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10.décembre.201610.12.2016 // Les Crises

[Vidéo] La mondialisation nous a-t-elle tous rendu plus pauvres ?

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Source : Boursorama, 06/12/2016

Face à ce que certains dénoncent comme les ravages du libre échange et de la globalisation sauvage, quel regard porter sur la mondialisation ? Quels sont les gagnants et les perdants ? Qui s’est appauvri depuis 25 ans ? L’analyse d’Olivier Berruyer, auteur du blog les-crises.fr. Ecorama du 6 décembre 2016 présenté par David Jacquot, sur Boursorama.com.

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Source : Boursorama, 06/12/2016

Commentaire recommandé

Basil Hique // 07.12.2016 à 06h55

La course au gros PIB est avant tout une course à l’échalotte.
D’une part il entraîne un recours massif à l’endettement, par nature impossible à rembourser du fait des mécanismes monétaires.
D’autre part il nécessite d’être toujours plus productif et sous pression, d’où la consommation record d’anti-dépresseurs et de sédatifs dans nos pays « développés ».
Enfin, et ça a déjà été rappelé dans d’autres commentaires, les effets de cette course au PIB sur l’environnement sont catastrophiques.

Ainsi, ce qu’on présente comme un objectif de société vertueux n’est, dans les faits, qu’un instrument d’aliénation des masses. Belle manipulation, ce PIB…

Le PIB n’est pas le bonheur, loin de là. Ne comptez pas sur moi pour le faire croire à mes enfants.

44 réactions et commentaires

  • BEOTIEN // 07.12.2016 à 03h11

    Bravo, beau boulot. A quand les mêmes en $ constants. Ou mieux en pouvoirs d’achat et assortis d’indice de Gini*. Pcq s’il est peu douteux que mesurée en masses circulantes la globalisation offre un bilan « globalement positif » reste à démontrer si elle a réellement profité à ceux qui en avaient le plus besoin. D’autant que les effets pervers, à commencer au plan environnemental, sont calamiteux.

    Et pour avoir beaucoup espéré des vertus de l’ouverture à tous crins, devant les dégâts générés et les souffrances engendrées je suis plus que dubitatif.

    * on doit trouver ça du côté du PNUD

      +25

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  • Chromakey // 07.12.2016 à 03h58

    Très intéressante perspective, merci.

    Petite erreur dans le titre du premier graphique : de 1960 à 2011 tandis que la légende commence en 1990.

      +7

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  • Renard // 07.12.2016 à 04h37

    Merci, belle conférence sur un sujet crucial s’il en est..

    Tant que la question de la mondialisation ne sera pas considérée par les médias comme la question principale, nous ne vivrons pas en démocratie.

      +9

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  • pascalcs // 07.12.2016 à 05h26

    La « mondialisation » est un terme passe-partout et qui ne signifie rien. Ces dernières 30 années ne sont en rien un épisode exceptionnel dans l’histoire économique du monde. les grandes époques colonisatrices étaient en soi et dejà un mouvement mondialisateur . La question devrait plutôt porter sur les bienfaits réels ou non du néo-libéralisme économique comparés à ceux obtenus avec d’autres systèmes ou logiques ayant ou pouvant exister et dont les résultats sont tout aussi mesurables et significatifs sur la baisse de la pauvreté. La question centrale restant, bien entendu, la répartition de ces richesses produites et non la simple mesure d’un PIB/habitant, décorrélé des effets inflationnistes et qui, au final, ne révèle rien.

      +54

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    • Geoffrey // 07.12.2016 à 08h04

      Natacha Polony a proposé l’usage du mot globalisation – une standardisation de nos productions, à distinguer de la simple mondialisation (commerce mondial).

      Geof’

        +9

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      • Marius Tarlo // 07.12.2016 à 08h49

        Une explication par F. Lordon :
        https://www.youtube.com/watch?v=wkBYYSxf2N8

        « Processus de déréglementation généralisée de tous les marchés »

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        • JMD // 07.12.2016 à 19h43

          Le tournant des années 80 qui initie la mondialisation contemporaine est bien un processus de déréglementation. Processus qui a pour but de favoriser la circulation à travers la planète des composants de l’économie et de son support financier : libre circulation des capitaux, des biens, des services et des individus.
          Sur la double base du libéralisme et de l’économie de marché, la liberté d’établissement des entreprises (et libre circulation de leurs collaborateurs) dans la région de leurs choix permet de maximiser la rentabilité des investissements.

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      • André // 07.12.2016 à 09h37

        Moi je propose « américanisation » à la place de « mondialisation…

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        • Amsterdammer // 09.12.2016 à 17h33

          C’est une appellation qui embrouillerait les choses et évacuerait complètement la nature du phénomène : l’expansion du système capitaliste à l’ensemble de la planète et à l’ensemble des aspects de la vie humaine.
          Or le capitalisme n’est pas spécifiquement américain, ni même anglo-saxons (ou protestant). Pour mémoire, il est né dans l’Italie médiévale tardive.

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    • Tonton Poupou // 07.12.2016 à 11h09

      Dès sa naissance (environ 1850) le capitalisme – tel qu’on le connait encore aujourd’hui – a dogmatisé le concept de « mondialisation ». D’ailleurs Karl Marx dans le Manifeste du Parti Communiste, écrit à peu près à la même époque, consacre deux paragraphes à la « Mondialisation » et précise explicitement que le capitalisme est à vocation mondialiste et peut pas être autrement.

        +10

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  • Basil Hique // 07.12.2016 à 06h55

    La course au gros PIB est avant tout une course à l’échalotte.
    D’une part il entraîne un recours massif à l’endettement, par nature impossible à rembourser du fait des mécanismes monétaires.
    D’autre part il nécessite d’être toujours plus productif et sous pression, d’où la consommation record d’anti-dépresseurs et de sédatifs dans nos pays « développés ».
    Enfin, et ça a déjà été rappelé dans d’autres commentaires, les effets de cette course au PIB sur l’environnement sont catastrophiques.

    Ainsi, ce qu’on présente comme un objectif de société vertueux n’est, dans les faits, qu’un instrument d’aliénation des masses. Belle manipulation, ce PIB…

    Le PIB n’est pas le bonheur, loin de là. Ne comptez pas sur moi pour le faire croire à mes enfants.

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    • 4KBlademaster // 07.12.2016 à 10h09

      Article intéressant qui date de quelques temps déjà sur le « PIB : indicateur synthétique de la misère intellectuelle ». A lire ^^ !

      http://www.pauljorion.com/blog/2012/05/03/pib-indicateur-synthetique-de-la-misere-intellectuelle-par-bertrand-rouzies-leonardi/

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    • PatateMystere // 07.12.2016 à 13h42

      Je désapprouve complètement. Parler de PIB c’est bien gentil mais c’est comme parler d’état, ça dépend de ce que l’on y met dedans.

      Le PIB c’est un indicateur. Le PIB c’est au final la somme des salaires et ça dépend bel et bien de ce que l’on met dans les salaires en question. On peut y mettre plus de productivité sans tenir compte de l’environnement ou on peut y mettre le salaire d’un agriculteur qui fait de la permaculture. On peut y mettre un salarié de Monsanto comme on peut y mettre une médecin hospitalier.

      Derrière le PIB il y a la question de qu’est ce que l’on produit et comment et par qui. La transition énergétique c’est des milliers d’emplois durables dans tous les sens du terme et c’est par conséquent des points de PIB en plus, mais sans détruire la planète.

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      • bats0 // 08.12.2016 à 06h00

        Heu…, la transition énergétique représente quelle production dans celle de la production mondiale ? Et puis, par exemple, les panneaux solaires, quels sont les coûts réels de fabrication, leur durée de vie, comment sont-ils classés dans le recyclable. Pour l’instant, malheureusement, on n’a pas trouvé mieux que la silice pour capté les rayonnements solaires.
        Non, je pense qu’on se plante une fois de plus avec la transition énergétique (voir le site manicore.com de Jean-Marc JANCOVICI); pour le moment, je pense qu’il faut moins et mieux consommer en règle générale, ce qui devrait diminuer nos productions énergétiques, en attendant de trouver des solutions de développement énergétique moins polluantes par rapport à l’environnement, et moins coûteuse par rapport à nos ressources terrestres.
        Sinon, très bon travaille d’Olivier (comme dit précédemment, ces pages traitant à travers des chiffres réels sur ces sujets divers que sont l’évolution des sociétés civiles, par exemple, sont de très grande qualité).

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    • V_Parlier // 07.12.2016 à 23h11

      « Le PIB n’est pas le bonheur, loin de là. Ne comptez pas sur moi pour le faire croire à mes enfants. »
      -> Il en est de même pour moi. Mais ça n’enlève rien à la prestation d’O.B. que je trouve tout à fait équilibrée. Le PIB est le moyen de répondre aux néolibéraux dans leur langage, mais il ne parle pas que de ça!

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  • Gobin // 07.12.2016 à 08h01

    Bonjour,
    Tres bon boulot, mais ne serai il pas interessant de mettre ces courbes en regard de l evolution de la production/gaspillage/pollution mondial (je ne suis pas economiste et ne sais pas si c’est possible, il faudrait ramener la pollution le gaspillage et autres grandeurs en « pib »)… Car de mon point de vue, la critique principale du mondialisme ne vient pas du fait qu il y aurait ou pas d ‘enrichissement general mais dans la maniere dont cela est fait: si pour enrichir tout le monde de presque rien on pollue la terre sur des centaines/milliers d annees et on epuise toutes les ressources on ne peut pas considerer que ce soir un enrichissement…

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    • jim // 07.12.2016 à 12h44

      Effectivement, il convient de comprendre le mélange de la crise économique et de la crise écologique et ce qui le rend désormais explosif.
      C’est ce que fait de façon remarquable François Chesnais ici: http://wp.me/p5oNrG-u9N

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  • Babar // 07.12.2016 à 10h30

    Excellent intervention, en effet, mais comme plusieurs auteurs de commentaires, je m’interroge sur les raisons qui font que depuis le club de Rome et les années 70, début de la prise de conscience des limites planétaires à la croissance, les pays de l’OCDE se sont tournés vers l’économie la plus inégalitaire, la plus gaspilleuse, la plus contagieuse au plan mondial et la moins humaniste qui soit: le néolibéralisme?
    Certes ce n’est pas totalement nouveau, à la charnière du 19/20ème siècle on parlait de « darwinisme social » (pauvre Darwin), mais alors que la planète est en souffrance l’adoption de cette économie mortifère pour la vie, n’apparait elle pas comme scier la branche sur laquelle nous sommes assis? Notre « gros cerveau » nous conduirait il à une autolyse sociale?

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    • LS // 07.12.2016 à 11h33

      Oui, c’est un des points aveugle des « discussions d’experts » aujourd’hui.
      J’adhère à la réponse de JC. Jancovici et G. Giraud sur le sujet.
      http://www.manicore.com/documentation/petrole/petrole_economie.html
      http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/04/19/gael-giraud-du-cnrs-le-vrai-role-de-lenergie-va-obliger-les-economistes-a-changer-de-dogme/
      (pour des références plus techniques de G. Giraud –> Google : « gael giraud pétrole »)

      Dans un monde de croissance en régression, le seul moyen qu’à une aristocratie économique et technocratique de maintenir son train de vie et son influence, c’est la montée des inégalités.

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    • DF // 07.12.2016 à 11h43

      Je vous invite à visionner les travaux de Jean-Baptiste Fressoz, historien des techniques. Il montre que la prise de conscience des limites planétaires ne date pas d’hier, ni même encore des travaux du club de Rome, et que l’entrée dans l’anthropocène n’était pas fortuite, mais délibérée. La question est plutôt de savoir qui a décidé, et pourquoi, et donc pour en sortir, comment installer un rapport de force politique qui le permette.

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  • christian gedeon // 07.12.2016 à 10h39

    Ce genre d’étude en courbes et stats ne veut rien dire,est dénué de sens ,en fait.Le PIB croît? Et alors? Il n’est pas réparti par tête d’habitant que je sache!Pour simplifier,le PIB est un chiffre d’affaires…une entreprise peut faire croître son chiffre d’affaires,tout en faisant des pertes…et à terme ,mourir.Sans « bénéfice social ,la croissance du PIB est une illusion absolue.Et pire encore,un mensonge. Mondialisation ou pas mondialisation,telle n’est pas question. Equité et juste répartition,telle est la seule vraie question.

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    • V_Parlier // 07.12.2016 à 23h03

      « en fait.Le PIB croît? Et alors? Il n’est pas réparti par tête d’habitant que je sache! »
      -> Il n’est pas prétendu que le PIB est l’argument magique. En revanche s’il résulte du travail des gens dans le pays il veut dire quelque chose.

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  • Charles Daraya // 07.12.2016 à 10h43

    La croissance du monde a toujours été le leviers pour vendre ici la globalisation
    Question: un responsable polirique défend t il le monde oû ses concitoyens ?
    Qyestion 2: la productivité de la croissance du pib.
    Il faudrait rapporter ces données aux dettes accumulées.
    Le tableau serait autre.

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  • LS // 07.12.2016 à 10h49

    Bon boulot qui répond imprécisément mais correctement à une question qui ne pose le problème qu’en termes de pouvoir d’achat par nation mais qui laisse de coté les inégalités (malgré les tentatives d’Olivier) et la soumission politique de ces nations.

    La mondialisation : segmentation du système productif, liberté de flux (passifs et actifs patrimoniaux, biens et sces, hommes), soumission politique des états (Lois et normes), transfert de souveraineté démocratique à des instances technocratiques transnationales.
    Le protectionnisme : son contraire.
    La mondialisation, continuation du colonialisme par d’autres moyens ? Je le crois.

    Ceci dit, tous les protectionnismes cités ci-dessus, peuvent être mis en place séparément. Le moins important (yc pour le prolétariat) mais le plus traité médiatiquement, c’est le protectionniste sur les flux de biens et sces. Il devrait être réservé aux secteurs jugés vitaux ou, comme mesure provisoire, pour contrôler une transition productive.

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  • Bayard Jean // 07.12.2016 à 10h52

    Le titre de l’article est ambigu. Pourquoi « tous pauvres » ? Pourquoi pas « tous pauvres, sauf les riches et dans quelles proportions » ?
    Ce qui évidemment est plus difficile.

      +2

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  • Olivier MONTULET // 07.12.2016 à 11h44

    Le PIB ne signifie pas grand chose. Il serait déjà plus utile de savoir comment le PIB est redistribué entre les différentes classes économiques des pays.

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  • Olivier MONTULET // 07.12.2016 à 12h16

    La Russie a vu son PIB se redressé uniquement à cause du changement de politique. Entre 1989 (chute de l’URSS) les USA et l’UE ont imposé à la Russie des mesures néolibérales. L’économie s’est effondrée (voir la courbe). Poutine est arrivé au pouvoir et a abandonné cette politique (ce qui a provoqué d’ailleurs les tensions entre l’occident et la Russie d’où le redémarrage par les occidentaux de la guerre froide notamment par l’implantation de missiles nucléaires en Pologne). Mais une fois cette politique néolibérale abandonnée la croissance du pays a redémarré (au grand dame des occidentaux et en contre-démonstration des soi-disant bienfaits du néolibéralisme). La courbe s’infléchit en fin de cycle par le fait de la chute des cours pétroliers.

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  • Scytales // 07.12.2016 à 12h32

    L’évolution de la Russie visible sur le premier graphique est impressionnante.

    Tout aussi impressionnante est l’évolution du RNB russe en parité de pouvoir d’achat (une mesure qui corrige la valeur nominale du dollar selon le taux de change avec la monnaie locale de l’Etat pour refléter le pouvoir d’achat d’un dollar fictif en monnaie locale) dont on peut prendre connaissance sur Google Public Data : http://www.google.com/publicdata/explore?ds=d5bncppjof8f9_#!ctype=l&strail=false&bcs=d&nselm=h&met_y=ny_gnp_mktp_pp_cd&scale_y=lin&ind_y=false&rdim=region&idim=country:DEU:RUS:FRA:ITA:GBR&ifdim=region&tstart=660524400000&tend=1449442800000&hl=fr&dl=fr&ind=false

    Toutes les données concernant la Russie ne sont pas aussi impresionnantes mais, clairement, il se passe quelque chose à l’est du continent depuix quinze ans, quelque chose que les médias n’ont pas vu. Le continent européen s’est à nouveau polarisé autour de l’Allemagne, à l’Ouest, et la Russie, à l’Est, dont les possibilités d’action se sont considérablement accrues.

    Et cela explique, à mon avis, bon nombre d’événemets récents, en premier lieu la crise ukraino-russe, qui peut être vu comme le prétexte et le moyen d’un coup de frein au développement russe.

      +7

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  • Gribouille // 07.12.2016 à 13h20

    Je note qu’il n’a pas été fait mention du rôle de la transition démographique dans l’amélioration du niveau de vie des populations.
    La transition démographique a une une influence positive sur la croissance car 1) cela se traduit dans un premier temps, proportionnellement, par une augmentation du nombre de personnes en âge de travailler dans la population, 2) moins d’enfants par famille, signifie aussi que les sommes qui étaient dévolues à les nourrir vont permettre de dégager une épargne pour financer la première vague d’investissements nécessaire au décollage (ça peut être plus d’années d’études pour les enfants ou l’achat d’un petit matériel dans l’agriculture).

    La conséquence au final est d’attribuer à la mondialisation ce qui est du ressort de la démographie. D’où la nécessité de regarder continent par continent, la période de décollage par rapport à la baisse du nombre d’enfants par femme.

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  • Au sud de nulle part // 07.12.2016 à 14h04

    Après avoir entendu le présentateur je me dis que je suis vraiment stupide. J’ai complètement échoué à profiter de la mondialisation puisque je n’ai jamais acheté de smartphone. Si seulement on m’avait dit avant… Je verrais sans doute le monde autrement aujourd’hui.

      +9

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  • Pinouille // 07.12.2016 à 15h15

    Petite nuance sur les commentaires d’OB dans la vidéo, qui indique que les pays dont la courbe est plate ont vu leur richesse stagner. Sauf erreur de ma part, leur richesse a progressé au même rythme que les pays développés. C’est peu, mais ce n’est pas rien.

    Ceci dit, un grand merci à OB pour ce type d’analyses, que je souhaite plus nombreuses.

      +2

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  • Spiridon // 07.12.2016 à 15h21

    A regarder les courbes de près la grande majorité des pays voit son PIB/hab décroître ou stagner. Hormis la Chine et la Russie. La Russie pour les raisons de sabotage que l’on connaît entre 1991 et 1999. La Chine effectivement grâce à une quantité mirifique et continue d’investissements étrangers, faits avant tout par les Taïwanais et les chinois d’outre-mer (donc une globalisation limitée, particulière). Mais qui partait aussi de particulièrement bas. Elle a retrouvé son PIB de 1949 en 1990 quasiment. Toutes les années strictement communistes pour rien.

      +1

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    • red2 // 08.12.2016 à 11h37

      « Elle a retrouvé son PIB de 1949 en 1990 quasiment. »

      C’est une blague ? Etre anticommuniste est une chose, raconter n’importe quoi une autre…

        +2

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  • Pinouille // 07.12.2016 à 15h31

    Les critiques du PIB dans les commentaires ci-dessus, ne sont pas sans fondement, certes. Mais le PIB reste tout de même une mesure économique tangible. Le PIB n’est pas l’alpha et l’oméga, mais il n’est pas rien pour autant.
    Il y a certainement des exceptions, mais quand le PIB/habitant d’un pays augmente, on peut s’aventurer sans trop de risque à déduire que le niveau de vie dudit habitant s’améliore.

    Les stats suivantes montrent l’évolution de l’indice du développement humain: http://hdr.undp.org/en/data

    Hollande avait raison: ça va mieux (et pas qu’en France)

      +2

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  • Pinouille // 07.12.2016 à 15h41

    Mais amha, ça ne va pas continuer longtemps (et pas qu’en France non plus) car l’économie mondiale sera rapidement rattrapée par ses dettes.

      +3

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  • Olivier MONTULET // 07.12.2016 à 17h43

    La Russie a vu son PIB se redresser uniquement à cause du changement de politique. Entre 1989 (chute de l’URSS) les USA et l’UE ont imposé à la Russie des mesures néolibérales. L’économie s’est effondrée (voir la courbe). Poutine est arrivé au pouvoir et a abandonné cette politique (ce qui a provoqué d’ailleurs les tensions entre l’occident et la Russie d’où le redémarrage par les occidentaux de la guerre froide notamment par l’implantation de missiles nucléaires en Pologne). Mais une fois cette politique néolibérale abandonnée la croissance du pays a redémarré (au grand dame des occidentaux et en contre-démonstration des soi-disant bienfaits du néolibéralisme). La courbe s’infléchit en fin de cycle par le fait de la chute des cours pétroliers.

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  • Maxalex // 07.12.2016 à 19h56

    L’argument du « aujourd’hui, ça va mieux, tout le monde possède un smartphone ou une télé HD financée sur 24 mois m’horripile au plus haut point.
    Aujourd’hui, si vous n’avez pas un soutien financier familiale ou autre, vous êtes un locataire pour tout et n’importe quoi. La moindre galère vous met dans le rouge immédiatement et ainsi commence la valse des menaces et des pénalités de retard.
    Mes grands parents paternels et maternelles sont rentrés d’Algérie à poil, 10 ans plus tard ils étaient propriétaires de leur maison (couvreur et femme de ménage pour les uns et chauffeur poids lourd / femme au foyer pour les autres). Mes parents étaient propriétaire à crédit d’une maison, de 2 véhicules et d’une caravane à 30 ans (fonctionnaire les 2, aujourd’hui ils profitent de leurs retraites). Moi je n’ai rien à moi et ça fait 25 ans que je bosse avec une période de 8 mois de chômage il y 8 ans, je termine de rembourser mon dernier créancier le mois prochain.
    Bref, si t’as pas de mise de départ, tu deviens une vache à lait pour les possédant.
    Oui j’ai un smartphone parce que de toute façon je ne peux devenir propriétaire de rien, ni plus ni moins.

      +14

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  • David D // 07.12.2016 à 20h28

    Sur le pouvoir d’achat, il me semble absurde de parler des smartphones (je n’en ai pas d’ailleurs), d’internet, des portables, des ordis. Ces outils ont une durée de vie limitée ou en tout cas sont renouvelés, il faudrait penser aussi à lier au pouvoir d’achat les niches à obsolecence programmée qui font que ça ne libère pas de l’argent pour autre chose. Surtout, l’ouverture infinie qu’offre l’internet ou tout équivalent ne vient que d’un pouvoir d’achat plancher initial. Un chômeur, un mec au RSA n’a pas d’office l’ordi chez lui et doncl’infini de la culture. Ceux qui l’ont s’en servent-ils optimalement ? Autre bonne question. Le pouvoir d’achat ça doit être la bouffe, les transports, le fait d’avoir du patrimoine, d’avoir une maison à soi, d’avoir la possibilité d’épargner, d’aller en vacances. Certes, la technologie permet d’aller à l’autre bout du monde en vacances. Mais, l’argent qui reste dans les poches après chaque dépense. Pour la zone euro, moi mon constat est clair…

      +4

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  • Louis // 07.12.2016 à 20h55

    L’avenir c’est le BNB. Le bonheur national brut, saine valeur du royaume du Bhoutan. Un indice basé sur l’argent mais également sur la promotion de la culture locale, le respect de la nature et la probité des dirigeants.

    J’aime beaucoup !

      +6

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  • lois-economiques // 07.12.2016 à 23h00

    La cause de la montée de la pauvreté est parfaitement expliquée par la théorie de Marx concernant la baisse tendancielle des profits. Tout autre explication n’est pas fondée car comporte de nombreux contres exemples ce qui n’est pas le cas de la théorie de Marx.
    Il faudrait se demander pour qu’elles raisons la théorie de Marx est ce point méconnue laissant la place à plein d’hypothèses farfelues.

    Prenez le Monopoly, tout le monde au début a le même patrimoine et le même revenu, mais dès qu’il y a une rupture d’équilibre « l’argent engendrant de l’argent », le déséquilibre s’aggrandit jusqu’à ruiner tout le monde.
    C’est le même principe dans le monde capitaliste.
    La seconde guerre mondiale a réinitialisé le jeu capitalistique un peu comme le début du Monopoly.
    Pendant 30 années, les déséquilibres se sont contitués mais comme au Monopoly cela, au début, ne se voie pas.
    Puis cela s’accélère au fure et à mesure.
    Les dettes abyssales de nos jours sont la conséquence de ces déséquilibres.
    C’est le jeu capitalistique qui ne fontionne pas.
    C’est la règle l’argent engendre l’argent qui fait que le jeu s’auto déséquilibre, inévitablement, structurellement.

      +11

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    • Martin // 08.12.2016 à 19h22

      La théorie libérale (la vraie…) rend tout aussi bien compte de l’effondrement en cours puisqu’elle pointe comme « particulièrement néfaste » toute situation de monopole ou d’oligopole. Tant que les groupes en situation monopolistiques ont été démantelés (Etats Unis) ou nationalisés (France) le système a globalement fonctionné. La « dérèglementation » (c’est à dire en pratique la possibilité laisser aux entreprises « leaders » d’utiliser toutes les techniques prohibées par les libéraux -rétention d’innovation, ventes à pertes etc.) s’est traduite par la constitution quasi-immédiate d’entreprises en situation de monopole -national, puis mondial – faisant exploser tout le tissus productif et interdisant l’entrée de nouveaux concurrents. Avec pour résultat une « rente » à vie, de plus en plus importante, pour les actionnaires des « majors » et un prélèvement sans cesse croissant sur les « forces vives » du reste de l’économie. Et accessoirement la « fin du politique », aucun état n’ayant les capacités de contrer, ni même de négocier, avec Google, Apple etc.

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      • lois-economiques // 08.12.2016 à 19h46

        Absolument pas c’est même tout le contraire.
        La situation monopolistique que vous décrivez est négligeable d’un point de vue économique.
        Sans prétende du tout être un représentant de la classe moyenne ce que je « donne » aux GAFA est absolument dérisoire par rapport au cout de mon loyer, de ma voiture de mes dépenses en nourriture et enfin de mes dépenses liées aux congés.
        Et je pense que beaucoup sont dans le même cas.
        En revanche le coût de la concurrence mondialisée lui est phénoménale, les dépenses publicitaires sont évaluées dans le monde à 1 000 milliards de $ (et se retrouvent donc dans tous les postes de dépenses) à ceci vous ajoutez les dépenses marketing, le « big data », les dépenses « reportting », et les pertes et faillites des concurrents qui n’ont pu suivre…..
        Mis bout à bout cela c’est l’expression concrète de la baisse tendancielle des profits.

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  • Moi // 08.12.2016 à 18h45

    Des études de l’OCDE ont déjà largement montré que la mondialisation a bénéficié à la classe moyenne des pays pauvres et à la classe supérieure des pays riches. Elle n’a pas eu de conséquences négatives sur le niveau des pauvres dans les pays riches mais elle est en train d’y laminer la classe moyenne.
    Autrement dit, et cela semble évident, la mondialisation étale les inégalités à l’échelle mondiale. A court terme, cela signifie pour nos sociétés occidentales qu’on se rapproche des inégalités qu’on connait dans le tiers monde. Dans des pays comme la Chine, c’est l’inverse, ils se rapprochent de notre distribution des richesses.
    Pour faire simple: chez nous c’est une régression sociale.

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  • Raoul // 12.12.2016 à 01h44

    Il y a quelque chose qui me gêne. D’une part, il y a des courbes qui montrent l’évolution du PIB par grandes régions. Puis, on pose une question : « la mondialisation nous a-t-elle rendu plus pauvres » en postulant que si le PIB augmente, c’est grâce à la mondialisation (ou, au moins, en laissant entendre qu’elle ne nous a pas appauvri).

    Cela ne va pas. Il n’y a rien qui prouve que l’augmentation du PIB est effectivement liée à la mondialisation. On pourrait tout à fait considérer que l’évolution du PIB n’est pas ce qu’elle aurait dû être et que la mondialisation a considérablement freiné son augmentation qui aurait été bien meilleure avec un système économique différent. Ou encore tirer la conclusion que la mondialisation n’a pas appauvri les pays au point de faire baisser leur PIB. Etc.

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