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10.juillet.201510.7.2015 // Les Crises

Tsipras : capitule, capitule pas ?

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Tiens, les choses évoluent…

Rappel du problème, vu qu’on lit n’importe quoi.

Il y a un désaccord sur la dette entre la Grèce et l’Eurogroupe :

  • L’Eurogroupe veut genre prêter 15 Md€ à la Grèce pour qu’elle leur rembourse 15 Md€ arrivant à échéance, mais en échange de « réformes néolibérales » (qui ont déjà été appliquées, entraînant une forte chute du PIB)
  • La Grèce dit, je veux que vous restructuriez ma dette (bref, que vous en abandonniez une partie), en échange je veux bien faire vos réformes néfastes

Evidemment, comme l’Eurogroupe ne veut pas entendre parler de défaut partiel depuis 6 mois.

Là, Tsipras semble avoir accepté à peu près toutes les demandes MAIS il demande toujours sa restructuration.

Donc certes il capitule, mais partiellement, et demande que l’Eurogroupe capitule aussi :

Donc attendons, et voyons s’il y a un accord demain, et ce qu’il sera.

Si la Grèce n’obtient presque rien, Tspiras aura trahi la cause (mais je tiens à rappeler qu’on ignore de quoi nos fous l’ont menacé lui et son pays (Maidan, sort à la Allende, expulsion de la Grèce et blocus économique, etc), sachant aussi que la majorité des Grecs ne veulent pas quitter l’euro

Si la Grèce n’obtient rien, Tsipras aura joué fin politiquement, et aura démontré que la Grèce n’est pour rien dans la rupture, ayant tout accepté – ce qui serait malin.

Bref, on n’en sait rien, à suivre…

Olivier Berruyer


Grèce : Alexis Tsipras propose une capitulation aux créanciers, par Romaric godin

Le plan proposé au MES par la Grèce ce jeudi 9 juillet ressemble de près au projet du 26 juin. Une victoire posthume du « oui » au référendum qui devra être compensé par une restructuration de la dette.

Alexis Tsipras rend les armes. Ce jeudi 9 juillet à 21 heures, le gouvernement grec a remis au Mécanisme Européen de Stabilité (MES) un plan de « réformes » détaillé afin d’obtenir un financement de 50 milliards d’euros sur trois ans.

Excédents à réviser ?

Globalement, ce plan (que l’on peut retrouver ici en intégralité) est assez proche du projet du 26 juin, version légèrement modifiée de celle du 25 juin présentée par les créanciers et rejetée par les électeurs grecs le 5 juillet. C’est donc un plan sévère, prévoyant un excédent primaire (avant service de la dette) de 1% en 2015, 2 % en 2016, 3 % en 2017 et 3,5 % en 2018. Mais Athènes précise qu’elle demande à réviser le « chemin » de ces excédents au regard des « récentes développements économiques. »

Les économies proposées

Pour parvenir à ces objectifs, il sera imposé un taux normal de TVA de 23 %, notamment sur les restaurants et un taux réduit de 13 % sur les hôtels, l’alimentation de base et l’énergie. La décote de 30 % dans les îles sera progressivement supprimée en partant des îles les plus riches. Si les objectifs sont atteints, elle sera maintenue dans les îles les plus pauvres. Une revue aura lieu fin 2016.

Concernant les retraites, la proposition grecque prévoit une réduction des dépenses de 0,25 % à 0,5 % du PIB en 2015 et de 1 % du PIB en 2016. L’âge de départ à la retraite sera de 67 ans en 2022. Le gouvernement demande que la suppression du complément de retraite pour les plus fragiles, l’EKAS soit reportée à fin 2019 au lieu de fin 2018. Mais sa suppression commencera immédiatement par les 20 % qui touchent le plus. La retraite complémentaire sera gelée jusqu’en 2021. Les cotisations santé des retraités seront portées de 4 % à 6 %.

Le programme prévoit par ailleurs des réformes ambitieuses (mais acceptée par le gouvernement depuis longtemps) de l’administration fiscale, notamment. Les réformes du marché du travail seront mise en place en accord avec les standards de l’OCDE qui sont acceptés par Athènes. Enfin, des hausses de taxes et d’impôts sont prévues : sur les sociétés (de 26 % à 28 %), sur les compagnies maritimes ou le luxe. Davantage de privatisations sont aussi proposés. Les dépenses militaires sont réduites de 100 millions d’euros en 2015 et de 200 millions d’euros en 2016. Moins que ce que demandaient les créanciers. En tout, les mesures s’élèvent à 13 milliards d’euros sur trois ans, soit en moyenne plus que les 8 milliards d’euros de la proposition de Syriza du 22 juin.

Victoire posthume du « oui » ?

Politiquement, la pilule sera difficile à faire accepter par Syriza, le parti au pouvoir. La Vouli se réunira pour voter le texte en procédure d’urgence (jadis honnie par Syriza) vendredi. Le texte proposé ressemble, il est vrai, à une victoire posthume du « oui » puisque le plan légèrement modifié du 25 juin est désormais proposé par Alexis Tsipras. Selon le Guardian, le premier ministre interpréterait ce « non » de dimanche avant tout comme le renouvellement de son mandat, qui le renforcerait dans sa capacité à prendre le « meilleur parti » pour le pays. Or, faute de liquidités, l’économie grecque se meurt rapidement. La situation s’aggrave de jour en jour. Et le premier ministre ne veut pas prendre le risque, ni l’initiative, d’un Grexit. Il doit donc faire des concessions importantes.

Ceci convaincra-t-il la gauche du parti, qui peut représenter 70 des 149 députés de Syriza ? C’est loin d’être sûr. Et déjà, selon Proto Thema, le ministre de l’Energie Panagiotis Lafanzanis, représentant de l’aile gauche, et le chef des Grecs Indépendants, Panos Kammenos, ont refusé de signer le projet de loi. Certes, pour le faire accepter, Alexis Tsipras disposera de quelques atouts : il n’y aurait pas de coupes dans les salaires et (presque pas) dans les retraites, ce qui préserve une importante « ligne rouge » du gouvernement hellénique. Par ailleurs, Alexis Tsipras pourrait tenter de négocier deux concessions importantes dimanche lors du sommet européen.

Un plan d’investissement

La première est un plan d’investissement. Selon nos informations, Athènes demanderait que le « plan » de 35 milliards d’euros promis par Jean-Claude Juncker, qui n’est en réalité que le déblocage des fonds structurels et agricoles actuellement bloqués par la commission européenne, serait rapidement mis à disposition du pays afin de créer un « choc positif » pour compenser les effets des mesures d’austérité. Ce point est important, car même si ces fonds ne sont pas réellement nouveaux, leur injection rapide et massive offre une possibilité qui n’était pas incluse dans les précédents mémorandums. Mais l’effet macroéconomique de ces fonds et leur capacité à « compenser » les mesures prises sont loin d ‘être acquis.

Question de la dette

La seconde concession serait évidemment une restructuration de la dette à long-terme. Sans cette concession majeure, il semble impossible que Syriza ne se divise pas. Et il n’est pas sûr que le plan grec soit acceptable même pour Alexis Tsipras. Le texte déposé à la Vouli prévoit de rendre la dette « soutenable » après 2022, donc sur la partie due aux Etats européens. Reste à savoir si les créanciers accepteront d’évoquer le sujet. Ce jeudi 9 juillet, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a concédé qu’une restructuration était nécessaire, mais il a prévenu que, selon lui, les traités laissaient peu de marge de manœuvre.

Quelle majorité ?

Bref, il n’est pas certain que le parti suive Alexis Tsipras. La question est désormais de savoir ce qui se passera si ce texte n’est adopté qu’avec les voix des partis du centre et de droite, donc les partis du « oui. » Alexis Tsipras dissoudra-t-il la Vouli ou entrera-t-il en coalition avec ces partis pour former une « union nationale » ? Le premier cas risque de bloquer les négociations et de déclencher le Grexit. Le second serait une victoire politique complète pour Bruxelles et Berlin qui ont ce schéma en tête depuis plusieurs mois (sa première mention date d’avril dernier dans un article du Financial Times). Grâce à l’asphyxie financière du pays, les créanciers auront donc réussi à effacer le résultat politique du référendum du 5 juillet.

Menace du Grexit

Mais il n’est pas certain que ce texte soit accepté par les créanciers. Angela Merkel avait demandé des « efforts supplémentaires » lundi 6 juillet en précisant que le plan devait désormais être plus « dur » qu’avant le référendum. Mais avec une telle proposition qui s’apparente à une capitulation, Alexis Tsipras fait des concessions considérables qui ne sont acceptables que dans le cas d’une révision du stock de dettes. Si les créanciers veulent aussi éviter le Grexit, ils doivent donc désormais faire un geste sur le dossier de la dette. Que fera le premier ministre grec si ce plan ne s’accompagne pas d’un engagement sur la dette ? Nul ne le sait, mais la menace du Grexit n’a pas disparu.

Source : Romaric Godin, La Tribune, 10/07/2015


TVA, retraites, fiscalité… La quasi-reddition de Tsipras devant les créanciers

Après un ultimatum et les ouvertures de ses créanciers sur la dette, Athènes accepte presque toutes leurs demandes. Décryptage.

Alexis Tsipras, le 8 juillet à Athènes. (Petros Karadjias/AP/SIPA)
Alexis Tsipras, le 8 juillet à Athènes. (Petros Karadjias/AP/SIPA)
Tout ça pour ça ? Après la glorieuse et dangereuse bataille du référendum, Athènes, triomphante, semble déposer les armes. Après avoir rejeté fin juin les propositions de ses créanciers européens, après avoir organisé un vote où le « non » à ces offres l’a emporté à 60%, frôlant la rupture avec ses partenaires de l’Union européenne de la zone euro, le gouvernement grec a fait, jeudi 9 juillet dans la soirée, des contre-propositions de « la dernière chance ». Et elles ressemblent fort à celles qu’il avait rejetées, plongeant alors l’Europe dans le drame.

Dans ce texte de 13 pages intitulé « Actions prioritaires et engagements » [ici en anglais], laGrèce s’engage, afin d’obtenir un financement de sa dette et 50 autres milliards d’euros sur trois ans, à adopter presque toutes les mesures proposées par les créanciers le 26 juin… et qu’Athènes avait alors refusées. Il est à craindre que ce document soit jugé comme « une capitulation » par le puissant courant de la gauche de Syriza, qui, menaçant déjà de ne pas adopter les dernières propositions des créanciers au Parlement, avait précipité le référendum.

Si le Premier ministre Alexis Tsipras a, en grande partie, cédé aux demandes de ses bailleurs de fonds, c’est qu’il était confronté à la perspective, d’ici dimanche, de la faillite et de la sortie de l’euro après un ultimatum des Européens. C’est aussi parce que les créanciers ont fait une ouverture majeure en promettant, – FMI en tête – la restructuration de la colossale dette grecque (plus de 320 milliards d’euros et plus de 170% du PIB) à l’origine de la crise.

Les nouvelles propositions grecques sont d’ailleurs liées au règlement de cette lancinante et fondamentale question de la dette, que les Européens tergiversent à régler. Si Tsipras a reculé, c’est parce qu’il conditionne aussi sa quasi-reddition à l’octroi par les Européens d’un plan de développement et de croissance de 35 milliards d’euros supplémentaires.

Alexis Tsipras n’a donc pas fait tout ça pour rien. Comme il le prévoyait, en demandant de voter « non » pour lui donner « une arme », le référendum a renforcé sa main face aux créanciers.

TVA, retraites, fiscalité : tout y est

Les propositions grecques envoyées jeudi soir aux créanciers (UE, BCE et FMI) comprennent une hausse de la TVA ainsi que des réformes des retraites et de la fonction publique afin d’augmenter les recettes publiques, en échange d’une aide financière sur trois ans. Plus particulièrement, les nouvelles propositions acceptent « un système unifié des taux de la TVA à 23%, incluant aussi la restauration », qui jusqu’ici était à 13%.

Mais pour les produits de base, l’électricité et les hôtels, Athènes souhaite que la TVA reste à 13% et à 6% pour les médicaments, livres et places de théâtre. La hausse de la TVA était la principale pomme de discorde entre Athènes et ses créanciers pendant ces derniers mois de longues négociations.

Le gouvernement accepte également la suppression des avantages fiscaux pour les îles (soit la réduction de 30% de la TVA appliquée depuis plusieurs années), à commencer par les îles les plus riches et touristiques, comme le souhaitaient les créanciers. Ce qui pourrait lui poser de sérieux problèmes avec ses alliés, les « Grecs indépendants » (droite souverainiste), qui lui assurent la majorité au Parlement où Syriza n’a que 149 députés sur 300.

Les alliés de Tsipras vont-ils le lâcher ?

Le chef de ce parti, Panos Kammenos, avait juré qu’il n’y aurait pas de hausse de la TVA sur les îles « de son vivant », menaçant Syriza de rupture. Mais cette suppression a des allures de compromis peut-être acceptable. La décote de 30 % dans les îles sera progressivement supprimée en partant des îles les plus riches. Si les objectifs sont atteints, elle sera maintenue dans les îles les plus pauvres. Une revue aura lieu fin 2016.

Autre avancée du gouvernement de Syriza vers les Européens qui pourrait mettre en danger son étrange alliance anti-austérité avec le conservateur Panos Kammenos, ministre de la défense : la réduction des dépenses en matière militaire, de 300 millions d’euros d’ici à la fin 2016 (moins 100 millions d’euros en 2015 et 200 millions d’euros en 2016). C’est moins que ce que demandaient les créanciers (400 millions), mais plus que ce qu’exigeait Panos Kammenos qui avait fait du maintien du budget de son ministère « une ligne rouge ».

Autre concession qui devrait faire bondir l’aile gauche de Syriza, le gouvernement d’Alexis Tsipras accepte la relance des privatisations, de réduire la hausse de l’impôt sur les bénéfices des sociétés de 26 à 28%, comme le voulait les Européens. Sur le dossier aussi ultra-sensible des retraites, Syriza propose un compromis, tout en acceptant l’essentiel des demandes des créanciers. L’âge de départ à la retraite sera relevé progressivement à 67 ans en 2022. Le gouvernement demande que la suppression du complément de retraite pour les plus fragiles, l’EKAS soit reportée à fin 2019 au lieu de fin 2018. Mais sa suppression commencera immédiatement par les 20 % qui touchent le plus. La retraite complémentaire sera gelée jusqu’en 2021. Les cotisations santé des retraités seront portées de 4 % à 6 %.

Abattre le « triangle de la corruption »

Enfin, alors que le parti de la gauche radicale grecque avait juré de s’attaquer à son ennemi juré, « le triangle de la corruption », les oligarques aux tendances monopolistiques, il n’avait pas fait de propositions. Cette fois, le gouvernement de Syriza promet d’introduire « en collaboration avec l’OCDE, de nouvelles réformes pour anéantir les cartels dans le commerce de gros, le secteur du bâtiment, l’e-commerce, les médias ».

Les Européens, alliés objectifs de la gauche radicale grecque dans ce combat pour une économie de marché fonctionnelle et concurrentielle, avaient été déçus par ce manque. Benoît Cœuré, membre du directoire de la BCE, avait estimé dans une interview aux « Echos » fin juin qu’il fallait « lever les rigidités de l’économie grecque, les barrières tarifaires, les rentes qui entravent l’activité et pèsent sur le pouvoir d’achat de salariés à qui on a demandé un gros effort. »

L’exécutif grec n’a jamais mis ces questions au cœur des discussions », avait-il regretté, « et cela a été une vraie déception de la part d’un gouvernement dont tout laissait à penser qu’il serait très engagé dans la lutte contre les rentes. »

Rien ne garantit que le plan grec, qui doit encore faire l’objet de négociations finales avant la fin du week-end, puisse réunir une majorité au Parlement. Déjà, selon Proto Thema, cité par « la Tribune », le ministre de l’Energie Panagiotis Lafanzanis, représentant de l’aile gauche de Syriza, et le chef des Grecs Indépendants, Panos Kammenos, ont refusé de signer le projet de loi.

La fronde peut l’emporter, surtout si les créanciers ne prennent pas dans l’accord final d’engagements fermes et substantiels sur la réduction de la dette, qui pourraient séduire même les plus durs des députés de la majorité au pouvoir. Une fois de plus, balancé entre ses créanciers vexés et sa majorité rétive, Alexis Tsipras apparaît comme un funambule sur une corde raide, qui devra faire preuve de tous ses talents d’équilibriste pour ne pas tomber.

Source : Jean-Baptiste Naudet, L’Obs, 10/7/2015

 

Commentaire recommandé

naz // 10.07.2015 à 13h05

Nous sommes tous dans une merde noire, l’ennemi est puissant et possède ( au sens propre) une foultitude de collabos.
Mais je persiste: la Grèce est trop seule; dans sa foulée, la France, l’Espagne, le Portugal et une partie de l’Italie auraient dû se soulever.
Nous sommes des couards et des abandonnationnistes!
Honte à nous.
J’ai dit et pourrais redire la même chose quant à l’Ukraine!
Pourtant la seule issue, comment dire, raisonnable, serait une Europe du sud!
Je nous souhaite bon vent pour les années à venir ou de bonnes amarres, chacun pour soi!!!

134 réactions et commentaires - Page 2

  • jo // 10.07.2015 à 21h36

    Nathalie Kosciusko-Morizet

    « Il ne faut pas qu’on soit dans un système où c’est celui qui gueule le plus fort qui a gain de cause sur tout. Faut pas que la Grèce devienne la CGT de l’Europe. » (France Info, 10/07/2015)
    http://www.regards.fr/web/article/dominique-plihon-il-faut-porter

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    • Vallois // 10.07.2015 à 22h51

      « Il ne faut pas qu’on soit dans un système où c’est celui qui gueule le plus fort qui a gain de cause sur tout »… Non, on est plutôt dans un système où c’est celui qui frappe le plus fort qui a gain de cause sur tout (vous voyez l’armée américaine et les services de déstabilisations américains ?).

      Où le 49.3 est devenu la règle dorénavant devant ce qui était déjà une parodie de démocratie… où même le spectacle de la démocratie ne fait plus recette, certains journalistes collabos parlent d’un temps politique qui n’est plus adaptés au monde actuel et à l’économie.

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  • Louis Robert // 10.07.2015 à 21h51

    Je me permets de le dire, c’est trop évident: il y a quelque chose de malsain derrière cet empressement de tant d' »intervenants » à conclure en même temps, aujourd’hui, et sur toutes les tribunes:

    1. que le peuple grec a « perdu »,
    2. que Tsipras a « trahi »,
    3. que Syriza a « trompé » les Grecs,
    4. que tout ce qui a été fait le fut « en vain », « en pure perte »,
    5. que la Grèce est « détruite »,
    6. que l’on doit vite revenir « au bon vieux temps de l’ordre et de la stabilité » (sic) — Euronews!.

    On dirait une nouvelle campagne à la fois de type antirusse et anti-Poutine!

    Cui bono?

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    • paps // 10.07.2015 à 23h14

      « On dirait une nouvelle campagne  »
      Bah.. ça fait 5 ans que ça dure.. rappelez-vous, « les fainéants, les corrompus  » .. c’est les mêmes. . On change les adjectifs en fonction de l’actualité. Mais ça reste « EUX » , pour que l’on ne puisse pas s’identifier à leur sort et avoir des idées de … changement?

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    • Wilmotte Karim // 11.07.2015 à 00h46

      Il ne peut pas y avoir d’espoir.
      Aucun!

      Un peuple qui espère, qui croit en lui, qui réfléchit, qui veut s’avancer est un peuple qui va se lever.
      Et ça, c’est pas bon, pas bon du tout! (pour les intérêts des oligarques)

        +0

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  • jo // 10.07.2015 à 22h11

    Connaissez-vous l’humanité made in Bruxelles ??

    « Une ONG a récemment révélé l’ampleur de l’évasion fiscale organisée au profit du géant américain de la distribution grâce au Luxembourg de Jean-Claude Juncker et aux Pays-Bas de Jeroen Dijsselbloem… deux dirigeants des « institutions » qui étranglent la Grèce. »
    http://www.regards.fr/web/article/walmart-la-grande-evasion-fiscale

    ***
    « Money on the side, and lots of it for Guy Verhofstadt »

    « Guy Verhofstadt’s membership of the board of the multi-billion Belgian investment firm Sofina is not his only extra-parliamentary source of income. Further investigation reveals that the conservative MEP and aspiring President of the European Commission sits on the boards of several for-profit firms, receiving income from these posts that dwarfs his remuneration as an MEP. »

    http://www.thepressproject.gr/details_en.php?aid=62514

    **
    p… les pauvres ils exagèrent !!!!!

      +2

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  • P. Peterovich // 10.07.2015 à 22h29

    La vraie question qui est laissée totalement de côté dans les analyses, c’est de savoir ce qu’il va advenir du système bancaire grec et, plus particulièrement, du corralito en place depuis 15 jours…

    Ceux qui croient qu’il suffit de signer un accord pour que la situation revienne à la normale sont des innocents… L’expérience, depuis quinze jours, de la limitation des retraits bancaires, va façonner les comportements des Grecs et induire une nette préférence pour le cash. Conséquence : le jour où les banques rouvrent, c’est la ruée assurée de tout ceux qui n’avaient pas encore compris le danger de laisser leurs dépôts en compte.

    Il est clair que les banques ne vont pas pouvoir supporter pareil « run », et ceux qui prétendent que, moyennant un accord dimanche, les banques vont rouvrir lundi, sont des innocents.

    La BCE va se trouver piégée à son propre jeu : elle a induit le corralito en refusant d’augmenter l’ELA, mais le corralito va rendre impossible l’augmentation de l’ELA. Résultat : on va pouvoir tester les mécanismes de résolution des crises bancaires. Ou, pour le dire autrement, les déposants grecs vont passer à la caisse pour recapitaliser leurs banques et on va voir si la « garantie » des dépôts de moins de 100.000 euros est vraiment aussi solide qu’on le dit…

    J’ajoute en passant que la garantie des dépôts ne vise que les épargnants individuels et ne concerne pas les fonds de roulement des entreprises… Là aussi, les choses vont être « intéressantes »…

    Ce que Tsipras fait est sans intérêt : le corralito, conséquence de la réaction de la BCE au referendum, a entraîné une dynamique nouvelle qui fait passer au second plan les négociations sur la dette et les mesures d’austérité…

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  • aleksandar // 10.07.2015 à 23h10

    J’ai ce soir a la lecture des différents post, une réflexion que je vous livre, peut être hors sujet, je laisse le soin à la modération d’en juger.
    Je me suis trouvé en certaines occasions à devoir décider du sort d’une centaine d’homme, de leur existence même d’une certaine façon.
    Alors , imaginez un peu, être responsable de l’avenir de 10 millions de personnes !
    Ce n’est pas une situation facile a gérer.
    Mais il faut donner des ordres, faire des choix.
    Alors ce soir mes pensées vont vers Mr Tsipras, a tout ce qu’il a subit depuis 6 mois, aux décisions qu’il doit prendre, à la solitude du chef.
    Bien sur, il a choisi de faire de la politique, il est là ou il voulait être.
    Mais cela ne change rien.
    Et face aux cris de haine, aux insultes, à une évidente désinformation, aux réflexions de ceux qui voudraient qu’il agisse de telle ou telle manière sans tenir compte de la pression, des menaces, des enjeux, des vies, de son peuple etc,
    Monsieur Tsipras a tout ma sympathie et mon admiration.

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  • Serge // 10.07.2015 à 23h45

    « Il faut que tout change pour que rien ne change » .
    Si au final,il s’avère que Tsipras a fait voter le non pour appliquer le oui …Hé ben ,le système a un sacré pouvoir de résilience !

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  • dissy // 10.07.2015 à 23h47

    Effet dominos

    Quelle que soit l’issue à court terme de la crise de la dette grecque (capitulation finale de Tsipras devant les exigences allemandes d’austérité toujours aggravée -et peut être révolte populaire des Grecs qui ne supporteront pas d’avoir été trompés-

    certains estimant que Tsipras, après son baroud d’honneur, va capituler, ce qui constituerait pour lui une tragique défaite l’obligeant sans doute à démissionner:
    ou retour à la drachme -et non paiement de la dette grecque devenue hypertrophiée donc non remboursable-), la zone euro et l’Union européenne sont entrées dans un effet dominos qui les affaiblira irrémédiablement jusqu’à ce qu’elles soient radicalement réformées ou qu’elles explosent. Il n’y a pas lieu de le regretter étant donné que les peuples et les États-nations qui les composent pourront alors reprendre en mains leurs propres destins et feront beaucoup mieux individuellement à moindre coût que ce qu’ils font ou ont fait ensemble dans ces constructions artificielles impuissantes, totalitaires et anti-démocratiques, dont les populations ne veulent plus.

    85% des jeunes Grecs on voté non…
    Que revienne le temps de la souveraineté des États-nations et de la liberté monétaire, c’est-à-dire politico-économique, et tout ira mieux! Ce qui signifie que, en attendant, en Europe tout ira beaucoup plus mal puisque que les superstructures bureaucratiques sur-dimensionnées ne s’effondrent jamais dans la sérénité, ainsi que l’a montré la chute de l’URSS.
    L’euro n’ayant pas été crée dans la clarté démocratique aux fins d’efficacité monétaire et économique mais dans la dissimulation des buts et des moyens aux fins de forcer à l’unification fédérale de l’Europe via la disparition des États-nations et de leurs monnaies nationales souveraines dans le cadre d’un Empire allemand se reconstituant, tout en dominant une zone de libre-échange et de libre circulation des flux migratoires dont il est le seul bénéficiaire, il faudrait maintenant organiser des référendums dans chaque pays de la zone euro pour consulter les populations sur la question de savoir si elles veulent ou pas le garder. Et ensuite passer d’urgence au fédéralisme intégral (budget commun, obligations fédérales communes -eurobonds-, impôts identiques collectés en commun, politiques fiscale, étrangère, d’immigration et de défense uniques, bref la grande mutualisation) entre les Etats dont les populations répondront majoritairement oui. Ceux dont les populations répondront non revenant à leurs monnaies nationales voire sortant de l’UE.

    Le choix pour les populations est entre le FÉDÉRALISME INTÉGRAL et le retour à la SOUVERAINETÉ, tout autre solution bâtarde finira très mal. Inutile de préciser que nous sommes partisans de la souveraineté…
    Plus d’Europe signifie plus d’Allemagne!!!
    Si cette consultation n’intervient pas rapidement dans un cadre pacifié, les partis souverainistes de droite ou de gauche arriveront au pouvoir tôt ou tard, faute de diminution drastique du chômage de masse et d’amélioration du pouvoir d’achat des populations, et alors tout cet édifice s’effondrera dans la fureur. A notre avis, la zone euro et l’UE ont été mortellement blessées le dimanche 5 juillet avec le vote négatif du peuple grec sur le traitement d’austérité déflationniste, de paupérisation et de chômage renforcés que les responsables de l’Eurogroupe et du FMI voulaient leur imposer sur ordre de Madame Merkel se prenant pour le « gauleiter » de l’UE au service des USA. En attendant, la réalisation du « modèle » allemand n’étant pas viable pour l’ensemble des pays de l’UE, qui est tout sauf homogène et suffisamment compétitive en l’absence de flexibilité monétaire intérieure et de protection douanière extérieure, il ne peut que conduire ses États-membres au désastre et leurs peuples à la révolte! Ce qui est étonnant c’est que cela ne soit pas déjà produit, non pas que cela se produise finalement.

    http://www.forum-monetaire.com/effet-dominos/

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  • Serge // 11.07.2015 à 00h51

    On dit que les grecs ,en majorité ne veulent pas sortir de l’euro …Mais ça c’était avant ,car ils se rendent compte de plus en plus ,et rapidement, par les derniers événements et son rebondissement,qu’y rester se fait au prix d’une sévère austérité sans véritable promesse d’avenir .Et cette évolution des esprits ne touche pas que la Grèce .

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  • Serge // 11.07.2015 à 03h19

    La démocratie ,c’est le règne de ceux qui détiennent l’art de la parole. .Elle n’a rien à voir avec la recherche de la vérité et de la connaissance .
    La démocratie est un monde où le vrai,le bien et le beau n’existe pas ,seulement le relativisme de ceux qui détiennent le pouvoir de persuader .
    C’est le règne des sophistes des rhéteurs ,des publicitaires,voire des bateleurs ou des démagogues,comme à l’époque de Socrate et Platon,avec les moyens techniques modernes de persuasion en plus .
    Qui a part les démagos oserait dire que l’accès à la vérité mathématique et scientifique est démocratique ?

    La démocratie réelle ne se joue qu’au niveau des conséquences matérielles immédiates que le manant de base perçoit : a-t-il du boulot ? Est-ce que son son caddy est plein ? Etc…C’est à ce niveau qu’il agit ou réagit .
    Ainsi en va-il de l’UE ou de l’euro .Il y a eu suffisamment de faiseurs de contes de fée,habiles dans l’art du discours fait pour séduire ,pour les persuader de sa soit-disant nécessité.Il faut toujours du temps pour que les faits conséquents fasse évaporer le voile des illusions « démocratiques » .

      +0

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