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8.octobre.20208.10.2020 // Les Crises

Selon BP, l’ère de la croissance de la demande de pétrole est révolue

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Source : Bloomberg, Rakteem Katakey
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Les perspectives énergétiques d’un grand groupe britannique envisagent des scénarios jusqu’en 2050

le virus, la politique gouvernementale et les changements sociétaux ayant un impact sur la demande

BP Plc [Public Limited Company; NdT] a déclaré que la croissance continue de la demande de pétrole est terminée, devenant ainsi la première super major à appeler à la fin d’une ère que beaucoup estimaient pouvoir durer encore une décennie si ce n’est plus.

La consommation de pétrole pourrait ne jamais revenir aux niveaux observés avant la crise du coronavirus, a déclaré BP dans un rapport publié lundi. Et même, selon son scénario le plus optimiste, la demande ne devrait pas dépasser un plateau « globalement stable » pendant les deux prochaines décennies, alors que la transition énergétique détourne le monde des combustibles fossiles.

L’affaiblissement

BP estime que la demande de pétrole pourrait déjà avoir atteint son pic

Source : BP

BP est en train de se détourner radicalement de l’orthodoxie. Depuis les patrons des géants de l’énergie jusqu’aux ministres des pays de l’OPEP, les dirigeants principaux de l’industrie ont toujours insisté sur le fait que la consommation de pétrole connaîtrait des décennies de croissance. À maintes reprises, ils ont décrit le pétrole comme étant le seul produit de base qui puisse satisfaire les exigences d’une population mondiale en pleine augmentation et d’une classe moyenne en développement.

Le géant britannique décrit un avenir différent, un avenir dans lequel la suprématie du pétrole est remise en question et finit par s’effondrer. Cela explique pourquoi, parmi ses pairs, BP a pris les mesures les plus audacieuses à ce jour pour aligner son activité sur les objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Six mois seulement après avoir pris ses fonctions, le PDG Bernard Looney a déclaré en août qu’il réduirait la production de pétrole et de gaz de 40 % au cours de la prochaine décennie et qu’il dépenserait jusqu’à 5 milliards de dollars par an pour créer l’une des plus grandes entreprises d’énergie renouvelable au monde.

En effet, il considère que la consommation de pétrole a déjà atteint son maximum en raison de la pandémie, des politiques gouvernementales plus strictes et des changements dans le comportement des consommateurs. Selon les perspectives énergétiques de BP, la consommation devrait chuter de 50 % d’ici 2050 dans un scénario, et de près de 80 % dans un autre. Dans une situation de « Statu quo », la demande se redresserait, mais resterait stable à près de 100 millions de barils par jour pendant les 20 prochaines années.

BP n’est pas la seule grande compagnie pétrolière à adapter son activité à la transition énergétique. Royal Dutch Shell Plc, Total SE [Société européenne, Ndt] et d’autres en Europe ont annoncé des orientations similaires vers des activités plus propres alors que les clients, les gouvernements et les investisseurs réclament de plus en plus de changements.

Trois avenirs possibles

Le rapport de BP précède trois jours de réunions d’information en ligne qui débuteront lundi sur sa stratégie en matière d’énergie propre et de climat. Cette étude prend en compte trois scénarios, qui ne sont pas des prédictions mais qui couvrent néanmoins un large éventail de résultats possibles au cours des 30 prochaines années et constituent la base de la nouvelle stratégie annoncée par Looney en août.

L’approche « Rapide » prévoit de nouvelles mesures politiques entraînant une augmentation significative du prix du carbone. La trajectoire « Net Zero » ( objectif neutralité carbone, NdT] renforce l’approche « Rapide » avec de grandes évolutions sociétales, tandis que la projection « Business-as-usual » (Statu quo) suppose que les politiques gouvernementales, la technologie et les préférences sociales continuent d’évoluer comme elles l’ont fait dans un passé récent.

Dans les deux premiers scénarios, le rapport montre que la demande de pétrole baisse en raison du coronavirus. « Elle se rétablit ensuite mais ne revient jamais aux niveaux d’avant la crise Covid », selon Spencer Dale, économiste en chef de BP. « Cela amène à l’argument selon lequel la demande de pétrole a atteint son pic en 2019. »

Cela contraste avec ce que beaucoup d’autres annoncent. Russell Hardy, directeur général du géant du commerce Vitol Group, a déclaré lundi que la demande de pétrole est destinée à connaître 10 ans de croissance avant un déclin constant. Il prévoit que la consommation reviendra à ses niveaux d’avant le virus d’ici la fin de l’année prochaine.

Les perspectives de BP l’année dernière envisageaient un scénario appelé « Davantage d’énergie », selon lequel la demande de pétrole augmenterait régulièrement pour atteindre environ 130 millions de barils par jour en 2040. Un tel scénario est absent cette fois-ci.

« La demande de pétrole va diminuer au cours des 30 prochaines années », indique BP dans le rapport. « L’ampleur et le rythme de ce déclin sont dus à l’efficacité croissante et à l’électrification du transport routier ».

L’impact de la Covid

La pandémie a fait voler en éclats la consommation de pétrole cette année, les pays s’étant confinés pour empêcher la propagation du virus. Si la demande s’est améliorée depuis, ainsi que les prix du brut, la crise de santé publique fait toujours rage dans de nombreuses régions du monde et les perspectives restent incertaines en l’absence de vaccin.

Selon BP, l’impact affectera l’activité économique et la prospérité dans le monde en développement, et en conséquence également la demande de combustibles liquides, et cela inclut des changements de comportement durables tels que l’augmentation du télétravail,. Cela signifie qu’il ne sera pas possible de compenser la baisse de la consommation déjà enregistrée dans les pays développés.

Dans le scénario « Rapide » de BP, on constate la chute de la demande de combustibles liquides à moins de 55 millions de barils par jour d’ici 2050, et à environ 30 millions par jour dans le scénario « Net Zéro ». La baisse se situe principalement dans les économies développées et en Chine. En Inde, dans d’autres régions d’Asie et en Afrique, la demande reste globalement stable dans le premier scénario, mais passe sous les niveaux de 2018 à partir du milieu des années 2030 dans le second.

Autres données des perspectives énergétiques :

Selon le scénario « Rapide », les émissions de carbone liées à l’utilisation de l’énergie diminuent d’environ 70 % d’ici 2050, tandis qu’elles diminuent de plus de 95 % avec le scénario « Net Zéro ». Le scénario du « Statu quo » (Business as usual) prévoit un pic au milieu des années 2020.

La demande concernant toute l’énergie primaire – les matières premières dont l’énergie est tirée – augmente d’environ 10 % dans les scénarios « Rapide » et « Net Zero » au cours de cette période, et d’environ 25 % dans le troisième scénario.

Dans le scénario « Rapide », les combustibles non fossiles représentent la majorité de l’énergie mondiale à partir du début des années 2040.

La croissance de la demande énergétique de la Chine ralentit fortement par rapport aux tendances passées, atteignant un pic au début des années 2030 dans les trois scénarios.

Les énergies renouvelables – à l’exclusion de l’hydroélectricité – sont multipliées par plus de 10 dans les scénarios « Rapide » et « Net Zero », leur part dans l’énergie primaire passant de 5 % en 2018 à plus de 40 % en 2050 dans le scénario « Rapide » et à près de 60 % dans le scénario « Net Zéro ».

La consommation de gaz naturel devrait rester globalement inchangée jusqu’en 2050 dans le cadre du scénario « Rapide » et en augmentation d’environ 35 % pour le « Statu quo ». La demande diminue d’environ 40 % d’ici 2050 pour le scénario « Net Zéro ».

Source : Bloomberg, Rakteem Katakey, 14-09-2020

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LibEgaFra // 08.10.2020 à 07h12

Bla bla bla bla…

Ils peuvent prévoir tous les scénarios imaginables, la réalité année après année se chargera de les démentir. Les énergies renouvelables sont beaucoup pus chères que le pétrole et incapables de le remplacer pour l’agriculture et l’aviation. Et les compagnies pétrolières vont bien se garder de renoncer à leur monopole de l’énergie.

77 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 08.10.2020 à 07h12

    Bla bla bla bla…

    Ils peuvent prévoir tous les scénarios imaginables, la réalité année après année se chargera de les démentir. Les énergies renouvelables sont beaucoup pus chères que le pétrole et incapables de le remplacer pour l’agriculture et l’aviation. Et les compagnies pétrolières vont bien se garder de renoncer à leur monopole de l’énergie.

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    • RGT // 08.10.2020 à 09h09

      C’est certain, les prévisions ne se trompent généralement que dans 99% des cas.

      Il est par contre certain que la baisse de consommation des ressources énergétiques devrait, je l’espère (cet avis n’engage que moi), continuer à l’avenir, du moins dans les pays « développés », hormis USA, du moins pour l’instant, les habitudes énergivores étant génétiquement implantées dans la population.

      Le seul « avantage » de la pandémie actuelle se situe au niveau des mentalités des populations qui ont pris de plein fouet la vague de l’essentiel vital et qui commencent à réfléchir (doucement, mais ça devrait augmenter) sur le fait que la con-sommation à outrance n’est pas le « Saint Graal » du bien-être et de la survie.

      Consommation de ressources énergétiques suite à la limitation des déplacements dont une grande partie sont franchement inutiles, ne l’oublions pas, mais aussi consommation plus réfléchie de nombreux gadgets peu utiles et fortement polluants (fabrication + « recyclage » souvent impossible) dont la population a commencé à ressentir l’inutilité.
      Surtout quand les produits proviennent de l’autre côté de la planète.

      N’oublions pas que le pétrole ne sert pas uniquement aux transports.
      Une consommation plus réfléchie et basée sur la nécessité vitale devrait entraîner une chute des achats compulsifs et serait donc un bienfait pour cette planète.

      Par contre, la finance spéculative risque de se prendre la vague en pleine gueule et pourrait causer une nouvelle crise économique « hors sol » pire que celle de 1929.

      Crise intégralement payée par les « gueux » dans la « vraie vie ».

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      • Patrick // 08.10.2020 à 09h24

        En ce qui concerne la nouvelle crise économique , pas de soucis , elle arrive.
        Elle va certainement être accompagnée d’un grosse financière qui va aussi mettre par terre la finance spéculative , ce qui n’empêchera pas les gueux d’en faire les frais.
        Cette crise va entraîner une chute de la consommation des trucs inutiles mais aussi des trucs utiles et donc de la consommation de pétrole.
        Les mois qui viennent vont être intéressants.

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      • azuki // 09.10.2020 à 11h54

        @RGT «Les énergies alternatives sont beaucoup plus chères que le pétrole»

        Premièrement se mettre un peu a jour sur les tendances (les vraies a long terme, pas les spéculatives a court terme).

        Deuxièmement, il y a beaucoup de choses qui sont moins cher si on n’en n’a rien a foutre des nuisances causées aux autres et aux coûts gigantesques des conséquences, genre le coût d’une voiture c’est l’essence et le péage, ou le Nucléaire c’est le cout de construction et de production de la centrale sans compter le pseudo «retraitement» déchets pour une durée éternelle, le démantèlement ou le coût financier, sociétal et écologique d’un accident comme Tchernobyl et Fukushima et d’ailleurs jamais aucun assureur au monde n’a jammais accepté d’assurer une centrale nucléaire…

        Bref, quand une partie considérable des coûts sont reportés sur les autres, on est beaucoup plus compétitif. Le jour ou l’humanité commençera a être intelligente et à faire payer aux responsables la totalité de leur nuisances et de leur conséquences, voire a les mettre en prison quand ils sont délinquants plutôt que de les récompenser, le nucléaire sera tout simplement impensable et le pétrole ne sera plus que d’une utilisation marginale. Notre mode de vie irresponsable actuel sera impensable aussi ce qui ne signifie pas qu’on vivra moins bien, je parle des 99% pas des 1% qui polluent a eux tout seul autant que les 50% des moins riches d’après une étude récente.

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        • Grd-mère Michelle // 09.10.2020 à 16h16

          Heu, azuki, ce n’est pas RGT, mais LIBEGAFRA qui a écrit la phrase que vous avez mise en exergue…
          Sinon, tout-à-fait d’accord avec votre commentaire.

          « Le jour où l’humanité deviendra intelligente… »: pour avoir une chance de devenir intelligent-e-s, de comprendre, nous avons besoin d’un accès à des informations correctes, justes(les vraies tendances à long terme, entre autres).
          C’est pourquoi le combat pour la liberté de la presse, la liberté d’expression, le droit égal à l’information de chacun-e, sur tous les sujets, doit s’amplifier, se renforcer, se gagner petit à petit, CHAQUE JOUR de notre vie, inlassablement.
          COURAGE!

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        • Subotai // 11.10.2020 à 07h16

          «  » Le jour ou l’humanité commencera a être intelligente » »
          Partons du principe que l’humanité ne changera « jamais » sauf mutation majeure du genre Neandertal/Sapiens.
          Et maintenant il s’agit de voir d’une manière pragmatique ce qu’on va faire avec.
          La lecture des commentaires ne me laisse aucun doute sur la direction prise.

          Pour tout dire, je trouve Janco bien optimiste dans sa manière de poser le débat. Et surtout dans sa manière d’utiliser des euphémismes (ex: nous allons vivre des choses très désagréables) pour décrire le merdier prévisible à venir. 🙂
          Allez raconter aux irakiens ou aux libyens* qu’ils ont vécu, qu’ils vivent « des choses très désagréables »…
          Et pourtant ce n’est pas le pire des possibles.

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        • Grd-mère Michelle // 11.10.2020 à 13h41

          @Subotai « partons du principe que l’humanité ne changera jamais… »
          Tant qu’à partir d’un principe, autant partir d’un principe valable.
          Or, comme tout ce qui est, « l’humanité » change continuellement, perpétuellement, même si c’est imperceptible à notre courte vue de petits mammifères à courte vie.
          Pourtant, de mon point de vue de personne âgée, il me semble que,au cours de ces 70 dernières années, l’humanité a opéré des changements profonds, particulièrement dans notre monde occidental et dominant, surtout en matière de mœurs reproductives, et d’us et coutumes en termes de relations et communication.
          Son instinct de survie et de reproduction, le plus puissant de n’importe quelle espèce vivante, est devenu un élément conscient de leur perception du monde qui, espérons-le, conduira les individus à combattre tou-te-s ensemble afin de se dépatouiller d’une situation que leur soumission à la folie mégalomaniaque de quelques-uns est en train de « créer » pour leur plus grand malheur et celui de leur indispensable biotope.

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        • RV // 12.10.2020 à 21h57

          @ azuki // 09.10.2020 à 11h54
          Comme l’explique JMJ quand on compare des coûts il ne faut pas comparer des choux et des carottes.
          Les ENR, solaire et éolien, ne sont jamais considérées avec le coût de stockage qui devrait leur être attribué pour un usage comparable aux centrales thermiques ou hydrauliques.
          Les prix annoncés, claironnés, des ENR est incomplet, pour le moins.

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        • Cévéyanh // 17.10.2020 à 10h18

          Et pensons aussi en parlant de « nuisances causées aux autres », celui causé à la nature et in fine à nous aussi.
          Les centrales nucléaires, elles ont besoin de l’eau pour se refroidir et peuvent rejetter de la vapeur d’eau faisant augmenter la température de l’air et parfois de l’eau pour certaines. Certes la vapeur d’eau reste très peu de temps dans l’atmosphère donc se transforme en pluie. De plus, l’eau rejetté dans les cours d’eau peuvent avoir une température un peu supérieur. Cela n’a-t-il pas un impact sur se qui se passe dans la faune, la flore et dans le changement climatique au niveau des fortes pluies, tempêtes, mer…?
          Mais hélas je pense que nous ne pouvons pas passer aux énergies alternatives, sans l’aide dans un premier temps (le plus court possible) du nucléaire si on veut se passer du pétrole. A moins de demander aux pays énergivores en électricité de restreindre l’utilisation par la loi ou par des coupures car nous ne sommes pas parti dans le sens d’une diminution (climatisations, multiplication des écrans, affichage électrique des publicités, voitures électriques…) ou à moins que les populations se restreignent d’elles-même et pour cela comme dit Grd-mère Michelle par l’information correcte.

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    • Polo // 08.10.2020 à 11h33

      La dynamique des marchés, notamment celui du pétrole, est plus compliquée.
      Elle dépend de l’offre, de la demande, de l’épuisement des ressources, des parts de marchés des uns et des autres.
      Il y aura certainement encore beaucoup de pétrole dans le mix énergétique, sans politique active de sortie des hydrocarbures (politique climat ou autre).
      Néanmoins, cela n’a rien de contradictoire avec un pic de production, lui bien réel et discuté déjà depuis quelques temps. Ce pic, si je comprend bien le rapport de BP, aurait seulement été précipité par les éventements récents.

      Bref, ne pas confondre « pic » et grande part du pétrole dans le mix énergétique mondiale. 2 réalités différentes.

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      • RGT // 08.10.2020 à 15h48

        « La dynamique des marchés, notamment celui du pétrole, est plus compliquée. »…

        Le principal moteur de la dynamique des marchés est la spéculation.
        Et comme les grands spéculateurs ont une puissance économique énorme (surtout virtuelle et omniprésente dans les marchés virtuels de la spéculation) ils peuvent faire la pluie et le beau temps sur les ressources réelles du monde physique en les achetant à des prix qu’ils auront fait baisser au delà du raisonnable (par leurs actions concertées) puis, lorsqu’ils auront la certitude d’être de loin les plus puissants acteurs du « marché » vont faire grimper les prix afin d’engranger des profits basés sur du parasitisme nuisible à l’ensemble de l’humanité.

        Souvenez-vous de la crise des subprimes…
        Quand les cours ont commencé à frémir, J.P. Morgan a tout liquidé et s’est précipité sur les dentées alimentaires, alors au plus bas car les spéculateurs étaient rivés sur les subprimes, et a raflé le plus gros de tous les stocks alimentaires, particulièrement ceux qui étaient à destination des pays les plus pauvres.

        Il s’en est suivi une crise alimentaire qui a entraîné « juste » quelques millions de morts et un nombre de réfugiés qui n’étaient pas QUE climatiques mais qui souhaitaient seulement survivre.

        Pour le pétrole, le lithium, même le charbon, c’est exactement la même chose.

        Les « investisseurs » achètent à tour de bras tout ce qui est disponible pour « sécuriser » leur fric dans des biens qu’ils seront certains d’écouler, les « moins que rien » en ont besoin pour survivre.

        Et les vendront avec les marges qu’ils souhaitent.

        Sous l’ancien régime français, la spéculation sur les biens de première nécessité était strictement interdite jusqu’à ce que Louis XV se fasse berner par les commerçants et ouvre les vannes de cette pratique parasitaire et morbide.

        Et la cause principale de la chute de Louis XVI a été qu’ils souhaitait revenir sur les « avantages » concédés aux commerçants par son prédécesseur et taxer fortement les profits commerciaux.

        Mais bien sur personne n’en parle. La population crevait de faim pendant que les spéculateurs définissaient les prix des articles qu’ils détenaient dans leurs greniers, ne les lâchant qu’après avoir fait des profits « intéressants ».

        La monarchie n’était pas un régime idéal, loin de là, mais depuis le moyen-âge elle devait protéger le population de certains abus pour justifier son existence.

        Protection qui est passée à la trappe lors de la « révolution » qui a vu l’avènement du commerce tout puissant.

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    • LibEgaFra // 09.10.2020 à 10h47
  • 5cents // 08.10.2020 à 07h36

    Donc rien avoir avec le peak oil !
    Ce n’est pas la production mondiale qui suivra une courbe de gauss c’est la demande..
    Ce n’est pas une fatalité naturelle due à la finitude des resources mais un choix pour lutter contre le réchauffement climatique et la pandémie.
    Ce n’est pas une régression du pouvoir d’achat des classes moyennes mais un changement d’habitudes due aux mesures prises par les gouvernements.
    Bref l’histoire racontée est différente mais les résultats sont les mêmes.
    La grande différence c’est que dans un choc d’offre le prix n’a pas de limite à la hausse et dans un choc de demande le seuil bas est le prix d’extraction moyen.
    Dans un choc d’offre c’est la ruine des pays non producteurs mais pas dans un choc de demande.
    Il faudrait peut être prévenir les états qu’ils arrêtent de dilapider des milliards pour sauver des compagnies aériennes sans avenir.

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    • Rémi // 08.10.2020 à 10h37

      Je suis globalement d’accord avec vous et les écologistes qui nous annoncent que le monde va aller dans le mur par pénurie de pétrole devraient rendre des comptes.
      Mais la manipulation étant bien faites il faudra attendre que les travaux des historiens parlent des grandes peur de l’an 2000 pour que la vérité soit rétablie, dans deux ou trois cents ans. Nos arriéres petits enfants se demanderons comment nous avons pu être aussi stupides.
      Juste un détail, vous écrivez que: « Ce n’est pas une régression du pouvoir d’achat des classes moyennes mais un changement d’habitudes due aux mesures prises par les gouvernements. »
      Les gouvernements explosant les taxes vous avez une perte de pouvoir d’achat des classes moyennes á mon avis même si elle n’est pas majeure, elle demeure.

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      • eugeniegrandet // 08.10.2020 à 13h57

        ce ne sont pas que les écologistes qui annoncent la fin du pétrole. C’est l’industrie pétrolière elle-même, hier Total (Pouyanné) aujourd’hui BP (Looney.)

        il n’y aura pas pénurie de pétrole au sens où du pétrole restera dans le sous-sol mais il ne sera jamais produit (à moyen long terme). Cheikh Yamani (ex ministre du pétrole saoudien et ex-secrétaire général de l’opep) l’a dit en son temps : « l’âge de pierre ne s’est pas terminé faute de pierre. »

        Le changement climatique en cours va forcer à prendre des mesures qui entraîneront la baisse d’offre en énergie (dont essentiellement les hydrocarbures). Et donc la baisse du PIB (directement corrélé à l’abondance en energie). D’où la décroissance qui vient.
        Sinon les peuples vont avoir des hoquets (révoltes, migrations) lorsque manger (rendements agricoles en chute) et boire (sècheresses) vont devenir un problème.

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        • calal // 08.10.2020 à 19h03

          « Le changement climatique en cours va forcer à prendre des mesures qui entraîneront la baisse d’offre en énergie »

          Mais je croyais que tout le monde se precipitait vers les poles pour y chercher du petrole ou du gaz?

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          • RV // 12.10.2020 à 22h16

            @ calal // 08.10.2020 à 19h03
            « Mais je croyais que tout le monde se précipitait vers les pôles pour y chercher du pétrole ou du gaz ? »
            Ben oui, busines as usual, on extrait, on extrait, de plus en plus difficilement et dans des coins de moins en moins accessibles et à des coût de plus en plus prohibitifs, comme l’illustrent les faillites de la ruée vers l’or noir ces dernières années aux Etats Unis d’Amérique du Nord,sans aucun égard pour notre écosystème. Droit dans le mur et pied au plancher . . . Les capitalistes vivent au-dessus de nos moyens, ceux de la planète.

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    • RV // 12.10.2020 à 22h10

      @ 5cents // 08.10.2020 à 07h36
      Donc TOUT à voir avec le peak oil !
      Les explications de JMJ me paraissent plus crédibles que les prévisions de Pétroliers qui historiquement se sont toujours trompés. Les quantités extraites sont en baisse tendanciellement depuis 2007/2008, l’AIE l’a reconnu 10 ans après en 2018.

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  • calal // 08.10.2020 à 07h44

    la « DEMANDE » de petrole ne va plus croitre: je connais des « jeunes » retraites qui « descendent » en gamme et qui vendent leur gros 4*4 pour passer a la moto.
    Le facteur n°1 de la pollution est tout de meme la publicite qui pousse a la consommation de trucs inutiles

    .Bah,c’est comme le credit et la politique, personne ne nous met une arme sur la tempe pour nous obliger a signer pour toutes ces conneries. Comme le dit rian stone, la plupart de problemes qu’un individu rencontre dans sa vie sont des problemes ou il faut « opt in », dans lesquels on choisit a un moment ou a un autre de s’engager. Suffit de passer son chemin et une grande partie de tous ces problemes disparait.

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    • Merlin // 08.10.2020 à 08h08

      Bonjour Calal,

      « la « DEMANDE » de petrole ne va plus croitre: je connais des « jeunes » retraites qui « descendent » en gamme et qui vendent leur gros 4*4 pour passer a la moto.
      Le facteur n°1 de la pollution est tout de meme la publicite qui pousse a la consommation de trucs inutiles »

      Oui mais non, presque, dit autrement ce n’est pas le consommateur qui pollue le plus en utilisant un bien de consommation mais bien l’industrie elle même lors de ses différentes productions.
      J’ai pour ma part un constat bien différente des boomers de la middle-upper class qui au contraire consomment à tout crin, véhicules neufs(vélo élec’+SUV+camping-car…), logements, voyages…

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      • Patrick // 08.10.2020 à 08h56

        je connais plutôt des jeunes retraités qui en ont profité pour acheter une moto , en plus du 4*4 🙂
        En ce qui me concerne , ma vieille Pan arrive sur ses 30 ans , va peut-être falloir que je fasse quelque chose , je suis bientôt à la retraite ( encore 4 ou 5 ans )

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        • douarn // 08.10.2020 à 10h09

          Pardon Patrick de vous taquiner, mais pour être juste il vaudrait mieux dire :
          « je suis bientôt à la retraite ( encore 4 ou 5 ans, si tout se passe bien) »
          Les retraites (tout comme les divorces, les vacances, les études longues, les emplois de bureaux, …) sont permises par l’énergie abondante et pas chère que la France importe et qui plombe sa dette souveraine : https://www.lemonde.fr/blog/petrole/wp-content/uploads/sites/18/2015/08/rech-croissance-dette-souveraine-importations-hydrocarbures-900×626.png

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          • Patrick // 08.10.2020 à 10h51

            Tout à fait .. l’espoir fait vivre 🙂
            J’ai appris dernièrement que je pourrais partir tout de suite ( carrière longue , j’avais bossé à 16 ans. ), mais j’ai des trucs à régler et je ne suis pas vraiment confiant dans l’avenir de notre système de retraite.
            Que les systèmes soient par capitalisation ou par répartition, la fin risque d’être la même , les deux reposent sur une économie elle-même basée sur de la dette.

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            • Rémi // 08.10.2020 à 14h36

              Je vais protester en émettant une opinion personnelle.
              La dette c’est un beau sujet et on peu follement s#amuser avec.
              Maintenant l’économie, c’est: Des tracteurs dans les champs, des gens qui vont au travail des sachets de pâtes dans les supermarchés. Si la dette s’éffondrait rien n’interdit de tout nationaliser d’un coup ou de garantir les entreprises pour maintenir le flux en route.
              Par contre sur le long terme il est probable que la motivation á investir et a améliorer disparitrais, mais cela reste un facteur á trente quarante ans. Donc la dette c’est un problème a nuancer.

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      • eugeniegrandet // 08.10.2020 à 14h16

        Nous consommateurs avons une responsabilité majeure dans ce qui arrive à la planète.

        Blâmer les autres (la pub vous oblige-t-elle à acquérir un nouveau véhicule?! Moi, je ne me sens pas du tout obligée. c’est moi qui ai le carnet de chèques) n’aide pas à se regarder et à essayer de réduire les risques de désastres qui s’annoncent.

        En europe, les transports c’est 28% des émissions de CO2. Le résidentiel 12%. Donc le citoyen européen est directement responsable de 40% du CO2

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        • Rémi // 08.10.2020 à 14h33

          Ma chère vous m’impressionnez.
          Puis-je cependant vous recommander quelque peu l’usage des lunettes la prochaine fois que vous irez sur Autoroute?
          Vous verrez alors sur la file de droite un certain nombre de véhicules nommé poids lourds.
          En regardant à travers la campagne vous pourrez distinguer de merveilleux objets nommés trains. Certains d’entre eux transportent des marchandises.
          Je vous épargne avions et bateaux qui rentrent dans le transport.
          Pour le résidentiel, l’essentiel du coût énergétique provient de deux éléments: L’architecture de la construction. Certaines personnes font construire leur maison, mais cela reste un évenement assez rare. Et le second est le choix du type de chauffage largement déterminé par le premier élément.
          C’est bien de vouloir le monde en vert, mais réfléchissez s’il vous plait avant de nous imputer une responsabilité.
          Quand au changement de véhicules, la réglementation imposant de réduire les consommation fait que de génération en génération les véhicules consomment un peu moins. Le déterminant de l’Usage des véhicules particuliers est la structure et la densité des lieux d’habitations, donc le droit de l’Urbanisme.

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          • pat // 08.10.2020 à 21h37

            quand on a une voiture qui fait plus d’une tonne pour déplacée une personne de 70 kilos alors qu’une 104 faisait 500 kilo ou est le progrès et qui consommée autant il faut souvent regarder en arrière pour voir ce que les anciens faisaient a oui vous me diraient la sécurité mais la c’été une autre époque

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            • Rémi // 09.10.2020 à 11h48

              Cher pat,

              vous qui êtes un génie refaites une voiture de ce type et faites lá homologuer.
              Sinon allez voir á Bruxelle pour faire réviser les normes,
              Il existe des mini et autres véhicules c’est le segent des citadines.

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          • Galien // 09.10.2020 à 00h26

            Moi je conseillerais à la dame de regarder la route pour ne pas avoir d’accident, et d’en profiter pour se poser cette question: « combien diable faut-il brûler de pétrole pour créer et entretenir cette p***** d’autoroute? Si tu rajoutes la conso de ta voiture, tout le pétrole utilisé pour extraire les minerais, fabriquer ton auto, l’essence de ton auto-école, l’essence dépensée par la maman de ton moniteur pour le conduire à l’école, l’essence brûlée par la voiture de la nourrice du gars etc… etc… Demande-toi donc combien tu consommes réellement d’essence pour faire 100 km?

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    • Kiwixar // 08.10.2020 à 09h52

      « la plupart de problemes qu’un individu rencontre dans sa vie sont des problemes ou il faut « opt in », dans lesquels on choisit a un moment ou a un autre de s’engager. Suffit de passer son chemin et une grande partie de tous ces problemes disparait »

      Oui, quand on est riche, on peut éviter pleins de gênes, avoir plusieurs nationalités, avoir un comptable, optimiser les impôts, un conseiller bancaire « premium », visiter Jersey etc.

      Quand on est pauvre, on n’a aucun choix. La tva plein pot. L’abonnement edf. Les boîtes pour chat. Les frais de découvert. Les mois trop long alors qu’on n’a plus de pognon le 10. La BAC qui vise les yeux. Les bourgeois qui crient « tuez-les » aux fenêtres. Comment fait-on l’opt out d’une vie d’indigence et de misère?

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      • calal // 08.10.2020 à 13h35

         » Les boîtes pour chat. »

        les lentilles coutent 1e/kg et sont tres riches en proteines. Les oeufs industriels,c’est 10 cents/piece: ils ne sont pas terribles mais c’est mieux que rien. Il faut refaire des cours d' »economie domestique » dans les ecoles… mais cela diminuerait l’efficacite du lavage de cerveau opere par la pub.
        si les boites pour chat sont effectivement pour un chat,vous etes mauvais gestionnaire ou vous n’avez pas encore touche le fond.
        l’abonnement edf et toutes ces depenses « obligatoires »,la on se fait effectivement plumer…

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        • Yanka // 09.10.2020 à 03h37

          On n’est pas obligé non plus d’avoir un chat, même si c’est un plaisant compagnon. Et d’ailleurs le chat, contrairement au chien, est capable de suppléer seul à une pénurie de Whiskas. Sinon vous citez les lentilles et les œufs. Ajoutons les carottes et les oignons qui ne coûtent rien et rendent mille services. Du riz ou de la semoule avec ça et vous n’avez rien dépensé. La sobriété alimentaire n’est pas une question de gestion et de budget, mais de choix philosophique, partant du constat qu’on bouffe trop de toutes les manières et que cela se voit.

          PS – Et la meilleure manière d’éviter de céder aux sirènes de la publicité, c’est de renoncer à cette chose désuète et sotte qu’est la télé.

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      • VVR // 09.10.2020 à 11h31

        L’abonnement EDF c’est 10,66 € par mois, et vous pouvez vivre sans electricité si vous trouvez que c’est un cout indue. Vous auriez pu parler du loyer, des assurances, mais non ça c’est justifié, du coup c’est forcement la faute d’EDF et de la TVA.

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  • Le bébé flic // 08.10.2020 à 08h11

    Ce qui me fait réfléchir dans ce rapport, au-delà du fait qu’une projection s’avérera toujours fausse, c’est que l’initiative vient de BP.

    Depuis un certain temps, de nombreux acteurs (pour des raisons diverses) plaident contre le pétrole. Mais ce n’est ni l’action politique, ni l’action citoyenne, ni le climat (au sens large) qui a provoqué le retournement de posture de la BP. C’est la menace que l’un de ces leviers puisse réussir bientôt.

    Je comprends ce rapport comme un effort de greenwashing pour ne pas se mettre à dos consommateurs et associations, et pouvoir argumenter qu’ils étaient les premiers à faire dans la transition énergétique. Le vent tourne, la BP l’a compris, sinon elle n’agirait pas ainsi.

      +7

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  • Patrick // 08.10.2020 à 08h26

    BP a juste une stratégie d’ajustement de leur offre à la demande ( et aux subventions ) :

    – si la demande de pétrole continue de croître , ils continueront à en fournir
    – si ça diminue , ils fourniront plus d’énergie dite renouvelable.
    – dans tous les cas de figure , ils vont pomper un maximum de subventions grâce aux EnR et donc ils gagneront du pognon.

    Ils seront gagnants de toutes façons tout en ayant un discours « vert » et politiquement correct.

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    • douarn // 08.10.2020 à 09h45

      D’accord sur l’aspect « subventions » mais je ne suis pas sûr que cela suffise à « gagner du pognon » comme vous dites.

      Tout d’abord, aussi important que les données de l’article, il ne faut pas occulter le fait que cet article expose les projections de BP. C’est aussi, je crois, une opération de communication.

      J’ai surtout l’impression que BP braque les phares sur la demande pour mieux garder dans l’ombre le problème de l’offre, conséquence en partie du manque d’investissement depuis le pic de 2014 dans un contexte de cours du brut bas.

      Un point important, il me semble, est que BP possède beaucoup de ses actifs dans des zones en déclin (Mexique, Alaska, Algérie, …) mais est aussi un placement phare des caisses de retraite et a toujours choyé ses actionnaires. BP doit donc communiquer qu’importe si cela risque d’être du vent.
      (EugénieGrandet, j’aimerais bien vous lire sur ces points 🙂 )

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      • Patrick // 08.10.2020 à 10h08

        Oui, c’est clair que l’aspect comm est important.
        Il faut rassurer les investisseurs en étant « beau sur la photo » , donc  » ne vous inquiétez pas , on va gagner plein de sous et en plus on est propres, verts , climato-eco-responsables .. »
        N’oublions pas qu’il y a aussi de plus en plus de pression sur les investisseurs pour favoriser les entreprises qui combattent le méchant carbone et désinvestir les secteurs méchants pour le climat.

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      • eugeniegrandet // 08.10.2020 à 18h40

        @douarn
        1) Patrick a déjà évoqué ces subventions aux compagnies pétrolières qui n’existent que dans sa tête.

        A la rigueur, le consommateur qui achète un panneau solaire ou une éolienne pourra être incité et subventionné (après tout le renouvelable est peut-être vertueux pour la planète, même si j’ai fini par en douter.) Pareil pour le rachat de son électricité excédentaire à un prix attractif. Subventions qui ont leur logique au début de la période de transition vers un autre mix énergétique.

        Mais les compagnies pétrolières ne touchent aucune subvention

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        • Patrick // 08.10.2020 à 21h35

          Le secteur des EnR est subventionné via des conditions de rachat scandaleuses.
          C’est pour cela que l’on voit fleurir les éoliennes, sans ces conditions d’achat personne n’irait investir dans ces machins.

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          • eugeniegrandet // 09.10.2020 à 08h22

            vous avez écrit en parlant de BP : « ils vont pomper un maximum de subventions grâce aux EnR » Pourriez-vous documenter (sources)? Merci

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      • eugeniegrandet // 08.10.2020 à 18h46

        2)
        Sa vision de l’offre et la demande est également erronée. ça ne fonctionne pas comme ça.

        Quand vous avez exploré et trouvé du pétrole (ou du gaz) sur une concession attribuée par un État, puis investi quelques milliards de dollars pour le produire, votre seul but est d’en produire le plus possible sur les 20 ans de concession que le gouvernement local vous a octroyés: pour récupérer vos coûts passés, rembourser vos prêteurs, vos coûts de fonctionnement et dégager les marges (profits) qui permettront de rémunérer l’actionnaire et de continuer à explorer, trouver, produire, ,,, ailleurs dans le monde.
        Si vous arrêtez de produire, l’Etat hôte peut vous reprendre la concession qu’il vous a attribuée et la transférer à un autre. opérateur. L’Etat aussi veut disposer du maximum de pétrole pour son marché intérieur.

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      • eugeniegrandet // 08.10.2020 à 18h55

        3) BP s’est autrefois fait appeler Beyond Petroleum avant de revenir à British Petroleum. Alors oui, on peut douter de leur sincérité. Mais la réalité, c’est que c’est presque toute la profession (cotée en bourse soit 25-30% de la production d hydrocarbures mondiale seulement) qui est en train de changer de paradigme.

        Dans les années 60, il se découvrait un champ de pétrole géant (1 milliard de barils et plus) chaque semaine. Actuellement c’est
        1 par an. On consomme tous les ans 35 milliards de barils. Il faudrait donc en trouver 35 par an. Donc en fait, 80% de ce que la planète consomme vient des découvertes faites dans les 10 à 20 dernières années. Cette réalité les oblige à se réinventer. Sauf ExxonMobil à ma connaissance. La course à des subventions (inexistantes) n’y est évidemment pour rien.

        Sur le plan de leur stratégie, toutes les compagnies pétrolières cotées sont pilotées par la demande à 20 ans. Elles ne peuvent bien modéliser que ce paramètre. Le prix est impossible à prévoir alors que la démographie et donc la demande en énergie sont assez « faciles » à anticiper. Donc c’est toujours la demande qui prime sur un business qui a comme unité de temps 20 ans.

        j’ai plein de choses à dire mais je m’arrête là pour l’instant.

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        • douarn // 09.10.2020 à 08h27

          Merci eugeniegrandet
          Oui, j’ai souvenir de Shell disant en 2011 le besoin de « découvrir 10 Arabie Saoudite en 10ans ». En 2020, il reste 1 an pour relever le défi :-/. Evoquant l’AS, je ne peux pas passer à côté d’un cable de l’ambassade US relatif à la surévaluation des réserves de 40% (300 mds bls!). Point important du cable : « ils peuvent faire monter les prix, mais nous nous demandons s’ils peuvent encore le faire baisser pendant une période prolongée ». L’AS peut elle significativement encore augmenter sa prod ? On dirait que la réponse est dans la question.
          https://www.theguardian.com/business/2011/feb/08/saudi-oil-reserves-overstated-wikileaks

          J’étais à un colloque (Rennes, 2004), Total disait vouloir faire de l’éolien off-shore. Il annonçait que le KWh devra lui être payé le double du prix (de tête) du KWh éolien terrestre (surprise dans la salle). BP communiquait sur la baisse du coût du photovoltaïque et sur « Beyond Petroleum ». Je vous trouve trop catégorique sur l’aspect « aides publiques ». Les ENRi ne sont pas rentables, tout engagement réel dans cette voie comportera forcément de l’aide publique sous une forme ou sous une autre. Sinon, je suppose que cela restera annecdotique (cf. photovoltaïque sur stations Total) et calmera certains actionnaires « écolo ».

          Un pilotage statégique à 20ans basé sur les démographies vieillissantes des pays consommateurs (UE, USA, Chine,…) dresse de sombres perspectives. La classe des super-consommateurs (tranche des 30-55ans) est en contraction.

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  • Jaceneliot // 08.10.2020 à 09h41

    Fin de la croissance du pétrole, autant dire la fin de la croissance tout court. Le monde est déjà entré en contraction depuis longtemps ceci-dit. La récession elle, va commencer.

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  • Kiwixar // 08.10.2020 à 09h44

    « des changements dans le comportement des consommateurs »

    Pour sauver leur biotope, les 1% du haut ont décidé de diminuer la consommation d’énergies fossiles des 99% du bas. L’épidémie est tombée à pic pour sabrer 2 gros postes : les croisières et l’aviation.

    Pour sabrer 2 autres gros postes (transport de marchandises par bateau, transport local en voiture), leur solution : l’appauvrissement généralisé. Au Moyen Age, les riches à cheval et les pauvres à pied.

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    • Patrick // 08.10.2020 à 10h10

      oui, gros problème pour les 1% , il y a 7 milliards de déplorables remplaçables qui consomment leurs ressources et polluent leur air.
      Il va falloir agir vite.
      Prochaine étape à Davos : le grand Reset !!

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      • Patrick // 08.10.2020 à 11h03

        je suis un peu partagé sur les aspects offre/demande.

        La crise en cours a fait nettement plongé la demande en produits pétroliers et on voit bien que malgré toutes les annonces , les EnR ne produisent au final pas grand chose.
        La Russie avait déjà annoncé la baisse de ses exportations de pétrole pour cause de baisse de la production à partir de 2021.
        Les USA ont passé leur pic de production de pétrole conventionnel depuis quelques années et leur extraction par fracturation est en train de partir en faillite après avoir brûlé quelques centaines de milliards de dollars en pure perte.
        Les réserves annoncées de l’Arabie Saoudite sont énormes et ne bougent pas depuis 40 ans , ce qui laisse planer un doute sur leur réalité.

        Donc , qu’est-ce qui va flancher en premier ? la demande pour cause de crise économique généralisée ou l’offre ? ou un peu des deux en même temps ?

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        • Kiwixar // 08.10.2020 à 11h37

          A mon avis, les deux en même temps. On est en train de passer le pic pétrole général (conventionnel + non-conventionnel), et la baisse risque d’être abrupte (baisse rapide de la prod de roche-mère US). Le sur-endettement (inonder de pognon des productions non-rentables) a des limites : les limites géologiques.

          Les chiffres réels de la baisse de prod prévue sont, à mon avis, assez connus par les dirigeants mondiaux, même si on essaie de nous rassurer (style l’Arabie Saoudite 40 ans de réserves, ou chaque nouvelle trouvaille pharaonique qui va nous fournir un rab quasi-infini de 2 semaines de conso).

          Les dirigeants ont alors 2 voies possibles :
          – ne rien changer sur la conso, laisser la prod baisser, explosion des prix du pétrole, émeutes, risques sociaux incontrôlables dont ils pourraient faire les frais
          – événements imprévus (épidémie) ou planifiés (épidémie, guerres) permettant de faire baisser drastiquement la consommation pour conserver des prix du pétrole bas, changer graduellement les habitudes de vie (finies les croisières, les voyages lointains) en mettant la faute sur autrui (virus ou pays étranger hostile)

          Mine de rien, cette épidémie tombe à pic, baisse de consommation de pétrole juste sur le pic de pétrole général.

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        • Myrkur34 // 08.10.2020 à 11h42

          Ne pensez vous pas que la baisse de production enclenchée du pétrole (conventionnel ou non) va être compensée par celle du gaz ?
          Le GPL pourrait enfin sortir de l’ornière coté voitures même si les constructeurs de voiture ne misent que très peu sur cette énergie là.
          Entendu hier, 35% des ventes de voiture sont des SUV en France. En fait, seul la marge compte, donc vendre des « tanks » sur patte connectés pour les « bêtises », c’est mieux.

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          • Patrick // 08.10.2020 à 12h36

            GPL : gaz de pétrole liquéfié , donc à la base c’est du pétrole
            GNV : gaz naturel pour véhicules , j’ai vu ça pour les transports en commun , il faut soit le stocker sous pression à 200 bars , soit le liquéfier à -160°C.
            ça semble un peu compliqué pour les véhicules légers , un peu comme pour l’hydrogène.
            Les SUV ? il faut se méfier , il y a de tout dans cette catégorie , y compris des véhicules pas très gros comme le Renault Captur. Il faudrait avoir des chiffres plus précis.

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  • Dypso // 08.10.2020 à 10h01

    Total ferme egalement son département d’exploration ainsi que toute recherche appliquée aux géosciences, en 2021. C’est une source a l’interieur qui me l’a dit (un ami), Il l’a appris y’a deux semaines. Tous les scientistes seront priés de partir ou bien de se reconvertir dans le renouvelable…
    Les raisons sont les mêmes, fermeture de tour ce qui n’est plus rentable grosso modo.

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    • Dypso // 08.10.2020 à 10h23

      Geoscientistes pardon, pas scientistes.

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    • eugeniegrandet // 08.10.2020 à 19h16

      Pas surprise.
      Ce n’est pas une question de rentabilité au sens strict. C’est le fait que l’exploration de Total n’a rien trouvé depuis la fusion avec Elf.

      Total a fait le choix d’acheter de l’huile (ou du gaz) en terre déjà trouvé. Plus besoin de ses nombreux geoscientists. Des champs pétroliers en Abu dhabi, au Brésil, gazier en Russie (Yamal et son voisins, en Irak, en Iran avant de devoir en repartir pour cause de sanctions, etc… Voire des compagnies ou morceaux de compagnies : Maerks ou Anadarko Afrique récupérant au passage leurs champs découverts.

      L’exploration est globalement « morte » car seules les zones inexplorées (sic) pouvaient présenter aujourd’hui un intérêt. Or, par construction elles sont difficiles d’accès, profondes, températures extrêmes voire glace ou très forts courants voire vagues scélérates, et donc en cas de découverte, celles ci seront très très chères à produire.

      Pour le pétrole (et gaz) de schistes, c’est différent car l’exploration a été faite. Il suffit de faire des trous (forages) et d’ouvrir ou de fermer le robinet en fonction de la demande et donc du prix du brut ou du gaz. Toutes les infrastructures (tuyaux pipelines) sont déjà là puisque présentes pour le pétrole conventionnel.
      Mais ce modèle ne fonctionne bien qu’aux États-unis. Pas en Russie, ni en Arabie Saoudite ou au Moyen orient, ni en Chine, ni en Europe, ni Afrique ni Amérique Latine (sauf un peu au nord de l’Argentine)

      Donc les Usa vont rester autosuffisants, et continuer de s’asseoir sur les problèmes climatiques.

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      • Patrick // 08.10.2020 à 21h40

        L’industrie du pétrole de schiste aux USA n’est pas rentable, les sociétés sont toutes en train de faire faillite en laissant des ardoises monstrueuses.
        Et le pognon dépensé ne peut même pas être considéré comme de l’investissement puisque les puits s’épuisent très vite.
        De plus, le pétrole produit n’a pas les qualités nécessaires pour tous les usages.
        Les USA ne seront plus jamais autosuffisants.

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        • Kiwixar // 09.10.2020 à 05h59

          « en laissant des ardoises monstrueuses »

          Et des terres invivables (pollution) et impossibles à dépolluer. Tout ça pour quelques années de confort d’une population qui habite ailleurs. Quel saccage et quel honte (nous, homo sapiens sapiens de cette ère là).

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        • eugeniegrandet // 09.10.2020 à 08h13

          c’est tout à fait rentable quand le prix du baril est au-dessus de 40$ voire 35$.
          En dessous, on arrête de forer, au dessus on reprend les forages et on produit.

          Certaines petites compagnies font faillite mais ExxonMobil qui a racheté XTO est toujours là …
          Les États unis sont pour quelque te.pas encore autosuffisants en gaz, grâce au gaz de schistes. Pour le pétrole, ils en importent toujours un peu et ne seront probablement pas autosuffisants. Mais avec le pétrole mexicain et canadien, plus besoin du moyen orient.

          @Kiwixar. Je ne connais pas les pollutions aux États Unis dont vous parlez. Si vous pouviez nous éclairer? merci.

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    • calal // 08.10.2020 à 19h18

      Et si les scientifiques etaient pres de la fusion nucleaire ou qu’ils etaient arrives a miniaturiser des reacteurs nucleaires tout en les rendant plus sur ( genre qui propulsent les missiles hypersoniques) ? Moins besoin de petrole si des petites usines nucleaires au thorium tres securisees (demarrage on /off a la demande par exemple ) pouvaient prendre le relais des eoliennes a la place de centrales au charbon.

      C’etait mon 1/4 heure d’optimisme annuel…

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      • Patrick // 08.10.2020 à 21h41

        Quand vous dites nucléaire, trop de gens sortent leur revolver.
        Ça va pas être facile à faire accepter en Occident.

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        • Yanka // 09.10.2020 à 03h44

          Le nouveau gouvernement belge, une équipe de bras cassés qu’il a fallu 1 ans et demi pour mettre sur pied, tant l’entente règne au pays de « l’union fait la force », a dans son programme une folie : la sortie du nucléaire dès 2025 !

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          • Grd-mère Michelle // 09.10.2020 à 11h39

            En Belgique, la sortie du nucléaire en 2025 fut votée en 2003, principalement motivée par les inquiétudes au sujet des possibles « accidents » et par la question (insoluble, jusqu’à présent) des déchets(qui n’est PAS DU TOUT abordée dans ce débat-pourquoi? ceux/celles qui réfléchissent à nos besoins en énergies aujourd’hui sont-ils/elles aveugles, incapables de penser au futur de notre progéniture et de son biotope? Ou, par égoïsme, se voilent-ils/elles astucieusement la face?)
            Peut-être sont-ce des gens qui n’ont pas d’enfants… (après nous, les mouches!)

            https://www.rtbf.be/info/societe/detail_sortie-du-nucleaire-en-2025-on-risque-de-n-etre-pret-ni-a-garder-nos-centrales-ni-a-les-remplacer?id=10589988

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            • Rémi // 09.10.2020 à 11h55

              Si vous ne bloquiez pas toutes les solutions effectivement on aurait des solutions. Les allemands avait un site de stockage prévu il vient d’être abandonné on repart de 0.
              En france l’ANDRA n’arrive pas à se faire valider car aucun gouvernement ne signera le stocakge définitif.
              Donc le problème du déchet il est simple, c’est le déchet écolo qui empéche de le résoudre.

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            • Grd-mère Michelle // 09.10.2020 à 16h36

              Heu… Rémi, est-ce moi que vous accusez de bloquer les solutions? À qui, à quoi, m’assimilez-vous?

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            • RV // 14.10.2020 à 19h02

              …/… la question (insoluble, jusqu’à présent) des déchets(qui n’est PAS DU TOUT abordée dans ce débat-pourquoi? …/…
              Écoutez Jean-Marc Jancovici dans la vidéo de cette autre page de ce site :
              https://www.les-crises.fr/james-finance-contre-docteur-carbone-conference-de-jean-marc-jancovici/
              La question de l’enfouissement des déchets, de son point de vue, est un non-sujet, il le soutient dans la plupart de ses interventions.

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  • Babar // 08.10.2020 à 10h37

    Jean Marc Jancovici vient de délivrer à Genève une conférence de plus de 2 heures et il ne voit pas du tout les choses comme cela….
    https://www.youtube.com/watch?v=xMpTDcuhl9w

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    • Yanka // 09.10.2020 à 03h47

      Jancovici rappelle et démontre souvent qu’une nouvelle énergie ne remplace jamais une autre mais vient s’ajouter à l’offre existante.

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  • Hippocampe // 08.10.2020 à 11h15

    Bloomberg n’est pas une agence d’information neutre. Elle plaide constamment contre le CO2, mais aussi d’abord et avant tout pour les « renouvelables » (notion usurpée puisque dans ces énergies, seul le combustible est renouvelable), avançant de façon répétée des projections, des prévisions, fixées sur 2050 ou maintenant 2060, c’est à dire au-delà de toute prévisibilité, et qui toutes prévoient un avenir radieux remplies d’éoliennes et couvert de panneaux solaires. L’interview souligne une évolution de la demande de pétrole, se gardant bien d’évoquer le gaz, qui est la vraie cible de BP. Or celui qui a la main sur les renouvelables, produisant de l’électricité 20% du temps, se garantit la fourniture pour les 80% restants, à savoir le gaz.
    Le pétrole indispensable pour la chimie, que l’on retrouve des matelas aux brosses à dents, en passant par les engrais n’est pas près d’être éliminé. C’est pas demain qu’on dormira sur des tatamis et qu’on se brossera les dents avec des poils de blaireau fixés sur des manches en bois, et qu’on imprimera les images médicales à la main sur des lithographies…
    Bs disent les anglophones

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    • calal // 08.10.2020 à 13h44

      « Le pétrole indispensable pour la chimie »

      Il me semble que c’est parce que l’on pompait du petrole et que 50% de ce qui etait extrait etait du « dechet », que l’on s’est mis a developper la petrochimie: exemple remplacement de corbeille a pain en osier par des trucs en plastique.
      Si on extrait moins de petrole « conventionnel »,il y aura moins de ces « dechets » donc moins de matiere a transformer par la petrochimie.Il me semble que par exemple le gaz de schiste ne produit pas autant de « dechets » utilisable pour faire du plastique que les autres « petroles ».
      Je me demande egalement si cet engouement pour l’isolation des maisons n’est pas du a la necessite d’evacuer des tonnes de « dechets » petroliers sous forme de laine de verre et autres polystyrenes…

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      • Rémi // 09.10.2020 à 11h58

        Ah???? L#industrie du plastique c’est juste pour valoriser un déchet? Dites le aux ingénieur d’urgence parce que eux ils croient juste que c’est vachement léger et utile et avec les nouvelles formules c’est de plus en plus performant.
        Ca a peut-être été vrai dans le passé, mais aujourd’hui la plasturgie est une industrie mature.

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      • eugeniegrandet // 09.10.2020 à 19h18

        non. la petrochimie se fait sur le milieu-haut de la colonne de distillation (naphta).

        En haut de la colonne, les mieux valorisés: les gaz (butane, propane ), Ensuite en descendant vers le bas, essence puis super, naphta, kérosène, gazole, et fioul (domestique).
        Enfin, les bitumes (le bas de la coupe) qui va sur les routes. Et les huiles lourdes pour les centrales électriques thermiques et autres hauts fourneaux.

        On peut dire que les deux derniers sont des déchets au sens physique mais pas au sens économique : il y a un marché pour ces produits

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  • christian gedeon // 08.10.2020 à 11h55

    Je suis dans un état d’esprit jubilatoire. Il y a encore quelques … années, on nous annonçait la grande catastrophe énergétique. Plus de pétrole, plus gaz, plus de charbon, plus d’uranium. Plus rien. La fin des haricots et l’électricité et les combustibles hivers et variés réservés aux millionnaires. Ben non en fait. Mdr!mais ne vous inquiétez pas la grosse arnaque du tout électrique est si j’ose dire en marche. De plus en plus gros. Et comme n’importe quel commercial digne de ce nom vous dirait, plus c’est gros, plus ça passe!

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  • Casimir Ioulianov // 08.10.2020 à 13h51

    J’aurais plutôt tendance à partager la vision de BP sur la consommation de brut.
    La Chine a projeté de décarboner son énergie avec des premiers objectifs pour 2050, sa pop vieillit, va commencer à décroître sous peu. Or les hausse de la demande de la Chine étaient le dernier moteur de la croissance de la demande en pétrole au niveau mondial.
    L’Inde n’arrive pas à faire émerger une classe moyenne et a poussé à une économie de services moins énergivore qu’une économie de production; ces gens vont pas acheter des SUV et aller en vacances à Tahiti.
    Reste l’Europe et les US, dont la démographie est globalement en berne, l’industrie en ruine et qui peut toujours rêver de croissance avec une population indigène en contraction …
    L’Amérique du Sud et l’Afrique, derniers vestiges de croissance démographique migre en masse à quelques exceptions. Le réchauffement climatique va mécaniquement faire baisser la demande en chauffage et migrer ceux qui auraient eut besoin de la clim le réchauffement engendrant une tension insupportable sur la disponibilité de toutes les ressources dans les pays trop chauds.
    Bref, les calculs de BP sont pas farfelus et il n’y a même pas besoin d’un green new deal pour que ça marche, démographie et disponibilité des ressources non-energétiques font très bien l’café…

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    • Casimir Ioulianov // 09.10.2020 à 13h28

      1.71 enfants/femme en 2019 et 3 migrants pour 1000 habitants en 2020 selon l’US Census Bureau.
      On en donc en dessous du seuil de reproduction et la pop ne décroît pas encore trop grâce au solde migratoire qui dope la proportion de population en dessous de 65ans.
      Bref, c’est pas le Japon (qui ne se reproduit plus et qui a un solde migratoire négatif) , ni le Portugal (qui a perdu en 10 ans via l’émigration presque le quart de sa population apte à la reproduction), mais c’est pas non plus la gloriole.

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  • RV // 08.10.2020 à 18h58

    Pour ma part, biberonné au Jancovici depuis belle lurette, je décèle dans cette déclaration une inversion de la cause et des effets. JMJ a montré depuis longtemps que c’est la quantité de pétrole extrait et mise sur le marché qui détermine notre indicateur économique, le PIB, et donc, j’en déduit que la demande est contrainte par la disponibilité.

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    • Logique // 08.10.2020 à 21h07

      Cela va être amusant de voir une économie en récession perpétuelle à cause de la décroissance. Les accapareurs vont-ils devenir partageux ou vont-ils être mis à la potence face à la colère des foules? Il semblerait qu’aucun politique n’ait pris la mesure de ce qui va inéluctablement se passer.

      En attendant on assiste à une propagande massive contre la Russie et la Chine.

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    • VVR // 09.10.2020 à 12h08

      C’est une déclaration pour les preneurs de décision (actionnaires et politiques), donc ils annoncent une baisse (bien obligé), mais expliquée par des facteurs extérieurs a l’entreprise, et que la direction a anticipé dans son immense sagesse.
      Autre avantage: si c’est la consommation qui baisse, il n’y a aucune mesure d’anticipation à prendre au niveau gouvernemental, on ne risque donc pas de provoquer maladroitement une baisse la consommation.

      En interne, ils ne sont pas dupe, il sont parfaitement capable de comprendre les conséquences de l’arrêt des grandes découvertes depuis prés de 40 ans. Mais annoncer seul que la fête est finie serait un suicide au niveau boursier.

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    • RV // 12.10.2020 à 21h46

      1/ Pas d’énergie, pas d’extraction, elle est donc bien limitante, nécessaire, même si pas suffisante.
      2/ Production alimentaire et production en minéraux diverses, deux capacités entièrement dépendantes de l’énergie.
      3/ « On a vu les pétroliers faire la queue » La crise liée au coronavirus a entraîné un effondrement de la demande, le prix a chuté pour la simple raison que les raffineurs ont fait le plein de pétrole, la plupart des réserves étaient pleines, aussi bien pour les grossistes que pour les réserves stratégiques de l’Etat américain

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  • Logique // 08.10.2020 à 21h00

    « L’Inde et la Chine qui sont parmi les 4 principaux pollueurs mondiaux avec les USA, en tête et la Russie quatrième (quantité globale de co2). »

    En bonne démocratie, il ne faut pas compter la pollution ou plutôt la production d’énergie par pays, car le CO2 n’est pas un polluant, mais par habitant. Sans compter que quand une partie de la production des biens est achetée par d’autres pays, cela doit être attribué non au pays exportateur, mais à l’importateur.

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