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21.février.201821.2.2018 // Les Crises

Syrieleaks : Un câble diplomatique dévoile la « stratégie occidentale », par Richard Labévière

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 19-02-2018

Conférence sur la sécurité – Munich, 17 février.

Dans un anglais quelque peu familier mais précis, Benjamin Norman – diplomate en charge du dossier Proche et Moyen Orient à l’ambassade de Grande Bretagne à Washington – rend compte dans un Télégramme diplomatique confidentiel (TD)1 du 12 janvier 2018 de la première réunion du « Petit groupe américain sur la Syrie » (Etats-Unis, Grande Bretagne, France, Arabie saoudite et Jordanie), qui s’est tenue à Washington le 11 janvier 2018.

Dans ce TD de cinq pages, il dévoile le détail de la « stratégie occidentale » en Syrie : partition du pays, sabotage de Sotchi, cadrage de la Turquie et instructions adressées au représentant spécial de l’ONU Staffan de Mistura qui dirige les négociations de Genève. Un Non Paper (de 8 pages) accompagne ce TD en prévision de la deuxième réunion du « Petit Groupe ». Celle-ci s’est tenue à Paris le 23 janvier dernier, essentiellement consacrée à l’usage des armes chimiques et aux « consignes » adressées par le « Petit Groupe américain » à Staffan de Mistura.

Assistaient à cette réunion du 11 janvier à Washington Hugh Cleary (chef du Département Proche et Moyen-Orient du Foreign Office) ; Jérôme Bonnafont (directeur ANMO/Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay) ; David Satterfield (Secrétaire d’Etat-adjoint américain chargé du Moyen-Orient) ; le Jordanien Nawaf Tell et le saoudien Jamal al-Aqeel. L’Américain a ouvert la séance en précisant qu’une deuxième réunion aurait lieu à Paris le 23 janvier.

David Satterfield a confirmé que le président Trump avait décidé de maintenir une importante présence militaire américaine en Syrie, malgré la victoire remportée contre l’« Organisation Etat islamique » (Dae’ch) ; le coût de ce maintien étant fixé à quatre milliards de dollars annuels. Il a précisé que cette présence militaire américaine devait prévenir toute résurgence de Dae’ch, mais surtout empêcher les « Iraniens de s’installer durablement et de s’imposer dans la recherche d’une solution politique ». En troisième lieu, il a insisté sur le fait que la première réunion du « Petit Groupe » devait aussi apporter un « appui matériel et politique important à Staffan de Mistura pour « consolider le processus de Genève ». L’ensemble des participants a accueilli très positivement cette mise au point afin de « réaliser des progrès substantiels en Syrie durant l’année 2018 » et de « répondre à la propagande d’une victoire russe ». Ensuite, les participants ont insisté sur le « désir russe d’aboutir à une solution politique » qu’il s’agissait d’utiliser pour rendre « plus opérationnels » les objectifs du « Petit Groupe ».

CONSOLIDER LE PROCESSUS DE GENEVE

Les Etats-Unis ont noté qu’ils ne participeraient plus aux réunions d’Astana, ayant réduit « leur participation à un niveau très bas, pour souligner leur engagement envers Genève » ; en des termes définitifs, il est décidé de « tirer un trait conceptuel sur Astana pour revenir à Genève ». Ils ont ensuite estimé que jusqu’à maintenant « Genève restait un échec, malgré les efforts de Staffan de Mistura ». Ils se sont montrés très prudents quant à l’inclusion du cessez-le-feu dans les discussions de Genève : « la vérité étant que nous n’avons tout simplement pas la capacité d’empêcher le régime de grignoter les poches de l’opposition restantes à Idlib et à l’Est de la Ghouta ».

Le TD fait état de grands progrès « réalisés par l’opposition au cours des derniers mois », en soulignant qu’elle « devra encore faire preuve d’une plus grande souplesse pour s’assurer que le Régime ne quitterait pas Genève (…) alors que les Américains n’apportent aucun soutien à l’hypothèse d’un gouvernement de transition tel que le prévoit la résolution 2254 (du Conseil de sécurité des Nations unies) ». Le texte ajoute qu’il « serait tout de même utile que l’opposition puisse cesser d’agiter cette hypothèse à tout bout de champ… » Il a été aussi convenu que « l’opposition devait faire preuve de plus de flexibilité et arrêter d’agiter l’épouvantail d’un gouvernement de transition », les Américains ajoutant que, sans changer d’objectif final quant à la partition de la Syrie et au départ de Bachar al-Assad, il fallait d’abord « rester en mouvement en procédant à « une manipulation prudente » de l’opposition.

Le représentant français – Jérôme Bonnafont – a posé le problème d’une éventuelle participation de Bachar al-Assad à de futures élections. David Satterfield a répondu que « l’objectif était de créer les conditions et des institutions qui permettraient des élections qu’Assad ne pourrait pas gagner ». Satterfield a ajouté « qu’il n’y avait pas de raison ‘flagrante’ pour empêcher Assad d’être candidat ». Dans ces conditions, il s’agissait surtout de tester les intentions de la Russie, notamment pour qu’elle arrive « à ce que le Régime soit amené à discuter d’une nouvelle Constitution, d’élections libres sous le contrôle des Nations unies et de la création d’un environnement susceptible de favoriser ces deux processus ». Accord sans restriction de tous les membres de la réunion du « Petit Groupe » pour « ne plus se satisfaire des propos mielleux de Lavrov, afin de mettre Moscou sous pression ». Pour Satterfield, il s’agit d’amener les Russes à lâcher Assad, « à travers des réunions du Conseil de sécurité et une large campagne de communication publique », estimant que la ré-élection annoncée de Vladimir Poutine fragilisait positivement la position russe…

SABOTER ET INSTRUMENTALISER SOTCHI

L’une des conclusions de cette première réunion du « Petit Groupe » est parfaitement claire : « revigorer Genève pour que Sotchi devienne hors de propos » ; la France réclamant plus de « transparence sur la position russe ». Mais il s’agit encore de ne pas s’opposer « frontalement » à Sotchi « présentant l’avantage de rassembler une part non négligeable de la société civile syrienne », pour en ramener les « apports les plus positifs à Genève, afin de renouveler et relancer ce format de Genève ».

Les Saoudiens ont mis en garde contre un « risque de fragmentation des différents groupes de l’opposition et demandé de l’aide afin de maintenir la cohésion de celle-ci ». Satterfield a rétorqué que leurs représentants devraient « s’engager davantage dans la recherche d’une solution politique plutôt que de profiter de salaires mirifiques et de longs séjours dans des hôtels agréables ». La France a appuyé cette remarque en insistant sur « la communication ». A cet égard, le TD britannique dresse le commentaire suivant : « malheureusement, la Cinquième République française n’a pas vocation à financer cet effort », les représentants britanniques rappelant « que la communication de l’opposition a été financée en premier lieu par… le Royaume-Uni ».

David Satterfield a, ensuite, expliqué que l’opposition turque aux « Unités de protection du peuple kurde (YPG) » empêchait les Kurdes de participer à Genève. Tout en comprenant la position d’Ankara, il a souligné « qu’on ne pouvait pas ignorer un groupe qui contrôlait le tiers de la Syrie (SIC) et qui avait pris la plus grande part à la lutte contre Dae’ch ». Il a expliqué que « les Américains cherchaient à établir un leadership multi-ethnique au nord-est de la Syrie afin de diluer l’hégémonie de l’ YPG ». Par contre, il s’agissait d’imposer les FDS (Forces démocratiques syriennes, majoritairement kurdes et sous contrôle américain) dans le processus de Genève.

Commentaire de l’auteur du TD : « je comprends que les Etats-Unis vont nommer William (Bill) Roebuck, leur ex-ambassadeur à Bahreïn, comme représentant spécial des FDS. Je vais suivre, mais cela vaut la peine de rappeler – selon les discussions séparées que nous avons eues, par exemple avec Fiona Hill – que les relations entre les Etats-Unis et la Turquie sont déjà mauvaises et ne risquent pas de s’améliorer. Par conséquent, les Américains ne sont pas les mieux placés pour faire – en solo – le gros boulot avec les FDS et Ankara ». L’objectif est clairement défini : « amener Staffan de Mistura à accepter à Genève une structure tripartite incorporant l’opposition, Assad et les FDS ».

Du reste, le secrétaire d’Etat adjoint indique qu’un « Non-Paper – Reviving the Syrian Political Track in Geneva– sera communiqué à Staffan de Mistura avant la réunion du 23 janvier à Paris, « afin de mettre les Russes au pied du mur ». Ce document comporte : « une Feuille de route politique, les éléments d’une réforme constitutionnelle, la structure onusienne de supervision des élections et les directives pour l’établissement d’un environnement pacifié ».

Pour leur part, les Jordaniens ont qualifié la session du « Petit Groupe » de « la réunion publique la plus secrète de tous les temps ». Et l’auteur du TD de conclure : « nous devons, pour le moment, garder un groupe constitué uniquement des Etats-Unis, de la Grande Bretagne, de la France, de l’Arabie saoudite et de la Jordanie. Les prochains à être invités devraient être l’Egypte et l’Allemagne (pour qui nous avons plaidé). La Turquie devrait également joindre le groupe, mais la discussion avec elle risque d’être empoisonnée par les Kurdes, ce qui rendra plus difficile la neutralisation d’Astana. Il n’y a donc pas urgence à intégrer ces trois derniers pays ».

COMMENTAIRES BELLICISTES

Les commentaires en conclusion de ce TD sont fort éloquents en ce qui concerne l’avenir de la stratégie occidentale en Syrie. Les trois conclusions essentielles soulignent « une vraie réaffirmation du leadership des Etats-Unis dans les coulisses… ». La deuxième perspective consiste à « maintenir la pression sur la Russie, même si celle-ci ne parvient pas à convaincre Moscou de lâcher le régime comme nous l’espérions ». Sur ce plan, « nous devons continuer – ce que nous faisons déjà – à dénoncer l’horrible situation humanitaire ainsi que la complicité russe dans la campagne de bombardements de cibles civiles ». Enfin, conclut l’auteur du TD, « les Américains m’ont dit combien ils avaient apprécié notre contribution et notre soutien ces derniers mois alors qu’ils étaient en train de finaliser leur stratégie ».

XXX

Voilà qui n’augure pas d’une prochaine sortie de crise en Syrie dans un contexte marquée par quatre évolutions majeures des plus préoccupantes. 1) Les Etats-Unis ont décidé de renforcer et de diversifier leur posture nucléaire. Le Pentagone vient d’annoncer qu’il va développer des armes nucléaires tactiques miniaturisées « pour s’adapter aux nouvelles menaces internationales ». Le président iranien Hassan Rohani a répondu : « comment quelqu’un peut-il parler de paix mondiale et en même temps annoncer qu’il développe de nouvelles armes nucléaires destinées à ses principaux ennemis ? »

2) Les ministres de la Défense de l’OTAN se sont entendus les 14 et 15 février derniers à Bruxelles sur les grandes lignes d’une nouvelle refonte des structures de commandement de l’Alliance Atlantique. Cette « adaptation – la plus grande depuis la fin de la Guerre froide », selon le secrétaire général Jens Stoltenberg, est proposée par les militaires américains. Elle vise à rendre l’Alliance plus efficace en cas de crise de haute intensité. En clair, il s’agit de « mieux dissuader et répondre aux nouvelles menaces venant de certains Etats, au premier rang desquels la Russie ».

3) Aux lendemains de la destruction d’un chasseur israélien dans l’espace aérien syrien et, alors que la police israélienne demande l’inculpation du premier ministre Benyamin Netanyahou pour corruption, Tel-Aviv accuse l’Iran de s’implanter en Syrie et menace de multiplier ses opérations militaires. Ce n’est pas la première fois que le premier ministre israélien – qui refuse de démissionner – utilise les regains de tension régionale pour consolider son pouvoir personnel et son alliance avec l’extrême-droite du pays.

4) Enfin, le soutien militaire de Washington aux Kurdes de Syrie continue à provoquer l’Ire d’Ankara. La crise de confiance est consommée et l’axe turco-américain est au bord de la rupture. Deuxième contingent de l’OTAN, l’armée turque a dû accompagner le tournant conservateur et anti-occidental après le putsch raté de juillet 2016. Mission vient d’être donnée à un général aux tendances conservatrices et islamistes de restructurer l’armée turque dégarnie par les purges.

En définitive, le TD britannique reflète parfaitement la stratégie occidentale en Syrie : saboter les efforts de paix de Sotchi, ajouter deux nouvelles guerres à la crise syrienne : celle des Turcs contre les Kurdes et celles des Israéliens contre l’Iran et le Hezbollah libanais. « Les Américains n’ont jamais admis leur défaite militaire en Syrie et ne veulent pas lâcher le morceau et surtout leur objectif stratégique principal », commente un haut diplomate français, « celui d’un démantèlement de la Syrie, du type de celui qui a été conduit en Irak et en Libye. Leur volonté est d’armer les Kurdes pour contrôler les régions pétrolières de l’Est syrien afin de pouvoir peser sur la reconstruction politique et économique du pays ». La paix n’est donc pas pour demain.

Richard Labévière

1 Benjamin Norman/Foreign and Security Policy – Middle East/British Embassy – 3100 Massachusetts Avenue, NW/Washington DC/20008/USA. Phone : 202 588 6547/FTN : 8430 6547. Email : Benjamin.norman@fco.gov.uk

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 19-02-2018

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Commentaire recommandé

Fritz // 21.02.2018 à 07h19

Merci de dévoiler les projets de ces cinq États-voyous – dont la France fait partie, hélas…
C’est consternant. Lundi, le placide et modéré Sergueï Lavrov a exigé la fermeture d’une base américaine en Syrie, qui permet aux djihadistes de reconstituer leurs forces. Rappelons que la « présence américaine en Syrie » est PARFAITEMENT ILLÉGALE, comme l’étaient l’agression et l’occupation américaine en Irak.

Et là, il y a en face les Russes et les Iraniens, sans compter des Turcs qui se détachent de l’Empire, et un Netanyahu tenté par la fuite en avant pour échapper à une inculpation.

Concernant l’OTAN, ce machin-truc qui ne s’est pas dissous contrairement au Kominform et au pacte de Varsovie, et qui a deux guerres à son passif (Serbie et Libye), George Kennan nous avait prévenus il y a vingt ans : son extension vers l’Est serait « une erreur tragique ».
http://www.nytimes.com/1998/05/02/opinion/foreign-affairs-now-a-word-from-x.html

Tout est réuni pour que ça dérape, définitivement. Si une Troisième Guerre mondiale éclate, nous autres Occidentaux l’aurons amplement méritée.

84 réactions et commentaires

  • Christian Gedeon // 21.02.2018 à 07h11

    Si tout ce que je lis a effectivement été dit,c’est assez ahurissant. Et ça traduit surtout le desarroi de ce petit groupe,tres informel quand même semble t il. In fine on en revient toujours à la meme tentation de faire éclater les pays ,ce qui est une boîte de Pandore. Et je pense surtout que ce groupe ne pige toujours pas que Poutine se contrefout que la solution soit trouvée à Sotchi ,Astana ou au diable vauvert pour peu que cette solution garantisse l’intégrité de la Syrie et empêche la prise de pouvoir par les islamistes quelle que soit leur forme,car là est son véritable but. Genève? Pourquoi pas? Mais Genève passant sous les fourches caudines du projet global russe. Reste l’épineuse question iranienne,épineuse pour les russes aussi en vérité. Peut être le point qui accordera tout ce petit monde.

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    • Grub // 21.02.2018 à 23h50

      Cela n’a pu avoir lieu puisqu’il n’y a pas de complots en démocratie.

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  • Fritz // 21.02.2018 à 07h19

    Merci de dévoiler les projets de ces cinq États-voyous – dont la France fait partie, hélas…
    C’est consternant. Lundi, le placide et modéré Sergueï Lavrov a exigé la fermeture d’une base américaine en Syrie, qui permet aux djihadistes de reconstituer leurs forces. Rappelons que la « présence américaine en Syrie » est PARFAITEMENT ILLÉGALE, comme l’étaient l’agression et l’occupation américaine en Irak.

    Et là, il y a en face les Russes et les Iraniens, sans compter des Turcs qui se détachent de l’Empire, et un Netanyahu tenté par la fuite en avant pour échapper à une inculpation.

    Concernant l’OTAN, ce machin-truc qui ne s’est pas dissous contrairement au Kominform et au pacte de Varsovie, et qui a deux guerres à son passif (Serbie et Libye), George Kennan nous avait prévenus il y a vingt ans : son extension vers l’Est serait « une erreur tragique ».
    http://www.nytimes.com/1998/05/02/opinion/foreign-affairs-now-a-word-from-x.html

    Tout est réuni pour que ça dérape, définitivement. Si une Troisième Guerre mondiale éclate, nous autres Occidentaux l’aurons amplement méritée.

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    • Olivier Roux // 21.02.2018 à 08h55

      …Vous oubliez le Kossovo…https://melenchon.fr/2018/02/20/le-kosovo-etat-croupion-a-deja-10-ans/
      Sinon, les conclusions de cette réunion sont délirantes. Ces types sont des sociopathes qui nous entrainent vers une guerre sans fin. Orwell en a fait des cauchemars, ces types l’ont fait…

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      • Fritz // 21.02.2018 à 09h46

        Je n’ai pas oublié le Kosovo. J’ai écrit « Serbie », j’aurais dû écrire « République fédérale de Yougoslavie » pour être exact : car c’est l’ensemble de cette Yougoslavie résiduelle qui a été bombardé en 1999 par l’OTAN, la Voïvodine y compris.

        Au sens propre, la « guerre du Kosovo » a opposé l’UCK et les forces de Belgrade, pas l’OTAN qui s’est contenté de bombarder du haut des airs (ou depuis ses navires en Adriatique).

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        • Chris // 21.02.2018 à 14h23

          60 jours de bombardement n’est pas tout à fait le fait de « se contenter de ».
          Une intention délibérée de détruire la Serbie après l’échec de la visite de Madeleine Albright chez Milosevic posant les conditions de l’empire et d’apeurer les autres républiques plus ou moins spectatrices.

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          • Fritz // 21.02.2018 à 14h38

            78 jours. Ils ont tout bombardé, ou presque, et sans prendre aucun risque. Une guerre de lâches, menée dans un délire propagandiste (le prétendu « génocide » des « Kosovars », commis par les Serbes) qui préfigure le délire actuel sur la Syrie.

              +38

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      • Subotai // 21.02.2018 à 17h51

        Pas une guerre sans fin, ni Orwell.
        Souvenez vous la « Révolte de Gueux », la guerre de 80 ans des Provinces Unies contre le Roi d’Espagne. Entendez la guerre de sécession des provinces néerlandaises du Saint Empire Romain Germanique.
        Ca ne vous dit rien..;-)
        La guerre est une constante de l’Humanité et de l’Histoire. Le manque de sapience et l’hybris des USA leur font ignorer l’histoire millénaire de la région.
        Ils peuvent toujours continuer leurs complots. Il y a juste que notre pays continue de se lier de plus en plus à un bateau qui coule…
        Dommage, il faudra du temps pour s’en remettre.
        Atteindre le nouveau stade d’équilibre risque prendre du temps…

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        • Daniel // 22.02.2018 à 02h33

          Se remettre de quoi? Ça sera le calme plat, radioactif.

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    • Alfred // 21.02.2018 à 09h11

      Bonjour à tous.
      Sommes nous bien d’accord, nous autres commentateurs des crises pour dire que:
      1- si le fond de ce document ne surprendra pas les observateurs attentifs, son existence même met en lumière cruement la réalité et permet « prendre la mesure » des choses. C’est un document apte à opérer des prises de conscience.
      2- si chacun de nous fait sa part de (toute) petite action « militante » et prends le temps de transmettre ce texte à toutes ses connaissances (quitte à importuner), nous aurons fait un micro pas vers la paix dans la mesure ou une petite proportion du public français aura été « desalé ».
      Nous pouvons aussi ne rien faire du tout. Faire connaître et faire savoir c’est déjà quelque chose.

        +45

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      • tepavac // 21.02.2018 à 14h02

        La France « essaye » Alfred, timidement mais elle essaye.
        Extrait;
        « Le représentant français – Jérôme Bonnafont – a posé le problème d’une éventuelle participation de Bachar al-Assad à de futures élections. David Satterfield a répondu que « l’objectif était de créer les conditions et des institutions qui permettraient des élections qu’Assad ne pourrait pas gagner »…..

        Bien des éléments échappent à notre attention sur tous ces sujets qui agitent dans le sang notre époque. Mais il faut noter, que « la communauté internationale » s’est réduite comme une peau de chagrin…
        Il n’est pas loin le temps ou il ne restera plus de cette « communauté », que la grande-Bretagne, les USA et leur mercenaires…

        Pourtant il ne faut pas se réjouir en rêvant d’une issue idéale à ce triste tableau, tableau rappelons-le, qui débute en 1990, par la folie des grandeurs d’une caste hétéroclite, mais parfaitement d’accord pour s’approprier un pouvoir planétaire.

          +9

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      • Dominique // 21.02.2018 à 16h37

        « prends le temps de transmettre ce texte »
        Celui de Labévière ? Et celui sur lequel s’appuie son article, existe-t-il vraiment ? Labévière, dans son article, ne donne aucun lien.

          +3

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        • L’Architecte // 22.02.2018 à 07h56

          Bien d’accord. On aimerait bien voir la source de l’article en version intégrale. Non pas que les propos soient improbables, mais ça serait drôle d’interroger le décodex sur la crédibilité de l’info une fois la source en main…80)

            +5

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    • christian gedeon // 21.02.2018 à 09h31

      je suis moins pessimiste que vous cher Fritz. Sur le « front  » du Donbass,la situation est sous contrôle,,malgré les rodomontades de Pravi Sektor et de ses deux bataillons neonazis,qui font provocation sur provocation. Et vous aurez remarqué que plus personne ne parle de la restitution(sic!) de la Crimée à l’Ukraine. Pour la Syrie,et quels que soient les énervements du camp anti assad,la situation est ce qu’elle est,c’est à dire assez proche d’un dénouement partiel sur le terrain,avec la chute programmée de la Ghouta,et le retour des forces légales en territoire « kurde ». Evidemment,il y a toujours la tentation du pire,celle d ‘une guerre israélo/hezbollaho/iranienne. Netanyahou est aux abois,et ce n’est pas bon. Mais l’Iran,en poussant vers le sud de la Syrie ne fait rien pour calmer le jeu non plus.Ces deux là ont un internet politique évident à essayer de déclencher les hostilités. C’est une erreur d’analyse courante que d’imaginer un bloc syro/russo/ iranien uni par une même stratégie et les mêmes intérêts. On s’en rendra bientôt compte.

        +12

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      • Fritz // 21.02.2018 à 10h08

        Cher Christian, vous avez raison quant à la situation sur le terrain. Mais voilà comment les Français sont « informés » par nos médias :
        http://www.europe1.fr/international/massacre-a-la-ghouta-en-syrie-cest-pire-qualep-3580262

        C’est le 1er ou le 2e lien proposé par Google quand on tape « Syrie ».

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        • RurauxEnDetresse // 21.02.2018 à 11h09

          Pendant que nous, ruraux, subissons la désertification médicale, les enclaves des rebelles modérées, coupeurs de tête à mi-temps et uniquement le dimanche, bénéficient d’une concentration exceptionnelle d’hôpitaux. Serait-il possible qu’un Filiu nous tire une analyse de ce phénomène assez atypique ?

          Après Alep, Idlib, c’est au tours de la Ghouta, la propagande est la même… En revanche, aucune information sur les tirs de mortiers quotidiens essuyés par Damas. Sur Twitter, un montage s’amusait à montrer les  » derniers hôpitaux détruits » sur la carte de Syrie.

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        • Pegaz // 21.02.2018 à 12h48

          Fritz – Dans ce cas l’on remet l’ouvrage sur le métier, relayer de l’information comme le rappelle Alfred ci-dessus. Dans le mainstream, plus à la portée de certains, on y trouve des informations éparses très utiles. Exemple pour la Ghouta : @lefigaro « Syrie : la Ghouta, la dernière zone contrôlée par les rebelles aux portes de Damas » propose une carte. Si l’on superpose Paris à Damas (même superficie) et qu’a la vielle ville de Damas on prenne le 1er arrondissement comme référence, la zone rebelle se situe au niveau du 19ème et 20ème arrondissement. C’est de là que depuis fin janvier au 14 février un millier de roquettes ont été tirées sur Damas, dixit Bachar al-Jaafari au Conseil de Sécurité ce 14 février. Le Figaro nous parle entre autres des rebelles de Jaich al-Islam ! Ceux la même qui se sont accaparé vivres et fournitures humanitaires à Alep ! Source:euronews « Dans le QG déserté par les rebelles, une caverne d’Ali Baba ». Sans cesse l’ouvrage sur le métier…

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          • Fritz // 21.02.2018 à 14h19

            Vous avez raison : il faut remettre sans cesse l’ouvrage sur le métier. Rétablir la vérité selon nos lumières et nos moyens, à chaque occasion. Mais je suis un peu découragé, je l’avoue, quand en tapant « Syrie » sur Google je tombe d’abord sur ce truc : http://www.europe1.fr/international/syrie-pourquoi-la-russie-paralyse-la-communaute-internationale-dans-la-ghouta-orientale-3580478

            « Les crimes de guerre menés dans la Ghouta orientale restent impunis par la communauté internationale, bloquée par la forte présence russe en Syrie. »

            Heureusement, je n’ai pas la télé, et je n’ai pas racheté de radio depuis que mon poste a rendu l’âme il y a trois semaines.

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            • Chris // 21.02.2018 à 14h29

              Cher Fritz, ne lâchez jamais, même découragé.
              Remettez encore et encore l’ouvrage sur le métier… ce que fait la MSN aux ordres de l’OTAN !
              Battez-vous avec les mêmes armes.

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            • Alfred // 21.02.2018 à 17h47

              Cher Fritz c’est le fait d’avoir entendu la radio ce matin dans ma voiture qui m’a décidé à écrire ce commentaire. Je suis passé par les mêmes états que vous (blabla crime de guerre gouta blla la méchants russes blabla , découragement , colère) et finalement cette sainte colère à fait que la Syrie se retrouve dans la boîte.mel d’un paquet de gens.
              Au passage savez vous pourquoi nos indignés radiophoniques programmables sont excités sur la gouta? Parceque Damas à décidé d’en finir et que la « tiger force » de suheil el Hassan vient d’arriver sur place en provenance d’Ildib. C’est le début de la fin de la gouta. Nous allons avoir 6 mois de  » dernier hôpital bombardé c’est horrible ».

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            • bluetonga // 21.02.2018 à 18h13

              Merci à tous. Je viens de rentrer du boulot, et sur le court trajet, j’ai eu droit aux brèves dont celle dépeignant les horribles bombardements du « régime » (deux fois, soulignés en gras, après un raclement de gorge) à la bombe traditionnelle et artisanale (le fameux « baril de poudre »), provoquant un « bain de sang » malgré les protestations « internationales ».

              Pareil, même découragement face au perpétuel ressac de cette propagande débilitante. Mais savoir que d’autres souffrent comme moi allège le fardeau.

              Sinon quelqu’un peut m’expliquer pour les barils de poudre? Je n’ai jamais pigé de quoi il s’agissait, et en quoi c’était pire que le phosphore blanc de l’unique démocratie du moyen-orient ou des munitions à l’aluminium appauvri de la plus grande démocratie de l’univers.

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        • Christian Gedeon // 22.02.2018 à 13h52

          Cher Fritz. Hélas,mille fois hélas,je suis obligé de rappeler que Assad a lui meme ete le fourrier,en partie de la situation syrienne. En s’alliant avec la coalition de la première guerre contre l’Irak ( qu’au passage l’Iran a applaudi des deux mains),et en étant mi chèvre mi chou lors de la deuxieme(qu’au passage l’Iran a applaudi des dix mains). Le MO est compliqué,tres compliqué. Quant à l’information,ça fait rigoler tout le monde. Je crois vraiment que beaucoup savent ce qui relève de la propagande,ou pas.

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          • antoun // 22.02.2018 à 19h08

            saddam hussein etait un sunnite et un fourrier de la cia il toujours combattue dans l,interet des usa! et son renversement as permit la victoire des chiites pro.i iraniens!! sans son renversement jamais les usa n,aurez subit le declin qu,il subit au moyen orient!!

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      • Pastounak // 21.02.2018 à 13h41

        La presse française est une honte. Ne nous leurrons pas, cela a une utilité économique, afin de fabriquer des travailleurs dociles et divertis, manipulables sans trop d’effort.

        Gustave Le Bon a manqué ce triste spectacle, aux allures revendiquées de progrès.

        Toute personne, passive vis-à-vis de l’information, porte sa part de responsabilité dans chaque guerre.

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        • Bamboo // 21.02.2018 à 15h13

          « Toute personne, passive vis-à-vis de l’information, porte sa part de responsabilité dans chaque guerre. »

          La passivité, voire la volonté délibérée de ne pas savoir, de ne pas chercher à débusquer la vérité, est malheureusement une attitude si répandue qu’elle est la principale alliée des dirigeants artisans de menées criminelles…

          En ce cinquantenaire de 68, il n’est que de comparer l’ampleur des mouvements contre la guerre du Vietnam, à l’inexistence de ceux contre les agressions à répétition occidentales pour réaliser la régression de la conscience politique et morale des peuples.

            +19

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        • lvzor // 23.02.2018 à 17h08

          « La presse française est une honte. »

          De fait, la presse française est dans le cas de la Syrie d’obédience anglaise :
          « les représentants britanniques rappelant « que la communication de l’opposition a été financée en premier lieu par… le Royaume-Uni » »… J’y lis l’aveu officiel que l’OSDH n’a jamais dépassé Londres.

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      • R.C. // 21.02.2018 à 13h49

        @ gédéon
        Si le pouvoir de Washington d’établir la paix quelque part dans le monde semble une utopie complète et totalement inatteignable, en revanche son pouvoir de nuisance est parfaitement inaltérable et sans limites connues.

        Je ne serai donc pas optimiste comme vous. Washington est prêt à conduire la politique du pire et à f… la m… et jouer les incendiaires en Syrie si jamais la situation leur échappe (en particulier au profit de la Russie…).

        Le document de Labévière démontre que l’on a affaire à des barjots intrusifs et irresponsables. Tragique que « la France » en fasse partie…

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        • christian gedeon // 22.02.2018 à 17h31

          les intérêts de Washington peuvent fluctuer. La situation très délicate par rapport à la Turquie et aux Kurdes peut inciter à une plus grande circonspection de la part des US.Nonobstant le fait que je ne pense pas que les US aient vraiment envie d’une conflagration israélo/iranienne,quoi qu’on en pense.Foutre la merde,oui…ils en sont capables comme chacun sait,mais aller au delà des limites nouvelles de la géopolitique,je ne crois pas.

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      • Martin // 21.02.2018 à 14h01

        Le miltaire est une projection du politique.La situation en Syrie est fondamentale. Le groupe restreint évoqué par l’article essaie de réaliser l’impossible.

        1) au sud de la Syrie, l’aviation israelienne est neutralisée. Dernière nouvelle (à confirmer) trois chasseurs israéliens auraient été endommagés par des Mig 29 SMT syriens le 10.02.

        2) Au nord, les syriens sont entrés à Afrine en appui des YPG. Erdogan sue à grosses gouttes.

        3) les russes protègeront Israel en cas d’attaque iranienne au sens large.

        Urgent de se concerter, en effet! Mais que faire face à tout cela? Warning! Warning!

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      • Catalina // 22.02.2018 à 06h37

        Bonjour Christian,
        Au Donbass une attaque en grand par l Ukraine est éminente, les armes lourdes qui avaient été éloignées de la ligne de front y reviennent, Porochenko vient de finaliser la réintégration du Donbass en ratifiant un document où la Russie est expressément taxée d agresseur. Donc non rien n est sous contrôle. Il semblerait que l Ukraine veuille profiter des élections en Russie pour une offensive majeure, bis repetita, la coalition mafieuse avait fait la même pendant les jo de Sotchi…

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        • Christian Gedeon // 22.02.2018 à 13h44

          Si ça devait arriver,la réponse serait terrible,je crois. Avec Kharkov dans le collimateur. Mais franchement,qui a vraiment envie d’aller chatouiller l’ours en ce moment? Il reste qu’en Europe des néo nazis notoires sont soutenus par les médias et l’UE.De quoi donner à penser. Je ne suis pas poutinolatre,mais j’aime bien l’homme complexe,et surtout celui qui a redonné un peu de fierté à un peuple salement malmené. De surcroît,j’ai toujours été pour des raisons familiales,un anti bolchevik très primaire et un anti nazi intraitable…donc,vive le Tsar et vive la Russie.

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  • caliban // 21.02.2018 à 07h38

    Ces gens ne sont pas faits comme nous, ils ne pourraient pas survivre dans l’air putride qu’ils respirent lors de ce genre de réunions. Partant de là, séparer la tête des épaules de ces cyborgs serait-il vraiment répréhensible ?

    Blague à part, merci pour ce document très instructif, qui nous apprend que ces gens ne raisonnent évidemment ni avec les sentiments et ni en tenant compte de l’expérience passée. Bref, raisonnent-ils vraiment ? Ne constituent-ils pas une sorte de fanatiques en col blanc ?

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    • ledufakademy // 21.02.2018 à 08h39

      En diplomatie on ne fait pas de sentiment et on ne donne jamais dans l’affect.
      Tu croyais à cela avant, alors tu as pris du retard.

        +5

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      • RMM // 21.02.2018 à 10h52

        La diplomatie peut se faire autrement. Elle se fera autrement lorsque cette engeance de vipères aura perdu le pouvoir, ce qui arrivera certainement, u que meme les vipères vieillissent et meurent.
        Les Russes et les Chinois nous dissent que leurs rapports sont fondées sur la confiance mutuelle.
        Duterte trouve les leaders de ces deux pays « sains d’esprit », contrairement aux fous qui dirigent l’Occident:
        « My policy is to go to the people who are sane. Why should I mix my country with people who hold convoluted and almost insane theories about how to run the world? »
        https://www.youtube.com/watch?v=jgqMdYbmb4w

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    • caliban // 21.02.2018 à 19h57

      @ledufakademy

      Où avez-vous vu de la diplomatie ?

      • financer la propagande
      • écarter les principaux acteurs de la discussion
      • persister dans la même voie alors que les faits vont dans le sens contraire

      … c’est plus de l’ordre de l’intégrisme, non ? Etre diplomate c’est en principe être le contraire d’un fauteur de guerre.

      Ici il s’agit d’imposer sa solution par la force, faire prévaloir la loi du plus fort pour ne pas avoir à se soumettre au Droit international.

        +12

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  • Toutatis // 21.02.2018 à 07h54

    Ce qui n’est pas clair, en ce qui concerne la France, c’est la justification de la participation de la France à ce groupe : en quoi une telle politique sert-elle les intérèts du pays ?
    D’ailleurs on peut se poser la même question sur des tas d’autres sujets.

      +51

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    • Owen // 21.02.2018 à 08h25

      Si, c’est extrêmement clair: la France est un pays soumis. Et à des monstres.
      Mais pour ceux qui s’occupent de notre Province, l’important n’est pas cela: c’est qu’on ne le dise pas.
      Il est important aussi, pour les médias, de ne pas reprendre ce genre d’information.

      Accessoirement, on découvre aussi la nécessité du journalisme, un grand merci à Richard Labévière.
      Les Pintagone Pèpeure, à côté, je n’en ai strictement rien à battre.

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      • Brigitte // 21.02.2018 à 09h05

        Bien sur Owen que vous sommes un pays soumis et nous avons tous une part de responsabilité dans ce constat. Pourquoi ne pas mettre à profit ce désastre à venir pour reprendre notre indépendance. Le dire haut et fort, faire entendre une autre voix que la propagande, par tous les moyens: internet mais aussi la vraie vie. Moi je suis prête à lancer une pétition pour exiger un référendum sur la participation de la France dans le nouveau conflit syrien, à descendre dans la rue, à mettre une banderole à ma fenêtre, à coller des affiches, à participer à des opérations escargots, à distribuer des tracts sur les marchés, que sais-je encore….
        Réveillons-nous!

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        • basile // 21.02.2018 à 09h30

          soumis, oui, mais invité juste pour faire banquette, pour ne pas vexer le vieil ami français s’il restait à l’écart.

          parce que si l’on venait à demander à la France de participer à la guerre en Syrie, l’union de façade s’écroulerait. Je vois mal la France risquer de perdre un avion en Syrie, avion qu’on a déjà du mal à exporter. Sans compter la pertes d’hommes.

          heureusement, la chair à canon, ce n’est plus nous, le peuple. Quant aux autres, les professionnels, et leur devoir d’obéissance, j’ai des doutes sur leur fidélité sans borne à des actions totalement injustifiées, qui ne relèvent plus de la défense, mais de l’agression.

            +11

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          • RMM // 21.02.2018 à 11h01

            Il est intéressant que l’Allemagne ait été écartée de ce groupe restreint de malfaiteurs – mais encore plus interessant de voir la GB « plaider leur cause » auprès du capo dei capi.
            Quoi, les Allemands ne filent plus droit?

              +3

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          • R.C. // 21.02.2018 à 14h05

            Bonjour Basile,
            Quand on compile toutes les sorties (ahurissantes, pour la plupart) de Le Driant sur la Syrie et celles de Macron, il n’y a pas trop d’illusions à se faire sur la prudence quant aux conséquences désastreuses d’une intervention « punitive » militaire tricolore.

            Le gouvernement actuel est prêt à faire sur la Syrie ce qu’il à fait sans état d’âme sur la Libye !

            Quand on est englué dans l’idéologie de l’OTAN, la soumission aux ordres des maîtres fait office de réflexion préalable…

              +24

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        • Fred79 // 21.02.2018 à 09h51

          En France, le référendum d’initiative populaire, n’est pas prévu par la Constitution. En effet, celle-ci attribue l’initiative du référendum au président de la République, que le référendum ait lieu dans le cadre de l’article 11 ou dans celui de l’article 89.
          Source http://www.senat.fr

          M’enfin quoi! Vous vous croyez en démocratie? 🙂

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        • Owen // 21.02.2018 à 14h13

          Bonsoir Brigitte,

          J’ai transmis aux connaissances.
          Ici, en Nouvelle Calédonie, il y a d’autres prismes. Ce que fait la Métropole n’est déjà pas simple à comprendre, ce qu’elle fait à l’international encore moins.
          J’agis plutôt dans les activités qui vont vers la résilience.

          Je ne doute pas de R Labévière, mais, comme vous l’avez écrit, il y a une difficulté d’accès à la source de l’article (le TD et le no paper).

          J’ai été revoir la pétition sortirdelotan, mais elle semble fermée.
          S’il y une nouvelle pétition je signe.

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    • Martin // 21.02.2018 à 15h31

      La France est le plus petit des grands et le plus grand des petits

      –> exister veut dire prendre des risques ( De Gaulle)

      .–> inversement, la tranquillité exige la soumission ( totale depuis Sarkozy).

      Cependant, le jeune Macron commence à hésiter ( qui est vraiment le plus fort?)

        +0

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  • Brigitte // 21.02.2018 à 08h06

    Comment ce document confidentiel a t-il fuité? C’est le français qui a joué la taupe? J’avoue ne pas comprendre d’où viennent ces informations. Un élément a du m’échapper dans le texte.
    Sur le fond, j’avoue ne pas être surprise, après m’être forcée à regarder le JT de 20h sur FR2 hier soir pour avoir la version « son et lumière » de la catastrophe humanitaire syrienne du moment, avec tous ces enfants égorgés par les soldats de Bachar, le dictateur sanguinaire qui réprime toute opposition au régime…etc.
    Ce n’est pas nouveau, on sait bien que les américains veulent la peau de Bachar, de Poutine pour reconfigurer le Moyen Orient à la faveur des saoudiens et israéliens et au détriment de l’Iran. Et que ces prédateurs là ne lâchent jamais la proie avant de l’avoir mise en pièce…
    Je suis étonnée que le « club des cinq » ne comprenne pas d’Israélien mais un jordanien…du grand art de camouflage, non?
    Une autre guerre se profile. Si la France à l’intention d’y participer, nous devons TOUS nous y opposer, fermement, et au passage, avoir la peau de Macron.

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    • RMM // 21.02.2018 à 11h58

      Je ne sais d’ou vient cette fuite, ni ou trouver ce telegramme, mais Norman

      Benjamin Norman Retweeted

      Timor El-Dardiry‏ @dardiplo · 8h8 hours ago

       More

      On aimerait savoir ou trouver ce telegramme, mais en attendant, le sieur Benjamin Norman
      est tres assidu a sa champagne de « communication ». In retweet d’hier:
      « Horrific images and eyewitness reports from #Ghouta, where over 200 civilians were killed in just two days. Ruthlessness of Assad regime on full display. »
      Ceci ouvre alors la page a une litanie de messages des membres de son « usine de trolls »… https://twitter.com/BenJarlath

        +2

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  • calal // 21.02.2018 à 08h11

    Il semble que la confrontation occident- russie+chine pivote vers le moyent orient et l’afrique. Israel semble etre un verrou occidental pour empecher le debordement deversement des chinois-russes vers l’afrique. Toussa etant de la geopolitique qui se moque de la vie de hommes concernes vu que nous ne sommes que des pions dans le grand jeu des trones.
    Le but etant toujours le controle des reserves de gaz decouverts au large des cotes libanaise-israeliennes,le petrole du moyen orient et les minerais du sol africain.
    Et y a erdogan dans toussa.

      +2

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    • Christian Gedeon // 22.02.2018 à 18h23

      La nouvelle manie est de voir des axes partout,la mode étant actuellement à un supposé axe russie/Chine avec un sous axe Iran/Syrie et un complément d’axe du Brics dont le b et le s sont dans un triste état…il n’y a pas d’axe qu’on se le dise,mais des alliances superficielles et de circonstance.on le verra bientôt en Syrie des deux côtés.

        +0

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  • Charles Michael // 21.02.2018 à 08h21

    héhé, des bellicistes réunis sous houlette US … quelle surprise !

    A part la faiblichonne Jordanie aucun n’a de frontière avec la Syrie, pas grave, interventions illégales par proxi-terroristes ou pas suivant opportunités.

    Au fait, s’agirait pas d’un complot ?
    oui, bien sur ça explique les pudeurs de nos  »excellents » media grand public.

    Les USA de Busch, d’Obama ont commencé, Trump continue.
    Nos réziduels Prez Sarkozy, Hollande ont participé, Jupiter-angelot continue.
    400.000 à la fosse
    et ils disent: on continue.

      +19

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    • Brigitte // 21.02.2018 à 12h22

      D’après ce que j’ai lu, entre la Jordanie et Israël, il n’y a plus d’eau dans le gaz..
      Ils sont maintenant copains comme cochons et Israël va approvisionner la Jordanie en gaz, qu’elle importait avant du Qatar probablement.
      Mais le Liban revendique la propriété des gisements exploités par l’état hébreu. La Syrie a aussi un potentiel gazier important. Israël vise le monopole du gaz dans la région. Il a donc intérêt à éliminer certains concurrents et ennemis, en faisant ainsi d’une pierre deux coups.
      Petite anecdote. Si vous tapez « gaz » et « Israel » sur google, vous avez les articles sur le gaz naturel.
      Si vous tapez « gaz » et « syrie » vous avez uniquement des articles sur le gaz sarin….

        +11

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      • Alfred // 21.02.2018 à 17h56

        Le point de vue libanais c’est que Israël s’accapare des ressources Libanaises (comme la Turquie cherche à le faire avec Chypre). D’ailleurs le Hezbollah a menacé de balancer des missiles anti navire sur les plateformes israéliennes en réponse à la mise sous pression du Liban par les Américains sur ce dossier.

          +4

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        • Christian Gedeon // 22.02.2018 à 18h34

          Désolé Alfred et Brigitte aussi. C’est uniquement sur le bloc numéro 9 que porte le désaccord. Mais qu’on ne se fasse pas d’idées fausses,ce désaccord est evidemment de nature politique. Les champs gaziers d’Israel non contestés ont été mis en exploitation en deux temps trois mouvements…pour les champs libanais,ça va être une autre affaire et d’autres  » affaires ». Un jour,peut-être,demain…ou après demain,inchalla.

            +0

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  • emmanueL // 21.02.2018 à 08h39

    Ankara au lieu d’Astana en fin de troisième partie.

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  • Bellettre // 21.02.2018 à 09h13

    Merci pour cette article très intéressant et bien renseigné. Le contenu du Télégramme diplomatique est tragique pour le maintien de la paix du peuple Syrien et de ses pays voisins. Je suis atterrée de lire jusqu’à quel point la France manigance (dans le dos des français) avec les mêmes <<va t-en guerre<<. L'objectif du petit groupe est de rendre la Syrie chaotique comme l'Irak, la Libye… Il fait fi du danger résultant des expériences désastreuses passées. Son action est une imposture sans nom. Afin de contrecarrer leurs plans mortifères il est à espérer que la Russie ne "tombe" dans le piège qui lui est "tendu"! Qu'elle continuera à soutenir le régime qui avait été choisi légitimement par les syriens. Plus que jamais, je pressens que la France doit de désengager du commandement de l'OTAN. En ce sens, UPR oeuvre pour la Paix ce qui n'est pas le Télégramme diplomatique – le révèle – l'intention de notre gouvernance actuelle, France.

      +24

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    • RMM // 21.02.2018 à 11h25

      La Russie ne risqué pas de tomber dans ce piège, vu qu’il n’en est pas un: tout cela est bien connu, et d’ailleurs, Lavrov en parle presque tous les jours et l’a meme répété au Club Valdai (https://fr.sputniknews.com/caricatures/201802191035205033-russie-syrie-usa-kurdes-afrine/).
      Cette fuite ne sert qu’a montrer la servilité et l’inconscience des « responsables » européens – dans l’espoir de réveiller les populations.

        +13

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      • Brigitte // 21.02.2018 à 12h53

        La France se rêve en chef de file européen. Je me demande si sa présence à cette petite causerie n’est pas motivée par ce que j’appelle le syndrôme de Versailles.
        Et si la servilité de la France ne cachait en vérité que son arrogance ?

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  • Ben // 21.02.2018 à 10h38

    Ecoeurement total..
    Pendant ce temps, la propagande russophobe continue.

      +17

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  • olivier // 21.02.2018 à 11h11

    « Sur ce plan, « nous devons continuer – ce que nous faisons déjà – à dénoncer l’horrible situation humanitaire ainsi que la complicité russe dans la campagne de bombardements de cibles civiles » »
    On est en plein dedans, hier plus d’une dizaine d’articles de journaux ou AFP repris par yahoo actualité autant aujourd’hui émanation de reuters ou d’AFP… « six hopitaux bombardés… »des bombardement intensifs.. » « plus de 250 civils.. » « la ghouta orientale ravagée par les bombes » 4ème jour de raids meurtriers… » « Syrie : le secrétaire général de l’ONU « profondément inquiet » face aux bombardements dans la Ghouta orientale » « Syrie: le régime s’acharne sur un fief rebelle près de Damas » « La Ghouta orientale sous les bombes, 250 morts en 48h » « Le Drian redoute un «cataclysme humanitaire» en Syrie » « Syrie Le calvaire de la Ghouta » « Syrie : «La nuit ressemblait au jour, tant le ciel était éclairé par les bombes» » « Syrie: situation « tragique » dans la Ghouta selon ses habitants »

      +8

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  • moshedayan // 21.02.2018 à 11h15

    «Merci de dévoiler les projets de ces cinq États-voyous – dont la France fait partie, hélas…» Fritz je n’approuve pas l’expression Etats-voyous, il s’agit plus d’une bataille de puissances.
    Le seul point clair est que ces Etats dont la France se parent de « jolis attributs » pour la démocratie, le droit à l’opposition syrienne de s’imposer au nom du “changement”, de ” l’alternance”… blablabla.
    Mais derrière les discours, ces Etats n’ont que faire des dangers extrêmistes de cette opposition, de son silence sur le “droit des minorités ethniques et religieuses” en Syrie, etc…
    Ces dirigeants français se gardent bien de dire ce qu’ils souhaitent pour les Kurdes, les Druzes, les Alaouites, les rares Juifs encore présents, etc… Ils sont prêts à les sacrifier, -tout en agitant leurs médias sur « l’humanitaire ».
    Donc tous les discours sur les massacres de Bachar Al-Assad sont une “façade de propagande” pour un dessein plus noir – arrêter voire attaquer l’Iran, renforcer l’aviation de l’OTAN sur le flanc Sud de la Russie à porter du Caucase et de l’Azerbaîdjan – route du pétrole.
    Ces dirigeants français rêvent-ils de réaliser enfin ce qu’avaient imaginé les Daladier puis Reynaud –bombarder Bakou. (hiver 1939-printemps 1940)
    En cela, on ne peut souhaiter que leur échec !
    et que Bakou prenne les seules mesures possibles pour son indépendance– mettre dehors la plupart des Occidentaux qui y « officient » en ce moment (conseillers pétroliers, agences humanitaires, style « Légion américaine, évangélistes…)
    Mais merci >Fritz pour le lien sur le Kosovo

      +9

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  • max // 21.02.2018 à 11h28

    Après 70 ans d’antagonisme, il faut éviter de nouvelles tensions sinon cela risque d’être un conflit de destructions des infrastructures civiles et non plus de militaires à militaires tant de part et autres les haines se sont cristallisées.
    On est dans une cocotte-minute.
    Une chose est probable, la situation d’avant la 1ere guerre d’Irak ne reviendra pas.
    Les états de la région (cela inclus Israël et l’Iran) doivent enfin discuter et ne plus adopter de postures guerrières, ne pas le faire c’est prendre le risque d’ouvrir une boite de Pandore ou tout sera permit.

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  • Oncle Octave // 21.02.2018 à 12h26

    N’oublions pas que M. Macron a bien fait savoir qu’il avait besoin d’une attaque chimique avec des preuves de la présence de M. Al-Assad (empreintes de ses chaussures, poils de barbe, que sais-je ?) pour pouvoir se justifier. Ce doit être en préparation.

      +18

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  • Louis Robert // 21.02.2018 à 12h39

    « … réunion du « Petit groupe américain sur la Syrie » (Etats-Unis, Grande Bretagne, France, Arabie saoudite et Jordanie), qui s’est tenue à Washington le 11 janvier 2018. »

    ***

    Alors quoi, au cœur même de l’Empire qui continue de quémander sa guerre nucléaire “de basse intensité”, désormais le régime impérial conspire contre un gouvernement et un peuple souverains?

    Mais non… on se rencontre, on discute, on se concerte, on planifie; en toute quiétude on met au point la subversion, la propagande, les guerres prochaines non déclarées, les crimes de guerre et contre l’humanité. Karl Rove: « Désormais, nous sommes un Empire… Nous sommes les agents de l’Histoire… »

    Certains osent même parler ici de « diplomatie » et de « paix ». C’est ainsi que les mots perdent peu à peu leur sens.

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  • Davidus // 21.02.2018 à 12h43

    Coucou,

    Je ne doute pas des propos, néanmoins: l’emprise de ces différents pays est de plus en plus faible sur le terrain. Sans cette emprise la force politique et diplomatique reste elle aussi faible.
    Finalement la seule chose intéressante dans ce mémo concerne la mainmise de ces pays sur les médias. Chose assez connue mais bien plus dangereuse pour nos démocraties que leurs velléités sans doute sans lendemain sur le cas syrien.
    Pour l’emprise sur le terrain, les US en ont encore une, mais la réaction turque la rend de plus en plus intenable. Ils risquent de devoir (ou devront) choisir: garder la Turquie dans l’OTAN ou rester sur le nord syrien ? S’ils partent du nord, Al-Tanif sera intenable. Et sans la présence US au nord il n’y aura pas de partition, les kurdes étant « cernés ».
    Le rapport de force final se place entre la Turquie et les US, avec un sourire narquois et un œil attentif de Moscou derrière.
    Quand à Israël, avec les Russes et leurs S400, je doute qu’ils poussent trop loin. Un simple coup de fil de Poutine a suffit a arrêter la dernière escalade.

    Du moins, c’est mon point de vue 😉

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    • Owen // 21.02.2018 à 15h04

      https://southfront.org/moscow-calls-on-media-not-to-rely-on-misinformation-on-developments-in-syria/

      Sur la carte, en jaune, tout le Nord de l’Euphrate jusqu’à l’Est, est soutenu par les forces américaines (360 km de la Turquie à l’Irak). En vert, au moins El Tanf, sans doute Idlib, est aussi défendu par la présence américaine.
      Des champs de pétrole s’étendent depuis Der Ez-Zor jusqu’à la pointe Nord-Est du pays.
      (Ce qui reste de DAESH, légende noire, est en marron sur la carte).

      Washington le répète: ils souhaitent rester en Syrie.
      Ils peuvent:
      – rassembler, rééquiper, reconstruire, relancer les forces anti gouvernementales.
      – exploiter les champs de pétrole et aller proposer de reconstruire les villages et villes de Syrie.

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      • Davidus // 22.02.2018 à 12h16

        Pas de présence US dans la zone d’Idlib.
        Al-Tanif c’est du désert, hormis la base US et un camp de réfugié.
        Le nord, peu peuplé (une grande partie de désert) l’est surtout de kurdes. Al-Tanif sert à limiter les connexions Irako-Syriennes (axe chiite)

        Reconstruire de la part des US ? Euh, on parle des mêmes là ??? Pour l’instant à Raqqa, ils ne déminent pas, n’enlèvent pas les cadavres, rien quoi…

        Le pétrole / gaz: 1 Il y en a assez peu en fait 2 Le vendre ou et à qui ?

        Oui ils veulent rester mais pour aucune de ses raisons.

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  • Athos // 21.02.2018 à 14h54

    Sans vouloir jouer les troubles fêtes, est-ce qu’il est possible d’avoir accès aux originaux voir à une retranscription sourcée de ces télégrammes diplomatiques?
    Si c’est article dit vrai (et je n’en doute pas), il s’agit d’un vrai pavé dans la mare de la diplomatie française, contredisant pas mal la ligne officielle du quai d’Orsay et ses intentions de paix en Syrie.

    Mr Berruyer avez-vous des sources qui viennent étayer cet article?

    Merci

      +15

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    • Tim // 21.02.2018 à 17h05

      Moi aussi je recherche l’original.
      Le site « Proche et Moyen orient » ne le fournit pas en effet.

        +2

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  • Arcousan09 // 21.02.2018 à 17h30

    Aux « informations » sur France Inter: El Assad bombarde les hôpitaux et tue des enfants …
    Et vous entendez un médecin vous expliquer qu’il reçoit des multitudes de blessés dans son hôpital … alors de deux choses l’une ou bien l’hôpital est détruit et il ne peut plus accueillir personne ou bien il n’est pas détruit et ce que j’ai entendu relève des fameuses fausses nouvelles (fake news) A décharge le journaliste utilise le conditionnel ce qui veut dire que ce qu’il avance est très hypothétique

    La mise en condition des cervelles tourne à plein régime … dans quel but ??? Appeler à la retenue !!! alors que l’OTAN a agressé ce pays sans motif réel valable … il est vrai que Bachar utilise des bombes sales et idiotes qui tuent tout ce qui vit autour alors que les bombes US ou OTAN ne tuent que les méchants et surtout pas les enfants …

    Macron fait les gros yeux et élève le ton !!!! El Assad doit être mort de trouille …

      +10

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    • Ardechois // 21.02.2018 à 19h50

      Personne de bonne foi ne peut être étonné de ces informations, par contre beaucoup se voilent la face….Quand on pose la question « que faisons-nous en syrie ?? »personne n’est capable de répondre….Nous tombons dans un absurde dangereux en obéissant aux USA…

        +10

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  • About // 21.02.2018 à 23h20

    Depuis le 28/10/2016,la situation c’est bien dégradée. »La géopolitique a ses raisons,que la raison ignore « 
    « Notre objectif n’est pas de refaire le monde,mais d’empêcher qu’il se défasse « 
    Disait Camus .Je crains que l’objectif soit hors de portée… Actuellement nous pouvons juste
    ajouter : »La civilisation de l’electricité n’a pas
    éclairé l’obscurité interieure « 
    (Edgar.Morain )

      +1

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  • bluerider // 22.02.2018 à 00h32

    L’ironie de l’histoire, c’est que la « no fly zone » libyenne adoubée par le vote de la résolution 1973, qui a servi de « bouclier protecteur » à un bombardement massif de toute la Libye « utile »… est aujourd’hui en vigueur en Syrie grâce aux S400 russes, à l’invitation d’Assad. C’est la seule raison qui aujourd’hui permet à la Syrie de ne pas avoir été transformée en tas de cendres complet. Si en 2013 la coalition OTAN-Golfe était intervenue, une simple règle de 3 avec la population du pays, comparée aux 80 000 morts en Libye, donnait une estimation de190 000 morts de plus que les 200 000 de l’époque. Et l’OTAN ne veut surtout pas perdre un F35 ou un navire. Ils vont donc faire payer très cher aux pays de la coalition loyaliste, cette rebellion contre l’ordre mondial que la coalition OTAN-Golfe veut faire coïncider avec la Pax Americana colonialiste et impérialiste à outrance depuis 1989-1990 puis 2001-2003.

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  • Rudi // 22.02.2018 à 01h43

    L’article est intéressant, mais il reste a prouver que le contenu est véridique, authentique. Je viens comme d’autre de passer une heure a remonter les pistes, rien trouvé. La source semble être le site suisse et semble avoir été écrit en français par Richard Labévière, qui est lui meme plutôt discret sur la toile. Je pensais que Les-Crises faisait un travail plus sérieux, un peu déçu…

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  • Papygeon // 22.02.2018 à 10h22

    Ainsi, les français sont responsables de ce bazar, de tous ces morts, de tous ces déplacés en Syrie. C’est une honte. Les dirigeants actuels de la France, comme leurs prédécesseurs sont aux ordres de quelque-chose, une cochonnerie qui les utilise pour faire des choses épouvantables.Ce sont les dignes descendants de ceux qui gouvernaient la France en 1942, et qui sont allés jusqu’à obliger les français à aller travailler en Allemagne. De Gaulle n’avait pas fait un nettoyage complet dans le pays. Il avait juste coupé les ponts à l’international. Dès le départ du Général, la maladie est revenue sur les poules.

      +5

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  • Nanker // 22.02.2018 à 10h34

    « Sur ce plan, « nous devons continuer – ce que nous faisons déjà – à dénoncer l’horrible situation humanitaire ainsi que la complicité russe dans la campagne de bombardements de cibles civiles ».

    C’est ce que l’on voit TOUS les soirs sur « Arte » (avec une emphase déplaisante sur les gamins blessés, complaisamment exhibés à l’écran). Ce qui fait dire à certains que le journal d’Arte est la courroie de transmission médiatique de l’axe Washington-Bruxelles.

    Sinon renforcer son implantation militaire (illégale) dans un pays alors qu’on devrait faire ses valises et croire qu’en bandant ses petits muscles on va **finalement** gagner, les Américains l’ont déjà pratiqué en Irak et en Afghanistan avec le succès qu’on sait (cad deux raclées).

    Alors je reste optimiste en pensant que les magouilles ricaines en Syrie finiront par échouer et que les USA feront la « passe de trois » : trois invasions trois humiliations.

      +3

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  • Nanker // 22.02.2018 à 10h38

    « L’article est intéressant, mais il reste a prouver que le contenu est véridique, authentique. Je viens comme d’autre de passer une heure a remonter les pistes, rien trouvé. La source semble être le site suisse et semble avoir été écrit en français par Richard Labévière, qui est lui même plutôt discret sur la toile »
    Heu peut-être parce que RL est un authentique journaliste pas un guignol médiatique qui a besoin d’occuper TV et radios en permanence pour rappeler aux gens qu’il existe? Ces gens pullulent chez nous… Les Suisses ont peut-être encore un peu de cette probité qui manque tant à notre classe journalistique française?

    Quant à Labévière rassurez-vous il est TRES bien informé et à un TRES haut niveau. Dans un monde de la presse idéal il occuperait le poste de réad-chef inter » d’un grand journal français. Oui je sais je rêve là…

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  • Nanker // 22.02.2018 à 10h50

    « Il est intéressant que l’Allemagne ait été écartée de ce groupe restreint de malfaiteurs – mais encore plus intéressant de voir la GB “plaider leur cause” auprès du capo dei capi.
    Quoi, les Allemands ne filent plus droit? »

    Peut-être que l’Empire leur confie une autre mission : « tenir » le front de l’Est, exciter les pays baltes contre la « menace » russe et discrètement assister l’Ukraine « libre » lorsque reprendra la guerre contre le Donbass (au printemps)?

    Tout cela en loucedé pour ménager l’opinion publique allemande qui n’aime pas trop que ses soldats et ses barbouzes aillent exercer leurs talents à l’étranger….

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  • ledrahu // 22.02.2018 à 11h08

    Fake news…..

    Benjamin Norman est bien un diplomate Anglais à Washington mais il n’a jamais produit ce « document confidentiel » lors de cette conférence sur la sécurité qui a bien eu lieu le 17 février à Munich,

    sinon le monsieur il en aurait bien évidemment parlé sur son compte twitter….. https://twitter.com/BenJarlath

    C’est l’exemple parfait de la fake news: on mélange du vrai et du faux pour désinformer.

    Peu de sources aussi et repris dans aucun média sérieux.

      +2

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  • Nanker // 22.02.2018 à 13h52

    Sur ce qui se passe dans la Rhouta ce midi sur « France 24 » Raphaël Pitti un humanitaire français décrivait (bien malgré lui) ce qui se passe en ce moment.
    « On nous rejoue le scénario d’Alep » affirmait-il avec véhémence… C’est vrai : comme à Alep on exhibe les gosses blessés, on parle de bombardements d’hôpitaux et d’écoles. Comme à Alep on nous ressort la guignolade des Casques Blancs (en fait des islamistes rhabillés en sauveteurs…).

    Comme à Alep on parle de civils tués alors qu’il s’agit en grande partie de terroristes islamistes (d’Al-Qaeda et d’un autre groupe sanguinaire).

      +3

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  • rouille // 22.02.2018 à 18h13

    Dans les temps anciens, faire la guerre demandait beaucoup d’hommes pour faire peu de dégâts. Dans les temps modernes il faut très peu d’hommes pour faire beaucoup de dégâts et c’est bien là le plus grand malheur des gens qui ne font pas la guerre.

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  • fleurda // 22.02.2018 à 19h11

    « pour qu’elle arrive « à ce que le Régime soit amené à discuter d’une nouvelle Constitution, d’élections libres sous le contrôle des Nations unies »

    ah ben là, ca serait bien d’avoir déjà ca pour la france! quand est-ce qu’ils nous envahissent les USA?

      +2

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  • Jean // 22.02.2018 à 22h05

    La réalité dépasse la fiction mais rien ne m’étonne dans ce que j’ai appris en lisant cet excellent texte.

    Pour la Syrie, entre les délires de ces comploteurs et la réalité, il y aura surement un gouffre. Sur le terrain, c’est la loi des armes qui fait loi et ramène la paix. Et Damas maitrise la situation de plus en plus.

    En Syrie, les américains ont usé la majorité de leurs proxys. Leur pouvoir de nuisance en est d’autant atténué. Les kurdes ont compris après l’histoire d’Afrin et ils se réfugient à toute vitesse dans les bras de Damas. Pour tenir le sud gazier, ils ne leur restent que les mercenaires, des tribus arabes et des ex-Daesh recyclés. Avec de l’autre côté de l’Euphrate, les syriens locaux qui leur vouent une haine féroce (vol de terre et massacre). Quand on voit la situation comme Raqqa ou les gens sont livrés à eux même sans aide de la coalition pour déminer et reconstruire, les américains ne se feront pas des amis.

    Je suis pessimiste pour les américains en Syrie. 😉

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  • Seraphim // 23.02.2018 à 00h47

    Ces petits plans concoctés n’arriveront pas à mijoter à point pour faire un plat digestible! Combien y en a-t-il eu? L’invasion de Cuba, le bombardement nucléaire de la Corée envisagée dès 1950, mais aussi tous les plans churchilliens de destruction de la Russie, l’occupation du Tibet etc..Même à une moindre échelle la partition de l’Irak, la domination des frères musulmans en Egypte ou en Tunisie. Échec sur échec! A la limite, prendre pour argent comptant ces plans dévoilés c’est faire le jeu d’une propagande de peur et de domination. D’aucun diront que certains ont sinon réussi du moins sont passés à l’acte, le Kosovo, le Rwanda, le sud Soudan, la Libye. Et surtout le gros morceau irakien. Mais même là, la messe n’est pas dite, tout peut finir piteusement comme au Vietnam.

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  • JustVNR // 01.03.2018 à 12h31

    Et sinon… y a moyen de le voir ce fameux télégramme?

    Parce qu’en l’état, relayer l’info, c’est le plus sur moyen d’en décrédibiliser le contenu et de nous faire passer pour des complotistes… et il se pourrait que ça en arrange certains…

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