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24.février.201824.2.2018 // Les Crises

Nos cris d’indignation à propos du siège de Ghouta sonnent creux car nous ne ferons rien pour sauver les civils. Par Robert Fisk

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Source : Robert Fisk, 22-02-2018

2016 – Destructions dans la ville d’Alep – Photo : ICRC

Comment pouvons-nous protester alors que nous ne faisons rien contre l’opposition islamiste armée à Assad (je ne parle pas ici de l’EI) ou que nous n’essayons même pas d’organiser notre propre cessez-le-feu, même avec l’aide de la Russie ? Après tout, cela fait des années que nous armons ces gens-là.

Voilà, ci-dessous quelques cruelles réalités à propos du siège de la Ghouta qui ont été enterrées sous de vrais décombres couverts de vrai sang, ainsi que sous d’hypocrites manifestations apocalyptiques d’horreur occidentales. C’est Sergey Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, qui a énoncé la première et la plus importante de ces réalités en déclarant lundi que Moscou et le gouvernement syrien « pourraient faire bénéficier [la Ghouta] de l’expérience acquise lors de la libération d’Alep ». Cette simple phrase – qu’on peut traduire par « il faut tirer les leçons d’Alep » – a été considérée par les rares personnes qui y ont prêté attention, comme un avertissement que la Ghouta allait être détruite.

Mais pendant de nombreux mois, les Russes et les Syriens, ont tout tenté pour faire sortir les civils syriensde d’Alep-Est avant de la reprendre ; après que les troupes syriennes ont énormément progressé dans la banlieue, il y a eu, en effet, un exode des innocents et des opposants armés au régime ont aussi pu partir. Beaucoup ont été escortés par des policiers militaires russes armés et en uniforme jusqu’à la frontière turque. D’autres ont préféré – sans doute sans avoir bien réfléchi – partir sous escorte, avec leurs familles, pour Idlib, le grand « dépotoir » de combattants islamistes qui est maintenant évidemment assiégé à son tour.

Ce dont Lavrov voulait parler, c’est d’un accord similaire avec les rebelles armés de la Ghouta. Les Russes et les Syriens ont des contacts directs avec ceux qu’ils considèrent comme des « terroristes » – un mot cher à l’Occident lorsqu’ils attaquent les mêmes groupes islamistes de Nusrah (al-Qaida) que les Russes ; C’est pourquoi, lorsque le siège du dernier district rebelle de Homs a pris fin l’année dernière, des soldats russes en uniforme ont escorté les islamistes armés et souvent encagoulés qui étaient autorisés à partir pour Idlib. J’ai vu ça de mes propres yeux.

Les « rebelles » / « terroristes » / « islamistes » / « opposition armée » – choisissez le mantra qui vous plaît – sont, bien sûr, l’autre « réalité » du bain de sang de Ghouta que nous devons ignorer, passer sous silence, cacher, nier. Car les combattants de Nusrah à Ghouta – qu’ils aient ou non exercé des pressions sur les civils de la banlieue pour qu’ils leur servent de « boucliers humains » – font partie du mouvement initial d’Al-Qaïda qui a commis des crimes contre l’humanité aux Etats-Unis en 2001 et qui a souvent coopéré en Syrie avec l’EI, la secte diabolique que les Etats-Unis, l’UE, l’OTAN et la Russie (ajouter ici tous les autres défenseurs habituels de la civilisation) ont promis de détruire. Les alliés de Nusrah sont Jaish al-Islam, un autre groupe islamiste.

C’est une situation très étrange. Personne ne doit douter de l’ampleur du massacre à la Ghouta. Ni de la souffrance des civils. Certes, on ne peut pas s’indigner quand les Israéliens attaquent Gaza (en utilisant le même argument de « boucliers humains » que les Russes d’aujourd’hui) et en même temps excuser le bain de sang à la Ghouta sous prétexte que les « terroristes » assiégés sont des islamistes d’Al-Qaïda proches de l’EI.

Mais ces groupes armés sont curieusement oubliés lorsque nous exprimons notre indignation sur le carnage de la Ghouta. Il n’y a pas de journalistes occidentaux pour les interviewer – parce que ces défenseurs de la Ghouta nous couperaient la tête (un fait que nous préférons aussi passer sous silence) si nous avions l’audace d’essayer d’entrer dans la banlieue assiégée. Et – fait incroyable – sur les images que nous recevons, il n’y a pas un seul homme armé. Cela ne veut pas dire que les enfants blessés, les enfants morts ou les cadavres ensanglantés – dont les visages sont dûment « floutés » par les sensibles chefs de rédaction de nos télévisions – ne sont pas réels ou que les films sont faux. Cela veut dire que les images ne montrent pas toute la vérité. Ces films – et ceux qui les font – se gardent bien de nous montrer les combattants d’al-Nusrah qui sont à la Ghouta. Et il n’y a aucune chance qu’ils nous les montrent jamais.

Sur les films archivés de sièges passés – Varsovie en 1944, Beyrouth en 1982, Sarajevo en 1992 – on voit les combattants qui défendaient ces villes, et on voit leurs armes. Mais quand on regarde les images de la Ghouta – où la quasi-totalité des films en provenance d’Alep-Est – on dirait qu’il n’y a là aucun combattant armé. Je n’en ai pas non plus trouvé la moindre mention dans nos réactions sur les souffrances des civils dans les médias américains et européens, à part la mention que la Ghouta est « tenue par les rebelles ». Qui donc a tiré au mortier sur le centre de Damas et tué six civils – et blessé 28 autres – il y a 24 heures ? C’est peu de monde au regard de tous les morts de la Ghouta, c’est sûr. Mais ont-ils été tués par des fantômes ?

Il s’agit là d’une omission d’importance, car pour en finir avec ce massacre de civils – il vient encore d’y avoir 250 morts de plus -, il faut pouvoir établir de toute urgence un contact entre les assiégeants armés et les attaquants armés. Les déclarations de Lavrov des deux derniers jours suggèrent que les Russes avaient accepté de revenir au statut de « déconfliction » de la Ghouta, une manière bizarre de nommer un cessez-le-feu permettant d’envoyer de l’aide humanitaire à la Ghouta et de faire sortir les blessés. Mais – selon Lavrov, bien sûr – al-Nusrah a rompu l’accord.

Vrai ou pas, comment pouvons-nous nous plaindre alors que nous ne voulons pas nous occuper nous-mêmes de l’opposition islamiste armée à Assad (je ne parle pas ici de l’EI), ou que nous n’avons aucune intention d’organiser notre propre cessez-le-feu, même avec l’aide de la Russie ? Après tout, on les arme depuis des années ! Mais nous ne ferons rien de tout ça. Alors nous nous tordons les mains avec toujours plus d’hyperboles hypocrites.

Au cours des dernières 48 heures, par exemple – et j’attire votre attention là-dessus – nous avons entendu les États-Unis, des ONG et des médecins en contact avec les hôpitaux de Ghouta dire que la banlieue est le théâtre de « flagrants crimes de guerre de dimension épique », parler de « jugement dernier », de « massacre du XXIe siècle », de « violence hystérique » – qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire d’ailleurs ? – et, même la pauvre ONU, elle-même, dire que cela « dépassait l’imagination » et que « les mots leur manquaient ».

Encore une fois, oui, ce sont les Russes et les Syriens qui sont la cause des souffrances inhumaines, abominables et aberrantes des habitants de la Ghouta pour la seule bonne raison qu’ils se trouvent dans cet endroit de la Syrie pendant cette guerre. Mais les petits saints ridicules de la bureaucratie onusienne – qui, hélas, ne manqueront jamais de mots – et ceux qui décrivent le siège de la Ghouta comme « le jugement dernier » savent-ils au moins de quoi ils parlent ? Gardons le sens des proportions, malgré les atrocités. Auschwitz et l’holocauste juif et le génocide rwandais et l’holocauste arménien et les innombrables massacres du XXe siècle (on peut aussi ici rappeler discrètement les pertes de la Russie aux mains des hordes hitlériennes) étaient beaucoup plus proches du « jugement dernier » que la Ghouta. Comparer ce terrible siège aux crimes contre l’humanité du siècle dernier, c’est déshonorer les millions de victimes innocentes de crimes bien pires.

La vérité est que ces expressions d’horreur de « notre » camp sont des substituts. Pourquoi l’ONU n’a-t-elle pas été « à court de mots » la première année de la guerre ? De nombreuses victimes syriennes étaient à court de mots dès 2012, notamment parce qu’un grand nombre d’entre elles étaient mortes. Selon les statistiques que nous établissons 400 000 civils sont piégés à la Ghouta. On peut se demander si c’est bien leur nombre réel. On nous avait dit, en 2016, que 250 000 personnes étaient piégées dans Alep mais on a appris ensuite qu’il y en avait plutôt environ 92 000. Mais c’était encore assez pour qu’on puisse parler de crime de guerre. Et si seulement 200 000 personnes étaient piégées à la Ghouta ? Bien sûr, cela serait aussi une catastrophe épouvantable.

La réalité est que le siège de la Ghouta continuera jusqu’ à la reddition et l’évacuation. Aucune des paroles que nous prononçons n’empêchera ce sombre scénario de se dérouler jusqu’au bout, et nous le savons tous – ou du moins les gardiens de nos plus hautes valeurs morales le savent. Rien sur le terrain ne changera. Et quand la Ghouta « tombera » – ou sera « libérée », comme ses assiégeants nous le diront sans doute – alors la destruction de la ville d’Idlib commencera. Et une fois de plus, ce sera le jugement dernier, une « violence hystérique » et le « massacre du XXIe siècle » (probablement pire que les sièges d’Alep et de la Ghouta). Aucune condamnation occidentale n’empêchera l’inéluctable. Nous sommes en faillite, nous crions notre indignation sans le moindre espoir – ni la moindre intention – de sauver des innocents. C’est cela, j’en ai peur, la triste histoire de la Ghouta telle qu’elle sera relatée par les historiens. Et le pire, c’est qu’ils auront raison.

Robert Fisk

Robert Fisk est le correspondant du journal The Independent pour le Moyen Orient. Il a écrit de nombreux livres sur cette région dont : La grande guerre pour la civilisation : L’Occident à la conquête du Moyen-Orient.

Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet

Source : Robert Fisk, 22-02-2018

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Commentaire recommandé

martin // 24.02.2018 à 07h29

Parfaitement juste

Les experts de C dans l’air reconnaissent maintenant, du bout des lèvres, que les rebelles de la Ghouta sont des islamistes (entendons Takfiristes), mais ajoutent aussitôt que ce sont des « enfants de la Ghouta », des gars du coin en somme, plutôt sympas.

Personne ne dit, en effet que ces gars sympa bombardent Damas depuis des semaines faisant morts et blessés.

Personne ne dit non plus, comme le rappelle Fisk, que ces combattants fanatiques sont soutenus par les occidentaux sous le nom de rebelles, ou d’opposition.

Oui, ce que vivent les civils de la Ghouta est terrible et infiniment triste, mais comment se fait-il que les victimes d’en face ne soient jamais évoquées? C’est un mensonge par omission qui empêche l’opinion de comprendre ce qui se passe, et ce mensonge devient de plus en plus écoeurant.

50 réactions et commentaires

  • martin // 24.02.2018 à 07h29

    Parfaitement juste

    Les experts de C dans l’air reconnaissent maintenant, du bout des lèvres, que les rebelles de la Ghouta sont des islamistes (entendons Takfiristes), mais ajoutent aussitôt que ce sont des « enfants de la Ghouta », des gars du coin en somme, plutôt sympas.

    Personne ne dit, en effet que ces gars sympa bombardent Damas depuis des semaines faisant morts et blessés.

    Personne ne dit non plus, comme le rappelle Fisk, que ces combattants fanatiques sont soutenus par les occidentaux sous le nom de rebelles, ou d’opposition.

    Oui, ce que vivent les civils de la Ghouta est terrible et infiniment triste, mais comment se fait-il que les victimes d’en face ne soient jamais évoquées? C’est un mensonge par omission qui empêche l’opinion de comprendre ce qui se passe, et ce mensonge devient de plus en plus écoeurant.

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    • Kesse // 24.02.2018 à 11h07

      Apparement, nous vivons dans un monde où le journalisme traitant des sujets sérieux a pour principale but de créer une ambiance, un certain brouhaha sonore dans lequel chacun est amené à vivre … un peu comme une play list lors d’un rassemblement. Cela définit l’humeur et prépare les consciences des individus: la russie, ce régime autoritaire qui attaque nos démocraties en organisant des piratages et des campagnes de fake news, s’associe aux dictateur sanguinaire de Syrie pour organisé un odieux massacre favorisant ses intérêts et son influence grandissante.

      La comparaison avec un bruit de fond me parait importante, car quelque soit les précautions prises, on est toujours exposé à ce bruit. Et la chose amusante est qu’en maths, le bruit signifie l’addition d’une fluctuation aléatoire qui empêche l’observation directe du phénomène d’intérêt. D’un point de vue jounalistique, nous sommes dans l’ère du bruit médiatique.

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      • Papagateau // 24.02.2018 à 14h07

        Autre caractéristique du bruit dans son sens mathématique : Sa valeur moyenne doit être nulle, sinon c’est un phénomène physique qui porte du sens.

        Clairement la propagande médiatique a un sens (dans les 2 sens du mot) , et par conséquent je ne peux l’appeler « bruit ».

        Tout au mieux « faux bruit », car il est plein de faussetés.

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        • Kesse // 24.02.2018 à 17h57

          Non, il n’est pas nécessaire que la moyenne soit nulle. On l’a choisi nulle quand on veux l’analyser en master pour avoir un cas simple et joli … En réalité, la plupart du temps la meilleure modélisation pour la moyenne serait un processus. Et c’est là le problème, il n’ya pas de solution simples pour recouvrir le message d’origine.

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      • Ellilou // 24.02.2018 à 14h51

        A voir:

        https://www.lemediatv.fr/video/le-conflit-syrien-02242018-0929

        Claude EL KHAL fait un travail remarquable sur Le Média concernant cette région du monde.

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    • Bellefontaine // 25.02.2018 à 01h57

      « comment se fait-il que les victimes d’en face ne soient jamais évoquées? »

      Peut-être bien que ça obligerait les commanditaires occidentaux à reconnaître leurs responsabilités dans ce charnier qui, peu importe la description qu’on s’empresse d’en faire, restera un crime contre l’humanité dont ils portent une grande part de la charge au dossier d’accusation.

      Ne rien faire d’autre, alors qu’on est engagé dans le conflit, qu’accuser un « méchant » qu’on dit responsable de tout sans plus de discernement, est un lâche consentement aux atrocités qui se perpétuent.

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  • astap66 // 24.02.2018 à 08h24

    C’est vrai que cette indignation sélective est fatiguante.
    Où se trouvaient nos vertueux éditorialistes pendant l’attaque de Mossoul, les bombardements du Yemen, l’attaque de l’Irak par les Etats Unis en 2003, les bombardements de la Lybie de Khadafi, le Kosovo ?…
    Mais je sais qu’ils me répondraient que, là, les « occidentaux » étaient pour les gentils…

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  • Jean // 24.02.2018 à 08h27

    On ne peut pas légitimement s’indigner lorsqu’on a du sang frais sur les mains.

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  • Bordron Georges // 24.02.2018 à 08h47

    Les mots relevés dans le Télégramme diplomatique confidentiel des membres du «Petit groupe américain sur la Syrie» (Etats-Unis, Grande Bretagne, France, Arabie saoudite et Jordanie) dans l’article de R. Labévière:
    «nous devons continuer, ce que nous faisons déjà, à dénoncer l’horrible situation humanitaire ainsi que la complicité russe dans la campagne de bombardements de cibles civiles»
    C’est ce que nous observons aujourd’hui dans nos journaux serviles, à la radio, à la télé.
    Il était écrit également:
    «la vérité étant que nous n’avons tout simplement pas la capacité d’empêcher le régime de grignoter les poches de l’opposition restantes à Idlib et à l’Est de la Ghouta».
    Et les mots de satisfaction d’un des petits diplomates asservis: «les Américains m’ont dit combien ils avaient apprécié notre contribution et notre soutien ces derniers mois alors qu’ils étaient en train de finaliser leur stratégie»

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    • Ananymous // 24.02.2018 à 13h54

      Tout est dit.

      Il s’agit bien d’une stratégie délibérée.

      Et la Pravda aux ordres est bien ici le relais conscient de cette stratégie.

      Ne soyons pas naïfs c’est de la géopolitique dure.
      Et les fins justifient les moyens.

      Mais quelles sont les fins ?
      Quel est le modèle vers lequel nos dirigeants nous entraînent ?

      Le modèle est en bout de course. Et ne fait plus « rêver ».
      C’est bien le problème.
      Qui croit encore en la « grandeur » de ce modèle en voie de décomposition ?

      La pluralité d’opinion dans les mainstream medias n’existe plus depuis belle lurette.

      Démocratie, liberté d’expression et d’opinion, citoyenneté, disent-ils…

      A quand des politiques proposant une vrai réforme et un combat antitrust contre la concentration des medias ?

      Je n ai rien entendu sur le sujet de la part de Mélenchon.
      Et la création de « le Media » n’est pas à mon sens à la hauteur de la tâche.

        +12

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  • Themis // 24.02.2018 à 08h58

    Il y a deux jours sur Figaro, deux articles simultanément:
    L’un titre «450 djihadistes tués par les bombardements alliés» et l’autre «Plus de 400 civils tués sur la Ghouta».

    Visiblement, on nous refait le coup d’Alep dans la presse. Avec la complicité bienveillante de l’OSDH, cela va de soi. 🙂

      +39

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    • Fritz // 24.02.2018 à 13h19

      Je vois une seule explication à cette discordance :

      1) les civils bombardés par les Russes ne sont jamais des djihadistes.
      2) les djihadistes bombardés par les Occidentaux ne sont jamais des civils.

        +42

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      • Ananymous // 24.02.2018 à 13h56

        Mais que fait donc le decodex ?
        A j avais oublié… Ce doit être des erreurs de « bonne foi ». Puisque cela vient des média mafia mainstream.

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  • Nouréiev // 24.02.2018 à 09h02

    Les objectifs initiaux de démanteler la Syrie persistent tant que la paix n’est pas un souhait unanimement partagé. Des deux références YouTube relatives aux affirmations de Roland Dumas il n’en reste plus qu’une pour parler des intentions anglo-américaines avant le début des massacres par des rebelles venus des quatre coins du monde.
    https://www.youtube.com/watch?v=BH9SHxetO1I
    La Russie, en soutien à l’armée légitime de Assad, est venue jouer les trouble fêtes, mais tant que la victoire totale n’a pas lieu, tout espoir Occidental n’est pas mort et il y a mille moyens d’entretenir les braises soutenues par les rapports écrits mainstream. Les lignes rouges deviennent en quelque sorte les balises justificatives.

      +20

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  • Brigitte // 24.02.2018 à 09h10

    Cette indignation sélective de la presse autorisée n’est probablement pas un cri du coeur.
    C’est de la propagande bien orchestrée dans le but de nous faire avaler l’idée de la chute d’Assad, le tyran sanguinaire, comme celle de Kadhafi.
    Les médias prennent en otage le massacre des civils pour justifier l’élimination d’Assad et par ricochet, l’humiliation de Poutine.
    Hélas, ça marche à fond. Sauf que la Syrie est peut-être moins isolée que la Libye ne l’était.
    Si ce scénario devait se produire, je ne pourrai pas supporter de voir mon pays, la France, y participer.
    Et après la Syrie, quelle sera le prochain pays à être démantelé: l’Iran? le Liban? la Turquie?

      +26

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    • Alfred // 24.02.2018 à 09h38

      l’Iran peut être. La Turquie est trop utile à l’OTAN. Voyez comme erdogan provoque les us à tour de bras (ses déclarations sont quand même extraordinaires) sans le moindre retour de bâton. On est en pleine dialectique du maître et de l’esclave ici. Les us sont dominés par la Turquie (si utile pour taper l’Iran ou le cœur du continent eurasiatique et le flan sud russe).

        +21

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      • patrick // 24.02.2018 à 17h28

        la Turquie est utile , mais Erdogan est-il encore « fiable » ? un petit changement de régime pourrait être le bienvenu 🙂

          +1

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  • Alfred // 24.02.2018 à 09h14

    Parfait rappel de Robert Fisk.
    En écoutant la radio d’une oreille distraite j’ai cru entendre quelqu’un parler du « droit inaliénable à se défendre » (de la Syrie ?). Ah oui le « droit d’assurer sa sécurité »!
    Damas à le droit d’assurer sa sécurité. C’est la position d’emanuel Valls non? Et tout le paysage mediatico politique aussi non?

      +12

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  • bluerider // 24.02.2018 à 09h43

    Après avoir massacré 80 000 libyens en usurpant le principe de la résolution 1973, donc en détournant un vote à valeur de loi internationale de l’ONU, après avoir livré des armes dont des lance missile portatifs MILAN à des mercenaires qui égorgent « modérément », après avoir nié que sur le terrain, tous les modérés ont été un jour ou l’autre phagocytés par des katibas ou des bataillons d’égorgeurs sans pitié, après avoir outrageusement soutenu depuis 2011 que le moindre cm3 de gaz toxique était forcément « du régime » alors que tant d’indices pointent les rebelles, après avoir de facto refusé d’enquêter du côté rebelle pour ces attaques au gaz, après avoir « oublié » les 14 000 civils morts dans ALEP Est sous les roquettes artisanales des mercenaires OTAN-Golfe, après avoir muselé la presse qui ne peut dépasser la version contestable des événements autour des enfants de Deraa puis des massacres dans les villages toujours impunis et plein d’indices accusant les égorgeuirs, ni revenir sur les dates de construction des tunnels découverts sous les villes reprises par les forces loyalistes, après avoir caché les assassinats ou tentatives d’assassinats de journalistes par les mercenaires OTAN Golfe comme celle d’Alex Thomson, Channel4, après tant d’autres ignominies fabriquées par le camp OTAN-Golfe contre la Syrie, nous voudrions aujourd’hui imposer aux forces loyalistes notre façon de faire la guerre ? RIDICULE, et le monde entier, le vrai, pas celui réduit aux pays OTAN-Golfe-Israél, le sait.

      +48

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  • Papygeon // 24.02.2018 à 10h38

    Oui, nos cris sonnent creux, et l’haleine de certains est puante. Nos dirigeants se contre-foutent des dégâts humains qu’ils génèrent, car ce sont bien les décisions qu’ils ont prises qui sont à l’origine de tout ce bazar. Seul compte le business, les millions, les milliards, dont on nous rebat les oreilles au fil des journaux télévisés. Entre la propagande, les milliards et les bulletins météo, nos journaux télévisés deviennent d’ailleurs des représentations théâtrales. Et nos spécialistes des droits de l’homme (faites ce que je dis, pas ce que je fais) vont continuer à couiner, comme les américains qui sont manipulés par quelques dignes successeurs d’Al Capone. Mais au nom du business, ils ne vont surtout pas courir le risque de se mesurer aux technologies apportées par la partie adverse. Que deviendraient par exemple les ventes de F16 , F22, …si les avions russes en descendaient quelques-un?

      +17

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    • martin // 24.02.2018 à 11h38

      Patience

      On apprend que deux Su.57 survolent actuellement la région de Damas. Ce sont des avions de 5° génération qui viennent de terminer leus essais et qui enterrent définitivement l’antique F.22 (ce que faisait déja le SU.35, mais moins nettement). Pour l’instant, c’est de la mise en jambe, mais à l’avenir, les petits malins qui voudraient chercher des poux dans la tête d’Ivan n’ont qu’à bien se tenir.

        +15

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      • martin // 24.02.2018 à 12h00

        Ce genre de technologie top-top a au moins deux avantages:

        1> Elle ruine doucement la réputation High Tech des américains. En effet, pour déconsidérer l’ingéniérie russe, il faudrait pouvoir pocker l’avion. Mais là, gros problème. Pendant ce temps la machine vole tranquillement et nargue les rivaux. Gros effets sur le marché des avions de combat.

        2> Ce genre de « joujou » permet non seulement de contrôler une zône, mais en outre de « pousser » l’adversaire vers l’extérieur sans qu’il puisse rien faire, sinon couiner.

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        • julya // 25.02.2018 à 13h43

          Le seul moyen de savoir quel est le meilleur avion serait qu’ils s’affrontent.
          Moi, je n’en ai pas envie, contrairement à vous, semble t’il !
          D’autre part, contrairement au désir très largement partagé sur ce blog, ce ne serait pas forcément vos russes qui gagneraient.

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          • martin // 25.02.2018 à 21h10

            Il faut s’entendre sur la notion d’affrontement

            Sans compliquer inutilement, voilà ce qui se profile:

            Jusqu’à maintenant, un avion russe qui entre dans l’espace contrôlé par des systèmes US est en danger, tout comme un avion US est en danger dans une zône contrôlée par les russes.

            Avec le Sukhoi 57, un élément nouveau apparaît: Lorsque cet avion invisible entre en zône d’nfluence US, nul ne sait ni où il est ni ce qu’il fait. En particulier, le pilote russe à sous les yeux toute un spectre de cibles diverses, qui n’en savent rien.

            La zône US entre alors sous influence russe, car tous les systèmes américains y sont en danger. Diffuse, la tension devient telle qu’il faut évacuer la zône. C’est de cette manière qu’un tel avion « pousse » l’adversaire. Il le chasse hors d’une zône d’influence à la manière d’un inquiétant fantôme cybernétique.

            Si c’est de ce type d’affrontement dont on parle, oui, je l’attends avec impatience. Les nouvelles armes russes tuent la guerre, non les hommes.

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            • julya // 26.02.2018 à 08h40

              La furtivité des avions est une technologie connue depuis longtemps. Un bombardier US surnommé blackbird l’utilise depuis des années.

                +0

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  • Pegaz // 24.02.2018 à 12h03

    Les bombardements sur Damas. L’avis d’un journaliste anglais résident
    Who shelling Damascus (20 nov 2017)
    https://www.youtube.com/watch?v=pEXcyzx7K_o

    Dogs attacking Syria today’s report (7 fév 2018)
    https://www.youtube.com/watch?v=OhKJ7MukQ8M

    Predictions on U.S. attacking Syria (9 fév 2018)
    https://www.youtube.com/watch?v=hSPgUCY1X_8

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  • nopseudo // 24.02.2018 à 12h07

    je m’étonne et ne manque pas de m’interroger : Où étiez-vous, tous, qui surgissez de vos tanières mais vous taisiez lorsque ces jours ci ce site battait le rappel des bonnes volontés (l’opinion publique silencieuse) pour « sauver’ la vie des quelques qui restait à sauver ?
    – pourquoi ce lever de boucliers unanime qui arrive si tardivement ?
    pour ma part je persiste à ne rien comprends de ce qui se passe là-bas, si loin, où je n’ai jamais mis les pieds. Je ne sais rien, rien de plus. Vraiment je patauge jusqu’à ce qu’au prochain retournement de veste ! pauvre monde en vérité !
    Où donc trouver une information juste, honnête et cohérente ?!

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    • Alfred // 25.02.2018 à 09h16

      Je n’ai rien compris à ce que vous dites.
      Mais relativement à votre dernière question vous ne trouverez jamais une information telle que vous la décrivez. Il faudra que vous vous l’élaboriez vous même à partir de sources partielles et subjectives. Cela prend du temps. À titre d’exemple cela fait plus de six ans que je passe en moyenne 15 minutes tous les jours à m’informer sur la Syrie auprès de plusieurs dizaines de sources au total (choisies sur la durée). J’ai donc une opinion plus affirmée sur ce sujet que sur la Birmanie par exemple ou l’évasion fiscale. Sur ces autres sujets je suis obligé de faire confiance en des gens dont le travail m’a paru honnête.
      Comment faites vous?

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      • Chris // 25.02.2018 à 15h46

        Perso, je passe 8 heures par jour… depuis que je suis retraitée.
        En fait, j’ai remplacé mes heures de travail par des heures de recherches, week-ends compris.
        Je peux imaginer l’extrême difficulté qu’a le commun des mortels à s’informer correctement par manque de temps (pour recouper les informations), par non maitrise de l’anglais (*) et parfois par défaillance analytique.
        J’ai fini par organiser en « favoris » une (longue) liste de sites intéressants (je veux dire ceux qui ne reprennent pas en choeur les communiqués AFP, Reuters, etc…) que je consulte 2 à 3 fois par semaines, selon les rubriques.
        * c’est triste à dire, mais l’information n’existe pas en France, seulement la désinformation. Je pense même que cette réalité qui malmène durement les facultés cognitives des Français, contribue largement à leur état dépressif. Nous sommes sur les traces des Américains qui s’adonnent, et de plus en plus jeunes, aux psychotropes.
        J’utilise beaucoup Google traduction même si je lis couramment l’anglais, ce qui me fatigue. Mes neurones ne sont plus ce qu’elles étaient…

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    • Subotai // 25.02.2018 à 18h49

      Vous ne comprenez rien à ce qui ce passe là bas?
      Pourtant c’est simple.
      Tentative de renversement d’un gouvernement qui a échoué.
      Le dit Gouvernement est en train de réduire site après site les dernière poches de rébellion.

      La technique employée est la même qu’en cas de prise d’otage:
      « laissez sortir les otages »
      « les gentils rebelles peuvent sortir avec leur smala pour rejoindre leur pénates ».
      « les honnêtes rebelles peuvent sortir les mains en l’air »
      Les méchants rebelles n’ont aucune envie de sortir.
      Une fois que la situation est mure, on donne l’assaut avec tous les « dommages collatéraux » habituels.

      Les instigateurs de la tentative de coup d’état tentent par tous les moyens de propagande* de ralentir, modifier, voire inverser les résultats de leur défaite.

      * C’est précisément ce que pointe Fisk: incapacité à renverser la situation militaire, incapacité à aider à la résolution du conflit en admettant la défaite et en aidant la Syrie et la Russie à obtenir la reddition des derniers rebelles.
      Que de la gueule!
      Et pourtant ils auraient pu parader au défiler de la victoire (anti islamiste) au coté des Syriens et des Russes, comme les résistants de la dernière heure…

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  • Louis Robert // 24.02.2018 à 13h17

    Hypocrisie monumentale, en effet, dans cet effort de propagande impériale (si indécente!) auquel nous assistons. Dégoût absolu.

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    • RV // 24.02.2018 à 13h39

      Ne soupçonnez vous pas que la propagande n’est pas l’apanage d’un seul camp ?
      que chaque « puissance » sur place ne défend avant tout que ses propres intérêts ?

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      • Louis Robert // 24.02.2018 à 14h11

        En exergue sur ce site:

        « Je suis citoyen des États-Unis et j’ai une part de responsabilité dans ce que fait mon pays. J’aimerais le voir agir selon des critères moraux respectables. Cela n’a pas grande valeur morale de critiquer les crimes de quelqu’un d’autre – même s’il est nécessaire de le faire, et de dire la vérité. Je n’ai aucune influence sur la politique du Soudan, mais j’en ai, jusqu’à un certain point, sur la politique des États-Unis. » [Noam Chomsky, The Guardian, 20 janvier 2001.]

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      • trèsbon // 24.02.2018 à 20h05

        Les médias se chargent de dénoncer à l’envi les actions du terrible Poutine.

        Les médias sont plus précautionneux pour dénoncer les victimes collatérales causées par les frappes chirurgicales de l’axe du Bien. Pour reprendre les termes officiels de la diplomatie publique de l’OTAN (preuve qu’on l’écoute pour la connaître par cœur).

        Ils est toujours plus simple de voir les erreurs des autres que les nôtres, voilà tout. Tant en tant que personne qu’en tant que nation ou camp.

        Voilà tout. Et cela n’exclus pas que nous connaissons les victimes faîtes par le Boucher de Damas ou le non moins méchant Poutine.

        La guerre, ca tue. Et tout le monde y prend part.

        En exergue sur le blog comme dit l’autre.

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      • Subotai // 25.02.2018 à 19h05

        La propagande n’est pas importante en tant que telle.
        Chacun raconte l’histoire de son point de vue avec plus ou moins de mensonges dedans.
        En l’occurrence le camp Syrien a moins besoin de mentir, la réalité et les évidences parlant pour lui.
        Le camp « occidental » n’a plus rien sinon la « propagande ». Ils ratent leur coup en ce qu’elle apparait à l’évidence creuse et mensongère. Et c’est ça qui important et grave pour nous – Ben oui, ce sont NOS Gouvernants.

        Ne confondez pas Propagande et Mensonge. Un bonne propagande est celle qui se tient au plus proche de la réalité et des faits. La meilleure propagande est celle qui dit la réalité. 🙂

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  • Pegaz // 24.02.2018 à 14h46

    Sur France culture  » L’invité des Matins  » du mardi 13 février 2018 au titre de « Syrie: la guerre de tous contre tous »
    05:12 Caroline Galectéros, à la question de l’enjeu de la Ghouta: c’est d’empêcher cette zone de devenir un nouvel abcès de fixation de forces rebelles et djihadistes […] il y a un certain nombre de zones ou dans une phase précédente du conflit l’on a concentré des islamistes, des djihadistes et maintenant ils sont réactivés […] à la faveur de la relance américaine du conflit…
    06:23 Les forces démocratiques syrienne n’ont de démocratique que le nom …
    11:14 La Syrie d’aujourd’hui c’est la Bosnie-Herzégovine des années 90 càd que c’est le laboratoire des rivalités mondiales de puissances et d’influences
    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/syrie-la-guerre-de-tous-contre-tous

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  • Ando // 24.02.2018 à 17h20

    Bien sûr, il ne s’agit pas d’opposer des morts à d’autres morts. Il s’agit simplement de relever le cynisme absolu de ceux qui de manière intéressée mettent en avant certaines victimes et en oublient beaucoup beaucoup d’autres de manière parfaitement délibérée. Soit un principe est légitime en lui-même et il faut le défendre quel que soit le camp auquel l’on est supposé appartenir (on appelait cela autrefois l’honneur) , soit nous n’avons pas affaire à des principes mais à des prétextes.

    A Alep et dans la Ghouta la Russie au moins tente et a vraiment tenté quelque chose. Les Etats-Unis ne l’ont fait ni à Raqqa ni à Mossoul. Peut-être qu’un jour les Etats-Unis devront rendre compte devant le tribunal de l’histoire.

    « More than 40,000 civilians were killed in the devastating battle to retake Mosul from Isis, according to intelligence reports revealed exclusively to The Independent – a death toll far higher than previous estimates ».

    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/mosul-massacre-battle-isis-iraq-city-civilian-casualties-killed-deaths-fighting-forces-islamic-state-a7848781.html

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  • Gabriel // 24.02.2018 à 22h47

    Bieb sûr je suis bête , bien sûr je ne vois pas plus loin que la longueur de mon nez, mais je me demande que vont faire les occidentaux dans cette mouscailles ? Laissons les se taper dessus. Les arabes ne sont pas venu soutenir les combatants en Irlande que je sache. Comme dit l’autre « et le combat cessa faute de combattants »

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  • Ruoma // 24.02.2018 à 23h15

    Il est regrettable, dans ce genre d’article et d’analyse, que l’auteur use et abuse du « nous ».
    Ce qui a deux conséquences :
    – ça évite de nommer et désigner explicitement ceux que recouvre pudiquement ce « nous »,
    – et ça associe les populations à cette situation, ça revient à en faire les complices malgré elles, qu’elles approuvent ou dénoncent cette situation.
    En outre, n’oublions pas que tout a commencé avec les manœuvres et les interventions illégales de l’OTAN.
    Et la France n’est malheureusement pas neutre dans cette histoire, à cause des politiciens qui lui tiennent lieu de « dirigeants » et la maintiennent dans une « union » €uropéenne, qui, comme chacun le sait devait nous apporter « plus de paix », « plus de solidarité », « plus de démocratie », « plus de pouvoir d’achat », « plus de sécurité »…

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  • Alain // 25.02.2018 à 06h44

    Et surtout jamais un mot sur les victimes yéménites de nos alliés, de nos armes et de nos munitions.

    A quand une résolution de l’ONU pour mettre fin à ce carnage dont nous sommes les complices actifs?

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  • Canal de Provence // 25.02.2018 à 10h10

    Nous assistons en Syrie, depuis un bon moment déjà, à une opération classique et forcenée de propagande. Pourquoi les médias dominants l’exercent-ils ? (et pas seulement les dominants puisque par exemple Mediapart et Politis y participent) ? sont-ils contraints ? non (pas directement en tous cas). Quels sont alors les mécanismes en oeuvre ? Des auteurs y ont réfléchi. Cela vaut le coup de les lire : Chomsky tout d’abord, puis Collon, Morelli, Accardo, Champagne, Fontenelle, Dixon, Halimi, Ramonet, …
    Même si cela n’empêche pas la colère, face à l’efficacité de cette manipulation de masse, de comprendre mieux soulage tout de même un peu.

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  • Chris // 25.02.2018 à 15h18

    Hier soir, discussion avec mon chum, qui après avoir écouté béatement BBCnews et ses comments sur la Ghouta, vint me faire part de son « indignation ».
    Car, oui, il était sincèrement indigné, quasi hors de ses gonds : « tu t’imagines, mais quels salauds ces Russes et son boucher ». Un bouddhiste hors de ses gonds, ça fait du bruit… Ce à quoi j’ai répondu qu’il marchait à fond dans la propagande atlantiste. Qu’avais-je dit là ? Salsa !…
    Après claquements de portes (bien sur leurs gonds, celles-là), je lui ai finalement envoyé l’article de Fisk, version anglaise of course, lui demandant expressément de le lire et qu’on discute ensuite.
    10 minutes plus, le sieur revenait calmé, déplorant toutefois que les Syriens en prennent plein la g….e, que les médias devraient éviter l’unitéralisme des points de vue, etc…
    En pensant aux dizaines de millions de gens qui regardent bovinement les nouvelles de leur téléjournal, je suis prise de vertige comme devant un précipice.

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    • Canal de Provence // 26.02.2018 à 07h49

      Si l’on ajoute à cela qu’il en a toujours été ainsi des victimes civiles : Dresde, Hiroshima/Nagasaki, Corée, Vietnam, Irak, pour prendre quelques exemples révélateurs des atrocités du « camp du bien », et si l’on est assez lucide sur le fait que les tyrans de tous bords d’aujourd’hui (y compris en France) ne sont pas moins pires que ceux d’hier, on pourrait dire qu’une meilleure érudition politique éviterait les indignations stériles.

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  • Barbier // 25.02.2018 à 19h26

    Pour la révolte de la résistance nationale polonaise fin été 44 à Varsovie, les soviétiques/Armée Rouge se sont arrêtés sur les bords de Vistule en attendant que les SS et la Wermacht exterminent une opposition qui n’était pas de leur bord politique. La guerre n’étant qu’une autre façon de mener une politique avec certains buts stratégiques.Pour le cas présent, imposer plus facilement un gouvernement communiste aux polonais. Pour ce qui est des massacres et de la barbarie à l’état brute, cf brigade kaminski et dirlewanger. Et juste après la guerre, certains baraquements d’Auschwitz réutilisés comme camp d’internement pour les opposants politiques polonais au nouveau régime démocratique populaire.(sic)
    Pour la note d’espoir car seul l’espoir fait vivre. https://www.arte.tv/fr/videos/030273-653-A/arte-reportage/

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  • christian gedeon // 26.02.2018 à 10h53

    On nous refait le coup d’Alep,mêmes casques blancs,mêmes images terribles d’enfants en pleurs,mêmes « bombardements au chlore »,même salauds opposés aux mêmes gentils. On nous parle des iraniens ,des israéliens,du Hezbollah libanais,des russes,des turcs,et comble du ridicule de la « communauté internationale » dont je pense la même chose qu’Hubert Vedrine. Combien nous parlent du peule syrien,de la destruction du pays? Bien peu hélas.

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  • moshedayan // 26.02.2018 à 12h24

    Merci Martin, d’être un Français honnête qui rétablit la vérité.
    Maintenant on voit d’autres Français, pas vraiment contents de le faire mais obligés de reconnaître ce fait qu’à La Gouta, les islamistes se servent de la population comme bouclier. C’est Frédéric Encel.géopoliticien français
    http://www.rtl.fr/actu/international/syrie-l-appel-a-la-treve-porte-par-l-onu-sera-t-il-enfin-entendu-dans-la-ghouta-7792420822
    Mais malgré cela, il s’empresse de réclamer un cessez-le-feu avec cette proposition
    «Il faut bien proposer quelque chose d’intéressant à Poutine […]peut-être l’Ukraine» Yves Calvi résuma alors «Il faut passer par l’Ukraine peut-être»
    Intéressant ces raisonnements de Français : après avoir envisagé d’échanger Kaliningrad contre la Crimée. Maintenant c’est la Gouta en Syrie contre le Donbass . Merci les faucons ! prêts à ménager les islamistes )
    Et bien moi le « slavophile » (peut-être « Juda » à leurs yeux), j’ai une réponse.
    – Vous pouvez vous brosser !
    Rappelez-vous le Kosovo, votre parole ne vaut rien !

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  • mimi36 // 26.02.2018 à 13h31

    aujourd’hui tout discernement devient impossible , plus de camp de gentil contre un camp de méchant, la barbarie des uns justifie la barbarie des autres…c’est la grande gagnante la barbarie.
    alors oui la raison devient barbare Bachar a raison de bombarder hopitaux, civils , les islamistes ont raison de bombarder ce qu’ils peuvent ……..
    j’attends avec impatience le point de folie ultime ou les uns et les autres n’auront plus la force de tuer l’autre, et là je dois m’armer de beaucoup de patience,beaucoup, beaucoup…….

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  • Subotai // 26.02.2018 à 22h07

    Je ne pense pas que ce qui se passe en Syrie intéresse grand monde, pourtant notre avenir en dépend pour beaucoup.
    DeDefensa (site complotiste d’extrême droite, s’il en est 🙂 ) a publié un article de très grande qualité sur la situation opérationnelle et stratégique présente d’Elijah J. Magnier – https://twitter.com/EjmAlrai – avec un chapeau sur la situation et les implications, qui voit très loin et très juste (à mon sens 🙂 )
    Je vous invite fortement à lire, en particulier ceux qui disent ne rien comprendre à ce qui se passe.
    http://www.dedefensa.org/article/la-syrie-ouvre-la-bataille-finale

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  • Jeanne L // 27.02.2018 à 10h34

    Ce matin huit heures : un couloir humanitaire ouvert par la Russie pour l’évacuation des civils,des cars attendent les réfugiés au débouché de ce couloir, un hôpital s’y trouve pour l’évacuation des blessés.
    Ce matin (Mardi 27 Février) dix heures trente : le couloir humanitaire est pilonné par les forces djihadistes…

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  • Lysbeth Levy // 02.03.2018 à 21h30

    Encore une fois de plus ce blog, « Les Crises », porte haut le devoir de publier d’autres auteurs que ceux « autorisés » par l’élite et leurs médias car même si Mr Claude El Khal, a été fort « modéré » quand il parle pour « les seules victimes » dans la guerre en Syrie, il est quand même pris à parti par ces mêmes médias « autorisés » seuls à édicter la vérité : https://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20180227.OBS2803/syrie-complotisme-daech-et-israel-la-sortie-de-route-d-un-journaliste-du-media.html Tout ça pour attaquer Le Média » que l’on dit sous pouvoir de « Mélenchon ». D’autres encore osent dénoncer ce média libre qui défendrait des journalistes peu convenables (Noam Chomsky et Edward S Herman !) faisant de la « désinformation » : https://www.slate.fr/story/158272/desinformation-syrie-media-goutha Ce journaliste aux ordres lui donnent les infos sur les bons relais : Casques blancs, l’AFP, Amnesty, des ONG et autres pseudo-journalistes « embedded » avec les terroristes dans le pire des cas ? Là on apprends que les gauchistes contre l’impérialisme américain, avec un point de vue alternatif, est un « campiste » avec un rajout perfide sur Noam Chomsky ayant parrainé « Faurisson » il y a belle lurette au nom de la liberté d’expression très « américaine ». Ils tenterons tous ces jounaleux pour influencer l’opinion….

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