait un étalage médiatique de sa puissance militaire qu’il affirme invincible. Ainsi donc, ce n’est ni la fin de l’histoire de Fukuyama ni celle de la guerre froide.

    Mais on s’effarouche face à la propagande des uns, qui malgré tout fait état d’une part de vérité, sans s’informer des propagandes en symétrie qui ne manqueront pas moins de faits réels pour s’étayer.

    Qu’en est il du grand jeu géostratégique mondial?

    Quelles sont nos perspectives économiques, si d’aventure notre « bon » président retirait la France de tous ces conflits d’intérêts ?

    Ne rêvons pas utopie. La racine est plantée dans notre jardin. Et si l’on reconnait l’arbre à ses fruits, interrogeons nous sur les fruits que nous voulons consommer pour planter le bon arbre.

    Nous pouvons changer nos comportements, nos modes de vie et c’est un préalable. S’effaroucher, c’est mignon mais inutile, le grand jeu continuera!

      +4

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  • Leïla // 05.03.2018 à 10h50

    Qui connait la Syrie ?
    Un pays au désert rocailleux. Alors que la  » coalition  » était encore seule présente, elle a laissé passer des colonnes de ces terroristes…en plein désert ???
    Faudrait que l’on m’explique un truc. On nous raconte que Daech se finance avec le pétrole. Comment ont ils fait pour accéder aux forages pour vendre le pétrole. Faut des armes z ‘ont fait comment ? Ils ont dans un premier temps couru 2 par 2 avec des jerricanes puis qd ils ont eu assez d’argent, ces fameux terroristes ont pu acheter des pick up, des armes…burlesque mais ça passe. Bien sûr les saoudiens mais les armes sont françaises, britanniques, américaines. Une telle désinformation me fait craindre le pire pour les années à venir. A force de dire que nous isolons l’Iran, la Corée….c nous qui sommes très seuls sur la scène internationale…le chant du cygne. Nos politiques sont totalement frontaux et nous entraînent dans leur médiocrité…insupportable !
    Ecoutez plutôt Bassam Tahhan.
    Ce qui est sympa c de voir que même en France le doute s’installe (pas faute de subir un véritable lavage de cerveau). Les Amnesty, WWF, ONG…enfin contestés !

      +30

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  • Rémi BRARD // 05.03.2018 à 10h59

    Celui là, Amnesty a du oublier de le lire et vérifier:

    Syria conflict: Women ’sexually exploited in return for aid’

    https://www.humanitarianresponse.info/system/files/documents/files/2017-12_voices_from_syria_2nd_edition.pdf

    C’est à dire que les syriens lambda doivent non seulement faire face aux hordes terroristes financés par l’occident et les bons pays arabes, mais aussi subir la violence de ceux qui sont censé les protéger. Mais pour çà: le decodex a rempli son oeuvre..

      +13

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  • Frédéric // 05.03.2018 à 11h25

    Le ton méprisant de la plupart des commentaires vis à vis d’Amnesty International est vraiment désolant. Lisez les rapports d’AI sur les violations des droits humains ailleurs qu’en Syrie, peut-être arriveront-t-ils à vous convaincre que la dénonciation de la barbarie ne doit pas être sélective sous peine de perdre toute crédibilité.

    Heureusement qu’Amnesty International existe et fait son boulot !

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    • Lysbeth Levy // 05.03.2018 à 11h59

      Pardon mais vous voulez dire du « bon boulot » comme Al Nosra ? Trève de plaisanterie, Parce que a la longue on sait qui est derrière Amnesty Internationale : https://www.opensocietyfoundations.org/about/programs/us-programs/grantees/amnesty-international-usa-0 Même si « certaines enquêtes » peuvent être justes cette ONG se discrédite pour avoir menti sur plusieurs rapports et fait de la pub des campagnes pour libérer de futurs assassins de peuples. Non cette ONG fait dans le « bizness guerrier » plus qu’humanitaire, car c’est une façade là leur vrai but faire de la propagande contre des pays,des personnes, leurs sources étant biaisées car basées sur des propagandistes sur place. ou de sociétés de communications « Rendon group » pour la Yougoslavie.et l’Irak ..

        +19

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      • Frédéric // 06.03.2018 à 11h22

        Vous êtes, j’ai l’impression, en plein complotisme, imaginant des forces cachées qui « seraient derrière » Amnesty et la manipuleraient. Dans le rapport d’AI, y a-t-il des faits qui sont faux ? Pouvez-vous en citer un ? Quels « futurs assassins » AI défend-elle ? Quelles « enquêtes » d’AI sont, pour vous, justes ?

        Heureusement, il ne suffit pas d’exhiber une organisation US ayant donné des dollars à une ONG pour discréditer cette dernière. « Plus une société s’éloigne de la vérité, plus elle hait ceux qui la disent. »

          +0

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    • Alfred // 05.03.2018 à 14h40

      Ce qui est désolant c’est de voir petit à petit toutes les ong infiltrées et pourries de l’interieur pour des motifs politiques. Quelques ordures arrivent à pourrir le travail magnifique de centaines d’autres.
      Cela fait longtemps que les ong américaines sont instrumentalisées (au plus grand mépris de ceux qui y travaillent et surtout des populations qui sont sensées en bénéficier). Quelques ong françaises ont résisté plus longtemps mais il semble que quelques barrières aient cédées dernièrement…

      « peut-être arriveront-t-ils à vous convaincre que la dénonciation de la barbarie ne doit pas être sélective sous peine de perdre toute crédibilité. ». C’est exactement le problème mon cher… Auquel vous êtes visiblement vous même aveugle…

        +27

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      • Frédéric // 06.03.2018 à 11h49

        Ce que je trouve désolant c’est la tonalité haineuse qui transparaît des commentaires. Ma lecture du site « Les Crises » est assez récente, et je peux vous assurer que je n’aurais pas poursuivi si j’étais tombé la première fois sur une telle discussion autour d’Amnesty…

        Amnesty dénonce la façon dont sont traités les migrants, par exemple les Rohingyas, et les atteintes aux droits humains partout dans le monde. L’histoire d’AI, en particulier aux temps de l’URSS, montre que le travail d’AI est utile, entre autres dans sa défense des prisonniers d’opinion.

        Des barrières ont peut être, comme vous dites, cédé dernièrement : celles que je vois ce sont celles concernant les migrants en France. AI dénonce la situation qui leur est faite, en particulier celle des mineurs. Une militante d’AI est poursuivie en ce moment à Nice. Peut-être, avant de dénoncer AI, serait-il bon de dénoncer les atteintes aux droits humains en France.

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        • Lysbeth Levy // 07.03.2018 à 09h38

          « complotisme » « lecture haineuse » et quoi encore ? Et bien vous pouvez toujours retourner sur Le Monde ou Libération on ne vous en voudra pas si vous préférez la « doxasphère » des médias de milliardaires. Merci de respecter des opinions différentes et plus indépendantes que celles dont vous avez l’habitude. Si AI vous envoie faire sa pub merci de respecter des gens qui ont des avis pertinents sur l’utilisation que fait AI des informations vraies ou fausses. AI peut être critiquée et comme Oxfam a tendance à dériver vers l’inverse de ce qu’elle annonce a coups de manchette hyper-médiatisées

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          • Frédéric // 07.03.2018 à 12h31

            Je suis découvert : en effet, je suis envoyé par AI pour faire sa pub et payé en dollars par G. Soros. C’est vrai que je ne respecte pas vos opinions différentes et vos avis pertinents, surtout ceux concernant les atteintes aux droits humains en France.

            Pour me faire pardonner, voici un lien qui me paraît intéressant : https://lundi.am/Lettre-a-la-Ghouta
            (je préfère quand même vous prévenir : le discours est peut-être un peu trop « média de milliardaires » pour vous).

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    • Fritz // 05.03.2018 à 15h07

      Pour comparaison, @Frédéric : j’ai reçu samedi « Vivre debout », le journal de Handicap International, association qui vient en aide aux victimes des mines (et plus généralement des guerres) à travers le monde. Une ONG, dans le jargon actuel.

      Handicap International parle des « 830 000 Syriens déplacés ou réfugiés dans les pays limitrophes », des « quelque 30 000 Syriens qui sont blessés chaque mois », et à propos de la Ghouta orientale, des « acteurs armés  » dont la présence « empêche les organisations humanitaires d’intervenir ». Exemples et photos à l’appui, cette association ne s’occupe que des victimes de guerre, en particulier des enfants, sans trier entre les bonnes et les mauvaises victimes.

      Je n’ai jamais lu dans les textes de Handicap International les mots qui obsèdent nos dirigeants, nos médias, et Amnesty International : « dictature », « terrorisme », « crimes de guerre », « crimes contre l’humanité », « justice internationale », etc.

      Il y a ONG et ONG. Je préfère donner à Handicap International qu’à Amnesty International.

        +18

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      • Frédéric // 06.03.2018 à 12h00

        Pourquoi comparer les ONG entre-elles ? Vous pouvez donner à Handicap International ET à Amnesty…

        Pendant la seconde guerre, en auriez-vous voulu à la Croix Rouge de dénoncer les crimes des nazis ? Non, j’en suis sûr. Et bien aujourd’hui, je suis reconnaissant à AI de dénoncer les crimes perpétrés contre les populations civiles de quelque côté que ce soit. Je ne connais aucune autre organisation internationale faisant cela.

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        • ledufakademy // 07.03.2018 à 22h31

          Ecoutes : fais au moins l’effort de lire les rapports que l’on se bouffe depuis plus de 10 ans pour certains pour avancer nos propos : Qui finance Amnesty LTD et charity !

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  • Dominique // 05.03.2018 à 11h36

    L’offensive de l’armée syrienne est en réalité dirigée contre une des zones maraichère de Damas, la Ghouta côté Est.
    https://www.almasdarnews.com/wp-content/uploads/2016/10/CugZl0_XYAkHi_b-1-1068×599.jpg
    Cette zone fait environ 50 km². Amnesty international nous parle des souffrances de 400 000 personnes qui y sont prises au piège. Cela fait 8000 personnes au km² ! Bien plus que Hong Kong (6000 h/km²). Notez bien qu’il s’agit d’une zone maraichère, bien qu’on y trouve des faubourgs autour d’Amalka à l’Ouest.
    Voici la zone dans Google Map :
    https://www.google.fr/maps/place/Zamalka,+Syrie/@33.5236674,36.445393,14420m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x1518e42a52e0be23:0xfcd3c743bd18e4e9!8m2!3d33.5264878!4d36.3525183?hl=fr

    Vue cette ineptie, il m’est difficile de croire quoi que ce soit d’autre émanant de cette organisation.

      +36

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  • Lysbeth Levy // 05.03.2018 à 12h11

    Petit rappel de l’école de guerre sur les vérités cachées des ONG de type Amnesty internationale : http://bdc.aege.fr/public/Le_dessous_des_ONG_une%20verite_cachee.pdf
    Un lobby économique avant tout sous le masque « humanitaire » qui a joué de sales rôles dans le déclenchement de nombreux conflits donc massacres, subversions, ingérences dans la politique intérieure de pays indépendants. Ceux qui paient attendent un retour sur investissement les droits de l’homme ne sont qu’un prétexte, de temps en temps un bonne enquête mais surtout de la propagande agit-prop repris en masse par les médias du même nom…

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    • Chris // 05.03.2018 à 16h27

      Je n’ai pas trouvé de date à ce rapport : avez-vous une idée ?

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  • Leïla // 05.03.2018 à 13h03

    Parait que ce gamin dit des c….en attendant il est l’honneur de la France.

    !https://www.youtube.com/watch?v=Xia4mR4DwUA

    Nous sommes passablement grillés en Afrique, au moyen orient, en Amérique du Sud…what else ?
    Of course et com dab les ricains sont en train de nous faire un bb ds le dos (toute cette génération qui a fait croire que l’Amérique a sauvé l’Europe lors de la dernière guerre mondiale…et les russes ???…20 millions de morts !!!).
    Nous faisons comment demain pour les matières premières ? On sort encore l’armée ? Allons nous tenir avec la démographie à venir ? Nous faisons encore appelle à des mercenaires que l’on finance comment ?
    Les gamins des cités ? Ils sont au taquet …pour quitter la France. Imaginez des jeunes de 30 ans en France regardant la TV de leur pays d’origine …massacre de musulmans à tous les étages. Les chaines arabes n’ont pas la même pudeur à montrer les horreurs en Libye. Peut être là qu’il faut chercher les raisons du port du voile. Il s’est passé la même chose en Bosnie. Si être un musulman est un problème…assumons le jusqu’au bout ! Réaction sans doute un peu hystérique mais je comprends ! Le lien n’a jamais été établi, et pourtant !
    Je ne parle même pas des Zemmour, BHL, Finkelkraut…qui éructent leur haine en toute impunité.

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  • Catalina // 05.03.2018 à 16h23

    La preuve des liens entre les Casques Blancs et des groupes djihadistes en Syrie [VIDEO]

    Ahrar Al Sham fait partie de Fatah Al Sham (l’Armée de la Conquête) aux côtés du Front Al Nosra et est dirigé par un individu notoirement connu comme formateur d’enfants-terroristes, le Cheikh formé à Riyad Abdullah Muhaysini. Le clip ci-dessus a été filmé dans les alentours de Hama en 2017, avec des combattants du Fatah Al Sham, des casques blancs et Muhaysini accueillant des terroristes de Daraya.
    Source : Vanessa Beeley
    https://www.youtube.com/watch?v=-fJbMWhkTAw
    https://gaideclin.blogspot.fr/2018/03/la-preuve-des-liens-entre-les-casques.html

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  • Catalina // 05.03.2018 à 16h25

    Pour rappel.

    Amnesty a appelé le Conseil de sécurité à intervenir en Syrie – légitimant les visées de puissances engagées à renverser Assad par groupes terroristes interposés – comme elle le fit en Libye avec les conséquences horribles que l’on sait.

    « Au lieu d’attirer l’attention, comme elle aurait dû, sur les exactions perpétrées par les divers groupes terroristes qui ont plongé la Syrie – naguère prospère et pacifique – dans la peur et l’horreur absolue, au lieu de condamner principalement leurs bombardements contre des civils depuis les zones qu’ils occupent, dans son rapport du 4 mai, Amnesty continue d’accuser principalement les forces gouvernementales –  »

    https://arretsurinfo.ch/syrie-pour-qui-roule-amnesty-international/

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  • bluerider // 05.03.2018 à 16h54

    Si la coalition OTAN-Golfe-Israël a de meilleures solutions à proposer, surtout qu’elle ne se gêne pas, elle qui sait communiquer dans des milliers de medias où viennent aussi pleurer les rebelles. Je me suis « amusé » si cette expression a un sens dans le contexte tragique décrit ici, à évaluer les pertes civiles si, en Septembre 2013, cette coalition spécialiste du « carpette bombing » était intervenue après l’attaque au gaz si controversée du 21 août 2013. Au prorata de la population libyenne et des victimes que nous avons bombardées en Libye (80 000 morts en 2 mois), et compte tenu de la population restante en 2013 en Syrie, il est plausible qu’une attaque de notre « coalition » eût fait 190 000 morts de plus que le chiffre actuel. Les chiffres de Mossoul (40 000 morts) face à ceux d’Alep (31 000 morts) semblent aller dans ce sens. Les bombes GBU sont-elles plus modérées que celles de l’aviation russe ? Autour de la Syrie, les autres armées des pays riverains sont-elles « vierges » de tous reproches ? Israël qui bombarde au phosphore en 2009 et 2014 (3000 morts)? L’Arabie saoudite qui massacre des civils au Yemen (20 000 morts ?) ? Al Sissi qui réprime la révolution islamiste… Erdogan qui emprisonne, torture etc…. cet entêtement d’AMNESTY est à la fois louable et louche.

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  • Tchernine // 05.03.2018 à 17h07

    Ça fait un moment qu’on n’a pas entendu la vraie voix de leur maître! Là, de toute évidence il les a appelé à l’ordre et ils ont fait du  » bon boulot »! Ces vendus vont avoir leur os ronger…bien mérité. Congratulations.

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  • Richard Bouillet // 06.03.2018 à 01h15

    La supercherie du terrorisme islamique… qu’Amnesty International entretient évidemment.
    https://rvvaza.blogspot.fr/2014/12/la-supercherie-du-terrorisme-islamique.html

      +1

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  • Tardieu // 06.03.2018 à 08h43

    Un an plus tôt…

    Le 12 février 2017

    Qui a commandé le rapport publié le 6 février par Amnesty International : « L’abattoir humain. De nouvelles révélations lèvent le voile sur une véritable politique d’extermination en Syrie. » ? Réponse : l’oligarque George Soros. La preuve :

    http://www.lutttedeclasse.org/dossier44/Syrie_rapport_Amnesty_International_12022017

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  • Nicole de Nicomaque // 06.03.2018 à 22h53

    Je suis très étonné par le fait que dans le rapport d’Amnesty International, il ne soit pas mentionné les attentats à la bombe contre les hôpitaux et les université perpétrés par les différents factions des fascistes islamistes. Il y a plein de vidéos sur internet où ces miliciens fanatiques revendiquent ces attentats à l’explosif contre les lieux de savoirs scientifiques et les lieux de soins. Les miliciens dijhadistes sont très fiers de faire exploser des hôpitaux et des universités. Ils jubilent à l’image tandis qu’une musique supposée sacrée hurle dans les enceintes après une telle action satanique. Il est très étrange qu’il n’y ait rien sur ce point dans le rapport présenté ci-dessus par Amnesty International. Un oubli ?

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