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23.avril.201623.4.2016 // Les Crises

Voici Atlas, le « nouveau » robot de Boston Dynamics

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Hmmm, vous le voyez commencer à partir votre emploi, là ?

Source : Tom’s guide, 29-02-2016

Atlas

Le nouveau modèle du robot Atlas est plus performant, même s’il est plus petit par rapport à la précédente version. En effet, avec 1m80 pour 82 kilos, il a diminué de 20 centimètres et surtout, il a perdu 68 kilos. L’humanoïde dispose de plus d’autonomie grâce à une batterie intégrée et ses déplacements sont plus sûrs.

Atlas contrôle mieux ses mouvements

Boston Dynamics a placé de nouveaux capteurs dans les jambes du robot. Ainsi, il parvient à rester debout lorsqu’il se déplace sur un terrain accidenté ou glissant et même si on le pousse volontairement, il arrive à garder son équilibre ou se relève en cas de chute.

Suite à l’intégration d’un nouveau lidar dans son dispositif de détection, le robot parvient à éviter les différents obstacles placés sur sa route. Ainsi, grâce à une meilleure coordination, il peut ouvrir des portes, saisir et déplacer un carton délicatement.

Le développement de ce nouvel humanoïde a été financé par la Darpa, l’agence de recherche de l’armée américaine. Aucune information n’a filtrée sur les caractéristiques précises ni sur les futures utilisations du robot atlas.

darpa-atlas

robot

Source : Tom’s guide, 29-02-2016


Extrait du GEAB n°103, 03/2016 :

Vous pensiez être à l’abri ?

Évidemment, seuls les emplois manuels « basiques » sont mis en danger par cette robotisation rampante. Vraiment ? Voyons voir.

M. X est médecin, dix ans d’études, belle rémunération, quartier bourgeois. Il n’a pas encore entendu parler de Watson, le logiciel d’IBM qui a gagné le jeu télévisé Jeopardy en 2011 et qui s’est reconverti dans la médecine. Et qui offre sans doute le meilleur diagnostic médical du monde, c’est-à-dire meilleur que celui des médecins en chair et en os (en tout cas, c’est avéré pour les diagnostics sur le cancer). Dans dix ans, le métier de M. X ne consiste plus qu’à interroger un système expert automatique et bien meilleur que lui, comme Watson. Dans quinze ans, la moitié de ses patients font la même chose eux-mêmes sur internet sans bouger de leur canapé. Heureusement, c’est l’année de son départ à la retraite. Il est remplacé par une assistante sociale qui reçoit les patients uniquement pour conserver un minimum de contact humain.

Mme Y est universitaire, docteur en chimie (bac + 9), suffisamment brillante pour avoir décroché un poste d’enseignant-chercheur. Difficile cependant de publier dans les meilleures revues : heureusement qu’il lui reste l’enseignement. C’est sans compter sur les CLOM (cours en ligne ouverts et massifs, ou MOOC) : dans chaque discipline et pour chaque niveau, seuls les trois meilleurs cours du monde survivent et sont suivis par des millions d’étudiants. Sans étudiants, Mme Y n’est plus rentable : elle se fait licencier de son université qui ferme ses portes.

Un ingénieur ? Remplacé par de nouveaux logiciels qui font la même tâche mieux et plus vite. Un trader ? Idem. Un commercial ? Peut-être survivra-t-il plus longtemps, mais les achats se font de plus en plus à distance via internet. Guide touristique ? Remplacé par les smartphones. Traducteur ? Idem.

Nous pourrions multiplier les exemples à l’infini. Les métiers les plus qualifiés ne sont donc pas plus à l’abri que les autres : caissier dans une grande surface ? C’est déjà un métier du passé. Commerce de proximité ? Vampirisé par internet. Travail à l’usine, en entrepôt, ouvrier ? Robotisé. Cuisinier dans un restaurant ? Robotisé. Chauffeur de taxi ? D’abord uberisé, puis google-carisé (remplacé par des véhicules automatiques, comme tous les chauffeurs d’ailleurs). Maçon ? Robotisé ou inutile grâce aux techniques de constructions de pré-assemblage en atelier. En réalité, il est difficile de penser à un métier qui ne soit pas en danger… à part celui de psychologue, tant le sentiment de transition vers un homme « inutile » risque de dominer. Blague à part, les métiers les plus « sûrs » sont maintenant ceux du lien social… au moins tant que les robots ne seront pas aussi bien acceptés que les humains sur cet aspect-là.

Les robots suffisamment polyvalents pour les tâches qui précèdent vont arriver dans les 15 à 20 ans. Les voitures automatiques seront sur nos routes avant cela. Les logiciels experts meilleurs que les humains existent déjà et envahissent de plus en plus de domaines d’activité. Internet continue à décimer des secteurs d’activité entiers. Tout cela dresse un panorama de la société en 2030 singulièrement différent de la société qu’on connaît actuellement…

Un seul point vient ralentir cette marche inexorable vers un monde robotisé : le coût. Non que le coût des robots restera prohibitif longtemps, mais celui des humains en revanche, avec la crise et le chômage actuel et à venir, est si bas que ceux-ci restent pour quelque temps encore plus intéressants qu’un robot fonctionnant 24h/24, 7j/7, qui ne se plaint pas et qui ne se met pas en grève.

La société actuelle pourra-t-elle encaisser ce choc ? Autant le dire tout net : certainement pas tant que le débat politique se focalisera uniquement sur la croissance et le chômage. C’est-à-dire tant qu’aucun gouvernant n’osera remettre en cause l’« idéologie du travail » actuelle. Or, on l’a vu, il ne reste qu’une vingtaine d’années, tout au plus, pour réaliser un virage drastique de notre modèle de société. […]

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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PatrickC // 23.04.2016 à 03h10

Une question demeure : avec quelle source d’énergie allons-nous fabriquer ces machines ? et je précise : fabriquer, non pas « faire fonctionner ». Qui pense vraiment que le « renouvelable » permettra de faire ça lorsque nous aurons épuisé les stocks de fossiles carbonés et autres bidules « rares » qui entrent dans la composition de ces engins ?

La transition imposée par la fin des stocks terrestres va entrainer des bouleversements démographiques tels qu’il n’y aura personne pour autre chose que faire pousser de quoi se nourrir. Le reste est, du point de vue de la physique, seulement impossible sur notre monde fini.

(en même temps on comprend mieux l’engouement actuel pour la courses aux étoiles…perdue d’avance pour les mêmes raisons.)

Ces machines ne sont rien, au fond. Que la longue traine d’une époque que nous refusons de penser révolue. Un pur phantasme de drogué aux vapeurs d’essence et à la suie du charbon. Elles n’existeront que pour soutenir notre somnambulisme suicidaire qui sera, lui, le VRAI cauchemar de nos enfants.

108 réactions et commentaires

  • Ailleret // 23.04.2016 à 00h52

    Ce n’est pas l’« idéologie du travail » qui nous mène à ce cauchemar d’un monde robotisé, déshumanisé. Comme s’il fallait s’adapter à un monde où l’homme est en trop.

    C’est l’idolâtrie de la technique, l’adoration béate et obscène de la machine. Ellul avait dit pas mal de choses là-dessus.

    Caissière de supermarché, un métier du passé ? Non, une promesse d’avenir, une occasion pour les clients de retrouver un peu d’humanité.

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    • fanfan // 23.04.2016 à 04h05

      nous (piecesetmaindoeuvre) considérons que la technologie – non pas ses « dérives »- est le fait majeur du capitalisme contemporain, de l’économie planétaire unifiée. La technologie est la continuation de la guerre, c’est-à-dire de la politique, par d’autres moyens. Si la police est l’organisation rationnelle de l’ordre public – de la cité – et la guerre un acte de violence pour imposer sa volonté à autrui, cette rationalité et cette violence fusionnent et culminent dans la technologie, par d’autres moyens. La technologie, c’est le front principal de la guerre entre le pouvoir et les sans-pouvoir, celui qui commande les autres fronts. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas d’autres fronts, mais que chaque innovation sur le front de la technologie entraîne en cascade une dégradation du rapport de forces entre le pouvoir et les sans-pouvoir sur tous les autres fronts.
      http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=plan

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      • Crapaud Rouge // 23.04.2016 à 10h09

        « chaque innovation sur le front de la technologie entraîne en cascade une dégradation du rapport de forces entre le pouvoir et les sans-pouvoir » : c’est évidemment l’aspect des choses qui est le plus occulté, conformément à ce qu’explique F. Lordon à propos du salariat. Ajoutons que si vous critiquez le progrès, vous êtes catalogué comme un quasi « ennemi du genre humain » parce que l’on ne veut voir que le « bon » côté du progrès. C’est oublier que le progrès aurait pu prendre une autre direction, respectueuse de l’homme et de son environnement, s’il n’avait été pensé d’emblée pour se substituer à lui. Pour ma part, je considère que tout est « déjà là » dans l’histoire de Vaucanson, admirablement contée sur le site de Pièces et Main d’œuvre : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=198 Citation : « Prototype de l’expert, Vaucanson sera l’artisan du pouvoir dans cette mission pour laquelle il reçoit de larges pouvoirs et rétributions : appointements, pensions (6000 livres par an, une belle somme), encouragements (ce que l’on nomme aujourd’hui des subventions). Bien avant les ingénieurs du CEA, Vaucanson met son « art mécanique » au service de l’industrie d’Etat. Il conçoit son « Grand dessein », premier plan d’industrialisation qui doit servir la Cour – avide de parures de soies – et la bourgeoisie manufacturière.« 

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        • Crapaud Rouge // 23.04.2016 à 10h23

          Et voici le §, tiré du même texte cité, qui me fait dire que le progrès aurait pu prendre une autre direction, celle qu’il avait avant, en fait. « L’Histoire retient le nom des inventeurs. Mais leurs découvertes ramassent les innombrables améliorations apportées à leurs métiers par les tisseurs eux mêmes, comme tout homme au travail, qui cherche le moyen de rendre celuici moins fatiguant, plus productif, en perfectionnant son outil. A la différence de la rationalisation imposée par l’ingénieur depuis son bureau d’étude – Vaucanson en son hôtel particulier – ces évolutions sont le fruit de l’expérience technique et sociale des ouvriers de la soie. L’innovation, avant de se plier aux « lois et déterminants » du marché, naquit longtemps du travail et de la réflexion de l’artisan. De Vaucanson aux ingénieurs d’aujourd’hui, les innovations sortent de laboratoires d’où l’exécutant est banni.

          Avec Vaucanson, les techniques de filage deviennent hétéronomes : elles exigent une expertise extérieure, inaccessible aux utilisateurs directs des outils créés par l’ingénieur. C’est la fin de l’autonomie dans les ateliers, d’autant que Vaucanson refuse de partager ses connaissances, contrairement à d’habiles artisans de l’époque. En empêchant les maîtres-ouvriers d’être autonomes, il permet aux « techniciens » et « ingénieurs », les lieutenants du pouvoir, de prendre la main dans l’activité industrielle et productive : ainsi
          apparaissent les cadres.
          « 

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    • Crapaud Rouge // 23.04.2016 à 10h38

      Vraiment pas d’accord avec votre phrase : « C’est l’idolâtrie de la technique, l’adoration béate et obscène de la machine. » La machine est « admirable » au même titre qu’une œuvre d’art en tant que produit de l’intelligence humaine. Le problème est l’accaparement par une minorité des connaissances techniques pour lui permettre d’exercer sa domination. Une domination qui, pour atteindre ses objectifs purement financiers, exclut l’homme commun de ses procédures. C’est pour ça que j’ai cité l’histoire de Vaucanson, le texte est édifiant à cet égard.

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      • fanfan // 23.04.2016 à 13h10

        Pierre Gérard et Henri Mora (« Des inconnus dans le débat »)

        « On pourrait formuler le principe que l’outil doit accompagner l’homme dans les activités qui lui sont inhérentes et non se substituer à lui. Il peut améliorer la qualité, épargner de la peine, économiser du temps. Il ne doit pas créer de nouveaux besoins, ni suggérer de nouveaux desseins. Car alors l’initiative lui reviendrait, et si l’initiative lui revient, le processus d’autonomisation de la technologie est déjà en marche. L’homme qui se grise des perspectives hier inenvisageables que lui ouvre la puissance d’une nouvelle machine commence de s’aliéner.

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      • yann // 23.04.2016 à 15h36

        Le grand problème de notre temps n est ni la quantité d’énergie, ni le capitalisme, pas plus que les machines (asservies à l’homme évidement) , ni même le résultat de tout cela : études longues , retraites , vacances, etc … peut être même la démocratie; Le problème ULTIME est celui qui démultiplie TOUS les autres : la Démographie !

        Moi je me fous totalement du financier qui gagne bien sa vie si on est 500 millions sur la planète et qu on a tous un toit que l on vive tous au chaud ,que les soins soient réellement gratuits et que les stocks non renouvelables divers nous donnent un peut plus qu un minuscule siècle voir moins pour certains sans parler du pic de pétrole (énergie qui fait se déplacer 98% de gens et des biens).

        Je suis plus de l’avis éclairé de PatrikC : on ne vas pas vers une transition on vas vers des guerres et des exterminations dues a des frustrations.

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        • Booster // 24.04.2016 à 19h01

          Yann vous avez tellement raison, sans parler de la destruction écologique inhérente à des hordes d’humains avides de consommation mais sans conscience ni savoir.

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    • gracques // 23.04.2016 à 13h37

      Non désolé , absolument pas d’accord , le problème comme au XIX siècle c’est l’appropriation privée des moyens de production !

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    • glock // 23.04.2016 à 17h29

      En même temps, on peut considérer que Google/alphabet va vendre Boston Dynamics car la société ne parvient pas à satisfaire aux exigences opérationnelles du Pentagone…
      Au-delà de ses démonstrations « in vitro », le fait est que, « in vivo », ces robots sont bruyants (d’où la limitation d’emploi dans les secteurs militaires, sécurité, etc.), et surtout, ils ont une autonomie faible ; la question du système énergétique n’est pas réglée et n’est pas prête de l’être.
      Bref, tout cela, sous forme anthropomorphe, est encore du domaine de l’expérimental R&D,
      sans évoquer les coûts unitaires de ces machines, leur coûts de maintenance.
      Ils sont parfaits pour réfléchir ; pour faire des choses, on attendra encore un peu.

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    • fanfan // 23.04.2016 à 19h46

      Jacques Ellul disait « […] que l’organisation industrielle, comme la « post-industrielle », comme la société technicienne ou informatisée, ne sont pas des systèmes destinés à produire ni des biens de consommations, ni du bien-être, ni une amélioration de la vie des gens, mais uniquement à produire du profit. Exclusivement ».

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    • Macarel // 24.04.2016 à 09h37

      Le système technicien mu par une logique interne, ne connaît qu’une loi : faire tout ce qu’il est possible de faire, sans se soucier des conséquences.

      Je crois traduire ici un peu ce que disait Ellul.

      Si l’on s’était soucié des conséquences, l’on aurait, par exemple, jamais développé l’industrie nucléaire.

      Où comme disait Rabelais « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »

      Finalement…

      « L’humanité est devenue assez étrangère à elle-même pour réussir à vivre sa propre destruction comme une jouissance esthétique de premier ordre ». Walter Benjamin, « Essais » (1972

        +3

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  • Guillaume // 23.04.2016 à 01h15

    Deux différentes visions de cette robotisation à outrance:
    Une société dans laquelle on vit pour travailler y voit une menace.
    Une société dans laquelle on travaille pour vivre devrait se réjouir d’avoir moins besoin de travailler.

    Comme toutes les technologies, elle peuvent être utilisées pour le bien commun ou le confort de certains.
    À quand le réveil?

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    • Inox // 23.04.2016 à 04h06

      La robotisation, les logiciels intelligents, sont l’avenir apparemment. A n’en pas douter beaucoup d’investissements et de recherches sont en cours pour réduire encore plus les coûts et optimiser les profits d’une production ou d’un service quelconque, en se débarrassant de la main d’oeuvre humaine.

      Maintenant, si aucune recherche est en cours pour savoir comment vivre de mieux en mieux, pour savoir comment consommer cette production et ces services en travaillant de moins en moins, ça ne va pas très bien se passer. Quand je vois l’actualité, j’ai comme l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de recherches sur ce sujet pourtant essentiel.

      Bon, je vais faire comme tout le monde, je vais botter en touche en disant: « Le marché du travail va s’adapter » (mais ne me demandez surtout pas comment, qui vivra verra, priorité aux profits)

        +14

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    • PatrickLuder // 23.04.2016 à 06h33

      « Une société dans laquelle on travaille pour vivre devrait se réjouir d’avoir moins besoin de travailler. »
      Pour cela il faudrait abolir le capitalisme (propriété privée) et proclamer tout ce qui est numérique => biens communs universels … mais rien d’en prends le chemin. Le tout numérique est l’excuse « miracle » pour enfin arriver a un contrôle total de la population ;o)

        +15

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      • jmdest62 // 23.04.2016 à 07h59

        et à quoi cela va-t-il servir de contrôler totalement une population dont on a même plus besoin ?
        Vous verrez que dans leur immense sagesse nos élites finiront par trouver le moyen d’inventer le chômage des robots :-))

        @+

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      • Kiwixar // 23.04.2016 à 11h06

        « Pour cela il faudrait abolir le capitalisme (propriété privée) »

        Le communisme ne fonctionne pas… au bout de 3 générations, on a 90% d’absentéisme et des queues d’1 km pour acheter du pain.

        Il faut imaginer un Capitalisme 2.0, bordé, avec les avantages du capitalisme (motivation à créer, à entreprendre, à s’enrichir comparativement pour ceux que ça intéresse), tout en mettant des limites, des ratios max : exemple, un capital max hors résidence principale (1 ou 2 millions d’euros?)… dans une entreprise (et au sein du pays) un ratio max de 50 entre salaire min et salaire max (du dirigeant). Des règles draconniennes pour protéger l’environnement (fin de l’obsolescence programmée, intégrer les coûts écologiques, etc.) Des semaines de 3 jours (suffisant, compte tenu des améliorations techniques). Un service national (1 mois par an?) avec des boulots d’intérêt général, tirés au sort selon l’intérêt et la pénibilité. Il y a 1000 choses à imaginer pour humaniser le capitalisme et le rendre agréable pour TOUS, mais la motivation individuelle est nécessaire.

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        • yann // 23.04.2016 à 15h39

          Et surtout 1 seul enfant par couple. (interdiction de choisir le sexe pour privilégier la parité des sexes pas comme en chine).

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          • Bonsignore // 24.04.2016 à 17h08

            Vous confondez la démographie européenne avec la démographie africaine. Pourquoi certains peuples seraient amenés à être préservés plutôt que d’autres ? Les peuples européens sont en voie de disparition, ils ne renouvellent même plus leur population, il suffirait de 50 années dans cet état de fait pour que les populations européennes soient drastiquement réduites. Vouloir compenser avec une immigration c’est considérer que certains peuples doivent disparaître.

              +1

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            • Booster // 24.04.2016 à 19h06

              Pour certaines zones l’enfant devrait être autorisé si les parents ont de quoi le nourrir, lui payer une éducation sans aide aucune sociale, sinon pas d’enfant.

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        • ajave // 23.04.2016 à 16h43

          Rooooo, la grosse confusion entre capitalisme et libéralisme de Kiwixar !

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  • PatrickC // 23.04.2016 à 03h10

    Une question demeure : avec quelle source d’énergie allons-nous fabriquer ces machines ? et je précise : fabriquer, non pas « faire fonctionner ». Qui pense vraiment que le « renouvelable » permettra de faire ça lorsque nous aurons épuisé les stocks de fossiles carbonés et autres bidules « rares » qui entrent dans la composition de ces engins ?

    La transition imposée par la fin des stocks terrestres va entrainer des bouleversements démographiques tels qu’il n’y aura personne pour autre chose que faire pousser de quoi se nourrir. Le reste est, du point de vue de la physique, seulement impossible sur notre monde fini.

    (en même temps on comprend mieux l’engouement actuel pour la courses aux étoiles…perdue d’avance pour les mêmes raisons.)

    Ces machines ne sont rien, au fond. Que la longue traine d’une époque que nous refusons de penser révolue. Un pur phantasme de drogué aux vapeurs d’essence et à la suie du charbon. Elles n’existeront que pour soutenir notre somnambulisme suicidaire qui sera, lui, le VRAI cauchemar de nos enfants.

      +44

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    • PatrickLuder // 23.04.2016 à 06h37

      Juste que la société est divisée en deux camps => ceux qui ont tout et ceux qui n’ont rien. Et toi, maintenant, quel camp va-tu choisir ?

        +8

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    • Kiwixar // 23.04.2016 à 09h47

      Je partage votre doute sur le coût (énergétique) de fabrication de ces robots humanoïdes… Au niveau énergétique, combien d’années pour rentabiliser l’énergie TOTALE qu’il a fallu pour les fabriquer (mines métaux, affinages, profilages, batteries, lithium, terres rares, assemblage, transport, etc), par rapport à l’énergie qu’ils apportent pour remplacer des humains?

      Il me semble qu’au niveau énergétique pour un employeur, un migrant ne coûte RIEN (fabriqué par sa maman, s’importe lui-même) et est moins cher à alimenter (junk food actuelle) qu’un robot branché sur une centrale nucléaire de 60 ans avec ses cuves un peu fissurées. Et au niveau déchets (bilan éco global du robot), la merde humaine a une valeur (compost agricole) alors que les déchets nucléaires sont un coût supplémentaire.

      La réflexion coût/énergie est faussée actuellement car la finance apporte une totale distortion avec la réalité, mais les années qui viennent devraient passer de la virtualité (dollar, finance) à la réalité (joule). « On » va alors nous vendre que les frontières entre les nations sont une atteinte à la liberté de l’espèce humaine, et qu’il est « souhaitable » que tout le monde puisse voyager et s’installer où il veut comme à la joyeuse époque de Cro-Magnon où il y avait de la croissance et pas de chômage.

        +14

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    • Jared // 23.04.2016 à 11h01

      Malheureusement, de l’énergie, on en a encore a priori beaucoup. Si pas du pétrole, du charbon.

      (et remarque au passage : le charbon, ça tue, et beaucoup beacoup plus que le nucléaire)

        +4

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      • Kiwixar // 23.04.2016 à 11h16

        Le charbon tue ceux de la génération qui profite du confort énergétique qu’il apporte… Avec des effets sur celle d’après : charbon > gaz à effet de serre > réchauffement climatique > générations futures.

        Le nucléaire, c’est du confort pour notre génération (sauf quand ça pète), du risque style « cygne noir » sur un pays entier (Tokyo a failli être évacué), sur les pays voisins (Biélorussie/Tchernobyl), sur un autre continent (côte ouest du Canada / Fukushima) voir sur un hémisphère (vaporisation de Mox)… et de l’inconfort pour les générations futures (déchets nucléaires, zones interdites).

        Quelle moralité y a-t-il à assurer notre petit confort aux dépends du confort (et de la santé) des générations futures?

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    • Unknown // 23.04.2016 à 11h41

      Il reste pas mal de charbon, et le nucléaire ne se limite pas qu’aux réacteurs à Uranium. Sels fondus, Plutonium et autres possibilités qui ont été abandonnées, mais qui pourront toujours resurgir. Demandez vous comment fait la sonde Voyager 1 pour fonctionner, 38 années après son départ: des batteries au plutonium (générateur thermoélectrique à radioisotope, avec risque de catastrophe majeur nul, et contamination localisée en cas d’accidents grave, voir pas de contamination du tout. Certaines de ces batteries ont été récupérées intactes après la rentrée atmosphérique de leurs satellites). On y reviendra peut-être un jour, en attendant que toute l’hystérie autour du nucléaire se calme…

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      • K // 23.04.2016 à 14h49

        On peut aussi ajouter la fusion nucléaire qui, un jour peut être, nous apportera une énergie quasi illimitée, décarbonnée et sans déchets

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    • geof’ // 23.04.2016 à 12h26

      bonjour, bonsoir,
      oui sauf qu’entre les deux (maintenant et la fin du pétrole), il y a la troisième guerre mondiale !!!
      avec le chômage d’hyper-masse (robotisation), pollution, immigration (on est à l’échauffement, là), le Système ne pourra pas tous nous maintenir obéissant (le porno, à la fin, ça ennuie, même en passant par l’école japonaise). Il faut en outre faire baisser la natalité..
      Ce qui me fascine, c’est le déni ! Où est l’intelligence ?
      Geoffrey, communiste belge

        +8

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      • olivier69 // 23.04.2016 à 16h42

        Bonjour geof’,
        Connaissez-vous l’appropriation corporatiste de l’usufruit des moyens de production ?
        On comprend mieux que vous cautionnez la gêne occasionné par autrui. Intelligemment comme vous l’êtes, expliquez donc à yann qu’un enfant par couple, c’est mathématiquement à la fin, il n’en restera plus qu’un. Si toutefois, vous connaissez le principe de l’asymptote. L’espérance de vie n’est pas l’espérance de mort…..
        Communiste belge ? Un oxymore ?
        [modéré]

          +2

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    • samuel // 23.04.2016 à 13h12

      PatrickC vous avez raison on n’aura ni l’énergie ni les métaux disponibles pour remplacer tout les humains par des machines, c’est juste le prolongement d’un imaginaire des années 50 (avec le terrassement par des bombes nucléaires), qu’on a ré exploité dans les dessins animés des années 80 (astroboy) et qu’on nous revend depuis 30 ans, faute de questionner la notion de progrès et d’accepter qu’il y est des avantages et des inconvénients à toute technique.
      Par conséquent on cherche le 11ème commandement des tablettes de la loi, l’avenir c’est forcement mieux (même le bon vieux GIF est devenu une nouvelle innovation de l’Iphone qui n’est qu’un bon vieux newton OS équipé du bon vieux appareil photo numérique d’Apple et d’une TSF numérique, hormis la rupture logicielle permise par les processeurs ARM (pour sortir des x86, ce que ni les powerPC, ni les processeurs Rics ont pût faire) il n’y a pas de rupture technique, l’innovation c’est juste un moyen de maquiller le réel.
      Le mieux c’est moins de labeur, enfin tant que le pétrole permet le transport; sinon ce sera les locos aux charbons (ou les locos électriques alimentés aux charbons), y à pas d’avenir, le réel n’a pas lieu.

        +4

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    • Tassin // 23.04.2016 à 14h18

      Ah voilà un commentaire qui prend un peu de recul face à l’enthousiasme face à la numérisation.
      Les robots aggravent encore plus la pression sur les ressources naturelles de par l’extraction des matériaux et l’énergie consommée.
      Déjà qu’internet et les smartphones sont complètement irréalistes dans une société écologique mais alors les robots c’est encore pire.

        +3

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    • NeverMore // 24.04.2016 à 12h52

      Une question demeure : avec quelle source d’énergie allons-nous fabriquer ces machines ?

      Réponse : avec la même source que celle utilisée pour fabriquer des voitures ….

      Les ressources vont s’épuiser, mais pas de si tôt, et si nécessaire, on pourra fabriquer des robots récupérateurs (ou fouisseurs) pour rechercher et récupérer nos anciens déchets dans nos anciennes décharges..

        +1

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    • Booster // 24.04.2016 à 19h12

      Combien coute en énergie un homme ? Ceux qui vivent depuis leur naissance des aides sociales sont-ils rentables? Pourquoi encourager la démographie et la croissance quand on sait que tout cela entraîne une déperdition des ressources non renouvelables ? A quoi sert de faire du profit si un jour, en raison de la démographie ce profit ne « nous » permettra plus de profiter de ce qui n’existe plus?

        +1

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  • jp // 23.04.2016 à 03h40

    le plus effrayant (je ne lis pas de SF) me semble être me remplacement des « robocops » ces flics sur-armés et quasi en armures face aux jeunes manifestants désarmés, par des vrais robots, qu’on ne pourra même pas tenter de rallier à sa cause.
    Pour le reste, quand je vois le nombre de pannes d’informatique et de robotique dans ma vie quotidienne, ça m’amuse plutôt, même quand j’en suis victime comme par mercredi dernier, les DAB du réseau de ma banque étant en panne, il n’y avait soi-disant plus assez d’espèces à retirer au guichet, ça montre la fragilité des systèmes automatiques.
    Involontairement (parfois j’en rajoute un tout petit peu), suis devenue spécialiste en mise en échec des automates 🙂 donc je sollicite les derniers humains en poste comme les caissières par ex, du coup j’ai pigé certains trucs et fais de la résistance passive :-).

    Si tout le monde s’y mettait, la robotisation prendrait un siècle.

      +8

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    • Kiwixar // 23.04.2016 à 09h55

      « les DAB du réseau de ma banque étant en panne »

      Parfois, quand « l’informatique ne peut pas », c’est que l’humain ne veut pas… ou que la banque ne peut pas… Pour un DAB qui ne veut pas filer du pognon ou un système bancaire « en panne », je pense qu’il faut plutôt regarder du côté de la solvabilité de la banque. Au niveau de la vitesse de propagation des électrons, il faudrait que le blog « Science Etonnante » nous explique pourquoi un transfert interbancaire en Nouvelle-Zélande (hémisphère sud) prend généralement moins d’une heure, et j’ai même eu un transfert Chine-NZ via l’Australie (virement en AUD) en 12h chrono…. alors qu’en France (hémisphère nord) il faut plusieurs jours, voire la semaine, voire plus…. Quelque chose à voir avec le spin de l’électron?

        +8

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      • jp // 23.04.2016 à 15h09

        « Quelque chose à voir avec l’électron? »
        plutôt quelque chose à voir avec de la mauvaise volonté humaine ou le mensonge délibéré.
        J’ai obtenu la somme que je voulais, au guichet, parce que je suis ch…te quand je m’y mets et que j’ai vaguement laissé sous-entendre que je n’y croyais guère, sans les accusez carrément de mentir.
        Pour les délais, c’est effectivement du n’importe quoi : une lettre en écopli postée en France métropolitaine pour la Corse à pris 24 h, ce serait habituel m’a-t-on dit. Parce que les Corses ont des moyens (de pression violents ?) que le Français lamba n’a pas ?

          +1

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  • nicolas // 23.04.2016 à 04h21

    Je commencerai à m’inquiéter lorsqu’un robot viendra me trouver au boulot et me demander ou est Sarah Connor …

    J’avais déjà vu cette vidéo et en effet c’est impressionnant et à la fois inquiétant.

    Ce qui est impressionnant c’est la vitesse exponentielle à laquelle se développe tout cela , et ce qui est inquiétant c’est que les sociétés humaines n’anticipent pas ces changements qui arrivent.

    Le changement , le progrès technique , ce n’est pas cela le plus inquiétant.
    On ne va pas arrêter le progrès et les inventions c’est stupide.

    Ce qui est le plus inquiétant c’est que toutes les personnes qui ont du pouvoir , que ce soit politique ou financier , ne parlent même pas de cela.

    On nous dit : ne craignez rien tout va finir par repartir , tout va revenir comme avant.

    Comme avant en 1980 ? en 1960 ?

    Ces progrès qui viennent ont vocation à changer radicalement la manière dont nous vivons nous humain et ce n’est ni bien ni mal , le sujet n’est pas là.

    Donc cela remet en question les fondements des sociétés humaines pour aller vers autre chose qui aura ses défauts et ses qualités.

    On comprend alors pourquoi les personnes qui en profitent le plus actuellement , refusent d’aborder ce sujet et de le traiter car cela reviendrait pour eux à perdre leurs positions dominantes si on passait à une nouvelle organisation sociale totalement boulversée et différente.

    On préfère accumuler les laissers-pour-compte par million plutôt que d’arrêter le massacre social.

    On en a les preuves tous les jours , l’intérêt général n’est plus à l’ordre du jour depuis bien longtemps partout: nous sommes dans l’intérêt du plus petit nombre sur le grand nombre d’ou les tensions multiformes grandissantes partout sur la planète …

      +13

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    • nicolas // 23.04.2016 à 04h38

      Je voulais ajouter une petite chose.

      Le GEAB parle de 20 à 30 ans , ils sont bien optimistes je trouve.

      J’ai lu il y a peu de temps que Uber a passé une méga commande chez Mercedes pour 2020.

      En effet Uber a commandé chez Merco la prochaine berline classe S qui se conduira toute seule.

      Elle sort en 2020 …

      Uber en a acheté 100 000 unités.

      Vous voyez ça va tellement vite que les taxi et les Uber qui se tapent dessus n’ont pas encore compris que désormais ils sont dans la même galère : c’est ça le progrès !

      http://www.capital.fr/bourse/actualites/uber-signe-une-mega-commande-avec-mercedes-pour-se-passer-des-chauffeurs-1111270

      Et donc 2020 oui vous avez bien compté c’est dans moins de 4 ans , oui oui c’est pas dans 20 ans.

        +21

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  • noDJ // 23.04.2016 à 04h41

    Le développement de l’intelligence artificielle (AI) n’est ni à craindre ni à se prosterner. Pour l’instant ce n’est qu’un balbutiement, mais qui pourrait un jour devenir une nouvelle forme de conscience, non pas une conscience humaine et pas non plus une conscience animale mais une conscience numérique. Il y a quelque chose de passionant à voir se réaliser cette possibilité. Le problème n’est pas le robot ou le remplacement de l’homme par celui-ci pour l’accomplissement de certaines tâches non essentielle, mais le fait que le temps libre ainsi dégagé ne profite à personne sinon à une minorité. C’est le système qu’il faut changer et non stopper la recherche.

    Avec nos richesses, car celles-ci nous sont communes et n’appartiennent pas à ceux qui s’en accapare on pourrait tous vivre bien, profiter de la vie, s’épanouir dans une activité choisie, créer, etc. et sortir de cette illusion d’une obligation de travailler pour vivre ou de survivre en attendant de pouvoir travailler.

    Atlas et ses semblables (la révolution numérique) peuvent porter le monde à notre place, permettre de nous affranchir de la servitude d’un travail alimentaire. Ne laissons pas cette chance être détruite par les 0,00…1% qui veulent continuer ce système de caste dans lequel nous vivons.

      +9

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  • DELESPAUX // 23.04.2016 à 06h20

    Il ne reste plus qu’à créer des robots consommateurs pour boucler la boucle. Et là je ne vois pas…

      +7

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    • Homère d’Allore // 23.04.2016 à 09h47

      Si, un drone peut consommer…

      En détruisant.

        +3

      Alerter
  • PatrickLuder // 23.04.2016 à 06h23

     » Avec la numérisation de la société,
    la moitié des emplois actuels
    pourrait disparaître
    d’ici vingt ans … « 

    Source et article complet : http://www.rts.ch/info/economie/7380769-des-centaines-de-milliers-d-emplois-menaces-par-la-numerisation-en-suisse.html / 04 janvier 2016

      +2

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  • Julien // 23.04.2016 à 06h44

    On voit bien se dessiner comme le disent des Jorion ou Rifkin des sociétés dans lesquelles il n’y aura plus de travail SALARIÉ. Et aucune réponse politique à cela.

    Car libérés de certaines formes de travail, il en restera toujours d’autres à accomplir par les humains, peut-être moins aliénantes, plus créatrices ?

    Je pense souvent à ce que disait Coluche (en substance) : « nous c’est pas du travail qu’on veut, c’est de l’argent ! ». Il faudra effectivement que l’on puisse vivre dans ce nouveau contexte.

    Sans parler des questions de ressources ou de croissance sans fin…

      +5

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    • Eric83 // 23.04.2016 à 10h53

      « Je pense souvent à ce que disait Coluche (en substance) : “nous c’est pas du travail qu’on veut, c’est de l’argent !”. Il faudra effectivement que l’on puisse vivre dans ce nouveau contexte. »

      N’est-il pas surprenant que depuis 2015, le concept de « revenu universel ou revenu de base » soit véhiculé par les medias dans nombre de pays ?

      N’est-ce pas la stratégie des dominants d’avoir anticipé la robotisation de la plupart des secteurs d’activités et de « donner » au peuple, qui sera devenu désoeuvré, un RSA amélioré, en supprimant bien entendu toutes les aides sociales ?

      L’étape d’après, ce sera une nouvelle révolution de « couleur », celle des pauvres contre les pauvres orchestrée par les dominants car les anciens robots-humains seront devenus encombrants, inutiles et improductifs, beaucoup trop gourmands en ressources.

      PS : l’effondrement économique mondial en cours et qui s’accélère, risque de modifier sensiblement ce scénario.

        +4

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      • Julien // 25.04.2016 à 13h32

        Bonjour Eric 83,

        Effectivement, on peut imaginer un tel scénario. Mais j’ai du mal à croire à une manœuvre quelconque de nos dirigeants.

        On peut simplement se dire que la création d’un revenu universel n’est qu’une réaction à un constat : la machine remplace l’homme et il faut bien que l’homme puisse vivre.

        En plus je pense que nous avons du mal à évaluer les retombées sociales que pourrait produire le revenu universel. Quand l’humain sera débarrassé du travail salarié, il aura enfin le temps de réfléchir, d’étudier, de rêver… Qui sait ce que ça donnera ?

          +0

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  • Lorialet // 23.04.2016 à 07h04

    Joli jouet, mais PatrickC pause le problème. Qui va arriver le premier, le peak all ou la robolution ?
    De plus le robot est un formidable travailleur, mais c’est du capital. Qui va investir en pleine décroissance ? Avec la perte des clients cela risque d’être anecdotique. Au delà de l’effet mode, je doute que les riches soient si fan que ça. Comment humilier un robot ?

    En gros je pense que c’est « formidable » pour l’armée et les forces de police. Au moins pas de soucis pour tirer sur une manifestation ou une révolution, mais je doute que ceci aille bien plus loin.

    J’ai souri en voyant que pour l’auteur les coûts de fonctionnement n’étaient rien… Encore quelqu’un qui n’a pas idée des quantités d’énergies fossiles et fissibles utilisées chaque jour pour faire tourner notre monde artificiel…

      +9

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  • Homère d’Allore // 23.04.2016 à 08h41

    Un convoi de camions autonomes a relié Stockholm à Rotterdam.

    http://m.lesechos.fr/redirect_article.php?id=021824003197

    Pour l’instant, la réglementation oblige d’avoir encore quelqu’un à bord mais ça va changer.

    http://mobile.lemonde.fr/economie/article/2016/03/24/la-reglementation-internationale-autorise-desormais-la-voiture-autonome_4889485_3234.html

    Pour « lutter contre la désertification médicale », les médecins généralistes peuvent être remplacés par des cabines de diagnostic.

    http://mobile.lemonde.fr/vie-etudiante/article/2015/07/01/une-cabine-de-sante-futuriste-pour-lutter-contre-les-deserts-medicaux-des-campus-universitaires_4666342_4468406.html

    Les enseignants du supérieur, du moins la quasi-totalité, peuvent être remplacés par des MOOC. Les « Barbares attaquent », proches de L’institut Montaigne, sont en embuscade.

    http://barbares.thefamily.co/l-education

    Je vous conseille fortement de regarder la vidéo des « Barbares ». Ces derniers ont le mérite de la franchise.

      +3

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  • toff de aix // 23.04.2016 à 09h32

    Nous n’aurons pas quinze à vingt ans pour voir cela, et c’est tant mieux. D’ici là l’économie réelle se sera effondrée sous les coups de boutoir des crises combinées : économique, monétaire, climatique, politique, pénurie de ressources, etc. Je ne donne pas plus de dix ans avant que tout parte à vau l’eau (crach boursier suivi d’hyperinflation) ou pire (guerre…).

    Si ce virage avait lieu, de toutes façons pour éviter l’explosion de la société civile et opérer une transition en douceur, il aurait fallu mettre en place un revenu universel de substitution, permettant aux gens de vivre dignement quelles que soient les circonstances. On en arrivera évidemment pas là, car ça impliquerait une société réorientée vers les loisirs et le partage des richesses, et ça les possédants n’en veulent pas, pas plus que l’environnement ne pourrait le supporter. Conclusion : préparez vous, les vingt prochaines années, maximum, vont être sportives…

      +6

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  • Charles // 23.04.2016 à 10h00

    Pour prendre un exemple, celui de la traduction, j’ai de fort doutes quant à sa possible robotisation, une preuve en étant que le site Les Crises demande régulièrement des traducteurs humains – alors qu’il ne refuse pas la technique, puisque diffusé sur internet.

    Quand vous pensez à ce que demande une traduction en termes de choix des mots exacts, de détection des sous-entendus, des nuances contenues dans des expressions très fines, de l’ironie, du bagage culturel et historique impliqué dans le choix de certains mots ou expressions, etc., il n’est pas étonnant que ce qui paraissait a priori le plus simple (la traduction) ne soit toujours pas réglé par la robotisation… et ne le sera sans doute jamais, sauf à modifier en profondeur les langues parlées et écrites pour qu’il y ait univocité totale.

      +10

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    • PierreH // 23.04.2016 à 14h41

      Ca n’est peut-etre pas l’exemple le plus significatif: la traduction c’est le premier défi auquel s’est attaqué l’IA et celui sur lequel elle s’est le plus cassé les dents… Au point que les hautes espérances initiales ont vite été décues et tout le monde a cru que l’IA n’arriverait jamais à rien.
      Et puis mine de rien elle fait son chemin, s’attaque à des choses moins épiques et obtient des résultats. Ca progresse quoi… On peut toujours penser que ca va s’arreter à un moment, bientot là, de toute facon elle peuvent pas remplacer l’intellect supérieur et l’intuition géniale des humains, quand meme !! Ouais… Sauf que… Finalement un language c’est une procédure de communication très complexe mais les ambivalences on les traite, en fonction d’un bagage culturelle, de choses qu’on a apprises quoi. Ca nécessite pas encore d’avoir un pouvoir magique, mais de la patience et un machin qui fait des connexions et les améliore petit à petit (pour nous ca s’appelle un cerveau).

      Sinon, à une époque on entendait aussi des gens nous dire que jamaiiiiiiiis quelque chose d’aussi stupide qu’un ordinateur n’arriverait à battre les meilleurs joueurs d’échec. Maintenant n’importe quel programme d’échec un peu bien foutu met la patée à Kasparov. Après, reste la question de savoir à quel terme… Et là, celui qui a une opinion bien arretée, moi je me méfie direct…

        +6

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  • Arc-ange // 23.04.2016 à 10h08

    C’est évident que d’ici quelques dizaines d’années, la robotique et l’intelligence artificielle deviendront de plus en plus efficaces, et pourront accomplir plus de tâches. Plus productifs et dociles qu’un être humain.

    Le seul hic, c’est que les machines ne consomment pas, elles n’achètent rien. Et les chômeurs ont tendance a acheter moins, aussi.

    Si les politiciens veulent éviter l’effondrement de l’économie et des désordres sociaux, le salaire universel va devenir une nécessitée pour tout le monde.

    Avec ce revenu de base pour tous, la robotisation pourrait même être très intéressante.

      +1

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    • Tassin // 23.04.2016 à 14h23

      Justement si, les machines consomment et même énormément… de ressources naturelles!
      Il nous faut justement engager une transition vers une société écologiques, c’est à dire qui réduise la pression actuelle sur les ressources. Or toute nouvelle technologie ne fait que les aggraver.
      La robotisation, tout comme le reste du numérique est à refuser en masse.

        +4

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      • Arc-ange // 23.04.2016 à 17h33

        Par consommer, je voulais dire aller faire des courses au marché du coin…

        En ce qui concerne la consommation de ressources, vous n’avez pas tord. Par contre je ne suis pas tout à fait d’accord sur le refus de technologie nouvelle. Elles peuvent être très intéressantes, (voiture électriques, robots intervenants sur des sites dangereux, ordinateurs, internet…). Le problème vient de leur utilisation.

        Personnellement, je suis moins septique que certains sur la progression du voyage spatiale et donc de l’exploitation spatiale (des astéroïdes notamment), il y a des sociétés comme Planetary Resources ou Deep Space Industries qui s’y intéressent.

        Il faut aussi et surtout s’interroger sur l’utilisation de ces technologies et par qui.

          +0

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        • Tassin // 23.04.2016 à 19h08

          Le discours sur la technologie « qui n’est qu’un outil et qui ne pose pas  » ne tient pas la route. Toute technologie modifie une société à son image, et engendre un accroissement des consommations de ressources par création de nouveaux usages et baisse des coûts de production.

          L’exploitation de ressources spatiales est une impasse : l’investissement métallique et énergétique nécessaire pour faire du transport spatial est rédhibitoire par rapport au peu de ressources ramenées. Déjà que la société industrielle est condamnée à cause de la baisse des taux de retour énergétiques et de la concentration des minerais. L’exploitation spatiale aggrave ces 2 problèmes.

            +3

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  • DvD // 23.04.2016 à 10h09

    Il y a deux siècles, les luddites présentaient exactement les mêmes arguments s’agissant du métier à tisser. À chaque innovation technique majeure, on a ré-entendu exactement les mêmes arguments.

    Pourtant, la suite de l’histoire a montré au minimum qu’il faillait être prudents avec ce type d’arguments. Ce qui a en fait été systématiquement démontré empiriquement ces deux derniers siècles de la révolution industrielle, c’est que l’introduction d’une nouvelle technique de production plus efficace non seulement ne réduit pas l’emploi global mais augmente le niveau de vie moyen des travailleurs et de la population dès lors que les gains de productivité réalisés sont redéployés dans l’économie.

    Si, du fait d’un cadre commercial international déséquilibré, les gains de productivité sont réinvestis dans une autre économie que l’économie nationale et / ou si leur redéploiement est bloqué par un cadre politique, institutionnel ou fiscal inapproprié, alors bien sûr il y un problème. Il est fort possible que la France se trouve en ce moment dans cette situation. En conclure qu’il faille arrêter le progrès technique – si tant est que cela soit possible – est un contre-sens. Il faut en conclure que les obstacles au réinvestissement des gains de productivité réalisés doivent être identifiés et levés. Étant donné que cette situation dure depuis 40 ans, le plus tôt sera le mieux. Malheureusement, on ne peut que constater le peu d’empressement des « experts » à se pencher sur ces questions.

      +4

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    • PatrickC // 23.04.2016 à 11h34

      « Il y a deux siècles, les luddites présentaient exactement les mêmes arguments »

      Il y a deux siècles il était impossible d’entrevoir les limites du stock terrestre de combustible fossiles.
      L’énergie n’entrait donc tout simplement pas dans la pensée économique.

      Ne pas en tenir compte aujourd’hui disqualifie toute tentative d’analyse.

      NB : l’accélération sans précédent historique de l’aspirateur à accumulation de « richesses » devrait d’ailleurs nous mettre la puce à l’oreille sur le fait que certains ont parfaitement intégré les bascules de paradigmes à l’œuvre aujourd’hui. Ils amassent comme des écureuils frénétiques (des terres cultivables, entre autres) pendant que nous continuons désespérément à rechercher des « gains de productivités » dans un monde qui ne connaîtra plus de « croissance ».

        +7

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      • DvD // 23.04.2016 à 12h46

        L’article traite de l’impact des progrès techniques sur l’emploi dans les mêmes termes que les luddites il y a deux siècles.

        Je n’ai pas vu de références aux énergies fossiles dans l’article, qui soit dit en passant ne sont pas – loin s’en faut – les seules sources d’énergie et dont le prix actuel ne suggère pas de rareté particulière.

        Les gains de productivité ne généreront plus de croissance que lorsque les sociétés humaines auront atteint la satiété de leurs besoins, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui.

          +2

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        • Tassin // 23.04.2016 à 14h24

          Au contraire l’humanité produit déjà beaucoup trop. Parler de continuer la croissance et de continuer les gains de productivité s’apparente à un suicide.

            +4

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          • DvD // 23.04.2016 à 23h23

            Serait-ce trop vous demander de faire l’effort d’articuler le début du commencement d’un argument pour étayer vos déclarations péremptoires ? Je suis pour la liberté de penser, aussi je respecte votre opinion. Mais, si vous devez défendre sincèrement cette idée, au moins faites le correctement, bon sang de bonsoir. On a presque envie de développer nous mêmes les arguments que vous pourriez faire valoir à l’appui de votre thèse pour que ça commence à ressembler vaguement à quelque chose. Allez y, recommencez donc un peu mieux que ça. Respect élémentaire pour l’audience.

              +3

            Alerter
        • PatrickC // 23.04.2016 à 16h42

          « Je n’ai pas vu de références aux énergies fossiles dans l’article ».

          Toute production en sous-tend l’usage. Toute. Absolument plus rien n’existe autour de nous, y compris dans notre alimentation, qui n’ai pas fait appel au pétrole où au charbon pour être fabriqué (ie : 45% de l’électricité dans le monde est produite par des centrales à charbon, tout de même…).

          Je vous renvoie aux différentes conférences de Jean-Marc Jancovici disponibles sur le net pour vous faire une idée mieux documentée que mon post sur la question.

            +9

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          • DvD // 24.04.2016 à 08h55

            Bien sûr que toute production utilise de l’énergie. Mais, de même que les luddites ne pouvaient prévoir l’épuisement des stocks d’énergie fossiles (on ne saurait le leur reprocher puisque deux siècles plus tard cela ne s’est toujours pas produit malgré l’explosion de la production industrielle, les nouvelles découvertes et l’évolution favorable des ratios de conversion énergétique venant augmenter les sources disponibles et compenser la consommation), de même nous ne pouvons prévoir quelles seront les sources d’énergie utilisées dans deux siècles. Aussi, même si l’on admet l’épuisement des stocks d’énergie fossile dans le futur, cela n’implique nullement la fin de la croissance, cela implique seulement que les principales sources d’énergie auront changé. Ainsi, n’est-il pas fascinant que toute l’énergie contenue dans le stock de combustibles fossiles connu à ce jour ne représente qu’une infime fraction de l’énergie que la terre reçoit du soleil chaque mois ?

            En conclusion, et pour revenir au thème de cet article, décréter la fin du progrès technique au motif que la croissance est finie du fait de l’épuisement quelque part dans le futur des énergies fossiles et que donc tout accroissement de la productivité ne pourra désormais que se traduire par un accroissement du chômage est pour le moins très aventuré.

              +1

            Alerter
            • Tassin // 24.04.2016 à 09h49

              Alors vous parlez d’étayer les arguments et bien du coup permettez moi de vous informer que contrairement à ce que vous avancez, les taux de retour énergétique sont en baisse constante depuis 2 siècles.
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_de_retour_%C3%A9nerg%C3%A9tique

                +0

              Alerter
            • DvD // 24.04.2016 à 11h54

              Merci Tassin.

              Les discussions sont nettement plus intéressantes et constructives de cette manière.

              J’ai voulu dire qu’il y a une tendance générale à une meilleure efficacité énergétique des biens industriels. Par exemple, une locomotive TGV actuelle consomme moins par km parcouru que la locomotive à vapeur des débuts de l’industrie ferroviaire. Cela joue dans le sens d’un allongement de la durée de vie des stocks d’énergie. Bien sûr, il y a aujourd’hui beaucoup plus de locomotives qui parcourent beaucoup plus de km et cela joue dans le sens d’une déplétion des sources d’énergie. In fine, vous avez raison, la contrainte énergétique se mesure à la source. Le taux de retour énergétique se mesure individuellement pour chaque source d’énergie, ainsi qu’il est indiqué dans l’article en lien. Aussi, il est certain que certaines sources d’énergie vont déclinantes (le taux de retour baisse) alors que d’autres sont encore dans leur prime enfance en termes d’exploitation industrielle et leurs rendements sont croissants (le solaire par exemple). De ce point de vue, le secteur énergétique n’est pas different de n’importe quel autre secteur de l’économie qui ont chacun leur propre cycle de vie. Je ne dis pas autre chose quand je dis qu’on ne peut prévoir quelles seront les sources d’énergie utilisées dans deux siècles.

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        • toff de aix // 23.04.2016 à 17h20

          Cette espèce de confiance aveugle dans le fait que la science pourvoiera à tous nos problèmes, c’est ce qui est en train de causer notre perte. Pour se faire une idée sur la question, je vous conseille l’ouvrage fort instructif de Pablo Servigne « comment tout peut s’effondrer ». Et il ne s’agit pas d’une mauvaise blague, loin de là : ce livre est en train de changer la vie de beaucoup, beaucoup de monde…. Oserez vous remettre en question vos certitudes par des chiffres, des faits, des preuves et des constats scientifiquement prouvés ? Le destin de cette civilisation est vraiment compté…

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          • olivier69 // 24.04.2016 à 00h25

            Bonsoir Dvd,
            En fait, la confiance aveugle n’a rien à voir avec la liberté de penser. L’obscurantisme n’aurait-il pas changer de côté ? Car, par exemple, je suis aussi pour le progrès (notion à géométrie variable, par ailleurs. Le commerce prime sur une forme de patrimoine ?) et la connaissance, mais….

            Dans cette course, si il faut aussi abandonner le principe de précaution et la contre-expertise, alors c’est un déni du savoir acquis par l’empirisme, une renonciation des faits.
            Je ne sais pas comment pourrait-on le définir autrement ?

            Il faudrait trouver absolument un équilibre….En d’autres termes, le mot « lumière » ne peut se suffire à lui-même. Vous en conviendrez, je n’en doute pas.
            ps : Certes, il y a la peur de l’inconnu, mais pas seulement…

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            • DvD // 24.04.2016 à 09h13

              Nous sommes tout à fait d’accord.

              C’est pour cela que, dans ma réponse à Toff de Aix (qui a été effacée) j’avais enlevé le mot « aveugle » après « confiance ». C’est pour cela aussi que, dans ma réponse à Tassin ci-dessus, je lui demande de présenter des arguments. C’est ce que j’essaye de faire dans mes commentaires, sous réserve de la place disponible. Dites simplement que vous n’êtes pas d’accord avec mes arguments et présentez donc vos contre-arguments, ce sera la meilleure façon d’avancer. Merci

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            • olivier69 // 24.04.2016 à 10h45

              L’un comme l’autre, avant même les références, c’est « le manque de réflexion philosophique » sur l’avenir de la conception de l’humain qui me dérange. On ne sait pas, comment vous voyez « autrui » dans cette affaire, ni l’un, ni l’autre. Que sommes-nous prêts à faire ? Quelles concessions ?
              En plus de vouloir prévenir de l’urgence, l’objet du billet, à mon avis, se situerait davantage sur une véritable question : Qu’est-ce qu’un « humain » au futur ? Hors, nous nous trouvons dans un débat technique qui n’a plus sa place, vu le timing et les divergences entretenues. Les mêmes arguments, depuis……

              En 1977, Holdren a co-écrit le « Manuel Ecoscience », ouvrage qui préconisait la stérilisation forcée de certaines couches de la population afin de contrôler le nombre de naissance. L’empire a décidé de promouvoir l’eugénisme. Donc artillerie lourde dans la com…..Pour survivre, l’élite a trouvé sa solution ! Et là, le choc culturel semble inévitable puisque la religion est déjà heureusement invitée à la table. Mais cette fois-ci, comme un garde-fou ! Culturel pour l’avenir…

              Parce que la politique ? Nous en sommes malheureusement écartés et que la philosophie n’est jamais abordée.

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          • DvD // 24.04.2016 à 09h13

            La confiance dans la science est ce qui permet de faire progresser le savoir et reculer l’ignorance. C’est ce qu’on a appelé en France « l’esprit des Lumières ». Le rejet de la science a aussi un nom : l’obscurantisme.

            S’agissant de la référence que vous citez, j’essaierais de trouver le temps de le lire. Sur le même thème, j’avais lu avec intérêt « Collapse » de Jared Diamond.

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            • toff de aix // 24.04.2016 à 10h38

              Collapse est cité par les auteurs du livre que je vous ai conseillé, mais il comporte un écueil de taille:il parle du passé, et pas de maintenant… Alors que ce que nous sommes en train de vivre, c’est justement un effondrement. Maintenant. Une des caractéristiques marquantes de toute civilisation qui n’a pas su anticiper sa chute, c’est son arrogance, et la croyance erronée de sa toute puissance intemporelle, qui pourra faire face à tous les défis qui se présenteront à elle.

              Lisez ce livre 😉

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    • Wilmotte Karim // 27.04.2016 à 09h54

      Ce qui est sidérant, c’est l’extension de la sphère du … salariat.

      Qui croit que les futurs médecins introducteurs de donnée seront autre chose que des salariés?
      Aliéné dans leur production.

      Bref, des prolétaires.

      Question subsidiaire: quand la quasi totalité de la population produisant de la valeur économique sera prolétarisée, que va-t-il se passer?

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  • Ivan // 23.04.2016 à 11h05

    L’automatisation ne doit pas être réduite à la robotique avancée. Le secteur tertiaire sera en effet le plus touché dans les années à venir. Les différentes études sur le sujet montrent toutes un potentiel de destruction d’emplois particulièrement important dans les services, alors que l’industrie est déjà largement automatisée. L’automatisation des process de production explique en effet 60% des pertes d’emplois du secteur depuis 30 ans. Si le tertiaire a absorbé les destructions de poste du secteur, quel nouveau secteur absorbera les pertes d’emplois du tertiaire ? La banque en ligne, qui correspond au remplacement des emplois physiques par des suites logiciels, conduit déjà à une réduction massive des effectifs. Le secteur bancaire a supprimé 600 000 emplois dans le monde depuis 2008. De manière plus générale, le World Economic Forum estime à 5 millions les emplois supprimés du fait de l’automatisation dans les cinq ans à venir, et parle de « quatrième révolution industrielle » :
    https://www.weforum.org/reports/the-future-of-jobs/
    Je vous conseille un livre synthétique sur le sujet, dont la dernière partie traite spécifiquement de l’automatisation qui vient : « Le travail, histoire d’une idéologie »
    http://reporterre.net/Le-travail-instrument-de-domination

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  • Démoralisateur // 23.04.2016 à 11h22

    Ce robot ne met en danger que les travailleurs dans le cadre actuel des choses, c’est à dire du capitalisme. Capitalisme dont la particularité première est la privatisation des moyens de productions.
    Si à l’avenir Atlas travaillera à la place des hommes à l’enrichissement d’un propriétaire lucratif, alors la menace du chômage est réelle. Si par contre Atlas, travaille au service de l’ensemble de la population alors ce n’est pas le chômage qui guette mais la liberté.
    Et cette liberté impliquera forcément le choix. Le choix de faire appel à Atlas pour tout et partout, ou non.

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    • silk // 24.04.2016 à 00h35

      oui mais quand un patron aura le choix d’acheter des robots ou pas, vous aurez le choix entre le chômage ou le chômage … (bref pas d’autre choix que de subir le choix du patron).
      Parce que malheureusement on n’est pas prêt de sortir du carcan capitaliste …

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      • Nono // 24.04.2016 à 18h51

        Exact !

        Les capitalistes ne veulent pas sortir du Capitalisme, rien d’étonnant !

        Soit on subit cette évolution qui nous porte vers une société de moins en moins humaine, à tout point de vue, soit on trouve d’autres solutions organisationnelles, concernant le travail par exemple.

        Ce qu’il faut redouter, au vu de l’abêtissement général, c’est que beaucoup se réveillent trop tard,
        car ce qu’ils considèrent aujourd’hui benoîtement comme un amusant progrès, eh bien ce progrès risque de les prendre de vitesse : l’évolution technologique étant plus rapide manifestement que la capacité des hommes à résoudre leurs problèmes sociétaux.

        De là un sacré bordel, car la transition sociétale nécessaire pour rester humain face à l’invasion imposée et soudaine des robots risque de se faire dans la douleur !,
        puisque beaucoup,
        endormis par le consumisme (mal-bouffe, jeux-video, porno, désinfo…) vont devoir ré-activer leurs méninges car c’est leur survie propre qui sera en danger !

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    • passerby // 24.04.2016 à 21h26

      Si un travailleur reçoit un salaire de 1000 euros, l’état vous punit avec des taxes: les cotisations a la sécurité sociale.
      Par contre, si un robot coute 1000 euros, c’est déductible ou amortissable.
      Remplacer des travailleurs avec des robots est donc résultat de la fiscalité, non de la productivité. Imaginez-vous un pais ou en introduisant un robot on doit payer comme impôt le chômage des travailleurs licencies, on aura bien moins de chomage.

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  • LS // 23.04.2016 à 12h18

    Le message est salutaire pour lever l’illusion de certains sur les impasses de notre système.

    Néanmoins, depuis la révolte des luddites, c’est toujours la même histoire : la substitution, au moins transitoirement, du travail par le capital, avec toujours la même inégalité des revenus tirés des droits de propriété privés (ou communautaire au sens ici de la communauté technocratique).
    Ce qui se veut nouveau dans l’article, c’est le pronostic d’un monde avec un système productif formé seulement du capital, sans travail. Pour faire bref, je ne le crois pas possible ou plus exactement pas durable.

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  • Merle // 23.04.2016 à 12h20

    De premier abord, nous n’aurons assez de ressources pour remplacer par des machines couteuses en métaux rares des humains qui ne nécessitent que de l’hydrogène et du carbone. Mais les humains consomment énormément de métaux rares aussi, finalement, par leur consommation technologique.

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    • Nono // 24.04.2016 à 18h36

      Bien sûr que si, on peut avoir assez de ressources, le choix est simple :
      – soit on limite la recherche pour assurer la subsistance de tous,
      – soit a contrario on poursuit la recherche… mais on fait en sorte que des millions consomment moins !

      À votre avis ?
      Quel autre objectif pour ces nouvelles machines que de remplacer l’humain ? L’un dans l’autre, on s’y retrouve.
      La question c’est : est-ce que les gens sont d’accord ?

      Car il ne s’agit pas de sortir du capitalisme, donc de l’usure, mais au contraire d’assurer sa continuité en foutant à la rue le maximum de personnes, qui vont se retrouver… dans la merde !

      Pourquoi ? Tout simplement parce qu’un robot ne rechigne pas sur les heures de travail, ne manifeste pas pour davantage de droits, et n’a pas besoin d’être rénuméré, ni de vacances !

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  • Alae // 23.04.2016 à 14h08

    On n’arrêtera pas ce type d’expérimentations, parce que l’homme est bâti pour se poser des questions et y répondre. Que ce soit en robotique, en exploration spatiale, en intelligence artificielle, en manipulations génétiques, etc, si quelque chose est possible, inéluctablement, quelqu’un le fera.
    A nous de trouver des réponses, à notre tour, à ceux qui se posent des questions et y répondent.
    Nous faut-il poser des limites, exiger des cadres éthiques et des régulations de la recherche, chercher à en utiliser les aspects les plus positifs ? Comment faire pour en éliminer les aspects destructeurs ? Ce sont quelques-unes des questions auxquelles nous devrons faire face. Si nous ne le faisons pas, tant pis pour nous : eux ne s’arrêteront pas.

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  • jim // 23.04.2016 à 14h09

    Je trouve ca fantastique! Tous ces nouveaux copains, très serviables en plus.
    Les lecteurs de Les crises qui commentent ici sont tout de même très flippés en règle générale…

    Par contre, comme le relève Olivier, la question de la définition du travail, de la nature de ce qu’est la « production » aussi, va être coton.

    Le plus inquiétant, ce ne sont pas nos nouveaux copains les robots, mais la possibilité que ce soient les médiocres ahuris, inconséquents, qui constituent la classe politique, les législateurs et les gouvernants, qui décident des règles concernant tout cela, concernant cette nouvelle société qui émerge.

    N’est ce pas que c’est cela qui est le plus inquiétant, le pus porteur de risques? Et le vrai problème à résoudre?

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    • Nono // 24.04.2016 à 18h27

      C’est bien pour çà que les gens sont « flippés » :

      on a compris que la recherche était clairement orientée par cette élite mondialiste qui la finance, et que connaissant leur conception de l’homme, ce qui pourrait être un progrès, celui dû au génie humain, pourrait se transformer en cauchemar,

      puisque vu la rapidité à laquelle se perfectionne ces robots (que je ne qualifierai pas de « copains » vu qu’ils ne sont QUE des robots), beaucoup risquent d’être pris au dépourvu quand ces machines viendront envahir le marché du travail, secteur petits boulots.

      La question est, sachant qu’il est très difficile de monter sa boîte et de la garder à flot, que vont devenir tous ces centaines de milliers de gens ?

      Des « résignés-réclamants » comme dirait un des promoteurs du Nouvel ordre mondial, Jacques Attali ?
      Il y a bien un projet derrière, qui nous est néfaste, et je remarque que la plupart des commentateurs sont particulièrement relativistes.

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  • LeCassandre // 23.04.2016 à 15h07

    Je ne pense pas que les robots seront capable de tache créative avant un bout de temps, tout ce qu’ils sont capables de faire ces répéter ce qu’on leur a appris (a peu de chose pres).
    Ils sont donc parfaite pour les taches répétitives et ainsi libérer l’humain.

    Sur ce, pour les couplets anti technologie, j’aimerai rappeler que le but de la technologie est de concevoir de meilleurs outils. Que les meilleurs outils soient utilisés pour produire plus ou pour travailler moins. C’est un choix de société et non la responsabilité de la technique. Si nos sociétés actuel ne sont pas capable d’utiliser le progrès pour libérer l’homme du travail, c’est directement lié au système dans lequel on vie (le capitalisme) et non du à la connaissance/science/technique.
    Et oui, le capitalisme n’est capable d’utiliser le meilleur outil que pour produire plus, c’est justement son problème principale, surtout avec la finitude de la planète.
    Mais pitié, ne jeter pas le bébé avec l’eau du bain, car cela ne résoudra rien.

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    • silk // 24.04.2016 à 00h45

      « Je ne pense pas que les robots seront capable de tache créative avant un bout de temps, tout ce qu’ils sont capables de faire ces répéter ce qu’on leur a appris (a peu de chose pres). »

      Erreur, il semblerai que l’IA qui a battu un champion au jeu de GO ait joué un coup intuitif de test qui a surpris ses programmeurs.
      Ce coup imprévisible semblait avoir pour vocation de « tester » son adversaire.
      Ça se rapproche réellement de la création et en tout cas nous n’en sommes plus (depuis un bon moment) à une simple répétition de séquences : les series de test et embranchement dans le processus de décision des IA leur permet de faire nombre de tâches (comme conduire des voitures)

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  • passerby // 23.04.2016 à 15h39

    La technologie, c’est pas une religion. Il ne faut pas penser que la technologie va résoudre tous vos maux si vous faites des sacrifices a son autel.

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  • UltraLucide // 23.04.2016 à 20h13

    L’ensemble des commentaires vient de développer un grand nombre de réflexions intéressantes, le débat est d’un très bon niveau certes, mais il me semble que personne n’a relevé un détail:
    Ce robot est né de la volonté de la Darpa: « La Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA, « Agence pour les projets de recherche avancée de défense ») est une agence du département de la Défense des États-Unis chargée de la recherche et développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire. »
    On se demande à quoi va d’abord servir ce …….. »progrès »………?
    Avec le robot Spot de Boston Dynamics, Atlas (même origine) pourra jouer le rôle de maître-chien au sein de patrouilles cynophiles. Gentil le chien………
    Les « bons » citoyens n’auront rien à craindre…

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  • yann // 24.04.2016 à 09h46

    A le fantasme de la robotique qui détruit les emplois. Il va sérieusement falloir expliquer aux gens que les gains de productivités ont beaucoup plus augmenté avec l’arrivée du travail à la chaine et du Taylorisme qu’avec la robotisation actuelle.

    Les gains de productivité dans l’industrie et l’agriculture était de 5% par an après guerre cela n’empêchait pourtant pas le plein emploi. De plus la population augmentait alors beaucoup plus vite en Europe et aux USA. On a simplement substitué les emplois détruit par de nouveaux parce qu’on régulait l’économie et que les salaires augmentaient. Les gains de productivité doivent s’accompagner d’une hausse progressive des salaires et/ou d’une baisse du temps de travail.

    Le chômage n’a donc rien avoir avec le progrès technique, mais bien plus avec l’organisation économique que nous avons choisi depuis 1974. C’est la dérégulation commerciale et financière et le dogmatisme libéral qui nous conduisent au chômage de masse, pas les robots.

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    • Furax // 24.04.2016 à 13h56

      Si. Il y a une première étape où les gains de productivité via la robotisation ont en effet un effet démultiplicateur. C’est quand les besoins ne sont pas saturés. Mais poussé au delà d’un certain degré, parce que la capacité de consommation des êtres humains n’est pas illimitée, cela conduit à une destruction de valeur parce qu’on ne trouve guère de nouvelles activités porteuses et à forte valeur ajoutée pour remplacer les emplois supprimés. Tout ce qu’on trouve à créer, ce sont des emplois de service à la personne, c’est-à-dire des emplois peu qualifiés et à bas salaires.

      Les salaires perdus sont remplacés par des incitations au crédit à la consommation.

        +2

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      • Wilmotte Karim // 27.04.2016 à 10h02

        « Les gains de productivité doivent s’accompagner d’une hausse progressive des salaires et/ou d’une baisse du temps de travail. »

        C’est mieux de répondre à l’intégralité de l’argument. 😉

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  • Nono // 24.04.2016 à 17h12

    C’est quoi le projet de société ?

    Je vais vous le dire : ce ne sont pas les « robots devenus fous » qui vont s’en prendre aux humains,

    c’est plutôt cette élite qui nous gouverne déjà qui va faire en sorte,
    une fois que ces machines auront colonisé le monde marchand,
    de se débarrasser de nous,
    vu que notre existence aux yeux du rentier international n’aura plus aucune fonction !

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  • Jacques F. // 24.04.2016 à 18h45

    Si un robot diagnostique mieux les cancers qu’un humain, il faudrait s’en passer sous prétexte que l’humain risque de ne plus avoir de métier ?

    « désolé Monsieur, on n’a pas diagnostiqué correctement votre cancer, parce qu’on a préféré faire à l’ancienne pour préserver notre emploi et justifier les tarifs qu’on pratique »

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    • DvD // 25.04.2016 à 06h38

      Les systèmes d’aide au diagnostic médical existent et ne cessent de se perfectionner et de se diffuser dans les hôpitaux. Un des progrès récent est la baisse considérable du temps d’analyse des échantillons biologiques avant d’arriver au diagnostic, ce qui permet d’introduire ces systèmes dans les services d’urgence. Nul part la grande valeur de ces outils pour le système de solidarité n’y est plus spectaculairement visible : en permettant un diagnostic fiable et rapide de 80% du flux de patients qui débarquent aux urgences avec des pathologies « standard » pour lesquelles existent un test diagnostic fiable, ces technologies permettent de raccourcir matériellement les temps d’attente aux urgences et permettent aux personnels soignant complètement débordés de se concentrer sur les cas les plus graves. La qualité du service au public s’en trouve améliorée. A ma connaissance, aucun médecin ne s’est retrouvé au chômage du fait de ces technologies.

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  • Htintin // 25.04.2016 à 02h05

    Je suis a peu près certains que quand les tracteurs ont débarqué dans les champs, les laboureurs manuels ont crié au scandale comme vous.

    Tout comme quand on a vu débarquer les robots sur les chaines de montage automobiles, qui a encore envie de faire ça 8 heures par jour ?

    Aujourd’hui, qui voudrait retourner dans les champs pour labourer à la main, et deuxio seriez vous assez nombreux pour labourer les champs d’aujourd’hui ?

    Marrant comme situation, des esclaves qui regrettent l’esclavagisme.

    Tant mieux si les robots libèrent l’homme des tâches aliénantes, répétitives, dégradantes ou dangereuses, l’homme pourra se consacrer à autre chose.

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    • Inox // 26.04.2016 à 15h39

      « l’homme pourra se consacrer à autre chose », le débat tourne surtout autour de ça.

      Ou en d’autres termes, Comment vivre de mieux en mieux en travaillant de moins en moins. Vu l’actualité actuelle, c’est pas vraiment à l’ordre du jour.

      Bien sûr, l’argument « Mais non! au contraire, La robotique, ou l’intelligence artificielle, va créer plus d’emploi qu’elle va en détruire! » ne convainc personne à vrai dire. Car ça reste des paroles en l’air.

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  • Pascal // 25.04.2016 à 07h26

    1. Quelle différence majeure avec ASIMO, qui a 20 ans et qui marche, court, se relève, se retourne, presque comme un humain depuis pas mal d’années ? En plus, on peut le voir en démonstration publique, et non seulement en vidéo de 2’42 » dans un atelier.

    2. Sur les robots eux-mêmes, et la technologie en général, il faut voir que les pays les plus robotisés du monde sont ceux ayant le moins de chômeurs. Le problème est de savoir pourquoi on fait des robots. Pour assister l’homme dans ses tâches les plus pénibles ou pour le remplacer parcer qu’il coûte trop cher ? La conséquence n’est pas la même. Au Japon, par exemple, pays le plus robotisé du monde, de nombreuses personnes sont employées dans des emplois de service. Pendant que le robot assure les tâches pénibles, l’homme aide ses semblables, donnant finalement une société de service unique au monde, pas du tout déshumanisée.

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  • Marc // 25.04.2016 à 11h19

    Bonjour à tous je ne publie jamais de commentaires sur ce blog passionnant car d’habitude je me sens beaucoup trop peu apte à le faire de façon crédible et renseignée.

    Le sujet sur les robots me passionne, d’autant qu’il a été abordé il y a déjà bien longtemps par un auteur de science-fiction parmi les plus célèbres : Isaac Asimov. Je suis stupéfait de voir qu’aujourd’hui nous en sommes à un niveau de réflexion désespérément nul, avec pour seul horizon la concurrence robots/humains en termes de travail. Nous arrivons progressivement à une sorte de haine du robot et du progrès sous prétexte qu’ils voleront nos très chers emplois.

    Ne devrions-nous pas nous réjouir de voir plusieurs emplois, notamment les plus pénibles, remplacés par des robots ? Allons nous défendre coûte que coûte tous les emplois humains sous prétexte que c’est le seul moyen de subsistance ? Ne pourrait-on pas estimer que le système de rémunération est obsolète et qu’il faudrait si ce n’est le changer au moins le réformer ?

    Mais pour cela il faudrait à mon avis ouvrir très sérieusement et sans tarder 2 sujets de société :
    – La propriété des outils de production
    – Le revenu universel et inconditionnel

    Ma petite contribution,
    A bientôt

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    • Tassin // 25.04.2016 à 13h42

      L’époque est à trouver un moyen de réduire la pression humaine sur les ressources naturelles. La robotisation comme toute autre innovation technique qui concourt à baisser les coups de production et créer de nouveaux usages sont donc naturellement déjà obsolètes.

        +1

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      • Marc // 25.04.2016 à 14h07

        Bonjour Tassin,

        Je suis d’accord avec vous, et d’ailleurs j’essaye de me documenter sur un autre sujet de société me passionne également, la décroissance. Et je pense donc que décroissance et innovation technique/robotique ne sont pas nécessairement antinomiques. Là où je vous rejoins c’est qu’en effet la perspective actuelle corollaire aux innovations, c’est la sacro-sainte croissance.

        De toutes manières, toutes ces idées impliquent de regarder le monde autrement que par le minuscule bout de la lorgnette, et nos politiques actuels en semblent incapables.

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      • DvD // 25.04.2016 à 20h08

        C’est plus compliqué que ça.

        S’il s’agissait simplement de réduire la pression humaine sur les ressources naturelles, il suffirait d’une dépression économique sévère, type 1929-1932. Les pauvres consommant moins, le problème serait réglé. Étant donné le sous-emploi massif qui règne dans les pays développés et les trilliards de dettes irrécouvrables à travers le monde, on conçoit facilement comment ce scénario pourrait se matérialiser. Augmenter les coûts de production et bloquer les gains de productivité dans un pays comme la France qui n’est déjà pas compétitif comme en témoigne son sous-emploi massif et structurel conduit tout droit à ce scénario. Or, ce scénario implique des difficultés sociales et politiques pires que les difficultés écologiques que l’on essaye de résoudre, au moins à l’horizon de temps de la vie humaine. La voie que vous suggérez, Tassin, n’est donc pas praticable. Il faut nécessairement essayer de passer par un chemin de crête, certes difficile, qui concilie création de valeur économique (c’est à dire une évolution de la production supérieure ou égale à la croissance de la dette) et moindre intensité de l’activité économique en ressources naturelles. L’intuition de Marc me semble juste, cela passe nécessairement par des innovations dans tous les secteurs, et particulièrement dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et des matériaux.

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  • Emile Auguste // 25.04.2016 à 12h25

    Personnellement je suis partagé sur cette question.

    Dans une certaine mesure il me semble que ce n’est pas plus mal qu’une partie du travail soit fait par des robots et non des humains (notamment le travail aliénant qui détruit la santé de ceux qui le font).

    Le véritable problème, c’est :

    – d’une part, qu’il ne semble pas exister de nouveau secteur économique capable d’absorber les pertes d’emploi (comme cela avait été le cas avec l’industrie qui a absorbé les premières pertes d’emploi dans le secteur de l’agriculture puis les services qui ont absorbé les pertes d’emploi dans le secteur industriel) ;

    – d’autre part, qu’il n’y a pas de réponse politique à ce phénomène (nos hommes politiques ne parlent que de revaloriser le travail, augmenter le temps de travail, casser les 35h, etc.).

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    • Marc // 25.04.2016 à 14h17

      Bonjour Emile Auguste,
      Je vous rejoins totalement sur l’absence de réponse politique.

      Avec l’idée du revenu de base universel et inconditionnel, j’entends résoudre le premier point que vous soulevez : pourquoi faudrait-il forcément absorber les emplois perdus ? Et si la réponse à la perte d’un emploi était juste : « rien ». Pas le chômage, ni la retraite, mais pas d’emploi non plus, juste un revenu universel de base (financé par le travail des robots donc) et la liberté d’avoir les activités de son choix, garder les enfants, faire du jardinage bio, de la musique du théâtre ou reprendre des études ou que sais-je encore ?
      Mais pour cela il faut rediscuter de la propriété du moyen de production et de la répartition des richesses produites par celui-ci. (Et c’est là qu’on en revient au 1er point concernant l’absence de réponse politique aux enjeux du futurs … proche)

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      • Emile Auguste // 26.04.2016 à 14h48

        Je ne pense pas qu’il faille absolument absorber les pertes d’emplois.

        Ce que je voulais dire, c’est qu’en l’état actuel de notre organisation économique, ce serait un problème si l’on avait un grand nombre de pertes d’emploi sans création d’autres emplois en contrepartie.

        Après, je ne suis pas particulièrement conservateur et je ne tiens pas plus que cela à conserver notre mode d’organisation économique.

        Mais le problème avec les changements radicaux est toujours le même : celui de leurs conditions de possibilité (ce qui soulève tout de même un certain nombre de questions).

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  • MaîtreLudard // 25.04.2016 à 16h38

    Le seul danger réel que représentent les machines est dans l’idéologie du progrès de ceux qui s’imaginent encore un futur sans aucune limite de ressources et de développement.

    Une machine ne peut-être supérieure à l’homme que dans des cadres bien contrôlés et régis par des règles que l’on peu programmer. Peu importe que le problème soit compliqué : une fois entré toutes les variables qui existent, la machine fera le meilleur choix dans 100% des cas.
    Sauf que, dans la plupart des situations de la vie, les situations sont imprévisibles et font appel à des décisions qui ne rentrent pas dans les règles. Quelques exemple simples :

    Ce robot manutentionnaire/livreur :
    — Que fait-il lorsqu’un carton est mal fermé ? Ou écrasé ?
    — Peut-il signaler qu’il y a un problème avec une livraison ?
    — Qu’est-ce qui se passe si un des éléments qui l’entoure cède, une étagère par exemple ?
    — Comment résout-il une situation où une tierce personne s’amuse à le faire courir sans cesse après un carton –comme pertinemment montré dans la vidéo– voire vandalise les colis qu’il est sensé déplacer ?

    Autant de problèmes assez simples, qu’un humain saura résoudre d’une manière ou d’une autre, qui demanderons à l’androïde des milliers d’heures de programmation et autant d’argent en plus pour pouvoir être autonome et à même de faire face aux aléas prévisibles. Sauf à mettre un superviseur derrière lui en tout temps…

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    • MaîtreLudard // 25.04.2016 à 16h39

      Et tout ceci sans compter les plus gros défauts des machines : une machine tombe en panne, une machine ne fonctionne pas sans énergie, une machine ne peut assumer la responsabilité d’un accident, une machine ne consomme pas les produits qu’elle crée. Ce dernier point d’ailleurs, à l’heure où l’économie mondiale ralentit par effondrement généralisé de la demande, me parait en soit clairement rédhibitoire.

      J’en reviens donc à mon premier point : ces machines ne sont dangereuses que parce qu’elles entretiennent l’idéologie d’un futur tout technologique, l’idéal du travail humain millimétré et paramétré (l’enfer des caissières ne vient pas des clients mais la robotisation de leur travail par la hiérarchie), la dévalorisation de tous les métiers manuels remplaçables –dans l’esprit de ceux qui n’ont jamais fait ce genre de métiers– par de simples automates.
      Voilà le vrai danger.

      PS : Il est vrai que des forces de l’ordre robotisées auraient l’avantage de ne jamais douter des ordres de leurs propriétaires et de ne pas risquer de mourir, certes. Mais, justement, affronter des personnes qui ne font que leur travail répugne tout de même à une majorité de gens, aussi engagés soient-ils. Tandis que, qui aurait le moindre scrupule à détruire une colonne agressive de robot CRS par tous les moyens possibles ?

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  • ferraille // 26.04.2016 à 11h33

    L’homme préhistorique avait de multiples activités. Puis il s’est mis à « travailler ». Puis il a fabriqué des robots pour faire le « travail » à sa place. Alors l’homme moderne, dépossédé de son travail a de nouveau de multiples activités… Bientôt il va réaliser des peintures rupestres, pendant que les robots iront se dorer la pilule sur Mars…

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  • Lukas // 26.04.2016 à 14h57

    Dans 50-100 ans, si tout va bien, l’humanité fait produire 90% de ses biens matériels (nourriture, vêtements, habitations, transport etc.) par des machines. 10% de la population suffira probablement pour le développement, la production et la manutention des machines. Ainsi l’humanité sortira à la fois de la logique du capital et de la consommation et de la logique du travail comme « droit à l’existence et au respect social ». Ceci mène à l’effondrement de quasiment la totalité du tiers secteur, qui aujourd’hui est de nature quasi purement parasitaire (administration, assurance, marketing, etc.)
    L’homme du futur travaillera pour des raisons bien plus différents, surtout il ne travaillera plus pour quelqu’un d’autre qui ne travaille pas, car c’est les machines qui travaillent pour tout le monde. L’homme du futur s’occupera d’abord de la restauration de la planète (détoxication, reforestation, renaturation des rivières, destruction des barrages). L’homme du futur investira aussi beaucoup plus de temps et de l’énergie dans la connaissance de ses mondes intérieurs et dans la connaissance de l’univers, car les machines garantisses avec leur fonctionnement sa « survie » sur la planète. Il peut ainsi pour la première fois se focaliser réellement sur la VIE.

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  • winston // 29.04.2016 à 05h33

    Manque de bol pour les tenants du mechant capitalisme. ces machines tournent en open source ! Une des plateformes les plus connues est ROS (telechargeable gratuitement sur internet). C’est un système basé sur linux qui existe depuis 2010. Le principe est simple: vous avez un ordinateur embarqué ou non tournant sous linux (dont les codes et les documentations sont fournies gratuitement). Les capteurs sont équipés de « drivers » se comportant comme des serveurs capables de fournir des données en temps réel ou mémorisées dans bases de données (ça peut donc se souvenir du passé).

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  • winston // 29.04.2016 à 05h35

    Comment faire car en plus il faut des connaissances particulièrement complexes. Manque de bol. vous pouvez le developper en python un langage de haut niveau tres efficace, simple à utiliser, opensource, avec une documentation tres fournie et qui marche sur toutes les machines (windows, mac, linux). Un gamin de 15 ans ou un retraité aimant un peu l’informatique peut y faire des merveilles à pas cher. Une fois votre programme terminé, vous avez le droit de le mettre sur le site de ROS pour que quelqu’un d’autre puisse en profiter et pourquoi pas l’améliorer.

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