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24.avril.202024.4.2020 // Les Crises

Francis Perrin : « La crise pétrolière que nous vivons actuellement est unique ! »

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Source : France Culture

Pour enrayer la chute brutale des cours du brut, les pays producteurs ont conclu le 12 avril un accord aussi ambitieux qu’inédit prévoyant une réduction de 10 millions de barils par jour. Francis Perrin, spécialiste des questions énergétiques à l’Iris, décrypte les enjeux de la crise pétrolière.

Dans son rapport mensuel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévoit désormais une consommation mondiale de 92,82 millions de barils par jour en 2020, soit une baisse « sans précédent » de près de 7 % par rapport à 2019.

« Un choc historique, brutal, extrême et d’ampleur planétaire » principalement imputable à la paralysie économique généralisée due au Covid-19, explique l’organisation. Les flottes des compagnies aériennes restent en effet clouées au sol et les mesures de confinement paralysent les déplacements.

Dans ce contexte, les principaux producteurs de pétrole se sont accordés dimanche sur une réduction de leur production de 9,7 millions de barils par jour en mai et en juin, plus modérée par la suite. Un « ajustement historique », selon le secrétaire général de l’OPEP Mohammed Barkindo, décidé après d’âpres négociations, explique Francis Perrin, spécialiste des questions énergétiques à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

Dans quelles circonstances a été signé l’accord du 12 avril 2020 ?

Il y a d’abord eu plusieurs sommets de l’OPEP et de l’OPEP , qui regroupe en plus des 13 pays du cartel pétrolier, 10 autres pays dont la Russie. Lors d’une réunion le 6 mars, Moscou a refusé les réductions de production proposées.

Cet échec a provoqué une très forte réaction saoudienne. L’Arabie saoudite a mal vécu le rejet de la Russie. Le royaume a fait savoir qu’il reprendrait sa marge de manœuvre à compter du 1er avril, puisque la Russie ne voulait plus coopérer. Riyad a donc annoncé une forte augmentation de sa production et de ses exportations de pétrole pour privilégier la défense de ses parts de marché, quitte à faire plonger les cours.

Pourquoi la Russie a-t-elle refusé de diminuer sa production début mars ?

Les compagnies pétrolières russes n’étaient pas enchantées de devoir réduire leur production. Elles l’ont fait savoir à leur gouvernement. La Russie a aussi fait valoir qu’elle avait déjà baissé sa production dans le passé. Mais surtout, Moscou a reproché aux États-Unis de continuer à augmenter la leur et donc de menacer les parts de marché russes.

La nouveauté est que les États-Unis ont joué un rôle de médiateur inédit entre Moscou et Riyad…

Donald Trump a en effet décroché son téléphone pour parler à son homologue russe Vladimir Poutine et au prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane. Il leur a fait passer le même message : la chute des prix est trop brutale, elle met en danger le marché qui est déjà fragilisé par l’impact du coronavirus.

Donc une entente, implicite en tout cas, s’est nouée entre les trois plus grands producteurs de pétrole, c’est-à-dire les États-Unis, qui occupent la première place, la Russie et Arabie saoudite. À eux trois, ils représentent entre un tiers et 40 % de la production pétrolière mondiale.

Est-ce une simple trêve ou un accord plus durable ?

C’est plus qu’un armistice. Ensuite, évidemment, comme tous les accords, beaucoup de choses dépendent de la façon dont il est appliqué et mis en œuvre. Il est encore trop tôt pour le dire car nous n’avons que quelques jours de recul et que l’accord ne commencera à s’appliquer qu’à partir du 1er mai. Mais on peut d’ores et déjà affirmer qu’il s’agit là d’un accord extraordinairement ambitieux, sans précédent depuis la fondation de l’OPEP en 1960 et de l’OPEP plus récemment.

Pourquoi ?

Cet accord est sans précédent par l’ampleur de la réduction de production annoncée en termes de volume : près de 10 millions de barils par jour (b/j). Il faut rappeler que, en 2019, la production pétrolière mondiale était de 100 millions de b/j. Donc, l’accord du 12 avril 2020 représente une réduction de 10 %. On n’a jamais vu ça.

L’accord est astucieux parce qu’il prévoit plusieurs phases. Le maximum de réduction – 9,7 millions de b/j – est programmé pour mai et juin 2020. Ensuite, au deuxième semestre 2020, les réductions sont un peu moins fortes à 7,7 millions de b/j parce qu’on fait l’hypothèse que l’économie repartira au second semestre et donc qu’elle entraînera la consommation pétrolière à la hausse. Enfin, troisième étape, à partir du 1er janvier 2021 jusqu’au 30 avril 2022, les réductions de production ne seraient plus que de 5,8 millions de b/j.

C’est la première fois que l’OPEP conclut un accord sur une période aussi longue. Normalement, les décisions de l’OPEP portent sur quelques mois jamais sur deux ans. Ce qui signifie qu’à période exceptionnelle, solution exceptionnelle.

Cet accord peut-il enrayer la chute des cours du brut ?

La crise pétrolière que nous vivons actuellement est unique. On a déjà enregistré de fortes chutes des prix, entre l’été 2014 et le début 2016, en 2008, à la fin des années 1990, ou encore en 1986. Mais ce qui est exceptionnel, c’est que cette crise est marquée par une très forte chute de la demande liée à la pandémie de coronavirus, ce qui n’était pas le cas lors des précédentes ou en tout cas, pas de cette ampleur. C’est ce qui a conduit les pays producteurs de l’OPEP à parvenir à un accord en avril alors que certains, comme la Russie, l’avait refusé en mars.

Reste deux grandes questions. Quelle sera le niveau de la consommation de pétrole en 2020 ? Certains experts parlent d’une baisse de 5 millions de b/j en moyenne par rapport à 2019, d’autres avancent le chiffre de 7 millions b/j, voire même 9 à 10 millions b/j.

Autre inconnue : quelle sera l’ampleur de la réduction de la demande au second trimestre 2020, qui correspond au pic de la pandémie du Covid-19 et de ses impacts économiques ? 12 millions de b/j ? 15 millions ? 20 millions ?

Ce qui est sûr, c’est que la chute de la consommation mondiale de pétrole sera massive. Il faut rappeler que c’est la première depuis 2009 qui correspond à la crise financière de 2008. Depuis 2010, cette consommation n’a fait qu’augmenter, y compris en 2019.

Quels pays pétroliers seront les plus affectés ?

C’est un coup de massue absolument redoutable, potentiellement catastrophique pour certains d’entre eux, comme le Venezuela, l’Iran, l’Irak, le Nigeria, l’Angola ou encore l’Algérie.

95 % des recettes d’exportation algériennes sont tirées du pétrole et du gaz. Il faudra serrer la ceinture de plusieurs crans. Et les conséquences économiques et sociales ne seront pas les mêmes dans un pays riche comme le Qatar, en Algérie ou en Irak, sans parler de l’Iran ou du Venezuela qui sont sous sanctions américaines.

Quel est l’impact de cette crise pétrolière sur la transition énergétique ?

Entre le 6 janvier 2020 et la fin mars, le prix du pétrole a baissé de 66 % ! Et quand le pétrole est très peu cher, cela signifie que cette source d’énergie est encore plus compétitive qu’auparavant. Et donc cela ne facilite pas, bien au contraire, la transition énergétique et la montée en puissance de sources d’énergie non carbonées qu’il s’agisse des renouvelables ou du nucléaire.

Bref, une très forte baisse du prix du pétrole comme c’est le cas en ce moment n’est pas une très bonne nouvelle pour la planète. La transition énergétique est facilitée par un prix du pétrole élevé. Or, il s’est effondré.

Source : France Culture


Crise du pétrole : «Il faudrait que les Américains acceptent des quotas»

Source : Libération

L’universitaire Patrice Geoffron décrit la mécanique qui a mené à la situation actuelle, notamment la rivalité croissante entre Etats-Unis, Russie et Arabie Saoudite.

Patrice Geoffron est professeur d’économie à l’université ­Paris-Dauphine et directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières.

Plus rien ne semble empêcher une chute des cours mondiaux du pétrole. Comment en est-on arrivé là ?

La crise sanitaire que nous traversons et la surproduction de pétrole qui en résulte n’ont fait que préci­piter les fragilités du marché pétrolier mondial. Il est difficile de comprendre la situation actuelle sans regarder ce qui s’est passé au cours des vingt ­dernières années. Rappelons qu’en 2007, le gaz de schiste et le pétrole de schiste apparaissent dans les statistiques américaines. Ces productions prennent alors de l’im­portance grâce à la fracturation hydrau­lique, mais surtout du fait que les cours mondiaux de pétrole montent, jusqu’à frôler les 150 dollars le baril [en 2008]. Et c’est principalement la Chine, qui a rejoint l’OMC quelques années plus tôt, qui tire alors les prix vers le haut. Autrement dit, des tarifs relativement hauts ont créé un espace pour les producteurs américains. En dix ans, ils deviennent le premier producteur mondial d’or noir. Les seconds, au coude-à-coude, ne sont autres que les Saoudiens et les Russes.

Ce sont donc les États-Unis qui sont à l’origine du bouleversement mondial du marché ?

Oui. Personne n’avait anticipé leur leadership, que cette huile de schiste allait bouleverser l’ordre pétrolier mondial. Les Etats-Unis sont l’éléphant qui entre dans un magasin de porcelaine. Tout s’accélère avec l’élection de Donald Trump, qui fait de l’énergie une des clés de son slogan «Make America Great Again» et érige les Etats-Unis au rang de puissance énergétique mondiale. Et non seulement il y a une envolée de la production de pétrole américain, mais aussi en parallèle une très forte montée en puissance de celle du gaz naturel. Pour Trump, c’est l’opportunité d’en exporter et de ­venir chatouiller les Russes sur le marché européen. Cette rivalité avec Moscou est importante. Pour preuve : Trump a même fait savoir à la chancelière allemande qu’il était inadmissible d’acheter du gaz russe tout en bénéficiant du parapluie de l’Otan. Jusqu’en 2014, les prix étaient relativement élevés, aux alentours de 100 dollars le baril. Mais dès l’été 2014, avant même l’élection de Trump, les Saoudiens ont décidé de ne plus soutenir les prix.

Pourquoi ?

Tous les efforts fournis par l’Opep pour réguler les prix bénéficiaient en réalité aux producteurs américains qui avaient besoin que le prix du baril ne descende pas en dessous des 40-50 dollars pour continuer à être rentable. Les Saoudiens ont donc décidé de laisser filer les cours qui, dès 2014, se sont effondrés jusqu’à une trentaine de dollars.

Faut-il en déduire que l’Opep n’est pas capable de réguler le marché ?

Oui, et c’est pour cela que les Saoudiens ont fini par refuser de faire des efforts additionnels de contraction de l’offre de brut. En 2016, la politique de prix bas devient intenable. Pas tant pour les Saoudiens que pour les autres membres de l’Opep, qui ont moins de réserves financières. En 2016, Riyad tisse des liens avec les Russes, ce qui va donner naissance à l’Opep +. Et ça marche. Les cours du pétrole remontent jusqu’à atteindre 80 dollars le baril fin 2018. Et grâce à cette remontée, les Etats-Unis ont pu augmenter leur volume de production.

En quoi la situation est-elle liée à une confrontation ­larvée entre les Etats-Unis et la ­Russie ?

Début mars 2020, lorsque les Saoudiens ont proposé de réduire la ­production des pays membres de l’Opep et Opep + (Russie, Kazakhstan, Azerbaïdjan…) pour enrayer la chute des cours liée au Covid-19, Moscou a dit «niet». La Russie s’est alors lancée dans une guerre des prix contre les Etats-Unis, notamment en réponse à l’offensive de Trump sur le marché du gaz. Autrement dit, les Russes ont cherché à contrecarrer l’expansionnisme énergétique américain. Problème : les Saoudiens ont décidé de jouer la surenchère de la baisse des prix. Personne n’avait anticipé une telle réaction, ni l’effet massif du Covid sur la demande mondiale.

Mais Saoudiens et Russes ont trouvé un accord le 12 avril, en raccommodant l’Opep ?

Cet accord se traduira par une baisse de la production de 10 millions de barils par jour à partir de mai. Et autant du côté d’autres producteurs, comme les Etats-Unis, la Canada, le Brésil… Mais cela ne suffira pas pour faire remonter les prix face à une demande quotidienne qui est en recul de 25 à 30 millions de barils, jusqu’à l’été au moins. Et comme Saoudiens et Russes ont accepté de baisser d’un quart leur production, il est difficile d’imaginer qu’ils feront d’autres efforts. Nous sommes au bout d’une logique : pour réguler les prix, il faudrait que les Américains rejoignent une Opep ++ en acceptant des quotas… contraires à leurs principes fondamentaux.

Et l’Europe dans tout cela ?

A court terme, il y a un «effet d’aubaine» à nourrir le retour de la croissance avec du pétrole bon marché. Mais, d’ici peu, si une partie de l’industrie pétrolière s’effondre, nous serons face à un nouveau choc pétrolier, très violent. Et n’oublions pas que le dernier choc, celui de 2018, a déclenché la crise des gilets jaunes en France… Le seul antidote est un Green Deal européen afin de réduire une dépendance délétère pour l’UE.

Source : Libération

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Commentaire recommandé

LibEgaFra // 24.04.2020 à 08h11

Très curieux, l’article ne parle pas du pétrole de schiste américain, dont le prix de revient est bien supérieur au prix actuel, réduction de la production ou non. Les quelques 10% de réduction prévus ne changeront rien et le taux de chômage bondit aux USA. Mauvais, très mauvais pour Trump, bien plus mauvais que les deux tentatives de destitution.

Reste la possibilité de se refaire une santé sur le dos de la Chine par les tribunaux: des plaignants réclament déjà 20 milliers de milliards. Ca va être très chaud.

43 réactions et commentaires

  • calal // 24.04.2020 à 07h39

    Moins de credit pour les banques,c’est moins d’argent pour speculer sur le prix du petrole.Moins de credit pour les particuliers c’est moins de gens qui peuvent s’acheter des SUV et des grosses bagnoles.Ben oui,les banques qui speculent a la hausse sur le cours du brut ont tendance a accorder facilement des credits aux gens pour acheter des grosses bagnoles…

    On verra apres la fin de l’epidemie comment se comporte le prix du petrole.

      +3

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  • LBSSO // 24.04.2020 à 07h45

    Matières de… première nécessité

    « Tandis que les principaux producteurs de blé annoncent des récoltes en baisse, le coronavirus ralentit les chaînes asiatiques de logistique et de transport du riz. De quoi faire craindre chez les pays importateurs de céréales une hausse des prix, au moment même où leurs ressources financières se dégradent [dont les pétrolières, voir ce billet ] . »
    https://www.france24.com/fr/20200416-bl%C3%A9-riz-ma%C3%AFs-le-covid-19-accentue-les-tensions-sur-le-march%C3%A9-des-c%C3%A9r%C3%A9ales

      +3

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    • Subotai // 24.04.2020 à 18h52

      On parle pétrole, ok; mais on devrait parler aussi de ça…
      Les exportations françaises de blé tendre vers un record historique
      https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-exportations-francaises-de-ble-tendre-parties-pour-un-record-historique
      Et cé koi esse ke je devrais comprendre?
      Que plein de pays (dont la Chine!) sont en train de faire des stocks de blé?
      Que la France ne stocke pas son blé mais le vends?
      Question:
      Où en sont nos stocks de blé?
      Parce que ça sent la pénurie, là!
      Est ce que ça va être comme pour les masques?

        +8

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      • olivier77 // 24.04.2020 à 19h39

        Un stock, ça coûte dans la logique capitaliste alors on vend. Il y a des pays qui sont plus stratèges avec 1 milliard de bouche à nourrir.
        Quand on sera à sec de pâtes et de farine et autres dérivés, on va aller les racheter à vil prix. Où est la logique ?

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  • LibEgaFra // 24.04.2020 à 08h11

    Très curieux, l’article ne parle pas du pétrole de schiste américain, dont le prix de revient est bien supérieur au prix actuel, réduction de la production ou non. Les quelques 10% de réduction prévus ne changeront rien et le taux de chômage bondit aux USA. Mauvais, très mauvais pour Trump, bien plus mauvais que les deux tentatives de destitution.

    Reste la possibilité de se refaire une santé sur le dos de la Chine par les tribunaux: des plaignants réclament déjà 20 milliers de milliards. Ca va être très chaud.

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    • patrick // 24.04.2020 à 09h16

      ça semble être le principal problème , non seulement pour Trump mais pour les US en général.
      – des dizaines de milliers d’emplois en danger
      – tout l’immobilier dans les zones de production ( avec les dettes !! )
      – les quelques centaines de milliards de dollar de dettes des compagnies pétrolière jamais remboursées.

      Tout ça se rajoutant au ralentissement général actuel … pas bon

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    • Lili // 24.04.2020 à 09h27

      Voici une analyse très complète sur la production, le stockage, le pétrole de schiste américain, le prix du pétrole, la diplomatie, la crise économique et financière autour de l’or noir dans une vidéo où on ne s’ennuie pas.:
      https://www.youtube.com/watch?v=DBw1vZ1LWrw&t=7s

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  • Ovni de Mars // 24.04.2020 à 08h32

    Il y a les menaces contre l’Iran qui peuvent aider à faire remonter les cours :

    https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1252932181447630848

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  • Charles Michael // 24.04.2020 à 08h38

    C’est l’articulet le plus nul sur le sujet France cucul et l’Iris, –)

    d’autant plus curieux que Jacques Sapir a fait deux interventions une sur Le Grand Soir, l’autre sur Spoutnik.

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  • Velay43 // 24.04.2020 à 09h11

    Bien d’accord avec Charles Michael sur la dérive de France Culture , en fait la chute de la conso est de 30% actuellement.
    Les -10% de production négocié sont largement insuffisant, ils servent juste à rendre la Russie et l’Arabie Saoudite inattaquable médiatiquement.
    A l’allure ou la cote des contrats à terme de juin dérive, et ce n’est pas la pseudo tension que Trump essaie de mettre dans le golfe persique avec l’Iran qui changera durablement les choses. Il est plus que probable que les producteurs de schiste américain payeront pour écouler leur pétrole en juin comme en Mai.
    Il faudrait déclencher une crise grave (risque de guerre pour qu’un retournement surgisse) ce que ne peut faire Trump en période électorale.
    Pour terminer, l’Arabie Saoudite et surtout la Russie, vont continuer de diminuer leur production mais à retardement, jusqu’à l’écroulement du schiste et du Ponzi financier qui l’alimente… à moins qu’un deal (Nord stream 2 ?, levée des sanctions ?) calme le jeu.
    A suivre… mais pas de retour des cours à la normale avant la rentrée

      +9

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    • patrick // 24.04.2020 à 09h18

      oui, j’avais lu que le demande mondiale était passée de 100 à 70 millions b/j , et que les tankers ne servent plus que de « bidons flottants » pour stocker le pétrole.

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  • marc // 24.04.2020 à 09h12

    personnellement, je pense que c’est la fin du pétrole qui commence
    la pandémie est loin d’être finie, le confinement va s’alléger mais pas assez pour que reparte la consommation de pétrole par les ménages et feu les PME…
    le confinement durera juste le temps qu’il faut pour développer la 5g et les moteurs électriques…

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    • ouvrierpcf // 24.04.2020 à 15h56

      c’est la fin du pétrole qui commence ah bon ? développer les moteurs électriques les quels ? ceux de Leroy somer? Alstom? ah non on a tout vendu Ah merde alors on va acheter des moteurs general electric ? fabriqués avec nos brevets français vendus enfin bradés eux aussi , mais à quel prix de rachat ? pour les pîeces détachées pour les maintenances à qui on s’adresse? au fait pour aller les chercher par bateaux les portes containers fonctionnent ils à l’eau de mer ou en pétrole? merde on revient au pétrole merde alors quand et ou un arrêt de production permet de financer les redémarrages? de ce qui n’a plus été produit? le taux de profit enfin la baisse tendancielle du taux de profit que MARX a établit oublié? aux oubliettes ? on tape sur la touche reset et la machine repart? une seule solution la REVOLUTION la sortie de LUE la sortie de l’EURO des coopérations avec la Russie la chine la TURQUIE l’IRAN et même la GB et ses 40 pays du Commonwealth l’ALGERIE le MAROC la TUNISIE enfin des valeurs sures et connues qui ont gardé eux nos savoirs faire que nous avons bradés

        +3

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    • a // 24.04.2020 à 18h40

      @marc,

      les ventes de tutures repartent à la hausse en Chine car avec le coronavirus mieux vaut être seul dans sa voiture que dans les transports en commun. Et ce ne sont pas des véhicules électriques qu’ils achètent. Et le même phénomène risque de se reproduire dans tous les pays qui lèvent le confinement. Cela ne veut pas dire, bien entendu, que les niveaux de ventes de voitures et la consommation de pétrole retrouverons les niveaux stratosphériques d’avant la crise mais qu’ils devraient tout de même repartir à la hausse suffisamment pour faire grimper de nouveau les prix du pétrole. Et tant qu’ils restent à des niveaux très inférieur à leurs cours historique sur le temps long, environ 60$, cela sonne le glas des investissements en énergies renouvelables.
      En bref, la fin du pétrole n’est pas pour demain.

        +0

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    • Karine // 24.04.2020 à 21h50

      Je ne vous comprends pas; si le pétrole est moins cher, comment convaincrez-vous les gens de rouler en électrique, plus cher à l’achat? si l’écologie était la motivation pour choisir un véhicule, tout le monde roulerait au gaz naturel et au GPL! je le fais depuis 20 ans, et je n’ai jamais pu débattre écologie avec les collègues qui achètaient leur diesel, et maintenant leur électrique… si polluante!

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  • sergeat // 24.04.2020 à 09h49

    Il y a aussi PEUT ETRE des manipulations stratégiques:
    Coté américain:pression militaire pour faire disparaître la production des « ennemis »:Iran,Venezuela…pour pouvoir vendre leur pétrole très chère.
    Coté russe contrebalancer le diktat américain de sanction contre North Stream 2,suivi de l’arrêt de vente de pétrole de schiste à l’Europe:Pologne….
    Arabie Saoudite essayer d’enrailler la production d’énergies pétrolières alternatives et chères,par contre jouant contre son protecteur.
    J’ai l’impression que dans toutes les analyses venant des « experts » personne n’a réellement toutes les cartes en main.

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    • Charles Michael // 24.04.2020 à 10h08

      sergeat,
      je ne pense pas qu’aujourd’hui qui que se soit pense à vendre son pétrole très cher.
      le Vénézuela et l’Iran ne sont plus les Très gros producteurs, la Russie continue à leur acheter et commercialiser avec quelques astuces.
      Pompeo a évidement fait rentrer l’Arabie Saoudite sous la menace; Trump a appellé Putin, qui a accepté de discuter.

      Les discusions ont duré à cause du Mexique dont les ventes étaient sur des contrats long termes (4 ans) à bas prix… à l’époque. Le Mexique devait réduire de 400.000 baril jour, n’a accepté que – 100.000 et Trump aurait accepté que les USA,réduisent eux-mêmesent des 300.000 barils demandés au Mexique.
      le deal aurait alors été approuvé par la Russie… mais c’est pour 2 mois.

        +1

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      • olivier77 // 24.04.2020 à 19h47

        Pour le transport maritime et aérien, les armées et l’industrie, c’est la fraction lourde (fioul, kérozène) du pétrole qui est requise, hors dans le périmètre proche des USA, c’est le seul Vénézuéla qui a les puits.
        On comprend mieux pourquoi ils essayent par TOUS les moyens de mettre la main dessus.

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  • max // 24.04.2020 à 09h53

    Pour être rentable, si j’ai bien compris ce qui se dit sur la toile deux conditions doivent être remplies par le pétrole des USA et Canada.
    1 Les pétrole Nord-américain s’extrait de 40$ à 60$ et doit se vendre a 90$ pour assurer une marge confortable.
    2 Les USA doivent remplacer les russes en tant que fournisseurs auprès de l’UE et des pays asiatiques, il fallait donc pour les USA expulser la Russie du marché pétrolier malgré des prix prohibitifs.
    La baisse des prix du pétrole autour de 40$ rends automatiquement les puits de pétrole des USA/ Canada non rentables.
    Les pétroliers aux USA se sont fortement endettés auprès de leurs banques sur la base d’un pétrole a 90$ le baril.
    Les tentatives de Trump de remettre le baril a 90$ ont échoué, ce qui permet à la Russie d’occuper le marché européen et donc de chasser les USA.
    Arrive le coronavirus
    Le marché s’effondre, les puits continuant à extraire du pétrole, les cuves sont maintenant pleines et le pétrole ne peut plus être stocké.
    Les USA ont tenté d’avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière.
    Le refus des USA de se partager les marchés avec la Russie et les Saouds sur la base d’un pétrole a 90$ a conduit à la guerre des prix qu’ils ne pouvaient tenir, le coronavirus a été un effet amplificateur qui pénalise tout le monde mais encore plus les USA/Canada.

    https://www.youtube.com/watch?v=t89Vzu1ihzM

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    • patrick // 24.04.2020 à 10h57

      il y aura aussi des victimes collatérales , tous les pays qui dépendent principalement du pétrole pour leur finances publiques comme l’Algérie et le Vénézuela. Ces pays sont déjà en crise , ça va s’aggraver.
      En ce qui concerne les Saoudiens , ils extraient le pétrole pour pas cher mais ils ont besoin d’énormément d’argent pour faire vivre leur PME familiale , ça risque de coincer.

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      • Patrick // 24.04.2020 à 14h55

        Le budget de l’Arabie Saoudite est en déficit depuis plusieurs années. Ils prévoyaient 50 milliards de dollars de déficit pour 2020, mais ça c’était avant la crise.
        Je ne suis pas sur que le pays ait vraiment des réserves avec tout ce que les quelques milliers de princes se sont mis dans les poches.
        Attendons pour voir.

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      • marc // 24.04.2020 à 20h26

        « En ce qui concerne les Saoudiens , ils extraient le pétrole pour pas cher mais ils ont besoin d’énormément d’argent pour faire vivre leur PME familiale , ça risque de coincer. »

        en même temps MBS a déjà pas coupé dans les dépenses…

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  • thecis // 24.04.2020 à 11h04

    Mais, mais… La main invisible du marché ! La méditation américaine !
    On nous aurait menti !

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    • patrick // 24.04.2020 à 11h10

      le marché fonctionne très bien.
      Moins de demande donc les prix chutent . Les producteurs doivent se débrouiller.

      La médiation américaine ? ouais bof , il y a quelques années , un ou deux B52 auraient suffit mais avec les Russes c’est plus compliqué

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      • John // 25.04.2020 à 11h53

        La loi du marché peut-être ajustée en fonction du poids économique et de la puissance de financement auprès des deux partis politiques qui se partagent le pouvoir aux USA. Les « petits » producteurs devront se débrouilles, en revanche le complexe petro-chimique américain trouvera probablement une oreille attentive du pouvoir pour échapper aux conséquences de la volatilité du marché ( ici la baisse d’activité et son effet sur les profits).

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  • Santerre // 24.04.2020 à 11h08

    C’est dingue comme les prétendus experts n’en savent finalement pas plus, voire moins qu’un clampin moyen qui surfe un peu sur le web mondial. Et surtout, par conformisme et parti pris ideologique ils sont très très souvent à côté de la plaque.
    l’Internet signé vraiment la fin de la clercature comme source d’information et d’éclairage.

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  • Tchoo // 24.04.2020 à 11h47

    On peut avoir une autres lecture que celle de Franck Perrin et certains ne s’en privé pas:
    Les Russes n’acceptaient de réduire que si les USA en faisait de même.Les saoudiens ont pris cela comme un refus et ont décidé de ne pas réduire leur production. Chute des cours, panique à Washington DC et Trump appelle Poutine pour trouver la soluce.
    Carte maîtresse pour Poutine

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  • SanKuKai // 24.04.2020 à 11h56

    Sur la forme l’article de Frande Culture permet de comprendre pourquoi les gens qui ne cherchent pas l’information par eux même n’ont aucune chance de comprendre ce qui se passe vraiment.
    Prenons par exemple cette phrase du « spécialiste » : « Donald Trump a en effet décroché son téléphone pour parler à son homologue russe Vladimir Poutine et au prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane. Il leur a fait passer le même message : la chute des prix est trop brutale, elle met en danger le marché qui est déjà fragilisé par l’impact du coronavirus. »
    Une personne non avisée pensera que les USA décrochent leur téléphone pour sauver le monde alors que, comme souligné par LibEgaFra, si Trump décroche son téléphone c’est bien pour sauver son pétrole de Schiste.
    On est aussi content de voir que Vladimir Poutine n’est plus le « Maitre du Kremlin » mais l’homologue du président Américain.

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  • Myrkur34 // 24.04.2020 à 12h55

    Pour ceux qui pensent que c’est la fin du pétrole……Juste en pensant à la grosse augmentation de la classe moyenne pour 2030. Même le charbon restera dans la course.

    https://oilprice.com/Energy/Crude-Oil/Shales-Decline-Will-Make-Way-For-The-Next-Big-Thing-in-Oil.html

    A part sortir du système capitaliste et faire du très contraignant, limite Corée du Nord, c’est perdu d’avance. (La queue de 3 h pour aller acheter un big mac, même si c’est « la sortie » des enfants, c’est confondant sur les réelles priorités des gens).

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  • marc // 24.04.2020 à 13h52

    faire du très contraignant? genre interdire aux gens de sortir de chez eux? c’est déjà le cas, il faut se réveiller là!

    évidemment, quand on dit que la crise du covid 19 va laisser des traces indélébiles, on passe déjà pour un pessimiste, alors si on dit que c’est le début de la fin du pétrole, on nous prend pour de doux rêveurs

    enfin, sortir du système capitaliste n’est pas impératif pour la fin du pétrole, il s’agit du changement d’un mode de consommation…

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    • Myrkur34 // 24.04.2020 à 16h33

      Vous n’avez pas lu l’article qui appuie ma réflexion, toutes les classes moyennes du monde veulent consommer et faire ce qu’elles veulent parce qu’elles peuvent se le payer. Exemple, les SUV, les voyages à l’autre bout de la terre, 30 millions de touristes à Paris ou à Venise chaque année, les stations de ski à tout prix, ou même ceux qui vont passer 6 mois au Maroc en hiver pour le soleil avec leur camping-car à 40000€.
      Vu hier en Algarve, du fait du confinement, les campingcaristes étrangers ont été priés de rentrer dans leur pays. Or un grand nombre ont quitté la côte pour aller dans l’arrière pays se planquer chez l’habitant qui loue en sous-main n’importe quel bout de terrain.

      C’est dans la nature humaine, après moi le déluge même si on affirme le contraire pour les sondages et à la télévision avec pour certain le pratique paravent enfants….Le trip flower power pour que tout s’améliore parce que c’est pas cool., vous pouvez toujours en rêver. Changer de mode de consommation avec le système du volontariat, c’est sûr que cela va marcher.
      L’inertie des gens est extraordinaire, vous savez le fameux » Jusqu’ici tout va bien….. »

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      • marc // 24.04.2020 à 20h53

        alors tout à fait d’accord sur le fait que « toutes les classes moyennes du monde veulent consommer et faire ce qu’elles veulent parce qu’elles peuvent se le payer »

        et complêtement pas d’accord avec le fait que ça serait « dans la nature humaine » : ce que vous pensez là, j’appelle ça un aveuglement philosophique… l’économie et l’individualisme ont lentement mais sûrement substitué les religions et leurs valeurs dans l’esprit des gens, et ce fut le fruit d’un travail de l’ombre de ceux qui se sont relayés aux commandes politiques

        actuellement, on assiste à une révolution de notre société, et une fois de plus, on ne demandera pas au peuple ce qu’il en pense… avec des croissances des pays occidentaux à -10% par an, leurs vacances vont tourner court selon moi

        donc non, je ne parlais pas de changer de mode de consommation par le volontariat, mais des voitures électriques autonomes dirigées par la 5g, ce réseau qui se met en place actuellement…

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  • Casimir Ioulianov // 24.04.2020 à 13h56

    Ce qui n’est pas dit dans l’article ce que russes et arabes ont signé un troche-cul pour faire plaisir à l’obèse mais n’ont pas l’intention de s’y tenir…ni l’un, ni l’autre.
    Début mars, le père Vlad s’est fait engueuler comme du poisson pourri par le chamelier bigot en chef et il a pas vraiment accepté de se plier aux injonctions d’un analphabètes vagissant…
    Ces deux là sont depuis a couteau tirés , c’est une guerre d’attrition qu’a déclenché celui dont la peau ne peut être entamée par le sabre en pensant avoir le soutiens du gros. Jeu stupide qu’il est sur de perdre en entraînant avec lui une bonne part de l’industrie des shall gas aux US , en effet la Russie a, comme la chine, la vision d’un futur en mode autarcique (pour ne pas dire autistique) depuis que les US distribuent les sanctions comme le père noël distribue les cadeaux.
    Des trois idiots dans cette danse de la mort , un seul peut se dire « après moi , le déluge » … gageons donc que cette guerre des prix va durer encore un peu … à défaut de céder c’est à qui fera crever son industrie en premier… niveau concours de kikitoudur dans une caserne d’appelés. Ça pourrait avoir des conséquences fâcheuses en cas de brouille avec l’Iran vu que les Saouds vont pas pouvoir acheter du Pantsir et que les Iraniens sont du genre joueurs.

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    • marc // 24.04.2020 à 14h32

      si j’ai bien compris, vladimir a préféré faire chuter le prix du pétrole plutôt que d’accepter de faire ce que le saoudien lui demandais? ça devait être une sacrée demande alors…
      si la russie vise l’autarcie, il lui faut vendre du pétrole non? et cher c’est mieux non?

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      • Casimir Ioulianov // 24.04.2020 à 15h45

        MBS voulait contraindre Putin à diminuer sa prod en continuant à pomper de son coté … un peu comme le Donald qui veut que l’OPEP ferme les vannes mais s’en garde bien.
        La Russie a changé son fusil d’épaule sur les revenus pétroliers après 2008 et surtout après les sanctions US en 2014 , forcement des dollars sur des comptes bloqués par le DOJ c’est moyen utile à un pays. Ils ont préféré développer une infra d’export sécable (du pipe-line) avec des contrats bétonnés hors-marchés avec les chinois et d’autres pays genre l’Allemagne (cf : North Stream II) , ça leur évite d’avoir à subir trop les fluctuations d’un marché et surtout de se passer du dollar. (Cf Petroyuans)
        On assiste à une guerre commerciale ; l’important n’est pas de maximiser ses revenus mais de défoncer la part de marché du voisin , si en plus ça fout par terre tout où partie de son économie c’est tout bonus ; c’est le genre de jeu con auquel théoriquement MBS devrait pas jouer à moins de viser une reconversion de son pays qui pour l’instant n’exporte que deux produits phares ; le pétrole et le wahhabisme.

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        • Casimir Ioulianov // 24.04.2020 à 19h08

          Je sais pas d’où vous sortez le $6 par baril en TETC. Même avec le pétrole de la meilleur qualité et un puis sous pression on est plus jamais en dessous de $20. On est plus en 1950.
          Même si MBS avait récup la partie Yemenite de Shaybay il aurait jamais pu prod à ces tarifs et surtout pas en quantité.
          Du coup : source ?

          Le contrat béton c’est que quand un pays a un pipeline qui arrive chez lui, il a plus besoin de faire venir des tankers d’ailleurs, de fait ça tue la concurrence.
          Et vous savez pourquoi les autres font moins de gaz que les soviets ? Torchage.

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  • Vincent P. // 24.04.2020 à 14h43

    Personne ne parle de la pérennité du schiste US, qui est pour ainsi dire nulle. Chacun y va de son « les EU sont devenus 1er producteur mondial », mais c’est du vent, du court-termisme ridicule, de la lecture de stat. naïve ! preuve que les « observateurs » sont plutôt infectés par la pensée suicidaire américaine qu’inspirés par la sagesse orientale du temps long.
    Les E.U ne pourront pas exploiter leurs forages bien longtemps, et les foreurs savaient bien avant le coronavirus que leurs calculs de coûts d’exploitation et retour sur investissements étaient ultra faux.
    La pression maximale sur le Venezuela en dit long sur la qualité du schiste, la difficulté à raffiner cette m….
    Bref. Les E.U ne sont plus qu’esbroufe et gonflette, y compris sur le plan militaire, et je pense que cela est bien compris ailleurs.
    Pas un mot non plus de la dédollarisation des échanges, qui va se trouver grandement accélérée par cette crise, et précipiter la fin de l’hégémonie à a mode US. car le Dollar sans « pétro » n’est rien.
    Je n’oublie pas que MBS s’est doté de S400, si ça peut mieux résumer encore… Adieu veaux, vaches et Quincy.
    Bonjour conflits majeurs.

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    • tchoo // 24.04.2020 à 17h45

      Juste au passage, je crois que j’ai lu quelque part que le pétrole de schiste yankee a besoin du pétrole vénézuellien pour être utilisable dans l’industrie

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      • serge // 24.04.2020 à 18h26

        Oui, le « pétrole » de schiste est tellement léger qu’il doit être mixé avec du lourd (type Venezuela ou Orénoque) pour permettre la fabrication du kérosène, de l’essence et du gasoil. Voire les fonds de réacteur pour les porte-conteneurs qui sont loin d’être au gaz ou à l’éolien, lol…

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    • EugenieGrandet // 25.04.2020 à 07h11

      La pérennité des pétrole et gaz de schistes est loin d’être nulle. Tous les bassins pétroliers américains peuvent en donner , plus ou moins, pendant plusieurs années. Ils ont commencé par les bonnes zones (sweet spots) et se sont déplacés vers les moins bonnes.

      Je note beaucoup d’erreurs de raisonnement dans les commentaires mais aussi dans l’interview (Que vient faire le sujet des compagnies aériennes qui est un consommateur marginal de pétrole?)

      1) l’Opep n’a quasiment jamais respecté ses propres engagements de production (voir le Venezuela par exemple produisant à une époque 3Mb/j pour un quota de 2,3 !) Parce qu’il est très difficile de compter la production d’un pays, c’est très facile de tricher.
      2) la Russie lorsqu’elle en a pris au côté de l’OPEP ne les a pas plus respectés.
      3) le pétrole de schistes ne vient pas d’un schéma classique. Ce sont des coûts de fonctionnement, pas d’investissement (donc pas de capitaux lourds nécessaires). On rembourse les prêts avec la production du puits suivant. Si ça n’est pas rentable, on arrête de forer.
      Cela repartira après la maîtrise (ou l’acceptation) de l’épidémie car l’économie mondiale repartira.
      4) Trump n’a aucun pouvoir sur la production américaine. Et ne pas oublier dans les raisonnements que son pays est importateur net d’hydrocarbures liquides.
      5) plus un pétrole est léger, plus il est valorisé.

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  • serge // 24.04.2020 à 18h34

    Je ne vois pas bien les ricains se passer de leurs (gros) SUV. Et dès que les confinements vont se tasser, je vois mal également tous nos compatriotes (et autres européens) ne pas se jeter sur leurs caisses pour aller se fader les autoroutes toutes directions. Bref, le pétrole va remonter et comme le peak oil est dépassé, il ne peut que remonter et gravement. Sauf que les US, légèrement échaudés par cette anomalie temporelle nuisible aux affaires (et aux élections) vont se poser un peu plus gravement dans les quelques pays à réserves importantes. Il va bien falloir utiliser tous ces GAN (groupes aéronavals) qui ont faille rester à quai définitivement pour cause de pandémie. Se dépêcher avant la prochaine couche…

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  • Vladimir K // 24.04.2020 à 20h15

    Francis Perrin est déjà un excellent acteur, pensionnaire à la Comédie Française, et maintenant, il est en plus spécialiste des questions énergétiques à l’Iris et fait des analyses sur le pétrole. Quel homme extraordinaire !

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