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25.novembre.201725.11.2017 // Les Crises

Un défi bleu comme l’océan, par Saman Musacchio

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Source : CNRS News, Saman Musacchio, 10-04-2017

T. KULIKOVA/FOTOLIA

Un des rapports les plus accessibles et complets sur l’état de nos océans est maintenant disponible en téléchargement gratuit. S’attelant à des problèmes comme l’absorption du dioxyde de carbone jusqu’à l’élévation du niveau de la mer, la pollution par les plastiques et la surpêche, quelques 160 spécialistes des océans travaillant dans 50 différents domaines scientifiques, ont contribué à ce livre, dont le but est d’accroître l’alerte sur ce qui est devenu un des défis d’aujourd’hui les plus impérieux et urgents.

Entretiens avec les chercheurs Agathe Euzen,[1]. Françoise Gaill, [2]. Denis Lacroix, [3]. Philippe Cury, [4], rédacteurs de l’Océan Révélé, disponible en téléchargement gratuit (lien externe).

Il n’y a pas de meilleurs exemples concrets sur la manière dont l’océan et l’atmosphère interagissent que les puissants ouragans qui ont dévasté les Caraïbes cette saison. Qu’est-ce que vous pensez lorsque vous voyez se dérouler ces événements ?

Françoise Gaill : Ils attirent notre attention sur le climat, et sur l’importance de l’océan dans sa régulation. Les ouragans sont le résultat direct de l’interaction entre l’océan et l’atmosphère, et pourtant il semble que nous ayons négligé la partie « océan » de cette interaction. Le second point est que de tels événements montrent l’urgence de gérer le changement de climat. Ces îles sont sur la ligne de front. En terme d’élévation du niveau de la mer, elles sont des sentinelles et sont évidemment les plus exposées au risque, suivi ensuite par la côte est des États-Unis, avec toutes ses grandes villes : New York, Miami, et c’est uniquement l’Amérique du Nord. Vous regardez vers les Maldives, le Bangladesh, qui sont maintenant sous les eaux pour un tiers… L’ingénierie devra protéger ces contrées ou elles seront simplement effacées de la carte.

Philippe Cury : Nous vivons dans un monde en évolution. Nous avons toujours connu des changements climatiques, mais il s’agissait de variations. Ce que nous vivons aujourd’hui n’est qu’un début, que ce soit en termes d’intensité des ouragans, d’événements extrêmes ou de transformation des écosystèmes. Nos populations humaines devront également s’adapter et évoluer. Il ne s’agira pas de pêcher un peu moins ou un peu plus pendant l’année, il s’agira de pêcher des espèces totalement différentes. Comme l’a dit le militant écologiste Nicolas Hulot, aujourd’hui ministre français de la Transition écologique et solidaire, « ce que nous voyons maintenant n’est que la bande-annonce ».

Une série de trois ouragans, dont deux d’entre eux majeurs et tous menaçants, ont fait irruption dans le bassin atlantique en septembre 2017. J. STEVENS, J. ALLEN/Suomi NPP-VIIRS/Terra-MODIS/NASA

Et l’océan joue un rôle crucial dans le processus du changement climatique.

F. G : Oui, et nous avons tendance à oublier combien c’est important. Depuis le début de la révolution industrielle, il a absorbé un tiers du dioxyde de carbone anthropique. Aujourd’hui, les océans emmagasinent 25 % du CO2 atmosphérique et absorbent 90 % de l’excès de chaleur de la planète piégé par les gaz à effet de serre. Ce montant a doublé depuis 1997, avec des conséquences terribles. La première est que l’excès de CO2 rend nos océans plus acides, empêchant ainsi certains organismes de prospérer et il a des répercussions évidentes sur la biodiversité et l’ensemble de la chaîne alimentaire, en déplaçant ou en détruisant les populations et les écosystèmes. Deuxièmement, un océan plus chaud capte moins de carbone, ce qui signifie qu’il y aura plus de CO2 piégé dans l’atmosphère, à un rythme plus rapide. La troisième est la dilatation de l’océan car, à quantité égale, le volume d’eau chaude dépasse celui de l’eau froide. Cela s’ajoute à la fonte des calottes glaciaires polaires et des glaciers, qui représentent au moins 50 % de l’élévation du niveau de la mer, avec ses conséquences connues sur nos côtes et nos petites îles. Bien entendu, l’élévation des températures océaniques contribue aussi à rendre les ouragans plus puissants.

Depuis quand sait-on tout ça ?

F. G : Pas si longtemps, par rapport à ce que nous savons de l’espace, par exemple. La recherche en mer et sous l’eau pose encore de nombreux défis techniques et compréhensibles. Ce que je trouve intéressant, c’est que nous avons dû attendre jusqu’en 2013 — et le cinquième rapport d’évaluation du GIEC[5] – pour commencer à parler des océans au niveau politique lorsqu’il s’agit de faire face au changement climatique.

Agathe Euzen : Et ce n’est qu’un an plus tard, au cours de la COP21, que nous avons commencé à voir beaucoup plus d’interactions entre les différents éléments et disciplines, y compris l’agriculture et l’élevage, les questions urbaines et le rôle des villes, de l’océan et la façon dont il régule le système terrestre.

En fait, la Plate-forme sur les océans et le climat, que vous présidez, Françoise Gaill, a joué un rôle déterminant dans la mise en valeur de l’océan dans le rapport de la COP21 des Nations Unies.

F. G. : À un moment donné, elle a même été retirée, mais il y a eu une pression énorme pour qu’elle revienne — en particulier du SIDS[6]. La Plate-forme sur les océans et le climat était très importante — pour promouvoir le rôle de l’océan lors des négociations sur le climat et partager toutes les connaissances scientifiques disponibles sur la question. Mais ce n’était pas seulement la Plate-forme, le ministre français de l’époque, Laurent Fabius, ainsi que la présidente de la COP21, Ségolène Royal, ont également joué un rôle clé.

Le Prince Albert II de la Principauté de Monaco (au centre), Margaret Leinen et Françoise Gaill informent les journalistes de la conférence sur l’océan qui se tiendra au Siège de l’ONU du 5 au 9 juin 2017 à New York.
Luiz Rampelotto / EuropaNewswire / EuropaNewswire / DPA /AFP

Et d’une certaine façon, votre livre l’Océan Révélé prolonge cette mission. C’est un aperçu très accessible, mais complet, de ce que nous savons sur l’océan aujourd’hui, à travers un échantillon représentatif de toutes les disciplines. Pourquoi cette étendue d’eau, que nous côtoyons, dont nous mangeons les produits, que nous parcourons et qui est si présente sur notre planète bleue, est-elle si peu connue ?

A. E. : Nous apprenons le cycle de l’eau à l’école, et comment l’océan s’adapte. Mais c’est à peu près tout. Toutes les choses terrestres sont plus faciles à appréhender. L’océan est à la fois invisible, inaccessible et infini – c’est notre horizon. Et c’est en 3D – sa profondeur est un monde inconnu qui a toujours été un mystère. Cependant d’autres l’ont exploré, en raison des ressources qu’il peut contenir. Donc, d’une certaine façon, moins on parle de l’océan, mieux c’est pour les autres, ceux qui exploitent ces ressources, par exemple.

P. C. : Il a toujours symbolisé la liberté, parce que quand on est à 100 km du rivage, qui va vraiment vérifier ? Et il est tout sauf vide. Il suffit d’examiner les voies de transport maritimes, l’extraction minérale, la pêche… Il y a des questions stratégiques, donc, bien que nous ne parlions pas beaucoup de l’océan, c’est un endroit très sollicité.

Denis Lacroix : Et c’est précisément parce que nous connaissons encore si peu nos océans, ses fonctions et ses services que nous sommes si impuissants dans la gestion de ses ressources.

En ce qui concerne la surpêche, par exemple, 30 à 40 % des espèces sont aujourd’hui surexploitées.

P. C. : L’océan a atteint ses limites. Chaque année, il fournit entre 100 et 120 millions de tonnes de poisson, le produit alimentaire le plus vendu dans le monde. Mais au cours des dix dernières années, il a atteint un plateau. Il est vrai que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) rapporte que la consommation moyenne apparente de poisson par habitant est passée d’environ 9 kg par an dans les années 1960 à quelque 20-25 kg aujourd’hui, mais elle inclut maintenant l’aquaculture. Et de nombreuses espèces, comme les anchois et les sardines, sont transformées en farine de poisson pour nourrir l’aquaculture en eau douce. En fait, 30 millions de tonnes de produits de la pêche sont destinés à une multitude d’autres espèces. Dans le cas de la surpêche, il existe toutefois des moyens d’inverser la tendance, comme la reconstitution des stocks en suspendant la pêche pendant un certain temps. Et cela fonctionne : le thon rouge peut être pêché à nouveau en Méditerranée, par exemple. Mais il y a d’autres parties du monde – la mer de Chine, pour n’en nommer qu’une – qui sont peut-être sous pression depuis un certain temps.

Un super chalutier pêchant à 30 milles des côtes mauritaniennes, dans l’océan Atlantique.
Pierre GLEIZES/REA

La pollution, en particulier celle causée par le plastique, est un autre facteur de stress, plus obsédant sur le plan visuel, qui sévit dans nos océans.

A. E. : Le plastique est un facteur de stress majeur pour la biodiversité et les espèces marines. Nous en savons encore très peu à ce sujet. Certains parlent d’un continent de plastique en mer. Ce qui importe vraiment, cependant, c’est ce que cela signifie pour notre chaîne alimentaire. En effet, si ce plastique est assimilé dans des organismes qui sont mangés par les poissons, il nous revient indirectement. La colonisation du vivant par ces particules de plastique aura un impact énorme sur notre santé. Il y a seulement 5 ans, nous pensions qu’il s’agissait de particules inertes dans l’océan. Mais des études montrent qu’il pénètre dans toutes les chaînes alimentaires : du plancton aux poissons, des tortues marines aux oiseaux de mer, le plastique est présent dans tous les organismes marins. Bien que des initiatives soient en cours d’étude pour collecter les déchets de nos océans, il est avant tout de notre responsabilité d’améliorer leur gestion et d’en produire moins, car la pollution risque inévitablement de continuer à augmenter.

P. C. : Il y a des zones de nos océans qui sont totalement des poubelles. Dans l’Adriatique du Nord, par exemple, il y a plus de débris plastiques et de pneus en caoutchouc que de poissons, en terme de tonnage. Toute notre activité humaine se retrouve au fond de nos océans.

D. L. : La priorité donnée au court terme par la plupart des hommes politiques se traduira en fin de compte par des coûts très élevés en termes de pollution, de perte de ressources et des écosystèmes vitaux pour l’humanité. Nous commençons tout juste à prendre conscience de cette incohérence. L’objectif 14[7] du développement durable est maintenant sur le tapis, l’étape suivante est de passer à l’action.

Un oisillon albatros à pattes noires avec l’estomac rempli de plastique gît mort sur l’atoll de Midway, dans le nord-ouest des îles hawaïennes. Chaque année, l’agence enlève environ 20 tonnes de plastique et de débris qui s’échouent dans les eaux environnantes. Dan Clark/USFWS/AP/SIPA

Pourtant, ces fonds marins recèlent une biodiversité inexplorée. La biologiste marine Sylvia Earle a déclaré qu’il était plus facile d’aller dans l’espace que d’atteindre le fond de l’océan.

F. G. : Nous commençons à peine à comprendre la surface de l’océan. La recherche en profondeur est coûteuse et les sous-marins coûtent cher. Les budgets de défense sont plus facilement dépensés pour l’observation spatiale – et la nôtre – que pour les espèces marines. Et pourtant, le fond marin recèle des trésors étonnants. En ce qui concerne les mesures en profondeur et la cartographie, nous n’avons couvert qu’environ 5% de la surface du fond océanique, avec une résolution qui intègre le vivant. Des cheminées hydrothermales au fond de nos océans ont été découvertes très récemment. Et la génomique environnementale sera en mesure de prédire comment les organismes réagissent au niveau génétique aux changements de leur environnement (voir notre chapitre sur les océans Tara).

Selon vous, quelle sera la prochaine étape de la recherche océanographique ?

F. G. : Je pense que les 10 prochaines années se concentreront sur ce que nous appelons la zone benthique des grands fonds – la région écologique la plus basse d’un plan d’eau, à plus de 500 m. Nous devons en apprendre davantage sur l’océan profond, qui est le seul milieu qui régénère l’ensemble du système. Mais c’est extrêmement lent, à l’échelle géologique. Plus on s’enfonce, plus les choses se font lentement – nous sommes à l’échelle de siècles.

P. C. : Il y a une biodiversité incroyable en profondeur, mais elle dépend de la nature du fond marin : il peut y avoir un nombre extrêmement élevé d’espèces dans les plaines abyssales comparé à celui des espèces aériennes, même si dans ce dernier cas, la biomasse est l’une des formes de vie les plus spectaculaires sur terre. En ce qui concerne la génomique, de nouvelles molécules peuvent être utilisées à des fins médicales. Les biopolymères sont hautement thermostables, les enzymes travaillent dans des conditions très dures, et ce sont des trésors que nous venons tout juste de commencer à explorer.

DEEPSEA CHALLENGE Expedition – James Cameron and National Geographic

Le 26 mars 2012, le réalisateur canadien James Cameron a piloté le Deepsea Challenger, un submersible de plongée profonde conçu pour atteindre le fond du Challenger Deep, le point le plus profond de la Terre. Il s’agissait de la deuxième plongée avec équipage à atteindre le Challenger Deep.

Les principaux défis à relever pour préserver cet environnement unique, en termes de biodiversité, de surpêche, de pollution, de transport maritime, d’extraction et de recherche, doivent être relevés au niveau mondial, et pourtant cela s’avère extrêmement difficile. Pourquoi est-ce ainsi ?

F. G. : La première mention de la gouvernance des océans remonte à 1635, lorsque l’Anglais John Selden publia Mare Clausum, qui remettait en question la nécessité de la propriété des mers. Il s’agissait principalement de contrecarrer un texte antérieur d’un Hollandais Hugo Grotius qui prônait la liberté de naviguer et de commercer à travers les mers. Il faut attendre 1973 et la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS) pour trouver l’accord le plus proche que nous ayons d’une « Constitution pour l’océan » : utilisation pacifique de la mer, protection et préservation du milieu marin… Aujourd’hui, cependant, de nombreux acteurs ayant des intérêts spécifiques coexistent, ce qui rend les choses très difficiles. Par exemple, l’ONU a tenu des discussions en juillet dernier sur les ressources génétiques marines. La surface de l’océan est gérée par l’Organisation maritime internationale (OMI) qui est principalement dirigée par des compagnies maritimes, mais son plancher appartient au patrimoine commun de l’humanité – où les Nations Unies sont compétentes par l’intermédiaire de l’Autorité internationale des fonds marins (AIS)[8]. La tendance est de dire que les pays sont désormais responsables de l’environnement, mais qu’il faut un cadre juridique pour les zones qui ne relèvent pas de leur juridiction. Et dans un espace naturel qui n’appartient à aucun État, mais qui est occupé par le secteur privé, que faisons-nous ? En ce moment, ceux qui sont en faveur d’un patrimoine commun pensent qu’il faut l’étendre à tout l’océan. C’est aussi un paradoxe pour les scientifiques, qui ont besoin de la liberté d’étudier dans tous ces domaines. L’un des chapitres du livre propose une solution intermédiaire entre biens et services partagés et patrimoine commun. Il reste encore beaucoup à faire dans les années à venir pour trouver un accord international formel sur les ressources génétiques. Par exemple, la position de l’UE est d’accorder l’accès aux ressources génétiques, tout en promouvant un partage juste et équitable de leurs bienfaits[9].

Ce serait votre solution préférée.

F.G. : Effectivement

L. L. D. : La plus grande zone économique exclusive (Exclusive Economic Zone) du monde, dans l’ensemble des océans, est aujourd’hui placée sous juridiction européenne (15 millions de km2, dont 11 sous responsabilité française). Les Européens ont donc la responsabilité de protéger leur durabilité.

Pour conclure sur une note positive, 24 pays et l’UE ont rédigé un accord qui entrera en vigueur en décembre prochain pour une période de 35 ans : la création de la zone de protection marine (Marine Protected Area) de la région de la mer de Ross, qui couvre 1,55 million de kilomètres carrés au large de l’Antarctique.

F. G. : C’est formidable de voir que de telles choses sont possibles. C’est une écologie fondamentale. La recherche doit embrasser ces projets et y participer, car certains domaines doivent être préservés de l’activité humaine. Joachim Claudet, l’un des auteurs du livre, cite Sigmund Freud, déclarant « qu’une nation dont la richesse repose sur l’exploitation des produits de son sol pourra encore réserver certains espaces de la réserve dans leur état originel et pour la protection contre les changements provoqués par la civilisation ».

A. E. : Et nous commençons seulement à mesurer les conséquences de l’activité humaine sur nos océans. Ces images troublantes d’oiseaux morts avec du plastique dans l’estomac ne sont que la partie visible de l’iceberg. Nous ne comprenons toujours pas pleinement son impact à tous les niveaux. Ce que nous voyons en termes d’événements extrêmes sera la même chose pour ce qui est de la pollution. Cela nous reviendra. Il faut donc appréhender les liens entre tous ces systèmes et ne pas considérer cet environnement comme infini. Nous commençons seulement à saisir le rôle essentiel de l’océan dans la régulation des systèmes terrestres. Donc, en ce qui concerne l’activité anthropique, il est essentiel que nous agissions sur la terre ferme pour sauver nos océans, les poumons de notre Terre.

Notes

[1] Deputy director at Institute of Ecology and Environment (CNRS). Laboratoire techniques, territoires et sociétés (CNRS / École des Ponts ParisTech).

[2] Former Director of the CNRS Institute of Ecology and Environment (INEE), Françoise Gaill is currently Coordinator of the scientific board of the Ocean & Climate Platform.

[3] Coordinator for strategic scanning and foresight analysis at the Scientific directorate of Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (IFREMER).

[4] Senior Scientist at the Institut de recherche pour le Développement (IRD).

[5] The Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) is a scientific and intergovernmental body under the auspices of the United Nations.

[6] Small Island Developing States.

[7] Conserve and sustainably use the oceans, seas and marine resources for sustainable development.

[8] See the chapter The international law of the sea in 2017, page 264.

[9] See the chapter Marine biodiversity law in areas beyond the limits of national jurisdiction, page 266.

Source : CNRS News, Saman Musacchio, 10-04-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

ar le // 25.11.2017 à 07h56

je trouve bien regrettable qu’un article produit par le CNRS, IFREMER et IRD, organismes publics français, ne soit disponible qu’en anglais !

19 réactions et commentaires

  • ar le // 25.11.2017 à 07h56

    je trouve bien regrettable qu’un article produit par le CNRS, IFREMER et IRD, organismes publics français, ne soit disponible qu’en anglais !

      +35

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    • tchoo // 25.11.2017 à 08h56

      visiblement écrit en français et traduit pour publication, donc la version française existe et devrait être disponible,
      n’est ce pas?
      ou somme nous trop crétins les francophones pour y avoir accès

        +7

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    • TuYolPol // 25.11.2017 à 10h43

      À propos d’Ifremer, certains artisans pêcheurs leur en veulent à mort d’avoir mis au point le filet maillant et le pélagique, armes de destruction massive, avec une mention spéciale pour le filet maillant qui permet de remonter du poisson pourri inconsommable. Et d’avoir introduit en Iroise des algues invasives.

        +6

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    • scorpionbleu // 26.11.2017 à 16h57

      Pour leurs directeurs, ceux qui ne parlent pas anglais..sont « out  » !..

        +1

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  • an // 25.11.2017 à 08h21

    (Commentaire de Owen)
    Amha, la menace océanique est plus immédiate que la menace climatique. Les documentaires de JY Cousteau des années 70 ont démarré la prise de conscience. Il n’est pas anodin que ce soit un océanographe, Cousteau donc, sauf erreur de ma part, qui ait fait le premier inventaire des ressources planétaires avec son « Almanach ».
    Des amis mélanésiens me décrivaient l’art de la pêche à la senne, et m’expliquaient que le frigo était en fin de compte dans l’océan puisqu’on pouvait prélever selon ses besoins sans épuiser la capacité reproductive permanente du banc. Quand j’ai expliqué qu’il y a maintenant des chaluts avec filets dérivants de 100 km, ils m’ont regardé comme si j’étais un monstre. On a dû écourter la soirée tellement c’était insupportable pour eux.

    A suivre le projet Ocean Cleanup du très jeune Boyan Slat pour ramasser les plastiques des océans. https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/the-ocean-cleanup-premier-prototype-en-mer-35210/ Vivement l’interdiction mondiale des sacs et bouteilles plastiques, (diverses solutions alternatives sont déjà là), pour éviter (?) le « Demain tous plastifiés ».
    Aussi, l’incontournable Thinkerview de Paul Watson. Une petites partie n’est pas traduite, mais son anglais est facile: il sait expliquer des réalités complexes avec des phrases simples. https://www.youtube.com/watch?v=yh26_9b7IJI

      +13

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  • Grub // 25.11.2017 à 08h24

    La pollution est beaucoup plus problématique que le changement climatique. Le pétrole et le charbon sont après tout d’anciens organismes vivants. Tous les éléments tels que le fluor chlore les métaux lourds et bien d’autres c’est autre chose et ils s’insinuent en grande quantité dans la chaîne du vivant avec des effets délèteres imprévisibles (demain tous crétins en est un exemple)

      +15

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  • Duracuir // 25.11.2017 à 09h15

    Mais il est où? Mais il est où? mais il est où le Claude Alègre la la la la la.
    Franchement, on est trop gentil de ne pas rappeler les propos des uns et des autres. Tact? Pudeur?

      +5

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    • Raphaël // 25.11.2017 à 12h31

      Non, mise à mort médiatique, laissez le reposer en paix…

        +4

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  • Louis Robert // 25.11.2017 à 09h25

    Trop de bavardage!

    « … l’étape suivante est de passer à l’action… »

    Trop de reports d’échéances!

    «  Il est essentiel que nous agissions… “

    Depuis trop longtemps: trop de bavardage, trop de reports d’échéances.

    Trop de laisser-faire.

    « Revanche de Gaïa » (James Lovelock)

      +5

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  • Bayard Jean // 25.11.2017 à 09h28

    Ma remarque ne s’applique qu’à propos du changement climatique, le reste me paraissant digne du plus grand intérêt.

    Claude Allègre a écrit en 2010 un livre intitulé « L’imposture climatique ». On y découvre un avis très réservé sur les conclusions auxquelles se livre le GIEC, comme par exemple cette phrase (page 111) : « Je m’amuse simplement à voir les tenants du GIEC patauger dans leurs contradictions… »

    A certains égards le GIEC me semble contaminé par la politique.

      +8

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    • Haricophile // 26.11.2017 à 00h31

      Claude Allègre comme référence sur le climat…. vous n’avez pas peur du ridicule, je sais bien que ça ne tue plus mais quand même.

        +4

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      • Bayard Jean // 26.11.2017 à 15h32

        @ Haricophile,

        Je ne sais pas si je suis ridicule de croire à ce que dit Claude Allègre, mais vous n’avez pas peur, vous, de paraître prétentieux. Vous ne savez de Claude Allègre que ce qu’en disent ses détracteurs, alors svp taisez-vous.

          +0

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  • TuYolPol // 25.11.2017 à 09h49

    Vous vous rappelez Jo Le Guen ? Depuis avant 1995 il a payé de sa personne pour la protection des océans, ramé au sens propre et figuré, il s’est battu à l’époque de l’Erika, assez seul à ce niveau. J’habitais la presqu’île Guérandaise où l’on faisait face à la pénétration du pétrole, les paludiers ont tout juste réussi à sauver les salines au prix d’une année de coma économique. C’est la première fois que j’ai mesuré à quel point les « infos » racontaient des conneries. Je me disais, eh ben, si c’est comme ça sur tous les sujets, on est mal barré. Ensuite Jo le Guen s’est battu pour l’indemnisation des victimes. Je n’ai pas suivi jusqu’à la fin, ça a duré des années, pour quelques clopinettes.
    Voilà, comme on n’entend plus beaucou parler de lui, je voulais lui rendre un petit hommage.
    Keep It Blue, por favor.

      +15

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  • TuYolPol // 25.11.2017 à 10h50

    Surprise ! Oceanscanner le nouveau projet de Jo Le Guen : 5 mois de dérive et d’observations scientifiques dans les alizés. Un attelage dérivant observera la vie sous la surface. article

      +4

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  • Julie // 25.11.2017 à 12h16

    Artificialisation des sols, en Ile de France, cela concerne seulement 27% des terres artificialisées. Dans ce chiffre, 25% de logements individuels (ô mon beau pavillon!) et moins de 3% de logements collectifs.
    Cherchez l’erreur
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-magazine-de-la-redaction/des-terres-ou-des-hypers-quand-la-ville-gagne-sur-la-campagne

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  • Raphaël // 25.11.2017 à 12h39

    L’introduction semble faire d’emblée un lien entre le renforcement des ouragans et le réchauffement climatique, même si l’auteur est assez habile dans ses contorsions sémantiques pour ne pas le dire. Il n’existe en effet aucune étude scientifique le prouvant. C’est très malhonnête pour un scientifique de tenir ces propos alambiqués et vagues qui tiennent plus de l’avis personnel que du fait avéré. Le reste est à l’avenant malheureusement.

      +3

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  • Brigitte // 25.11.2017 à 19h17

    Pour la première fois sans doute dans l’histoire de la vie, l’espèce humaine est en mesure de commenter en direct sa propre disparition. Ah si les dinosaures avaient pu parler….

      +5

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    • Raphaël // 26.11.2017 à 02h10

      Est-ce un mal finalement ? Je veux dire, nous l’aurons bien cherché !

        +1

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  • jonn // 26.11.2017 à 06h03

    Un début de solution radical mais efficace : interdiction des plastiques chimiques (il y a des alternatives bio dégradables), interdiction de la consommation de viande et de poisson (la nourriture végétalienne est non seulement viable mais meilleure pour la santé).

    Il y a des alternatives à tous les comportements nocifs pour l’homme et la planète, il suffit de faire une révolution coopernicienne (faire tourner l’argent autour de l’homme et de la planète et non plus le contraire).

      +1

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