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8.septembre.20168.9.2016 // Les Crises

Le contrat « zéro heure », une spécificité britannique qui séduit, par Léa Surugue

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Admirez la propagande d’un journal financier…

Cela relativise aussi les chiffres du chômage anglais…

Source : Les Echos, Léa Surugue, 07/01/2015

Près de 1 million et demi de salariés ont signé un contrat « zéro heure » au Royaume-Uni, ce qui confère plus de flexibilité à l’entreprise. Le modèle est cependant vivement critiqué par les syndicats.

À l’occasion des élections législatives qui débutent le 7 mai en Grande-Bretagne, focus sur les contrats « zéro heure », qui se sont multipliés en Grande-Bretagne sous l’impulsion de David Cameron.

Appeler les employés pour travailler seulement quand l’entreprise en a besoin, et les payer seulement pour le nombre d’heures effectuées. Au Royaume-Uni, ce type de contrat dit « zéro heure » est en plein essor depuis 2008. Dans le pays, 1.4 millions de salariés seraient concernés, d’après les estimations du Trade Union Congress (TUC), la fédération nationale des syndicats.

En vertu de ces contrats, les employeurs n’ont pas d’obligation de leur donner des heures de travail chaque semaine, mais les employés ne sont pas forcés d’effectuer les heures demandées. Cet arrangement suppose néanmoins que plusieurs principes du droit du travail britannique, définis dans le Employment Rights Act de 1996, soient respectés. Les employés ont donc la garantie de toucher le salaire horaire minimum (environ 7.70 euros/heure), et quand ils travaillent, les employeurs doivent se porter garants de leur sécurité. De plus, les travailleurs ont droit à un congé annuel payé.

La précarité augmente

En ne fixant aucun horaire, les contrats « zéro heure » sont avant tout très flexibles, ce qui a séduit de nombreuses d’entreprises. Ceux-ci recherchent avant tout une plus grande souplesse d’organisation pour gérer le coût du travail, alors qu’ils sont de plus en plus touchés par les mesures d’austérité du gouvernement de David Cameron.

Si ces contrats sont populaires auprès des patrons, ils suscitent aussi la polémique dans le pays. 13% des employeurs britanniques ont recours aux contrats zéro heure, une proportion qui passe à 45 % dans l’industrie de la restauration et du logement, où les horaires de travail doivent être particulièrement souples. Mais, tendance nouvelle depuis 2008, de plus en plus de contrats « zéro heure » sont aussi utilisés dans le secteur public, en particulier dans l’éducation (35%) et dans la santé (27%).

D’après les données du TUC, les travailleurs en contrat « zéro heure » gagnent en moyenne 118 £ par semaines (239 euros) pour les heures effectuées, contre 479 £ (610 euros environ) en moyenne pour les personnes en contrat fixe. Au-delà ces différences de revenu hebdomadaire, les postes en contrat « zéro heure » sont caractérisés par une plus grande précarité, qui empire chaque année. Ainsi, en 2008, 19% de ces travailleurs n’arrivaient pas à trouver un emploi en contrat plein temps. Ils sont 41% aujourd’hui.

Des conséquences incertaines

Lire la suite sur : Les Echos, Léa Surugue, 07/01/2015

zero-heures

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Louis Robert // 08.09.2016 à 03h15

Manifestement, ce type de contrat est beaucoup trop généreux; il ruine les employeurs.

Par souci d’harmonie, je propose qu’invoquant le 49,3, le gouvernement français adopte une loi dite du « contrat de travail à salaire négatif ». Seul un employé qui paie pour travailler parvient, à long terme, à saisir la véritable grandeur de l’Arbeit!

118 réactions et commentaires

  • Silk // 08.09.2016 à 01h21

    C’est la technique que m’avait soufflé mon prof de philo :
    Présenter une thèse (qu’on va dézinguer)
    Présenter l’antithèse (le dezingage)
    Faire une conclusion reprenant les éléments du dezingage …

    Quel foutage de gueule :
    Alors que d’un côté  » Ainsi, en 2008, 19% de ces travailleurs n’arrivaient pas à trouver un emploi en contrat plein temps. Ils sont 41% aujourd’hui. »

    Quelques lignes plus tard il est dit
    « Un contrat « zéro heure » peut aussi être accepté comme deuxième emploi pour compléter un salaire peu élevé ou un mi-temps. »

    Dès lors, si on ne connaît pas le nombre d’heure à effectuer on ne peut pas prendre un « 0 heure » flexible pour compléter un mi-temps ou salaire pas assez élevé : ces 2 derniers ont un nombre d’heure indiqués dans le contrat, à l’inverse de l’imprévisibilité des contrat 0h.

    Et les médecins qui attendent dans leurs voitures une intervention à domicile, ne sont pas payé pour le trajet mais uniquement pour le temps de soin.
    Ils finissent par passer une nuit de garde/astreinte et être payé 5 interventions, soit environ 1h30 à 2h de travail après 8-10h de travail (l’astreinte et etre à disposition font pourtant parti du travail, enfin chez nous …)

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    • bourdeaux // 08.09.2016 à 10h06

      « si on ne connaît pas le nombre d’heure à effectuer on ne peut pas prendre un “0 heure” flexible pour compléter un mi-temps  » : vous ne tenez pas compte d’un élément qui me semble important, c’est que ces contrats 0H n’engagent pas l’employé qui peut décliner « l’invitation » quand cela lui plait. A mon avis ces contrats sont une réplique de l’inscription dans une agence d’intérim, tout simplement, avec cette différence : l’employeur ne paye pas d’intermédiaire.

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      • PierreH // 08.09.2016 à 13h14

        J’imagine que l’employeur sera très compréhensif en cas de refus de votre part et renouvellera votre contrat le sourire au lèvres si vous vous avisez de refuser deux ou trois fois…

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        • bourdeaux // 08.09.2016 à 13h29

          Exact, mais là encore, quelle différence avec une agence d’intérim ?

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          • Catalina // 08.09.2016 à 14h15

            une agence d’intérim ne vous empêche pas de travailler ailleurs.

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            • bourdeaux // 08.09.2016 à 16h43

              je n’ai pas d’info sur ce point ( le fait que ce contrat interdirait de travailler ailleurs), mais cela me semble sidérant. Vous avez une source pour étayer cette affirmation ?

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            • Wilmotte Karim // 09.09.2016 à 12h43

              to@bourdeaux
              Le contrat « 0 h » n’interdit pas expressément de travailler ailleurs.
              Mais c’est la conséquence.

              Le contrat « 0h » permet à l’entreprise de pouvoir faire appel au travailleur exactement quand elle a besoin d’une machine humaine et pour le temps précis où elle a ce besoin.

              Si vous n’êtes plus disponible…

              Alors, oui, sur papier, c’est équilibré.
              Et puis, il y a le monde de « l’entreprise ».

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            • Julien // 09.09.2016 à 13h09

              @Wilmotte Karim

              Donc…. précisément comme une agence d’interim.
              De nombreuses personnes en France cessent d’être appelées par des agences d’interim après un ou deux refus.
              « Le monde de l’entreprise ».

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            • Wilmotte Karim // 09.09.2016 à 15h50

              to@Julien
              Si vous avez obtenu un emploi via une agence d’intérim, elle ne va pas vous proposez un autre intérim au même moment (en principe) et ne vous « sanctionnera » pas.

              Il y a donc bien un saut quantitatif qui se transforme en saut qualitatif: on est dans quelque chose de très différent, où le travailleur court un risque élevé d’être pied et poing lié devant les exigences d’un employeur (et d’un seul).

              Mais bon, si pour vous, les Trade Unions combattent ce contrat 0 h pour rien, libre à vous. Vous devez avoir une vision plus précise que la leur!

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            • Julien // 09.09.2016 à 19h03

              De la même manière qu’une même agence d’interim ne proposera pas deux contrats au même moment.

              Par contre, si pour multiplier vos chances vous êtes dans deux agences d’interim différentes et que l’une vous appelle alors que vous êtes en mission avec l’autre, il y a de fortes chances qu’elle ne vous rappelle pas.

              C’est donc kif kif

              NB : je ne base pas mon avis sur celui des trade Union ou d’un autre : crier avec les loups parce qu’ils crient, très peu pour moi. Je préfère me faire mon propre avis 🙂

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            • Wilmotte Karim // 09.09.2016 à 19h47

              to@Julien
              Vous ne répondez pas sur l’argument central.
              Je suppose que c’est pour démontrer votre liberté d’esprit.

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            • Julien // 09.09.2016 à 21h36

              Ben si..

              Vous me dites « le contrat 0h dans une entreprise, c’est mal car si on est appelé alors qu’on est ailleurs et qu’on refuse donc l’appel, alors on n’est pas rappelé ».

              Soit.

              En France, je dis que si une boîte d’interim vous envoie une journée en mission, et qu’a ce moment une autre boîte d’interim vous appelle et que donc vous refusez, alors cette dernière ne vous appelle plus.
              Qu’on ne me dise pas que c’est faux, c’est du déjà vu.

              C’est donc la même chose que le contrat 0h.
              Le contrat 0h, c’est de l’interim dans une seule entreprise au lieu d’une agence.
              Alors on peut se moquer des anglais et de leur contrat 0h, ça me fait sourire car on a la même chose chez nous, sauf qu’on l’appelle intérim…

              Et d’ailleurs, je serais bien curieux de savoir combien d’heures en moyenne font les gens sur ces contrats 0h.

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            • Wilmotte Karim // 10.09.2016 à 00h06

              Voir Le 09 septembre 2016 à 15h50
              Bien à vous

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            • Julien // 10.09.2016 à 08h40

              La seule différence que je vois dans votre post de 15h50, c’est « je me grille auprès d’un seul employeur ».

              En Angleterre, prenons un employeur qui a des besoins temporaires. Il signe, mettons 3 contrats 0h avec 2 ou 3 personnes pour le cas ou certaines lui fassent défaut. Ca veut dire que si je répond absent, je suis grillé auprès de lui et de lui seul. D’une certaine manière, je suis soumis à ses caprices si je ne veux pas me griller. Et quand bien même je me grille auprès de lui, je pourrai bien en retrouver un autre à côté.

              En France on a l’interim. Une agence propose, disons une centaine d’annonce d’une centaine d’entreprises différentes; et se constitue un vivier de 200 ou 300 candidats en face.
              Là, si je répond absent, je me grille auprès de l’agence… donc auprès de toutes les entreprises qui passaient par elle exclusivement. D’une certaine manière, si je me grille auprès d’une seule personne, je perds donc plus d’une opportunité à l’avenir si les entreprises n’ont recours qu’à l’interim.

              Techniquement, la situation en France avec l’interim est donc pire que si je ne me grillais qu’auprès d’une entreprise : en me cramant auprès d’une agence d’interim, je me prive de pas mal d’employeurs potentiels.

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    • visiteur // 08.09.2016 à 14h31

      L’article éclate de contradictions internes.

      Ainsi, il affirme :

      « ils ne peuvent souvent pas trouver un second emploi, puisqu’ils doivent rester disponibles jusqu’au dernier moment au cas où ils seraient amenés à travailler quelques heures. »

      Et dans le paragraphe suivant :

      « Un contrat « zéro heure » peut aussi être accepté comme deuxième emploi pour compléter un salaire peu élevé ou un mi-temps. »

      Faudrait savoir. Soit les contrats zéro-heure permettent la combinaison avec un autre emploi, soit ils la rendent impossible.

      Par ailleurs :

      « [Ces contrats] peuvent permettre de gagner en compétences et en expérience, sans avoir à accepter une offre de travail de long terme que le travailleur ne souhaiterait pas. »

      Ah bon ? Parce que d’autre part les chiffres indiquent ceci :

      « Ainsi, en 2008, 19% de ces travailleurs n’arrivaient pas à trouver un emploi en contrat plein temps. Ils sont 41% aujourd’hui. »

      Faudrait savoir. Soit les travailleurs zéro heure choisissent cette forme de salariat parce qu’ils ne veulent pas de poste permanent, soit ils en veulent, mais ils sont obligés d’accepter un contrat zéro heure qui par ailleurs les empêche d’accéder à un CDI.

      Nous sommes arrivés à un stade où l’on peut affirmer tout et son contraire en quelques paragraphes, sans paraître le moins du monde gêné.

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      • Catalina // 08.09.2016 à 20h47

        Bourdeaux , vous trouverez le lien plus bas à 9h16

        🙂

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  • Inox // 08.09.2016 à 01h41

    « Au Royaume-Uni, ce type de contrat dit « zéro heure » est en plein essor depuis 2008. Dans le pays, 1.4 millions de salariés seraient concernés »,

    Selon wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Contrat_z%C3%A9ro_heure :

    « En 2015, au Royaume-Uni, on recense environ 1,5 million de contrats avec quelques heures par mois et 1,3 million de plus sans aucune heure travaillée. Plus d’un employeur sur dix y a recours dans le pays »

    Il va falloir accorder les violons…

    Quoi qu’il en soit, le contrat zéro heure est l’exemple parfait de l’usine à créer des emplois précaires. On va nous dire que c’est toujours mieux que le chômage. Le problème est la dérive de ce genre de système. Les patrons vont de plus en plus privilégier ces contrats, et donc favoriser les emplois précaires et les aides qui vont avec. Car avec 10h travaillées par mois par exemple, on peut évidement pas vivre.

    Par contre, avec ce système, on a un super chiffre du chômage tout beau tout jolie qui fait bon genre.

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    • hctaib // 08.09.2016 à 02h45

      C’est tres beau tout ca mais comme à chaque fois ce qui me gène c’est que les théoriciens économiques de ce genre de solutions ne voient que le court terme.

      A long terme la population à moins d’argent et donc dépense mois et donc on rentre dans le cercle vicieux (dans lequel on est deja) du moin disant social.

      Ces mêmes chantres de la croissance éternelle ne voient pas que le consommateur est la cause et la source de ce qu’il glorifient tant (bien que je présume que beaucoup d’entre eux soient des théoricien de l’offre que de la demande).

      M’enfin, Dieu rit de ceux qui se pleure des conséquence dont ils chérissent les causes (c’est du Bossuet, pas du moi hein 🙂 )

        +30

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  • K // 08.09.2016 à 02h03

    Ceux qui sont (légitimement) choqués par l’existence de contrats 0 heure outre-manche devraient être choqués de la même manière par les CDD et intérim, signés souvent pour des délais très courts et renouvelés indéfiniment, quitte à accorder quelques jours au salariés lorsque le CDD a été renouvelé 2 fois pour repartir pour un nouveau cycle de 3 CDD…
    Les salariés français qui ont des mi-temps de 25h/semaine, avec des horaires fixés 1 ou 2 jours à l’avance, ne sont pas mieux lotis que les Anglais à 0h. Commençons à balayer devant notre porte avant avant de faire le tour du monde des situations précaires.
    Les Anglais ont la précarité et le plein emploi, les Francais ont la précarité et le chômage.

      +10

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    • Inox // 08.09.2016 à 02h46

      Bof. On prend des CDD parfois, ils ne travaillent pas quelques heures par mois, très très loin de là et bien payé. Mais c’est bien moins intéressant qu’un CDI, certes.

      Maintenant, comparer les CDD aux contrats zéro heure, faut oser quand même… Et puis si 2.8 million avec quelques heures ou sans aucune heure travaillée c’est du plein emploi pour vous…

      Les anglais ont plus d’emplois précaires et moins de chômage, les français moins d’emplois précaires et plus de chômage me parait bien plus juste, sans être parfait.

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      • thanos // 08.09.2016 à 23h34

        Inox, 70% des emplois créés en France en 2015 (pareil avant) sont des CDD. 70% c’est pas « parfois »… « très très loin », chez moi y’a des agences d’intérim dans toutes les rues et les offres proposées ne sont pas en Polynésie. Non, un CDD n’est pas bien « payé », pas mieux qu’un CDI (les x% de congés non pris sont par déf compensatoires) et souvent moins bien pour des raisons évidentes.
        Le contrat 0 h, est assez similaire au recours à l’intérim, pourtant réglementé, mais pour lequel tout le monde ferme les yeux sur son abus (le fameux « accroissement temporaire d’activité » qui dure 18 mois par exemple)
        Le contrat 0h permet ainsi de se passer d’un intermédiaire – l’agence d’intérim – pour un résultat similaire. Le cout du travail diminue ainsi en supprimant le cout de la rémunération de l’agence. C’est plutôt intelligent pour les emplois peu qualifiés dans des secteurs « tendus ». Les Trentes Glorieuses, le plein emploi et les « rentiers de l’emploi à vie » c’est terminé, Nous sommes en 2016.
        ps : la palme revient à l’Etat avec le statut et l’usage de vacataires horaires

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        • flizz // 09.09.2016 à 10h37

          Les situations du 0h ou du CDD/Interim n’ont strictement rien à voir.

          Ce qui est choquant avec ce contrat 0h, c’est qu’il faut être disponible tout le temps pour un unique client, en étant payé quand bon lui semble. Il est donc parfaitement impossible de planifier quoi que ce soit, de la garde des gosses, aux fins de mois; ou débuts de mois d’ailleurs… vu qu’on sait pas quand on bosse.

          En interim et en CDD, on a des missions de quelques jours à plusieurs mois certes, mais au moins on sait quand on commence et quand on finit, ce qui permet de s’organiser, voir d’enchaîner les missions.

          Le 0h c’est la vraie précarité, celle qui vous rend pauvre et aveugle.

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          • Jacques F. // 09.09.2016 à 11h25

            > Ce qui est choquant avec ce contrat 0h, c’est qu’il faut être disponible tout le temps pour un unique client

            Je pense que vous n’avez pas compris le point sur la disponibilité.

              +2

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            • Wilmotte Karim // 09.09.2016 à 12h46

              to@Jacques F.

              Vous prenez en compte la loi, pas le rapport de force entre les deux parties.

              Question subsidiaire: sachant que nous sommes au Royaume-Uni, si vous avez refusé « trop souvent » (selon l’employeur), gardez-vous vos droits sociaux?

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      • Julien // 09.09.2016 à 12h36

        Moins d’emploi précaire en France?
        On ne doit pas avoir la même définition de ce qu’est un emploi précaire, près de deux millions de smicard en France, et beaucoup plus à peine au dessus du SMIC. La précarité est quasiment la norme en France…

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    • Sébastien // 08.09.2016 à 03h04

      Pour vous la précarité c’est le plein emploi?

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      • Catalina // 08.09.2016 à 09h21

        il n »y a pas de plein emploi si il n’y a pas de cdi.
        Le plein emploi, c’est travailler un mois complet et tout le temps.

        🙂
        Le plein emploi est un leurre, il n’a existé qu’après guerre, donc, c’est une fois de plus une manipulation sémantique, en temps de paix, aucun pays n’a de  » plein emploi ».

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        • Démoralisateur // 08.09.2016 à 10h01

          Il n’a existé qu’après guerre et… pour les hommes! Oui à l’époque une femme ne pouvait pas travailler sans l’accord du mari. Le chômage a vite augmenté dès lors que les femmes sont rentrées sur le marché de l’emploi.

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          • Chris // 08.09.2016 à 13h08

            « Le chômage a vite augmenté dès lors que les femmes sont rentrées sur le marché de l’emploi »
            Les femmes sur le marché du travail ont contribué largement à augmenter consommation de biens comme de services : le féminisme capitaliste.

              +3

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        • yann // 08.09.2016 à 11h08

          Vous racontez n’importe quoi. La pénurie d’emploi actuel est le fruit du libre-échange et de l’abaissement salarial. D’après vous pourquoi y avait-il plein emploi après guerre? Contrairement au discours habituel, cela n’a rien à voir avec la reconstruction du pays qui était déjà terminé au début des années 50. Le fait est qu’on était alors dans une économie régulée et keynésienne fruit de l’expérience de la crise des années 30 provoquée par le libéralisme et le libre-échange. On avait compris à l’époque que le principal problème dans une économie productive moderne ce sont les débouchés. Et que le meilleur moyen d’avoir des débouchés stable c’est d’avoir des salaires qui augmentent avec la productivité.

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          Alerter
          • yann // 08.09.2016 à 11h08

            De fait la sécurité sociale, le CDI, la gratuité des écoles, etc, faisaient partie d’une politique économique globale visant à avoir des débouchés stables pour garantir le plein emploi dans une économie qui produisait elle-même ce qu’elle consommait. La crise actuelle provient d’une insuffisance de la demande provoquée par le libre-échange qui tire les salaires vers le bas. Croire qu’en dévaluant le travail encore plus vous allez résoudre le problème est une bêtise infinie. La seule solution consiste à rompre avec la globalisation et l’idéologie néolibérale qui la promeut.

              +28

            Alerter
            • thanos // 09.09.2016 à 00h20

              Dé-globalisons nous ! Évidemment ! Montrez nous l’exemple en joignant les actes à la parole et débarrassez vous de tout ce que vous possédez qui est fabriqué en Asie ou dans un autres pays « à bas coût », comme vos habits, équipements ménager, téléphones etc… Rachetez tout en « made in France », vous trouverez sans doute un ordinateur avec un processeur et un disque dur A.O.C. fait artisanalement dans le Périgord et des beaux habits confectionnés dans une belle étoffe d’un soyeux lyonnais. Pour une bouchée de pain évidemment. Démagogie ou déni de réalité ? Enfin les argumentaires aussi biaisés que lapidaires se concluant par « la seule solution est… » n’augurent jamais rien de bon. Rarement des solutions consensuelles et modérées et encore moins réalistes.

                +1

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          • Sébastien // 08.09.2016 à 13h56

            Il y avait surtout du pétrole à gogo, l’étalon-or et des pays sous-développés qu’on décolonisait d’un côté pour mieux les coloniser de l’autre.

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            • yann // 08.09.2016 à 15h01

              Les pays en voie de développement avaient une croissance plus forte que les pays développés pendant les trente glorieuses. La globalisation a fait non seulement mal à l’occident, mais aussi au reste de la planète à l’exception de la Chine jusqu’à la crise actuelle. Votre discours est ridicule et vous vous en rendriez compte si vous aviez un peu de connaissances historiques. Lisez donc Paul Bairoch par exemple, cela vous évitera de dire des bêtises. D’autre part la croissance des pays développés ne devait rien au colonialisme bien au contraire, les études sur la question montrent que les pays qui avaient un empire colonial avaient généralement une croissance bien plus faible que ceux qui n’en avaient pas. La mondialisation actuelle n’est pas la première, c’est un processus qui s’est répété dans l’histoire et s’est toujours mal terminé.

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        • Julien // 09.09.2016 à 12h39

          « en temps de paix, aucun pays n’a de ” plein emploi”. »

          Demandez aux Suisses : grosso modo 3% de chômage, et un pouvoir d’achat moyen nettement supérieur à celui de la France.
          Rien que pour le chômage des jeunes, on est à 25% en France contre 3,5% chez le voisin.

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          • Wilmotte Karim // 09.09.2016 à 12h48

            Tout le monde ne peut pas prélever la valeur économique produite dans les pays voisins.
            Il ne peut donc pas y avoir 193 Suisse sur terre.

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            • Julien // 09.09.2016 à 13h00

              Comment mesure t-on le prélèvement de valeur économique des pays voisins?

              Balance commerciale de la Suisse : positive
              Balance commerciale de la France : négative
              A chaud, il me semble que c’est plutôt la France qui prélève.

              Et on aurait pu aussi citer la Nouvelle Zélande, 5% de chômage, balance commerciale positive elle aussi de ce que j’ai pu trouver.

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          • clauzip12 // 10.09.2016 à 17h16

            Quelle erreur de raisonnement!
            comparaison n’est pas raison!
            Comparer la France et la Suisse,certains le font aussi avec Monaco ou le pays de notre cher président de l’UE

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            • Julien // 10.09.2016 à 22h41

              D’accord, en quoi n’est ce pas raisonnable?

              On me dit : « le plein emploi n’existe pas ».
              Je prouve avec un contre exemple que si, et pas chez les petits homme verts mais dans le pays juste à côté du nôtre.
              So, en quoi est-ce une erreur de raisonnement?

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    • toub // 08.09.2016 à 10h42

      C’est l’argument récurrent, mieux vaux la baisse des droits sociaux et le plein emploi que le chômage comme en France.
      Première remarque, j’ai l’impression que cet argument sort souvent de la bouche de ceux qui n’ont jamais eu à subir la précarité (sans préjuger de votre situation personnelle).
      2ème remarque, la baisse des droits sociaux est une spirale sans fin, s’il faut se mettre au niveau de la Chine, du Cambodge ou du Bangladesh autant tirer l’échelle tout de suite.
      3ème remarque sous forme de troll, si le seul projet politique qu’on a c’est quelques très riches dans un océan de précarité, je ne vois pas très bien ce qui nous distinguera de nos ancêtres d’avant 1789 (voir la distribution de revenu aux USA vs Grande Bretagne au XVIII ème sur http://www.les-crises.fr/inegalites-revenus-usa-3/)
      4ème remarque, la Grande Bretagne tire une bonne partie de sa croissance de son « industrie » financière, celle qui nous a bien mis dans la m.. où nous sommes aujourd’hui. La dette totale (état, privé, entreprises dont entreprises financières) de la Grande Bretagne dépasse aujourd’hui les 900% du PIB (http://www.zerohedge.com/news/psssst-france-here-why-you-may-want-cool-it-britain-bashing-uks-950-debt-gdp). Alors la pérennité de ce système…

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      • Chris // 08.09.2016 à 13h04

        « 2ème remarque, la baisse des droits sociaux est une spirale sans fin, s’il faut se mettre au niveau de la Chine, du Cambodge ou du Bangladesh autant tirer l’échelle tout de suite »
        Vu l’endettement souverain, autant dire que la fameuse échelle est déjà retirée !
        Oui, nous devrons nous mettre au niveau de la Chine.
        A relever que le salaire moyen d’un ouvrier américain a déjà atteint son équivalent chinois !…

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      • jp // 08.09.2016 à 17h12

        elle tire aussi sa richesse de ses ventes d’armes
        « Le Royaume-Uni est devenu le deuxième marchand d’armes au monde » http://lesobservateurs.be/2016/09/06/le-royaume-uni-est-devenu-le-deuxieme-marchand-darmes-au-monde/

        « Depuis 2010, le pays a vendu du matériel militaire à 39 des 51 pays qualifiés de «non libres» par l’ONG «Freedom House», et à 22 pays sur 30 qui violent les droits humains selon… les autorités britanniques elles-mêmes.
        Deux tiers des armes britanniques vendues de 2010 à 2016 l’ont été dans des pays du Moyen-Orient. »
        Ainsi des armes sont vendues aux Saoudiens pour massacrer les Yéménites.

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  • Kiwixar // 08.09.2016 à 02h18

    Le contrat « zéro heure » existait aussi ici en Nouvelle-Zélande. Un proprio de café m’avait expliqué que ça lui permettait de recruter et de virer comme il voulait : ceux qui ne bossaient pas bien, ben il leur proposait rapidement 0 heures à bosser. Ceux qui travaillaient bien, il leur proposait du plein temps. La pratique est devenue illégale en mars :
    http://www.theguardian.com/world/2016/mar/11/zero-hour-contracts-banned-in-new-zealand

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    • Philippe, le belge // 08.09.2016 à 07h32

      … et dans « travailler bien », j’imagine qu’on veut dire « accepter tout et n’importe quoi » et ne pas trop refuser!

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      • Kiwixar // 08.09.2016 à 09h18

        Le taux de chômage (cherchant activement un emploi / population active) n’est que de 5,1% donc le « rapport de force » entre employeur et employé est beaucoup moins déséquilibré qu’en France. Dans les secteurs en plein boom (liés à la construction), les employeurs ont du mal à recruter et à garder.

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        • yann // 08.09.2016 à 11h54

          La Nouvelle-Zélande est un micro-pays de 4.4 millions d’habitants perdu dans l’océan pacifique et qui a sa propre monnaie. Ses contraintes sont très différentes des nôtres.

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          • patrick // 08.09.2016 à 19h24

            Et surtout c’est un pays très libéral
            Ça explique aussi bien des choses…

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          • Julien // 09.09.2016 à 12h46

            L’aspect monétaire (euro) explique des choses mais pas tout.
            La France a du chômage et de la dette à revendre depuis bien avant l’apparition de l’euro; l’euro a accentué le problème mais n’en est pas la cause.

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        • paires // 10.09.2016 à 17h32

          Je pense que le niveau de chômage en France découle de deux aspects:
          -Les patrons n’ont pas été assez réactifs dans l’innovation.cela a produit des réalisation étrangères sur le marché français
          -L’augmentation du chômage est une aubaine pour réduire les salaires.
          La diminution considérable des charges des entreprises par Hollande ne produira pas des emplois mais des bénéfices qui seront utilisés sur le marché financier dont les rendements sont souvent à deux chiffres.
          Enfin ,si toutefois l’investissement repartait,il serait dans la robotisation avec des « dégraissages »
          Au bout du compte ce sont les salariés qui vont payer .
          Les services publics,sociaux seront impactés et le salarié devra compenser pour maintenir son niveau de protection.
          L’entreprise est devenu le moyen de faire du cash le plus rapidement possible.
          Si qqs rares ont une démarche sociale intégrée dans leurs objectifs,de nombreuses veulent vivre hors sol…bien que désirant et bénéficiant de services publics de qualité.

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      • Chris // 08.09.2016 à 12h59

        Non, ça veut dire remplir à 100% les tâches pour lequel le gars a été recruté.
        Ce système a pour avantage de rendre le marché du travail plus fluide, DANS LES 2 SENS : 1 job perdu, 3 de retrouver !

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        • yann // 08.09.2016 à 13h09

          Non. Des emplois instables c’est une demande instable et donc in fine plus de chômage. Des salariés précaires ce sont des salariés qui consomment moins et font moins de projets pour l’avenir. Ce n’est pas un hasard si la flexibilisation de l’emploi en Europe a accompagné l’explosion du chômage, idem aux USA. L’Europe des années 60 n’avait pas d’intérimaires ou de salarié flexibles, elle avait même une croissance démographique largement plus forte qu’aujourd’hui et pourtant elle avait le plein emploi. Les remèdes néolibéraux ont réussi à produire du chômage de masse chez les jeunes sur le continent le plus vieux du monde, c’est un exploit.

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        • Sébastien // 08.09.2016 à 13h58

          J’espère que ce patron remplit ses tâches à 100% également….

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  • apero // 08.09.2016 à 02h23

    Erreur de taux de change.

    « D’après les données du TUC, les travailleurs en contrat « zéro heure » gagnent en moyenne 118 £ par semaines (239 euros) »

    118 £ * 1.187 (taux de change livre/euro) = 140€.

    Le niveau baisse chez les pigistes. On passera sur les fautes d’orthographe aussi.

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  • Louis Robert // 08.09.2016 à 03h15

    Manifestement, ce type de contrat est beaucoup trop généreux; il ruine les employeurs.

    Par souci d’harmonie, je propose qu’invoquant le 49,3, le gouvernement français adopte une loi dite du « contrat de travail à salaire négatif ». Seul un employé qui paie pour travailler parvient, à long terme, à saisir la véritable grandeur de l’Arbeit!

      +71

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    • pipo // 08.09.2016 à 09h11

      Je suis surpris qu’ils n’aient pas encore ré-envisagé l’esclavage.
      On serait à leur disposition 24h/24 avec obligation de travailler pour vivre.
      Et bannissement de la société pour les terroristes qui voudraient résister.

        +26

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      • Kiwixar // 08.09.2016 à 09h30

        L’esclavage coûte plus cher à l’employeur :
        – capital de départ (achat de l’esclave)
        – frais d’entretien et maintenance
        Les migrants (et les locaux pressés par les migrants) sont moins chers : pas de capital de départ (ils viennent tous seuls), pas d’entretien (remplaçables quand ils sont malades ou quand ils crèvent). D’où l’intérêt pour des « philanthropes » de faire la promotion de la natalité dans le Tiers-Monde. Ca explique aussi la motivation des Yankees à abolir l’esclavage.

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        • jp418 // 08.09.2016 à 11h31

          C’est vrai, même les Romains y avaient pensés : pour les travaux dangereux ils préféraient payer des hommes libres que d’envoyer leurs esclaves, parce qu’un homme libre mort coûte moins cher qu’un esclave mort…

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        • pipo // 08.09.2016 à 12h01

          Les frais d’entretien et de maintenance, c’est la sécu, le chômage et la retraite.
          Pour le capital de départ, il est versé mensuellement sous forme de rente.
          C’est nous qui nous mettons en esclavage, en acceptant qu’ils soient nos « maitres ».
          ce qu’il faut découvrir, c’est leur réelle motivation: Dominer pour exister.

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          • Catalina // 08.09.2016 à 14h21

            euh, il y a tout de même des salariés qui côtisent, l’argent ne tombe pas du ciel.
            Mais comme il y a moins de salariés, le système s’effondre et je pense que c’est voulu afin que les privés s’installent.
            D’un pays de solidarité, nous allons vers un pays où le privé est roi, comme aux usa, on nous contraints, ce n’est pas un choix.

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            • Julien // 09.09.2016 à 12h49

              Pardon pour ça, mais pourquoi des personnes privées seraient-elles intrinsèquement moins solidaires que le public?
              C’est à dire que la solidarité, ça doit forcément être « ça va dans ce sens là, et ferme là, contente toi de payer on gère »?

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              Alerter
        • Sébastien // 08.09.2016 à 14h00

          Vous avez trouvé mieux que l’esclavage. On n’arrête pas le progrès. Je vous propose pour le prochain prix Nobel de-la-paix-dans-les-fesses.

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      • Babar // 08.09.2016 à 10h41

        On connait pire que l’esclavage dont l’intéressé est nourri logé gratis. Ma fille aligne des stages non rémunérés dans le cadre d’une formation, et quand elle est logée et/ou nourrie elle doit payer (environ 400 €/mois pour hébergement complet)!

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        • Catalina // 08.09.2016 à 14h23

          l’intéressé est nourri, logé, gratis ? ah bon, il ne travaille pas de 12 à 15 heures par jour ? le logis et la nourriture ne sont pas gratuits, loin de là.

            +1

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        • Wilmotte Karim // 09.09.2016 à 12h53

          Un esclave n’est pas une personne, c’est un objet.

          Votre fille n’est pas une esclave: elle ne peut pas (légalement) être violée, torturée, tuée, travailler 20h/jour, etc.

          Après, à vous de voir si c’est un « détail ».

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  • EchoGmt7 // 08.09.2016 à 04h34

    « …En vertu de ces contrats, les employeurs n’ont pas d’obligation de leur donner des heures de travail chaque semaine, mais les employés ne sont pas forcés d’effectuer les heures demandées… »

    N’est-il pas alors possible d’avoir plusieurs contrats zéro-heure et de n’accepter que les heures de travail se rapprochant le plus d’un horaire classique ou du mieux adapté aux arbitrages de chacun?

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    • Philippe, le belge // 08.09.2016 à 07h43

      Même si c’était le cas (à vérifier!), ce serait fort limité par ce que j’évoquais en réponse à Kiwixar un peu plus haut, à savoir que tu perdrais progressivement les différents contrats que tu accepterais à force d’en refuser des heures, quelque soit ton talent!
      Personne n’est irremplaçable: tu refuses, une fois, deux fois puis on ne t’appelle plus et ce même si le patron est un « gentil » car il a autre chose à faire que de te courir derrière!

      Comme disait Renaud (le dernier Bal), Il n’y a pas à tortiller, dans ce système, c’est le pot de terre contre le pot de fer: tout est à l’avantage du patronnat. Une vraie crasse!

        +17

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    • K // 08.09.2016 à 14h43

      En effet, le législateur britannique a interdit qu’un contrat de 0h prévoit une clause d’exclusivité. Encore heureux !

        +3

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  • Brian64 // 08.09.2016 à 04h51

    c’est détestable comme pratique, du point de vue du travailleur. Toujours en concurrence, à chercher les faveurs du patron pour être appelé avant l’autre.
    Léa Surugue nous dira sûrement qu’en tant que pigiste c’est son pain quotidien.

      +7

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  • Toff de Aix // 08.09.2016 à 07h29

    610 euros/semaine de moyenne pour les autres salariés ? Ça fait donc plus de 2400E par mois… Je pense que dans cette belle moyenne la majorité des working poor (hors contrats zéro heure) de cette perfide Albion ne s’y reconnaîtront pas… Les bonus des traders de la city devant considérablement participer à gonfler ces chiffres.

      +15

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    • Madudu // 08.09.2016 à 11h38

      Je pense surtout que les 2400 euros/mois c’est du brut 🙂

        +2

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  • Arcousan09 // 08.09.2016 à 08h34

    Contrat 0 heures …. mais c’est génial !!!
    Mais ….
    Il doit être payé 0 Lire ou Euro …. logique

    Suggestion d’un progrès social notable

    Un contrat dans lequel c’est le salarié qui verse de l’argent à son employeur afin de le remercier de sa « générosité » …..

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    • Brian64 // 08.09.2016 à 11h02

      faut déjà verser de l’argent à LinkedIn ou viadeo pour trouver un emploi, alors on est sur le bon chemin.

        +6

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    • jp418 // 08.09.2016 à 11h39

      « Un contrat dans lequel c’est le salarié qui verse de l’argent à son employeur afin de le remercier de sa “générosité” ….. » : c’est déjà la base du salariat.

      Un employé par son travail génère un revenu pour son employeur, une partie de ce revenu est reversé à l’employé sous forme de salaire, le reste est pour le bénéfice du patron (sans négliger les impôts et dépenses de fonctionnement). Autrement dit, le patron, par son esprit d’initiative, créé une possibilité d’emploi, que le salarié lui loue.

        +7

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  • Xavier // 08.09.2016 à 08h38

    En France on a fait mieux : on a commencé à torpiller le salariat avec une « grande avancée permettant à chacun de s’épanouir » : l’auto-entreprise
    – revenus en baisses,
    – droits au chômage inexistants,
    – droits à la formation quasi inexistants statistiquement (métiers souvent à cheval en termes de branches, refus de formations très fréquents),
    – droits à la retraite en baisse,
    Etc.

    Mais par contre :
    – ceux qui avaient déjà un boulot qui leur laissait du temps peuvent augmenter leurs revenus,
    – l’état planque des chômeurs,
    – les caisses rentrent de l’argent tout en en sortant moins…

    Elle est pas belle la vie ?

    La décroissance ici est inévitable compte-tenu de la mondialisation !
    On ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre, etc.

    Nous travaillons moins (que les autres),
    Nous avons moins de richesses naturelles,
    Nous consommons des dizaines de fois plus…

    Vous ne voyez pas le problème ?
    Vous ne comprenez pas comment on a réussi ?

    Sauf à croire en notre « supériorité intellectuelle », il faut être conscients que c’est par la domination par la force que tous ces « progrès » « libérant » du temps (enfin du temps de travail physique mais aliénant du temps de production intellectuelle) nous ont amenés là où nous sommes aujourd’hui…

    Est-ce un réel « progrès » ? Sommes-nous plus libres ?…

      +18

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    • Xavier // 08.09.2016 à 08h59

      La « décroissance pour (presque) tous » et la mondialisation vont de paire, pourquoi ?
      Parce que le système est pris entre 2 tropismes :

      1) le besoin de s’étendre pour subsister car son moteur est la recherche de la dominance individuelle dont la modalité collective n’est qu’une conséquence. La dominance n’est pas une valeur absolue mais une valeur relative, elle pousse à « plus que l’autre », donc globalement à « toujours plus ».

      2) les dominants ont bâti un système capitaliste sur la production et la masse, ils ont besoin de détruire les frontières politiques pour harmoniser les réglementations et avoir une base de producteurs-consommateurs toujours plus grande.

      La conséquence c’est l’imposture des chantres de la mondialisation vue comme « humanisme et ouverture aux autres » c’est la recréation de nouvelles barrières, frontières ou murs dans les sociétés pour protéger le capital des « élites » (dominants) des peuples…

      A nous de comprendre l’indispensable décroissance comme juste au regard de ceux qui produisent pour nous et dont on pille les richesses mais aussi de refuser les barrières et de placer notre liberté dans notre temps de cerveau disponible pour créer, imaginer.

        +12

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    • Xavier // 08.09.2016 à 09h18

      J’ajouterai que dans cette optique de nouvelle compartimentation non géopolitique mais purement financière de la société (l’absence des catégories populaires des grandes villes en étant la preuve), on s’approche de d’un schéma à la 1984.

      Rajoutez la surveillance généralisée devenue « indispensable » (à qui ?!) on se dirige vers les deux catégories décrites par Orwell :

      1) les « membres du parti » acceptant l’ensemble des restrictions à la liberté (surveillance, non-sens dans leur emploi : servilité) en contrepartie d’une place dans la cité,

      2) les « prolétaires », exclus, rejetés en périphérie de la cité et sans ressources (au sens salariat) mais libres de surveillance

        +3

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      • patrick // 08.09.2016 à 19h33

        C’est pour cela qu’il faut s’éloigner des grandes villes et regagner de la liberté à l’extérieur.
        De toute façon les villes ont besoin de plus en plus de ressources et vivent avec une montagne de dettes. C’est l’effondrement assuré.

          +2

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        • Wilmotte Karim // 09.09.2016 à 12h55

          « De toute façon les villes […] vivent avec une montagne de dettes.  »

          En quoi est-ce lié au fait qu’il s’agisse de ville?

            +0

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        • Suzanne // 09.09.2016 à 18h19

          Sais pas, c’est très discutable. En cas d’effondrement, à mon avis, il vaut mieux être en ville où peut s’organiser une solidarité, où on peut profiter du nombre. En campagne, probablement que la solidarité peut aussi s’organiser,mais ça doit être plus dur. Mais de toute façon, vous avez raison de poser la question, elle est importante : quel équilibre est le plus efficace dans une situation « solidarité possible mais régime de « seigneurs de guerre »? « . Vaut mieux y réfléchir avant que ça nous tombe dessus.

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  • dgrfv // 08.09.2016 à 08h40

    Ce qui est amusant avec les théories économiques qui sous-tendent cette flexibilité du travail, c’est qu’elle ne peuvent en aucun cas être universalisées.
    – le propriétaire d’un logement proposé à la location ne peut pas compter sur ces contrats 0h
    – idem pour le banquier ne peut pas accorder de crédit
    – les assureurs ne peuvent plus vendre d’assurance
    – …
    Et pour finir
    l’état et les collectivités sont incapables d’établir un budget fiable.

    Ce que ces contrats traduisent c’est une désindustrialisation du pays et un basculement de l’économie vers les services à la personne (appellation moderne pour la domesticité)

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    • kira // 08.09.2016 à 09h33

      Andre Foursov (Russie): « …le programme 3D (que l’oligarchie mondiale cherche a réaliser: désindustrialisation, dépopulation et dénationalisation des mentalités et des comportements humains)

        +8

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  • Eric83 // 08.09.2016 à 08h40

    Bienvenue dans le monde merveilleux de l’esclavage « moderne ».

    Aucun engagement contraignant côté employeur et « l’employé » est, lui, corvéable à merci, prévenu AU MOINS 12 heures à l’avance. C’est trop d’honneur, merci mesaigneurs – la faute d’orthographe est intentionnelle.

    Cela veut dire que « l’employé » qui n’a que ce genre de boulot pour vivre ne peut rien prévoir d’une journée sur l’autre et ne fait donc qu’attendre le bon vouloir des maîtres qui ont eux besoin de « flexibilité » pour optimiser leurs coûts…et donc leurs bénéfices ! Scandaleux.

    Et c’est cela le modèle anglais tant vanté par certains de nos politiques français ???

      +16

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  • Catalina // 08.09.2016 à 09h16

    « Ce sont ceux qui veulent effectuer le plus d’heures, mais ils ne peuvent souvent pas trouver un second emploi, puisqu’ils doivent rester disponibles jusqu’au dernier moment au cas où ils seraient amenés à travailler quelques heures.  »
    Ils n’ont pas LE DROIT de travailler ailleurs.

    « Selon ceux-ci, les personnes embauchées n’ont aucune heure de travail assurée : tout dépend de la fréquentation. Le contrat – d’une durée de trois à quatre mois – stipule par ailleurs qu’elles n’ont pas le droit de travailler pour un autre employeur, histoire d’être toujours disponibles. »

    http://chaoscontrole.canalblog.com/archives/2013/08/03/27777358.html

      +3

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    • K // 08.09.2016 à 14h51

      Non, la loi sur les contrats 0h interdit à l’employeur d’obliger le salarié à ne travailler que pour lui.

        +0

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    • bourdeaux // 08.09.2016 à 22h54

      Merci pour le lien . Si c’est exact c’est révoltant : la souplesse pour l’employeur, et l’angoisse permanente pour l’employé. Je vais quand même tenter de trouver une source directe vers le texte de loi, tant cela me semble invraisemblable de culot !

        +2

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  • mollo // 08.09.2016 à 09h25

    En complément je vous suggère une conférence ‘Collège de France’ par Mark Freedland Professeur à l’Université d’Oxford invité par Alain Supiot.

    Présentation de la conférence

    Durant ces dernières décennies et de façon accélérée depuis 10 ans, le droit et la pratique du contrat de travail au Royaume-Uni sont passés d’un état solide, dans lequel la stabilité contractuelle était la norme, à un entrelacs de formes précaires de relations de travail. Cette descente dans la précarité nous place devant plusieurs paradoxes juridiques et pratiques. Le plus manifeste est peut-être la place centrale acquise par le dénommé « contrat zéro heures » – figure paradoxale puisque, dans beaucoup de ses formes, ce type d’emploi ne remplit pas les conditions de qualification d’un contrat de travail. Un autre exemple est la suppression d’un âge légal de la retraite au nom de la lutte contre les discriminations ; sous l’apparence d’une sécurisation de l’emploi des travailleurs les plus âgés, nous montrerons que cette mesure a en réalité pour effet de rendre cet emploi plus précaire que jamais, et de saper la notion même d’emploi permanent. La conférence mettra en lumière les bases légales, mais aussi le profond impact économique et social de ces paradoxes juridiques.

    http://www.college-de-france.fr/site/alain-supiot/guestlecturer-2016-03-09-17h00.htm

      +5

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  • Alain Trépide // 08.09.2016 à 10h38

    Le phénomène est assez bien décrit par Lordon en tant que « fantasme de la liquidité » c’est-à-dire de pouvoir gérer les travailleurs comme on gère la liquidité en bourse. C’est-à-dire en ayant le pouvoir d’investir, ou de retirer son investissement à tout moment.

    C’est l’accomplisment réel du vocabulaire entrepreneurial où le travailleur devient une « ressource humaine » et rien de plus.
    Ce qui est bien avec le modèle anglais, c’est qu’on peut, par avance, avoir un aperçu des horreurs qui nous attendent.

    C’est une étape de de plus vers l’ideal libéral ou toutes les ressources sont gérées par le marché sur le principe des vases communicants.
    Et de la vidange.

      +12

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    • Madudu // 08.09.2016 à 11h54

      « Ce qui est bien avec le modèle anglais, c’est qu’on peut, par avance, avoir un aperçu des horreurs qui nous attendent. »

      En France nous ne sommes quand même pas aussi dociles qu’en Angleterre ou qu’en Allemagne, et nous n’avons pas la même conception de l’état, du mérite, de la justice, etc.

      Donc ils vont nous imposer les mêmes saloperies, mais la réaction sera plus importante. Jusqu’où ça ira je sais pas, s’il s’agit d’une réaction de toute façon nous n’obtiendrons au mieux que des miettes qu’ils nous prendrons quand même par la suite.

      Etant donné que nous ne sommes pas partis pour les arrêter, je pense qu’ils iront jusqu’au bout de leur rêve macabre (qui met en scène un couple sado-maso dans lequel ils tiennent la place du dominant), et que nous n’auront pas d’autre alternative que la violence pour revendiquer les droits les plus fondamentaux. (re)Bienvenue au XIXe siècle.

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      • Alain Trépide // 08.09.2016 à 12h40

        C’est justement pour cela qu’on peut estimer que cela nous donne des indices sur notre propre futur! Parce que chez nous cette marche inexorable avance plus lentement.
        Mais elle se produit tout de même! Regardez la mobilisation contre la loi travail -concue par Macron mais grossièrement baptisée « El Khomri » pour permettre à notre ami banquier de rester sur l’échéquier des présidentiables-. Une combinaison vacances/J.O./polémique identitaire en sera rapidement venue à bout, le tout courronné par un énième 49:3.
        Et nous nous dirigeons vers une présidentielle ou à gauche on entendra le chant du « vote utile » et à droite on bandera les muscles à qui mieux-mieux contre l’immigration et l’insécurité (terrorrisme) qui menacent la patrie.
        Un air de déjà vu?
        Par exemple toutes les présidentielles depuis 20 ou 30 ans?
        Au programme réèl du prochain quinquennat, application des directives de l’UE sur la flexibilité et le coût du travail , coupes dans le budget de la fonction publique, et « les foulards et les jupes longues nuisent à la république ».
        On parie?

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        • Catalina // 08.09.2016 à 14h26
          • Alain Trépide // 08.09.2016 à 15h42

            Vous avez raison, et c’est aussi le Medef dans sa première version, c’est un fourre-tout de convergence libérale/UE intégriste/patronale.
            Ce que je voulais dire par là, c’est que Mme El Khomri fait un excellent travail de bouc-émissaire puisqu’inconnue au bataillon avant la sortie de cette loi dont il était très prévisible quelle souleverait les masses, comme cela arrive régulièrement contre les projets de précarisation à grande échelle (voir manifestations contre le contrat première embauche et autres).

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    • Xavier // 08.09.2016 à 13h12

      @Alain et @Madudu : pas certain qu’il y ait un « idéal libéral » ou un « rêve macabre » partagé par grand monde, même au niveau des décideurs et acteurs.
      Je penche plutôt pour une fuite en avant incontrôlable faute de comprendre les déterminismes qui nous gouvernent.

      Il me semble que nous faisons tous, à l’insu de notre plein gré, partie d’un troupeau qui avance au grand galop vers le précipice mais sans véritable chef.

      Certes il y a quelques chiens de garde sur les côté du troupeau, nous empêchant d’envisager certaines issues alternatives, mais globalement le moteur est en nous tous qui formons la masse.

      Arrêtons-nous simplement, réfléchissons et ils n’auront plus de prise sur nous.

      Sauf que quasiment personne ne veut être le premier à s’arrêter, perdre sa position et les avantages inhérents, se faire doubler ou pire, être ultra-minoritaire et isolé du groupe dont on est devenu dépendant pour survivre…

        +6

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      • Alain Trépide // 08.09.2016 à 16h01

        Le mouvement actuel de notre société occidentale converge vers une chose que l’on est en droit d’appeller libérale à mon sens.
        De plus je pense que notre « élite » politique sait pertinament dans quel courrant de pensée elle se situe et dans quelle direction elle pousse (cf les blagues de Macron sur les « archéo-keynésiens »)
        Quand à l’élite financière, elle sait aussi parfaitement que son objectif est la maximisation du profit, il n’y a aucune ambiguité là dessus.

        Vous nous refaites le coup du « le roi est nu » reformulé mais au fond, cela ne suffit pas.
        Je pense que beaucoup de gens (et en particulier ici sur les-crises) sont assez conscients des mécanismes par laquelle la société nous tient.
        Seulement il y a après « le roi est nu » un « ok mais maintenant on fait quoi? » qui est le gros du travail.

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        • Xavier // 08.09.2016 à 17h04

          Je crois plutôt que l’après n’est pas le plus important, que ce qui est important c’est que chacun prenne conscience de ses déterminismes faute de quoi, quel que soit votre après, vous remplacerez des dominants par d’autres comme toujours cela a été le cas dans l’histoire.

          Vouloir toujours remettre sur les « élites » est assez facile. Ils ont autant leur part que nous, encore plus dans des pays à processus de désignation dits « démocratiques ».

            +1

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          • Catalina // 09.09.2016 à 09h04

            http://www.dedefensa.org/article/de-sade-comme-gourou-du-mondialisme-heureux

            « Sade a donc gagné la partie, et pas qu’un peu (revoyez Eyes Wide Shut d’un autre oeil). Il laisse Platon, Marx et Hegel loin derrière. Il est le vrai inspirateur de la société ouverte de George Soros (Bergson et Popper cela fait cheap). Une société où Michael Snyder dénombre quatre millions de sites de sexe rien qu’en Amérique, une société où le porno fait mille milliards de dollars de business par an, devant l’armement et la pharmacie, a encore de beaux jours sadiques devant elle. » [Modération : une brève présentation du texte et le lien suffisent]

              +1

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  • Chris // 08.09.2016 à 11h51

    Contrat 0 : ce type de contrat de travail, qualifié d’ « auxiliaire à la demande » est largement utilisé en Suisse depuis des lustres, dans les mêmes domaines et s’adressent particulièrement aux étudiants fauchés, jeunes peu désireux de bosser à plein temps et mères de famille travaillant à temps partiel.
    @dgrfv
    En effet, si le titulaire d’un tel contrat est chef de famille, louer un logement ou contracter un emprunt de consommation devient difficile, voire impossible, sauf s’il prouve par ses fiches de paye des 2 dernières années qu’il obtient un revenu suffisant (les commerçants suisses sont des gens très pragmatiques !)

      +3

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    • Chris // 08.09.2016 à 11h54

      Reste la question de la disponibilité exigée… Là aussi, des arrangements sont possibles, pas pour autant consignés dans le contrat : une simple question de confiance, de bon sens et de loyauté des deux parties.
      PS : j’ai travaillé 25 ans RH en Suisse dans des entreprise de distribution, télécom et restauration. Je sais de quoi je parle.
      Je pense que les écueils résident essentiellement dans les différences de mentalités entre une France individualiste et jacobine et une Suisse consensuelle par nature socio-politique.

        +4

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      • Chris // 08.09.2016 à 12h00

        Jusqu’ici, le monde du travail suisse est basé sur le modèle rhénan : employeurs et employés discutent sans pour autant passer par leur syndicat.
        Cependant, on sent très bien les coups de boutoir du modèle anglo-saxon, spécialement à travers l’implantation des grosses sociétés qui apportent/importent cette culture, mais aussi par le biais des accords bilatéraux que la Suisse construit avec l’Union Européenne pour être euro-compatible sur les marchés.

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      • Xavier // 08.09.2016 à 13h27

        Voire aussi l’effet du centralisme français et de la distance qui est mécaniquement instaurée entre l’exécutant et le décideur…

        Les Allemands sont forts par leur efficacité technique mais moins en lobbying, spécialité des grands groupes et donc ce qui sauve les français de la très faible efficacité du fait de l’organisation du travail et du manque de sens de décisions prises par des gens cernés de véritables cours formées d’ambitieux eux-mêmes éduqués à l’auto-suffisance par leurs « grandes écoles »…

        Pour avoir travaillé avec des suisses, des allemands, des espagnols et des français, je loue le réalisme et la technicité des deux premiers.

          +5

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    • Chris // 08.09.2016 à 12h46

      « s’adressent particulièrement aux étudiants fauchés, jeunes peu désireux de bosser à plein temps et mères de famille travaillant à temps partiel »
      Oups, j’ai oublié un détail important :
      qui s’adressent à une main-d’oeuvre peu qualifiée dans des postes ne requérant pas d’aptitudes spécifiques et/ou pouvant s’accommoder d’une communication quasi nulle ou laborieuse comme c’est le cas chez les migrants…

        +2

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  • Macarel // 08.09.2016 à 13h36

    Après cela qu’ils arrêtent de nous bassiner avec la « valeur travail ».

    Mais je pense que la « gauche du réel » va adopter ce concept venu d’outre-manche.

    C’est vraiment un concept très progressiste, pour le patronat…

      +3

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  • Macarel // 08.09.2016 à 13h44

    Et oui ! nous en sommes là. Vouloir, ne serait-ce qu’envisager une remise en question du mode d’exploitation des hommes et de la nature par le capital, c’est être un conservateur. Comme l’on parle de conservatoire du littoral sans doute ?
    Par contre innover dans la destruction accélérée des fameux acquis sociaux, et de notre environnement c’est être un progressiste.
    D’où le foisonnement d’oxymores, que connaît notre époque : développement durable, gauche du réel, etc…

    Des manipulations mentales de plus en plus efficaces vont changer la démocratie.

    Les formes pittoresques et désuètes – élections, parlements, cours suprêmes, et. – seront conservées.

    La nature sous-jacente sera un nouveau totalitarisme. Toutes les appellations traditionnelles, tous les slogans sacrés resteront en place… La démocratie et la liberté seront les thèmes de toutes les émissions radiophoniques et de tous les éditoriaux. Pendant ce temps, l’oligarchie régnante, ses soldats d’élite, sa police, ses industriels avisés et ses laveurs de cerveaux pourra tranquillement mener les affaires à sa convenance.

    Aldous Huxley, Le Meilleur des Mondes, 1931

      +5

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  • Suzanne // 08.09.2016 à 13h45

    Je fais une remarque stupide, et une qui l’est un peu moins :
    1. Contrat zéro heure et autres bêtises : obligatoire pour TOUS pendant un an, par exemple entre 24 et 25 ans, pour tester comment on peut vivre avec autant de stress. Et en particulier pour les futurs riches, qu’ils voient un peu ce qu’ils imposent aux autres.
    2. Soyons sérieux, maintenant : il faut d’urgence qu’on invente la future société de travail, pour que les structures soient prêtes quand il y en aura besoin. Le document du CNR est un bon début, à adapter à un monde pauvre en ressources et surpeuplé, malheureusement.

      +5

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  • Jacques F. // 08.09.2016 à 15h47

    > les travailleurs en contrat « zéro heure » gagnent en moyenne 118 £ par semaines (239 euros) pour les heures effectuées, contre 479 £ (610 euros environ) en moyenne pour les personnes en contrat fixe

    Cette comparaison n’a aucune signification tant qu’il n’est pas dit combien d’heures sont travaillées en moyenne par les travailleurs en contrat « zéro heure ».
    Si les salarié « zéro contrat » bossent 10 heures par semaine pour 240 EUR, c’est pas si pire par rapport à ceux qui bossent 38 heures pour 600 EUR.

    De plus, il n’est pas dit qu’un contrat « zéro heure » implique de ne pas avoir le droit de bosser à coté.
    Il est donc mathématiquement possible qu’il y ait un grand nombre de contrats « zéro heure » qui ne font aucune heure dans le cadre de ce contrat, et du coup, la moyenne est forcément plus basse.
    Par exemple, un gars qui a un vrai boulot la semaine, et qui a un contrat « zéro heure » avec le bar en bas de chez lui, pour pouvoir faire éventuellement des petits extras en tant que barman certains week-end.
    Si pendant 3 mois il n’en fait pas (parce qu’il n’a pas envie, parce que le bar n’a pas besoin de lui, …), et bien il va forcément faire baisser la moyenne.

      +1

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    • Catalina // 08.09.2016 à 21h01

      où avez-vous vu que le contrat zéro heure autorise la personne a travailler ailleurs, svp ?

        +2

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      • Catalina // 08.09.2016 à 21h52

        « De plus, ce contrat peut stipuler que la personne embauchée n’a pas le droit de travailler pour une autre entreprise, ce qui veut dire que si jamais la personne concernée ne reçoit aucune heure de travail par mois, elle ne pourra pas essayer de trouver un autre emploi en même temps que celui qu’elle a déjà. »
         » Les employés concernés par un tel emploi ne bénéficient pas de congés payés ou de jours d’arrêt maladie payés. De plus, ce contrat rend aussi le licenciement des salariés plus facile et risque d’entraîner des abus. »

        http://www.lejournalinternational.fr/Royaume-Uni-le-contrat-zero-heure-mythe-ou-realite_a1899.html

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      • Jacques F. // 09.09.2016 à 09h24

        Dans l’article :
        « Un contrat « zéro heure » peut aussi être accepté comme deuxième emploi pour compléter un salaire peu élevé ou un mi-temps.« 

          +1

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  • Chris // 08.09.2016 à 15h54

    A mon sens, l’usage du contrat 0 qui se développe par « affaissement économique », entendez explosion du chômage, devrait s’accompagner d’un revenu minimum pour tous, aux fins d’éviter la paupérisation massive ET l’effondrement des économies par manque de consommateurs !
    Le seul hic, qui financera le revenu minimum ?
    Les entreprises qui délocalisent pour survivre et/ou gaver un actionnariat ?
    Car je vois mal l’état français qui subventionnent déjà le patronat à hauteur de 130 milliards (quasi 6% du PIB) prendre en plus en charge les clients de ce même patronat !

      +2

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  • Jacques F. // 08.09.2016 à 16h20

    Ce contrat permettrait de légaliser une pratique qui se fait déjà très couramment en France.
    Exemple typique dans la restauration :
    – L’employeur fait un contrat « 8 heures / semaine » à son salarié.
    – L’employeur paye (chèque ou virement) et déclare son salarié sur ces 8 heures.
    – L’employeur demande à son salarié s’il peut faire des extras (quand il en a besoin).
    – Ces « extra » sont payés au black.
    – S’il y a un contrôle ou accident du travail, il suffit de dire que c’est arrivé pendant les 8 heures officielles.

    L’employé ne sait donc pas quand est-ce qu’il va travailler, ni combien d’heure, ni combien il va gagner.

    Ca se fait aussi dans le bâtiment. Il y a des endroits bien connus où le matin il y a des dizaines de personnes qui attendent qu’on leur propose du boulot, et d’autres qui viennent et demandent « qui peut venir 1 journée pour poser du carrelage ? ».

      +6

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  • Andrae // 08.09.2016 à 17h59

    Travailleurs en UE –> voir le statut + paye des travailleurs détachés.

    Ce statut permet d’engager un Polonais, Bulgare, etc. p. ex. en France, et de payer un salaire équivalent à celui du pays d’origine et de verser des contributions sociales au pays d’orgine. Si dans certains cas on peut imaginer que cela se justifie (cammioneur domicilié en Pologne avec voyages réguliers en France) ce statut est amha actionné pour de multiples abus. Silence radio.

    Plus haut (banque, université, grande corporation) le travailleur temporaire (consultant, stagiaire, employé plein pot, envoyé pour une année, ou autre..) jouit d’un statut très correct: le salaire est bon, les cotisations sociales dans le pays d’origine sont payés, etc.

    Pub pour ce statut. (En France, Platriers et macons = 15 Euros de l’heure. Carreleurs 16 > allez voir.)

    https://fr.glosema.com/prestations-de-services/?gclid=CK_6kd6JgM8CFeEp0wod2M0Hpw

    Fiche informative un peu glissante sur la vérité mais voir les chiffres rapportés (?):

    http://www.journaldunet.com/management/pratique/contrats/18580/le-travailleur-detache-en-france.html

    Commission UE sur ce statut (généralités peu respectées, langue de bois, texe de pricincipes vide, complications ahurissantes, etc. )

    http://ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=471&langId=fr

    Je pense que cela est bcp plus important que le contrat 0 heures.

      +1

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    • lisandru // 08.09.2016 à 20h14

      C’est rigolo de lire la face « officielle » du travailleur detaché, et puis ensuite de voir la réalité des choses « in situ ».
      Moi, au fax, j’ai souvent vu passer des publicités ou l’on promet de l’ouvrier « 30% moins cher » que du local. avec une presentation tout a fait identique a n’importe quel pub de lessive.
      Voila ce qu’est un travailleur detaché, un pur produit.
      Et je prefere meme pas decrire les conditions de vie de ces malheureux. et pourtant je ne travaille pas dans les pires industries, mais celles censées etre le moins gangrenées…

      Le statut de travailler detaché ne devrait pas exister. c’est aussi simple que ca.
      soit vous bossez a l’etranger a plein temps et vous etes payé comme un local, parce que vous vivez la.
      soit vous etes en « grand deplacement » et vous avez une surprime en consequence le temps du chantier, au bout de quelque temps vous rentrez chez vous. la mission n’etant pas perenne.

      mais le coup du « je vend du polak a pas cher » c’est indigne.

        +5

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  • RGT // 08.09.2016 à 21h00

    Je pense qu’il faudrait mettre en place le contrat 0 heure au Sénat et à l’Assemblée nationale.

    Et dans toutes les fonctions électives pour lesquelles la personne est censée être présente à plein temps.

    Si on ne leur payait que les heures de présence effective, l’état ferait de substantielles économies.

    Il suffit de regarder les graphes de présence de certains députés (si quelqu’un connaît l’adresse du site qui montre la présence ET la non sieste il pourrait la mettre en réponse ce serait sympa, je l’ai perdue) on se rend compte qu’ils ont vraiment des « contrats 0 heure »…
    Le seul problème est qu’ils continuent à être quand-même payés, avec quelquefois une petite amende insignifiante pour ceux qui exagèrent vraiment et qui n’ont pas le bras assez long pour faire sauter les amendes.

    Si je me comportais comme eux, j’aurais été viré depuis bien longtemps.

    Qu’ils commencent par se l’appliquer pour voir…

    Il ne faut pas rêver, ils ne se gênent pas pour raboter nos rémunérations et nos retraites, ils se gardent bien de faire de même en ce qui les concerne.

    Faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais.

      +6

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  • Julien // 09.09.2016 à 12h56

    Il me manque quand même une information dans cet article.
    Les contrats 0 heure existent, OK.

    Maintenant, sur toutes les personnes qui sont dans ce contrat, quelle est la durée moyenne de travail par semaine?

    Pour estimer la précarité du dispositif, il faudrait pouvoir au moins estimer comment il est utilisé.

      +3

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  • Andrae // 09.09.2016 à 18h46

    Oui. Et dans d’autres pays (p. ex. Suisse, USA …) de contrats similaires existent depuis très longtemps. Ils ne portent pas la mention ‘0 heures’ mais sont grosso modo ‘le travail sur appel’, cad aucune heure est garantie, il y a juste de l’offre (et/ou de l’obligation voir le contrat)…Ce type de contrats doivent être analysés dans leur contexte: pays, legislation, payes moyennes, contributions sociales, impots, etc., type de travail (ex. babysitting, ménage, distribution de prospectus, etc.) leur utilisation, etc. Au moins tout le monde comprend de quoi il s’agit et les nationaux peuvent (on espère) s’y opposer. Pas le cas pour le travailleur détaché (enteriné UE) qui lui est un pion dans une nouvelle forme de quasi-esclavage qui reste dans l’ombre.

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  • Bernard Grapperon // 09.09.2016 à 23h14

    Ce contrat 0 heure c’est quand même une grande facilité pour le chef d’entreprise : plus besoin de se tracasser en cas de surcroît de travail inopiné ! Et hop, on appelle un « collaborateur » qui effectue le boulot demandé seulement quand on en a besoin. Après on le jette.
    Même avec des promesses de durée (valables pour ceux qui y croient), il ne faut pas s’attendre à une conscience professionnelle. On suppose que ce genre de contrat ne s’applique que pour une tâche peu qualifiée ; par exemple, un balayeur ne doit pas négliger ni les coins ni les dessous des meubles. Le fera-t-il ? Ne se débarassera-il pas de la possière en la glissant sous le tapis ? En bref, le titulaire d »un contrat 0 heure limitera sa prestation au strict minimum.
    Du côté de l’employeur c »est un souci de moins dans la gestion du personnel doublé d’un petit benefice financier. Mais c’est la porte ouverte à l’improvisation. Le rôle du chef est de prévoir. Sans planification il n’y a pas d’entreprise perenne ! L’avenir s’annonce sombre pour tout le monde.

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  • Andrae // 10.09.2016 à 19h35

    Je veux bien que les posteurs sur les Crises soient des nationalistes à tout cran, bien.

    Mais de là à ignorer l’importation de main-d’oeuvre quasi-esclave, des facons d’agir globalisantes qui profitent aux grandes et M – entreprises, le neo-colonialisme de l’UE, qui en plus, au niveau individuel affecte le niveaux de vie pour ‘les bas’, mais bien sur pas pour les retraités riches, les profs d’uni, les prorios qui vivent de rentes, les banquiers, les ‘mobiles’, les vidéastes, les stagiaires dans une banque, etc. Et voir le taux de chomage…

    Les bras m’en tombent.

    Ok je subit la modération.

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  • Krystyna Hawrot // 17.09.2016 à 19h31

    Pour supprimer le détachement des travailleurs, sortons de l’Union Européenne! Certes les travailleurs polonais seront obligés de se poser la question du chômage et de la désindustrialisation de leur pays par le merveilleux capitalisme depuis 1989. Mais cette question il faudra un jour se la poser. Et ceux qui voudront bosser légalement, ils exigeront des contrats de travail français.

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