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6.février.20156.2.2015 // Les Crises

[Reprise] L’enfance misérable des frères Kouachi

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Pas trop lu dans la presse…

Je rappelle que les-crises.fr condamne sans équivoque tout acte terroriste (des faibles ou des forts) et ne cherche en rien à excuser le terrorisme, mais simplement à en comprendre les sources réelles (qui ne sont pas que 3 sourates du Coran) pour mieux le combattre.

Rue d'Aubervilliers, Paris

Quelle était l’enfance de Chérif et Saïd Kouachi, les deux hommes qui ont assassiné les journalistes et les policiers à Charlie Hebdo ? Une enfance misérable, de père absent et de mère prostituée, dans un immeuble populaire du 19e arrondissement de Paris. Evelyne les a connus, elle témoigne. Un document exclusif de Reporterre.

Elle en rêvait, de son logement social. Elle pose donc meubles, enfants, mari, dans un F4 du 156 rue d’Aubervilliers, à Paris. Avec son CAP de comptabilité, Evelyne s’en va chaque matin travailler tout près de la cité, en plein 19e arrondissement. Nous sommes dans les années 1980. La mixité sociale n’est encore qu’une théorie, un concept.

« Ici, nous vivions entre pauvres. Et encore, la plupart des gens, une fois passées quelques années, partaient ailleurs. Le quartier craignait vraiment. Nous avons décidé de rester pour changer notre environnement nous-mêmes, nous les locataires du 156. Nous voulions sauver notre quartier. »

Un enfant comme les autres

Alors, Evelyne crée des associations. L’une d’elles, Jeunes et locataires, voit le jour dans les années 1990. Son but est de sortir les enfants, de leur faire découvrir autre chose « que le ghetto ». Son association est une des rares à traverser le temps, elle existe pendant plus de dix ans. Elle parvient à dégoter quelques subventions, alors elle prend la main des gamins du quartier et les emmène ailleurs. Un goûter dans un parc, une sortie dans un beau quartier de Paris, et même un jour : Eurodisney.

On la prévient, dans la bande des enfants, l’un est particulièrement coquin, voire turbulent. Il s’appelle Chérif. Il se balade toujours avec son grand frère Saïd, plus discret. À croire que le plus petit est l’aîné. Saïd pleurniche tout le temps, et suit toujours son cadet. Evelyne surveille le cadet « comme du lait sur le feu ».

« J’adorais cet enfant. Il suffisait qu’on le cajole, qu’on le prenne dans les bras pour qu’il se calme. Moi, je l’ai trouvé touchant, ébahi comme tous les autres par la bande à Mickey. » Un enfant comme les autres, qui croit en la magie de Disney, et qui se calme dès qu’on l’apaise. « On les emmenait au cinéma, Chérif adorait y aller. »

Rue d'Aubervilliers à Paris

Mère en détresse

Sa mère n’a pas d’argent pour payer la cantine, et elle n’est pas du genre à demander de l’aide. Evelyne qui aide tout le monde à faire ses papiers, ne l’a jamais vue dans son bureau. On ne sait rien du père, et peut-être même les enfants ont-ils des pères différents. Ils ont toujours vécu ici, nés en 1980 et 1982. Deux des cinq enfants ont déjà été placés ailleurs par les services sociaux, quand Evelyne suit Cherif et Saïd.

Quelques mois après la sortie à Eurodisney, Chérif rentre de l’école comme chaque midi. Accompagné comme toujours de son grand frère, il découvre ce midi-là, en plein milieu de l’appartement, sa maman morte. Morte de quoi ? Elle aurait avalé trop de médicaments. Pour beaucoup, il s’agit d’un suicide.

Finalement, tout le monde connaissait le quotidien de cette mère célibataire. Et les langues des habitants du quartier finissent par se délier. Elle ne parvenait plus à subvenir aux besoins de ses cinq enfants, elle avait fini par faire le trottoir pour arrondir les fins de mois. Elle serait morte, selon la gardienne qui était la seule qui lui parlait, enceinte d’un sixième enfant.

Les enfants sont orphelins, Saïd a douze ans, Chérif a dix ans. Ils quitteront le 156, pour passer leur adolescence, en Corrèze, dans un établissement de la Fondation Claude Pompidou.

« On aurait dû aider cette maman »

Evelyne l’a reconnu sur sa télé mercredi 7 janvier. « J’ai appelé mon gendre, qui lui aussi a grandi dans le quartier. Il m’a bien confirmé. J’ai pleuré. Je me suis dit que je suis responsable. J’aurais dû aider cette maman. On n’aurait jamais dû emmener les enfants à Eurodisney, avec cet argent-là, on aurait dû aider cette maman. Chérif avait une dizaine d’années, pas plus. Finalement, à n’avoir rien vu, nous avons tué cette mère et avons été incapables de sauver ses enfants. »

Evelyne est inconsolable devant sa télévision. « Chérif était un enfant comme les autres. Mais il n’aura pas reçu d’amour… Il a trouvé dans le fanatisme religieux, la famille qu’il n’a jamais eue. Ils ont su lui monter la tête. En même temps, c’est facile de s’en prendre à des gamins aussi isolés et fragiles. Personne n’était là pour le remettre dans le droit chemin. »

« S’il avait eu une enfance heureuse, serait-il devenu terroriste ? »

Evelyne tient pour responsable la politique de la Ville. « Le but était de parquer là les pauvres. Et personne ne s’en occupait. Les assistantes sociales démissionnaient une à une. Elles avaient trop de boulot par chez nous, elles préféraient se faire muter ailleurs. Alors chaque mois, on avait une nouvelle personne qui reprenait notre dossier, et au final, on n’avançait pas. »

Rue d'Aubervilliers, à Paris

Evelyne en veut aussi beaucoup au manque d’encadrement des enfants. « Il n’était pas rare que l’on voit des enfants de cinq-six ans traîner devant l’immeuble à minuit. Chérif lui, était comme abandonné. Je me souviens d’un jour durant lequel nous organisions un goûter. Nous n’avions pas de local, alors nous allions dans les caves. Je suis remontée chercher des gobelets, et là, j’ai vu un gardien demander à Chérif, qui était tout maigrelet, de se mettre à genoux pour demander pardon, parce qu’il avait fait une bêtise. Comme il n’avait pas de papa, et une maman absente, il était un peu le souffre-douleur. Enfin, je ne voudrais pas que vous pensiez que je le défends. Mais je veux dire, s’il avait eu une enfance heureuse, serait-il devenu un terroriste ? »

Elle raconte aussi, pour expliquer le contexte de désarroi, l’histoire d’un autre jeune, habitué de la brigade des mineurs, qu’elle faisait dormir chez elle, parce qu’il était battu par sa maman. Un jour, il fugue, les premières nuits, il dort sur le toit. Evelyne finit par le ramasser, lui faire passer une nuit dans le lit de son fils. Le matin, elle le dépose à la police. C’est un habitué, quatre fois qu’il vient. La première fois, à cause d’une brûlure au troisième degré causé par un fer à repasser. Evelyne se met en colère : « Combien de fois devrai-je vous l’amener avant que vous le retiriez de sa mère ? »

Mais le policier veut d’abord savoir comment l’enfant a vécu pendant ces huit jours d’errance. Il comprend tout, quand l’enfant parle d’un monsieur. « Les enfants étaient tellement laissés à l’abandon que le 156 était devenu un repère de pédophiles. Ils passaient le soir, les gamins étaient livrés à eux-mêmes sur le parking. Les parents ne les cherchaient pas… »

« Nous étions entourés de violence »

Evelyne en a marre : « Nous avions quatre centres sociaux dont La maison des copains de La Villette, Action fraternelle, ou encore Espace 19, mais les éducateurs, salariés, n’étaient pas plus âgés que les délinquants et leur donnaient rendez-vous dans les cafés à fumer des clopes et boire des verres. Moi, j’appliquais la méthode bénévole de la ’maman’ et je n’ai jamais eu de problème avec ces jeunes. Sont-ils totalement responsables de ce qu’ils deviennent ? Délinquants, drogués, et pour les frères Kouachi, ces monstres incompréhensibles ? »

Marise (prénom modifié) se pose la même question. À l’époque, elle aussi habite le quartier. Militante, elle multiplie les associations pour venir en aide aux quartiers difficiles. « J’ai vécu de bons moments. Mais avant les années 90, et la prise de conscience que la mixité sociale était indispensable, nous ne parlions pas de ça lors de nos réunions politiques. (NDLR : Marise a d’abord été militante au PC, puis au PS). La société délaisse les pauvres, les met en colère, les rend violents, puis parfois haineux. »

« Les seuls qui acceptaient de vivre au 156 étaient les sans-abris. Nous étions entourés de violence. » Evelyne renchérit. « Je me souviens de ces gamins dont le père était toujours saoûl, et s’endormait avant que les enfants ne rentrent de l’école. Il fermait à clef, les enfants dormaient dans les escaliers. Nous faisions des signalements, mais même les professeurs ne disaient rien… C’est une société entière qu’il faut condamner d’avoir laissé grandir des enfants dans une telle misère. »

Rue d'Aubervilliers, à Paris

« Terreau fertile »

Evelyne, chrétienne qui pense qu’il faut savoir rire de tout, savait que doucement l’islam gagnait dans le quartier. « Je voyais de plus en plus de femmes porter le voile, puis avoir des propos de moins en moins laïcs. » Marise acquiesce : « Au début, dans les années 90, un des pratiquants de la mosquée de la rue de Tanger faisait partie du Conseil de Quartier. On l’aimait beaucoup, il était très laïc, très ouvert. Nous faisions nos réunions dans la mosquée. Je trouvais cela formidable. Puis notre ami, un jour nous a dit qu’il quittait la mosquée, qu’il ne se retrouvait plus dans les paroles de l’imam. Dès lors, la porte de la mosquée nous est restée à jamais fermée, et nous voyions le changement dans le comportement. Les salafistes ont petit à petit pris possession des lieux, jusqu’à l’arrestation de la cellule des Buttes Chaumont. »

Marise pense que l’intégrisme ne peut prendre racine que sur ce genre de terreau fertile où la précarité et l’abandon ont pris la place normalement nécessaire de l’intégration. « Mais je suis optimiste, depuis l’avènement de la mixité sociale, les choses vont mieux. Je reste persuadée que la mixité était la bonne solution. En revanche, ces enfants nés dans le triple abandon, d’une société, parfois de racines, et encore pire d’éducation, n’ont pas pu apprendre les limites, pas pu s’intégrer… Et ils ont trouvé refuge dans la délinquance, la violence, la prison, et parfois dans l’intégrisme religieux. Il reste cependant de nombreuses structures à créer pour prévenir, intégrer, encadrer. Tenez, pour l’intégration, moi j’aime beaucoup animer l’atelier tricot au Centre Social Riquet mais je dis aux femmes d’arrêter de parler une langue entre elles que je ne comprends pas, j’ai l’impression qu’elles parlent de moi. Ça les fait rire. Mais finalement, parler le même langage quand on est ensemble, c’est plus simple non ? »

Pour Marise, « nous sommes responsables de ne pas avoir offert une jeunesse équilibrée à ces mômes, en n’ayant jamais vu la souffrance de leur mère, leur désarroi d’orphelins… Mais ce n’est pas une excuse pour tuer les autres et ne pas avoir le recul face à l’absurdité du fanatisme… »

Evelyne, elle, qui a pris sa retraite et vit maintenant dans la région Centre, concède : « Je ne devrais pas le dire, vous allez me prendre pour une folle, mais quelque part, moi ces gamins-là, je les plains… »

Source : Reporterre, le 15/01/2015

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Commentaire recommandé

FLANDRE // 06.02.2015 à 09h05

Si vous estimez que ce torchon nauséabond respectait les gens, c’est que vous avez une appréciation à géométrie variable. Ou peut-être plus exactement que vous n’êtes pas en mesure de juger par vous même, étant formaté par les merdias !

81 réactions et commentaires

  • Serge // 06.02.2015 à 05h51

    -Etrange comportement d’une europe post-chrétienne qui accepte de laisser la place,voire de disparaître ,au nom d’une supposée supériorité morale .Comme le dit Pierre Manent .
    Ah les bonnes âmes pos-catho !

    -Le « ghetto »,c’est l’endroit réduit où les na;is entassaient les ju.fs pendant la guerre en Pologne ,sous la menace des armes et des exécutions sommaires .C’est pareil alors ?

    -Moi aussi,j’ai été très pauvre pendant mon enfance,j’ai même vécu avec mes parents dans une seule pièce dont le sol était en terre battue ,de l’âge de un à cinq ans .Faudra que je pense à faire quelques meurtres .Ce ne sont pas les candidats qui manquent …

    Faudrait peut-être aussi lire ou relire « Crime et châtiment  » de Dostoïevski ,non ?

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    • balt // 06.02.2015 à 06h33

      oui!Rappelons une règle simple de la vie en société:respect des lois et des autres.Rien n’excuse ceux qui transgressent ces règles.Charlie Hebdo a toujours respecté ces règles ,en s’attaquant aux intégristes ils s’attaquaient a des gens qui ne respectent pas l’individu.L’article nous apprend donc que la misère et les inégalités débouchent sur des tensions dans la société:quel choc!

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      • FLANDRE // 06.02.2015 à 09h05

        Si vous estimez que ce torchon nauséabond respectait les gens, c’est que vous avez une appréciation à géométrie variable. Ou peut-être plus exactement que vous n’êtes pas en mesure de juger par vous même, étant formaté par les merdias !

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        • Ludo // 06.02.2015 à 13h18

          Je crois que pour ma part j’ai très bien compris, votre dernier commentaire le confirmant. Je ne peux que vous conseiller d’aller lire sur ce site 2-3 articles sur le sujet de CH et du 2 poids 2 mesures, car j’ai l’impression qu’il vous manque des infos …

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        • harvest // 06.02.2015 à 15h45

          MODERATION: si vous venez sur ce site pour insulter et invectiver les participants, merci d’aller ailleurs.

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    • Crapaud Rouge // 06.02.2015 à 07h34

      « Moi aussi,j’ai été très pauvre pendant mon enfance,j’ai même vécu avec mes parents dans une seule pièce dont le sol était en terre battue (…) Faudra que je pense à faire quelques meurtres. » : c’est votre histoire ou une citation ? En tout cas je n’approuve vraiment pas. Ce n’est pas parce que quelques pauvres parviennent, quasi miraculeusement, à garder leur dignité, que tous les pauvres devraient en être capables. Personne n’est pareil. Personne n’a la même volonté ni les mêmes ressources psychologiques. S’agissant des parents, il faudrait voir aussi quelle fut leur enfance. Disons enfin que ces deux frères, en « tombant » dans le fanatisme religieux, en prenant les armes contre notre culture, avaient probablement le sentiment d’être dans le vrai, dans le juste, dans l’élévation morale et spirituelle. Ils se voyaient sans doute en héros. (Sinon, on ne risque pas sa vie comme ils l’ont fait.) Bref, ils ont fait comme vous, mais avec d’autres moyens.

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      • languedoc 30 // 06.02.2015 à 11h31

        Ce n’est pas que quelques pauvres qui parviennent quasi miraculeusement à garder leur dignité, heureusement pour nous, mais la majorité des pauvres qui vivent dignement, sinon des massacres comme celui du 7.01 seraient légions. » S’agissant des parents, il faudrait voir aussi quelle fut leur enfance », et pourquoi ne pas regarder également, quelle fut l’enfance des grands parents, des arrières grands parents, des arrières, arrières, arrières…

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      • Vincent // 06.02.2015 à 14h35

        L’excuse de la pauvreté ne tient pas. Mon père a vécu enfant en HLM a été nourri quasi exclusivement de pomme de terre pendant des années. Il n’est jamais devenu délinquant ni terroriste. On a tous dans nos connaissances ou dans notre histoire familiale des expériences de pauvreté extrême, mais peu de délinquants et de terroristes.

        Et je ne suis pas d’accord avec vous : la dignité est bien plus souvent du coté de la pauvreté que dans le monde du fric roi. Que la misère soit moche, ok. Que les pauvres soit condamner à être indignes, sauf une minorité, est un cliché de cinéma bobo, pas la réalité.

        Il faut aussi voir que la pauvreté réelle n’est pas exclusivement dans les banlieues actuelles. La délinquance y est surtout du à la possibilité de se faire de l’argent facile.

        Ces hommes n’ont pas eu une vie en rose, mais ils sont loin d’être les seuls. Ce n’est pas une excuse, à peine un début d’explication.

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        • harvest // 06.02.2015 à 15h52

          MODERATION: merci de modérer vos propos

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          • ERIC.BRESIL // 06.02.2015 à 20h20

            Malheureusement elle ne parle pas que de pauvreté, elle parle aussi d’affectif. Rien n’excusera jamais leurs actes, mais imaginez un instant qu’à l’âge de 10 ans, vous apprenez d’abord la mort de votre mère par suicide avant de savoir qu’elle se prostituait? à cet âge, comment allez-vous réagir? cela ne vous marque t-il pas à vie? la société française est-elle prête à protéger ses enfants, où bien préfère t-elle les envoyer en garde à vue dès 8 ans pour une parole déplacée, que nos dirigeants sont les premiers à placer (tout le monde se souvient sans aucun doute du nettoyage au karcher de Sarkosy), les mômes maintenant adultes des banlieues s’en souviennent, soyez en sur. La stigmatisation des minorités n’apporte que le KO, parlez-en aux populations Russes de l’est Ukrainien. Si Hollande croit surfer sur la vague républicaine du « tous Charlie », il va déchanter rapidement, parce qu’en plus des (6?) millions de musulmans français, il existe aussi des millions de chrétiens qui ne supportent plus cette diplomatie française raccordée de trop près à celle guerrière de l’OTAN, enfin des USA. Quant à la politique intérieure, c’est de pire en pire on dirait.

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        • franckmilan // 06.02.2015 à 17h18

          vous savez lire ?? sur ?? elle s’accuse elle ne les excuse pas !!!!

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          • Vincent // 06.02.2015 à 17h34

            Bien sûr que non, je ne sais pas lire, d’ailleurs je tape des lettres au hasard sur mon clavier…
            S’accuser de ne pas avoir su répondre à leur pauvreté, c’est désigner avant tout la pauvreté. Accuser avant tout la pauvreté, c’est excuser ou faire passer au second plan le reste.
            C’est de la rhétorique.
            Pour ma part, sa flagellation me laisse froid. Elle y compte bien. Je pense qu’elle le prendrait mal si demain je la croisais dans la rue et lui reprochais de n’avoir rien fait.

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      • Crapaud Rouge // 06.02.2015 à 20h35

        Serge, je ne vous ai pas « soupçonné de mentir » mais de CITER quelqu’un d’autre. Cela dit, et comme le remarque ERIC.BRESIL, il n’y a pas que la pauvreté en jeu, mais aussi les liens affectifs. Quand vous êtes mômes, et que vous tombez sur porte close par votre abruti d’alcoolo de père, et que vous devez passer la nuit sur le carrelage ou le béton des escaliers, (pas de voisin pour vous héberger), ça n’aide pas vraiment. C’est bien sûr en ce sens que « la pauvreté » est une excuse. Et je trouve quelque peu arrogant de ne pas reconnaître d’excuse aux autres, surtout quand on met en avant le fait d’en avoir bavé aussi. Je ne vous félicite pas.

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        • Serge // 07.02.2015 à 00h28

          Pour le père violent sous l’effet de l’alcool,voir ma réponse à @PIPO plus bas .

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      • Papagateau // 06.02.2015 à 23h41

        Ma mère à vécu aussi dans une pièce au sol en terre battue avec un oreiller en bas de la porte, car la terre battue s’use très vite à l’endroit de la porte, et le vent passe en dessous : hivers 1940-41-42. Ma mère était réfugiée.

        Mon père avait 12 ans. Il a vécu les années 1950 et 1951 dans une ancienne colonie de vacance à 500km de ses parents qui sortaient les gravas activement l’ancien quartier historique (bombardé et brûlé) pour construire des rues droites et des immeubles en béton.

        Mon oncle à vécu au début des années 60 sans avoir d’eau courante sous pression (maison trop loin du bourg). Donc évidemment sans eau chaude. La technique pour prendre le bain ? Pomper l’eau à la pompe à main, mettre du bois dans la cuisinière à bois, mettre cocotte et fait-tout sur le feu etc … Même les conditions du camping sauvage sont meilleures car on ne fait pas de camping sauvage en hivers.

        Stop à la pleurniche.

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    • gracques // 06.02.2015 à 08h02

      Le ghetto date au moins du moyen age et le mot est Italien si je ne m’abuse ! il fiat réference a une segregation physique et sociale et pas a la solution finale
      Ce point juste pour dire qu’avant de l’ouvrir faudrait savoir de quoi on parle.
      Quant aux enfances misérables et au destin de ceux qui l’ont vécu….. heureusement que si nous sommes conditionnés par notre histoire il nous reste une part de liberté pour joeur avec les cartes que le destin nous a donné .
      On a beau rabacher qu’il ne s’agit pas de trouver des excuses mais les raisons de comportements non admissibles afin de prévenir les prochains , il y en aura tj qui vous rétorquerons que eux s’en son sortis , ben oui Bil gates existe mais ce n’est pas le lot commun de l’humanité .
      Le chacun pour soit (qui n(‘existe pas en fait , ceux qui s’en sortent oublient vite a qui ils sont redevables et comment ils s’en sont sortis) entraine la cecité absolue au comment et nous empeche d’agir utilement.
      A moins de parquer les « elements problématiques » dans des « ghettos » justement !

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      • Wilmotte Karim // 06.02.2015 à 08h25

        Et parfois, ils sortent du ghetto et font un carton (enfin, beaucoup plus de gens franchissent les limites du ghetto qu’il n’y a de carton, et c’est heureux).

        On a sans doute atteint à un stade ou laisser le couvercle sur la marmite ne va pas suffire.

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      • Serge // 06.02.2015 à 18h20

        Ben oui,je sais que le ghetto est d’origine italienne (Venise),ne me prenez pas pas pour un ignorant .Mais mon ironie visait la victimisation pleurnicharde qui consiste à dédouanner les uns pour accuser les soit-disant « méchants » français .
        La forme de ségrégation se fait ,car les immigrés ,au fur et à mesure qu’ils arrivent ,rejoignent des membres de leur famille,ou des connaissances déjà sur place,donc se regroupent eux-mêmes pour ne pas se sentir isolés,d’autant que les familles nombreuses sont prioritaires pour les logements sociaux .Ceci découle tout simplement de raisons pratiques et naturelles.
        Les sous-chiens,eux partent quand ils en ont la possibilité ,pour se sentir encore chez soi .
        Ce phénomène s’amplifie tout seul ,sans qu’il y ait besoin d’un plan machiavélique ourdi par je ne sais quel « raciste » .

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    • Dany // 06.02.2015 à 08h28

      La ghettoïsation de certains quartiers de banlieu est un grave problème de la société actuelle, et même si on parle beaucoup de mixité sociale, on est encore loin du compte. Tant qu’on laissera s’étendre les inégalités, ça ne changera pas, au contraire ça sera toujours pire, les écarts se creusant toujours plus.

      Dans le cas des frères Kouachi, je crois que ce qui a causé le plus de préjudice, c’est le manque d’amour et le sentiment d’abandon immanquablement ressenti par un enfant dont le père est absent.
      Les garçons sont particulièrement touchés par cette absence car ils ont besoin d’une représentation masculine pour construire leur identité.

      Ils ont probablement cherché à pallier ce manque et ils ont trouvé un exutoire à toutes leurs frustrations en s’engageant dans le djihad, ce qui leur aura donné le sentiment d’enfin exister même si c’est pour le pire!

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    • PIPO // 06.02.2015 à 10h21

      @ serge, Balt et d’autres

      C’est surtout de pauvreté affective dont’ il s’agit.
      Vous avez été aimé par vos deux parents, vous ne savez pas la chance que vous avez. La société aussi ne le sait pas.

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      • Ludo // 06.02.2015 à 10h58

        C’est juste un élément parmi tant d’autre la pauvreté affective … même si je suis d’accord que c’est un des facteurs les plus important.

        On imagine très bien le « sale gamin » qui a une mère formidable et qui a tout fait pour lui, l’a aimé et lui a donné toute l’affection qu’elle pouvait.

        Y’a pas de généralité dans la personnalité humaine … trop de facteurs peuvent faire pencher la balance d’un coté ou de l’autre …

        Et je vais même aller plus loin : quelqu’un peut avoir eu une vie « parfaites », dans le sens famille aisée, tendresse et amour, attention, bonne éducation, soutiens de la famille etc etc … et du coup, le mec a jamais eu de problème dans sa vie, il arrive a 25-30 ans en ayant eu une scolarité parfaite et études etc etc … et la bim, déception amoureuse, son 1er choc dans la vie, sa relation de 5 ans tombe en ruine : ben certains dans ce cas vont s’en remettre, d’autre pas … et pourquoi pas péter une case et en arriver aux extrêmes.

        Donc svp, arrêtez de tous vouloir définir un schéma ou un facteur de vie qui pourrait détecter les gens à risque … ca n’existe pas ! Et c’est insupportable de lire ca …

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        • PIPO // 06.02.2015 à 11h31

          Bien sûr que tout n’est pas dû à l’éducation mais « je suis d’accord que c’est un des facteurs les plus important »

          http://www.ouest-france.fr/mohamed-merah-psychopathe-plus-que-djihadiste-363793
          Mohamed Merah : psychopathe plus que djihadiste ?

          « Importance de l’éducation

          « C’est un psychopathe », lâche Gérard Lopez, psychiatre, fondateur de l’institut de la victimologie, à Paris. Absence précoce du père, mère qui ne le soutient pas beaucoup « ce sont là des indices d’un manque d’amour parental », admet le clinicien

          Pour le psychiatre, les signes de risque de psychopathie se révèlent très jeune par des troubles du comportement ou une hyperactivité. « On pourrait le repérer, mais on ne peut pas l’admettre par crainte d’une récupération sécuritaire. En effet, repérer tôt, permettrait d’aider les parents à être de bons éducateurs ».

          L’éducation reste donc une barrière à la violence. C’est tout aussi rassurant que de savoir que l’être humain est le plus violent à 24 mois. « Après son agressivité diminue », conclut Gérard Lopez. »

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          • Ludo // 06.02.2015 à 12h36

            Ouais mais bon, j’suis désolé moi j’aime être précis sur les mots… peut-être trop, c’est une qualité autant qu’un défaut, cela dépend pour qui et surtout pourquoi…

            Merah un psychopathe ? Ben en allant lire la définition de la psychopathie, perso j’y vois autant un Merah qu’un politicien : (pour éviter les confusion et récup’ malsaine, je précise que Merah était un criminel ok, mais de la a y mettre la maladie, bon … est-on spécialiste ? Les journalistes le sont-ils ? Ou cherchent-il juste à appuyer leurs messages ? Bref, évitons simplement les raccourcis)

            « La psychopathie […] est un trouble de la personnalité, caractérisé par un comportement antisocial, un manque de remords et un manque de « comportements humains » décrit comme étant un mode de vie criminel et instable. »

            Y’a pas photo pour moi. Ce terme ne veut rien dire.

            Et je peux pas m’empêcher d’imaginer tout les contres-exemples à chaque fois que je vois une généralisation, par exemple que y’a bien des gens bien éduqués et aimés, ayant eu une bonne scolarisation, qui partent aussi en couille.

            L’éducation n’est pas une barrière à la violence, c’est un tout.

            Et y’a des être humains qui sont moins violent à 24 mois que par la suite.

            Comment en l’an 2015 peut-on encore résumer le comportement d’une personne par rapport à un ou 2 facteurs ? Ca n’a juste aucun sens …

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            • Ludo // 06.02.2015 à 13h34

              C’est du troll ou c’est sérieux ? Est-ce qu’on va tous commencer à poster nos supposition totalement personnelles et sans aucun fondement ? Ou bien on essai d’être constructif ?

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            • PIPO // 06.02.2015 à 13h47

              « Comment en l’an 2015 peut-on encore résumer le comportement d’une personne par rapport à un ou 2 facteurs ? Ça n’a juste aucun sens … »

              A mon avis, ces deux facteurs sont le sentiment de toute puissance et son binôme le manque d’empathie. Ce n’est pas tout blanc ou tout noir, c’est une échelle de valeur qui varie surtout en fonction de notre éducation mais aussi de notre environnement (ex: la societé)

              « perso j’y vois autant un Merah qu’un politicien : (pour éviter les confusion et récup’ malsaine, je précise que Merah était un criminel ok »
              Effectivement
              http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pathologie-du-pouvoir-psychologie-156273

              « Et je peux pas m’empêcher d’imaginer tout les contres-exemples à chaque fois que je vois une généralisation, par exemple que y’a bien des gens bien éduqués et aimés, ayant eu une bonne scolarisation, qui partent aussi en couille. »

              Ce ne sont pas des contres-exemples, l’un n’empêche pas l’autre.

              « Ouais mais bon, j’suis désolé moi j’aime être précis sur les mots… »

              Pas de problème mettons les mots que vous voulez. Si sur le fond on peut tomber d’accord.

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            • Ludo // 06.02.2015 à 18h40

              Effectivement, je crois qu’on est d’accord même plus que sur le fond. C’était un peu maladroit de ma part de répondre ainsi alors que je suis tout à fait d’accord avec le message concernant l’affection des parents, entre-autres. C’est juste que j’ai tellement d’exemple de parents formidables et dévoués, qui ont tout fait pour leur enfant, se sont sacrifié et leurs ont donné toute l’affection possible, et qui malgré ca ont des enfants qui sont partis en cacahuète … je ne peux m’empêcher de réagir. J’ai l’impression qu’on essai de résumer la psychologie en quelques lignes des fois. (mais je ne crois pas que c’était l’intention)

              Mes excuses aussi si j’ai pu paraitre un peu agressif, c’est un peu l’impression que j’ai eu en me relisant, ce qui n’était pas le but.

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        • Xavier // 07.02.2015 à 21h29

          « C’est juste un élément parmi tant d’autre la pauvreté affective … »

          Si vous le pensez alors vous ne pourrez jamais comprendre le monde comme il va.
          On peut grandir et s’épanouir en ayant été élevé dans la misère matérielle, On le peut beaucoup plus difficilement en ayant grandi dans la misère affective.. Statistiquement vous avez beaucoup plus de chance de réussir votre vie si vous êtes issu d’une famille aisée que d’une famille modeste. Si vous avez « grandi » dans une famille déstructurée, violente, inculte et amorale, je vous laisse deviner vos chances de vous en sortir ne serait-ce que vivant…

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      • Serge // 06.02.2015 à 18h03

        @PIPO .Ben non justement .Mon père était maçon du temps où on montait les murs à la truelle .Chacun devait payer son litre de vin sur le chantier .Comme il avait l’alcool très très méchant,je vous laisse deviner la suite le soir en rentrant .Mais bon ,ça ne ne regarde personne ,mais puique vous m’interpeller là-dessus …
        Sinon,je suis bien d’accord ,l’amour des siens donnent un équilibre et des armes irremplaçables pour affronter les difficultés extérieures de la vie ,quelque soit le mileu social .

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    • Ludo // 06.02.2015 à 10h21

      « Moi aussi,j’ai été très pauvre pendant mon enfance,j’ai même vécu avec mes parents dans une seule pièce dont le sol était en terre battue ,de l’âge de un à cinq ans .Faudra que je pense à faire quelques meurtres .Ce ne sont pas les candidats qui manquent …  »

      Qu’est-ce qu’il faut pas lire …

      Faudrait juste un peu réfléchir et arrêter de voir le monde depuis son nombril.

      On va pas commencer les comparaisons, mais faut pas être très fut-fut pour croire qu’on peut se fixer sur un seul facteur (la pauvreté) pour établir des soit-disant analyses.

      Pauvreté / déracinement-immigration / maltraitance (par parents ou autres enfants) / esprit naif donc manipulable / etc etc …

      Je continue ? J’imagine que y’a pas besoin, mais au cas ou, voici une liste des facteurs qui peuvent perturber un enfant, le problème étant surtout quand certains facteurs s’additionnent : http://www.csrdn.qc.ca/discas/reussite/FacteursEchec.html

      C’est tout ces facteurs ET la personnalité de la personne ET la façon dont sa vie va se dérouler, les rencontres, les bons et les mauvais moments, le soutien reçu … ou pas.

      C’est tout ca qui va déterminer si le mec a plus de chance qu’un autre de péter les plombs.

      Ca se saurait si tout les gens qui subissent la pauvreté devenaient des tueurs… pas plus que chez les riches en tout cas je pense, proportionnellement.

      Oui ca m’énerve les raccourcis et les visions aussi étriquées … donc je réagis.

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      • V_Parlier // 06.02.2015 à 19h49

        Je pense qu’avec de tels sujets tout le monde va se mettre à discuter pour rien. Les frères Kouachi ont peut être vécu un parcours particulier les « prédisposant » vers ce qu’ils sont devenus et on ne saura jamais combien auraient fait de même dans une telle situation. Par conséquent, est-ce vraiment un choix de sujet qui résoud une énigme et défend la cause contre le néo-charlisme aveugle, ou est-ce plutôt un choix maladroit pour la discréditer? Comme dirait l’autre, je dis çà je dis rien…

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        • balthazar // 06.02.2015 à 23h25

          Moi aussi, je ne vois pas l’intérêt de cet article.
          Bientôt des gens vont « découvrir » que les grands monstres du XXème siècle (comme ceux d’avant, et ceux d’après) ne sont pas sortis tout droit des enfers, mais ont été des enfants.
          Ah ben zut alors, cela remet tout en question 😉

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    • Chantal // 06.02.2015 à 18h54

      Il y a quand même (eu) de drôle de catho au sommet de l’Europe :
      http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2014/02/herman-van-rompuy-reconnait-quil-naurait-pas-d%C3%BB-publier-un-po%C3%A8te-nazi.html

      Le principal n’est-il pas qu’il puisse enfin couler des jours tranquilles en ces temps si difficiles pour tant de personnes
      http://www.levif.be/actualite/belgique/630-000-euros-de-prime-de-depart-pour-van-rompuy/article-normal-355877.html

      C’est quand même beaucoup pour quelqu’un qui « souhaite se retirer de la vie publique pour se consacrer à ses passe-temps favoris comme l’écriture de Haiku. » Quelques feuilles de papier, des crayons, ne suffisent plus pour l’écriture……

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    • personne // 06.02.2015 à 19h49

      @ Serge : « Moi aussi,j’ai été très pauvre (…) Faudra que je pense à faire quelques meurtres »
      Merci à vous pour ce témoignage plein d’humour !
      Peut être ne suffit-il pas d’être pauvre ou très pauvre, ni même riche ou très riche pour n’avoir pas à basculer dans la peau d’un tueur, encore faut il n’avoir pas été conduit à l’incapacité d’aimer et/ou d’être aimé, à l’état inaccompli d’être insuffisamment humain en somme, par un parent ou un substitut de parent réellement présent aux émotions que traverse tout enfant et non défaillant sur le plan affectif (je ne suis pas experte en la matière et ne sais pas si cela a à voir avec la résilience dont nous abreuvent les médias à partir du témoignage de Boris Cyrulnik ), mais on peut s’instruire en chantant !
      cf : https://www.youtube.com/watch?v=jcF4UiIx52o&feature=player_detailpage
      « prendre un enfant par la main // prendre un enfant comme il vient // prendre un enfant pour le sien »
      ou, si on préfère lire, voir dans « La promesse de l’aube » comment Romain GARY, enfant unique d’une famille monoparentale amenée à (sur)vivre hors de ses frontières originelles, raconte avec beaucoup d’humour, comment il a tout de même reçu de sa mère tout l’amour nécessaire et suffisant (surabondant même !) pour « prendre confiance en son pas », connaître sa propre et entière légitimité à vivre et à laisser vivre les autres quoiqu’il arrive … cela ne rend pas la vie plus facile, mais cela la rend possible – ce qui n’est pas rien ! On en revient encore et toujours à l’éducation et aux racines, à l’appartenance, finalement ; celle des enfants, mais aussi celle des parents de ces enfants … on peut ajouter qu’il n’y faut point trop je crois d’humiliations et de frustrations régulières et systématiques quant à son groupe d’appartenance et quant à son propre épanouissement personnel : vaste sujet il est vrai – sur lequel on doit pouvoir écrire des bibliothèques entières, si ce n’a déjà été fait !!!

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    • dany 2 // 07.02.2015 à 21h10

      Vous nous dites que vous aviez un père, ne dites pas que vous etiez séparés de vos frères et soeurs, que vous avez trouvé votre mère morte…La terre battue entendue…Et rien sur ce que vous apportaient vos parents ?

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  • DUGUESGLIN // 06.02.2015 à 06h05

    Post catholique ou post chrétienne?
    En Europe moins occidentale le christianisme est bien vivant, alors qu’en Europe plus occidentale le catholicisme s’étiole.
    En Russie, quoi qu’en disent les propagandistes occidentaux, toutes les religions sont respectées et se côtoient sans problèmes. Les lois fédérales sont les mêmes pour tous .Il n’y a pas de ghettos, ni de communautarisme, comme en France.

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    • gracques // 06.02.2015 à 08h06

      tche .. tche…. nie ? silence dans la plaine sans dec !
      La Russie , le pays de l’harmonie universelle , comme la Chine actuelle …. rien ne s’y passe
      On peut le croire , eux n’ont pas de médias…… corrompus, simplement obeissants.

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      • Vincent // 06.02.2015 à 14h42

        Ce qui a été combattu en Tchétchénie c’est le séparatisme pour des raisons religieuses. Pas la religion musulmane.

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      • Toto // 07.02.2015 à 03h08

        Désolé, mais en Chine, contrairement à ce que veulent les fantasmes des Empires coloniaux occidentaux, on voit des mosquées des temples lamaïstes ou chan (zen), taoïstes, confucianistes, des églises (construites par les colons européens) dans chaque grande ville. Des centaines de langues et milliers de dialectes se côtoient, Les panneaux publics (circulation, transports publiques) y sont généralement en anglais + chinois + langue(s) locale. Dans les régions ou cantons autonomes (liées à des minorités), la langue locale est la première langue apprise à l’école, le mandarin et l’anglais viennent en second.

        Contrairement aux idées reçues (par des théocrates en habits en fil d’or fin auparavant, en toge simple aujourd’hui, com’ oblige), par exemple, là où une partie réduite de la population avait accès à l’écriture (devenir moine, avec les sévisse que l’on connaît sur les enfants dans les pratiques séculaires), aujourd’hui, là majorité de la population lit et écrit la langue locale. Partout où je voyage en Chine, parlant moi même le mandarin, je suis épaté par la diversité des langues, j’y vois apparaître également des nouveaux dialectes en raison des migrations. L’accueil y est généralement chaleureux et les échanges agréables, loin des idées diffusée dans les médias). En France, on peut dire que les gouvernements successifs ont tué les langues et dialectes en les interdisant à l’école, mes grands-parents parlaient leur dialectes régionaux, pas mes parents, ça n’est pas le cas pour la Chine, je le répète, où les enfants parlent encore les langues et dialectes en plus d’un mandarin plus standard que celui de leur parents (lié à l’augmentation de la qualité de l’éducation).

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  • Patrick Luder // 06.02.2015 à 06h35

    Non, la situation ne fait pas le crime, mais elle y contribue fortement.
    Le maître mot de tout ce bazar, c’est => INTEGRATION.
    Une intégration qui fait cruellement défaut …

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    • gracques // 06.02.2015 à 08h12

      ben oui les 10% les plus miséreux d’une société ont toute capacité et volonté d’absorber les 90% restant.
      Vision de Leon DADET et pas Alphonse Daudet , le moulin de fontvieille est une curiosité locale et folklorique et pas le symbole d’une nation debout.

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      • Toto // 07.02.2015 à 03h18

        Sauf qu’une bonne partie des immigrés (dont ceux ayant les mêmes origines que les 2 frères) arrivent à s’intégrer, malgré tout ce qu’on leur met de barrages sur la route. Combien de patrons qui demandent en priorité aux boîtes d’interim des français bien blancs (ça m’a servit à contrecœur).

        Le troisième avait aussi réussi à « s’intégrer » puisqu’il travaillait à Coca-Cola :(. Je ne suis pas sur que travailler dans une usine soit le meilleur exemple de réussite d’intégration. Le travail à la chaîne répétitif toute l’année, dans un environnement clos, ça aide rarement les réseaux neuronaux à se développer de façon saine.

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    • Alexandra // 06.02.2015 à 09h05

      Il faut toute une communauté pour élever des enfants; normalement les parents s’appuient sur les grands-parents, les oncles, les tantes et autres autorités morales pour ce faire.
      Aussi je dirai que ce n’est pas l’intégration qui pose problème, mais que c’est le déracinement. Lorsque l’émigration se fait avec les enfants, les parents, même ceux qui sont soucieux de leurs enfants, sont affaiblis et ne savent plus très bien si leurs valeurs sont les valeurs à transmettre, bien entendu ils ne peuvent transmettre les nouveaux codes car eux-mêmes ne les connaissent pas.
      J’avance donc que l’émigration est une décision où la plus grande prudence s’impose car trop souvent la famille déracinée et la communauté d’accueil sont déboussolées.

        +9

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      • Arnould // 06.02.2015 à 10h40

        Mieux que ça: dans les villages nord-africains, tous les adultes sont là pour remettre en permanence la génération suivante dans le droit chemin. Des chercheurs qui ont étudié la question (me demandez pas lesquels ici) dénoncent la démission des adultes dans les cités.

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  • francois marquet // 06.02.2015 à 06h35

    Bonjour à tous,
    la dissonance entre média alternatif et mainstream au sujet de l’enfance des frères Kouachi m’avait interpellé:
    http://reporterre.net/L-enfance-miserable-des-freres
    et
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/20/01016-20150120ARTFIG00187-les-freres-kouachi-des-enfants-heureux-l-ete-a-la-grande-motte.php
    Il me parait probable que des gamins globalement malheureux puissent apprécier le soleil au bord d’une piscine, le figaro s’est arrêté à ça, c’est « léger »

    A rapprocher de ce que dit Cyrulnik sur le sujet, dans l’interview cité par Les-Crises, même Valls à parlé d’apartheid social, c’est dire…
    et au passage merci encore Olivier pour cet espace de liberté et de réflexion

      +11

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  • pinpon34 // 06.02.2015 à 07h32

    article pipoté, mais qui prouve l’amateurisme et le dévoiement des associations du « vivre ensemble »
    en fait la réalité c’est ça
    http://www.lamontagne.fr/limousin/actualite/2015/01/08/charlie-hebdo-les-freres-kouachi-accueillis-a-treignac-entre-1994-et-2000_11283305.html

    extrait : « On est tous choqué par l’affaire et parce qu’on connait ces jeunes. On a du mal à s’imaginer que ces gamins qui ont été parfaitement intégrés (ils jouaient au foot dans les clubs locaux) puissent comme ça délibérément tuer. On a du mal à y croire. Durant leur parcours chez nous, ils n’ont jamais posé de problème de comportement. Ils étaient scolarisés. Saïd Kouachi a passé son CAP et son BEPC d’hôtellerie chez nous. Il était tout à fait prêt à rentrer dans la vie socio-professionnelle »

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    • Rose du sud // 06.02.2015 à 08h33

      Pour la vie sociale, il était prêt dîtes vous? Oui, vous aviez bien fait votre travail….mais sont arrivés les forces de l’argent qui ne donnent pas de TRAVAIL aux pauvres ;donc détresse social;
      Vous savez ce que c’est les pauvres qui s’en sont sortis dans des familles pauvres……Vous dîtes bien votre famille que de n’avoir aucun PERE et une mère qui s’est suicidée. Or la REPUBLIQUE et ses valeurs de notre ministre de l’éducation nationale ne s’est même pas occupée psychologiquement de ses enfants à sa charge entière…
      Il n’y avait plus d’intégration de quoi???
      Ce sont des orphelins français et les lois laïques, via la DASS doivent les élever.
      S’ils mangent bien font du sport et pas de remous LA DASS ne s’en occupent pas du tout!!!!!!!je le sais
      Ils sont toujours restés dans leur détresse psychologique.
      Madame la ministre de l’EDUCATION punit et repunit et fermement des enfants qui appellent une aide psychologique
      Mais jamais la DASS!
      Ces jeunes fragiles furent ensuite les jouets de gens venus d’ailleurs pour mettre le chaos chez nous puisqu’ils n’ont pas assez d’armes pour combattre l’adversaire.

      de les élever.do

        +2

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      • Rose du sud // 06.02.2015 à 08h44

        Je me suis bien mal exprimée.
        J’ai voulu dire qu’ un enfant dans une famille pauvre ou très pauvre reçoit de l’affection, souvent avec les gifles. Mais il a une famille.
        Ces enfants K. à 10 ans n’avaient plus du tout de famille et en plu, ont vu leur mère morte suicidée….Même les assistantes sociales disent du mal des mères qui se suicident!! En fait elles en ont peur. On ne dit surtout RIEN aux pauvres gosses:
        Ils sont alors dans la plus grande détresse affective.
        Or La DASS était chargée justement de remplacer les parents…et là aucun obstacle, ils n’en ont plus…….La DASS est responsable du non suivi des jeunes en détresse.
        Et à 20 ans elle n’est même plus responsable de les nourrir!!!! Partis du Limousin sans travail, ils vivaient de quoi ces beaux gosses???
        Puis la suite ….Ils ont été sacrifiés pour la cause des gens d’ailleurs!

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        • master t // 06.02.2015 à 21h07

          La peur est le vecteur de tous les maux humains, d’autant plus néfaste si celle-ci se développe en l’absence totale d’Amour.

          Le vide que laisse l’amour construit une personnalité sur le terreau fertile des bas instincts, rendant bancal l’existence.
          Le sentiment d’abandon est cause de déstructuration affective, de vide existentiel qui pousse le sujet dans les ténebres de ses interrogations. Finalement, il se prédispose à un chemin de vie tortueux propice à des modeles autodestructeurs et/ou destructeurs.

          Il me vient le souvenir d’un proces aux USA ou le coupable, accusé de meurtres sur de jeunes filles, écoutait la sentence de la court (prison à vie) puis , à sa suite, celle des familles. Elles avaient toutes en commun d’etre haineuses, réprobatives et chargées de douleurs, le bourreau restait, quant à lui, constamment prostré, le visage fermé comme étanche aux flots des émotions extérieures; puis vint une mère toute contenue expliquant qu’elle plaignait le bourreau de sa fille pour l’amour qu’il n’avait jamais connus dans sa vie à contrario de sa fille… si tot dit celà l’homme s’effondra en larme comme un petit enfant, sa stature de brute épaisse s’effaca soudains.
          On ne pouvait pas rester impassible devant ce sidérant spectacle, en fait j’ai ressentis de la compassion pour cet etre touché au coeur par les paroles de la mère, car si son passé ne justifiait pas ses crimes il permettait de comprendre la terrible mécanique qui s’etait mise en branle depuis sa prime jeunesse et la descente dans ses propres enfers dans lesquels il entraina aussi ses victimes.

          La peur recouvre d’innombrable symptomes des plus anodins aux plus saillants, ils sont source de conflits et parfois de résignation… pour le pire.

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    • Wilmotte Karim // 06.02.2015 à 08h35

      « qui ont été parfaitement intégrés (ils jouaient au foot dans les clubs locaux)  »
      « Ils étaient scolarisés. »

      Ha oui, quand même…

      Qu’est-ce que ce genre de chose peut faire en comparaison de la démonstration de « La Montagne » :

      « Deux des cinq enfants ont déjà été placés ailleurs par les services sociaux, quand Evelyne suit Cherif et Saïd. »

      Famille sans histoire, assurément!
      Aucun problème d’accès aux ressources de base, AU-CUN!

      « Il était tout à fait prêt à rentrer dans la vie socio-professionnelle »

      Faut croire que non, et que les discriminations à l’embauche sont réelles?

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      • pinpon34 // 06.02.2015 à 10h00

        discriminations à l’embauche?
        allez donc faire un tour sur les chantiers de BTP et dans la restauration…………

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        • Toto // 07.02.2015 à 03h35

          Ben justement. Dans les BTP on prend majoritairement des sans papiers avec n niveaux de sous-traitances qui s’enfournent des millions, surtout sur les édifices publiques. Il y a maintenant aussi la concurrence européenne des salaires minimums. (pas de concurrence sur les maximums sociaux dans cette Europe bizarrement).

          Je sais pas exactement pour la restauration, mais il s’agit rarement de personnes nées en France (aux accents on entend qu’ils n’ont pas appris le français dès le plus jeune àge généralement (beaucoup de srilankais fuyant la guerre), ou l’on appris dans un pays d’Afrique francophone). Je soupçonne largement des cas limites niveau déclarations.

          Donc, les frères Kouachi rentrent pas dans la case, ils sont nés en France (donc pas sans papiers), et risquent de demander des cotisations sociales (trop cher payées), mais sont tout de même pas le bon blanc supposé chrétien ou athée. Il y a tout de même du progrès sur ce terrain, mais c’est récent et il y a encore du travail…

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  • Le déserteur // 06.02.2015 à 08h18

    Compter sur La Montagne pour livrer des analyses de fond, c’est comme rester sur son canapé devant France 2…

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    • josephine // 06.02.2015 à 08h35

      C’est surtout que rien n’empêche pas l’autre. C’est lorsqu’ils se sont retrouvés seuls, orphelin de mère qu’ils ont été accueillis par la Fondation Pompidou. Entre parenthèse, à 18 ans, les enfants doivent prendre la porte de la sortie, avec un billet de train en poche, démerde toi. Bref.
      C’est gamin ont passé leur petite enfance dans un climat d’insécurité, de violence, de déshumanisation. Ils ont trouvé leur mère morte, surement suicidée. Cette femme en avait été réduite à se prostituer pour nourrir les gosses. Des enfants de prostituées, et suicidées, ici?
      C’est surtout de misère psychologique dont il est question.

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  • interlibre // 06.02.2015 à 08h53

    La morale libérale/individualiste qui veut que l’on soit seul maitre de son destin et de ses choix quelque soit son vécu est une véritable stupidité qui ne tient pas compte de ce qu’est un être humain et de toutes les études de psychologie et de sociologie menées jusqu’à présent. Statistiquement parlant c’est de la logique. Il y a des exceptions mais ce n’est pas la règle. Un enfant dans un bidonville ne deviendra jamais millionnaire même si il le veut très fort. Un enfant avec une vie de merde a beaucoup plus de chance de mal tourner. Malgré ça, nous sommes responsables individuellement, ce n’est pas une excuse mais si on veut améliorer la société il faut en tenir compte et ne pas se raconter des âneries.

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  • FLANDRE // 06.02.2015 à 09h02

    Nous sommes au XXIème siècle. Le planning familial existe, tout le monde le sait.
    Alors pourquoi cette personne continuait-elle a faire des enfants quand elle ne pouvait pas s’en occuper ?

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    • Rose du sud // 06.02.2015 à 09h57

      Il a bien été dit qu’elle ne demandait RIEN à personne.
      Quand vous n’avez pas de père vous ne demander rien à une personne représentant le père symbolique.
      C’était une personne déjà terriblement fragile… le planning familial vous me faîtes rire, monsieur!

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    • Toto // 07.02.2015 à 03h41

      Comme ça, à vue de nez, je dirais que la recherche d’un nouveau père pour la famille, qui la lâche après quelques semaines de grossesse, où des accidents dans son « travail » de prostituée, avec des clients pas toujours faciles, ça peut provoquer des grossesses non désirées…

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  • Enoch // 06.02.2015 à 09h35

    On voit que dans les commentaires, il y a plein de docteur es pauper. C’est beau l’essentialisation de la pauvreté et c’est tellement facile pour expliquer tout les maux. Il faut avoir vécu dans la pauvreté pour savoir vraiment de quoi on parle. Etant pauvre, je peux me permettre d’avoir ma propre analyse sur ce sujet. Sans utiliser ce terme englobant et fourre tout qui est bien sur jamais utilisé par les gens avec peut de ressource.
    Commençons par le commencement, les pauvres n’acceptent pas le raccourci INSULTANT de pauvreté = criminalité, voir pire terrorisme.
    Ceux qui sont vraiment pauvre n’en sont pas fière mais ils sont plus digne que bien des bourgeois bien pensants sur de leurs analyses sur les pauvres.

    Si les classes pauvres avaient sombré dans le terrorisme, l’histoire de l’humanité n’aurait été qu’une succession perpétuelle d’acte sanglant. Pourtant jusqu’à la révolution, la guerre n’était réservé qu’à la noblesse, n’est-il pas ?

    Continuer à chercher dans le matérialisme les raisons de la radicalisation religieuse c’est comme un proctologue qui ausculte un patient qui souffre d’hémorroïde en lui demandant de tirer la langue.

    Vouloir comprendre le 21eme siècle avec les analyses éculés des sociologues « progressistes » du 20eme siècle ça ne marche pas. La radicalisation religieuse n’a rien MAIS ALORS ABSOLUEMENT RIEN A VOIR AVEC LA CONDITION MATERIEL DE L’EXISTENCE.

    Il n’y a pas beaucoup de pauvre dans les sectes et le phénomène peut toucher absolument tout le monde, je dirais spécialement les familles athées. Il faut plutôt aller chercher dans la crise de sens de notre société. Mais bien sur ça remettrait en cause les analyses victimaires de nos « intellectuelles » patentés. Et le pouvoir actuel ne peut pas le permettre sa saperait 30 ans de sa propagande officielle et de la légitimité de son action.

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    • Rose du sud // 06.02.2015 à 10h06

      Il ya un siècle Péguy lui-même disait déjà qu’il y avait une grande différence entre la pauvreté et la misère.
      Etre pauvre c’est vivre difficilement de son travail, mais avec intelligence on peut tout de même manger s’intéresser aux autres dans la même condition.
      Etre misérable c’est ne plus avoir du tout d’ESPOIR, pas de travail, rien pour de nourrir et se loger et quoi que l’on fasse ne jamais voir sa situation s’améliorer.

      Les gens qui commentent n’ont pas connu la misère car ils s’expriment drôlement bien!
      Qu’une Société laisse des gens dans la misère est une Société indigne.

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    • pinpon34 // 06.02.2015 à 10h09

      30 ans? vous êtes gentil
      il faudra un jour faire le bilan de la république (entre terreur, guerres révolutionnaires et napoléonienne, massacres généralisés en vendée, 3 guerres, colonisations, …….)

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    • balt // 06.02.2015 à 17h15

      Je suis d’accord sur tout sauf sur chercher du coté de la crise de sens de la société.Je pense qu’il faut chercher plutot du coté de la levée des interdits et d’une justice bien trop laxiste(et pas qu’avec les jeunes)

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      • personne // 06.02.2015 à 20h08

        …et si on cherchait aussi du côté d’une crise de la transmission et de l’éducation – crise due, entre autre, aux pertes de racines suite aux déplacements forcés de populations déjà appauvries et ensuite accusées par dessus le marché de cet appauvrissement (puisque le pauvre est mis en demeure le plus souvent de se justifier de ce dont il manque : papiers, logement, travail, codes sociaux, etc).

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    • Crapaud Rouge // 06.02.2015 à 22h02

      « La radicalisation religieuse n’a rien MAIS ALORS ABSOLUEMENT RIEN A VOIR AVEC LA CONDITION MATERIEL DE L’EXISTENCE. : vous pensez sans doute à Ben Laden en disant ça. Vous pourriez aussi penser à Mesrine, ce grand délinquant né dans une « bonne famille » plutôt friquée. Ce que vous dites est probablement vrai de l’élite, disons des cadres, mais sûrement pas des masses. Quand celles-ci sont abandonnées par les pouvoirs publics, elles sont comme un terrain en friche que n’importe quelle organisation politique ou religieuse peut cultiver. Avec du temps, des moyens financiers et de l’énergie humaine, il est parfaitement possible d’aider et d’endoctriner des masses de gens.

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  • Nicolas Anton // 06.02.2015 à 10h05

    Merci au blog de nous permettre d’analyser l’évènement en commençant là où tout le monde aurait du commencer.

    Le néolibéralisme est un poison violent qui a fabriqué de la misère et a crée une nouvelle caste sociale, les pauvres, dans la zone économique la plus développée du monde.

    Et pendant ce temps nous avons ce président et sa politique toxique pour notre pays qui explique que l’origine du problème vient du désert.

    Hypocrisie lamentable des politiques choisis par des français qui ferment les yeux.

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  • Arnould // 06.02.2015 à 10h49

    Merci pour ce commentaire qui devrait être développé dans un article de fond et dans la grande presse.
    Je rajoute que si jamais ceux d’en face gagnent, les frères K. et C. seront les héros du futur, comme certains vénèrent encore les morts des brigades internationales en Espagne dans les annees 30 ou les résistants français des années 40.

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  • Stratix // 06.02.2015 à 11h54

    Ce témoignage illustre le sentiment de certains que notre société est responsable des criminels.Il faut en finir avec cette culpabilisation , cet esprit de repentance. Tout cela n’a aucun sens. Le problème est que la société a trop fait pour eux et leur a inculqué l’idée qu’ils n’étaient pas responsables de leurs actes. Tout le monde a des casseroles et c’est à chacun de les gérer.Il y a beaucoup d’exemples où, au contraire,les difficultés forgent le caractère et génèrent la combativité et l’envie de réussir. Le drame est que ce sont ceux qui sont pétris de bonnes intentions qui contribuent,involontairement, à cette justification de l’isolement, de la non intégration et de la délinquance.A 30 ans on sait ce qui est bien et mal.La société française ne doit pas accepter que ceux qui n’aiment pas la France attaquent les individus , sinon elle s’effondrera et laissera la place à toutes les organisations de voyous ou de criminels.

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    • PIPO // 06.02.2015 à 12h36

      @ stratix
      Ce commentaire illustre le sentiment de certains que notre société n’est responsable de rien.Il faut en finir avec ce déni de réalité , cet esprit de l’individu responsable. Tout cela n’a aucun sens. Le problème est que la société a rien fait pour eux et leur a inculqué l’idée du chacun pour soi. Tout le monde n’a pas de casserole et c’est tan-pis pour ceux qui en ont. Il y a beaucoup d’exemples où l’envie de réussir est synonyme de violence et de rejet de l’autre. Le drame est que ce sont ceux qui sont pétris de certitudes qui contribuent,involontairement, à cette isolement, de la non intégration et de la délinquance.

      A 30 ans on sait ce qui est bien et mal.
      Apparemment non.

      La société française ne doit pas accepter que ceux qui n’aiment pas la France attaquent les individus , sinon elle s’effondrera et laissera la place à toutes les organisations de voyous ou de criminels.

      Oui mais qui n’aime pas la France?

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      • PIPO // 06.02.2015 à 13h13

        Je précise que je ne parle evidemment pas de ces psychopathes qui tuent sans état d’âme.
        Mais uniquement de tout ceux qui pensent que la société n’a aucune responsabilité dans la misère et la souffrance de ces familles.
        Ce n’est pas aider la France de les laisser tomber.

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    • Crapaud Rouge // 06.02.2015 à 21h43

      « Il faut en finir avec cette culpabilisation » : oui et non. Oui, car ça ne rime à rien de culpabiliser la grosse majorité des gens qui n’y sont pour rien, mais non parce que « la société » est effectivement coupable et responsable. On est dans un monde où il n’y a plus que le fric qui compte, au point que, quand il vient à manquer comme c’est le cas en Grèce, les ministères virent… les femmes de ménage !!! Faut pas se leurrer, l’on voit bien qu’aucun idéal ni principe ni objectif humain ne tient la route. Même un petit barrage à la noix perdu dans une province devient une affaire d’État pour le fric en jeu !…

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  • grecerg // 06.02.2015 à 12h43

    « Mais le policier veut d’abord savoir comment l’enfant a vécu pendant ces huit jours d’errance. Il comprend tout, quand l’enfant parle d’un monsieur. « Les enfants étaient tellement laissés à l’abandon que le 156 était devenu un repère de pédophiles. Ils passaient le soir, les gamins étaient livrés à eux-mêmes sur le parking. Les parents ne les cherchaient pas… » »

    Au vu des commentaires peut-être faudrait-il distinguer entre pauvreté et maltraitance (en l’occurrence abus sexuel). Non pas que le lien entre les deux n’existe pas (comme on le voit ici), mais précisément ce qui a rapport avec n’est pas identique à, il existe des familles pauvres dans lesquelles les enfant se sentent en sécurité, respecté, aimé et des familles riches ou ce n’est pas le cas. La violence la plus grande (la haine au sens propre, non au sens galvaudé de Manuel Vals) résulte d’un traumatisme subit dans l’enfance, qui, s’il ne fait pas l’objet d’une écoute et d’un soin thérapeutique, resurgira d’une manière ou d’une autre.

    Le scandale dont on ne parle jamais ce sont bien les maltraitances à l’égard des enfants, en moyenne trois enfants meurent chaque jours sous les coups de leurs parents. Ce qui fait plus de mille enfants par année ! Des victimes bien plus nombreuses que celles qui font la une des journaux et totalement innocentes.
    Et c’est sans compter les enfants qui ne décéderont pas, mais seront marqués à vie, leur nombre se compte en centaine de milliers (victime de maltraitance, abus sexuel, etc). Autant de bombes humaines potentielles. Car la totalité des maltraitants ont été eux-mêmes maltraités dans leur enfance (l’inverse n’est pas vrai heureusement, tous ceux qui ont été maltraités ne deviennent pas maltraitants), la quasi totalité des drogué-e-s, des prostitué-e-s, des délinquants, des cas sociaux… et des terroristes.

    P.S.
    Il existe aussi des réseaux pédocriminels dont on parle encore moins. (Voir par exemple le site d’une jeune journaliste qui les dénonce : http://dondevamos.canalblog.com).

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  • Guillaume // 06.02.2015 à 13h09

    Monsieur Berruyer,

    Je voudrais vous exprimer ma gratitude pour le travail exceptionnel que vous réalisez depuis que je vous suis (2ans) afin de nous donner les clés pour mieux comprendre l’actualité.
    Cet article m’a particulièrement touché car il exprime à vif les ravages de l’absence d’amour pour grandir, la misère affective.
    Il fait écho à plusieurs années d’intervalle au témoignage du fondateur du Mouvement d’ATD Quart Monde Joseph Wresinski dans le livre « Les Pauvres sont l’Eglise ». Lui aussi a connu la misère sociale, mais ne s’est pas tourné vers la violence car sa mère l’a sauvé.

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  • Vincent // 06.02.2015 à 14h46

    Le fanatisme n’a pas de portefeuille. Au plus on peu dire que la misère intellectuelle, le manque de culture familiale et la maltraitance favorisent la récupération dans des cercles sectaires et radicaux. Vouloir comprendre leurs actes par le manque de beurre dans les épinard est un peu gros.

      +2

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  • téléphobe // 06.02.2015 à 15h05

    N’en déplaise aux « Charlies », je considère que les Kouachi ou autres Coulibaly n’ont rien à faire en France, rien du tout !
    Pourquoi s’ils sont « une chance pour la France » ne sont ils pas une chance pour leur pays d’origine ????

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  • Crapaud Rouge // 06.02.2015 à 21h29

    Les commentaires qui refusent « l’excuse de la pauvreté » me révulsent !!! Heureusement, beaucoup d’autres remarquent judicieusement que la pauvreté n’est pas seule en cause. Ça saute aux yeux à la lecture du billet, mais les gens lisent vite, réduisent l’histoire à un mot, n’en retiennent que ce qui leur plaît, et en concluent qu’il n’y a rien de concluant. Ah mais ! C’est que tous les pauvres ne finissent pas comme ça ! Oui, évidemment, de même les gosses de riches ne finissent pas tous riches, ni tous honnêtes.

    Mais ce qui me choque vraiment, c’est le fait de refuser des excuses, et je n’arrive pas à dire pourquoi. Je sens simplement que c’est d’inspiration fasciste, que ça participe du refus d’accepter les faibles, de reconnaître que tout le monde ne peut pas avoir un parcours exemplaire, ni même simplement digne, selon les critères de la société où il a été élevé.

    Demandons-nous maintenant ce que ces gosses, devenus adultes, pouvaient avoir dans la tête pour en arriver à s’attaquer, au péril de leur vie, à ce symbole de notre existence qu’était Charlie Hebdo. La réponse coule de source : ils n’ont aucune excuse !…

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  • Crapaud Rouge // 06.02.2015 à 22h18

    @Paturaud : « Je rapproche un peu cette attitude chez ces jeunes avec celle de ceux qui partent faire le djihad. » : ben oui, évidemment ! C’est terrible de voir à quel point l’on vide ces « terroristes » (jihadistes ou autres) de toute motivation positive selon leur point de vue. On ne veut voir que « le mal » comme s’ils ne connaissaient que le sadisme. Ils ont évidemment le sentiment de « mener un combat », et, de leur point de vue, ce combat les honore. Ils sont comme nous, mais dans l’autre camp.

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    • balthazar // 06.02.2015 à 23h42

      Quand on va dans une école, pour tuer des enfants, parce que ….blablabla…
      Et de lire dans votre commentaire : « De leur point de vue, ce combat les honore. Ils sont comme nous.. »
      Je vais vomir un coup puis me coucher de lire de telles élucubrations !

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      • bluetonga // 07.02.2015 à 00h10

        Se coucher, en poker, c’est passer son tour quand on a une mauvaise main. Je vous déconseille de vous intéresser aux horreurs du monde. Vous n’arriveriez plus à dormir. Moi non plus d’ailleurs. Question de dosage.

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  • Crapaud Rouge // 06.02.2015 à 22h25

    @bluetonga : délicieuse, votre anecdote du petit vieux qui vient ramener le calme comme par magie ! 🙂

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  • José // 07.02.2015 à 01h52

    Beaucoup de commentateurs en sont venus à comparer leur propre enfance à celle des frères Kouachi pour émettre un jugement moral. Mais la question n’est pas là. Il n’y a pas deux personnes qui dans les mêmes circonstances réagissent de la même façon, et ça n’est pas forcément la conséquence d’une moralité plus ou moins élevée. Ça fait partie de la variabilité de nos comportements, et de la réponse chaotique (au sens de la théorie du chaos) de chacun aux événements qui forment la personnalité. C’est pourquoi ici ce qui est attendu n’est pas une condamnation morale ou un pardon. Il s’agit de comprendre, sociologiquement et psychologiquement, pour que cette connaissance serve à trouver les racines pour les désactiver. Forcément, ça passe par une remise en cause d’une société qui préfère le statu quo, et c’est ce que les jugements à l’emporte-pièce ont pour rôle d’éviter. Avant de réagir « en live », chacun aurait intérêt à analyser sa propre réaction et les origines de celle-ci. Bien entendu, cette réflexion n’exclut pas le volet « prophylaxie et justice » de l’affaire, mais c’eest complètement indépendant.

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  • Vassili Arkhipov // 07.02.2015 à 08h46

    A tous ceux qui disent « moi aussi j’ai eu une enfance pauvre et je ne suis pas un terroriste », il y a une différence entre être pauvre, avoir des parents exemplaires qui se battent pour que vous restiez dans le droit chemin et être orphelin à 10 ans, de mère prostituée, dans une catégorie de la population en marge dans un ghetto (n’en déplaise à « serge » le ghetto n’est pas seulement au sens de celui de Varsovie, c’est une concentration volontaire de personnes d’un certain groupe social) entouré par la délinquance, la violence etc…
    La pauvreté n’est pas le facteur majeur de violence, sinon la violence serait la règle. La violence n’arrive que si l’on identifie les fautifs de cette situation, et qu’on a envie de se venger. C’est l’humiliation sociale, le sentiment de rejet, et l’exemple qui entoure les enfants qui les fait glisser vers cette voie. A d’autres époques ces gars auraient pu être des anarchistes poseurs de bombes, des communistes révolutionnaires. Aujourd’hui c’est l’islamisme qui se présente comme le moyen violent de combattre notre société.

    ça n’excuse en rien ce qu’ils ont fait, mais ça l’explique. Si vous n’êtes pas capables de comprendre la différence c’est bien dommage.
    ça n’implique pas la moindre complaisance envers ces meurtriers, mais peut donner des pistes pour éviter que d’autres deviennent pareil.

    Après comme dit plus haut, beaucoup de djihadistes ne sont pas des enfants du ghetto, aussi des gens de la classe moyenne, etc… L’autre jour un ancien medecin s’est fait exploser en Irak

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  • JOURDAIN // 08.02.2015 à 08h41

    Bien triste vie…
    Pour moi, les frères Saïd et Chérif sont des victimes… qu’on était obligé de combattre par nécessité.

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