Les Crises Les Crises
3.septembre.20193.9.2019 // Les Crises

Ray McGovern : Sic Transit Gloria Mueller

Merci 64
J'envoie

Source : Consortium News, Ray McGovern, 16-07-2019

[Sic transit gloria mundi est une locution latine signifiant « Ainsi passe la gloire du monde », NdT]

Le 16 juillet 2019

Les démocrates, les sténographes qui passent pour des journalistes et l’« équipe Mueller » auront besoin de tout le temps qu’ils peuvent trouver pour inventer des réponses imaginatives à deux révélations explosives récentes, dit Ray McGovern.

Faire paraître le pire des cas comme étant le meilleur

Le rapport surprenant de vendredi selon lequel Robert Mueller avait réussi à obtenir une semaine supplémentaire pour préparer son témoignage devant la Chambre sur le Russiagate (maintenant prévu pour le 24 juillet) a dû faire peur à ceux de ses fans qui sont parvenus à faire le rapprochement. Au cours des dernières semaines, il est devenu plus clair que chacune des deux conclusions décousues de l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine de 2016 s’est maintenant écroulée.

Le New York Times de samedi rapporte que « les démocrates ont dit avoir choisi un report à la demande de M. Mueller » après une journée de négociations, « étant donné que les démocrates et les républicains étaient très occupés à se préparer pour son témoignage » prévu pour le 17 juillet. Le Washington Post, par contre, a choisi de ne pas dire qui a demandé le délai. Il a plutôt expliqué le brusque changement de date par un article trompeur intitulé « Mueller, les représentants de la Chambre ont conclu un accord pour reporter l’audience au 24 juillet, ce qui donne aux législateurs plus de temps pour l’interroger ».

Comment éviter de reconnaître son erreur

Au fur et à mesure que la vérité filtrera, il y aura beaucoup d’erreurs à attribuer à tout le monde. Pour éviter de les reconnaître, les démocrates de la Commission judiciaire et des renseignements de la Chambre des représentants, les sténographes qui passent pour des journalistes au Times et au Post et l’« équipe Mueller » auront besoin de tout le temps qu’ils pourront trouver pour concevoir des réponses imaginatives à deux révélations explosives récentes de la cour du district de Columbia, la United States District Court for the District of Columbia.

Friedrich : J’ai dit à Mueller de la présenter [la preuve, NdT] ou de la fermer. (Flickr

La plus accablante des deux est peut-être survenue lundi dernier, lorsqu’il a été révélé que, le 1er juillet, la juge Dabney Friedrich avait ordonné à M. Mueller de cesser de prétendre qu’il avait la preuve que le gouvernement russe était derrière la prétendue tentative de l’Internet Research Agency (IRA), organisation russe de diffusion de propagande sur Internet, NdT] pour intervenir par l’intermédiaire les médias sociaux lors des élections de 2016. Bien que les médias institutionnels aient jusqu’à présent largement ignoré l’ordonnance de la juge Friedrich, il se peut qu’elle ait suffi à refroidir les gens attachés à la fable tendancieuse de Facebook. (L’« ingérence » de l’IRA dans les médias sociaux a toujours été de prime abord grotesque, comme l’a établi le journaliste Gareth Porter.)

Dix jours, ce n’est pas beaucoup de temps pour trouver des moyens de se confronter à la vérité gênante exprimée par la juge Friedrich et d’expliquer cette pique. Comme les démocrates, les médias et Mueller lui-même sont tous fortement incités à « présenter le pire des cas comme le meilleur » (l’une des deux accusations portées contre Socrate), ils ont besoin de temps pour se regrouper et se serrer les coudes. D’autant plus qu’il a également été démontré que l’autre chef d’accusation de Mueller – le piratage du DNC par la Russie – dans une autre affaire judiciaire, était dépourvu de preuves crédibles.

Non, l’ébauche incomplète, expurgée, de seconde main d’une version « scientifique » que l’ancien directeur du FBI, James Comey, a décidé d’accepter de la firme CrowdStrike engagée par le Comité national démocrate, ne peut être considérée comme une preuve convaincante. Ces deux nouveaux développements sont susceptibles de poser un défi de taille à Mueller. Sur le plan scientifique, Mueller a décidé de se contenter, comme son ancien collègue Comey l’a fait, du même rapport CrowdStrike,embauché par le DNC malgré sa réputation profondément entachée d’irrégularités et son parti pris bien connu contre la Russie. En fait, les faits nouveaux – qui émergent, curieusement, de la Cour fédérale des États-Unis – posent un défi si fondamental aux conclusions de Mueller que cela ne surprendra personne de voir le témoignage de Mueller encore reporté.

Requiem pour une « Interférence »

L’article de Daniel Lazare dans Consortium News du 12 juillet fait voler en éclats l’un des deux volets de l’affaire Mueller, à savoir que « le gouvernement russe s’est ingéré dans l’élection présidentielle de 2016 de façon considérable et systématique ». C’était le volet qui suintait de bêtises ininterrompues sur le Kremlin utilisant les médias sociaux pour aider Trump à gagner en 2016.

M. Mueller a commencé son rapport sur le Russiagate, dont une version expurgée a été publiée le 18 avril, avec l’affirmation douteuse que son enquête avait

« …établi que la Russie avait interféré dans les élections de 2016 principalement à travers deux opérations. Tout d’abord, une entité russe a mené une campagne sur les médias sociaux qui a favorisé le candidat à la présidence Donald J. Trump et dénigré la candidate Hillary Clinton. Deuxièmement, un service de renseignement russe a mené des opérations d’intrusion informatique contre des entités, des employés et des volontaires travaillant dans le cadre de la campagne Clinton, et a ensuite divulgué des documents volés. »

La juge à Mueller : agissez ou fermez-la

Mueller : Il faut plus de temps. (Flickr)

En ce qui concerne l’accusation sur les médias sociaux, la juge Friederich a maintenant dit à Mueller, en fait, de présenter ses preuves ou de la fermer. Voici ce qui s’est passé : le 16 février 2018, un grand jury généralement crédule – le genre habituel que les cyniques disent qu’on peut persuader d’inculper le proverbial sandwich au jambon – a été convaincu par Mueller d’accepter 16 actes d’accusation contre l’Internet Research Agency et ses associés à Saint-Pétersbourg, donnant à son enquête rapide un élan et une « grande victoire », même de courte durée, pour prouver l’ingérence de la Russie lors des élections de 2016. Il n’est apparemment jamais venu à l’esprit de Mueller et des avocats super-intelligents qui l’entouraient que les Russes seraient plus intelligents qu’eux en engageant leurs propres avocats pour se présenter devant les tribunaux américains et demander la communication préalable des pièces. Oups. [Inculper un sandwich au jambon : Sol Wachtler, l’ancien juge en chef de l’État de New York a inventé le terme dans une entrevue accordée en janvier 1985 à Marcia Kramer et Frank Lombardi du New York Daily News : « Afin de rendre les procureurs plus responsables de leurs actes, le juge en chef Sol Wachtler a proposé que l’État abandonne le système du grand jury qui consiste à porter des accusations criminelles. M. Wachtler […] a déclaré que les procureurs de district ont maintenant tellement d’influence sur les grands jurys qu’ « en général », ils pourraient les amener à « inculper un sandwich au jambon » », NdT]

L’acte d’accusation de février 2018 qualifiait à plusieurs reprises l’IRA simplement d’« organisation russe ». Mais dans le rapport de Mueller, 14 mois plus tard, l’« organisation russe » s’était transformée en « Russie ». Les avocats de l’IRA ont fait valoir, en effet, que l’ipse-dixit de Mueller « La Russie l’a fait » ne suffit pas à prouver l’implication du gouvernement russe. La juge fédérale Friedrich a exprimé son accord et a ordonné à M. Mueller de cesser de brandir son accusation sans preuves contre l’IRA ; elle a ajouté que « toute violation future de son ordonnance entraînera une série de sanctions potentielles ». [ipse-dixit : affirmation sans preuve ou expression dogmatique d’opinion, NdT]

Plus précisément, à l’issue d’une audience tenue sous scellés le 28 mai, la juge Friedrich a ordonné au gouvernement « de s’abstenir de faire ou d’autoriser toute déclaration publique reliant le complot présumé de l’acte d’accusation au gouvernement russe ou à ses agences ». Le juge a en outre ordonné que « toute déclaration publique au sujet des allégations contenues dans l’acte d’accusation […] doit préciser que, premièrement, le gouvernement précise que les allégations contenues dans l’acte d’accusation n’ont pas encore été prouvées et que, deuxièmement, le gouvernement n’exprime aucune opinion sur la culpabilité ou l’innocence de l’accusé ou sur la force de la preuve dans cette affaire. » [audience tenue sous scellés : Aux États-Unis, under seal est une procédure appliquée à des documents sensibles ou confidentiels devant être transmis ou remis à la cour à l’abri du regard du public. En général, il revient à la cour d’autoriser cette procédure, NdT]

L’ancien responsable de la CIA et du Département d’Etat, Larry C. Johnson, a décrit jeudi la décision de la juge Friedrich comme un « changement potentiel », faisant observer que M. Mueller « n’a pas apporté la moindre preuve solide que les accusés étaient impliqués d’une quelconque manière avec le gouvernement russe ». Après avoir inclus beaucoup de documentation de base utile, Johnson termine en notant :

« Certains lecteurs insisteront sur le fait que M. Mueller et son équipe disposent d’un véritable renseignement, mais qu’ils ne peuvent pas le présenter à l’accusation. Eh bien, mesdames et messieurs, voici une vérité simple: si vous ne pouvez pas produire de preuves pouvant être présentées au tribunal, vous n’avez pas d’affaire. Il y a cette partie de la Constitution qui permet à ceux qui sont accusés d’un crime de confronter leurs accusateurs. »

L’histoire de l’IRA, une invention de Colin Stretch

L’automne dernier, le journaliste d’investigation Gareth Porter a disséqué et démystifié l’affirmation farfelue du New York Times selon laquelle 80 000 messages Facebook de l’Internet Research Agency ont contribué à faire basculer l’élection à Donald Trump. Ce que l’article du Times a omis de dire, c’est que ces 80 000 messages relativement dérisoires ont été littéralement engloutis dans des billions de messages sur Facebook pendant la période de deux ans en question – avant et après les élections de 2016.

Stretch et des dirigeants de Facebook, Twitter et Google ont témoigné devant un sous-comité de la magistrature du Sénat sur la criminalité et le terrorisme le 31 octobre 2017.

Lors d’un témoignage devant le Congrès en octobre 2017, Colin Stretch, avocat général de Facebook, avait averti plus tôt que de 2015 à 2017, « les Américains utilisant Facebook ont été exposés à, ou on leur a « servi », un total de plus de 33 billions d’histoires sur leurs canaux d’information ». Une « analyse » honteusement trompeuse des journalistes du Times Scott Shane et Mark Mazzetti dans un article de 10 000 mots du 20 septembre 2018 a démontré que les 80 000 posts de l’IRA ont contribué à livrer la présidence à Trump.

Shane et Mazzetti ont négligé de rapporter le chiffre de 33 billions au contexte précis, même si la propre couverture par le Times du témoignage de Stretch en 2017 a déclaré catégoriquement : « Facebook a averti que les messages liés à la Russie représentaient une quantité minuscule de contenu par rapport aux milliards de messages qui circulent sur les canaux d’information des utilisateurs chaque jour ».

Les chances que les Américains aient vu l’une ou l’autre de ces publicités de l’IRA, et encore moins qu’ils aient été influencés par elles, sont infinitésimales. Porter et d’autres ont fait le calcul et ont constaté qu’au cours de la période de deux ans, les 80 000 messages Facebook d’origine russe ne représentaient que 0,00000000000024 du contenu total de Facebook pendant cette période. Porter a commenté que cette contribution particulière du Times à l’histoire du Russiagate « devrait entrer dans les annales du journalisme comme l’une des utilisations les plus spectaculaires et les plus trompeuses des statistiques de tous les temps ».

Et maintenant, nous savons, grâce à la juge Friederich, que Mueller n’a jamais apporté la preuve, à part ses propres paroles, que le gouvernement russe était responsable des activités de l’IRA – aussi irresponsables soient-ils. Le fait qu’ils aient fait basculer les élections est clairement une exagération.

L’autre volet : le piratage du DNC

La deuxième des deux principales accusations d’ingérence russe de M. Mueller, comme nous l’avons mentionné plus haut, accusait « un service de renseignement russe d’avoir mené des opérations d’intrusion informatique contre des entités, des employés et des volontaires travaillant pour la campagne Clinton, et d’avoir ensuite publié des documents volés ». Malheureusement pour les aficionados du Russiagate, les preuves derrière cette accusation ne tiennent pas la route non plus.

CrowdStrike, la société controversée de cybersécurité que le Comité national démocrate a choisie pour examiner ses serveurs informatiques compromis plutôt que le FBI en 2016, n’a jamais produit un rapport de police scientifique non censuré ou final pour le gouvernement parce que le FBI ne l’a jamais exigé, a admis le ministère de la Justice.

Le fait a été révélé dans le cadre d’un recours en justice intenté par le gouvernement au cours de la phase préliminaire du procès de Roger Stone, un agent républicain de longue date qui a joué un rôle non officiel dans la campagne du candidat Donald Trump. Stone a été accusé d’avoir induit le Congrès en erreur, fait obstruction à la justice et intimidé un témoin.

Le dépôt faisait suite à une requête des avocats de Stone demandant à CrowdStrike des « rapports non censurés », mettant au défi le gouvernement de prouver que la Russie avait piraté le serveur du DNC. « Le gouvernement… ne possède pas les informations que le prévenu cherche », indique le dossier du ministère de la Justice.

Il n’est pas étonnant que Mueller ait espéré échapper à d’autres interrogatoires. S’il témoigne le 24 juillet, ça vaudra la peine de regarder les audiences du comité.

Ray McGovern travaille avec Tell the Word, une maison d’édition de l’Église œcuménique du Sauveur dans le centre-ville de Washington. Il a été analyste à la CIA pendant 27 ans et un porte-parole présidentiel. À la retraite, il a cofondé Veteran Intelligence Professionals for Sanity [groupe d’anciens officiers du renseignement des États Unis formé en 2003 lors de la présidence Bush pour dénoncer le fait que les décideurs n’écoutaient pas les analystes du renseignement, NdT]. Ses collègues et lui ont suivi de près les tenants et aboutissants du Russiagate.

Source : Consortium News, Ray McGovern, 16-07-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Fabrice // 03.09.2019 à 06h56

Les démocrates et autres supporter sont atteint du syndrome du bouc émissaire, il est plus facile d’accuser un tiers que de se remettre en cause.

Ce syndrome à toucher plusieurs civilisations Rome avec les chrétiens, les allemands avec les juifs,… Au final ça final cela toujours mal car cela révèle un aveuglement qui empêche une remise en cause pour corriger les failles d’un système.

On l’a vu aussi en France ou la mode journalistique et politicienne d’accuser la Russie prouve que notre civilisation est malade car aveuglée par des dogmes qui sont suicidaires mais sont tellement plus commodes qu’une vrai remise en question de ce qui est le fondement de nos repères.

6 réactions et commentaires

  • Fabrice // 03.09.2019 à 06h56

    Les démocrates et autres supporter sont atteint du syndrome du bouc émissaire, il est plus facile d’accuser un tiers que de se remettre en cause.

    Ce syndrome à toucher plusieurs civilisations Rome avec les chrétiens, les allemands avec les juifs,… Au final ça final cela toujours mal car cela révèle un aveuglement qui empêche une remise en cause pour corriger les failles d’un système.

    On l’a vu aussi en France ou la mode journalistique et politicienne d’accuser la Russie prouve que notre civilisation est malade car aveuglée par des dogmes qui sont suicidaires mais sont tellement plus commodes qu’une vrai remise en question de ce qui est le fondement de nos repères.

      +31

    Alerter
  • Kokoba // 03.09.2019 à 09h42

    Cela va bientot faire 4 ans et cette triste affaire n’est toujours pas terminée.
    Je suis curieux de savoir si la justice Américaine va réussir à faire sortir la vérité ou si les médias auront le dessus.

      +4

    Alerter
  • Alain // 03.09.2019 à 10h27

    Ce qui m’a toujours étonné c’est que personne n’a jamais accusé les Russes d’avoir publié des documents démocrates falsifiés. Lorsque deux journalistes ont divulgué le Watergate sur base de documents volés, ils ont été in fine félicités; donc il faudrait remercier les Russes d’avoir divulgué les coups bas démocrates et condamner la justice américaines pour ne pas avoir enquêté si certaines de ces pratiques étaient répréhensibles ou non.

    Mais je suis bien trop optimiste, la justice a finalement classé sans suite l’usage totalement illégal de sa messagerie privée par Hillary Clinton dont l’exercice de son mandat ministériel

      +13

    Alerter
  • RGT // 04.09.2019 à 10h29

    « Sic Transit Gloria Mueller »

    Personnellement je préfère cette autre citation antique détournée par mes soins :

    « Timeo aristos et dona ferentes ».

    Il faut toujours se méfier des élites quand elles apportent des présents.

    Ce sont TOUJOURS des chevaux de Troie destinés à nous spolier et à vaincre notre méfiance.

      +1

    Alerter
  • jack_sosey // 12.09.2019 à 01h01

    Sur le piratage du DNC
    je tiens à faire remarquer qu’on a aucune preuve réel que les russes ont piraté le DNC.
    Le DNC a refusé qu’on fouille leur serveur (pas besoin de théorie du complot, même eux on peur des fuites de leur données venant du FBI) et la CIA ce dit plutôt certain qu’il s’agit des russes mais sans preuves, il peut s’agir d’une fuite interne avec une clé USB et non d’un piratage.
    C’est possible que la CIA dise vrai mais ne puisse montrer les preuves sans griller leurs sources ce qui serait contre-productif, ou bien il mente.
    Les deux versions ne m’étonnerait pas.

      +0

    Alerter
  • jack_sosey // 12.09.2019 à 01h18

    @Alain t’es trop honnête pour ce monde.
    Pour le gouvernement c’est une question de principe : Ce qui est secret doit le rester même si ça cache un crime.

    Pour les médias la question c’est qui est la victime, pas la vérité.
    Un flic tire sur un blanc, on s’en fout. Sur un noir là y-a un angle même si le policier est noir.

    Assange et Snowden prouve que le gouvernement commet des actes immoral et illégal : ce sont des héros pour les médias et des criminelles pour le gouvernement.
    Assange prouve que les démocrates commette des actes illégales ou immoral alors pour les Médias c’est un traître, un agent secret ennemi et un criminel. Pour le gouvernement c’est tjrs un criminel (question de principe).

    Pour le Watergate et le reste c’est juste politique:
    Démocrate contre Républicain = Bien
    Républicain contre Démocrate = Mal

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications